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Grenier, un signe identitaire

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Grenier, la mauvaise pluviométrie est en train de faire de sorte que les jeunes du village commencent petit à petit à ne plus prendre soin de toi comme à l’époque de nos arrières grands-parents et de nos parents.

De nos jours, il y a plusieurs années, il ne pleut pas beaucoup, il pleut moins, beaucoup moins même. Et ainsi, les jeunes, bras valides du village, lassés de raser la tête sèche de la terre, perdent de plus en plus le courage et la persévérance qui sont les seules armes de vaincre et de réussir dans les épreuves difficiles. Courbés et souillant toute la journée sur les dabas qui causent avec la terre sèche, ils espèrent à chaque pas en avant, pouvoir te remplir, pouvoir donner joie la famille par ton contenu, pouvoir garder la cohésion et la solidarité familiale à la fin de la récole ! Mais hélas!  La bonne pluviométrie n’étant pas au rendez avec leur espoir, le désespoir gagne le cœur de ces vaillants soldats du village. Ainsi, les villageois commencent à ne plus prendre soin de toi comme il et commencent à explorer d’autres voies : la ville, oui l’exode rural, l’aventure… Pensant pouvoir travailler en ville et assurer par l’achat des sacs de céréales le rôle que tu devais jouer au sein de la famille, ils t’abandonnent petit à petit !

Ce qui est encore important, c’est qu’en plus d’être la source de la cohésion, de la solidarité, de l’union et de l’espoir familial qui est ton nom en bambara « DIGIGNE », tu joues un rôle identitaire pour nous, nous les villageois casino qui avons longtemps coexisté avec toi avant de nous retrouver dans un lieu ou ils est rare de voir pareil que toi ! Toutes tes composantes sont aussi nos voisins au village : banco, branches d’arbres, paille, pierre !

En ville, il y a des belles maisons ventilées ou munies d’air conditionné, d’électricité et bien peintes ! Il y a également de très belles voitures bref, tout ce qu’on voit en ville est beau, plus joli que toi, mais c’est en travers toi, grenier, que nous nous retrouvons, que nous nous reconnaissons, que nous nous souvenons d’où nous venons, pourquoi on est en ville et cela doit nous pousser à ceindre les reins, à travailler plus et d’avantage car on se dit du coup que nous sommes là en ville pour travailler dur et gagner dans la dignité pour retourner partager ce gain avec ceux que nous avons laissés derrière nous : les parents ! Oui, ces pères, ces mères, ces frères, ces sœurs, ces cousins qui ont tous travaillé et contribué à notre réussite ! Pour cela, tu es une étiquette, une étiquette de notre originalité, de notre indenté !

Mais grenier, sache qu’à chaque fois que je te vois dans un autre village, j’ai le remord de ne plus voir, à chaque jour voir les poules et les poussins tourner au tour de toi au moment ou pères te sort du mil pour le donner aux mères pour en faire le repas du jour, que je vois plus les chèvres se reposer à ton ombre quand le soleil jaillit ses rayons sur la terre à midi ! C’est pourquoi, à chaque fois que j’ai un petit temps libre, je cours retourner au village me ressourcer, oui voir les parents et te voir également !


Fumier tradition, un des bénéfices de l’élevage au village

Le petit élevage n’est pas pratiqué par les populations rurales par simple plaisir comme certains qui ont le moyen le pratiquent en ville. Comme signalé dans un billet précédent, il est comme une petite banque, c’est une caisse d’épargne pour les habitants du village, mais également un moyen d’obtenir du fumier pour leurs champs. Au village, plus on a des têtes, plus on a beaucoup de fumiers pour les champs, plus on…


Citoyen rural chaume difficilement en ville

Les jeunes ruraux, à la recherche de meilleures conditions de vie, quittent les villages pour  les villes après les récoltes.  Ils y passent quelques mois avant de retourner dans les champs au village  à l’approche de l’hivernage. A leurs arrivées  en villes, les jeunes ruraux ne pensent qu’à une seule chose : travailler dure et avoir de l’argent pour retourner au village au temps opportun pour aller travailler dans les champs.…


Afripédia, wikipédia pour l’Afrique

Afripédia est la version consultable hors ligne (sans connexion Internet) de Wikipédia, l’encyclopédie numérique. Installée sur un ordinateur, cette version permet d’avoir accès au contenu de Wikipédia sans connexion Internet.  Elle est ainsi adaptée aux conditions de l’Afrique qui a des défis à relever en matière de connexion Internet. Pour tester sa pertinence et être sûr de sa fonctionnalité,  j’ai installé Afripédia sur mon ordinateur et je l’utilise quotidiennement. Il…


La famine chassée des villages maliens

Cette année, la famine a atteint plusieurs localités du Mali. Plus le temps passait, plus les sacs de céréales devenaient chers, très chers mêmes car il y a eu des vieilles personnes qui ont témoigné qu’ils n’ont jamais achetés le sac de mil à 25500 F CFA. Les populations rurales ont beaucoup souffert parce qu’ils n’ont pas le moyen d’acheter le sac de mil à 25500 F CFA pour nourrir leurs familles. C’est très dur ! Beaucoup de chansons bambaras de Ségou nous apprennent qu’on ne doit pas se suicider à cause de la souffrance sinon, on ne vivra pas le bonheur qui va s’en suivre. Ce fut le cas par les populations rurales. Ils se sont débrouillés à joindre les deux bouts jusqu’en ce moment où, en un tour de bras, le maïs et le fonio, les grands guerriers en période de soudure au village, viennent de déraciner et refouler la famine hors des villages comme un chien ragé que personne n’aime chez soi!


Espoir et inquiétude chez les paysans au village

Le Mali est un pays agropastoral par excellence. Tout l’espoir des paysans et même de toutes les populations maliennes se situe au niveau d’avoir chaque année une bonne pluviométrie, condition essentielle d’autosuffisance alimentaire. Dans les quelques années précédentes, les mauvaises pluviométries avaient crée du désespoir chez les paysans et avaient poussés beaucoup de jeunes à prendre le chemin de l’aventure. Les animaux ne trouvaient pas à brouter, ainsi le lait…


Espoir et inquiétude chez les paysans au village

Un très bon champ de au village Bamoussobougou

Le Mali est un pays agropastoral par excellence. Tout l’espoir des paysans et même de toutes les populations maliennes se situe au niveau d’avoir chaque année une bonne pluviométrie, condition essentielle d’autosuffisance alimentaire.

Dans les quelques années précédentes, les mauvaises pluviométries avaient crée du désespoir chez les paysans et avaient poussés beaucoup de jeunes à prendre le chemin de l’aventure. Les animaux ne trouvaient pas à brouter, ainsi le lait se faisait rare au village, la famine s’y installait petit à petit entrainant la dislocation des grandes familles.

Cette année, les paysans sont contents et espèrent sur de bonnes récoltes à la fin des travaux champêtres. Les champs, selon les paysans, donnent de bonnes images de lutte contre la famine. La terre a accepté les semences et les plants suivent le calendrier hivernal.

Un champ tout jaune au village

Mais certains champs prouvent le contraire de cet espoir par le fait que les plants par ci par là sont atteints de maladies que les paysans eux-mêmes ne comprennent pas. Dans certains champs, les pousses n’ont pas assez grandi et sont tout jaunes. Certains paysans accordent ça au fait qu’il pleut sans cesse et que les plants n’ont pas le temps d’avoir de la chaleur pour bien croitre surtout online casino sur les sols sablonneux. Cela crée chez certains paysans au village, de l’inquiétude car une grande partie de leurs champs se trouve dans cet état.

De l’eau partout dans la forêt à Ségou au Mali

Les paysans sont également inquiets à cause des inondations qui accompagnent presque chaque pluie. Des champs, des routes sont inondés et cela empêche les paysans de pouvoir bien entretenir les espaces cultivables. Des maisons également s’écroulent presque chaque jour en donnant de nouvelles préoccupations aux populations après les récoltes.

Mais, néant moins, comme on dit en bambara «que la ceinture se brûle vaut mieux que tout le pantalon se brûle »

Prions pour une bonne récolte pour assurer l’autosuffisance alimentaire.


Une maison bien ventilée au village

C’est dur de vivre au village pendant la saison chaude. Il fait très chaud à l’intérieur, et il n’est pas très prudent parfois de se coucher dans la grande cours. Beaucoup ont recours à l’éventail.

Un habitant de Sékoro près de Ségou, tente de trouver une solution au problème de chaleur dans sa maison. Il s’agit de fabriquer de longs tuyaux avec de la tôle et de les placer dans les murs des différents côtés de la maison. A travers ces tuyaux, l’air pénètre et rafraîchit l’intérieur de la maison.

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La decouverte de l’internet par des petits éleves sous un manguier

Les petits élèves autour de l’Internet sous un manguier au village

A Sékoro, le dernier village avant d’entrer à Ségou ville venant de Bamako, cette initiation de deux jours à Internet était destinée aux élèves de la 9ème pour les aider dans leurs recherches du savoir comme dans une bibliothèque, mais les petits élèves avaient également envie de découvrir ces outils.

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L’arrosoir traditionnel au village

Les arrosoirs traditionnels au village.

Le temps change, tout devient petit à petit moderne même dans les localités rurales. Au cours de ce changement, nous constatons la disparition de beaucoup de matériels traditionnels dans nos villages, mais le voyage à travers le pays permet de renouer contact et de rompre la nostalgie avec ces matériels toujours conservés comme outils de travail appropriés dans certaines localités.

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La découverte de l’Internet par des petits élèves du village de Sékoro sous un manguier

A Sékoro, le dernier village avant d’entrer à Ségou ville venant de Bamako, cette initiation de deux jours à Internet était destinée aux élèves de la 9ème pour les aider dans leurs recherches du savoir comme dans une bibliothèque, mais les petits élèves avaient également envie de découvrir ces outils. A leur demande : “nous aussi, nous voulons apprendre Internet”, ce cours d’initiation a été organisé sous un manguier pour…


Fasokan remporte un prix aux BOBs 2012

Les membres du jury. (Images prise sur le site de Bobs.)

Le jury des BOBs, composé de blogueurs, militants du net et spécialistes des médias, s’est réuni pendant une longue journée pour débattre des candidats retenus pour la finale dans les six catégories mixtes. Nous sommes maintenant fiers de vous présenter leurs lauréats: (Texte tiré sur le site de Bobs où vous retrouverez tout le résultat de cette édition 2012).
La nouvelle est tombée le mardi 2 mai 2012 ! J’ai aussi le plaisr de vous informer à mon tour que mon blog Fasokan en Bambara-Français, a remporté le “Prix spécial Education et Culture” de cette édition 2012 et de partager avec vous, cette joie qui m’anime aujourd’hui. Pour l’occasion, je remercie tous mes lecteurs et tous ceux qui ont laissé leurs occupations pendant des minutes pour voter pour Fasokan. Je remercie et félicite également Deutsche Welle d’avoir mis en place cette initiative ainsi que les membres du jury.
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Internet mobile, une solution pour la mobilité de l’éducation

Une expérimentation parue dans la revue mensuelle du Ministère de l’éducation du Mali

L’on pourrait aujourd’hui se poser la question de savoir si l’éducation traditionnelle, c’est-à-dire le professeur et la craie, devant les élèves dans la classe, suffisent pour que les apprenants aient accès aux plus grandes notions éducatives de nos jours, à tous les besoins nécessaires d’apprentissage pour suivre l’évolution scientifique et technologique.
Dans un monde globalisé où la Technologie est sur le point de prendre le dessus de tout, nulle petite portion du globe ne devrait rester en marge pour le partage du savoir et de l’expérience. Les localités rurales ne seraient pas restées en marge de cette révolution technologique malgré le manque d’électricité supposé être une entrave pour le port de l’Internet dans les villages.
C’est dans ce sens que la prise en compte et la satisfaction des recommandations ci-dessous citées, issues d’une expérimentation réussies de l’Internet mobile dans les écoles rurales au Mali, serait une solution de mobilité de l’éducation.
“Allez chercher”, c’est bien pour pousser les élèves à la recherche du savoir, mais “chercher et trouver ici”, c’est encore plus précis pour que les élèves aient rapidement accès au savoir et ce chemin le plus cours serait Internet !

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Une vague de poussière recouvre certaines localités du Mali

une photo de la rue de Bamako sous la poussière.

Les populations de Bamako se sont réveillées ce  dimanche (29 avril 2012), sous un drap de poussière qui recouvre toute la ville. Partout c’est de la poussière jaunâtre réduite la visibilité, rend la respiration un peu difficile et fait mal à gorge sans oublier qu’il suffit de sortir dehors pendant quelques minutes pour être recouvert de poussière comme des objets qui s’y trouvent. Pas seulement Bamako, beaucoup d’autres localités comme Ségou vie cette poussière aujourd’hui selon une personne que j’ai contactée par téléphone.

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Le chameau, un antidote contre la rougeole

La rougeole était très fréquente dans notre pays, mais de nos jours, elle a presque disparu. Malgré sa rareté  entre nos murs, les populations, se rappelant toujours de cet adage, «mieux vaut prévenir que guérir», pratiquent les méthodes traditionnelles préventives contre cette maladie. Selon les traditions, chaque enfant qui monte sur un chameau ne sera jamais atteint de rougeole et la pratique de cette méthode préventive contre la rougeole est très fréquente au Mali.

Chaque année, en cette période de chaleur, nous voyons les propriétaires de chameau se promener dans nos villes et nos villages. Ils vont de rue en rue et de porte en porte. Les parents font monter leurs enfants sur ces chameaux afin qu’ils ne soient jamais atteints de rougeole tout au long de leur vie. Les propriétaires de chameaux reçoivent des parents, des céréales, des monnaies, des anciens habits ou anciennes chaussures…Lire la suite…


Un génie du dessin à Macina

Un des objectifs de l’Internet mobile est de relier les localités rurales aux villes en matière d’information et de communication pour chercher et faire connaitre les talents cachés dans les villages. Les évènements ne se passent pas seulement dans les villes, les villes ne sont pas les seuls lieux à contenir les hommes talentueux, des gens dotés de belles initiatives, les villages en possèdent également comme dans un des articles…


Un génie du dessin à Macina

Un des objectifs de l’Internet mobile est de relier les localités rurales aux villes en matière d’information et de communication pour chercher et faire connaitre les talents cachés dans les villages. Les évènements ne se passent pas seulement dans les villes, les villes ne sont pas les seuls lieux à contenir les hommes talentueux, des gens dotés de belles initiatives, les villages en possèdent également comme dans un des articles précédents sur ce réparateur de téléphone dans le même village.

C’est le cas de ce jeune écolier de la 6ème année de l’Ecole Fondamentale à Macina, une commune rurale à 160 km de Ségou. Il arrive à acheter ses outils d’écolier avec son talent en dessin. Il est beaucoup sollicité dans ce village dans tous les domaines qui concerne le dessin surtout par les boutiquiers pour faire les dessins de leurs marchandises sur les plaques ou les dessiner à la porte des boutiques.
Preuve, il vient de copier sur un morceau de carton avec un Bic, l’image d’un chasseur sur les online casino affiches du projet Niger-Loire de l’UNESCO utilisés pour la sensibilisation des populations riveraines pour la sauvegarde du Fleuve Niger, une caravane que je faisais partie.

J’ai beaucoup échangé avec le petit parce que j’étais un peu surpris de découvrir à son âge, son talent en dessin, surtout dans un village. Il m’a fait savoir qu’il aime dessiner et souhaite devenir un grand dessinateur à la fin de ses études. Me voyant causer avec le petit, son oncle est venu et m’a fait savoir qu’il a commencé à s’intéresser au dessin depuis à bas âge et que maintenant, il arrive à collecter quelques monnaies à partir de cette activité.
J’ai demandé à son oncle de veiller sur lui, de le soutenir dans ses études et surtout de tout faire pour que rien ne puisse l’empêcher de finir avec l’école.

 


Google, une bibliothèque temporaire dans les écoles villageoises

L’internet devient de plus en plus incontournable dans tous les domaines de la vie. Aujourd’hui, beaucoup d’élèves et d’étudiants en ville l’utilisent pour renforcer leur apprentissage par des sites d’apprentissage numérique et par des recherches sur Google. Les localités rurales sont presque totalement mises en marge de cette révolution technologique à cause du manque d’électricité. L’internet mobile, un équipement informatique relié une source d’électricité solaire reliée à une connexion mobile,…