Sandrine NAGUERTIGA

L’Afrique n’est pas uniquement le terrain de l’entrepreneuriat social

Non, il n’y a pas que des entrepreneurs sociaux en Afrique…

L’entrepreneuriat social n’est pas la seule forme d’activité adaptée à l’Afrique…

Un entrepreneur social en Afrique n’est pas uniquement synonyme d’âme charitable…

Je choisis de réaliser cet article suite à des constats faits lors de mes différentes rencontres avec des entrepreneurs.

J’échangeais avec un entrepreneur récemment et ce dernier me laissait entendre ceci : « je pense que l’entrepreneuriat social est le type d’entrepreneuriat par excellence pour l’Afrique ». Inutile de vous décrire ma réaction… Les poils de mes bras se sont immédiatement dressés.

En Afrique l’entrepreneuriat est aujourd’hui au cœur du développement du continent, et l’entrepreneuriat social a longtemps eu le vent en poupe… Mais pas que.

 Tout d’abord, qu’est-ce qu’un entrepreneur social ?

Si je devais résumer ce qu’est un entrepreneur social, je dirais que c’est une personne qui va créer une activité économique viable avec une finalité ou but précis qui est celui de répondre aux besoins sociaux et environnementaux d’un écosystème donné. Et dans ce domaine, les causes peuvent être nombreuses : gaspillage alimentaire, réduction des déchets, accès à l’eau potable ou à un meilleur système de santé, accès à une éducation de qualité, lutte contre le chômage…

La plupart du temps, on retrouve ces activités sous la forme d’une entreprise sociale, d’une association, d’une coopérative, d’une fondation…

Le cas des entrepreneurs sociaux en Afrique 

Il est vrai qu’au vu de tous les défis auxquels doit faire face le continent africain (tant sur le plan social qu’environnemental), les entrepreneurs sociaux ont la côte.

Ils participent activement à trouver des solutions innovantes qui arrivent à changer la vie de leur communauté. Que ce soit dans les domaines de :

  • L’éducation
  • La santé
  • L’agrobusiness
  • L’emploi
  • Les transports
En classe… CC: Pixabay

Ils arrivent à trouver des solutions durables et innovantes qui répondent aux problèmes rencontrés par les populations locales et à répondre aux défis majeurs de leurs localités.

Je peux notamment citer quelques-uns d’entre eux connus ou peu connus :

  • Olivia MVONDO BOUM : Co-fondatrice de Kmerpad , des serviettes hygiéniques lavables Made in Cameroon: https://www.kmerpad.org/
  • Tristan KOCHOYAN : co-fondateur de Power:On: la startup sociale qui oeuvre à donner de l’électricité dans les zones reculées du Bénin
  • Bethlehem Tilahun Alemu : Co-Fondatrice et Directrice Générale, soleRebels, Ethiopie.
  • Daniel Oulaï : fondateur de la Grainothèque en Côte d’Ivoire, première bibliothèque de semences anciennes et paysannes en péril pour la préservation de la biodiversité africaine
  • Evelyne NAOTORDENE : fondatrice d’origine Tchadienne de l’association NaoFood qui lutte contre la malnutrition dans les milieux scolaires
  • Didier LALAYE : fondateur de Dawa Mobile Health, un laboratoire de santé mobile de dépistage et de prise en charge de la Bilharziose dans les villages au Tchad…

Et je peux vous dire que la liste de ces génies sociaux est très longue.

Evelyne NAOTORDENE, fondatrice de Naofood et une de ses collaboratrices devant un de leur kiosque à repas CC: Pixabay

Certains entrepreneurs sociaux gagnent aussi leur vie à travers leurs créations d’activités 

Cassons le mythe de l’entrepreneur social qui ne sait faire que de la charité.

Comme le disait le célèbre Professeur et Prix Nobel de la paix originaire du Bangladesh Muhammad Yunus, « l’entrepreneuriat social ce n’est pas de la charité ni de la philanthropie, c’est un système qui a pour but de résoudre les problèmes des populations au quotidien sans faire de dividendes ». Une des phrases de son discours tenue lors du séminaire de haut niveau sur « le développement de l’entrepreneuriat social » organisé dans le cadre des Assemblées Annuelles de la BAD en 2013.

Beaucoup d’entrepreneurs sociaux lorsqu’ils créent des entreprises sociales, génèrent du chiffre d’affaire, arrivent à employer des personnes et même à vivre de leurs activités. Ce qui les différencie, encore une fois simplement des autres formes d’activités, c’est le fait qu’ils œuvrent en plaçant en amont l’intérêt général.

CC: Pixabay

Il faut cesser d’associer l’image de l’entrepreneuriat social comme charité, uniquement à l’Afrique

Même s’il est vrai que pour l’instant l’entrepreneuriat social ne cesse de faire ses preuves sur le continent Africain, il n’en demeure pas moins que les autres formes de business participent activement au développement de l’économie de chacun des pays.

On ne doit pas empêcher une personne qui le voudrait, en Afrique, d’entreprendre socialement. On décide d’oser parce que c’est un choix. Les raisons peuvent être diverses, mais cessons d’attribuer l’entrepreneuriat social uniquement comme modèle de développement pour l’Afrique.

Quand on créé et qu’on souhaite vivre de son entreprise, de sa passion il y aussi la réalité qui nous rattrape. Seulement certains choisissent de mettre leur activité au profit de l’intérêt général et d’autres non : tout est une question de choix.

Donc je suis contre ces propos ou idées reçues qui font que l’on a tendance à présenter systématiquement l’entrepreneuriat social comme LE modèle par excellence de développement en Afrique.

Il est vrai que l’entrepreneuriat social est une véritable opportunité de développement et d’innovation mais elle ne reste pas LA seule voie.

Sandrine NAGUERTIGA, #Afroptimiste



Eau minérale en Afrique : un business qui coule à flot

En 2012, au sud du Sahara, 40% de la population n’avait pas accès à l’eau traitée pour usage alimentaire, (source Jeune Afrique)

C’est en me promenant dans les rues d’Abidjan (capitale de la Côte d’Ivoire), lors d’un court séjour effectué récemment, que l’idée de rédaction de cet article m’est venue. J’ai pu voir à quel point ce business de l’eau était très fructueux.

L’eau, cette ressource vitale, est un véritable trésor sur le continent africain. De nombreuses populations sont encore confrontées à une difficulté d’accès à l’eau potable dans plusieurs zones du continent.

Et comme le disait si bien Florent YOUNZAN, activiste, blogueur et entrepreneur ivoirien, « tous les maux du continent africain sont une véritable idée de création d’entreprise ». Alors nombreux sont ceux qui n’ont pas hésité une seule seconde à faire de cet or bleu un véritable business prometteur.

Bouteilles d’eau minérale Source: Pixabay

Un marché tenu d’une main de fer par les géants de l’agroalimentaire 

De grandes marques comme Pepsi, Nestlé, ou encore Coca Cola ont su s’imposer sur ce marché. Ils profitent du manque d’infrastructures, vétustes et inadéquates, sans compter le boom démographique en milieu urbain pour instaurer cette oligarchie. Ils dominent le marché et appliquent des tarifs élevés sans réellement prendre en compte le coût du niveau de vie local.

L’eau minérale en bouteille, un luxe qui n’est pas à la portée de tous 

D’Awa, source d’eau minérale en Côte d’Ivoire en passant par Cristal au Tchad ou encore Palma en Tunisie, le business de l’eau minérale en bouteille est devenu très intéressant pour de nombreuses compagnies, qui n’ont de cesse de s’aligner sur ce marché et de faire jouer la concurrence des géants internationaux.

Ici, un site sur lequel vous pourriez découvrir par pays, les différentes eaux minérales présentes sur le continent africain : https://africanmineralwater.jimdo.com/countries/

Image d’eau en bouteille Source: Pixabay

Des solutions alternatives au secours de la population 

Pour faire face aux pénuries d’eau et à la mauvaise qualité du réseau de distribution public, on retrouve un business florissant (par exemple, en Côte d’Ivoire) : celui de la vente d’eau en sachets. Je cite l’exemple de la Côte d’ivoire, mais on le retrouve dans d’autres pays d’Afrique également. Cette pratique est entrée dans les habitudes de la population et pas une capitale africaine ne manque de ces sachets d’eau. Mais là se pose le problème des règles de santé publiques.

En dehors de sachets d’eaux traditionnels (eau du robinet dans des sachets transparents), on retrouve aussi des sachets d’eau minéral mais pour lesquels bien souvent plane l’ombre de la contrefaçon.

Pour vous donner un ordre d’idée, les sachets d’eaux attachés à la main sont vendus entre 5 et 10 FCFA contre 50 FCFA pour les paquets industriels.

Sachets d’eau attachés à la mains vendus entre 5-10 FCFA à Abidjan Source: Lebabi.net
Sachets d’eau industriels vendus entre 50 FCFA l’unité à Abidjan Source: Lebabi.net

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Mais pour ces sachets d’eau, se pose la question environnementale. Comment les déchets de ces sachets sont-ils traités ? Cela soulève un autre sujet que je choisis volontairement de ne pas aborder ici.

L’Afrique, une zone aride d’opportunités pour le business de l’eau 

Nombreux sont ceux qui l’ont compris et qui ont décidé de faire de ce problème, un véritable business, contrant ainsi les géants qui dominent le marché. Parfois au péril de leur santé, ce sont les plus pauvres qui sont touchés. Manque de moyens, ils se ruent sur la consommation de l’eau vendue en sachets.

Que font donc les pouvoirs publics pour palier à ce problème ? Ne faut-il pas réellement se concentrer sur cette question et ainsi trouver des solutions qui tendent à améliorer le quotidien de la population ?

Sandrine NAGUERTIGA, #Afroptimiste.


Afrique : le 8 mars, journée des femmes et non pas fête de la femme

Le 8 Mars est une date mémorable puisque l’on célèbre toutes les femmes du monde. Et en Afrique cet événement prend un sens encore plus fort.

Quand je dis célébrer ici, je devrais plutôt dire que l’on met en avant toutes ces femmes et filles à l’échelle internationale.

Des festivités qui retentissent un peu partout sur le continent :

Au Tchad par exemple ce n’est pas uniquement le 8 Mars qui est célébré, mais bien la semaine comprenant cette journée. On parle de SENAFET, entendons par là : Semaine Nationale de la Femme Tchadienne.

Par ailleurs, cette année, le thème de cet événement portera sur : « le respect des droits des femmes et des filles, un défi pour l’atteinte des objectifs de développement durable ».

 

Le pagne, symbole de la célébration de la journée de la femme :

En effet, comme à chaque année au Tchad ou encore au Cameroun, le pagne du 8 Mars en est l’emblème national.
Les femmes défilent et paradent dans les villes en exposant avec fierté leur nouveau modèle.

Pour donner une idée des prix : au Tchad, l’étoffe de pagne cette année coûte 12.500 FCFA contre 6800 FCFA au Cameroun.

Motifs pagnes Journée de la Femme au Tchad CC: Phenix Imagine

 

Motifs pagnes Journée de la Femme au Tchad CC: Actu Cameroun

Bien souvent après les différentes festivités et parades, les femmes prennent d’assaut les bars et différents lieux de vie des grandes villes afin d’y partager des verres et s’amuser. Et une fois cet événement fini, on retombe dans les mêmes problématiques majeures non résolues.

Une journée de lutte et non pas de fête :

C’est à se demander si derrière toutes ces festivités, le sens premier de cette journée est respecté, à savoir celui de la lutte pour l’amélioration des conditions de la femme.

Cet événement annuel majeur ne devrait pas être réduit uniquement aux festivités, au port du pagne où encore à l’allégresse mais plutôt aux temps de réflexions et actions concrètes qui permettraient d’améliorer les conditions de vie des femmes.

Des conditions qui sont bien malheureusement toujours aussi précaires et difficiles pour les principales concernées.

Car cela va faire plusieurs années que cette fête existe, mais les conditions des femmes sur le continent ne sont toujours pas améliorées. Les femmes sont la catégorie la plus vulnérable et de plein fouet touchée par les difficultés rencontrées : tant sur les aspects, socio-économiques que liés aux phénomènes naturels.

CC: Pixabay

Il est intéressant, en effet de pouvoir valoriser dignement la femme et la mettre en avant, mais tout comme la saint-valentin ou les autres fêtes que je qualifie de commerciales, elle ne doit pas durer qu’un jour ou une semaine.

Cette journée est avant tout une journée de lutte pour le respect des droits des femmes.

On devrait plutôt associer ces évènements festifs à des actions concrètes qui permettraient de changer le comportement des hommes et des femmes et ainsi leur faire prendre réellement conscience de l’intérêt majeur de l’évolution des conditions féminines.

Faciliter l’accès aux financements, assurer la sécurité des femmes, lutter pour la parité dans les milieux professionnels, lutter contre la pauvreté, favoriser l’accès à l’éducation de qualité… sont autant d’actions qui pourraient considérablement être prises en faveur de ces femmes.

Quelles solutions d’amélioration pourraient être trouvées, et mises en place par la suite ? Ce serait donc une question beaucoup plus pertinente, plutôt que de se demander, quelle couleur de pagne j’achèterai pour fêter mon 08 Mars…

Si les femmes elles-mêmes ne le font pas, personne d’autre ne le fera à leur place. Alors je pense qu’il est temps d’éveiller les consciences et de casser la routine des choses, en demandant aux femmes de prendre le lead et ainsi d’être des actrices majeures du changement qu’elles aimeraient voir.

#IWD2017 #JournéeDesFemmes #JDF #8mars

Sandrine NAGUERTIGA, #Afroptimiste



La 1ère édition du Salon de l’Etudiant Africain à N’Djamena marquera-t-elle un Erasmus africain ?

A l’heure où se posent de plus en plus de questions quant à l’immigration, et que beaucoup de jeunes africains rêvent encore d’Europe ou d’Amérique, un jeune entrepreneur tchadien souhaite plus que jamais participer activement à une construction durable du continent.

Lorsqu’un entrepreneur s’engage pour le rayonnement de l’Afrique…

Naïr ABAKAR CC: N.A

Naïr Abakar, jeune entrepreneur talentueux et passionné n’a de cesse de trouver des idées innovantes pour le développement et le rayonnement de l’Afrique sur la scène internationale.

Fondateur de Darna, la première application téléchargeable sur smartphone qui permet aux utilisateurs de découvrir les meilleures adresses des grandes villes africaines, il lance également « Afrique Campus », une plateforme numérique qui a pour but de mieux orienter et accompagner les jeunes africains dans leurs parcours d’études.

 

Une orientation scolaire réussie est un véritable passeport pour une insertion professionnelle durable 

Selon une étude réalisée par la Banque Mondiale, sur terre vivront 9 milliards de personnes en 2050. La population de l’Afrique passera d’1 à 2 milliards en 2050 et connaîtra donc une arrivée massive sur le marché du travail de 160 millions de jeunes entre 2010 et 2030. Ce qui peut être une véritable opportunité afin de développer la croissance économique du continent. Mais cette force vive, pour qu’elle soit efficace, se doit d’être préparée convenablement pour espérer être opérationnelle. Et cette préparation passe entre autre par une éducation et une formation de qualité.

Or si l’on remarque bien, dans la plupart de nos pays d’Afrique, l’orientation ne répond pas à une réglementation établie et est bien souvent négligée puisqu’elle se fait de façon hasardeuse. Les jeunes se lancent dans une filière d’étude soit par manque d’information, soit pour satisfaire le « rêve » d’un parent ou encore sur la base de quelques résultats scolaires. De plus, l’inscription aux formations post-bac n’est bien souvent pas préparée efficacement, ce qui fait que le jeune se retrouve dans des filières ne correspondant pas à ses attentes et bien souvent « décrochent » avant la fin de son cursus.

Le marché de l’emploi reste encore très méconnu en Afrique car il n’y a pas assez de transversalité ou de complémentarité entre les formations proposées et les métiers attendus.

L’orientation scolaire des jeunes quant à elle, influe beaucoup sur sa réussite scolaire et également sur sa vie active.

On parle bien souvent d’orientation scolaire « subie ». Et cela peut-être dû à un manque d’information et de sensibilisation du jeune et de son entourage familial. Et de cette orientation contrainte, s’en suivent de nombreuses difficultés telles que par exemple une difficile insertion sur le marché du travail.

Les jeunes sont inégaux face à l’orientation scolaire et de surcroît dans les pays d’Afrique subsaharienne : ce qui peut constituer un vivier massif de jeunes confrontés au chômage.

Template #SIEA 2017 CC: Afrique Campus

Partant de cette volonté de participer à l’amélioration du continent africain et de sa jeunesse, Naïr choisit de se lancer dans un pari fou qui n’est autre que celui d’organiser la 1ère édition du Salon de l’Etudiant Africain.

Ce qui est une première dans l’histoire du continent. Ce salon qui se tiendra du 23 au 25 février 2017 à N’Djamena, au Tchad (plus précisément au Palais du 15 janvier) sera l’occasion de réunir en un même lieu différents acteurs du monde de l’éducation et de l’enseignement supérieur en Afrique.

Des écoles, universités, instituts ou encore des entrepreneurs, acteurs du monde professionnel ou personnalités publiques et politiques seront présents pour informer, orienter, et conseiller les jeunes et futurs bacheliers sur les filières de formation et leurs débouchés.

De nombreux temps forts viendront agrémenter ce salon et faire découvrir le maximum d’opportunités aux jeunes africains soucieux de leur avenir professionnel : conférences, ateliers-débats, plénières…

Innovation, entrepreneuriat, alternance, emploi, leadership, intégration africaine et avenir seront les maîtres mots de ce rendez-vous à ne surtout pas rater.

Un concert pour clôturer l’événement en beauté  

CC: Trace TV

Le salon se terminera par un concert exceptionnel du groupe d’artiste Togolais : Toofan au Stade Idriss Mahamat OUYA, à N’Djamena.

Un salon organisé dans un contexte particulier  

Je me rappelle que l’annonce de la tenue d’un tel événement à N’Djamena a créé plusieurs débats quelque peu animés sur les réseaux sociaux. Bien entendu, il y avait d’une part ceux qui étaient ravis de savoir un tel événement se dérouler au Tchad et de l’autre ceux qui étaient totalement contre, sans oublier les mitigés.

Il est vrai aussi que le Tchad a été et continu d’être fortement secoué par une crise socio-économique sans précédent. Une crise qui aura notamment vu des lycées, écoles et facultés fermés ainsi que des étudiants privés de leurs droits de bourse. Des bourses qui pour la majorité relèvent d’un léger coup de pouce face à des situations financières très délicates.

Ce salon était surtout vu pour la plupart comme inopportun, compte tenu de la crise actuelle qui secoue le pays. Mais convaincu du bien-fondé de cet événement, Naïr et son équipe ont su porter le projet jusqu’à son terme et ainsi proposer à la jeunesse africaine et Tchadienne en particulier une véritable opportunité de regarder l’avenir sous un meilleur angle.

CC: Pixabay

L’événement marquera-t-il finalement une nouvelle ère pour le continent ? Celle de l’Erasmus africain…

Pour rappel, Erasmus est un programme d’échange d’étudiants entre les différents pays ayant signé l’accord. Cela comprend les 25 pays européens, ainsi que l’Islande, la Suisse, le Liechtenstein la Norvège, la Bulgarie, la Turquie et la Roumanie.

Cet événement aura aussi pour but (si l’on en croit les dires du promoteur de ce salon) de mettre en avant l’excellence africaine en terme d’éducation, de formation et d’emploi pour les jeunes africains.

Nombreux encore sont ces jeunes africains qui aspirent à un rêve américain ou européen. De plus, dans l’esprit de beaucoup de ces jeunes, les meilleurs enseignements se trouvent de l’autre côté de l’Atlantique ou du Pacifique. Et pourtant beaucoup d’Universités ou d’Ecoles présentes en Afrique ont su prouver qu’elles pouvaient être garantes de l’excellence africaine en termes d’éducation et de formations. J’ai en tête :

  • l’université Cheikh Anta Diop de Dakar, Sénégal
  • l’Université du Cap, en Afrique du Sud
  • l’Université du Caire en Egypte
  • l’Université Mohamed V – Adgal au Maroc
  • l’Université de Ouagadougou, au Burkina Faso
  • l’Université de Nairobi, au Kenya… pour ne citer qu’elles.

Mais en même temps, je nuance mes propos. Si les autorités publiques, établissements et autres ne sont pas en mesure de mettre en avant ce genre de dispositifs, solutions adéquates à ces jeunes, il est sûr qu’ils chercheront toujours à voir ailleurs.

« Si ce ne sont pas les africains eux-mêmes qui se soucient de leur continent, personne d’autre ne viendra le faire à leur place. »

Alors c’est à se demander si cet événement majeur marquera enfin le pas et pourrait mettre en pratique ce que certaines personnalités telles que Manuel Valls, ancien Premier ministre français avait proposé de mettre en place : l’Erasmus Africain. Article disponible ICI.

Eh bien c’est aussi pour cela que je n’ai de cesse de dire que les entrepreneurs font partie de ces personnes qui ont choisi de ne pas attendre que les choses viennent à eux, mais plutôt de trouver les solutions eux-mêmes. Comme j’ai souvent l’habitude de le dire, si ce ne sont pas les africains eux-mêmes qui se soucient de leur continent, personne d’autre ne viendra le faire à leur place.

Et ça encore une fois, ce jeune entrepreneur l’a compris et a choisi de porter haut cette initiative à l’encontre des jeunes africains, et tchadiens en particulier.

On espère que les nombreuses personnalités qui prendront part à l’événement qui se tiendra à N’Djamena, pourront enfin se pencher sur la cause des jeunes africains et ainsi prendre une résolution pour améliorer les conditions et le niveau d’étude des jeunes africains, et pourquoi pas aussi permettre aux jeunes du monde entier d’aller étudier dans des filières d’excellences. Il y va de la promotion et de la valorisation des talents d’Afrique.

Sandrine NAGUERTIGA, #Afroptimiste.

Hashtag de l’évènement: #SIEA

Hashtag d’Afrique Campus: #AfriqueCampus

Ici le Flyer de l’événementFlyer_170112_SansTraItsCoupes-1 (1)

Plus d’infos sur la page Facebook de la plateforme : https://www.facebook.com/events/633769623469876/

Ou encore sur le site internet spécialement dédié à cette occasion : https://www.salon-etudiant-africain.com/


Saint-Valentin : 10 profils d’hommes à éviter à N’Djamena (Tchad)

Nous sommes le 14 février, date qui résonne comme mémorable chez certains mais banale chez d’autres.

Quoi ? Vous ne savez pas ce qui se passe le 14 février ? Eh bien, cher lecteur, le 14 février, c’est la Saint Valentin : la fête de tous les amoureux.

Depuis quelques temps j’ai remarqué que cette fête, qui est avant tout commerciale (comme les autres fêtes selon moi) prend une grande ampleur, au point  de devenir l’affaire de tous.

Etant Tchadienne et aimant vraiment mon pays, j’ai choisi d’axer mon article sur N’Djamena (la capitale du Tchad), et sur les hommes en particulier. Un article un peu plus « light » que mes autres articles, qui a pour unique but d’amuser la galerie et de détendre l’atmosphère …

Mesdames, qui n’a jamais aimé se faire draguer ou complimenter par un homme ? Lors de mes déplacements à N’Djamena, j’ai plusieurs fois assisté avec plaisir à des situations de drague -ou plutôt à des tentatives de drague- bien marrantes : un véritable spectacle !

Alors Mesdames, j’ai décidé de partager ici avec vous les 10 profils d’hommes à éviter d’urgence à N’Djamena.

Are you ready ?

1) Le dragueur lourdingue :

Ce qui le caractérise :
Tellement sûr de lui et imbu de sa personne… il se sent tout permis et se rassure déjà du fait que vous soyez le prochain gibier au festin du Roi.
Rabat-joie et menteur, il n’a de cesse de vous dévoiler tout son CV et son talent, sans même que vous ayez à poser la moindre question.
Généralement, ce genre d’homme se sent tellement irrésistible que, pour lui, vous mordrez très vite à l’hameçon.
Mesdames, si vous avez fait l’erreur de sourire à une de ses blagues ou simplement de le regarder, c’est fini, vous êtes cuite, il ne vous lâchera pas d’une semelle. Mettez-vous ça dans la tête : tant qu’il n’a pas eu au moins votre numéro, il ne vous lâchera pas. Comme quoi, seule la persévérance paie 🙂

Comment le reconnaître ?
1. Il ne prend pas la peine de vous écouter
2. Il ne prévoit rien et se lance dans le vide en ayant confiance en lui… #DéterminéCommeJamais
3. Il est toujours sapé façon « bling bling » pour être facilement reconnaissable.

2) Le collectionneur d’art :

Ce qui le caractérise :
Alors autant le dire, ce genre d’homme m’a toujours laissée perplexe. Perplexe, non pas pour ce qu’ils sont, mais parce qu’ils arrivent toujours à emballer le maximum de femmes. Et Dieu sait qu’ils sont nombreux.

Le collectionneur d’art a juste à faire tourner les clés de sa voiture entre ses mains, à sortir sa phrase du « jamais vu » et à mettre en avant le maximum de son charme pour faire tomber la fille dans son panneau. Il parle très rarement mais son objectif est clair : vous mettre dans sa poche. Il vous fera croire à tous vos rêves et, une fois l’objectif atteint … eh bien Mesdames, vous êtes à nouveau sur le palier, ou alors vous vous arrangerez pour être placée entre Guernica et la Joconde.

Comment le reconnaître ?
1. Il est généralement « beau gosse » et ça, il le sait. Il saura trouver les mots ou les gestes pour tenter de vous faire tomber dans son filet. A vous d’être vigilante.

2. Les copines, ce n’est pas ce qui lui manque. Et ça vous devrez le savoir et surtout avoir un cœur solide pour le supporter… la concurrence est très rude et il n’a pas honte de le montrer.
3. Il a tellement de femmes à gérer qu’il oublie très vite ce qu’il vous avait promis. Un nouveau sac à mains, un nouveau téléphone ? Un dîner en amoureux ? Oups, ce n’est sûrement pas lui qui vous avait promis de telles choses. Mais en même temps, Mesdames, comprenez le. Il est tellement débordé qu’il ne sait plus où donner de la tête.

Mona Lisa (la Joconde) de Léonard de Vinci (Musée du Louvre).  CC: Pixabay

3) Le Geek en folie : meilleur client des opérateurs téléphoniques

Ce qui le caractérise :
Ah celui-ci, j’ai envie de dire que c’est mon préféré ! Un pur dragueur 2.0.

Par message interposé (SMS, réseaux sociaux…), il vous dira tout ce que vous avez envie d’entendre. C’est un pur produit du monde digital. Il peut vous faire frissonner et vous serez toujours en alerte… jour et nuit il entretient la flamme : émoticônes, textes inspirants… tout y passe. Mais une fois l’écran verrouillé, plus rien. Vous pourrez aller vous rendormir. C’était un mauvais signal, euh, un BUG plutôt. Seuls les opérateurs téléphoniques y gagnent. Ne cherchez pas, vous ne remplacerez jamais son nouvel iPhone ou Samsung Galaxy.

Comment le reconnaître ?
Euh… si seulement il acceptait de vous voir ! C’est simple : son Smartphone dernier cri ne le quitte jamais.

CC: Pixabay

4) Le menteur :

Ce qui le caractérise :
Ohlalalala c’est celui qui m’exaspère le plus : le menteur qui de surcroît ne sait absolument pas mentir ! Car oui, chers lecteurs, mentir est un art. Ce type d’homme passe son temps à inventer des vies et à raconter des histoires qui, bien souvent, ne tiennent pas la route.
S’il est incapable d’être lui même convaincu de ce qu’il raconte, comment pourrait-il vous convaincre ? Dans ce cas Mesdames, ne cherchez plus… FUYEZ  tant qu’il est encore temps, sinon vous vous retrouverez dans des situations honteuses.

Comment le reconnaître ?
Bonne question.

1. Il hésite dans ses propos et bien souvent ses pupilles qui se dilatent.
2. Ses histoires relèvent parfois de l’énormité.
3. Il y a un décalage entre ce qu’il dit et ce qu’il laisse paraître. Même si l’habit ne fait pas le moine, la gestuelle ne trompe pas Mesdames.

5) Le gigolo en formation :

Ce qui le caractérise :
Ah ces jeunes qui veulent grandir plus vite que leur âge et qui aiment se faire gérer par des femmes.
Celui là s’est mis dans la tête qu’il avait plus à gagner en se faisant entretenir par une femme qu’en étant indépendant. Du coup, il commence avec les jeunes filles de son âge pour finir avec des femmes bien plus âgées. Dans tous les cas, tant qu’il est nourri, logé, soigné et a les poches pleines, c’est l’essentiel.

Comment le reconnaître :
Pour reconnaître le gigolo, je vous invite à écouter ce son de la talentueuse chanteuse ivoirienne Josey : https://www.youtube.com/watch?v=Zeg51UJ269Y

 

6) Le Don Juan des cours de récréation :

Ce qui le caractérise :

Alors celui-ci est vraiment le plus drôle. Il a tellement l’habitude de draguer les jeunes filles des cours de récrés qu’il se sent capable de passer directement à l’étape supérieure et de vous aborder mais sans prendre le temps d’adapter son discours et ses moyens à la personne qu’il a en face de lui.

Bien souvent, il entre dans des discours où vous n’avez qu’une seule envie, c’est de rire. Vous avez même bien souvent pitié de lui. La bonne volonté y est, mais le terrain n’est pas adapté.

Parfois j’ai envie de lui dire, vas relire tes leçons, et reviens me voir quand tu seras en phase avec.

Comment le reconnaître :

1 : il est gentil et cherche à vous impressionner mais hélas n’a pas le niveau.

2 : il entre dans un monologue qui en devient très vite ennuyeux.

3 : mais il reste bien souvent respectueux, contrairement au dragueur lourdingue.

7 : Le fils à papa :

Ce qui le caractérise :

C’est la catégorie de profil la plus complexe je pense. Etant né avec une cuillère en argent dans la bouche, il se rapproche de l’« enfant gâté ». C’est simple, sans Papa, il n’existe pas. Et il se sent toujours obligé de mettre en avant cela. Il est généralement adorable en tant qu’ami mais cela en devient très vite agaçant et ennuyant car il ne sait nullement prendre des décisions ou ses responsabilités.

Comment le reconnaître :

1 : vous n’êtes jamais sa priorité.

2 : il aime se faire flatter sur sa situation personnelle.

3 : cependant, il n’aime pas que vous lui piquiez la vedette… il doit être sans arrêt vénéré. C’est LUI, LUI et PAPA LUI SEUL.

CC: Pixabay

8 : Celui qui vous manque de respect :

Ce qui le caractérise :

Alors celui-là c’est catégorique : NE LE LAISSEZ PAS TENTER QUOI QUE CE SOIT… Généralement, il se croit tout permis et très vite entre dans la révolte quand il n’obtient pas ce qu’il veut : ON NE NÉGOCIE JAMAIS AVEC LES TERRORISTES MESDAMES.

Comment le reconnaître :

1 : il est soit hautain soit lourdingue.

2 : il se braque pour un rien ou a tendance à vite tomber dans la provocation : ÉVITEZ-LE !

 

9 : Le macho :

Celui qui voit la classe féminine comme une sous-catégorie ou un décor de scène. Assieds-toi ici, fais ce que je te dis, tais-toi quand je parle… Eh Oh elle n’est pas votre objet.

Comment le reconnaître :

C’est simple, il vous manquera de respect et vous agacera très vite.

 

10 : Le complexé ou encore le syndrome de l’arriviste :

Ce qui le caractérise :

Ah ce genre d’hommes est un spectacle vivant à lui tout seul. Le pire est qu’il ne se rend pas compte de son exagération mais veut à tout pris jouer le rôle d’une personne qu’il n’est pas. Alors il va changer sa façon de parler, généralement il « chôkôbi » c’est un jargon populaire ivoirien qui veut dire que la personne veut parler comme les « français » : avec la même intonation…

Eh bien souvent c’est très drôle. Ils sont complexés et se disent que pour arriver à se faire remarquer par la femme en question, c’est la seule façon.

 

Bon allez, j’arrive à la fin de mon article, et comme on le dit souvent l’humour n’a jamais fais de mal à personne. « Les personnages et les situations de ce récit étant purement fictifs, toute ressemblance avec des personnes ou des situations existantes ou ayant existé saurait être que fortuite. » Ce qui veut dire que je me désengage de toute responsabilité.

Et si pour une raison X ou Y vous vous êtes sentis concernés ou pointés du doigt, chers Messieurs, dites vous que tout n’est pas perdu.

Bonne Saint Valentin et tentez tout de même de profiter de votre chère Valentine.

CC: Pixabay

On vous Aime tels que vous êtes.

Avec le sourire 🙂


Les règles chez les jeunes filles en Afrique, un sujet tabou mais vital

Encore aujourd’hui, dans plusieurs régions du monde, et plus particulièrement en Afrique, les jeunes filles et femmes sont confrontées à un problème majeur : celui de la stigmatisation des règles.

D’après une étude réalisée par l’ONG Plan International, « en Afrique, une fille sur dix ne va pas à l’école pendant ses règles ». Article qu’on peut retrouver ici: Article ONG Plan International

Or les menstruations font partie du cycle de vie d’une jeune fille : c’est un processus « normal » et naturel. Le corps de la jeune fille subit des modifications à l’âge dit de la « puberté » et s’accompagne généralement des menstruations.

Mais bien malheureusement dans certains pays, des jeunes filles sont contraintes de sacrifier l’école à cause de leurs menstruations et le sujet des règles reste encore très tabou.

Lors de mes différents voyages sur le continent africain, j’ai bien souvent eu l’occasion de le voir, aux travers de témoignages reçus de jeunes filles et femmes qui y étaient confrontées.

Elles font face à des moqueries, des remarques désagréables ou honteuses, qui bien souvent, viennent accentuer ce sentiment de mépris et de douleur qu’elles ressentent fortement.

Une image de Tampon utilisé par les femmes lors de leurs périodes de règles. Quoi? Cela vous fait honte aussi? CC: Pixabay

 

« Elles n’osent pas en parler et bien souvent ont recours à des termes absurdes pour qualifier leurs périodes de règles. Ainsi elles intériorisent la honte et préfèrent la subir seule »

 

Pour certaines jeunes filles, le fait d’avoir des règles les isolent complètement des autres. Elles choisissent de ne pas en parler et de rester confinées en attendant que ça passe.

Quels sont les facteurs pouvant expliquer ce problème qui persiste ?

Des croyances culturelles qui accentuent l’image honteuse des règles 

Dans certaines cultures, les règles doivent rester secrètes pour la jeune fille. Les règles sont, dans différents pays, bien souvent assimilées à un symbole péjoratif très fort. Faisons un petit tour des pays où l’image « négative » des règles restent ancrées dans les consciences :

Au Malawi, les règles sont perçues comme quelque chose d’ « irrespectueux ». Parler des règles avec les enfants est une chose impensable pour les parents. C’est généralement la tante qui se charge de cette éducation auprès de la fille en lui apprenant à se tenir à l’écart lorsqu’elle y est confrontée.

En Inde, les règles sont perçues comme quelque chose de « sale ». La jeune femme réglée est interdite de cuisine sous peine de rendre sa nourriture impropre à la consommation et contaminante.

En Bolivie, les règles sont perçues comme une « maladie ». Les filles ne doivent pas jeter leurs serviettes à la poubelle car cela provoquerait des maladies graves, voire même le cancer.

En Afghanistan, on fait comprendre aux femmes que se doucher pendant leurs règles les rendraient stériles : une croyance qui vient mettre en péril leur hygiène.

Au Tchad, les règles sont déshonorantes et honteuses. Les femmes ne doivent absolument pas en parler, encore moins en présence d’hommes.

Affiche de Campagne de l’UNESCO en partenariat avec les marques de protection hygiéniques Always et Tampax CC: UNESCO

Un frein majeur à l’éducation 

Nombreuses sont les jeunes filles qui, pendant leurs règles, abandonnent le chemin de l’école bien souvent à cause des douleurs rencontrées mais aussi parce qu’elles se sentent isolées, incomprises et honteuses face à cette situation.

Ces jeunes filles se sentent contraintes de ne pas aller à l’école, manquent plusieurs cours et se retrouvent en situation de décrochage scolaire. Et en parallèle, celles qui se rendent tout de même à l’école, se retrouvent dans un sentiment de gêne et s’assoient au fond de la classe. Elles se font discrètes de peur d’émettre une odeur ou d’avoir une fuite sur leurs vêtements.

Des protections sanitaires insuffisantes 

Ce point relève vraiment d’une question de santé publique. Dans certaines localités, l’accès aux protections hygiéniques et aux médicaments contre la douleur est un véritable luxe. Je prends encore une fois l’exemple du Tchad, où les protections hygiéniques confortables et de qualité coûtent relativement cher : ce qui pousse certaines femmes ou jeunes filles à opter pour d’autres options. Relevant du « système D » et parfois bien souvent dangereuses pour leur santé, les alternatives sont diverses : des torchons, des feuilles, des morceaux de papier journal…

Heureusement, quelques actions sont mises en place par des ONG car le sujet reste quelque chose de très important. D’autant plus que l’on se bat de plus en plus pour l’autonomisation des filles et des femmes à travers le monde, et plus particulièrement en Afrique. Ce combat passe entre autres par une meilleure condition d’accès à la santé des femmes.

Plusieurs ONG se battent pour lever ce tabou majeur, notamment avec la distribution de kits sanitaires ou encore via des supports de communication pour sensibiliser au maximum les consciences à ce sujet. Mais il reste encore beaucoup d’actions à mener pour voir faire pencher la balance du côté positif.

Affiche de campagne de sensibilisation Always CC: Always

Lorsque Always associe sa marque pour lutter contre les stéréotypes : 

La célèbre marque qui commercialise les protections hygiéniques pour femmes, a choisi d’associer ses activités à un combat important : celui de lutter contre les nombreux stéréotypes auxquels sont confrontés les jeunes filles à travers le monde.

Connaissez-vous la campagne : #CommeUneFille ? C’est une campagne qui a pour but de promouvoir la confiance en soi et l’estime de soi chez les filles à travers le sport : excellent catalyseur.

Retrouvez ici la vidéo de la campagne réalisée

Alors au vu de tout cela, j’ai envie de dire à haute voix :

« Non, messieurs, non mesdames, les règles, ce n’est PAS la honte, c’est un phénomène naturel. Si on a nos menstruations, cela signifie tout simplement que les organes de reproduction fonctionnent bien. Il n’y a pas de honte à être une femme, encore à moins à  avoir ses règles. N’est-ce finalement pas ça le cycle de la vie chez une femme? « 


Tchad : voyage d’une Afroptimiste au pays des 16 mesures

Je reviens d’un voyage d’une quinzaine de jours au Tchad, plus précisément à N’Djamena, la capitale, où j’ai pu allier mes activités professionnelles et personnelles. A travers ce nouveau billet j’ai choisi de relater mon aventure pour le moins « épique ».

Rond point Mère et Enfant (photo prise la nuit) CC: Annadjib R.

Un séjour pas comme les autres :

Avant mon départ, psychose sur la ville. Je m’explique.

Bon nombre d’amis et de proches me déconseillaient fortement de me rendre au Tchad compte tenu des tensions qui ont secoué le pays. Tensions notamment liées au contexte socio-économique actuel : mesures d’austérité, arriérés de paiement des fonctionnaires, menace d’une année blanche dans les écoles, grèves et grognes sociales.

Mais cela sonnait comme un air de déjà-vu. Je fais notamment référence à la période électorale de la présidentielle qui avait eu lieu durant le printemps 2016 et où il était formellement déconseillé de se rendre au Tchad car planait sur le pays, une menace d’instabilité politique. Mais encore une fois, mon voyage aura valu le coup.

Vendeuses au marché (N’Djamena) CC: Annadjib R.

Un contexte social et économique très tendu :  

Pour vous relater un peu ma compréhension du problème actuel qui secoue le Tchad : le pays est plongé dans une récession économique qui l’a frappé de plein fouet, et comme à l’habitude, ce sont les catégories les plus vulnérables qui en paient le prix fort.

Et selon moi, cette situation débouche sur un autre facteur qui est celui du manque d’évolution des mentalités et du mode de vie dans le pays. J’ai remarqué qu’au Tchad, anticiper et prévoir l’avenir n’est pas dans les habitudes de la population. Beaucoup de personnes vivent au jour le jour sans pour autant préparer l’avenir ou anticiper les risques. Ils préfèrent « s’en remettre entièrement à Dieu » et accepter tout ce qui se passe. Ce qui fait que la moindre difficulté peut très rapidement être fatale pour beaucoup de Tchadiens.

Si l’on compare par exemple avec l’occident où l’on prévoit le risque et l’on paye pour quelque chose qui pourrait ne pas nous arriver, au Tchad cela serait complètement insensé. Je dirais même que si vous allez dire cela au Tchadien lambda là-bas, vous serez confronté à deux possibilités : dans le meilleur des cas, il vous rira au nez car il vous prendra pour un fou ou sinon vous recevrez un bon coup de massue sur la tête en vous faisant taxer de personne de mauvaise moralité.

De ce que j’ai pu constater, ce sont les fonctionnaires qui font réellement vivre le pays car c’est la classe moyenne et/ou supérieure qui consomme le plus. Et lorsque ceux-ci se retrouvent confrontés à des arriérés ou non paiement de salaires, le pouvoir d’achat et la consommation en sont fortement impactés. Je ne suis absolument pas une experte en économie ou encore en politique mais la chute du pétrole a eu un effet boule de neige : hausse des tarifs, licenciements de personnels dans les sociétés pétrolières, manque de provisions pour assurer les salaires, suppression des bourses aux étudiants (d’un montant de 30.000FCFA), recrutement des fonctionnaires limité… Ce qui aura plongé progressivement le pays dans une récession économique sans lendemain.

Je choisis volontairement de ne pas évoquer ici l’aspect politique car je ne suis absolument pas douée dans ce domaine mais tout simplement parce que cela ne m’intéresse pas.

Crâne de Toumaï (primate découvert au Tchad) exposé au Musée National CC: Annadjib R.

Les 16 mesures, véritable crédo au Tchad:

La situation du Tchad actuellement aura su trouver un véritable crédo.

En vue des difficultés économique et sociale, le Gouvernement aurait annoncé 16 mesures drastiques qui ont plongé le pays dans une crise économique. Mais certains Tchadiens n’ont en rien perdu leur joie de vivre et leur humour.

A la moindre occasion qui se présentait, j’entendais ça et là ressortir la célèbre phrase : « ce sont les 16 mesures… ». Croyez-moi je n’ai jamais autant ri étant là-bas car j’ai pu voir que finalement beaucoup se forçaient à prendre cela avec le sourire dans l’espoir d’un lendemain meilleur.

Un pays où la connexion internet coûte plus cher que le téléphone :

Lorsque vous quittez le confort de la connexion internet en France disponible 24h/24 et 7j/7 à un tarif très avantageux pour aller dans un pays comme le Tchad où vous vous devez de gérer à la seconde prêt vos mégabits, je peux vous dire que cela en devient très vite frustrant.

Je me disais à un moment donné que je n’y arriverais pas. Pour vous faire un peu le topo : au Tchad, ce sont principalement deux opérateurs téléphoniques qui se partagent le marché : Airtel Chad et Tigo.

J’ai toujours eu l’habitude quand j’allais au Tchad de souscrire à un numéro Airtel (je trouvais que c’était l’opérateur pour lequel il était très facile de trouver des points de recharge à tout endroit et presque à toute heure.

Cependant, il faut littéralement un cours de mise à niveau intensif pour en comprendre toutes les fonctionnalités. Je me rendis dans une boutique pour souscrire un abonnement Airtel Money (la banque mobile) et le gérant de la boutique m’a expliqué que pour un montant de 10.000 FCFA (soit 15,20EUR), j’aurai une connexion de 1GB qui pourrait durer 1 mois avec une bonne gestion. Et bien malgré une gestion très minutieuse, cela n’aura même pas duré plus de 4 jours.

Il se pose un réel problème de transparence dans l’accès à internet au Tchad. Les opérateurs mobiles semblent faire ce qu’ils veulent et cela finit par être très vite agaçant. En 15 jours de séjour là-bas, je n’ose même plus penser au montant colossal que j’ai investi dans la connexion internet et les unités d’appels. Je préfère vous épargner la qualité de la relation client.

Façade de la Maison de la culture Baba Moustapha (N’Djamena) CC: Office Tourisme Tchad (OTT)

Tchad, oasis du sahel d’opportunité

Comme disait le Dalai Lama : « Parfois, ne pas obtenir ce qu’on désire est un merveilleux coup de chance »

J’ai eu la chance d’aller sur le terrain et de me faire ma propre opinion. J’ai également pu rencontrer des personnes issues de milieux différents et ainsi recueillir au plus près les avis et discours à ce sujet.

Ce qui m’a bien souvent frappé, c’est que j’étais confrontée à deux cas de figures : ceux qui n’avaient de cesse de se plaindre et les autres qui étaient à la recherche de solutions pour continuer à aller de l’avant. Et ce sont ces personnes en quête d’espoir et de solutions qui m’ont redonné le sourire aux lèvres.

Certains jeunes l’ont compris… ce n’est pas en se lamentant sur son sort ou en accusant l’autre que les choses changeront. Mais plutôt en décidant de se prendre en main et de changer soi-même sa perception des choses.

Pour cela, l’entrepreneuriat ou encore la prise d’initiative est devenu un levier majeur au Tchad.

La plupart des jeunes Tchadiens, une fois les études terminées n’aspirent qu’à une seule chose en priorité : intégrer la fonction publique car ils voient en cela, une stabilité  financière. Beaucoup ne veulent pas prendre de risque et se disent ainsi qu’ils pourront avoir au moins chaque mois un salaire qui passera.

Et pourtant… La réalité les a très vite rattrapé : les fonctionnaires font bien souvent face à des arriérés de salaire faute d’argent dans les caisses et se doivent bien souvent de trouver des plans B. L’avenir se planifie et se construit bien avant, pour justement être prêt à faire face à tous ces maux.

La culture de l’épargne, de la prévoyance ou encore de la prise d’initiative est certes encore lente à se mettre en place mais pas du tout impossible.

Statue de Kelou Bital Diguél dans la cour du Musée National du Tchad (N’Djamena) CC: L’Office Tchadien du Tourisme (OTT)

Sensibiliser à l’entrepreneuriat, solution adéquate ? 

Un des aspects positif de mon voyage aura été de rencontrer de belles personnes qui ne baissent pas les bras et qui travaillent sans cesse.

Je parle entre autre de Wenaklabs, l’association fondée par de jeunes Tchadiens très actifs dans les domaines des TICs et du numérique. Une association avec qui je me suis mise en partenariat tant pour le projet de la plateforme numérique Entreprendrelafrique lancée à N’Djamena en Janvier 2017 que pour le projet d’incubateur média qu’on espère mettre en place. D’ailleurs cela m’aura permis de revoir quelques collègues Mondoblogueurs dont Salim, Annadjib, AbdallahMahamat

J’avais également eu la chance de passer à l’antenne lors de l’émission de l’Atelier des Médias pour promouvoir mon projet d’incubateur (au sein même des locaux de l’association). Emission que vous pourrez réécouter ici : RFI: Ce que 2017 nous réserve en matière d’innovation médias

Ces jeunes sont conscients des réalités subies par bon nombre de personnes sur place mais ne perdent en rien leur détermination : bien au contraire. Ils continuent de croire en un Tchad Meilleur qui se reconstruira grâce à des jeunes qui osent faire bouger les choses.

J’ai aussi à l’esprit ma rencontre avec le directeur de la Maison de la Petite Entreprise et le responsable de l’AFD qui travaillent conjointement sur les projets orientés entrepreneuriat, accompagnement et financement des porteurs de projets. Je les avais déjà rencontré en France et les revoir au Tchad dans leurs lieux d’actions aura su déboucher sur des opportunités et des idées intéressantes.

Cette récente structure œuvre pour un entrepreneuriat local et promeut auprès des jeunes Tchadiens l’esprit d’initiatives pour montrer que d’autres portes de sorties sont possibles.

Après la sensibilisation, l’accompagnement et la formation, ils se focalisent désormais sur l’aspect recherche de financements pour les jeunes qui sont incubés chez eux.

Place de la Nation (prise le jour) CC: Annadjib R.

N’Djamena, ma capitale :

Qu’importe ce qui se passe ou ce que les gens peuvent dire, j’aime le Tchad et j’aime N’Djamena. Avec ses rues animées à la tombée de la nuit, le bruit des klaxons aux heures de pointe à n’en point finir, les marchés toujours aussi bruyants et noirs de monde, le temps de midi où l’on déjeune tous ensemble, dans le même plateau… la boule de maïs, de riz ou encore le délicieux kissar (galette de riz) accompagnés d’une succulente sauce de gombo, de mloukhiya ou encore de tomate.

Plat de boule de mil accompagné de 2 sauces gombos CC: La cuisine moderne Tchadienne

 

Plat de Kissar (galette de riz) accompagné d’une sauce mloukhiya CC: La cuisine moderne Tchadienne

Et même si j’ai plusieurs fois risqué de me faire agresser ou arracher mon appareil photo en prenant quelques clichés de la ville, j’aime N’Djamena et j’y retournerai sans hésiter.

Je choisis donc de conclure mon billet avec un hymne à l’amour. L’amour de ma capitale, sur un air de musique de Feu Maître Gazonga (de son vrai nom : Ahmat Saleh Rougalta), un des chanteurs tchadiens les plus connus.

Je t’aime N’Djamena!


Quand l’Afrique attire (part 5): le nouveau paradis des médias francophones

On a bien longtemps reproché aux médias internationaux de véhiculer des images ou informations négatives de l’Afrique. Or il s’avère que cette Afrique longtemps reléguée au rang de continent de guerre, de famine ou encore de maladie, attire davantage.

« Le continent africain est devenu un véritable oasis pour les médias francophones. »

Face à une Afrique qui bouge grâce à sa jeunesse et des classes moyennes qui émergent, le marché du divertissement, de l’information et des loisirs ne s’est jamais autant bien porté. Et ça, les médias l’ont compris.

Il faut savoir que selon l’Organisation internationale de la francophonie :
• le continent africain comptera 1 milliard d’habitants dont 750 millions de francophones d’ici 2050 : une véritable aubaine pour les médias
• le français est la deuxième langue d’information internationale dans les médias
• Sur 54 pays d’Afrique, 31 sont désignés comme pays d’Afrique francophone : ce qui veut dire qu’ils parlent le français comme première ou deuxième langue (cela représenterait environ 115 millions d’africains) ; le chiffre ne prendrait pas en compte les francophones vivant hors d’Afrique francophone.

Une diversité d’acteurs sur le marché

On pourrait dire qu’il n’y a plus vraiment de monopole sur le marché du média dans la partie francophone de l’Afrique. Auparavant, pour l’univers audiovisuel, c’était la chaîne TV5 Monde qui « monopolisait » le secteur avec une réception de 257 millions de foyers dans le monde (dont 12 millions en Afrique) selon le groupe de travail sur la francophonie d’ Unifrance (une association chargée de la promotion du cinéma Français à l’international).

Mais aujourd’hui, lorsque l’on regarde l’univers des médias en Afrique, on voit émerger plusieurs concurrents de taille. Par exemple Canal + Overseas qui, à travers ses chaînes A+ arrivent à proposer ses offres aux auditeurs en s’adaptant à leurs besoins.

Lors de mes différents déplacements au Tchad, je me suis rendue compte d’une chose : que ce soit dans les classes moyennes ou classes moyennes inférieures, si je peux le dire ainsi, il y a au moins une télévision et un abonnement Canal + dans chaque foyer. Ces deux équipements sont devenus incontournables.
Les abonnements Canal + au Tchad vont d’un montant de 10.000 FCFA (pour l’offre de base) à celui de 50.000FCFA (pour l’abonnement premium). L’offre d’abonnement s’accompagne d’une offre de qualité de service (service après-vente, promotions, enquête de satisfaction client…). C’est à croire que tout est fait pour satisfaire et fidéliser la clientèle. Un élément différenciant et concurrentiel très fort.
Pour la majorité des familles que j’ai pu rencontrer, l’argument souvent mis en avant, était le fait de pouvoir passer le temps, surtout dans un pays où les structures et offres de divertissements sont quasi inexistantes. De plus, disposer de ces équipements serait aussi une façon de ne pas se sentir coupé du monde et dans ce cas, être informé de l’actualité en continue.

On ne peut parler de médias, sans évoquer les radios. J’ai bien évidemment à l’esprit RFI (Radio France Internationale) qui est connue à travers les quatre coins du globe et qui reste une des radios les plus écoutées en Afrique francophone.

Les médias locaux ont compris l’importance de ce marché porteur et n’hésitent pas, bien souvent à nouer des partenariats stratégiques pour espérer faire le poids face à la concurrence naissante. C’est ainsi qu’on voit émerger de plus en plus de médias panafricains à l’instar de VoxAfrica, Africa 24Ubiznews ou encore Telesud, pour ne citer qu’eux, qui s’imposent tout autant face aux médias traditionnels francophones.

Le numérique, nouvelle arme de concurrence massive

Le numérique et le développement d’internet sur le continent, obligent bien souvent les médias traditionnels africains à innover pour espérer faire face à la concurrence.
C’est ainsi que les blogueurs, codeurs ou web-journalistes se posent ici comme de nouveaux influenceurs.
Souvenez-vous de l’article que je réalisais il y a quelques temps de cela, Les blogueurs, nouveaux leaders du continent africain
A l’instar de Mondoblog, qui est une plateforme regroupant une communauté de blogueurs portée par l’équipe de l’Atelier des médias de RFI, celle-ci a, je cite: « vocation à promouvoir la blogosphère francophone à travers le monde mais également du contenu de qualité sur internet. »
Cette forme de média est également une innovation dans le domaine puisqu’elle va permettre aux blogueurs d’impulser un nouveau souffle tout en étant de véritables ambassadeurs du média en question.

CC: Mondoblog
5ème saison des blogueurs francophones Mondoblog lors de la formation à Antananarivo

Lorsque les start-ups entrent dans la danse :

C’est ici une belle suite que je puisse faire. Ci-dessus, je parlais du numérique, et bien là je mets en avant le fait que des entrepreneurs aient également saisi l’importance de ce marché porteur.
Que ce soient des plateformes numériques ou collaboratives, des médias sociaux, des magazines en ligne, des web-séries ou encore des plateformes de base de données, on assiste à la naissance de jeunes pousses qui font de l’univers des médias un véritable tremplin économique.
Les médias traditionnels français ont saisi cette opportunité et n’hésitent pas à innover aussi dans ce domaine en créant des incubateurs pouvant accompagner ces futurs « startupers ».
Je pourrai notamment citer :

• Canal START, la structure créée par le groupe Canal Plus qui accompagne et aide les porteurs de projets de toutes nationalités, tournées vers le secteur des médias (vidéo, big data, réseaux sociaux et applications mobiles)

• L’incubateur du groupe TF1 : le groupe audiovisuel français TF1 et l’agence d’innovation et d’attractivité de Paris se sont associés pour créer un incubateur de startups dans le secteur des médias sur le thème de « nouveaux produits et services »
• The Mediapreneur : l’incubateur de startups lancé par le groupe Media de Singapour Media Corp qui durant 6 mois va accompagner les meilleures startups sélectionnées jusqu’à leur lancement.

Je souhaiterais aussi en parallèle de cela citer le programme d’appui et d’accompagnement spécialement dédié à quelques pays d’Afrique Francophone «Afrique Innovation», à l’initiative de CFI Medias qui, je cite : « vise à accompagner une nouvelle génération de professionnels africains des médias dans la création et le développement de produits et services d’information innovants en phase avec l’évolution des technologies, des usages et avec les attentes des citoyens du continent. »

CC: Pixabay

Les groupes médias francophones ne cessent d’innover et de proposer des solutions pour profiter de l’essor du secteur sur le continent africain.
On ne compte plus les émissions ou les initiatives qui ciblent l’Afrique dans les médias français ou francophones. Du cinéma, en passant par les émissions de télé-réalité ou encore celles de divertissements, on voit bien que l’audience africaine ne cesse d’être à la quête de nouveautés.
Et les entrepreneurs semblent encore une fois être présents sur ce marché vaste et pousser les médias traditionnels à innover ou à signer des partenariats stratégiques.

Cependant, on remarque bien que sur ce marché fructueux, les médias locaux africains peinent à sortir leur épingle du jeu. D’où la nécessité de leur proposer des formations et programmes d’accompagnement adaptés aux besoins, afin qu’eux aussi puissent faire face à la concurrence accrue et gagner des parts du marché si juteux qu’est celui de l’univers des médias.


L’Afrique des entrepreneurs modernes ou des «média-preneurs» ?

Ce matin, je reçois l’appel d’un ami entrepreneur et consultant camerounais qui désirait avoir des informations et conseils en vue de la prochaine saison du Concours Mondoblog. Et comme à chaque fois que deux afropreneurs échangent, cela découle sur des sujets et visions similaires.

L’échange était tellement passionnant et riche de sens que je lui ai proposé de publier un article à ce sujet. Cec fait de lui, aujourd’hui, mon invité sur la plateforme « Parlons Talent ».

Avec cet ami en question, à vrai dire, on s’est connu grâce aux réseaux sociaux et je reconnais, là, la force du numérique.

Lui, c’est Jovial R. Douanla. Je le laisse se présenter.

Jovial R. Douanla : Alors, bonjour chers lecteurs et merci Sandrine pour cette invitation.

                    Jovial R. Douanla

 Par quoi commencer ? Je suis juste un petit garçonnet :

  • classé parmi la crème des « disrupters Africains 2016 », d’après le magazine de renom ivoirien Tomorrow mag,
  • classé 2ème « disrupter », d’après le magazine camerounais Beekome mag
  • et également multi-bloggeur, pour Africa24Monde et pour AfroHuslter.

(Oui fausse modestie)

Je suis surtout ce type de personne qui pense que les jeunes ne se posent plus les bonnes questions et qu’actuellement ils entreprennent pour les mauvaises raisons.

Consultant en développement d’affaires pour les entrepreneurs et entrepreneur également depuis deux ans déjà, j’ai eu le temps d’analyser ce secteur passionnant et de me rendre compte qu’il y a encore un grand effort psychologique à faire.

J’en ai d’ailleurs profité pour développer un groupe de conférence dont la première édition a eu lieu il y a quelque jours, ici, au Cameroun. InspireAfrika.com en fera un reportage bientôt.

Merci Jovial pour cette modeste et courte présentation. Comme je le disais précédemment, parti d’un appel pour des conseils, nous en sommes arrivés à débattre et échanger sur un sujet qui nous semble passionnant. Une problématique très importante qui touche l’Afrique est celle de « la mouvance entrepreneuriale ».

Ici, attention, Jovial fait un portrait de moi. Voyons voir ce qu’il peut bien penser et dire de moi :

Jovial R. Douanla :  Sandie  (comme je la surnomme) est une jeune femme, réfléchie, objective et intègre, qui pense que l’Africain regorge d’un énorme potentiel.

Par ses différentes actions, elle souhaite plus que jamais montrer que tout est possible et que n’importe quel jeune peut donner un sens à la vie par ses propres moyens. L’entrepreneuriat, ou encore la méthodologie projet, pourraient en effet être un excellent moyen d’y parvenir.

Sauf qu’en ce moment, la définition d’entreprendre tend à être un peu biaisée : entreprend-t-on pour une reconnaissance du statut de « fondateur de » ou encore de « CEO », comme certains aiment bien faire, ou alors parce que l’on désire à un moment donné prendre des initiatives et être acteur de sa vie ?

Quand deux jeunes Africains, autant rêveurs que réalistes, échangent sur une problématique importante, il ne peut qu’en sortir une synthèse intellectuelle extrêmement nourrissante.

Nous avons donc souhaité partager avec vous le recueil de nos échanges et le fruit de nos réflexions, de nos visions entrepreneuriales pour l’Afrique.

Pourquoi les jeunes choisissent d’entreprendre ?

Nul besoin de faire un grand effort pour remarquer que l’entrepreneuriat est devenu un véritable phénomène de mode en Afrique.

Les jeunes africains en voyant les autres réussir et émerger en sont tout de suite fascinés. Cela leur donne beaucoup d’adrénaline. Le réflexe est le même : « je veux être comme lui ».

Sauf que, sans s’en rendre compte, beaucoup de ces jeunes entreprennent par « suivisme » et c’est un drame. Le terme est peut-être un peu fort, mais cela veut dire que les jeunes ne se posent plus les bonnes questions et idéalisent le parcours à succès des autres entrepreneurs.

En même temps, ces entrepreneurs à succès ne rendent pas les choses plus simples. Le plus souvent, le message qu’ils adressent aux jeunes est le suivant : « il faut croire en soi et persévérer ». Loin de les motiver, ce message tend à les aveugler. Ces jeunes-là auront plus tendance à « entreprendre à l’occidentale » puis oublier les réalités économiques.

Jovial se rappelle avoir prononcé dans un des magazines où il avait été interviewé : « je rêve d’une Afrique de rêveurs réalistes. Parce que, quand on est une personne ambitieuse et réaliste, la motivation est un acquis ».

//vous pouvez télécharger le magazine ici, pages 68 à 72.

Finalement, les jeunes oublient que la motivation qu’ils cherchent désespérément, via le parcours de ceux l’ayant déjà, est en réalité du courage. Et ils le possèdent déjà.

Là où nous étions parfaitement en phase avec Jovial, c’était que sur le fait qu’entreprendre c’est se prendre en main et devenir maître de soi. Prendre une ou plusieurs initiatives et œuvrer pour qu’elle se réalise.

Il se trouve aussi que certains entreprennent parce qu’ils sont en quête d’image de marque et d’une bonne réputation, ce qui n’est pas mauvais en soi. Sauf qu’il faut pouvoir rentabiliser cela pour surtout ne pas devenir un «média-preneur».

Un «média-preneur» est un terme que Jovial a tendance à utiliser dans ses talks, pour caractériser ces nouveaux profils d’entrepreneurs qui misent plus sur leurs réputations sociales et marketing que sur leurs véritables activités d’entreprises. En gros, ils deviennent très vite de jolis vases vides.

Le complexe du leadership

Avec Sandie, nous remarquions que bien malheureusement en Afrique, et plus particulièrement dans nos pays respectifs (Le Cameroun et Le Tchad), les jeunes souffraient d’une grosse maladie, celle du « complexe du leader ». On peut même se permettre de dire que ce fléau a impacté toute l’Afrique entière. Tous les jeunes se présentent et s’identifient comme des leaders. Mais le leader n’est-il pas justement une personne qui est reconnue par ses pairs ? Depuis quand l’on s’autoproclame leader ?

Dans un sens, beaucoup de jeunes oublient ceci : participer à l’émergence c’est aussi générer du cash. Beaucoup confondent l’économie avec l’innovation.

Les jeunes ont tendance à développer des micro-innovations identiques ou semi-identiques les unes des autres et réussissent à se convaincre qu’ils participent à l’émergence à travers leurs solutions. Alors qu’au fond, ce qu’ils souhaitent individuellement c’est se faire un nom, une réputation.

« L’objectif d’entreprendre n’est pas et ne sera jamais d’être au-dessus des autres, c’est simplement une aubaine pour pouvoir prendre sa vie en main et de se sentir utile dans son petit cercle social. » – Voilà l’état d’esprit que Sandie et moi souhaitions transmettre comme message à la jeunesse.

Entreprendre, c’est une question d’état d’esprit

L’Afrique regorge de potentiel mais, malheureusement, la plupart des analyses statistiques sur la proportion de jeunes dynamiques qui utilisent les réseaux ou sur les secteurs porteurs sont en général faits pas les organismes internationaux.

Jovial R. Douanla nous en dit un peu plus : « Je pense qu’il faudrait mieux comprendre le parcours d’une personne et bénéficier de ses expériences plutôt que de s’identifier à cette personne et à son parcours ou à sa réussite. Je ne me vois pas comme le prochain Einstein, Steve Jobs, Zukerberg ou Tony Elumelu, je me vois comme le prochain «Jovial Rivarol Douanla » c’est tout. »

Pour se prendre en main, les jeunes ont besoin de se rendre compte que chacun d’entre eux dispose d’un potentiel.

 

Une personne uniquement ambitieuse est une personne aveugle. Une personne trop réaliste est en général pessimiste. La nouvelle génération doit être ambitieuse mais également réaliste : pour pouvoir être une personne bien construite, connaissant son contexte, le fonctionnement du système et sachant l’utiliser à son avantage. »

Voilà notre message à la nouvelle génération à venir.

Espérant que ce message puisse avoir un impact important sur vous en 2017 🙂

Jovial, depuis le Cameroun,

Sandie, depuis l’Europe,

 


Quand l’Afrique attire : les femmes africaines, cibles des investisseurs

« La capacité entrepreneuriale des femmes en Afrique est impressionnante. Elles sont des agents de production essentielle », déclaration de Makhtar Diop, Vice Président de la Banque Mondiale pour l’Afrique subsaharienne, lors du forum Afrique France qui s’est tenu les 6 et 7 décembre 2016 à Paris.

Tout y est dit. Je devrais même m’arrêter à cette citation, mais bon je vais tout de même prendre plaisir à développer ma pensée.

Je rédigeais il y a quelques mois de cela un article portant justement sur les femmes africaines et l’entrepreneuriat.

Lire aussi : La femme africaine et l’entrepreneuriat, une longue histoire

Et sans vouloir faire de redite, je soulignais le fait que la femme africaine soit une entrepreneure dans l’âme : cela ne date pas d’aujourd’hui.

D’après une étude réalisée par : « The Global Entrepreneurship Monitor » (GEM) parue en Février 2015, « les femmes vivant en Afrique subsaharienne représentent 28% des entrepreneurs contre environ 3% en France »

Mais j’ai envie de dire que ce n’est finalement pas une grande surprise puisque, depuis bien longtemps déjà, les femmes africaines entreprennent (notamment pour subvenir aux besoins de leur entourage). J’ai toujours en tête l’image de la maman africaine qui s’assure que tout va bien et qui fait tout ce qui est en son pouvoir pour que ses enfants ne manquent de rien.

Aujourd’hui les femmes (tout comme les jeunes) font partie des catégories de population qui intéressent de plus en plus les investisseurs et les bailleurs de fonds. Ils sont plus que jamais nombreux à croire au potentiel des femmes. Que ce soit à travers des programmes dédiés, des concours ou autres solutions financières permettant l’émergence de l’entrepreneuriat féminin.

Des femmes qui ont une forte influence sur leur communauté :

On voit éclore de plus en plus de programmes d’accompagnement, de formation ou encore de soutien afin d’aider les femmes à entreprendre ou à développer leur leadership.

La détermination et la volonté de réussir sont les principales caractéristiques que l’on retrouve chez les femmes africaines qui entreprennent. Leur capacité à évoluer – malgré des conditions qui pour l’instant ne leur sont pas complètement favorables – fait que ces femmes ont une véritable influence sur leur communauté. Bien souvent, grâce à leurs actions, elles arrivent à se soutenir entre elles et à favoriser celle qui désire se lancer. On retrouve cette entraide dans les coopératives agricoles par exemple, où les femmes sont très solidaires. Autre exemple : lorsque les femmes organisent des tontines pour des besoins familiaux.

Il faut dire que le style de management féminin est de plus en plus recherché, il est en effet très apprécié dans les organisations et dans les entreprises. Nombreuses sont ces femmes puissantes qui dominent le paysage économique ou social en Afrique : Isabel Dos Santos, Adama N’Diaye ou encore la Sud Africaine Bridgette Radebe… elles sont (pour celles qui sont citées) très connues soit parce qu’elles sont à la tête de structures importantes, soit simplement parce-qu’elles ont une forte influence.

Des femmes qui assument leur indépendance

Je me risque à lancer un débat, mais reconnaissons que dans la majorité des pays africains, même si on prône une société patriarcale, il apparaît de façon évidente que, dans la majorité des cas, ce sont en réalité les femmes qui participent activement à la survie et à la gestion de la cellule familiale. Sans vouloir trop généraliser, lorsque la femme décide d’entreprendre, elle se détache de cette image de la « femme soumise » à son mari et elle se lance en définissant ses propres règles de réussite. On le voit de plus en plus avec les jeunes filles ou jeunes femmes africaines qui entreprennent et montrent une image de la femme qui casse les stéréotypes que l’on pouvait avoir.

Cela crée un effet domino, les politiques publiques semblent en effet prendre à leur tour conscience de cette situation. Elles montrent qu’il y a urgence à investir dans l’entrepreneuriat en Afrique et le font en incluant les femmes, perçues à juste titre comme un élément essentiel dans leur stratégie.

Quand la technologie et le numérique s’en mêlent:

L’internet et le mobile ont véritablement bouleversé le continent africain.

Le cabinet de conseil MacKinsey avait estimé, je cite :
« Internet pourrait contribuer au PIB annuel du continent africain à hauteur de 300 milliards de dollars d’ici 2025, tandis que 67 millions de smartphones circulent déjà dans les mains d’une population extrêmement jeune. »

Les nouvelles technologies ont su ouvrir d’excellents champs d’actions aux femmes, elles sont de plus en plus nombreuses à saisir les opportunités qui s’offrent à elles. Que ce soit dans les secteurs de l’éducation, des finances, de la santé, du commerce ou des médias, les femmes n’hésitent plus à surfer sur la toile.

Si, auparavant, les femmes entreprenaient par nécessité, aujourd’hui elles entreprennent par envie et par détermination. Tout ceci concoure à attirer les investisseurs et les bailleurs à croire en leur potentiel d’entrepreneures par excellence du continent.

En conclusion, rien n’arrête la femme entrepreneure africaine : ambitieuse et plus que jamais consciente du rôle majeur qu’elle peut jouer dans le développement socio-économique et le maintien de la paix du continent, elle ne cesse de s’affirmer !


Quand l’Afrique attire (part 3) : 5 jeunes talents d’une Afrique inspirante

Les entrepreneurs africains sont pour moi d’excellents ambassadeurs de l’Afrique. A travers leurs projets et leurs réalisations, ils mettent en avant la culture africaine et participent à redorer son image, souvent très éloignée des nombreux clichés que l’on peut entendre…

J’ai choisi de mettre en avant cinq jeunes entrepreneurs que je trouve inspirants et passionnés. Ils ont moins de 30 ans, ils sont ambitieux, passionnés et très engagés pour réconcilier l’image et la culture africaine avec celle du talent, de la beauté et de la richesse.

Sans plus attendre…

CC: Alida E.
Alida EBO’O, fondatrice d’ « Inspire Cameroon »

 Alida EBO’O, 21 ans, fondatrice de « Inspire Cameroon », Cameroun

Âgée de seulement 21 ans, Alida est une jeune étudiante, originaire du Cameroun et passionnée de nouvelles technologies.

«Inspire Cameroon» est une communauté à but non lucratif destinée à promouvoir l’entrepreneuriat auprès des jeunes âgés de 15 à 35 ans au Cameroun. Via des rencontres physiques et des événements à thèmes, des entrepreneurs ou experts dans des domaines clés sont invités pour partager leurs passions et leurs expériences devant un jeune public afin de les inspirer et de les orienter dans leur avenir professionnel.

Déterminée et engagée pour la jeunesse de son pays, Alida a déclaré : « c’est la passion qui détermine l’action ».

 

CC: Akeza T.
Akeza TRAORE, fondatrice d’ « Akezam PR »

Akeza TRAORE, 20 ans, fondatrice de « AkezamPR », Burkina-Burundi

Akeza est une jeune étudiante et entrepreneure âgée de tout juste 20 ans.

De père Burkinabê et de mère Burundaise, cette jeune entrepreneure a fondé récemment une structure, « Akezam PR ». « Akezam PR » est une plateforme numérique qui permet aux jeunes entrepreneurs et porteurs de projets de mettre en avant leurs projets, leurs créations et leurs talents tout en leur permettant de vendre leurs services.

Passionnée et engagée dans la promotion de la jeunesse africaine, elle souhaite plus que jamais participer à la construction d’un continent africain qui associe son développement au talent et à la créativité de sa jeunesse.

 

 

CC: Ivan W.S
Ivan WANG SONNE, fondateur de « Biss »

Ivan Wang Sonne, 24 ans, fondateur de « Biss », Cameroun

Ivan est un jeune entrepreneur ambitieux qui œuvre dans le secteur agroalimentaire. Il a fondé, alors qu’il était encore étudiant, la marque « Biss » qui commercialise essentiellement des boissons à base d’hibiscus. Familièrement connue sous le nom « Bissap », cette boisson désaltérante et exotique est très appréciée et répandue en Afrique (notamment en Afrique de l’Ouest).

Diplômé de la prestigieuse école d’ingénieur parisienne, l’École Centrale Paris, Ivan a profité d’un projet d’étude pour lancer sa marque de boisson « Biss », qui propose un produit éthique, savoureux et représentatif de l’Afrique.

Il a toujours eu à cœur de promouvoir cette « Afrique heureuse » dont il parle souvent mais il ignorait encore à l’époque par quel moyen le faire ressentir.

A travers cette idée, Ivan avait comme objectif de mieux faire connaître l’Afrique à travers ses nombreux produits de qualité encore méconnus en dehors du continent.

Au-delà de la vente des bouteilles de jus, on peut retrouver au sein de la marque Biss l’univers de « l’Afrique Heureuse » à travers une histoire, ce qui tient vraiment à cœur à Ivan. On se laisse facilement embarquer par les histoires amusantes et représentatives de l’Afrique de Mister Biss (c’est à dire autrement que par les guerres, les famines et les maladies).

 

CC: Blaise B.T
Blaise Belem TOMPTE, fondateur de « Ngon-Bôl »

Blaise Belem TOMPTE : 25 ans, fondateur de « Ngon-Bôl », Tchad

A seulement 25 ans, Blaise est le fondateur de «Ngon-Bôl production » : une marque 100% tchadienne qui produit et commercialise des albums de dessins animés pour enfants.

Ingénieur de formation, ce jeune passionné d’art et de dessin a choisi d’exprimer son talent à travers le dessin tout en participant au développement éducatif de l’enfant : un véritable challenge que relève cet entrepreneur passionné et talentueux.

Blaise lance sa marque de production «Ngon-Bôl» par le biais d’une bande dessinée destinée aux enfants de moins de 10 ans. Cette B.D raconte l’aventure de Bobo et Noupi, deux amis très curieux qui vivent des aventures merveilleuses au pays de la sagesse africaine grâce à une formule magique : «Sou sou sou- Gré Gré Gré» (dialecte ethnique Tchadien). A travers leurs aventures les deux personnages font découvrir à l’enfant le coté inconnu de l’Afrique.

Pour renforcer l’éveil de l’enfant, Blaise propose dans ses numéros de bandes dessinés mais aussi dans des ateliers ludo-éducatifs, le savoir-vivre et le savoir-faire basé sur les aventures, afin que les enfants apprennent en s’amusant.

 

CC: Geralvine V.
Géraldine VOVOR, fondatrice de « Diaspora Got Talent »

Géraldine VOVOR, 30 ans, fondatrice de « Diaspora Got Talent », Togo, Côte d’Ivoire

Née d’un père Togolais, et d’une mère Ivoiro-Libanaise, Géraldine est une jeune entrepreneure, fondatrice de «Diaspora Got Talent». Cette structure organise des événements à concepts originaux qui font la promotion des talents et des cultures de l’Afrique, en particulier de la diaspora africaine.

Elle est également la Secrétaire Générale de l’Association « One Cause » : une association qui a pour but de venir en aide au continent africain en termes de santé, d’éducation, d’alimentation et d’échanges culturels (association également organisatrice du concours Miss Côte d’Ivoire-France).

Très engagée pour la promotion de la culture africaine, elle s’impose naturellement comme l’ambassadrice par excellence de la culture africaine talentueuse et créative à la diaspora.


Quand l’Afrique attire (partie 2) : la jeunesse et l’entrepreneuriat comme armes de séduction massives

Dans ce second billet, je relate essentiellement la 1ère édition du forum de la jeunesse et de l’entrepreneuriat Afrique France organisée par le MEDEF les 6 et 7 Décembre 2016 à Paris.

Le MEDEF est le syndicat des patrons d’entreprises françaises. Et si l’on devait retenir 4 mots clés par rapport à ce forum, ce serait : Entrepreneuriat, Jeunesse, Afrique et France.

CC: MEDEF
Affiche du Forum de la Jeunesse et de l’Entrepreneuriat Afrique France

Même si les nombreux clichés qui entachent l’image de l’Afrique n’ont pas disparus, on remarque paradoxalement que le continent devient de plus en plus attrayant. Mais pourquoi un continent jugé pauvre, risqué ou que sais-je encore, attire davantage ? Pourquoi la France s’investit autant dans ce genre d’évènements en faveur de l’Afrique, comme dans le cas de ce forum ?

Pour tout savoir, inutile d’être un spécialiste des relations internationales ou expert pour dire que ce forum n’a pas été pensé et organisé par hasard. Il s’inscrit en prélude du 27ème Sommet Afrique-France de Bamako qui aura lieu en janvier 2017.

CC: Ambassade de France au Mali
Logo officiel du 27ème Sommet Afrique France

Cet événement était donc un moyen de réunir des décideurs publics et privés, des jeunes, des membres de la diaspora, des médias, entrepreneurs, étudiants, membres de patronats… et d’aborder sur 2 jours les grands enjeux et les opportunités que pouvaient représenter les relations entre le continent africain et la France.

Ce n’est plus un secret pour personne : l’Afrique s’inscrit comme LE continent d’avenir, aux vues notamment de toutes les opportunités qui se présentent. Sa jeunesse est sa force vive et les premiers à l’avoir compris sont les entrepreneurs.
Alors à travers ses actions, la France sait qu’elle se doit plus que jamais d’avoir l’Afrique à ses côtés, notamment en termes d’investissements.

Le forum en quelques chiffres :

Paris a su accueillir la 1ère édition du Forum au siège même du MEDEF. La 2ème édition se déroulera en janvier à Bamako et la 3ème édition annoncée en septembre se fera dans un pays d’Afrique non encore défini.

  • Ils étaient près de 50 pays représentés : Afrique de l’Ouest, Afrique de l’Est, Afrique du Nord, Afrique du Sud, France, Belgique
  • Pour environ 1500 participants sur 2 jours : instituteurs, entrepreneurs, écoles, universités, jeunes, membres des diasporas, étudiants
  • 60 partenaires : sponsors, network et médias 
  • 50 décideurs publics et privés 
  • 40 start-ups
  • 4 récompenses : prix de l’Entrepreneur, prix de la Femme entrepreneur, prix du Jeune entrepreneur, prix Coup de cœur du jury
  • Le prix de l’Entrepreneur Business Africa et le prix du Jeune entrepreneur Business Africa sont remis à Paris ce 7 décembre
  • Les prix de la Femme entrepreneur Business Africa et le prix Coup de cœur du jury seront remis au Forum économique de Bamako
  • 13 plénières sur les 2 jours
  • 2 keynotes
  • 7 workshops

L’entrepreneuriat, star de l’événement :

Sur les 2 jours, l’entrepreneuriat revenait sans cesse dans les différents discours et propos évoqués.
Que ce soit culturel, féminin, de la diaspora africaine ou encore par les numériques, l’entrepreneuriat reste sans condition l’un des leviers majeurs de croissance et de développement du continent. Certains d’entre vous diront, comme je l’ai souvent entendu que ce n’est qu’une illusion et que l’entrepreneuriat ne pourra pas changer l’Afrique.
Cependant, comme je l’avais développé dans un de mes précédents articles (à relire ci-dessous), l’entrepreneur ne changera pas à lui seul le continent, mais on doit lui reconnaître qu’il participe activement à son développement.

Lire aussi : l‘entrepreneur ne changera pas l’Afrique mais il la développera
Miser sur la jeunesse, une richesse inestimable qui pour autant continue de souffrir :
Une des véritables richesses de l’Afrique reste sa jeunesse : une population par laquelle passent beaucoup de changements. Cette jeunesse de plus en plus connectée, s’impose comme un véritable moyen d’accéder plus rapidement au changement.
Bon nombre de décideurs politiques africains sont fiers de s’approprier les mérites d’une jeunesse comme source de richesse dans leurs discours et stratégies mais pourtant dans les faits, ils ne sont aucunement mis au centre des priorités.
Ces jeunes doivent être associés aux solutions pour résoudre les maux qui frappent de plein fouet le continent et non pas être traités comme les problèmes.

Le forum a donc été l’occasion d’accentuer cela et de faire prendre conscience aux différents acteurs présents qu’il y a plus que jamais urgence à inclure la jeunesse au centre de toutes les décisions.
Faire participer activement les jeunes afin qu’ils puissent aussi être forces de proposition et ainsi trouver des solutions innovantes aux différents problèmes rencontrés.
Le numérique, la formation de qualité, l’emploi, le développement de l’écosystème entrepreneurial, l’intégration régionale sont des idées de solutions proposées pour permettre un meilleur développement du continent.

« France-Afrique » mais « Afrique France »

Si vous l’avez également remarqué, on dit de plus en plus « Afrique France » au lieu de « France Afrique » pour déclarer les relations entre le continent et la France. Ce qui est selon moi, une véritable stratégie et volonté de mettre en avant l’Afrique comme acteur majeur de l’économie et maillon fort de la France.
Pour pousser un peu plus mes propos, je dirai que c’est également une façon subtile d’enterrer peu à peu le passé colonial de la France sur l’Afrique et ainsi prouver que ce continent qui regorge d’opportunités est à mettre à un rang souverain.
Que cela puisse plaire ou non, le continent africain et la France ne cesseront de sitôt leur étroite relation. D’autant plus que les africains vivant en France accentuent véritablement cette relation et font le pont entre les deux.
Conscients de la richesse du continent, la France s’évertue tant bien que mal à préserver ses relations avec l’Afrique : surtout face à la menace d’autres puissances mondiales telles que la Chine par exemple. Et cet événement était là pour rappeler ô combien il est important de croire en cette Afrique et ainsi dépasser les nombreux clichés qui ont bien souvent entaché l’image du continent.

CC: Ambassade de France au Mali
Logo officiel du 27ème Sommet Afrique France


Quand l’Afrique attire (part 1) : Madagascar, l’île de la tentation ?

Une chose est sûre, la fin de l’année aura su faire couler beaucoup d’encre pour Madagascar, la 5ème plus grande île du monde par sa superficie.

Le sommet de la francophonie, un enjeu de taille pour le 5ème pays le plus pauvre au monde

Face à cette réalité criante, organiser un événement d’une telle envergure n’aurait bien entendu pas été apprécié de tous : jusque-là aucune surprise.
En dépit de tous les reproches qui lui auront été faits, la grande île aura finalement pu accueillir le 16ème sommet de la Francophonie qui s’est déroulé du 22 au 27 Novembre 2016. Mais pas que. Cerise sur le gâteau : la formation annuelle des blogueurs de l’espace francophone, « Mondoblog RFI 5ème édition » était également organisée à Antananarivo (Tana pour les intimes).
Ce fut un enjeu de taille pour celui qui est classé parmi les 5 pays les plus pauvres d’après le FMI et qui, j’ajouterai était l’un des plus grands absents médiatiques (comme la plupart des pays d’Afrique d’ailleurs).
Le pari était osé et tout portait à croire que le pays ne pourrait en aucun cas être à la hauteur de cet événement si important : tant en termes d’infrastructures d’accueil des différentes délégations et touristes qu’en termes de sécurité.

CC: Mondoblog - RFI
Le Président de la République Française, François Hollande, rendait visite aux Blogueurs francophones Mondoblog – RFI

Une des choses qui m’a réellement marqué en mettant les pieds à Tana, c’est la réalité plus que jamais frappante à laquelle nous étions confrontés. Selon moi, Madagascar est un pays aux richesses naturelles incroyables mais comportant une forte population pauvre. Cela peut être très mal perçu, mais pour moi qui ai eu la chance de m’y rendre pour la 1ère fois, à l’occasion de la formation pour les Mondoblogueurs RFI, ce fut eu un véritable choc.

Selon des chiffres de la Banque Mondiale, « 90 % de la population vit en dessous du seuil d’extrême pauvreté, soit moins d’1,25 dollar par jour »

Dans la capitale malgache, j’ai été bouleversée en voyant des enfants de moins de 10 ans mendier aux fenêtres des véhicules qui passaient, ou encore en voyant les embouteillages fréquents et les habitations construites çà et là sans un réel plan d’urbanisme.

Et croyez-moi, tout cela faisait peine à voir.

Mais j’ai été agréablement touchée de voir l’hospitalité de la population malgache ainsi que leur fierté d’appartenir à cette nation. Que ce soit à Antananarivo, la capitale ou encore ici, avec la diaspora, les malgaches sont un des peuples les plus fiers et patriotes que je connaisse. Ils ont l’amour de leur nation et l’espoir d’un lendemain meilleur : ce qui leur permet de surpasser le quotidien maussade qu’ils subissent.

 

CC: OIF
Logo officiel du 16ème Sommet de la Francophonie

Pour en revenir au Sommet de la Francophonie, selon des chiffres officiels, environ 7 millions d’euros ont été investis pour l’organisation de cet évènement.

Comment, dans un pays où une majeure partie de la population lutte contre la faim et la pauvreté, peut-on aller investir une telle somme pour un évènement ? Pour la plupart des malgaches que j’ai pu rencontrer, beaucoup se demandent si finalement cet évènement aura pu avoir un réel impact positif pour la population.

Et ce n’est pas faux. Il m’a été difficile de me procurer des chiffres exacts à ce sujet, mais je ne suis pas tellement sûre que cet évènement ait su par exemple redonner un élan au tourisme local. Puisque tout se concentrait réellement autour du village francophone, spécialement érigé pour l’évènement.

Mais de mon humble avis, il est vrai que sur un plan économique, 7 milliards d’euros auraient bien pu servir à financer des infrastructures, des écoles, des systèmes de soins plus adaptés ou encore des programmes sociaux pour ceux qui en ont le plus besoin. Mais encore une fois tout le monde n’aurait pas été satisfait ou logé à la même enseigne.

Si l’on essaie de voir l’aspect positif de cet évènement, selon moi, c’est qu’il aura au moins permis dans un premier temps de faire sortir le pays de l’ombre et ainsi d’alerter sur l’urgence d’actions pour son développement.

C’est à se demander si c’est par rapport à sa situation géographique que cette île était tant oubliée. Madagascar, ce n’est pas uniquement le film d’animation connu de tous, ou encore de belles plages paradisiaques.

 

Une conférence et un forum sur les investisseurs et bailleurs de fonds organisée à Paris

Les 1ers et 2 Décembre 2016, se sont tenus simultanément à Paris, une grande conférence des investisseurs et bailleurs de fonds pour Madagascar et le Forum International des Investisseurs à Madagascar et en Afrique.

Tout juste une semaine après le sommet de la Francophonie qui a eu lieu dans la capitale malgache, des investisseurs et représentants de bailleurs de fonds sont venus présenter à la délégation malgache venue pour l’événement, des propositions et promesses de financements pour le pays.

CC: SNaguertiga
Séance sur le thème des investissements industriels, Siège Unesco Paris

Une conférence qualifiée « d’historique » selon le Président de la République malgache Hery Rajaonarimampianina, à la tête de cette délégation venue en masse.

C’est pour vous dire à quel point ces évènements sont un enjeu important.

Plusieurs grands bailleurs de fonds publics ou privés tels que la Banque Mondiale, La Banque Africaine de Développement, Proparco, la filiale de l’Agence Française de Développement et bien d’autres étaient présents pour nouer des partenariats et proposer des idées d’investissements afin de relancer le développement du pays.

Ce qu’il est important de souligner, je pense c’est le fait que ces initiatives viennent aussi de malgaches de la diaspora : ce qui montre cet intérêt fort et cette prise de conscience adoptée par la communauté malgache de l’étranger.

Quelques points essentiels ressortaient de la Conférence de Paris à laquelle j’ai pu assister :

  • le chiffre d’environ 6 milliards de promesses d’investissements annoncés à l’issue de ces 2 jours de conférences.
  • dont une grande majorité portant sur les infrastructures, l’énergie et l’agrobusiness
  • avec un objectif clé en vue qui était celui de la création de milliers d’emplois pour les malgaches et l’amélioration de leur qualité de vie
  • la jeunesse et l’éducation comme cible des négociations avec en vue d’éradiquer la pauvreté extrême subie par les enfants et les jeunes malgaches dans le pays (une présence remarquée du ministre de l’Education Malgache : Rabary Andrianiaina Paul)
CC: SNaguertiga
Délégations Malagasy: Conférence des investisseurs à Madagascar

Cette conférence qui fait suite au Sommet de la Francophonie sonne comme un message d’espoir pour le peuple malgache. Un véritable plaidoyer pour un pays qui, bien malheureusement comme la plupart des pays d’Afrique, fait face à une mauvaise gouvernance et une corruption galopante.

Mais est-ce réellement suffisant ? Je n’en suis pas si sûre.

Je reste convaincue qu’il nous sera difficile de savoir exactement si ces promesses et accords de dons auront su apporter une meilleure visibilité au pays. Mais en attendant, je pense que c’est déjà bien que la communauté internationale ait pu prendre conscience de l’extrême urgence à laquelle fait face ce pays tant mis à l’écart.

 

Les jeunes malgaches à l’assaut des médias pour véhiculer la réalité du pays :

Souvenez-vous je disais ci-dessus que les malgaches en dépit de tout, étaient un peuple fier de leur appartenance à cette nation. Et ce qui est selon moi encore plus fascinant, c’est de voir des jeunes malgaches qui s’engagent de plus en plus pour faire bouger les choses et faire parler aussi souvent que possible de la situation actuelle.

CC: Photographes officiels Sommet de la Francophonie 2016
Les Blogueurs francophones Mondoblog – RFI posent avec la Sécrétaire Générale de l’OIF: Michaëlle JEAN

Qu’ils soient entrepreneurs, experts des médias sociaux à l’instar de Thierry Ratsizehena, ou encore journalistes, photographes et blogueurs (une forte pensée pour mes confrères blogueurs que je ne peux malheureusement pas tous citer), ils participent activement à montrer l’image de la jeunesse malgache qui se soucie de son pays et qui agit.

En effet, j’avais été fascinée de voir à quel point les jeunes malgaches à travers les médias et réseaux sociaux pouvaient avoir un impact fort sur l’opinion et la vie locale.

Vivant à Madagascar où encore à l’étranger, ils osent défendre plus que jamais leur pays et porter haut la voix de millions de malgaches souvent oubliés.

Je peux notamment citer les belles initiatives de :

  • Haingo Razafimbelo, originaire de Madagascar qui a lancé « Mada Radio » en Île de France pour créer un véritable pont entre le pays et la diaspora vivant en France ou encore
  • Laurence Rakoto, une journaliste talentueuse, fondatrice de la radio Les muses de Paris et qui est plus que jamais engagée pour une meilleure éducation et formation des jeunes malgaches.

Et pour cela, j’ai trouvé que ces jeunes connectés avaient un fort impact sur la situation actuelle car ils participaient activement à mettre en avant leur pays.

 

« Le potentiel de développement malgache est conséquent et comme tous les autres pays d’Afrique, il reste bien souvent mis à l’écart. »

Sa population est littéralement livrée à elle-même et si un plan d’urgence l’impliquant n’est pas mis en place, j’ai bien peur que l’écart ne puisse que continuer à se creuser.

Il va sans dire que tous ces évènements organisés à la suite du Sommet à Antananarivo révèlent une stratégie évidente.

Investir à Madagascar ne pourra qu’être un véritable tremplin pour son développement ainsi que pour l’avenir de sa population. Surtout que le pays peut compter sur ses nombreuses ressources naturelles et sur sa jeunesse.

Mais même avec tout l’or du monde s’il n’y a aucune volonté, aucune bonne gouvernance et un réel investissement politique, rien ne pourra se faire dans la durée.

« Je suis une #Afroptimiste, non pas une #Afronaïve »

Je sais bien qu’il en faudra encore plus pour redynamiser ce pays. Qu’il ne faudra pas compter sur ces promesses d’investissements ou politiques pour faire pencher la balance du côté inverse. Cependant, je reste convaincue que seuls les malgaches pourront eux-mêmes changer le sort de leur pays.


Manque d’inspiration et page blanche, comment y remédier ?

« Trouver une idée d’article, ce n’est pas la mer à boire ! « 

Que celui qui n’a jamais été en panne d’inspiration me jette la première pierre ! C’est bien ce qu’il me semblait…

Le syndrome de la page blanche est quelque chose qui peut arriver à tout le monde.

Pour ceux qui n’en ont jamais entendu parler, c’est tout simplement le fait qu’une personne se retrouve en panne d’inspiration, seule face à sa feuille ou à son écran. Et cela peut arriver à n’importe qui, tant aux écrivains qu’aux blogueurs que nous sommes.

Moi-même confrontée à cela, j’ai également pu rencontrer plusieurs personnes dans le même cas de figure que moi : ce qui m’a tout de suite rassuré.

C’est ainsi que j’ai choisi, à travers cet article, de partager avec vous quelques conseils. Ces conseils qui vous permettront de briser la solitude face à cette fameuse page blanche et de vous permettre de trouver des idées d’articles en toute sérénité.

 

1 : Répétez avec moi : je suis authentique et talentueux (se)…

Il faut savoir que bien souvent, ce qui bloque notre inspiration est le fait que nous nous mettions la pression et que nous cherchions à rédiger un article unique et hors du commun.

Du coup lorsque cet article « jamais vu » ne se manifeste pas, on se dit tout de suite qu’on ne sera jamais à la hauteur : FAUX !

Chaque personne a un style d’écriture particulier et soyons chanceux d’être des blogueurs car chacun d’entre nous est unique. Nous écrivons sur des sujets qui soit nous passionnent où sur lesquels nous souhaitons tout simplement exprimer une idée, un avis personnel. Alors nul besoin de rechercher la perfection absolue : Soyez vous-mêmes.

Si vous n’êtes pas en phase avec vous-même, vous ne saurez jamais vous motiver à aller de l’avant. Alors cessez d’être trop exigeant avec vous-même et restez ce que vous êtes. On ne peut pas plaire à tout le monde, alors imposez votre style : on aimera ou pas vos articles, mais soyez surtout authentiques.

 

2 : Par où commencer ? Je tends l’oreille et j’ouvre les yeux :

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Notre vie quotidienne est un excellent vivier d’idées et d’inspiration.

Chaque personne rédige un article selon sa façon ou même parfois son humeur du jour. Ci-dessous quelques exemples d’articles que l’on pourrait retrouver:

  • Un fait divers ou une actualité encore brûlante
  • Un avis sur un film ou un livre et que l’on aimerait partager avec les autres
  • Un article qui laisse transparaître notre humeur du jour : que ce soit un article « coup de gueule » ou un simple ressenti du moment
  • Un tutoriel, un guide ou une vidéo: (comme c’est le cas ici), pour partager avec vos lecteurs des conseils, des astuces ou encore méthodes
  • Une interview ou un portrait : pour mettre en avant une personne qui vous inspire pour qu’elle puisse partager son expérience ou une expertise susceptible d’intéresser un lectorat donné (entrepreneur, sportif, artiste…)
  • Un podcast : il s’agit d’un enregistrement audio que l’on réalise et qu’on met à disposition d’un public (soit pour une interview ou par exemple lors d’un événement auquel on a assisté)
  • Les articles dits de classements ou de listes de bonnes pratiques, de choses à faire ou de personnes influentes, entrepreneurs (Top 5 des… Les 10 plus grands…) Et croyez-moi, ce ne sont pas les idées qui manquent dans cette thématique.
  • Un article provocateur : on créé volontairement une polémique sur un sujet brûlant. Que ce soit sur l’actualité, un livre un film, une série….. Mais cependant, faites le de manière subtile, intelligente et surtout avec conviction pour créer du buzz. Car cela peut soit très vite accrocher le public ou au contraire vous attirer la foudre de lecteurs peu convaincus.
  • Les articles qui prennent le « contre-pied » des choses : généralement ici, on recherche de l’originalité dans les contenus et on s’amuse à rédiger par exemple un article sur les choses à ne pas faire, voire-même sur les pires choses à faire.

 

3 : Mon concurrent n’est pas mon ennemi…

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On ne vous en voudra pas d’être allé voir ou regarder ce que font vos « concurrents » ou encore amis blogueurs, au contraire.

Bien souvent, on y retrouve beaucoup de sujets inspirants.

Aller regarder ne veut pas forcément dire aller plagier, cependant n’y soyez pas tentés non plus. Repérez plutôt les sujets pour lesquels vous souhaitez apporter un peu plus d’éclairage que celui proposé ou carrément une autre version.

Cela constituera non seulement un nouvel article mais également une autre vision intéressante. De plus, cela pourra même susciter un débat passionnant.

Vous pourrez donc vous inspirer des articles de vos concurrents où collègues blogueurs, on ne vous en voudra pas.

 

4 : Refaire du neuf avec du vieux… c’est possible :

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Il n’y a pas que le rétro qui est à la mode. Cela marche aussi pour les articles. N’hésitez pas à vous inspirer de précédents articles. Vous pourrez par exemple y apporter plus de précisions, ou alors développer de nouvelles idées ou nouveaux aspects non réalisés auparavant. Cela pourra clairement marquer votre évolution et vos lecteurs pourront ainsi le suivre avec vous.

C’est l’occasion de dépoussiérer vos articles enfouis au placard et ainsi retirer les toiles d’araignées… alors on s’y met ?

 

5 : Ecrivez, Ecrivez et Ecrivez encore…

Crayon de papier

Même si vous êtes en panne d’inspiration, votre cerveau fonctionnera toujours, alors n’hésitez pas à écrire tout ce qui vous traverse l’esprit.

Tout comme un sportif de haut niveau, seul l’entraînement pourra lui permettre d’atteindre l’objectif fixé. Alors c’est pareil pour un écrivain ou un blogueur.

Certaines personnes, notent toujours la moindre information qui leur passe à la tête. Et je trouve cette méthode vraiment intéressante. Avec un petit cahier de notes ou même son téléphone (pour les plus geeks d’entre nous), on peut y conserver quelques précieuses notes.

Vous verrez qu’en écrivant, vous pourrez aérer votre esprit et à la vue de tous ces mots, votre cerveau pourra se focaliser sur une idée de sujet de blog.

La feuille qui était blanche au départ, se rempliera de mots en vrac écrits en noir ou en couleur et ainsi vous pourrez mieux les classer. Avoir une trace de vos réflexions est le meilleur moyen de parvenir à trouver une idée d’article.

 

6 : Ne jamais remettre à plus tard ce que l’on peut faire aujourd’hui…

idée

Vous avez tout essayé, mais impossible de Trouver l’IDEE ? Alors c’est simple : laissez tout simplement votre esprit s’aérer et mettez de côté votre projet de rédaction.

Vous êtes des blogueurs et vous avez comme avantage d’être Maître de votre temps et de vos fréquences de publications. On ne vous en voudra pas de parfois manquer d’inspiration et de ne pas être très régulier dans vos publications.

Ne perdez pas de vue que vous devez penser plutôt Qualité que Quantité. Alors fermez votre cahier ou votre ordinateur, aérez-vous l’esprit et laisser votre cerveau et votre imagination se raccrocher à l’instant présent.

Ne l’oubliez pas, on écrit par plaisir et nullement par obligation.

Et pour une fois, j’ai envie de dire : remettre à plus tard son travail peut finalement être la meilleure solution qui s’offre à vous.

 

Mais chut, je ne vous ai rien dit : cela reste entre nous.

Voici donc 6 petits conseils que je souhaite partager avec vous. Bien évidement ce n’est qu’une liste exhaustive et chaque personne est libre de trouver LA méthode qui lui convient.

Si jamais vous avez d’autres astuces qui ont porté leurs fruits et que vous souhaitez partager avec l’ensemble des blogueurs, n’hésitez pas à le laisser en commentaire !

 


5 façons de prendre l’Afrique du bon côté

Enfants d’Afrique Source: CC Pixabay

Les maladies ? Les guerres ? La famine ? La pauvreté en général ? Tant de malheurs et de clichés qui entachent l’image de l’Afrique. Cependant, au delà de tout ça des personnes vivant sur ce continent tant stigmatisé nous épatent et nous fascinent par leur capacité à l’apprécier et le développer. N’ayez crainte, ce n’est pas sorcier : ça se travaille et ça se vit. Alors on s’y met ?

Fervente afroptimiste que je suis, j’aime à travers mes articles mettre en avant ce continent si riche et talentueux. Alors je vous livre ici 5 façons de voir l’Afrique du bon côté :

1 : Imaginez l’Afrique

Avant toute chose il est essentiel de se cultiver et de savoir exactement ce qui se passe sur place. Sans intérêt pour une chose ou pour quelqu’un, on aura tendance à se fier aux premières idées et informations reçues.

Ainsi donc, je vous invite à éveiller votre curiosité sur ce continent qui bouge.

Commencez par prendre 5 petites minutes pour vous isoler, faites le vide autour de vous.

Imaginez un continent et non pas un pays, avec 54 pays et 8 grandes régions. Des endroits insolites, des températures agréables, une faune et une flore impressionnantes et surtout une population qui y vit.

Ne laissez pas de mauvaises pensées vous envahir, au contraire imaginez des personnes vivantes, chaleureuses et accueillantes. Ce sont ces gestes très simples et finalement plaisants qui vont vous enraciner un peu plus dans le présent.

2 : Visitez l’Afrique

Si vous l’avez imaginée, alors passez à l’action : visitez-la. Car ça en vaut le détour.

Pensez à tous ces pays avec leurs cultures si particulières et riches. Du Cameroun, en passant par la Côte d’Ivoire, le Maroc, le Rwanda, Madagascar ou encore l’Ouganda, l’Afrique ne se résume pas seulement aux safaris au Kenya. Ce continent comporte aussi des endroits dépaysant et insolites. Faites-vous votre propre idée de l’Afrique, vous ne serez pas déçus.

Commencez votre voyage ici > https://www.visiterlafrique.com

3 : Dégustez l’Afrique :

L’Afrique est le continent par excellence de l’art culinaire. Dans chaque pays, on retrouve un ou plusieurs met(s) de référence. Parmi eux : le Ndolé du Cameroun, le Thiep du Senegal, le Mafé du Mali, le Foutou – sauge graine de la Côte d’Ivoire, le Kissar – sauce gombo du Tchad, le Tchaka d’Haïti, le Couscous du Maroc… bref je vous laisse découvrir par vous-même et ne vous ferai pas saliver plus longtemps.

Commencez à saliver ici > https://www.recettesafricaine.com

4 : Entreprenez l’Afrique :

L’entrepreneuriat se développe de plus en plus en Afrique. Et nombreux sont ceux qui croient plus que jamais au potentiel de ce continent. Qu’ils soient originaires d’Afrique ou d’un autre continent, ils ont osé le pari d’entreprendre sur ce continent et grâce à leurs initiatives, ils contribuent à son développement.

Alors, inspirez vous de témoignages inspirants, et comme eux :

Inspirez-vous ici > https://entreprendrelafrique.com

5 : Aimez l’Afrique :

Plus facile à dire qu’à le faire, je sais. C’est une véritable gymnastique mentale que l’on doit effectuer pour voir les choses de façon positive.

Et pourtant ce n’est nullement impossible car ce qui ne nous tue pas nous rend plus fort.

Vivez l’instant présent, éveillez votre curiosité et laissez vous transporter par la découverte de ce continent si riche car ne dit-on pas finalement que l’on ne vit qu’une seule fois ?


L’Afrique, championne du monde de l’aide au développement

Le célèbre philanthrope et milliardaire nigérian, Tony Elumelu déclarait dans une interview : « l’Afrique n’a pas besoin de charité mais d’investissements ». Un article très inspirant que vous pourriez retrouver ici.

De façon ironique mais hélas bien réelle, l’on pourrait dire que comme pour les groupes sanguins, en matière d’aide au développement, le continent africain peut être vu comme le groupe AB+ (receveur universel). Bienvenue aux Oscars de l’aide au développement. Et sans plus tarder, les nominés sont…

Selon une étude réalisée par la revue Franco-Brésilienne de Géographie : Confins, l’Europe serait le premier bailleur de fonds de l’aide au développement dans le monde avec une importante donation sur le continent africain. Mais comment cela s’explique-t-il? À première vue: nul besoin d’être un historien ou encore un expert des relations internationales pour comprendre que le passé colonial y est pour quelque chose.

Aujourd’hui je prends le risque d’affirmer que cette aide au développement systématique n’est en aucun cas avantageuse pour l’Afrique et de surcroît pour les africains. Comme je l’avais souvent entendu dans ma plus tendre enfance : « la main qui demande est toujours en bas ». Et cela prend plus de sens pour moi dans cet article que je réalise.

L’Afrique et je dirai même, l’Afrique francophone a malheureusement toujours eu sa main tendue vers le bas en direction de ses donateurs. Des donateurs qui de surcroît étaient ses anciens colons pour une grande majorité. C’est peut-être grave ou choquant ce que je dis, mais pourtant vrai à mon sens. Il n’y a qu’à voir toutes les aides ou fonds de développement en direction de ces pays africains francophones qui proviennent de fonds européens. Et il y a matière à s’interroger.

Cette aide est-elle vraiment bénéfique au développement du continent? Comment est-elle gérée et redistribuée? (Et pour cette question j’évoque en deçà un fléau majeur qui touche l’Afrique: celui de la corruption mais que je développerai dans un prochain article). Comment peut-on espérer se sentir souverain de son propre territoire si l’on s’en remet toujours à la demande de l’autre? Qu’est-ce que cette aide a apporté depuis des années? Autant de questions qui bien souvent restent difficiles à élucider.

L’aide financière apportée n’a en aucun cas été un facteur de développement pour ces pays qu’il y existe des raisons difficilement quantifiables mais pour autant bien existantes. Je pense notamment à….

Une co-responsabilité équitable à mon sens :  

La majorité des états d’Afrique Francophone, ont acquis leur « indépendance » durant l’année 1960. Ce désir d’indépendance pour lequel ils se sont tant battus n’a rien apporté de concret si ce n’est avoir leur propre drapeau, leur propre hymne, leur propre devise pour faire simple. On clame haut vouloir son indépendance, on se bat pour l’avoir et au final on retombe dans une dépendance financière, morale. C’est encore pire.

Comment pourrait-on prétendre être souverain sur son propre territoire si à chaque fois on demande de l’aide à ceux qui « nous dominaient ». L’aide apportée n’est en réalité pas totalement gratuite: c’est un véritable cadeau empoisonné, si je puis dire puisqu’il se négocie et engendre des actions retours qu’il est très difficile de savoir.

L’Afrique est-elle si pauvre que ça pour ne pas pouvoir produire elle-même? A-t-on tout le temps besoin qu’on nous tienne notre bâton d’aveugle pour marcher?

Les bailleurs qui investissent se doivent à un moment où un autre de récupérer cet argent puisqu’il provient d’un fond publique qui appartient aux contribuables. Et ils doivent eux aussi être en mesure d’honorer leurs engagements vis à vis des citoyens qui les ont élu.

Ainsi vêtir la cape du « super héros » qui vient « au secours » de l’autre ne l’aide pas. On devrait plutôt donner les moyens à l’autre de pouvoir devenir autonome et produire soi-même. Car mine de rien à force de demander, un jour cela agacera et cela ne fera qu’empirer les relations.

La « patate chaude » qui se refile à chaque fois entre eux finira par bruler et cela mènera à l’amputation: ce qui est bien dommage.

Éduquons, formons, enseignons, apportons du savoir-faire, permettons aussi à l’autre d’apprendre, acceptons de voir aussi « l’élève dépasser son maître » plutôt que de le maintenir la tête sous l’eau.

Un feuilleton politique non favorable : 

Ce point découle quasiment du premier.

Un des problèmes majeurs connu en Afrique généralement, ce sont nos hommes politiques qui pour la plupart s’autoproclament vainqueurs. Cette mentalité est un véritable désastre pour le développement du continent.

Ne dit-on pas que c’est le peuple qui est souverain? Je n’aime absolument pas la politique et je ne m’y connais pas du tout mais je reste convaincue que ce problème majeur a un impact négatif sur le continent. D’où mon premier point qui parle de la co-responsabilité.

Si l’aide versée ne sert d’abord qu’à remplir les poches d’une infime catégorie de personne, il est bien sûr évident que cela n’aidera en rien à non seulement développer l’Afrique mais au contraire à créer des disparités et de vives tensions.

La corruption, un véritable frein au développement durable :

La corruption est l’un des véritables freins au développement du continent. Sans trop vouloir détailler ce point, je trouvais important de dire que cette corruption bien souvent s’inscrivait dans l’aide qui parvenait au continent. Alors c’est à se demander si lorsque l’aide est versée, elle parvient exactement à qui? Est-elle suivie?

Pour cela je prends l’exemple d’Akon, le célèbre chanteur afro-américain. Plusieurs articles circulant sur les réseaux sociaux faisaient office du fait que, je cite : « en 2 ans, Akon a fait plus que toutes les ONG occidentales présentes depuis 30 ans ».

Pour appuyer cela en quelques mots : face au problème majeur du manque d’électrification dans la majorité des pays du continent, Akon a décidé d’apporter sa pierre à l’édifice en apportant de l’électricité dans ces zones via sa propre association « Akon Lighting Africa ». La star aidée de ses deux cofondateurs Thione NIANG et Samba BATHILY œuvrent à l’amélioration de la qualité de vie des africains via l’électrification.

C’est extrêmement grave et choquant, ne pensez-vous pas? Je pense tout simplement que c’est parce que cette « aide » d’Akon bénéficiait directement aux populations sans pour autant passer par des circuits mafieux.

Et pour moi Akon est un entrepreneur pas un bailleur.

Le manque de leadership et de promotion d’une culture de la « prise d’initiative »: 

Le continent africain manque de leaders. Non pas de chefs de guerre mais de leaders sociaux et économiques si je puis dire. L’Afrique a besoin de :

  •    personnes compétentes au minimum instruites, formées, éduquées,
  •    avec une ouverture d’esprit et portant des visions sur le long terme tout en encourageant les initiatives.
  •    Des personnes capables de fédérer et rassembler chaque communauté, ethnie….autour d’une et seule même vision.

On doit arrêter de donner, mais plutôt montrer comment faire pour avoir soi-même. Et ce ne sont pas les ressources qui manquent sur le continent. Ressources primaires (minerais, matériaux, agriculture…) et surtout les ressources Humaines. L’Afrique est un continent jeune, dynamique et véritable terre d’opportunités.

Je suis toujours impressionnée quand je vois certains jeunes réaliser des choses incroyables avec si peu. Et c’est pour cela que je dis que je dis souvent des entrepreneurs du changement issus du continent qu’ils demeurent les « super héros des temps modernes ».

On voit ces scènes de panique et tragédies de migrants dans le désespoir le plus complet risquer leurs vies pour venir en Europe à la recherche d’une stabilité économique ou politique (ou même parfois les 2) pour venir en aide à leurs proches restés sur place.

Ces jeunes, pour la plupart, désespérés qui recherchent le meilleur ont encore en vue un eldorado européen. Non non et non: arrêtons cela. L’Europe n’est nullement un Eldorado: le continent traverse aussi des crises sans précédents.

Le bailleur qui souhaite aider doit plutôt réellement aider en :

  • donnant accès à une éducation et formation de qualité
  • apprenant à développer les ressources qui existent sur leur territoire
  • évitant parallèlement de tirer profit de cette « naïveté légendaire africaine » qui ne semble pas encore changer.

Charité bien ordonnée commence par soi-même.

Créons des emplois sur place: et pour cela, sensibilisons les et formons les à l’entrepreneuriat. C’est pour l’instant pour moi, le seul moyen de créer rapidement des emplois et une stabilité financière localement. Les résultats devront très rapidement et efficacement suivre.