Lagrenouille

« March for science » Rwanda

Un peu partout dans le monde, samedi 22 avril 2017, des milliers de personnes se sont mobilisées pour la « march for science », #sciencemarch, « une marche citoyenne pour les sciences, contre l’obscurantisme ». Et chez moi, au Rwanda ?

J’aurais bien voulu y aller moi à une « march for science », j’aurais bien voulu me joindre aux autres voix, me réconforter dans un esprit de franche camaraderie, à marcher comme un seul homme dans les rues, à dire que oui, nous sommes là ! La science vaincra, « No science, no future ! » En arctique, en antarctique, en Amérique Latine, en Asie, en Europe, sur la terre, sous l’eau…. Partout, des centaines de milliers de personnes ont marché ensemble. L’Afrique s’est mobilisée aussi, il y a eu des « march for science » au Kenya, Nigeria, Ouganda…

Et au Rwanda ? Eh bien, rien… Pourquoi suivre la masse, hein ? Pourquoi est-ce que je ne me suis pas bougé le cul pour faire une « march for science » au Rwanda ? Euh… et bien… Je vous avoue que je me vois mal organiser une manif au Rwanda en fait… Une collègue m’a même suggéré l’idée mais voilà, j’ai laissé tomber au moment même où l’idée m’a traversé l’esprit… Cependant, j’avais quand même cette envie d’exprimer ma sympathie et mon appartenance à ce mouvement mondial, à titre personnel, sans vouloir parler pour les autres, avec un GIF tout simple.

March for science RWanda
« March for science » Rwanda

Je dois dire que je me sens bien souvent seul ici… Les cours de biologie de beaucoup d’écoles sont créationnistes, même au KICS (pour Kigali International Community School), une école internationale américaine (je tiens ça d’amis qui ont eu leurs enfant dans cette école). Sur son site, cette école de grande renommée ici ne cache pas ses penchants chrétiens : « KICS is a fully accredited member of the Association of Christian Schools International (ACSI) (…) » et, de plus, est reconnue par le ministère de l’éducation rwandais : « (KICS) is endorsed by the Rwandan Ministry of Education as a sound educational institution« . Et puis, il y a cette phrase sur leur page d’accueil : « Join the KICS family and impact the world for christ« .

Je réalise régulièrement des formations en pédagogie des sciences pour des profs locaux du primaire et  du secondaire. Lors de ma formation sur la théorie de l’Evolution, qui a eu pas mal de succès, les enseignants de biologie m’ont confié que c’était la première fois, avec moi, qu’ils avaient eu de vrais cours sur la théorie de l’Evolution… (Je passe les débats sur l’athéisme, sur la « création » qui n’est pas un fait, sur ce qu’est un fait, qu’il ne faut pas faire « acte de foi » pour faire de la science et que donc on ne peut pas « croire » en la science mais la comprendre…). Un thème délicat à aborder a été celui de la « construction des identités meurtrières » pour reprendre le titre du livre d’Amin Maalouf, au Rwanda comment est-ce qu’une pseudoscience, subjective, orientée politiquement et religieusement à pu mener au racisme et au génocide. On m’avait aussi formellement interdit d’en parler à l’époque, ma directrice de l’époque disait « ne te mêle pas de ça, ce n’est pas notre histoire » mais voilà, maintenant, ce thème est devenu un thème incontournable, même à l’Ecole Belge de Kigali !

Une autre formation, sur l’éducation sexuelle a été très bien reçue aussi ! J’ai mis en place cette formation, aussi contre l’avis de ma directrice de l’époque (une autre) : des thèmes comme le planning familial, la contraception, l’homosexualité, gérer un débat houleux, les hormones… ont été abordés ! Première fois aussi, m’ont confié les enseignants, qu’ils ont reçu une formation objective sur ces sujets tabous.

Chaque année, je réunis un peu d’argent avec l’aide de l’Ecole Belge de Kigali pour faire ces formations (même si mes directions ne sont pas toujours d’accord avec les thèmes 🙂 ), je suis totalement indépendant et à part l’Ecole Belge de Kigali, aucune autre institution dont j’ai sollicité le soutien n’a voulu me répondre. Mais je continue, ça relève parfois du militantisme, je l’avoue.

C’est comme mon blog, un des seuls blogs francophones de sciences en Afrique (en fait, j’en ai jamais trouvé aucun en cherchant sur le net) dans un pays à la connexion Internet catastrophique, je me demande parfois pourquoi je continue… Je perds tellement de temps à attendre que mes pages chargent, à me reconnecter je ne sais pas combien de fois toutes les 5 minutes… En particulier lors de la saison des pluies ! Heureusement que je peux compter sur le soutien inconditionnel de mes communautés de blogueurs : le café des sciences, les Mondoblogueurs de RFI, l’Agence Science Presse. Sans eux, j’aurais arrêté depuis longtemps ! Six ans de blogging scientifique quand même…

Alors, ce n’est pas que virtuel vous savez ! Chaque jours, quand je vais ou boulot pour donner mes cours de bio et chimie, quand j’organise mes formations, quand j’arrive à me connecter à mon blog, je « marche pour la science ».

Yeah.

(Un commentaire de soutient ça fait toujours plaisir !)

 

 

 

 


Dangereux les spectacles de pétomanie ? [Courrier des lecteurs]

« La grande libération de gaz lors des spectacles de pétomanie ne risque-t-elle pas de provoquer des explosions dans la salle de spectacle ? » me demande, inquiet, Monsieur E.

Cher Monsieur E, merci pour votre question. Je suppose que cette interrogation fait suite à mon billet sur la combustion plus ou moins contrôlée des pets sur ce blog.

J’avais entendu dire que oui, qu’il était strictement interdit de fumer lors des spectacles du fameux Joseph Pujol, célèbre pétomane et pionnier en la matière inconsistante de l’émission de pets au début du 20ème siècle. Petite parenthèse au sujet de Pujol, il ne faut pas croire que « le pétomane » était un artiste underground qui pétait dans les arrières salles de café miteux, non Monsieur, Pujol faisait salle comble au… Moulin Rouge ! Parfaitement !

Affiche d’un spectacle de Pujol au Moulin Rouge. https://www.bloglagruyere.ch

 

Pujol avait un répertoire très varié de sons anaux dont vous pouvez avoir une idée de l’étendue sur une incroyable découverte de marché aux puces : un vinyle original d’un de ses spectacle :

Un autre pétomane célèbre et plus actuel est l’anglais Mr Methane. Comme son nom l’indique et comme expliqué dans mon post pour enflammer ses pets, le principal gaz contenu dans les pets issus de la digestion est un gaz très inflammable, le méthane CH4 et serait le principal composant des émissions gazeuses du bien-nommé « Mr Methane »… Seulement voilà, pour en revenir aux classiques, Pujol avait une particularité physique qu’il avait découverte lors de vacances à la mer : sa capacité à « inspirer » de l’eau dans son rectum par l’anus lors de contraction musculaires spécifiques dans la cavité abdominale, quand il nageait. Pujol a eu l’excellente idée d’essayer de faire de même mais en plein air et le résultat ne peut pas être mieux décrit que la page wikipedia qui lui est consacrée :

« Jospeh Pujol (…) est particulièrement célèbre pour la remarquable maîtrise de ses muscles abdominaux qui lui permettait de lâcher des gaz à volonté : il pouvait ainsi jouer Au clair de la lune avec un flûtiau, et éteindre les lumières de la scène. »

Mais dans le cadre de notre question « les spectacles de pétomanie sont-ils dangereux », l’origine du gaz est importante… En effet, si pour faire enflammer ses pets il faut des gaz issus de la digestion, Pujol, pour faire du bruit inspirait de l’air ! Donc, non, les spectacles de Pujol ne risquaient pas de voir le Moulin Rouge péter lors de spectacles de pétomanie.

Pujol n’avait pas youtube… Mais Mr « Methane » oui ! Enfin, de « Methane », ses pets n’en ont que le nom puisque cet artiste très populaire explique clairement, dans la vidéo suivante, comment il fait pour aspirer de l’air par son anus (il a l’air (arf) d’avoir la même particularité physique abdominale que le père Pujol) :

Donc, cher Monsieur E, voilà ! Les spectacles de pétomanes ne risquent pas de faire exploser la salle de spectacle. Et si il y a des odeurs suspectes, il faudrait plutôt suspecter votre voisin que le « performer » lui-même, ses gaz, c’est du vent !

Voilà voilà.

Une question ? Le courrier des lecteurs est dispo ! Si vous avez des questions de science que vous voulez me poser, vous pouvez : écrire un commentaire au bas de cet article, envoyer votre question sur la page FB de Rock’n’Science ou m’envoyer un mail (eleeuwerck@yahoo.fr) !

Je répondrai à vos questions au « courrier des lecteurs » le plus vite possible !


Enflammer ses pets [Les expériences dangereuses] #Mondochallenge #LeCaca

Comment enflammer ses pets sans risquer de se brûler ? C’est dans ce post de #mondochallenge sur le caca que vous le saurez ! Et je ne suis pas seul à me prêter au jeu du #caca, il y a aussi Aristides et le Salaud lumineux !

C’est pas tout de suite que je me suis dit « oh ouais ! Je vais faire un post sur les pets pour le mondochallenge #caca ! ». J’avais d’abord pensé à un truc plus sérieux du genre, l’importance des cacas dans la dissémination des graines, la découverte et enseignements des coprolithes, ces fameux cacas fossilisés ou encore la problématique de la contamination des eaux par les défécations non traitées de ces plusieurs milliards d’êtres humains sur notre petite planète toujours plus ou moins bleue. Mais voilà, l’actualité est assez lourde en ce moment et je me dis qu’il faudrait un sujet un peu plus léger, comme des pets par exemple (arf). Et puis, je ramène une mauvaise grippe des côtes kényanes, avec température (j’espère que ce n’est qu’un grippe) ce qui fait que je suis un peu comme un Alfred Russel Wallace délirant sur son lit en pleine crise de malaria à reconstituer la théorie de l’Evolution. Je ne vais pas refaire un théorie de l’évolution hein, mais bon, juste un pet scientifique. Vous pensez que j’ai perdu la raison ? Et bien oui, ça fait un petit temps déjà, mais je ne suis pas le seul, MythBusters a aussi travaillé sur le sujet !

Donc voilà. Je vais élucider cette petite énigme de la science, la vraie science, celle de la vie des gens de tous les jours, comment faire pour enflammer ses pets (en toute sécurité, oui, ça peut être dangereux).

Enflammer ses pets pour rire en famille

Mais comment est-ce possible ? Nos pets, sont constitués d’une bonne partie de gaz inflammables tels que méthane et hydrogène issus de notre digestion mais aussi de gaz non inflammables ingérés lors de l’absorption de nos aliments. L’origine des gaz inflammables sont des nutriments, féculents (sucres lents) et sucres rapides, qui sont plus difficilement assimilables par nos intestins. Ils passent en moins grande quantité dans le système sanguin, restent dans les intestins et continuent donc à être fermentés par nos micro-organismes (des bactéries principalement) dans le tractus intestinal lui-même. Le site allodocteurs est assez complet et pédagogique sur le sujet. Au cours de ce processus, les gaz produits s’accumulent et sont évacués par les voies naturelles. Pour faire les meilleurs pets à enflammer, je vous recommande les aliments suivants :

  • Les fruits, qui contiennent beaucoup de fructose comme les cerises, les poires, les pommes, les dates. Le miel aussi est assez riche en fructose.
  • Les aliments contenant du sorbitol (E420) ou xylitol (E967), des édulcorants utilisés pour remplacer le goût sucré dans le chewing-gum ou les boissons gazeuses « 0% » sucre.
  • Le classique des classiques, les aliments riches en « fibres » avec, entre autre les haricots blancs (flageolets) et les « brussels sprouts » (dans ce contexte, c’est plus sympa que le sobre « choux de Bruxelles », hein dit ?)
  • Vous avez, je suis sûr, une liste perso d’aliments qui vous font péter. Vous pouvez me les rajouter en commentaires, merci.

Si vous avez de la chance, vous êtes peut-être victime du syndrome du « colon irritable » et pouvez produire des pets avec une gamme de produits beaucoup plus variée.

Alors voilà, on a la composition de nos gaz, potentiellement inflammables, mais, en chimie, pour faire une combustion (ou un explosion, qui est une combustion rapide), on utilise le modèle du « triangle du feu » (rire maléfique) :

Le triangle de feu par la chaîne Youtube « La chimie pour les nuls », tout un style

Ce fameux triangle est composé de trois éléments, nécessaires à une combustion. Dans le cas de nos pets, les combustibles sont les gaz inflammables, l’énergie avec la flamme du briquet disposée devant l’anus et puis, le comburant… Le comburant est ce qui permet à un combustible de brûler, c’est ce qui fourni l’oxygène ! Car sans oxygène, les combustibles ne brûlent pas. Ce comburant se trouve dans l’air et, lorsque le pet est émis, il se mélange avec l’air pour former un mélange détonnant méthane/hydrogène + oxygène.

Si notre pet était du méthane (CH4) pur, la réaction chimique de combustion serait la suivante :

CH4 + 2O2 –> CO2 + 2H2O + Energie

Un calcul stœchiométrique rapide nous permet de dire que le mélange parfait CH4 et O2 pour une meilleure combustion serait, en volume, de 33% de méthane et de 66% d’oxygène. Puisque l’oxygène est présent à 21% (en volume) dans notre atmosphère, les proportions doivent être de 9,5% de méthane et 90,5% d’air. Dans des conditions standards (je néglige le fait que le pet sort à une température de 36,7 °C). A part faire le malin, ces calculs donnent une bonne information pour savoir à quel distance de l’anus placer l’énergie, la flamme du briquet, pour avoir le plus de chances d’enflammer son pet : pas trop proche (proportion trop élevée de CH4), mais pas trop loin de son anus non plus (proportion trop élevée de O2). Euh oui, vu la précision de ma conclusion, mes calculs étaient uniquement destinés à faire le malin.

Si vous gérez bien votre débit de pet, que votre composition en gaz inflammables correspond à une alimentation équilibrée et que votre briquet est à une bonne distance de votre anus, vous pourrez probablement arriver à ceci :

Est-ce sans danger ? Malheureusement, ce divertissement innocent comporte certains risques dont le principal est le « reflux ». En effet, à trop pousser avec les muscles de la ceinture abdominale une dépression dans la partie terminale du côlon est créée au relâchement des muscles. Le résultat sera que la dépression va « inspirer » le mélange gaz combustibles + air + énergie dans le rectum et le colon sigmoïde… De graves brûlures peuvent en résulter !

Fin du système digestif. Credit : futura-sciences.com

Un cas assez célèbre de brûlure dans les intestins pour cause de gaz digestifs enflammés est celui, totalement ahurissant de ce hamster, coincé dans l’anus d’une personne s’adonnant à des jeux sexuels. Le hamster ne voulant plus sortir, le partenaire de la personne au rongeur dans l’anus a l’excellente idée d’allumer une allumette au niveau de l’anus de son compagnon pour tenter d’attirer le hamster. Le rectum étant fortement dilaté, de l’air y avait pénétré, le pelage du hamster prend feu qui, effrayé, s’enfonce un peu plus, enflamme une poche de gaz dans le colon sigmoïde qui, sous pression, expulse le hamster en feu comme un boulet de canon cassant le nez du partenaire et le brûlant jusqu’au deuxième degrés ! La nouvelle est difficilement authentifiable…  A l’origine, elle proviendrait du journal le Los Angeles Times, aux alentours de 1998 et a été relayée sur les antennes de RTL à une date inconnue sur base (selon le journaliste de RTL qui lit cette « info ») d’une dépêche AFP… Cette nouvelle a cependant été reprise sur le site des Darwin Awards qui, régulièrement décerne des prix à ceux et celles dont leur stupidité a eu raison d’eux, ce qui, selon les Darwin awards, permet par sélection naturelle d’éliminer naturellement la partie la plus stupide de l’humanité. A prendre comme une « légende urbaine » donc, mais ça reste drôle à entendre.)

Un dernier danger à cette manip est le manque de force à l’expulsion des gaz ou la distance trop importante entre l’anus et le tissus du pantalon, si vous décidez de faire cette expérience habillé. Dans ce cas, les gaz peuvent rester dans les vêtements où, au-lieu d’être éjectés assez loin de l’anus, ils vont rester aux alentours des fesses et des cuisses. Pour ce résultat là :

https://www.youtube.com/watch?v=bjRs-ZHRnA4

Voilà voilà…

(J’ai toujours des chutes aussi puissantes, mais que faire ? En plus, avec un sujet pareil…)

Ah j’oubliais, dites-moi dans les commentaires les aliments qui vous font le plus péter !

Et si vous avez des questions, remarques, critiques, expressions de dégoût, n’hésitez pas à les partager en commentaires aussi, j’y répondrai !

 

 

 

 

 

 


Quand on aura 60 ans. Partie 4 : Les pérégrinations de Jonathan

Dans l’épisode précédent de leur récit, les problèmes poursuivent Jonathan et Florian. Une épidémie d’Ebola et un nouveau coup d’état par un jeune Général ambitieux au Katanga hypothèque leur bonheur.

IV. Pérégrinations de Jonathan

Jonathan, parti du Katanga pour diverses raisons, parcourt le monde, laissant derrière lui ses œuvres, ses mines, ses femmes, ses enfants, les douces bières et surtout, Florian, qui resta prostré devant sa télévision pendant deux semaines à cause du départ de son vieux compère.

Les moyens de transport sont encore un réel problème dans beaucoup de régions d’Afrique. Il n’a pas été facile pour Jonathan de s’éloigner du Katanga. En 2036, La plupart de la population marche et les transports en commun tombe régulièrement en panne faute de carburant adapté. Il ne faut même pas penser à prendre l’avion qui est réservés aux transports militaires uniquement.

Sur ce point, l’Europe a une large avance sur le reste du monde. Des mesures nécessaires ont été prises, notamment au congrès de Bruxelles, ou un certain Dally M, ancien secrétaire de l’ONU et, comme par hasard, ancien compagnon d’études de Florian et Jonathan à l’Ecole Belge de Kigali, décida d’interdire catégoriquement tout moyen de transport terrestre, diesel, essence, dans la partie Est de l’Europe. Ainsi, une grande partie des problèmes migratoires est résolue pour l’Europe occidentale. En France, de nouvelles technologies dans les transports ont permis de réduire la quantité de consommation d’essence afin de ne plus polluer d’avantage.

En termes d’économie, les BRICS, association d’économies de pays émergents avant les années 2030 sont devenus très influents en 2036 et orientent leurs investissements en masse vers le domaine des énergies renouvelables. Jonathan découvrira aussi que certaines régions de l’Afrique ont fait de nombreux progrès, surtout en R.D.C où l’ingénieur Dodava T. qui, comme par hasard est un vieux compère de Jonathan et Florian à l’Ecole Belge de Kigali, a découvert de nouvelles sources d’énergie, il a notamment enrichi le pays grâce à son invention : la voiture qui roule au vin de banane. Des pays comme l’Afrique du Sud ont vu leur croissance grimper en masse. Mais certaines régions, comme les Émirats, ont tout perdu à cause de la chute des cours du pétrole et ont laissé des villes comme Dubaï et Abu Dhabi désertes. Le Roi et la reine N. Verbaere et Cheryl ont été lynchés pour avoir coulé les fonds publiques des Émirats pour, soit-disant, le traitement de la maladie incurable du Roi.

Quand Jonathan arrive en Europe, la plupart des pays ont changé politiquement. La France a vu Marine Le Pen se faire guillotiner sous l’arc de triomphe par la nouvelle présidente élue pour son physique plutôt bien conservé grâce aux progrès de la chirurgie esthétique, Marion Maréchal Le Pen. Le rétablissement de la peine de mort sous la législature de Marine Le Pen se sera retournée contre elle. Durant ses mandats, Marine aura eu le temps de mettre en place une politique de traque systématique des « allochtones », terme délibérément très ambigu afin d’expulser presque tout le monde s’opposant au gouvernement. Elle a traquée et expulsé tout les sans-papiers de France sans exception dont le jeune Bavo, ancien camarade de cours, comme par hasard, de Florian et Jonathan à l’Ecole Belge de Kigali, qui vendait des petites tours Eiffel sur les Champs-Élysées. Les États-Unis ont élu leur deuxième président noir, qui remettra en place les réformes et idées mises en place au temps de Donald Trump. La Belgique, quant à elle, sera rayée de la carte, après que la Flandre déclare son indépendance.

Jonathan aura du mal à s’adapter à ce nouveau monde qui change, Jonathan décidera de retourner auprès de son vieux compère, Florian, dans son bon vieux Katanga d’adoption. Sa vie pour lui ayant été dure lors de ses voyages, il devra faire des économies et réduire sa consommation de bière. Cette diminution de consommation de boissons fermentés aura comme heureuse conséquence de lui faire recouvrer la mémoire et de se souvenir des numéros de ses comptes au Panama. Ses comptes au Panama ayant pu être récupérés, il trouvera grâce à nouveau aux yeux des autorités Katangaise du général Bahati.

A 60 ans, après de nombreuses aventures et une vie bien remplie, en 2057, Jonathan et Florian seront heureux au Katanga.

The End.

(Imaginé et écrit par Jonathan et Florian ; revu, corrigé et adapté par M. Leeuwerck)

Florian et Jonathan sont deux étudiants de même pas 20 ans qui terminent leurs études à l’Ecole Belge de Kigali. Ils se sont soumis à l’exercice d’imaginer, sur base de recherches, leur vie quand ils auront 60 ans.


Un serpent familier

Un serpent dans le jardin, quelle horreur ! Vraiment ?

C’est encore une fois mon fils qui, en farfouillant dans le jardin est tombé sur ceci :

Lamprophis lineatus ; E. Leeuwerck CC BY-NC

Dans ce genre de situation​, l’essentiel est de savoir « est-il agressif ou pas ? » Mais face à un serpent, quel qu’il soit, les mesures de sécurité sont :

  • Se tenir à distance d’au moins le double de la longueur de la bête sauf si…
  • …c’est un serpent cracheur. Dans ce cas une distance de minimum 4 mètres est recommandée !
  • Ne pas essayer de l’attraper si vous n’êtes pas expérimenté
  • Ne pas provoquer le reptile, bien sûr ; la plupart des serpents fuient les humains mais il y a des exceptions, des serpents se sentant menacés peuvent attaquer sans crier gare et en général, ceux-là peuvent avoir des morsures dangereuses !
  • Appeler un expert pour une évacuation si il se trouve dans votre maison.
  • En cas de morsure, ne pas jouer aux Rambo ! Ne pas s’écorcher au couteau, ne pas faire de garrot, ne pas aspirer l’endroit de la morsure, cela ne ferait qu’empirer les choses ; le mieux est de rester le plus calme possible, ça va limiter la diffusion du venin dans le corps, et demander à quelqu’un de chercher de l’aide pour vous.

Une serpent, même pas agressif peut mordre et il se met dans une position facilement reconnaissable :

L.lineatus en position de defense ; E. Leeuwerck CC NC-BY

Il forme un « S » juste derrière sa tête, une position qui lui permet de réagir dans n’importe quelle direction et d’avoir une bonne impulsion pour attaquer.

Mais dans notre cas, ce serpent est-il dangereux ? Pour cela, il faut tenter de l’identifier. Première chose, il a une tête de type « python », des lignes claires de part et d’autre de la tête, c’est un serpent du genre « Lamprophis », serpents dit « des maison » communs, inoffensifs, mais certaines espèces peuvent mordre facilement. Pour l’espèce, si il est plus foncé et vers des couleurs bleu pétrole, c’est probablement « L. fuliginosus » et lui, il peut être plus agressif. Ce n’est clairement pas lui mais pour être sûr, j’envoie la photo au Docteur Hinckel, spécialiste en serpents de la region. La réponse ne tarde pas à venir : Lamprophis lineatus, LE serpent des maisons, mangeur de souris. Ouf.

Pas de danger donc. Mais oui, « des maisons » ? Oui. Il vit dans les jardins, dans les faux-plafonds, derrière les armoires, dans les sous-bassements. Mais pas de panique, il y a peu de chance que vous tombiez dessus ! Les serpents des maisons vivent une vie parallèle à nous, Homo sapiens : ils sont discrets, choisissent des abris inaccessibles pour nous, vivent la nuit et nous fuient…

Malgré toutes les phobies que vous évoquent ces animaux, ne les tuez pas… Ils sont bien évidemment un maillon important des écosystèmes africains ! Et puis, n’oubliez pas, ils mangent des souris 😉.

Les observations de L.lineatus sur iNaturalist


Quand on aura 60 ans. Partie 3 : Des évènements tragiques

Dans l’épisode précédent de leur récit, Florian et Jonathan trouvent une opportunité unique pour blanchir leur argent de trafic illégal de minerais en investissant dans des projets de développement dans une République Populaire du Katanga récemment indépendante.

III. Des évènements tragiques

Florian s’étant remarié deux fois, il a eu 4 enfants, 3 filles et 1 garçon, issus des deux unions différentes. En dehors de cela il a adopté un thaïlandais dont le sexe n’est pas clairement précisé ainsi qu’une paire de jumeaux irakiens.

Jonathan étant très fertile a vu naitre 5 enfants avec 22 femmes différentes. Cependant, il est toujours en procès car cinq de ses enfants ne sont pas reconnus officiellement. Son dernier mariage avec Miss Univers tient toujours depuis un mois. Il ne s’est jamais senti autant en confiance de toute sa vie.

Malheureusement, en 2027, une épidémie d’Ebola touche le pays et l’on déplore plus de 120 000 victimes. Parmi elles, Speciose, la fille de Florian

En 2034, lorsque Katumbi est abattu lors d’un meeting à Genève, la RPK est plongée à nouveau dans une crise. Une guerre civile éclate entre des forces rebelles nouvellement formées et les forces armées du Katanga. A la fin de ce conflit qui durera 3 ans on déplorera 300 000 morts civils et militaires. La RPK aura du mal a se remettre de ce conflit qui va voir la prise du pouvoir par les rebelles avec à leur tête un jeune général nommé Donatien Bahati qui devient le deuxième président de la RPK.

Du coté de Jonathan, la perte des codes de ses comptes au Panama n’a toujours pas été digérée. Il fut condamné à deux ans de prison a la Haye pour crimes contre l’humanité supposés lors de l’indépendance de la RPK, mais faute de preuves et après l’assassinat du juge en charge de l’affaire, Jonathan fut relâché et a même reçu le prix Nobel pour ses oeuvres de développement dans le Katanga sous la présidence de Moïse Katumbi. Cependant et ce, malgré son prestige, Jonathan décide de se retirer du Katanga juste après les évènements marquants la prise de pouvoir du jeune Général Bahati mais surtout, suite à l’assassinat de son petit frère dans un attentat a la moto TVS piégée.

Jonathan arrivera-t-il à se faire un place dans le grand monde hors de son cher Katanga d’adoption ? Il découvrira que le monde a bien changé. En bien ou en mal ? Vous le saurez en lisant le prochain et dernier épisode de cette nouvelle trépidante la semaine prochaine.

(Imaginé et écrit par Jonathan et Florian ; revu, corrigé et adapté par M. Leeuwerck)

Florian et Jonathan sont deux étudiants de même pas 20 ans qui terminent leurs études à l’Ecole Belge de Kigali. Ils se sont soumis à l’exercice d’imaginer, sur base de recherches, leur vie quand ils auront 60 ans.


« La science à contrepied », c’est 40 blogueurs scientifiques qui écrivent un livre

Quand quarante blogueurs scientifiques se mettent ensemble pour faire un livre, ça donne « La science à contrepied » ! Et votre serviteur Rock’n’Science y a contribué.

« La science à contrepied », c’est prendre le public par là où il ne s’attend pas, intellectuellement s’entend bien. Et puis, comme dit dans la description du livre, c’est « le meilleur de la blogosphère pour découvrir la science autrement », dans la collection « science à plumes » de Belin.

« Pour la première fois, un ouvrage réunit les talents de 40 blogueurs, dessinateurs et youtubeurs de science pour plonger le lecteur dans cet étonnement permanent de la recherche scientifique ». Mais alors de quoi parle concrètement le livre ? Eh bien, on y aborde un tas de « questions étranges, résultats contre-intuitifs, démarches inattendues ». Vous ne pensez pas que le métal calme, que les fourmis sont des anarchistes, que les marmottes sont des tueuses d’enfants ? Alors il est temps de courir en librairie (oui, le livre est sorti ce vendredi 24 mars!), ce sont des textes, des dessins et des vidéos à diffuser sur vos téléphones avec des QR codes ! La grande classe.

N’oubliez pas de vous attarder sur ma modeste contribution, j’y explique comment enfermer un écosystème dans une bouteille et de regarder ce qui s’y passe, c’est la suite de la manip que j’avais commencé un mois fatidique, mai 2013. Pour la première fois depuis au moins 2,5 millions d’années, l’atmosphère terrestre n’avait pas connu plus de 400ppm de CO2 dans l’atmosphère. C’est quoi cette prise de tête avec ces 400ppm ? C’est bien plus qu’une simple prise de tête en fait, c’est le seuil au-delà duquel les scientifiques ont déterminé que la changement climatique serait irréversible. Oui, irréversible, l’interrupteur atmosphérique du changement climatique. On en parle moins que le foot, hein ? Drôle de monde, comme ceux que vous pourrez créer en lisant ma contribution de « la science à contrepied ».

Allez, je ne vous retiens pas plus longtemps et rendez-vous à la librairie la plus proche !

Bonne lecture déstabilisante !


Des crottes de gorille sur le chemin

Rencontre avec des crottes de gorille des montagnes (Gorilla beringei ssp. beringei) lors d’une ardue ascension du volcan Bisoké au Rwanda.

Voir des gorilles, le rêve. J’avoue que même en voir leurs traces me rendrait heureux ! Alors, j’avais un peu de peine à croire que, dans la boue qui rendait l’ascension de ce Bisoké, volcan du parc si bien nommé « des volcans » au Rwanda, j’apercevais un semblant de traces de doigts de primates. Un Gorille des montagnes serait-il passé par ici ? Je me dis que je suis en train de projeter mes désirs sur ce volcan qui ressemble de plus en plus à un tas de boue au fur et à mesure de l’ascension.

Aux alentours des 3500 m d’altitude, je tombe sur un buisson de ce qui ressemble fort à des mûres. La tentation est assez grande d’en cueillir pour y goûter… Le guide, blasé de ces touristes qui crachent leurs poumons de citadins me confirme que ces fruits, qu’il nomme « black berries » sont comestibles. Les fruits sont froids, légèrement acides, rafraîchissant ! Juste ce qu’il fallait à ce moment de l’ascension, un moment gustatif inoubliable.

Rubus sp. Eric Leeuwerck CC NY-CB

Mais un détail me surprend à côté de ce buisson de ronces, l’herbe couchée, des fruits cueillis en nombre avant moi… Je ne pense pas que beaucoup de personnes se seraient amusées à manger ces mûres. Alors, qui a fait ça ?

Herbes écrasée par des gorilles à côté d’un buisson de ronces ; Eric Leeuwerck CC NY-BC

La réponse ne tardera pas à venir quelques dizaines de mètres plus moins sous forme de crottes, et des grosses, 20 cm de diamètre ! Remplies de fibres végétales, en les ouvrant (avec un bâton, je vous rassure) j’ai pu y distinguer des restes de mûres ! Le guide me confirme que ce sont de excréments de gorilles. La classe !

Crottes de Gorilla beringei ssp. beringei, mont Bisoké ; Eric Leeuwerck CC NY-BC

 

Excréments de gorilles avec présence de Mûres ; Eric Leeuwerck CC NY-BC

Donc oui, des gorilles sont bien passés par là ! Gorilla beringei ssp. beringei. Les mâles au dos argenté ont rendu célèbre cette espèce, qui a bien connu Diane Fossey et se retrouve actuellement classée en « danger critique d’extinction » selon la liste rouge de l’IUCN…  Tout report de leur présence, même sous forme de crottes est utile et important et en plus, c’est une évidence du rôle des gorilles dans la dispersion des mûriers dans la région. J’assume ainsi mon devoir de naturaliste citoyen.

Le chemin vers le sommet du volcan continue, le rythme est plus ménagé. Le sommet du Bisoké culmine à un peu moins de 3700m avec à son sommet un lac, magnifique. De l’autre côté du cratère, le Congo. Il serait facile de passer la frontière, d’un côté comme de l’autre si ce n’est les militaires Rwandais, armés de leurs mitraillettes qui nous accompagnent… Officiellement, ils sont là pour empêcher les attaques de buffles de montagnes (j’en ai vu des crottes aussi) mais les dangers doivent être plus diversifiés et humains que ces pauvres buffles…

En faisant attention, j’ai pu remarquer la présence de traces de gorilles des montagnes aussi bien presque au sommet du volcan jusqu’à sa base. Et la base du volcan, ce n’est plus le parc… La limite entre le parc et les terres agricole est, depuis les hauteurs, comme tirée au cordeau… Une limite bien ténue pour une espèce menacée d’extinction.

Une limite ténue entre le parc des volcans au Rwanda et les terres agricoles ; Eric Leeuwerck CC NY-CB

Et les gorilles ne sont pas à l’abri, hors du parc, du mécontentement des agriculteurs qui pourraient s’en prendre à eux. Cependant, cela arrive rarement au Rwanda ; du moins, il me semble. En bas du volcan, les Gorilles sont attirés par les jeunes pousses d’eucalyptus, « chocolate for Gorilla » me dit le guide. Quand je lui demande si il y a des conflits entre les agriculteurs et les gorilles, sa réponse reste évasive.

Après ce genre de randonnées, je suis toujours respectueux de cette nature conservée, de ces guides investis dans leur cause et très patients… Impressionné par ces militaires à qui j’ai du mal à faire sortir un sourire (sauf quand je me gamelle dans la boue et que je sors un juron). Et puis, il y a toujours cette sensation que j’ai du mal à exprimer, une sensation amère d’avoir eu le privilège de visiter un endroit protégé aux allures tellement exceptionnelles qu’il en prend des dimensions éphémères.

Bisoké depuis les champs de Pyrèthre ; Eric Leeuwerck CC NY-BC

 


Quand on aura 60 ans. Partie 2 : L’heure de l’indépendance au Katanga

Jonathan et Florian se retrouvent après quelques années (pas beaucoup) d’études et réussissent à se faire une place au Katanga grâce à l’exploitation (presque pas honnête) de minerais dans la Province. Mais peu importe, ils se font une place.

II. L’heure de l’indépendance au Katanga

Florian et Jonathan se sont installés dans la province du Katanga où ils exploitent un filon minier qu’ils ont trouvé contre toute attente sur leur parcelle et qui commence à leur rapporter gros ! Mais cette région est aussi la terre natale d’un certain Moïse Katumbi, homme d’affaire et opposant politique de Joseph Kabila avec qui il dispute la présidence de la RDC. Katumbi va mener une révolution dans la province du Katanga à la manière d’un Fidel Castro à Cuba afin que cette province ne soit plus sous domination de la R.D.C et soit indépendante. La province prendra officiellement son indépendance le vingt avril 2023. Grace au pouvoir de Katumbi et de son influence, ce tout nouveau pays désormais appelé la République Populaire du Katanga (RPK) avec pour capitale Lubumbashi, va se développer d’une manière fulgurante aidée par la richesse de son sol. Peu de temps après l’indépendance du pays, Katumbi installe une politique visant à favoriser le développement des entreprises locales et empêchant les entreprises multinationales de s’installer dans le pays. Ainsi, Katumbi va expulser les entreprises étrangères. N’ayant rien à perdre, Florian et Jonathan, déjà installés au Katanga, depuis quelques années dans ce nouvel Eldorado, sauront profiter de cette situation favorable pour leurs affaires, afin de s’enrichir encore plus et avoir une vie encore meilleure.

Malheureusement Florian et Jonathan étant tous deux embourbés dans le trafic illégal de minerais, décident d’investir une partie de leurs revenus pour blanchir l’argent de leur trafic. Ainsi ils vont créer des hôpitaux et des écoles dans le but de rendre aux habitants du Katanga ce qu’ils leurs avaient pris plus tôt ou en tous les cas, une partie. Ils sont désormais considérés comme de saints-hommes dans le pays tout nouvellement indépendant et en manque de héros. De nombreuses statues vont être érigées en leurs noms à la suite des nombreuses actions qu’ils ont mené pour les habitant de la RPK.

Avant la révolution, le Katanga avait une tranche élevée de population qui ne savait ni lire ni écrire, environ 60%. Katumbi met en place des politiques afin de développer l’éducation en RPK. Grâce aux nombreux efforts de ce dernier il réussit à augmenter le taux de scolarisation à 99,999999% jusqu’en 6eme secondaire en rendant l’école obligatoire. Il va ouvrir de nombreuses universités, grâce entre autres à l’argent réinvesti de Jonathan et Florian. Ces universités vont également accueillir des étudiants et des professeurs du monde entier, ces universités seront réputées parmi les meilleures d’Afrique.

Le Katanga a instauré depuis 2007 une politique d’après-mines qui consiste à obliger les entreprises minières à cultiver du maïs et du sorgho dans leurs parcelles. Lorsque l’exploitation sera finie, les entreprises sont priées de planter des cultures destinées à la consommation locale afin de profiter au mieux de la richesse du sol. Malgré le changement de pouvoir de 2023, ces politiques ne changeront pas, ce qui a permis à la RPK de devenir un pays qui peut subvenir à ses besoins et vivre en autarcie. En 2026 la RPK devient le deuxième pays d’Afrique à ouvrir des aéroports de drones et à partir de ce moment, la plupart des livraisons de vivres se font par le biais de drones fonctionnant a l’énergie solaire.

La région du Katanga possède encore (et c’était totalement inespéré avant 2020) l’une des plus grandes mines d’uranium d’Afrique, à Shinkolobwe. A son ascension au pouvoir, Katumbi va construire la deuxième centrale nucléaire d’Afrique après celle de Koeberg en Afrique du Sud. Elle possède 4 réacteurs nucléaires d’une capacité chacune de 920 MégaWatt. Cette dernière a la capacité de pouvoir alimenter en électricité la RPK, une partie de la RDC, le Rwanda et le Burundi en électricité. La centrale nucléaire devient une source de revenus considérables pour la RPK qui, grâce à l’approvisionnement en électricité de la région des Grands Lacs va permettre au gouvernement de la RPK de réinvestir cet argent dans l’éducation et la santé du pays. C’est grâce à ce développement que le pays va accueillir de grands scientifiques, dont le célèbre ingénieur qui a fait exploser une centrale à cause d’une virgule qu’il avait mal placée dans un calcul de rendement, Igor N, ancien collègue de cours à l’Ecole Belge de Kigali de Jonathan et Florian.

Après une épidémie d’Ébola survenue en 2027 la RPK a pris des mesures drastiques de contrôles aux frontières et de prévention. La région ne compte que des maladies mineures comme la grippe. Des maladies comme le sida ont disparu dans cette région mais d’autres maladies ont été découvertes comme le syndrome Verbaere dont l’origine géographique remonte jusqu’à Kibuye au Rwanda. Cette maladie porte le nom de la première victime recensée de cette maladie, N. Verbaere qui, comme par hasard, a également été le camarde de cours de Jonathan et Florian à l’Ecole Belge de Kigali, avant de s’enfoncer encore un peu plus dans la folie. Depuis l’instauration de cette politique de santé, la RPK compte plusieurs médecins étrangers, qui étaient venus former les médecins Katangais, mais ils sont tous finalement restés grâce à la beauté des femmes et des hommes du Katanga et la douceur des bières de la région.

L’accès à l’eau ne sera pas un gros problème dans cette région, la filtration et d’épuration de l’eau ont aussi été une priorité des réinvestissement de l’argent à blanchir de nos Florian et Jonathan. Ainsi près de 92% de la population à accès à l’eau potable. Les 8% restant préfère rester à la bière Simba.

Cependant, c’est bien connu, la roue de la fortune tourne. Aussitôt en haut, aussitôt en bas. L’avenir réserve malheureusement de mauvaises surprises pour Jonathan et Florian. Lesquelles ? En sortiront-ils indemnes ? Vous le saurez en lisant le prochain épisode de leur nouvelle d’anticipation la semaine prochaine.

(Imaginé et écrit par Jonathan et Florian ; revu, corrigé et adapté par M. Leeuwerck)

Florian et Jonathan sont deux étudiants de même pas 20 ans qui terminent leurs études à l’Ecole Belge de Kigali. Ils se sont soumis à l’exercice d’imaginer, sur base de recherches, leur vie quand ils auront 60 ans.


Quand on aura 60 ans. Partie 1 : Au petit bonheur la chance

« Quelles seront nos vies quand on aura 60 ans ? » est l’exercice d’anticipation auquel se sont soumis Florian et Jonathan, élèves à l’Ecole Belge de Kigali pour clôturer le chapitre sur l’avenir du pétrole en géographie. Ils n’ont même pas 18 ans qu’ils imaginent leur avenir au Katanga. Leur récit est surprenant. Je n’en dirai pas plus, je vous laisse découvrir leur vision du futur dans cette nouvelle en quatre épisodes.

I. « Au petit bonheur la chance »

Quand ils auront 60 ans, Jonathan et Florian serons installés dans la ville de Lubumbashi aussi appelée « la capitale du cuivre ». Lubumbashi est située dans le Sud-Est de la République Démocratique du Congo dans la province du Katanga.

En raison des changements climatiques qui s’annonceront dans le futur, le Katanga est idéalement placé. Au cœur de l’Afrique, il ne sera pas frappé aussi durement comme d’autres régions par les conséquences du réchauffement climatique. Ce climat poussera nos deux compères à s’installer dans cette belle région. La température restera clémente pour les différentes plantations, ce qui joue en faveur des agriculteurs, qui arrivent à exporter leurs cultures dans les pays voisins.

La province Katangaise est notamment connue mondialement pour abriter de nombreux gisements, parmi les plus grands d’Afrique. Dans le sol de cette région en apparence épuisée sont encore enfouis des gisements de cuivre, de diamant, des réserves de cobalt ainsi que d’énormes pépites d’or.

Florian, ayant entamé des études universitaires dans le domaine de l’architecture décide de tout plaquer au bout de sa deuxième année d’études. Il se lance le défi d’effectuer le tour du monde avec sa mobylette. Il y renoncera après seulement deux jours. Lors de ce court voyage il a eu le temps de rencontrer un certain Ernest Sugira avec qui il gardera contact. Ce dernier est un ancien footballeur qui a du arrêter sa carrière à la suite d’une terrible blessure au genoux qu’il a contractée lors d’un match opposant le Tout Puissant Mazembe au Vitaa Club pour lequel il jouait. Par la suite il s’est converti dans la vente laitière dans la région de Bukavu. Sugira sera d’ailleurs devenu le fournisseur de lait cru de Florian lorsque ce dernier se sera lancé dans la fabrication de yaourts. Ambitieux et avec l’argent de leurs ventes de laits et de Yaourts, Sugira et Florian vont engager des miliciens dans le but de s’approprier des parcelles à fort potentiel pour commencer des exploitations au Katanga. Pari perdu d’avance ? Ils pourront compter sur la chance puisque quelques années plus tard ils trouveront contre toute attente, un énorme filon d’or d’une valeur inestimable. Mais Florian ne voulant pas partager le butin avec son associé va réussir à se débarrasser de Sugira dans une galerie épuisée de son filon. Désormais seul propriétaire de 42 hectares il décide de s’associer avec Jonathan qu’il vient de retrouver en voyage à Lubumbashi après avoir obtenu ses diplômes universitaires.

Jonathan, qui s’est lancé dans des études d’ingénieur automobile, plaqua tout au vu de la difficulté des études. Il décida donc de falsifier des diplômes dans les rues de Brazzaville pour pouvoir trouver du travail. Jonathan se lancera alors dans les affaires et commence la réparation de téléphones. Son talent lui permettra d’acquérir deux petites quincailleries dans le quartier de Matheus à Kigali, ville à laquelle il est très attaché. Obtenant un dernier diplôme falsifié en électronique, il croise lors d’un voyage dans la région Katangaise une nouvelle fois la route de Florian son ancien compère d’études de l’Ecole Belge de Kigali. Associés à nouveau, les deux camarades se lancent, ensemble, à la conquête de nouveaux minerais.

Mais dans la Province du Katanga, la révolte gronde, l’heure de l’indépendance a sonné ! Jonathan et Florian sauront-ils tirer parti de cette nouvelle donne ? Car, si le pouvoir enivre, l’argent pourri les gens. Nos deux amis sauront-ils rester intègres ? Ils ne l’étaient déjà pas trop vous allez me dire, mais voilà, nous surprendrons-t-ils dans leur futur ? La suite de leurs aventures d’anticipation sera à découvrir la semaine prochaine !

(Imaginé et écrit par Jonathan et Florian ; revu, corrigé et adapté par M. Leeuwerck)


L’énergie, concrètement, c’est quoi ?

On entend parler d’énergie, de joules et de calories, de travail et tout cela. Ok, ça marche pour les chimistes et les physiciens. Mais concrètement, dans la vie de tous les jours, la vie des vrais gens, l’énergie, c’est quoi ? Explications. 

« Barre Ovomaltine, c’est d’la dynamique ». Ça ne vous dit rien cette publicité ? Regardez-donc ici :

On y voit un Monsieur en pleine activité de montagne, qui a besoin d’une recharge énergétique pour son corps. Il a faim. Il a besoin d’énergie ! Sous forme d’une barre chocolatée. (Oui, l’énergie ça peut se manger aussi). Cette barre chocolatée est sur le point d’exploser comme de la dynamite (c’est ce qui arrive d’ailleurs) et donc oui, la nourriture contient de l’énergie ! Bon, ok, votre assiette ne va pas exploser sous l’action de votre fourchette, mais quand même, votre corps trouvera le moyen de sortir cette énergie pour vous faire péter d’activité !

C’était la parabole de l’Ovomaltine et de la « dynamique de l’effort » 🙂

Mais revenons-en à mon explication sur l’énergie.

 

Une histoire de Joules

L’énergie est la capacité d’un système à fournir un travail, comme un déplacement par exemple ou un effort. L’énergie s’exprime en Joules (J). 1KJ = 1000J

Vous avez entendu parler du Watt ? C’est l’unité de mesure de la puissance, la vitesse de l’utilisation de l’énergie. 1 Watt, c’est donc un joule par seconde. Une lampe de 40W consomme 40 joules par secondes.

Un joule, c’est aussi soulever une masse de 100g (comme une pomme) d’une hauteur de 1 mètre.

Un joule, c’est approximativement l’énergie investie dans une requête Google…

Comment les scientifiques ont-ils déterminé que le Joule était le Joule ? En utilisant une référence arbitraire : l’énergie qu’il fallait pour augmenter d’un degré un litre d’air.

 

Et les calories alors ?

C’est une autre mesure de l’énergie : c’est la quantité d’énergie nécessaire pour augmenter un litre d’eau d’un degré. Une calorie est égale à 4,18 joules.

En chimie, biochimie et en physique, on utilise en général le joule comme unité de mesure de référence. Cependant, le grand public est plus habitué à utiliser la calorie pour mesurer les quantités d’énergie.

 

Mais chez les êtres vivants, elle est où l’énergie ?

Elle est contenue dans la matière organique, principalement dans la catégorie des molécules que l’on appelle les glucides, connus aussi comme les sucres ou les « oses ».

Prenons le cas du glucose : C6H12O6. Le glucose est composé de liaisons covalentes c’est-à-dire, une liaison chimique dans laquelle les électrons sont mis en commun entre deux atomes. Ces électrons sont très mobiles et donc, très énergétiques : c’est dans ces liaisons qu’est contenue l’énergie de la molécule de glucose.

Le glucose réagit avec une molécule fortement électronégative (c’est-à-dire qui a tendance à s’accaparer les électrons au sein d’une liaison chimique) comme l’oxygène par exemple. Quand l’oxygène se rapproche du glucose, il prend les électrons des liaisons entre les atomes du glucose. Les molécules vont se casser et les électrons des atomes vont aller se coller à l’oxygène. Dans les molécules nouvellement formées, H2O et CO2, les électrons sont collés à l’oxygène, beaucoup moins mobiles et donc moins énergétiques. Ou est passée l’énergie des liaisons des atomes du glucose ? Elle a été libérée dans le milieu et récupérée par l’organisme :

C6H12O6 + 6O2 –> 6CO2 + 6H2O + ENERGIE

Respiration = oxydation métabolique du glucose par l’oxygène

Enfin, quand on parle d’énergie accumulée dans un système ou une molécule, on parle d’énergie potentielle, qui peut se libérer à un moment donné pour fournir un travail. Le glucose a une énergie potentielle chimique élevée (et le fait de faire bouger des électrons est un travail aussi).

Une mole de glucose (180g), c’est quelle quantité d’énergie potentielle ?

C’est 2871 joules.

Quand on mange, notre corps s’approprie cette énergie potentielle, il l’utilise pour maintenir notre corps à 36,5°C (en moyenne), pour bouger, activer nos neurones, et tout et tout !

Le glucose n’est pas la seule molécule à contenir de l’énergie, des molécules plus longues et plus complexes, plus difficiles à casser, peuvent servir de réserves d’énergie potentielle. Le corps s’appropriera l’énergie de ces molécules petit à petit, en fonction de ses nécessités.

Et comme chute pour l’article, je n’ai rien d’autre en tête que « PAF » ou encore « BOUM » !

Euh, pardon…


La Saint-Valentin du côté des blogs scientifiques

Les amateurs de science traiteraient l’amour et la Saint-Valentin de manière ennuyeuse ? Détrompez-vous ! On y parle de la sexualité du campagnol à la construction d’un clitoris en pâte à modeler en passant par un coït Néandertalien.

Du coté du café des sciences, j’ai pu glaner quelques posts en Une pour les moins originaux en cette journée de Saint-Valentin ! Par exemple, Sirtin demande qu’on lui dessine un clitoris (s’il te plaît). Sirtin nous fait remarquer que oui, une bite à scrotum poilu, tout le monde sait le faire mais qu’en est-il du clitoris ? Ah oui, c’est plus compliqué, n’est-ce pas ? On y va même à coup de modèles 3D en pâte à modeler.

Ceci n’est pas un clitoris en pâte à modeler

Marion Guillaumin et sa Science dans tous les sens se penche sur la question de savoir quels sont les facteurs dans un couple qui, combinés à l’attachement dans la petite enfance, favorisent les comportements adultères…

…chez l’humain ! Car oui, Marion nous explique que le campagnol, lui, n’est pas susceptible de tromper sa/son partenaire grâce à un cadenassage affectivo-hormonal.

Stomy bugsy nous rappelait, il y a quelques années déjà, que son fils avait un papa gangster dans son fameux clip « mon papa à moi est un gangster » . Vous vous attendez à ce que je fasse un lien exclusif pour la Saint-Valentin avec l’ex-compère de Stomy du Ministère AMER à savoir, Doc Gynéco ? Hé non. J’avais juste la chanson de Stomy en tête. Mais Hommeni’ sciences nous évoque nos autres papas, les néandertaliens, avec qui Sapiens a fait la chose sexuelle ! Oui, ce n’est plus un scoop mais une partie de l’Humanité est descendante de Homo neanderthalensis. Bon, ce n’est pas une catastrophe hein, je le vis bien, mais Hommeni’ sciences nous explique dans son post de quelle manière ces ébats entre Homo nous ont transmis le cancer du col de l’utérus.

Graaaah

Du côté de l’Agence Science Presse, Eve Beaudin fait sobrement le point sur les choses à savoir sur les aphrodisiaques. Dans ce détecteur de rumeurs, on y apprend qu’il est inutile voire même dangereux de lécher un crapaud buffle ou en tout cas, si vous cherchez des effets aphrodisiaques ; mais en cas de recherche d’effets psychoactifs, ça peut le faire.

Bon et puis, last but not least , j’ai aussi quelques petits trucs perso à vous présenter (autosatisfecit), comme par exemple :

Et enfin, je propose de terminer cette revue de la Saint-Valentin en toute subtilité par le bon mot du Docteur Varella, oncologue brésilien et vulgarisateur scientifique de génie (soupçonné d’avoir gagné un prix Nobel de médecine) : « Dans le monde actuel, on investit cinq fois plus en médicaments pour la virilité masculine et en silicone pour les femmes, que pour la guérison de l’Alzheimer. D’ici quelques années, nous aurons des vieilles aux gros seins et des vieux aux pénis bien raides, mais aucun d’entre eux ne se souviendra à quoi ça sert. »

Allez, joyeuse Saint-Valentin à tous !

(Et faites-ça bien de manière responsable)

 


J’emporte mon arbre

Un projet pédagogique de sensibilisation à l’érosion de la biodiversité ? Ça se passe à Kigali. Nos arbres seront abattus ? Peu importe, on les emportera avec nous.

L’Ecole Belge de Kigali va déménager, le site sera très certainement détruit, les arbres abattus, le terrain nivelé… Bref, tout ce qu’une urbanisation moderne exige. L’école va bouger, mais on ne pourra pas mettre nos arbres dans des caisses de déménagement. Alors quoi, on en reste là ?

Mais bien sûr que non ! Avec certains professeurs, nous avons décidé d’emporter nos arbres avec nous ! « J’emporte mon arbre« , est un projet pédagogique de sensibilisation à la biodiversité qui implique aussi bien les plus jeunes élèves que le plus grands ados boutonneux. Les buts du projet sont de mieux connaitre la biodiversité végétale de notre école et ensuite, de prélever graines et boutures afin de sauvegarder et replanter une belle partie de notre patrimoine biologique sur le nouveau site de l’école.

Le projet, qui est déjà bien avancé, se déroulera en plusieurs phases :

D’abord, les élèves de quatrième secondaire ont pris le temps de connaître les plantes de l’école belge pour réaliser des fiches de présentation et des anecdotes de végétaux choisis. Parallèlement, une base de donnée de photos des végétaux de notre école a été constituée sur iNaturalist et continuera à être complétée par les élèves de sixième secondaire pour le cours de biologie. Aussi, une clé de détermination facile a été rédigée par mes soins et est disponible pour reconnaître la plupart des végétaux du site.

La deuxième partie du projet, qui a déjà commencée en janvier, avec Madame Wendy et ses élèves de morale, consiste à collecter des pots, des graines et plein de boutures. Le tout sera placé dans une pépinière (une pouponnière pour végétaux) sous la vigilance et l’amour des élèves.

La troisième étape, non planifiée encore, sera de replanter les arbres sur le site de la nouvelle école ! Mais avant cela, il nous restera encore pas mal de chemin à parcourir… Mais nous sommes optimistes, les arbres vaincrons !

Tu veux avoir un aperçu de la diversité biologique à l’Ecole Belge de Kigali ? Jette un coup d’œil à la classification facile ou encore à la base de données photos sur iNaturalist.

Tu es toujours sceptique ? Lis-donc ceci :

L’arbre pris en photo ci-dessous, c’est Kigelia africana aussi appelé « l’arbre à saucisses » (oui, c’est son nom vernaculaire, ses fruits ressemblent à des saucisses) :

Sur iNaturalist, un gars (qui se révèle être chercheur à l’Institut Max Planck à l’Institut d’Écologie expérimentale) me signale que les fleurs de l’arbre à saucisses sont pollinisées par Eidolon helvum, la roussette paillée, une chauve-souris frugivore qui réalise de spectaculaires migrations entre les zones humides et la savane. Cette roussette est à deux doigts de se retrouver sur la liste rouges des espèces menacées de l’IUCN.

L’arbre lui-même a été planté il y a plus de trente ans. Ses parents se trouvent dans le Bugesera, ils n’ont pas été plantés puisque ce sont les survivants d’une époque où les arbres à saucisses étaient dispersés naturellement grâce aux éléphants : ils mastiquent les coques et en libèrent les graines. Sans cette aide, les semences de l’arbre à saucisses pourrissent à l’intérieur du fruit. Tout se tient. Pourquoi est-ce qu’on ne retrouve presque plus de Kigelia africana au Rwanda ? Parce qu’il n’y a presque plus d’éléphants.

Nous, « on emporte nos arbres », on se chargera des graines de l’arbre à saucisses (on ne devra pas les manger et les récupérer après, euh, comment dire, un processus digestif, il faut juste les sortir de leur coque), on tentera de perpétuer le cycle, un tout petit peu plus.

On cultive des végétaux, mais c’est surtout de l’espoir que l’on fera pousser.

 

 

 


[#IGITI EBK] D – Je suis une plante succulente et/ou aux feuilles coriaces et/ou avec du latex et/ou à la sève visqueuse

GROUPE D – PLANTES SUCCULENTES, LATEX, SÈVE VISQUEUSE

Si ce n’est pas ça…

 

…alors essaie ceci…

 

FURCRAEA – Furcraea sp.
ALOES – Aloe sp.

 

…ou encore ça :

 

DRACAENA – Dracaena sp.
PAPAYER – Carica papaya
FIGUIER – Ficus carica
CAOUTCHOUTIER – Ficus elastica

 

%%%%%%%%%%% EUPHORBES %%%%%%%%%%%%%

 

EUPHORBES
EUPHORBE CANDÉLABRE – Euphorbium candelabrum
FAUX CACTUS – Euphoribia sp.
ÉTOILE DE NOËL / POINSETTIA – Euphorbia pulcherrina
ARBRE CORAIL – Jatropha miltifida

 

%%%%%%%%%%% APOCYNACEAE %%%%%%%%%%%

 

FAMILLE DES APOCYNACEAE

 

THEVETIA – Cascabela thevetia

PERVENCHE DE MADAGASCAR – Catharantus roseus

LAURIER ROSE – Nerium oleander

 


[#IGITI EBK] C – Je ressemble à une plante grimpante

Cette partie de la classification IGITI EBK reprend les quelques plantes grimpantes de l’Ecole Belge de Kigali. Tu as devant toi une plante grimpante. A toi de voir quelles sont ses autres caractéristiques (clique sur ce qui correspond à ta « plante grimpante ») et tu arriveras à trouver son nom :

FEUILLES EN FORME DE CŒUR, VERT CLAIR. LES FLEURS SONT ASSEZ SPECTACULAIRES ET EN FORME DE PIPE. LES GRAINES, PLATES ET NOMBREUSES, SONT PORTÉES PAR UNE STRUCTURE EN FORME DE PARACHUTE RENVERSÉ.

 

LES FEUILLES SONT ALLONGÉES ET TERMINÉES PAR UNE STRUCTURE QUI PEUT SERVIR À LA PLANTE POUR S’ACCROCHER. LES FLEURS, SANS SÉPALES, SONT RENVERSÉES, AVEC LES LES PÉTALES, DE COULEURS VIVES (ORANGE-ROUGE) ALLANT VERS LE HAUT DONNANT À LA FLEUR UN ASPECT DE FLAMME.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

%%%%%%%%%% ARISTOLOCHIA %%%%%%%%%%

ARISTOLOCHE – Aristolochia sp.
Aristolochia elegans

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

%%%%%%%%%% GLORIOSA %%%%%%%%%%

LYS DE MALABAR ; GLORIEUSE SUPERBE – Gloriosa superba
Gloriosa superba


« J’emporte mon arbre » : la classification

Cette page est une clé de détermination et une classification des végétaux de l’Ecole Belge de Kigali dans le cadre du projet pédagogique « j’emporte mon arbre ». Tu veux en savoir plus sur ce projet ? Rendez-vous ici !

Donc, « j’emporte mon arbre avec moi » mais j’aimerais quand même savoir lequel ?! Cette clé de détermination facile reprend la plupart des végétaux de l’Ecole Belge de Kigali. Comment ça fonctionne ? Les végétaux qui se ressemblent sont classés en groupes qui sont eux-même divisés en plus petits groupes de végétaux qui se ressemblent encore plus. A la fin, les critères devenant de plus en plus précis, on arrive à la description d’une plante en particulier. Si tu ne t’es pas trompé, c’est peut-être l’arbre ou la plante dont tu cherches le nom ! (Tu peux ensuite cliquer sur l’image de la plante en fin de classification et tu tomberas sur une description plus complète sur iNaturalist.)

Commence donc par le début (la racine de la classification) : commence par cliquer sur ce qui se rapproche le plus de la plante dont tu voudrais connaitre le nom.

Si tu ne veux pas te creuser la nénette à chercher les différents critères et cliquer sur les groupes, tu peux aussi simplement « scroller » jusqu’à ce que tu trouves l’image de la plante que tu cherches… mais ça prend plus de temps.

Voilà, amuse-toi bien !

GROUPE A – JE RESSEMBLE À UN PALMIER

GROUPE B – JE RESSEMBLE À UNE HERBE

GROUPE C – JE RESSEMBLE À UNE PLANTE GRIMPANTE OU RAMPANTE

GROUPE D – JE SUIS UNE PLANTE SUCCULENTE, À LATEX, SÈVE VISQUEUSE, CORIACE

GROUPE E – JE SUIS UN ARBRE

GROUPE E – JE SUIS UN ARBUSTE (parfois taillé en buisson)

GROUPE G – JE SUIS UN ARBRISSEAU OU UN SOUS ARBRISSEAU (BUISSON)

GROUPE A – PALMIERS

GRAND PALMIER
Palmier royalRoystonea sp. :


Palmier datierPhoenix sp.


 

PETIT PALMIER
Cycas du JaponCycas revoluta


GROUPE B – HERBES
GRANDES TIGES
Bambou – Bambusa sp. (vulgaris dans ce cas-ci)


HERBES EN TOUFFES
Lys du NilAgapanthus praecox


 Odeur citronnée ;

CITRONNELLECymbopogon citratus


Papyrus Cyperus alternifolius


GROUPE C – PLANTES GRIMPANTES

ARISTOLOCHE Aristolochia sp. (elegans dans ce cas-ci)


Anthurium sp.

Lys de Malabar ; Glorieuse superbe – Gloriosa superba


GROUPE D – PLANTES SUCCULENTES

Si ce n’est pas ça… :

…alors essaie ceci…

FurcraeaFurcraea sp.


AloesAloe sp.


…ou encore ça :

DracaenaDracaena sp.


PapayerCarica papaya


FiguierFicus carica


CaoutchoutierFicus elastica


EUPHORBES

Euphorbe candélabreEuphorbium candelabrum


Faux cactus Euphoribia sp.


Étoile de Noël / PoinsettiaEuphorbia pulcherrina


Arbre corailJatropha multifida


Epine du ChristEuphorbia milii


FAMILLE DES APOCYNACEAE

ThevetiaCascabela thevetia


Pervenche de MadagascarCatharantus roseus


Laurier roseNerium oleander


GROUPE E – GRANDS ARBRES

CONIFÈRES

Longues aiguilles pendantes, « siffle » lors de grand vent ;

Filao Casuarina equisetifolia :


Feuilles réduites en aiguilles petites et épaisses ;

Araucaria Araucaria sp. (RIP) :


FEUILLES COMPOSÉES
FEUILLES COMPOSÉES PALMÉES

Schefflera sp. :


FEUILLES COMPOSÉES PENNÉES
BIGOGNACEAE

LA SUITE DE LA DÉTERMINATION PEUT SE FAIRE GRÂCE À LA COULEUR DES FLEURS

Fleurs de couleur bordeau, les fruits forment de longues saucisses ;

Arbre à saucissesKigelia africana :


Fleurs bleues

JacarandaJacaranda sp. :


Fleurs rouges, orange ;

Tulipier du GabonSpathodea campanulata :


Fleurs jaunes ;

Markhamia lutea :


APPARENCE D’ACACIA

Acacia d’Abyssinie ;

Acacia abyssinica (RIP) :


Arbrisseau ;

Faux-mimosaLeucaena leucocephala :


Albizia ;

Albizia sp. :


FEUILLES SIMPLES
TRONC RIDÉ

Fleurs constituées d’étamines rouges rassemblées pour former une sorte de brosse ;

Goupillon / Brosse à BouteillesCalistemon citrinus :


AvocatierPersea americana :


Feuilles avec des sortes de « dents » sur le limbe ;

Maesopsis sp. :


Très commun le long des routes ;

Chêne soyeux d’AustralieGrevillea robusta :


TRONC LISSE

SI CE N’EST PAS CECI (TRONC UNIQUE)… :

Branches au port étalé ;

TerminalierTerminalia mantaly :


…OU ÇA… :
Feuilles bilobées, en forme de « pied de chameau » : Bauhinia. Fleurs jaunes , fleurs roses ?
Bauhinia tomentosa :
Bauhinia variegata :

…ALORS ESSAIE CELA (TRONC MULTIPLE OU DIVISÉ À PARTIR DE LA BASE) :

Fruits foncés en forme d’olives allongées, petites fleures blanches à forte odeur agréable ;

IntoboOlea hochstertteri :


Produit des figues ;

FiguierFicus carica :


Murier blanc (même si les fruits ne sont pas blancs) ;

Morus alba :


F – ARBUSTES (même si parfois taillés en buissons)

SI TU NE TROUVES PAS TON BONHEUR AVEC LES DESCRIPTIONS CI-DESSUS, ALORS REGARDE CI-DESSOUS :

HibiscusHibiscus sp. :

Trompette des angesDatura suaveolens :


GrenadierPunica granatum :

CitronnierCitrus aurantifolia

VERBENACEAE
MitamtamLantana camara


Vanillier de CayenneDuranta erecta


MYRTACEAE
Cerisier de CaynneEugenia uniflora


GoyavierPsidium guajava


Rince bouteillesCallistemon citrinus


CaoutchoutierFicus elastica


GROUPE G – ARBRISSEAUX ET BUISSONS
GROS BUISSONS
BougainvillierBougainvillea sp. :


CamelliaCamellia sp. :


FiguierFicus carica :


CaféierCoffea sp. :


Laurier roseNerium oleander :


Trompette des angesDatura suaveolens :


Amaranthaceae sp. :


PETITS BUISSONS
Queue de renardAmaranthaceae sp. :


Groseiller du CapPhysalis peruviana :


Pervenche de MadagascarCatharanthus roseus :



[#IGITI EBK] B – Je ressemble à une herbe

Cette partie de la classification IGITI EBK reprend les quelques herbes de l’Ecole Belge de Kigali. Tu as devant toi une herbe, ou en tous les cas quelque chose qui y ressemble, grande ou petite. A toi de voir quelles sont leurs autres caractéristiques (clique sur ce qui correspond à ton « herbe ») et tu arriveras à trouver son nom :

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

%%%%%% BAMBOU %%%%%

Grandes tiges

BAMBOU – Bambusa sp.

Bambusa vulgaris

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

%%%%% TOUFFE %%%%%

Touffes
  • Feuilles douces à la sève visqueuse, arrondies aux extrémités. Fleurs bleues sans sépales : Lys du Nil
  • Feuilles fines, poilues et pointues : Poaceae

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

%%%%% LYS DU NIL %%%%%

Lys du Nil
LYS DU NIL – Agapanthus praecox

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

%%%%% POACEAE %%%%%

Poaceae
Famille POACEAE
  • Odeur citronnée : Citronnelle
  • Raz du sol, couvrant : Gazon
CITRONNELLE – Cymbopogon citratus

GAZON

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

%%%%% PAPYRUS %%%%%

Papyrus
PAPYRUS – Cyperus alternifolius
Cyperus alternifolius

 


[#IGITI EBK] A – Je ressemble à un palmier

Cette partie de la classification IGITI EBK reprend les quelques palmiers de l’Ecole Belge de Kigali. Tu as devant toi un palmier, ou en tous les cas quelque chose qui y ressemble. A toi de voir quels sont leurs autres caractéristiques (clique sur ce qui correspond à ton « palmier ») et tu arriveras à trouver son nom :

 

 

 

 

 

 

 

 

 

%%%%%% GRAND PALMIER %%%%%

GRAND PALMIER

 

Palmier royal

Roystonea sp.

Palmier datier

Phoenix sp.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

%%%%%%% PETIT PALMIER %%%%%%%

PETIT PALMIER

Cycas du Japon

Cycas revoluta