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CENDRILLON

Cendrillon, le conte de fée, vous connaissiez ? En voici une version vécue, versifiée et (légèrement) modifiée.

cendrillonC’est une histoire trop vraie… pour être réelle
Musique câline, délicieuse dans un décor féerique…
Et pourtant, comme à la fin d’une comédie romantique,
Notre premier baiser est né sous le scintillement des étoiles.

Et j’ai vécu un rêve éveillé pendant des jours trop courts…
C’était une histoire trop belle… pour être vraie.
Il n’y aura ni citrouille, ni pantoufle, ni princesse, ni palais.
Non, juste une autre triste histoire d’impossible amour.

Avec tous les clichées de drames et de trahisons,
De méchantes paroles crues, tranchantes et blessantes,
Lancées, quand la réalité soudain nous désenchante,
Et que tout se meurt dans un tourbillon d’incompréhension.

Cendrillon, vous avez ce regard qui me fascine…
Mais c’est un de ces plaisirs, qui a petit feu tue,
Insidieusement, surtout lorsque l’on s’y habitue.
Alors j’ai fui, avant que vos yeux ne m’assassinent.

Par Laskazas

Brutal


Au nom de Dieu

Et si Dieu, qui est grand, dit-on, se penchait sur ce que nous disons, pensons ou faisons…en son Nom. Péterait-t-il un plomb, ou nous donnerait-il raison ? Telle est la question…

au-nom-de-dieu

Au nom de Dieu
Le miséricordieux
Le Grand Dieu
Du grandiose
Maître des grandes choses.

Au nom de Toi
On fait de la mauvaise foi
Au prétexte de la foi.
Pour Deux être bien différents
Au cœur d’un différend
L’un nourrit
Grassement le conflit
Car L’un prie
Juge l’autre, un peu impie
Alors pourquoi
Toi, le grand Toi
Lui accorderait ta faveur
Quand l’un est, pense-t-il, exemplaire.
Au nom de toi,
L’un nourrit son orgueil
Devient aveugle aux fautes à son seuil
Car c’est l’autre le coupable
Quand Dieu est notre compagnon
Si Dieu est pour nous
Qui sera contre nous.

En ton nom
Elle inventa un démon
Un Ou plusieurs, c’est selon
Un esprit responsable de ses malheurs
Greffé dans vos déboires de cœur.
Car vous êtes maudit
Pour l’avoir un jour trahie
Et si tout est différent
C’est bien la faute à votre démon

Au nom de Dieu
Ils font des guerres
Et n’ont point de regrets
Ils font de leur pays deux camps
Celui des justes, eux-mêmes, aussi bornés
Et Celui d’un Dieu, un peu musulman
Qui n’est pas L’Éternel des armées.
Car ce Dieu là n’est pas le bon
Il promet des vierges pour une bombe
Envoie des idiots ramener des vies
Plus tôt dans son paradis

Au nom de Toi
Ils oublient la foi, la vraie foi
Ils oublient la loi
Au nom de Toi,
On oublie l’amour.

Par Stéphane

Brutal


Djazô (Debout pour Bassam)

Après les attaques du 13 mars en Côte d’Ivoire, nous avons tous été choqués. Stéphane, un de nos auteurs, a entrepris de réaliser une vidéo pour présenter la beauté de cette ville, patrimoine mondial de l’UNESCO. Le Grand-Bassam que les ivoiriens connaissent et un peu du Grand-Bassam qu’ils ne connaissent pas.

Ce mini film a été l’occasion pour des influenceurs du web de montrer leur attachement, leur grogne, leur volonté de rester debout pour Bassam.

Djazô signifie Debout en langue apollo, parlée par les peuples de Bassam


Amour A-MA-ZONE

Wassakou vient nous donner une nouvelle leçon d’Amour.

Vous pouvez, vous aussi, nous envoyer vos textes via l’adresse mail ( desmotsdesimages@gmail.com ) et nous nous ferons un plaisir de les publier !

Venez mettre chaque bout de vie en lumière au travers de vos vers.

amour-amazone

Amour uniforme, unique forme
Belle pomme, désir d’homme
Étrange somme, délicat axiome
Erratum; son nouveau tome

Il la grisonne
Elle le pouponne
Lui, l’abandonne
Elle, à lui s’adonne

Amour azur, singulière mesure
Fine courbure, simple caricature
Inégalable créature, magnifique sculpture
Eurêka ; la même texture

Il la chiffonne
Elle le façonne
Lui, loin d’elle, déconne
Elle, toujours près de lui, détonne.

par Wassakou

Brutal


STÉRILE

Merci à Ange, nouveau blogueur qui participe à la vie du blog avec ce poème. Vous aussi, n’hésitez pas à nous transmettre vos écrits à desmotsdesimages@gmail.com

sterile

Tel l´écho d´un silence caverneux
Un champ sans récoltes, sans produits,
Elle porte en son sein, les morsures de la vie.

Les parois rocailleuses de son ventre
Ne peuvent sentir la douceur du fœtus.
Son espoir d´être mère s´est tari
Dans un océan d´incertitude.

À cause de la voix adulte de ses reins
Qui disent être incapables de donner vie.
Elle passa par tous les moyens pour être féconde
Mais la vie, indifférente, s´appliquait

À moudre ses moyens pour les transformer
En vents de désespoir.
Ne pleurez plus dames insolites,
Car le monde est votre famille,
Et ses enfants, vos enfants.


LE FIL ET LA VIE

On naît pour danser sur un fil. On meurt quand se coupe le fil. c’est la vie selon Teecya.

lefiletlavieElle naît sur des cris
Elle part sur des cris

Joyeuse des fois
Douloureuse parfois

Précieuse à ses débuts
Hideuse quand vient sa fin

Elle nous appartient
Elle t’appartient

Qu’elle soit glorieuse
Qu’elle soit médiocre

Elle ne tient qu’a un fil
Elle est un fil.

par Teecya

Brutal


L’INFIDELE

Soyez fidèle à vous même. A elle, à lui…voyez si vous pouvez.

infidele (1)
Je me suis délectée
Avec toi, de ces instants volés
Mais, J’ai du mal à imaginer
Te dire oui pour l’éternité

Dans des draps de soie
Le don de moi

Entre deux soupirs,
Je t’ai offert mon corps
Corps à corps, ivresse de plaisir
Tu es d’éros la mine d’or

Ta voix est ma loi
Tes mots, ma foi

Moi, le désir d’une aventure d’une nuit,
Toi, le rêve d’une union pour la vie,
Toi et moi, une utopie,
Tes souhaits et les miens, une antinomie

Tu es pour la nuit mon palefroi
Nous sommes 2 êtres de bas aloi

Ton charme me désarçonne,
Ma folie, ma passion, mon M. Hyde
Et mon cœur, un autre hameçonne
Ma raison, lucide, mon Dr Jekyll

A l’infini je me noie
Je suis du doute la proie

Ma main, la tienne étreint

Au moment de l’ultime bain
Dans l’océan du plaisir adultérin
Et quand survient le matin
Je n’ai pour toi que dédain.

par P.A.

Brutal


PREMIÈRE PLUIE

Et ça tombe bien : c’est la saison des pluies !

pluie
Des gouttes d’eau sur mon visage crépitent
Dans cette douce mélodie mon corps frémit
Ma terre sous mes pieds
Me livre encore ses plus belles senteurs
Senteurs de la savane Africaine
Senteurs qui à cette terre noirâtre
Se mélange pour donner vie
C’est la pluie…pluie pour mon peuple
C’est la pluie…pluie pour ma terre
Cette eau longtemps espérée dans les champs
Par mes pères
Cette eau longtemps recherchée dans les sources
Par mes mères
Enfin ces traces de nos larmes, de notre sang
Et de nos sacrifices sur le sol
S’effacent
Enfin les mânes ont pris peine
Devant notre pitié et versent ces larmes
Espoir…de renaissance
Pour conjurer notre douleur

par Yannick

Brutal


LE RECIDIVISTE

Dites le lui.
Puis redites le encore et encore. Récidivez et votre crime n’en sera que plus parfait.

recidiviste

Me voici pris encore dans la tourmente
Une fois de plus, une fois de trop?
Pourquoi ne devrais-je pas refaire le saut,
Si l’occasion une nouvelle fois se présente?

J’ai encore commis « l’irréparable »
Mon crime est d’une rare atrocité
Mais ne répond que d’une juste réciprocité
A cette violente émotion, la vraie coupable!

Est-ce si mal de te dire que « je t’aime »?
Mon alphabet de l’Amour te pose problème?
Je changerai bien mes gestes et mes mots.

Je me ferai volontiers milles maux,
Pour trouver la formule qui moins t’embête.
Pour l’heure, « je t’aime » et à tue-tête, je le répète!

par Laskazas

Brutal


Pour se taper mille vierges

#Bassam puis Bruxelles. Des bombes qui explosent, des balles qui sifflent.
Un tas de tarés ont tiré dans le tas puis espère tirer un coup.

se taper 1000 vierges

Pour se taper une vierge, il faut lui faire la cour.
En bonne et due forme, pas juste tourner autour ;
Avoir du temps, quelques talents vrais, être frais.
Et si vous êtes sans sou, ne soyez pas trop laid.

Pour se taper dix vierges, il faut être un sacré chasseur
Ou les prendre au berceau en pourfendant les mœurs,
Avoir du répondant et de la technique, cela s’entend
Le plus important étant d’être très endurant.

Pour se taper mille vierges dodues dans les cieux,
Il vous suffira d’être con, mais pas qu’un peu !
Soyez un morveux de qualité sous spiritueux
Et au nom d’un faux dieu, misère y corps hideux

Dans le sang baignant, devenez brigands à idéaux
Héros sans couilles, volontaire amputé du cerveau.
Cachez votre lâcheté sous un masque d’oulémas
Et prenez un autre verre de ce délicieux ratafia.

Qu’il vous remplisse d’audace une minute avant
Qu’une balle ne vous consacre, officiellement
Suppôt de satan
En enfer rôtissant

Près de mille verges flasques et déçues.

Par Eugenio
dispo-sur-dmdi


Ivoirien va vous décourager

Le 13 Mars 2016 une attaque terroriste à visé trois hôtels de la cité balnéaire de Grand-Bassam.
Elle a fait 15 morts parmi les civils et 3 éléments des Forces Spéciales. 18 morts de trop. 18 morts pour rien.
Malgré tout, les ivoiriens gardent la tête haute comme l’atteste ce texte de Hampath, poète Nouci*.

On va vous décourager

Souvent quand ton cœur est trop chaud
C’est mieux de te « po » pour sciencer en pro.
Les gars-là veulent nous mettre KO, poto
Ils veulent que nos vies ressemblent à 24h chrono.

Mais walaye, ils ont tiré dans l’eau cadeau
On les a mal renseignés sur le pays des chocos :
C’est quand c’est chaud qu’on tape les vrais shows
Qu’on soit pro-ADO ou pro…Gbagbo.

Y’a pas l’homme pour nous faire flipper
Je répète, les gars-là ont joué bidé !
On va prier le Kobo par rapport aux Bâ dé tombés
Mais après, c’est chap-chap qu’on va se relever.

On va en faire nouveau concept de coupé-décalé
Se mettre en gbonhi avec les vrais pas et danser
Manger encore et encore de gros poissons braisés
Et siffler assez de caisse de bières glacées

Pour mieux pisser sur leurs têtes d’attardés !

Pour Bassam…
Par Hampath

Brutal

 

 

 

 

 


Petit lexique pour non-ivoiriens

-Nouci : Langage populaire ivoirien.
-Ton coeur est chaud: être énervé, être en colère
-Se po: rester calme, attendre tranquillement
-Sciencer en pro: Prendre du recul, avoir un autre point de vue, réfléchir
-Poto: mon ami
-Walaye: juron inspiré du dioula, dialecte local
-Le pays des choco: référence à la Côte d’Ivoire. Un choco est une personne qui aime être bien sur elle et qui se prend au sérieux.
-Y’a pas l’homme: Personne
-Jouer Bidé: en référence au « 1 » d’un dé. Signifie action d’une importance minime
-Le Kobo: en référence à Dieu. peut aussi dire Le boss, le grand, le chef.
-Bâ dé: Le frère
-Chap-Chap: vite-vite
-Concept de coupé-décalé: Nouvelle danse dans la mouvance musicale du coupé-décalé
-Gbonhi: groupe
-Siffler des caisses de bière: Consommer beaucoup de bière avec euphorie



Mères

Vous avez beau vous prendre au sérieux, pour votre Maman vous restez le bambin, celui qu’elle a porté et aimé si profondément.

meres

-Mam´! Il faut combien de temps,
Combien de dents
Avant que le grand ne chasse l’enfant ?

-Ni temps, ni dent,
Fils, tu ne seras jamais grand !
Les mères, souvent, naissent avant l’enfant,
Mais elles couvent longtemps

Et de l’éclosion n’ont que faire,
Qu’elles soient mères-cool à pères
Dans les champs désherbant seins en l’air
Ou mères d’affaire in the air.

Fils, tu seras enfant, grand ou pas
Et elle sera ta mère, grande ou pas…

par Eugenio
dispo-sur-dmdi


Moustafa

Commençons la semaine avec cette bombe à retardement lâchée par Wassakou, un de nos prolifiques blogueurs.

Mustafa
Sous ce ciel sourd
Et dans cette nuit faite pour panser
Il s’apprête à pleuvoir des larmes,
Les larmes mythiques de Moustafa
Moustafa « le guerrier »

Sur les souvenirs de ses parents manquants
Par qui il est devenu cet enfant manqué
Moustafa gronde de colère …
Il gronde de colère contre vous, vous tous… et la vie
Qui ne lui a fait aucun cadeau
Oups ! Si, un: le danger… son préféré
C’est d’ailleurs avec lui qu’il joue

Moustafa a vécu pour tuer
Il a volé ce que vous avez en trop ou presque plus
Il a couru toute sa vie pour être libre
Et ne jamais se faire prendre
Il a violé… vos lois
Elles étaient si provocantes

Il s’apprête à pleuvoir des larmes de sang,
Moustafa que tous maudissent
…va mourir, d’une belle mort
De ses propres mains

Dans le doux vertige d’herbes interdites
Il peut voler encore un peu de bonheur
Avant de prendre sa bonne route
Sans regrets

par Wassakou

Brutal


APRES SES BAISERS

En fait, un baiser ne se donne pas. Il s’échange contre un délicieux souvenir.
C’est Stéphane qui nous le dit.

APRES SES BAISERSJe passe la main sur les lèvres
Pour recueillir ce qu’il en reste
De ses lèvres posées sur mes lèvres
De ce moment sur terre mais céleste.

Je transporte avec moi, la saveur
D’un instant emprunté à l’éternité
Quand la déesse m’accorda la faveur
De ses baisers d’une rare intensité.

Je repasse la main sur les lèvres
Pour recueillir ce qu’il en reste.
Et je veux, en répétant ce geste,
Emprisonner le souvenir de ses lèvres.

par Stéphane

Brutal


EVE

Et si Laskazas était en fait l’Adam de l’Eve d’antan
Celle que satan tenta de séduire, pomme à la main…

eve (1)Espiègle, tu te promènes dans mon secret jardin,
Ta démarche est pour moi l’autre nom de la grâce
Pitié, de mon pauvre et aride cœur, aie de la grâce
Je ne puis vivre si mon air n’est point ton parfum!

Je voudrais m’approcher de tes formes divines,
Créature qui a valu au Créateur toute son attention,
Nobles sont mes prétentieuses intentions
Devant ta beauté, avec révérence, je m’incline.

En ce jour où les hommes célèbrent l’Amour,
Dans mon temple, tu es l’unique prêtresse
Bien plus, Ève, tu es une magnifique Déesse!

Mon culte est à toi, aujourd’hui et pour toujours
Déesse que la vox populi couvre de blasphèmes
Mon cœur, lui te couve sans fin de doux « Je t’aime »!

par Laskazas

Brutal


La française

En scène, Stéphane au resto solo, sur une terrasse… une femme mi-parisienne, mi-campagnarde… elle a tout pour être la française de son imagination. Voyons donc à quoi elle ressemble…

la-française Elle est jolie
Comme doit l’être
La française de mon imagination.

Remplie de grâce
Elle se déplace
Ici et là
Tout en action
Pleine de vie.
Elle vole son sourire
Son propre sourire
Pour vous l’offrir.
Elle en a plusieurs
Vous en recevez de nombreux.
Elle est affable
Tellement aimable
Comme la française de mon imagination.

Avenante
Très prévenante.
Vous n’avez qu’à souhaiter
Elle le met à votre portée
Vous la regardez
Vous ne pouvez vous empêcher.
C’est une paysanne,
Un peu gitane
C’est une inconnue
Que vous ne reverrez plus
Vous lui laissez alors un gros pourboire
Juste pour voir
Si elle a le bel air surpris
De la française de votre imagination.

Puis elle le voit
Ce pourboire
Ses yeux s’écarquillent
Vous, le nègre
La poche pas si vide
Elle glisse un « Merci »
Vous dit « oh, c’est gentil »
Vole à nouveau son sourire
Pour vous l’offrir
Vous voilà déjà parti
Avec un beau souvenir
Sans aucun doute, c’est elle
La française de votre imagination.

par Stéphane

dispo-sur-dmdi


D’ÉTERNITÉ

déternitéIl ne se passe pas une seule journée
Sans que, dans une joie toute pure,
Mes pensées  ne soient enivrées,
Du bonheur que, te savoir à mes cotés, procureIl ne se passe pas un seul jour
Sans que les fous rires de ce bonhomme
N’évoque  sous notre toit, la somme
De mes vœux ici-bas: t’aimer pour toujoursBien sûr chaque ailette qui s’annonce comme une pause
N’efface les blessures que les mots parfois maladroits
De la veille à l’aurore,  ont causé à notre cœur et ses parois
Fragiles rappelant peut-être ce que les épines sont à la rose

Mais sache que chacune de mes journées
Ne commence ni ne s’achève sans cette lueur
Cette espérance plus grande qui fait mon bonheur :
Je t’aime d’Eternité !

par Ange AK 
Brutal