DANIA EBONGUE

Ambroise NKAMA, de la télévision camerounaise à la mairie de Gentilly !

Wally 2

Tara, tu vois, nul n’est prophète chez soi. Je viens de faire lire ton sms à Dolores. Elle-même n’en croit pas ses yeux. Wally ! Tu es quoi ? Conseiller municipal en France ? Toi que le Cameroun a presque oublié ? Toi qui as aidé plusieurs jeunes comme moi à s’insérer dans les médias au Cameroun, toi qui, malheureusement, dès que tu es partie en France, on t’a banni, oublié, sali, vomi.

Wally, je suis trop content ! Je dis bien, trop content ! Quel auditeur avisé oubliera tes émissions radios au Cameroun ? « Black Feeling », « Colin Maillard », « Ward‘Attitude ». Quel téléspectateur avisé oubliera tes émissions à la télévision ? « Evasion » ou encore « C’la fête » ? Oui, Ambroise Wally, de son vrai nom Ambroise Nkama est conseiller municipal en France, dans la ville de Gentilly. Il fait partie des 28 élus de la liste Union de la Gauche menée par Patricia Tordjman, liste qui a obtenu 3338 voix, soit 68% des voix.

Tu es pourtant noir, camerounais, animateur, mais quand même conseiller municipal. La dernière fois que je parlais de toi à Dolores, c’était pour évoquer AMOBE, Le Chantre de l’Infomusement, qui a cru en toi dans sa chaîne de télévision Ubiznews, et qui a su te valoriser dans une France qui t’a arraché à ton Cameroun natal depuis 2008. Gars tu me manques ! Tu me manqueras encore plus parce que maintenant que tu vas revêtir l’écharpe, tu devras entièrement te consacrer aux intérêts de ta ville de 17.000 habitants, située dans le département du Val de Marne, en région parisienne.

Massa ! Te voilà chez les blancs à parler comme eux, manger comme eux, discuter comme eux, mais, penser comme nous. Car, toi-même tu sais combien nous on t’a toujours admiré car, malgré tes nombreux voyages, tu es resté toujours toi-même, authentique ! C’est unique chez nous, car jusqu’ici aucun animateur radio-télé du pays n’est arrivé à ces hautes responsabilités. Bon vent, Monsieur Le Conseiller Municipal !

 


Lendemains d’une soutenance ratée.

Soutenance
Soutenance

Ouf ! Mon pays le Cameroun et ses réalités compliquées. J’ai donc soutenu mon master ce 21 Mars 2014 dans la douleur. Ce fut un grand jour médiocre. Médiocre par la violence des propos du jury, médiocre par l’ambiance qu’ils ont pourrie, médiocre car ils ont encore prouvé que dans notre pays, ce qui compte, ce n’est pas la qualité d’un travail, mais sa reconnaissance par un jury dit d’experts. J’ai surtout eu mal pour mon Directeur de Mémoire, mis en minorité par un examinateur et un Président du Jury, décidés à en découdre avec lui. Quel était donc le problème ?

Mon Directeur a fait ses études à Paris 12, et  est Chargé de Cours à l’Université de Douala, en même temps qu’il occupe des hautes fonctions au Ministère de la Décentralisation.  Ces hautes fonctions ont visiblement courroucé le jury composé « d’académiciens ». « Vous auriez dû avoir un Superviseur qui n’aurait pas laissé passer ces erreurs » m’a lancé mon examinateur, qui a passé le temps à s’appuyer sur des détails justement non académiques, allant même jusqu’à questionner mes dédicaces, et allant aussi demander que signifie un diplôme universitaire de Second Cycle. Là je suis tombé des nues. Peut-on arriver à ce niveau et ne pas savoir que d’une université à une autre, les termes peuvent changer ? BAC + 4 ne veut pas forcément dire maîtrise, et cela, mon examinateur ne le savait pas. Plus grave, lorsque le président du jury estime que Emmanuel MVE ELEMVA, ancien capitaine des lions indomptables et auteur du Livre Blanc du Football Camerounais, n’aurait pas dû être cité dans ma bibliographie, alors il y’avait comme un complexe à penser que seuls les « académiciens » peuvent publier des ouvrages, y compris dans les domaines d’expertise qui ne sont pas les leurs comme le football.

J’ai vécu un enfer dans cette soutenance. Ma salle étant garnie de personnes populaires (artistes, ministres, maires, journalistes), le jury s’est délecté à vouloir m’humilier devant elles. Me rappelant avec répétition que ma bibliographie est apparue avant l’introduction, que mon travail était plein de légèreté, et que j’aurais dû avoir un Superviseur. De fait, dans leur entendement, un Superviseur devrait avoir le grade de Maître de Conférences, et seul lui est habilité à apprécier le travail final d’un étudiant.

C’était la première fois que je soutenais dans une institution universitaire au Cameroun. Deux écoles s’opposaient donc : d’une part, mon Directeur de Mémoire et moi, diplômés des universités françaises, et nos deux « académiciens », diplômés des universités camerounaises, et visiblement complexés. Je ne vous parlerai pas du contenu de mon mémoire (le fonds), car ils ne l’ont pas abordé. Ils ont simplement dit que c’était « un travail fourni et fouillé, bien documenté » et que le candidat ( moi)  faisait preuve de maîtrise du sujet, à savoir, le développement du sport par la décentralisation, le cas du football camerounais. Non, ils n’ont pas abordé la question. Non, ils ne m’ont pas laissé répondre à l’unique question de fonds qui m’a été posée. Au contraire, dans un propos violent, le président m’a dit : «  Si vous n’avez rien à dire, taisez-vous ! ».

Je me tusse. Je les laissai se délecter en insultes, propos d’une extrême violence qui n’avaient pour but de que de démontrer que c’étaient eux les patrons et que le sacro saint principe du jury, on ne badine pas avec au Cameroun.  « Pourquoi tu n’es pas allé les voir avant ? » m’a demandé mon délégué de filière, convaincu que ces deux « académiciens » avaient besoin d’une petite « allégeance » de ma part avant que je ne passe devant eux.  Mais encore une fois, j’ai compris que l’apprentissage est difficile. J’ai compris qu’aucune logique n’est vérifiable dans nos jurys de soutenance. J’ai enfin compris l’intégrité ne passe plus, même dans le langage des « académiciens ». «  J’ai insisté pour qu’ils vous attribuent la note de 16 », me confiera mon encadreur à l’issue du verdict. Mais, les délibérations qui ont duré un temps record de 47 minutes, n’ont accouché que d’un 14,5 assorti d’une injonction de refaire la mise en page du mémoire avant de le déposer à la bibliothèque. Quel beau sketch ! Dans un pays où la note est reine, évidemment, mon public était déçu, mes camarades en premier. J’étais le cobaye de la filière et sans doute, je leur ai ouvert un boulevard d’erreurs à ne pas commettre. Mais au-delà de la note, comment expliquer qu’une salle de soutenance soit devenue le terrain de règlements de comptes entre deux professeurs permanents contre un professeur associé ? «  Ne tenez pas compte de tout cela » ajoutera mon encadreur avant de poursuivre : « Je regrette l’absence du Docteur Elono qui était initialement prévu pour cette soutenance. Lui au moins maîtrise les questions de sports, et je suis certain qu’avec lui, on aurait eu un bel échange scientifique ».

Je vais vous surprendre, mais au finish, je suis content. J’ai bouclé avec le master, j’en ai fini avec cette école, même si bizarrement, le président du jury est venu me souffler après : « Vous pouvez poursuivre en thèse ici ». Non merci ! Je ne poursuivrai pas en thèse dans votre « académie », cher Prof. Vaut mieux que je retourne en France, là-bas au moins, le cursus ne tient pas compte des réalités empreintes de bassesse et de mesquinerie. Là bas au moins, c’est le fonds qui compte et non des erreurs de frappe ou des coquilles qui peuvent se corriger et se réimprimer après une soutenance. Tout compte fait, c’est fini. Une autre étape de ma vie se dessine, celle d’un lendemain de soutenance sans gloire. L’humilité passe aussi par là.


Les mots de la Francophonie. Chapitre 8: Lycée.

Un lycée, qu’est-ce que c’est ? Venez au Cameroun et on vous répondra que le lycée est un établissement secondaire public. De fait, au Cameroun c’est comme çà. Seuls les établissements publics (à budget étatique) ont droit à ce sacré privilège de s’appeler Lycée. Le Lycée est donc le graal selon l’éducation nationale camerounaise. Pourtant, en France, les lycées sont ces établissements scolaires qui commencent par la Classe de Seconde et s’achèvent par la Terminale. Au Cameroun, ce type de lycée s’appelle un Lycée Classique.  Etrangement, au Cameroun, il existe des établissements secondaires qui vont de la 6ème en Terminale, mais qu’on nomme ici, les Collèges.

Collège Vogt et Lycée de Mballa II, à la maison de la radio à Yaoundé, le 16 Mars 2014.
Collège Vogt et Lycée de Mballa II, à la maison de la radio à Yaoundé, le 16 Mars 2014.

On s’y perd donc un peu. Allez en Angleterre, au Canada, ou aux Etats-Unis, les Collèges sont ces établissements techniques et professionnels qui préparent à un Brevet de Technicien Supérieur (BTS). Ce sont donc les équivalents des  Instituts Universitaires de Technologie (IUT) qui préparent aux diplômes de Baccalauréat + 2. Ah le Baccalauréat ! Dans la plupart des pays francophones, le Baccalauréat sanctionne les fins d’études du lycée. Mais au Québec, le Baccalauréat est aussi l’équivalent d’une licence. Incroyable ! Oui, on parle de Baccalauréat en Histoire, Baccalauréat en Sciences Politiques, etc.

Faites donc bien attention à ne pas tomber dans le piège des définitions ambigües.  Au Cameroun, le Collège n’est ni l’école d’après Bac du Canada, ni le cycle de 6ème en Terminale. On parle de Collège pour les établissements privés. Comme : Collège VOGT, Collège IPONI, Collège Bilingue Jeunesse Bilingue. Ils sont des lycées privés qui affrontaient des Lycées Publics (Lycée Moderne de Nkozoa, Lycée Bilingue de Nkozoa, et Lycée de Mballa 2), des établissements scolaires de la ville de Yaoundé qui répondaient à des quiz spéciaux sur la Francophonie organisés par Le Ministère des Relations Extérieures du Cameroun, à l’occasion de la Journée Internationale de la Francophonie. Au terme de deux heures de radios et de gymnastique intellectuelle, ce sont donc deux lycées, qui ont été déclarés vainqueurs. Pardon ! Un lycée et un collège au sens camerounais : Lycée de Mballa II et Collège VOGT. Deux établissements scolaires qui étaient les deux derniers qualifiés pour les quarts de finales de cette 15ème édition du Challenge National de Culture Générale.

Candidats du Collège Vogt
Candidats du Collège Vogt

Ces quarts de finales se présenteront donc ainsi :

1er quart :

Institut Matamfen
Collège Markesso
Collège Yondo
Lycée de Mballa 2

 

Candidats du Lycée de Mballa II
Candidats du Lycée de Mballa II

2ème quart :

Collège de la Retraite
CETI Jeanne Alégué Messi
Institut Dipito
Collège F.X. VOGT

 

En attendant ces confrontations entre ces 8 lycées (au sens de la France), il faut saluer la prestation de ces élèves suffisamment aguerris et au fait de tout ce qui se passe dans l’espace francophone. Ils ont dû s’enlivrer pour y parvenir. S’enlivrer est l’un des dix mots de la Francophonie en 2014. , néologisme crée par un jeune français, Constant Chardon, pour décrire l’ivresse des lectures. Ces élèves ont donc justement remporté des livres et des dictionnaires pour continuer de célébrer les vertus de la langue de Molière. Il est fort probable qu’en s’abreuvant régulièrement dans ce réservoir de mots français, ils consommeront les verbes, les noms et les pronoms à tire-larigot (à profusion). Quoi de plus normal, que d’aller à la source du Verbe de la Francophonie. Quoi de plus normal d’apprendre à le prononcer au « lycée ».


Les mots de la Francophonie. Chapitre 7: Journaliste.

Le 20 mars c’est la journée internationale de la francophonie. Il s’agit comme chaque année pour la communauté de ceux qui utilisent partiellement ou totalement le français en partage de se rappeler leur appartenance commune aux valeurs de cette Francophonie. Alors je me demande quels pourraient être les mots clés à décrypter pour ce 20 mars 2014.  Dans ce billet, je parle d’une famille de mots : Journaliste.

Assemblée Générale des Journalistes Francophones du Cameroun en 2014.
Assemblée Générale des Journalistes Francophones du Cameroun en 2014.

Les journalistes font face chaque jour à la pression du travail, au stress de la diffusion ou de la publication, au-delà de remise du papier, de l’article ou du reportage. Le journaliste plus que jamais, est un historien du présent. Le journaliste a pour métier la collecte, le traitement et le traitement des faits. Il reporte, rapporte, informe, divertit et éduque. Quoi de plus normal pour cette presse qui s’exprime en français, de parler la langue de Molière, la pérenniser, la rendre lisible, visible et audible, car langue officielle de plusieurs organisations (Union Africaine, Communauté des Etats Sahélo-sahéliens, CEDEAO, CEMAC, CIO, FIFA, ONU, Croix-Rouge, etc.) et c’est avec le journalisme francophone que le français est présent à TV5, RFI, MONDOBLOG, etc.  La presse francophone a donc crée une association : l’UPF.

Assises du 14 Mars 2014
Assises du 14 Mars 2014

L’UPF (Union de la Presse Francophone) existe au Cameroun depuis une trentaine d’années. Mais l’UPF n’avait aucune reconnaissance légale. Dossier qui a voyagé de la Préfecture de Yaoundé au Ministère des Relations Extérieures, au Ministère de la Communication, au Ministère de l’Administration Territoriale, et depuis le 5 Mars, la section camerounaise est définitive agréée au Cameroun. L’Assemblée Générale du bureau Cameroun qui s’est tenue ce 14 mars 2014 avait de vrais accents de renouveau.

UPF 14 Mars

Une association revivifiée, battant le record d’adhésion depuis deux ans et suscitant de plus en plus l’intérêt des journalistes locaux, déçus pour la plupart de leur passé dans les autres associations de journalistes, qui n’ont pas toujours brillé par leur transparence. « L’UPF est un label international. Il y’a donc intérêt à la gérer avec beaucoup de transparence et d’abnégation », nous confiera Elvis Mbimba, l’un des membres actifs de l’association, et par ailleurs le premier web-journaliste camerounais diplômé. Son propos se vérifie par un bilan des activités de l’UPF-Cameroun assez fourni. En effet, l’association a brillé par son dynamisme, ses séminaires de formations de journalistes, de l’organisation même des assises internationales de l’UPF. C’est si cette association de journalistes n’est pas peu fière du travail abattu, parcourant les dix régions du Cameroun pour renforcer les capacités des journalistes à l’information judiciaire, le journalisme d’investigation, le journalisme économique etc.

L’UPF brille aussi par ses rencontres sportives hebdomadaires, et le Club de la Presse, une émission trimestrielle de télévision, dans laquelle le président de la section camerounaise, Aimé Robert BIHINA, s’attèle à recevoir les autorités de tous bords : Chefs de missions diplomatiques, personnalités politiques du Cameroun et d’autres de la société civile.

Aimé Robert BIHINA, Président de l'UPF Cameroun
Aimé Robert BIHINA, Président de l’UPF Cameroun

 

Ce rendez-vous a tellement séduit que la section équato-guinéenne invite prochaine sa voisine camerounaise pour copier le dynamisme de cette association de journalistes francophones, qui semble être la plus dynamique de tout l’espace francophone. Un dynamisme qu’on retrouvera sans doute aux prochaines assises à Dakar en fin 2014, à l’occasion du futur sommet de la francophonie qui s’annonce déjà historique dans le pays de l’actuel Secrétaire Général de la Francophonie, Abdou Diouf qui déclare d’ailleurs : « Alors célébrons, en ce 20 mars, la force stimulante que nous confère la Francophonie. Célébrons les liens puissants que nous confèrent la langue, les valeurs, les espoirs et les ambitions que nous partageons. Célébrons une manière « francophone » de vivre ensemble, d’être au monde et de concevoir le monde ».


Comment peut-on avoir faim lorsqu’on a du pétrole ?

Les clients montrent leurs numéros

Le Roi Chavez est mort, vive le roi ! Le Venezuela a de l’or noir entre ses mains, mais c’est le son de la famine qui retentit dans les oreilles de la population. Le lait, la farine et l’huile manquent. Le peuple s’interroge : comment est-ce possible ? Un sol mot pour expliquer cela : l’inflation. Les prix grimpent parce que le gouvernement avait décidé d’investir ses pétrodollars dans des programmes sociaux et dans des projets de lutte contre la pauvreté. A la base, Hugo Chavez voulait permettre que les revenus du pétrole profitent à la grande majorité de la population. Malheureusement, la hausse des prix est fille d’une consommation plus galopante que la production. Voilà la maladie vénézuélienne.

Pourtant, cette crise n’est pas nouvelle. Elle date au moins de 20 ans, même si le record d’inflation de 56% est atteint en fin 2013. De plus, l’actuel président, Nicolas Maduro est victime d’après ses proches, du sabotage de la haute bourgeoisie locale qui orchestre des spéculations et des contrebandes diverses. Seulement, la politique du refus du capitalisme a conduit le Venezuela à vouloir contrôler le taux d’échange au profit de l’achat des dollars qui ne profitent qu’à des classes plus munies. Les multinationales boudent, la Banque Mondiale tire la sonnette d’alarme, le Bolivar perd de sa valeur à l’intérieur de l’Etat, et les spéculateurs deviennent les véritables maitres du pays. L’Etat est endetté, et le climat des affaires est morose.

Nicolas Maduro tente le tout pour le tout, allant jusqu’à demander l’approbation du parlement pour une gouvernance par décrets. La lutte acharnée est donc lancée contre la spéculation et la corruption, mais en attendant, le panier de la ménagère est vide.  Est-ce que les cartes électroniques de rationnement et le système supérieur d’approvisionnement vont régler le problème ? Les vénézuéliens n’ont pas passé des années à dormir sur les lauriers de leur manne pétrolière ? Et pourquoi n’ont-ils pas imité l’exemple du Qatar ?  Maintenant l’économie suffoque. Trouver des produits de première nécessité est difficile. Les prochains jours s’annoncent donc pénibles pour Nicolas Maduro, car son peuple a faim, et n’écoute plus les discours d’apaisement ou les promesses de redressement. Ventre affamé n’a point d’oreille.

 


Les mots de la Francophonie, chapitre 6: homosexualité.

Le 20 mars c’est la journée internationale de la francophonie. Il s’agit comme chaque année pour la communauté de ceux qui utilisent partiellement ou totalement le français en partage de se rappeler leur appartenance commune aux valeurs de cette Francophonie. Alors je me demande quels pourraient être les mots clés à décrypter pour ce 20 mars 2014.  Dans ce billet, je parle d’une famille de mots : Homosexualité.

homo

Il est des jours où on ne sait plus à quel saint se vouer en matière de norme ou de valeurs. Quelqu’un avait pourtant affirmé que les goûts et les couleurs ne se discutent pas. Je voudrais donc clairement demander : Le débat sur l’homosexualité mérite t-il d’être mis à la table des discussions des sommets de la Francophonie ? Et pour cause, Dans Homosexualité, on a Homosexuels, on a Homophobie, et si on a Homophobie, on a aussi Homophilie. Il vous importera peu de savoir si je ne suis homophobe ou homophile, car en réalité je ne suis aucun des deux. Le dictionnaire Larousse définit l’homophobie comme étant le « Rejet de l’homosexualité, hostilité systématique à l’égard des homosexuels ». Je ne suis donc pas homophobe, car j’ai des amis homosexuels que je respecte, qui sont dotés d’une intelligence remarquable et qui sont des hommes et des femmes très brillants. Par contre, je ne suis pas pour autant homophile, car homophile était bien avant synonyme de homosexuel, mot préféré par les militants de la cause homosexuelle, parce qu’il évitait la référence à la sexualité pour lui substituer celle de l’amour et de l’affinité.

Franchement, que deux hommes ou deux femmes aient des rapports sexuels ensemble, quel est le problème ? En quoi cela pourrait-il vous gêner vous et moi ? Qu’il soit zoophile, bisexuel, transsexuel, ou hétérosexuel ? Un individu reste un individu normal tant que ses tendances sexuelles ne nuisent pas à autrui. Le hic est que plusieurs tendances sexuelles nuisent à autrui en Afrique francophone. L’homosexualité est plus ritualiste que  naturelle. Elle est souvent la condition pour accéder à un grade supérieur dans l’armée, à un poste ministériel, ou à une promotion en général. Le sentiment est d’autant plus abject à l’égard de cette pratique au Cameroun, que l’on l’a assimilée à une pratique magico-mystique. Certaines personnes voient dans l’homosexualité une façon d’asservir et d’avilir les personnes, à tel point que cette pratique est détestée par la grande majorité des citoyens camerounais. Pire encore, plusieurs sociétés d’Etat et multinationales implantées au pays sont accusées de ne sponsoriser que des évènements de personnes ou d’associations ayant intégré « le réseau », entendu comme réseau des homosexuels pour dans lesquels les décideurs appartiennent en majorité selon la population.  Des mouvements comme « Touche pas à mon anus » naissent au Cameroun chaque jour, mais en Afrique en général, comme au Nigéria, et en Ouganda notamment. Si le cas ougandais est très médiatisé, il faut quand même noter qu’il y’a plus de 70 pays qui pénalisent l’homosexualité dans le monde. Parmi eux ; les francophones Bénin, Cameroun, Bénin, Togo, Guinée, Algérie, Maroc, Tunisie, Mauritanie, Sénégal, Les Comores, Les Seychelles, Le Burundi, l’île Maurice, etc. C’est dire combien la question est encore délicate au sein des instances de l’organisation francophone. Par contre, Zigzag Magazine propose une réflexion comparée à ce sujet, entre le Québec et le Sénégal, deux pays francophones, complètement opposés sur la question. Le président Macky Sall a clairement déclaré à Barack Obama en 2013, que la dépénalisation de l’homosexualité n’était pas encore à l’ordre du jour au Sénégal. Même son de cloche au Cameroun où le Ministre de la Communication a rappelé à la presse nationale et internationale que le Cameroun n’était pas prêt à dépénaliser. De toutes les façons, si zigzag magazine permet d’aborder le clivage nord-sud sur l’orientation sexuelle, cela nous rappelle que zigzag est l’un des dix mots de la Francophonie en 2014. Le zigzag  a pour synonymes : revirement, volte-face, retournement ou encore sinuosité. Y’aura-t-il un zigzag des pays francophones homophones en la matière ? La question reste posée. En attendant,  il ne faut pas oublier que ce qui est valable à Montréal ne l’est pas forcément à Dakar, et c’est pour cette raison que je suis d’accord avec le Secrétaire Général de la Francophonie, Abdou Diouf : « NON à l’uniformisation culturelle et linguistique qui menace le patrimoine intellectuel et la création mondiale, mais aussi la démocratie internationale. ». Oui, Monsieur Diouf, non à l’uniformisation culturelle, non aussi à l’uniformisation sexuelle.

 


Les mots de la Francophonie, Chapitre 5: Web.

Le 12 Mars 2014, le web a 25 ans. Un mois de mars qui, chaque 20 mars commémore aussi la journée internationale de la francophonie. Il s’agit comme chaque année pour la communauté de ceux qui utilisent partiellement ou totalement le français en partage de se rappeler leur appartenance commune aux valeurs de cette Francophonie. Alors je me demande quels pourraient être les mots clés à décrypter pour ce 20 mars 2014.  Dans ce billet, je parle d’une famille de mots : Web.

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Il y a 25 ans, Internet n’était qu’une idée développée par le britannique Tim Berners-Lee travaillant dans un laboratoire du CERN, l’organisation européenne pour la recherche nucléaire, quand il a imaginé une manière d’accéder facilement à des fichiers sur des ordinateurs reliés entre eux. C’était à travers un article publié un article le 12 mars 1989, considéré comme l’acte de naissance du « World Wide Web » (le fameux «www») .

  Le web n’est donc pas un mot français, ni francophone, c’est un anglicisme (emprunté de l’anglais). Et pourtant, avant 1989, le leader de la Francophonie (La France) avait déjà son système de réseaux : Le Minitel.

En 2012, un article du journal Le Monde titrait : « Le Minitel, « faux frère » d’Internet, ferme définitivement ».  Les générations actuelles ignorent peut-être ce qu’était le Minitel, mais beaucoup de gens qui diront que c’est affaire franco-française, se rappelleront que le Minitel était présent dans les bibliothèques des centres culturels français en Afrique. A Yaoundé par exemple, il suffisait de taper le titre, le thème, ou l’auteur d’un livre pour savoir s’il était disponible, ou alors à quel moment son emprunteur le rapporterait. Le Minitel nous familiarisait déjà au réseau.

L’article du Monde précise que le réseau qui permettait cela s’appelait Transpac et que « ce réseau était conçu pour que les utilisateurs se connectent directement à des serveurs centraux pour  accéder aux données. Exclusivement français, Transpac ne permettait pas non plus de communiquer avec des réseaux du même type à l’étranger. « Internet est un réseau de réseaux. C’est une logique différente de celle du Minitel, une logique d’englobement au sein de laquelle on ne veut pas de centre politique ou technique », affirme Benjamin Thierry enseignant à l’IUFM de l’Académie de Paris et spécialiste de l’histoire des interfaces homme-machine. De 1981 à 2012, la France tapait donc des codes pour accéder à des informations précises : 3611, 3613, ou le célèbre 3615.

Voilà pourquoi Internet n’a pas surpris le monde francophone et que celui a préféré parler d’inforoutes dès 1997. En effet, Les ministres de la Francophonie responsables des inforoutes se sont réunis à Montréal du 19 au 21 mai 1997 à l’invitation de l’Agence de la Francophonie (l’ex–ACCT), du Québec et du Canada. Lors de cette conférence, les représentants de quelque 50 pays ont discuté de l’avenir du français sur Internet. À cette occasion, les ministres francophones chargés des inforoutes ont adopté un plan d’action afin notamment de permettre l’accroissement de l’offre de contenus francophones sur les réseaux mondiaux et d’en assurer une plus grande circulation. Car dans l’esprit des Francophones, Internet est simplement un grand carrefour, ou simplement des autoroutes de l’information, expression souvent utilisée comme équivalent du terme Information Highway. Même si l’expression est un peu désuète, elle a le mérite d’exister.

Le web est devenu un mot officiel des dictionnaires français. C’est pourquoi, le monde francophone doit être fier de jouer pleinement sa partition de présence, mobilisation et participation à la vie du web. Nous célébrons  donc avec le Secrétaire Général de la Francophonie, Abdou Diouf : « en ce 20 mars, la force stimulante que nous confère la Francophonie. Célébrons les liens puissants que nous confèrent la langue, les valeurs, les espoirs et les ambitions que nous partageons. Célébrons une manière « francophone » de vivre ensemble, d’être au monde et de concevoir le monde ». En Afrique francophone, célébrer c’est Ambiancer, (l’un des dix mots de la Francophonie en 2014. ). Ambiancer signifier créer une ambiance festive et joyeuse. Oui, ambiançons le monde francophone, ambiançons le web, ambiançons le français !

 


Les mots de la Francophonie, chapitre 4 : pédophilie

Le 20 mars c’est la journée internationale de la Francophonie. Il s’agit comme chaque année pour la communauté de ceux qui utilisent partiellement ou totalement le français en partage de se rappeler leur appartenance commune aux valeurs de cette Francophonie. Alors je me demande quels pourraient être les mots clés à décrypter pour ce 20 mars 2014.  Dans ce billet, je parle d’une famille de mots : pédophilie.

La photo fait le tour des réseaux sociaux au Cameroun. Un homme d’un certain âge avec une fille visiblement mineure, très mineure, surpris en flagrant délit dans une grosse cylindrée. Le spectacle est d’autant plus ahurissant parce qu’au pensait que ce genre de scénario était l’apanage des seuls Occidentaux. Voici que les Africains trempent en plein dedans. En attendant les conclusions des enquêtes judiciaires, on peut tout de même s’interroger sur les motifs (si les intentions étaient saines) ou les mobiles (si les intentions étaient criminelles). Qu’importe ! Il est plus que jamais temps de protéger l’enfance, de protéger la jeunesse, de protéger les jeunes filles et les jeunes garçons contre ces papys qui aiment les bébés. Vous allez trouver des explications mystiques, maléfiques, et autres, mais la seule plausible à mes yeux est qu’il s’agit d’une abomination.

La pédophilie formée sur les radicaux grecs paidos de παις-παιδος, enfant et philiade φιλία, amitié et le sens étymologique du mot conduit donc à l’amitié pour les enfants. Le terme pédérastie (puisque pédérastie est formé des deux radicaux paidos (enfant) et eros (amour sexuel) conviendrait mieux à cette monstruosité considérée comme une perversion sexuelle (paraphilie) et les activités s’y rapportant sont condamnées par les lois, et notamment les lois des pays francophones. Oui, la pédophilie touche notre monde contemporain, en commençant par le Vatican, mais aussi d’autres scandales révélés par l’association Internet Watch Foundation (IWF) – association de surveillance de l’Internet – située en Grande-Bretagne, qui publie des statistiques sur les sites pédophiles et qui établit que :

  • 50 % des cas de pédophilie remontent aux Etats-Unis
  • 12 % vers la Russie
  • 12 % vers le Japon
  •   9 % vers l’Espagne

Heureusement, pas de pays francophone en tête de liste, et c’est peut-être la preuve que la chose choque dans le monde francophone, car il faut vraiment être timbré (l’un des dix mots de la Francophonie en 2014. ) pour rechercher du plaisir dans les parties génitales ou annales d’un enfant. Un timbré est un fou, un piqué, un cinglé. Il est timbré quand il exploite sexuellement un enfant. Il est timbré quand il lui miroite des faveurs en échange d’une partie de « plaisir ». Il est timbré parce qu’au fond, il a oublié lui-même qu’il était enfant avant d’être bourreau d’enfants. Pour cela, il faut dire non comme le secrétaire général de la Francophonie, Abdou Diouf : « NON aux conflits oubliés, aux populations civiles, singulièrement les femmes, abandonnées aux exactions les plus viles. NON à l’impunité et à l’immunité des auteurs de crimes contre l’humanité ». Oui, Monsieur Diouf, il faut dire non à la pédophilie, car c’est bel et bien un crime contre l’humanité.

 


Les mots de la Francophonie. Chapitre 3: Françafrique.

Le 20 mars c’est la journée internationale de la francophonie. Il s’agit comme chaque année pour la communauté de ceux qui utilisent partiellement ou totalement le français en partage de se rappeler leur appartenance commune aux valeurs de cette Francophonie. Alors je me demander quels pourraient être les mots clés à décrypter pour ce 20 mars 2014.  Dans ce billet, je parle d’une famille de mots : Françafrique.

De Gaulles à Chirac
De Gaulle à Chirac

L’ancien Ambassadeur de France au Cameroun avait fait cette déclaration : « La Francophonie, ce n’est pas la France ». C’est juste ! La Francophonie c’est aussi le Liban, le Canada, la Belgique, la Suisse, etc. Mais quelqu’un pourrait-il m’expliquer pourquoi si la Francophonie, ce n’est pas la France, François Hollande a failli bouder le 14ème sommet de la Francophonie à Kinshasa, et que cela était déjà annoncé comme l’échec dudit sommet ? C’est que, que vous le vouliez ou non, il y’a la France, et il y’a les autres. La Francophonie, c’est 77 Etats et Gouvernements, mais c’est surtout la France qui a le dernier mot. L’écrivain Calixte Beyala était candidate au poste de Secrétaire Générale, mais ce n’était pas la candidate de la France. Monsieur Sarkozy a-t-il voulu l’adhésion du Qatar à la Francophonie, il l’a obtenue. Donc la Francophonie, ce n’est peut-être pas la France, mais c’est d’abord la France. Et parce que c’est d’abord la France, la Francophonie est le prolongement de la Françafrique.

France Afrique

Remarquez que sur les 57 membres permanents, 32 sont africains. Cela veut dire 56% de la Francophonie est africaine. C’est donc normal que la confusion règne entre les sommets France-Afrique et les sommets de la Francophonie. Je me souviens de ce sommet France-Afrique, tenu à Yaoundé en 2001. Le feu président togolais Eyadema, prenant la parole à l’ouverture du sommet, voulait rendre hommage à Laurent Désiré Kabila, décédé. Il a fallu qu’il se penchât pour solliciter l’approbation du président Chirac avant de le faire. Ce fut une erreur diplomatique. Car l’hôte du sommet, le président Biya était resté pantois. Comme quoi, il n’avait pas de mot à dire. Cette inélégance montrait bien que le patron du sommet c’était Chirac et pas Paul Biya.

Mais au juste que signifie Françafrique ? Si le mot est popularisé par le livre La Françafrique, le plus long scandale de la République de François-Xavier Verschave , le mot est néologisme, un mot valise formé à partir de France et Afrique, dont le pionnier serait en 1955, le président ivoirien Félix Houphouët-Boigny, pour définir le souhait d’un certain nombre de dirigeants africains de conserver des relations privilégiées avec la France tout en accédant à l’indépendance. Quels pourraient donc être les synonymes de cette Françafrique ? Néocolonialisme, dictature, guerre, division, pauvreté, malnutrition, dette, pétrole, uranium, diamant, aluminium, bois, cacao, café, etc.

Afrique, sacré nom de fric
Afrique, sacré nom de fric

 

En fait, la francophonie c’est un truc de ouf, l’un des dix mots de la Francophonie en 2014.  Car, si ouf signifie, la douleur soudaine ou l’étouffement, le ouf peut être aussi un soulagement. Ce soulagement là est souhaité. Pour cela, il faut dire non comme le Secrétaire Général de la Francophonie, Abdou Diouf : « Parce que la Francophonie, c’est d’abord la volonté de dire NON ! NON aux aspects les plus néfastes de la mondialisation, une mondialisation oublieuse de l’Homme, de sa dignité, de sa liberté, de ses droits les plus élémentaires, faute d’éthique, de régulations, de volontarisme. NON aux inégalités économiques, sanitaires, éducatives, numériques toujours plus marquées. NON aux conflits oubliés, aux populations civiles, singulièrement les femmes, abandonnées aux exactions les plus viles. NON à l’impunité et à l’immunité des auteurs de crimes contre l’humanité ». Oui, Monsieur Diouf, mais si La Francophonie doit dire non, n’est-ce pas à la France de le faire d’abord ?

 


Les mots de la Francophonie. Chapitre 2: Piston.

Le 20 mars c’est la journée internationale de la francophonie. Il s’agit comme chaque année pour la communauté de ceux qui utilisent partiellement ou totalement le français en partage de se rappeler leur appartenance commune aux valeurs de cette Francophonie. Alors je me demander quels pourraient être les mots clés à décrypter pour ce 20 mars 2014.  Dans ce billet, je parle d’une famille de mots : Cooptation.

Le piston
Le piston

La cooptation, qu’est-ce que c’est ? C’est d’abord la désignation d’un nouveau membre par les membres déjà présents d’une assemblée. C’est aussi une nomination. Copter c’est affilier, élire, choisir, appeler, désigner. Mais le synonyme que j’apprécie le plus de ce mot copter, c’est pistonner (épauler, favoriser, soutenir, appuyer, recommander, parrainer). On parraine les jeunes dans les pays de la Francophonie. J’en connais un au Cameroun. C’est le fils de… Fils de signifie que son père est dans le sérail. Il est très connu parce qu’il est aux affaires depuis plus de trente ans. Alors, quoi de plus normal que son fils, fraichement diplômé d’une obscure école européenne se voit surclassé comme Chef de Service, Directeur ou simplement à la tête d’un grand département ministériel ou d’une grande société. L’une des plus juteuses est la Société Nationale des Hydrocarbures (SNH). Savez-vous comment on intègre ces sociétés ? Moi je l’ignore ! Je sais seulement que beaucoup de jeunes ayant Bac + 5 ou 7 ont été refoulés à l’entrée de cette société. Mais dès que tu es le fils de… Te voilà, copté ! Te voilà  pistonné !

Donc, le fils de… a grandi dans une maison où son père était ministre. Il a connu les délices des chauffeurs, cuisinières, majordomes, vigiles, pressing, vacances à l’étranger, études en Europe (payées par le patrimoine), visa rapide parce qu’il est le fils de… et au retour au pays, il bosse à la SNH sans passer par un appel à candidatures. En plus de cela, il ouvrira un cabinet parallèle de Relations Publiques, de Communication ou de Consulting, et que se passera t-il ? Lorsqu’il y’aura un appel d’offres public et un marché public, c’est son cabinet sui sera désigné, choisi, appelé, recommandé. Donc, copté !

Pourtant, lorsque le Secrétaire Général de la Francophonie Abdou Diouf déclare que la francophonie « C’est vouloir susciter les jeunes vocations, révéler les jeunes talents, pour mieux s’adjoindre leurs compétences ». Bien entendu, on ne révèle pas les talents par cooptation, mais bien par vocation. Lorsqu’on se plaint, on dira que c’est par aigreur, par jalousie pour le fils de… que je dis toutes ces choses. Au terme de ce billet, tout ce que j’ai dit risque de rester une faribole, l’un des dix mots de la Francophonie en 2014.  Regardez bien, une faribole veut dire, discours vain.


Les mots de la Francophonie. Chapitre 1 : Voyous.

Le 20 mars c’est la journée internationale de la francophonie. Il s’agit comme chaque année pour la communauté de ceux qui utilisent partiellement ou totalement le français en partage de se rappeler leur appartenance commune aux valeurs de cette Francophonie. Alors je me demander quels pourraient être les mots clés à décrypter pour ce 20 mars 2014.  Dans ce billet, je parle d’une famille de mots : Voyous.

Far War Games in La Francophonie
Far West Games in La Francophonie

Un voyou c’est qui ? C’est un individu peu scrupuleux, qui ne respecte pas les lois. En anglais, cela s’appelle « Hooligan » ça vous rappelle quelque chose ? bien sûr, le football ! Mais rassurez-vous, le voyou va bien au-delà du désordre dans et autour des stades. On compte plusieurs synonymes comme aigrefin, bandit, canaille, chenapan, crapule, galapiat, garnement, gouape, gredin, truand  etc.  Un voyou c’est tout cela à la fois. C’est vraiment, quelqu’un de marginal.  Vous en connaissez ? Certainement. Vous connaissez ces adeptes du Voyoutisme.

Le voyoutisme est un comportement, une manière de vivre des voyous et, par extension, de ceux qui se comportent comme des voyous. Pour comprendre ce qu’est le voyoutisme, lisons un peu cet extrait de Jean-Yves HUVEY, (Journal d’un Psy de l’urgence, Société des Ecrivains, 2008) : « Enveloppé de mon immuable blouson noir, je glissais gentiment dans le petit voyoutisme. En temps de bagarres, de règlement de nos comptes, le champion de notre bande, que je savais envoyer au charbon, revenait le plus souvent victorieux ». Alors si l’auteur parle petit voyoutisme, moi je voudrais que l’on s’attarde au Grand Voyoutisme, celui qui s’appelle la Voyoucratie.

Voyoucratie, c’est d’abord le titre d’un film réalisé en 2013 par FGKO, de nationalité française. Mais ce qui m’intéresse c’est la définition même du mot : Forme de gouvernement fondée sur des méthodes de voyous. Connaissez-vous un tel gouvernement ou de tels gouvernements ? Il parait que plusieurs pays francophones sont des voyoucraties. Il parait que dans ces voyoucraties, il y’a des gangsters modernes, selon l’expression du rappeur Mc Solaar. Il parait que là-bas, rien n’est clair dans les passations de marchés, rien n’est transparent dans les élections, rien n’est visible dans la gestion des comptes, rien n’est possible sans passer par des lobbys, des réseaux, des clans. Ce sont les mêmes qui dirigent ou leurs enfants. Dans ces voyoucraties, on change les  constitutions chaque jour. Dans ces voyoucraties, l’Etat est à la fois policier et bandit. Là-bas, c’est le règne du charivari, l’un des dix mots de la Francophonie en 2014.

Le charivari est un vacarme, un bruit assourdissant, un tintamarre,  un grabuge, et surtout une cacophonie. La voyoucratie c’est le grand désordre : désordre dans les décisions, désordre dans l’organisation de l’Etat, désordre dans la construction des infrastructures, désordre dans l’administration désordre dans le climat des affaires.  Alors, pour régler le problème de la voyoucratie, lisons cet extrait du Secrétaire Général de l’Organisation Internationale de la Francophonie Abdou Diouf : « C’est vouloir accompagner l’ancrage de l’Etat de droit, de la démocratie et des droits de l’Homme, tant à l’échelle nationale qu’internationale. C’est vouloir, dans l’urgence comme dans le long terme, dans la prévention structurelle et l’alerte précoce comme dans la consolidation, œuvrer à la résolution politique, judiciaire, voire militaire de toutes les crises et de tous les conflits qui déchirent nombre de nos pays ».

 

 

 


Ces sports qui n’aiment pas l’Afrique, et que l’Afrique n’aime pas !

Casablanca du 7 au 13 Avril 2014, se déroule un tournoi ATP de tennis. Un tournoi ATP 250, c’est-à-dire un tournoi mineur. C’est depuis 2012 l’unique tournoi qui se déroule en terre africaine, après le retrait cette année là, du tournoi de Johannesburg.  Ma chère Dolorès, voilà un exemple maigre de la présence africaine dans l’organisation des grands tournois internationaux. Il faut compter comme çà quelques rares fois où l’Afrique a accueilli des événements majeurs : Coupe du monde de Rugby en 1995 en Afrique du Sud, Coupe du monde de Football en 2010 toujours en Afrique du Sud, et Coupe du monde des clubs au Maroc en 2013 et 2014.

Si on observe bien Dolorès, l’Afrique du Sud et le Maroc sont les deux pays qui accueillent les événements sportifs  internationaux majeurs sur le continent noir. Mais pourtant, rien n’explique pourquoi sur 66 tournois ATP disputés sur l’année, un seul foule le sol africain, et encore, ce n’est pas le plus médiatisé, ni le plus couru par les joueurs. L’Afrique se vend-elle si mal ou est-ce simplement une question  d’intérêt, de public et de volonté politique ? C’est un peu tout cela à la fois. Autant la lutte sénégalaise est courue tous les weekends à Dakar, autant les sports (occidentaux) ne se regardent qu’à la télévision. Et puis, côté marketing, il faut encore que les stades soient pleins, et que les joueurs aient envie de fouler le continent africain. Bref, l’Afrique n’est pas rentable comme en musique, comme dans le golf, le tennis, le basket, le handball, et les sports automobiles.  C’est normal, me diriez-vous ! L’Afrique ne fabrique pas des voitures, alors pourquoi faut-il s’attendre à ce qu’elle abrite des compétitions sportives automobiles ? Là encore il y’a un petit bémol, celui du Dakar, cette compétition auto-moto qui était à l’origine africaine, mais qui depuis 2009 est allée conter fleurette à l’Amérique du Sud, tout en conservant son nom de baptême : le Rallye Dakar.

Logo de la Formule 1
Logo de la Formule 1

C’est dire que l’Afrique est maudite avec un certain type de sports. Le Championnat du monde des rallyes par exemple s’est déjà couru au Maroc jusqu’à la fin des années 1970 et en Côte d’Ivoire jusqu’en 1992. Les générations actuelles ne comprendront donc l’enjeu de telles compétitions, et comprendront encore moins l’engouement des autres nations et des autres continents qui accueillent ces compétitions. Le Maroc, encore lui, avait déjà abrité un Grand Prix de Formule 1, et c’était en 1958, juste aux encablures des indépendances africaines. De quoi ne plus s’en souvenir. Le Maroc aura donc tout essayé, mais on lui aura tout retiré. Problème de rentabilité ? Problème de sécurité ? Problème de popularité ? Toujours est-il qu’il y’a plus de Grand Prix en Afrique. Du 16 mars au 23 novembre 2014, les voitures passeront donc partout, sauf en Afrique. Le Maroc peut néanmoins se consoler : Une coupe du monde des clubs et une coupe d’Afrique des Nations de Football, c’est déjà pas mal.

Du coup je me suis mis à rêver : Hein Dolorès! Imagine un jour, dans les jeux vidéo des courses automobiles, les enfants du monde entier choisir le Grand Prix de Douala. Tu t’imagines comment en 3D,  Douala défilerait sur les écrans plasmas de ces joueurs ? Imagine quelle publicité touristique ça ferait. Et si le Cameroun organisait un championnat du monde de natation ? Oups, j’ai oublié, le Cameroun n’a pas de piscine olympique. Et si le Bénin organisait les championnats du monde de Gymnastique ? Ah, le Bénin n’a pas de Gymnase international. Et si le Gabon organisait ?…

Je vais m’arrêter là. Car il existe quand même les compétitions cyclistes comme le Tour du Rwanda, le Tour du Faso ou le Tour du Cameroun qui sont inscrites au calendrier international. Encore faut-il que les choses se passent bien. Mais ça, c’est une autre histoire.

 


La Crimée, vers une troisième Guerre Mondiale ?

Voilà le genre de questionnement qui semble amusant n’est-ce pas ? Oh que non ! Cela est loin d’être drôle. Ce qui se passe en Ukraine, et plus largement en Russie de nos jours, est un cours d’histoire, et une scène géopolitique mondiale qui méritent d’être signalés. Mais qu’est-ce que c’est la Crimée au juste ? Il faut le savoir, l’enjeu des relations internationales s’y joue en ce moment. C’est la raison de mon Café noir à la Russie.

Un peu d’histoire d’abord : Crimée, une région internationale.

Déjà au 19ème siècle, les peuples russes, britanniques, français, turcs, et italiens se disputent cette presqu’île située aux abords de la mer noire. La Crimée est réputée pour ses vignobles, ses lieux de tourisme, et la station balnéaire de Yalta où les accords du Nouvel Ordre Mondial ont été signés en 1945 entre Staline, Roosevelt et Churchill. Oui, c’est à Yalta que l’ONU actuelle a été pensée. Il y’a donc lieu d’y méditer un peu. Surtout que la Crimée, qui a pourtant un statut de république autonome, a pour capital Sébastopol, grand port de guerre sur la mer Noire au sud-ouest de la péninsule, ne dépend pas de la « république autonome de Crimée » et possède un statut spécial au sein de l’Ukraine. Cette région internationale comporte  58,32 % de russes, 24,32 % d’Ukrainiens,  12,1 %  de tatars, 1,44 % de biélorusses,   0,54 % d’arméniens, et 2% de juifs, grecs et autres. C’est donc dans ce contexte cosmopolite que se jouent tous les actes de la géopolitique russo-ukrainienne actuelle.

Et si on parlait un peu de la Russie Plurielle.

Drapeau Russe
Drapeau Russe

Comme on le sait peut-être, Lénine fonde en 1918, le Conseil des Commissaires du peuple en Russie, suivi un an plus tard de la création de la République Fédérale de Russie. Mais en 1920, un évènement se produit où ? En Crimée ! L’armée blanche évacue la Crimée et l’armée rouge prend le pouvoir. Les républiques socialistes naitront dès 1922 et en 1936, sont déjà au nombre de 11 dans l’URSS (Union des Républiques Socialistes Soviétiques) : Russie, Ukraine, Biélorussie, Kazakhstan, Kirghizistan, Ouzbékistan, Tadjikistan, Turkménistan, Arménie, Azerbaïdjan, et Géorgie. Tout ce grand ensemble s’effondra donc sous Gorbatchev avec la chute du bloc de l’Est en 1989. Sont naïfs tous ceux qui ont cru à la fin de la guerre froide en ce moment là. L’Urss était tombée, la CEI (Communauté des Etats Indépendants) qui lui succèdera en 1991 ne fera pas long feu. Mais c’était sans compter avec la Fédération de Russie elle-même. Même sans ses tentacules de 1922, le géant Russe est là. Il a survécu à la chute du mur de Berlin, au vent des mouvements indépendantistes, à l’enterrement du Communisme et l’hégémonie américaine. La Russie a intégré le G7, est devenue membre permanent du Conseil de Sécurité, est le plus vaste Etat du monde (il s’étend sur 10.000km d’Ouest en Est), c’est-à-dire 30 fois la France. La Russie est deuxième puissance militaire mondiale, c’est aussi le 7ème plus gros P.I.B (Produit Intérieur Brut). Que dire de sa position de 2ème producteur mondial de pétrole ? Que dire de sa langue qui est l’une des 6 langues officielles des Nations Unies ? Langue estimée à 145 millions comme langue maternelle, 135 millions comme langue seconde, soit un total de 280 millions de locuteurs dans 21 pays ou régions du monde, dont la Crimée. Cette Russie plurielle est présente sur la scène internationale. Elle a le droit de véto au Conseil de Sécurité de l’ONU, et peut empêcher ou influencer une décision sur la Syrie ou tout autre foyer de conflit.

Et maintenant, la Russie des Vladimir.

La Russie actuelle veut revenir à ce qu’elle fut : Un Grand Empire. Il faut tout de même remarquer une coïncidence remarquable, celle de la prééminence du prénom Vladimir. C’est le Prince Oleg en effet, qui fonde l’Etat de Kiev en 882, lequel Etat sera baptisé Russie en 989 par un certain Vladimir 1er. Pourtant, un autre monarque Russe portera bien le même nom (Vladimir 1er) de 1924 en 1992, le dernier monarque officiel contemporain de la Russie avant la crise de la dynastie. Mais lorsqu’en 2000, apparait Vladimir Poutine au pouvoir, il restaure d’une main de fer, l’administration soviétique du pays, avec la force des services de renseignement (dont il est issu), et un grand contrôle des fédérations russes qui avaient des velléités d’indépendance depuis 1991. Celui qu’on surnomme volontiers « le nouveau tsar » (Voir ici document de France 2) est un homme terne, charismatique et nostalgique des années de guerre froide. Comme les anciens tsars, il est très proche du pouvoir religieux orthodoxe. Il a mis fin à une libéralisation politique introduite par Gorbatchev avec la perestroïka et la glasnost et qui s’était poursuivie sous Boris Eltsine. Le nouveau Tsar, ancien agent du KGB, refuse officiellement l’homosexualité comme à l’époque du KGB, où n’envoyait en poste extérieur que des hommes mariés, condition destinée à écarter les homosexuels. Vladimir est un prénom de monarque peut-on donc conclure.

Et demain, le retour d’une Crimée Russe ?

Le nouveau Tsar est un homme qui a su mater les rébellions autonomistes du Caucase : Les 6 républiques dites « autonomes » de Ciscaucasie (Caucase Russe)  sont restées au sein de la Fédération de Russie. Un mouvement d’indépendance se forme en Tchétchénie, alors que la Russie refuse d’accepter toute sécession, de même qu’au Daguestan. Le nouveau Tsar désignera donc Sotchi comme ville hôte des Jeux Olympiques d’hiver en 2014.  A ce propos, Alexandre Krylov, président de l’Association scientifique des spécialistes du Caucase, déclare : « L’organisation des JO à Sotchi revêt une importance symbolique pour le Caucase qui a été depuis longtemps arène de guerres et de conflits. Ainsi, la Russie propose aux peuples du Caucase de se mettre en voie de la paix et de la coopération constructive, la seule voie possible vers une croissance juste et durable de la région. En même temps il faut s’abstenir de toute spéculation sur le sujet des tragédies du passé, vouée à alimenter la haine à des seules fins politiques ».

Plus loin, il ajoutera que : « C’est pourquoi la politique russe au Caucase vise avant tout à neutraliser les menaces, réelles et potentielles, qui pèsent sur la stabilité économique et sociale du pays ».

Voilà donc comment une ville du Caucase deviendra le centre névralgique du sport, mais davantage d’une politique stratégique bien pensée par le nouveau Tsar. C’était sans compter sur ce qui allait se passer quelques jours après ces jeux, en Ukraine. Le président Viktor Ianoukovitch est évincé de la présidence de l’Ukraine. Se met alors une nouvelle coalition politique pro-occidentale à Kiev, ce qui n’est pas du goût de la Russie qui préfère passer par un axe stratégique : La Crimée !

Carte de la Crimée. République située entre la Russie et l'Ukraine, en plaine Mer Noire.
Carte de la Crimée. République située entre la Russie et l’Ukraine, en plaine Mer Noire.

L’Ukraine annoncera que les hommes armés qui ont pris d’assaut le siège du gouvernement de Crimée sont des militaires russes de la flotte de la mer Noire, basée à Sébastopol. Une information confirmée le 1Er Mars par les autorités russes elles-mêmes :

« En raison de la situation extraordinaire en Ukraine et de la menace pesant sur la vie des citoyens russes, de nos compatriotes, des forces armées russes déployées en Ukraine. M. Poutine a demandé d’autoriser « le recours sur le territoire de l’Ukraine aux forces armées russes jusqu’à la normalisation de la situation politique dans ce pays ».

Paysage de Crimée
Paysage de Crimée

Ce communiqué du Kremlin a évidemment suscité de vives inquiétudes à Kiev, Paris, Londres, Washington et Berlin. La France a exprimé sa « vive préoccupation » devant l’accélération des événements en Crimée et a insisté sur la nécessité de respecter l’intégrité territoriale de l’Ukraine, par les voix de son chef du gouvernement et de son ministre des Affaires étrangères. Même son de cloche chez la chancelière allemande et chez les Polonais, qui invoquent le respect de l’intégrité territoriale de l’Ukraine. Evidemment Moscou se défend en mettant en avant la sécurité de ses concitoyens en Crimée, et la protection de ses intérêts dans ce territoire et autour de la mer noire. C’est clair, la Crimée est le nouveau champ de démonstration de la force du nouveau tsar. Simple chantage ou volonté réelle d’agir ? Toujours est-il que le Conseil de Sécurité de l’Onu est saisi. Le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, s’est dit « profondément inquiet ». Il appelle au « calme et au dialogue », comme l’ensemble des dirigeants européens. Et si le nouveau tsar allait jusqu’au bout de sa menace ? Washington et ses alliés européens resteront-ils spectateurs ? Pourra t-on éviter une guerre (mondiale) en Crimée ? Yalta, ville du nouvel ordre mondial en 1945, sera-t-elle la ville du désordre mondial ?

 


Course de l’espoir 2014 : Les vainqueurs.

Bravo au Champion Messieurs
Bravo au Champion Messieurs

Il entrera certainement dans le livre Guinness des records. Non seulement c’est sa deuxième victoire comme vainqueur de la Course de l’espoir, mais Eric MBATCHA vient de dépasser son propre record de vainqueur en 4heures et 28 minutes, alors qu’en 2011, année de son premier sacre, il avait franchi la ligne d’arrivée en 4heures 29 minutes et 29 secondes. Trois minutes après, c’est le champion sortant Godlove GABSIBILUN, qui devient le dauphin de l’édition 2014. Un chassé-croisé des deux premiers qui laissent sur le carreau, la délégation étrangère, notamment les rwandais et kenyans qui étaient pourtant très craints au départ de cette course de 38 km, et les 4100 m d’altitude du Mont Cameroun à gravir. Au bout de deux heures de course, les trois kenyans étaient les leaders à la montée, mais ils seront très vite devancés par un expérimenté Eric MBATCHA qui descendra plus rapidement la montagne. Au final, un seul étranger (un rwandais) figurera dans le top 10 de cette course de l’espoir. L’autre challenge étant celui de la prime, car, depuis 1973, c’est la toute première fois que les champions dames et messieurs recevront respectivement la rondelette somme de 10 millions de FCFA.

Trophées de l'édition 2014
Trophées de l’édition 2014

Côté dames donc, la championne se nomme Lisette NGALIM, une novice dans le palmarès des vainqueurs. Elle met ainsi un stop aux 5 victoires consécutives d’Yvonne NGWAYA (2009, 2010, 2011, 2012 et 2013). Arrivée à 12h 25 au stade Molyko de Buea, elle porte le dossard 078 et devance elle aussi, la championne de l’année dernière Yvonne NGWAYA.

Lisette, championne 2014
Lisette, championne 2014

Comme quoi dans ce concours 2014, les premiers deviennent les deuxièmes. Autre belle surprise, la jeune Carine Tata se classe troisième des dames et empoche ainsi les 2 millions de FCFA offerts. On retiendra donc de cette course 2014 que les camerounais dominent l’ascension périlleuse de leur mont.

 

 


Les clichés de la Course de l’Espoir 2014.

Cérémonie d’ouverture:

Cérémonie d'ouverture du 14 Février 2014
Cérémonie d’ouverture du 14 Février 2014

 

Caravane:

Caravane
Caravane
Ministre Adoum Garoua
Ministre Adoum Garoua

Coin Presse:

Le mondoblogueur DANIA EBONGUE
Le mondoblogueur DANIA EBONGUE

Les facilitateurs du Cabinet de Relations Publiques : Com’Actions Multimédias

Dany et Stella comme chargés de relations presse
Dany et Stella comme chargés de relations presse

Le mouvement d’ensemble:

Grande Bretagne

Un groupe de danse
Un groupe de danse

Autre Groupe:

Autre groupe
Autre groupe

Chez Sarah ETONGUE:

Inauguration de la maison par le président de la Fédération
Inauguration de la maison par le président de la Fédération

Belle villa pour une belle championne!

Villa offerte par le Gouvernement Camerounais
Villa offerte par le Gouvernement Camerounais
Stanley, déchaîné!
Stanley, déchaîné!

Et mathématique aussi:

Mathématik de Petit Pays
Mathématik de Petit Pays

And the winner is: Mbacha Eric, avec une cagnotte de 10 millions de FCFA

Mbatcha Eric, le vainqueur 2014
Mbatcha Eric, le vainqueur 2014

 

Ainsi s’achève notre voyage en images. Une course qui donne de l’espoir à l’athlétisme africain, et particulièrement les marathons et les courses de montagnes.

 

 

 

 

 

 

 

 

 


Stanley Enow et Mathématik, explosifs à Buéa !

Un 14 Février aux accents de Saint Valentin à Buea. Des couples s’assemblent et se rassemblent au nom de l’amour. Et ça tombe bien, c’est un vendredi, début de weekend chaud à buea, à l’occasion de la Course de l’Espoir du Mont Cameroun.

Foule en délire à la foire de Buea
Foule en délire à la foire de Buea

Ce soir donc, la ville de Buea attend le couronnement de la Foire Guinness qui mettra en scène deux baleines de la musique camerounaise : le rappeur Stanley Enow, malgré son récent braquage à Douala, et le très emblématique Mathématik de Petit Pays, très apprécié pour son Makossa Love qui tombe plutôt bien en cette soirée de Saint Valentin.

Mathématik de Petit Pays
Mathématik de Petit Pays

Foule comble, public en délire, bière à flot, et quelques victuailles pour accompagner cette soirée débutée depuis 19h par les bousculades à l’entrée du village de la foire. Un exercice périlleux pour les forces de sécurité, obligées parfois d’avoir recours à la force pour contenir ce public de Buea venu des quatre coins de cette sublime cité. «  C’est quand même Stanley Enow qui vient ce soir », s’exclame Luc Prosper MONI, désigné Manager du projet par la société Guinness.

Stanley Enow à la foire de Buea
Stanley Enow à la foire de Buea

Son compagnon, Steve OYONO ELEMVA, chargé des Relations Publiques de la même société est plutôt admiratif face à cette organisation qui a su mettre tout le monde d’accord, au point où d’autres sociétés célèbres du Cameroun ont organisé des caravanes déloyales autour du village du festival. Le Secrétaire Général de la fédération camerounaise d’athlétisme déclarera à la radio nationale que « C’est tout de même étrange que les sociétés se fassent prier pour sponsoriser un évènement international comme la course de l’espoir. Et lorsqu’une entreprise se greffe à l’évènement, elles opèrent clandestinement pour profiter du succès de la Course de l’Espoir. Pourtant, nous sommes ouvert à une collaboration franche et sincère ».

Stanley, déchaîné!
Stanley, déchaîné!

Qu’importe, si les autres sociétés se greffent, le sponsor principal quant à lui met les pleins phares sur le podium musical avec l’arrivée de Mathématik, véritable bête de scène qui va véritablement mettre la foule en transe aux alentours de 23h. Au moment où Stanley Enow monte sur scène, c’est le délire total. En effet, le rappeur est natif de la région et c’est à juste titre que les populations Bayangi onta accueilli avec ferveur, l’enfant du pays, révélation musicale de 2013 au Cameroun. Les slogans « Hein Père » ou « High Père » ont déchaîné un public encore plus heureux lorsque le rappeur se déshabille et s’exprime à travers son torse nu. C’était aussi cela, le Guinness Race Of Hope 2014.

 


Enfin une maison pour la Championne Sarah ETONGUE.

Le Ministre Adoum Garoua et Sarah ETONGUE
Le Ministre Adoum Garoua et Sarah ETONGUE

Guinness Cameroun S.A. s’est engagé aux côtés du Ministère des Sports et de l’Education Physique à renforcer l’action charitable de la fédération d’athlétisme. Ce 14 Février 2014, les clés de la maison ont été remises à notre icône nationale de l’ascension du Mont Cameroun : Sarah LIENGU ETONGUE. Septuple championne de la Course de l’Espoir (1996, 1997, 1998, 1999, 2001, 2003, et 2005).  Elle a donc le record de victoires depuis 1982, année à laquelle la compétition Dames a été introduite dans cette course qui date de 1973.

Inauguration de la maison par le président de la Fédération
Inauguration de la maison par le président de la Fédération

C’était donc une cérémonie émouvante présidée par Le Ministre Adoum Garoua et tous les chefs traditionnels de la région du Sud-ouest, venus bénir et inaugurer cette villa construite en deux semaines sur un terrain offert par l’Etat camerounais.

Villa offerte par le Gouvernement Camerounais
Villa offerte par le Gouvernement Camerounais

Il est à noter que la fédération d’athlétisme est celle qui est la plus titrée au palmarès des médailles olympiques du Cameroun, une fierté que brandit le Secrétaire Général de ladite fédération, le Charles KOUOH, visiblement très heureux des acquis de cette édition 2014.

Le SG Charles KOUOH, tout en joie avec sa bouteille.
Le SG Charles KOUOH, tout en joie avec sa bouteille.


Buea attend l’arrivée de Paul Biya

Buea, la grande nouvelle  !

La nouvelle est officielle. Le Grand Tara de la République viendra enfin à Buea pour les festivités marquant le cinquantenaire de la Réunification du Cameroun Anglophone et du Cameroun Francophone , le 20 Février 2014. Plusieurs fois annoncée dans les discours présidentiels et plusieurs reportée, ce cinquantenaire qui intervient trois ans après sa tenue normale, institutionnelle et légitime, sera enfin tenu. Les populations de Buea qui attendaient cet événement de pieds fermes commençaient réellement à montrer des signes d’agacement et d’impatience. Le 10 Février dernier, lors de son discours à la jeunesse camerounaise, le président Biya avait déclaré que cet événement se déroulerait « dans quelques semaines ». Comment compter donc des semaines dans un environnement où 50 ans deviennent 53 ans. Qu’importe ! L’essentiel sera sauf ce 20 Janvier 2014 où enfin, le Cameroun se rappellera qu’il a obtenu son unité de haute lutte.

Buea, mille feux

Caravane de la Course dans la ville de Buea
Caravane de la Course dans la ville de Buea

 Ce Buea là affiche plutôt fière allure. Les routes sont bitumées, les rues sont propres, et les infrastructures d’hébergement montrent bien que la cité est parée aux couleurs d’un accueil qui s’annoncera forcement chaleureux. Et de la chaleur, il y’en a déjà dans ce fief du peuple Bakweri. Le soleil a envahi les cœurs et les quartiers de Buea, car ce 2014 là, ils ne seront pas prêts de l’oublier. D’abord, Sarah ETONGUE, native du coin, 7 fois championne de la Course de l’Espoir du Mont Cameroun, a obtenu il y’a quelques jours, les clés de la villa construite et offerte par l’Etat Camerounais, au titre du mérite sportif. De plus, cette édition 2014, est une nouvelle éruption d’espoir pour cette course légendaire du Char des Dieux, surnom célèbre du Mont Cameroun.

Thank you Biya

Au stade Molyko de Buea, cette joie est désormais perceptible auprès des populations locales, qui s’expriment désormais dans un superlatif de gratitude envers le président de la République : «  Thank you for all ».