René Nkowa

Qu’ai-je retenu du 11 septembre 2001?

On célèbre ce week-end, comment dirait-on, le dixième anniversaire des attentats terroristes qui ont ébranlé l’Amérique et le monde, dans une certaine mesure. Que dire de plus que ce qui l’a déjà été? Pas grand chose. Mais une question s’insinue partout depuis quelques temps: que faisiez-vous le 11 septembre 2001? Beaucoup, à l’instar de celui-ci, ont essayé d’expliquer pourquoi les détails de cette journée restent gravés dans la mémoire de chacun. Ce serait mentir de dire que cette journée n’a pas été au moins particulière pour chacun de nous. Elle a suscité des réactions d’indignation dans le monde occidental ou occidentalisé et des scènes de liesse dans les régions hostiles aux Etats-Unis. Mais on peut se poser une autre question: où est ce que les évènements de cette journée funeste nous ont mené, dix ans après?

Lire la suite…


La ruée vers l’Internet gratuit

A l’occasion de la célébration du 20ème anniversaire d’Internet, il était demandé aux membres d’un forum auquel je participe de raconter leur première expérience d’Internet. Pour ma part, je me souviens très bien de ce lointain mercredi du mois de mars 2001. J’étais en seconde et ce jour-là, je suis allé sur la Toile, le réseau des réseaux pour la première fois. L’heure de surf avait coûté 1250 F CFA exactement. Il y a dix ans déjà. Depuis, de l’eau a coulé dans la rivière et Internet, qui au début était la grande inconnue est désormais omniprésente dans la vie de tous les jours, même sous nos chers tropiques. Les tarifs d’accès à Internet, quoiqu’ayant subi un dégrèvement d’importance, demeurent néanmoins assez prohibitifs. La jeunesse camerounaise a donc découvert le filon de l’Internet gratuit et tout le monde veut désormais se connecter à travers les téléphones multimédias de plus en plus nombreux. Ce qui n’est en théorie pas possible, car les opérateurs en brident l’accès, mais des petits malins s’échinent (avec succès) à contourner toutes les barrières, devenant ainsi des hackers dignes de ce nom. Pour le bonheur des jeunes.

Lire la suite…





Un blâme pour avoir parlé comme un rappeur

Comment est-ce que cela a pu arriver? Moi, le chantre du français bien parlé, l’amoureux de la langue de Molière, le pourfendeur de toutes les espèces de tournures de langages employées dans notre microcosme linguistique camerounais, comment ai-je pu recevoir un blâme de la part d’un responsable de mon établissement aussi bêtement? Le plus grave pour moi n’est pas le fait que je lui ai manqué de respect, mais les termes que j’ai utilisés. Comment est-ce que j’ai pu répondre à un reproche qui m’était adressé par un « je ne donne pas le lait » aussi gauche et puéril qu’inapproprié? Sorti de ce bureau, j’ai vite fait de supprimer cette chanson de la playlist de mon baladeur numérique. Elle, que j’écoutais en boucle depuis quelques jours est la seule responsable du dérapage verbal inacceptable dont j’ai été victime.

Lire la suite…


NoBakChich, nouvelle arme anti-corruption au Cameroun ?

C’est malheureusement un secret de polichinelle : depuis une bonne poignée d’années, le Cameroun fait partie des plus mauvais élèves dans l’école de la probité est de l’assainissement des mœurs publiques. Le fond a d’ailleurs été atteint en  1998 et 1999 quand le Cameroun a été désigné par Transparency International comme étant le pays le plus corrompu de la planète. Cela a eu l’effet d’un électrochoc sur l’opinion publique et les autorités camerounaises. Ces dernières tentent, avec vraiment pas de succès, il faut se l’avouer, d’endiguer ce fléau. Le problème de la corruption nécessite une prise de conscience au plus haut niveau de l’Etat bien entendu, mais aussi au niveau de chaque citoyen. Ce message a apparemment été compris par un programmeur qui a décidé de monter une application informatique dénommée NoBakChich qui dans l’idée doit aider à lutter contre la corruption au Cameroun. Comment fonctionne cette application ? Pourra-t-elle atteindre ses objectifs ?

Lire la suite…


Où est passé le SIDA?

Où se cache le SIDA là dedans ?

Quelle fille épatante elle était, cette Candy! Candy n’était pas son véritable prénom mais nous aimions l’appeler ainsi car elle ressemblait à un savoureux bonbon. Juchés que nous étions sur notre banc dans le quartier, nous avons vu défiler devant nous des centaines de jolies fleurs, mais Candy était celle qu’on préférait de toutes. Elle était notre fée et nous passions notre temps à nous imaginer dans les plus voluptueuses turpitudes en sa compagnie. Mais elle nous était inaccessible, pour la bonne raison que nous n’avions pas le carrosse qui devait nécessairement aller avec cette Cendrillon. Elle montait et presque chaque soir dans une voiture qui l’attendait à l’autre bout de la rue et en redescendait quelques heures après, sous nos yeux dépités. Mes compères ont chacun à leur tour essayé de la conquérir. Sans succès. Je fus le seul de la bande à qui elle n’opposa pas de refus, pour la simple raison que je ne lui avais jamais conté fleurette. Mais depuis, nous ne nous occupons plus d’elle. Plus aucune voiture ne vient l’attendre à l’autre bout de la rue. Elle n’est plus le catalyseur de nos tourments fantasmés. Elle est devenue difforme, inintéressante. Agnès est enceinte.

Lire la suite…


Une africaine fervente défenderesse de DSK

Le tableau du peintre Dominique Malabry

 

Pauvre Dominique Strauss Kahn. Il avait bien évoqué il y a quelques mois que dans l’optique de la présidentielle française de 2012, il risquait d’être la cible d’un coup en dessous de la ceinture. Il ne savait pas si bien dire, car le dessous de sa ceinture a effectivement été impliqué dans une scabreuse histoire avec une employée d’hôtel à New-York. Cette employée africaine, ressortissante de la Guinée, accuse celui qui est désormais l’ex-directeur général du Fonds Monétaire International d’avoir abusé d’elle sexuellement. Depuis plus de six semaines, cette affaire DSK (et celles connexes) empoisonne littéralement les tranquilles citoyens que nous souhaitons être. J’avais mis un point d’honneur à n’ y faire ne serait-ce qu’une allusion sur ce blog. C’était sans compter sur ma très chère mère.

Parce que depuis que ce tourbillon médiatico-judiciaire a commencé, elle a adopté une position: Dominique est innocent.

Lire la suite …


Faut-il croire à la sorcellerie?

J’ai assisté à la messe hier  dimanche. Oui, je fais partie  de ceux qui sont convaincus  de l’existence de Dieu et de  son omnipotence. Et au fur et  à mesure que j’ai le sentiment  de mieux comprendre le  monde et la vie, je suis encore  plus affermi dans cette  conviction.

Lire la suite de l’article…


Top 50

J’écoutais la session  d’information d’une radio de  proximité il y a quelques temps  quand un fait divers assez  cocasse fut relaté. Il y avait eu  une bagarre entre deux amis,  parce que le premier avait  essayé de faire du charme  second. Ce dernier, mis hors de  lui par cette situation, avait entrepris de passer son compère à tabac.

Lire la suite de l’article…


Ma lettre au Président

Cher Président, Avant tout, je vais  te demander comment tu vas.  Chantal se porte bien? Franck,  Junior et Anastasie, j’espère que par  la grâce de Dieu, ils sont bien  portants. Il faut croire que, car  comme on dit souvent: « pas de  nouvelles, bonne nouvelle ».  Excuse-moi de ne pas emprunter les  canaux officiels pour pour te faire parvenir cette missive.

Lire la suite de l’article…


Eto’o, dégage!

J’ai tout d’abord voulu intituler ce billet: « Dieu  existe ». Mais tout le monde le sait déjà et encore,  personne n’aurait saisi tout d’un coup le sens de ma  pensée. Le Cameroun a plein de problèmes. Et l’un de ses  problèmes est l’actuel capitaine de son équipe nationale  masculine A, j’ai nommé Samuel Eto’o […]

Lire la suite de l’article…



Je t’aime, Maman

Chère mère,

 

Je ne sais pas ce qui me prends aujourd’hui de te rédiger cette missive. Mais cette année, je me suis souvenu à temps de la fête des mères. J’ai donc pris sur moi de t’adresser ce petit mot, afin que tu comprennes a quel point tu es importante pour moi.


La première chose que je tiens à ce que tu saches est que je ne suis pas fier de moi en tant que fils. Tu me fais des reproches et je suis bien obligé de reconnaître que tu as presque toujours raison. Trop souvent, je ne me comporte pas bien, je fais des choses qui peuvent te heurter, je m’engage même dans des situations que tu as bien pris la peine de me déconseiller de faire. Tu sais me parler, me prodiguer des conseils mais je persiste dans mes travers, dans mes erreurs. Je sais que je t’ai trop souvent fait mal. Que je t’ai fait pleurer de dépit, de colère. Je sais que j’ai fait trop peu de choses qui auraient pu te rendre fière de moi. Tu t’inquiètes pour moi, pour mon avenir. Tu t’inquiètes de l’homme que je pourrai devenir, du père que je serai pour tes enfants, du mari que je serai pour ta fille, du collaborateur que je serai pour mes collègues, de l’ami que je serai pour mes amis. Je n’assure pas à cent pour cent en tant que fils et tu t’inquiètes. Je sais que je suis ton plus grand souci.

 

Chère Mère, j’aimerais que tu cesses de t’inquiéter. Malgré tout ce que tu sembles croire, je suis quelqu’un en qui tu peux avoir confiance. Tes conseils, je m’efforce de les suivre chaque instant de ma vie. Je le sais et j’en suis persuadé que je réussirai dans mon avenir, car j’ai la volonté et la foi. Je sais et je suis persuadé que je réussirai dans ma vie, car tu es derrière moi. Je sais et je suis persuadé que je te rendrai fière car tu es le modèle que j’ai décidé de suivre. Je veux que tu saches que je sais quand je te fais du tort, que je suis conscient quand je te fais du mal. Je n’en suis pas fier et mon âme est torturée a chaque fois.


Je remercie le Très-haut chaque jour de la grâce qu’il m’a offerte de t’avoir toujours eue. Tant d’enfants sont orphelins et ce dès leur naissance. Tant d’autres sont abandonnés par leur mère. J’ai eu la grâce que tu m’aies désiré et donné tout l’amour dont tu étais capable. Tu es la personne la plus importante de ma vie et je n’imagine pas un jour te perdre. Tu t’es battue pour moi depuis le jour de ma naissance, tu as veillé à ce que je ne manque de rien. Tu es allée chercher à des lieux insoupçonnés ce qui ferait mon bonheur et pour cela je te remercie du fond de mon coeur.

 

Mais je suis un homme. Ma fierté et mon orgueil ont du mal à me laisser tranquille quelques fois. Je suis appelé à prendre des décisions, capitales pour moi, mais qui pour certaines, je le sais, pourraient provoquer ta désapprobation. J’en suis par avance désolé mais je sais aussi que malgré tout, tu ne m’abandonneras jamais. Je sais en outre que ce sera difficile, voire impossible de te rendre tout l’amour que tu m’as donné. La seule promesse que je puis te faire est que je vais couvrir mes enfants avec au moins autant d’amour que celui duquel tu m’as entouré. Je souhaite que tu vives longtemps et que l’Eternel te remplisse de bienfaits.


A quel point suis-je sot? Prêt à envoyer des lettres enflammées à la première jeune demoiselle croisée au coin de la rue alors qu’il ne m’est jamais venue l’idée de t’en écrire une, toi qui est pourtant la première femme de ma vie!

Tu es la plus gentille, la plus douce, la plus tendre des mamans et je veux te dire que je t’aime.

 

Par René Jackson




Un restaurateur de coeur

Un restaurateur de coeur

J’ai rencontré Olivier Owona à Yaoundé, lors de la semaine de stage à laquelle étaient conviés quelques membres de la plateforme Mondoblog. Il est le responsable de la cantine de l’ESSTIC (École Supérieure des Sciences et Techniques de l’Information et de la Communication), établissement dont nous empruntions pour quelques jours les locaux.

Lire la suite de l’article…