Djarma Acheikh Ahmat Attidjani

Tchad: l’histoire d’un Etat informel

De l’indépendance 1960 à l’an 2000:  flash-back sur la situation politique du Tchad.

On dit que les premiers anciens habitants du Tchad étaient les Saos qui sont installés au Sud du Lac-Tchad. A l’époque, le Lac-Tchad occupait une grande partie de son bassin. Les restes d’une faune des savanes et des lacs, comportant aussi bien des hippopotames que des rhinocéros et des éléphants, ont été trouvés ça et là. Des gravures rupestres témoignent de l’existence de populations pratiquant la chasse, la pêche et l’agriculture. Ces premières populations ont développé une civilisation originale caractérisée par des statuettes funéraires de terre cuite. Au XIème siècle, les saos sont supplantés par le royaume du Kanem dont le souverain, converti à l’islam, intègre le royaume du Bornou voisin et pousse jusqu’en Libye. Au XVIème siècle, le Kanem-Bornou s’affaiblit devant le royaume du Baguirmi au Sud et celui du Ouaddaï à l’Est. Tous ces royaumes sont accusés des razzias contre les populations du Sud.

En 1900, les troupes françaises lancent une offensive contre Rabbah et ses hommes. L’offensive des troupes françaises est dirigée par le commandant Lamy. Après la bataille de Kousseri et la mort du Leader de la résistance Rabah et de l’officier français le commandant lamy (grièvement blessé) le 22 avril 1900, le Commissaire français Emile Gentil créea Fort-Lamy (aujourd’hui N’djamena) en mai de la même année.

En avril 1908, la Frace et l’Allemagne signèrent une convention qui cède à la France une partie du « bec de canard » dépendant de Bongor, en compensation d’autres territoires du Gabon, de l’Oubangui et du Tchad.
En 1909, les forces françaises occupent la région du Ouaddaï après plus de 8 ans de résistance populaire. Ainsi commence la colonisation du Tchad qui s’est heurtée aux visées de la Grande-Bretagne, présente au Soudan et au Nigeria, et de l’Italie, présente en Libye.
En janvier 1910, le Congo français est dénommé Afrique Equatoriale Française. En avril 1914, la France et la Grande-Bretagne signèrent un accord en vue délimiter la frontière entre le Tchad et le Soudan.

Le 25 janvier 1917 est historiquement marqué par « la boucherie de coupe-coupe » où les forces françaises sont accusées d’avoir massacré plus de 400 religieux dans la région du Ouaddaï. En 1919, Fort-Lamy est baptisée Commune. En 1920, le territoire militaire du Tchad est érigé en colonie civile avec Fort-Lamy comme Capitale.
En 1929, c’est la fondation du poste de Moundou par le gouverneur Reste.
En juillet 1936, la France met en place le Coseil de Notable en Afrique Equatoriale Française. En Août 1940, sous l’impulsion du gouverneur français Eboué, le Tchad répond favorablement à l’Appel du 18 juin et se rallie à la France libre. Il sert de base aux forces du général Leclerc pour s’élancer à l’assaut du Fezzan (Libye) et faire la jonction avec les forces britanniques de Cyrénaïque.En octobre 1945, le tchadiens appelés « indigènes » s’expriment par la voix de leurs « Grands électeurs » et votent à l’assemblée constituante. En novembre 1946, Gabriel Lisette est élu député du collège électoral ou collège des autochtones, au parlement français. En février 1947, Gabriel Lisette crée le Parti Progressiste Tchadien (PPT) qui adhère au Rassemblement démocratique africain (RDA) crée par l’ivorien Félix Houphouet Boignet à Bamako en décembre 1946.

Le 16 avril 1952, L’armée coloniale française commet des massacres à Bebalem (Logone Orientale). En mars 1957, à l’issue de la loi cadre de juin 1956, il ya eu des premières élections à l’Assemblée territoriale. Le nombre des conseillers à élire est porté à 65. Trois formations s’affrontent. Le 28 novembre 1958 est la proclamation de la République du Tchad. Le 31 mai 1959, victoire du parti (PPT RDA) aux élections législatives avec 57 sièges sur 85. Le 16 juin 1959, François Tombalbaye forme le premier gouvernement de la République du Tchad composé de dix ministres et 4 secrétaires d’Etat. Le 11 août 1960, le Tchad obtient son indépendance avec pour Président François Tombalbaye. La proclamation a été faite en présence de André Malraux, représentant le président de la République française. Les seuls à avoir pu et voulu profiter de l’enseignement et occuper des postes de responsabilité étaient les chrétiens du Sud. Une situation que les musulmans du Nord ont jugée injuste et inadmissible. Le 19 janvier 1962, le président Tombalbaye dissout les partis politiques autre que son parti le PPT. Le 22 avril 1962, élection à la présidence de la République de François Tombalbaye, candidat unique avec 678 voix sur 698 inscrits.

En 1963, des violences s’explosent dans la capitale tchadienne, suivies des arrestations massives. Le 5 janvier 1965, Emeute à Mangalmé (Guéra) où plusieurs centaine de paysans Moubi attaquent au couteau et à la sagaie une délégation ministérielle faisant tuer deux personnalités politiques et six gendarmes. Le 7 septembre 1965, Hassan Ahmat Moussa (tué par Hissène Habré à Ati en 1979) forme à partir du Soudan un mouvement armé, le Front de libération du Tchad (FLT).

Tchad1

Le 22 juin 1966, Brahim Abacha forme au congrés de Niala (Soudan)avec ses amis (Mahamat Albaghlani Imam et Abakar Djalabo ..) le Front de libération nationale du Tchad (Frolinat). Le 18 février 1968, Mr/ Brahim Abacha leader du Frolinat trouve la mort à la suite d’un combat avec les forces gouvernementales et Dr. Abba Sidick prend la relève d’où la première scission du Frolinat avec la formation du Volcan (1ère armée du Frolinat) dirigé par Mahamat Albaghlani Imam. En 1968, se crée la deuxième armée du Nord. Le 27 Août 1973, dissolution du PPT-RDA et la création par le président Tombalbaye du MNRCS (Mouvement national pour la révolution culturelle et sociale)suivie de la pratique de Yondo qualifié par Tombalbaye comme retour à l’authenticité tchadienne. En 1973 est aussi l’occupation de la bande d’Aouzou par la Libye.

En 1974, Hissène Habré leader de la Deuxième armée du Nord prend en otage Madame Claustre (française). Le 13 avril 1975, le général Maloum arrive au pouvoir après le renversement du Président François Tombalbaye(tué) par les militaires. Le 10 octobre 1976, Habré est démis de ses fonctions comme président du CCFAN (conseil du commandement des forces armées du Nord) et remplacé par Goukouni Weddey.

En 1976, Acyl Ahmat (ex-député de Tombalbaye) arrive en Libye et rejoint le mouvement politico-militaire volcan dirigé par Mahamat AlBaghlani Imam. Debut janvier 1977, Acyl soutenu par la Libye s’oppose à Albaghlani. Le 27 mars 1977, Mahamat Albaghlani trouve la mort à Benghazi (Libye) dans un accident de circulation flou (avec lui meurt son chauffeur Mahamat Hissein). En 1978, Le Frolinat dirigé par Goukouni Weddey libére la ville de Faya Largeau. 1978, Hissène Habré devient premier ministre à la suite d’un accord de paix (Charte fondamentale) signé à Khartoum avec le gouvernement militaire du Tchad. 1978, toutes les tendances politico-militaires s’unissent pour la première fois, créent les FAP (forces armées populaires) à Faya. La même année, des affrontements armés s’éclatent à Faya entre les combattants de Goukouni Weddeye et ceux de Acyl Ahmat. La même année aussi, les combattants de Hissène Habré premier ministre attaquent la ville de Arada tenu par les forces du Frolinat.

Debut 1979, Acyl Ahmat Akhbach forme le CDR (conseil démocratique révolutionnaire). Le 18 février 1979 les troupes de Hissène Habré (premier ministre) et celles du général felix Maloum (président) s’affrontent dans tout le pays; les forces du Frolinat de Goukouni Weddeye dirigées par le commandant Goukouni Guet (assassiné par Idriss Déby) après son extradition du Nigeria en 1992) volent au secours de Hissène Habré. Août 1979, l’accord de Lagos.

Françoise Claustre
Françoise Claustre

11 Novembre 1979, les onze tendances politico-militaires forment un gouvernement d’union nationale de transition (GUNT) dirigé par Goukouni Weddeye. Debut 1980, les onze tendances se scindent en deux groupes (Sous le GUNT de Goukouni et les FAN de Habré)et s’affrontent pendant 9 mois dans la capitale. En Décembre1980, Goukouni gagne la guerre et chasse Hissène Habré grâce au soutien massif des libyens. Le 7juin1982 Hissène Habré reprend le pouvoir par les armes grace au soutien des américains, soudanais, égyptiens et français. En 1983, Le GUNT reprend la ville de Faya-largeau. En Octobre 1986, des affrontements opposent le GUNT dirigé par Goukouni Weddey et appuyé par Hissène Habré (président) contre les forces libyennes appuyées par le Néo-GUNT de Acheikh Ibn-Oumar. Le 1er avril 1989, Idriss Déby s’oppose à Hissène Habré, il reprend le maquis et forme le MPS (mouvement patriotique du Salut). Soutenu par la France et la Libye, il arrive à démanteler le régime de Habré le 1er décembre 1990.

13 Avril 1996: Publication par la Cour d’Appel des résultats officiels et définitifs du référendum constitutionnel: 63,50% de Oui contre 36,50% de non. Juin: Election présidentielle fraudée. Idriss Déby l’emporte avec fraude au second tour face à Kamougué Wadal Abdelkader. Il sera investi le 8 août 1999. Avril 1999: La Cour suprême et la Conseil constitutionnel voient le jour. 25 janvier 2000, Hissène Habré est inculpé pour complicité de tortures.

A suivre……

Rédaction de Jeunes Tchad


Tchad: L’école national d’administration zaghawisé

Il faudra plus d’engagement et du miracle de la part de nos dirigeants, pour arriver à installer un climat de confiance qui pourrait nous convaincre que la donne a changée dans les conditions et critères d’admission dans les grandes écoles au Tchad. Les tchadiens qui ont passé le dernier concours de l’Ecole Nationale d’Administration (ENA) et qui n’appartiennent pas à un certain sérail de pouvoi ou à l’ethnie du Président, savent la longue agonie qu’est le parcours menant à l’ENA.

Cette prestigieuse école, depuis plus de 20 ans n’a jamais servi, comme il se devrait, à principalement doter le pays de cadres qualifiés pour son développement. L’admission dans cette école a été un tremplin utilisé par le pouvoir pour redessiner la carte des compétences nationales, c’est à dire sans langue de bois, de favoriser les siens, mêmes les plus nuls. On trouve aujourd’hui au Tchad des préfets et sous préfets sortis de cette école qui savent à peine conjuguer le « verbe manger au présent de l’indicatif. » Et nos ministres, habitués à la « bavure » et aux louanges, nous disent que désormais, les copinages et le favoritisme ne seront plus la règle dans les concours. Mais de qui se moquent-ils ?

Dans le dispositif du régime « made in Bamina » , l’admission au concours dans les écoles de formation et l’attribution des bourses dépendent des ministères les plus ethniquement ségrégés.

Aux épreuves orales du dernier concours d’entrée à l’ENA, les examinateurs demandaient aux candidats leur région d’origine. Les candidats zaghawa ou assimilés ont plus de change que les autres d’être retenus. Et si tous les candidats se déclaraient originaires de la région du Président! Où est la fameuse équité. Vous avez dit transparence ?

Il y a des étudiants qui avaient non seulement la bourse, mais aussi un salaire de l’Etat. C’est-à-dire qu’après l’obtention du Bac, certains étudiants étaient intégrés dans la fonction publique en catégorie A1, et allaient poursuivre ensuite les études pour lesquelles cette intégration a été faite. Que la vie est belle pour certains dans le Tchad de « Déby Itno ». Tous ces exemples découlent de la mafia et l’esprit de chasse gardée dont les bourses et stages ont toujours été le théâtre. Quand on nous dit que subitement toutes ces pratiques vont s’arrêter, permettez nous de rigoler.

Les admissions aux concours professionnels ont toujours été le théâtre géo-politique, géo-éthnique, géo-clanique et géo-merde au Tchad . La direction des grandes écoles comme l’ENA ont été minutieusement confiées à des hommes et femmes sûrs, c’est-à-dire venant des pieds droit et gauche du pouvoir Déby. Que celui qui conteste cette vérité vienne nous dire le contraire

Que dire de l’achat des épreuves au BAC et à l’Université? En raison des promesses du gouvernement qui disait avoir «tout mis en œuvre» pour une meilleure protection de ces dernières, il semble que ce phénomène ait encore de beaux jours devant lui. «Les dealers d’épreuves» ou les pourvoyeurs de «carreau», comme les nomment certains élèves ayant eu recours à leurs services étaient supposés avoir été neutralisés. A l’épreuve des faits, il semble que rien ou presque n’a été mis en place pour éradiquer ce fléau. En témoignent la course des camerounais vers le Tchad pour « décrocher »facilement le BAC ou la licence.

Sans ambages, un camerounais, actuellement à Dakar, a d’ailleurs avoué avoir obtenu une copie d’épreuve de physique chimie, de biologie et de mathématique au Tchad, au prix de 500 000 francs CFA. C’est donc en toute logique que certains camerounais viennent se « payer » les diplômes qu’ils n’arrivent pas à obtenir dignement chez eux. Quand la méritocratie fait fuir les futurs cadres et développent l’étnicisme et le clanisme de la médiocrité.

Evariste DJETEKE


La comédie rédactionnelle des blogs et sites web tchadien

Comment peut-on vouloir une chose et faire son contraire?

Après la lecture d’un article publier récemment sur une plateforme qui se veut contre l’injustice et la dictature féroce qu’exerce le pouvoir d’Idriss Deby au peuple tchadien déjà depuis près d’un quart de siècle, un fort sentiment m’envahit de la nécessité plus que jamais d’écrire ce billet.

Ça fait déjà fort bien longtemps que j’ai cette remarque mais à chaque fois que je m’y mets, une peine me taraude l’esprit: avec qu’elle style d’écriture devrai-je aborder ce sujet tout en évitant le détournement malsain de mes pensées ou les querelles de clocher?
De plus, l’attitude et le manque de code de déontologie chez certains sites et blogs consacrés à la chose politique tchadienne sous-tendent beaucoup cette hésitation.

Lire===> Un article provoque la foudre des  »blogueurs » tchadiens

Comme j’indiquai dans un article précédemment, un blogueur fait du média social et non du journalisme. N’importe qui peut s’improviser blogueur ou gérant d’un espace virtuel. Le succès ou non de l’ambition étant dicté par le sérieux, l’engagement de webmaster, la pertinence ou l’impertinence de ses publications, mais avant tout le désir des gens de le suivre — ce dernier élément et rien d’autre peut faire de lui ce fameux «influenceur».

Alors les causes auxquelles on se bat ou on se prétend, et les gens qui nous suivent, méritent au moins un minimum de respect et de considération.

Le problème avec les blogs et les sites web qui polluent la sphère politique, pour ou contre le régime de Deby, c’est qu’ils dépendent presque tous des gens politiquement véreux, guidés par des volontés moins avouables, consciemment malhonnêtes et intentionnellement cruels.
Un activisme de connivence, frôlant le griotisme et le paradoxisme, et ça au vu et au su de tous ceux qui les suivent.

Je vous invite à faire un petit tour dans ces plateformes, vous serez consternemment  foudroyé par des publications irréfléchies et de la façon dont-ils traitent l’information. Certains sont carrément devenus des espaces des cons à la recherche d’une tribune.

L’ourse se déguise en agneau pour assoir puis imposer sa volonté

  • On se fait l’opposant politiquement farouche de Deby en exile et de l’autre coté on tient à la poursuite de l’injustice sociale pour de raison des  liens de sang.
  • On se fait opposant contre la dictature de Deby le jour et la nuit fervent défenseur d’un ancien dictateur avéré, motif qu’il s’agit d’un complot universel.
  • On milite pour la chute de Deby en faisant confiance et jeter des fleurs au traitre de la cause juste par ce qu’ils sont des copains
  • On s’excite à dénoncer et dévoiler les irrégularités des uns caciques du régime avec tout enthousiasme et résigner à cacher soigneusement pour certains autres.

Le seul dénominateur commun dans tout ce blazar serait la chute de Deby, les restes ces des paroles en l’air.
Si Idriss Deby se transforme en un trophée, ne serez pas surpris de voir les uns se battre contres les autres. C’est ici que les attend la pelure de banane de l’intégrité.

Les valeurs c’est d’abord une culture, une éducation. Une valeur n’est pas un fantasme.

Malheureusement, certains jeunes honnêtes, déterminés et pleins d’énergie tombent naïvement victimes de ces imposteurs manipulateurs  sans qu’ils ne se rendent compte. Sujet que j’évoquerai au moment opportun.

Vous vous se demandez qu’en est-il de toi [Jeunes Tchad]? C’est la reproche courante quand on a plus rien à dire pour défendre l’indéfendable.

Déjà cinq ans que j’exprime mes critiques les «moins agréables», j’ai de relation donc avec beaucoup des blogueurs et activistes tchadiens en exile et au Tchad, et vous serez pas surpris que les conversations tournent souvent autour du rôle des blogueurs et activistes dans la lutte contre la dictature et l’instauration d’une véritable État de droit, chose qui n’est pas du goût des certains «présumés» ou «décrétés» opposants.

Il se trouve, quoique ce soit pour moi un passe-temps, un espace que je me donne pour exprimer de la façon la plus correct ce que je pense sans oublier que je suis soumis à une charte, une série de règles de bonne conduite pour les abonnés à cette plateforme de Mondoblog.

Cela dit, c’est le travail du lecteur qui suit le blogueur de faire la part des choses, de savoir qu’il lit un blog d’opinion et non un journal, n’allons pas négliger son intelligence non plus. Nous nous regardons le nombril de façon fort salutaire, mais Tout le monde est-elle aussi démunie qu’on l’imagine ? Et, si oui, est-elle mieux munie face à un texte dans le journal ?

Au pays de la chasse gardée et de la pierre lancée, ne se laissons pas utiliser, on doit réfléchir à l’évolution.

Djarma Acheikh Ahmat Attidjani
Activiste politique, Mondoblogueur


Tchad: Détournement des fonds pour les réfugiés centrafricains

Les malheurs des uns fait les bonheurs des autres. Des millions de F cfa destinés aux réfugiés centrafricains au Tchad sont détournés par les chancelleries tchadiennes.

C’est dans le cadre de soutien aux milliers de déplacés centrafricains au Tchad suite au conflit confessionnel et tribal que traverse leur pays que les chancelleries tchadiennes et notamment celles du monde arabo-musulman: Soudan, Arabie saoudite… ont organisé une vaste campagne de collecte de fonds. Des organisations musulmanes entre autres et des particuliers ont apporté leur contribution  afin d’améliorer les conditions de vie des déplacés. Des enfants, des femmes et des hommes en situation de survie.

Selon l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), au total de 101 786 personnes auraient ainsi rejoint le Tchad, par avion et par camion. Entre le 1er novembre 2013 et le 8 avril 2014 (avec un pic en janvier 2014).

Après l’incapacité des autorités tchadiennes à subvenir aux besoins des déplacés, des petites associations des jeunes bénévoles et des particuliers se sont mobilisées pour assister les réfugiés et soulager dans la mesure du possible leurs souffrances. Malheureusement, ce geste humanitaire est pour certain l’occasion de se faire un fonds de commerce et se remplir les poches au nom de l’  »aide aux musulmans ».
L’exemple flagrant est celui des imams et marabouts du Conseil supérieur islamique qui ont détourné des millions de F cfa venus des pays arabes et qui ont vendu au marché des produits destinés à l’aide humanitaire d’urgence.

Jeunes Tchad a reçu une copie de la liste des donateurs (en arabe) des ressortissant tchadiens en Arabie saoudite (Réf: photo 2) où le total de la sommes collectée s’élève à 80 000 riyals (16 469 euros). Un envoi qui s’est mystérieusement volatilisé.

Liste des donateurs tchadiens en aide pour les réfugiés centrafricains
Liste des donateurs tchadiens pour les réfugiés centrafricains

Selon le document, la somme à été donnée à un certain Ahmat Allamin le 31 août 2014 dans les locaux de l’ambassade du Tchad à Riyad pour être remise au Tchad à Mahamat Oumar Ishak et Mahamat Ishak Abdelkader, les deux obligatoirement.

A noter que l’ambassadeur du Tchad en Arabie saoudite Sagour youssouf Mahamat Itno  »l’autre proche de l’autre »serait à plusieurs reprises impliqué dans des détournements de fonds d’assistance des Tchadiens lors du pèlerinage et de fonds pour la réfection des locaux représentatifs du Tchad.


Photo: les vaccances in North Sudan

Après 395 km au Nord de la capitale soudanaise Khartoum en plein désert, au milieu de nul part dans une terre inconnue au long du Nil que j’ai passé exactement 3 semaines coupé complétement du monde extérieur dans un petit village d’Al-djabiriya dans l’Etat du Nord Soudan fief d’Oumar El-bechir, le président soudanais.

Voici quelque photo de paysage prise du 6 au 21 aout 2014.


Tchad-RCA: Une rébellion contre Biya en gesticulation

La rumeur court depuis mi-février 2014 à la suite d’un accrochage entre le contingent camerounais de la Misca, la Mission internationale de soutien à la Centrafrique et un groupe armé non identifié à la frontière centro-camerounaise faisant plusieurs victime.
Sur cet incident, les doigts se sont pointus vers l’ex rebelle tchadien Baba Ladé  »la voix des peules » (son ethnie), rallié en cascade au régime d’Idriss Deby et nommé préfet de la Grande Sido, dans la région du Moyen-chari.

Le 16 février 2014, il accord une interview au journaliste François Djékombé de la Radio la voix de l’Amérique. Le  »général »  dément catégoriquement l’implication de ses  »combattants restés en territoire centrafricain, qui ne sont pas retenus au Tchad et qui seront repartis en Centrafrique voulant déstabiliser le Cameroun ».
A cet effet, la tension est montée d’un cran entre Yaoundé et N’Djamena au fond de la crise centrafricaine où N’Djamena accuse Yaoundé de vouloir déstabiliser le Tchad en accueillant le président centrafricain déchu François Bozizé qui a son tour accuse Idriss Deby d’armer et équiper la rébellion Seleka composé des tchadiens contre son pouvoir.

Selon Mediapart, une rébellion au Nord du Cameroun serait en gestation contre le régime de Paul Biya. Mais qui sont ces gens? Quelle est leur motivation? Sont-ils en lien avec Boko Haram? Quelle est leur idéologie? Et la question la plus importante qui est dernier cette rébellion? Les réponses à ces questions remontent à deux ans, précisément au début de la crise centrafricaine.

Après la fuite de François Bozizé du pouvoir, Paul Biya se sentait le prochain sur la liste et il n’a pas tord. D’un coté la nébuleuse secte islamiste Boko Haram qui opère principalement au Nigeria importe au Cameroun un conflit totalement inadéquat dans un pays à forte dominance chrétienne et de l’autre coté le voisin Centrafricain paroi à une guerre civile fratricide.

Toutes ces crises d’insécurité, de conflit armé qui entour le Cameroun l’expose directement au danger des manœuvres de déstabilisation.
La constitution d’une structure politique pour la base combattante n’était qu’une question de temps et d’un équilibre du rapport ethnique et confessionnel sur le terrain.
La circulation des armes lourds par l’aide de certain gouvernement de la région et ailleurs a facilité l’équipement en arme et munition à ces groupes

Pour se préparé contre ce complot, le Cameroun connut par sa politique de la chaise vide lors de différent sommet s’est investi considérablement dans la crise centrafricaine envoyant d’abord un contingent militaire et ensuite fait face contre le Tchad pour que la Misca se transforme à une force Onusienne. Une attitude tout à fait nouvelle.
Une différence qui conduit Biya jusqu’à boudé le sommet de la CEAC (Communauté des Etats Afrique centrale) à N’Djamena le 9 janvier 2014.

Sans doute que le vieux Baoda du palais d’Etoudi à bien compris l’ambition de son voisin Idriss Deby et ses jeux de coup bas.
Il est quasiment certain que ces éléments rebelles qui autre-fois font parti de la Seleka et prennent la Centrafrique une base arrière contre le régime de Biya sont en connivence avec le régime de N’Djamena et celui du Soudan, les deux exécutant des agendas des certains monarchies du Golf.

Le faux conflit confessionnel Musulman/Chrétien qui à plonger la Centrafrique dans un tunnel scabreux dont les conséquences sont catastrophiques et regrettable serait dans le cadre de l’expansion de l’islamisme salafiste et politique au Sud du Sahel.
De tout évidence, ni Idriss Deby, ni son groupe tribal, ni les tchadiens en général n’ont intérêt d’ouvrir un front contre le moteur économique de l’Afrique centrale alors qui sera le gagnant dans cet imbroglio à plusieurs facettes et dimensions?

La rédaction de Jeunes Tchad


Tchad- retour sur l’actualité: Le sommet États-Unis – Afrique.

Depuis mon dernier article datant de plus de trois semaine, ou j’ai entrepris un safari au long du Nil. Isolé du monde extérieur (sans télévision, ni internet, ni réseau téléphonique, ni radio…) expérience d’une véritable  »cure de désintoxication » d’addiction à l’internet d’un  »mondoblogueur » engagé,  il est nécessaire de faire un back sur l’actualité tchadienne qui a marquée ces trois semaines d’absence.

 

Si certains chefs d’État africains ont appris aux médias l’initiative des américains d’organiser ce sommet le premier de son genre, d’autres ont été averti par le département d’État américain quelque jour avant comme le veut le protocole diplomatique.
L’invitation du potentat tchadien au sommet USA-Afrique était une occasion en or à ne pas rater du couple présidentiel de profiter d’une audience privée et de réaliser une pose photo avec les Obama en fin.

Pour se faire, fort de son engagement dans la lutte contre le terrorisme en Afrique, Deby espérait avoir le privilège d’être reçu en audience par le Président américain et ainsi refaire une virginité démocratique de 24 ans d’un pouvoir dictatorial vomi par son peuple.
C’est ainsi, dés l’annonce de la tenue de ce sommet fin janvier, Idriss Deby entreprend une vaste compagne de séduction de la diaspora tchadienne aux États-unies. Quant à son épouse Hinda, elle s’exerça durant 4 mois au cours d’anglais intensif. Mais la déception fut cauchemardesque tant du coté du service de protocole de la chancellerie du Tchad aux États-unies,  de l’amateurisme de la délégation tchadienne dans le milieu américain et le refus catégorique d’une audience privée avec Obama lors de ce sommet.
A tout ça, s’ajoute  »l’insolence » des activistes et donneurs de leçons en matière de démocratie et du respect de droit de l’homme, chose que  le président fondateur de la très très démocratique se veut  »maître » en la matière.

Si du coté de l’Élysée le président tchadien semble être l’allié indéfectible d’une realpolitik francafricaine, il n’ est en revanche pas du goût de la maison blanche contrairement aux idées reçus de ce sommet comme une assurance et un soutient aux dictateurs africains connues de leur népotisme et des violation des droits fondamentaux.

Jeunes Tchad


Un article provoque la foudre des  »blogueurs » tchadiens

Les droits de réponse des «administrateurs», je dis bien administrateurs des sites et blogs tchadiens de l’opposition ou  »neutre » se succèdent l’un après l’autre pour un éclairage ou un démenti contre l’article d’un internaute qui les accuse de «connivence» avec certains personnalités du régime.

De ce fait j’aimerai bien éclaircir certaines choses à l’égard de tous ceux qui lissent et suivent les plateformes tenus par les tchadiens sur internet.

D’abord comme évoque Le Miroir, «dans certains milieux des médias tchadiens on confond activisme politique, engagement politique, « griotisme » et journalisme».
Cette confusion va de deux sens: d’abord des administrateurs «qui s’en réclament tout en portant plusieurs chapeaux» et au lecteur de croire à ce qu’il lit ou pas sans forcement que ça soit vrai ou faux car beaucoup de sites et blogs tchadiens se servent de la rumeur pour composer les informations sur leurs sites comme une matière première dont les ressorts sont infinis.

A l’exception des rares plateformes de promotion de la culture tchadienne sur internet tenus par des particuliers que très peu en savent et personne ne visite, l’espace virtuel tchadien sur le web est inondée par des sites et blogs politiques de l’opposition gérés de l’étranger, hostiles aux régimes et qui représentent chacun une entité donnée.

Certains ne parlent que des affaires de leur ethnie ou de famille proche du pouvoir, d’autre c’est faire l’éloge d’une telle ou telle personnalité, certains autres un tribune de règlement de compte personnel et de dénigrement, d’autre à polémique etc…

C’est l’internet, chacun peut faire un site internet et raconter sa vie, diffusé des informations, des rumeurs, de la propagande, de la pornographie, etc contrairement à Une Presse en ligne ou écrite qui est soumise à des lois, des codes liés aux libertés d’expression et une ligne éditoriale bien précisent.

Ce dernier est un travail de profession que l’on appel «journaliste» qui nécessite une formation. Une conduite. Une équipe de rédaction. Un statut juridique… Reste aussi à savoir de quel journaliste s’agit-il car le traitement de l’information repose sur une interprétation des faits puisque la vérité on la bricole. On raconte pas la même chose à tout le monde ce qui fait que tout bon journaliste devrait être indépendant.

Ainsi, le journaliste «indépendant» doit rester fidèle aux principes de neutralité et d’objectivité sans pourtant se laisser influencé par un facteur extérieur. Un mériter ‘immensément difficile’ où ‘il faut avoir à la fois la peau et la gueule d’un crocodile.’

Ce qui caractérise la majorité de site et blog tchadien c’est de «l’activisme politique» qui désigne un engagement politique contre le régime de Deby, du militantisme de l’opposition en exile dont chacun est inféodé à un clic de connivence, un réseau, un parti politique, aux droits de l’homme, à une ethnie, à des personnalités publics etc…
Ce n’est ni du journalisme moins encore de la Presse en ligne comme ils se définissent souvent.

S’ils ont tous le même ennemi Deby, ils n’ont pas tous les mêmes objectifs.
Si parfois ils diffusent de  »l’information » ceci ne fait pas d’eux des journalistes ou de Presse en ligne si non les filles de N’Djamena et les acolytes du système y seront tous.
Les ragots, les rumeurs, les inepties etc…. ne sont pas aussi de l’information? Ça dépend.

Vous ne trouverez jamais dans ces sites et blogs parler du bien fait d’Idriss Deby. Ça parle qu’à l’extrême (tant en bien qu’en mal) et vous remarquerez aussi que l’information n’est en faite qu’une analyse, une interprétation, une rumeur, un conseil, une comparaison ou un point de vue ce qui est censé être une information ou un événement véridique.

De ces faits, l’engagement politique contre une dictature aussi féroce que soit-elle ne fait pas de nous forcément un saint ou une personne de bonne conscience malgré tout les efforts consentis.
Chacun s’engage selon ce qui lui semble bon. Certains, cumulant rébellion, défenseur des droites de l’homme, activiste de tout en tout, acteur politique, journaliste de presse… des fonctions aussi paradoxales les uns les autres.

Et ensuite il y a des blogs personnels comme celui-ci :),  géré par un seul individu qui raconte sa vie, ses humeurs, ses analyses, ses points de vue, ses émotions, de l’information et éclaircir des enjeux importants qu’il partage avec vous. Il ne représente personne que lui-même.

En Bref par manque de moyen pour une presse libre dans un pays où la liberté d’expression est fortement restreinte depuis des années avec des risques majeurs qu’encourent les journalistes au Tchad, les tchadiens n’ont pas le choix que de retourner vers ces espaces web dont l’opposition tient le monopole leur procurant une tranquillité psychologique face à un régime vomit par le peuple loin du  »griotisme » et les chantages des louanges habituels du régime dans les médias publics.

Lire===> Tchad: Rapport d’Amnesty International – 2013

Tout dépend du lecteur de croire à ce qu’il veut ou ne pas croire sur ses sites qui se réclament de  »la presse en ligne ».
Tout le monde peut-être critiqué les bons et les mauvais. Les activistes, les journalistes, les politiciens, les stars,….
C’est ça la liberté d’expression où la pensée est de rigueur.

Djarma Acheikh Ahmat Attidjani
Activiste politique, analyste indépendant, webmaster de Jeunes Tchad
_________________________________________________________

NB: Pour des raisons personnelles, je serai absent, indisponible et injoignable  pour un temps mais pas trop longtemps.
A nous revoir très bientôt et merci à vous.


Douze règles du journalisme «indépendant» dans le conflit israélo-palestinien

Depuis soixante ans, trop d’encre a coulé. Des centaines de Palestiniens meurent chaque année sous la torture et des violations totales de tous les traités et résolutions des Nations unies au mépris du droit et des valeurs humaines. Et l’énigme reste entière sous les regards discrets du monde.

Smoke and fire from an Israeli bomb rises into the air ove Gaza City
Gaza sous les bombes israéliennes.

Seuls les journalistes sont capables de dénoncer cette atrocité en omettant de mettre un voile sur tout ce qui se passe. Sauf que quand on exerce le noble métier du journalisme,  il y a « parfois  » des conduites, des règles et une ligne éditoriale bien précises à suivre surtout quand il s’agit du Moyen-Orient.

Règle n° 1 : Au Proche-Orient, ce sont toujours les Arabes qui attaquent les premiers, et c’est toujours Israël qui se défend. Cela s’appelle des représailles.

Règle n° 2 : Les Arabes, Palestiniens ou Libanais n’ont pas le droit de tuer des civils de l’autre camp. Cela s’appelle du terrorisme.

Règle n° 3 : Israël a le droit de tuer les civils arabes. Cela s’appelle de la légitime défense.

Règle n° 4 : Quand Israël tue trop de civils, les puissances occidentales l’appellent à la retenue. Cela s’appelle la réaction de la communauté internationale.

Règle n° 5 : Les Palestiniens et les Libanais n’ont pas le droit de capturer des militaires israéliens ; c’est un enlèvement, même si leur nombre est très limité et ne dépasse pas trois soldats.

Règle n° 6 : Les Israéliens ont le droit d’enlever autant de Palestiniens qu’ils le souhaitent (environ 10 000 prisonniers à ce jour, dont près de 300 enfants). Il n’y a aucune limite et ils n’ont besoin d’apporter aucune preuve de la culpabilité des personnes enlevées. Il suffit de dire le mot magique « terroriste».

Règle n° 7 : Quand vous dites « Hezbollah », il faut toujours ajouter l’expression « soutenu par la Syrie et l’Iran ».

Règle n° 8 : Quand vous dites « Israël », il ne faut surtout pas ajouter : « Soutenu par les États-Unis, la France et l’Europe », car on pourrait croire qu’il s’agit d’un conflit déséquilibré.

Règle n° 9 : Ne jamais parler de « Territoires occupés », dites seulement « territoires», ni de résolutions de l’ONU, ni de violations du droit international, ni des conventions de Genève. Cela risque de perturber le téléspectateur et l’auditeur.

Règle n° 10 : Ne pas dire « armée israélienne », appelez-la affectueusement par son petit nom, Tsahal.

Règle n° 11 : Les Israéliens parlent mieux le français que les Arabes. Ce qui explique qu’on leur donne, ainsi qu’à leurs partisans, aussi souvent que possible la parole. Ainsi, ils peuvent mieux nous expliquer les règles précédentes (de 1 à 10). Cela s’appelle de la neutralité journalistique.

Règle n° 12 : Si vous n’êtes pas d’accord avec ces règles, ou si vous trouvez qu’elles favorisent une partie dans le conflit contre une autre, c’est que vous êtes un « dangereux » antisémite.

Il ne faut jamais s’interposer entre l’Israël et la Palestine. Il y a d’autres chats à fouetter en Centrafrique, en Syrie, en Irak, en Libye, au Soudan, au Congo, au Mali, en Ukraine, en Somalie, en Côte-d’Ivoire où les casques bleus sont utiles. En cas de débordement ou de violation des droits de l’homme, la Cour pénale internationale  punira les méchants.
Il n’y a pas de pétrole, ni de diamant, ni d’uranium et ni de gaz à Gaza. A Gaza, il n’y a que des êtres humains consommateurs. Ce n’est pas notre problème, mais on appelle au calme et à la retenue.

Jeunes Tchad


Tchad: Que sont devenus les anciens Chefs rebelles de l’Est?

Le paysage politique du Tchad depuis son indépendance de la France en Août 1960 regorge des nombreux escalades de violence et des conflits politiques fratricides pour le pouvoir.
Si certains de ces conflits sont dues souvent à des injustices et du népotisme, pour certains, faire la guerre serait un moyen d’ascension sociale, un fond de commerce très fructueux, mais aussi un moyen des règlements de compte personnel et pour des rares qui restent, pour des valeurs fondamentales.

Chaque temps à ses acteurs

Entre l’année 2005 à 2010, le Tchad entre dans une nouvelle phase de violence et de guerre dont les retombés se font sentir jusqu’aujourd’hui.
Certes, face à un régime aussi despotique et clanique que celui d’Idriss Deby, un fou meurtrier invétéré depuis sa naissance et légitimé par la France, le dialogue politique ou le pacifisme sont des efforts vain face à un tel prédateur.
Bien que la guerre serait son champs de prédilection le plus favori dont-il maitrise le mieux, jamais une injustice n’a triomphé aussi longtemps qu’elle perdure.

La révolte des indignés

Des indignés se sont révoltés contre ce pouvoir illégitime qui massacre son peuple, torture et tue les opposants et pillant leur patrimoine et leur faible ressource dans l’indifférence total de leur souffrance. Mais aussitôt, ils se sont fait démarquer de leurs postures des libérateurs du peuple. Un discours qu’ils tiennent que du bout des lèvres.
Et l’échec fut désastreux, la désespoir fut générale et cauchemardesque et pire encore.

Quatre (4) ans déjà qu’ils se sont fait désarmés par le Soudan, expulsés, emprisonnés ou transférés au Tchad suites aux accords de paix du 5 janvier 2010 marqués par un rapprochement entre Khartoum et N’Djamena. Que sont devenus ces Chefs rebelles?

Abdelwahid Aboud Makkaye ( En Exile) ancien chef de l’Union des Forces pour la démocratie et le développement-Fondamentale (UFDD-F). Expulsé en 2012 du Soudan en Égypte, il est reconverti dans le commerce. Dans ses rares sortie en public, il signe ses articles Vice-président de l’UFR dont Timan Erdimi serait le président.

Timan Erdimi (En Exile) ancien chef du Rassemblement des forces pour le changement (RFC). Expulsé en 2010 du Soudan au Qatar, il affirme de Doha en mars 2013 la reprise des armes. Des lors silence radio. Il est le président de l’Union des forces de Résistance (UFR) une coalition des mouvements rebelles qui n’est aujourd’hui qu’une coalition des mouvement fantômes.

Adouma Hassaballah (Disparu) ancien chef de l’Union des forces pour le changement et la démocratie (UFCD). Expulsé par le Soudan en 2010 au Qatar, il s’est fait arrêté à l’aéroport d’Addis-Abeba en Éthiopie lors d’un transite en janvier 2011. Les véritables causes de cette arrestation sont inconnues depuis lors plus rien de ses nouvelles.

Mahamat Nouri (En Exile) ancien chef de l’Union des forces pour la démocratie et le développement (UFDD). Expulsé par le Soudan au Qatar en 2010, il rejoigne plu-tard sa famille en France et suit un traitement médical intensif. Le ralliement de son ex-épouse au Soudan au régime d’Idriss Deby de son plein gré était une affaire d’Etat instrumentalisée par un communiqué de l’ANCD truffé de contre-vérité dont Nouri serait le président-fondateur.

Abderaman Koulamallah (Rallié) ancien porte parole de RFC, il s’est rallié dare-dare au régime le 7 juin 2010 . Il a ensuite pris la tête de son parti politique Union démocratique tchadienne (UDT) et reconvertit aux louange du régime en découvrant  »qu’aujourd’hui, nous avons l’or, l’argent et la liberté ».

Mahamat Djarma Khatre (En Exile) ancien membre de l’UFCD, maître soufi, pour lui la lutte contre un pouvoir illégitime, corrompu, prédateur qui exerce une féroce dictature sur son peuple dans l’indifférence totale de leur souffrance et de leur malheur est un devoir sacré.

Ahmat Hassaballah Soubiane (Rallié) ancien chef de Front pour le salut de la République (FSR). Il est actuellement Conseiller spécial d’Idriss Déby et l’un des bavures du système.

Abakar Tollimi (En Exile) silencieux.

Adoum Yacoub kougou (En Exile) ancien chef duFront populaire pour la renaissance nationale (FPRN). Il serait en Espagne reconverti aux affaires.

Alio Abdoulaye (Rallié) ancien membre du FPRN, il est converti dans le griotisme du MPS (parti au pouvoir). Nommé conseiller spéciale de Deby.

Acheikh Ibni-Oumar (En Exile) ancien chef du Conseil Démocratique Révolutionnaire. Il est exilé en France et continue le combat pour la liberté et le respect des valeurs humaines.

Tahir Guinassou (Rallié) le numéro 2 de l’UFDD s’est fait défection et retourner en cascade. Il est emprisonné quelque temps avant d’être gracier par Deby. Actuellement ronger dans le silence et la résignation.

Mahamat Nour Abdelkerim (Rallié) ancien chef de Forces unies pour le changement (FUC), Mahamat Nour s’est reconverti dans les affaires.

La liste n’est pas exhaustive…..

Dans tout cette galaxie des mouvements rebelles aucun n’est opérationnel aujourd’hui. Les rares imposteurs qui n’ont pas rallié le régime sont devenus que l’ombre d’eux-mêmes qui diffusent des mensonges et nourrissent des fausses espoirs sur internet.

La base combattante qui s’est sentie trahi par ses leaders se sont désolidarisé malgré la nature ethnique de leur regroupement.
Nombreux des ces anciens chefs rebelles ont rallié le régime en contre-parti des biens matériels déshonorant ainsi la mémoire de ceux qui ont péri dans ce chemin vers la liberté et la dignité.

Nos traces sont immortelles

Djarma Acheikh Ahmat Attidjani
Activiste politique, analyste indépendant


Hollande à Ndjamena : cynisme impérial

Le cynisme affiché pendant la récente visite du président français à son homologue tchadien assoit et justifie l’iniquité et la tyrannie que ce dernier exerce sur son peuple. Des impératifs de sécurité justifient paraît-il la démarche de la diplomatie française, d’inspiration socialiste qui hier jurait avant de prendre le palais de l’Élysée que le temps du commerce avec les tyrans était dépassé.

L’objectif et la conséquence de la visite du président Hollande

La sécurité de la région et Tchad aurait justifié ce déplacement. Qui sont donc les bénéficiaires de cette sécurité pour laquelle on installe des arsenaux et des régiments ? Il est à douter que le peuple tchadien en fasse partie. En matière de sécurité des populations, il a été reproché au président et ses proches la terreur d’État dont ils ont fait preuve en appuyant leur ancien allié Bozizé il y a une décennie, puis ensuite au soutien à peine voilé à ceux qui l’ont renversé sous le nom de « Seleka » ? N’est-ce pas ce jeu trouble de Ndjamena qui a également conduit à la vendetta des populations d’origine tchadienne en Centrafrique ?

Cette visite fait partie d’un processus de rapprochement politique inédit entre le régime actuel au Tchad et le gouvernement français. Le renforcement des moyens et des champs de coopération entre la France et le Tchad renforcera nécessairement la terreur organisée à l’intérieur du territoire tchadien par ce régime, contre la société civile, les journalistes et l’opposition politique.

Quel décalage avec l’histoire en marche ! Cette démarche politique est incohérente et anachronique. Voilà qu’en ce début de XXIe siècle, alors que les jeunesses africaines, comme celles du Tchad dont 70 % de la population a moins de 25 ans, regardent vers un avenir où les mots de liberté politique, de liberté économique couvriront une réalité tangible, voilà qu’on propose un ersatz d’opération Condor à un dictateur africain de plus au nom d’une sacro-sainte realpolitik, mauvais cache- sexe d’un besoin de sécurisation de points d’accès aux matières premières. 

« La France a les mêmes principes partout »

«  La France a les mêmes principes partout, fondés sur la démocratie et le pluralisme » aurait déclaré le président Hollande en réponse à la question
devenue presque rituelle pour les journalistes internationaux lorsque le président d’une démocratie visite un homologue dictateur.

Le président Hollande nous apprend donc que l’Etat tchadien est une abstraction, son territoire et son peuple surtout, puisque le « partout » en question l’exclut.
Le catalogue récent des œuvres du régime tchadien en témoigne, il contredit les mots mêmes d’humanisme et de liberté. Les allégations de meurtres d’opposants politiques, d’arrestations de journalistes de l’opposition ainsi que les accusations de corruption d’État sont pléthoriques.

La société civile et l’opposition doivent s’organiser

La société civile et l’opposition politique au Tchad s’étonnent de ne pas avoir fait l’objet, ne serait-ce qu’à titre symbolique, de l’attention des autorités françaises lors de cette visite. L’installation d’une base de commandement militaire en plein cœur de la capitale du pays est un acte politique solennel et grave. Le défaut total d’échange ou de consultation, même pour simple avis, de membres de l’opposition et de la société civile souligne ainsi le mépris sans nom dont ils font l’objet, lorsqu’il s’agit du pays dit  « des droits de l’homme ». On devrait rajouter ici « l’homme  non tchadien » pour être plus juste.  Renforcer les capacités militaires du régime tchadien, c’est renforcer sa tyrannie.
Cette attitude peut conduire à ne laisser au peuple qu’un seul choix pour atteindre la liberté,  celui qui est aussi une impasse,  qui passe par les armes.  Il faut remarquer aussi que la France, souvent si prompte à soutenir les peuples opprimés qui prennent les armes en défense, comme en Syrie en ce moment ou hier en Libye, considère en général toute opposition armée de son « pré-carré » négro-africain comme illégitime.  Parce que les nègres n’ont pas le droit de défendre leur liberté par les armes ?

Le grave aussi serait pour cette opposition et cette société civile de ne vouloir compter, sur la scène internationale, que sur l’ancien pays colonisateur pour amorcer ce fameux dialogue avec la société civile et les représentants de l’opposition. Finalement, au regard du mépris dont ils font l’objet, pourquoi vouloir toujours s’obstiner à n’avoir qu’un seul partenaire, qui passe trop souvent de « privilégié »  à unique ?

Il faut souligner aussi l’apparente impuissance de cette société civile et des forces d’opposition politique formelle ou non formelle à s’organiser en vue d’avoir des résultats efficaces quant à leurs buts et objectifs.  Il n’est pas facile de s’organiser face au tyran.  Celui-ci a des moyens illimités pour corrompre, acheter, flatter ou supprimer ceux qui ne partagent pas ses avis, organiser les contre-pouvoirs qui le limiteront n’a jamais été une tâche facile.
Cette société civile au Tchad ou ailleurs en Afrique s’ouvre de plus en plus au monde.  Presque au même moment où le président Hollande se rendait au Tchad pour visiter le Maître de Ndjamena,  le président américain recevait 500 jeunes représentants de cette même société civile africaine, objet du mépris de la diplomatie française.
Le secrétaire d’État américain déclarait en ouverture de cette conférence, en faisant référence au partenariat entre les pays d’Afrique subsaharienne et les Etats-Unis :
« Il est temps de passer a la nouvelle étape de ce partenariat en investissant dans la meilleure de toutes les ressources naturelles : ses habitants »

Il est temps que l’opposition et la société civile tchadiennes s’organisent pour mieux atteindre leurs buts politiques et qu’elles s’ouvrent de plus en plus, comme elles ont commencé à le faire, au nouveau monde géopolitique qui s’annonce devant elles.

Abdelkerim Yacoub Koundougoumi
Activiste politique tchadien


Délinquant en Occident, ministre au Tchad

En politique au Tchad, l’impossible n’est pas tchadien. Un internaute tchadien à fait une découverte inattendue.
En cherchant sur internet la trace à l’université a la quelle avait fréquenté l’actuel ministre de l’éducation nationale du Tchad, il tombe sur un passé que notre cher ministre aurait bien voulu garder secret. Une affaire qui remonte à 12 ans de cela.
Il ne s’agit rien d’autre que du grand frère de l’épouse du sultan d’Amdjarass Idriss Deby président du Tchad, première dame Hinda Deby née Hinda Mahamat Acyl.

Le ministre délinquant en question est Ahmat Mahamat Acyl nommé le 24 novembre 2013 ministre des Enseignements secondaires et des Formations professionnelles. Son nom et sa photo figurent en grands postures parmi les délinquants et les criminels des États-unis sur le site de la police mugshotexplorer.com

Ahmat  Acyl est arrêté le 15 décembre 2002 à Kentucky aux Etats-Unies. Il lui est reproché de «conduite imprudente» (Recless Driving) et «défaut de notification de changement d’adresse» lié à l’adresse sur le permis de conduire ( failure to notify adress change).

Si les faits qui lui sont reprochés ne sont pas grave, il y a rien de moral à voir un ministre de l’éducation sur une telle liste sur internet.
Mais comme c’est du Tchad de Deby qu’il s’agit, il y a rien de plus normal.

Un certain Zackaria converti dans l’humorisme du mauvais goût après sept (7) tentative raté du BAC se retrouve bombardé ministre de la jeunesse et sport, l’autre par force de la prostitution politique devient ministre de l’information et l’autre grand frère parfait analphabète qui se proclame ingénieur civil et historien-anthropologiste actuel ministre de télécommunication. Rien d’étrange.

Capture1111
Selon l’hebdomadaire pervers qui fait l’éloge des progénitures des proches des dictateurs africains dans sa publication  du 25/11/2013 intitulé  »Ahmat Mahamat Acyl, l’autre « grand frère » du gouvernement’‘, il a été formé en informatique et économie à l’Université du Kentucky. Avant d’étudier aux États-Unis, il a obtenu un bac C puis une licence en mathématiques et physique-chimie à l’Université de N’Djaména. » Mais qui est ce diplômé sans promotion? Voila une Promotion canapé! Un nanti pourri qui s’approprie la république.

Parlant de la délinquance, aussi loin que l’on peut remonté depuis 30 ans, elle est devenu la base de presque toutes les nominations au sein du gouvernement et au sommet de l’État. Et quelle délinquance que celle du secrétaire particulier de son père et l’ex petit ami de l’actuel épouse de son père Hinda qui acquiert la réputation d’un homme dangereux, violent et imprévisible lui arrivant de gifler publiquement des ministres.
Condamné à six mois de prison avec sursis pour détention d’arme illégale dans une boîte de nuit parisienne et détention de drogue (375 grammes de cannabis et 2 grammes de cocaïne). Le tristement célèbre Brahim Deby assassiné dans le parking de son immeuble à Courbevoie en France.
Tchad pays de tout les paradoxes, délinquant en Occident, ministre au Tchad.

Jeunes Tchad

 


Les Parodis de DeNegro: L’actualité autrement

Vous avez marre de voir Al-jazeera et ses abus des effets spéciaux? D’écouter RFI sans l’envie de jeter la Radio par la fenêtre? Marre de passer la journée devant votre PC  à parcourir les sites d’actualités à la gloire de Sarko ou Justin Bebier? D’écouter le discours de François Hollande sans risque cardiaque?  Alors je pense vous avoir ce qu’il vous faut: Chris DeNegro, journaliste par caractère, politologue de naissance, analyste en tout, sociologue des humains normaux et humoriste du bon mauvais goût.

Vivez l’actualité en direct et en temps réel mais attention tenez-vous bien, vous risquez de laisser échapper des gaz pas toute à fait agréable. Alors si vous êtes seul, en famille ou avec des ami-e-s, veuillez ouvrir les ventilateurs, les fenêtres et les portes et surtout et le plus important n’osez jamais d’allumer le moindre feu. Car vous risquez de vous retrouvez sans domicile fixe.

Il y a suffisamment pour tout les goûts et à tout les sauces.

Sur ce vidéo par exemple, vous verrez l’explication d’Idriss Deby le Général président tchadien sur l’affaire l’Arche de Zoé dont vous ne trouverez nul part ailleurs

https://youtu.be/F-0wloc8T3Q?list=PLpZVMrGZrOFizylvXLQRFQnDCl5bg7oP1

La visite en juin 2013 du président américain Barack Obama au Sénégal était marqué par la question de l’homosexualité, une tendance que le président des États-Unis veut bien conseiller à ses pairs africains sauf pour lui-même.

Sassou Nguesso en Espagne, visite lors de laquelle le président Congolais a donné 10 000 euros de cadeau aux habitants de la ville de Carratraca

Dans cette vidéo les Blackman face aux femmes, une couverture inédites

Message aux Femen

La quenelle

 

Les parodies de Chris DeNegro bien qu’elles sont pour but humoristique, elles poses les sérieux problèmes de société et des réflexions sur l’actualité.

JEUNES TCHAD


Interview: La privatisation de l’économie tchadien

Interview exclusive faite en direct sur la page Jeunes Tchad (facebook) avec le socio-économiste Maana Brahim Litassou, le 30 juin 2012.

 

Jeunes Tchad: Socio-économiste vivant en exile. Que pensez-vous de la chute de l’économie du Tchad? Et quel est le rôle de l’Etat ?

Maana Brahim Litassou: En 2010 le Tchad était classé 163e mon   dial et le rapport Doing Business de la Banque mondiale 2011 classe le Tchad au 183e et dernier rang mondial avec un Indice de Développement Humain de 0,328. Dramatique c’est peu dire après neuf ans d’exploitation de pétrole qui devrait en principe booster l’économie et surtout transformer l’agriculture de subsistance en une agriculture intensive autant que l’élevage. C’est encore phénoménal lorsque nous voyons des cris d’alarmes, et des morts de suite de famine, après que notre Tchad soit entré dans le club très fermé des producteurs de pétrole et surtout déclarait une croissance à deux chiffres deux ans plus tôt ! Du point de vue économique, il n y’a pas de mot pour décrire une telle situation, d’où la dénonciation de la FAO qui dit ne pas comprendre les pays africains qui ont « une forte croissance » mais dont les peuples crèvent de faim.

Dans un pays où 80% de la population vie sous le seuil de la pauvreté, le rôle de l’Etat est de réguler coût de vie et revenu de la population : empêcher qu’il y’est des prix prohibitifs.

HAKOUMA DA YATOU ? HAKOUMA DA HANINA

Or, l’Etat tchadien n’est Etat que par rapport aux bénéfices prébendiers fait par les dignitaires du Régime et particulièrement la famille du Sultan Idriss qui a pris en otage toutes les affaires politico-économiques du pays. N’oubliez jamais cette réalité sociale des dignitaires qui ne cessent de marteler : « HAKOUMA DA YATOU ? HAKOUMA DA HANINA » « L’Etat c’est qui ? L’Etat c’est nous ! » Cela signifie que l’Etat n’est pas celui du peuple Tchadien mais l’Etat appartient bien au Clan !

Jeunes Tchad: La guerre ou l’instabilité politique est l’une des causes  qui freine l’investissement au Tchad. Quelle est la préoccupation pour l’Etat tchadien?

Maana Brahim Litassou: La sécurité individuelle et collective des personnes et de biens d’une nation est du ressort exclusif de la Cité donc de l’Etat. C’est sa fonction dite régalienne. C’est par rapport à cette sécurité que le sujet paye des tributs au roi, que le citoyen paye des impôts à la République. Lorsqu’un investisseur, qu’il soit national ou étranger, veut s’établir dans un pays donné, c’est qu’il se sent lui, sa famille, donc ses partenaires et ses biens en sécurité non seulement ici et maintenant mais en plus avec une garantie de pérennité d’où les entreprises d’assurance.

Au fait, pourquoi y’a-t-il tant de guerres au Tchad depuis l’indépendance ? C’EST UNE SIMPLE QUESTION DE GESTION RATIONNELLE DES RESSOURCES HUMAINES, NATURELLES ET DONC UNE QUESTION D’ECONOMIE. Aussi naturel que les mêmes causes produisent les mêmes effets, L’ETAT TCHADIEN EST LUI-MEME LA CAUSE UNIQUE AU TCHAD DES CONFLITS DESORMAIS ENDEMIQUES.

Aujourd’hui, au Tchad, il n’existe pas cet Etat qui assure la sécurité des personnes et des biens d’où son classement en 2011 à la 183e et dernière place des meilleurs pays pour investir.

Jeunes Tchad: Nous remarquons depuis l’événement du 02 février 2008, la vie devient de plus en plus chère, pourquoi ce changement ?

 Maana Brahim Litassou: En réalité la cherté de vie actuelle n’est pas brusque. C’est celle de 2003 qui fut brutale et donc sauvage lorsque l’œuf vendu à 15FCFA l’unité et 25FCFA les deux à Kélo est passé à 150FCFA l’unité. Le prix a été multiplié dix fois du jour au lendemain. On pourrait parler de l’inflation due à l’arrivée du pétrole. Et d’ailleurs bien avant cela vous auriez constaté le prix du jus des fruits à la Moulinex à Ndjamena dans les restaurants qui sont passés de 125FCFA à 300FCFA puis 500FCFA en 2000. Depuis lors le coût de vie ne s’est plus stabiliser.

En économie, on parle de glissement de la monnaie quand la monnaie perd sensiblement de sa valeur sans être dévaluée formellement. Mais lorsque cela prend une tournure considérable c’est l’inflation. Cela peut évidemment conduire à une dévaluation sous d’autres cieux et en d’autres circonstances. Or le Franc CFA adoubé par l’Euro n’est plus une question économique mais plutôt politique.

Au Tchad c’est l’Etat lui-même qui est commerçant ! Ce sont les membres du Clan au pouvoir qui tiennent toutes les affaires. C’est pourquoi la cherté de vie que l’on observe au Tchad n’est ni l’inflation encore moins de l’hyperinflation. Les prix qui galopent sont volontaires. Lorsque vous achetez un mouton à 10mille FCFA et qu’après abattage vous gagnez 20mille FCFA, vous faites du 100% de bénéfice ! Déjà ce n’est pas très probe. Mais quand vous gagnez 50mille voire 70mille FCFA, ce n’est plus de l’inflation.

Jeunes Tchad: Comment faire face à cette conjoncture structurelle ?

Maana Brahim Litassou: Il est très difficile pour ne pas dire impossible de trouver une réponse économique satisfaisante à cette question. Le cas du Tchad n’est pas une question de conjoncture structurelle. C’est même la refondation de l’Etat et celle du peuple en tant que nation qui sont l’enjeu. Sans un Etat organique, il ne peut y avoir de solution intermédiaire ou une part de solution. Une politique économique, c’est l’Etat qui la crée, c’est l’Etat qui la met en œuvre. Au-delà des composantes même d’un Etat qui sont Territoire Population Gouvernement, ce sont des institutions viables au niveau de l’Exécutif (Gouvernement), du Législatif (Parlement), du Judiciaire (Justice) et bien évidemment, d’une Armée garante de ces institutions qui font l’Etat.

Jeunes Tchad: Après l’exploitation de l’or noir, la récession économique est accru considérablement et pourtant le pétrole était censé favoriser l’émergence ou la croissance du niveau de vie de la population.

Maana Brahim Litassou: L’agriculture en 2004 occupait 80% des Tchadiens avec seulement 22,6% de part dans le PIB et le taux d’inflation (IPC) était à 8%. En 2011, nous sommes 183e à l’IDH, le dernier de la classe ! Seuil de pauvreté : Non connu. Normal, des Tchadiens crèvent de famine ! Vous voyez que le pétrole est venu appauvrir les Tchadiens. Sans le pétrole, le Tchad était mieux classé qu’avec cette manne. Ces chiffres sont validés par le Fonds Monétaire International dont 80% correspondent au volume des populations vivant en dessous du seuil de pauvreté !

Jeunes Tchad: Le Général Deby avait misé sur l’infrastructure, (construction des routes, des bâtiments,…) alors que le paisible citoyen n’a même pas de quoi à manger. Peut-on favoriser l’infrastructure au détriment de la disponibilité des produits de première nécessité ?

 Maana Brahim Litassou: Avant de répondre précisons d’abord une chose. Lorsque nous parlons des produits de premières nécessités nous rentrons dans la théorie de Maslow sur l’échelle des besoins de l’homme. Au bas de son échelle qui en compte cinq, ce sont d’abord des besoins de survie c’est-à-dire se nourrir et se sentir en sécurité. Cela implique l’autosuffisance alimentaire, la sécurité individuelle et collective ; donc le rôle régalien de l’Etat. Créer les conditions afin que le peuple puisse produire. Ensuite, vient la mise en valeur de la personne dans son milieu. Cela regarde d’abord l’individu lui-même qui doit se réaliser, et puis l’Etat qui doit veiller à l’éducation de base, à la formation, à la promotion de l’emploi tant dans le privé (encourager et faciliter la création des entreprises par une fiscalité alléchante) que dans le public (permettre aux services public et parapublic d’être compétitif avec une ressource humaine de qualité.) Ce qui implique également une formation adaptée aux besoins nationaux et un management rationnel du personnel et des entreprises publics produisant des rapports réguliers d’évaluation tant du personnel que des services. À suivre…

Si ce n’est pas de la fiction, vous n’avez pas le droit d’envoyer un individu du niveau cours élémentaire première année négocier un contrat avec la crème de l’élite tant orientale (Chine, Japon, Inde) qu’occidentale (Europe, Amérique)

Cela dit les infrastructures sont une source d’emploi réelle d’où la maxime « quand le Bâtiment va, l’économie va.». Cependant, ayons à l’esprit qu’une bonne partie de crises que le monde vit aujourd’hui vient aussi de ce secteur (voir le cas de la Grèce). C’est-à-dire, il ne faut pas que privilégier les infrastructures sans prendre en compte le panier de la ménagère. Que ceux qui travaillent sur les chantiers, et tout le peuple d’ailleurs, parviennent à se nourrir. Car si leur revenu ne leur permet pas de subvenir à leur besoin parce que le coût de vie est très élevé alors les infrastructures ne peuvent plus servir. Elles sont faites pour le long terme. Qui va louer les maisons construites si les gens n’ont pas l’argent nécessaire ? Qui va utiliser les routes si les entrepreneurs n’arrivent pas à supporter les impôts ? C’est une question de rationalité donc de la validité ou mieux de la portée de la politique économique en tant que telle.

Nabil Montasser: Que pensez-vous du déséquilibre régional du développement en Afrique et surtout au Tchad? Et de la politique d’endettement des pays du tiers monde?

Maana Brahim Litassou: Le déséquilibre régional du développement en Afrique est dû à la faiblesse des Etats africains du point de vue des compétences ! La gestion des ressources humaines et des richesses exigent une efficacité à toute épreuve ! C’est pourquoi la formation de l’Elite dans les Etats développés est la condition sine qua non de leur expansion !

Si ce n’est pas de la fiction, vous n’avez pas le droit d’envoyer un individu du niveau cours élémentaire première année négocier un contrat avec la crème de l’élite tant orientale (Chine, Japon, Inde) qu’occidentale (Europe, Amérique). Lorsque vous sortez une idée votre interlocuteur en déballe mille à la suite ! L’économie c’est la vraie guerre, ce n’est pas un jeu d’enfants s’il vous plaît. Rions un peu, « les moutons broutent ensemble mais n’ont pas le même prix ». Le Cameroun juste à côté à mieux négocier ses intérêts dans le pétrole tchadien que le Tchad lui-même !

Qui dit concurrence dit compétitivité. Si le Tchad ne dispose pas de politique ni de personnel compétent pour négocier des contrats très stratégiques comme le pétrole, il ne faut pas compter sur son concurrent, qui qu’il soit, pour nous faire la part belle. IL ne faut pas se faire d’illusions.

Nabil Montasser : Je parle de déséquilibre entre les régions dans un même pays, comme entre le nord et le sud au Tchad?

Maana Brahim Litassou: Ah Ok ! Cela revient au même ! Il est question d’éducation, de décentralisation lorsqu’il s’agit d’un même pays.

Jeunes Tchad: Bienvenue Mr Nabil. Mr Maana si on comprend bien, la théorie de Maslow sur l’échelle des besoins de l’homme, y a d’abord l’autosuffisance alimentaire, la sécurité individuelle et collective, l’éducation, la production et création d’emploi. La Chine est devenue un partenaire d’appui au développement, et nous savions que la politique économique de la Chine est d’exporter sa main d’œuvre. Comment l’Etat tchadien peut-il créer de Travail pour réduire le taux de Chômage ?

Maana Brahim Litassou: Pour réduire le taux de chômage, il faut tout d’abord créer des conditions de sécurité de personnes et de biens tout en faisant des lois fiscales attrayantes et allégeant la lourdeur administrative ou la paperasse comme on dit. Cela incitera les entrepreneurs à investir donc à créer des emplois. Ensuite, il faut adapter la formation aux besoins nationaux tout en exigeant la qualité donc la compétence par le savoir-faire (techniciens, praticiens) et le savoir faire-faire (formateurs des formateurs ou Coaching).

La Chine comme tous les partenaires économiques travaillent pour leur intérêt. Ils ne viennent pas au Tchad ni en Afrique d’ailleurs pour des œuvres de charité ! L’économie, au delà de la gestion rationnelle de produits rares, c’est la concurrence. Qui dit concurrence dit compétitivité. Je le disais, la Chine, la Malaisie, les Etats Unis comme tous les autres partenaires sont des concurrents, qui plus est, très rompus à la compétition, à la haute voltige s’il le faut.

Nous n’avons pas une main d’œuvre qualifié, question de formation et d’objectif. Or la Chine elle l’a.

Jeunes Tchad: Intéressant! Comment expliquez-vous qu’avec toutes les richesses et les potentialités dont dispose le Tchad, l’économie est en récession ?

 Maana Brahim Litassou: L’économie tchadienne est en récession c’est peu dire. Le Tchad n’a aucune politique économique. Cherchez sur le site de l’INSEED et vous verrez que depuis 2005, il n y a presque plus de statistiques économiques véritables sur le Tchad. Sachant qu’en 2005, nous avons remporté avec audace la médaille d’or de la corruption. Depuis lors, nous sommes très avares et faisons économie des chiffres. Tous les taux confondus sont non parvenus, non connus. C’est la déprime et cette phénoménale sortie d’une justice en déboire par les arrestations inouïes dans le milieu financier tchadien ces derniers jours démontre à suffisance la perte totale de contrôle.

Jeunes Tchad: Alors quelle est la part de la jeunesse dans l’activité économique ?

Maana Brahim Litassou: Hum Jeunes Tchad ! Là est le problème. D’abord je vais être long sur cette question comme un article. Avant d’y répondre je vais faire une mise en garde : que la jeunesse tchadienne reconnaisse que nous sommes ici sur la toile SOUS LE REGARD DU MONDE. Nous ne sommes pas ici dans la cuisine de notre chère maman. Voici comment le monde nous voit : A l’Indice mondial de compétitivité le Tchad est lassé 131e sur 133. Institutions/gouvernance 131e /133 Formation et enseignement sup. 133e/133. Santé et enseignement primaire 133e /133 Paiement des impôts 133e /133 Infrastructure 133e /133 Efficience du marché des produits 133e /133 Protection des investisseurs 132e/133 mondial. Création d’entreprise 182e sur 183 mondial.
Nos meilleurs classements Stabilité macroéconomique 82e sur 133 Octroi de permis de construire 73e sur 183 mondial.

Pour rappel en 2010 le Tchad était classé 163e mondial à l’IDH. En 2011 nous sommes 183e sur 183. Très belle performance comme « vitrine » non pas de l’Afrique mais du monde à l’envers.

Alors, il existe des dictons dans nos langues que j’exploite. Deux expressions Massa disent une et même chose : « Toi Homme-homme (courageux), dois jeter ton bol », « Toi, Homme-homme, face à une situation, sèche ton sang ». Ces paroles enseignent que devant une situation, il faut s’efforcer jusqu’au sacrifice de soi s’il le faut pour réussir. Ce ne sont pas nécessairement des paroles de guerres. NON. C’est la conviction, c’est l’abnégation, c’est « A cœur vaillant, il n’y a rien d’impossible ». J’ajoute mon préféré, le proverbe Toubou « Si un homme comme toi creuse un puits dans un rocher c’est que toi aussi tu peux »

Le Tchad est le dernier de la terre. C’est vérifié, et sur plusieurs années de suite.

Une jeunesse formée et organisée permet de signer des pétitions, de faire des démonstrations, de manifestations, donc de faire réfléchir et fléchir décideurs et législateurs. C’est en cela que la jeunesse devient « fer de lance de la nation ». Ce n’est jamais un acquis. Ce titre est une action, une lutte permanente qui passe d’une génération à l’autre. SANS CETTE ORGANISATION, C’EST COMME SI LA JEUNESSE TCHADIENNE N’EXISTAIT PAS TOUT SIMPLEMENT. Et c’est le cas présent au Tchad si je ne m’abuse. La jeunesse est divisée, sclérosée j’allais dire. A lire nombre d’entre ces jeunes incapables de s’exprimer clairement sur facebook mais pire qui tuent le temps à s’injurier copieusement comme si les injures constituaient une école, un stage ou un apprentissage, il ya des soucis à se faire. Au-delà de l’ignorance due à une carence d’éducation de base, l’obscurantisme religieux gangrène une jeunesse en mal de se trouver. Il est des jeunes Tchadiens qui ne comptent que sur l’appui d’un tuteur ou d’un parent haut placé corrompu ou pas ne les intéressent guère. Sur ce, il ya du chemin à parcourir car une jeunesse qui compte sur la corruption, le népotisme, la concussion, la luxure, pour se hisser n’est plus une jeunesse. Je leur préfère des « vieux jeunes » en lieu et place des « jeunes vieux ». SANKARA avait un slogan « JEUNES VIEUX ! A BAS ! » Les « jeunes vieux » sont le cancer même de la société. Lire le poème du Général Américain PATON « La jeunesse ». Par contre, il ya espoir, qu’avec des jeunes comme Jeunes Tchad, nous pouvons nous permettre le « HASTA LA VICTORIA SIEMPRE » ! Du CHE.

Enfin, sous réserve qu’une politique économique existe, pour influencer l’économie, il faut que la jeunesse soit organisée en association culturelle, économique, sociale, professionnelle, syndicale bref que la jeunesse soit partie prenante dans la société active ou civile. Que la jeunesse sache qu’elle doit se former régulièrement en vue d’assurer et d’assumer l’avenir du pays. Une jeunesse non organisée n’a aucune part justement dans quoi que ce soit. TOUT SE FAIT A SON INSU SOUS SON REGARD IMPUISSANT.

Jeunes Tchad: Au dernier nouvel, le ministre de la sécurité avait interdit toute activité humaine au fleuve Chari et Logone qui fait nourrir plusieurs famille, Deby avant cela, avait radié des militaires soit disant pour former une armée nationale. Quelle sera leur sort? Avec quoi vont-ils nourrir leur famille ?

Maana Brahim Litassou: Nous parlions tantôt de l’oppression qui crée le mécontentement et donc la rébellion, principal fond de commerce du Clan au pouvoir. Cela me semble logique en ce moment où l’on ne parle que de famine au Tchad, il faut bien trouver de quoi détourner l’Attention à l’intérieur comme au niveau international. Si les caméras de l’UNICEF et autres reporters curieux continuent à se braquer sur les enfants, leurs mères et les vieux, tous, mourant d’inanition, le pétrole tchadien pourrait passer dans d’autres mains que celles qui le gèrent depuis la première goutte. Il faut protéger ses arrières. C’est la fuite en avant face aux problèmes réels du Tchad.

C’est depuis 22ans c’est-à-dire l’âge de nombre d’entre vous jeunes, qu’Idriss Deby, puis Idriss Deby Itno, enfin Idriss Deby Itno Khamis « CHERCHE A FAIRE UNE ARMEE NATIONALE ». Combien de temps faut-il encore au Sultan Général Président IDIK pour « faire une armée nationale » ? D’abord lui et tout le peuple Tchadien, dont nous, savons qu’il ne pourra jamais y arriver. Il n’en a ni les facultés intellectuelles ni la volonté pour une Armée nationale. Faire une armée nationale, ce n’est pas faire un mariage. Pour rappel, il avait échoué à son diplôme d’officier depuis l’Ecole. C’est preuve qu’il ne le mérite pas ou bien ? Un Officier d’une Armée nationale donc républicaine est formé pour être au service du Peuple et non au service d’un monarque, d’un roi. C’est pourquoi lorsqu’un officier exécute un ordre illégal ou illégitime, il passe à la cour martiale. Il peut être condamné pour ce crime. Idriss Deby Itno Khamis confond être criminel et être soldat ! C’est pourtant deux choses différentes : Le criminel tue pour ses fantasmes et ses intérêts égoïstes alors que le soldat ne tue qu’en dernier recours au nom du peuple pour protéger le peuple qui lui en a donné la mission. Idriss sait qu’UNE ARMEE NATIONALE NE LE LAISSERA JAMAIS TROIS JOURS AU POUVOIR AU TCHAD. Pardon. Passons à autre chose.

Jeunes Tchad: Exode rural : les villageois viennent à N’Djamena chercher du travail, laissant derrière eux une richesse, pourquoi l’Etat au lieu d’acheter des armes, n’investit-il pas ces fonds dans l’agriculture ?

Maana Brahim Litassou: Les villageois ont-ils le choix lorsque la pluviométrie ne se fait pas clémente d’une année à l’autre avec l’avancée du désert. Pour les maintenir au village, il faut des barrages d’eau, des lacs artificiels comme c’est le cas au Burkina Faso. L’Etat tchadien n’existe que sur papier, un faire valoir pour les institutions internationales. Celui ou ceux qui le dirigent sont en réalité des commerçants légalisés par la force des armes. C’est plus ou moins une association d’hommes et des femmes véreux mieux un Cartel qui veille minutieusement à son trafic et ses influences.
Les achats des armes sont partie intégrante de leur fond de commerce. Il leur faut la guerre pour assurer leur survie. Sans la guerre, et donc sans les armes, ils ne peuvent survivre, eux et leur régime. Ils créent la guerre par l’oppression du peuple sachant qu’il y aura toujours des fils dignes pour s’opposer à eux, ils sont très sûrs de leur commerce. La guerre est leur assurance.

Développer l’agriculture mettrait hors de besoins les populations qui pourraient bien refuser d’être des esclaves et des chairs à canon comme c’est le cas présent. Régner par la famine fait partie des pratiques planifiées de Staline. C’est l’une des règles de tout tyran. Lire la Béotie « Discours de la servitude volontaire »

Jeunes Tchad: Une dernière question. Contrairement à d’autre pays, les entreprises commerciales contribuent peu au soutien et activité sociale, cela n’est-il pas dû à une défaillance de l’Etat ?

Maana Brahim Litassou: Oui et Non. Ici la défaillance est partagée. La part de l’Etat est dans la formation civique des citoyens. Le reste est dû à une population entrepreneuriale tchadienne ignorante (des entrepreneurs analphabètes) des normes des bienfaisances publiques et de mécénat voire de l’existence des lobbies. C’est à la Chambre de Commerce de former et d’informer les entrepreneurs que les lobbies sont en fait des organes d’influence qui existent par rapport à un système étatique viable et qui par la suite pérennisent cette viabilité empêchant toute destruction de la structure tant politique qu’économique.

Le lobbying est culturel, et cela s’apprend plus dans la société civile qu’en d’autres lieux, une fois la phase de la formation civique passée. Dans d’autres pays, l’élite est formée depuis la base dans des clubs, des associations, sur ces principes. C’est même la clef pour être élu élite. Cela ne s’improvise pas et se prépare en dehors du système étatique.

Cependant, il ya un bémol. Dans les nombreuses rebellions, il  existe un certain nombre de personnes qui y investissent plus ou moins de façon informel. Sauf que c’est vu sous l’angle tribal ou ethnico-religieux et souvent mal géré ou mal orienté par ceux qui reçoivent ce soutien. C’est aussi le résultat controversé des contributions aux efforts de guerre de l’époque Habré qui furent tristement célèbres. L’Etat devra seulement assurer la sécurité des personnes et des biens et le reste, la société, y compris « Jeunes Tchad » et donc tous les médias, fera ce travail de sensibilisation, information et formation.

Jeunes Tchad: Maana Brahim Litassou, socio-économiste. Ainsi nous arrivons à terme de notre interview, merci à tout ceux qui nous ont suivie, merci infiniment à notre invité d’avoir répondu a toutes nos questions, a vous qui nous avoir suivie et bonne suite de soirée.

A la prochaine avec une nouvelle invité.

Maana Brahim Litassou: C’est moi qui vous remercie !

Jeunes Tchad: L’émergence d’une jeunesse consciente

________________________________________________________________
Brahim Mahamat LITASSOU
Saint-Cyrien, Promotion « Capitaine Stéphane »,1992-95.
Nabil Montasser président du collectif pour la défense des libertés fondamentales en Afrique Tunisie


Tchad: L’incroyable aumône ( Zakat) d’Idriss Deby

Depuis déjà 4 ans, le président tchadien Idriss Deby s’est offert une nouvelle mission spirituelle dans son village Amdjarass à l’est du pays pour réaliser un de pilier fondamental de l’islam, le Ramadan.
Après une tentative d’assassinat en 2009 le jour de la fête du Ramadan à la présidence à N’Djamena par un invité membre de la famille profitant d’une faille sécuritaire ce jour-ci, le locataire du palais rose avait frôler la mort sauvé par son gilet pare-balles sous son grand-boubou blanc.
Depuis lors, il s’est fait une nouvelle terre sainte à lui seul. Amdjarass connu communément  »la bourgade des trois ânes ».

Le choix de cette contrée n’est pas anodin. D’abord c’est le village légendaire de son excellence président fondateur et dont il est le seul sultan légitime.
Ensuite, c’est le seul village au Tchad et même dans tout l’Afrique qui est doté d’une infrastructure de pointe: Un aéroport international, des banques, des villas flambants neufs, des routes, des choses que même les villageois occidentaux ne peuvent rêver.
C’est la terre des ancêtres, des grandes ancêtres guerriers, forts, courageux qui ont même tuer un dinosaure. Selon la légende, cette ville à une histoire d’environ 300 voir 400 ans et elle est aujourd’hui marquée par la mystérieuse  montagne de « Dénih biéh » littéralement appelé la montagne du serpent. A l’époque dans le village d’Am-Djarass il y avait un serpent de taille d’un dinosaure et qui avalait tout sur son passage dés sa sortie de la montagne. Ce serpent avait causé beaucoup de peine aux autochtones d’Am-Djarass et un jour lors de sa sortie il avala la femme et la vache du sultan TEIRO qui est l’arrière  grand père de la dynastie ITNO [ndrl: le grand père d’Idriss Deby]. Ce dernier prit de colère décida d’aller se venger et finalement il avait réussit à tuer ce monstre. Comme vous pouvez le constater selon le récit d’un descendant direct de la tribu.

L’histoire est ci-enrichissante qu’elle fut révéler pour la première fois par Daoussa Deby Itno, le grand frère d’Idriss à la télévision nationale tchadienne et un monument a été ériger en plein capitale à la considération de ce guerrier. Tout ça pour vous dire que le choix d’Amdjarass contrairement à ce que pensent les détracteurs de Deby et les mauvaises langues, c’est un lieu plein d’inspiration, d’histoire, des événements et pourquoi pas la future capitale du Tchad, l’autre vitrine de l’Afrique?

Revenons à notre sujet. Oui, nous disons que chaque année le sultan fait ses vacances, ses carêmes et presque tout les grands événements dans son village qui accueil même des présidents (Une visite de Dioncounda Troaré – président de la transition du Mali, Oumar El-Bechir le président du Soudan, Ibrahim Boubacar Keïta président élu du Mali, deux conférences de paix de grande ampleur et pourquoi pas François Hollande)? D’ici-là tout va bien

Mais au delà des frasques spectaculaires qu’assiste la région, chaque déplacement du président fondateur coûte des milliards de Fcfa. Il faut tout importer de N’Djamena, des nourritures, d’eau minéral et autre produit de nécessité. Car malgré ses infrastructures, la zone est poussiéreuse et déserte de ses habitants nanti les ânes. Peut-être les autochtones ont peur que le dinosaure aurait laisser des enfants cachés dans le montagne et qu’un jour ils grandiront et resurgissent à nouveau.
Le petit fils du patriarche ITNO à tout fait mais en vain. La population autochtone préfère N’Djamena, Khartoum, Paris, Montréal, Chicago, Dubaï… que de retourner vivre  la peur au ventre.

La ville est relativement calme, c’est l’endroit idéal pour savourer d’un intense moment d’inspiration. Mais Ouiiii…puis qu’il y a plus de rebelle et des  »mercenaires ». Ça pourrait-être le secret aussi. Et y à quoi de plus bel que de faire le Ramadan chez-soi? Chez ses origines entourer de ses parents? Mais bien sûr le président accomplit le jeûne du Ramadan et pourquoi croyez-vous qu’il va à son village?  Aucune loi de l’islam n’exige de faire ce rite dans un lieu quelconque.

Sauf que connaissant les centres d’intérêts favoris de Deby,  cette année est un petit peu étrange par rapport aux trois derniers. Un proche collaborateur de Deby qui me semble insatisfait et un petit peu perturber, se laisse aller et affirme que 3 milliards de Fcfa ont été soustraire du trésors public destinés à l’aumône du président pour cette année. L’information est confirmée par quelque rare personne qui ont fait le déplacement, par certains soldats qui ont eu leur part sans préciser le montant exact et confient l’afflux des parents pèlerins venus du Soudan pour la circonstance.

L’Aumône ou la Zakât est le troisième pilier de l’Islam. Il est particulièrement obligatoire pour le musulman chaque an de faire un prélèvement de sa fortune selon un calcule précis un montant et le donner aux plus pauvres dans son pays de résidence. La plupart des musulmans l’accomplissent au mois du Ramadan. C’est une manière de se purifier au travers des biens que l’on a acquis légalement.

Que Deby confond la caisse de l’Etat tchadien avec son portefeuille, ce n’est guère étonnant et pas nouveau. Mais qu’il pense aux rites religieux autres que ces rites sataniques et maçonniques c’est très étrange. Car si on peut douter du démon qui habiterait son âme, il est quasiment indéniable qu’il est le disciple d’Aleister Crowley.

J’aimerai de ce fait attirer l’attention sur le rôle hypocrite et inadmissible du Conseil supérieur islamique du Tchad totalement inféodé au régime en place . Des véritables imposteurs qui se postulent aux savent de l’Islam. Si de nos jours la dépravation de la société tchadienne est de plus en plus troublante et tragique, c’est justement grâce à ces  »marabouts d’affaires » et ces  »pasteurs » qui propagent des vices et observent un silence complice aux graves violations des valeurs religieuses et humaines aux profits des intérêts par une prostitution politique et religieuse au pouvoir.

Ou en est-il leur baron Idriss Deby des valeurs fondamentales de l’Islam? Combien d’épouse à t-il? 5, 8, 10, 13,… L’Égarement des Savent c’est L’Égarement de toute une nation ضلال العلماء ضلال امة كامله combien de fois des ignorants qui se prennent à des érudits.
Oh!  Tchad le pays de tout les paradoxes.

Djarma Acheikh Ahmat Attidjani
Activiste politique; Analyste Indépendant


Romance: A l’Amour ce qui est à l’amour

A l’heure où la vie se déroule à 100 à l’heure, où les esprits s’affranchissent, des termes tels que amour, fidélité, vrais sentiments, tendresse ont perdu tout leur sens.
C’est ce que ressentent et déplorent beaucoup de personnes aujourd’hui et surtout les mariés et pas seulement les femmes.

A l’heure où le monde est de plus en plus superficiel, où un couple sur quatre se sépare, où les relations amoureuses ne se cantonnent bien souvent qu’à un plan d’un soir, où les gens se  » rejettent » au moindre petit souci, où chacun recherche la perfection tant physique que morale, où le doute devient au quotidien, où on sait plus à qui se confier sans être perçu d’une faiblesse ou d’une honte, il y a vraiment de quoi se sentir complètement perdu.
Les romantiques et intègres, ils se sentent exclus, et la vie autour d’eux s’apparente à une jungle dans laquelle ils n’ont pas leur place.

Aujourd’hui, c’est à croire que tout le monde ne rêve que d’aventures éphémères et sans intérêt.
D’abord vous vous couchez ensemble et après voir si c’est de l’amour ou pas.
Où sont passées les vraies valeurs, les sentiments durables et profonds?  Aujourd’hui, l’amour est aussi devenu un bien de consommation. On prend, on essaie et si ça ne plaît pas, on jette et on passe au suivant.

Tout est formaté, même dans ce domaine mais qu’en est-il de l’imprévu, des belles rencontres faites grâce au hasard ?
L’amour ou toute le monde cherche sans en savoir qu’est ce que c’est, c’est une petite rose qui vous est offerte, comme ça, alors que vous ne vous y attendez pas, qu’aucune date ou événement ne vient justifier cette délicate attention.
C’est un petit mot doux glissé dans un sac à main, sans raison, juste pour dire  » je pense à toi « .
C’est aussi la galanterie au quotidien et les petites attentions de chaque instant qui ne coûtent pas cher mais font tellement plaisir.
Si tout le monde à un cœur, beaucoup n’ont pas ce talent.
L’amour ne tombe pas d’un arbre ou du ciel, c’est aussi un engagement que seul les honnêtes, les intègres et bien éduqués en recueillent les fruits.
Il ne rime jamais avec le mensonge, la lâcheté, la malhonnêteté ou la trahison.
Quand on aime ou quand on engage, il n’y peut avoir place au doute.
L’amour est un art que sauf les biens éduqués sont ses artistes.

L’enseignement de l’amour. Humeur  1.

L’amour claque à ma porte tout furieux.
Je lui demande: qu’est ce que tu as me rapprocher amour ?
Il répondit: Ne l’aime pas pour ses yeux, ne l’aime pas pour sa beauté.
Pourquoi devais-je l’aimer alors? Dis-je
Il dit: Aime par amour de Dieu, aime pour sa pureté, aime pour ce qu’elle est.
Comment? M’interroge.
Au plus profond de ton cœur il y a un trésor caché que la langue est incapable d’atteindre. Dans ce trésor tu trouveras la sincérité, la bonté, et vous deux dit-il avant de conclure: trouve ce trésor et la lumière te guidera.

Djarma Acheikh Ahmat Attidjani
Romancier


Religion: Peut-on revenir au temps de  »Calif »?

Le discours d’un présumé  Aboubakar Al-Bagdadi chef jihadiste de la toute puissante organisation djihadiste l’EIIL, l’État Islamique en Irak et au Levant rebondit le débat délicat sur l’objectif du djihadisme musulman et la restauration de Califat abolie officiellement l’institution par Mustafa Kemal Atatürk, le père laïc des turcs modernes le 3 mars 1924, deux ans après celle du sultanat.

Le dernier est le 101e calife (en partant d’Abu Bakr ; le 1er Califat) et avait pour nom Abdul-Medjid. Il est mort en exil à Paris, en 1944, et fut enterré dans la ville sainte de l’islam, Médine, en Arabie Saoudite. Par là c’était la fin de l’empire Ottoman.
La communauté des Oulémas de l’Islam est divisée face à ce rebondissement brutal de ce sujet tabou qu’ils évitent a fortiori  pour sa délicatesse et son incohérence aux réalités nouvelles.

Le vendredi dernier dans une vidéo enregistrée dans une mosquée à Massoul en Irak montrant le chef djihadiste Aboubakar Al-Bagdadi  publiée pour la première fois par l’organisation djihadiste l’EIIL qui combat le régime Syrien et Irakien, s’auto-proclamé Califat des musulmans du monde entier et demande à ces derniers la pleine obéissance à son autorité.
Le terme Califat contrairement à la croyance populaire  qui la définie comme un avide du pouvoir, le Califat a pour fonction initiale la gestion des affaires des musulmans: سؤون المسلمين. C’est une expression d’origine arabe: Khilafa  خِلافة  qui veut dire successeur.
Au début de l’Islam, elle désigne le successeur du prophète Mahomet dans l’exercice politique du pouvoir qui est la plus haute autorité charger d’appliquer la Charia, la loi islamique.

Après la mort du prophète, les quartes premiers successeurs issus de ses plus proches compagnons ( Abou Bakar, Oumar, Ousman et Ali) se sont heurtés à des divergences politiques profondes et fortes de la part de partisan de chacun d’eux qui réclame la notoriété de son favori. Ce qui influença par la suite des différences théologiques.

Après leur mort,  la fonction de Califat se retrouve entre les mains des dynasties en dynasties formant un Empire que ça soi les Omeyyade de Damas, les Abbasside de Bagdad, les Fatimide du Caire ou les derniers et célèbres Ottoman d’Istanbul où chacun est différant de son prédécesseur. Ils furent tous des empires où les Rois se prétendaient au titre de successeur du prophète Mahomet selon des périodes différant au nom du djihad ou de l’expansion de l’Islam.
Il y a eu des Califats justes, des Califats rebelles et des Califats despotiques contraires aux valeurs islamique. On se demande à la quelle s’identifie Al-Bagdadi qui rêve aujourd’hui de restaurer le califat. Sauf que aussi loin qu’il remonte l’histoire, il ne trouvera pas un califat heureux, sauf dans les mille et une nuits. C’est toujours une histoire qui finit mal et jusqu’au dernier Calife en date, celui des Ottomans.

Plusieurs Califats ont existé depuis la fondation de l’islam, à la suite d’une expansion géographique du monde musulman par l’annexion des nouveaux terres, le djihad. La notion va au-delà des nations terrestres. Il est transnational. C’est la Oumma, pas la patrie. La Terre de Dieu et pas des frontières héritées des décolonisations.
Les théologiens de l’époque ont divisé le monde en deux pôles: Dar El islam (Maison de l’islam littéralement) et Dar El kofr, maison des impies. Entre les deux? La trêve ou la guerre selon les idéologues de ce courant et leurs maîtres d’autrefois.

Le récit coranique sur lequel est fondé cette pensée promu par le Salafisme saoudien jusqu’au montagne Pakistanais et de l’Égypte au Nigeria est l’œuvre d’une interprétation biaisée, d’une lecture littéraire des écritures excluant la forme métaphorique des versets. D’où la divergence et l’apparition des courants et des branches qui se livrent à une lutte sans merci les uns les autres dont tous réclament l’authenticité.

Les versets Medinois (révélés en Medine) appellent à l’amour, à la contemplation, à la spiritualité du fait que Al-Ansar, le peuple de Medine étaient hospitalier et bien accueillant lorsque le prophète Mahomet se retrouve forcé vers le chemin de l’exile de la Mecque. C’est fut alors l’Hégire.
Tandis que, les versets Mecquois (révélés à la Mecque) font appellent au djihad selon des situations et des moments bien précisent. C’est un discours relativement ferme contre l’oppression et l’exaction subit par le prophète par son peuple à la Mecque.

Si de nos jours la fonction de Califat est valable, les monarchies du golfe seront les premiers à cette posture.
Ce rôle de Calife qui est une sorte de plébiscite étant donné que l’élection d’un leader démocratique est une notion étrangère à l’islam; certains pour leur soif du pouvoir se sont même auto-proclamé  » Gardien des lieux Saints ». C’est peut-être de cette tradition ancestrale qu’il est impossible d’organiser des élections démocratiques au Moyen Orient.

Ces mêmes monarchies au nom du sunnisme instrumentalisent la langue arabe, profitent de l’ignorance, de la pauvreté et l’appartenance tribale du prophète dans leur vaste propagande de promouvoir un certain forme de l’islam radical grâce au pétrodollars à la même technique du sionisme israélien.
Ils mettent en place des organisations et des structures super-puissants: les Savants Musulmans, les frères musulmans, les djihadistes, la Mouvance Islamique,… appelez-les comme vous voulez, ils sortent tous du même doctrine de l’école salafiste  directement ou indirectement inféodés à la politique du pouvoir  monarchique et au service des services occidentales selon une stratégie bien précise.

En tout état de cause les enjeux stratégiques, géopolitiques, Idéologique, énergétiques et l’obsession sécuritaire de l’Israël fait que chacun des partis se retrouvent profiter de cette situation terriblement chaotique. Tant que les despotes monarchiques continueront d’approvisionner les alliés en Gaze et Pétrole, ceux-ci les maintiendront au pouvoir aussi longtemps que possible. (Pacte du Quincy) .
Mais ils se trouve que ces monarchies se sentent perpétuellement menacer par leur anciens démons les Chiites ou les Perses qui sont en Irak, en Syrie, au Liban, au Bahreïn… Et ici vient le rôle des Takfiristes qui se donnent la mission de stopper l’avancer iranienne et l’expansion Chiite dans la région. Quant à l’Israël, se contemplera le spectrale de voir ses pires ennemies s’entretuer.

Plusieurs organisations islamiques basées essentiellement en Arabie Saoudite, en Jordanie et au Golfe ont condamné et refusé de reconnaitre Al-Bagdadi étant le Califat des musulmans tout en réaffirmant leur position à la poursuite du djihad et non  »le terrorisme » contre les ennemis de l’islam.
Pour qui et/ou Pour quoi fait-on le djihad? Comment le devons-nous faire? Quel est le but collectif? Et Qui sont ces ennemis de l’Islam que l’on en parle tant?
Selon la pensée des Salafistes et leur dérivés, » le combat vous a été prescrit alors qu’il vous est désagréable » S2.V216.
Selon leur interprétation pour ne citer que ça, le combat ici serait le  »djihad », elle est une révélation divine. Alors pourquoi rejeter le nouveau Califat? N’est-il pas été un allié? Si les salafistes prônent le retour à l’islam d’origine, ne devraient-ils pas avoir un Calife, le principe fondamental de leur pensée? Pourquoi ces deux poids deux mesures? Ou c’est parce que ceci risque de remettre en cause la légitimité des monarchies auto-proclamées?

En revanche, s’ils jugent qu’il ne serait pas nécessaire ou possible la restauration de ce système, ne devons-nous pas revoir de la même façon certains des pensées sur la liberté de la femme, l’application de la Charia, le Fiqhi et la récompréhension du Coran au même titre? Ces  »barbus » ne manquent jamais d’étaler leur misère intellectuelle à la scène publique. Qu’ils soient conscients ou pas. Et pourtant, ils se retrouvent à chaque événement trahis par leur propre  »credo » qu’ils croient dure comme roche et s’exilent massivement en occident.

Ce dernier, utilise la lutte contre le terrorisme tantôt un moyen de pression aux incrédules et indociles, tantôt un moyen de chantage et tantôt autre une raison de violation du droit international sous cette lutte qu’on dira venu d’ailleurs. Une véritable  arme de destruction massive mais parallèlement, un effet inverse se produit. On peut jamais contrôler la violence qui maintenant est importée au sein des sociétés occidentales.
L’afflux des jeunes occidentaux pour le djihad en Syrie comme rapporte Nicolas Journet, docteur en ethnologie, serait que le salafisme, d’obédience wahhabite saoudienne, véhicule une vision mondiale, orthodoxe et radicale de l’islam, et touche, à travers les réseaux sociaux, de petits groupes de jeunes en quête d’identité. Le tout, non sans fractures et rivalités internes, aboutit à la formation de ce que le politologue Gilles Kepel nomme l’« islam des jeunes » : décomplexé, rigoureux, il s’affiche dans de nombreux aspects de la vie quotidienne des « quartiers », sans pour autant constituer un refus d’intégration. Si l’on fait exception de certains salafistes se vivant « en exil », l’idée serait plutôt de se « faire une place au soleil », et d’influer sur la vie publique par de nombreux engagements politiques et associatifs.
Il ne faut aussi  pas oublier les médias de masse qui en se laissant emporter par la couverture des événements au Moyen Orient par la diffusion des images choquantes dans une posture de diabolisation ou  »de dénonciation des violations flagrants de droit de l’homme » influencent ces jeunes et nourrissent en eux un fort sentiment de compassion, une curiosité d’assouvir un besoin de savoir et de compréhension et finissent dans les sites fanatiques.

Se vivant comme occidentaux, mais discriminés, souvent très mal éduqué aux valeurs de l’islam ou ignorant, ces jeunes musulmans trouvent dans le salafisme une source de solidarité, et une respectabilité qui leur est, estiment-ils, par ailleurs refusée.
N’est-il pas dis que les traitements de choc ne reglent rien lorsqu’ils partent du mauvaise pieds.

Djarma Acheikh Ahmat Attidjani
Activiste Politique, Analyste Indépendant, Passionné des études islamiques


Brésil 2014: la logique de la compétition

Le football, ce n’est vraiment pas mon truck mais il est impossible de ne pas suivre les actualités de ce mondial 2014 qui se joue au Brésil.
Partout, les gens n’en parle que du foot, comme s’ils n’ont rien à faire, qu’il y à aucune autre actualité dans le monde ou que le soleil ne se lève qu’au Brésil.
L’événement en question est une véritable mine d’or pour les médias de toutes les contrées et de toutes les langues.

Sur les réseaux sociaux c’est encore pire il n’y a que ça, les sites d’informations qui proposent des services en directs, les postes des amis qui enchainent comme la mitrailleuse, à la radio, même à la moquée quant un Imam qui demande de prier pour la victoire des fennecs algériens face aux allemands. C’est un geste révolutionnaire qu’il ne demande pas d’aller aux djihads en Syrie, en Irak ou encore de faire le djihad aux allemands.

Comme il n’est pas possible de faire autrement, indépendamment de la volonté, on se retrouve au cœur des événements emporter par la passion collective.

Je suis quand même malgré moi les scores du match à la fin du jeu via les infos, les tweets et le fil d’actualité sur facebook.

Pour mon point de vue, je trouve rien d’extra-ordinaire ou de surprenant encore dans ce mondial 2014.

Il est tout à fait logique que l’équipe du Cameroun se voit éliminé dès le début par leur histoire accablant de prime qui est un indice déterminant d’une désorganisation avéré et toutes les autres équipes des pays africains dont l’échec a défrayé la chronique.

Pourquoi à chaque jeu de la coup du monde, tous les yeux sont rivés sur l’Afrique? C’est l’équipe du continent qui joue ou l’équipe d’un pays d’Afrique? Et y a t-il y une équipe africaine représentative dans sa diversité que celle de l’équipe de France?
Le succès d’une équipe d’un pays d’Afrique ne fait pas forcement la fierté du continent africain au contraire c’est la fierté du pays concerné. Le pays pourrait être membre de l’Afrique mais ne représente pas l’Afrique car ce sont les équipes nationales qui sont à l’œuvre.
Il ne faut pas faire d’amalgame entre le nationalisme et le panafricanisme, il ne s’agit point de politique ou de géopolitique car en suivant cette logique on déforme l’éthique du sport, l’esprit de la compétition en faveur d’une communautarisme dans un art sans frontière.

En revanche, les États-Unis n’ont gagné aucune coup du monde, ils n’ont jamais franchi la 3éme place depuis 1930. L’Australie et l’Asie se retrouvent au même rang que l’Afrique mais la couverture disproportionnée des médias occidentaux notamment, relève de l’insulte et de la défiance face à un continent que l’on déverse tout les fantasmes des journalistes. C’est humiliant.

Rien de plus normal que l’Algérie et la France soient battu par l’Allemagne qui à déjà 3 coup dans son actif si ont se réfère aux performances historiques des équipes.

La qualification du Brésil et l’Allemagne au demi-final n’est point surprenant.
Ils seront probablement rejoints par le Pays-Bas et l’Argentine. Ce dernier va s’imposer quel qui soi l’adversaire pour le final tant disque les Brésiliens qui accueillent la compétition ont la forte volonté de remporter la coupe avec un adversaire coriace qui pourrait tout basculé.  Attendons le scores comme d’habitude.

JEUNES  TCHAD