Eteh Komla ADZIMAHE

Les Toofan ne sont pas des artistes citoyens

AVANT-SCRIPTUM (c’est comme un post-scriptum mais qui fait d’office d’avant-propos)…

Ces temps-ci, j’ai rien de spécial à écrire. Les sujets à développer en billets sur mon blog m’ennuient… même la phrase SUJETS à DEVELOPPER en BILLETS sur MON BLOG me gave… C’est la traversée du désert… le syndrome de la feuille blanche… malgré quelques weekends passés nus dans un appartement quasi-nu avec une femme à demi-nue et deux couverts, et un matelas au sol… cela ne s’arrange pas. Tiens, un bon sujet, peut-être en parlerai-je… du pornblog ? blogporn? enfin, on verra…

FIN DE L’AVANT SCRIPTUM…

Au cours de la soirée du jeudi 02 juin de l’an de grâce 2016, nous hominidés (mon collègue et moi) de la famille des carnivorus atypicus affamus, donc souffrant d’une faim inhabituelle et atypique, nous nous rendîmes à Shell Shop, une boutique de viande et de bière, vendant accessoirement du carburant pour engins motorisés. L’objectif est des plus simples, remplir une fonction primaire bien connue chez l’homme : manger, mastiquer, machouiller, broyer, gober et avaler des tranches de saucisses, ressemblant étrangement à un objet qui pend entre nos jambes.

Alors que nous commandâmes le premier paquet de saucisse, un individu du nom d’artiste Master Just, arrivé juste après nous, bouscula l’ordre mondial du « premier venu, premier servi », ramenant sa clique d’australopithèques mal sapés pour s’installer et manger notre commande, puis une deuxième ; après laquelle finalement arriva la nôtre. Pour les beaux yeux (ou bof… c’est que des yeux après tout) d’un Toofan, nous eûmes patienté, gargouillis au ventre. En foi de quoi, je me venge sur mon blog afin de servir et valoir ce que de droit.

Je voudrais préciser que tirer sur les Toofan est tout de même habituel. Ils sont des hommes publics qui ont accepté le lot de la célébrité avec les salissures en option. Le panier d’excréments dont on leur couvre la tête de temps à autres, est inévitable dans leur monde. L’argent n’a pas d’odeur, la célébrité non plus. Ils sont loin d’être des pionniers sur ce terrain.

Pourquoi les Toofan ne sont pas assez citoyens ?

à mon humble avis? mon avis sera-t-il d’ailleurs humble quand je vais le développer?

– D’abord TOOFAN (si vous ne les connaissez pas encore), c’est le nom d’un groupe de chanteurs Togolais plus très jeunes, des espèces de fleurs flétries, jeunes damoiseaux desséchés, jeunes pousses mal plantées, pépinières mal arrosées (leur métier fait vite et mal vieillir)… Ambianceurs africains de renom (nous dit-on). Et par amour pour la médiocrité musicale, des jeunes dix ans moins vieux qu’eux en général vont en boîte pour danser sur leur musique agitée et leurs paroles dépourvues de sens… Leur texte semble avoir été écrit par et pour des personnes perturbées.

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– POURQUOI CITOYENS ? Les Toofan ne rendent pas de grand service à la communauté. Généralement leur apport communautaire se limite à faire brailler leurs chansons par les bars de nos quartiers. C’est un suicide sonore qui s’impose à mon âme de salaud… Et ma seule solution, c’est boire seul dans ma chambre pour bien m’enfoncer dans mon foutu matelas déchiré, 15 ans d’âge, et dormir d’ivresse… La volonté de conservation… que voulez-vous ?

Dans leur dernier clip, « ELEDJI », les créateurs de la déjà défunte danse, le GWETA, font la part belle aux enfants.

Les marmots improvisent à l’écran une scénette inutile au tout début de la vidéo. Seulement, l’ignoble se produit. C’est assimilable à un faux-raccord (jargon cinématographique). L’un des enfants a une tête dégueulasse. Elle arbore trois foyers circulaires d’une teigne répugnante  dans le plan. Je me suis donné la peine de faire une capture d’écran 😎😎.

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(Pour avoir raté l’atelier photo de Melissa et Manon, à la dernière formation mondoblog,

souffrez de cliquer sur l’image pour voir les plaques arrondies et poudrées en blanc, dans les cheveux de l’enfant-victime des TOOFAN). 

 Ne dit-on pas qu’une photo dénoncée est à moitié corrigée ?  😅😅

Pourquoi abandonner aux yeux du monde un enfant aux cheveux teigneux ?

Oui, d’accord le Réalisateur du clip a choisi un décor rustique. Il en a fait ressortir une certaine esthétique avec ses caméras HD. Des cadreurs jusqu’au directeur artistique  personne n’a pris la peine d’éviter ce faux-raccord d’enfant dont les cheveux sont rongés par la maladie. Ils exposent le pauvre aux yeux du monde, jetant opprobre et discrédit sur sa tendre enfance, foulant au pied le peu de dignité capillaire qui lui restait. Les Toofan et producteurs associés n’ont-ils pas pensé à l’avenir de ce jeune ? Que ressentira ce dernier dans quelques années quand il se reverra avec une dermatophyte ayant élue domicile dans ses chevelure dégarnie. Passer sous silence la maladie de ce pauvre enfant c’est mettre la teigne dans ses cheveux sous éteignoir.

A la vérité, les Toofan n’ont pas eu de contact avec le pauvre enfant sélectionné au jugé dans la marmaille du village. Derrière un tournage de clip vidéo, se cachent deux petites stars pressées qui viennent faire ce que le réalisateur demande en deux trois prises avant de re-disparaître. Le droit des enfants probablement exploités et presque en même temps oubliés, ça ne connaît pas les Toofan.

Trop souvent, nos stars togolaises, voire africaines, droguées au succès inattendu, mal préparés à la célébrité, enfouissent leur humanité bien loin en elles. Leur agenda est fait  de promenades nocturnes, virées en boîtes de nuits et autres fêtes privées ; là où toutes les étapes du vice sont franchies. Pas d’action, pas d’entreprise citoyenne en dons aux populations ou même aux enfants… Ils les prennent avec leur misère, et exploitent leur image sans grande contrepartie. Dans ce monde de paillettes, fourrures, strass et autres bricoles brillantes et affriolantes, les personnalités frivoles arborent des comportements en pacotilles. Ils se répandent en petitesses et bassesses… Poussant l’indélicatesse jusqu’à exposer la maladie d’un enfant désœuvré entre deux tours de hanches et autres gesticulations inutiles et inappropriées. Aujourd’hui, le Togo n’est pas à citer en exemple dans bien de secteurs. Et Toofan vient d’apporter sa belle contribution teigneuse à cet état de fait. Ils sont enfoncés en plein ridicule et en pleine imbécillité.

Pour ceux qui auront lu Roméo et Juliette, cette dernière phrase retouchée par mes petits soins vous amusera t-elle peut-être – elle est de Mercutio :

« Messieurs, la Teigne soit de vos deux maisons » !!

« Elle a fait de l’enfant, de la viande pour votre vermine »!!


Sots d’Hommes ! Mégots morts !

ça vous parle le titre ?

31 Mai, lutte anti-tabac; (Mégots morts)

1er Juin, … bah euuuuh… Premier Joint ! (Oh Sots d’hommes que vous êtes, et qui allez fumer de plus belle… et de plus bête aussi ?).

Et comme Sodome et Gomorrhe… enfin, ceci expliquant cela.

(si vous n’avez toujours pas compris, c’est que vous êtes dans le flou, réglez les lumières et le contraste dans votre cerveau)

Sot d'hommes

Ah oui parce que tout le charme des jeux de mot et autres subtilités se perd une fois qu’on tente d’expliquer… Mais, soyons cléments (ou un peu cléments, petits cléments, clémenceau ? Ta gueule Georges !)…

Je vous en fais un autre… je suis gentil ces temps-ci, j’en ai des pleins comme ça, des mots d’esprits (enfumés) à distribuer

Cet article est tapé à quelques minutes de sa pause de midi par un salaud . Avachi, l’estomac dans les talons, (et le pantalon descendu jusqu’aux chevilles aussi?… Grand Dieu noooon, tout de même… quoique l’idée… au bureau…  ). Nous sommes  le 31 Mai 2016, journée mondiale consacrée à la lutte contre le tabac. Le salaud se retient pour ne pas se laisser aller à l’orgasme d’une bouffée d’air parfum malboro rouge, pur tabac… Mais il ne garantit pas qu’au moment de relire ce billet pour le corriger, il ne va pas s’en griller une… jusqu’à brûler toute cette page et son écran 24 » avec…

Aussi si l’article survit à la lecture-autodafé, il va le publier demain, 1er joint, oups, pardon, 1er Juin (je sais, la blague est déjà connue); Tout ceci dans le but machiavélique de vous encourager à tort et à raison, envers ou contre tous, et même à votre corps défendant, voire même transcendant, à vous mettre à fumer.

Je vous refais la blague en mode dialogue, histoire de relever son niveau :

Rasta : Je comprends pas pourquoi la journée de lutte anti-tabac est le 31 mai alors que le lendemain c’est le 1er joint !

Le Salaud Lumineux : Parce que c’est une journée partie en fumée ?

Qu’attendre d’un salaud, Sinon de ne jamais faire comme les autres  !!! Le bonheur ne se trouve t-il pas dans l’originalité !

Premier Joint

Dans les lignes (de coke ?) qui viennent, nous snifferons ensemble l’arbitraire dans cette interdiction de fumer, cette « complosphère » anti-tabac qui voile à l’aide d’un écran de fumée les bons côtés de la chose fumante; Car il est temps que la cigarette, la sèche, la clope, le bout de bois de Dieu  (dixit Sembène Ousmane, grand fumeur de pipe) ne soit plus  vilipendée par de vils enfumeurs anti-tabacs.

1. La privation des libertés des fumeurs

Quand un toxico porte entre ses doigts une cigarette au bout fumant et grésillant, voire pétillant d’étincelles, le non-fumeur voit en lui le Satan trismégiste, porteur de la fourche et de la longue queue du diable (quoique longue queue, ça peut toujours servir auprès de la gente féminine mais… ) Les lois anti-tabac ont mis à l’index les consommateurs, les vouant aux feux de l’enfer, et autres fours crématoires nazis, si on pouvait les rallumer. En conséquence, la ségrégation galopante leur interdit les lieux publics. Les fumeurs sont devenus nocifs pour les non-fumeurs. Ils sont des Rosa Park interdits de Parc, des Nelson Mandela sans Prison, des juifs sans étoile jaune. Pour un peu de fumée reniflée sur le fumeur, il n’ira plus où bon lui semble ! ça sent l’Allemagne Nazie, la ségrégation des noirs aux Etats-Unis, l’apartheid en Afrique du Sud, la stigmatisation d’une victime du VIH.  Le fanatisme anti-tabac discrimine le toxicomane… bientôt on poussera le ridicule qui ne tue pas jusqu’à ouvrir un camp de concentration… et s’ils se mettent tous à fumer à l’intérieur, le camp pourrait décoller comme une fusée ?

emmerder les non-fumeurs

2. L’impact économique

Dans les pays européens, ce sont quand même ces foutues taxes sur le tabac qui financent les routes, la construction des hôpitaux, l’aide à la santé et à l’instruction. Foutues herbes qui grésillent et crépitent quand on tire du bout des lèvres sur l’enveloppe qui les recouvre ! Elles font vivre depuis leur existence, des millions d’êtres humains. Leur contribution dans la lutte contre le chômage a été plus qu’importante. Tant d’hommes et de femmes bénéficient d’un emploi décent grâce au tabac ! Plusieurs corps de métiers sont mis à l’actif du tabac : La manufacture, l’emballage, la publicité et même la lutte anti-tabac qui a essaimé pléthore d’organisations. Si nous décidions d’arrêter de fumer du jour au lendemain, même les réfractaires et autres ennemis du tabac se retrouveraient au chômage ! Un juste retour des choses ?

YES WE TAX

3. Une meilleure socialisation

Les fumeurs aiment à se retrouver en meute pour dissiper dans l’air des nuages de fumées dignes de calumets de paix indienne. La mauvaise haleine du fumeur repousse les moustiques et autres vilaines bébètes. Les pièces enfumées de cigarette empêchent même les insectes de s’y risquer. Et tous les beaux cadeaux que l’on se fait entre fumeurs : cendriers, briquets, tabatières. D’ailleurs ne le sais-tu que trop, toi, hypocrite lecteur, mon semblable, mon frère, qu’une vie de fumeur est faite de rencontres formidables et enrichissantes : avec des médecins, des pneumologues, des cancérologues, et pour les plus durs, de chirurgiens…

Parfois même les dents jaunes donnent un autre style au sourire du fumeur…

Etalage

En fait, je sais pas si j’ai vraiment fumé de ma vie. Non, parce que en fait, la cigarette était juste allumée dans ma bouche… C’est ce que j’ai raconté à ma mère quand je me suis fait attrapé à 18 ans…

Puis avec mon père j’ai monté la vanne d’un cran :

– Tu fumes ?

– Papaaaa… je me suis fait passé à tabac…

(Ah le niveau…)

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Je me suis promis de fumer de l’herbe à 70 ans, pour fêter la vie… Un destin d’herboriste. Ce sera l’âge auquel je serai sûr de n’avoir plus rien à prouver. Mais en attendant, j’arrête de fumer tous les jours et avec une certaine facilité. En fait, pour paraphraser Oscar Wilde, j’arrête de fumer 20 Fois par jour… Et vous, Quand allez vous commencer par arrêter ?

The End


BEER-2-BEER – …Où le Bass’Art fut créé

Le Bass’Art ? Facile ! je vous explique maintenant que je suis sobre !

Le Bass’Art, c’est l’art Bassar; Bassar, une ethnie du Nord du Togo réputée pour la culture des tubercules, l’igname par excès; les autres par défaut… et par conséquent, ethnie faiseuse de bon foufou. Et si les faisans venaient nicher en Afrique Occidentale… on mangerait une sauce poétique vu que la viande irait avec l’ingrédient principal

Bassar faisant

foufou au faisan…

Côté Apéro, le Bassar sait s’y prendre; et surtout sait se servir. Réputés grands buveurs, on sait de mémoire de Togolais, que les bassars, danseurs de feu, n’ont pourtant jamais pris feu en pleine danse.  Ils seraient estampillés « INFLAMMABLES » au sens le plus antagoniste du terme.

Déjà au 19ème siècle, les bassars étaient internationalement connus pour être des grands buveurs. Hienrich Klose, le Chef de la Police au Togo, alors sous drapeau allemand, visita tout le Togo et s’épancha en commentaires presqu’élogieux sur l’alcoolisme Bassar. Pour prouver ma bonne foi et dans le but aussi de conserver mon foie, voici en fac similé, des extraits bassari du livre « Le Togo sous le Drapeau Allemand » de Hienrich Klose, 1894-1897.

Extrait 1: Les bassars, Grands Buveurs

Les bassar Grand Buveur

Extrait 2 :Beuveries et jeux de hasard des Bassar

Beuverie et jeux de hasard des bassar

Je traîne souvent avec un grand ami de beuverie bassar : Mr Hans Justinov ! Patron de mes soirées arrosées et saucisses associées. C’est lui qui, suite à trois bières bues, évoqua… noooooooon… invoqua (comme s’il l’avait reçu spirituellement) le Bass’Art ou l’art Bassar.

Néanmoins s’il a été facile de vous expliquer que Bass’Art est la refonte non-constitutionnelle et non-institutionnelle de Bassar et Art en un seul mot, il va être en revanche difficile de vous dire le pourquoi du comment on en est arrivé à cela, à quelques jours de la célébration de l’indépendance du Togo, 56 ans d’âge et pas beaucoup d’évolutions…

Car l’affaire Bass’Art est liée à l’histoire politique du Togo. C’est même une affaire pendante devant l’histoire et exposée devant des bouteilles de bière, par un homme qui l’a bien pendante… .Nous parlons évidemment de sa langue… Que croyiez-vous? Tout en soutenant la cause Lesbienne, Gay, Bisexuelle et transgenre, je reste fermement hermétique au charme masculin. Je rebute, abhorre même, l’imagination morphologique des attributs sexuels de mes amis. Jamais, cela ne m’effleurera l’esprit; que les vertus célestes m’en préservent !

Comme le dit mon grand-frère Mawulolo, Aller pour boire c’est socialiser en réseau. C’est même le premier réseau sociae au monde. Brillante démonstration.

Dès les premières bières, nous nous refaisions le défilé militaire et civil habituel dans la tête. Se le refaire dans nos têtes déjà vaporisées de levure de bière, équivalait à faire des hyperboles inattendues, quelques digressions et autres imaginations alambiquées rendant brusquement cette passe d’arme plutôt agréable . C’est ce qui est mignon chez les buveurs. A chaque fois, on atteint le nirvana des discussions de haut-niveau. Parlant de Défilé militaire et civil marquant la célébration de la fête de l’indépendance, plusieurs écarts réfléchis furent émis :

– Je ne me sens pourtant pas indépendant après 56 ans d’indépendance de mon pays. La preuve, regarde ! je dépends encore de mon salaire!…

– Moi ma femme ne sait pas que je suis indépendant hein… elle croit qu’elle m’a colonisé. Chuannnn!!! je vais aller défiler chez la maîtresse !…

– ahahahaha, djooooo, tu veux dire défiler dans la maîtresse ! …

– ouaiye ! Connard… il y a un boulevard entre ses jambes. J’ai construit des World Trade Center là-bas ! Je vais défiler entre les deux tours.

– Entre les deux tours. Tu es le Seigneur des Anneaux 2 alors.

– Oui ! et quand tu reviens chez toi, c’est le Seigneur des Anneaux 3 – Le retour du roi !

– Pourquoi quand c’est toi qui trompe ta femme, t’es considéré comme un vrai mec ! et quand c’est la femme qui te trompe, elle devient automatiquement la pute du coin ?

– Une sagesse chinoise dit que la clé qui ouvre toutes les serrures est une très bonne clé; mais qu’en revanche, une serrure que toutes les clés ouvre…

– (je lève mon verre)… yo man ! ta métaphore m’a cloué le bec. Buvons vite ce verre afin que le prochain ne tarde guère.

Il y avait Quatre cadavres de bouteilles sur la table. La serveuse « courtoise » (parce qu’elle est « courte » de taille et qu’elle nous « toise » d’un regard réprobateur mais mignon) venait de nous déposer deux nouvelles bouteilles à déflorer par la capsule et à sucer jusqu’à la lie… grrrrrrrrrrrrrr (pardon, on rotait en choeur)…

Debout, par un soir de demi-journée, veille de jour férié (l’avantage de travailler pour des banques) devant l’achalandage de Shell Boutique de Klikamé, lieu de prédilection pour le crime de la bouteille, une discussion en trois bières chacun nous amena à  égrener tel un chapelet, la liste des Chefs d’Etat qui se sont succédés à la tête de notre pays. Il y aurait un grand absent dans la liste officielle des anciens Présidents du Togo. Et le hasard qui parfois n’est pas très poète aurait voulu que ce soit le Bassar de service, un très effacé Abass Bonfoh (et on s’étonne qu’on l’ait oublié) qui brille par son absence dans l’histoire de succession présidentielle au Togo . Evidemment, pour Hans Justinov, Bassar à 1,2l de bière glacée dans le sang, c’est inadmissible !

Car entre le Président Gnassingbé Eyadema décédé en plein exercice de ses fonctions et en pleine possession de ses capacités physiques et intellectuelles; et le Président Gnassingbé Faure, Président quelques mois après la mort de l’autre, il y a bien eu un Président intérimaire que l’histoire du Togo ne mentionne pas lors des hommages au cours des célébrations d’indépendance.

Et pourtant, rajoute Hans Justinov au cours de sa deuxième bouteille, il aurait bien fallu lui donner une place de choix. Abass Bonfoh _ c’est son nom _ est l’homme qui fait la charnière entre Gnassingbé Père et Gnassingbé Fils, de telle sorte que l’histoire ne donne pas l’impression que le pouvoir est passé de Père en Fils.

Surtout que nous ne sommes pas dans un cas évangélique où comme on le voit dans celui selon Saint-Jean, Jésus dit : Croyez-moi : je suis dans le Père, et le Père est en moi ; si vous ne me croyez pas, croyez du moins à cause des œuvres elles-mêmes. – Jean 14:11

La troisième bière permit des perspectives. On ne sait pas si l’histoire rétablira un jour le seul Bassar qui aura été Président (fut-ce par intérim) dans l’histoire du Togo. Il a donné de sa vie pendant quelques mois, afin de dorer voire cirer le blason de la famille par qui le pouvoir est passé et est resté depuis 1967. Ceci étant, en prenant le pouvoir du père et en le passant par passation au fils, sans manifester aucune volonté de conservation, Abass Bonfoh aura fait du Bass’Art.

Voilà. Je viens de vous apporter la preuve que l’alcool ne mène à rien. En plus ça tombe bien, nous on va nulle part alors…


Togo – 56 ans d’indépendance d’un pays mort-né

C’est un tableau que je vais peindre en noir. Un tableau noir que je vais dépeindre. De toutes les manières, c’est une opinion de salaud… Ceux qui auront le courage d’aller jusqu’à la fin de ce billet pourront se rendre compte que c’est de toute façon mal barré… je me fiche complètement de ce que vous ressentirez après. Vous pouvez aller vous suicider jeune… peut-être que comme le Christ, vous profiterez bien plus longtemps de votre mort que de votre vie !

On raconte que le drapeau togolais, alors qu’il était à son premier coup sur un mât, avait eu un mal fou à se faire hisser le 27 Avril 1960, jour de l’indépendance du Togo. Sans aucune raison apparente, la bannière alternée de vert et jaune avec son pentagramme étoilé blanc sur fond rouge, avait décidé de s’arrêter à mi-parcours pendant un instant qui paru bien long à la foule présente sur les lieux. L’orgasme vint par à-coups. L’accouchement n’en sera que plus difficile. Cela n’augurait pas d’un avenir radieux pour le pays. 56 ans après, notre pays est loin d’avoir vécu une histoire nationale heureuse?

Déjà, le Premier Président faisait office d’un clown tout droit sorti de la prestigieuse london school economics. L’homme voulait visiblement refaire à son image, un pays à peine extirpé des mains du colonisateur. Il se plante d’ailleurs lamentablement en faisant le « PGCD, le Plus Grand Commun Diviseur » du peuple. Oubliant visiblement que le contour géographique du territoire atteignait les confins du Dapaong de sa famille maternelle, il priorisait visiblement la frange Ewé de la population, allant jusqu’à réclamer l’annexion de la partie britannique du Togo pour créer un territoire qui porterait le nom d’Eweland. C’est ainsi qu’il se fait sauter le caisson par une poignée d’officiers majoritairement originaires du Nord; non-contents à l’époque, qu’ils aient été récupérés alors qu’ils servaient sous le drapeau français; et qu’ensuite ils aient été démobilisés et rendus automatiquement inutiles. Sylvanus Olympio, estampillé brillant homme d’état s’était trompé sur toute la ligne; la France qu’il avait pris soin d’écarter assez tôt des affaires post-coloniales donna un léger coup de pouce aux militaires fâchés. Ce fut le premier coup d’état en Afrique. Le Togo fit d’ailleurs cas d’école amenant les autres pays d’Afrique francophone et même anglophones à convertir à leur tour leurs fauteuils présidentiels en sièges éjectables mortels.

Chez nous, après une présidence fragile de Nicolas Grunitzky, jugé en même temps trop brillant, trop progressiste et trop laxiste pour pacifier une population divisée, c’est un Gnassingbé Eyadema, militaire de carrière, qui visse son derrière sur le siège de la magistrature suprême jusqu’à ce que mort s’en suive, 38 ans plus tard. Selon Jacques Foccart, De Gaulle aurait expliqué à ce dernier, qu’il se devait en tant que militaire, régner d’une main de fer pour unifier/pacifier les populations que le premier larron présidentiel avait contribuer à opposer et à cliver. L’idée étant évidemment de ne pas se laisser les différentes sensibilités politiques animer une succession de coups d’état contribuant à déstabiliser un peu plus le pays, comme on le vit au Ghana, au Nigéria ou encore en Amérique Latine pratiquement à la même période.   Eyadema fit donc le tapeur de poing sur la table; de lutteur à tapeur, la ligne de frontière était d’ailleurs mince. Et visiblement, cela fonctionna.

La France avait connu ses 30 glorieuses vers les années 50, le Togo avait connu ses 10 dispendieuses dans les années 70. Le carburant était à 19F le litre, la bière probablement à 25 F, le paquet de ciment ne coûtait pas bonbons, les fonctionnaires laissaient la climatisation tourner toute la nuit dans des bureaux qu’ils quittaient parfois avant 17H30; tout allait pour le mieux dans le meilleur des mondes togolais.

Seulement, il y eu le vent de l’est qui balaya sur son passage un mur de béton armé en Europe occidentale et transporta une volonté de libération des peuples africains dirigés par des mains de fer. Il faut reconnaître que derrière, les officiers présidents comme Eyadema, s’étaient enrichis, avaient pris goût au pouvoir, avaient créé leurs clans siciliens tout en laissant les maigres infrastructures issues de leurs politiques des grands travaux se détériorer. L’exemple le plus parlant est celui de l’hôtel 2 Février, l’établissement hôtelier le plus grand du pays qui n’a jamais rapporté à la nation. Gouffre financier que le groupe Sofitel n’arriva pas à  sauver, que Laicco Resort de Khadafi démembra; et que Faure Gnassingbé essaie de ressusciter avec peine en featuring avec des capitaux de la chaîne hôtelière Radisson Blu; capitaux acquis auprès d’institutions de financements sous-régionaux. Priez à l’autel pour cet hôtel.

C’est à ce moment-là où l’économie commençait par sentir le roussi, et que le vent tournait pour souffler à partir de l’est, qu’on se souvint  de Sylvanus Olympio. On dora son blason de père de l’indépendance. Son fils, Gilchrist, bénéficiant du mythe du père tué, morcela la populations en poches de rancoeurs, poursuivant l’oeuvre de son père diviseur. On avait très tôt classé du côté du diable, tous ceux qui étaient avec Eyadema, et du côté des anges, tous ceux étaient contre. Le fait que cette consigne profondément idiote ait été suivie montre à suffisance que la génération de nos pères n’était pas intellectuelle, voire même intelligente. Elle n’analysait rien et ne fonctionnait qu’à coups de sentimentalisme politique pour tel clan ou tel autre. Elle a encouragé le clivage politico-ethnique et a amené l’officier-Président à la tête d’une armée trop armée à se radicaliser et à se protéger contre toute velléité pouvant déboulonner son pouvoir. Le clan Gnassingbé a certes tremblé dans les années 90, mais il s’est ravisé et s’est rassis sur son siège présidentiel qui a pris l’allure d’un trône. Ce n’était pas Game of Thrones. C’était Game Over pour les opposants politiques qui allèrent de ratés en ratés.

De nos jours, ceux qui ont été opposants véhéments se sont illustrés en retournements de veste spectaculaires, voire même en strip-tease. Ils font aujourd’hui partie de la minorité qui s’accapare des richesses du pays. Certains sont passés par un accord de partage du pouvoir; d’autres par un statut de chef d’opposition (chèvre d’opposition? kr kr kr ). Ils ont tous le dos au feu, et le ventre à table… Ils ne s’en portent que mieux et bénéficient de la manne financière mal redistribuée. Voilà où nous en sommes, en 56 ans d’indépendance.

L’histoire seule suffit à voir en notre pays, la lie de la sous-région. Si Dieu nous a d’ailleurs gardé d’une guerre civile, c’est bien parce qu’il a deviné que si nous avions été aux mêmes extrémités que les ivoiriens, nous mettrions longtemps à nous en relever économiquement. Dix ans de guerre en Côte d’Ivoire n’ont pas affaibli son économie. Le Togo à sa place irait concourir avec le Libéria, dans les tréfonds des rangs occupés par les pays pauvres.

Cela dit, l’économie du Togo a connu des jours meilleurs; et ce il y a bien des années. C’est même d’un pays sous perfusion que Faure Gnassingbé a hérité au début de son mandat. D’aucuns penseraient d’ailleurs qu’il aura péché, (ses collaborateurs avec), par inexpérience avec des plans de relance ratés. Et comme il est difficile de se débarrasser des habitudes de cour qui ont cours dans la minorité qui l’entoure…

Le Togo s’est approché dangereusement d’un taux d’endettement de 100% avant de se voir sauver par un hypothétique point d’achèvement PPTE. Certains économistes comme Yves Ekoué Amaïzo qui ne sont pas en odeur de sainteté avec le pouvoir en place au Togo voient en ce statut de PPTE, une nouvelle ouverture pour la minorité dirigeante au Togo de ré-endetter le pays pour l’amener vers point d’achèvement PPTE2.

https://blogs.mediapart.fr/francois-fabregat/blog/190815/togo-l-endettement-du-togo-fiction-ou-realite

(Il faut reconnaître que l’économiste est exagérément alarmiste et que certains chiffres ne sont pas confirmés par le site officiel du FMI qu’il cite pourtant comme source… ah ces opposants…).

Les secteurs comme la santé et l’éducation font les grabataires. Quand jeune Ingénieur volontaire en 2011, j’ai retrouvé des groupes électrogènes BENZ datant de 1975 dans le plus grand hôpital du pays, le CHU Sylvanus Olympio, j’ai souri aux malheurs énergétiques qui caractérise le pays. Nous vivons dans un musée énergétique dont la vie est rythmée par des coupures de courant dûes à des infrastructures en fin de vie. Même la nouvelle centrale électrique prévue au départ pour être alimentée au gaz naturel a fini par virer au fioul. Seulement, on la dit aujourd’hui trop gourmande côté consommation. On la prenait pour une renault twingo; elle est devenue une Chrysler Escalade. Le coup porté à l’économie s’échelonne en milliards.

Des projets agropastoraux mis sur pied récemment, portant des promesses de par leur nom PNIASA, PADAT, PASA se sont essoufflés. On dit qu’un Ministre de l’Agriculture abonné aux syncopes sous les coups de reins de sa dulcinée de journaliste avait tout fait pour donner un coup de booster au secteur agricole du Togo. Il fallait qu’à un moment donné, les togolais puissent bien manger, et à moindre coût. Mais bon… apparemment, même s’il avait les couilles pour porter ces projets, on ne sait pas si son départ a contribué à anéantir les espoirs du plans PNIASA, PADAT, PASA. Une chose est sûre, les fruits de ce projet ne tiendront pas les promesses des fleurs qu’on leur a faite.

A l’image des populations riveraines qui déversent les eaux usées et autres déchets ménagers, voire domestiques, dans les caniveaux des routes, les bouchant définitivement pour in fine causer des dégradations des infrastructures routières qui avaient déjà un mal fou à se faire entretenir; l’Etat togolais actuel charrie trop de péchés et de désordre économiques, parfois mêmes quelques crimes financiers qui pressent le seuil de pauvreté sous la barre du 1 dollar par jour.

Aujourd’hui, nos 56 ans d’indépendance ne valent donc rien ! Il n’y a pas de quoi les célébrer. Le bon togolais n’a pas de quoi célébrer.

Il est facile d’accepter que des efforts louables sont faits. Il va être en revanche difficile de louer les actes sous l’impulsion personnelle du chef de l’état, surtout quand on regarde ce qu’il reste à faire, parce qu’on veut tourner son regard vers l’avenir. Puis quand on met dans la balance, le nombre de projets sacrifiés sur l’autel des intérêts personnels d’une certaine minorité roulant en bolides rutilants sur des routes dévêtus de bitumes et construisant de belles demeures à côté de cases délabrées, on comprend que le Togo qui aime élever les éléphants blancs, 56 ans d’âge dans le concert des nations est un bien triste pays; et qu’il ne s’est pas bonifié avec le temps .

Ce matin, en me rendant à pied au travail, je regardais les visages insouciants d’élèves déversés par centaines sur le trottoir, se dirigeant vers leurs établissements respectifs. La perspective m’a toujours fait froid dans le dos. Où mettra-t-on tous ces gens-là demain ?

Quand des profondeurs, les bons togolais crient leur désarroi, l’écho de leurs sourdes plaintes retentit à l’infini… Et c’est bien parce que les temps difficiles ne sont pas prêts d’être finis.


Saloperies d’après-pâques et autres énormités dans le genre

Qu’il soit porté à la connaissance du Ministère public, et versé comme pièce à conviction contre moi, que tout ce qui va se dire dans les prochaines lignes, pourrait choquer les dévots et autres dévotes de l’église chrétienne, toute tendance confondue (catho, luthériens, charismatiques et transgenres :mrgreen: )

Ici, Jésus et son père bien-aimé, Dieu, ainsi que quelques uns des disciples et con-disciples vont être moqués. il y aura du sang à gicler, un peu de clous à planter dans la paume ou dans le poignet, et un peu d’entre-côte christiannique à retourner au fer de lance.

Que puis-je contre le salaud qui bouillonne en moi. Il m’a dit que Dieu avait de l’humour. Et que sur ce même sujet, chez les humains, ça devenait plus délicat… Ceci expliquant cela…

A moins que Dieu n’en vienne à nous haïr tous pour n’avoir pas laissé son fils mourir au moins sur un canapé… mais bon…

Si pour la grande majorité des chrétiens, Jésus est probablement le mec qui pissait des arc-en-ciel, et chiait des dauphins; en d’autres temps et en d’autres lieux (dans une bonne partie de l’Asie mineure, majeure aussi, sud des moussons, moyen-orient, etc), le même Jésus n’est rien ! Et pourtant cette partie du monde se porte bien… ou du moins aussi bien que la nôtre christiannisée. Penser à imposer quelque vision chrétienne à qui que ce soit en se basant sur le sacrifice de l’agneau immolé (qu’on n’a heureusement pas rôti, Dieu merci) qui sauva le monde, y compris les asiatiques (qui eux ne savent pas que Jésus les a sauvé), commence sérieusement par me gêner moi ! Et c’est pour ça que, faisant fi de toute gêne et autres blasphèmes, je me libère dans les prochaines lignes, advienne que pourra ! la croix, la bannière, la liberté ou la mort, on me vaincra.

La seule vérité historique, c’est qu’on est sûr que Jésus lui-même n’est pas chrétien. Il était juif de la tête au pied, de sa naissance à sa mort… La religion chrétienne telle qu’elle fut créée plus d’un siècle plus tard s’échina à récupérer ce qui resta de Jésus pour en faire un objet de propagande et d’aliénation des peuples sur l’amour des uns et des autres… etc. Voilà où nous en sommes.

C’est pour ça que le salaud en rit ! en rit, comme l’ours dont on a vendu la peau, alors même qu’on ne l’a pas encore tué. (expression détournée et retournée).

Mais alors, me direz-vous, pourquoi Jésus ?

Eh bien, souvenez-vous, que déjà, le mec selon sa propre histoire pendant toute sa période post-adolescence, est demeuré un provincial avec ses potes disciples… . Ne disposant pas d’iphone, ni des derniers baskets à la mode, il allait pourtant de province en province, faisant semblant d’éviter Jérusalem. On ne sait pas pourquoi il a préféré les villages, bourgades et autres estafilades du secteur juif où il multipliait les pains, réveillait au moins un mort, épargnait la femme adultère (elle devait être sacrément sexy, belle à mourir, trop belle pour mourir) et faisait marcher le paralytique. Depuis lors, faut-il d’ailleurs préciser quand la fonction publique est paralysée (grève paralytique), elle se lève et elle marche ! #Manifestations #syndicats #liberté – LET MY PEOPLE GO – Je dis n’importe quoi 😳

Tout ceci aurait été un long fleuve tranquille si le Jésus s’était contenté de se promener dans les petits villages mignons de Galilée. Mais non, il a fallu qu’il en fasse à sa tête et qu’il se mette martèle en tête d’aller faire du boucan dans la capitale, Jerusalem. Il se fait accueillir par une foule en liesse… attrape la grosse tête et, comme une rock star, il renverse tout l’étalage des vendeurs du temple. Moi je me suis dit qu’à la rigueur, il voulait faire un concert au temple. Que nenni ! en fait il a dit aux commerçants de pigeons, de moutons etc. qu’il était le Fils de Dieu et que « Papa n’aimait pas ce qu’ils faisaient-là ». 😳 horreur au sein des gardiens des lois juives, des prêtres et autres hommes de robe de l’époque, qui le stoppent net dans son avancée d’opposant politique et l’envoient à la croix pour avoir désacralisé tout ce qu’ils avaient de plus sacré. Jésus ou l’histoire du roi tué par son propre peuple ?  et bien des années après, Charles Premier, en angleterre, Louis XVI en France etc. Même le gouverneur représentant l’empire Romain avait trouvé  l’histoire trop compliquée alors qu’elle était pourtant si simple. Comme on ne s’entendait pas sur l’affaire jusqu’à l’heure du déjeuner, Ponce Pilate s’est levé, s’est lavé les mains et est parti manger… et depuis, on se lave les mains avant de manger ! En souvenir de Ponce Pilate bien-sûr.

Jésus est donc mort, cloué en croix sur un support en bois. Heureusement que ce n’était pas du bois de chauffe…

Il est inquiétant d’ailleurs de se rendre compte à quel point les gens ont manqué d’affection à l’époque. 12 potos regarde leur poto, fils de, et pas de n’importe qui, fils de Dieu, se faire coiffer au poteau en croix… et quelle est leur réaction … un coq qui chante trois fois… Pfffffffffffff

De toute cette affaire, des esprits quoique retors ont trouvé que la forme du supplice infligé au christ était un bon sujet sur lequel il fallut deviser. On racontera plus tard qu’il était plutôt rassurant que Jésus soit cloué sur une croix. Dans d’autres civilisations, on l’aurait empalé. Étranges seraient alors les crucifix dans les églises. Sur les bâtiments chrétiens il y aura des paratonnerres affirment encore d’autres. Quant aux signes de croix… nooooon… n’en parlons-pas.

D’aucuns remercient encore les vertus célestes que l’homme de Nazareth n’ait pas été castré… ils imaginent encore en ce moment, le pendentif que porteraient les chrétiens. D’ailleurs c’est quoi l’origine des oeufs de pâques ? ou des boules de pâques…

 

Plus important encore fut le dernier repas du christ, abordé d’une tout autre manière par la chrétienté modérée que j’affectionne. Alors qu’on sait que les 12 potos et leur copain fils de Dieu, étaient amateurs de bon vin et de bon pain aussi, l’un n’allant pas sans l’autre, on s’est interrogé sur la marque du fromage qu’ils avaient à table. La réponse fut toute trouvée dans la phrase : Jésus prit le pain et le rompit. La marque du fromage devait donc être « Le Rompit ». Evidemment, on a recherché cette marque au super-marché, mais aux dernières nouvelles, l’usine aurait fermé … la crise économique et financière est passée par là, les banques de Jérusalem ne s’en étaient pas remises.

Une frange du mouvement rasta pense quant à elle que le christ (qu’ils considèrent comme l’un des premiers rastas au monde, longs cheveux, longue barbe) a dû forcément dire à ses disciples : « Prenez et fumez »… mais que les maîtres-comploteurs du nouveau testament ont effacé ce passage du dîner de la pâque.

D’ailleurs, quelle idée pour Judas l’Iscariote d’aller dénoncer et planifier la mort de son maître, lui le disciple le plus aimé. C’est bizarre, puisque rien ne dit dans le nouveau testament, que Jésus et ses disciples, après avoir détruit le commerce pourtant florissant des vendeurs du temple, étaient partis se cacher ! Le mec était accessible ! Et pourtant Judas a fait son pitre, allant jusqu’à faciliter l’arrestation de Jésus par un baiser. Sale pédé va !  Ce fait, faut-il le rappeler, le propulsa directement dans le TOP 5 des méchants de la bible. C’est la preuve qu’il ne faut jamais juger les gens par rapport à leurs fréquentations. Judas avait des amis irréprochables ! Voyez pourtant ce qu’il est devenu.

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Les descendants de ces grands penseurs antéchrist sont de mes amis. L’un d’eux d’ailleurs s’appelle Levi, un nom purement juif, allez savoir pourquoi. Cette bande de potes toujours joyeux malgré la vie chère (et la mort moins chère) ont continué par mener des réflexions alambiquées sur les implications de la célébration pascale associée à la mort du christ et à sa facile résurrection qui a _ reconnaissons-le _  défié toutes les règles de la biologie humaine. L’un des rares exploits qui n’ait pas été réitéré depuis l’an zéro. Pour mes potos, Jésus serait parti en croix cette année pour la 2017ème fois. Seulement avec l’avancée du djihadisme, ils souhaitent que le fils de Dieu ne ressuscite pas dans un territoire contrôlé par Boko Haram ou l’état islamique. Prendre en otage le mec remettrait en question toute l’histoire imprimée sur deux millénaires. Re-tuer le christ, par pendaison, lapidation, égorgement ou explosion kamikaze entraînerait la refonte des symboles chrétiens allant jusqu’au bannissement du crucifix… Dieu-même pourrait perdre son sang froid… En attendant il a de l’humour… Mais pour vous les lecteurs, ça va être vraiment délicat si vous partagez cet article.

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Le Féministe Lumineux

aujourd’hui mardi, 8ème jour du mois de mars 2016…

A la base, tous les 8 mars, on était censé être tous tranquilles; même depuis le temps des dinosaures jusqu’à ce que baaaah, probablement, un dinosaure qui aimait trop les dinosaures femelles se mette à célébrer une journée de la dinosaure femelle. Rex le tyranosaure (un tyran dinosaure) n’a pas apprécié et l’a tué. S’en est suivi une longue guerre  aboutissant à l’extinction des dinosaures.

Ensuite, l’homme apparut sur terre. Les choses furent donc différentes pour que l’histoire ne se répète pas deux fois.  Au fil des ans, on n’arrêta pas le progrès sur ce plan là; le plan sexuel. Puisque dans l’optique de l’égalité des sexes, on fit faire beaucoup de fêtes pour le sexe faible :  la fête des mères, la journée  de la femme, la journée  de la femme africaine, et la journée mondiale de la violence faite aux femmes. On en arrive à s’étonner qu’elles n’aient pas encore pris le pouvoir dans l’Etat Islamique.

En ce 08 Mars, nous sommes tous forcés de faire semblant de faire plaisir aux femmes, au  sexe féminin, à la féminité, au féminisme, tous ces mots qui veulent dire la même chose à plusieurs différences près, histoire d’embrouiller encore mieux les hommes, après s’être embrouillées elles-mêmes. Il n’y a que des féministes hélas… il n’y a pas d’homministes… (Même le correcteur automatique vient de souligner « homministe » en rouge. Bien plus qu’une faute, voyez-y l’ingratitude des femmes qui ne nous rendent pas aussi bien le féminisme dont nous dégoulinons pour leurs beaux yeux) !

FEMME serait compliqué jusque dans la prononciation du nom qui la désigne par rapport à l’orthographe qui l’écrit. Une pensée attribuée à Eyadema, Feu Général-Président de son état (au Togo). Pensée attribuée à tort ou à raison par les étudiants moqueurs de l’époque. Et pour cause, la religion juive puis judéo-chrétienne  voit en la femme, non seulement le siège des pensées compliquées, mais aussi la traîtresse qui voua l’humanité à la damnation éternelle en faisant croquer une pomme par son homme.

Fort heureusement, l’homme a évolué… les sapiens ne font pas que croquer… ils ont appris à lécher…  et pas que des pommes… (la poire, la papaye, la pastèque, …) – lèche moi t’aimer (faut vraiment que j’arrête avec ça). Mais l’humanité demeure malheureuse, Femme, pourquoi nous as-tu fais faire de l’immigration non-choisie hors du jardin d’Eden !

Il n’est donc pas compliqué de comprendre que l’homme en veuille à la femme. Les clichés sur les petites tares charmantes des femmes, sont légions.

– Toutes les femmes font tout pour se mettre en retard quand il s’agit d’aller en voyage, d’aller à une fête avec leur conjoint, à tel point qu’on aurait dit qu’elles portent un gène retard à la naissance

– Toutes les femmes préfèrent procéder par la situation la plus compliquée pour y arriver parce qu’elles trouvent trop simple de prendre la solution simple;

– Toutes les femmes sont insatisfaites de leurs tenues, et attendent que tu leur fasses des compliments pendant qu’elles continuent de dire « hooooo, c’est pas vrai, je ne suis pas belle dans ça, tu dis ça pour me faire plaisir »… « mais bien sûr, c’est que pour te faire plaisir, sinon, t’es vraiment hideuse, walahi »…

– Elles sont le propre de l’indécision et de l’hésitation.

Et Dans l’amour dure 3 ans de Frédéric Beigbeder, ce cliché auquel j’ai jamais fait attention :

j’ai remarqué qu’aucune femme ne résiste quand le mec de sa meilleure amie lui dit qu’il va très très mal. Cela doit ranimer en elles le sens du devoir, l’infirmière dévouée, la Petite Sœur des Pauvres qui sommeille.

Ce qui est juste incroyable, c’est que toutes les femmes naissent tel des êtres un peu faibles et frustrés (à quelques exceptions près la nature fait des erreurs) . Depuis le premier jour, elles nécessitent un peu de soin et de protection, elles demandent à êtres couvertes d’amour et de sentiments.

Là où on s’est totalement fait avoir (par les dinosaures ?) c’est que si les femmes avaient cessé d’être ce qu’elles sont, cela nous manquerait durement… on s’ennuierait prodigieusement… et on ne pourrait plus dire : ah les femmes ! elles sont incroyables !

Du coup le feu sacré créé à partir des différences homme-femme s’éteindrait, laissant place à la noire monotonie des comportements unisexes.

Et Je ne pourrai pas faire partie d’un tel monde.


Et même après la saint-valentin…

Je souffre du syndrome de la feuille blanche. Rien à écrire, source à sujets de blogging tarie, ennui, vie monotone, etc.

Je suis le salaud qui navigue entre l’infiniment grand (100 Valentin(ines)) et l’infiniment petit (Sans Valentin(ines)). De tel sorte que pris de vertige… le salaud lumineux ne réalise enfin qu’il était un être incompréhensible…

une reprise salopée par mes soins d’une sortie de Voltaire…

Vous êtes tombés par terre ;

et c’est la faute à Voltaire ?

(Rimes pourries, je sais).

L’amour est un sujet délicat. Pour en parler ici, je me suis volontairement mis dans une condition de déjanté. Un alcool local qui a longtemps macéré dans des feuilles d’herbes conseillées par le sorcier de la tribu. Et des réflexions qui retournent mon estomac jusqu’à la diarrhée finale (un bouquet si vous voulez)… La saint-valentin est déjà suffisamment rouge, je ne puis vous offrir plus de sang… A moins de vous chier des lames de rasoir.

Pour ceux ou celles qui sont dégoûtés, vous pouvez arrêter de lire ; un mental faible n’a rien à faire sur un blog salaud.

Pour ceux ou celles qui craignent que certaines Sikavi Lauress et autres Almok, m’aient jeté des sorts suite à mon précédent billet cinglant et sanglant à leur endroit, je vous rassure ; et ce raisonnement est sans équivoque ;

Au vu de la déficience accrue de paroles dans leurs chansons, on sait depuis lors que ces jeunes femmes ne lisent pas. Parler mal d’elles sur un blog écrit, est comme cacher un éléphant dans un magasin de porcelaine de 2 mètres carrés. Elles ne le verraient pas

(En ce moment-même, l’éléphant est toujours là-bas, il barrit de rire… vous aussi ? alors vous avez le même sens de l’humour qu’un éléphant ? en même temps c’est mieux que celui d’un porc…). Et Si vous n’êtes pas mort de rire, ne me facturez pas les frais de porc,… pardon de port . Pour ressentir l’orgasme des jeux de mots, il faut ouvrir son esprit ; et un peu de dictionnaire aussi.

Tous les 14 Févriers, ça fête l’amour ! et bien plus encore…

L’origine de cette fête n’en est que plus idiote. Environ 200 ans après le Christ mort et/ou vivant (qu’on me pardonne ce laïus dû à la laïcité), les soldats romains interdits de mariage par l’empereur Claude II, cherchaient désespérément un saint pour les unir en cérémonie nuptiale discrète avec leurs dulcinées. Il n’y a que l’amour pour faire sortir un militaire des rangs. Hélas, au vu de l’impériale interdiction qui planait, les saints se faisaient rares. Un véritable cancer de saints. Tous avaient disparus ! Tous ? nooooooooon… un irréductible saint du nom de Valentin prit le risque d’unir deux êtres dans les liens sacrés du mariage. Et comme il fallait s’y attendre, une fois le pot aux roses (ou le bouquet) découvert,  Valentin fut lui-même marié de force à une guillotine qui lui fit littéralement perdre la tête, un 14 Février – dixit la légende.

Et depuis, les amoureux, les uns plus idiots que les autres fêtèrent la saint-valentin à en perdre la tête en hommage à qui vous savez.

De là, de formidables déclinaisons apparurent. Notamment ceux qui n’aimèrent que les seins valentins. Dont moi, qui ai eu une enfance difficile, sevré très tôt du sein maternel. Un stress post-traumatique me poussant à aller chercher le secret du monde dans les soutien-gorge bien remplis, ou les corsages qui braquent obuts et autres pistolets de chairs auréolés et surélevés de tétons, sans aucun autre soutien en dentelles, et autre forme de procès. L’unanimité mammaire quoi…

 

La saint-valentin pour d’autres, est le moment de savoir ce que leurs copines valent en teint. Pour y arriver, ils doivent faire disparaître tous les produits de beauté à une semaine de la date fatidique et la voir noircir ou rougir, ou jaunir dans les deux jours qui suivent. Limite si elle ne pisse pas des arc-en-ciel. Toutes les filles africaines veulent montrer la blanche qui est sous leur peau noire. Alors, elles se font la peau. Là encore, littéralement !

La saint-valentin, c’est aussi le jour où les filles monnayables donnent un blanc-seing à ceux qu’elles ont saigné à blanc. (facile…)

D’après la science, l’amour est une poussée éphémère de dopamine, de noradrénaline, de prolactine, de lulibérine et d’ocytocine. Une petite molécule, la phényléthylamine (PEA), déclenche des sensations d’allégresse, d’exaltation et d’euphorie. Le coup de foudre, ce sont les neurones du système limbique qui sont saturés en PEA.

Tout ce qui a créé le 14 février résulte d’un vaste dérèglement chimique du cerveau humain. – La maladie d’amour, la vraie.

Pour rester sur le dérèglement, puis-je avec votre permission revenir sur ce fait divers qui n’en a pourtant pas l’air. Plutôt unique, comme fait, vu que ce garçon a engrossé 16 filles en une seule éjaculation dans une piscine.

Le roi swati du Swaziland, et les princes arabes  ont proposé au jeune Tommy Coulter, des contrats de Consultant. Sa mission: leur montrer comment engrosser en même temps l’ensemble des femmes composant leurs harems ?

Dans ce dernier cas comme dans d’autres d’ailleurs, cette Question de Frédéric Beigbeder, ce grand penseur français de notre siècle :

Qu’y a-t-il de pire : faire l’amour sans aimer, ou aimer sans faire l’amour ?

Me voici désenchanté !

Dans mon désespoir, et ne sachant plus à quel sein me vouer, je demandai conseils autour de moi. Les propositions que je reçus furent plus renversantes les unes que les autres. Les fréquentations d’un salaud…

On me dit d’essayer les dessins animés.

– Quoi ? répondis-je à mon interlocuteur. Ça a quel rapport ?  renchéris-je.

– J’ai dit des seins animés !

– aaaaaaah ok ok ok …

L’autre proposition plus attrayante est de prendre un abonnement chez les putes. J’ai eu des adresses de maisons-close discrètes et insoupçonnés dans ce Lomé. Le tout étant bien-sûr de faire confiance aux professionnelles pour être mieux servi que par soi-même.

Et puis on m’a enfin demandé, d’essayer à ma prochaine touche avec une fille,  de lui faire du cunnilingus ! Le truc qui prouve que le latin n’est pas une langue morte.

Langue vivante I ou langue vivante II…Toutes des matières dans le bac à l’oral?  aaaaaaah salaud, du sérieux, ah ! toi aussi !

C’est un peu pour ça que le grand philosophe Mike Brant a dit un jour à  une fille,

« lèche moi t’aimer rien qu’une nuit ».

Du haut de ce mur de lamentations amoureuses que je me suis construis, je sais aujourd’hui que :

J’ai toujours mis un point d’honneur à attendre d’avoir faim pour manger. L’élégance, c’est ça : manger quand on a faim, boire quand on a soif, baiser quand on bande

Encore du Beigbeder…


SIKAVI LAURESS – LA PREUVE QU’ON PEUT SE TROMPER DE VOCATION ?

Cher lecteur, Autant te prévenir, il va y avoir du sang ! beaucoup de sang ! des transfusions même !

C’est pourquoi, après ce très court paragraphe (et je le dis pour ton bien 😆 😆 😆 ), tu peux tout arrêter dès maintenant et fermer cette page dans ton navigateur (car comme le dit un grand chef indien, « ignorer un salaud, c’est bon pour la santé, pour mieux perdre le temps, mieux vaut un petit thé; hugh« )… – hugh laurie ?

Pour les retors, qui veulent naviguer en eau troubles,  (suivez les prochaines lignes :mrgreen: :mrgreen: :mrgreen: )… « ça va saigner »

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Sikavi Lauress? ça sonne comme une mauvaise marque d’antiseptique ? Un mauvais produit Assurance-vie… genre SICA-vie…  oui mais bon, en même temps, c’est juste une mauvaise chanteuse togolaise… donc y a pas à craindre pour votre vie,… pas de quoi se faire du mauvais sang… gardez vos hémoglobines, vous avez mon assurance. Salauds-Assureurs-conseils.

Sikavi Lauress est une chanteuse qui n’a pas grand chose à avoir avec le chant à proprement dit… son champ arrière, oui ! son champ avant, « oui, oui » ! mais dire d’elle qu’elle est Artiste Togolaise c’est faire dans l’euphémisme… ou même carrément dans l’hyperbole.

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Mais alors, qui est Sikavi Lauress… son année de naissance, sa biographique, tout ça ne m’intéresse pas… c’est pour ça que je n’ai pas cherché à savoir… etcomme j’ai rien à vous dire sur elle, faisons un peu d’étymologie ? ( 😉 😉 😉 ).

c'est un peu complesse hein

Sikavi : dans le mina conventionnel parlé majoritairement au Togo veut dire Petit-Or (Ou la petite en Or)… Une « Petit-or » dont la voix acide cause de grands torts aux oreilles. Sa musique est un tord-boyau; ce qui la rend inévitablement indigeste. Elle ou sa musique ? Les deux ! répondis-je à moi-même…

Lauress: Là on se perd. Il y a bien Laure. Lauretta à la rigueur, Lauren (c’est le nom de la fille de mon boss, vous imaginez), Laurie (ma nièce, avec beaucoup d’affection); mais Lauress ? Quand vous entrez ce nom dans google, vous avez la désagréable surprise (ou agréable, c’est selon), d’apprendre qu’à part des minéraux cosmétiques, Sikavi Lauress la Togolaide (aaaaaah, clavier de salaud), la Togolaise, est la seule personne au monde, tout sexe confondu, Lesbiennes, Gay, Bisexuels et Transgenres, #LGBT à s’appeler Lauress.

Après, j’ai bien voulu aller plus loin dans l’étymologie, chercher des origines latines, un nom scientifique, Sikavius Lauressius, mais à part le Lawrencium (un élément chimique), j’ai rien trouvé… Même le nom de la fille est une arnaque ?

Sikavi Lauress, promène son squelette sur nos écrans (plats ou bombés, et je vous jure que ça change rien au bout du compte)… enfin, si, en 3D, sa poitrine euuuh… enfin, ceux qui ont les lunettes 3D pourront toucher ?…

Donc pour en venir au physique de l’emploi?  une chanteuse, est-ce que ça a un physique ? nooooon… A quoi sert le physique chez une chanteuse, puisque le physique ne chante pas ! (Patience, j’aide votre esprit à ne pas accoucher d’une souris ? …)… Une chanteuse ça a une belle voix. Mais, force est de constater – dans un constat non-forcé – que Sikavi Lauress a une voix qui vous fait croire que le seul vent qui souffle toute l’année au Togo c’est l’harmattan ; et que la seule saison qui y prévaut, c’est la sécheresse. Elle chante avec la voix du lendemain de fête, la voix de celle qui se rince au mauvais whisky, comme un daï qui rit, tous les matins… dans un groupe de métal rock sans guitare, elle aurait pu faire du beat box pour guitare sans corde.

Ah tu l’avais remarqué aussi ?

Toi hypocrite lecteur !

mon semblable, mon frère,

ma frwère !

(je vous insulte pas hein, c’est dans Les fleurs du mal – le premier poème – Au Lecteur- by Charles Baudelaire et un taximan nommé Kelly Adediha à Dakar pour le « Ma frwere » #mondoblogsouvenirs…)…

La seule Lauress au monde a le physique d’un autre emploi. Sa véritable vocation… au vu des messages d’amour que l’on retrouve dans ses chansons, aurait du être strip-teaseuse, ou (allez, franchement ?) actrice porno… rien que dans le porno amateur, c’est bien payé : 5000 dollars l’heure… et t’auras en plus un nom de star-porno : SIKAVI LAURESS…

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Sa poitrine vous parle ?

moi ça me fait genre… Faut pas gaspiller le lait…

si t’en as, faut donner…

(comme le montre la photo ci-dessous).

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C’est à se demander, avec ce qu’elle nous chante, comment elle est arrivée à se faire produire ? Soit il y a un mec fortuné qui veut bien payer la taxe d’habitation de son c**; ou qui blanchit de fortes sommes d’argent en investissant dans sa musique frelatée ?… (enfin, un salaud qui s’interroge, c’est jamais beau à lire…). 😎 😎 😎

La seule chose que j’arrive à lui concéder, à son corps défendant (purée, j’ai encore tordu le coup à une expression française pour elle), c’est qu’elle écrit des paroles pour ses chansons;  même si elles sont plates, mêmes si elles sont vides; et qu’elles ne suscitent aucun intéressement… ça sent l’ennui à plein nez… C’est le genre de paroles que t’écoutes dans une musique du début à la fin et après bah… tu ne sens aucun changement en toi… Des paroles à temps perdus ?

Sa congénère, Almok (encore un nom unique au monde), qui a plus de succès qu’elle, hélas, écrit des chansons avec des paroles pour bébés qui ne parlent pas encore… du babillage pour nourrisson, des gazouillis, parfois mêmes des borborygmes… C’est comme des arabesques mais parlées.

Almok chante comme un nouveau-né : la seule chose qu’elle arrive à prononcer correctement c’est son nom une dizaine de fois avant la fin de la chanson : « Almok, eiiiinnnn, almok eiiiiin » et après elle fait « diguidong diguidong, jiguèguè… yayayé » ! si elle veut faire de la musique pour bébé, ou pour attardé, enfin, un être humain sans langage, la prochaine fois elle pourra choisir d’écrire aussi un générique pour les télé tubbies?…

Ou encore Almok aurait pu chanter en anglais comme Kollins, qu’on ne comprendrait rien et qu’on lui pardonnerait tout… (puisqu’on sait que de toute façon, on ne comprendra rien)…

(oh mince, je crois que j’ai commencé par écrire un billet sur Almok là ?…)

Non, faut que je m’arrête… de toute façon, la musique togolaise, la vraie est depuis trop longtemps, morte et enterrée…

Aujourd’hui on peut en être sûr,

en matière de musique au Togo,

le meilleur n’est pas à venir…

Il est derrière nous (ou dans notre derrière, c’est selon…).

-LA MUSIQUE TOGOLAISE D’AVANT, TU SAIS Où TU PEUX TE LA METTRE ?

– oui mais pardon, dis pas!!!

Pour être dans l’air du temps (ou dans l’harmattan) , et à force d’écouter Almok, je bois à la mémoire des musiques togolaises décédées (des CD ?)…

SANTE !

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COMMUNICATIONS AUX FACTURES SALÉES AU TOGO – LE POURQUOI DU COMMENT

Oui, bah parce que si elles étaient seulement assaisonnées, cet article n’existerait même pas. Enfin, il fallait bien gribouiller, deux ou trois trucs ici…

Entendons-nous bien, ce billet n’est pas un pamphlet pour tirer à boulets rouges sur les performances du Ministère des postes et de l’économie numérique; et ses ministères frères, parents, alliés, amis etc.  A quoi sert-il de tirer sur une ambulance ? surtout si elle transporte un corps in articulo mortis (ou à l’article de la mort), j’ai traduit dans la parenthèse, puisque le latin est sensé lui-même être mort etc.

Je ne vais pas non plus saper  les prestations des opérateurs de réseaux mobiles, et autres sociétés d’état fournisseurs de service (Electricité, eau, téléphone fixe, internet) puisque  apparemment ils font de leur mieux pour satisfaire tout le monde dans un contexte économique compliqué etc.

NON au contraire, je m’en vais vous expliquer pourquoi communiquer coûte cher ; et qu’en même temps, la qualité ne s’arrime pas au prix.

Je vous propose de procéder par induction. On va partir d’un cas particulier _ la communication sur le réseau mobile _ et généraliser aux autres services internet, eau, électricité, téléphonie fixe etc.

Mais alors, que dire du réseau mobile ? pourquoi les prix ne baissent pas ? Ce qui vient vous lève au moins un des dessous pas très rose de la chose… Je suis ouvert aux commentaires en bas de cet article. Si vous vous exprimez librement, je pourrai vous répondre ouvertement, sans pour autant défendre une opinion politique précise, puisque j’ai déjà mes problèmes… (je souris)…

Le réseau mobile s’appelle réseau cellulaire parce que ses antennes-relais sont installées géographiquement pour couvrir des cellules contenant des abonnés en mouvement ou non. Une ville forte de ses agglomérations et ses périphéries devient pour un opérateur, un grand terrain à morceler en petites cellules de 2km de rayon en moyenne.  Le gros souci de l’opérateur est de penser à augmenter la capacité d’une cellule ou à morceler une cellule en deux en implantant une nouvelle antenne relais à chaque fois que les habitants de cette dernière (des abonnés potentiels) croissent en nombre.

D’un autre côté, que veut le peuple ? Sinon communiquer à moindre coût. Or dans une cellule, on peut relayer en moyenne, autour de 72 appels simultanés. (cela peut d’ailleurs varier d’une cellule à l’autre, dépendant de l’investissement de l’opérateur, et de la densité de la population etc). Ce qui est intéressant, ceteris paribus, (toutes choses étant égales par ailleurs), c’est qu’en diminuant les coûts de la communication, plus de personnes vont téléphoner. Cela voudra dire qu’en gros il faudra prévoir plus d’antennes relais pour couvrir la forte demande en appel.

Petit exercice de logique : Supposant qu’une cellule s’étendant sur 2km a une antenne qui gère 72 appels simultanés. on sait qu’à cause des coûts de communication aujourd’hui, seulement 50 personnes arrivent à téléphoner simultanément. Si demain, les coûts d’appel baissent, cela voudra dire que 75 personnes seront à-même de téléphoner simultanément dans la même cellule. 3 parmi elles seront donc automatiquement sevrées puisque la plus belle antenne ne peut relayer que ce qu’elle peut ! Et si l’opérateur n’installe pas une nouvelle antenne, ces 3 abonnés, variant de manière aléatoire (c’est koffi aujourd’hui, c’est kokou demain…) risquent de ne plus s’acheter des unités pour téléphoner. Mieux, ils peuvent divorcer d’avec l’opérateur, et aller s’abonner chez un autre fournissant peut-être un meilleur service. Personne ne les accusera de prostitution cellulaire. (c’est ça rigolez).

Quelle est la conséquence ? L’opérateur qui a fait chuter les coûts et qui gagne de moins en moins d’argent sur les communications va être obligé de trouver des investissements (les équipements télécoms coûtent très chers) pour supporter l’achat de nouveaux équipements.  Il mettra ensuite bien plus de temps à les rembourser, puisque ses abonnés le rémunèrent moins qu’auparavant.  Pourtant investissements doivent être effectués pour satisfaire le besoin exprimé par la clientèle qui exige de communiquer en plus grand nombre, et à moindre coût ! A ce stade là ce n’est plus un dilemme. « C’est plusieurs-lemmes« !

Et comme on nous raconte qu’il est difficile de trouver des investissements remboursables sur des délais bien trop importants, eh bien … les coûts de communication ne baisseront pas.

S’il y en a ici qui ont des doutes, je vous propose de faire un tour dans des quartiers à forte densité à Lomé, les dimanches, puisqu’il s’agit du seul jour où les tarifs de communication baissent au Togo… vous comprendrez, au bout de dix minutes, après avoir tenté vainement de passer un appel, que si les tarifs restent inchangés les autres jours de la semaine, Plus personne ne parlerait plus à personne. Grâce à la communication, on ne se parlera plus !

De tout ceci, il faut tout de même situer les responsabilités; ou du moins essayer de les situer. Les statistiques démographiques permettent en principe de prévoir l’augmentation des populations, et par conséquent, une croissance du nombre d’abonnés; cela permet de prévoir et de rechercher du financement pour l’extension des réseaux, corollaires directs de l’extension des périphéries d’une ville etc. Seulement, au Togo comme dans beaucoup de pays d’Afrique, les planifications sur le moyen terme ne sont pas prises au sérieux. L’extension des réseaux électriques, d’adduction d’eau, de téléphonie fixe, mobile et internet n’accompagne pas la croissance démographique. Tout se passe comme si cette extension n’a même pas été prévue.

Les effets directs sont alors palpabes :

Baisse de tension électrique : Pas de postes-transformateur prévus durant les lotissements pour les nouveaux quartiers.

Baisse du débit d’eau au robinet ; Pas de châteaux d’eau pour les nouveaux quartiers

Baisse d’internet dans toute la ville : Vétusté des équipements de transmission et de distributions;  Saturation des réseaux de téléphonie fixe et mobile (pas de nouvelles antennes-relais, pas de nouveaux équipements d’interconnexion).

Et comme les caisses de l’état et de nos entreprises sont un peu vides aussi… les gouvernements changent, les problèmes demeurent… et on arrive presque à comprendre la prolifération decheveux blancs sur la tête de nos dirigeants !


Vos voeux ? J’en voeux (veux) pas !

C’est le moment où la masse humaine qui pisse, pète, chie et pollue la planète se réjouit du fait que malgré le poids d’immondices matérielles, ajoutés à l’amas immatériel de conneries et de vices « sodomiques » et « gomorrhiques« ; notre bonne vieille terre, ait quand même réussi à faire un tour autour du soleil en 365 jours. Une révolution ! Un jour la terre va être trop lourde et on va tomber dans le vide ? Oui mais et alors ?

J’ai toujours regardé du coin de l’œil cette grande déferlante de vœux échangés, adressés, les uns aux autres, les plus sincères, les plus faux, les moins vrais, les contre-nature aussi (- Beaucoup d’enfants hein mon frère ! – Connard tu vas m’aider à les nourrir ? tu te prends pour le service après-vente ? )  etc.

En prenant en compte le business florissant des pompes funèbres, ou même le prix auquel on se soigne dans les meilleures cliniques, on en arrive à se demander comment des croques-mort et des médecins pourraient se mettre à nous souhaiter en début d’année, tous leurs vœux de santé. Les vœux qui, en se réalisant, les mettent directement au chômage ? De qui se fout-on là ? Non mais allô quoi… (Le salaud fait sa Nabilla ? non… euh sa salope?… oups pardon).

Et encore… ce n’est qu’un exemple parmi tant d’autres ?

Pourquoi d’ailleurs crie-t-on Bonne année à tout va ? Le premier janvier n’est pas pour autant la sainte-anne ? aucune Anne n’est née ? Aucun âne non plus d’ailleurs ? alors pourquoi Bonne Anne Née ? Non, je déconne, j’arrête d’ânonner…

Au vu de tous les vœux émis, souhaités, depuis l’existence de l’humanité (l’homme étant apparu il y a 250 millions d’années… Adam et/ou Eve, ou Toumaï ou qui que ce soit…), le sort, le hasard, ou la chance (au petit bonheur) n’attendent plus rien de nous.

Vous voulez des vrais voeux ?

Je vous souhaite de partir sur une île déserte avec Angelica qui met de l’huile sur les seins de Juliana qui vous pompe le dard. Je vous souhaite de cultiver votre jardin de marijuana en espérant seulement qu’on sera mort avant la fin du monde.

(Enfin, ça c’est plutot des voeux pour les mecs. Les nanas, mettez des garçons sexy à la place d’Angelica et Juliana, et le tour est joué). — d’ailleurs pas la peine d’y aller par 4 chemins avec les femmes… il n’y a que 3 accès; n’est-ce pas ?

Bon, j’arrête sinon, ça va devenir sanglant ici… De toute façon, je n’arrive plus à rien écrire par les temps qui courent…

Je laisse en guise de souhaits, une petite vidéo, 14 secondes, de mon acteur préféré avec son sourire de cheval — cela vous paraît-il assez chevaleresque?


Mesdemoiselles, souriez ! vous êtes collées !

Mais on parlera de cette colle qui colle partout, plus loin, plus tard. Cet article pourra pas dé-coller sinon…

Car avant de s’y coller (c’est bon j’arrête), il y a plus important ! ça y est, c’est officiel ! Petit Miguelito, le chanteur béninois… baaaaah… ne sait plus chanter.

Chicago, son dernier clip en date, est un retour désespéré sur la scène musicale. Seulement, sa voix est devenue celle de quelqu’un qui se rince la gorge au rhum tous les matins… et l’histoire qu’il raconte dans sa chanson tient plus du mytho que de la romance-réalité. L’histoire d’une fille qui vit à Chicago (Etats Unis), qui boit du Bordeaux (Tradition française) et qui va au carnaval de Rio ? Même les rimes suintent le désespoir. Les seules personnes au monde à avoir cette vie-là, ce sont les vendeurs d’armes et les trafiquants de drogue… Petit Miguelito choisit bien ses amours…

Chez les Toofan, les ressources s’épuisent, comme le pétrole dans le golfe Persique, mais en plus accéléré. Yoyoyo ? c’est un titre de chanson ça ? ou la preuve qu’on n’a plus rien à dire dans les paroles. Dans la logique, les morceaux des Toofan ressemblent à des petites entourloupes en puzzle. D’une chanson à l’autre, ils désassemblent les pièces puis les rassemblent autrement. Et comme il n’y a plus de danse à inventer, tout devient fade. Même en y rajoutant les mêmes ingrédients : jolies filles tourneuses de reins, danseurs ceintures noires, etc… j’vous jure, c’est mort !

Alors que nous reste-t-il ? Kollins ? je sais pas si vous le connaissez mais c’est le seul chanteur togolais du moment qui fait tout pour que les mélomanes de son pays ne comprennent rien à ce qu’il dit dans sa chanson. Le mec, gueule de bébé, un flavour à l’âge de quinze ans, voix fluette, qui chante comme les Nigérians, mêmes rythmiques, mêmes sonorités et des paroles en anglais. Un copy cat ! un chat qui copie (enfin, un imitateur). En considérant qu’au Togo, les profs d’anglais arrivent deuxièmes après les profs de maths sur les listes de « quel prof veux tu voir mourir avant la fin de l’année » chez les élèves, ce garçon, Kollins n’a aucun avenir dans la musique… Pourquoi n’est-il pas devenu prof d’anglais ? Au moins il aura une retraite garantie par la fonction publique !

Bon, décollons (c’est bon, je l’avais déjà faite celle-là) pour le Cameroun où Franko, jusque-là, un illustre inconnu, n’a rien trouvé de mieux que de demander aux mecs de son pays de « coller les petites ». Pourquoi ? On sait pas. Mais comme de nos jours, les idées les plus bêtes sont les plus fédératrices, tout le monde est conquis. Le clip est saupoudré là encore de filles habillées trop court, bien en chair et bougeant leurs corps pour rien en fait, mais bon… Vous pouvez retrouver sur Youtube, toutes les imitations faites par les fans, des moins sexy aux plus hard. La preuve que de nos jours La Perte de Temps Assistée par Ordinateur est une activité qui a de l’avenir. Merci qui ? Merci Google. Dieu a dit à Goo de gueuler et Goo Gueuuuuuule !

(Ouais c’est ça marrez- vous)

Bon, mon préféré, et je sais pas pourquoi eux se plantent rarement. P-Square, Flavour. Le vidéoclip, c’est du pareil au même; en même temps à quoi, fallait-il s’attendre?… Filles sexy, un peu de rythme, des corps qui bougent, des belles voitures, night club et lumières, rien de nouveau. Sauf que là au moins, la musique change pendant que la thématique du j’ai vu une fille, elle est trop jolie, ne change pas. Ah si, j’ai remarqué que cette fois-ci, on a deux races représentées chez les danseuses de la chanson : des chiennes bergers allemands, et des chiennes de races africaines… non je déconne…. il y a des danseuses afro et des danseuses euro… péennes (m’enfin…). Sauf que les Européennes là, elles savent pas danser du tout dèh ! elles sont justes jolies et squelettiques, mais aucun rythme dans la peau. La preuve que « Les Blancs ne savent pas sauter » de Woody Allen (ouais c’est ça le problème, vous êtes trop jeunes, vous n’avez pas vu le film) est toujours d’actualité. Tout comme son « Tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur le sexe sans jamais oser le demander« … enfin, ça a rien à voir avec le sujet.

Connaissez-vous Flora la Guerrière ? Non ? aaaah les affres de la dépigmentation… Je veux bien croire qu’elle s’est trompée de crème de peau. Mais combien de fois s’est-elle trompée ? Là est la question ! L’erreur est humaine. Mais quand on persévère, ça devient un tantinet diabolique ? Sérieusement, cette fille a le diable au corps, ou le diable au cul. Les vicieux pourront se rincer les yeux… C’est pour ça que je suis devenu alcoolique… Cette connasse de chanteuse s’est fait la peau toute seule, et cette chanson est loin d’avoir comblé les attentes.

Bon finissons par le comble de la bêtise dansante en Côte d’Ivoire. Je crois que les Ivoiriens brûlent tous les mois la bâtisse où ils déposent les brevets de leurs danses inventées. La dernière en date, la danse du whatsapp ressemble en tout point à ses danses soeurs, à la seule différence qu’ici, le danseur et/ou la danseuse bouge ses pouces comme s’il  ou elle envoyait un texto. Encore un truc qui n’ira pas loin… Mais bon, de nos jours, grâce à la technologie, faire un clip en HD sur un coup de tête est un jeu d’enfants, de copains et de copines qui vont donner des coups de pied dans l’air, croyant danser. Nous vivons une époque formidable… Mais j’aurais bien aimé la rater.


Le salaud amoureux… d’une « A Kagni dèh »

Je suis conscient de tordre le cou à la francophonie, porteuse de la langue française, tel un Evangile répandu à tous à travers le monde;  « A Kagni dèh », juste au cas où vous ne l’avez pas remarqué n’est pas une expression française. En même temps, si la directrice de la francophonie a un prénom américain, Michaëlle… Ce ne sera pas ma faute, si les Molières (et les oscars ? mince encore aux Etats-Unis), les Hugo, les « Verlaine » et même les pas très beaux « baudelaire », les proches cousins, parents, alliés, se retournent dans leur tombe tels des marrons au feu ? non, disons tels des méchouis aux flammes…

« A Kagni dèh », expression consacrée dans une pub à la télé. Le saviez-vous ? Riches bazins, jolies femmes, pour bien faire ressentir la chose traditionnelle africaine. Personnage principal silencieux, se contentant de hocher la tête ou sa belle barbe blanche. Il a de quoi se réjouir (ou jouir tout court) puisqu’il est seul homme (mâle) submergé par un nombre incalculable de femmes aux belles formes rondes et roulantes, dansant en cercle autour de lui… un homme heureux comme on n’en fait plus… – la mort de la polygamie – bientôt ils vont interdire la polygamie de mes pères… de mes pères d’indépendances, de mes pères de la nation aussi (tu disais qu’Eyadema avait combien de femmes déjà ?).

Le retour après la pub.

Bon, alors, « A Kagni Dèh », vous avez compris ? Bah moi non plus.

Sauf que comme je suis un salaud et que je ne fais que ce que les autres ne font pas, bah, il ne m’arrive que ce qui n’arrive pas aux autres. ( Combien de fois avez-vous lu cette phrase avant de pouvoir la finir correctement ? 😈 😈 😈 ).

Les matins du salaud sont 5 jours sur 7 (les jours ouvrés) réservés chez Diallo. Chez Diallo, Un restaurant ? Un salon de thé ? (lol, vous me prenez pour Trysha, cette blogueuse-mode non mondoblogueuse, mode bon chic, bon genre, belle gueule, belle bouille et « oh, je suis allée dans un salon de thé avec mes copines, on avait toutes porté des louboutins rose« )…

Non, Chez Diallo, est une cafette; ou comment vous appelleriez une baraque bleue, sale, en contreplaqué pas laqué déposé contre le mur d’une gare routière. Chez Diallo, tasses de thé crasseuses, oeufs au plat garnis de condiments douteux, what-else? Le jour où je veux tuer Trysha, je sais où organiser son meurtre… Un petit meurtre d’Agatha Christie ? sur France 2 ? Une indigestion qui ne tuera qu’elle, et pas les autres ? les tue ? laitue ? – non, salade, connard !

Gare routière à présent !  celle d’où déboulent des voyageurs venant du Niger et du Mali. Rien que ça ! Emmenés en gros, voire même en détails (voire en bétail) par autobus préhistorique, en nombre pléthorique, les hommes, les femmes, les enfants et autres marmailles émergent à la surface par l’entrée/sortie de la gare, les cheveux et les barbes en bataille, tous les jeudis matins (jour d’arrivée des cars du Mali et du Niger m’a dit Diallo).

Sauf qu’aujourd’hui, je n’ai vu que des bazins en sortir. Des bazins chutant sur des hanches en amphore, roulant sur des derrières, déhanchant avec les bassins tels des éléphanteaux pendant que les pieds des bipèdes femelles qui les portent, arpentent l’un après l’autre, le macadam. Femmes en bazin, probablement originaires d’Afrique subsaharienne, mais juste après le Sahara; femmes riant, piaillant, tel Salif Keïta chantant N’Toman avec Africando.

Les dames sahariennes qui marchent dans leur bazin en produisant un froufrou doucereux à l’oreille s’asseyent au comptoir de Chez Diallo. Je les ai pratiquement dans ma face. J’adore regarder les femmes passer le matin, mon postérieur posté (posé ou posté) sur un des tabourets de la cafette bleue; enfin presque… Mais aujourd’hui, je suis au comble de ma pasionaria. Elles sont assises en face de moi. Un arrêt sur image sur commande. La première, à gauche, bazin jaune, bavarde à tout va, un débit de paroles en ADSL2+, réclamant un thé Lipton à tue-tête, à tue-tympan, les dents pas blanches, je ne saurais d’ailleurs dire la couleur, les yeux noirs, le blanc de l’oeil strié de vaisseaux rouges, et le teint blafard, résultat d’une dépigmentation accélérée en desquamation de la peau. Oh l’horreur; je vais gerber. Avec un peu de malchance, des serpents vont se mettre à danser sur sa tête (pour qui siffleront-ils ? – Pierre Corneille – Cinna). Alors je baisse la mienne, regardant dans l’abîme noire de mon café fumant. Puis j’entends un rire, je relève la tête, je croise un autre regard; elle vient de s’asseoir, un sourire empreint? non, rempli ! rempli de générosité, la dentition pas très alignée, mais bon, la mâchoire supérieure étant légèrement en avant par rapport à l’autre, des lèvres très charnues, trop charnues. Sur leurs commissures, les brisures de mes baisers ? Elle a les yeux d’un personnage de manga, et un teint clair, sans hydroquinone, sans décapant, sans rien. Le teint clair du nord du Niger, envoûtant, comme si toute son enfance, le kiné de son village passait un philtre d’amour sur sa peau. Dans ma tête, des envolées lyriques de phrases qui corrompent  l’esprit quand on s’éprend d’une femme :

– J’avais succombé à son charme;

Je voulais me noyer dans l’océan de ses yeux;

elle avait des yeux revolvers; yeux revolvers, voire fusil à canon scié;

ou encore cette phrase du grand philosophe ghanéen Sarkodie « This girl you go kill me oooooo« .

Quand nos regards se sont croisés, elle avait, aussi rapidement que pudiquement, baissé ses yeux. Puis elle avait relevé la tête; et nos visages se refirent face; nos regards étaient unis dans le même espace aérien, les foyers de nos vues se chevauchaient, nous nous prenons, nous reprenons, nous éprenons, nous méprenons, mais nous ne nous comprenons pas. Des petits sourires adressés d’inconnu à inconnu; sur fond de sentiments connus. A un moment donné, les autres poulettes qui caquettent en bazin, se mettaient même à nous observer; grosses violeuses d’espace aérien de deux regards d’amoureux foudroyés par à-coup ? L’une d’entre elles avait lancé un truc en Salif Keïta en me regardant. L’autre, la connasse sans teint avait répondu. J’avalai mon café et m’éclipsai.

Où qu’elle soit, je crois que nos ébats sans fil, Bluetooth ou WiFi, lui auront laissé un souvenir comme celui dont l’encre me permet d’écrire une histoire sur mon blog en mal de billets.


Pour ceux de Nos Pères qui s’en vont…

Pour ceux de nos Pères qui s’en vont…

Fixons tout de suite un axiome. Dans nos Pères, il faut bien inclure nos pères et nos mères, nos parents tous sexes confondus…

Je me suis souvent moqué de mon frère et ami Lovejoyce Amavi. En attendant qu’on soit encore plus frères dans d’autres circonstances, en d’autres temps et en d’autres lieux, j’ai toujours jeté un regard rieur sur ses écrits baignant dans le spirituel, l’existentialisme, le comportement du genre humain, les guides de vie et d’homme, cet être situé entre l’infiniment grand (l’univers), et l’infiniment petit (l’atome), de telle sorte que pris de vertige, il se rend compte qu’il est un être incompréhensible… Je crois que c’est dans Micromégas de Voltaire.

Aujourd’hui, je vais essayer de faire comme lui, mais ça ne sera jamais assez bien comme il le fait… et j’en fais tout de suite amende honorable…

J’écris cet article un peu à brûle-pourpoint. Pendant que mes émotions « bonjour tristesse », mes sentiments à la Françoise Sagan m’animent. Car après tout, quand j’irai manger le haricot-riz traditionnel du samedi midi (*Ayimolou) avec mes amis, fous d’esprit, grands amusés de tout et bons viveurs, tout à l’heure, je ne serai plus dans le même état d’esprit.

Je rentre d’une messe d’enterrement. Le père d’un ami s’en est allé. Willi Deh il s’appelait. Homme discret, effacé. Géophysicien, ayant servi son pays, les mines et les hydrauliques de la terre de ses aïeux avant d’être frappé par la maladie quelques années après sa retraite. Un triste destin. Quoique ! J’espère que les heures heureuses de sa vie lui ont laissé des souvenirs à se remémorer dans son immobilisme de ses dernières années d’existence. L’homme est un ami de mon père, de ma mère, des pères et mères de mes autres amis, allez ! On est tous devenus des gens de la même famille, même si moi, un salaud obscurantiste côté sentiment, n’ai jamais réussi à témoigner mes affections aux personnes qui m’entourent et/ou dont je m’entoure.

Il y a deux semaines, je suis allé saluer la famille éplorée. Mon ami, ses sœurs, son frère, sa mère, et les autres parents alliés et amis. Je m’étais assis sur la terrasse vide ; l’ensemble des membres de la famille se réunissait pour l’organisation des obsèques dans le salon du défunt. Il pleuvait des cordes. Je regardais les murs, les linteaux, les poutres, la bâtisse mortuaire. Puis cela a fait tilt dans ma tête ! Suis-je bête ? En fait, c’est ça le truc. L’empreinte qu’on laisse, les choses qui restent après nous. Ce que nous bâtissons et qui nous aura survécu. Le patrimoine qui porte notre étiquette, la trace laissée ici-bas, pendant que l’âme s’élève.

Dans Rencontre avec Joe Black, le personnage incarné par Anthony Hopkins : « Un homme doit pouvoir laisser une empreinte sur cette terre et ne laisser personne la piétiner » !

Ce qui reste après notre départ, de l’empreinte que nous avons laissée, quoi qu’il advienne : biens vendus, volés, expropriés, spoliés… C’est qu’une histoire quelque part retiendra qu’il y a une seule personne qui en a été le créateur, l’instigateur, l’inventeur de cet artefact laissé ; cette même histoire si elle reste honnête condamnera les vendeurs, les voleurs, les expropriateurs, les spoliateurs, etc.

Si nos biens ne restent pas, leur histoire, l’histoire de leur existence reste.

Nos Pères, cette drôle de génération, que j’ai vu au loin dans l’église ce matin, les cheveux blancs, visages défaits, traits tirés, sont ceux qui ont cru en leurs pays en faisant des études dans d’autres, pour venir ensuite servir le leur. Hélas, les lendemains ont chanté faux, et nous leurs fils et filles les enterrons avec leurs rêves qui déchantent, leurs déceptions converties en déchéance, tout en tentant de sauvegarder le peu qu’ils laissent sur terre comme trace de leur passage. Pas qu’ils nous laissent ! Grand Dieu, non ! que ferons-nous alors de ce que nous voulons construire et laisser à notre tour ? C’est plus ce qu’ils laissent aux regards des autres, à la vue de la terre qui les a vus naître et mourir ! Ce qu’ils laissent pour la sauvegarde de leur propre nom !

Bah justement, et nous ? Que laissons-nous ? Que construisons-nous de nos jours ?

Je réponds pour moi. Rien ! Je suis un salaud, grand défaitiste de la vie qui ne pleure pas aux messes d’enterrement, ni aux cimetières, là où on ne lit plus les noms effacés sur les tombes. Je ne laisse encore rien, et je ne vais pas égrener le chapelet de misère de ma vie de chômeur. Merde, j’ai essayé, et ça n’a toujours pas marché. Et sincèrement, à un moment donné, j’ai donné de ma personne pour les maigres salaires et émoluments ! Alors je m’en fiche un peu aujourd’hui. Qu’une meilleure situation vienne ou que ce soit une vie de merde, ou la mort après… Après tout ce que nos Pères ont fait, on ne peut pas grand-chose pour eux, parce que notre génération est mal barrée. Triste génération de sacrifiés sur les sacrifices de nos Pères. On n’a peut-être pas été souvent les premiers de la classe ? On n’a pas réussi à l’école, donc on ne réussit pas dans la vie ? On est incompétents notoires, on a raté le cursus scolaire, nos diplômes n’ont pas autant de valeur que le veulent les entreprises ? Nos expériences professionnelles ne sont pas suffisantes, en fait, on est trop nul c’est ça ? ou, ah encore mieux, on est né sur le continent où tout est mal barré. Dieu a quitté l’Afrique il y a longtemps, les idiots qui font la politique, liguent les uns contre les autres, des gens meurent, pour l’argent, les ressources minières, les ressources pétrolières et tout le reste.

Bah justement, qu’est-ce qui reste ?

J’ai des amis tout aussi salauds que moi, peut-être même plus. Ils n’aiment juste pas écrire, sinon, ils auraient eu le Renaudeau de la connerie, le Goncourt de la bêtise sur plusieurs années à la suite. Une fois, une fillette de huit ans, vilaine (grosse tête, grosses narines, grosses bouches, vilaine dentition) gambadait quelque part pas loin de nous. Un de mes amis l’appelle. Elle s’approche, et il l’engueule sans aucune situation initiale provoquée par elle.

« Hey, viens ici ! pourquoi tu es vilaine comme ça ! eh ! déjà, tu es mal barrée, personne ne va t’épouser même ! regarde-toi ! tu crois que tes grandes sœurs là, qui ont des maris fortunés ont été vilaines comme toi ? Qui sont tes parents même ? Ils ont fait comment, et puis ils ont raté ce que tout le monde fait pour faire de jolis enfants. Oh ! bon ! il faut faire de grandes études. C’est ton seul espoir ! tu dois apprendre, être la meilleure à l’école, battre tous tes camarades dans toutes les matières pour avoir une minuscule chance de réussir. Sinon, tu vas rester ici, finir sans rien, zéro ! hey ! tu m’as compris ou pas ! regarde-moi ».

La pauvre fillette pleurait. Nous riions. Aujourd’hui à la vue du cercueil d’un de nos Pères, j’ai repensé à elle. Il n’y a pas très longtemps, on nous a dit qu’elle a réussi au bac avec mention « Bien » et qu’elle a été admise au concours d’entrée à l’école des médecins militaires. Lui avons-nous fait du mal ou du bien ? L’avons-nous plongé dans un désespoir tel qu’elle est devenue une battante de la vie ? Lui avons-nous fait faire ce que nous-mêmes n’avions pas fait, parce qu’on s’est trouvés beaux ? (bof, attendez… vous m’avez regardé ?).

Qu’est-ce qui fait que nos vies finissent dans la déchéance, la tristesse et le dénuement ou dans l’épanouissement et le bonheur.

Durant nos études supérieures, Mr Gnaro un de nos enseignants aux multiples matières (Technologie avancée des réseaux, électrotechnique, électronique de puissance, automatisme, machines simples) disait que sa seule consolation, c’est que riches ou pauvres nous tous de la même façon. Oui, mais ces instants in articulo mortis sont-ils les mêmes ? D’autres peuplés de souffrance et de longues maladies, d’autres encore, de jours heureux et d’une mort facile, un soir en s’endormant dans son lit.

Je suis un salaud défaitiste, et j’ai arrêté de courir et de demander, parce que je me souviens des jours de ma fin. En ces jours, il n’y a rien ! un corps sans vie et derrière moi, les œuvres de ma vie, que j’ai du mal à accomplir pour l’instant.

A quoi donc tout ce pour quoi nous nous battons, frimons, jugeons, classons, chassons, tuons, trompons, osons, aurait-il servi ? (on aurait pu ajouter ici tous les verbes que compte la langue française, mais à quoi cela aurait-il servi ) ?

Pour ceux qui se sont gavés de victuailles, après avoir trompé, volé, escroqué, fraudé…  A quoi tout cela aurait-il servi ?

Pour ceux qui ne font pas grand-chose comme moi, et qui aiment paresseusement laisser les choses telles quelles, une fois qu’elles ne causent aucun tort (c’est ma philosophie de vie, moi grand conservateur), au moins nous gagnons au change, parce que nous préservons ce qui est bien ! nous préservons le bien. On ne fait rien, mais en même temps on ne se bat pas pour rien ! Sinon, couchés à la fin dans le fond du cercueil, à quoi aura servi tant d’effort pour gagner au détriment des autres, ce dont nous voulons les priver ?

Tout le reste au soir de nos vies, quand des hommes seront postés devant notre ensemble, 4 planches (il n’y a que des hommes qui les portent d’ailleurs. Aucune émancipation de ce côté-là ?) sera ce qui est resté après nous ?

Ceux qui sont aficionados de la façade dans la vie, foutue apparence soignée à prix de produits esthétiques et de scalpel, à quoi cela aurait-il servi ? ça va pourrir après de toute façon. Plus c’est dépigmenté, plus vite ça fout le camp.

Mr Saba, enseignant d’électronique de puissance, cette matière où on fait des calculs sur l’électronique des générateurs d’un circuit électrique, était un grincheux, nerveux, qui admonestait ses étudiants s’amusant de sa nervosité, et ne prêtant aucune attention à ses courbes sinusoïdales du courant à l’entrée et à la sortie des circuits de générateur. « On peut tout vous arracher dans la vie ! sauf la connaissance ! C’est le seul bien que vous possédez ». Il est impossible d’oublier cette sortie mémorable de Saba.

Mais alors, que nous reste-t-il ?

Les bouddhistes pensent qu’il n’y a ni lieux sacrés, ni personnes sacrées. Il n’y a que des instants sacrés ! et c’est cet instant même.

Les Indiens pensent qu’il faut vivre, apprendre, mourir et oublier tout.

Que nous reste-t-il ?

Une chose est sûre, nous ne restons pas. Le mal que nous faisons ne reste pas, les hommes le détruisent et/ou le classe dans les heures sombres de notre histoire. En revanche, Le bien que nous faisons, le bien pur sans calcul, et sans arrière-pensée, reste ! Seul lui nous survivra.

C’est donc pour ça que tout est bien qui finit bien ?

Peut-être mon article aura-t-il permis d’ajouter une approche de réponse à cette question…

Comme mon ami Kwessi, un jour nous irons enterrer nous aussi nos Pères, pour qu’ils rejoignent leurs pairs…

Et de toutes ces têtes blanches assises aux premiers rangs ce matin, que restera-t-il ?

Allant sur la fin de cette année 2015, je commence par traverser des périodes jonchées de cadavres de proches et de personnes que je connais. Mon oncle (le frère de mon père) est mort en fin de semaine dernière. La mère d’un ami nous a quittés à 82 ans ! elle aura vécu. Ma grand-mère (mère de ma mère) décédée en 1976 à Badou, aura enfin une pierre tombale digne de ce nom, avec un peu de marbre… le luxe absolu dans le basique total. Le père d’un ami blogueur s’en est allé.

Dans la condition humaine, il est triste de ne pas pouvoir rendre d’hommages in vivo aux êtres qui nous sont chers. On n’a pas le temps. Nos vies faites de vitesse et de précipitation annihilent la diffusion des affections les uns aux autres. On attend qu’ils s’étiolent et qu’ils s’éteignent.

Et après, retour à la course des vivants. Maurice de Bevere, créateur de Lucky-Luke : « Le matin, je me réveille, je prends le journal et je regarde la page nécrologique. Et si je ne trouve pas mon nom, bah, je me mets au travail« .

Je pense que c’est ce que le personnage de William Forrester (campé par Sean Connery) tente de dire dans le film A La Rencontre de Forrester : « Le repos de ceux qui sont partis jamais ne calmera l’inquiétude de ceux qui viendront« .


#BLOGCAMP228 #KPALIME2015 Twittos228 rencontrent Twittos228+1(229)

C’est la première fois que de mémoire de mondoblogueur ou même de mondoblagueur (pour Cyrille Nuga seul), on aura écrit un titre d’article qui ressemble à une formule mathématique.

Et c’est tout à l’honneur de la communauté des twittos du Bénin et du Togo réunie pour la première fois en nombre : trois Béninois pour une vingtaine de Togolais (de toute façon ça fera 23 Togolais et Béninois) à Kpalimé, ou encore au château Vial, cette maison hantée par les touristes et les touristes blogueurs – ce qui fait touristes (1+blogueurs) – que de poésie dans les mathématiques…

Parmi les trois Béninois que nous avons découverts – Christophe Colomb a découvert les Indiens, mais les Indiens aussi ont découvert Christophe Colomb n’est-ce pas ? – il y avait deux filles et un garçon… ou doit-on dire deux femmes et un homme ?

Mylne Flicka, celle qui m’a traité de salaud durant tout le blogcamp (en même temps je l’ai un peu cherché non ?), ma bébé-blogueuse, celle dont le talent  n’a pas attendu le nombre des années. Au dos de son recueil de nouvelles, on annonce notamment qu’elle fait partie des 10 meilleures auteures béninoises de sa génération. Elle s’est lancée, un vendredi soir de blogcamp, dans un descriptif oratoire et alambiqué du look d’Aphtal. Celui-ci ne s’en est pas tout de suite remis. Enfin, après une soirée arrosée ça lui est quand même passé. Il devait être 17 h 59, tard dans la nuit ! Les initiés pourront décoder…

Mylene Flicka

Si Mylne Flicka était l’exemple même de la minceur et de la légèreté, dont rêvent toutes les femmes qui ont envie de ressembler désespérément à des mannequins, Lova Diamonds tranchait et ratissait large sur le plan de la forme physique et morale, puisqu’elle est généreuse dans la forme (carrure physique) et dans le fond (son sourire sans retenue). On l’a souvent vue pliée de rire, au blogcamp, au tweetup, et durant les ennuis mécaniques en plusieurs étapes sur la route du retour à Lomé. Bon, en même temps, tous les twittos ont de l’humour, ça ne pouvait pas mieux tomber pour elle visiblement. Elle a chanté un « On descend de la montagne à cheval » pendant qu’on descendait le flanc de la montagne de Kouma en bus sous l’orage (Seydou Badian?, non Lova Diamonds) . Bon, allez, autant vous le dire tout de suite, Lova Diamonds chante faux. La preuve quand elle s’est mise à chanter, il a plu (pleuvoir) encore plus. Mais elle a plu (plaire) encore plus… vu que tous les vieilles et vieux nostalgiques (oui toi aussi Mylne Flicka) ont repris le refrain en choeur (Youpi ya ya…)… Franche camaraderie ? Non ! dérèglement psychologique dû à la perte subite d’altitude !!!

Benin

De droite à gauche, sourire de lova diamonds, sourire de Marylin, sourire de Farida et oh, un intrus !

Enfin, Abdel Mich, l’homme mince à la voix de baryton. Il est rare de trouver quelqu’un dont le physique est inversement proportionnel au timbre de sa voix. Arrivé au château vial, via un contournement renversant de chemins et de frontières depuis Cotonou jusqu’à Kpalimé (Si t’es candidat à l’immigration et que tu t’entraînes actuellement, je comprendrais), le Amedaho resta au tweetup de Vial, le temps d’une visite éclair. Abdel Mich en bon Béninois avait ramené le dieu de l’éclair avec lui, il nous l’a laissé et il est parti avec un ciel dégagé pendant que nous rentrions sous un firmament assombri et zébré d’éclairs par à-coups ? (Parakou ? euuuh… non je sais pas).

Tomber amoureux ensemble du même panorama sur la montagne, ou vous voir danser « Davilo » de Polyrythmo sur la terrasse du BAFOK, etc., rien, absolument rien ne nous aura déplu en vous. Heureux de vous avoir vu si heureux… un pléonasme heureux !

De tout ce qui nous manque à Kpalime, vous en faites partie. Merci de ne pas avoir été des bénies à noises, mais des Béninoises. Vous êtes mieux que votre bière (La béninoise), vous pouvez en être fiers. Euh, Abdel Mich, ça vaut pour toi aussi, une fois qu’on remet tout au masculin dans ce paragraphe.


Togo – Service des passeports – La carotte sans le bâton

Blogcamp 2015 à Kpalimé, dernier module, l’atelier d’écriture animé par @mylneflicka. Cette bébé-blogueuse béninoise, avec sa bébé-voix qui me fait un cours pour grande personne. Et je lui tire mon chapeau. D’ailleurs ne nous demande t-elle pas de faire un chapeau avant le corps de l’article? Eh bien, voici mon long chapeau 🙂

Il faut se le tenir pour dit – j’ai promis de faire un article sur Kpalime, petite ville nichée entre les montagnes, aux artères allant et venant sur des versants abrupts, et aux habitations couchées les unes au dessus/en dessous des autres, sur plusieurs collines, à l’envers comme à l’endroit, le tout à 120 bornes de Lomé la capitale (sanctifiez vos pensées ici, avant de poursuivre) – d’ici là, j’ai déjà fait trois brouillons pour trois articles différents… et comme j’ai l’habitude de me brouiller avec mes brouillons, patience… patience, je corrige entre les heures élastiques de bureau (aucun respect pour le code du travail dans les banques, c’est lamentable, la banque ne connaît pas la crise, parce qu’elle ne connaît pas les 35 heures, ni les 40 d’ailleurs, à la rigueur les 50, etc)… Donc, ça mouline, ça se couche et se recouche sur du papier, quand il y a un peu de temps, ça mouille petit à petit, patience, quelque chose va finir par perler au bout !

D’ici là, allez savoir pourquoi faire un passeport ? Pour retourner à Kpalimé ? Diantre ! non ! Je suis Togolais pur-sang, libre de circuler à l’intérieur de ses frontières. Seulement on m’a annoncé récemment que je dois me rendre pas très loin de chez moi (en tout cas en zone UEMOA) vers la fin du mois de novembre, échanger avec des confrères d’une même secte d’Illuminés… et les damoiselles qui s’occupent des formalités (elles se sont levées très tôt, c’est clair qu’elles sont pas africaines) m’ont forcé à faire un passeport alors que je pouvais me faire porter directement par avion rien qu’avec ma carte d’identité sur la terre des aficionados de l’immigration par barques et pirogues _ par pertes et profits de migrants aussi (Seuls les initiés pourront décoder).

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Pour moi, aller faire son passeport, c’est le chemin de croix, le transport du crucifix grandeur nature _ c’est cru, ça me scie les nerfs, j’ai besoin de me faire un fixe pour tenir _ les longues attentes, la queue, ma queue, ta queue, leurs queue-leu-leu (et s’il y a un homosexuel, doit-on s’inquiéter ?)… 😮

Service des Passeports du Togo. Temps de Dépôt des dossiers. J’ai chronométré :

  • Arrivée à 6 heures 00 : je suis un salaud insomniaque, le poids des péchés salaces sur ma conscience qui m’empêche de dormir ?
  • Départ à 09h15 : je n’ai pas été pistonné.

3h15 minutes pour déposer les pièces pour son passeport; un de mes patrons a carrément applaudi à mon arrivée au bureau pour la rapidité du Service des Passeports du Togo : La DGDN, la Direction Générale de la Documentation Nationale serait devenue plus rapide en raccourcissant d’au moins deux heures, le temps des formalités ! ça se fête. Champagne ! à Sabler et/ou à sabrer, si vous êtes plutôt Samouraï alcoolique ?.

Je m’en vais donc vous parler du Service des Passeports au Togo, une Affaire Nationale ! et donc sérieuse ! mais oh, que dis-je ? Un salaud lumineux brusquement sérieux ? Noooooon… :mrgreen: Et ce n’est pas faute d’avoir essayer. Seulement j’ai fini par tout gommer avec la touche backspace, car un village d’irréductibles neurones salopes résiste encore et toujours à une césarienne qui les extirpera définitivement de mon cerveau. Attention donc au lâcher de laisse, lâcher de bride, les méninges se réchauffent, allons voir les services policiers du passeport togolais. <Fin du chapeau/>

Au Togo comme partout ailleurs en Afrique, le policier est bien l’individu qui doit nous protéger, mais en même temps il est un véritable traumatisme dans notre inconscient. Il est :

  1. La personne dont on a le plus peur – Conséquences des périodes électorales, préélectorales, postélectorales émaillées de violence où la Police n’en fait pas à sa tête, mais à la tête du client au pouvoir, en tapant sur le civil opposant.
  2. La personne qui a plus peur que nous, car faute de moyens, il préfère ne pas venir à notre secours pour se retrouver face à des bandits plus armés que lui. Demander au petit écolier, j’ai de la suite dans ses idées…

Donc évidemment, quand on va faire son passeport, on est un peu sur le qui-vive,  quitte à se faire rabrouer, ramasser, admonester, par un policier parce que vous n’avez pas fait exactement ce qu’il dit. En bon togolais, j’allais au service des passeports, le mercredi matin, avec cette appréhension-là :mad:. Un stress qui resserre mes intestins absorbant le Café moulu des moines de Zogbégan. What else ?

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Ayant vécu les années troubles s’étendant sur la période 90-98 dans mon pays (de mes yeux d’enfant) ; années rythmées de courses-poursuites policiers-civils, et d’enfumage réglementaire au gaz lacrymogène, je me suis très vite laisser convaincre que la peur du policier (ou du gendarme) était le commencement de la sagesse… Ce vieil axiome français. A la rigueur, la Police des passeports se serait peut-être légèrement améliorée avec la politique de large ouverture mise en place par le Chef de l’Etat actuel (Son visage encadré dans tous les bureaux du service), en jouant au bon flic-méchant flic, (bon cop, bad cop); maniant ainsi la carotte et le bâton.

Bon_Cop_Bad_Cop

Et pourtant, que nenni ! J’ai été agréablement déçu !

Toute la police du Service des Passeports a semblé être aux petits soins ! Un sens de l’accueil inattendu. Il ne manquait que le sourire commercial. Mais les policiers restent avant tout des corps habillés droits dans leurs bottes. A chaque étape du parcours pour le dépôt de dossier, toujours le même ton respectueux, et les phrases ponctuées de « Excusez-moi » et de « s’il vous plait ».

La police togolaise a-t-elle participé à des journées portes ouvertes sur le marketing et la communication ?

Un policier, blouse bleue légèrement foncée, assis à une table, sous le grand hangar, remplit sur le formulaire, la partie réservée à l’administration. Avec sa voix de stentor, il fait :

« S’il vous plaît, vérifiez que vous avez rempli tout le formulaire » – « S’il vous plaît passez pour la taille (mesurer la taille) » – « S’il vous plaît patientez, nous allons procéder à l’appel dans l’ordre de ramassage des dossiers » – « veuillez-vous asseoir, s’il vous plaît, on va vous rappeler dans un instant » « S’il vous plaît, commencez par délacer vos chaussures, nous allons passer à la taille » (façon de dire qu’on va mesurer la taille des demandeurs du précieux titre de voyage (Mon préccccciiiiiiieeeuuuuxxxx… #Golum #Leseigneurdesanneaux #JRTolkien)

C’était genre « woaw… » (Je parle comme les jeunes). En revenant de Kpalimé, le dimanche dernier, on s’est trompé de pays? On a dû traverser la frontière sans le savoir ? ou traversé l’espace-temps pour se retrouver dans le Togo en l’an 2100 etc.

Un autre policier, chargé, lui, de quantifier en mètre, la taille du demandeur, faisait montre d’un vocabulaire très limité mais largement suffisant à l’accomplissement de sa tâche. Une personne s’avance vers la toise. Il entre, se retourne et plaque son dos contre la règle verticale. Le policier :

« Les deux pieds joints à l’arrière» – « regardez devant vous » – « tête bien droite » (il fait glisser le curseur d’en haut et le pose sur le plat de la tête). Il annonce « 70 » (pour dire 1m70) à son collègue prenant note sur les formulaires ; puis d’une voix grave, le regard dans le vague et le vide, le policier  : « sors » ! Le policier assis à la table appelle à la toise un autre demandeur. Mesure de taille, mêmes groupes de mots :

– Les deux pieds joints à l’arrière

– regardez devant-vous

– tête bien droite

– 73 !

– Sors ! (la partie que j’adore le plus… j’ai du entendre ça au moins une cinquantaine de fois) !

Un homme souffrant d’une infirmité localisée au niveau de son pied gauche, claudique et vint se mettre en position contre la règle de mesure devant le policier distrait par autre chose. Il s’aperçoit dans les secondes qui suivent qu’un homme s’est adossé à la règle, et sans faire attention à son infirmité prononce ses mots habituels : « Les deux pieds joints à l’arrière » « regardez devant vous »… Le policier fait glisser le curseur vers le bas puis s’aperçoit que les deux pieds ne sont pas joints à l’arrière comme il faut; et que celui de gauche est légèrement surélevé par rapport au pied droit. Il reste respectueux de l’individu : « Chef, les deux pieds joints s’il vous plait » ! L’homme fait mine de ne pas l’écouter, regardant droit devant lui. A ce moment-là des personnes dans l’assistance, les co-demandeurs de passeport, lui lancent : « C’est un infirme, il ne va pas pouvoir se tenir droit ». Le policier se ravise et se confond même en excuse, et là encore sans sourire : « Oh! tu es tangué ? excuse moi hein ». Il mesure sa taille. Et prononce l’inévitable « Sors » ! Rire général. Rire de l’infirme qui retourne s’asseoir, claudiquant.

J’entre dans une pièce du bâtiment, accueilli par deux hommes. Celui d’entre les deux qui me fait asseoir, en face de lui, se relève un instant, pour jeter un coup d’œil au-dehors (histoire de contrôler le nombre d’arrivants à sa table), puis se rassied. Je juge rapidement sa taille. 1M95 minimum, physique d’armoire à glace, visage émacié, traits osseux, bras musculeux et grosses mains calleuses ; un physique d’athlète, du Usain Bolt, un brin plus baraqué. Je suis circonspect. Miracle, il a un demi-sourire qui s’attarde sur son visage. Pendant qu’il me prend le dossier des mains, il scrute mon regard en me parlant. Il est rapide : agrafage de mes deux photos sur deux parties différentes du formulaire, remplit lui aussi une partie du formulaire pendant qu’il m’interroge :

  • Bonjour Monsieur ! vous êtes de quel village ?
  • Euh (je m’attendais vraiment pas à entendre ça, moi et mon village pfff… enfin bref) D’Agotimé
  • Vous avez quel âge ?
  • 31 ans (et je ne mets pas sur mon 31?)
  • Vous faites quoi dans la vie ?
  • (Qu’est ce qu’il me veut celui là, je sais plus ce que je fais dans ma vie, études en télécoms, ayant fini par accepter un emploi de technicien support informatique pour une banque de la place, faute de mieux et encore c’est pas un CDI, euuh, qu’est ce que je lui dis) euuuh… informaticien
  • Vous faites quoi dans l’informatique ?
  • (Wow, c’est abusé là, mais bon en même temps, le sourire n’est pas parti, ça commence par m’amuser) Réseaux Télécoms (là il commençait par me chauffer…j’étais prêt à lui expliquer tout ce qu’il veut sur les réseaux, la transmission des signaux etc.)
  • (Il me tend mon dossier), vous pouvez passer à la caisse pour payer.

Il appuie sur une sonnette, annonçant au prochain de venir prendre place.

Le tout n’a pas fait une minute. Woaw !

J’arrive à la caisse, hagard, tendant mon dossier et tirant trente mille francs CFA de ma poche quand, woaaaaaaaaaw, nouvelle surprise, j’aperçois (à percer soi-même) à travers le hublot une nymphe assise devant un ordinateur, happant le dossier et l’argent. La plus belle policière qu’il m’ait été donné de rencontrer. 😯 Elle est habillée en civil. Les cheveux n’étaient pas défrisés. Les tempes presqu’entièrement rasées. Des cheveux garnissant le haut de son crâne. Dans les années 90, on donnait à cette coupe capillaire le nom de « Ghana Boy », parce que étant typique des cordonniers ambulants ghanéens, aujourd’hui une espèce disparue (n’a-t-on pas prévu d’en sauver quelques-uns en les mettant dans un zoo pour leur permettre de se reproduire en toute sécurité ?). Mais re-concentrons-nous sur la caissière-policière du Service des passeports. Attendez ! Woaaaaaaaaaaaw ! (je vais finir sénégalais avant la fin de ce billet). Elle a un teint noir, très prononcé, qui met en valeur le blanc de ses yeux, le nez plus aquilin qu’épaté, soulignant son long visage. Le menton s’effile en pointe. Une once de timidité diffusée par son regard. Le corsage décolleté mais pas échancré  était d’un blanc immaculé, où un dessin de lianes bourgeonnantes en petites fleurs (Sydney Bechett ?) remontaient de chaque côté le long du buste gonflé par une poitrine moyenne. Le petit tailleur noir passé par dessus avait définitivement fini de me séduire. J’étais au guichet du paradis. Elle me tend un reçu. Ah la déception dans mon cœur, caché sous mon visage impassible. Un salaud, ça montre pas ses sentiments.

Je retourne m’asseoir pour attendre la dernière étape « photo numérique et la signature ». Le policier, un peu plus vieux, qui me reçoit, se confond lui aussi en excuses ! Ma parole, on leur a payé des cours de zenitude, bouddhisme, chakra machin ou quoi. Quand c’était mon tour de prendre place en face de lui, il m’avait encore fait attendre, pour faire passé un pistonné probablement. Il lit mon prénom : Eteh (nom attribué dans le clan Adangbe, chez les guins, au troisième fils de son père).

  • Vous êtes Adangbé ?
  • Oui (avec un peu de sourire… histoire de me rassurer en priant silencieusement, finissons-en, que je retourne m’habiller chez moi pour retourner au bureau, raaaaaaaaaaa…)
  • Adangbé de quel village ?
  • Agotimé !
  • Aaaaaah Agotimé Zukpé ! Ma femme est d’Agotimé Zukpé ! Vous aussi ?
  • Non, moi c’est de Kpetoe !
  • Ah bon ? vous êtes du Ghana alors ! Qu’est ce que vous faites ici alors (il disait ça en souriant mais moi j’étais de moins en moins sûr de moi. Quitter une nymphe plantée derrière un hublot pour finir dans un interrogatoire sur mes origines).
  • Mon père a quitté le Ghana jeune, il a fait toute sa carrière ici, au Togo, et moi je suis né ici, j’ai passé toute ma vie ici, je vais rarement au village (en fait, j’y connais pas grand monde donc… euuuh… autant faire le salaud au Togo, c’est déjà ça !).
  • Ah d’accord. Bof, de toute façon, on est tous les mêmes hein, c’est la colonisation et tout ça qui nous avait séparé. Sinon, je vais au village de ma femme tout le temps, mes enfants se font faire des tenues traditionnelles en pagnes tissés-là
  • Ah oui les Kente
  • Voilàààààà… non, c’est bon, levez un peu la tête, tournez là légèrement vers la gauche (Clac) ! Signez ici ! Ok. Ça fait dans dix jours hein… (ah le soulagement, j’étais déjà debout, j’avais le feu au derrière, je me confonds en remerciements et en vœux d’excellente journée etc.) oui, merci mon frère, bonne journée.

Pfff, son beau-frère oui ! bon, mais c’est pas tout, faut que je retourne au boulot, et que je finisse ce foutu article sur kpalimé et le blogcamp édition 2015, si entre-tempsdes secrétaires n’ont pas laissé traîner des trombones sous les touches de leur clavier. Allô ? c’est le support informatique ? mon ordinateur chante mais il ne démarre pas.

En tout cas la Police, version Service des Passeports est plutôt petits soins et bisounours. Ce chouchoutage tranche terriblement avec l’image que l’on a de ces hommes habillés en treillis, prêts à faire du mal à ceux qu’ils sont sensés servir et protéger. Ces hommes et femmes de Police au caractère désormais aussi trempé que polissé, font preuve de savoir-vivre et de bienséance;  un peu de blason redoré sur l’autel des plaintes pour bavures policières qui sont hélas, monnaies courantes sous nos cieux togolais.

Et ce soir, je puis vous annoncer, qu’en fait, je n’ai pas avancé d’un iota, depuis les brouillons écrits à Kpalimé avec le mug du blogcamp rempli de café maxwell (merci Aphtal),  et les cigarettes FINE (The Rythm is In You)…

IMm

Ceci dit, préparez-vous, aux :

  • C’est quoi, je vous ai fait quoi ! je vous dois de l’argent ! pourquoi vous me réveillez ! (Reveil du CEO de Panoramique Creative dont la nuit a été longue… Faire la tournée des boîtes de nuit de Kpalime, nuit à sa nuit ?)
  • (je retourne dans le couloir qui dessert nos chambres quand « oups » coupure de courant) woooow, ze sui mouru ! Ma chambre est voisine de celle de Sonya Tomegah ou de Farida Ayeva, je sais plus. Si je me plante, avec un peu de chance (Plante-toi, et le ciel t’aidera à y demeurer jusqu’à la fin du blogcamp)… non, en fait, je suis seulement salaud quand j’écris. Donc je rebrousse chemin dans le noir.
  • Séance de retouche photo. On va retoucher Sonya Tomegah. Sans les mains, snif… pourquoi pas… enfin…


#MISSTOGO2015 – Vous n’aimez pas ? Alors, pourquoi n’arrivez-vous pas à zapper ?

Messes basses pour miss ou daube télévisuelle au Togo, le concours Miss Togo –  tant décrié, vomi, affublé de qualificatifs peu vertueux pour le président du comité d’organisation, sa femme et ses collaborateurs- fait pourtant partie des émissions-spectacles annuelles qui  scotchent plus d’un devant son petit écran.

Il devient alors difficile de mettre les éditions successives depuis 1995, sur le compte d’un Temps Perdu Assisté par Téléviseur #TPAT.

Dans l’inconscient général, les tenues de vérité témoignant de fond de teint mensonger et de dépigmentations ratées, suivies d’interviews aux réponses abracadabrantesques font sensation. Question existentielle de mon collègue Koffi Koumba qui arrive dans mon bureau au moment de la rédaction de ce billet : « La mise au vert des candidates n’est-elle pas la porte ouverte à la mise au clair de leur couleur de peau » ?

Chaque édition est a contrario même un succès ! On relève au sein de l’opinion, une certaine unanimité pour la porteuse du bonnet d’âne, celle qui a été la grande brûlée dans les accidents du français parlé durant la séquence interview ! Comment expliquer d’ailleurs qu’un tel consensus fasse défaut à celle qui est élue reine de beauté, allant jusqu’à mettre en courroux Gaspard Baka, le président du Comité d’organisation. L’année où il s’est laissé aller en commentaires remplis de sous-entendus (il faut croire qu’il était pour cette fois-là, assis sur des charbons ardents) il n’a pas vraiment été tendre avec le public : « Il faut que les Togolais apprennent à accepter les résultats des élections au Togo« . Eh bien soit !   Les twittos togolais et pas des moindres, qui entrent dans la danse des « moqueurs de miss » rajoutent une couche numérique de quolibets et de petites méchancetés au spectacle à l’écran. De leurs doigts « durillonnés« , les twittos sentencieux en pleine overdose de « twittostérone », mettent le feu aux poudres des canons braqués sur ces filles qu’on leur a jetées en pâture. Ils consolident par là même cette pasionaria nationale du peignage de girafe et d’enculage de mouche.  

Pour cette année, l’histoire retiendra qu’ils ont fait feu de tout bois sur la candidate pour qui tout concept de déforestation n’est que pure abstraction. La pauvre damnée des forêts n’avait pas intégré dans sa culture générale (ou plutôt particulière) que l’utilisation du charbon de bois, ou du bois qui n’a pas été transformé en charbon, décimait dans les deux cas, les forêts de son continent.

Selon mon collègue et ami Koumba (il est encore repassé), si on élisait les miss sur la base de leur côte de popularité, la candidate de la déforestation aurait été élue haut la main…

Les consommateurs du ridicule en ont donc eu pour leur compte, avilissant l’image de la pauvre déracinée environnementale, celle par qui le charbonnier est désormais mis au banc des accusés pour avoir brûlé du bois ! ce bois-là même qu’elle aurait voulu brûler elle-même en cuisine. Charbonnier n’est plus maître chez soi ! me direz-vous.

Les aficionados de la pizza au feu de bois pourront avoir une pieuse pensée pour la première dauphine avant leur première bouchée ?

1erer dauphine(Celui qui attaque la pauvre Maryse Astrid Deby sur la photo fait des fautes de « feux » avec le bois, mais lui, personne ne lui en voudra bien sûr…)

Pourtant rien dans le comportement collectif de la foule d’éternels rieurs de Miss n’est logique. Les mêmes qui estampillent comme nulle et inutile une élection Miss Togo – parce que mal organisée, dévalorisante pour la femme togolaise qui elle-même se répand en inculture – s’asseyent devant leur téléviseur, se frottant les mains à l’avance parce que « ça va saigner ». Quelle différence fait-on entre les téléspectateurs togolais et le public du Colisée de Rome, avide de sang de gladiateurs coulant au milieu de l’arène. L’intérêt, n’est-il pas de s’amuser ! s’amuser des maladresses des autres !

En partant du postulat selon lequel aucun sou de l’Etat n’est versé pour le compte d’un hypothétique sponsoring de l’élection Miss Togo, il devient rassurant de croire que le contribuable togolais n’est en aucun cas engagé dans le financement de ce dont il se moque. Mais alors, où est la plus-value pour le pays ? Généralement, les programmes des Miss (financés par les sponsors) sont limités à la lutte contre des maladies infantiles en zone rurale. Après ça s’arrête là… en fait, on n’aurait pas eu d’élection miss Togo au Togo que cela n’aurait pas changé grand-chose ! Le ministère des Affaires sociales aurait juste eu un peu plus de pain sur sa planche déjà garnie; et les entreprises du privé qui financent la beauté togolaise, un soir par an, (qu’est-ce que cela leur vaut en retour?) auraient gardé un peu plus d’argent dans leurs caisses (ou créer plus d’emplois, c’est selon).

Je m’amuse même à échafauder une petite théorie du complot. Cette élection n’est-elle pas perpétuée que pour son côté thérapeutique du risible et du ridicule sensé apaiser le spectateur togolais qui flirte avec le seuil de pauvreté ? Une manière d’expurger un peu de rancoeur anti-gouvernement en s’oubliant dans les fautes de français de jeunes filles qui n’avaient rien à faire de leur temps (pourtant si précieux…).

Quant aux éternels critiques, eunuques assistant au festin des gens virils (Guy Missodey), s’ils n’aiment pas, bah, pourquoi ne regardent-ils pas Canalsat. Au moins ils ne se mentiront pas à eux-mêmes.

Entre ignorer le déboisement dans son pays et se mentir à soi-même en critiquant avec véhémence ce qu’on ne zappe pourtant pas sur sa télé, lequel est plus grave ?


Football et watché – ce que le Kotocoli ne vous a pas dit…

Cet article est une réponse amusante faite à un autre, tout aussi amusant. Celui que vous lisez l’est d’ailleurs peut-être moins, soyons modestes. Le salaud en moi a juste voulu (peut-être) s’en prendre à plus fort que lui ?

Car voici ! mon ami Aphtal Cisse, fier de la lignée de guerriers de Tchaoudjo dont il descend a fini par déverser sur son blog sa bile acidulée pour démonter cinq idées reçues sur son ethnie d’appartenance, le kotocoli.

En partant du fait qu’on ne choisit pas son ethnie, le brillant communicateur a su vendre quand même les côtés les plus risibles sur son peuple, transformant ainsi le citron que lui ont jeté les autres, en limonade. La vie lui a jeté un plat amer, il en a fait du miel… bien avant 2030… il faut croire que côté « émergence » le garçon s’est levé tôt.

Cinq idées reçues sur le Kotocoli – A lire, à boire, même si son texte attrape la jaunisse sur un paragraphe, de quoi vous cramer la rétine. Il affirme l’avoir fait pour mettre en relief l’histoire des tissus jaunes dont se drapent ses congénères les jours de fête. Il y en a deux essentiellement : Le ramadan et la Tabaski. Les autres fêtes, ils le célèbrent avec nous, dans le même jaune soleil, et se trompent même de breuvage. Or, le degré d’alcool, passé le 0 %, le Kotocoli ne répond plus de lui-même. Il peut extérioriser l’homme primitif en lui, faisant abstraction de toute civilisation.

Voici un peuple, qui à la faveur de l’émigration hinterland-littoral (l’exode qui ne traverse pas la mer) s’est regroupé dans le quartier d’Agoe, le peuplant, le surpeuplant, supplantant les natifs, les colonisant et étendant les frontières de leur abondance démographique jusqu’à Agbalépédogan (au nord-est de Lomé, la capitale togolaise). Il faut croire que leur engeance à faire beaucoup d’enfants a été confondue par leur aspiration à procréer un électorat important pouvant permettre à Maître Tchassona Traoré, leur seul politicien en état de fonctionner, de gagner la présidentielle un jour. En tout cas, c’est comme cela qu’ils l’ont compris.

Il m’est d’ailleurs apparu surprenant qu’Aphtal fasse abstraction du football, le sport favori, multifonctions et multi options des Kotocolis. Et pour cause, les membres de ce groupe ethnique, unique en Afrique occidentale, intègrent au football d’autres sports, notamment la boxe du supporter, très prisée au stade de Sokodé. Durant leur émigration non choisie, ils ont exporté cette culture sportive à plusieurs tranchants (comme le tranchant de la main, ou de la machette) dont ils sont si fiers. C’est aussi grâce au sport roi, le foot à la sauce kotocoli, qu’ils explorèrent pour leur première fois, le centre-ville de Lomé, se dirigeant sans détour, vers le stade municipal de Lomé. si les gradins avaient pu parler, ils auraient fort à témoigner à propos des arcades sourcilières fendues, des personnes (Chaque maman avait porté son petit pendant neuf mois!) terrassées sur le ciment dur des tribunes, et même de ceux qui ont été éjectés, tels les Romains sortant de leurs sandales sous un crochet d’Astérix; autant d’étapes de la violence sportive, franchies à la gloire de Sémassi de Tchaoudjo, l’équipe de football kotocoli qui a formé plus de catcheurs et de rugbymen, que de footballeurs. Le président de la République ayant lui-même compris l’avantage financier que confère à la nation tout entière, l’érection d’un stade de football pour la bande d’incontrôlés qui peuplent la sous-région, ne s’est pas fait prier. Aussi pour les cantonner et les laisser s’affronter sur le terrain entre barbares, on leur déposa un stade manu militari (les travaux ayant été dirigés par un officier). Un Kotocoli est capable de se taper 10 kilomètres à pied pour aller au seul stade de la ville, payer cher sa place, supporter, cracher, insulter, se bagarrer et retourner chez lui. Ce sont des Vikings du foot! Après évidemment s’ils se pètent la gueule… ça fera moins de Kotocoli et plus de watché à manger pour nous.

Le watché, le fleuron de la gastronomie kotocoli créé à partir de deux composants basiques (il fallait y penser) : Le riz et le haricot. En territoire kotocoli (c’est-à-dire à Sokodé), il est servi avec beaucoup d’huile et de piment. Si tu n’es pas un habitué, walahi, tu vas parler en langues dès la première bouchée. La constitution physique du Kotocoli permet d’éliminer cette graisse, alors que vous, ça vous tuera à coup sûr… Ne le suivez pas sur ce terrain… un Kotocoli, ça vous donne l’impression de pouvoir survivre dans un champ radioactif. La rumeur raconte qu’ils ont reconstruit Hiroshima et Nagasaki, je suis tenté d’y croire !

Au moins j’aurai ajouté deux idées reçues, aux cinq autres précédentes. A sept à zéro (ça fait très Allemagne – Brésil) ! N’en déplaise aux Sémassis, même à toi ! oui toi qui me lit depuis ton petit bureau à côté des vendeurs de pagnes « En voilà des en Voici » du grand marché de Lomé.


Saloperie, bouffe et porno #LSL #FOODPORN

La saloperie ? C’est pour moi… #LSL (elle est celle ? noooon LSL, le salaud lumineux…)

La bouffe et le porno ? Bah c’est pour vous… A qui d’autre pensiez-vous que j’allais les laisser ? Qu’est-ce qu’un blogueur sans son lecteur… lecteur SD ? CD ? Cassette pour les plus vieux ? C’est bon, j’arrête de déconner !

Quoique, j’en garde un peu pour moi… Bouffe et porno ? #FOODPORN. Voici un peu ce que ça donne en image : CKd9cO0UsAQCvNZ.jpg large

Si vous n’êtes pas adepte de cette pornographie-là, il est clair que le résultat vous en bouche un coin. Vous n’imaginez pas mon sourire machiavélique à cet instant…

Vous vous attendez à quoi ? J’ai fini de nettoyer ma carabine, vous êtes hébété comme un lapin éclairé par un phare de voiture sur une route de campagne en pleine nuit (longue est la métaphore)… Souriez… vous venez de vous prendre une balle… et vous devenez rigide comme un cadavre… Alors, ramollissez-vous… quoique, parlant porno beeeeuuuuh pourquoi ramollir du coup… faut que ça doit dur pour donner des coups à 200 % !!!

CKOi6ZLWUAA3Fk_.jpg largeDois-je vous rappeler qu’il ne faut pas en abuser. Vu la quantité de calories à ingérer. Car, en vérité je vous le dis : quand viendra l’heure de déposer dans l’urne, le modeste cadeau… Même l’incroyable Hulk ne pourra pas l’faire debout !

548559_440495049329440_1045385592_nLe plancher s’en ressent !

La première fois que j’ai entendu parler de foodporn, des souvenirs cinématographiques ont re-émoustillé mon cortex cérébral .

American Pie 1 et le symbole même du film, la tarte qui est violée sous les yeux du spectateur. Scène mythique où Jim Levenstein, le héros (ah, quand même) a doigté une tarte ! et quand ça ne lui a plus suffi…

Ô homme insatisfait, qu’as-tu fait ?

Soyez stupéfaits « SI TU PEUX, FAIS » et si tu peux, tu fais ? #petityode)

Foodporn ne veut pas dire coucher avec la nourriture et vendre la vidéo à un public averti. Non, sinon les associations auraient déjà brandi le droit à la protection de la nourriture…

Non, le FOODPORN c’est la représentation imagée à la perfection d’un plat, d’un met, d’un gâteau… Une photo tellement belle (et tellement retouchée) qu’elle fait oublier au spectateur, les ingrédients, leur préparation, etc. La photo par laquelle vous recevez l’appel à croquer son contenu à belles dents… Sauf qu’évidemment c’est impossible sur le moment. A moins d’aimer le goût du papier mat dans la bouche.

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Cette définition date de 1984. Son dépositaire est l’Américaine Rosalind Coward dans son livre Female Desire. Vous ne la connaissez pas ? Bah moi non plus.

Sauf que, chose intéressante, je viens de redéfinir le foodporn ! à partir d’une expérience spirituelle personnelle qui a électrisé tous mes sens.

Vendredi, il est 13 heures, je vais chercher un sandwich à la poste. C’est arrivé par colis recommandé ? non… C’est par une vendeuse de bouffe qui dispose son étalage aux abords de la poste centrale de Lomé, que je me fournis en came-calories. Sniiiiiiifffffff.

Son style est unique. Tel un bourreau, elle brandit son long couteau en l’air et me lance sur la composition de mon sandwich. Elle met un point d’honneur à offrir une importante brochette d’aliments entrant dans la création personnalisée du sandwich pour chaque client; vaste choix entre le bol de haricots blancs, le bol de viande hachée, la viande frite de boeuf, la salade de carottes et concombres, la salade d’avocat, les omelettes, les oeufs cuits, et même du riz blanc, du riz mixé à du haricot (ayimolou local), du fromage (Wangach local) de vache, etc.

Quand vient mon tour, j’égrène, tel l’imam du coin, mais sans son mégaphone, le chapelet des aliments à mixer dans mon pain sucré – Prix : 200 FCFA; donc Grand Format. Elle sélectionne tel un automate, les composants que je lui dicte. Une préparation de sandwich en live ! du bonheur plein les yeux ! Des gargouillis plein le ventre s’apprêtant à recevoir le Graal « sandwiché » (cette dame est la Che Guevara du sandwich???).  Pour peu qu’on m’ait pris pour le secrétaire général de la présidence rendant publique la composition du nouveau gouvernement :

– des avocats

– des saucisses (qu’elle fend longitudinalement, c’est de la chirurgie de précision? je pense à la saucisse dans mon pantalon, jamais elle ne s’en occupera)

– Un oeuf cuit (quelle découpe en petits morceaux, tel une ninja)

– Une couche de mayonnaise

– et le bouquet final, une vinaigrette pur jus qu’elle fait pisser par une bouteille en plastique dans la fente ouverte du sandwich.

Je rêvais de lui demander : Excuse me ? Youporn ? Et elle m’aurait répondu : Yeah ! I Foodporn !

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Retour au boulot. J’instruis l’ascenseur de me porter jusqu’au 5e, siège du restaurant d’entreprise. Il est vide. Cet endroit où j’aimais me noyer dans l’océan des yeux d’une femme toujours assise en face… J’avais un coeur. Aujourd’hui je suis un salaud éclairé. Tomber amoureux fait mal parce que bah, tomber fait mal…

Je pose mon fion sur la chaise, soulève la première moitié du sandwich personnalisé et la porte à ma bouche ! Le bout ovoïde du gros pain est dirigé vers le fond de la cavité buccale. Il s’intercale entre mes deux molaires qui le percent, l’agrafent et l’écrasent aux extrémités. La langue recueille les premières impressions. Et ce n’est pas une fellation. Au cas où vous ne l’auriez pas remarqué, je mange ! je ne suce pas. Et je voudrais que vous le sussiez ! Et toi le lecteur tu me répondras : « Vous vouliez que je le sussasses »? (hahaha, tous ceux qui m’ont cru pour le « sussasse », sachez que l’imparfait de votre subjonctif est très imparfait, ahahaha oh quelle belle langue… française…).

Ma langue envoie des impulsions orgasmiques à mon cerveau, mes papilles rougissent, picotent, mon odorat s’affole, mes glandes lacrymales font monter des larmes à mes yeux, mes conduits auditifs veulent entendre le son de la succion de la mayonnaise coulant sur de l’avocat saucissonné entre deux blancs d’oeufs jaunis. Je caresse la peau lisse du pain, puis seconde bouchée. Le scrunch que j’entends sous mes molaires qui mastiquent (m’astique?) la chair moelleuse de l’avocat couché entre saucisse et morceaux d’oeufs cuits déclenche une vague de plaisir qui inonde mon cortex cérébral. C’est une transe sexuelle qui implique l’ingurgitation d’un aliment au préalable fendu en deux, et bourrée jusqu’au fond du fourreau; sans l’intervention d’aucun organe génital !  L’équilibre parfait entre le masculin et le féminin sacré. #DaVinciCode Transexualité gastronomique ! Qui n’a jamais glissé son doigt dans un pot de miel avant de s’en pourlécher les babines ne peut pas me comprendre. C’est du porno impliquant de la nourriture ! C’est du foodporn !

Comme le porno, l’objectif c’est de donner envie…

Je finis honteusement ma pitance. J’arrose d’un thé chaud et fumant le contenu de mon estomac qui a servi de tombeau à l’objet du scandale gustatif ;

Retour au bureau au 3e étage. Je décroche mon téléphone pour partager mon expérience avec mon collègue @senyosem :

–  Man, oh purée, c’était bon, walah ! J’ai presque envie de bloguer là-dessus !  mais j’ai pas le temps… je sais pas… j’hésite…

– Bah, éjacule nous un blog alors !

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Voilà, je crois que c’est fait. Maintenant, je pense qu’il est temps de me retirer.

Prochain article ! Le medecineporn… Be Prepared !

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