kaptueflorian

comment les exclaves de mon grand-père le celèbre wabo tayoutue se sont affranchis

Mon fils il faudrait que tu te marie et me donne mon petit fils.
Quoi ?
Mon fils est-ce que ça va vraiment bien la en bas ?
Qu’est-ce cela veut bien dire papa ?
Ah le pauvre, il n’a rien compris, tu as dix huit ans et jamais je ne t’ai surpris dans des camaraderies avec les filles de ton âge. A ton à âge on m’appelait chaud lapin parmi les esclaves de notre gentil maitre, les filles pour avoir mon exclusivité bataillaient dur, tous les coups étaient permis, une lutte acharnée, d’aucunes seraient même au point d’empoisonner leur adversaire.
Tu te cramponnes à tes questions politiques et philosophiques, pense tu que Dieu fut fou de faire de nous une race d’esclaves ?d’ailleurs pour ta bonne gouverne laisse moi t’instruire que notre maitre Wabo Tayoutue est un très bon maitre.
IL a banni le fouet et nous accorde beaucoup de répit, profite s’en pour enfiler des jolies filles et donne moi au plus vite mon petit fils. Je ne t’invite point telle une abeille à butiner toutes les fleurs, seulement je veux un enfant de toi.
Je veux des héritiers qui puissent après nous continuer notre lignée, la dynastie des Tapiam, le chaud lapin, l’esclave de Wabo Tayoutue.
Alors là , ne compte point sur moi, tu peux dire adieu à ce vieux rêve qui t’habite, je ne veux plus ensemencer de nouveaux esclaves pour ton maitre que tu estime bon et qui, nous laisse en captivité.
Voilà ce dont tu veux et tu implore Dieu de toutes tes forces à rendre pérenne notre caste d’esclave car il ne fut pas con ni fou de faire de sorte que congénitalement, nous soyons depuis le sein de nos mères être ses esclaves de génération en génération.
Le hasard voulu que je sois ton unique enfant et qu’avec l’âge en ces jours tu ne soi plus à mesure de procréer. Je ne consentirai avoir un fils que si je suis définitivement affranchi. Je n’entends point engendrer autre esclave.
Cette phrase sonna comme un couperet sur la gorge de Tapiam.
Comment Tapian devint l’esclave de Wabo Tayoutue ?
Il fut acheté pour dix cauris, la monnaie ancienne à un commerçant dont les parents créanciers n’avaient pas pu payer les créances et, donna la mère de Tapiam en compensation.
A l’âge de cinq il se mit au service de mon grand-père, à l’âge adulte, il contracta un mariage et de cette union, naitra petit cinquante, son fils rebelle. Celui qui deviendra l’icône de la rébellion des esclaves chez Wabo Tayoutue et d’où partiront les flammes de la liberté qui, affranchira dans un large consensus plusieurs esclaves.
Petit cinquante a eu le mérite de faire tourbillonner les réflexions de Tapiam, de susciter en lui des interrogations sur l’avenir de ceux qui viendront de ses gènes d’esclaves, resteront –ils esclaves comme leurs géniteurs chez des tiers après parfois plus de cinquante années de servitude ?
C’est de cette réflexion que Tapian face au refus de son fils à faire naitre un autre esclave, s’est questionné sur la valeur marchande de son achat par son maitre.
Que valaient dix cauris après qu’il eut travaillé plus de cinq décennies chez les wabo tayoutue ?pour dix cauris, sa lignée était –elle condamnée de demeurer des esclaves de génération en génération ?
S’en était trop, se dit-il, quand il prit conscience, c’est ainsi qu’une ouverte s’ouvrit entre le lui et son maitre, cette guerre deviendra très tôt la lutte des esclaves pour leur remise en liberté.
L’on découvrit des cet instant, que Tapiam avait des attitudes guerrières et que seul son déficit intellectuel avait ombragé ce talent.
L’on pu comprendre le pourquoi petit cinquante depuis le sein de sa mère était un garçon téméraire. Tapiam, le chaud lapin avait laissé les bas des femmes pour conquérir sa liberté,en compagnie de son fils, qui avait décidé de ne rendre pérenne sa lignée si elle demeurera esclave.
Sur inspiration de petits cinquante un bouts d’homme assez courageux, Tapiam coopta dans chaque concession de meneur d’hommes, ainsi d’une manière souterraine, et inopinée, fut né le mouvement anti-esclavagiste mené des mains d’esclaves.
Les humeurs des contestations à l’ordre des patrons virent jour, d’aucuns dans des élans houleux menèrent des razzias dans les plantations ou ils exerçaient en servitude.
Après quelques années les esclavagistes, excédés par les révoltes des esclaves, de conciliabules en conciliabule, décidèrent d’accorder la liberté aux esclaves.
Les hommes du ventre mou du mouvement anti-esclavagiste furent installés par leur maitre aux extrémités des plantations.
Enfin petit cinquante pris femme l’histoire raconte qu’au bout de deux ans sa femme donna naissance à un joli garçon.


tous les amours ne s’éloignent pas des oxymores, ainsi rythme le mien

Si ma dulcinée s’appelle Myriam
Elle porterait des lunettes
Elle tiendrait en main un paquet d’allumette
Elle aurait à ses lèvres des cigarettes
Elle dégagerait une odeur ocre
Ce serait dégoûtant
Elle se refuserait à moi de peur de me contrarier
Pour ça, j’oserai le parier

Mais si ma dulcinée s’appelle dogre
Elle aurait plus d’originalité
Elle aurait une odeur beurre de karité
Je ne résisterai pas à son parfum
Je la sucerai les pommelles
Elle s’offrira à volonté
Elle ôtera d’elle-même ses prunelles
Absorbé du désir, je ne saurai patienter

Si ma dulcinée est la combinaison des deux

Myriam le dogre
Elle serait un peu mondaine
La cigarette
Elle aura quelque chose d’originale
Son parfum beurre de karité
Enfin qu’est-ce que le mariage ?
Sacrée résolution : pour le meilleur et le pire

Hein, Myriam
Ainsi va notre mariage
Un oxymore
Ton pelage
Le teint mate d’un maure
La saveur de ta langue
Sucre de miel
Le goût de tes larmes
Zeste de citron
Ton sourire
Signe de bonheur
La vérité de l’heure
Les rides de ton visage
Symbole d’un triste présage

Ainsi va notre ménage
Ça rythme comme un manège
En hiver, ta chaleur me couvre des neiges
Ton sourire illumine notre maison
Ta joie, ma véritable passion
Ma vie a une seule raison
Le lait de tes seins, je l’adore
C’est ma boisson
Le pur raisin
Je n’irai plus dans les buissons
Juste ma langue sur tes tétons
Je sens fléchir mes tendons
Tu es mon véritable don
Ça coupe net ma soif

Notre mariage
Un vœu des dieux
Un concert des cieux
Ne dissimulons pas notre joie
Tout est trahi en nos yeux
Il n’en faut pas pour autant pour la vie
Même dépourvu de mes ailes
Auprès de Myriam, j’aurais du zèle

Ah ! Ma chouette
Je suis ton hibou
Je ne fais pas de mon amour un tabou
J’hurlerai sur tous les toits, je t’aime

Est-ce-que ma faute !
Tu as du charme
Tes yeux noisette
Tes yeux couleur d’ébène
Ta voix suave
Te démarche gracieuse
Ton corps d’artiste
La droiture de tes pommes
La vérité de ton langage
Ta tendresse
Ta sensualité
Ta compréhension

Comment ne pas rendre dingue un homme
Ainsi notre mariage est une folie
Et le corps sensuel dans un caba, une beauté
Enfin cette odeur ocre de tabac, un vinaigre

Hein ! Myriam
Tu fais de notre mariage un oxymore


Saine Marie, mère de Dieu, si j’avais été ton mari…

MARIE : SACRE CUL DE DIEU

Adieu mon trésor
La décision n’est pas de mon ressort
Le ciel l’a voulu ainsi
Que de remords sans heure
En mon cœur plusieurs heurts

Des regrets à exprimer
Quelle désolation
Ah ! Quelle déception
Sache une chose, la vérité
De ton amour je suis indigne
Qu’ai-je fais pour ne point le mériter
Sacrée compagne

Je n’ose te montrer mon intimité
Pas que je suis impuissant
Il vaudrait mieux éviter le sacrilège
Quoi que tes rondelles m’excitent
Que ta chatte tant rêvé me sortent des mes gonds

Du ciel je ne suis qu’un pauvre
Dois-je de mon piètre liquide souiller ton cul sacré !

Laisses-moi défoncer plutôt un poivron
Les regards du ciel m’interdisent ton savon
Pauvre âme
Ne je peux t’aimer qu’en larme
Me masturbant en prononçant ton nom
Ah ! Que non

Quelle misère
Mais du fond du cœur, une fierté
Aux choses précieuses
Des pensées pieuses
Le ciel t’a coopté
Ce dont j’avais ressenti de si précieux
Les Dieux l’ont pressenti longtemps avant
Je mourais de regret à te compromettre
De mon sexe

Ton cul est sacré
Je t’épargne de mon gland
D’ailleurs ce sale imbécile ne tient
Plus long en érection
Le ciel l’a voulu ainsi
Pour m’éviter les pires souffrances
Des nocturnes opérations

Ah ! Pauvre bout
Ton mystère n’est plus un tabou
Secret de polichinelle
Va t’en Marie
Cul sacré

Je n’ai pas eu l’honneur de découvrir tes prémices
Va-t’en avec tes délices

Ah ! Cul sacré de Dieu
Comment sont tes baisers
Je voudrais découvrir la suavité de tes lèvres
Tes mouilles

Sont-elles glacées comme des flacons de glace ?
Comment sonder les secrets de Dieu
Ta chatte est réservée pour le divin
J’aurai voulu découvrir la chaleur de ton corps
Couvrir ta chatte de milles baises

Mais à quoi bon
Je trahirais l’idéal des dieux
C’est le saint esprit qui te baise
Tu es la dulcinée des dieux
Vas-y rejoindre les cieux
Tu as su flatter leurs yeux

Moi, pauvre Joseph
Je n’étais pas digne d’un tel honneur
J’aurai gâché ton bonheur

Ah ! Pauvre paria
Suis-je digne d’être le père du Christ


Le veuvage en Afrique, un supplice pour les veuves

Comment se déculpabiliser de la mort de son mari? Il est de coutume chez nous lorsqu’un homme meurt, que la veuve fasse un rite de veuvage pour se délivrer de toute emprise maléfique et pour purifier son corps.
Élisabeth se souvient de l’époque où elle fut appelée à faire ce fameux rite. Elle souffre encore des railleries de sa belle famille. Les belles- sœurs lors de l’exécution de ce rite ne sont pas toutes tendres à l’égard de l’épouse du défunt.
Comment s’exécute ce rite ?
Élisabeth raconte : « Il faut manger le plantain du veuvage». C’est le dernier repas pris en communion avec le défunt par les veuves ou la veuve. Elle ne reverra plus ce mari qui avait coutume de lui apporter du plantain et de la chèvre qu’elle cuisinait à l’huile de palme. La femme est assise par terre, les jambes allongées, alors qu’on fait cuire deux  plantains sous la braise. Un initié prend les deux plantains, les lui donne. Elle en mange un et jette l’autre au feu en s’adressant au mort : « Prends ta part de nourriture », c’est l’acte d’adieu.
Elle restera couchée pendant neuf jours sur les feuilles de bananier ou sur les nattes qu’elle retournera après l’expiration de ce délai. Une assiette spécialement faite en terre cuite lui ait confectionné, « kam »
Après neuf jours, elle doit se purifier devant témoin.
La veuve est lavée au cours d’un rite de purification au bord de l’eau, elle doit uriner devant témoin pour certifier qu’elle est totalement innocente du décès de son mari.
Alors elle peut retourner après cet examen dans la grande case où on lui donne à boire le vin du raphia et de l’eau.
Quatre semaines après l’expiration du délai des neuf jours, elle fait une sortie officielle au marché, en ce jour, elle porte un sac de raphia blanc, la tête rasée, elle fait le tour du marché. Pendant ce tour, les parents et amis glissent des cadeaux dans ce sac.
Une autre cérémonie est organisée dans la concession mortuaire pendant laquelle, on donne des conseils à la veuve. Le veuvage : entre misère et délivrance


Afrique, les dieux en ont marre de l’illigitimité des princes qui président aux destinées de leur peuple

Pourquoi nos pouvoirs traditionnels perdent de puissance et d’impact sur la nature ? Posons-nous cette question. L’an passé à l’occasion des funérailles de l’un de mes cousins, j’ai séjourné encore une fois de plus au terroir ancestral, là ou est enterré mon cordon ombilical et ou, j’élirai mon dernier domicile au séjour des morts.
C’était au moi d’avril, les cultivateurs attendaient impatiemment l’arrivée des pluies pour arroser le sol et les semences pour qu’elles s’ouvrent à la lumière, il se faisait déjà tard.
D’aucuns annonçaient déjà une grande famine pour l’année prochaine, les graines n’ayant pas germées jusqu’alors, Wabo Soffo l’un des anciens déplorait le fait que les héritiers n’ont plus l’art de maitriser la nature.
Ce n’était pas un événement nouveau le fait que l’on déplore la rudesse du sol dû au manque des pluies, à l’époque, cela n’était pas vécu comme fatalité.
Les aïeux savaient invoquer les dieux, abaisser leur courroux, les implorer d’accorder à la population les larmes de Dieu qui faisait défaut.
Il se raconte d’ailleurs que lorsqu’il était constaté que les rendez-vous de dame pluie ont pris du retard par-rapport à la période des semences, le chef du village accompagné de ses dignitaires allaient au pied de l’arbre sacré qui, jouxte l’ancien emplacement de notre chefferie, parlementer avec les dieux.
Après ce majestueux baobab, ils allaient de recoin à recoin dans tous les lieux sacrés du village répandre de l’huile rouge, du sel, des jujubes, du maïs, l’arbre de paix, égorger des chèvres et des poules et bien autre… pour gagner la sympathie des dieux, créer une homogénéité entre le peuple et les dieux. Très souvent après cette cérémonie suivaient les pluies.
Qu’en vient-il que nos pouvoirs traditionnels ne créent plus cette osmose entre le peuple et la nature ?
Hé bien, les détenteurs de nos pouvoirs traditionnels de l’heure sont pour la plupart des héritiers illégitimes, ainsi n’étant pas portés par les dieux de la chefferie et l’harmonie des différents lieux sacrés du village dont –ils se méfient d’approcher parce que étant conscient d’y rentrer de ces lieux sacrés les pieds devant, car ils ne jouissent d’aucune légitimité, ces lieux sacrés sont restés longtemps sevrés des sacrifices rituels qui s’imposent à chaque prince héritier de la chefferie.
D’où le mécontentement des dieux qui, ne réagissent plus favorablement aux plaintes de la population, une manière d’interpeller les hommes de marcher dans la droiture s’ils veulent renouer avec les exploits qui, facilitaient leur emprise sur les caprices de la nature.
Nous sommes coincés par des fraudes que nous opérons quant-il faut choisir et introniser les successeurs dans les lieux sacrés et initiatiques. En raison de ces fraudes, il y’ a des manquements graves dans le processus initiatique des nouveaux princes qui, se refusent autres rites d’initiation car, ils sont conscient que s’ils accèdent à ces hauts temples d’initiation, la mort aura raison d’eux.
Aujourd’hui dans plus d’une chefferie à l’ouest du Cameroun notamment à Bamoudjo, mon village, les héritiers ne portent plus le bracelet rouge qui, est le symbole le plus fort emblématique de la légitimité d’un héritier dans une chefferie.
Pour ces usurpateurs de trône, leurs différents crânes ne sont pas admis dans la case sacrée de la chefferie ou sont tous ceux des héritiers légitimes.
Ils ont un seul mérite, celui d’avoir causé une entorse à la tradition. Ils entravent la dynamique symbiose qui devrait exister entre les dieux, eux les représentants du peuple, les lieux sacrés et corroborer à un dialogue franc entre nos pouvoirs traditionnels et la nature.
Les cloches du salut passeraient par l’appropriation pour l’Africain de l’authenticité ou de l’originalité de sa culture.
Il faudrait élaguer tous les miasmes qui se greffent à elle pour nous perdre.


dans la nausée de la politique, quel repos de l’âme pour le politique?

NADINE
Ah Nadine !
Tu ne peux pas savoir comment
Il est merveilleux d’aimer.
De rendre grâce à éternelle
Pour les multitudes de beautés avec lesquelles
Il comble nos yeux et flatte nos cœurs.
Chaque être qu’on aime est une partie
De soi qu’on chéri.
Et si tu étais cette partie de moi
Que je cherche à chérir.
T’es tu posée cette question ?
Bien oui ! Désormais tu as la réponse
J’attendrais de nouveau ton coup de fil
Pour écouter et entendre ta voix chatouillant
Qui est plus heureux que moi
Quand je contemple ton corps et meurt
Du désir de t’embrasser
De mordiller tes lèvres et de couvrir
Ton corps de baisers.

Ah Nadine !
Quand me feras – tu découvrir
La chaleur de ton harmonieux corps ?
Et tes baisers sont – ils froids ou chauds.
Tout ça, je meurs d’envie de les vivres.
J’ai attendu trois ans pour les découvertes
Et je ne me fatiguerai pas de te dire
Florian, est ton amoureux.
Depuis trois ans, seul ce rêve de te
Tenir dans mes bras me fait sentir
Homme.

Nadine tu ne peux pas savoir comment il
Es merveilleux de dormir dans tes bras
Et de se réveiller en te disant je t’aime
Tu ne peux pas savoir comment il est
Merveilleux de partager ton sommeil
Et te dire je t’aime au réveil
Ah ! Nadine merci de ton amour
Si tu pouvais,
T’imaginer le paradis que je construis ;
Chaque jour pour notre amour, tu comprendras.
Que cet amour est si grand
Et fort que celui que le ciel
A mis pour construire notre paradis
Terrestre.

Je voudrais te promener dans cette verdure
Pour que tu vois comment il est beau
D’aimer
Vois cet oasis d’amour et imagine.

Fiston écoute
Me disait mon grand père
Sur le chemin de la vie,
Il y ’a plusieurs écoles
A chacun son chemin
Mais sache une chose
Quelque soit la piste que tu emprunte
Il y ’a des ronces
Il y ’a des épines
Bref, il y ’a plusieurs épreuves
A surmonter.

Tu seras éprouvé par cette bataille
Pour gagner ta vie.
En restant noble et digne
Mon fils, tu choisis la voie du salut
Sur le chemin de la vie.

Il y’ a rien de si facile
Rien n’est un cadeau luxueux.
Méfie – toi plutôt des résultats que
Tu engranges facilement
C’est parfois des trompes œil
Qui cachent l’iceberg à gravir
Ces exploits que nous engageons
Avec si peu d’audace et de mérite
Sont parfois des cadeaux qui
Ombragent la dureté du chemin
Si tes victoires sont entachées
Des noirceurs
Des puanteurs
Ou pire, des sacrifices humains,
Tu échappes au paradis
Car comment feras – tu pour effacer
Ou diluer de ta conscience, les
Faibles que tu as dépossédés
De toute fierté.
Que tu as terrorisé par la force
Par tes pouvoirs magico – mystiques
Par tes réseaux maffieux
Par des trafics d’autorité.
Éloignes – toi de ces noirceurs
Qui te conduiront tôt ou tard
Dans le précipice et la solitude.
Le pouvoir de l’homme est temporel
Et le vrai pouvoir c’est d’être
Auprès des angoissés
Des frustrés
Des déshérités de tous bords

Cependant, si tu perds l’humilité,
En raison de tes pouvoirs,
Tu n’échapperas pas au regret
Vois comment certains de nos
Seigneurs ou Rois
Finissent derrière les barreaux et
Dans la solitude, l’isolement
Et le mépris total de ses complices
Le pouvoir devrait rendre humble
Et conciliant.
Jeune étudiant que tu es,
L’histoire devra t’enseigner comment
Ont péri certains dictateurs et
Monarque dans nos pays.

Étudie s’en et trace ton chemin.
Mais sache une chose, tout a un prix.
Le salut des âmes pour d’aucuns
Les pieux,
Les humbles,
Les charitables.
L’enfer des âmes pour d’autres
Les criminels,
Les misanthropes.
Chacun paie le prix de ses actes
Et le prix des vents qu’il a semé
Si tu as semé la méchanceté
Tu recevras l’ouragan.
Si tu as semé la paix et l’amour
Tu recevras la rosée pour
Te rafraichir et tes plantes
Afin que tu moissonne au centuple.
Quant – à moi, j’ai payé le prix
La sérénité et d’une vie tranquille
Regarde ces mains
Elles sont rugueuses
En harmonie avec la nature
J’ai cultivé mes tomates
Loin des regards envieux et vilains
Je vous ai moulé au goût du Christ.
Et, je pense que je cueille déjà
Les prémices de mes récompenses.
Ils sont combien de nos jours
Qui, atteignent cent dix ans ?
Combien d’enfants et petits – fils
Ai – je enterre de mon vivant ?
Presque pas deux
J’ai respecté dame nature et
Surtout, les principes de l‘humanité
Demain sur ma tombe
Ce sera une horde d’enfants
De petits – fils et que sais je
Qui viendra porter mon cercueil
Mon cadavre ne connaîtra pas de
La honte et d’isolement comme
Ceux des chefs d’état Africain
Qui gisent dans des terres Étrangers
Quel soulagement.


le recrutement des experts internationaux, un gaspillage que l’Afrique pouvait éviter

4 milliards d’euros par an au continent, nous sommes loin de la culture de la xénophobie mais nous tirons une sonnette d’alarme sur ce gouffre financier que représente le recrutement des experts internationaux en Afrique par les firmes de l’état ou par des privés.
Il constitue même une insulte sans pareille à l’intelligentsia africaine pourtant assez sollicité ailleurs en Europe et en Amérique du nord. Les pays industrialisés ont besoin des professionnels qualifiés tels les experts en logiciel, les ingénieurs, les médecins et le personnel infirmier, il manque actuellement 126000 infirmiers aux USA et les chiffres officiels montrent d’ici 2020 le déficit en infirmiers qualifiés atteindra la barre de 800000.
En raison de ces déficits les pays industrialisés se sont lancés dans de grandes campagnes de recrutement à l’étranger.L’Afrique du sud a récemment demandé aux pouvoirs publics canadiens de cesser de recruter leur personnel médical. De plus l’Afrique du sud a le mérite de former sur ses terres 50 /100 des médecins exerçant au Saskatchewan au canada au moins 1/5des 1530 médecins de cette région du canada ont obtenu leur diplôme de médecin en Afrique du sud, un mérite sud africaine que les autres états africains devrait copier.
Malheureusement en Afrique, le proverbe selon lequel nul n’est prophète chez soi trouve encore sa justification. Le Burkina Faso en l’an 2000 employait 800 étrangers titulaires des diplômes universitaires note le PNUD tandis qu’un nombre équivalent de diplômés Burkinabé était au chômage.
C’est dommage que les pouvoirs publics africains et les donateurs soient toujours enclins à faire venir les experts internationaux sans tenir compte des effectifs disponibles qui existent sur place.
Quand bien même les nationaux sont recrutés on les paie en monnaie de singe, la balance salariale entre les nationaux et les experts engagés pour un même poste et un même travail est d’une différence incomparable et à la limite une insulte à l’intention des nationaux.
Les experts internationaux coûtent une grosse facture or de cet argent sans donner des sommes astronomiques aux nationaux, la différence servirait à engager autres travaux structurant, tel est le maitre mot de l’heure.


le centre culturel soeur Marie Roumy, que son exemple reste inscrit sur du roc

Le ciel est un ailleurs et le paradis est dans les nuages, ce dont nous voulons, c’est vivre pleinement notre vie sur terre.
Se nourrir, se vêtir, se soigner, se marier et élever nos enfants dignement. Comme disait Epicure, un peu de pain, de vin, de paille, mais ce peu là, nous ne l’avons même pas. Comment donc croire aux chimères du paradis ? Soyons réalistes, ce n’est peut-être pas un vain mot le paradis mais comme son ciel est un ailleurs, nous sommes sur terre.
Nous croyons aux choses perceptibles, à l’évidence ce soir, nous chantions oyé père noël, nous croyions naïvement trouver au chevet de notre lit à notre réveil, des cadeaux en abondance.
Le père noël est mort pour les pauvres que sommes par millier, il se vit en nous comme un conte de fée. Emmitouflé dans son bonnet, par des spots publicitaires, nous croyons être dans sa contenance alors qu’en réalité nous ne sommes désormais connectés à cet événement de noël que par des illusions « biblistes » qui, nous exhortent à croire, à vivre un rêve que de prime à bord, nous ne saurions témoigner de la largesse de ce paradis à venir.
Ces hommes de Dieu, la lignée des apôtres qui témoignent l’espérance d’une vie nouvelle ne sont pas réellement à l’image du Christ qui, savait rétribuer à tous les largesses de son père. Ces apôtres de l’heure sont gagnés par la cupidité, l’avarice et s’embourgeoisent au lieu de sublimer la famine pour la cause de la multitude.
Heureusement une a fait l’exception, comme disait le christ « la moisson est abondante mais il y’ a peu d’élus », nous espérons de tour chœur que la Sœur Marie Roumy soit parmi ces élus du Christ.
Elle nous faisait voir avec un regard attentif et illuminé les merveilles des cieux, elle recevait des dons et les rétribuait à tous et à toutes, elle s’est faite pauvre parmi les pauvres alors qu’elle était dignement riche.
Pour ce nous reconnaissons en lisant au quotidien sa vie parmi nous qu’elle ne s’est pas moquée de ce jésus qui, méritant toutes les largesses de son père s’est donné en sacrifice pour nous sauver.
Que ceux qui se revendiquent être des héritiers légitimes et légaux du Christ vivent en conformité la communion du Christ dans le partage du pain et du vin.
Prenez et mangez en tous, prenez et buvez en tous, il n’y ‘avait pas d’exception dans cet acte exceptionnel du Christ.
Chers apôtres et autres qui se réclament de cette vertu, ou est passé cette chrétienté de la première heure ?nous ne vivons plus que des passions démoniaques, aussi longtemps que le peuple de Dieu dont vous avez la charge aura faim, ce peuple aura du mal à croire au paradis à venir que vous nous vantez tous.


le centre culturel soeur Marie Roumy, pour les arts et un espace littéraire

Cameroun, quand les enfants de la rue caressent le rêve de devenir des stars
L’aventure court pour certains depuis 1998 quand un émissaire de jeunesse du monde arrive à Douala et entre en contact avec la chaine des foyers saint nicodème et dans trois autres villes d’Afrique, Abidjan, Dakar, et Ouaga.
Une rencontre tripartite est organisée entre la chaine, jeunesse du monde, le cirque du soleil au mois de juin 1998 à Douala afin d’initier la mise sur pied du programme cirque du monde en 1999
Le recrutement des futurs moniteurs du cirque à lieu en janvier 1999, le programme débute en avril 1999 par le séjour d’un instructeur du cirque du soleil accompagné par trois stagiaires de jeunesse du monde.
Par la suite plusieurs stagiaires et instructeurs seront mandatés pour divers périodes à Douala, c’est le début de l’implantation du cirque du monde en Afrique.
Pour la chaine le programme cirque du monde consiste en l’utilisation des arts du cirque comme un outil pédagogique alternative auprès des jeunes en difficultés.
Encadrés par des instructeurs qualifiés, des formateurs et des intervenants sociaux, les enfants se familiarisent avec les techniques de base du cirque. En proposant une activité hors de l’ordinaire, ces activités favorisent l’identification de ces jeunes à l’univers magique du cirque et à ses valeurs en l’offrant l’occasion d’une expérience identité personnelle et collective
Par le biais des démonstrations publiques, le programme vise à ouvrir un dialogue entre les communautés et leurs jeunes issus des milieux difficiles ou défavorisés, le programme vise aussi à former des ressources locales qui travailleront à la poursuite des activités permanentes et autonomes.
Beaucoup de jeunes issus de la rue ont saisi cette opportunité, ces délaissés se sont lancés à la quête de la célébrité et l’on peut retenir que s’ils n’ont pas déjà l’aura d’un prince Eyango, petit pays, Céline Dion, ils ont été pour la plupart des vedettes d’un soir.
Écoutons Rodrique Kamto « le 1 décembre 2003, à l’occasion du spectacle sidamour que nous avions organisé à l’hôpital laquintinie de Douala /Cameroun en l’honneur de tous les malades du sida, j’ai senti pour la toute première fois que je suis digne d’être désormais un citoyen à part entier, que je peux contribuer d’une manière ou autre à la construction de notre beau pays le Cameroun. Imaginez que même les blancs réclamaient que leur laisse une signature sur des tee-shirts, des cartes de vœux, des orthographes, me voici devenu une star, je suis comblé. »
Pour atteindre ce stade d’excellence, sans détour, notre jeune artiste reconnait avoir connu d’énormes difficultés de concentration et d’apprentissage et d’intégration dans la chaine en sacrifiant la rue, le lieu de gagne pain mais c’est sans regret.
« Mes débuts remontent en 1998, j’avais été approché dans la rue par Jeanc Duc Keuctcha, les contacts n’ont pas été faciles, il était difficile d’abandonner la rue pour rejoindre l’équipe du cirque. J’étais loin d’imaginer que la chaine via le cirque du soleil me donnera une vie paradisiaque, l’important j’ai finalement rejoins cette équipe du cirque, je suis une star. »
Voilà des adolescents qu’à, force de trimer, s’étaient convaincu soi- même que le destin ne les prédestinait à rien sinon au néant qui à l’instar de Rodrique Kamto, Mbang Georges, Choudy Rudy, Kora Beleck et autres, qui caressent le rêve de devenir une étoile internationale


l’Afrique et le tatouage

l’Afrique et le phénomène de tatouage
D’où vient-il que le phénomène de tatouage refasse surface en Afrique et embrase tout le continent ? Pourquoi les jeunes se tatouent-ils ?en réalisant un vox pop auprès de la jeunesse nous nous sommes rendus compte que ces adolescents se tatouent en Afrique sans comprendre grande chose de ce mode d’expression et de ses fondamentaux.
Ils le font juste pour copier les stars Américains et Européens dont-ils sont des fans par milliers. Ils ignorent qu’il y’ a des siècles, nos ancêtres pratiquaient cette mode de communication.
Si nous levions un pan de voile sur cet art qui, s’immisce dans le quotidien de nos jeunes en Afrique. Certains seront marqués à jamais sans y savoir grande chose.
J’aurai dû être marqué d’un tatouage à l’instar de ma grand-mère, ainsi j’aurai échappé à ma solitude quotidienne. A cette vie de merde que j’ai menée jusqu’ici et dont personne n’a songé à me faire sortir de ce merdier.
Ah, j’avais de grands amis et du jour au lendemain, je me suis rendu compte dans ma déchéance, au moment que j’avais vraiment besoin de leur soutien, d’un regard ami, qu’ils n’étaient que du vent, c’était le grand vide.
Le tatouage renvoi à la solidarité inconditionnelle, indéfectible des uns aux autres.
Les incisions dans le culte totémique est un emblème fort millénaire, les signes totémiques sont des représentations figurées et diversifiées. Certains anthropologues pensent que le totémisme et le tatouage ont une même parenté. C’est la croyance en une affinité entre quelques humains formant un groupement spécial soit, avec une espèce animale ou végétale ou soit une classe d’objets.
Cette croyance s’exprime par la présence des rites d’une façon positive, admission dans un groupe criminel avec le tatouage soit, d’une borne négative, interdiction de manger ou de détruire l’objet ou l’animal devenu une icône tabou, avec le totémisme le culte du totem ou du tatouage est une religion avec des croyances et des pratiques qu’une curiosité ethnologique.
Le lien totémique chez les primitifs est plus fort que notre lien familial, l’ancêtre mythique c’est le totem qui assure la prospérité, l’énergie et la puissance du groupe.
Le tatouage est le moyen le plus expressif par lequel puisse s’affirmer la communion des consciences, la meilleur façon de s’attester à soi-même et d’attester à autrui que l’on fait partie d’un groupe, c’est de s’imprimer sur le corps une même marque distinctive.
Dans le cadre de ma grand-mère, c’était plutôt un pacte de sang. Il s’agissait pour elles de renforcer, de concrétiser leur amitié qui, devait être à l’avenir plus solide qui, s’accompagnerait de punition en cas de rupture ou de relâchement.
Une sorte de parenté artificielle est créée comme la parenté par le sang, elle est définitive.
De nombreuses tribus en Afrique connaissent ce genre de pacte souligne william caruchet dans son livre intitulé « bas-fonds du crime et tatouages »il y’ a des mariages que l’on contracte par un pacte de sang, c’est une union monogame indissoluble, entourée d’un certain rituel en présence des témoins.
Elle se concrétise par des incisions réciproques, on obtient ainsi un amour éternel qui, ne s’éteindra que par la mort. L’homme et la femme se jurent fidélité, la rupture ou la trahison de ce pacte par l’un des conjoints est sanctionné par des châtiments corporels et pourquoi pas la peine de mort ?


ce singe que mon tuteur aimait mieux que moi

Ceux qui me connaissent, savent que je suis né dans une bourgeoisie sans pareille. D’aucuns et surtout la gent féminine enviaient cet égard naturelle que j’eus de naissance, malheureusement sans grand savoir sur ma misère profonde.
Fils de Feynman, la nature m’avait pourvu des atouts certains et des privilèges incommensurables. Dommage qu’au crépuscule de mon cycle secondaire, je n’eus pas les moyens financiers pour clôturer en beauté ma classe de terminale conséquence, je suis un sans bac.
Un complexe qui m’a muselé et rendu aigri toutes ces années écoulées, de l’extérieur, l’on croyait
Que je faisais l’économie des finances que mon oncle mettait à ma disposition. Quelle illusion la conscience populaire quand elle est loin de la dure réalité. Si vous saviez qu’en réalité je n’avais jamais bénéficié d’un seul sou pour argent de poche.
Si vous vous saviez que les fringues que j’arborai provenaient de frère cadet qu’ayant compris plutôt qu’il ne fallait pas s’attendre d’un coup de pouce de la famille, s’était jeté dans la gueule des loups et s’en tirait au mieux.
Les filles du quartier rêvaient toutes être mes compagnes, les plus téméraires me draguaient et je jouais au sadomasochisme, c’était le seul moyen pour ne pas trahir ma grande misère au grand jour avant l’heure.
Mon tuteur aimait son singe que moi, plus d’une fois, révolté, je n’ai pas nourri cet animal et quand la supercherie fut découverte , je fus nourri du fouet et des insultes à longueur de journée.
C’est ainsi qu’un jour débordé, je suis parti de chez mon oncle en demi culotte, laissant sans regret derrière moi l’immense bourgeoisie que d’aucuns enviaient.
Je pouvais manquer de friandises et de repas, le singe était mieux entretenu que moi et bénéficiait même des soins médicaux réguliers et des consultations particulières chez un vétérinaire de la ville de bonabérie.
Ma vie est faite de luttes psychologiques, je me surprends parfois de n’avoir jamais pensé au suicide, chaque pan de ma vie est marqué par des difficultés énormes et cela s’est fait ressentir sur ma vie matrimoniale, par-rapport à mes égaux je suis en retard d’une décennie.
Je ne fus consolé que lorsque je connus l’univers des enfants de la rue, d’aucuns de ces enfants ont vécu dans des égouts et ont mangé de la vraie merde.
La sœur Marie Roumy me dit un jour quand je lui contais mes déboires d’adolescent et en lui rappelant que je suis né sur une mauvaise étoile et que j’étais marqué pour endurer des souffrances au quotidien me dit qu’elle aussi avait un passé douloureux, que sa tante aimait son chat qu’elle sa nièce.
Ah, ces histoires parallèles ont parfois d’une manière hasardeuse et anodine un même dénominateur commun.
Mon tuteur était un affairé, tout le temps, il était parti en Europe ou en Amérique du nord au profit de ses affaires. Malheureusement, il ne me faisait pas un iota de confiance, j’étais le démon et sa femme le confortait dans cette logique. Pour tout rapport à mon égard, j’étais « kaptué wendé muna ébobé, ebobé dita »excusez que j’écorche la langue duala, ceci veut dire littéralement « kaptué est un mauvais garçon, trop méchant ».
Mon tuteur croyait dur en elle et je soufrai de ne point être confronté à elle, être écouté, dans l’embarras et la solitude, je broyais du noir.
Je n’ai jamais su si mon tuteur maitrisait autre phrase en langue duala que celle « kaptue wendé muna ebobé, ebobé dita » une phrase qui s’était mis à répéter à tout le monde à la suite de sa tendre et chère épouse.
C’est dans cet amertume que je franchi la barrière qui couvrait ma ténébreuse misère au deuxième trimestre de l’année 1994.J’étais sensé être en classe comme mes frères mais j’étais retenu à la maison pour veiller sur un animal.
J’ai encore sur moi les marques de la morsure de ce fameux singe, cet animal s’était révolté du fait que j’ai tardé à le donné son manger. Ces cicatrices réveillent chaque fois en moi toutes les souffrances, les calomnies et les insultes à l égard de ma famille nucléaire.
Je les croyais profondément endormies dans mon être mais hélas.


La fuite des cerveaux, une entorse pour le developpement en Afrique

Le phénomène n’est nouveau, mais la fuite des cerveaux prend des proportions inquiétantes sur le continent. Elle est une vraie menace pour l’économie et le développement de l’Afrique prise dans sa globalité.
L’organisation internationale pour les migrations estimait à quelques 200000 le nombre de départ enregistre des africains hautement qualifiés vers le nord. Il fauter qu’à cette époque, ce chiffre était sous-évalué, l’organisation de coopération et le développement économique OCDE, répertoriait au sein de ses états membres, plus d’un million d’Africains titulaires d’un diplôme de l’enseignement supérieur dont voici les principaux domaines touchés, la santé l »éducation, des secteurs clés en matière de développement durable.
Selon l’organisation mondiale de la santé, OMS, deux tiers des pays africains ne disposent pas du taux minimal de 20 médecins pour 100000habitant, cette organisation estime à prés de 50/100 la proportion d’Africains en médecine susceptibles de quitter leur pays.
La fuite des cerveaux coûte environ 4milliars de dollars par an au continent Africain, pour compenser le déficit du personnel performant, les gouvernements, les entreprises privées ou d’état sont contraints de faire appel à des experts internationaux. Pour l’Afrique du sud pour ne citer que ce cas, le besoin en personnel de santé coûte un milliard de dollars selon les analystes de l’ocde.
Pourquoi la rareté de la souche africaine au sein de nos structure ? Les pays développés sont attractifs en matière de salaire et proposent une meilleure qualité de vie. Les hommes de talent de souche Africaine sont très peu rémunérés chez-nous en Afrique.
Les scientifiques dénoncent les mauvaises conditions de recherches, le fait est imminent, depuis le 20 novembre 2014, les enseignants des universités d’état au Cameroun sont en grève parce que les primes de recherche ne leur sont pas reversées et les conditions de recherches sont moyenâgeuses.
Ceci dénote que les investissements affectés dans ce domaine est largement insuffisant, en terme de conclusion, les autorités de plusieurs pays africains n’ont pas adoptés jusqu’ici des politiques et des mesures adéquates pour attirer ces cerveaux qui partent. Chercheurs reprochent ainsi les pouvoirs publics africains d’être responsables de la fuite des cerveaux vers l’occident, considéré aujourd’hui comme l’un des obstacles endémique au développement du continent malgré les dénégations des officiels.
Réunis à Arusha en décembre 2007à l’occasion de la cinquième conférence africaine de recherche sur la population et la santé, Mary Kritz une enseignante de sociologie à l’université américaine de Cornell a déclaré : « la migration du personnel africain hautement qualifié vers l’occident reste préoccupante, car cette situation constitue une entrave majeure au développement du continent.
Parmi les milliers d’africains qui sont partis faire des études en Europe et en Amérique du nord, la plupart ne sont jamais retournés dans les pays après leur cursus académique ». Elle présentait ainsi le lien entre les migrations internationales d’un étudiant et les conséquences néfastes de cette situation sur le développement du continent. Elle de renchérir « c’est une situation qui interpelle les décideurs politiques car les crises économique qui s’abattent sur le continent depuis quelques décennies dissuadent un grand nombre de rentrer au pays ».
J’ajouterai les meurtres de certains intellectuels, le meurtre du père Engelbert Mveng au Cameroun, du journaliste Norbert Zongo au Burkina Faso en sont illustratifs.
Le professeur John Oucho chercheur au centre de recherche sur les relations ethniques à l’université britannique de warwick dira « les crises économiques et le taux de chômage élevé, avec le manque de services sociaux adaptés comme la santé, l’éducation figurent parmi les facteurs de dissuasion. Les dirigeants Africains doivent reconnaitre qu’il y a nécessité d’adopter une nouvelle approche pour faire face au taux de migration des travailleurs qualifiés qui ne cesse d’augmenter ». Il déplore la léthargie notoire des décideurs politiques Africains qui ne s’attèlent pas à mobiliser la diaspora Africaine à investir sur le continent.
Face à ce constat amer qui freine l’essor d’un développement durable et réel du continent Africains, certains officiels ou décideurs politiques Africains ne y dégagent de tout ceci que le manque de patriotisme de nos frères qui s’en vont vers l’occident ou ailleurs.


à la recherche du crâne de l’un de mes ancêtre

Mourir en héros
Tel pourrait le sens que l’on donnerait à la mort de l’un de mes oncles.
Nous sommes dans les années 1900, une période de braise en Afrique dû à l’émigration des peuples. Des villages se dressent les uns contre les autres à la recherche des nouvelles terres cultivables et propices à l’habitat.
Notre communauté village ne s’est pas constituée en dehors de cette logique, elle engagera son armée, une multitude de vaillants jeunes guerriers formés à manier les lances, les coupes-coupes, les flèches empoisonnées, à creuser les fosses ou les tranchées pour qu’elles se referment sur les soldats ennemis.
Cet ancêtre pour qui, je perdrai plus tard un mois de mes précieuses vacances pour me concentrer à retrouver ses traces, n’était pas pourtant admis parmi les hommes de troupe étudiant les stratégies de guerre à mettre sur pied pour vaincre les soldats ennemis.
Naturellement, il n’avait pas été nanti à l’instar de son frère ainé, des atouts d’un guerrier. Son ainé était général des troupes, il avait une forte personnalité, bon harangueur de foule, physiquement imposant, ingénieux. A l’inverse son Tabue son cadet victime d’un complexe d’infériorité, jouissait dans la gent féminine, une impressionnante sympathie, on l’appelait affectueusement le blanc à cause de son teint clair.
Ma grande mère dira de lui plus tard qu’aucune fille ne résistait à son charme légitime, plus d’une s’était bagarrée pour son exclusivité. Malheureusement cet ancêtre ne vivait pas sa situation de garçon de charme comme un prestige, malgré que toutes les filles fussent à ses genoux, il souffrait le fait d’être écarté du rôle régalien assigné à d’autres hommes à cette époque pour garantir à la population, des nouvelles zones cultivables et habitables.
C’est ainsi que contre toute attente, lors d’une guerre, il se décida sans avis favorable de son frère ainé, le meneur des troupes de les suivre à son insu. Sa maman déploya plusieurs moyens pour le dissuader sans succès, la seule qui eût dit à cette dernière et qui fut le point focal de son envie d’être guerrier ce fut qu’il voulait devenir un vrai homme, se différencier des femmes qui pendant les grandes batailles n’avaient pour seul devoir que de surveiller les enfants et les maisons. Sur ce il prit le chemin de la bataille pour ne plus jamais revenir sur ses pas.
Des années plus tard, son crâne ne comptait pas parmi ceux des aïeux soigneusement protégés et gardés dans notre case sacrée. C’est suite à plusieurs événements malheureux dans la famille et surtout ce mariage ingrat qu’avait contracté l’une de ses filles, vingt ans sans enfant malgré tout les moyens conjugués que un devin nous instruira d’aller chercher ce crâne et de le joindre à ceux de ses frères et que seule la trouvaille de crâne devrait nous sortir des ennuis.
C’était un mois de décembre, j’étais allé à l’ouest voir le grand- père, le célèbre Wabo Tayoutue, il m’associa à l’expédition qui devait suivre les traces de cet aïeux pour espérer ramener ses restes au village.
L’on se renseigna d’abord sur la bataille qu’il s’était engagé, le devin nous convia à aller par le nord et de suivre la route jusqu’à la croisée de celle joignant le village limitrophe, un carrefour réputé pour avoir reçu des morts issus de la bataille entre les peuple riverains.
A cet endroit précis, il était question de y jeter les jujubes, une paire d’arbre de paix, des cauris, de deux poules sans oublier de bredouiller des paroles dont mon grand- père ayant le secret se chargea, il fallait implorer l’élan du cœur ses dieux qui gardent ce carrefour pour qui nous accompagne dans ce boulot et laissent prendre en ce lieu une motte de terre qui devait symboliser à l’avenir le crâne de cet ancêtre disparu.
De retour à la concession, la terre prélevée fut moulée sur forme d’un crâne que nous avions enfoui au sol dans la case sacrée auprès des autres. Ceci fut fait après une brève cérémonie de réjouissance suivi d’un rite particulier, un menu typiquement traditionnel, un malaxé de mais écrasé, mêlé à l’huile rouge, du haricot, des jujubes, de kola et autres complément dont j’ignore ont arrosé cette cérémonie courue par toute la famille.
Quelque mois plus tard, nous fûmes unanimes que les aïeux s’étaient réjouis d’avoir leur frère auprès d’eux. Nous avions eu l’impression que pour marquer leur entière satisfaction, ils avaient eu à surseoir leur courroux, le mauvais qui avait secoué toute la famille s’était rangé dans les calendes grecque. Nous commençâmes peu à peu à vivre des moments heureux, la fille du défunt Tabue mis au monde enfin deux jumelles.


Comment se comportaient nos ancêstres cocus?

La quinte de toux de Wabo Tayoutue, un ancêtre cocu
Je suis toujours séduit par la manière de vivre de nos aïeux, s’étaient des hommes nobles et conséquents, ils ne s’emballaient pas pour des ennuis inutiles, un stress qu’on pouvait éviter.
Par bien de fois, j’ai cru que mon grand-père , le célèbre Wabo Tayoutue était atteint d’une toux incurable ou d’une tuberculose aiguë. Ce qui mis un doute à ma croyance fit le fait qu’il ne se gêna jamais à aller faire des examens de crachat et qu’il ne fut jamais mis en quarantaine.
Milles fois, j’avais creusé ma cervelle pour me trouver une explication du fait que mon grand- père avant de pénétrer sa concession de retour des assises à la chefferie ou d’une balade,toussait à répétition.
C’est bien plus tard après sa mort que toujours intriqué par ce phénomène mythique, qui me paraissait bizarre depuis ma tendre enfance, l’âge à laquelle je fus connecté aux gestes et faits de mon grand-père,que je posai ouvertement la question à mon oncle.
Il eut un sourire narquois du fait qu’à mon âge déjà, je n’avais pas pu déceler une explication qui se cacherait derrière la quinte de toux stimulée de Wabo Tayoutue.
Il m’instruit qu’à son tour, il avait opté pour la même philosophie et je me précipitai à lui poser la question.
Pourquoi ?
C’est ainsi qu’il m’informa que la quinte de toux stimulée était un signal fort aux petits voleurs de cul.Ceux qui fréquentaient ses épouses à son absence, cela pourrait signifier « c’est fini, je suis là, allez chez vous maintenant, c’est l’heure du maitre ».
Nos ancêtres polygames avérés, n’étaient pas dupes, ils étaient tous conscient de partager la multitude de leurs épouses avec d’autres hommes qui, n’ont pas assez eu de poigne, ou d’argent avant eux pour doter ces charmantes dames.
Pour épargner les rancœurs inutiles, ils s’éloignaient de la cupidité d’aller voir de prés ou de chercher à dévisager les voix qu’ils entendaient venir des cases de leurs épouses.
Une seule quinte de toux suffisait pour ranger tout le monde, j’avoue que quarante ans après, je suis séduit par la façon dont nos aïeux se comportaient et de voir le monde.Les ancêtres souffraient des infidélités de leurs femmes mais ne mouraient pas de jalousie. D’aucuns plus téméraires demandaient à ses épouses d’inviter leurs amants qu’ils le viennent à l’aide lors de ses travaux.
Suivant la génération d’après, il y a un musicien de renom au Cameroun, Eboa Lotin paix à son âme qui demandait à sa femme de lui garder seulement sa période féconde, le reste elle pourra….


les échos de la forêt, les vigiles d’autrefois, comment nos ancêstres se preservaient des bandits?

les sociétés de gardiennage pullulent aujourd’hui en Afrique, qu’en était –il autrefois ? soufrez que je vous parle des vigiles d’autrefois.
Ah,notre Afrique ! la vieille, celle dans laquelle les anciens avaient autres astuces pour protéger leur bien des bandits. Cette Afrique, la nôtre, est celle à laquelle je m’identifie bien que j’appartiens à ce siècle, elle me rappelle bien de bons souvenirs.
Pour la bonne gouverne des générations futures, permettez que je vous partage un pan de la mémoire ancienne que, je voudrai réinventer et l’imprimer sur du papier et pourquoi pas, la retranscrire sur du roc afin qu’elle ne meurt jamais ou ne périsse point à l’usure du temps.
Je voudrai même l’imposer en ce siècle de la mondialisation ou j’ai l’impression que nos us et coutumes sonnent plutôt comme des randonnées passéistes dans l’esprit des jeunes Africains.
Quand nous étions plus jeunes, faire les valises et courir auprès des grands-parents était un plaisir, un luxe et une grande joie jamais égalée, nous nous réveillions à quatre heure du matin pour aller au cœur de la grande forêt , à des dizaines de kilomètres , arpentant silencieusement les collines , lisant nos chemins dans les ténèbres. La rosée du petit matin nous mouillait jusqu’à nos sous-vêtements, trempés , nous grelotions du froid mais cela n’enlevait rien à notre motivation, cela ne diminuait pas pour autant notre détermination à servir nos grands-parents, à être leur complice, à les témoigner notre amour. Parfois sur le chemin retour, diminuez de toute force nous acceptions des charges, les sacs d’arachides, l’igname, la banane plantain , ce qui devaient nous servir de repas le soir.
Il est désolant aujourd’hui que, la spontanéité qui nous liait intimement avec le village ait disparu de l’esprit des jeunes. D’aucuns ne perçoivent plus le village que comme une sorte de prison ou les travaux champêtres font office des charges de la peine à subir.
De même les jeunes successeurs émigrés en ville pour des raisons économiques ne rentrent pas prendre les rênes de la succession dans les villages, ainsi la retransmission des secrets et les savoirs des anciens est bâclée et foulée aux pieds . une des conséquences avec les anciens morts, les us et coutumes changent et se diversifient selon les époques, mais je reste nostalgique à celles que j’ai connu.
A l’époque, les anciens n’avaient pas usage des hommes postés aux entrées et aux sorties de leur plantation pour assurer la garde de leur bien. Ils utilisaient des épouvantails pour contrer les animaux, seulement les bandits devinrent plus redoutables pour la survie de leur bien et, ils développèrent des astuces pour lutter contre ces malfrats.
Laissez moi vous instruire d’une des astuces de mon grand-père, le célèbre Wabo Tayoutue.Connu comme un grand commerçant de kola comme j’aime souvent le dire, il faut noter qu’il était également compté parmi les grands propriétaires des plantations de café et d’ananas.
La charité et le communautarisme sont des valeurs nobles inhérentes à l’Afrique. Si les anciens ont réfléchi à sauvegarder leur bien des vautours, ces hommes qui pillaient leur récolte, c’est bien plus parce que ces derniers ne venaient pas prendre juste le nécessaire pour stopper l’hémorragie dû à la famine ou pour stopper leur faim. Ils seraient venus cueillir une ou deux tête d’ananas, il y aurait jamais eu dans l’esprit des anciens une certaine gêne ou une certaine contrariété,il y aurait jamais eu des couacs et les anciens n’auront jamais eu l’idée de développer des barrières de protection.
Que voulez-vous, mon grand-père avait perdu pendant cinq ans le quart de sa production d’ananas et plus d’une fois, les bandits se sont accaparés de sa production de café. Nous étions fâchés pour ce coup là, imaginez, par une journée ensoleillée, il avait profité pour sécher son café.
Au milieu de sa plantation, il y avait construit un séchoir, en effet, c’est un grand espace dallé .A l’ouest du Cameroun, pendant la période de la cueillette du café, on visite toutes les branches et on tri les fruits mûrs, ces fruits cueillis ainsi à maturité sont jetés dans une corbeille fixée à l’épaule de l’ouvrier. Après la cueillette, les graines sont dépulpées à l’aide d’une machine conçue spécialement pour la tâche , après vient le moment du séchage.
Plus d’une fois après ces travaux pénibles, mon grand-père avait perdu bêtement sa récolte.
Pour en finir d’avec cette situation,il fut conseillé de se rendre dans la partie nord du village d’où il revint nanti d’un puissant fétiche.Ce fétiche fonctionna à merveille, ce fut un véritable traquenard pour les bandits, seulement, mon grand-père refusa de me dire de quoi ce fétiche était composé.
Je sais seulement que désormais s’il y avait un intrus dans sa plantation, il devait être pris à dépourvu quoiqu’il fasse . C’ était quoi l’astuce ?quand vous pénétrez la zone interdite, dès que vous portez la main sur un fruit, immédiatement, d’une manière spontanée, vous devenez ouvrier dans la plantation.
Sans même recevoir des ordres, de vous-même vous cherchez un coupe-coupe et vous vous mettez à défricher les mauvais herbes. Vous ferez ce boulot jusqu’au jour que le grand-père décidera de visiter sa plantation. A son arrivée, il suffit qu’il vous adresse une seule parole et vous prenez la jambe au cou craignant qu’il ne vous conduise cette fois-ci à la police. A ce moment précis vous vous rendez compte que vous avez été pris en esclavage en raison de votre acte odieux, craignant le pire, qui n’arrive point car l’objectif de cette traque n’est pas de conduire les éventuels malfrats à la police.
Ce fétiche avait si bien contré beaucoup de bandits que les congénères de Wabo Tajoutue vinrent à lui demander cette potion magique. Je me rappelle que le champs de son voisin était gardé par un serpent, chaque fois qu’il y avait un étranger , instantanément, le serpent s’enroulait sur le pauvre et ne se détachait qu’après qu’il ait reçu des ordres de son maitre.
Par ces astuces, les anciens à l’époque ont protégé leur bien. Les aïeux ne sont plus là et le charme du siècle passé disparait, de ce quotidien , il reste certes de petits vestiges mais qui disparaitront de notre négligence à ne point vouloir protéger les acquis du siècle passé, les insolites, les faits divers qui, constituent le roc de mes textes sont réels.Si vous étiez vacancier auprès des anciens, vous seriez piqués par le virus de sauvegarder ce charme, vous vivriez le siècle moderne en appartenant au siècle dernier.


Afrique, comment en finir avec les enfants démons ?

La conscience collective se construit avec l’imaginaire d’un peuple, elle se nourrit aussi du vécu quotidien de ce peuple et certains faits sont admis comme vrais souvent parce qu’à cette époque, la science ou aucun mécanisme n’ont pas permis d’éradiquer ou de trouver des palliatifs à cette fatalité.
Cela peut-être le cas pour les enfants démons, pourquoi parle-t-on d’enfant démon ? Pourquoi dit-on que ces enfants sont conçus congénitalement avec les relents sataniques ? Autant de questions qui nous ramènent aux croyances et traditions.

Dans notre société on demande aux femmes enceintes de ne point faire de navettes à des heures tardives la nuit et de ne pas traverser les carrefours où elles pourront y trouver des fétiches parfois déposés par des gens qui viennent à ces endroits pour exorciser le mauvais sort. Mon village a souffert de ce genre de vent et l’un de mes oncles a payé le prix fort de cette ségrégation innée qui dès la naissance séparait les enfants en deux groupes distincts. Mon grand-oncle n’existerait plus sans l’entêtement de ma grand-mère à ne point se séparer de son petit-fils pour des raisons qu’elle estimait à juste titre non fondées.

Mon oncle a eu la chance d’avoir la vie sauve. Dans certaines familles, d’autres enfants n’ont pas eu la même chance. En effet, qu’est-ce-qui caractérise ces enfants démons ? Très souvent ce sont des enfants fragiles maladies durant de longs mois et parfois des années. Des tentatives de guérison sont entreprises, mais échouent.
Avec le temps, les familles baissent les bras et l’enfant succombe au mal. Généralement pour la mort d’un tel enfant, la mère est soumise à un rite de purification initié pour couper les liens avec cet enfant.

Ce rite sous-tend une ou deux hypothèses, que ce genre d’enfant ne revienne plus au sein de la famille ou alors que le mort ne revienne plus ennuyer la famille.
Pour ce qui est de mon oncle, ce dernier a eu des problèmes de santé pendant sept ans et sa mère n’a pas résisté à cette situation. Toute la famille en pâtissait et certains ont vu un charlatan qui leur a conseillé de déposer le malade, identifié comme un enfant démon, auprès du fleuve Noun afin qu’il aille suivre rejoindre ses frères sorciers, des possédés du diable.
Ma grand-mère fit face à cette décision et garda son enfant, son unique garçon. Miraculeusement, au bout de huit mois, mon oncle commença par ramper et à se porter mieux. Un an plus tard, il bredouilla ses premières paroles. Un retour à la vie grâce au courage et à la volonté de ma grand-mère.


si je vous levait un pan de voile sur La Soeur Marie Roumy, l’îcone d’espoir pour le petit peuple

Si tous les hommes de l’église avaient eu la foi et l’honnêteté de la Sœur Marie Roumy dans l’exercice de leur mission, l’église catholique serait aujourd’hui loin de toutes les humiliations
S’ils avaient éloigné leur avidité des intérêts occultes et égoïstes, l’église aurait sans doute eu de plus valu et aurait sauvé l’humanité . Mais hélas !
La sœur Marie Roumy est sûrement l’une des rares religieuse à avoir sacrifié tous les égoïsmes pour se consacrer à une vie spirituelle pleine . Elle est restée au-delà de toutes les considérations
C’est l’une de celles qui a compris que Jésus n’a pas eu besoin de toutes les extravagances pour séduire l’humain par sa doctrine . Comment comprendre qu’en plus de quarante elle n’a eu et s’est contentée qu’un simple vélo comme moyen de locomotion , bien qu’elle a géré de nombreuses finances ? l’urbanisation et le développement de la zone nylon à Douala/Cameroun, constitue la rotonde de ses actions fort humanitaires.
Pourtant aucun organe de presse n’a pris la peine de s’intéresser à cette « Mère Thérésa » que gardera l’histoire de cette sœur dynamique pour les générations futures ? Les générations futures ne sauront jamais quelle main était cachée derrière le développement de leur zone.
Obstinée par un esprit d’honnêteté et de franchise, la sœur Marie est la seule religieuse blanche qui a reconnue les forfaits de certains missionnaires et évangélistes européens en Afrique. Elle affirme être déçue par le caractère hypocrite et malsain de ces soi-disant apôtres de christ qui n’avaient ni compassion ni égard, ni amour pour les nègres.
Reine incomprise par les siens , celle qui de part ses œuvres mérite d’être notre mère Thérésa, a su vaincre le mépris, le sarcasme des indigènes et parfois leurs caractères belliqueux et rébarbatifs , les médisances également. Seule la lumière du Christ et sa volonté à accomplir ou à commettre des œuvres humanitaires l’ont guidée et Dieu aidant, elle a pu supporter toutes les difficultés et nous ne pouvons qu’être fier de sa présence parmi nous. Tout au long de son séjour parmi nous, elle n’a fait que nous étonner. Comment comprendre qu’une blanche ait un vélo pour se déplacer dans les années 1970, c’était pour nous un scandale, chose tellement incompréhensible que certains parents de la zone nylon imprégnés de superstitions crurent que ce vélo lui procurait une potion magique.Chose peut-être vraie mais pas au sens de la superstition, La sœur Marie a conservé toute sa jeunesse , son efficacité et son engagement dans l’action malgré son âge avancé.
Pendant les semaines durant notre entretien, j’ai attendu qu’elle crie un signe de fatigue, jamais un aie ! … ceux qui s’amusaient à dire que le jour ou ce vélo magique disparaitrait, elle trépassera, s’étaient amèrement trompés. aujourd’hui avec l’âge et son bras cassé , elle ne va plus à vélo et elle n’est pas morte pour absence de ce moyen de transport.
Allez lui demander pourquoi elle a voulu souiller le clergé qui, aime bien les limousines, elle vous répondra « l’église n’est pas une sorte de richesse ou chacun vient puiser à sa guise, je ne suis pas dans l’église pour chercher de l’argent »la sœur Marie a été au centre des dialogues de plus d’une famille dans la zone Nylon, elle a entretenu une certaine curiosité à son égard à cause de son vélo que nous appelions vulgairement « Mekon ». Elle a séduit les hommes par ce vélo qui lui permettait de parcourir toutes les ruelles et les marécages de notre bidonville

La sœur Marie reste et restera pour beaucoup un monument, une référence, son histoire est une légende qui mérite d’être conté. Si elle n’avait pas existé, il aurait valu que l’on l’inventer, elle est partie de sa France natale pour venir nous enseigner les vertus que nous croyions être possesseurs.
Elle est restée plus africaine que les nés d’Afrique, en ce moment ou la jeunesse camerounaise manque cruellement de vrai modèle qui pourrait contribuer à réémergence d’une nouvelle personne morale dans notre société parce que nos dirigeants et nos ecclésiastes ont pêché par toutes les vicissitudes, la rendre public est une nécessité.
Seule la croyance à l’émergence d’un nouvel caste d’hommes pieux , dignes de Christ fut sa principale motivation, elle a tiré son épingle du jeu en léguant un véritable patrimoine national.
La sœur Marie a fait de la zone nylon son état et le Cameroun sa nation, et pour mériter ce prix , elle a payé un lourd tribut.Seule la patience, l’endurance, surtout l’honnête dans l’exercice de ses fonctions lui donnent droit à toutes ces sollicitudes. En bonne africaine, elle mène et prône une vie en communauté, vous la rencontreriez partout dans les tontines, d’ailleurs, elle affirme qu’on ne saurait prôner le développement qu’en prenant en compte tous les aspects sociaux , psychologiques et psychiques des individus dans un milieu donné. Le développement ne doit pas prendre seulement une connotation économique, tout doit être engagé.De plus ce n’est qu’en connaissant au préalable les besoins urgents d’une société qu’on pourrait y faire un investissement louable.C’est pourquoi son premier investissement fut la construction d’un hôpital pour pallier au décès exorbitant des enfants. Ainsi de fil à aiguille, elle a pose les jalons d’un véritable paradis dans la zone nylon. Le destin a voulu qu’elle incarne chez nous la mère du Christ.
Si Jésus a sauvé l’humanité en portant sa lourde croix, pour nous purifier de nos pêchés, la sœur Marie Roumy de part son vélo nous a montré les véritables vertus d’un fidèle croyant du christ et comme dit B de fako ancien journaliste du mont Cameroun, « aucun de nous n’oubliera de sitôt cette blanche dont nous nous levions sitôt de nos lits pour aller la voir pédaler son vélo ». Elle a été au centre de nos commentaires , personnage mystique et à la fois rigolo, mythique parce qu’elle a su entretenir un mythe, la légende du vélo,extraordinaire parce qu’elle a su garder sa détermination et son engagement dans l’action, porteuse d’espoir pour une jeunesse abandonnée et essoufflée par la crise économique et pire de la décomposition de la famille africaine, la sœur Marie nous manquera éternellement. Elle est entrée dans nos cœurs par la grande porte.
Exemple d’œuvre sociale de la Sœur Marie Roumy à Douala au Cameroun : La chaine des foyers saint nicodème pour l’enfance en difficulté. Nous sommes en juillet 1998
La sœur Marie Roumy est la maman des pauvres, telle est l’unique expression que Jean duc Keucha co- responsable de la chaine des foyers saint nicodème utilise pour designer la grandeur d’âme de l’initiatrice de cette œuvre bienfaitrice, une véritable chaine de solidarité. La sœur Marie bien qu’elle veut être discrète dans ses affaires , est le refuge de plusieurs réfugiés, congolais, rwandais, zaïrois et les sans abris ne jurent que par son nom.
Elle s’occupe de toutes les classes défavorisées de la société camerounaise.Renchérit –il, créée il y avait de cela deux ans, ce centre avait déjà à son actif deux cent enfants parmi lesquels quarante avaient réintégré leurs familles respectives.Ce foyer était à cette époque géré par cinq éducateurs très dynamiques et anxieux de l’avenir des jeunes qui recueillaient dans la rue lors de l’action rue, une activité du centre menée nuitamment qui, consistait à aller vers les jeunes dans leur coin de repère chaque pour essayer de les faire sortir de ce bourbier. Pour cela il fallait du clac et être perspicace, à entendre les enfants du centre , ces animateurs jouissaient d’un grand aura et nous avions témoigné la joie avec laquelle ils ont accueilli Magali Amouroux, une coopérante française. La Chaine des foyers saint Nicodème à cette époque était constitué de deux subdivisions, à Bilongué précisément derrière l’école publique se trouvait le foyer d’accueil et de stabilisation qui, s’occupe des enfants durant quatre à six mois dès leur entrée dans la chaine. Passée cette étape, ils retrouvent le foyer de référence de nylon situé derrière l’école catholique saint Bruno d’où ils suivront immédiatement et obligatoirement les cours de remise à niveau pour ceux qu’une fois dans la vie ont connu le chemin de l’école avant d’abandonner et les cours d’alphabétisation pour les novices.
Pour cette année mil neuf cent quatre vingt dix huit, le foyer de référence avait accueilli 34 enfants parmi lesquels 15 ont suivi les cours de remise à niveau et trois ont présenté le cep et le résultat fut concluant.Au milieu de cette sérénité, il y avait un soucis particulier, la croissance incessante et galopante du phénomène des « NANGA BOKO » suscitait quelques inquiétudes, les foyers étaient déjà excédés, la capacité d’accueil prévue pour 23 places avait connu un surplus de 25 places. A la chaine les administrateurs attendaient d’autres bienfaiteurs pour les aider à atteindre leurs objectifs qui consistaient à accroitre leur effectif dans des conditions idoines et étendre leur activité dans certains quartiers de Douala notamment le centre ville Akwa.
Pour assurer l’insertion des jeunes orientés en formation professionnelle, ils p revoyaient construire un centre rural. L’ambiance qui régnait néanmoins dans les centres était indescriptible, on lisait la joie et la gaieté parmi les jeunes et les encadreurs, il était permis à ces enfants de cul-de-jattes de rêver et d’espérer à une réussite social avec les efforts conjugués de la Sœur Marie Roumy, ses encadreurs et les partenaires locaux et internationaux. « oui, nous pouvons compter sur leur appui affirment feuzeu goumou hypolyte et Tchoncha Gederon, avant notre arrivée au centre, notre avenir était incertain, je fais l’informatique et je pense que demain sera moins ombrageux pour nous, pourquoi je ne deviendrai pas un haut cadre comme mes prédécesseurs qui sont aujourd’hui en Europe grâce à la sœur ?, je peux enfin admirer les étoiles et les rayons lumineux du soleil briller une seconde fois, finies les gardes à vue, les cellules, la prison, je suis loin de ces cauchemars, j’ai repris le chemin de l’école parle enfin Tchoncha Gedeon sorti soudainement de sa timidité. Les encadreurs qui à cette époque avaient pour solde 5000 à 15000fcfa disaient s’être engagés parce que convaincus que la chaine était porteur d’espoir pas seulement pour ces enfants mais également pour eux.


la grande leçon de Veronique Hadengue pour celles qui voudront épouser des bohèmes que , nous sommes artistes,journalistes,poètes

Tu sais patience,
Les choses n’ont pas toujours été telles que j’ai voulu
A ta demande en mariage
Je suis toujours resté indécis et confus
Peut-être tu penses que je ne t’aime pas.
Éloigne-toi de cette idée incongrue.
C’est seulement une question de patience
On dirait un concours de patience
Et non une histoire de circonstance
Bien que je rêve courir le monde
Bien que je rêve explorer les salons littéraires
Et que l’heure semble être indiquée
Et, que je ne voudrais sous aucun prétexte
Manquer un rendez-vous
Telle une épine,
Je te traine dans mon cœur
Em me posant des questions à savoir
S’il est judicieux de t’amener dans mes rêves
J’essaie de tuer mon ego
En pensant en ces jours noirs
Dont seul ton sourire a pu
Me donner une autre raison de vivre
En réalité je ne voudrais pas te laisser à
La traine
Seulement, je suis un bohème
T’accommoderas-tu à ma vie ?
Écrire, c’est une chose
Être éditer, c’est une chose.
Vendre c’est également autre réalité
Et tout ceci s’apparente à des défis.
Est-ce que tu saisis mes hésitations ?
Tes aromates
Tes flingues
Ta pitance
Ton logis
Autant de conditions qu’il faille remplir
Pour te dire un solennel oui,
Marions-nous.
Un mariage n’est pas
Synonyme de béguin
Pour toi, le mariage presse
Or, il y a un proverbe du terroir qui dit
‘‘Quand on va y dormir,
On ne presse pas le pas.
L’adolescence traduit ta jeunesse
Car en ces pensées, tu ne saisis que du vent.
Ce qui est inné en toi c’est cette phrase
‘‘Le poisson ne fuit jamais la rivière’’
Mais, ne l’oublie jamais
En amour, il n’y a pas de littéraire
En amour, il n’y a pas de philosophie.
C’est du concret
Et c’est ce dont, je redoute
Ma précarité financière m’éloigne
Du maire
Ma chérie, je suis dévoré par cette idée
Je ne veux pas t’offrir la misère.
Je voudrai t’offrir l’éden
Mais je suis diminué de sou
J’essaie de fuir ce quotidien
Ah, pauvreté !
Quand tu nous tiens
Je voudrais t’offrir une vie autre
Que celle que toujours nous avons jusqu’ici
Mené.
Or, ma bourse financière
Ne le permet pas.
Je reste confiné aux rêves d’ailleurs
Alors qu’il faut s’aryhtmé à notre vécu
La réalité est cruelle.
Moi qui pensait te promener
Dans des verdures inoubliables
Moi qui pensais t’inviter
Dans des restaurants haut-standing
La vérité est insoutenable
Moi qui pensais te faire une nuit de noce
Dans un hôtel quatre étoiles
Que de rêveries !
Où en suis-je ?
Que de déceptions
Curieux, il y a longtemps que
Cette vérité m’a désarmée
Mais,
Tu es là à me dire,
Le poisson ne fuit jamais la rivière
Quel amour
Quelle grandeur d’âme
Pour un pauvre
Pour quelqu’un qui t’offrir si peu.
Ah patience,
Tu as gagné le concours de patience.
Je me lie à la réalité
Et je t’emporte dans mes rêves d’exil.
Peut-être ailleurs
Les cieux me seront moins ingrats.
Jusqu’ici, tu as fait preuve
De beaucoup d’amour.
J’ai voulu esquiver ta trajectoire
Je n’ai pas voulu te trainer dans
Mes aventures comme un colis de trop
Car, je redoute l’échec
Je ne voudrais pas te couvrir
Des hontes de mes échecs futurs
Mais, tu fais preuve de
Beaucoup de courage et d’audace
Qu’importe la couleur d’eau
Qu’importe ses méandres
Le poisson suit sa courbe
Finalement ton âge d’adolescente
Est plein de sagesse
Moi qui, étais imbu de mon raisonnement !
Je reste séduit par tes pensées.
Tu t’es toujours montrée
Très aisée
Très réaliste
Je suis resté longtemps confus et indécis
Que de temps perdu !
Que de regret !
Mais, il méritait tout de même de cogiter
S’arrêter pour réfléchir
Et voir les contours du problème
Est un saut salutaire
Un pas irréfutable et indéniable
Le mariage est un acte de bravoure
Un acte qui mérite du prestige, du respect
C’est un concours de patience
Car toute une vie,
Il faut le réactiver
Le rallumer
Elarguer les branches mortes
Et greffer sur le tronc
De nouvelles énergies
Se marier, c’est accepter
De continuel compromis
C’est pour autant que je suis
Resté longtemps effrayé
En raison de la lourdeur des difficultés
Et toi patience,
Tu parais effrontée
Mais es-tu prête à affronter
La hardiesse des tâches
Seras-tu toujours et pendant
Longtemps prête à redire
Malgré la couleur de l’eau
Et les tournants de la rivière,
le poisson ne fuit jamais l’eau ?
Pense s’y encore,
Le mariage est un concours de patience
Que ton jeune âge ne te trompe pas.
Même si tu semble d’emblée
Avisée.