JR (abcdetc)

Nicolas Sarkozy y avait invité Jean-Marie Bigard ; François Hollande y est allé avec Nicolas Hulot.

C’est un vrai signe de changement ça, non ?

Sinon, je n’ai pas grand chose à dire du déplacement présidentiel d’hier, à part qu’il “s’inscrit dans la tradition républicaine, depuis le (sic) Ve République, qui a conduit des chefs d’Etat français à effectuer une visite, auprès du Saint-Siège (re-sic)” et qu’ils pourraient relire leurs documents au service de presse de l’Elysée.

Ah si… Les deux François se sont rencontrés le jour de la Saint François. Et on peut donc imaginer que, conformément au dicton, ils se sont raconté des histoires de François. Ou pas… Car les premiers mots de François Hollande à sa rencontre avec son homonyme ont été, selon la presse : “Saint-Père, je suis très heureux d’être accueilli ici…” Ce qui n’a fait rire personne.

On a connu François Hollande plus drôle.

Bref. Je n’arrive pas à dire quoi que ce soit sur cette rencontre entre deux hommes de gauche. Il faut que j’arrête de parler de François Hollande : c’est hors de la ligne internationale de ce blougui et vraiment, le sujet m’inspire peu.

François Hollande est donc rentré sain et sauf du Vatican. Où l’accompagnait aussi le ministre (de l’Intérieur et) des Cultes…

(photo : Gabriel Bouys)

Une mosaïque de reprises de God Save the Queen est déjà passée chez abcdetc. Je sais. Mais je trouvais la chanson de circonstance et j’étais un peu à la bourre pour ce billet. J’ai quand même changé quelques versions depuis la dernière fois.

Par :

1. Les Sex Pistols
2. Anthrax
3. Motörhead
4. Ben & Amy
5. Origami Duo
6. Jason Webley
7. Nouvelle Vague
8. Four Octogenarians !!
9. Les Producteurs de pors (dans une version “française” rebaptisée God Save The Président)

Un sacré coup de foudre. Et même plusieurs. On a dénombré 40 000 éclairs sur Rio de Janeiro jeudi 16 janvier au soir, lors d’un orage qui s’est abattu sur la ville pendant près de trois heures.

Du haut ce ses 38 mètres perchés au sommet du Corcovado, il est normal que le Christ Rédempteur (O Cristo Redentor) ait reçu : un coup à la tête, un coup au doigt.

Et c’est là que ça se gâte. En apprenant la nouvelle, j’ai cru que c’était le pouce qui avait été touché (comme l’annonçaient des gens fiables comme Libération ou France-Info), mais en trouvant les photos des réparateurs en action, j’ai pu constater (comme vous) qu’il s’agissait du majeur.

Et alors ?

Alors, ça change tout. Le pouce, c’est le doigt qui approuve, qui félicite ou qui encourage. Le genre de message d’encouragement divin qui nous ferait le plus grand bien par les temps d(in)humanité qui (nous) courent. C’est aussi celui qui sert à dire “pouce”, je m’excuse, on arrête de jouer ; ce qui paraîtrait assez bien venu de la part d’un Dieu (un tiers de Dieu, mais on ne va pas chipoter) qui, je le rappelle, s’il existe a – je l’espère – une bonne excuse.

Mais le majeur ! Pas besoin que je vous explique sa signification…

Il y a des jours où je suis content de ne pas croire en Dieu et de ne pas être superstitieux.

(photos : Yasuyoshi Chiba, Felipe Dana)

Pour rester dans le ton, la première idée musicale qui m’est passée par la tête est cette reprise qu’on m’a fait découvrir il y a quelques semaines :

[youtube WLKk00OYKhU 600 338]

Allez savoir pourquoi ?

Et puis j’ai trouvé cette bien belle galerie illustrant Nizinga, l’un des morceaux de 4 Elementos, le dernier album du percussionniste brésilien Naná Vasconcelos.

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Une somme de 650 000 € ! Pour paraphraser France Gall, si pour vous ça veut dire beaucoup, pour certains c’est un détail…

Une somme de 650 000 € c’est le prix d’un passeport. Depuis jeudi 16 janvier 2014 et l’entrée en vigueur du Malta Individual Investor Program (IIP), qui permet (à ceux qui en ont les moyens) d’acheter un passeport maltais et d’obtenir ainsi la nationalité de ce pays membre de l’Union européenne.

On a connu naturalisation plus difficile…

Après avoir mis l’Europe en coupe réglée et condamné à la faillite plusieurs de ses États, avec l’aide de la troïka (UE : Union européenne, BCE : Banque centrale européenne, FMI : Fonds monétaire international), les financiers qui le désirent vont pouvoir acheter notre identité. Après nos terres (comme les îles grecques) et notre culture…

Mais pourquoi s’indigner, comme ces députés européens du groupe confédéral de la Gauche unitaire européenne/Gauche verte nordique qui ont présenté une résolution où ils rappellent que “compte tenu des droits qui y sont liés, la citoyenneté et les titres de séjour permanent ou provisoire ne sauraient être assimilés à des marchandises” ? L’Union européenne, héritière du Marché commun, n’est-elle pas devenue un grand marché, dont on sait qu’une main invisible viendra toujours le réguler et qui ne doit qu’obéir aux sacrosaintes règles de la concurrence “libre et non faussée” ?

Et à propos de concurrence, Malte ne fait que surenchérir sur une offre déjà pléthorique de statuts privilégiés pour les “Immigrants riches”, comme en témoigne ce document (en anglais)  de la Commission européenne fourni par Marianne qui détaille les accueils privilégiés réservés sur notre continent à ceux qui en ont les moyens. Et la promesse de richesse est garantie.

Peu importe si, comme le disent encore les députés européens, “ces pratiques sont contraires aux principes d’égalité et de non-discrimination et créent de la discrimination entre les immigrés”. Ou si l’agence Frontex qui intercepte et refoule les pauvres coûte 85 millions d’euros annuels à l’Europe : cela ne représente qu’un peu plus de 130 passeports maltais.

Et à propos de chiffres, je donne ce conseil – gratuitement – aux immigrés clandestins : unissez-vous ! Au lieu de payer 150 millions de dollars par an à des passeurs plus ou moins bandits, achetez des passeports maltais. Pour le même prix, vous en obtiendrez près de 200 ! Je sais c’est peu, à peine 10% des migrants qui se noient en Méditerranée chaque année… Mais une fois citoyen maltais, vous pourrez obtenir un passeport pour votre famille à prix bradé : 25 000 euros pour un enfant mineur et 50 000 euros pour un majeur, votre époux (se), vos parents et beaux-parents.

Mais je doute qu’il y ait beaucoup de candidats à l’immigration qui lisent abcdetc.

(photos : Malte, 10 juillet 2013, Darrin Zammit Lupi)

La musique, elle, n’a pas de frontières. Par l’intermédiaire de Mamady Keita, un confrère blogueur guinéen actuellement étudiant en Ukraine, j’ai découvert la jeune (17 ans) et talentueuse Néo-Zélandaise Ella Maria Lani Yelich-O’Connor, plus connue sous le nom de Lorde.

Un beau voyage à vol d’oiseau…

[youtube D8Ymd-OCucs 600 338]

Catherine Samba-Panza a donc été élue lundi 20 janvier 2014 présidente de Centrafrique par le Conseil national de transition, succédant ainsi à Michel Djotodia, contraint dix jours plus tôt à la démission et qui a choisi de s’exiler au Bénin.

“Je lance un appel vibrant à mes enfants anti-balaka (miliciens chrétiens) qui m’écoutent. Manifestez votre adhésion à ma nomination en donnant un signal fort de dépôt des armes […] À mes enfants ex-Seleka (combattants musulmans) qui m’écoutent aussi, déposez vos armes”, a déclaré la nouvelle présidente dans son premier discours. Ajoutant que sa “priorité des priorités est de faire cesser la souffrance des populations, restaurer la sécurité et l’autorité de l’État sur tout le territoire et réconcilier les filles et fils du pays pour relancer les activités dans les secteurs publics et privés”.

Les prochains jours diront si l’appel de Catherine Samba-Panza a été entendu par les combattants. L’année qui vient permettra de juger si elle parvient à atteindre ses objectifs prioritaires, redonnant à son pays suffisamment de sérénité pour permettre aux centaines de milliers de déplacés de rentrer chez eux et d’énergie pour régler une crise humanitaire qui affecte la moitié des quelque 4,6 millions de Centrafricains.

On lui (leur) souhaite de ne pas baisser les bras…

Catherine Samba-Panza est la première femme à accéder à la présidence en Centrafrique. Et la huitième, tous pays africains confondus, m’a appris Wikipedia. Elle rejoint Ellen Johnson-Sirleaf, l’actuelle présidente du Liberia depuis 2006 et prix Nobel de la paix 2011, et Joyce Banda présidente du Malawi depuis 2012. Les 5 autres n’ont été présidentes que par intérim et toutes pour moins d’un an. Comme Catherine Samba-Panza.

Serait-ce que l’on considère que les femmes sont bonnes pour l’intérim, pour le sale boulot, avant de laisser la place aux hommes qui sauront s’occuper de choses (redevenues) sérieuses ? Un peu comme une grande démocratie occidentale qui élirait un Noir à sa tête le temps qu’il fasse le ménage dans son pays dévasté par la crise économique…

(photos Issouf Sanogo, Eric Feferberg)

Il fallait bien une femme pour célébrer la victoire – même intérimaire – d’une femme.

Si Rose Muhando est déjà passée sur abcdetc il y a 2 ans dans une mosaïque de Noël, je l’avais perdue de vue, je dois le reconnaître. Mais grâce à une consœur blogueuse camerounaise, j’ai retrouvé la trace de la star tanzanienne . Vive la mondialisation…

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J’ai beau avoir le regard tourné vers le monde, mes oreilles écoutent les informations de France. France-Culture le matin, France-Inter le soir et Radio France Internationale par confraternité.

C’est comme ça que dimanche soir, avant les informations, j’ai pu entendre la fin de l’intervention de Christian Estrosi dans l’émission Tous politiques.

Sans intérêt. Et sans réelle nouveauté.

Ainsi, sur une question au sujet de Dieudonné (qu’il préfère appeler Monsieur M’bala M’bala), le maire de Nice a réussi à passer de la dénonciation de l’antisémitisme à un flirt avec l’anti-arabisme :

“Monsieur Vals a entretenu ça (la polémique) pendant plus de 15 jours. Alors que sa responsabilité aurait été de passer à autre chose pour montrer qu’il était au cœur de la lutte contre l’insécurité, contre la délinquance, contre les voyous, contre les réseaux islamistes infiltrés dans notre pays qui aujourd’hui recrutent des jeunes dans nos quartiers, dans nos cités […] pour être formés en Syrie ou à Alep.”

Au-delà de l’amalgame qui marche toujours, notons au passage les brillantes connaissances géographiques de M. Estrosi.

Et pour lui donner (et à d’autres) des arguments pour un prochain raccourci réducteur, je lui signale un rassemblement de rue de milliers de musulmans qu’aucun média français (même RFI…) n’a relaté.

Il faut dire que ça s’est passé samedi à Bombay. En Inde pour les lecteurs des Alpes-Maritimes qui auraient eux aussi quelques soucis de repérage géopolitique…

Les obsèques du chef de la communauté Dawoodi Bohra, Syedna Mohammed Burhanuddin décédé vendredi à l’âge respectable de 102 ans, ont été suivies par plusieurs milliers de fidèles vêtues de blanc, réunis devant le domicile du guide spirituel, dans le quartier de Malabar Hill. Une bousculade s’est produite lors de la fermeture de la maison du Dā’ī al-Mutlaq, provoquant la mort de 18 personnes. Quarante autres ont été blessées.

Le chef de la police de Bombay, Satya Pal Singh, s’est excusé, en expliquant qu’il ne pensait pas que “la foule serait si nombreuse” et en précisant qu’il est délicat “de prendre des mesures sévères pour repousser une foule dans des occasions émotionnelles”.

J’ignore quel dirigeant du BJP (Bharatiya Janata Party), le parti d’opposition nationale-hindouiste indien, aura pointé la responsabilité de Monsieur Singh. Mais 138 millions de fidèles (l’Inde compte la troisième plus grande communauté musulmane derrière l’Indonésie et le Pakistan), ça fait un sacré réseau…

(photos : Saman Ansari, Rajanish Kakade)

Si la police indienne fait preuve d’un certain laisser-aller, les services de l’immigration n’ont rien à se reprocher. En Israël.

Après sa victoire dans la version locale du radio-crocher X-Factor, Rose Fostanes s’est en effet vu signifier qu’elle ne pourrait pas poursuivre sa carrière en terre israélienne, son visa de travail ne lui ayant été délivré que pour aider des personnes âgées ou malades…

A l’heure où les demandeurs d’asile manifestent pour que soient simplement reconnus leurs droits, cette intransigeance a toutes les chances de satisfaire les Israéliens qui réclament le renvoi des immigrés africains chez eux. Oubliant au passage qu’ils sont eux aussi des immigrés ou des descendants d’immigrés (il y avait 550 000 juifs en Palestine en 1945, à comparer aux 6, 4 millions de juifs en Israël en 2013…)

Bref.

Je suis désolé si, après ce préambule qui pourrait être suspecté d’antisémite par des fonctionnaires zélés, je ne passe pas – Comme d’habitude – de chanteuse israélienne. Mais ce coup-ci, ce n’est pas de ma faute…

[youtube 9XF-KyjD5nc 600 338]

“Les gens ont différentes orientations sexuelles. Nous accueillerons tous les sportifs et tous les visiteurs des jeux Olympiques.”

En entendant cette phrase du président russe, Vladimir Poutine, hier matin à la radio, je n’ai pu m’empêcher de faire du mauvais esprit : ainsi donc fétichistes de tous poils et pervers de tous acabits pourraient se rendre tranquillement à Sotchi ?

Mais j’ai lu un peu plus tard la suite de la déclaration du nouveau tsar des Russies :

“Une loi a été récemment adoptée interdisant la propagande, pas seulement de l’homosexualité mais de l’homosexualité et des abus sexuels vis-à-vis des enfants. Mais cela n’a rien à voir avec les poursuites contre les gens pour leur orientation sexuelle. C’est pourquoi les gens ayant cette orientation non-traditionnelle qui ont l’intention de venir soit en tant qu’invité soit en tant que participant aux JO, n’ont aucune crainte à avoir.”

J’adore le terme “non-traditionnelle”.

Bref.

Curieux de savoir comment on pouvait reconnaître l’orientation sexuelle non-traditionnelle d’un skieur en tenue, j’ai donc effectué quelques recherches pour illustrer cet article. La conscience professionnelle.

C’est comme ça que j’ai appris l’existence des Gay Ski Weeks, dont l’une des plus anciennes se déroule depuis dix ans dans la station suisse d’Arosa.

Mais elle s’est terminée hier. Aussi, pour les lecteurs intéressés, j’en ai déniché deux autres, concurrentes, puisqu’elles se dérouleront toutes deux du 22 au 29 mars prochain :

l’European Snow Pride à Tignes …

…et l’European Gay Ski Week à l’Alpes d’Huez.

Ne m’y cherchez pas. J’ai peur d’attraper froid. Et y serai-je bien accueilli avec mon orientation sexuelle traditionnelle ?

(photos : DR – images de fond des sites, Alexei Nikolsky)

Aucun rapport avec ce qui précède. La neige est rare au Congo qui aura peu de représentants à Sotchi. Si l’homosexualité n’y est pas expressément interdite, tout acte ou offense “contre-nature” peut être passible d’une peine de trois mois à cinq ans de prison.Et l’histoire que raconte Niasony dans sa chanson Nasina est celle d’une jeune femme banalement séduite par un “lover boy” beau parleur.

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Dans ces temps de mondialisation triomphante, il reste quelques anachronismes. Notamment temporels.

Si j’admets que tous les pays n’adoptent pas la même heure et qu’il puisse être 18 heures en Haïti au moment où je termine ce billet à la dernière minute en France, les histoires de calendriers me donnent parfois le tournis. Ainsi qu’un certain doute sur la grande famille humaine.

Bref.

Avec quelques jours de retard, le monde orthodoxe, qui vit au rythme du calendrier Julien et non Grégorien comme nous, vient d’entrer dans sa nouvelle année. Quelques jours avant les Chinois qui ne sont même pas chrétiens…

A Vevcani, petit village de Macédoine de 2500 habitants qui s’est déclaré indépendant en même temps que le pays le devenait, on célèbre le nouvel an par un défilé déguisé, grimé et masqué, où les monstres rivalisent avant de jeter leurs accoutrements dans un grand brasier. Il paraît que cette parade de monstres permet de purger les mauvais esprits accumulés lors des 12 mois précédents. Il y a 1400 que ça dure, c’est donc que ça doit marcher.

N’empêche, un défilé de carnaval au mois de janvier, c’est pas ça qui va nous aider à nous y retrouver dans la temporalité. Mais ça donne une belle galerie du dimanche.

(photos : Boris Grdanoski, George Lichovski, Ognen Teofilovski, DR)

Et même si j’ai travaillé tard et terminé juste pour le dîner en Haïti, je vous ai quand même déniché un supplément dimanche. Signé Tim Burton. Voici donc le premier épisode de la série The World of Stainboy réalisée en Flash. Qui n’existe pas en VF, désolé.

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C’est le week-end, fini la semaine…

Même si je ne vais pas z’aller à la campagne, j’ai eu la tentation de prendre un peu de repos bien méritée après une semaine dense. Et un déménagement le week end dernier (je le rappelle pour ceux qui auraient oublié ou qui ne visiteraient pas ce blougui chaque jour).

Aussi, même si je sais que vous avez du mal à commenter après Richard (qui a quand même écrit ici presque autant de commentaires que j’ai pu commettre de billets…), je vous laisse cette simple image du jour… sans commentaire, en vous laissant le soin de trouver (sans l’aide de google ce serait mieux, la signification de cette étrange photo. Laquelle n’est pas totalement sans rapport avec le titre du jour.

Merci de votre (précieuse) collaboration… Il n’y a rien à gagner, sauf un sourire d’estime.

(photo : DR)

Une semaine dense en pleine ambiance religieuse. Je l’ai déjà évoqué par ailleurs aussi.

Bref.

Ce n’est pas pour cela que j’ai choisi Redemption Song pour la mosaïque du samedi, mais à cause de la belle reprise par Angélique Kidjo que je vous ai proposée mercredi.

Avec :

1. Bob Marley, bien sûr
2. Angelique Kidjo, dans une autre version !
3. Joe Strummer & The Mescaleros
4. Lauryn Hill
5. Alicia Keys
6. Imany
7. Playing for Change
8. Bob Marley, une nouvelle fois (en concert et pour vous offrir la traduction)

Comme le temps passe. Et comme il y met du temps…

Trois ans après le début d’une révolution qui n’en finit pas de dérouler ses avatars, les Egyptiens ont donc une nouvelle fois été appelés à se prononcer sur une nouvelle Constitution. Les résultats devraient être sans surprise (98 % de oui à l’heure où j’écris ce billet). Mais le taux de participation de 36 % témoigne d’un certain doute dans la population.

Il est vrai que même si l’humanisme remplace l’islamisme et que la femme retrouve une place – théorique – égale à celle de l’homme, il y a de quoi être dubitatif sur les lendemains démocratiques qui vont faire chanter l’Égypte. Avec une opposition muselée et un pouvoir de l’armée toujours plus renforcé, le scrutin de cette semaine ressemblait plus à un référendum en faveur du général Al-Sissi qu’à un référendum constitutionnel.

Alors, pour voir la vie en rose (quand même), je vous propose une série de doigts brandis au sortir des bureaux de vote. Des doigts qui espèrent encore je ne sais quelle victoire, de je ne sais quelle démocratie*.

(photos : Amr Nabil, Khalil Hamra, Mohamed Abd El Ghany, Khaled Desouki, Eman Helal, Ahmed el-Malki, Virginie Nguyen Hoang, Mohamed el-Shahed, DR)

*Chez nous aussi la révolution a mis du temps, en son temps. Et à voir le fonctionnement démocratique de nos institutions, comme les choix qui nous restent de voter à droite ou à droite pour faire “barrage” à l’extrême droite, je ne nous sens pas complètement exemplaires.

Dalida ou Claude François ?

Je me suis rendu compte en imaginant la musique du jour que mes connaissances en musique égyptienne étaient lacunaires. Et un peu datées.

Et puis j’ai trouvé ce reportage, à peine plus récent (2008), qui m’a amené jusqu’à Cairokee et leur chaîne youtube. J’ai choisi cette chanson pour la musique, mais aussi pour les images qui l’accompagnent.

[youtube Fgw_zfLLvh8 600 338]

Je sais. J’ai plusieurs fois affirmé que ce blougui, au regard tourné vers le monde, ne regardait vers l’Hexagone que dans des circonstances exceptionnelles.

Mais l’affaire intéresse, paraît-il, mes confrères étrangers (voir ici ou écouter là). Et puis, sans être surpris, j’ai été déçu (voire frustré…) de ne pas passer hier à la radio pour faire entendre ma voix chaude à mes compatriotes.

Bref.

Au lendemain de la conférence de presse de François Hollande, qui a fait plus un coming out qu’une révélation en s’avouant social-démocrate tout en défendant une politique libérale, « Le Téléphone » sonne, émission démagogique de France-Inter où l’on fait croire aux auditeurs qu’ils ont la parole, consacrait 40 minutes d’antenne à … la vie privée du président de la République.

J’ai appelé le 01.45.24.7000 pendant que je dégustais mes lasagnes saumon épinards. Ceci dit pour vous donner un aperçu de ma vie privée, pour les lecteurs qui regrettent peut-être qu’aucun paparazzi ne vienne jamais importuner. À force d’opiniâtreté, comme j’en fais parfois preuve pour vous dénicher LA photo que je juge indispensable à la galerie du jour, j’ai fini par pouvoir parler à un charmant jeune homme et précaire salarié qui a scrupuleusement noté ma question :

“J’ai comme l’impression qu’il s’agit d’une sorte de pléonasme. Juste avant d’avouer – enfin – qu’il est strauss-kahnien en matière économique, François Hollande nous aura donc révélé – enfin ? – qu’il l’est aussi en ce qui concerne sa libido…”

Je sais, ce n’est pas des plus subtils, mais ça a fait rire mon interlocuteur qui a pris mes coordonnées, pour me rappeler en cas de besoin.

Il ne m’a pas rappelé. J’en ai été déçu, mais guère surpris. Et j’ai donc fini seul mon verre de Chardonnay.

Je ne sais plus si j’ai ajouté dans ma question que je me foutais bien de savoir si Valérie T. était cocue ou pas, mais que j’avais bien l’impression que les électeurs de gauche de mai 2012 l’étaient, eux, bel et bien.

(photos : Christophe Ena, Philippe Wojazer, DR)

PS 1 : Bon d’accord, mon détourage avant floutage de la publicité en dernière page de Closer, est un peu à l’arrache…

PS 2 : En ce qui concerne la présence de Nani Moretti dans les photos du jour, elle s’explique par le fait que j’ai préféré son Journal intime à celui de François Hollande, et que ça faisait une plus belle image de Une pour cet article…

Aucun rapport avec François Hollande, je sais.

La chanteuse malienne Aminata Wassidjé Traoré a commencé sa carrière en chantant … dans les mariages, avant d’enregistrer un premier album, Tamale, qui vient de sortir à l’international. La chanson titre de l’album enregistrée en live il y a trois ans déjà, lors d’un concert de bienfaisance. J’adore la mention sur les t-shirts du jeune public : “L’excellence est au bout du travail.”

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Quand la vie nous sourit, suivons-là…

C’est juste une image qui succède à une autre. Juste un détail dans un monde qui n’a guère changé. Mais en voyant hier le sourire de Rateb Malis (âgé de 27 jours) dans les bras de son père et sous le regard de ses sœurs, j’ai eu un instant de joie. J’ai laissé doucement passer ce morceau de bonheur.

Ainsi donc, après le moment de folie que j’évoquais il y a à peine une semaine, ce bébé sauvé des décombres a retrouvé la douceur. Des bras paisibles. Même si son pays reste en guerre et que la folie y poursuit son œuvre quotidienne, j’ai eu envie de croire que ma prière avait été exaucée.

Par qui ? Ne m’en demandez pas trop. Par la vie…

(Photo : Bassam Khabieh que je remercie aussi d’avoir donné des nouvelles du petit Rateb Malis)

Je n’ai pas employé le mot résilience dans l’article du jour. J’aurais pu, c’est vrai. Mais je le trouve parfois tellement galvaudé…

Et puis en cherchant une vidéo du prochain album d’Angelique Kidjo annoncé pour la fin du mois, je suis tombé sur ce duo avec Santana, au festival de Montreux. En 2004, je sais, ce n’est pas vraiment d’actualité. Quoi que. Redemption song…

[youtube -olcTU7i_vc 600 338]

Le titre est en dessous de la vérité. Ce sont plutôt mes sourcils qui se sont froncés en trouvant les photos du jour et tous mes poils qui se sont hérissés en lisant l’information qui les accompagnait.

Le Victoria & Albert Museum de Londres vient d’ajouter deux nouvelles pièces à ses collections : une paire de jeans et une autre de faux cils.

Le jean est de marque Primark, fabricant “éthique”, qui le propose à 21€ sur son site. Soit les deux tiers du salaire de base des ouvriers du textile – les moins payés du monde – qui les fabriquent. Comme les 1132 morts en avril dernier dans l’effondrement du Rana Plaza, près de Dhaka au Bangladesh.

Les faux cils, siglés Katy Perry et vendus par Eylure, sont fabriqués en Indonésie par des femmes qui gagnent entre 1,5 et 10 cents par paire. A raison d’une trentaine de paires par jour pour les plus habiles, une vingtaine pour Kuswati qui les fabrique avec ses pieds…

Faites le calcul. La même paire de faux cils se vend à partir de 7€ sur le site de la marque. Qui ne dit pas combien la “star” empoche au passage.

Kieran Long, le commissaire du musée en charge de la collection, a expliqué ces acquisitions par le fait que “les objets laids et sinistres méritent autant notre attention que les belles choses”.

“Le consumérisme mondialisé délocalise délibérément la production rendant invisible la fabrication de la plupart des objets que nous achetons. Il ne faut donc pas s’étonner de l’exploitation de la main-d’œuvre qui s’ensuit”, a-t-il ajouté. Concluant pour bien faire comprendre sa politique d’acquisition “d’œuvres” :

“Le Victoria & Albert Museum présente plusieurs objets fabriqués par des travailleurs asservis ou subissant différentes formes d’oppression. Nous racontons leurs histoires. Je pense que les futurs chercheurs se pencheront sur le début du 21e siècle en cherchant à comprendre comment étaient fabriqués les objets dans une économie de consommation mondialisée.”

J’espère que les chercheurs du futur interrogeront aussi ces femmes – si elles ont survécu – pour savoir ce qu’elles pensent de leurs homologues occidentales et de leur besoin de faux cils. Ou de jeans troués. Entre autres…

Et s’ils passent jeter un coup d’œil (sans faux cil de préférence…) par ici, j’aimerais que les chercheurs du futur – ou les chercheurs d’avenir – m’expliquent comment remonter le courant d’une société folle.

(photos : Putu Sayoga, Gethin Chamberlain)

Euh non… Si, j’ai écouté le dernier (?) clip de Katy Perry. Pendant 47 secondes exactement.

Et puis, de fil en aiguille, ou plutôt de FIP à Mondomix, je suis tombé sur cette chanson de l’Argentine Juana Molina, classée vidéo de l’année chez ces derniers.

[youtube Cl7h3KDMJFU 600 338]

Mince ! A force de regarder le monde et de me lasser du ressassement des actualités proches, j’ai failli faire une gaffe.

C’est après avoir écrit mon billet d’hier sur le “mur de la honte”, de Londres à la Palestine, que j’ai (enfin) appris le titre du spectacle de Dieudonné qui vient de faire l’objet d’une interdiction spectaculaire. Et délicate. J’espère que personne n’aura vu dans mes propos quelque allusion antisémite que ce soit. Surtout le jour où mourait – enfin – Ariel Sharon, salué par beaucoup comme un “acteur majeur dans l’histoire de son pays” , mais qui laisse à tant d’autres de cuisants souvenirs.

Bref. Je laisse, à ceux qui confondent, le soin d’aller regarder la différence entre antisémitisme et antisionisme.

Et comme les aléas de mon organisation matérielle me laissent peu de temps pour préparer ce billet, je vous propose une galerie que j’avais mise de côté. D’un autre mur. Celui qui protège le chantier de la future Banque centrale européenne, sur le site de l’ancienne Großmarkthalle (marché de gros), à Francfort-sur-le-Main, en Allemagne. Un mur tagué aux frais de la banque elle-même qui a offert aux artistes de quoi colorer ses palissades : plusieurs dizaines de milliers d’euros selon les uns, juste 10 000 € selon les autres. Quoi qu’il en soit une broutille comparativement au 1,3 milliard d’euros que devrait au final coûter la banque.

Mais quand on aime, on ne compte pas, c’est bien connu. Et pour gérer les politiques de rigueur en cours ou à venir en Europe, il fallait bien un siège bancaire à la hauteur.

Je précise pour ceux qui cherchent encore les définitions proposées ci-dessus que, quand je dénonce – en compagnie des artistes tagueurs – le mur de l’argent, il n’y a de ma part aucune allusion autre qu’antilibérale…

(photo : Thomas Lohnes, Daniel Roland, Kai Pfaffenbach)

Et puisque, hier toujours, j’ai privé les plus fidèles lecteurs dominicaux d’un supplément dimanche animé, je vous propose cette chanson du dernier album de Billy Bragg, joliment illustrée par Marc Corrigan. En plus, avec cette January Song, je suis bien dans l’actualité…

[youtube jpVgPEWNiRk 600 338]

La galerie dominicale a un peu de retard : dans sa mise en ligne comme dans l’actualité.

Une réplique de la barrière de sécurité ou mur de la honte (selon le côté d’où on le regarde ou le regard que l’on y porte) a été érigé à la fin de l’année dernière autour de l’église St James, une paroisse anglicane de Londres.

Après 8 mois de conception du projet et 8 jours de construction, ce mur a été offert au regard du public anglais, dans le cadre du festival Bethlehem Unwrapped, en signe de solidarité avec les habitants de Bethléem et tous les Palestiniens enfermés. Illégalement.

Comme une réponse anticipée à des polémiques biaisées, le révérend Lucy Winkett de la paroisse a rejeté toute accusation d’antisémitisme et expliqué que cette construction entendait dénoncer “les murs dans le monde entier qui divisent et enferment les peuples, restreignant la libre circulation et contrôlant l’imagination de ceux qui vivent derrière”.

Précisant à l’intention de ceux qui auraient un peu de mal à comprendre : “Nous croyons que les ponts et non les murs sont le seul fondement durable de la paix.”

A abcdetc aussi on croit aux ponts plus qu’aux murs. Et après le mur de Londres, qui a été démonté le 5 janvier, on espère encore que la paix se construise en Palestine et en Israël. Sans mur pour boucher l’horizon. Ou contrôler l’imagination.

(photos : Oli Scarff, Bethlehem Unwrapped, DR)

Pas de supplément dimanche, mais une reprise s’accorde bien avec le sujet du jour. Non ?

[youtube ZoBMBd-hQJ8 600 338]

abcdetc déménageant (une nouvelle fois) ses locaux aujourd’hui, la rédaction du billet quotidien a subi quelques retards… Et finalement quelques lacunes resteront.

Veuillez m’en excuser, mais soyez rassurés : la photo sur la chaise ce n’est pas moi mais Čika Mišo. Le dernier cireur de chaussures de Sarajevo, disparu cette semaine. J’ai juste voulu me joindre au discret hommage qui lui a été rendu dans la capitale bosniaque.

(photo : Elvis Barukcic)

La tendresse… Tube du moment !

Par :

1. Bourvil
2. Marie Laforêt
3. Adamo
4. Maurane
5. Le Trio Esperança
6. Berry (qui y ajoute le bonheur…)

Il n’y a pas que la folie des hommes qui perturbe la bonne marche du monde.

Même si elle est moins médiatisée que celle de son cousin islandais l’Eyjafjöll en 2010 et qu’elle impacte bien moins le trafic aérien (ah bon ?), l’éruption du Sinabung n’en finit pas d’empoisonner la vie de ses voisins, dans le nord de l’île de Sumatra, en Indonésie.

Alors qu’il était endormi depuis près d’un siècle, le volcan est entré en éruption depuis le mois de septembre et il n’en finit pas de cracher son feu et beaucoup de cendres.

Déjà, 11 personnes sont mortes et des centaines sont malades de cette poussière qui recouvre tout. Et plus de 22 000 ont dû fuir leur village aux alentours du volcan.

Pourtant, certains paysans opiniâtres continuent de récolter leurs tomates.

Et je vous ai trouvé une fleur tout aussi obstinée.

Juste pour se dire que quand la nature reprend ses droits, elle garde aussi celui d’être belle.

(photos : Ulet Ifansasti, Binsar Bakkara, Beawiharta)

À propos de catastrophe naturelle…

Elle “débarque tout juste de la Réunion, tel un doux cyclone”, annonçait RFI en novembre dernier pour présenter non pas Bejisa mais Nathalie Natiembé, la “punkette du maloya”. Rien de grave. C’est vrai que Bonbon Zetwal est plein de douceur…

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C’est sans doute à cause de cette succession de Noël et d’Épiphanie. Et aussi de l’ambiance religieuse dans laquelle je baigne actuellement pour raisons professionnelles.

Bref.

Je sais bien que cet enfant n’est pas le messie. Et que les hommes qui l’extraient des décombres de sa maison de Duma, dans la banlieue de Damas, après un bombardement de l’aviation “loyaliste” syrienne, ne sont pas des saints. J’ai juste envie, besoin, d’une pensée qui me libère de la colère et de la rage impuissante dont j’ai été submergé en trouvant ces images qui m’ont replongé dans la réalité de l’interminable et monstrueuse guerre syrienne après quelque 15 jours de répit. Un besoin de croire. Simplement. Moi qui ai tellement de mal à croire en l’humanité à laquelle j’appartiens que j’ai plus que des doutes sur un créateur auquel nous ressemblerions. Moi qui regarde chaque jour le monde avec mon mélange de pessimisme irrémédiable et de sourire déterminé. Moi qui partage ce regard comme un signe quotidien que tant que nous oserons regarder le monde en face nous aurons la possibilité, même infime, de lui donner une teinte plus douce. Moi qui ne crois pas à la destinée, mais qui ose penser chacun capable, avec les autres, de donner un sens à la sienne. Et à celles des autres. Moi qui continue de promettre à chaque nouveau-né, inlassablement, que je ferai tout mon possible pour changer le monde et lui rendre plus accueillant…

Je ne peux rien pour cet enfant, si loin de moi. Si proche. Je ne connais pas son nom ni son devenir. Ma capacité à lui rendre le monde plus accueillant est plus que limitée. Ma promesse est dérisoire. J’avais juste envie, après avoir d’abord esquivé la première photo puis trouvé la seconde, formuler non pas une prière, parce que j’en ignore le sens et le destinataire, mais un vœu, puisque c’en est encore l’époque : va bien petit bonhomme, grandis pour le mieux, et que la haine qui t’entoure t’épargne, dans ta chair comme dans ton cœur.

Et j’espère, en voyant les mains et les visages des hommes qui le portent, que ces mains et ces regards ne transmettent que cela : la force de la vie, pour traverser ce moment de folie.

(photos : Bassam Khabieh)

De la musique après ça ? Oui, encore. Plus que jamais.

Je ne suis pas fan des musiques électroniques, mais en découvrant par hasard ce mélange composé par Acid Arab, duo d’origine tunisienne éclos à Paris, j’ai été comme hypnotisé. Il me fallait bien ça pour sortir d’une certaine torpeur.

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La nouvelle était en bonne place hier dans la lettre d’information du Figaro. Il faut dire que Le Figaro a de la place avec l’information qu’il ne donne pas sur les affaires de Serge Dassault. On se demande bien pourquoi…

Bref.

La nouvelle m’a sauté au regard : les salaires devraient encore grimper de 10 % en 2014. Je n’ai pas eu le temps de faire un rapide calcul de l’impact sur mon train de vie, que je réalisais que j’avais lu trop vite. Les salaires vont augmenter de 10 % … en Chine.

Ça devait arriver.

A force de travailler comme des “Nègres” ou plutôt comme des Chinois, il était inévitable que les ouvriers du dernier bastion communiste aient envie de profiter un peu des fruits de la croissance insolente que connaît leur pays et des richesses accumulées (dont 3 600 milliards de dollars de dette étasunienne) depuis quelques décennies déjà. Et le Parti communiste leur donne satisfaction. Les ouvriers de Shenzhen ont déjà obtenu une hausse de 13 % pour 2014 alors que ceux de Yangzhou ont décroché une augmentation de 15,6 %, nous apprend Le Figaro, qui a choisi pour illustrer cette bonne nouvelle une photo d’ouvriers dans une usine de … Lianyungang.

Je ne vais pas chipoter sur les notions de géographie de la rédaction du Figaro. J’ai moi-même trouvé – ailleurs et toujours hier – une autre série d’images en provenance de Tianchang où les ouvrières de Tongchuang Toys s’activent pour honorer une commande d’un million de Fuleco. Mais si, vous savez bien, la mascotte du prochain mondial de football qui se déroule tout prochainement au Brésil.

Et c’est ainsi, par un raccourci saisissant, que les Brics font irruption dans ce billet, m’offrant une chute facile. Quand les pays enfin émergés (Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud) auront dépassé les “puissances” mondiales du moment, serons-nous assez nombreux pour servir de réservoir de main-d’œuvre à bon marché.

Bon, je vais savourer le fait que mon salaire ne baisse pas (pas encore) de 10 %.

(photos : Shen Xiang, DR)

En Occident aussi on fait dans la contrefaçon. Musicale. Pour dénoncer les “artistes” qui se produisent de plus en plus en playback (Justin Bieber, Beyonce, Madonna, ou tout récemment la “pauvre” Katy Perry), le Camerounais Richard Bona nous offre de la musique authentique avec son nouvel album Bonafied, classé parmi les 10 meilleurs de l’année par RFI.

Démonstration en images :

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