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Forever Young

S’il n’a pas trouvé la fontaine de jouvence, l’humain est a contrario doué dans l’art de se laisser vieillir…

Pourtant,
Je crois avoir atteint l’âge trouble
Où les hommes, à tort mais à force
Croient que la suite ne prend du sens
Qu’avec femme et enfants
Et quelques amis d’autant.

Cet âge où l’on est vieux
D’avoir trop vécu ou par choix
De son programme télé
Ou de sa coupe de cheveux, sa sape
Pis,
D’avoir vu avorter le bug de 2000

Avec ses promesses de fin du monde.
Même que des fois, l’on est vieux
D’avoir juste gardé le bouc grisonnant,
De le porter fiers et gras
Pour exiger le respect ou la faveur
De s’asseoir dans le bus
Bondé.

Ce n’est pas le temps qui nous tue
Non,
C’est nous qui le laissons mourir,
Nous creusons nos rides à coups de frein
Jubilant le temps d’un anniversaire
Et boudant les mois trop longs

Car nous avons trop hâte de finir
Vieux.


par Eugenio

Brutal


Schizophrène

à force de se chercher, on fini parfois par se retrouver face à soi même. On fini schizo !

Il a tout d’un homme mais la voix d’une femme
Schizo
Schizo
Celui dont on dit
Que l’esprit
A perdu l’âme .

Ils ont dit qu’il aime jouer du yoyo
L’enfant schizo
Ne sait ni du jour ni de la nuit
Ni de l’autre qui l’ennuie
Ne sait point le temps pour parler
Ni le moment pour pleurer.

Il appartient seul à son monde
Schizo
Schizo
Car personne ne comprend
Rien qu’un instant
Dans quel sens il abonde.

Il est schizophrène
Plus facile à ranger dans une boite
Jetée ici, puis là à l’aide de paroles maladroites;
Être difficile que jamais on ne cerne.
Schizo
Schizo.


par Stéphane

Brutal


L’épris et la promise

Souhaitons la bienvenue à Eric. Qui sait, peut-être que cela l’aidera aussi à se consoler de cet amour promis et perdu…

T’aimer fut une souffrance
Te toucher fut une offense
Seul désormais, je purge ma pénitence
Car sans toi ma vie n’est plus qu’errance

Quand sonne le glas de notre amour avorté
Je m’éclipse le cœur serré
Esquissant maintes élégantes révérences
Avec bienséance et en silence

Préservant ce qui me reste de dignité
Je sors de ta vie comme j’y suis entré
Sans trop de fracas ni trop de bruits
Sans trop de sanglots ni trop de cris

Flétris comme des feuilles mortes
Mes souvenirs jonchent le pas de la porte
Celle que j’ai ouverte avant de te connaître
et celle que je ferme avant de disparaître

De nous il ne reste que regrets et douleur
Mais de toi je garderai le meilleur
Une bien maigre consolation à mon supplice
l’amour ne serait donc qu’injustice

Puisque supplier ne sert à rien
Mes larmes sur ma figure ont peint
Le vrai visage de l’amour
Euphorie d’un instant si court
Qu’il laisse un arrière-goût de confusion
L’amour ne serait donc qu’illusion.


par Eric

Brutal


Fusion

Lui c’est Agara. Et Agara a un précieux récit à vos proposer…

Du couloir on pouvait entendre des chuchotements
C’était leurs doux murmures
Cela faisait deux heures d’horloge
Qu’ils se délectaient de se parler
Qu’ils se régalaient de s’écouter
Ils adoraient ça
Parce que ces échanges étaient spéciauxParce que ces instants étaient précieux

Ils étaient assis
Face-à-face
Leurs visages étaient contigus
Si proches
Qu’ils respiraient le même air
Qu’ils n’avaient pas besoin d’élever la voix pour s’entendre
Même qu’ils n’avaient pas besoin de s’entendre pour se comprendre
Ils étaient fusionnels

Leurs yeux légèrement humides scintillaient d’un rare éclat
De temps en temps, ils arrêtaient de parler pour se regarder
Dans ce silence négocié, un soupir était lâché
Ils baissaient alors délicatement leurs paupières
fermant leurs yeux pour profiter des vagues d’émotions qui les traversaient
fermant leurs yeux pour contrôler les sensations qui les envahissaient

Entre leur corps, plus rien ne faisait barrière
Ni les vêtements qu’ils avaient mis pour paraître mutuellement élégants
Ni même le vide qui maintenait habituellement une distance socialement acceptable entre eux

Une caméra thermique aurait vu la chaleur qui se dégageait d’eux
Une chaleur aussi intense que la passion qu’ils se vouent
Un voyant aurait vu une magnifique enveloppe de volupté autour d’eux

Sur le dos de chacun leurs mains maintenaient ce contact sensuel
Sur leurs hanches respectives, leurs pieds se croisaient
Leurs poitrines liées, leurs ceintures jointes
Ils étaient brûlants et tremblants
Tremblants au contact de leurs sueurs fraîches
Brûlants de la fièvre amoureuse qui les frappaient

Le reste de leur corps ne pouvait s’entremêler au delà du contact déjà établi
Par leurs regards, ils pouvaient plonger dans l’âme de l’autres

Les natures fusionnelles sublimaient cet instant
Là il n’y avait pas de mouvement
Pas de va-et-vient
Pas de rythme
Ils ne voulaient pas que ce soit bestial
Ils ne voulaient pas que ce soit commun
Ils voulaient une communication permanente
Une fusion alchimique
Dont les flots se propageaient dans chaque périmètre de leurs corps
Cet instant était magique, semblait infini
Ils ne voulaient pas qu’ils s’interrompent
Ils voulaient que ça reste ainsi

Mais leur corps ne pouvait supporter ce magnétisme
L’intensité de leur regard augmentait
Les battements de leurs cœurs s’accéléraient
Derrière cette porte on n’entendait plus de murmures
Juste le rythme effréné de leur respiration qui montait
Leurs bouches s’entrouvraient pour prendre plus d’air
Puis leurs lèvres brûlantes s’entremêlaient dans un baiser si long, si fort
Portant les battements de leurs cœurs à leur point culminant
Dans un gémissement mutuel leurs corps craquèrent
Libérant leurs fluides respectifs
En même temps que des cris inexpliqués et incontrôlés
Puis de grands soupirs

Après avoir repris du souffle
Ils fondaient dans un baiser langoureux
Dans une tendre étreinte
Leurs corps affaiblis échouaient délicatement dans ce lit
Toujours entrelacés
Leurs yeux reflétaient plus fort que jamais
Toute l’admiration qu’ils se vouaient

A ce moment là, ils se demandaient ce qu’ils feraient
De toute la force de cette attraction réciproque */*


par Agara

Brutal


La mosaïque

Eva est blogueuse. Elle vient partager avec nous sa définition très personnelle de la Mosaïque.
Vous en aurez le cœur brisé…

C’est l’art de briser une vie injuste et malheureuse
Avec toute la force d’une pince Invincible

Puis, de recoller les morceaux
Nouveaux, brillants, nés
Patiemment, avec amour et tendresse,

Pour une œuvre sublime et grandiose.


Par EvaBrutal


Koumassi

Lamine est blogueur. Tout comme Wassakou et Eva , il aime et écrit de la poésie.
Il partage avec nous quelques-unes de ses productions sur Koumassi ; car Des Mots Des Images est avant tout un blog communautaire, une œuvre qui s’écrit à plusieurs mains.

Vous pouvez, vous aussi, nous envoyer vos textes via l’adresse mail ( desmotsdesimages@gmail.com ) et nous nous ferons un plaisir de les publier !

Bonjour à vous, Toutes et Tous!
Je suis Koumassi,d’Abidjan.

Il pleut à Koumassi.
A Koumassi, pleuvoir est une bénédiction satanique.
Visage las, s’étiolant sous le joug de l’hernie spirituelle,
Je marche.

Il pleut à Koumassi.
Je dois pourtant aller à l’école.
Je dois pourtant faire mes exercices, ceux du maître.

Je suis Koumassi, d’Abidjan.
Le parapluie violet assorti d’une violette sandale aux mains nues n’y peuvent rien,
Je dois nager debout,
L’air inquiet.

Il pleut à Koumassi.
Je dois pourtant partir.
L’eau noire stagne telle un lac.
Le vésicule de Guinée nage à mes cotés,
Tentant de s’y introduire,
Sachant s’y introduire avec aise.

Je suis Koumassi,
Mes milles carreaux bleus et blancs rient aux éclats !
Le spectacle est hallucinant pourtant je dois me taire.
Je suis mouillée. Papa ne dira rien puisqu’ils ne diront rien au JT.
Je suis souillée, dépourvue de mon essence naturelle.

Il pleut à Koumassi,
Le ver y est presque, juste un effort de fourmis et le tour est joué.
Je dois pourtant me mouvoir.
Lutter sac au dos, d’eau coulante.

Je suis Koumassi, d’Abidjan.
Je plonge mon regard dans cette marre d’eau microbienne sans jamais savoir où je touche.
Je berce mon esprit revanchard sans jamais réussir à lui faire comprendre ma solitude.

Jl pleut à Koumassi.
Mon inquiétude est débordante, ma haine silencieuse !
Mon désespoir caresse l’idée folle de partir ,partir malgré tout.
Je suis inquiet.
je suis Koumassi, d’Abidjan.
Je suis Kour-même assi !

Il pleut à Koumassi,
le peuple mien s’en réjouit…
Dans la douleur !
L’histoire parle.


par Lamine 

Brutal


L’alphabet

Le 08 Mars c’est votre journée. Nous l’avions compris mesdames, rassurez vous.
Et c’est pour continuer à vous célébrer, nous vous ferons voyager, aujourd’hui encore, dans l’antre du mâle…dont il faudra se méfier.

Avant d’envoyer les faire-parts et de tomber
Dans l’euphorie de départ, de faire le pas
Et le choix délicat de celle qui vous aimera
Une vie durant, malgré votre ventre enrobée

Bien avant, révisons un peu votre alphabet.
Ne partez pas déjà, bientôt l’on s’accordera
Sur le fait que nul n’a besoin d’un barda*
Même s’il en veut une aux seins bombées.

L’alphabet se compose juste d’Alpha et Bêta
Les deux seules dont l’on n’a pu se dérober
Ce qui n’est pas le cas de ce plan Q, l’entubée
Dont le nom l’instant d’après vous échappa.

Alpha était là avant, enfin c’est ce qu’elle croit;
Elle s’est placée, subtile telle une balle lobée
Dans vos projets et projette même un bébé !
Bien sûr avant, Alpha veut une bague au doigt

Peu lui importe du bijou le nombre de carats
C’est vous qu’elle veut sans défauts d’ici là.
Or avec Bêta, c’est vous qui allez les snober
Vos amis mis au fait en ont la bouche bée

Et pour cause ce plan B est à se faire plomber
Par les siens, à coup de roueries et coups bas,
Arguant preuve à l’appui que vous ne la méritez pas :
Elle est trop bonne pour n’être qu’un plan B…

Et si vous vous sentez perdu au milieu de tout cela
Tel le chevalier qui devant les York* s’est courbé
Le jour même où les Lancastre* l’ont adoubé
Sachez qu’il faut un harem à tout bon mâle alpha.

 

*Barda: bagage encombrant
*York et Lancastre : Familles royales anglaises rivales du moyen âge.


par Eugenio D.

Brutal


On a fait des ponts

En Côte d’Ivoire, on fait des routes et des ponts…mais cela n’arrête ni la faim ni la grogne.

 

Mais les voilà qui crient à la famine.
Ah ces hommes de très bas fond !
L’on a beau être forts, beaux et bons
Ils trouvent toujours la bête qui incrimine.

On a fait des ponts !

Et des routes, pour ne pas s’arrêter en chemin;
Pour qu’ils nous acclament des deux mains,
Des ponts et au bout, des ronds-points, partout :
Tant qu’ils tournent en rond et voient flou

Nous gagnerons du temps, du temps précieux
Du temps à perdre dans des discours pompeux,
À pérenniser quelques erreurs du passé
Ou à violer une loi réclamé poing au ciel pointé.

On a fait des ponts !

Mais ils parlent encore d’indépendance !
Qui donc a enseigné l’histoire des peuples grands
À de petits hommes de la plèbe si peu savants ?
Les voilà râblant la fournaise avec violence

Scandant des refrains qui sifflent au vent
Et au oreilles du temps, qui a bonne mémoire
Mais aucune force dans les bras, il faut croire
Vu que ce n’est pas le temps qui chasse le méchant

Mais une foule en colère, à même de passer le pont.


par Eugenio D.

Brutal


Je serai là

Si vous aimez l’amour, vous aimerez Sandy, vous aimerez ses mots.

Tout comme elle vous pouvez, vous aussi, nous envoyer vos textes via notre adresse mail. Nous serons là pour les recevoir et les publier…

À l’aube de chaque jour
Quand tu auras besoin d’un sourire
À prendre ou à offrir plus tard,
Je serai là
Pour te dire tout mon amour,
Te donner force et raison.

Je serai là
Devant chaque mur dressé
Prête pour toi, soldat engagé
Là, quand tu vaincras
Et quand il te faudra du réconfort
Avant un nouvel assaut.

Puis le soir, quand tu rentreras
Je serai là.
Si tu tardes, je t’attendrai
Il faut être deux pour dîner,
Deux pour faire l’amour
Et pour rattraper un bambin agité.

Je serai là, tant que tu le voudras,
Là, juste pour toi.


par Sandy

Brutal

 


La musique

Stéphane K. pense que nos oreilles ont de la mémoire. Qu’elles gardent un parfait souvenir de nos histoires, et qu’elles nous les rappellent quand la musique résonne.

Violent, comment le cœur peut se serrer
Brusquement, au point de vouloir s’enterrer
Dans les sables mouvants de notre poitrine
Ou se noyer dans une mare intestinale sous marine.

Pourtant, c’est un air écouté un millier de fois
Il était beau. On y enchantait notre voix
Fredonnant des paroles qu’on connaissait à peine
Puis soudain, aujourd’hui, les demi-mots nous font de la peine

La musique vous élève comme elle vous brise
Déclenche l’orage comme fait souffler la brise
Les mêmes paroles, le même chant, la même mélodie
Peut vous transporter un jour en enfer, l’autre au paradis.


par Stéphane K.

Brutal

 


Le troisième jour


C’est une sorte de mardi malsain
Où la raison prenait plaisir à écorcher le cœur
A « corps » et à cris, avec des coups de croix en plein cœur.

Le 3ème jour, dit le texte, il ressuscita d’entre les morts
Ce jour-là, dit le contexte, se putréfia son corps
Mais inhabituel… il en ressortit plus saint.

Trois jours. C’est la durée de vie d’un mort.
Trois jours, alléluia, pour tout vaincre
Sinon la mort se répétera encore et encore.

Car si après trois jours, vous ne voyez pas la fin
Vous êtes moins proche de Jésus que de Lucifer
Et il est temps de vous souhaiter la bienvenue en enfer.


par Stéphane K.

Brutal


L’amour vrai

L’amour vrai, selon Eugenio D. n’a que faire de la réciprocité : la passion de l’un et les larmes de l’autre feraient la bonne paire.

Je l’ai vu car ses larmes en étaient remplies
Alors que l’instant, encore plus banal que bonsoir
Cet adieu jusqu’au revoir, auquel l’on aurait pu surseoir
Vu que j’avais bien fini, moi, depuis cet autre coït,

Je l’ai vu, disais-je, naïf et tout bonnement blafard
Tel un bon enfant à qui l’on a promis une gâterie
S’il était moins gauche dans ses croquis, gribouillis
Que seule une mère ivre peut prendre pour de l’art.

Il m’a dit « je t’aime », car oui l’amour est masculin
Sot telle une nonne vertueuse, mais se dit un et pas une
Un autre mal qui au jeu a dû perdre ses burnes,
Il m’a dit « je t’aime » là où l’on doit juste dire « à demain »

Demain, un jour nouveau pour vous, pour moi un autre
Coup d’un soir avec mon amour vrai et sans histoires,
Qui sans être du lot de ces princesses de trottoirs
N’aura assurément ni meilleure presse ni plus forte dot.


par Eugenio D.

Brutal


Perdre sa vie

Stéphane K parle de comment l’on peut perdre sa vie en futilité alors que l’essentiel est d’une si flagrante évidence.

Voici comment ils perdent leurs vies
A vivre le contraire de leurs envies,
A refouler les désirs de leur cœur,
A célébrer les jours de douleur

Voici comment ils perdent leurs vies
A s’emmurer au lieu d’être ravis
De la chance que le ciel leur accorde
De pouvoir choisir entre amour et discorde

Voici comment ils perdent leurs vies
Faisant reine la tristesse qui sévit
Au milieu de leurs heures de gloire,
Les transformant en heures noires

  Voici comment ils perdent leurs vies
Quand tous les deux sont du même avis

Ils ont pourtant tout pour être heureux:
Ils n’ont qu’à se contenter d’être amoureux


par Stéphane K.

Brutal


Entre noir et blanc

Eugenio D. a pris l’habitude des pieds de nez aux néo-négritudiens. Il met ici face-à-face le rusé toubab (l’homme blanc ) et le Nègre las de coups blancs, mais surtout de faux discours et de vaines révoltes bien noires, elles.

Tout toubab en soutane et de fouet armé
Sait que le salut de la tâche,
Celui d’une bonne chasse,
N’est pas dans les lignes de la Bible qu’il tend
Mais entre les mains du nègre collabo.

Le bon toubab ne sait marcher qu’à dos

                                                                d’âne.

Tout toubab en costard cravate sapé
Sait prédire le moment où Nègre las se fâche !
Alors avant l’émeute, il fait grâce
Il lâche du lest et du même pet malodorant
L’ IN-DÉ-PEN-DANCE ! D’Eburnie jusqu’au Congo !

Le bon toubab sait comment marche

                                                      son âne.

Mais parfois, l’âne arrache la carotte, il crie au complot !
Personne ne l’écoute, pas même ses enfants ;
C’est que Nègre las pour se plaindre est fort loquace
Ses discours sont des mots creux qu’il rabâche
Depuis qu’il sait lire et composer des pamphlets.

Nègre las réalise toute l’allégorie

                                            de l’âne.

Mais comme il n’a aucun droit de veto
Il va devoir travailler en restant patient.
Et s’il est aussi vaillant qu’on dit de ceux de sa race
Sa révolution se fera, mais pas à coups de haches
Comme le promettent quelques-uns de ses fils indignés

L’âne bâté muni d’une belle âme devient

                                                      un bel âne.


par Eugenio D.

Brutal


Un an d’histoire

Brutal a un an !
Ses histoires pourtant, nous bouleversent encore aujourd’hui
Autant que la passion, la votre, par laquelle il est né.

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Des ratures et des brouillons qui s’empilent.
Tant d’heures à discuter, à hésiter
Entre deux tournures sœurs,
À traquer des coquilles, à espérer
À rire de soi-même, en équipe

Ou avec vous
Lecteurs à nos cœurs chers
Parce-que complice d’une belle errance,
Soutien d’un hobby changé en passion
Qui s’entêta à salir quelques pages blanches :

Nous portions un vieux  rêves
Mais c’est par vous qu’il est née,
Pour vous que furent brûlées

Ces heures à brûler des heures
À pondre des vers bons et frais,
Ces heures pourtant
À ne pas être prêt
Pour l’éclosion.

#Brutal #Merci
#DMDIfan
#DMDIteam

Brutal


CES MECS A PLUME

Ces mecs à plume, leurs rimes et leurs jeux de mots. Une danse des mots qui n’a qu’un but selon Eugenio : séduire la belle.

mecsaplumeLa poésie est un drame féminin
Dans un monde d’hommes-félins
Qui ont compris qu’un bon verre
Passe mieux qu’une poignée de vers.

Ceux-là se moquent en public du romantique
Car l’Amour ce n’est pas comme la monétique
Quand on a vraiment du liquide, ça se voit
Sans tournures ni empreinte de doigt.

D’autres parlent de tout et paraissent engagés
Mais c’est juste pour mieux vous leurrer :
Votre cœur est la seule cible en vue !

Qu’ils jouent donc de la rime ou à la frime
Ce sont vos vies qui sont en jeu, mesdames
Avec des armes affûtées, ils vous volent une larme

Et avant que ne tombe le rideau, vous succombez au charme…

Par Eugenio

Brutal


GUEULE DE BOIS

Il y a cinq ans Guy nous offrait un point de  l’actualité.

gueuledebois

C’est la place Tahrir qui plus ne tarit…
Ou l’état d’urgence décrochant au pays du jasmin un CDI,
Quand les querelles tribales emportent le stratège des seigneurs de Benghazi
Sous l’hébété regard d’arabes printaniers, soudain épris de nostalgie.

Réalisant que la foi est une arme de destruction démocratique,
Cachant sous ses habits de révolutionnaire, une longue barbe et une burka
Et inspirant les macabres exploits du tueur de l’île d’Utoya ;
A l’instar de ces éburnéens adoubant l’innommable au nom du destin prophétique !

Qui ne sont finalement pas les seuls à refuser d’apprendre de l’Histoire,
S’étant trouvé de parfaits cousins battant pavé au royaume chérifien,
Insatisfaits des largesses pourtant déjà consenties par le souverain,
Qui sous d’autres cieux, provoquèrent le courroux de la bande à Bachar

Peut-être un syrien pour leur dire ce qu’à eux, on n’a pas dit,
Que larguer des bombes ne se fait pas sans contrepartie,
Et qu’ils seraient seuls à compter cadavres et ramasser débris,
Car tout le monde n’est pas Kadhafi

Ou un somalien pour expliquer que quand on a l’estomac aux talons,
On comprend que c’est Chirac qui avait raison,
Lorsqu’il disait contre tous que les vrais droits de l’humanité,
C’est finalement de se loger décemment et bien manger.

 

        Par Guy

Brutal


LA PLUS BELLE

De toutes les femmes qu’a connu Laskazas, celle-ci est sa plus belle histoire.

laplusbelle
S’il ne s’agissait que de beauté,
Tu serais la seule a être courtisée.
Et s’il ne s’agissait que de bonté,
Tu serais la seule a être épousée.

Le Créateur n’a été ainsi inspiré
Que lorsqu’il dessinait ton nez…
Et si ce sont tes yeux qui m’ont attiré,
C’est ta douceur qui m’a condamné.

Le temps a cessé sa triste avancée
Lorsqu’un froid soir d’hiver si glacé
Tu m’as réchauffé d’un fougueux baiser.

Depuis, tu règnes sur mes pensées,
Sans partage, impératrice vénérée
Que mes vers ne cesseront d’adorer !

Par Laskazas

Brutal