Sinatou SAKA

Portrait de Noélie Yarigo: l’espoir en or du Bénin à Nice

Concurrente sérieuse en athlétisme, Noélie Yarigo fait partie de la délégation béninoise aux Jeux de la Francophonie, cette année à Nice.

Noélie Yarigo à la Cérémonie d'Ouverture des Jeux de la Francophonie Nice 2013
Noélie Yarigo à la Cérémonie d’Ouverture des Jeux de la Francophonie Nice 2013

Cette jeune femme de 26 ans part largement favorite dans sa discipline: l’athlétisme où plusieurs observateurs sont persuadées qu’elle remportera une médaille.

Mais Noélie ne veut pas simplement une médaille, elle vise la meilleure et « compte se battre pour y arriver » comme elle nous l’a confié.

Humble et ouverte d’esprit, la béninoise dit connaître ses concurrents et est consciente des enjeux : « Le véritable enjeu pour moi est de réussir à monter sur le podium car les autres participants cette année sont tous très bien entraînés ».

Noélie et d'autres athlètes béninoises à Nice
Noélie et d’autres athlètes béninoises à Nice

La jeune Noélie veut rendre fière tout un peuple qui la soutient.

Entraînée par Claude Guillaume depuis le mois d’Avril dans la région de Blois en France, ce dernier dit souvent en interview quand il parle d’elle: «  C’est la meilleure du Bénin, hommes et femmes confondues. »

Noélie en compagnie de son entraîneur principal juste à côté d'elle et d'autres coach
Noélie en compagnie de son entraîneur principal juste à côté d’elle et d’autres coach

Passionnée et déterminée

« Je vais me battre » lance t-elle.

 Avec un chrono de 2’06″03, elle a conquis la troisième place lors des championnats de France Élite à Paris-Charléty, au mois de juillet dernier.

Avec comme objectif, courir en dessous des 2’04 », Noélie compte bien marquer cette année l’athlétisme qui s’ouvre le 13 septembre prochain aux jeux de la francophonie.

Bien préparée par son coach qui lui fait suivre un entraînement rigoureux , sain et constant, Noélie veut se surpasser et souhaiterait participer aux championnats d’Afrique et à long terme aux jeux Olympiques de Rio, en 2016.

Militaire de profession dans l’armée de l’Air, elle est détachée par le Bénin pour s’entraîner avec son mentor de Running 41, Claude Guillaume.

Palmarès et Parcours:

Elle a déjà à son actif un palmarès très encourageant malgré » l’étape embryonnaire » de l’athlétisme au Bénin.

*Championne du Bénin au 800 m avec 2:14.9s

*Championne d’Afrique à ce jour au 800 m avec 2:06.72

La délégation béninoise à la cérémonie d'ouverture des Jeux de la Francophonie à Nice
La délégation béninoise à la cérémonie d’ouverture des Jeux de la Francophonie à Nice

 


Jeux de la Francophonie 2013: Mes deux pépites béninoises

Quelques heures avant la grande cérémonie d’ouverture des jeux, le Palais des Congrès Acropolis de Nice

Entrée Acropolis: Photo: Sinatou Saka
Entrée Acropolis: Photo: Sinatou Saka

a inauguré ce matin en présence du Secretaire Général de l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF), Abdou Diouf, le vernissage des expositions artistiques et culturelles en compétition. 

En compagnie d'Abdou Diouf au vernissage ce matin
En compagnie d’Abdou Diouf au vernissage ce matin

A cette occasion, j’ai rencontré deux talents béninois très sympathiques et qui se sont prêtés à mes questions.

Princesse E. BOGBONOU: Photographe et Volontaire

Princesse Photographe béninoise: Photo: Sinatou Saka
Princesse Photographe béninoise: Photo: Sinatou Saka

Sinatou Saka: D’où te vient cette passion pour la photo?

P. BOGBONOU: Mon père est photographe donc je suis née dans la photographie. Depuis mon enfance, j’ai choisi d’être photographe.

Sinatou Saka: Pourquoi en fait? Parce que ce n’est pas une profession très développée au Bénin et encore moins bien payée.

P. BOGBONOU: C’est pas bien payé mais je suis aussi membre de la Croix Rouge Béninoise et je suis membre du comité local d’Athièmé qui est d’ailleurs mon village natal que je présente sur ces photographies.

Sinatou Saka: Quel message passes-tu à travers tes photographies?

P. BOGBONOU: J’appelle au secours toute bonne volonté qui voudrait nous aider à résoudre l’épineux problème de l’innondation au Bénin.

Sinatou Saka: Qu’espères-tu après ces jeux?

P. BOGBONOU: J’espère que toutes les autorités compétentes réagiront face aux problèmes que j’aborde dans mes photographies comme l’inondation.

Sinatou Saka: Qu’est ce que tu penses de Nice?

P. BOGBONOU: Nice est une très belle ville même si il y a quelques couacs dans l’organisation.

Elle parle aussi de sa déception face à la lassitude des autorités béninoises très peu présentes aux côtés de la délégation béninoise.

Ezéchiel J. MEHOME alias Mehomez: Artiste plasticien, sculpteur et peintre passionné

photo: Sinatou.S
photo: Sinatou.S

Sinatou Saka:  Les autorités béninoises vous ont-ils soutenu pour votre présence ici à Nice.

Ezéchiel J. MEHOME: Le billet d’avion a été pris en charge difficilement mais aucun suivi n’a été fait. Nous sommes venus seuls et aucun officiel ou représentant béninois n’est venu nous rendre visite. Nous espérons qu’ils rectifierons le tir et nous rejoindrons.

Sinatou Saka: J’ai cru voir que vous faites de la récupération, c’est ça? Parlez-nous de votre oeuvre.

Ezéchiel J. MEHOME: Le style que je développe est un assemblage de toile et de sculpture. J’utilise beaucoup des bouteilles en plastique. Aujourd’hui nous parlons de changement climatique, nous avons les mêmes problèmes en Afrique comme en Occident. Les déchets plastiques représentent pour moi ces problèmes que nous vivons et nous sommes conscients des dommages qu’engendrent tous ces objets. Ma démarche s’inscrit donc dans la sauvegarde de notre planète.

Sinatou Saka: Qu’avez-vous à dire à tous les autres artistes béninois qui n’ont pas pu être présents à Nice?

Mermoz: Je leur dirais de garder  courage et ils pourront toujours représenter le Bénin à d’autres événements.

En ce qui nous concerne, nous ferons de notre mieux pour rapporter des médailles au bercail.

Sinatou: Quels sont vos projets après les jeux?

Mermoz: Il y a Dakart l’année prochaine et il y a également une exposition à Paris.

Sinatou: Quel est votre dernier mot?

Mermoz: Bonne chance à tout le monde et que le Bénin gagne!!!

Vous pouvez réécouter cette interview ici.

Pour l’heure direction Cérémonie d’ouverture des Jeux pour moi!

 

 

 


VIIème Jeux de la Francophonie à Nice: Les Coulisses

Aujourd’hui, c’est la grande journée ici à Nice. La cérémonie d’ouverture en présence du Président de la République Française, François Hollande, aura lieu ce soir.

Mais avant, petit retour en arrière et plongeons dans les coulisses de l’Organisation des Jeux de la Francophonie.

Derrière la Place Massena où aura lieu la cérémonie d'ouverture. Photo: Sinatou Saka
Derrière la Place Massena où aura lieu la cérémonie d’ouverture. Photo: Sinatou Saka

Organisé entre le Comité national des Jeux de la Francophonie, la Ville de Nice et le Comité International des Jeux de la Francophonie, cet événement d’envergure mondiale nécessite une rigueur à nul autre pareil pour tous ceux qui s’occupent de la préparer.

J’ai posé quelques questions à Madame Isabelle FINKELSTEIN, directrice de Communication et du Partenariat à l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) sur le sujet.

Ecoutez ce qu’elle m’a répondu ici

Répétition Générale des artistes sur la Place Massena. Photo: Sinatou Saka
Répétition Générale des artistes sur la Place Massena. Photo: Sinatou Saka

Il faut ajouter que de grands athlètes de rang mondial tels que David Douillet, Marie Claire Restout, la sénégalaise Ndiss Kaba Badji, l’ivoirien Ben Youssef Meité ont été révélé grâce aux Jeux de la Francophonie.

Plusieurs grands champions comme Amy Mbacke Thiam ou Khalid Skah ont également été accueilli.

En faisant ce reportage, nous avons aussi rencontré dans la ville de Nice, plusieurs athlètes africains qui nous ont donné leurs compréhension du terme Francophonie pour commencer.

Du plus drôle au plus élitiste, il en ressort qu’ils sont tous d’accord sur un point: C’est un creuset d’échanges et de partages des peuples francophones.

J’ai sélectionné quelques interventions pour vous et vous devrez les écouter je pense.

C’est quoi la Francophonie pour les Africains?

Ecoutez un conteur tchadien ici qui trouve « qu’il y a plus de vieux à Nice que de Jeunes »

Boulevard Nice Etoile photo: Sinatou Saka
Boulevard Nice Etoile photo: Sinatou Saka

Un autre artiste tchadien nous donne son avis sur la Francophonie même s’il est  un peu perdu dans la ville.

Nous avons rencontré des footballeurs rwandais au centre universitaire de Nice. Ils nous donnent leur avis.

Et pour finir, un artiste  camerounais qui pratique des arts de la rue accepte de répondre à nos questions au restaurant de l’université. Sans compétir, il est déjà certain de remporter la médaille d’Or. Vous pouvez l’écouter ici.

Au centre Universitaire de Nice avec les artistes camérounais. Photo: René Jackson Nkowa
Au centre Universitaire de Nice avec les artistes camérounais. Photo: René Jackson Nkowa

Merci à René Jackson qui m’a accompagné sur ce sujet.

Les Jeux de la Francophonie se poursuivent jusqu’au 15 Septembre.

Je vous dis donc à tout à l’heure pour la Cérémonie d’Ouverture officielle en présence des grandes stars de la scène comme Grands Corps Malade, Isabelle Boulay, Magic System, Manu Dibango…

Retrouvez les  résultats des premières journées de compétition en suivant ce lien.

Au programme, il y avait du Basket-Ball et du Football.

Aujourd’hui, le Tennis de Table s’ajoutera à ces activités.

 

 


Les Jeux de la Francophonie et l’Afrique

Il y a quelques heures, je débarquais à Nice en France pour la 7 e édition des Jeux de la Francophonie. Et croyez moi ou non, de mon chauffeur de Taxi au guide qui m’a fait rapidement visité la ville en 15 minutes ( je n’ai pas pu résister malgré la fatigue), aucun ne savait en réalité ce que représentait les Jeux de la Francophonie.

Nice vu d'en haut. Photo: Sinatou Saka
Nice vu d’en haut. Photo: Sinatou Saka

Alors en guise d’introduction à cette belle semaine sportive et culturelle sur mon blog, redécouvrons les Jeux de la Francophonie en visitant la belle ville qui l’accueille cette année.

Place des célébration des jeux.Photo: Sinatou Saka
Place des célébration des jeux. Phot o: Sinatou Saka

Organisés tous les quatre ans, dans l’année post-olympique, les Jeux de la Francophonie ont à leur programme à la fois des épreuves sportives (athlétisme, basket-ball, football, judo,…) et culturelles (arts de la rue, danse de création, création écologique, création numérique). Cette année, plus de 3 000 athlètes et artistes sont attendus avec comme nouveauté la  lutte africaine et la lutte libre.

Affiche des Jeux de la Francophonie à l'Aéroport de Nice. Photo: Sinatou Saka
Affiche des Jeux de la Francophonie à l’aéroport de Nice. Photo : Sinatou Saka

Pourquoi cette nouvelle spécificité ?

L’Afrique donne à la Francophonie la moitié d’un continent. Sur les 54 pays africains, 30 sont membres de l’OIF et sont largement majoritaires. Donc premiers bénéficiaires des activités francophones comme les Jeux.

D’ailleurs plusieurs délégations comme celle de la Côte d’Ivoire et du Bénin sont déjà sur les lieux!

Délégation Ivoirienne à l'aéroport de Nice
Délégation ivoirienne à l’aéroport de Nice

Aujourd’hui, sur les 220 millions de locuteurs de français, l’OIF estime à 96 millions le nombre d’Africains, un marché très grand et capital sur le plan économique. En 2050 sur les 650-700 millions de locuteurs, l’on dénombrera 85 % d’Africains. « La langue française, disent certains, sera africaine ».

 

La plus vielle pâtisserie de Nice. Photo: Sinatou Saka
La plus vielle pâtisserie de Nice. Photo : Sinatou Saka

Quelles sont les retombées sur le continent noir ?

Ainsi, plus d’une vingtaine de pays africains participent du 07 au 16 septembre à l’édition 2013 des Jeux de la Francophonie qui se dérouleront à Nice en France.

Nice est l’une des villes les plus touristiques de France et dispose aussi d’une culture italienne. La langue autochtone est d’ailleurs inspiré de ces origines là comme on peut le remarquer sur cette photo.

La plus grande Fromagerie de Nice."Froumai pour Fromage". photo: sinatou saka
La plus grande fromagerie de Nice. »Froumai pour Fromage ». photo: Sinatou Saka

Ces jeux réunissent des jeunes provenant de communautés francophones en général et leur permettront de vivre des expériences enrichissantes dans un contexte « de saine compétition et de collaboration ».

Eglise de Nice: Photo: Sinatou Saka
Eglise de Nice : Photo : Sinatou Saka

En plus de favoriser l’épanouissement de ces jeunes, ces jeux sont une excellente occasion de célébrer la  philosophie francophone, 9e langue la plus parlée sur la planète.

Il s’agit donc d’un impact concret sur » le développement identitaire des jeunes francophones  africains en situation minoritaire ».

Ainsi dans la dynamique des objectifs de La Francophonie, les jeux s’engagent à promouvoir la diversité culturelle et linguistique car c’est un principe qui contribue à garantir la vitalité créatrice et la cohésion de tous les pays francophones.

La célèbre plage des anglais. Photo: Sinatou Saka
La célèbre plage des Anglais. Photo : Sinatou Saka

Même si la notion de diversité paraît plus rassurante pour une ouverture fructueuse.

Il s’agit donc d’outils d’épanouissement et de brassage entre athlètes francophones et marchés internationaux avec l’appui des médias.

Casino de Nice. Photo: Sinatou Saka
Casino de Nice. Photo : Sinatou Saka

Les Jeux de la Francophonie constituent ainsi un moyen de partager les richesses pour faire baisser l’acuité de la pauvreté en Afrique notamment.

 A présent que les présentations sont faites , nous pouvons vivre sereinement ces jeux qui s’annoncent en tout cas très intéressants.

N’hésitez-pas à laisser en commentaires vos interrogations s’il y en a 🙂

Vous pouvez suivre le fil des Jeux sur Twitter ici et naturellement sur mon blog tous les soirs pendant toute la semaine. 

En attendant, je vous laisse avec mes premiers souvenirs de Nice!

Photo: Sinatou Saka
Photo: Sinatou Saka

Que la Fête soit Belle!!!

 

 

 


Nouveaux ministres du gouvernement: Qui sont-ils et que peut-on attendre?

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Au terme d’un week-end fait de rebondissements et de suspense,  le secrétaire général du gouvernement, a annoncé dimanche soir la liste complète du nouveau gouvernement. Les passations de service ont démarré aujourd’hui.Qui sont-ils? Lesquels sont les plus connectés (vous l’avez peut-être remarqué, je « like » plusieurs pages sur Facebook dernièrement)  et quelle analyse peut-on faire?

Comme vous pouvez, vous en doutez je ne reviendrais pas sur tous les membres du gouvernement mais uniquement sur certains postes clés d’une part, féminin d’autre part.

1-AKE NATONDE: Désormais Ministre des transports et des travaux publics, l’honorable contrairement à plusieurs personnalités politiques dispose d’un site internet. Pas vraiment mis à jour mais au moins, il en dispose. Sur  son site, on peut lire

AKE Bonaventure Natondé est un homme politique , fondateur et promoteur d’école et de radio.
AKE Bonaventure Natondé est né le 02 février 1970 à Covè  dans le département du Zou du Bénin au sein d´une famille modeste. Il appartient à une ethnie influente dans cette région du pays.
Doctorant en Sciences de Gestion et titulaire d´un Diplôme d´Etudes Approfondies (DEA) ès Sciences de Gestion à la FASEG/UAC, il fut d´abord enseignant, puis chef comptable d´entreprise au Bénin. Il est depuis 2002 Consultant-formateur en gestion dans plusieurs entreprises publiques et privées. Président Directeur Général de la Haute Ecole de Commerce et de Management (HECM) ,il a été Ministre de l´Enseignement Secondaire et de la Formation Professionnelle de Mai 2010 à Juin 2011 sous le premier quinquennat du Président Docteur Yayi Boni (ce qui lui a valu beaucoup de critiques car il ne peut être juge et parti).

 

2- Naomie Azaria: Comme la plupart des nouvelles entrées, elle dispose juste d’un compte Facebook. Précédemment directrice des ressources humaines au Port Autonome de Cotonou, elle est aujourd’hui ministre de la jeunesse, des sports et loisirs. Le moins qu’on puisse dire c’est que de gros défis l’attendent. Le Football béninois  avec le cafouillage à la fédération ne décolle pas et la jeunesse est constamment en perte de vitesse. Connu pour son dynamisme, on espère qu’elle sera à la hauteur. #Girl power oblige 🙂

3- Isidore Gnonlonfoun: Jackpot! Nous avons retrouvé le compte Linkedin de notre nouveau ministre de la gouvernance locale et de la décentralisation.

Non, je rigole! Il existe bien un compte Linkedin et Facebook de Monsieur Isidore Gnonlonfoun mais ce n’est pas celui du ministre qui n’en a pas apparemment.

Connue pour son franc parler, il a plusieurs fois interpellé le gouvernement auquel il appartient aujourd’hui sur des questions de délestage et de révision de la constitution.

Honorable précédemment, serait-il capable de garder sa ligne dans le gouvernement. Wait and see…

4-Christian Sossouhounto: Nouveau ministre de l’environnement, de l’assainissement et de l’habitat ( d’ailleurs, je me demande pourquoi il n’est pas ministre du changement climatique en sus et qu’il faille le confier à une autre personnalité ), il a comme peut s’en targuer de rares politiques au Bénin, un vrai parcours.

Respectivement élu local et acteur important du développement à la base (très admiré pour ses actions en faveur des jeunes) , nous avons retrouvé ses traces sur Facebook mais aucune certitude sur le propriétaire car très peu actif (2 amis).

Mais pourquoi l’environnement pour cette personnalité? Choix politique? Stratégique? On le saura très vite même si ce sera dur de faire mieux que son prédécesseur qui a initié l’opération « 9 millions d’âmes, 9 millions d’arbres ».

5- Komi Koutché: Ministre de la Communication et des technologies de l’information et de la communication 

Komi Koutche
Komi Koutche

 

Comme vous pouvez, vous en doutez, c’est le ministère qui m’intéresse le plus! (Ah que voulez-vous, c’est peut-être celui qui viendra investir dans nos bootcamp ou blogcamp et qui viendra améliorer notre connexion d’internet, lol). Je n’espère pas un miracle non plus même si, il ferait énormément de bien à beaucoup de monde.

Contrairement à ce que l’on pense, c’est pas l’un des ministères les plus faciles. La belle preuve, pour ne pas avoir la connexion au sein du ministère des TIC (je l’ai remarqué à mes dépens) , faut le faire!

Bref, sérieusement, les défis sont énormes et beaucoup de choses restent à faire notamment au niveau des services peu professionnels des opérateurs mobiles.

En est-il capable? On le verra à l’oeuvre. Tout ce qu’on peut  dire c’est qu’il a marqué son passage au fonds national de la microfinance en tant que directeur général.

Retrouvez le sur Linkedin.

6- Marie Laurence Sranon Sossou: Ministre de la Famille : Nous avons très peu d’informations sur cette nouvelle ministre à part qu’elle est inscrite sur plusieurs réseaux sociaux sur Internet. Netlog, Meet me et bien sûr Facebook.

Elle était avant sa nomination directrice adjointe de cabinet du ministère chargé des relations avec les institutions (Mcri). Femme battante du département des Collines, Marie-Laurence Sranon préside l’Association Nouwagnon des femmes de Thio (ANFT).

7- Françoise Assogba: Ministre de la Microfinance, de l’emploi des jeunes et des femmes

Françoise Assogba
Françoise Assogba

 

Alors qu’elle même avait remplacé Grégoire AKOFODJI au parlement africain, elle vient tout juste d’être nommée au gouvernement pour défendre la cause des femmes.

Elle occupait le poste de questeur à l’assemblée nationale depuis 2011. Vous pouvez la retrouver aussi sur Linkedin.

Maintenant, vous répondra-t-elle si vous lui envoyer un message? J’en doute…

8-Mme Dossa Adjouavi Françoise: Ministre de l’économie Maritime, des infrastructures portuaires

Autrefois en service au Ministère des transports (selon nos recherches personnelles), cette nouvelle femme du gouvernement semble être à la place qu’il faut.

Cependant, aucune trace d’elle sur le net.

Espérons par contre que tous ces nouveaux ministres laissent des traces indélébiles à la fin de leur mandat.  


BENOIT DEGLA «.. des citoyens ont voulu mettre en mal les hôtes que nous avons reçus…ce sont des comportements répréhensibles »

Sieur Benoit DEGLA-Ancien ministre de l'intérieur-Photo: Sinatou Saka
Sieur Benoit DEGLA-Ancien ministre de l’intérieur-Photo: Sinatou Saka

Quelques jours avant sa sortie du gouvernement, Benoit Degla, ancien ministre de l’intérieur a répondu mardi à nos questions et à ceux de nos lecteurs. Il revient sur le fâcheux incident du 1er Août et annonce la  création de plusieurs prisons.  Sécurité nationale, politique, sécurité routière, révision de la constitution, image de la police, société, il s’explique.

Vous pouvez aussi suivre un extrait sur Youtube

Bonjour Monsieur le Ministre,

Sinatou.Saka-Vous avez lancé une campagne de soutien à la révision de la constitution, pourtant cette question ne fait pas l’unanimité, ne craignez-vous par des heurts ?

Benoit Degla : Je ne crois pas. Nous sommes dans un Etat de droit et notre constitution garantit à chacun la liberté d’expression et de penser. S’il y en a qui pensent que la constitution aujourd’hui comporte en elle certains éléments qui ont besoin d’être corrigés, ils peuvent l’exprimer. Et lorsque l’initiative vient du gouvernement, je pense que c’est de mon droit d’apporter à la population les raisons qui ont pu amener le gouvernement à apporter à l’assemblée nationale ce document. Parce que c’est un document qui va renforcer notre démocratie, la gouvernance économique et locale. Je pense que ceux-là qui pensent le contraire seront libres de le manifester mais cela doit rester dans le cadre des textes prescrits par les lois de notre pays.

Je ne voudrais pas revenir sur le cas malheureux du 1er Août où des citoyens ont voulu mettre en mal les hôtes que nous avons reçus en voulant investir la place de l’étoile rouge habillés de rouge uniquement pour saboter la fête.

Ce sont des comportements répréhensibles.

En la matière, la police aura en son temps, l’occasion de revenir sur les détails mais contrairement à l’information qui a été diffusé, je pense qu’il y a beaucoup de mensonges.

Et c’est dommage qu’il y ait dans ce pays des compatriotes qui ne vivent que par le mensonge.

 

*Nous avons lu entre autre que c’est pour mettre un terme aux crimes économiques. Ceci n’était pas déjà  réglé par la Loi portant lutte contre la corruption et autres infractions connexes en République du Bénin. Avec ce texte de loi révolutionnaire les crimes économiques sont imprescriptibles.

Dans la hiérarchie des normes de notre pays, la constitution reste supérieure alors si nous voulons renforcer les dispositions légales qui existent déjà, nous devons agir aussi sur celle-ci en matière de lutte contre les crimes économiques.

* Certains infèrent la révision à la directive de l’UEMOA en l’occurrence la création de la cour des comptes. Le Bénin en l’état actuel n’est en concurrence avec aucun état de l’espace. Mais au-delà en l’état actuel de nos finances peut-on ériger la chambre en une cour sachant tout ce que cela induit? (un siège les dotations, les indemnités, les équipements …) 
Dans la sous-région, le Bénin et le Mali sont les seuls avec une telle disposition dans leur loi fondamentale. Pour retrouver une certaine crédibilité sur la scène internationale, nous devons opérer ces changements.

2-Qu’apporterait la révision de la constitution aux problèmes de sécurité des citoyens ?

La sécurité est un pilier essentiel pour le développement de notre pays.

La révision de la constitution en aucun article ne porte sur la sécurité mais nous agissons pour que la révision se passe dans les conditions appropriées car c’est une action politique. Nous avons donc besoin d’avoir dans notre pays une atmosphère apaisée qui ne peut être garantie que par le dispositif sécuritaire mis en place pour permettre aux uns et autres de s’exprimer pour ou contre la révision. Mais tout cela doit se faire dans le respect strict des lois de la république.

3-Quel est le bilan de l’opération Djakpata à ce jour ?

L’opération Djakpata est une mise ensemble de plusieurs forces, polices, gendarmerie et armée. C’est une force mixte au service de l’Etat pour lutter efficacement contre les crimes de toute nature. Cette idée est née de l’analyse faite par le gouvernement de la situation sécuritaire hors de nos frontières et à l’intérieur du pays. La sécurité étant un vecteur essentiel pour le développement, le gouvernement a organisé le 18 avril dernier sur l’ensemble du territoire l’opération Djakpata pour intervenir rapidement et  mettre hors d’état de nuire les bandits de grand chemins et les délinquants de toute nature.

Nous pensons au vu des résultats obtenue, qu’elle va se pérenniser, couvrir progressivement l’ensemble du territoire et constituer une force de soutien mixte aux corps traditionnelles afin de représenter un facteur essentiel de dissuasion à toute tentative de commission de crimes.

A la date d’aujourd’hui, avec l’Etat-major et le comité mis en place de gestion des opérations, nous avons quand même réussi à déloger plusieurs bandits, plusieurs trafiquants de drogue, des délinquants de tout acabit. Plusieurs ghettos qui abritaient ces bandits ont été détruits et beaucoup de quartiers sont suffisamment sécurisés. Et cela se vérifie à travers, les commentaires des populations elles-mêmes.

Mais j’avoue que la sécurité est une quête au quotidien. Chaque jour, il nous appartient et il appartient à cette force très d’être vigilent. Et nous pensons que nous sommes dans cette lancée pour que dans notre pays la sécurité soit non seulement une affaire de tous mais que l’on puisse la garantir à toute la population pour qu’elle puisse aller et venir en toute inquiétude parce que sans la sécurité, il n’y a pas la paix et sans la paix, il n’y a pas de développement.

C’est pour cela que le gouvernement accorde une attention toute particulière à ces questions de sécurité.

Nous sommes très loin du taux de criminalité d’il y a quelques années. La tendance est très baissière. Et dans la sous-région, nous sommes un pays suffisamment sécurisé. L’insécurité zéro n’existe pas mais les forces de sécurité et de défense de notre pays sont investis d’une mission. Faire en sorte que le béninois ou l’étranger qui vit chez nous puisse aller et venir en toute liberté, qu’il puisse vaquer quotidiennement à ses occupations en toute quiétude et que le Bénin puisse vivre en toute sécurité indépendamment du contexte général difficile qui nous entoure.

 

* Le Bénin est donc plus sûr aujourd’hui ?

Le Bénin a toujours été sûr car lorsque vous regardez  la situation dans la sous-région, s’il y a deux pays qui peuvent se targuer d’être sûr, le Bénin pourrait figurer.

*Quelles dispositions avez-vous prises lorsque le Bénin a été classés au nombre des zones rouges par la France ?

Effectivement, une certaine presse a porté l’information ignoble faisant croire que le Bénin était un pays peu fréquentable. Je pense que c’est un tort injuste qui a été fait à notre pays. Le Bénin ne remplit pas les facteurs pouvant mériter cela. Le Bénin n’est pas plus dangereux que ceux qui nous entourent. Nos frontières sont suffisamment surveillées. A l’intérieur du pays, les mesures sont prises à travers la présence des forces de l’ordre. Nous faisons en sorte que tous ceux qui rentrent dans notre pays puissent respectent les lois de la république et que ceux qui viennent pour leurs activités et pour le tourisme puisse découvrir un Bénin en paix, un Bénin de quiétude et un Bénin sécurisé.

Donc l’information qui avait circulé faisant croire que le Bénin était une zone rouge est totalement fausse. Nous avons eu à le dire en son temps. Le Bénin ne mérite pas une telle publicité. C’était de l’intoxication, une fausse rumeur.

4-Combien a coûté l’opération Djakpata aux caisses de l’Etat ?

Nous avons 77 communes. Nous devrions pouvoir avoir au niveau de chaque commune un commissariat de police, une brigade de  gendarmerie, nous avons l’armée qui a des détachements dans certaines localités de notre pays et si toutes ses unités devraient être équipées, nous pensons que rien n’est fait pour dire que nous avons suffisamment investi. Nous avons acquis avec le concours de certains opérateurs privés un certain nombre de matériels roulants mais j’avoue qu’avec le nombre de véhicules que nous avions pu acquérir, nous sommes encore très loin du compte.

5-Les malfrats sont arrêtés tous les jours et naturellement les prisons ne désemplissent pas et les conditions des détenus sont de plus en plus exécrables. Quelle est votre politique carcérale ?

Le gouvernement béninois en est conscient. Il y a le travail que font la police nationale, la gendarmerie mais en amont, il y a ce que fait la justice. Les deux à savoir la structure en charge de la sécurité et la structure en charge de la justice doivent travailler intimement et je peux vous dire que nous travaillons ensemble et cela dans la vision du gouvernement. Nous ne souhaitons pas que nos prisons se remplissent. Nous souhaitons offrir à ceux-là qui ont des comportements délictuels et déviants une réhabilitation. Mais cela passe par une politique donnée. Et c’est à  cela le gouvernement s’attèle. Il y aura très bientôt les états généraux de la justice et ce point fait partie des dossiers qui seront abordés.

Le gouvernement a dans son programme la construction  de plusieurs prisons pour offrir aux prisonniers de meilleures conditions de détention.

 

*Vos perspectives sécuritaires à l’horizon 2025

La sécurité c’est au quotidien. Il y a le contexte socio-économique qui peut apporter des éléments nouveaux en matière de sécurité, il y a la situation politique qui peut créer des conditions difficiles.

Alors les projections ne vont pas en 2025 à part que nous réfléchissons à comment renforcer les capacités opérationnelles de nos forces de sécurité et de défense, comment les rendre d’avantage performantes et faire en sorte que quelque sorte les turbulences autour de nous, nous soyons toujours ce pays de paix, ce pays de sécurité.

Pour ce qui est des projections actuelles, c’est faire en sorte que les populations béninoises adhèrent à cette vision sécuritaire du gouvernement, qu’elles acceptent d’avoir un comportement citoyen lorsqu’elles se trouvent en face des forces de sécurité et de défense. Parce que  tout ce qui se fait c’est dans leur intérêt.

Nos frontières sont ce qu’elles sont, nous sommes visités par des milliers de gens, nous avons besoin de connaître l’identité de ceux qui sont sur notre territoire. C’est pourquoi à des heures données, nous avons instruit les forces de sécurité veillent au contrôle des pièces.

Je pense que tout ceci concoure à faire en sorte que nous puissions contrôler la sécurité  et contrôler la sécurité c’est accepter que les mesures qui sont prises soient respectés par tous.

Voilà ce que nous pensons de la sécurité, de ce qu’elle est aujourd’hui, de ce que nous voulons qu’elle soit demain pour le bonheur des béninoises et des béninois.

6-Il a été constaté que les policiers n’ont pas une bonne image auprès des béninois et qu’ils en souffrent.

Pourquoi et Comment allez-vous redorer leur blason  puisque dernièrement vous leur avez accordé des primes?

Qu’allez-vous faire pour rassurer la population et leur permettre de dénoncer le rançonnement ?

Il n’y a pas eu de primes spéciales accordées à la police. On se doit de reconnaître aux agents en uniformes le fait de se mettre au service de la nation pour sécuriser le pays, le fait qu’il accepte nous protéger.

Mais il y a, c’est vrai parmi les policiers, les gendarmes, des brebis galeuses. Mais nous demandons à la population de nous aider à les débusquer. Quand, c’est fait, les mesures sont prises.

L’année dernière, 17 policiers ont été radiés. A la gendarmerie, il y a eu une dizaine, dans l’armée il y en a eu plusieurs. Peut-être que nous allons publier les noms pour que la population se rassure mais nous ne pensons pas que ce soit la bonne voie. Mais ils savent, ces agents que lorsqu’ il se révèle qu’ils sont auteurs d’actes  inadmissibles et répréhensibles, il n’y a pas de complaisance.

Nous demandons encore une fois par rapport à l’opération Djakpata, ce sont des véhicules qui portent l’inscription Djakpata et qui ont des numéros.

Nous demandons à la population de relever le véhicule et l’heure chaque fois qu’elle va se trouver harcelé ou sous les menaces d’un quelconque agent se trouvant à bord d’un tel véhicule  et de nous le faire parvenir.

Il y a un numéro vert qui a été communiqué à toute la population, qu’on nous le signale et nous prendrons des dispositions.

Dès l’instant où l’on nous communique le numéro, l’heure et la zone où a eu lieu cet acte répréhensible, les dispositions sont prises pour mettre la main sur l’agent auteur d’une situation délictueuse.

Il faut aussi dire que le refus de la population à dénoncer est un frein pour nous dans le reformatage de la mentalité au niveau des agents.

Nous avons besoin de sensibiliser les forces de sécurité et de défense par rapport aux comportements vertueux qu’ils doivent avoir mais nous avons aussi besoin d’être aidé par la population qui doit nous tenir informé chaque fois que c’est possible de ces comportements que certains éléments de la police ou de la gendarmerie pourraient avoir.

Nous attendons cela et quand nous avons les informations, nous nous déplaçons pour aller vérifier et quand il s’avère que c’est réel, les sanctions tombent !

7- En matière de sécurité routière, je n’y comprends plus rien. Pouvez-vous nous dire si oui ou non le port de casque obligatoire est effectif ? Parce que tantôt on punit, tantôt, on laisse passer…

C’est un problème récurrent mais c’est un vieux problème. Aujourd’hui, il est en même temps, économique et sociologique. Et une situation comme celle-là, si l’on veut la régler, il faut faire beaucoup de sensibilisation et également de la dissuasion et chaque acteur de cette lutte le fait. C’est un appel que nous devons lancer à la population car il en va de la vie des usagers.

Nous sommes entrain d’organiser des réflexions intenses pour  trouver une formule qui obligerait tous les vendeurs de motos à mettre à disposition de leurs clients des casques. Je pense que cela se fait déjà. Dès l’instant où cela est  fait, il n’y a pas de raison que celui qui acquiert une moto ne puisse pas porter son casque. Il y aura la période de sensibilisation et la période de dissuasion.

Mais, il viendra également la période où nous allons déclencher sur toute l’étendue du territoire une opération nationale contre tous ceux-là qui refuseraient de porter leurs casques car il en va de leur vie mais  ils mettent  aussi en danger la sécurité des autres et également en difficulté notre économie.

Les réflexions sont très poussées et avancées pour que le port de casque entre dans la conscience et dans la mentalité des usagers de motos.

Et pour écouter l’interview en audio https://soundcloud.com/sinatou-saka/interview-benoit-degla

 


Top 10 des jeunes béninois prometteurs!

Nous sommes le 10 et désormais le 10 sur Mondoblog, nous vous faisons découvrir 10 faits, événements, personnages ou lieux qui nous ont marqué. J’ai hésité entre vous proposer dix mets béninois à découvrir inéluctablement avant de mourir et dix personnalités aussi différentes que atypiques que je découvre jour après jour.

Au final, la deuxième option m’a semblé plus importante car nous manquons de plus en plus de repères de nos jours. Avant d’entrer dans le vif du sujet, je dois préciser que ces personnages que je m’apprête à vous dépeindre ne sont nullement les meilleurs de leur génération mais sont par contre à mon avis des jeunes qui joueront un rôle certain dans l’avenir de notre pays.

Quant à mes critères de détermination qu’il urge de vous préciser, je dois avouer que pour certains, j’ai eu la chance de les côtoyer personnellement et de me rendre compte de leur dynamisme et pour d’autres, il s’agit de choix uniquement basé sur leurs réalisations.

Aussi,j’ai essayé d’être très  varié en m’appuyant sur les choix d’un magazine dénommé Icones Mag avec lequel je suis fière de collaborer. D’une styliste à un architecte en passant par l’artiste, c’est surtout pour moi des choix personnels avec des critères quelque fois loufoque comme le dynamisme sur les réseaux sociaux et (heureusement) pas seulement.

Bref, (Façon Oscar), les nominés sont:

Les femmes d’abord…

1- Iliana BAMISSO: D’origine bénino-bulgare, cette jeune femme de 21 ans est une étoile montante du Bénin. Passionnée d’art et de mode, cette jeune styliste lance sa première collection en 2011 et l’intitule VOODOO CHILD ( enfants du voodoun) en référence à ses origines. Amoureuse des matières et techniques de son pays , Iliana  remporte le prix coup de coeur du jury au FIMA 2011. Depuis, elle fait la fierté de ses compatriotes sur les  scènes internationales au côté de grands créateurs reconnus.

Photo: Icones Mag
Photo: Icones Mag

Cette étudiante de Mod’Art (Paris) fera certainement encore parler d’elle dans quelques années.

2- SARAH CODJO: Cette amie que j’ai rencontré , il y a quelques mois déjà est une perle comme les colliers de perles qu’elle confectionne. Humble, souriante et toujours débordante de joie, Sarah abandonne la suite de sa carrière en tant que contrôleur de gestion, pour se consacrer à son art, à sa passion.

Photo: Icones Mag
Photo: Icones Mag

En 2009, elle crée sa propre entreprise, Black Pearl qui deviendra Perlicious & Accessoires © quelques mois plus tard. Sarah, c’est aussi des collaborations avec les artistes (Sessimè, E.ray, Pépé Oléka,…), le Prix du Meilleur Produit Culturel du Bénin-2013- (décerné par le Réseau GYIN) et une place au sein de l’organisation State Of The Union Africa entant qu’Ambassadrice du Bénin.

3-Joannie BEWA:  Marlène Joannie BEWA fait partie des jeunes femmes les plus extraordinaires du continent Africain. Primée par l’Organisation Moremi, initiative pour le leadership féminin. Dr.Bewa fait partie des 28 candidates selectionnées par le programme 2013 du MILEAD (Moremi Initiative Leadership and Empowerment Development). Ainsi, elle représente les jeunes femmes leaders les plus prometteuses ayant fait preuve de courage et d’engagement pour bâtir l’Afrique de demain.

Parmi plus de 2120 candidatures provenant de 44 pays d’Afrique et de la diaspora, Dr.Bewa a été sélectionnée pour ses actions en matière de santé sexuelle et reproductive, d’autonomisation de la femme, aussi bien à l’echelle nationale qu’internationale. Elle a debuté ses etudes médicales a 16 ans et intervient en tant que Médécin Généraliste.Dr.Bewa est la co-fondatrice de l’organisation Young Beninese Leaders Association (YBLA), crée après le forum du Président Obama avec les jeunes leaders Africains en Aout 2010 a la Maison Blanche. En Décembre 2010, elle a organise la compagne du Ruban Rouge, consacree a l’education sur le VIH/SIDA ainsi que la sante sexuelle et reproductive a l’endroit de 10 000 jeunes filles parmi lesquelles des prostituées. En 2012, elle a executé la campagne d’Autonomisation de la Femme, un projet subventionné par le programme de la Premiere Dame américaine Michelle Obama pour les jeunes leaders africaines.Cette campagne a porte sur des ateliers de renforcement de capacités et des sessions de mentoring pour 2500 élèves et 400 jeunes femmes entrepreneurs. Son activisme a été reconnu par le gouvernement américain qui l’a selectionné pour le prestigieux « International Visitor Leadership Program » en Mai 2012. Elle a également été selectionnée pour le programme « Sante Globale et Service Public » dans le cadre du projet de la Secrétaire américaine Hillary Clinton « Women in Public Service. »En janvier 2013, elle a collaboré avec la Commission de l’Union Africaine et elle a participé a son 7eme pre-sommet sur le genre en prelude de la rencontre des Chefs d’Etats Africains. En Mars 2013, l’Organisation Internationale de la Francophonie l’a distinguée parmi les 10 femmes leaders du Bénin.Dr.Bewa a été recemment élue Présidente du Conseil des Jeunes de l’Ambassadeur des Etats-Unis, un conseil  qui élabore des stratégies et actions pour autonomiser les jeunes du Bénin. Son activisme a impacté plus de 20 000 jeunes dans son pays et à l’extérieur.

 Ensuite les hommes intrépides…

 

Photo: Icones Mag
Photo: Icones Mag

4- Jasmin AHOSSIN-GUEZO : Je me suis toujours demandée pourquoi il parlait autant vite sur les plateaux télé mais je vous rassure, il est aussi rapide quand il s’agit de faire des proses qui émerveillent. Le choix de Jasmin dans ce Top 10 n’est pas anodin. Il n’est pas simplement journaliste, c’est un passionné de littérature et de lettres. D’ailleurs, il a fondé « les Editions Chrysalides » il y a quelques années , incapable de calmer sa plume. La littérature béninoise se résume bien trop souvent à une génération très riche (Jean Pliya, Florent Coua-Zotti, Eustache Prudencio…) qui s’éteint malheureusement  de jour en jour alors il m’est impossible de ne pas  faire un clin d’oeil à ce jeune qui nous éblouit et nous éblouira encore et encore….

Il a comprit qu’il fallait laisser une trace de son passage sur terre.

Photo: Icones Mag
Photo: Icones Mag

5- JAY-KILLAH: Plus jeune, il y avait des artistes dont je trouvais les textes vraiment réfléchis. Et Jay-Killah en faisait partie. De son vrai nom, Jean Christel AHO, c’est surtout l’humanité rare de nos jours de cet artiste qui m’a touché. Je me rappelle encore, en ce mois de décembre 2012, alors qu’il me connaissait à peine (il aurait pu me considérer comme une groupie de plus),il accepta de réaliser avec moi un don de jouets aux enfants malades. Mais Jay-Killah, c’est surtout un rappeur avec 15 ans d’expérience, 10 trophées dont le titre de Couleurs Talent (RFI), un label dynamique (Afropop) et des tubes indémodables.

 

 

 

 

Photo: Icones Mag
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6- FAUDE ADANHOUSOUNON: Diplômé d’ingénieur en Air Traffic Management, il passe successivement chez Capgemini et Altran et Airbus. Motivée et engagée sur le plan communautaire, il mène avec l’association des Jeunes cadres dynamiques du Bénin plusieurs actions pour faire connaître le Bénin en France.

 

 

 

 

Photo Icones Mag
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7- LIONEL KPENOU-CHOBLI: Il m’est impossible de parler des jeunes béninois prometteurs sans parler de Lionel KPENOU-CHOBLI dont les convictions me donnent souvent espoir sur l’avenir du pays. S’il cache très peu ses ambitions politiques, il n’est pas moins acerbe avec le gouvernement en place. Son franc parler est retentissant dans la webosphère béninoise. Associé gérant d’Optimum Consulting, un cabinet spécialisé en communication politique et stratégique, cet entrepreneur 2.0 est aussi très actif par son activisme. Il co-fonde alors l’association Cap’jeunes qui s’attèle à promouvoir la participation des jeunes dans la lutte contre la corruption et dans les groupes de travail sur la démocratie.

 

8-ABDEL FADEL ABOU KABASSI: Profil hors du commun, il créé en 2010 pendant qu’il est encore au Canada, la société « DILEMO » chargée de concevoir et produire les jeux socio-éducatifs dont « LES MOTS DITS ». Discret, il est aujourd’hui PDG à 30 ans d’une importante société de distribution de boissons au Bénin et a créé avec des amis la Fondation S.E.S.E (Santé , Education, Sport et Eau au Bénin)

9-ADOLPHE APOVO: Philantrope de 35 ans, c’est dans les oeuvres caritatives qu’il trouve son bonheur. En service à la CROIX ROUGE et à Terre des Hommes, il prépare actuellement un master et consacre sa vie au service des autres.

10- ROMARICK ATOKE: Architecte en fin de formation et aussi Président Fondateur d’AFRIKArchi. Il réalise  des projets  non seulement en France , mais aussi en Afrique. Au-delà de l’architecture, il s’intéresse et élabore des recherches en énergies renouvelables (solaires, biomasses, hydrauliques…) et en  matériaux renouvelables (paille, bois, bambou, pierre, terre crue et battue…).
Facebook: Romarick Atoke
Facebook: Romarick Atoke
Romarick  ATOKE est aussi Consultant en Architecture, Energies & Matériaux renouvelables et en Urbanisme. Il vient de mettre en ligne un guide « Energies solaires photovoltaïques, Energies de notre siècle ». Amoureux de l’Afrique, toutes ses réalisations sont basées sur la valorisation de l’Afrique.
Voilà nous sommes à la fin de ce Top 10. J’espère qu’il vous aurait donné envie de découvrir ces talents brutes.


TOP 4 DES GRANDS PROJETS JUGES INUTILES DEPUIS 2006

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Chantier de l’Assemblée Nationale-Porto-Novo

Quoi de commun entre le projet de construction du siège de l’assemblée à Porto-Novo et la centrale électrique de Maria Gléta ? Tous deux ont plombé les caisses béninoises et mobilisent contre eux des citoyens qui les placent dans la liste des grands projets inutilement coûteux et sans retour pour le développement du pays.

4- La centrale de maria gleta = 40 milliards de Francs CFA

Face au délestage chronique du Bénin, le gouvernement de Boni Yayi décidait en 2006 de construire une centrale thermique. Commencé en 2008 pour près de 61 millions d’euros financé sur fonds propres de l’Etat, elle devait augmenter la puissance énergétique du pays et satisfaire ainsi  les besoins béninois. Mais  où est le bémol ? Au lieu des six mois prévus, il aura fallu quatre ans pour que la centrale puisse enfin fonctionner, mi-février.  Et sur huit turbines, seulement 4 ont été réceptionnées donc une capacité bien inférieur au résultat attendue excepté le coût exorbitant de la production d’énergie. En attendant, nous reconnaissons que l’énergie est primordial dans un pays mais n’aurait-on pas investi ces 40 milliards dans des projets plus à court terme comme des hôpitaux et des écoles, créateurs d’emplois.

3- Les élections à la Chambre de Commerce et d’industrie du Bénin = Près de 600 millions de FCFA

Les élections consulaires à la Chambre de commerce et d’industrie du Bénin(Ccib) ont été maintes fois reportées et pour le moment, aucune date n’est prévue à l’horizon. Et pour causes de cette situation intenable, il y a que le Chef de l’Etat n’a pas encore signé le décret convoquant le corps électoral ou  la nouvelle saisine de la Cour suprême par le Collège des associations et groupements professionnels des opérateurs économiques. Pis encore, ces derniers ont dénoncé les nombreuses irrégularités qui ont émaillé la liste électorale de même que le bourrage et le remplissage par des noms d’opérateurs économiques fictifs.

Et pendant ce temps, des sources dignes de foi nous ont indiqué que 3 commissions se sont succédés depuis pour essayer d’organiser ces élections importantes. Elles ont  pour le moment toutes échoué et ont eu à gérer environ 200 à 300 millions chacune…

2- La Liste Electorale permanente informatisée (LEPI)

Le Conseil d’orientation et de supervision de liste électorale permanente informatisée (Cos-Lépi) a  demandé récemment 13.5 milliards pour corriger la LEPI.

Pourtant, qu’il vous souvienne entre 2009 et 2011, 42 milliards de FCFA ont été engloutis dans cette opération, pour la réalisation de cette LEPI.

Ce qui fait un total de près de 50 milliards pour un résultat dont on n’est une fois encore pas certain.

1- Le Chantier de l’Assemblée nationale

Il est inéluctablement le plus coûteux de tous ! Le nouveau siège de l’Assemblée Nationale du Bénin dont les travaux ont débuté en 2009 a englouti exactement 14 607 510 414F CFA. J’aurais bien voulu vous énumérer le nombre de projets qu’on aurait pu réaliser avec cette somme énorme mais je vous laisse deviner. 14 607 510 414F CFA perdus dans un marécage juste à l’entrée de la ville capitale Porto-Novo.

Si le président de l’Assemblée lui-même a qualifié ceci de scandale, je ne sais pas ce que je peux ajouter concernant ce chantier à l’arrêt et dont les acteurs chargés d’exécuter les travaux croupissent en prison tout simplement. Naturellement, l’Etat est loin de se faire rembourser cette gigantesque somme.

Outre ces gros projets, on peut aussi parler des ports secs dont les travaux n’ont jamais vu leur épilogue à ce jour.

Nous ne pouvons pas faire une addition précise de toutes ces dépenses illusoires mais une simple estimation nous donne une idée de combien de fois le contribuable béninois est mis à mal du fait des erreurs de certains.

Cependant, ces derniers continueront à mettre la main à la poche dans un contexte économique difficile et une croissance économique en berne.

Il n’est plus question d’aller chercher plus loin pourquoi les commerçantes ne vendent plus dans les marchés ou pourquoi les braquages sont en recrudescence. Les causes sont là !

Les responsables ? Pas uniquement le régime en place mais aussi les opposants qui ont brillé par leur silence.

 « Un recul de l’autorité »

Depuis, chaque fois, l’« utilité » d’un projet est discutable, la confiance est inexistante.  L’idée qu’il existe une vérité s’est considérablement amoindrie. Ce fût le cas notamment  du projet de révision de la constitution qui fait encore couler beaucoup d’encre.

 


Indépendance 2013: Entre déception et foire

Crédit photo: Sinatou Saka
Crédit photo: Sinatou Saka

La ville s’est fait toute belle, une fois par an, on badigeonne les trottoirs. Heureusement qu’il y a une fête nationale.

Un homme né en 1960 aurait 53 ans aujourd’hui. Et s’il a eu une vie honorable, il devrait avoir  des enfants, une belle carrière professionnelle et comme on dit au Bénin devrait déjà être propriétaire d’ « un carré » (pour désigner parcelle).  Mais tout ceci, rare sont les privilégiés qui peuvent s’en munir au Bénin,  la plupart des béninois de 53 ans accumulent  des prêts bancaires, sont fonctionnaires en général ou pire chômeur encore… A l’image de leur pays qui plonge chaque année un peu plus dans la misère, la pauvreté, l’insécurité grandissante, le sous-développement etc…

Mais tout ça, sera comme chaque année bafoué à l’occasion de la fête nationale. Les militaires et les chars  qui ne nous servent à pas grand chose seront à l’honneur, ce sera solennel mais pas gai. Pourquoi? Personne n’y assistera à part quelques badauds qui s’ennuient ou quelques intellectuels devant leurs télévisions. Les vendeuses se rendront au marché pour espérer vendre un peu plus que les autres jours du fait du jour de repos. Les travailleurs à défaut de se replier sur leurs problèmes personnels feront la grasse matinée et les jeunes ? Les jeunes, ils regarderont sans grand intérêt le défilé à la cafette du coin.

Mais le plus triste dans tout ça, c’est que tout le monde se moquera du nombre de personnes qui ont péri dans nos hôpitaux, faute de moyens ou du manque à gagner qu’ont subi les bonnes dames du marché. Nul l’évaluera ceci pour en tirer les leçons.

Bref, c’est le Bénin dans toute sa grandeur.

Cependant, dans le cadre de cette fête de l’indépendance, une initiative mérite d’être encouragée. La foire de l’indépendance. Elle est organisée chaque année dans la ville où ont lieu les célébrations officielles de la fête nationale. Cette année, c’est le Stade de l’amitié de Cotonou qui accueille cette foire. Plusieurs nationalités s’y côtoient. On y trouve de tout! Et croyez moi,  de tout! Les prix ne sont pas des plus abordables (en tout cas, pas pour moi). Je vous raconte ma petite visite en images…

Mercredi 31 Juillet, 12h30, heure de pointe, la Foire est pleine de monde! Chacun cherche son bonheur… Commençons par le stand de colliers de perles…

Crédit photo: Sinatou Saka
Crédit photo: Sinatou Saka

De beaux objets de décoration sont également de la partie…

Crédit photo: Sinatou Saka
Crédit photo: Sinatou Saka

Pour celles qui aiment les chaussures…

Crédit photo: Sinatou Saka
Crédit photo: Sinatou Saka

Ou les tissus traditionnels…

Crédit photo: Sinatou Saka
Crédit photo: Sinatou Saka

Le naturel, la culture des pagnes est bien évidemment au rendez-vous…

Crédit photo: Sinatou Saka
Crédit photo: Sinatou Saka

 

Pour nous rappeler nos origines, même les accessoires sont mis à jour…

Crédit photo: Sinatou Saka
Crédit photo: Sinatou Saka

Et cette paire est mon gros coup de coeur…

Crédit photo: Sinatou Saka
Crédit photo: Sinatou Saka

 

Crédit photo: Sinatou Saka
Crédit photo: Sinatou Saka

 

Crédit photo: Sinatou Saka
Crédit photo: Sinatou Saka

Même le web béninois s’y est invité… Excellent moment d’ échange avec les promoteurs de ce site que je vous invite à visiter…

Crédit photo: Sinatou Saka
Crédit photo: Sinatou Saka

Si vous décidez de faire un tour à la Foire, n’oubliez pas de prendre votre boubou souvenir…

Crédit photo: Sinatou Saka
Crédit photo: Sinatou Saka

 

Vous avez jusqu’au 4 Août prochain pour visiter la Foire de l’Indépendance. De quoi vous donnez la sensation rare ces derniers jours, d’être fière d’être Béninois.

Bonne fête de l’indépendance à tous!

 

 

 


Parce que je suis une FILLE

Plan France - Droits des Fillesdroitsdesfilles.fr
Plan France – Droits des Filles
droitsdesfilles.fr

Elles sont vulnérables mais surtout absentes lors des grandes prises de décisions. Sur une population mondiale estimée à un milliard de personnes, 54% des enfants non-scolarisés sont des filles et 64% des adultes analphabètes sont des femmes. Faites le Ratio vous-même !

Leur place dans la société est quasiment inexistante quand on voit ce qu’elles pèsent face aux hommes. Premières exposées à la mortalité infantile, aux grossesses précoces et au mariage forcé, la scolarisation des filles apparaît donc comme l’une des grandes solutions.

Jeunes donc fragiles…

Qu’ont de commun Malala Yousafzai et Nada Al Ahdal ? Elles sont toutes deux originaires de pays musulmans, militent pour l’éducation des filles pour l’une et contre le mariage forcé pour l’autre mais sont d’abord et avant tout des ENFANTS.

« En effet, dix millions d’enfants meurent chaque année avant leur cinquième anniversaire, de malnutrition ou de maladie. Plus de 6 millions de décès sont imputables à des maladies qui auraient pu être évitées ou aisément traitées.

Des dizaines de millions d’autres enfants souffrent de handicaps physiques ou mentaux parce qu’ils ont été privés des aliments et des soins qui leur auraient permis de s’épanouir normalement. De nombreux décès sont dus aux effets pernicieux de la pauvreté, de l’ignorance, de la discrimination et de la violence.

Les familles, les collectivités, les pays et le monde tout entier subissent de la sorte une perte effroyable et irréparable.

Passé leur plus jeune âge, les enfants ne sont pas pour autant à l’abri de forces qui menacent leur vie et leur bien-être.

Des millions d’enfants sont tout particulièrement fragilisés parce que leurs droits sont fréquemment bafoués, en particulier ceux des jeunes filles : » Selon l’ONU.

 

Nous devons AGIR

Face à cette situation, il serait donc un crime de baisser les bras et de ne pas donner de la voix à ceux et celles qui se battent pour faire progresser les droits des enfants en général et des filles en particulier.

Si aujourd’hui plusieurs organisations internationales s’occupent de ce problème épineux de notre ère, je dois avouer que le letmotiv de Plan International me touche énormément.

« Investir dans la fille, c’est briser le cycle de la pauvreté ».

C’est donc avec un réel plaisir que j’ai pris part le jeudi dernier au lancement du guide « Faire progresser les droits de l’enfant » et du rapport « le droit des filles de dire non au mariage ».

Au-delà d’une cérémonie formelle, pleine de fortes recommandations comme on en a l’habitude à ce genre d’événement, j’ai ressenti en premier lieu de la fierté d’être là et de contribuer à ma manière  à l’amélioration du droit des enfants Africains.

Pratique et claire, ce guide que j’ai parcouru pour vous apporte inéluctablement un appui dans la lutte pour les droits des enfants à travers opportunités et informations précises.

J’ai également ressenti de la passion chez tous ces acteurs convoqués par Plan International et Save the Children qui font avec un tel enthousiasme et beaucoup d’amour un travail énorme pour la promotion du bien-être des enfants et désirent entretenir pour ceux-ci un cadre protecteur.

Tout le monde est concerné…

La situation étant assez alarmante, en venir à bout ne peut être l’apanage de la société civile, d’experts ou de Plan Bénin uniquement, la lutte pour le droit des enfants et plus particulièrement des filles est un travail collectif.

Ce travail est celui de vous et moi mais aussi celui des enfants eux-mêmes qu’on doit impliquer car il y va de la survie de l’humanité.

L’enfant africain est l’avenir de l’Afrique. Pourtant, à l’heure où nous sommes, plusieurs enfants sont encore dans les rues et donnés au mariage beaucoup trop tôt. D’autres subissent dans des familles que nous connaissons ou non des violations quotidiennes…

Il urge donc d’y mettre un terme à travers une synergie des actions.

Mettre un terme aujourd’hui aux 39000 filles de moins de 18 ans mariées chaque jour dans le monde à travers un changement profond de comportement Parce qu’elles ne sont que des FILLES

 

 

 

 

 


Je suis Béninois, je me ridiculise!

Le président du Bénin, Boni Yayi.AFP / Fethi Belaid
Le président du Bénin, Boni Yayi.
AFP / Fethi Belaid

Depuis quelques jours, les rumeurs vont bon train et l’opinion publique est de plus en plus persuadée que le président de la république révisera la constitution du 11 décembre 1990 pour se maintenir au pouvoir.

J’ai vraiment beaucoup hésité à publier cet article dont la substance est totalement opposée à tout ce qu’on peut lire, entendre ou voir au Bénin en ce moment.

Mais aujourd’hui,où la plupart des béninois se font littéralement manipulée par cette opération dénommée Mercredi Rouge, je me suis résolue à le publier .

Je précise d’ors et déjà que je ne soutiens aucunement cette opération dont les revendications sont totalement partisanes. Vous le savez, si c’était un mercredi rouge pour dénoncer UNIQUEMENT le délestage omniprésent dans nos vies, la chêreté de la vie, le chômage, l’abus des opérateurs de téléphonie mobile ou pour nos milliards gaspillés par l’Etat, je serais la première à soutenir cette révolution.

Mais pour exiger la libération de personnes particulières dont tout le monde sait inconsciemment qu’ils y sont pour quelque chose dans les fausses affaires du pays( Il n’y a pas de fumée sans feu…)? Non,merci!

Encore moins pour m’opposer à cette révision de la constitution qui en soi n’est  peut être pas si négatif comme on veut bien nous le faire croire…

Affiches de propagandes, messages radio ou spot tv, aucun média n’est épargné par les opposants à la révision de la constitution.

Ce qui fait bien le jeu des politiques puisque les sujets importants tels que l’économie, l’emploi ou le logement sont totalement absents des débats.

Sous réserve de me tromper car en politique, on n’est jamais certain de rien, j’ose affirmer que le président ne se représentera pas en 2016.

Petit rappel..

Ladite Constitution elle-même a prévu sa révision alors à un moment ou à un autre elle sera révisée.

Vous me dites que vous n’avez pas confiance en lui pour le faire n’est-ce pas? Vous ferez confiance à qui? A quel moment, vous jugerez non opportuniste, la décision d’un président de réviser la constitution? Jamais!

Alors épargnez-moi de votre histoire de confiance.

Si le contexte semble en défaveur du président actuel qui malheureusement est en second mandat et dont la gouvernance est polluée par divers couacs, ce texte fondamentale est aujourd’hui obsolète à bien des égards.

Mais contrairement à ce que certains distillent dans l’opinion, il n’est absolument pas certain que la constitution béninoise sera révisée pour permettre au président de se représenter.

Chers béninois, Avez-vous penser une seconde à la possibilité que Yayi  Boni ne  veut pas se représenter en 2016 !

Ou tout simplement, vous ne voulez pas y croire…

Primo, il l’a répété plusieurs fois devant le Pape, Barack Obama , ses pairs présidents et à une grande partie de la presse internationale qu’un troisième mandat n’était point d’actualité.  La plus récente reste sa rencontre avec les conducteurs de zémidjan (taxi-moto)  il y a quelques semaines, une rencontre au cours de laquelle, il a martelé que son nom ne figurera plus jamais sur aucun bulletin de  vote. Lors de sa récente visite d’Etat en France, Boni Yayi a tenu à en dire autant devant la presse internationale.

    Vous allez me dire que je suis trop naïve pour croire les belles paroles d’un homme au pouvoir, n’est ce pas ? Soit ! Je vous répondrais que votre déception envers le président vous empêche d’être objectif quelques fois…

Mais je vous concède que cet argument n’est pas suffisant.

Un article indiquant  clairement que Boni Yayi ne peut jamais se présenter à l’élection présidentielle de 2016 été sciemment acceptée par le Chef de l’Etat qui l’a promulguée il y a quelques jours.

Cet article 6 de la loi n°2011-27 du 18 janvier 2012 précisait que :

 Ne peuvent faire l’objet de questions à soumettre  au référendum, les options fondamentales de la Conférence nationale de février 1990 à savoir :- La forme républicaine et la laïcité de l’Etat ;- L’atteinte à l’intégrité  du territoire national ;– Le mandat présidentiel de cinq (05) ans renouvelable une fois ;- La limite d’âge de quarante (40) ans au moins et soixante dix(70) ans  au plus pour tout candidat à l’élection présidentielle ; – Le type présidentiel du régime politique au Bénin 

Alors   briguer de force un troisième mandat non seulement  le décrédibiliserait totalement  sur la scène internationale devant laquelle il n’aura plus aucune légitimité  mais l’exposerait aussi à des représailles judiciaires et ne lui accorderait plus aucune valeur devant certaines personnalités. Sa parole sera désormais vaine.

Sinon que cette éventualité n’est pas envisageable parce que les textes ne le permettent pas tout simplement.

Secundo, le projet de révision de la constitution envoyé au parlement le 06 juin dernier et qui fait couler  beaucoup d’encre et de salive précise très clairement que les options fondamentales de la constitution c’est-à-dire la limitation d’âge ou la durée du mandat par exemple seront préservés ainsi que la démocratie béninoise.

Alors, si ce n’est pas de l’intoxication, je ne comprends nullement toute l’agitation de l’opinion qui reste bec et oncle convaincu que le président veut à tout prix s’éterniser au pouvoir.

Tout de même, comment vas-t-il faire cela si le projet de loi en cause aujourd’hui n’en fait absolument cas??.

Soyons clairs, je ne suis ni pour l’un ou l’autre des parties, j’analyse juste des faits.

Alors, sachons raisons garder tant que nous n’avons pas la preuve formelle comme le disent certains que le président de la république consulte en ce moment les grands constitutionnalistes du monde et a éjecté le président de la cour constitutionnelle pour se maintenir au pouvoir.

Tertio, un accord secret aurait été signé entre les membres de l’opposition pour la révision de la constitution. Selon cet accord, toute la classe politique aurait décidé d’un commun accord de revoir la constitution. Et mieux, les opposants aurait été les premiers à demander au chef d’état actuel de réviser la constitution. Paradoxe, puisque dans ledit accord auquel nous avons eu accès, il est écrit évaluer la constitution, pas réviser !

En définitive, l’opinion ferait mieux de mettre un point final à ces discussions inutiles qui ne nous avancent à rien. Passez à autre chose ENFIN!  …Et comme le pense, un de mes amis, le président devrait apprendre à mieux communiquer et rechercher le consensus!

Je précise que chacun est libre d’avoir son opinion et je respecte tout le monde. Même si, le vrai débat est ailleurs…


Dimanche noir au Bénin: Terribles accidents de circulation

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Au moins 8 personnes sont mortes ce dimanche 30 juin au Bénin dans l’un des deux accidents de routes survenus au Bénin. Les véhicules de transport en commun effectuaient pour l’un  les liaisons entre Porto-Novo et Bohicon et pour l’autre Porto-Novo et Cotonou .  Il s’agit d’accidents les plus meurtriers et confuses de ces dernières années au Bénin car pour le second bus qui contenaient au moins 18 personnes, aucun survivant n’a été retrouvé au moment où j’écris cet article.

Dimanche 30 juin,10h 15, mon téléphone sonne et ma mère qui réside à Porto-Novo me demande où je suis car c’était prévu que je lui rende visite aujourd’hui. Après s’être rassuré que je suis encore à Cotonou, elle m’informe qu’un grave accident vient de se produire sur le pont à l’entrée de la ville capitale du Bénin.

D’ après les  quelques rares témoins ,pour ce qui est du premier accident ,le bus en provenance de Cotonou pour Bohicon s’est renversé. Les circonstances restent encore à élucider.  Il y avait 105 passagers à bord. Le bilan: une quinzaine de morts et 24 blessés…

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L’accident a eu lieu en début de matinée, dans la localité de Gouti, commune d’Adjohoun.

Par ailleurs l’autre bus est tombé dans la lagune de Porto-Novo! Celui-ci comportait 18 personnes environs et aucun n’a été retrouvé quand les forces de l’ordre ont réussi à sortir le bus du fleuve.

Le bilan de ces deux accidents qui restent encore provisoire fait état de plus de 6 morts, 44 blessés et une vingtaine de disparus pour le moment.

A l’heure actuelle, les opérations de secours sont toujours en cours pour évacuer les morts et identifier les corps.

La zone de Porto-Novo est visiblement difficile d’accès et la profondeur du lac ne permet pas aux grues d’extraire rapidement le bus de transport en commun.

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En attendant, les différentes autorités parlent d’un dépassement mal négocié par le chauffeur du bus immatriculé AK4537RB en partance pour Cotonou. Cependant, les populations accusent le mauvais état des railles et de l’unique pont de Porto-novo.

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Espérons que le Bilan se stabilisent.

Merci à tous ces amis sur Facebook et Twitter qui se sont déplacés sur place pour me fournir les images de ce billet.


Les réseaux sociaux : Nouvelles armes de destruction massive pour les jeunes ?

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Crédit photo: controverses.ensmp.fr

Au début, les réseaux sociaux servent à « garder le contact avec ses amis », commenter  leurs photos ou tout simplement glander des heures sur internet.

Mais cette époque est bien loin aujourd’hui car elles sont à l’origine de nombreuses contestations et manifestations dans le monde.

De l’Egypte au Brésil en passant par la Turquie, les réseaux sociaux ont servi à mobiliser des milliers de personnes pour des soulèvements contre les pouvoirs en place.

Si ceux-ci  les considèrent comme une « pire menace pour la société » alors qu’ils ont eux même des millions de fans sur les médias sociaux, cet élan de liberté que soulèvent les réseaux sociaux est loin d’être éprouvé.

Mais vous me direz toute suite que les protestations existait bien avant son Facebook. Certes mais contrairement au bouche à oreille qui était utilisé, les réseaux sociaux fonctionnent plus rapidement et contournent très bien la censure.

En 2011, en Egypte, Twitter et Facebook ont permis de relayer l’ampleur des manifestations.  Une pléthore d’images 2.0 qui ont suscité de l’engouement auprès de milliers d’autres personnes qui ont rejoint le mouvement.

Ils tweetent, prennent des photos ou vidéos  et alimentent constamment  plusieurs page Facebook ou Instagram. La toile est totalement inondée d’images pendant les manifestations.

Et même quand on n’a pas pu participer IRL (In real Life) aux manifestations, on retweete des articles sur le sujets et on commente sans cesse pour faire entendre sa voix.

Malgré le fait qu’en Egypte, ils ne sont que 17 millions à avoir accès à Internet, à peine 21 % de la population. Un pourcentage qui est  faible comparé aux 68,9 % d’utilisateurs français, il est suffisant pour inquiéter le pouvoir égyptien.

L’informatique et Internet ont ainsi transformé la vie sociale et politique. Tout commence sur les médias sociaux et naît des interactions entre les gens à travers ces réseaux de communication.

 

Pour Vedat Çakmak, enseignant aux universités de Galatasaray et du Bosphore à Istanbul,

«  Ce qui est important c’est que les médias sociaux ont donné au peuple un espoir de peser dans la société. Pendant 40 ans, sous les régimes des dictateurs, les gens ont eu peur de l’État, mais avec les médias sociaux, ils ont découvert qu’il y a des individus qui pensent comme eux, qui contestent le régime et ils ont gagné un pouvoir social et tout cela grâce aux médias.»

En Turquie, Facebook a plus de 30 millions de comptes pour 80 millions d’habitants. 16% de la population utilise Twitter et c’est très important parce que cette population est particulièrement active politiquement.

Un des avantages principaux des médias sociaux, c’est qu’ils ne connaissent pas la limite d’âge. Les jeunes sont plus nombreux sur la toile mais les parents y sont aussi.

Crédit photo: https://tangotimbi.files.wordpress.com/
Crédit photo: https://tangotimbi.files.wordpress.com/

Au Brésil, les jeunes manifestent une pancarte à la main et un smartphone ou une tablette  dans l’autre archivent tout ! Les manifestations brésiliennes se déroulent tout autant sur les réseaux sociaux que dans la rue.

Ils sont le grand canal de communication de ces  protestations au cours desquels  plus d’un million de personnes se sont rassemblés.

En définitive, il est clair que Facebook et les autres médias sociaux seront encore plus importants dans les années à venir. Tout le monde est conscient que c’est les nouveaux médias et pas seulement puisque les manifestants vont jusqu’à risquer leur vie….