Jeff Amann

225invest.ci, le portail unique des services à l’investisseur en Côte d’Ivoire

« 225invest Côte d’Ivoire », le portail unique des services à l’investisseur, a été officiellement lancé ce jeudi à Abidjan par le ministre de l’Economie et des finances, Adama Koné, représentant le Premier ministre Amadou Gon Coulibaly.

Plateforme innovante destinée à améliorer l’environnement des affaires en Côte d’Ivoire, « 225invest Côte d’Ivoire » est un portail numérique qui fédère l’ensemble des services administratifs dématérialisés, avec une vocation  informationnelle et transactionnelle.

« 225invest Côte d’Ivoire » offre en effet aux usagers, la possibilité de disposer des informations relatives à l’environnement des affaires et à l’investissement en Côte d’Ivoire, mais également de réaliser des opérations administratives simples, rapides et sécurisées. Notamment, la déclaration et paiement sécurisé des impôts, la déclaration des cotisations sociales, l’enregistrement des actes et décisions de justice, des formalités foncières ()licences et permis d’affaires), le raccordement à l’électricité, les ventes aux enchères…

 Par ailleurs, « 225invest Côte d’Ivoire » est désormais l’unique lieu de création et d’enregistrement des entreprises en Côte d’Ivoire. Un numéro d’Identifiant Unique appelé « IDU », est attribué en fin de processus, en guise d’immatriculation pour chaque entreprise légalement constituée en Côte d’Ivoire.

L’IDU est valable dès la création d’une société et demeure jusqu’à sa fermeture et remplaçant tous les autres numéros générés à chaque création d’entreprise. A savoir le registre de commerce, le compte contribuable, l’immatriculation CNPS* et le code importateur. A terme, toutes les entreprises en Côte d’Ivoire seront inscrites sur la plateforme.

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Pour le ministre Adama Koné, ce portail unique est un gage de transparence et d’efficacité dans la délivrance du service public.

 « Cette plateforme des services à l’investisseur est un gage de transparence et d’efficacité dans la délivrance du service public et constitue une réforme prioritaire pour l’accélération des changements structurels et sectoriels en vue d’améliorer les performances économiques », a-t-il déclaré; avant de souhaiter un changement positif au niveau du rapport Doing Business concernant la Côte d’Ivoire.

« La réalisation de ce portail devrait, également, bouleverser le classement de la Côte d’Ivoire au niveau du rapport Doing Business de la Banque mondiale »  non sans rappeler que « notre pays a été classé deux de suite 2014 et 2015 parmi les dix pays réformateurs du monde passant de la 177è place en 2013 à la 132è place en 2018 ».

Ce portail unique des services à l’investisseur dénommé « 225invest Côte d’Ivoire » a été conçu et piloté par le Centre de Promotion des Investissements en Côte d’Ivoire (CEPICI), avec à sa tête Emmanuel Essis Esmel, par ailleurs, Secrétaire d’État auprès du Premier ministre chargé de la promotion du secteur privé. Il fait partie intégrante de l’Agenda 2016-2020 pour l’amélioration de l’environnement des affaires pour un budget de près de 20 milliards de FCFA. Les dépenses engagées à ce jour tournent autour de 7 milliards de FCFA selon le directeur général du CEPICI.

 

CNPS : Caisse nationale de prévoyance sociale de Côte d’Ivoire


Focus sur l’économie numérique ivoirienne, candidate au Conseil de l’ UIT

Candidate au Conseil de l’Union Internationale des Télécommunications (UIT), la Côte d’Ivoire ambitionne participer pleinement aux grandes décisions en matière d’Économie Numérique. Tour d’horizon des avancées majeures du secteur du numérique au niveau national.

L’ambition ivoirienne au Conseil de l’ UIT

Une délégation ivoirienne a pris part au Forum de l’UIT à Durban en Afrique du Sud en septembre dernier. Objectif, promouvoir la candidature de la Côte d’Ivoire au Conseil de l’UIT par la mise en avant des progrès réalisées au niveau de l’économie numérique ivoirienne.

A cette occasion, Isaac Dé, Ministre de l’Economie Numérique et de la Poste, a rappelé l’engagement sans faille de la Côte d’Ivoire auprès de l’UIT traduit par sa « présence constante aux activités de cette noble institution avec des contributions régulières aux différentes réflexions visant à développer davantage le secteur des télécommunications » et sa « participation au Conseil de l’UIT pendant quatre années, de 1998 à 2002 ». Et de préciser les ambitions de la Côte d’Ivoire.

« Notre ambition est de devenir de nouveau, un membre encore plus actif du Conseil de l’UIT, afin de participer pleinement aux grandes décisions en matière d’Économie Numérique, et de jouer un rôle de coordonnateur et de relais auprès des États membres de notre région quant aux résolutions et décisions arrêtées au Conseil, et de contribuer à la réalisation des Objectifs de Développement Durable (ODD) », a –t-il expliqué.

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La Côte d’Ivoire qui a fait le choix, dès son accession à l’indépendance (1960), de devenir membre de l’UIT s’évertue, à travers les gouvernements successifs, à « faire de la Science et de la Technologie, un catalyseur de développement socio-économique durable ». Aujourd’hui, l’implémentation de l’axe numérique du Plan National de développement (PND) permet au secteur de l’économie numérique de contribuer à la croissance du PIB de la Cote d’Ivoire à hauteur de 9%.  L’objectif étant de 17% d’ici 2020, d’« assurer la couverture de la population à plus de 90% aux services Data, et de fournir l’accès au service haut débit Internet à plus de 70% de cette population » selon le Ministre Isaac Dé.

A ce jour, la Côte d’Ivoire occupe plusieurs postes de responsabilités dans les trois secteurs de l’UIT. A savoir les secteurs du Développement (UIT-D), de la Normalisation (UIT-T) et des Radiocommunications (UIT-R).

L’économie numérique ivoirienne

La Côte d’Ivoire est « reconnue pour le rôle prépondérant qu’elle joue au sein de l’espace monétaire et économique de l’Afrique de l’Ouest, a toujours su contribuer au rayonnement de l’Afrique ». Son économie numérique ivoirienne est l’une des plus dynamiques et des plus prometteuses, au regard des rangs qu’elle occupe et des chiffres émanant de ce secteur.

En 2017, la Côte d’Ivoire a occupé  les places  de 14ème sur 46 pays africains dans l’indice IDI (ICT Development Index) de l’IUT, 2ème en Afrique de l’Ouest ; 7ème rang en Afrique sub-saharienne et 74ème rang au niveau mondial pour le Global Cybersecurity Index (GCI) 2017 de l’UIT  et 5ème rang en Afrique et au 18ème rang mondial relativement à l’accessibilité de l’internet, selon le rapport de l’agence « Alliance for Affordable Internet ».

Des indicateurs de classement, référentiels pour les partenaires internationaux, qui témoignent de la bonne santé de l’économie numérique ivoirienne et de la maturité de la Côte d’Ivoire dans ce domaine.

Elle qui enregistre à ce jour,  3 opérateurs de téléphonie mobile disposant de la licence globale, 5 principaux fournisseurs d’accès internet, 34 millions d’abonnements à la téléphonie mobile, soit un taux de pénétration du mobile de plus 136%, 14 millions (sur 24 millions) d’habitants connectés à Internet en mobilité, 10 millions d’utilisateurs du Mobile Money, 200 000 emplois directs et indirects créés et un chiffre d’affaires du marché des télécommunications d’environ 800 millions d’euros (920 millions USD) au 1er semestre 2018 et 1 milliard 673 millions d’euros (1 milliard 930 millions USD) en 2017.

Des chiffres clés qui connaissent des évolutions progressives depuis 2014 telles que l’indiquent les tableaux et graphiques ci-dessous, concernant l’accès à Internet et la téléphonie mobile.

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Tableau 1 : Évolution des abonnements à l’accès internet (en millions)

 

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Graphique 1: Évolution des abonnements à l’accès internet (en millions)

L’accès à Internet enregistre plus de 14 millions d’abonnements en 2018, contre 5,2 millions en 2014, soit une augmentation de plus de 170%, correspondant à une pénétration de plus de 56% de la population, alors que ce nombre n’excédait pas les 200 mille abonnements en fin 2011.

Quant à la téléphonie Mobile, la Cote d’Ivoire a démocratisé le secteur avec un taux de pénétration de plus de 136%.

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Tableau 2: Évolution des abonnements à la téléphonie mobile (en millions)

 

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Graphique 2: Évolution des abonnements à la téléphonie mobile (en millions)

Par ailleurs, le secteur du mobile Money, activité auparavant inexistante, continue de croitre de façon exponentielle. Plus de 10 millions d’utilisateurs échangent quotidiennement plus de 17 milliards de francs CFA (près de 26 millions d’euros / 31 millions de dollars). Un succès qui traduit une plus grande inclusion financière des populations ivoiriennes.

On note en effet à ce jour, plus de personnes avec un compte bancaire mobile qu’au sein de l’ensemble du secteur bancaire. Les transferts d’argent par téléphonie mobile sont maintenant utilisés de manière courante, positionnant la Côte d’Ivoire au 5ème rang mondial en termes de proportion de ménages utilisant le Mobile Money.

Ce sont là, les fondements non-exhaustifs qui motivent la candidature au Conseil de l’UIT lors de la Conférence des Plénipotentiaire 2018 à Dubaï. La base d’une société de l’information inclusive dans laquelle chacun peut créer, obtenir, utiliser et partager l’information et le savoir.

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‘‘L’humain au centre de la politique de développement de Cocody’’

« Placer l’humain au centre de la politique de développement de Cocody », le social au cœur de toutes les actions. Telle est la quiddité de l’ambition de Koné Colette, candidate indépendante aux élections municipales 2018 dans la commune de Cocody.  Dans un plan stratégique de développement, la tête de la liste « Tous pour Cocody » a traduit sa vision en programme pour les populations de Cocody.

Depuis le 28 septembre, la date officielle des campagnes électorales, avec son équipe elle passe en revue les 132 km² de superficie que constitue la commune pour vendre son projet, pour expliquer l’utilisation prochaine des 8,2 milliards de FCFA de budget (2015) alloués à la commune de Cocody.

Libre Tribune vous libre la suite des grands axes du programme de Koné Colette pour ‘‘ Réinventer Cocody’’, tels que libellé sur les prospectus dont la Rédaction s’est procuré un exemplaire.

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Administration et bonne gouvernance

L’élaboration de budgets participatifs, avec les représentants de la population et de la tutelle ; l’allégement des taxes communales et élargissement de l’assiette fiscale, le rapprochement de l’administration de l’administré par la construction de nouvelles Délégations communales.

Éducation – formation

L’accroissement de l’offre des écoles primaires publiques (EPP) et des collèges, l’aménagement des cantines scolaires dans les maternelles et EPP, la promotion de l’excellence par la récompense des meilleurs élèves et des enseignants, etc.

Santé

Rapprochement des centres de santé intégrés et des maternités des populations par la construction de nouveaux centres au nord et au sud, l’acquisition de cinq (5) ambulances, la création de gériatrie pour le suivi spécifique de maladies métaboliques, etc.

Activités sociales

La création de la Maison des familles, des groupements associatifs, et des ONG pour être à l’écoute des familles, la mise en place d’un fonds dédiés aux personnes de l’âge d’Or, dénommé « Séniors + » pour les accompagner (prêt), la protection et l’accompagnement des femmes victimes des violences et harcèlement sexuels, etc.

« Placer l’humain au centre de la politique de développement de Cocody », le social au cœur de toutes les actions. Telle est la quiddité l’ambition de Koné Colette, candidate indépendante aux élections municipales 2018 dans la commune de Cocody.
Entretien de la candidate Koné Colette avec une personne d' »âge d’Or » au quartier Zoo  (Cocody)/ CC-BY

 

Environnement

Mise sur pied d’une commission inclusive (toponymie) chargée de l’adressage des rues de la commune, l’instauration des campagnes anti-moustique et de dératisation, création d’une brigade de Salubrité, d’Assainissement et de développement durable, installation de toilettes publiques mobiles dans les lieux publics, une politique innovante de gestions des ordures ménagères (projet ECOBOX), etc.

Sécurité et dispositions sécuritaires

Le renforcement des capacités des policiers municipaux aux plans physique, administratif, judiciaire et moral, l’augmentation progressive de leurs effectifs (50 policiers/par an), vulgarisation du système d’alerte individuelle à partir des téléphones portables, la construction et équipement d’une caserne de sapeurs-pompiers (promptes interventions), etc.

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Transport

L’augmentation de la capacité du transport public urbain (projet scania), l’aménagement cohérent des gares, en rapport avec le plan stratégique de développement, l’aménagement d’aires d’arrêt d’urgence aux taxis afin d’éviter les arrêts et stationnement anarchiques

Culture, loisirs et tourisme

Construction d’une médiathèque municipale (Théâtre, Musée, histoire contemporaine, conférences scientifiques sur les aspects socio-culturels des peuples Atchan, Attié et lagunaires de la commune), le programme de réhabilitation et de relooking des allocodromes communaux, la promotion et l’aménagement des espaces ludiques (détente, divertissements ou restauration), création d’un pass culture pour les jeunes de 15 à 18 ans pour leur permettre, via une application, d’accéder aux activités culturelles de la commune, la matérialisation de l’entrée de chaque village de la commune par un portail identitaire avec un emblème spécifique…

Travaux et équipements structurants

L’installation de plusieurs points d’accès wifi sur toute l’étendue de la commune, création de la Maison du sage, lieu de rencontre et de partage d’expériences pour les personnes de l’âge d’Or, etc.

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La Commune de Cocody, il faut le noter,  est créée par la loi n°78-07 du 09 janvier 1978, portant création des communes de plein exercice en Côte d’Ivoire.
Le décret n°80-1184 du 18 octobre 1980, fixant le ressort territorial des communes de la ville d’Abidjan, modifié par le décret 95-530 du 14 juillet 1995 fixant le ressort territorial des communes d’Abobo et de Cocody, détermine les limites territoriales de la Commune.
Avant 1980, Cocody était une délégation municipale rattachée à la ville d’Abidjan. Elle est devenue Commune de plein exercice par la loi précitée et a commencé son fonctionnement dès janvier 1980, avec comme premier Maire, Monsieur ASSOUAN Usher, à la tête d’un Conseil Municipal de cinquante(50) membres. Peut-on lire sur le site d’information de l’UVICOCI (Union des villes et communes de Côte d’Ivoire).


Jeunes et femmes au cœur de l’ambition de Koné Colette pour Cocody

Samedi 28 septembre à Abidjan, à l’ouverture officielle des campagnes électorales pour les municipales 2018, Koné Colette a dévoilé le programme de la liste « Tous pour Cocody » pour réinventer la commune résidentielle. Ce, à l’occasion d’un meeting au complexe sportif de la Riviéra Golf, un quartier huppé de ladite commune.

C’est le terrain de football qui a été choisi par l’équipe de Koné Colette, tête de liste de « Tous pour Cocody » pour le lancement officiel de sa campagne et partager sa vision pour Cocody, à travers le programme « Ensemble, réinventons Cocody ».

Mise en place 15 heures, début du meeting, 18 heures. Trois folles heures d’ambiance d’une foule de jeunes et de femmes, mais aussi d’hommes de tous les âges, acquis à la cause de Koné Colette. Les décibels d’intensité maximale distillés par une logistique impressionnante transpercent l’espace pour échouer sur les façades des tours environnants. En boucle, une chanson. Celle de Paul Mady’s en featuring avec le groupe Sakoloh. Des artistes-chanteurs connus des ivoiriens. Le premier pour son engagement politique, le groupe pour sa maestria dans les chansons tradi-modernes.

« Koné Colette, c’est toi qu’il faut à la tête de Cocody », les paroles du refrain sur un rythme enlevé à la grande satisfaction des partisans de ‘‘ Maman Koné Colette’’ surexcités qui se laissent aller à cœur joie à la danse. Pendant des intermèdes sciemment permis par le DJ (Disque Jocket), on peut entendre jeunes et femmes chanter à gorge déployée et à souhait. « On va installer Colette ». C’est dans cette atmosphère de délire, que le cortège de la candidate indépendante fait son entrée. Dès cet instant, tout ce passe avec célérité. Libation, propos liminaires de trois collaborateurs Koné Colette. Un jeune, une femme et un homme pour arranger la foule. Et hop, la femme leader monte sur l’estrade et s’adresse à une population chauffée et gonflée à bloc.

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« Du business pour du business à la tête de Cocody, je dis NON ! Du business pour le développement de Cocody, je dis OUI ! Je suis candidate pour faire à Cocody ce que je sais faire le mieux. Placer l’humain au centre de la politique de développement de Cocody, le social au centre de toutes nos actions. Alors le business pour du business à la tête de Cocody, je dis NON ! », scande Koné Colette. Avant de décliner son plan stratégique de développement pour Cocody, dont voici quelques points saillants.

Pour les jeunes et les femmes de Cocody

La jeunesse ivoirienne est estimée à 77,7% sur une population de 23 millions dont 800 mille habitants pour la seule commune de Cocody, avec un taux d’accroissement annuel d’environ 9,7%, selon le dernier recensement général (RGPH 2014). Les femmes pour 49% de femmes et les hommes pour 51% d’hommes. En référence au taux national de la population jeune, on devine aisément la densité de celui de Cocody, qui abrite une Université de 60 mille étudiants.

Consciente de l’épineuse problématique de l’emploi et du chômage des jeunes, Koné Colette et son équipe placent cette frange de la population au cœur de leur ambition pour Cocody. Un  Conseiller municipal de la liste « Tous pour Cocody » se consacrera entièrement à la création et à la gestion de  ‘‘La Maison de l’emploi’’. Cette maison aura pour vocation, la recherche de stages école et professionnel pour les jeunes, le soutien des travaux personnels encadrés (TPE) des étudiants et start-up de moins de 3 ans pour les rendre plus opérationnelles ainsi que la mise en place d’un fonds de cautionnement de 200 millions de FCFA pour garantir le financement de projets des jeunes et des femmes auprès des institutions de micro-finances.

Une offre d’espaces de co-working sera créée, en plus du centre culturel avec une médiathèque ultra moderne qui verra le jour. Il sera ouvert aux jeunes pour l’émulation des talents et de l’intellect. « La culture, c’est ce qui reste quand on a tout perdu », dixit Irina Bokova, ancienne Directrice générale de l’Unesco.

Plus particulièrement pour les femmes. Quatre centres pilotes seront construits pour l’alphabétisation des femmes non scolarisées et l’apprentissage de métiers générateurs de revenus. Un forum international annuel dénommé Cocody Femmes Actives (CFA) viendra en appui pour le renforcement de compétences, le partage d’expérience et le réseautage pour les populations de Cocody.

Pour faire face à la vie chère dont souffre les populations les moins nanties de cette commune qui héberge les illustres personnalités du pays, Koné Colette envisage construire un marché de gros à Cocody. Ainsi, les femmes de familles modestes pourront y développer des activités commerciales pour améliorer leur qualité de vie mais aussi donner la possibilité à la population de Cocody d’acheter à moindre coût.

A l’énumération de ces idées de projets pour le futur Cocody, la foule en extase continuait de crier et chanter en dansant de plus bel. « On va installer Colette », « On va installer Colette », « On va installer Colette ».

Saisissant la balle au bond, Koné Colette lance un appel à l’endroit ses partisans mais surtout à l’égard de ses colistiers en les envoyant en mission de mobilisation.

« Je vous rappelle en ce moment solennel que chacun de vous est désormais candidat. Nous sommes 50 candidats. Allez au combat. Prenez votre responsabilité. J’ai pris les miennes, prenez les vôtres », les a-t-elle invité, exactement comme le jour de la présentation officielle de son équipe « Tous pour Cocody », pour ensemble réinventer Cocody.

Sur le coup de 19 heures passées de quelques minutes, le cortège de Koné Colette a repris la route en direction de son quartier général. Sous les caméras attentives des drones qui voltigeaient dans le ciel pour ne rien manquer du spectacle haut en couleur.

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Dans un prochain billet, le zoom portera sur les thématiques de la gouvernance, la sécurité et le transport dans la commune de Cocody. A bientôt !


Clap de fin du 2e ‘‘marathon du climat’’ à Abidjan

Dérèglement climatique, pluviométrie débridée, cycle des cultures bouleversé, sécheresse, ensablement des eaux, instabilité des saisons, inondations… ont été au centre des réflexions, jeudi dernier à Abidjan, à l’occasion de la 2e édition du Climackathon. Une initiative de l’Agence Française de Développement (AFD) face au phénomène du changement climatique en Côte d’Ivoire.

« S’adapter, atténuer : quelles solutions ? ». Tel est le thème qui a orienté les échanges du panel de six expertises lors de ce ‘‘marathon du climat’’ qui a duré quelque 3 heures. De façon transversale, les spécialistes ont instruit le public sur les conséquences du changement climatique, jugées dramatiques en Côte d’Ivoire par Marc Daubrey, spécialiste du climat.

D’où l’engagement de la Côte d’Ivoire à la COP21 de réduire de 28% l’émission de gaz à effet de serre d’ici 2030. Mais l’évaluation précise de cet objectif à mi-parcours reste l’un des défis majeurs de l’État ivoirien en matière de lutte contre changement climatique.

Trois secteurs ont été identifiés comme les principales sources d’émission de gaz à effet de serre, et donc causes du changement climatique en Côte d’Ivoire : les secteurs de l’énergie ; de l’agriculture et de la forêt ainsi que le secteur de l’économie circulaire et de la gestion de déchets.

Marc Daubrey a par ailleurs appris à la centaine de personnes participant à cette rencontre l’initiative d’un projet de loi pour créer un cadre juridique afin de lutter plus efficacement contre le changement climatique en Côte d’Ivoire.

Cela paraît urgent, tant la situation est alarmante. En Côte d’Ivoire, ce sont 200 mille hectares de forêt détruite chaque année. Le cas typique du village de Lahou-kpanda*, qui a fait l’objet d’un reportage vidéo projeté à l’occasion, est édifiant.

Michel Segui, président de la coopérative des artisans pêcheurs Walê de Grand-Lahou, explique :

« À cause de l’érosion côtière accélérée, le village touristique de Lahou-Kpanda* perd environ 10 mètres par an et risque de disparaître d’ici quelques années. Après l’effondrement de plusieurs bâtiments coloniaux, la mer est aujourd’hui aux portes du cimetière du village. Les populations sont impuissantes. »

Toujours selon le témoignage de Michel Segui, le village s’est déplacé depuis 1973 et se situe aujourd’hui à 15 kilomètres de son emplacement originel. Il reste toutefois à la portée de la mer qui continue sa progression et menace de tout emporter. Avec en sus, l’ensablement des eaux du fleuve Bandama, la baisse du débit fluvial et la raréfaction des ressources halieutiques qui s’en suit, c’est la survie du peuple Avikam qui est mise à mal.  

Un appel a été lancé pour la stabilisation de l’embouchure du fleuve par des digues et le déplacement des populations sur de nouvelles terres, avec des mesures d’accompagnement.

Face à cette interpellation, Kouakou Bernard Djè, ingénieur en météorologie, chef du département de climatologie et des applications météorologiques à la SODEXAM**, rassure en rappelant les initiatives étatiques pour apporter une réponse aux conséquences de l’érosion côtière.

L’expert, qui est par ailleurs le Point focal national du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC), indique :

« Nous connaissons cette situation. Le gouvernement, avec l’appui de la Banque mondiale, a signé un accord de prêts pour le projet Ouaka. Ce projet doit adresser ces questions. Nous avons organisé un atelier et la question des déplacements des populations côtières a été posée. Ce projet permettra de l’adresser. Pour aller plus loin, l’Université Félix Houphouët Boigny essaie de mettre en place un centre d’excellence côtière. C’est pour dire que les questions d’érosion sont devenues une question de développement et de recherches. » 

À l’issue des échanges, panélistes et participants étaient unanimes sur la nécessité de sensibiliser davantage les populations et les forces vives de la nation sur le changement climatique et ses conséquences. Et que l’approche soit celle de l’adaptation et de l’atténuation.

Pour Emmanuel Debroise, nouveau directeur de l’AFD à Abidjan :

« L’organisation du Climackathon répond à la volonté de l’AFD de soutenir les pays dans la mise en œuvre de l’accord de Paris sur le climat. »

Il s’est tenu pendant 48 heures, en marge de la semaine du climat de New York du 24 au 30 septembre 2018, et a vu la participation en plus des experts, de journalistes, influenceurs et éco-citoyens locaux autour du thème général « La Côte d’Ivoire face aux changements climatiques, État des lieux et solutions ».

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Lahou-Kpanda* : village situé au sud de la Côte d’Ivoire à environ 95km à l’ouest d’Abidjan.

SODEXAM** : Société d’exploitation et de développement aéroportuaire, aéronautique et météorologique.

 


Municipales 2018, Abobo au centre des attentions

Abobo fait l’objet d’une prodigieuse attention ces derniers mois. Alors que les élections régionales et municipales du 13 octobre arrivent à grand pas, la bataille pour prendre le contrôle de cette commune du Nord d’Abidjan fait rage. Les enjeux sont énormes.

Abobo, à l’instar des 201 communes que compte la Côte d’Ivoire, se prépare à élire son premier magistrat. Six têtes de liste dont quatre candidats indépendants sont en compétition pour gérer la marie de ce quartier populaire.

Yéo Kanabein Oumar ‘‘Pour le renouveau d’Abobo’’, Koné Kigbafory Ousmane ‘‘Espoir d’Abobo’’, Kadjo Sylvestre Tanon ‘‘Paix et amour’’, Mandjoba Djirabou Albéric ‘‘La Côte d’Ivoire rassemblée et réconciliée’’ liste PDCI-RDA*, Koné Thefour ‘‘Ensemble pour Abobo’’, et enfin Hamed Bakayoko pour la liste ‘‘Rassemblement et paix’’ avec la bannière RHDP*.

Tous sont en campagne officielle jusqu’au 11 octobre. Cependant, seuls les deux derniers cités cristallisent les attentions. Jusqu’au plus haut niveau de l’appareil étatique !

La face visible de l’iceberg

Si la candidature de Koné Thefour, qui se prépare depuis cinq ans à se faire élire maire d’Abobo, ne surprend personne, le choix par contre de son principal adversaire en a dérouté plus d’un. C’est contre toute attente que Hamed Bakayoko a personnellement été désigné par Alassane Ouattara pour porter les couleurs du RHDP dans cette commune. Et ce, au détriment de sa colistière Jeanne Peuhmond, vice-présidente du RDR* et actuelle députée d’Abobo.

Quoique Hamed Bakayoko bénéficie d’un capital sympathie considérable auprès des jeunes ivoiriens, Koné Thefour est réputé plus proche des populations d’Abobo. L’ex-député suppléant d’Abobo, conseiller du président de l’Assemblée nationale Guillaume Soro, s’est construit une forte popularité en multipliant depuis 2013 les bonnes actions en faveur des populations de la commune.  Alors son principal adversaire ne lésine pas sur les moyens pour remonter la pente.

Le candidat Hamed Bakayoko a acheté une maison à Abobo, une seconde résidence pour « habiter à côté », « être au contact, au corps à corps », pour être désormais « le frère de chacun » des populations d’Abobo. Il enchaîne les rencontres avec les couches sociales et n’hésite surtout pas à mettre la main à la poche. Au cours d’une rencontre avec les garagistes et ferrailleurs de la commune, il leur a offert la généreuse somme de 20 millions pour les kits scolaires de leurs enfants.

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Le ministre d’État, ministre de la défense Hamed Bakayoko peut également compter sur le soutien de ses collègues, dont celui de l’Artisanat Konaté Sidiki. L’ancien porte-parole, directeur de cabinet adjoint puis directeur de cabinet du secrétaire général des Forces Nouvelles, Guillaume Soro, a appelé les populations d’Abobo à soutenir massivement le candidat Hamed Bakayoko pour la victoire du RHDP au soir du 13 octobre prochain.

Mieux, lors d’une cérémonie de remise de chèques du Fonds d’appui aux femmes de côte d’ivoire (Fafci) aux femmes d’Abobo et autres communes d’Abidjan au mois de septembre, la Première Dame Dominique Ouattara s’est réjouie du choix de son époux pour les prochaines élections municipales. En la personne de Hamed Bakayoko.

À l’occasion, une enveloppe de 1 Milliard 500 millions de FCFA a été octroyée aux femmes dont 200 millions de FCFA aux femmes d’Abobo et du District d’Abidjan. Avec de nombreux dons en nature, en vivres et en non vivres. Un message subliminal qui ne passera inaperçu que pour les dupes.

De son côté, Guillaume Soro hors du territoire ivoirien, a envoyé un message aux populations d’Abobo par le biais de l’honorable Kanigui Soro. « Theffour Koné est le candidat de Soro Guillaume à Abobo, c’est Soro Guillaume lui-même qui me demande de vous donner ce message : Theffour Koné est candidat à son compte ! » a fait savoir l’émissaire au cours d’une rencontre avec les Abobolais.

Pour certains observateurs, ces élections municipales à Abobo sont un test de popularité avant la présidentielle de 2020, entre le clan Guillaume Soro et celui du Président Alassane Ouattara, avec qui le patron des Forces nouvelles n’est plus en odeur de sainteté.

Des similitudes insoupçonnées 

Abobo est pour l’agglomération d’Abidjan, ce que Bouaké est pour la Côte d’Ivoire sur l’échiquier politique ivoirien : une ‘‘arrière garde’’ pour le pouvoir d’Abidjan.

Abobo a en effet joué un rôle hautement stratégique dans la crise post-électorale de 2011. L’offensive d’Abidjan contre le pouvoir de Laurent Gbagbo a eu son point d’ancrage dans cette commune, acquise à priori au RDR. Tout comme Bouaké a servi de base à la rébellion armée de 2002.

Mais depuis, les populations d’Abobo se sentent délaissées par les gouvernements successifs d’Alassane Ouattara et n’ont pas manqué de le signifier. En août 2017, le gouvernement a donc dégagé, à titre exceptionnel, une enveloppe de 173 milliards FCFA pour remettre Abobo sur les rails du développement.

Il apparaît clairement que la gestion de ce fonds incombera au futur maire d’Abobo. Mais cette bataille rangée a plus des visées électoralistes lointaines que pécuniaires. Abobo en effet, c’est 20% d’Abidjan et 6% du poids électoral de la Côte d’Ivoire, établit à 6 498 215 en tout.

Guillaume Soro, figure de proue de la rébellion et acteur clé de la crise post-électorale, conserve une forte influence au sein des populations d’Abobo, majoritairement nordiste, autant son aura plane toujours sur la ville de Bouaké. Gagner ces élections municipales à travers Koné Thefour dont il est le parrain reviendrait à consolider cette influence.

Une victoire de Hamed Bakayoko, choix personnel du Président Alassane Ouattara, donnera un signal fort d’assurance au RHDP qui cherche ses marques, après la défection du PDCI-RDA, son allié d’antan.

En attendant les résultats au soir du 13 octobre, toutes les attentions sont fixées sur Abobo. Qui vivra, verra !

A lire aussi : Bouaké, la cocotte-minute !

*RHDP : Rassemblement des Houphouetistes pour la Démocratie et la Paix

*PDCI-RDA : Parti démocratique de Côte d’Ivoire, membre du Rassemblement démocratique africain

*RDR : Rassemblement des républicains


Seule contre 10, qui est réellement Koné Colette ?

Ils sont onze dans la course. A l’arrivée, un seul siège. Celui de maire de la belle et chic commune de Cocody. Parmi eux, une femme. Une seule ! L’unique femme tête de liste dans cette circonscription de la ville d’Abidjan. Femme politique, épouse et avant tout, mère. Mais qui est réellement Koné Colette ? Libre Tribune vous fait découvrir cette femme influente mais discrète à travers quatre valeurs qui caractérisent la candidate indépendante aux élections municipales 2018 à Cocody.

 

Professionnelle avertie

Administratrice du travail et des lois sociales, Koné Colette, 61 ans,  est l’actuelle directrice générale de l’Agence de régulation de la mutualité sociale (AIRMS). Après 35 années de loyaux services à son pays, la Côte d’Ivoire, Koné Colette a été élevée au grade d’Officier de l’Ordre du mérite ivoirien à l’occasion de la célébration des 55 ans d’indépendance de la Côte d’Ivoire le 7 août 2015. Une distinction honorifique qui consacre plusieurs années de travail acharné et de professionnalisme.

Politiquement engagée

Cadre du PDCI-RDA*, Koné Colette a méthodiquement gravi les échelons du parti d’Houphouët. Secrétaire de section dans la commune de Cocody, elle est aujourd’hui secrétaire exécutive chargée des relations avec les élus locaux et conseillers économiques et sociaux environnementaux et culturels du parti et membre du bureau politique du PDCI-RDA. Une longue expérience qui lui vaut la confiance de ses pairs. Elle a été faite Commandeur dans l’ordre du bélier et plusieurs missions de haut niveau lui ont été confiées. Les deux dernières en date sont la conduite d’une mission de participation à l’investiture du président Nana Akufo-Addo en tant que cheffe de la délégation du PDCI-RDA et l’organisation des journées nationales de la commémoration du 70e anniversaire du PDCI-RDA à titre de coordonnatrice.

Citoyenne solidaire

Ouverte d’esprit et disponible, Koné Colette est une femme dynamique connue à Cocody pour ses actions sociales. Sa fondation Maman Koné Colette se met service des personnes handicapées, faibles et démunies. Elle est par ailleurs associée à la lutte contre l’insalubrité dans la commune pour un cadre de vie sain. Mieux, elle est d’un soutien indéfectible pour les femmes et les jeunes.

Ambitieuse et influente

Ambitieuse mais discrète, Koné Colette fait partie des 20 femmes politiques les plus influentes de Côte d’Ivoire selon Jeune Afrique. Maire adjoint de Cocody et conseillère du district d’Abidjan, Koné Colette veut porter plus haut son ambition pour les populations de Cocody : devenir la première magistrate de la commune à l’issue des élections municipales du 13 octobre 2018.

En face d’elle dix hommes dont N’Goan Aka Kacou Mathias, le maire PDCI-RDA sortant, actuel candidat du RHDP** et Yacé Jean- Marc, parrainé par le PDCI-RDA, son parti.

Pour la petite histoire, dans la guerre désormais ouverte qui l’oppose au RHDP, le PDCI-RDA a d’emblée porté son choix sur le premier cité. Celui-ci ayant basculé au RHDP du Président Alassane Ouattara, c’est finalement le second qui défend les couleurs du parti septuagénaire, dirigé par Henri Konan Bédié, « pour relever le défi à Cocody ». Koné Colette peut attendre, malgré sa longue expérience de plus 40 ans. Profonde déception suivie d’une grande décision ! Sortir de l’antichambre « Répondre à l’appel de la base ». Quitte à se mettre les instances du parti et en découdre avec les hommes, avec ou sans bannière politique. Bref !

A lire aussi : Elections municipales à Cocody : Koné Colette trouve injuste le choix de Ngouan Mathias par le PDCI

Les huit autres candidats indépendants sont également en ordre de bataille, prêts a en découdre avec Koné Colette. Ce sont Koudougnon Philibert, Gauze Jean- Marc Achille, Assemien Ehui Paul, Kossa Tehe Ange Valery Rufin, Tiemoko Doumbia, Yace Jean- Marc, Guede Elie Aristide Thierry, Kamate Moustapha, Kone Colette, N’Goan Aka Kacou Mathias et N’Diaye Hamma Ahmadou Salif.

Alors Koné Colette sonne  la mobilisation de ses partisans et appelle à l’action, son action future pour Cocody, sur sa page Facebok officicielle.

Tout au long de cette campagne électorale, Libre Tribune fera pour vous un focus par thématique sur le programme de Koné Colette, décidée à descendre dans l’arène politique, contre vent et marrée.

A noter que le PDCI-RDA, en 38 ans de communalisation, n’a présenté que des hommes comme candidat pour siéger à la municipalité de Cocody.

A lire aussi : Municipales 2018, Abobo au centre des attentions

 

*PDCI-RDA : Parti démocratique de Côte d’Ivoire, membre du Rassemblement démocratique africain

**RHDP : Rassemblement des Houphouétistes pour la Démocratie et la Paix

 


Climackathon, réflexions autour des changements climatiques à Abidjan

« La Côte d’Ivoire face aux changements climatiques, État des lieux et solutions ». Tel est libellé le thème du Climackathon 2018 d’Abidjan, organisé par l’Agence Française de Développement (AFD).

En marge de la semaine du climat de New York (24-30 septembre 2018), l’AFD organise la deuxième édition du Climackathon, les 27 et 28 septembre 2018. Une rencontre annuelle qui réunit pendant 48 heures experts, journalistes, influenceurs et éco-citoyens locaux autour de questions d’actualité en lien avec le climat.

La première journée, le 27 septembre, sera consacrée aux productions et contributions. Ouvertes à tous, elles seront partagées directement sur le site du climackathon (www.climackathon.org). Les internautes auront droit à des témoignages, reportages, opinions, solutions ou initiatives en faveur du climat. Des articles seront ensuite relayés sur les réseaux sociaux avec le hashtag #Climackathon.

La seconde journée sera dédiée aux échanges. Le point culminant reste le panel qui réunira près d’une dizaine d’experts et acteurs locaux de la réponse aux changements climatiques.

Quelle est la situation actuelle en Côte d’Ivoire ? Qui fait quoi pour contrer ou atténuer les effets du changement climatique ?

Des questions qui seront débattues pendant deux jours par les participants.

En 2017, la première édition du Climackathon a réuni 200 acteurs des médias et organisations de lutte contre le réchauffement climatique. Cette année, 300 communicants, spécialistes et initiatives locales en faveur du climat seront mobilisés dont six panélistes et un modérateur, appelés à se prononcer sur six thématiques sous-jacentes.

1 – Agriculture : Jean-Paul LORNG, directeur des Cultures annuelles et ressources animales, FIRCA (Fonds interprofessionnel pour la recherche et le conseil agricoles) : adaptation de l’agriculture ivoirienne au changement climatique.

2 – Météo : Dr DJE Kouakou Bernard, chef du département de la climatologie et des applications météorologiques à la SODEXAM (Société d’exploitation et de développement aéroportuaire aéronautique météo) et Point focal national du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) : Services climatiques, gestion d’alerte précoce, etc.

3 – Transport vert : Andy COSTA, président ONG My Dream for Africa. Sensibilisation à la notion d’éco-mobilité (ou mobilité durable). Un mode de transport jugé moins nuisible à l’environnement et à moindre contribution aux émissions de gaz à effet de serre.

4 – Sensibilisation par les médias : Laure NESMON Pie, vice-présidente Media For Change (plateforme de médias & acteurs de la société civile pour la promotion des bonnes pratiques pour l’atteinte des objectifs de développement durable).

5 – Préservation des forêts et réduction des émissions de CO2 : Kouassi Édouard, assistant technique APFNP (Association des propriétaires de forêts naturelles et plantations d’Afféry), promotrice de biocharbon à base de résidus de maïs, riz et cacao.

6 – Mise en oeuvre de la stratégie REDD+ en Côte d’Ivoire : Romuald VAUDRY, ONG NITIDÆ : mise en oeuvre d’un projet pilote dans la région de la Mé.

Marc DAUBREY, spécialiste climat et bas carbone / INDC  sera de la partie pour la distribution de la parole et modération des échanges.

A lire aussi : Le C2D fait le bilan de cinq ans d’activités en Côte d’Ivoire

Il faut savoir  que l’AFD est partenaire de la Côte d’Ivoire depuis 1949. Elle accompagne les transitions du pays et les programmes mis en œuvre par l’État ivoirien pour une croissance durable et inclusive. Ce qui inclue conformément à ses engagements, une totale « éco-implication ». Depuis 2012, son soutien s’inscrit principalement dans le cadre du Contrat de désendettement et de développement (C2D).

À l’actif de ce partenariat franco-ivoirien en faveur de l’environnement et de la biodiversité, 20 milliards de FCFA (2013 à 2020) engagés pour la gestion des ressources naturelles, dont une dotation de 6,6 milliards à la Fondation des parcs et réserves de Côte d’Ivoire, basée sur un mécanisme novateur de fonds fiduciaire pour la conservation.

Depuis 2013, l’on assiste subséquemment à la protection et la restauration des écosystèmes forestiers de Côte d’Ivoire, des forêts classées, parcs nationaux et réserves naturelles. 5 parcs et réserves ont été protégés et mis en valeur et 71 micro-projets des populations riveraines de 3 parcs nationaux. 101 agents de l’Office Ivoirien des Parcs et Réserves (OIPR) formés en lutte anti-braconnage. Ce sont 31 750 hommes-jours en moyenne par an en missions de surveillance dans les parcs et 41 clubs environnementaux créés dans les villages riverains des parcs nationaux pour susciter l’adhésion des populations à la conservation des ressources naturelles.

Vous avez d’autres pistes de solutions, laissez-nous un commentaire pour la partager avec nous. Mieux, rejoignez-nous les 27 et 28 septembre 2018 à l’occasion du Climackathon.

A bientôt !

A lire aussi : Quelques chiffres clés de la mise en œuvre du C2D ivoirien

 


L’hommage des ivoiriens à Inge Herbert

Les ivoiriens ont rendu un vibrant hommage à Inge Herbert ce jeudi à Abidjan. En fin de mission, la Directrice Afrique de l`Ouest de la Fondation Friedrich Naumann part pour de nouveaux challenges, après cinq années d’implantation de l’idéologie libérale dans cette zone géographique.

Ils étaient nombreux les partenaires, organisations de la société civile, hautes personnalités et amis venus rendre hommage à Inge Herbert, à l’occasion d’un ‘‘Pot de départ’’  organisé par ses collaborateurs dans le jardin du bureau ivoirien de la Fondation allemande ; sis au quartier Danga, dans la commune de Cocody.

Michel Grau, Ambassadeur d’Allemagne en Côte d’Ivoire, ouvrant les interventions, a rappelé les objectifs de coopération de son pays que sont la lutte contre la pauvreté, la croissance inclusive et le capitale privé. Il a pour terminer, exprimé sa reconnaissance à Inge Herbert pour la mission accomplie à la tête de la direction régionale ces dernières années.

A lire aussi : Friedrich Naumann fait ami-ami avec les blogueurs

Pour Sophie Konaté, chargée de Programmes de l’antenne d’Abidjan, l’arrivée de Inge Herbert à la tête de la direction régionale de la Fondation Friedrich Naumann a sonné comme un nouveau départ de  cette fondation, qui a été victime de cambriolage avant d’être remise sur pied.  C’est avec des qualificatifs élogieux qu’elle décrit sa supérieure hiérarchique.

 

Les partenaires présents n’ont pas dérogé à la règle. Partenaires politiques, Droits de l’homme, économiques et organisations de jeunesse ont chacun témoigné de l’excellente collaboration avec la Fondation, sous la direction Inge Herbert. A l’instar de Sangaré née Namizata Méité, Présidente de la Commission nationale des droits de l’homme (Cndh).

« Je suis venue rendre hommage à une grande militante des droits de l’homme dont le soutien ne nous jamais fait défaut. Elle part en laissant derrière elle une Fondation forte, ouverte sur la Côte d’Ivoire qu’elle a contribué à rendre plus opérationnelle et efficace », a-t-elle affirmé.

Inge Herbert a dû contenir ses émotions à la suite de tous ces témoignages émouvants pour s’adresser à ses hôtes avec réalisme.

« Les départs et les arrivées font partie de la vie. Je voudrais vous féliciter pour cette marque de considération. Ce que je retiens de l’Afrique de l’ouest, c’est que c’est une région avec une énorme créativité », a-t-elle confié avant de se prêter aux questions des journalistes pour parler de bilan et de perspectives.

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Un peu plus tôt dans la journée au siège du RDR à la Rue Lépic, la Directrice Afrique de l`Ouest de la Fondation Friedrich Naumann a fait ses adieux à Henriette Dagri Diabaté, Présidente du Rassemblement Des Républicains (RDR), parti politique d’idéologie libérale.

Inge Herbert a exprimé toute au cours de cette audience, sa satisfaction du partenariat avec le RDR pour la qualité du travail abattu au sein de l’International libéral et sur l’échiquier national. Aussi a-t-elle profité de l’occasion pour présenter son successeur à la tête de la Direction Afrique de l’ouest de la Fondation Friedrich Naumann en la personne du Dr. Joachim Holden.

Il faut noter que dès la création du RDR, les cadres ainsi que le parti ont bénéficié de l’appui de la Fondation à travers des formations sur le Libéralisme, l’Animation Politique, la Maitrise du processus électoral, la Planification Stratégique ainsi que l’Autonomisation de la Femme et la Promotion de la jeunesse. Sa présidente actuelle n’a pas manqué de traduire toute sa reconnaissance à la Fondation allemande.

A lire aussi : C’est reparti pour la compétition de pitch Falling Walls Lab Abidjan

 

Dr. Joachim Holden présenté à Henriette Dagri Diabaté par Inge Herbert / DR.

 


Hausse du prix du carburant : Bouaké fait le choix du gaz – point !

Le prix du carburant connaît des hausses subtiles mais constantes depuis 2017. Cinq en l’espace d’un an environ, provoquant pleurs et grincement des dents du côté des automobilistes. A Bouaké, la solution pour être à l’abri de toutes ces augmentations semble toute trouvée : le gaz butane.

Une hausse constante à petite dose

L’information est tombée ce vendredi 31 août 2018. Un communiqué marqué du sceau du ministère du Pétrole, de l’énergie et des énergies renouvelables largement diffusé sur les réseaux sociaux fait état d’une nouvelle hausse du prix du carburant en Côte d’Ivoire.

Du 31 août au 30 septembre 2018, le prix du carburant super sans plomb est augmenté de 10 FCFA. Initialement à 610 FCFA, le prix du super sans plomb passe alors à 620 FCFA le litre à l’ambiant.

Une information que les automobilistes ivoiriens accueillent avec beaucoup d’amertume.

« C’est inadmissible ! On ne peut pas augmenter le prix du carburant chaque matin au réveil et personne ne dit rien. 10 FCFA ! On vous donne l’impression que cela est anodin mais c’est énorme en réalité, quand vous vous référez au nombre de véhicules qui circulent en Côte d’Ivoire. Alors, il faut arrêter ! », lance Arnaud, un jeune cadre en transit à Bouaké, très vert suite à cette nouvelle hausse, la cinquième du genre en moins d’un an.

Le 2 octobre 2017, le prix du litre du super sans plomb est passé de 570 à 580 FCFA soit une hausse de 10 FCFA. Le 12 décembre 2017, les prix du super sans plomb et du gasoil moteur qui étaient de 580 FCFA sont passés à 595 soit une hausse de plus de 15 FCFA. Le 3 avril 2018, les prix des carburants de 595 FCFA sont passés à 600 FCFA, soit une augmentation de 5 FCFA. Le 7 mai 2018, les prix passaient à 600 FCFA, soit un relèvement de plus de 10 FCFA. Et enfin l’augmentation de ce 31 août 2018, l’actualité du moment.

Si ces différentes hausses sont acceptées des ivoiriens, certains automobilistes trouvent des palliatifs pour ne pas les subir : les taxis de Bouaké !

Une pratique illégale

90% des taxis communaux de Bouaké utilisent le gaz butane subventionné par l’Etat et destiné aux ménages en remplacement du carburant conventionnel. Pourtant, l’utilisation du gaz butane à des fins de carburant par les véhicules est une pratique interdite en Côte d’Ivoire. La loi n° 92-469 du 30 juillet 1992 prévoit pour cette pratique une peine d’emprisonnement de quinze jours à un an et/ou une amende de 100.000 à 500.000 FCFA.

90 % des taxis communaux de Bouaké utilisent le gaz butane subventionné par l’Etat et destiné aux ménages en remplacement du carburant conventionnel.
Un magasin de « Pompeur » à Bouaké – Jeff Amann /Libre Tribune

Une disposition légale qui ne fait ni chaud ni froid à Ibrahim, qui juge le prix du gasoil trop cher pour la conjoncture économique peu dynamique de la ville de Bouaké.

« On sait que cela n’est pas normal mais on n’a pas le choix. Le gasoil est cher. Le transport ne bouge pas comme à Abidjan. Si le peu que tu gagnes doit servir à payer seulement le gasoil alors que ton ‘‘Djoulatchê’’ [employeur] t’attend le soir, mieux vaut arrêter de travailler », conclut-il tout klaxonnant bruyamment à l’attention de clients potentiels.

Pour un taxi, il faut quatre bouteilles de gaz butane B6 pour assurer le service qui débute à 6 heures du matin pour s’achever à 21 heures en général. En raison de 2 200 FCFA la bouteille, le coût total s’élève 8 800 FCFA. Le gasoil ou l’essence auraient coûté autour de 17 000 FCFA pour une journée de travail.

En clair, le taxi-man gagne 8 200 FCFA à utiliser le gaz butane comme carburant au quotidien. Et ce, au péril de sa vie et de celle des citoyens-usagers.

Le danger au quotidien !

Cette pratique qui prospère à Bouaké a des incidences notables sur les conditions de vie des populations et davantage sur leur santé en raison des risques d’incendie et d’explosion de ce combustible hautement inflammable.

Les accidents dus au gaz butane comme carburant sont récurrents. Taxis calcinés, conducteurs et  »pompeurs » (prestataires de ce service de gaz) sont souvent victimes de graves brûlures suite à des explosions.

Une situation qui n’échappe pas aux autorités communales et nationales mais demeure problématique. La pratique a commencé dans les années 2000 avec les voitures personnelles avant de s’étendre aux taxis communaux, à la faveur de la crise ivoirienne. Aujourd’hui encore, l’utilisation du gaz butane à des fins de carburant à Bouaké poursuit inexorablement son expansion, jusqu’au seuil de l’explosion !

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Machine de pompage de gaz – Jeff Amann/Libre Tribune

 


Éducation des enfants en zones cacaoyères, sur les traces des « classes passerelles »

La classe passerelle de Gbokokro (Divo) / Yéfien Coulibaly – Libre Tribune

Un projet ‘‘Classe passerelle’’’ est en cours d’implémentation dans les zones cacaoyères de Côte d’Ivoire. Objectif : apporter des solutions durables à la question de l’éducation des enfants dans les communautés de cacao. En arrière-plan : la Fondation Jacobs, l’International Cocoa Initiative (ICI) et des entreprises de l’industrie du cacao.

Un projet ‘‘Classe passerelle’’ est en cours d’exécution dans les zones cacaoyères de Côte d’Ivoire. Il est en vigueur dans trente-cinq communautés dont les villages de Binao dans la région Duékoué, de Brou-Kouassikro du côté de Gagnoa, de Gbokokro à quelques encablures de Divo, sur la voie de Hiré et de Konan-Yaokro à environ une trentaine de kilomètres de N’Douci, après Tiassalé. Enfants d’Afrique est allé toucher du doigt les défis de l’éducation dans ces communautés afin de voir les réponses apportées par les ‘‘Classes passerelles’’.

Les ‘‘Classes passerelles’’, une solution de remédiation

Découvert à la faveur d’une aventure de cinq jours (du 18 au 22 juin 2018) dans les localités sus-citées sous l’impulsion de la Fondation Jacobs (qui cofinance l’initiative avec Nestlé), le projet ‘‘Classe passerelle’’ est mis en œuvre par l’International Cocoa Initiative (ICI). Il apporte des solutions durables à la question de l’éducation des enfants dans les communautés de cacao. Cette question se décline en plusieurs problématiques : le travail des enfants dans les zones cacaoyères, le décrochage précoce des enfants de l’école, l’accès de tous enfants qui sont hors du système éducatif formel à l’éducation et l’implication des parents dans le processus d’éducation scolaire des enfants.

A côté de toutes ces problématiques auxquelles s’adresse le projet ‘‘Classe passerelle’’, le principal objectif de la Fondation Jacobs et de ses partenaires est de renforcer le rôle de l’éducation de qualité dans les stratégies de l’industrie. Et ce, à travers son programme Transformer l’Éducation dans les Communautés de Cacao (TRECC) qui vise à ce que les partenaires du cacao intègrent l’éducation de qualité dans leurs stratégies de durabilité et pensent à l’intégration de l’éducation dans leurs activités de développement communautaire. On parle de solution de remédiation.

Autrement dit, ce projet de ‘‘Classes passerelles’’ vient remédier et mettre fin (dans un objectif à court terme) à tous ces maux liés à l’éducation des enfants dans les communautés de cacao.

Les ‘‘Classes passerelles’’, une démarche de bonne guerre

Une démarche qui s’inscrit dans la droite ligne des Objectifs de Développement durable (ODD). A savoir l’ODD numéro 4 consacré à l’éducation, visant à « assurer l’accès de tous à une éducation de qualité, sur un pied d’égalité, et promouvoir les possibilités d’apprentissage tout au long de la vie ». Mieux, cette démarche de TRECC se justifie par des chiffres peu élogieux à propos du système éducatif ivoirien.

Le pourcentage d’enfants qui grandissent en dehors du système scolaire pour le primaire en Côte d’Ivoire est de 12% selon l’UNESCO, soit 461,892 enfants. Le taux d’achèvement dans le primaire est de 75,1%, le redoublement au primaire 11%, et un tiers des enfants ivoiriens vont à l’école pendant 10 ans ou plus. Les autres abandonnent avant. Des statistiques du Ministère de l’Éducation Nationale, de l’Enseignement Technique et de la Formation Professionnelle (MENET-FP).

Ce tableau déjà sombre sur le système éducatif ivoirien se déprécie davantage avec ces chiffres respectifs de l’UNESCO et du MENET-FP. 91% des élèves de pays à revenu faible n’atteignent pas des compétences minimales en lecture, 80% des élèves n’avaient pas atteint le seuil suffisant de maîtrise en mathématiques en 2016 et 77%  avaient un niveau en lecture qualifié de mauvais ou de très mauvais, suite à une évaluation des plusieurs classes de CE1.

Les ‘‘Classes passerelles’’ dans la pratique

Les ‘‘Classes passerelles’’ offrent une chance de revenir à l’école pour les enfants qui ont décroché assez tôt, ou de l’intégrer à un âge avancé, soit des enfants agés de 9 à 14 ans, avec possibilité de continuer le cursus scolaire dans le système éducatif ivoirien normal. En clair, un passage de l’éducation informelle que proposent les ‘‘Classes passerelles’’ à l’éducation formelle du MENET-FP ivoirien.

Pour ce faire, un programme pédagogique accéléré fondé sur les compétences de base du programme officiel du primaire est enseigné dans les ‘‘classes passerelles’’. Il fonctionne avec trois groupes pédagogiques : CPU (CP1 et CP2 Unis), CEU (CE1 et CE2 Unis) et CMU (CM1 et CM2 Unis). Et chaque niveau se fait en une année scolaire pour permettre aux enfants concernés de rattraper leurs retards.

Vidéo à lire : Mieux comprendre les classes passerelles

Dans la pratique, une évaluation des acquis des enfants en fin d’année scolaire avec possibilité de transfert vers l’école formelle, selon le niveau, est en vigueur. Et elle est organisée par la Direction de l’enseignement non-formelle et l’alphabétisation affiliée au MENET-FP ivoirien. A l’issue du test pour le niveau de CPU par exemple, les enfants sont classés en trois différentes catégories : les super bons avec un excellent résultat, les bons avec un résultat moyen et les moyens pour les résultats acceptables. Ceux de la première catégorie sont directement admis au CM1, la deuxième catégorie au CE2 et la troisième catégorie au CE1. A l’endroit cette dernière catégorie restée au CE1, un programme pédagogique annexe appelé « Soutien scolaire » sera initié. Cela donne le CEU. De sorte qu’en trois ans, tout enfant inscrit à une ‘‘Classe passerelle’’ peut rattraper ses paires au CM2.

Une autre caractéristique importante des ‘‘Classes passerelles’’ c’est qu’elles sont implantées à proximité des écoles primaires publiques. L’idée étant non seulement de les adapter au contexte socio-culturel de l’enfant mais aussi et surtout de les faire bénéficier de l’encadrement des enseignants ordinaires et de faciliter la transition des enfants vers l’école formelle.

A lire aussi : École communautaire de Konan-Yaokro, une aubaine pour Mien-Moh

Ainsi, la première vague du projet, constituée de 30 ‘‘Classes passerelles’’ pour un effectif attendu de 900 élèves a commencé il y a deux ans, lors de l’année scolaire 2016-2017. Ces enfants ont subi un test en fin d’année et ont été transférés dans les écoles formelles. Sur 507 enfants suivis, 493 ont été transférés à l’école formelle. La seconde vague de 2017-2018 constituée de 35 ‘‘Classes passerelles’’ et un effectif attendu de 1000 élèves, continue les cours, les élèves passeront le test au mois de juillet. Une troisième vague suivra pour la rentrée scolaire 2018-2019.

Notons pour terminer que l’incidence du travail des enfants est plus haute à la CEDEAO (24,7 %) que dans le reste de l’Afrique sous-saharienne (21,7 %) ainsi que toutes les autres régions du monde (9,9%) (OIT). La Côte d’Ivoire, pays de cette communauté économique, est le premier producteur mondial de cacao avec plus de 2 millions de tonnes de fèves, soit 40 % de la production mondiale.

Vidéo reportage à lire : sur les traces des classes passerelles

CEDEAO : Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest

OIT : Organisation internationale du travail

UNESCO : Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture


C’est reparti pour la compétition de pitch Falling Walls Lab Abidjan

Le coup d’envoi de la 2e édition de la compétition de pitch Falling Walls Lab a été donné jeudi à Abidjan, à la Fondation Freidrich Naumann, porteuse de ce projet d’innovation et de créativité au niveau de la Côte d’Ivoire.
Magloire N’Déhi, Chargé de programmes à la Fondation Friedrich Naumann / Sercom

 

Le coup d’envoi de la 2e édition de la compétition de pitch Falling Walls Lab a été donné jeudi à Abidjan, à la Fondation Freidrich Naumann, porteuse de ce projet d’innovation et de créativité au niveau de la Côte d’Ivoire.

En prélude à la journée Falling Walls qui se tiendra le 18 septembre 2018 au Goethe Institut à Abidjan, une compétition de pitch dénommée Falling Walls Lab a été porté à la connaissance des médias au cours d’une rencontre d’échanges au siège de la Fondation Freidrich Naumann.

Visant à promouvoir l’esprit entrepreneurial et la recherche scientifique pour le progrès des Nations, la compétition de pitch Falling Walls Lab est une opportunité à l’endroit des entrepreneurs, des étudiants, des doctorants, des post-doctorants et chercheurs. La compétition de pitch Falling Walls Lab est l’occasion pour eux, de présenter des idées innovantes, leurs travaux de recherche scientifique, leurs innovations sociales et leurs solutions pour les entreprises et la société en développement.

Processus de participation

Pour participer à la compétition de pitch Falling Walls Lab Abidjan, il faut être âgé d’au moins 18 ans ; être un entrepreneur, un étudiant, un doctorant, un post-doctorant, un chercheur ou une start-up; et avoir une idée innovante, des projets de recherche, des résultats de recherche, des projets d’entrepreneuriat ou des initiatives sociales à présenter dans les domaines de l’agriculture, la médecine, l’économie, l’ingénierie, les sciences humaines, la technologie, etc.

L’inscription à la compétition de pitch Falling Walls Lab se fait exclusivement en ligne, via le site web https://falling-walls.com/lab/apply/africa .

A l’issue de cette inscription, une sélection des 30 meilleurs projets sera faite et s’en suivra une formation de ceux qui les portent. Cette session de formation intitulée Master picth school sera axée sur les techniques de présentation de courte durée et efficace d’un projet. L’enjeu étant de convaincre en peu de temps.

A l’issue de cette formation, une deuxième sélection de 16 projets sera opérée après présentation devant un jury. Ce sont ces 16 personnes ou représentants qui compétiront le 18 septembre au picth final lors de la journée du Falling Walls à l’Institut Goeth. Le gagnant ira par la suite représenter la Côte d’Ivoire en novembre à Berlin en Allemagne, lors de la finale mondiale du Falling Walls.

La journée Falling Walls Abidjan

Le Falling Walls, plateforme de rencontre du monde de la science, de l’entreprise, de la politique, de l’innovation et de la société se tiendra 18 septembre 2018 sous l’impulsion de la Fondation Freidrich Naumann à l’Institut Goeth dans la commune à Cocody au quartier Mermoz.

Cette journée qui se veut un cadre d’échanges sur la recherche et l’innovation, vise à encourager d’emblée l’entrepreneuriat et l’innovation, à promouvoir ensuite le développement de la recherche, la diffusion et l’exploitation des résultats de recherche et enfin à faciliter le dialogue entre les chercheurs-praticiens, les échanges d’expériences et d’informations entre acteurs de la recherche et entrepreneurs.

Pour ce faire, la journée Falling Walls s’articulera autour de quatre centres d’intérêts, en plus de la compétition de pitch Falling Walls Lab susmentionnée et expliquée.

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Ainsi, des stands d’exposition dédiés aux entreprises, aux startups, aux incubateurs et aux structures partenaires seront ouverts aux publics pour montrer l’intérêt de la recherche et de l’innovation mais surtout faire ressortir son impact pour les entreprises et le développement de la société.

Une démonstration d’expériences et de recherches scientifiques sera également au menu de cette journée. Une occasion pour les centres de recherche et d’invention de présenter des expériences et des résultats de recherches aux participants.

Mieux, pour tous ceux qui souhaitent se bonifier en tant qu’entrepreneurs ou chercheurs, une séance de coaching est inscrite au programme pour booster leur esprit de créativité et les conduire à l’innovation.

Pour terminer, une session grand oral et panel tournera autour d’un thème central : Recherche scientifique et innovation, quel impact des entreprises et le progrès social ? Pris différemment, le grand oral portera la « recherche scientifique et innovation : clé de progrès ». Quant au panel, le développement de trois sujets seront nécessaires pour vider son contenu. Il s’agit de l’impact de la recherche scientifique en agriculture et l’agro-alimentaire, l’innovation comme moteur de croissance de l’économie et la formation stratégique et perfectionnement des entreprises.

Un programme donc alléchant qui sera déroulé au cours de cette journée du Falling Walls à Abidjan. Une journée commémorative de la chute du mur de Berlin, depuis son 20e anniversaire. La première édition s’est tenue l’an dernier, toujours à Abidjan.


Mondial 2018, des footeuses ivoiriennes se prononcent à J-1 de la finale

La finale France-Croatie ce dimanche marquera la fin du Mondial 2018 organisé de main de maître par la Russie. A jour moins un (J-1) du coup de sifflet final, les footeuses ivoiriennes se prononcent sur cette compétition enlevée, un événement haut en couleur qui déchaîne les passions. Pronostics, analyses, matchs préférés ; tout y est !

Le rapport des femmes au football a évolué depuis un certain temps. Partout dans le monde, elles s’intéressent de plus en plus au football qui à priori est un sport dédié aux hommes. Oui, le foot aujourd’hui n’est plus seulement une histoire de mecs. Des femmes en sont passionnée dont des ivoiriennes. Des footeuses d’environs une trentaine d’années chacune, qui disent être des mordues du football depuis leur plus tendre enfance.

« Ma passion pour le foot est née depuis toute petite. Je suis d’une famille de quatre enfants dont trois garçons. Donc à la maison, c’est foot, foot, foot ! Mais j’ai commencé à comprendre véritablement le foot à partir de 2003. Et la première équipe que j’ai supportée, c’est Marseille. Quand Didier Drogba y était en tant que joueur », se lance Tenin Traoré, à la question de savoir depuis quand s’intéresse-t-elle au  football et ce qui vous passionne dans ce sport.

« J’aime ce sport parce qu’il n’y pas de logique. C’est un sport collectif met l’accent sur le groupe esprit d’équipe. C’est vrai qu’il y a des individualités qui peuvent faire des exploits mais c’est bien parce que le groupe a déjà construit quelque chose.» explique-t-elle.

Si la Spécialiste en communication digitale a attendu l’âge adulte pour mieux comprendre le football et ses règles, ce n’est pas le cas pour Carelle Leatitia, Lide Light et Aminata Cissé. Toutes les trois, ont pratiqué ce sport à leurs bas âges. Au point d’en jouer jusqu’à intégrer un club, à l’exemple de Lide Light.

« J’aime le football depuis mes 12 ans je pense bien. Franchement, j’ignore l’objet déclencheur de cette passion. Mais déjà toute petite, j’aimais jouer les tournois de quartiers avec des grands frères et aussi avec les filles. J’ai été sélectionnée pour intégrer un club foot de filles que j’ai dû abandonner pour mes études » confie-t-elle.

Interrogées sur la phase finale de la coupe du mondial 2018, les footeuses se rejoignent dans leurs différentes réponses. Pour elles, l’évènement a tenu toutes ses promesses avec son lot de surprises.

« Cette année 2018, C’est vraiment un tournoi qui est très relevé, avec beaucoup d’incertitudes, beaucoup de grosses surprises. L’équipe championne en titre, l’Allemagne, qui sort en phase de poule, l’Argentine de Léo Messi qui sort en quart de finale, le Portugal de Ronaldo également, le Brésil qui a été pendant longtemps le lieu de pèlerinage du football qui n’a pas pu passer les quarts de finale. Donc il n’y a plus de petite nation de football. Et je pense qu’à ce niveau, il faut revoir à la hausse le quota des pays africains. », suggère Tenin dans son analyse.

Carelle, juriste militante dans une organisation des Droits Humains, pense pour sa part que « cette coupe du monde a montré qu’il y a un renouveau dans le foot, avec une nouvelle génération de champions ». Elle qui « adore l’esprit de groupe, la chaleur et les challenges » qu’offrent le foot, confie avoir été particulièrement marquée par le match du Portugal contre l’Uruguay. La combativité de l’Uruguay ayant permis à l’équipe d’Edinson Cavani de l’emporter sur le Portugal sur le score de 2 à 1 lors de ce match de huitième de finale.

Aminata Cissé qui a suivi de bout en bout ce Mondial 2018, est tombé sous le charme de l’équipe de la Croatie lors de son match contre le pays organisateur en quart de finale. Une rencontre qui s’est soldée par un score de parité. Deux (2) partout à la fin du temps réglementaire avant d’être remporté par les croates 4 buts à 3 aux tirs au but. Toutefois, pour ce dimanche, le cœur de la jeune leader ivoirienne, également militante des Droits de l’homme, penche pour les Bleus.

« C’est vrai que j’aime bien cette équipe de la Croatie avec son incontournable capitaine Modrić, mais je souhaite que la France remporte la coupe », avoue-t-elle.

Même son de cloche chez les trois autres footeuses ivoiriennes. Les pronostics sont en faveur de la France. Pour Carelle, le score sera de 2 buts à 1 en pour les éléments de Didier Deschamps. Lide pour sa part, prédit également 2-1 au bénéfice de la France. Quoique la passionnée de Marketing ait jubilé pour la Croatie lors de sa demi-finale contre l’Angleterre. Lorsque, les croates qui dominés, ont su revenir au score pour gagner la partie au coup de sifflet final. Quant à Tenin Traoré, elle croit dur comme fer en une victoire de la France à cette finale.

« Pour cette  finale, mon pronostic est en faveur de la France. Depuis le début de la compétition, j’ai pronostiqué que la France allait remporter ce trophée et on pourra acheter le maillot avec les deux étoiles. Demain, c’est 2-1 pour la France » affirme-t-elle, catégorique.

En mission à San-Pédro dans le sud-ouest de la Côte d’Ivoire, Tenin Traoré compte suivre ce dernier match de la grande messe du football avec des collègues. Il en sera de même pour Carelle mais du côté de Yamousskro, la capitale politique ivoirienne. Concernant Aminata Cissé et Lide Light, les émotions de la finale se vivront en famille à Abidjan, au grand bonheur de leurs proches.


Quelques chiffres clés de la mise en œuvre du C2D ivoirien

                                                                                                                                                             Billet sponsorisé

Dans le cadre de la journée commémorative du Contrat de Désendettement et de Développement (C2D), les chiffres clés liés à la mise en œuvre du programme ont été diffusés. Focus sur les chiffres impacts à terme, suivant les axes prioritaires du C2D ivoirien.

Il faut d’emblée noter que dans un dossier parvenu à Libre Tribune, figure le bilan consolidé des chiffres, cinq ans après la signature de ce partenariat bilatéral franco-ivoirien, dont de la mise en œuvre effective a débuté en 2012. Une journée commémorative a été organisée jeudi dernier à l’auditorium de la primature, Abidjan-Plateau à cet effet.

Ainsi a-t-on appris qu’ « au plan opérationnel 26 conventions d’affectations ont été signées pour un montant total de 1093 milliards Fcfa (1,66 milliard d’euros), soit 95 % du montant des deux C2D engagés. Les investissements ont atteint 680 milliards Fcfa (1 milliard d’euros) sur un budget total d’échéance remboursé de 782 milliards Fcfa (1,19 milliards d’euros). Ce qui représente un taux de décaissement de 87 % ».

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Plus en détail, Libre Tribune faire le tour d’horizon des axes prioritaires que sont l’éducation, formation, emploi ; santé et protection sociale ; agriculture, développement rural et biodiversité ; développement urbain, appui à la décentralisation, eau et assainissement ; infrastructures de transport et la justice, pour vous livrer les chiffres impacts à terme du C2D, tels que parvenus à sa rédaction.

Agriculture, développement rural et biodiversité

Avec pour objectif la valorisation des atouts de la Côte d’Ivoire le C2D s’est atteler à développer une agriculture prospère, diversifiée, génératrice de d’un quart de la richesse nationale et la moitié des recettes d’exportation. A terme, ce sont 90 000 producteurs agricoles bénéficiaires d’équipements et conseils techniques, 6 000 kilomètres de routes rurales réhabilités et 1 400 hectares de productions agricoles par 3 barrages réhabilités.

Par ailleurs, la protection et la restauration des écosystèmes forestiers de Côte d’Ivoire, des forêts classées, parcs nationaux et réserves naturelles, 5 parcs et réserves ont été protégés et mis en valeur et 71 micro-projets des populations riveraines de 3 parcs nationaux.

Infrastructures de transport

Adressant le C2D au secteur routier ivoirien, il a permis de renforcer le niveau de service des axes structurants du pays pour le désenclaver les régions productives, favoriser l’intégration régionale, améliorer la sécurité et diminuer les coûts et temps du transport en modernisant le réseau et en facilitant son entretien. Comme chiffres d’impacts à terme, on note 540 kilomètres de routes traitées en réparation ponctuelles, 220 kilomètres de routes renforcées et 15 ponts construits ou réhabilités.

Éducation, formation et emploi

Pour faire face la forte demande en éducation de base en Côte d’Ivoire qui se traduit par une hausse de près de 30 % des effectifs des élèves entre 2012 et 2017, 71 milliards de FCFA ont été engagés dans ce secteur. A termes, l’on parle de 23 000 nouvelles places en écoles primaires et maternelles, de 100 000 collégiens en plus en milieu rural par an et de 26 000 acteurs de l’école formés, comme chiffres d’impacts.

Concernant l’enseignement technique et la formation professionnelle, une réforme a été engagée par le gouvernement ivoirien et celle-ci repose sur un partenariat avec les opérateurs économiques rassemblés en branches professionnelles au sein du Patronat ivoirien. L’objectif est d’adapter l’offre de formation aux compétences requises sur le marché du travail. Sept (7) secteurs économiques ont été appuyés dans ce sens, 12 centres de formations construits ou réhabilités et 13 branches professionnelles structurées.

Au niveau de l’enseignement supérieur et la recherche scientifique, il s’est agi de contribuer au développement de ressources humaines éduquées et formées, nécessaires pour une croissance économique, soutenue et inclusive. On note à cette fin, cinq (5) écoles d’ingénieurs réhabilitées à l’INP-HB (Institut national polytechnique Houphouët Boigny), 20 projets de recherche appuyés et plus de 100 bourses octroyés. Après quoi, le cap a été mis sur l’emploi.

A travers le Programme national de l’emploi et l’Agence emploi jeune, 18 500 jeunes ont été accompagnés vers l’emploi et 31 500 jeunes également accompagnés vers l’auto-emploi dont 22 000 femmes au total.

Santé et protection sociale

Sur cet axe prioritaire, l’accent a été mis sur l’amélioration de la santé des populations les plus vulnérables de Côte d’Ivoire à travers un meilleur accès à des services de santé de qualité. Les chiffres d’impacts qui ressortent à terme, ce sont plus de 2 millions de femmes et enfants de moins de 5 ans qui ont bénéficié d’un accès amélioré à la santé, plus de 500 000 de personnes sensibilisées à la planification familiale et 70 dispensaires réhabilités et équipés.

Justice

Le C2D, c’est aussi le secteur de la justice en Côte d’Ivoire. Il a contribué au renforcement système judiciaire et pénitentiaire, ainsi qu’à la promotion et à la protection des Droit de l’Homme. Tout cela en chiffre, ça donne six (6) infrastructures judiciaires et pénitentiaires construits, plus de 35 000 professionnels formés et plus de 100 000 sensibilisés aux Droits Humains.

Développement urbain, appui à la décentralisation, eau et assainissement

Augmenter les capacités de production d’eau potable en Côte d’Ivoire pour améliorer l’accès des populations à un service de qualité tout en protégeant et surveillant les ressources en eau du pays. Les chiffres impact à terme sont 1,4 million de personnes impactées et dont l’accès à l’eau est amélioré, 100 000 mètres cubes d’eau supplémentaires produits par jour et 23 000 ménages défavorisés raccordés.

Voici fait, le tour d’horizon des chiffres clés de la mise en œuvre du C2D ivoirien. « Toute ces infrastructures lourdes financées par les C2D ivoirien, excessivement coûteuses forcément, utiles pour la plupart évidemment, nous pensons que la responsabilité de l’État ivoirien est de prévoir dans son budget, plus et mieux encore aujourd’hui, tous les moyens financiers permettant d’assurer la vitalité, la pérennité dans la durée longue de tout ce qui se construit et qui se construira encore grâce au C2D3. Car un canal sans eau comme à Bouaké, n’est bien évidemment d’aucune utilité ». Pour reprendre Jean-Jacques Guigon de la Plateforme Dette et Développement, dans son allocution à la cérémonie commémorative du C2D.

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Célébration du C2D : la société civile attaque, le Premier ministre contre-attaque !

Les cinq ans du Contrat de Désendettement et de Développement (C2D) ont été célébrés ce jeudi à Abidjan-Plateau. Le Premier ministre ivoirien, Amadou Gon Coulibaly, a tenu dans son allocution à rassurer les sociétés civiles ivoirienne et française, qui ont l’une après l’autre, soulevé des questions d’exclusion et de non-prise en compte (ou peu) de la dimension sociale dans la mise en œuvre du C2D, mais surtout du niveau de ré-endettement alarment de la Côte d’Ivoire.

La journée du jeudi a été consacrée à la commémoration du Contrat de Désendettement et de Développement. Cinq ans après la signature de ce partenariat bilatéral franco-ivoirien et du début de la mise en œuvre effective du C2D, on note selon le Chef du gouvernement ivoirien qu’« au plan opérationnel 26 conventions d’affectations ont été signées pour un montant total de 1093 milliards Fcfa (1,66 milliard d’euros), soit 95 % du montant des deux C2d engagés. Les investissements ont atteint 680 milliards Fcfa (1 milliard d’euros) sur un budget total d’échéance remboursé de 782 milliards Fcfa (1,19 milliards d’euros). Ce qui représente un taux de décaissement de 87 % ». Amadou Gon Coulibaly s’est donc félicité de l’exécution du C2D.

Au-delà du sentiment de satisfecit général qui a plané tout le long de la cérémonie qui a vu la participation de la Secrétaire d’Etat auprès du ministre français de l’Économie et des Finances, Delphine Geny-Stephann, des voix se sont élevées pour évoquer des manquements et tirer la sonnette d’alarme quant au niveau de ré-endettement de la Côte d’Ivoire.

C2D ivoirien, la couleur du béton et l’odeur du goudron

Hélène Gnionsahé, Coordinatrice Nationale de la Convention de la Société Civile Ivoirienne (CNCSI), après avoir passé en revue « les retombées positives du C2D » qui « se répercutent sur l’ensemble du territoire national », a appelé à la prise en compte de façon inclusive de tous les acteurs dans la mise en œuvre du C2D.

« Permettez-moi maintenant d’aborder rapidement un sujet qui nous est cher. Il s’agit de la mise en place des Unités de Coordination des projets (UCP) et des Cellules de Suivi des Projets (CSP) qui se fait et nous le déplorons, au détriment de l’administration et des collectivités.

Nous nous devions ici de vous alerter et de vous demander à l’avenir de veiller à une collaboration étroite entre les UPC/CSP, les agents des ministères et les autorités locales afin d’assurer une information complète de ces derniers. Le C2D devrait être un moyen de renforcer également la décentralisation et l’amélioration de la gouvernance locale. », a plaidé la représentante de la Société civile ivoirienne.

Jean-Jacques Guigon, de la Plateforme Française Dette et Développement, a pour sa part demandé « une réorientation vers les populations qui ne bénéficient pas ou peu de la croissance ». Pour la simple raison que « les infrastructures économiques ne sauraient répondre à tous les besoins », a-t-il poursuivi avant de s’interroger avec ironie.

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« Le temps, n’est-il pas venu d’entendre, d’écouter d’une oreille peut-être plus attentive encore toutes celles et ceux très nombreux des villes et des campagnes ivoiriennes qui commencent à trouver et à déplorer que le C2D ivoirien a trop souvent la couleur du béton et l’odeur du goudron, et ils nous rappellent avec bon sens et un brin d’ironie que l’on ne met ni l’un ni l’autre dans le quotidien des plus démunis ? ».

« Oui, ils nous le rappellent avec bon sens, car tout miser sur la macroéconomie, sans tenir compte des insatisfactions sociales et frustrations politiques, ce développement risque de ne pas être à la hauteur des ambitions qui sont les nôtres », s’est empressé d’ajouter le Représentant de la Société civile française.

Rappelant par ailleurs, le contexte de signature du C2D et l’objectif du dit contrat, l’hôte du jour n’a pas manqué de s’alarmer face au niveau d’endettement de la Côte d’Ivoire qui juge explosif.

« L’initiative PPTE, dont le présent C2D est issu, avait pour objectif, faut-il le rappeler, de désendetter les pays en crise, et de rendre leur niveau d’endettement « soutenable ». La dette ivoirienne, à plus de 40 % de son PIB, même si elle reste à un niveau considéré comme raisonnable pour l’UEMOA*, a explosé ces dernières années. »

Pire, « Sa dette extérieure en particulier, a augmenté de 202 % depuis 2012, et l’on constate qu’elle recourt de plus en plus aux eurobonds et emprunts obligataires à des taux non concessionnels », a-t-il poursuivi avant de faire cette analyse suggestive.

« Cette augmentation du niveau d’endettement » de la Côte d’Ivoire « est l’évidence une véritable alerte qui à elle seule aurait mérité un temps long, un véritable échange à « quatre voix » entre les autorités ivoiriennes et françaises, et  les deux sociétés civiles ».

« Nous gérons notre dette avec beaucoup de prudence »

« Sans vouloir répondre totalement à la société civile, je voudrais simplement dire, que 2012 à aujourd’hui, les dépenses considérées comme les dépenses sociales et appelées dans le cadre de notre relation avec les bailleurs comme les dépenses d’autres propos, ont doublé et atteignent dans le budget de l’Etat de Côte d’Ivoire 2500 milliards de FCFA », précise le Premier ministre ivoirien, Amadou Gon Coulibaly.

Pour lui, il existe un vrai débat entre investir dans les infrastructures et investir dans le social. Sans mettre les deux secteurs dos à dos, le Chef du gouvernement a souligné l’urgente « nécessité d’investir dans les infrastructures, parce qu’elle est nécessaire pour améliorer la compétitivité de l’économie ivoirienne, pour rendre notre pays attractif » et pour la mise en œuvre de la politique du gouvernement qui prend en compte le social.

« Nous ne négligeons pas le secteur social. Je suis heureux de dire et de rappeler ce que les ivoiriens savent déjà, que lors du dernier Conseil des ministres de l’année 2017, sous la présidence du Chef de l’État, un programme au niveau de la santé de 577 milliards de FCFA a été adopté et actuellement en cours de mise en œuvre.

Je voudrais également dire, que le gouvernement a décidé de l’école pour tous, pour tous les enfants de 6 à 16 ans. Cela induit un vaste programme de construction de salles de classe dans le primaire et le secondaire. Et oui, cela s’exécute aujourd’hui  et est financé par le C2D », a-t-il rappelé. Et de continuer.

« Concernant l’endettement de la Côte d’Ivoire ou des pays africains en général. Je pense que le fait que ce constat soit fait, montre qu’il y a la nécessité qu’il y ait un vaste débat, un vrai débat, entre nos pays et toutes les institutions internationales et donc partenaires au développement. Il n’est pas possible, il ne sera pas possible, aux états qui sont les nôtres, de pouvoir aspirer à l’émergence sans investir dans les infrastructures, et sans investir tout simplement. Mais les conditions donc du crédit, sont les conditions sur lesquelles nous devons travailler.

« La Côte d’Ivoire appartient à une union économique et monétaire qui est l’UEMOA au sein de laquelle nous avons une série de critères. Notamment, le ratio de la dette sur le PIB dont la limite maximale est de 70 %. La Côte d’Ivoire est aujourd’hui à un ratio de 43,2 % et a donc beaucoup de marge par rapport à ce critère. Nous gérons notre dette avec beaucoup donc de prudence. »,  a fait savoir Amadou Gon Coulibaly.

Pour terminer, le premier ministre ivoirien s’est dit disposé à accorder une audience à la Convention de la Société Civile Ivoirienne afin d’échanger sur l’ensemble des préoccupations évoquées.
(*) UEMOA : Union économique et Monétaire Ouest Africaine


Le C2D fait le bilan de cinq ans d’activités en Côte d’Ivoire

Le Contrat de Désendettement et de Développement (C2D) fait ce jeudi le bilan de cinq ans d’activités en Côte d’Ivoire, à l’occasion d’une journée de célébration, dans les locaux de la Primature à Abidjan-Plateau.

Adossé à l’initiative en faveur des Pays pauvres très endettés (PPTE) qui a eu pour vocation, une annulation « sèche » de 600 milliards de FCFA au bénéfice de la Côte d’Ivoire, le Contrat de Désendettement et de Développement est un partenariat bilatéral franco-ivoirien qui vise à rendre encore plus soutenable la dette de l’état ivoirien vis-à-vis de la France.

Autrement dit, les deux États, en complément au PPTE, ont décidé de mettre en œuvre un mécanisme de refinancement des échéances dues, dans un ultime effort d’annulation de la France de la totalité de ses créances d’aide publique au développement à l’endroit de la Côte d’Ivoire.

Ainsi, un premier C2D est signé le 1er décembre 2012 pour un montant de 413,25 milliards de FCFA sur la période de 2012-2015 et un second le 3 décembre 2014 dont le montant s’élève à 738 milliards de FCFA, couvrant la période de 2014 à 2020.

Opérationnalisé à travers le Plan national de développement (PND) et adressé aux secteurs clés de la stratégie nationale de lutte contre la pauvreté, le C2D s’articule dans son déploiement autour de six axes prioritaires. À savoir l’Éducation – formation – emploi ; santé et protection sociale ; agriculture, développement rural et biodiversité ; développement urbain, appui à la décentralisation, eau et assainissement ; infrastructures de transport ; justice ; et sécurité.

Cette journée de célébration est le lieu pour le gouvernement ivoirien de marquer un arrêt sur les réalisations issues de ce partenariat franco-ivoirien dénommé Contrat de Désendettement et de Développement (C2D).


Révision de la liste électorale, le GTJeunes demande une prorogation de l’opération

GT Jeunes

Déclaration du Groupe de Travail des Jeunes pour la Gouvernance et les Droits de l’Homme (GTJeunes 2018) relative à la perturbation de la révision de la liste électorale par les pluies diluviennes.

Le conseil des ministres du mercredi 9 Mai 2018 a décidé sur proposition de la Commission électorale indépendante(CEI), de l’ouverture de l’opération de révision de la liste électorale durant la période du 18 au 24 juin 2018 sur l’étendue du territoire ivoirien.

Cette opération de révision de la liste électorale 2018 comprend les opérations d’actualisation des données personnelles des électeurs, l’inscription de nouveaux requérants, la radiation des personnes décédées ou privées de leurs droits physiques qui figurent sur la liste.

A l’entame de cette importante opération, on assiste depuis la nuit du 18 au 19 juin 2018 des pluies diluviennes qui s’abattent sur le territoire national et particulièrement la ville d’Abidjan provoquant selon les sources officielles 19 morts, plusieurs blessés et de nombreux dégâts matériels.

Vu la loi N°2016-886 du 8 Novembre 2016 portant Constitution de la République de Côte d’Ivoire ;

Vu la loi n° 2000-514 du 1er Aout 2000 portant Code électoral telle que modifiée par les lois n°2012-1130 du 13 Décembre 2012, n°2012-1193 du 27 Décembre 2012 et n°2015-216 du 02 avril 2015 ;

Rappelant que conformément à l’alinéa 3 de l’article 6 de la loi n° 2000-514 du 1er Aout 2000 portant Code électoral, la liste électorale doit être tenue à jour annuellement par la Commission chargée des élections, pour tenir compte des mutations intervenues dans le corps électoral.

Rappelant également que cette disposition de la loi n’a pas été respectée en 2017,

Prenant en compte l’esprit de l’article 47 de la loi n° 2000-514 du 1er Aout 2000 portant Code électoral qui prévoit qu’en cas d’événements ou de circonstances graves notamment, d’atteinte à l’intégrité du territoire, de catastrophes naturelles rendant impossible le déroulement normal des élections, le président de la Commission chargée des élections saisit immédiatement le Conseil constitutionnel aux fins de constatation de cette situation et l’alinéa 2 qui précise que le Conseil constitutionnel, décide, dans les vingt-quatre heures, d’arrêter ou de poursuivre les opérations électorales.

Rappelant à juste titre que le recensement électoral faisant partie intégrante des opérations électorales

Vu le Communiqué du Conseil des Ministres du 9 mai 2018 fixant la période de révision de la liste électorale par la Commission Electorale Indépendante (CEI) du 18 au 24 juin 2018 ;

Vu le Communiqué de l’Office National de la Protection Civile (ONPC) du 19 juin 2018 invitant les populations à la plus grande vigilance dans la période allant du 19 au 24 juin 2018 en raison des risques élevés d’inondation eu égard des prévisions météorologiques ;

Considérant que les jeunes et adolescents (les moins de 35 ans) représentent 77,7% de la population ivoirienne ;

Rappelant que le nombre de potentiels électeurs à enrôler dans la tranche des 18 à 35 ans s’estime à 2 797 015 et la tranche des 36 à 54 ans à 262 036 ;

Conscient des risques sécuritaires que ces pluies entrainent pour les populations et des effets entrainant le ralentissement du processus d’enrôlement ;

Considérant que le taux d’enrôlement des électeurs est estimé plus de 70% dans le District Autonome d’Abidjan;

Rappelant que le droit de vote est un droit constitutionnellement garanti ;

Convaincu de la volonté du gouvernement ivoirien de garantir ce droit constitutionnel ;

Affirmant sa volonté de promouvoir la participation des jeunes à la vie de la nation ainsi qu’à consolider l’État de droit et la démocratie de manière responsable;

Aussi, la charte africaine de la Jeunesse faisant en son article 26 un devoir pour tout jeune envers sa famille, sa société, l’Etat et obligation de prendre part pleinement aux devoirs du citoyen et de défendre la démocratie, l’Etat de droit et tous les droits de l’homme ainsi que les libertés fondamentales, le Groupe de travail des jeunes pour la Gouvernance et les Droits de l’Homme (GT Jeunes 2018) qui œuvre depuis 2016 à l’engagement responsable des jeunes pour une gouvernance participative recommande la prorogation de la période prévue du 18 au 24 Juin 2018 pour une participation accrue de nos populations au processus de révision de la liste électorale et particulièrement des jeunes.

GT Jeunes invite le président de la Commission Électorale indépendante (CEI) à saisir le Conseil constitutionnel et les autorités compétentes à l’effet de constater les difficultés entravant le bon déroulement du processus de révision électorale pour une prorogation de la date limite.

 

 

Abidjan, le 21 Juin 2018

 

Pour GT Jeunes


Vidéo : à la découverte de Soko, le village ivoirien des singes

Situé à sept kilomètres de Bondoukou, au nord-est de la Côte d’Ivoire, le village de Soko est connu par les ivoiriens sous l’appellation de « village des singes ».

A l’origine, ce village était appelé « Solokolo », ce qui signifie « piste des éléphants »en langue Nafanan (une ethnie ivoirienne), mais aujourd’hui le village est plus connu sous le nom de Soko, un diminutif qui émane de l’époque coloniale. Sa particularité ? La cohabitation avec les singes que la légende fait passer pour des hommes ! Ce reportage vidéo vous permet de faire une incursion dans l’histoire de ce village frontalier du Ghana, où les singes cohabitent avec la population.