Djarma Acheikh Ahmat Attidjani

Soudan: Le Ramadan chez les musulmans

Le monde musulman s’apprête à réaliser l’un des piliers le plus important de l’Islam.

Le Ramadan, neuvième mois du calendrier musulman est un événement d’une importance fondamentale pour chaque musulman qui est censé  s’abstenir de manger, de boire, d’avoir de relation sexuelle le jour quelque peu avant le lever de soleil et rompre le jeûne après le coucher du soleil, la nuit et ce jusqu’à l’appel à la prière de As-soubh le lendemain. Ensuite, le processus recommence pour une nouvelle journée jusqu’à 29 jours ou 30 jours.

Si le Ramadan est accueilli en grand pompe dans le monde musulman déchiré par des courants idéologiques internes, dans certains milieu tel que le soudan, pauvre, désertique et poussiéreux, la température peut aller à plus de 45 degrés à l’ombre.
Dans de telle circonstance, sous une chaleur de plomb, les soudanais  se réfugies dans les mosquées de la capitale équipées par des climatiseurs pour savourer d’une longue sieste. C’est le seul endroit pour les pauvres de se protéger de la chaleur face à leur condition de travaille défavorable.

Chaque mois du Ramadan, les mosquées accueillent un nombre sans précédents des fidèles non pas pour des efforts spirituels que recommande l’événement mais pour passer la journée à dormir où certains ne reviennent que l’année prochaine.

Ramadan Kerim


Tchad:  »Du village aux bureaux climatisés, des etudes aux chômages »

 

Il ne reste que quelque jour pour l’épreuve d’examen du BAC au Tchad. Pendant que des élèves passent des nuits blanches pour se préparer à l’examen tant attendu par les parents et les élèves, certains parce qu’ils sont parents ou proches du pouvoir parviennent miraculeusement à réussir au BAC sans le moindre effort, ni le moindre niveau que ce soit.

En 2009 où se fut la première fois d’utiliser la carte biométrique pour les candidats au BAC, un progéniture d’Idriss Deby en classe de 3ème sans honte, ni vergogne avait réussi miraculeusement son examen. Vous allez certes se demander comment un élève de 3ème peut composer et réussir le BAC si ce n’est un génie où un sur-doué?
En vérité, il est ni l’un, ni l’autre. Son père de président exaspéré par la nouvelle, ouvre grandement les yeux pour rassurer d’abord qu’il s’agit bien de son fils devant lui qui l’annonça la nouvelle.

Tu es encore petit je crois, comment tu as obtenu le BAC ?Se demande le père.

J’ai fait candidat libre et je veux aller en étude. Répond le petit jeune homme.

Aussitôt rassuré que son fils n’est pas un génie et conscient, il convoque en urgence en pleine nuit le ministre de l’enseignement supérieur de l’époque un certain Ahmat Taboy qui a décroché ce poste en guise de reconnaissance de la part de Hinda Deby, l’épouse du président, de l’avoir écrit le livre  »la main sur le cœur ».

Sans préambule, Deby ordonne à son ministre l’invalidation de tout les candidats libres réussis au BAC par un arrêté ministériel, une façon pour punir son fils, le priver de son BAC et l’inciter à finir le cycle scolaire et le ministre s’obtempéra.

Le lendemain l’arrêté est lu à la Radio, 342 candidats libres de la classe de 1ère de toutes les séries confondus centre de N’Djamena se sont vues invalider leur diplôme qu’ils ont durement acquis. Obliger de faire la Terminale et recomposer  une nouvelle fois le BAC.

Deux mois plu-tard, on apprend que le fils concerné de sanction est en Tunisie pour entamer ses études et publie fièrement ses photos sur facebook, tandis que les pauvres victimes ont vue leur diplôme invalidé à jamais.  Quel beau foutage de gueule!
Au Tchad, si l’épouse du président Deby échoue à l’examen, alors il faut tout recommencer,  »BAC Wazuna, 2000 »,  » BAC Taboy »,  »BAC 8% » etc…
De tel exemple sont nombreux, des élèves sans niveau, des généreux, des éleveurs, des illettrés attitré, par ce qu’ils sont parents, obtiennent des diplômes  sans même assister aux épreuves aux grands yeux de tous et qui sont aussitôt nommés à des postes de responsabilité.

Voilà des nantis pourris qui s’approprient le Tchad au détriment des prolétaires méritants. Voilà des sous-diplômés qui se retrouvent du jour au lendemain dans des postes de responsabilité pendant que des doctorants n’arrivent pas à obtenir ne serait-ce qu’un poste d’assistant. Tout cela laisse pantois ! On voudrait bien que ce ne soit qu’une blague mais hélas, c’est bien la triste et sinistre réalité du Tchad et de la beauf-attitude où les tonneaux vides sont promus à une vitesse spectaculaire, tandis que les génies doivent galérer pour y arriver.

Comment se fait-il que ces individus, au parcours scolaire exemplaire de non-exemplarité, puissent briguer les échelons au sommet où ils mettront des siècles et des années lumière à assimiler ?
Il n’y a absolument rien d’étonnant au Tchad que si un certain Zackaria Deby, fils de son père et frère de l’autre assassiné à Paris , rêve dans son subconscient à succéder à son père. Où si un Saley Deby de son générosité débloque des fonds de son compte personnel pour payer les arriérés de salaire des fonctionnaires de l’État.  Alors que la blouse pleine de bouse leurs irait mieux que la veste.
Comment voulons nous que le Tchad décolle, où que la justice s’impose, où que l’on parle d’unité nationale si un groupe d’individu se croient en terre conquise et qu’il est interdit de dire quoi que çà soi sans être violemment appréhender et torturer?
Comment peut-on être indifférent de tout cette cruauté envers les droits les plus fondamentaux?
Comment peut-on vivre dans un tel état de servitude dans un monde qui se veut de plus en plus révolutionnaire, libre et démocratique?
Comment peut-on parler d’un pays normal où l’ensemble des institutions sont soumis à la seul volonté et état d’esprit d’un individu?
Comment voulons nous croire en l’avenir alors que l’on reste impuissant aux multiples sonnettes d’alarme et au besoins académiques et intellectuels de nos futures générations?
Pourquoi restons-nous silencieux face aux exactions flagrants d’un pouvoir minoritaire aux urnes et majoritaire à l’assemblée? [1]

Nous devons extirper pas par tous les moyens, notamment par une dénonciation courageuse et franche, les pratiques désastreuses du favoritisme à motivations tribales ou sentimentales dans l’attribution des notes ou des bourses d’études ; dans l’administration aux examens et aux concours ; dans le choix de candidats aux maitrises ; agrégations et doctorats. [2]
C’est cette particularité que l’on ne trouve nul part qu’au Tchad qui pervertissent la jeunesse et l’entretiennent dans le sentiment que le monde est aux élèves et étudiants paresseux où ceux que l’on appel abusivement intouchable, pourvu qu’ils aient parents ou protecteurs puissants.

Alors si tout se joue à l’école, il est temps d’entendre le SOS
Ne laissons pas se creuser le fossé d’un enseignement à deux vitesses
Au milieu des tours il y a trop de pions dans le jeu d’échec scolaire
Ne laissons pas nos rois devenir fous dans des défaites spectaculaires. [3]

Bonne chance à nos futures étudiants

Djarma Acheikh Ahmat Attidjani
Activiste politique, Analyste indépendant

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1- Mahamat Djarma Khatir
2-Meinard Hebga
3-Grand corps Malade


Lettre d’un  »Boko Haram » du foot à l’approche de la coupe du monde 2014.

D’abord je tiens personnellement à être claire là-dessus. Je n’arrive toujours pas à réaliser qu’une équipe de personne courant dans un espace vert derrière une balle ronde et la frappe du pieds à tour de rôle peuvent faire exciter autant de personne.
En les observants avec exaspération quand ils passent l’essentielle de leur temps à commenter les scènes et deviner les  pronostics, il y a de quoi secouer la tête. L’argument qu’il s’agit d’un divertissement ne tient pas debout.Et quand vous aillez le malheur d’habiter prêt d’un bar ou d’une salle de cinéma auquel diffusent les tournois du match de football pour attirer de la clientèle, préparez-vous à des nuits blanches dans votre chambre et tâchez  de ne pas appeler la police car c’est vous qui serez arrêté pour trouble à l’ordre public.  Mais pourquoi les matchs ne se déroulent pas à midi ou très tôt le matin?
Là encore, le phénomène s’empire quand la gente féminine rejoint le courant, partout où ils se regroupent: à l’école, au carrefour, au travail, à la maison etc… Ils n’ont pas d’autre sujet que de parler sur  »il a fait un superbe but par la main » patati patata. Certains que je considère des «dérégler mentaux» ou des fanatiques vont très loin jusqu’à se bagarrer et/ou même à s’entretuer.

Depuis que j’ai lu récemment quelque part à la Une d’un journal que le Réal Madrid avait gagné son 10eme coupe de je ne sais quoi, subitement le monde est devenu normal et les gens ont reprit leur esprit.

Mais ça ne sera pas pour longtemps. Voici la lettre d’un intégriste du football qui met en garde son épouse à l’approche de la coupe du monde.

A Toi ma femme

Sujet: La Coupe Du Monde 2014 

La coupe du monde arrive à grande allure et nous aimerons clarifier quelques petites choses et fixer quelques règles:

1. Durant toute la période de la coupe du monde, la télécommande demeurera dans ma poche et ne sera manipulée que par moi.
2. Tout le monde doit apprendre les règles du foot AVANT la coupe du monde!!! Les questions du genre: »pourquoi le type sur la ligne remue le petit drapeau? » ne seront pas tolérées!!!
3. Si tu manques le classement, s’il te plait ne demande pas « c’est qui ce type la? »
4. Il n’y aura en aucun cas des commentaires sur l’apparence physique de Cristiano Ronaldo. Le professionnalisme profond est requis durant toute la période de la coupe du monde.
5. On ne suivra de film nigérian, théâtre ou série télévisée que si cela est tourné au brésil et que les acteurs font partie des équipes qui participent a la compétition.

6. C’est la Coupe du Monde et donc il n’y a pas d’Arsenal ou de Barcelone. Ça n’arrive que tous les 4ans alors ne demandez pas si c’est le même match qu’on avait regardé la semaine dernière!!!!
7. Demandez à vos amies filles de ne pas se marier, ni d’avoir des enfants, ni de tomber malade ou de mourir pendant la coupe du monde, ON N’IRA PAS LEUR RENDRE VISITE.
8. Vous ne supporterez que l’équipe que moi je supporte, ne sourirez que quand mon équipe gagne et ne crierez au but que quand ça en est vraiment un!!!
9. Les causeries anti-foot ne seront pas tolérées pendant les 90min de jeux, les temps additionnels, les prolongations ou même pendant les penaltys.
10. Ronaldo Le brésilien et Ronaldo le portugais ne sont pas frères!!! Donc pas de questions loufoques.A la coupe du monde


La jeunesse africaine pour la paix en Afrique

De l’Égypte en Afrique du Sud, de la Somalie en Guinée passant par le Mali, le Nigeria, la Libye, la Centrafrique, des jeunes représentants chacun des 55 pays du continent africain se sont mobilisés pour écrire un livre pour la paix en Afrique. Certains ont fait appel pour la paix , d’autre un plaidoyer, une apologie de la tolérance  et certains autres un poème ou un texte contre la guerre et la violence.
Le livre sera publié le 21 Septembre prochain, journée internationale de la paix , dans les six langues les plus parlées du continent (anglais, français , arabe , portugais, espagnol et swahili) en version papier ainsi que dans la version électronique (Kindle) sur Amazon.
La préface du livre est rédigé par Kofi Annan, ancien Secrétaire général de l’ONU et prix Nobel de la Paix.

J’ai pris part à ce projet, voici un extrait, un avant-goût de ma contribution pour vous:

« Ils étaient assis autour du feu dans le village de Ngome lorsque des hommes en armes vinrent les attaquer, incendiant tout ce qu’ils trouvaient sur leur chemin. Amos n’avait jamais vu son père dans un tel état : quand il le prit, et l’emmena se cacher dans les branches d’un arbre, son nez frémissait de peur, sa main tremblait, il le serrait très fort dans ses bras, comme si rien au monde ne lui ferait lâcher son enfant. Puis il disparu entre les cases en pleine flammes. A l’instant même, quelque chose lui dit au plus profond de lui qu’il ne le reverrait jamais. Un sentiment inconnu l’envahit, il n’avait jamais ressenti une chose pareille auparavant. Peut être était-ce la peur, la  peur de ne plus revoir sa famille.

Du sommet de l’arbre, il vit un homme qu’ils appelaient « Commandant » exécuter son père puis se diriger vers son camion. Le village brûlait de tous les côtés. Amos ne voyait que le chaos et des habitants perdus. C’était un véritable tableau d’horreur. Le bruit des cases qui s’effondraient était parfois recouvert par des cris et des pleurs. Les gens du village couraient dans tous les sens, se bousculaient, se piétinaient les uns les autres pour fuir. Tout le village criait et pleurait. Des hommes brulés vifs dans leur maison, des femmes violées puis exécutées, des enfants et des bébés pleuraient au sol jusqu’à en étouffer.

Amos était accroché à l’arbre comme un singe, voulait tellement descendre, fuir ou mourir avec les autres, mais il ne pouvait pas, quelque chose le retenait. Il ne pouvait rien faire, absolument rien que de voir ce cauchemar malgré lui. Ses mains et pieds ne répondaient plus, comme s’ils étaient paralysés. Il sentit son cœur s’alourdir, ne savait quelle émotion il devait exprimer. Il passa la nuit sans fermer les yeux ni dormir. Ces images atroces lui revenaient à l’esprit, il restait là, figé comme une statue.

Le soleil était haut, la chaleur forte, un vent violent soufflait et Amos se retrouva allongé au sol. Il avait l’impression de se réveiller d’un cauchemar, et il aurait souhaité que ne soit qu’un mauvais rêve.
Un silence prudent planait, le village était réduit en cendres. Des cadavres jonchaient par terre et le sang était répandu sur tout le sol. Les villageois qui avaient fui dans la brousse revenaient pour vérifier leurs proches. Certains n’avaient encore pas acceptés leur mort et tentaient de les sauver bien qu’il était déjà trop tard. Une jeune femme, la jambe gauche amputée, hurlait, suppliait, voyant auprès d’elle son enfant visiblement mort.
-«  Aidez- moi…, aidez-moi, s’il vous plaît… »

La mère ne pouvait plus supporter cette situation. Elle se traîna, avec les forces qu’il lui restait, jusqu’à sa fille de huit ans, décédée, et s’allongea auprès d’elle. Elle hurlait sa rage, criait son prénom pour qu’elle lui revienne. Son ange, maintenant couvert d’une couleur écarlate, couvert de saleté, tordu de douleur, tenant dans ses bras sa poupée tachée de sang, ne sourirait plus jamais. La mère cria de pleurs, leva la tète vers le ciel gris et maussade, et s’exclama :

– « Pourquoi ? Pourquoi m’ont-ils pris la seule qu’il me restait ? La seule chose qui comptait pour moi ? Pourquoi ??? »

Elle semblait devenir folle à crier contre le vent, espérant inlassablement que quelqu’un lui répondrait. Finalement, elle se résigna à vivre le peu de temps qu’il lui restait. Elle essuya son visage, prit son enfant dans ses bras, la serra contre elle et se laissa mourir. Près d’elle, Amos voyait le corps de sa mère mais jamais il n’eut le courage d’aller vers elle. Il comprit ainsi qu’il était désormais seul, tout seul. […]»   Rendez-vous le 21 septembre.

Djarma Acheikh Ahmat Attidjani
political activist, independent analyst and defender of human rights
Chad


La diplomatie tchadienne au seul service du clan de Deby

De la privatisation de l’État tchadienne à la privatisation de sa diplomatie. Le nouveau attaché de sécurité à l’ambassade du Tchad au Burkina Faso, le jeune turbulent Saddi Bokhit, étudiant en master Géni Civil à l’Institut International d’Eau et d’Énergie (2IE) du Burkina Faso a été nommé par un décret présidentiel par Idriss Deby et qui serait le petit frère de Mahamat Saleh Key l’ex-chef d’état major en 2006. Selon…


‎Tchad‬: La CTDDH alerte l’opinion sur le bradage de la SOTEL

 

Communiqué de Presse/49/2014

La Convention Tchadienne pour la Défense des Droits Humains (C.T.D.D.H) informe le public que le compte à rebours pour le bradage de la SOTEL est déjà lancé. En effet, cette société est l’une des dernières qui n’est pas encore devenu la propriété du clan au pouvoir.

A l’instar de la SNER devenue société anonyme et propriété de la famille présidentielle, des régies des pièces d’identité et passeports et les régies des mines et transport concédé au neveu du chef de l’état, ainsi que plusieurs autres entreprises nationales, la SOTEL a été délibérément mise en faillite de manière à ce que son acquisition par un membre de la famille soit tout à fait légale ;

Une fois de plus, l’article 11 du pacte International relatif aux Droits Economiques Sociaux et Culturels est délibérément foulé aux pieds et les droits économiques des tchadiens par cette privatisation seront une fois de plus, allégrement violés.

La Convention Tchadienne pour la Défense des Droits Humains (C.T.D.D.H) exige l’arrêt immédiat du processus actuel tendant à transformer la SOTEL en une propriété du clan.

Elle demande une cession des parts revenant à l’état à des prétendants sérieux dans le cadre d’une privatisation transparente et bénéfique pour le Tchad.

Fait à N’djamena le 24 Mai 2014
Pour le Secrétaire Général, le Secrétaire chargé des opérations d’urgences

KHALIL AZIBERT


La diaspora tchadienne de France: Un long chemin vers la liberté

Une délégation des patriotes de la diaspora tchadienne de France s’est rendue en Allemagne le 09 mai dans la ville de Berlin en vu de rencontrer et approcher les compatriotes frères et sœurs vivant dans ce pays.
Un accueil chaleureux leur a été réservé par les ressortissants tchadiens.

Au menu de ce rencontre fructueux et patriotique, il est soulevé plusieurs questions notamment du phénomène nouveau qui mine la sécurité des compatriotes tchadiens vivant à l’extérieur de la terre patrie.

DiaspoLes danger et les actes xénophobes qui touchent les tchadiens de l’étranger : de la Centrafrique , la Libye , le Soudan , au Nigeria , grâce à la politique violente et irréfléchie du président tchadien Idriss Deby de participer à la déstabilisation des pays frères créant ainsi une méprise entre les peuples comme fut le cas en Centrafrique où les tchadiens ne sont pas les bienvenus.

«Un débat franc et plein d’ émotion a été engagé entre la délégation et nos hôtes, nous nous sommes convenus d’unir nos forces pour faire partir ce régime qui ruine la cohésion sociale et l’unité nationale et nous œuvrerons pour l’unité de tous les fils du Tchad qui est gage d’une paix durable et définitive.» écrivent dans une communiqué publier ce mercredi 14 mai 2014.

Les patriotes de la diaspora tchadienne de France dénoncent la chasse aux tchadiens et la politique répressive et clanique du régime d’Idriss Deby. « Partout où vivent les tchadiens leur sécurité est menacée ; ceci sont les conséquences directs de la politique irréfléchi et opportuniste de Mr Deby , 24 ans au pouvoir sans partage , sans limitation de mandat , absence de démocratie et où sévit une dictature implacable.»

DiasposSelon le FMI:  »Le Tchad obtient la note la plus basse dans presque toutes les catégories des indicateurs de la Banque mondiale » malgré ses immenses ressources pétrolières.

Le pays est dirigé par une main de fer d’une dictature le plus invétéré d’Afrique depuis 1990 à la suite d’une rébellion armée soutenu par la France.

La prochaine destination de la diaspora tchadienne de France serait l’Italie. Un long chemin vers la liberté.

Souhaitons leur beaucoup de Courage


Tchad-RCA: Une rebellion tchadienne en RCA?

Selon une source proche de Bozizé, l’ancien président centrafricain déchu par la Séléka,  les Anti Balaka organisent un congrès demain, mardi 13 mai en collaboration avec certains compatriotes tchadiens du sud pour une action commune contre Idriss Deby à partir du Sud du Tchad.
Ce congrès serait soutenu par Ali Bongo et Denis Sassou Nguesso.
Après recoupement des informations, un général de l’armée tchadienne ressortissant du sud serait disparu depuis quelque semaine.
selon les mauvaises langues, il serait entrer en rébellion.

Rappelons que lors de son déplacement à Mongo pour le lancement de la campagne agricole, Idriss Déby prononça un discours dans lequel il insiste sur » les menaces de déstabilisation du Tchad. »
Il prétend »que certains esprits malveillants sont à l’œuvre et veulent replonger le Tchad dans la situation dramatique qu’il : a connue en 1979″ (la guerre civile entre le Nord et le Sud)

il avait également promis «d’augmenter substantiellement le nombre des forces de défense et de sécurité dans cette zone pour mieux sécuriser la population», selon le site de la présidence.

serait-elle la raison de la décision brusque des autorités tchadiennes de fermer la frontière avec la Centrafrique dès ce lundi 12 mai?

Idriss Deby est accusé de soutenir la rébellion Séléka qui avait sombré le pays dans un cycle infernal de violence inter-religieux.
Près du quart des 4,6 millions d’habitants de la RCA ont été déplacés par les violences.

Environ 200.000 personnes ont fui le pays, principalement vers le Tchad et le Cameroun voisins, dont beaucoup sont originaires. Le nombre de réfugiés pourrait atteindre 360.000 d’ici la fin de l’année, selon l’ONU.

Jeunes Tchad


Tchad: Des causes nationales prises en otage par le narcissisme de la première dame

Des nouvelles à peine croyables fraichement rapportées du Tchad.

Récemment pointée du doigt par la chaîne d’information France24 pour ses dérives narcissiques car ayant distribué des cahiers avec sa photo à des enfants tchadiens déshérités, la première dame du Tchad ne manque décidément pas de créativité pour satisfaire ses fantasmes napoléoniens. Elle a encore frappé en montant de toutes pièces et en seulement 5 jours, un soi-disant « Forum des Femmes leaders du Tchad », le 22 mars 2014 à N’Djamena.

Ainsi, les femmes tchadiennes qui voyaient en cet évènement une occasion unique d’échanges démocratiques sur les sujets qui les concernent,  ont  vite déchanté lorsque le dictat, l’égocentrisme et le ‘m’as-tu vu’ légendaire de la première dame ont donné une toute autre orientation à cette rencontre.

L’évènement qui devait se solder par la mise en place d’un Conseil National des Femmes leaders du Tchad (CONAF), organe exécutif devant porter pendant deux ans tous les espoirs de la jeune structure au devant de la scène, s’est transformé en une séance de huées anti-Hinda, et pour cause !

Alors qu’elles se sont déplacées pour plaider leur cause, les femmes tchadiennes présentes à cette rencontre se sont d’abord vues imposer un présidium choisi par la première dame.  Espérant ensuite faire entendre leur voix lors de la désignation des membres du Conseil, ces dernières découvriront avec effroi qu’on leur intime simplement d’acclamer une liste de membres également verrouillée d’avance.

L’assemblée des femmes réunies dans la salle comprend alors avec stupéfaction à l’issue de la longue et rude journée, que le silence suspect du règlement intérieur sur la mise en place  dudit conseil, était une manœuvre habile pour les soumettre une fois de plus.

Cette méthode déplorable et archaïque classe de fait ce forum dans la longue liste des shows télévisuels fantaisistes devenus la marque de fabrique de la première dame du Tchad.

A posteriori, on comprend mieux pourquoi les observations des participants sur le règlement intérieur et les statuts, ainsi que les questions relatives au mode de désignation des membres du Conseil ont tout bonnement été étouffées. Face au malaise suscité par cette bourde et à la gêne du présidium, une collaboratrice de la première dame du Tchad (ne faisant même pas partie de l’organisation) tentera désespéramment de rectifier le tir. Cette dernière commettra une deuxième bourde en déclarant à la salle que les observations et commentaires seront collectés et intégrés aux textes après le Forum ! En d’autres termes, « mettons déjà la charrue et on verra après pour les bœufs » !

Indignées par cette énième imposture de Hinda Deby, la majorité des femmes tchadiennes présentes à la rencontre s’est mise, sous l’impulsion des femmes arabophones oubliées dans le Conseil, à siffler et huer la première dame.

Les femmes arabophones ont jeté à la figure de Hinda que cet oubli témoigne de la négligence à leur égard et qu’elles ne comprennent pas cette maladresse, d’autant plus que le président tchadien lui-même a toujours eu de l’estime pour elles.

Le constat que je fais donc en tant qu’observatrice externe des réalités du Tchad, c’est que la première dame a peut-être le pouvoir, l’argent, mais il lui manque des qualités essentielles : la sincérité et l’humilité.

Alors que les vraies femmes leaders (à l’image de certaines ministres qui se sont vues prier quelques jours auparavant de contribuer à l’organisation de l’évènement, des femmes rurales chefs de ménage, des femmes menant dans l’ombre des combats louables, etc.) s’engagent dans la constance pour impulser, influencer des changements positifs dans leurs pays et leurs communautés, Hinda Deby elle, instrumentalise des causes nationales importantes qui incarnent l’espoir des tchadiens, pour assouvir son orgueil et son nombrilisme aigu frôlant le culte de la personnalité.

En effet, voir l’image  de la première dame trôner un peu partout dans la ville, quelque soit la saison, le thème ou l’évènement annoncé était une routine. Ce forum qui concerne toutes les femmes tchadiennes ne fera pas exception : elle apparaissait une fois de plus extravagamment seule et sans partage sur tous les supports de communication. N’aurait-il pas été plus indiqué de faire apparaître également d’autres femmes de différentes catégories socioprofessionnelles, ne serait-ce que sur certains supports ?

Pour les yeux avertis, affiches et banderoles parlent d’une même voix : « Je suis la seule et l’unique femme tchadienne leader » !!!

Et comme si cela ne suffisait pas, les billets d’invitation au Forum, les porte-documents, les blocs notes, les pages intérieures des blocs notes, les agendas distribués pendant les travaux, etc. portent tous, la photo grand format de Hinda Deby (Voir photos à l’appui). Un groupe de femmes disait « vous avez-vu les pages intérieures des bloc-notes ? C’est fait pour y écrire mais même là il y’a sa photo : en quoi est-ce gratifiant pour une première dame ou pour quiconque, qu’on lui griffonne sur le visage ?! ». Nous avons là un bel exemple d’exhibition totalement démesurée et d’égo extraordinairement surdimensionné.

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Le summum de cette frénésie narcissique est atteint, lorsque la première dame fait distribuer à la fin de la journée, des flacons de parfum sur lesquels elle a fait coller son image commentée par cette phrase surréaliste : « La Première Dame, HINDA DEBY ITNO, princesse du Dar -Zaghawa » ! (Dar = pays, Zaghawa = ethnie de son mari). Selon quelques femmes interrogées, cette phrase serait aussi, outre la vantardise, un message à peine voilé, adressé à ses coépouses. Rien que ça !

D’autres femmes disaient avoir l’impression d’assister au mariage de Hinda et non pas à un forum de femmes leaders, car les parfums emballés de la sorte avec un nœud ruban sont habituellement distribués lors des cérémonies traditionnelles de mariage… En gros, tout le forum tournait autour de la petite personne de Hinda. (Voir photos ci-après, resppectivement : carton d’invitation, porte-document, bloc-note, intérieur bloc-note, agenda, parfum, poster, banderole, 8 supports tous à l’effigie de Hinda seule)

Toutes ces absurdités sont désolantes et choquantes à plusieurs niveaux :

  • La première dame du Tchad ne supporte de toute évidence pas que l’attention puisse être portée sur une autre femme quelle qu’elle soit (à moins d’avoir atteint un certain âge…). Ce qui démontre un problème de maturité et de bon sens ! Elle ne rate donc aucune occasion, et va jusqu’à en créer pour monopoliser l’attention ;
  • De plus, le fait que Hinda Deby organise un évènement à son unique effigie, comme pour montrer qu’elle est la première femme leader du Tchad, choque aussi.

Le leadership implique entre autres l’humilité, le partage, des capacités d’écoute et de rassemblement… Ce qui positionne la première dame du Tchad,à mille lieux d’un quelconque leadership ! ;

  • Par ailleurs, l’absence de la jeunesse féminine notamment,  dans le conseil, prouve une fois de plus que ce n’est pas tant le sort des femmes qui intéresse la première dame du Tchad, mais plutôt l’atteinte des objectifs douteux et égoïstes souvent dissimulés derrière ces évènements infertiles.

Et même s’il y avait une quelconque sincérité dans la motivation derrière ce forum précipité, la montagne ne pouvait qu’accoucher d’une souris vu le manque de transparence et de temps : forum des femmes leaders ou la naissance d’un mort né;

  • On note également un certain laxisme protocolaire qui semble avoir donné l’illusion à l’épouse du Chef de l’Etat tchadien qu’elle pouvait avoir un quelconque statut officiel et se faire appeler « Son Excellence » ;
  • Et enfin, la plupart des femmes constituant l’assemblée estime leur intelligence insultée pour avoir été associées à ce qu’elles considèrent comme une mascarade : la précipitation tant dans la préparation que dans le déroulement du forum en sont la preuve (les questions et commentaires du public ont été expédiés et ensuite stoppés car « la première dame est déjà en route pour revenir faire son discours de clôture » !).

Témoin par procuration du grand malaise lors du Forum, il serait peut-être temps pour la première dame du Tchad de prendre toute la mesure du ras-le-bol suscité chez les femmes tchadiennes par son comportement manipulateur, dédaigneux et égocentrique.

Par Tchadienne activiste


La délégation tchadienne bloquée à l’aéroport d’Alger libérée

Les autorités algériennes ont saisi hier, dimanche 4 mai, 45 000 euro en liquide à l’aéroport d’Alger de la délégation tchadienne venant de N’Djamena pour payer les bourse des étudiants tchadiens en Algérie en gréve depuis une semaine devant leur l’ambassade.

La délégation tchadienne bloquée à l’aéroport d’Alger hier pour avoir franchir le seuil d’argent en liquide permis d’entrer en Algérie, 45 000 euro sans effectuer une déclaration en douane sont relâcher apprend-t-on d’une source diplomatique tchadienne en Alger.

La sommes destinée aux étudiants tchadiens en gréve depuis une semaine, saisie par les autorités aériennes est transférée à la disposition de la justice qui devra se prononcer demain, mardi 6 mai 2014 sur l’affaire.

En attendant, les étudiants continuent de protester devant leur représentation diplomatique en Alger pour leur 7ème jour de protestation.

Le Tchad est parmi les pays le plus pauvre de la planète malgré ses ressources considérables et ses revenue pétroliers contrôler par un clan au pouvoir machiavélique sans scrupule.

Très souvent, les fonds alloués aux étudiants tchadiens à l’étranger sont systématiquement détourner par les personnels de l’ambassade ou par la commission de bourse.


La gréve des étudiants tchadien en Alger prend une autre proportion

Les autorités algériennes viennent de saisir cet après-midi 45 000 euro en liquide à l’aéroport d’Alger d’une délégation tchadienne venant de N’Djamena destiné au étudiants tchadiens en Algérie en gréve depuis une semaine devant leur l’ambassade exigeant une augmentation de leur bourse et dénonçant leur condition de vie déplorable.

Venant étouffer le feu, la délégation tchadienne attise un autre qui risque un escalade diplomatique entre le Tchad et l’Algérie.
45 000 euro en espèce saisie de la délégation tchadienne par la douane algérienne venu calmer les étudiants grévistes.
Comme la plupart des pays, toute personne physique doit effectuer une déclaration en douane si elle transfère, pour son propre compte ou celui d’une autre personne (individu ou société) une somme égale ou supérieure à10 000 € (dépend des pays) selon le Code des Douanes. Sauf transfère bancaire n’est pas concerné.

La délégation tchadienne qui est visiblement ignorante de ces genres de procédure universelle est bloquée à l’aéroport.
L’ambassadeur (le bagarreur) est convoqué par les autorités aériennes pour s’expliquer.

En cas de violation, la loi exige la saisie de l’argent au profil de la justice.

En ce temps, la manifestation des étudiants tchadiens grévistes continue de plus belle.

Certains étudiants auraient été menacés d’expulsion vers leurs pays par l’ambassadeur et d’autre voir annuler leur bourse.

Le Tchad est parmi les pays le plus pauvre de la planète malgré ses ressources considérables et ses revenue pétroliers contrôler par un clan au pouvoir machiavélique sans scrupule.
Avec 8% de réussite au BAC, l’obtention d’une bourse d’étude se fait pour la plupart par des affinités et des corruptions.
Les étudiants brillants qui s’imposent sont eux ignorer au détriment des étudiants au parents au pouvoir qui passent leur études entre boite de nuit et hôtel de luxe.

Très souvent, les fonds alloués aux étudiants tchadiens à l’étranger sont systématiquement détourner par les personnels de l’ambassade ou par la commission de bourse.


Quatrième jour de manifestation des étudiants tchadien en Algérie

Après la libération de leur camarade, président des étudiants tchadien en Algérie arrêté par la police, les  étudiants tchadiens ont repris de plus belle leur manifestation devant leur ambassade à Alger ce samedi 3 mai. Les manifestants s’étaient réunis du 28 au 30 avril devant la représentation diplomatique où ils avaient empêchés de manière violente par la police de se rassembler.

La cause de ce mobilisation est pour «reclamer leur droit». Deux ans sans avoir touché leur aide forfaitaire de 50 000 fcfa par an environ 90$, ils réclament au directeur de bourses et sa délégation venus de N’Djamena d’augmenter ce «montant pathétique» alors qu’ils bénéficient d’une bourse d’État, dénoncer leurs conditions de vie déplorable et exige départ de l’ambassadeur.
Ce dernier avec son fils et son beau frère ont tabassé le président des etudiants à coups de poing avant d’être arrêté par la police.

Lire ==> Les étudiants tchadiens en Algérie demandent le départ de l’ambassadeur du Tchad

Gréve de la faim

Pour ce grande mobilisation d’aujourd’hui, certains étudiants ont entamé une gréve de la faim  pour faire entendre leur voix.

Des étudiants tchadiens en Algérie en gréve de la faim
Des étudiants tchadiens en Algérie en gréve de la faim

Notons aussi que les étudiants sont contraints à abandonner les cours pour prendre part aux  protestations.

Des menaces d’expulsion

Deux étudiants auraient été menacés d’expulsion vers leurs pays par l’ambassadeur et d’autre annuler  leur bourse.

Brutalité policière

La police algérienne avait réprimer brutalement les étudiants qui manifestent pacifiquement devant leur représentation. Elle avait empêcher de filmer, des maternelles (smartphone) ont été saisie et d’autre pièce importante perdu: passeport, carte d’identité etc…

Le calvaire des étudiants tchadiens boursier à l’étranger

Le pays est parmi le plus pauvre de la planète malgré ses ressources considérables et ses revenue pétroliers contrôler par un clan au pouvoir machiavélique sans scrupule.
Avec 8% de réussite au BAC, l’obtention d’une bourse d’étude se fait pour la plupart par des affinités et des corruptions.
Les étudiants brillants qui s’imposent sont eux ignorer au détriment des étudiants au parents au pouvoir qui passent leur études entre boite de nuit et hôtel de luxe.

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Étant donné que les étudiants étrangers ne sont pas autorisés à travailler dans les pays Arabes et du Maghreb, difficile pour ces jeunes de joindre les deux bouts tous les mois. “Je suis à Alger depuis 3 ans pour mes études dans l’agroalimentaire et je galère. Je compte sur la solidarité au sein de la communauté tchadienne et sur mes parents”, confie l’un des étudiants.

Pourtant quant on est boursier, l’étudiant bénéficie d’une service complet (logement, frais de scolarité, forfait mensuel, billet d’Avion aller-retour chaque deux ans ou une années selon les pays, etc…) Au Tchad, lors de la publication de l’arrêté de bourses, le passeport et le billet d’avion sont à la charge des boursiers qui n’ont souvent pas les moyens de les payer.

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Très souvent, les fonds alloués aux étudiants tchadiens à l’étranger sont systématiquement détourner par les personnels de l’ambassade ou par la commission de bourse.

Les étudiants qui affluent de partout vers Alger, disent être déterminés à continuer leurs manifestations jusqu’au satisfaction de leur droit le plus légitime.

Jeunes Tchad


Tchad: le mauvais voisin de la RCA

Faisant le beau et le mauvais temps, Idriss Deby jurent de ne jamais lâché la RCA.
Après avoir investit considérablement à envahir ce pays voisin par son armés clanique et soldatesque changeant de président comme bon lui semble, il avait pourtant fait savoir lors du sommet Afrique/Europe à Bruxelles de son désaccord de retirer ses troupes de la force africaine de maintient de la paix (MISCA) en boudant le sommet.
Responsable des massacres, génocides et du conflit inter-religieux de la Seleka retiré vers le Tchad prés de la frontière centrafricaine, un groupe des hommes lourdement armés venu du Tchad, ont investi hier, jeudi 1er mai, la sous préfecture de Markounda dans la région nord de la Centrafrique faisant frontière avec le Tchad voisin.

Dés l’arrivée de ces escadrons de la mort dans cette partie nord du pays, c’est la panique générale qui s’en est suivie. Une trentaine de personnes tuées, des maisons et greniers incendiés et de bétails emportés vers le Tchad voisin où ils sont venus.

Bon nombre des populations se sont retrouvé dans la brousse pour se protéger. Car il n’y a dans cette sous préfecture aucune force nationale ou internationale pour protéger la population abandonnée à la merci des groupes des bandits armés par Idriss Deby.

Depuis le retrait du Tchad de la MISCA, le nord de la Centrafrique est devenu le théâtre d’opérations des groupes armés venus du Tchad.


Les étudiants tchadiens en Algérie demandent le départ de l’ambassadeur du Tchad

Mardi 29 avril 2014, à 5 heures du matin le président des étudiants tchadiens boursiers d’Algérie accompagné de son camarade Ahmat Mahamat se rendent à Hydra, sur les hauteurs d’Alger, où se trouve l’ambassade du Tchad. Ils entendent protester contre le détournement et pour l’augmentation de leurs frais de bourse par l’ambassadeur, un certain Saleh Hamid Heguera.

Quelques heures plus tard, l’ambassadeur informé de la situation, vient avec son fils Mahamat et son beau-frère Izzadine Ziber et s’acharnent contre les deux étudiants.
Ainsi, l’ambassadeur blesse aux yeux un étudiant à coups de poing pendant que son fils et son beau-frère tabassent le président des étudiants.

Aussitôt plusieurs dizaines d’autres étudiants avertis de la situation se regroupent devant l’ambassade et déclenchent une manifestation réclamant leurs droits en ce deuxième jour de protestation.

Débordé par la situation, l’ambassadeur fait appel à la police et donne l’ordre aux policiers algériens de faire disperser les étudiants par la force. C’est ainsi qu’ils se sont mis à tabasser et refouler violemment les étudiants. Il y a eu plusieurs blessés, des effets personnels perdus : passeports et autres papiers importants. Cinq étudiants ont été interpellés par la police dont trois relâchés quelques heures plus tard. L’ambassade est fermée, mais occupée par les étudiants bien qu’elle soit sous le contrôle de la police.

Les étudiants qui affluent de partout vers Alger, disent être déterminés à continuer leurs manifestations et demandent la libération sans condition de leur président Issa Kellei qui sera traduit en justice ce mercredi après une plainte déposée contre par l’ambassadeur. Les étudiants réclament également le départ de l’ambassadeur analphabète et MPSiste venu tout droit du village.


Idriss Deby alias « Septembre Noir » : un « tueur invétéré » contre les  »Sudistes »

En déplacement à Mongo pour le lancement de la campagne agricole, Idriss Déby prononça un discours dans lequel il insiste sur  » les menaces de déstabilisation du Tchad. »
Il prétend  »que certains esprits malveillants sont à l’œuvre et veulent replonger le Tchad dans la situation dramatique qu’il : a connue en 1979″

De ce discours, Idriss Deby parle de la Première Guerre civile qui à connue le  Tchad débute fin 1965 par une révolte contre le régime de François Tombalbaye, considéré comme représentatif de la domination politique des ethnies du sud du Tchad sur celles du nord et du centre. Il se termine par l’établissement en 1979 du Gouvernement d’union nationale et de transition, formé par différents groupes rebelles nordistes et présidé par Goukouni Wedeye.

Idriss Deby contribue activement dans le massacre qui aujourd’hui ce fait donneur de leçon.

Faisons un chronologie des événements douloureux l’œuvre artistique d’Idriss Deby 

Sous le régime d’Hissein Habré

Une haine noire et féroce envers les populations du Sud

Non sans avoir auparavant organisé des massacres génocidaires chez les Arabes du Batha, du Salamat, et les populations du Chari-Baguirmi, Idriss Déby va procéder au Sud à l’une des purifications ethniques et religieuses les plus féroces de l’histoire trouble du Tchad.

En pèlerinage à La Mecque, Hissein Habré confie théoriquement son intérim de chef de l’État à Gouara Lassou, ministre des Affaires étrangères et Secrétaire exécutif de l’UNIR. Durant cet intérim, Idriss Déby va, sous la férule de ses combattants, déclencher l’un des terribles épisodes génocidaires de sa politique d’extermination des cadres administratifs et politiques du Sud, de nettoyage ethnique et de terre brûlée. Alors qu’il se trouve à Bardaï, il se fait déposer à Sarh par avion militaire français à la suite d’une tension entre l’armée et les ex-éléments rebelles de M. Tokinon ralliés au gouvernement quelques semaines plus tôt. De Sarh à Moundou, en passant notamment par Danamadji, Maro, Ngalo, Moissala, Koumra, Bédjondo, Goundi, Békamba, Bédaya, Doba, Goré, Béboudja, Mbaïbokoum, Bessao, et de Moundou à Bongor en passant par Déli, Mbaïnarmar, Krim-Krim, Bénoye, Kélo, Laï, Donomanga, Gounou-Gaya, Pala, Léré, Fianga, etc., c’est une litanie d’actes de génocide qu’accomplit, en ce mois de septembre 1984.

le COMCHEF Idriss Déby contre les populations chrétiennes ou animistes de cette région. Le Conseil de commandement et de défense de la Force mobile d’intervention (CCD/FMI) des rebelles, dirigé par Tokinon, décide de rallier le gouvernement à Sarh, à la suite d’un accord âprement négocié, six mois durant, avec la délégation menée par le ministre d’État Djidingar Dono Ngardoum. Mais Idriss Déby, Brahim Itno et les leurs ne voulaient pas la paix, qui compro¬mettrait leurs perspectives d’avantages financiers et matériels. Ils ont donc systématiquement saboté les accords intervenus entre les rebelles et le gouvernement. Ses parents, ses frères et lui-même se sont partagé et continuent de se partager le Sud. C’est ainsi que les éléments de l’armée, dirigés par son demi-frère Mahamat Brahim Itno, ministre de l’Intérieur, provoquent les hommes de Tokinon, pourtant mis à la disposition du gouvernement pour être intégrés dans l’armée régulière. Vu l’atmosphère, Tokinon et ses hommes se retirent de la ville de Sarh et disparaissent en brousse pour éviter un affrontement aux conséquences incalculables. Aussitôt informé de ce retrait, le COMCHEF Idriss Déby se fait déposer à Sarh pour y déclencher le tristement célèbre « Septembre noir » (1984).

Déby fait de Sarh son QG, il renvoie à N’Djaména son adjoint, le commandant Ganembang Zamtato, afin d’avoir les mains libres pour se débarrasser, sans témoin, de ces cadres Sara, de ces populations chrétiennes et animistes appelées généralement « kirdi ». Ordre est donné de tuer les hommes, des garçons et même des bébés de sexe masculin. C’est ce qui s’est passé à Ndila (Koumra). Une mère avait laissé ses deux enfants, dont un de deux ans, pour aller chercher du bois en brousse, non loin du village : à son retour, elle a retrouvé ses deux enfants égorgés par les hommes d’Idriss Déby qui passaient par-là pour arracher les cabris. Il en est de même à Bourou (canton Béboro), Dorro, Waraï, Bara, etc.

Voici quelques exemples qui témoignent de cette folie meurtrière d’Idriss Déby :

À Sarh : Sur une vingtaine de fonctionnaires, chefs de service, seuls deux échappent à cette folie meurtrière. Sont égorgés et leurs suppliques enregistrées sur cassettes audio par Idriss Déby Itno : MM. Tories, Dimanche Ndilyo ; Ngarari Yamassoum, inspecteur principal de la douane et frère aîné de l’actuel Premier ministre Nagoum Yamassoum ; Madjiadoum Meouro, commissaire central ; Raymond Mata, ingénieur des Eaux et Forêts ; Ngartébaye, officier de police ; Jacques Madingar Dopélé, surveillant du CEG ; Ngongoto Philippe, inspecteur de la Jeunesse et des Sports ; Oumar Matho, professeur de mathématiques ; Djasrabaye Bandounam, élève en terminale au lycée Ahmed Mangue à Sarh ; Jacques Nadoum, agent administratif en service à la Préfecture ; Djimet Nadour, inspecteur sanitaire ; Kelly, agent au Centre de sous-ordonnancement (CSO) du budget ; le Dr Ndem, médecin-chef, parce qu’il avait osé enterrer son grand frère tué ; Tordebaye, président du Tribunal de première instance de Sarh ; Manade, magistrat ; un agent technique des Télécommunications internationales du Tchad (TIT), Rimastade, agent des TIT ; Madjirangué Tatola (ex-Rémy), journaliste en service à la Société tchadienne des textiles (STT) ; François Nanguerkouma ; Moussa Boukar, commerçant ; Traoré Baba, commerçant ; Abdoulaye Mallah, commissaire de police en service à la STT ; Yaro Rangbana, chef de quartier haoussa ; Tolnan, instituteur en mission à Moissala pour le compte du COMCHEF Idriss Déby lui-même ; Jean Ngueita, instituteur et chef de protocole à la préfecture du Moyen-Chari ; Madalgagué ; Kaga, chef du personnel, Djimadoum Mianro, cadre, et Saria, agronome, tous de la Société nationale sucrière du Tchad (SONASUT) ; Bandigyo, agent à la SOCOPAO ; le commissaire de la ville de Maro ; Gilbert Masrangar ; Pikas, dessinateur ; Adoum Bémam, commis greffier ; Ngabou Ngrengar, inspecteur de l’enseignement ; Rikam Koulo, frigoriste à la STT ; le directeur de l’École normale de Sarh ; Morille, étudiant venu de Dakar, etc. Pour avoir pleuré parce que son petit frère, M. Ngartébaye, est égorgé, Mme Madjiré Mamadou faillit être égorgée à son tour, n’eût été l’intervention de son beau-frère, le capitaine Béchir Haggar, commandant de la Zone militaire de Sarh. Elle a fui à Garoua au Cameroun pour sauver sa vie.
En une semaine, 80 personnes ont été égorgées sur ordre d’Idriss Déby.

À Moissala : Seront égorgés : Djiraibé Guidja, sous-préfet ; Daiasra Tatola, ancien combattant (handicapé physique), égorgé devant son frère Madjirangué Tatola pourtant en mission officielle pour le compte d’Idriss Déby lui-même ; Djimtola, chef de canton ; plusieurs jeunes, dont un infirmier de Seymour, venu soigner et alimenter des enfants, etc.
La plupart des villages de la sous-préfecture de Maro et du canton Bouna sont systématiquement incendiés et les populations massacrées, etc.

À Koumra : Sont notamment égorgés et leurs cris enregistrés : MM. Etienne Rimadjal, commerçant ; Orner Djimadoumbaye, instituteur responsable sportif et membre du protocole de la sous-préfecture de Koumra ; M. Israël, gestionnaire de l’hôpital Seymour ; le chef de canton de Goundi ; Emile Djimoko Baba, Moïpart et Ngarogna Ndoumana, chefs de Poste administratif res¬pectivement de Bédjondo, Békamba et Goundi ; Benoît Djimingar, chef de canton de Békamba ; Nandoumabé, cultivateur, et son compagnon, abattus alors qu’ils circulaient tranquillement à bicyclette, etc.

À Doba : Sont égorgés : la plupart des chefs de service et des chefs traditionnels dont Alladoum, maire de la ville ; Gangdongar Ngarnguinam, chef du canton (grand frère de Ngarnguinam Ngarlem, actuellement directeur-adjoint de cabinet d’Idriss Déby), et toute la garde cantonale ; Samuel Mbaïndodjim, chef de secteur d’élevage ; Gilbert Mouarom, juge coutumier ; Mouaguidbé ; Mme Nassoukoum, une vieille femme impotente, originaire de Dédaye, brûlée vive dans sa case. Les populations de Doba se rappellent encore aujourd’hui des exploits meurtriers et macabres accomplis par Idriss Déby.

À Béboudja : Le COMCHEF Idriss Déby fait rassembler dans le bureau du sous-préfet l’ex-rebelle Célestin Nabasngar et ses « codos« , ralliés au gouvernement. Puis, sous prétexte de les intégrer dans l’armée régulière, il les massacre.

À Moundou : Sur ordre de Déby, le préfet Joseph Madjimbang rassemble à Déli près de 500 codos ralliés au gouvernement sous prétexte de les intégrer dans l’armée, les fait encercler et massacrer. Les sous-préfets et notables invités à cette cérémonie d’intégration sont soit arrêtés et égorgés, soit précipités en plein vol de l’avion à bord duquel Idriss Déby se déplace : André Goldoum, sous-préfet de Mbaïnarmar ; Dr Mandekor Barack, dentiste ; Julien Djérang, ancien député, etc.

D’autres innocents tels René Mbaïbet, sous-préfet de Bénoye ; Gaïngar, agent vulgarisateur agricole et notable de Moundou ; Gaston Ndoldoum, homme d’affaires, etc. sont arrêtés et égorgés, de même que la plupart des chefs de service à l’huilerie de la CotonTchad : Moussa Djadimadji, directeur ; Yamalbaye, chef de piste cotonnière, un agent de service du parc automobile, Nadoum Logongue, garde national (GNNT), Laurent Doumiandjé, Bernard Boudouban, policier, Laoukein Djétanwa, paysan, Gabriel Tandoh, paysan, Manassé Bédoum, chauffeur, Jérôme Békaouel, cuisinier, Naienkal Natanael, etc.
Un jour, Idriss Déby demande à Hassan Kolingar de recruter ses protégés à la CotonTchad, notamment comme chef de piste cotonnière. M. Kolingar lui répond que tous les postes sont pourvus en ce moment précis et qu’il faut attendre qu’ils se libèrent. Pressé d’obtenir les postes pour les siens, Idriss Déby enlève et exécute certains chefs de service de la CotonTchad, dont celui de la piste cotonnière.

À Kélo : Idriss Déby veut rééditer le traquenard de Moundou, mais informés de ce qui s’est passé à Béboudj’a et Dell, les codos rassemblés par le sous-préfet Sylvain Djingambaye en vue de leur « intégration » aux FAN disparaissent dans la nuit en forêt. Au petit matin, le COMCHEF accuse le sous-préfet d’avoir vendu la mèche. Celui-ci est torturé, émasculé et égorgé. Il en est de même de Mahamat Beissala et ses compagnons passés par les armes ou l’acide. Comme nous le verrons plus loin, le témoin gênant de ce carnage à Kélo, le Dr Paul Laoukein Mbaïnodjiel Keytoyo, chef d’usine de la CotonTchad, paiera de sa vie ce qu’il a vu et vécu ce jour là à sa résidence .

À Laï : Accueilli par le préfet, Idriss Déby tient une réunion sans désemparer de 17 heures à 7 heures du matin avec, outre le préfet, le commandant de brigade, le commandant de la Sécurité présidentielle (SP), le commissaire central, M. Issa Djibrine, le chef de service de la Surveillance du territoire (ST), le commandant de la gendarmerie, le chef de service de la DDS, M. Djoug-Djoug, etc. Une liste de cadres civils et militaires, originaires de la région ou pas, est dressée au cours de cette réunion à la demande d’Idriss Déby, qui ordonne leurs arrestations et massacres à partir de 21 heures. Ainsi vont être, entre autres, égorgés ou enterrés vivants pour économiser les balles : le maire Jonas Dangle et son frère Kaïndi, chef de quartier Taba ; Kéba Yamarké, chef du garage administratif ; Mbang Youssouf, inspecteur de l’enseignement élémentaire ; Djimaldongar, gestionnaire du Fonds de développement et d’action rurale (FDAR) ; Sabour, chef du secteur vétérinaire ; Dounia Nganaïmbala et Djimaldongar Djimong, tous deux agents techniques d’élevage ; Bétoubana, agent technique d’assainissement ; Maoubé Mendeng, secrétaire principal de police ; Sigwéyé Dono ; Bagaou Chaguen ; un débile mental, etc. Plusieurs autres personnes sont arrêtées, torturées et égorgées au bord du fleuve Logone, juste en face du secteur vétérinaire.
D’autres sont extraits des prisons de la gendarmerie et du commandement de la zone militaire, ligotés, conduits à Ninga, aspergés d’essence et brûlés vifs devant l’église à l’entrée de ce village. Entre autres MM. Kédjé, adjudant en retraite de la Garde nationale et chef de canton de Tchoua ; un adjudant en retraite de la gendarmerie ; le capitaine Djapa ; Ngarnaltam dit Terrerapide ; Michel, un joueur de balafon ; un vulgarisateur à l’OMVSD ; Mme Sara Ngarorbé, vendeuse de bière à domicile, etc.
Quant à MM. Loatikita, directeur technique de l’Office de mise en valeur de Sadégui-Déressia, et Jean Kemkoï, chef de canton de Béré, à Mme Khamissa et plusieurs autres cadres, ils sont conduits à Ninga où ils sont exécutés un à un par Idriss Déby en personne en route pour N’Djaména – à la tête d’un convoi de quinze véhicules avec remorques remplis de riz, de petit mil blanc, de moutons, de cabris, de matériaux de cons¬truction qu’il a pillés de Sarh à Laï. De toutes ces personnes sommairement exécutées, seul Oumar dit Yéyé, tailleur de son état a échappé. Les chefs des cantons de la sous-préfecture de Bessao arrêtés, jetés en prison à Doba et transférés vers N’Djaména périssent également à Ninga – à l’exception de M. Gaïngar, chef de canton de Komé-Ndolébé (sous-préfecture de Béboudja), sauvé in extremis par un samaritain présent au moment de ces forfaits à Laï. Il en est de même d’André Mougnan Laring de la CotonTchad, et de Ngaradji de l’OMVSD.
Idriss Déby ordonne à ses tueurs à gage d’incendier ce village avant de continuer son chemin vers N’Djaména par Ba-llli.
Tout cela se passe après des fouilles générales à Laï, ordon¬nées par Idriss Déby. La plupart des hommes, femmes et enfants arrêtés sont rassemblés devant la prison centrale. Les musulmans sont ensuite séparés des chrétiens et des animistes : c’est la purification ethnique et religieuse.
Les bourreaux décident de tuer le maximum de « kirdi » (chrétiens et animistes), mais le préfet Abdérahman Kari s’y oppose. Menacé à son tour par Idriss Déby, celui-ci se résigne. Il mourra, plus tard, de chagrin.
Les bras d’Idriss Déby dans ce nettoyage ethnique et religieux s’appellent Djoug-Djoug, Baganguem, Batablang, Christophe Samafou Gag, Maradas Salomon, etc.

PURIFICATION DES « KIRDI » EN 1982

À Moundou :
Idriss Déby a pratiqué une véritable boucherie humaine en cette année 1982 avant d’ordonner l’arrestation de l’avocat Ousman Touadé, ancien conseiller de Malloum, qui depuis lors est porté disparu. Âgé de 29 ans, son fils Christian Jacques Aimé Mouadjoum Touadé était venu du Japon, où il travaillait, pour rendre visite à sa mère à Sarh. Il a disparu, en mars 1984, entre N’Djaména et Sarh. Il aurait été arrêté, torturé et sommairement exécuté.

À Kélo :
Idriss Déby ordonne l’arrestation du lieutenant Déring, ancien ministre, qui est également porté disparu. Quand j’interviens auprès d’Hissein Habré pour la libération, d’André Goldoum, du Dr Barack Abbo Nassour Mandekor, de Julien Djérang, de Sylvain Djingambaye… il me répond qu’ils n’ont pas été transférés à N’Djaména par Idriss Déby, tandis que Barack Gaïngar, vulgarisateur agricole, le sous-préfet René Mbaïbé, le commerçant Gaston Ndoldoum, ancien président de l’Assemblée nationale… sont morts en prison. Seul Michel Ndougaba a été libéré.

À Laï : mort sur commande des « kirdi », dont le colonel Alafi et consorts
En 1982, Idriss Déby donne pour instruction ferme à K. Ahmet d’enlever le colonel Alafi Maurice Kouladoumngar Ngonmbaye, ancien chef d’État-major de l’armée tchadienne . Ce que fait Ahmet, à bord d’une Land Rover de l’hôpital de Laï. Le colonel Alafi est à table à son domicile en compagnie de son garde du corps. Les deux sont enlevés, conduits au lycée de Laï, à l’OMVSD et en brousse où ils sont torturés et achevés à coups de gourdins. Idriss Déby interdit formellement leur inhumation. Six mois durant, il oblige les militaires à prendre la garde nuit et jour aux alentours des restes des deux corps pour éviter qu’ils ne soient nuitamment enterrés. Jusqu’en 1983, les ossements du colonel Alafi et de son garde du corps jonchent le sol du bas-fond où ils ont été tués, près du fleuve Logone. Quand le chef de bataillon Zamtato Ganembang, adjoint de Déby, et moi-même obtenons d’Habré une inhumation digne d’un officier du rang d’Alafi, il ne reste que le squelette. Les restes d’Alafi et de son garde du corps sont enterrés à Hamakara . Après cet acte humanitaire, l’avion ramenant Ganembang à N’Djaména, saboté sans doute à Sarh, manque de le tuer non loin de son village Kim.
Venant de Moundou pour Bongor, où il est attendu pour une réunion avec les éléments de l’Armée nationale tchadienne (ANT) hostiles à Kamougué, le COMCHEF Idriss Déby se livre également à son sport favori à Gounou-Gaya, Pala, Léré, Fianga et à Bongor au Mayo-Kebbi… : la purification ethnique et religieuse. Les tables et bancs des écoles et collèges où logent les tueurs de Déby sont transformés en bois de chauffe.

GÉNOCIDE DES POPULATIONS HADJERTAÏ (1983-1985)

À N’Djaména : Des massacres de Hadjéraï originaires du Guéra et des vagues d’arrestations sont opérés dans les milieux des fonctionnaires et cadres des sociétés privées. Ainsi, pour libérer le poste de directeur technique de la Société tchadienne d’eau et d’électricité (STEE) pour un membre du clan, M. Kossi Ngagué est tué en prison. Pour libérer le poste qu’occupé M. Tochem (en réalité Tossem) à la Commission du bassin du Lac-Tchad, celui-ci est envoyé en prison. Heureusement, il réussit à s’évader. Etc.
Le cas de Jeannot Ngadi Nadjioroum, chef de service des Douanes (routes), illustre les pratiques qui ont cours. Il est arrêté parce qu’il est un témoin gênant.
Le directeur des Douanes, Guihini, est accusé d’avoir détourné plus de six milliards de F CFA au détriment du Trésor2.
Comme nous allons le voir dans les pages qui vont suivre, Idriss Déby fait massacrer les populations civiles dans les sous-préfectures de Mongo, Mangalmé, Bitkine et Melfi (Guéra), d’Aboudeia, Haraz-Manguegne et Amtiman (Salamat), d’Ati, Djédah, Oumhadjer (Batha), dans la préfecture du Ouaddaï, du Chari-Baguirmi, etc. Aucune région du Tchad n’est épargnée par cette folie meurtrière de ce génocidaire donneur de leçon.

Lire la suite de témoignage de Ngarlejy YORONGAR


Tchad: N’Djamena, la vitrine de l’Afrique !

S’ils l’ont dit à la télé, c’est que cela doit être vrai… D’ailleurs, ils ne font pas que le dire à la Télé Tchad, ils le claironnent, affublant Ndjamena de tous les surnoms : la vitrine de l’Afrique, la perle du Sahel, la Doha du continent… Arrêtons-nous un instant sur ce dernier terme : je suis allé à Doha et je me souviens des buildings tutoyant les étoiles, des autoroutes neuves luisant sous le soleil de midi, des arrêts de bus climatisés, des yachts amarrés au port, d’une opulence sans limite… Pourtant, lorsque je sors le matin dans la rue ndjamenoise, je ne vois rien de tout cela. J’essaye pourtant mais j’éprouve une difficulté infinie à trouver une quelconque ressemblance entre le City center de Doha et la Place de la nation de notre capitale. Pas un bâtiment ne dépassant les trois étages (à part les villas appartenant à la famille présidentielle), pas un centre d’affaires, pas un supermarché digne de ce nom, ah zut !, j’avais oublié que le Tchad était dernier au classement Doing Business de la Banque Mondiale. D’ailleurs, même si je ferme les yeux, le cahotement irrégulier de la latérite sous les roues de mon véhicule me rappelle que toutes les artères de la capitale sont loin d’être goudronnées.

 « Non, la vitrine du monde !! Il n’y a pas dans le monde aucune ville qui a construit autant d’édifices en très peu de temps comme l’a fait N’Djamena ! » dixit Hawa Outmane Djame, Déléguée du gouvernement auprès de la Commune de N’Djamena

L’inondation de quartier au centre de N'Djamena. Crédit: Tchadinfo-2013
L’inondation de quartier au centre de N’Djamena.
Crédit: Tchadinfo-2013

Le soir, n’ayant pas les moyens, comme les rejetons du Président, de prendre mon jet privé pour aller écumer les boîtes de la Porte Maillot à Paris, je cherche désespérément le moyen de m’amuser un peu. Le plus souvent, à 23 heures, harassé d’ennui, je monte dans ma vieille R5 et je sors faire un tour. Alors, je sillonne une ville-fantôme. On dirait Fukushima après le tsunami. Je longe les « Champs Elysées de Ndjamena », alias l’avenue Charles-de-Gaulle et un choix cornélien s’impose invariablement à moi : entrer dans un des quelques bars qui la borde et me retrouver nez-à-nez avec un doungourou du Palais Rose passablement aviné et armé (ce qui le rend sensiblement dangereux) ou rentrer chez moi retrouver mes chers moustiques, mes fidèles compagnons. Préférant le paludisme à la mort par balles, j’opte toujours pour la seconde solution.

N'djamena Avenue charle de Gaulle
N’djamena Avenue charle de Gaulle

Un jour, une fois n’est pas coutume, j’ai eu une brillante idée. Je me suis dit que faute de buildings luxueux, de routes en bon état et de centres de loisirs, j’allais pouvoir passer le temps en surfant sur Internet. Ca aussi, ils l’ont dit à la télé, que, grâce à la bienveillance de Son Excellence Monsieur le Président de la République, Chef de l’Etat, le Général-d’Armée-Sultan-Petit-fils-de-tueur-de-dinosaure-à-deux-têtes Idriss Deby Itno Khamis, Ndjamena était désormais relié à la fibre optique. Je me précipite à la boutique Airtel pour y acheter un modem et fier comme Artaban, je cours l’installer à la maison. A nous deux l’ennui ! Sauf qu’il y a un petit problème : cela fait trois jours que le courant est coupé. Fataliste, j’attends qu’il revienne : les heures passent, la nuit déroule son ombre, l’aube embrase le monde, le soleil touche son zénith, il redescend vers l’horizon, quand tout à coup, des cris retentissent. Le Tchad a-t-il gagné la Coupe du Monde de foot ? Non… Ce sont mes petits frères qui crient avec enthousiasme : « Courant djabo, courant djabo ! ». Et la lumière fut… J’en ai les larmes aux yeux : c’est tellement beau un miracle.

Fébrile, j’installe le modem. Ca marche ! Ce n’est pas vraiment la fibre optique telle que je l’avais connue dans les pays développés, mais qu’importe : le monde merveilleux de l’Internet s’ouvre à moi. J’approche mes doigts du clavier pour taper dans Google « comment épouser une deuxième femme sans que la première ne s’en aperçoive » quand l’ordinateur s’éteint, les ténèbres envahissent de nouveau la pièce. Ca y est, c’est terminé, une heure à peine de courant et le délestage revient. Combien de temps faudra-t-il pour bénéficier d’un nouveau sursis ? Douze heures, un jour, deux jours ? Pour moi, c’en est trop. De rage, je m’acharne sur mon modem tout neuf et à trop vouloir lui faire payer l’incompétence de mon gouvernement, je me fracture la cheville.

Hôpital mère et l'enfant de N'Djamena
Hôpital mère et l’enfant de N’Djamena

Clopin-clopant, je me traîne jusqu’à l’Hôpital de la mère et de l’enfant. Il paraît qu’on y est bien soigné. Ca aussi, ils l’ont dit à la Télé Tchad. C’est même Son Excellence la Première Dame, Epouse du Chef d’Etat, Madame la Générale-Sultane-Petite-fille-par-alliance-du-tueur-de-dinosaure-à-deux-têtes Hinda Deby Itno qui l’a affirmé en personne. Et en apparence, ça a l’air d’être vrai, en tout cas, les bâtiments semblent de la première jeunesse. Sauf qu’à l’intérieur, ni lit pour vous allonger, ni médicaments pour vous soulager, ni personnel médical pour vous soigner. C’est un peu comme si l’on avait installé un abri pour clochards dans la galerie des glaces du château de Versailles. Dépité, ne pouvant supporter la vue des interminables files de miséreux qui s’entassent dans les couloirs de l’hôpital, je renonce et m’en retourne chez moi, tout aussi boiteux.

Alors aujourd’hui, je suis là et je ne fais rien de ma vie si ce n’est soigner ma cheville fracturée. Ne croyez pas que je me complais dans cette situation, j’ai bien essayé de travailler. Il faut dire que j’ai fait des études pour cela, qui plus est à l’étranger. Mais mon dernier emploi, au Ministère de l’Education nationale a tourné en eau-de-boudin. Mon supérieur hiérarchique, le Directeur général de l’enseignement primaire et de l’alphabétisation, qui devait son emploi à ses accointances avec le frère du Président, m’avait demandé de lui apprendre à lire. Au bout de six mois, alors qu’on en était à essayer de tracer le lettre « f » de l’alphabet, il m’a pris en grippe, jugeant son apprentissage trop long. Ne pouvant un instant imaginer que la cause de cet échec était sa stupidité et non mon manque de pédagogie, il me confina dans un bureau avec une jeune stagiaire, plutôt jolie d’ailleurs. Nos relations étaient des meilleures jusqu’au jour où, par un miracle qui devait beaucoup à l’appétit pour les femmes du Directeur général, elle fut promue Cheffe de service de la coordination avec les autres services, poste spécialement créé pour son charmant minois. Dès lors, elle ne cessa de me considérer avec condescendance et devenue ma supérieure, me confia l’unique tâche de lui rappeler plusieurs fois par jours en quoi consistait son poste – chose que j’étais bien en peine de lui expliquer.

« Vous me citez 2, 3 ou au maximum 4 cas [de l’insécurité: Ndrl] dans tout le Tchad, alors qu’en France on attaque les fourgons blindés, aux usa ce sont des bandes organisés qui dictent leurs lois, non il ne faut pas déconner, N’Djamena est la plus sûre et la plus sécurisée du monde, Demandez aux ambassades et aux ONG. » Hawa Outmane Djame, Déléguée du gouvernement auprès de la Commune de N’Djamena.

Rassemblant le peu dignité qui me restait, j’ai donc quitté la fonction publique et à présent, j’égrène les saisons sur ma natte, subsistant aux frais de mes parents. Souvent, pour me remonter le moral, je me dis que si le courant ne se faisait pas tout le temps la belle, je pourrais au moins regarder Télé Tchad. Là, j’apprendrais sans nul doute que Ndjamena est désormais la Doha de l’Afrique et que ses habitants s’en réjouissent profondément. Ah oui, ça, qu’est-ce que ça serait bien !

Fait à Deux-Châteaux (Ndjamena) le 24 février 2014,

Une correspondance spéciale du Bureau du M3F  (Mouvement du 3 février) au Tchad


Comment, après tous les crimes qui ont jalonné les 24 années de Déby, Mr. Hollande « peut-il continuer à défendre les droits de l’homme au Tchad ?

François Hollande (à droite) et Idriss Déby, le 5 décembre 2012 à Paris. REUTERS/Philippe Wojazer
François Hollande (à droite) et Idriss Déby, le 5 décembre 2012 à Paris.
REUTERS/Philippe Wojazer

Au nom du Front Républicain pour la Démocratie (FRD), je voudrais informer l’opinion, sur la situation au Tchad, qui devrait préoccuper au plus haut point la France et la communauté internationale, qui se soucient de la paix et de la sécurité, en Afrique en général, en Afrique centrale en particulier. Je crois qu’une majorité de tchadiens, a l’impression que les différents gouvernements français, depuis l’avènement de Déby en 1990, n’ont pas apporté un soutien ferme basé sur des principes, au développement des institutions démocratiques et inclusives, au respect des droits fondamentaux des citoyens, et à la responsabilité des officiels pour des graves violations des droits de l’homme. C’est, aussi et surtout, pour rappeler « le rôle que vous pouvez jouer, en vue de promouvoir la liberté, la bonne gouvernance » et la paix au Tchad et en Afrique centrale. (Le drame de la RCA où la majorité des morts sont des musulmans tchadiens, doit nous maintenir éveillés…).

La situation de gouvernance au Tchad :

La population du Tchad souffre depuis longtemps des gouvernants répressifs et, par conséquent de conflits violents. Cette violence a atteint son paroxysme dans la guerre civile de 1979 à 1980. Sans doute êtes-vous conscient des privations et des immenses souffrances, endurées par des millions des tchadiens, du Nord au Sud. Au sortir de la Conférence nationale (CNS), pas souveraine du tout, l’ensemble de la classe politique a cru devoir accompagner, le processus démocratique naissant. Malgré le soutien de la France et de la communauté internationale, aucun progrès significatif n’a été constaté. Depuis l’avènement du MPS, tous les changements constatés, ne s’inscrivent pas dans des valeurs démocratiques, le respect des droits de l’homme et une large inclusion. Comme certaines presses l’ont souligné « ce ne sont pas des nouveaux bâtiments, quelques kilomètres de bitume et que le gouvernement fonctionne « que le Tchad va bien, comme veulent le faire croire les amis de Déby, haut placés en France et en Europe. En vérité, le Tchad est essentiellement, une façade démocratique, un Etat policier (une police politique- ANS -, omniprésente) avec un parti unique très dur.

Lire==> Quelle démocratie pour un Tchad pluriel ?

Le parti au pouvoir, le Mouvement patriotique du Salut (MPS), a fermé l’espace politique aux autres participants : Les Fonctionnaires ont un salaire ridicule ; Toute responsabilité est soumise à la présentation de la carte du parti unique ; Les marchés publics réservés aux seuls militants du MPS ; Même une réunion de 10 personnes est interdite. Le MPS n’admet pas d’opposition politique ou la compétition ouverte pour le pouvoir. Le Président Déby ne permet pas l’existence et le libre fonctionnement des partis d’opposition. Les Médias critiques à l’égard du gouvernement sont soit fermés, soit obligés de cesser d’exister du fait des intimidations exercées sur leurs journalistes.

Le gouvernement a réduit au silence tous les médias indépendants que le pays a connus. Les organisations de la société civile indépendantes sont obligées de fonctionner avec des restrictions si draconiennes qu’elles ne peuvent servir de contrepoids au gouvernement. Le gouvernement tchadien est sous l’emprise d’un petit groupe, composé de Déby, de Daoussa, son frère, de Mahamat Saleh Brahim, son oncle (patron des Gardes nomades) de Hinda, sa femme, et quelques hommes liges, militaires et civils qui le contrôlent. Sans oublier, le « très influent « Hassan Hussein « Chef du Comité islamique, adepte inconditionnel, de l’islamiste Hassan AL TOURABI du Soudan. La participation à la vie politique, de la majorité de la population, est ainsi marginalisée.

Le régime tchadien ne se maintient au pouvoir que par une sévère répression. Le MPS restreint les libertés politiques des citoyens, par toute une série de lois et de pratiques administratives, ainsi que par la terreur. Ceux qui critiquent le Régime, subissent continuellement, diverses violations des droits de l’homme dont des arrestations et des exécutions extrajudiciaires. Chargés de maintenir Déby au pouvoir, les services de sécurité, qui sont tous contrôlés exclusivement par des militaires « ZAGAWA « ( Ethnie de Déby ) , jouissent d’une absolue impunité ; De nombreux membres des partis d’opposition, des Associations de la société civile et des Médias indépendants, en plus des individus soupçonnés d’être des opposants au Régime, sont pourchassés, arrêtés, torturés, emprisonnés ou tués, par des agents de l’ANS. Rappelons que la plupart de ces agents, avaient déjà travaillé, sous les ordres de Déby, alors Patron de la DDS, de sinistre mémoire, du temps de Hissein Habré. Parmi les victimes de cette terreur étatique ayant perdu la vie figurent : Mtre BEHEDI, avocat et Président de l’Association tchadienne des droits de l’homme ; BISSO Mamadou, co-fondateur du RDP ( 1er Parti d’opposition au MPS ) ; MBAYLAO Djimaldé, Haut fonctionnaire, alors, Directeur de Réinsertion dans l’Armée Nationale Tchadienne ; Bichara DIGUI, trésorier du RDP ; Abbas KOTI, frère d’armes et co-fondateur du MPS ; Moise KETTE, Laoukin BARDE, Docteur HARRIS, Docteur GUETTI, Yaya LABADRI, Professeur IBNI OUMAR Mahamat Saleh, Président du PLD. D’aucuns ajouteraient volontiers, à cette liste macabre et non exhaustive, M. Abdéramane DADY et Ahmed LAMINE. Ces deux hauts fonctionnaires en mission, dont le retour aurait été précipité, par Déby lui-même, malgré le mauvais temps, sont morts dans l’accident tragique, de l’avion qui les ramenait du Cameroun.

Le gouvernement tchadien a déployé un grand nombre d’agents secrets, à travers les pays voisins : C’est le cas au Soudan, en Libye, en RCA et au Cameroun, pour pourchasser et tuer les opposants, s’ils ne les enlevaient pas, purement et simplement avant de les faire disparaitre.

De nombreux membres et dirigeants des partis d’opposition, ont trouvé la mort : ex : au Soudan ; certains ont été enlevés en RCA et emprisonnés à KORO TORO (Prison de l’extrême-nord ) et beaucoup d’autres menacés d’extermination, par les Oueled Sliman, en Libye. La persécution a touché également, les collaborateurs de Déby tels que : Mr. Haroun KABADI ( actuel Président de l’ assemblée ), Ahmat ANNADIF, alors, Directeur de cabinet, Mahamat ALI HASSAN, Mahamat ZEN BADA, Mr. Jean Bernard PADARE, ainsi que des journalistes indépendants, à des longues peines de prison, certains par contumace, au terme des procès qui n’ont pas rempli, les critères internationaux d’équité. Le climat de répression qui règne au Tchad, a contraint à l’exil, où ils ont rejoint des centaines de milliers d’autres tchadiens, des anciens ministres, des juges, des officiers de l’Armée nationale, des hauts fonctionnaires civils et militaires, des journalistes et des militants des droits de l’homme : Le cas de M. MAKAILA Nguebla expulsé de Dakar est édifiant…

Du fait de la répression des services de sécurité de Déby, le Tchad est un pays noyé sous la peur. Il faut remonter au temps de Hissein Habré, pour trouver un degré de terreur comparable, à celui que Déby exerce sur ses citoyens. Le climat de peur et de terreur au Tchad ne permet pas aux tchadiens, de débattre librement des problèmes que rencontre le pays, moins encore, de leur trouver des solutions.

Déby ou Le leadership à tout prix.

La grave crise politique au Tchad est largement la conséquence de la poursuite sans relâche d’un pouvoir absolu par le Président Déby. Le premier gouvernement post- Conférence Nationale avait inclus, d’autres partis politiques qui avaient fait campagne, pour des réformes démocratiques, conformément aux résolutions de la dite conférence. L’expérience d’un gouvernement multipartiste a pris fin, au bout de six mois seulement. Le Premier ministre, issu de la conférence nationale (Mr. Fidel MOUNGAR) a été, alors remercié. Les leaders de l’opposition, membres du gouvernement, ont été chassés, sous prétexte qu’ils étaient trop critiques, par rapport aux violations des droits de l’homme, commises par les membres de l’Armée patriotique du salut (APS). De même, Déby s’est fixé comme but, de renforcer systématiquement son parti, les Institutions étatiques et de bâtir, un Etat contrôlé dans tous les domaines, par un seul individu doté d’un pouvoir absolu, sans avoir à rendre compte à personne. Déby exerce son pouvoir absolu, aussi bien sur le Parti (MPS) que sur le gouvernement : Il totalise, 13 premiers ministres en 23 ans de règne. Toutes les Institutions sont sous son contrôle. Il n’ya pas de contre pouvoir du tout. Ni le pouvoir judiciaire, ni le pouvoir législatif, ne sont indépendants. Les Institutions de l’Etat, en particulier les organes de sécurité et la justice, sont là, tout simplement, pour protéger Déby et son monopôle politique, et non pas pour garantir les droits fondamentaux des citoyens, tel que prescrit par la Constitution. Le contrôle absolu qu’exerce le Président Déby sur l’appareil d’état, le met à l’abri de toute responsabilité pour les crimes qu’il a commis dont la plupart ont eu des conséquences effarantes, pour des civils innocents, aussi bien à l’intérieur qu’à l’extérieur du Tchad.

Lire==> Idriss Déby a-t-il piégé François Hollande ?

Le Président Déby est l’un des dictateurs les plus impitoyables d’Afrique. Il est corrompu et s’offre un mode de vie si dispensié qui n’a aucune commune mesure, avec l’abjecte pauvreté dans laquelle croupit la majorité de la population tchadienne. Déby a mis à profit son temps au pouvoir (¼ de siècle), pour amasser une fortune personnelle sans précédent en Afrique centrale. Le conglomérat d’entreprises appartenant à Déby et à sa famille, s’octroie tous les Marchés publics, grâce au gré à gré. Les rares entreprises Nationales son dirigées par ses enfants, Ex : la Cimenterie de Baoré, l’usine de jus de fruit de Sarh, La raffinerie de Djermaya ; de même , tous les Projets financés par les partenaires internationaux sont exclusivement dirigés par ses proches sinon par les membres de sa famille. SATOM, spécialiste des BTP, est obligée de sous-traiter pour le compte de la SNER dont le patron n’est autre que Mr. Daoussa Déby Itno Ministre et frère du Président ; Les marchés d’approvisionnement sont aussi accordés aux proches, Ex : Le gaz oïl pour la centrale électrique de Ndjamena, le Parc automobile de la Présidence, les moyens roulants de tous les Départements ministériels et la construction de tous les Bâtiments publics etc.…

M. DEBY porte également une responsabilité personnelle, pour des violations extrêmement graves de droit humanitaire international et des droits de l’homme, lorsqu’il fit transporter en 1992, par camions entiers depuis Maiduguri (Nigéria), plusieurs opposants dont M. Issa Gorane et Mahamat Bidon : Le rare survivant, M. Oumar Kadjalami, aujourd’hui Général, fut plusieurs fois ministre de DEBY…

M. Déby ne recule devant aucun crime pour se maintenir au pouvoir. Il n’a aucun respect pour le caractère sacré de la vie, raison pour laquelle il recourt à l’assassinat d’opposant, même quand il s’agit de défis pacifiques lancés à son régime. Déby est seul responsable de la transition manquée au Tchad et de l’impasse politique qui est le résultat de son maintien, envers et contre tout, au pouvoir.

L’usage abusif des institutions d’Etat par M. Déby est condamné par pratiquement toutes les organisations de défense des droits de l’homme, de nombreux médias indépendants ainsi que des chercheurs et journalistes dont certains qui l’avaient soutenu auparavant. L’implication de Déby en RCA ne semble faire aucun doute aujourd’hui…

Le Régime Déby : Une vraie dictature

Comme indiqué ci-dessus, le Tchad doit faire face à de nombreux problèmes, dans la construction d’une Nation. Jamais la société tchadienne n’a été aussi divisée ethniquement. Le pays est calme depuis 2008, mais de nombreux observateurs estiment que le retour des violences extrêmes y est inévitable, à moyen ou long terme.

Lire==> Tchad: Le clanisme en mode de gouvernance

 

M. Déby prétend avoir fait progresser le Tchad, en arguant que les droits de l’homme y compris le droit de participation politique, ne constituent pas une priorité pour le développement. Or, les problèmes de réconciliation nationale et de la construction d’un système démocratique soulèvent des questions, quant à la durabilité des avancées économiques et sociales et du potentiel pour de nouveaux conflits. Ces questions obèrent sérieusement l’avenir du pays. Le Tchad restera-il un pays en paix alors que son gouvernement est oppressif et qu’une large majorité de la population le considère comme illégitim ? Comment équilibrer les libertés individuelles avec les nécessités d’une communauté nationale stable ? Comment devraient réagir des citoyens constatant que leur président prend l’Etat pour sa propriété privée et les prive de leurs droits inaliénables ?

Nous sommes convaincus que les violents conflits que le Tchad a connus depuis 1963 (la police a tiré sur les manifestants à Fort-Lamy et plusieurs opposants sont arrêtés), trouvent leurs racines dans la mauvaise gouvernance. Selon nous, le MPS à failli dans la tâche de s’attaquer à la racine des problèmes tchadiens. Par conséquent, le Tchad est sérieusement en crise. La seule voie menant à la paix et à un développement durable passe par un système de gouvernement jouissant du soutien populaire, incluant toutes les communautés du pays et respectant les droits de l’homme, notamment l’intégrité de la personne humaine et le droit à la participation politique.

Tout développement économique dans une société post-conflit, qui n’est pas enraciné dans des valeurs démocratiques, le respect des droits de l’homme et un système inclusif n’est pas durable. Nous sommes convaincus que le Tchad plongera à nouveau dans la violence. Si l’actuel gouvernement se refuse à entendre les appels au dialogue et n’accepte pas un processus pacifique de démocratisation, les acquis de l’aide internationale, depuis 24 ans, pourraient être rapidement remis en cause et s’en suivraient des graves conséquences pour toute la région, ainsi que pour la paix et la sécurité internationales.

La Communauté internationale soutenir le changement démocratique au Tchad.

Le Président Déby a exploité l’incapacité de l’occident à prévenir ou arrêter les dérives dictatoriales, en faisant réduire au silence, par ses services de sécurité, l’opposition réclamant un changement démocratique et le respect des droits de l’homme. L’absence de réaction de la communauté internationale face aux excès de Déby, a offert l’impunité à ce dernier.

Aujourd’hui, Déby constitue le seul obstacle à la paix et au développement durable. Pire, l’indifférence de la France à l’égard des violations des droits de l’homme et du refus d’accorder des droits politiques, restent incompris par la majorité des tchadiens, et, une source d’aliénation. La stabilité relative et la construction de quelques « éléphants blancs » ne peuvent se substituer à la liberté.

Compte tenu des graves conséquences qu’engendrerait un retour à la guerre au Tchad, le Front Républicain pour la Démocratie (FRD) estime que la paix et la sécurité au Tchad devraient être une préoccupation internationale. Le peuple tchadien compte sur la France et les partenaires au développement, pour soutenir le respect des droits de l’homme et des progrès en démocratie. Nous estimons que ces partenaires qui ont noué des liens très étroits avec le régime actuel, notamment la France, ont un rôle unique à jouer, sinon une responsabilité à endosser, pour faire progresser le retour à un Etat de droit au Tchad, en faisant comprendre à Déby, la nécessité de garantir des droits fondamentaux et un dialogue national inclusif, pour résoudre la crise.

La communauté internationale devrait soutenir le changement démocratique, un gouvernement inclusif et le respect des droits de l’homme, pour des multiples raisons dont celles-ci :

1) Emanciper le peuple tchadien pour qu’il jouisse de tous les droits humains : les tchadiens sont privés des droits fondamentaux dont le droit à l’intégrité physique, la liberté d’expression et le droit de participer aux affaires politiques.

Le peuple tchadien a autant le droit d’être affranchi de la tyrannie que les Tunisiens, Egyptiens, Irakiens, Afghans et Libyens, à qui la communauté internationale apporte son soutien pour que leurs droits deviennent réalité.

2) Promouvoir la paix et la sécurité internationales : En l’absence des réformes démocratiques, la politique de Déby, risque de mener le Tchad dans des nouvelles violences. Un système de gouvernement, sans droits ni démocratie, ne peut pas durer indéfiniment : Le changement au tchad est inéluctable. La question est de savoir si, il sera négocié et pacifique, ou violent, et, imposé une fois encore par une « Ethnie « sur l’ensemble des tchadiens.

Enfin, depuis 24 ans de règne, Déby par sa gouvernance a installé la haine dans le cœur de beaucoup de tchadiens. Les injustices, les intimidations, les assassinats des opposants et des citoyens soupçonnés, les mariages forcés, les famines récurrentes dans les provinces, ont laissé des traces indélébiles, dans la mémoire de la grande majorité. Si on veut éviter aux tchadiens le drame de la RCA, permettez-moi d’attirer l’attention de l’opinion, en vu d’agir au plus vite, avant qu’il ne soit trop tard.

Des millions des tchadiens affligés, le cœur brisé, captifs de leur peur et prisonniers de leur situation, nous appellent à agir. C’est un appel à l’aide que nous ne pouvons ignorer…

L’Ambassadeur TAHER ALI NANAYE
Co-fondateur et membre de la Direction du Front Républicain pour la Démocratie (FRD).


Tchad: Non Saleh Kebzabo, l’alternance n’est pas possible avec Deby

Le mardi 15 avril 2014, Saleh Kebzabo, président réélu de l’Union nationale pour la démocratie et le renouveau, l’UNDR était l’invité de Christophe Boisbouvier sur RFI dont il affirmait sans scrupule, ni honte, ni gène ces propos:  «L’alternance est possible, nous y croyons fermement. Nous pensons même qu’elle aura lieu en 2016.» Des propos auquel il ne croit pas nécessairement. Lire==> Invité d’Afrique: Tchad: Saleh Kebzabo, président réélu de l’UNDR «…