René Nkowa

Découvrez et rejoignez les « Blogueurs camerounais »

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La première question que je me posai quelques mois après avoir créé mon blog – plus précisément au terme de la formation et du stage sur le thème Mondoblog lancé par l’Atelier des Médias de Radio France Internationale (RFI) – ce fut celle de savoir s’il y avait d’autres camerounais qui se passionnaient pour les blogs et qui, bonheur supplémentaire, en tenaient un. Je n’avais pas beaucoup d’espoir, vu que les seuls que je connaissais étaient Florian Ngimbis et Salma Amadore qui comme moi participaient au projet Mondoblog. Mais j’occultais involontairement une chose : les camerounais ont de la ressource à en revendre. Comme le disait toujours une personne qui m’est très chère, si cheminant tu trouves sur ta route le cadavre d’un camerounais, cherche dans le bosquet alentour. Tu trouveras à coup sûr deux ou trois qu’il a réussi à vaincre avant de se faire terrasser. Une façon de louer la détermination, la perspicacité et le talent des Camerounais. Fort de cet empirisme et de la volonté, sinon de mettre sur pied un regroupement d’échange entre les blogueurs camerounais, d’en trouver un et d’en faire partie, j’ai établi des connexions et laissé le temps faire son œuvre. Un peu moins d’une année après (en mars 2012), suite à une idée de la blogueuse Danielle Ibohn et grâce à l’aide de Florian, je créai le groupe « Blogueurs camerounais ».

Avant d’entreprendre cette démarche, j’ai bien pris soin de parcourir le Web pour débusquer tout ce qui pouvait s’apparenter à un blog tenu par un Camerounais. Nul n’est besoin de dire ici quelle fut ma surprise en constatant après quelques semaines de recherches que mes résultats se rapprochaient du zéro tout rond. J’en discutais régulièrement avec Florian qui semblait lui aussi perplexe. Nous faisions nos recherches chacun de son côté, lui à Yaoundé et moi à Douala. Notre hébétude ne décroissait pas, car étant étudiants, nous essayions d’en parler avec les camarades pour lesquels le mot « blog » évoquait un phénomène obscur quand ils ne n’assimilaient pas au compte sur Facebook ou Hi5!

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Le Cameroun est une bombe à retardement

Dimanche dernier, le 20 mai, était célébrée la 40ème fête nationale du Cameroun, pour la commémoration du Cameroun fédéral devenant Etat unitaire. Une fête que d’ailleurs j’avais oublié car ce n’est que dimanche dans la soirée que je me suis souvenu que c’était la fête nationale. Ce qui a d’ailleurs été le cas de beaucoup de gens à première vue, car passant énormément de temps sur les réseaux sociaux avec des centaines de camerounais, aucun n’a eu la bonne idée de mentionner les jours précédents ou le jour même la fête nationale. Cette célébration de l’Etat Unitaire du Cameroun venait en tout cas mettre pour moi un terme à une semaine pendant laquelle un faisceau d’évènements m’ont mis face à une évidence, que j’ai toujours farouchement refusé de voir : mon pays, le pays que j’aime, celui dans lequel je vis et que je n’ai jamais quitté une seule seconde est assis sur un monticule de napalm. Explosif dont le détonateur se trouve entre les serres d’un volatile auparavant de mauvaise augure pour les seuls poussins, mais qui par la force des choses est devenu un véritable menace pour le Cameroun tout entier : l’Epervier. Oui, camerounaises et camerounais, l’Opération Epervier nous dirige tout droit vers de jolies emmerdes et d’autres facteurs installés depuis l’y aident.

Mardi le 15 mai, j’ai vécu de bout en bout un évènement historique : l’investiture de François Hollande et ses premières heures en tant que président de la république française. Il est inutile de signaler que ce genre de péripétie de la vie d’un pays est une denrée rare sur le Continent, encore moins dans mon pays. Pays dans lequel la dernière passation de pouvoir a eu lieu quand je n’étais pas encore né. N’en déplaise à ceux qui nous disent portés vers l’extérieur, on est bien obligés de regarder dehors pour vivre ce genre de chose. Deux sentiments ont dominé chez moi ce jour-là : d’abord, je me suis senti pour la première fois lié à ce pays, la France, et à sa culture. Puis, j’ai été subjugué par l’importance que prenait l’histoire de ce pays dans son évolution et dans le monde tel que nous le connaissons aujourd’hui. 

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Le saint fouet

Dernièrement, je regardais une émission télévisée sur une chaîne internationale qui parlait des sévices dont sont victimes les enfants. Ca va paraître étrange, mais ce document a plutôt suscité chez moi un certain amusement, surtout au moment où il a été question du désarroi d’une maman qui élevait seule son enfant, qui avait dû se battre contre les services sociaux de son pays parce qu’elle avait commis le tort d’enfermer son fils de dix ans – un idiot fini, un roitelet qui se croyait tout permis – pendant plusieurs heures dans sa chambre. On accusait la pauvre maman de séquestration sur mineur, elle qui ne savait plus à quel saint se vouer avec un enfant qui lui donnait tous le temps du fil à retordre et qui minait chaque jour le peu de liant psychologique qui permettait à la dame de tenir encore debout. Je crois qu’il n’est pas nécessaire de préciser que ceci se passait dans un pays occidental, l’un des empires de l’enfant-roi. Il est encore plus inutile de dire que vu depuis nos contrées tropicales et équatoriales, tout cela n’est que folklore. Le châtiment corporel est l’un des éléments cardinaux de la panoplie qui sert à bâtir des hommes et des femmes dignes de ces noms sous nos chaudes latitudes.

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Scalpons-les, elles le méritent!

Mon bon ami et collègue blogueur Florian Ngimbis s’est fait proprement dézinguer lorsqu’il a publié il y a quelques semaines un billet aux accents hautement capillaires. Il s’était posé la question de savoir si les camerounaises avaient honte de leurs cheveux. Il s’est fait tailler en mille morceaux alors qu’il avait raison de bout en bout dans sa logique.

Les camerounaises ont-elles hontes de leurs cheveux ?
Oui, et ce sans conteste. Pour vérifier cela, il n’y a qu’à mettre son nez dehors, dans n’importe quelle rue ou ruelle de la ville de Douala. Sur 100 femmes ayant atteint ou dépassé l’âge de procréer, 97 portent des extensions capillaires.
Pourquoi ? Je me suis longtemps posé la question. La réponse qui revient chaque fois de la part des charmantes représentantes du sexe dit faible est simple : pour plaire aux hommes et se sentir belles. Quel sacrifice pour le ravissement oculaire de ces bons mâles ! Non, trop peu pour moi.[…]

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Vous avez dit permis de conduire ?

L’an dernier, je suis tombé sur une émission télévisée qui parlait des difficultés de la conduite automobile en France. Il était entre autres question de la hardiesse qu’il y a à obtenir un permis de conduire dans ce pays. On doit subir au moins une année d’apprentissage, les tarifs y sont prohibitifs, les cours de pratique dans les auto-écoles sont souvent facturées à l’heure (parfois jusqu’à 60 euros de l’heure – environ 39 000 F CFA), les chances de l’obtenir s’amenuisent au fur et à mesure qu’on échoue à l’examen du permis de conduire, lequel a la réputation d’être plus difficile que le baccalauréat. Pour ceux qui l’ont obtenu, ce n’est pas la fin de la course car le permis de conduire en France est à points. Une perpétuelle épée de Damoclès plane sur le conducteur en France, prête à s’abattre au moindre oubli de clignoter avant un changement de direction. Lire la suite…


Chronique de la CAN 2012

Chers lecteurs,

Vous avez dû remarquer que rien n’a été publié sur ce blog ces trois dernières semaines. Cette absence a une explication: depuis le début de la Coupe d’Afrique des Nations 2012 qui se tient actuellement au Gabon et en Guinée Equatoriale, je publie des chroniques quasi-quotidiennes sur la CANTalk, lancée par Les Observateurs de France 24. Pour vous occuper en attendant la fin de cette compétition ce dimanche 12 février 2012, je republie ici l’un de mes pamphlets présents sur cette autre plateforme.  Lire la suite…


Eau de caniveau à boire!

Des enfants ramassant de l’eau sale dans ma rigole

Je ne mangerai plus jamais le poisson braisé de ma voisine. Non, plus jamais ! Un véritable crève-cœur. Dans ma rue, il y a trois grilleuses de poisson, installées depuis des lustres et ne nous donnant pas vraiment de choix car elles avaient tout en commun : elles ne braisaient que du maquereau, le faisaient toutes très mal et pratiquaient des prix proprement indécents. Puis, il y a six mois, ma voisine la plus proche s’est mise à faire du poisson braisé. L’un des plus exquis qu’il m’ait été donné de manger. D’abord, son poisson (du maquereau mais aussi du bar) était dodu, pas comme ceux émaciés que les autres vendaient. Ensuite son piment, le mets qui fait que le poisson cuit à la braise devienne le poisson braisé, était délicieux. Généralement, les grilleuses de poisson ne maîtrisent pas l’art du piment. Quelquefois, j’ai acheté du poisson et le piment qui l’accompagnait était préparé de la façon la plus archaïque qui soit : il était écrasé et servi au client tel quel, sans assaisonnement aucun. Et dans ce cas au lieu de savourer le poisson, on se retrouvait palais en feu, les larmes dégoulinant des yeux et la morve pendouillant au dessus des lèvres. Le piment de ma voisine par contre contenait un savant mélange de piment bien sûr, mais aussi de diverses épices et assaisonnements qui faisaient le ravissement des  gourmets. Le prix de sa marchandise était plus qu’acceptable. Il aurait été plus élevé qu’il ne poserait aucun problème chez sa clientèle, vu le délice qu’elle en tirait et le prix qu’elle avait l’habitude de payer pour une qualité moindre. Non, c’était tout bénéfice, et le succès ne se démentait pas. Les autres grilleuses étaient carrément désertées alors que les rangs n’en finissaient pas devant la voisine. Parfois, j’étais de la partie. Mais ça c’était avant. Car je ne mangerai plus de son poisson.

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Mondoblog en 2011, mes pépites

Mondoblog en 2011, c’est des centaines d’articles publiés, des milliers de commentaires déposés à leur suite, des dizaines de milliers de visites sur l’ensemble des blogs.  Mondoblog en 2011 c’est aussi les rencontres qui ont eu lieu à Dakar et à Yaoundé pendant le mois d’avril qui ont permis aux différents membres de ce microcosme blogosphérique de se rencontrer physiquement après de longues semaines de discussions échevelées sur le forum mis en place par l’organisation. Environ une centaine de candidats ont sélectionnés pour ce concours de blogueurs, un peu plus d’une trentaine ont été finalement admis à participer à ces stages qui avaient lieu dans ces deux capitales africaines. Je vais d’emblée adresser une pensée à tous les mondoblogueurs sélectionnés qui n’ont pu effectuer le déplacement de Yaoundé et pour Dakar. Il s’agit notamment de Boukary Konaté du Mali (pour des raisons familiales), de Nelson Deshommes d’Haïti (des problèmes consulaires), de Félicité Coulibaly du Burkina Faso (à cause d’obligations professionnelles) et de Suy Kahofi de la  Côte d’Ivoire (dû à l’instabilité qui régnait dans son pays à cette époque). Le dernier auquel  j’adresserai  vœux particuliers est un mondoblogueur dont je ne citerai pas le nom ici, pour des raisons de sécurité. Nous avons aussi été touchés sur notre plateforme par des atteintes graves à la liberté d’expression et notre blogueur, à cause de ses écrits, a été incarcéré pendant tout un trimestre. Il racontait la vie dans son pays de façon générale et la tonalité de ses articles n’était pas des plus virulentes. Il l’a malgré cela payé de sa personne. Je ne mentionne pas les menaces, les insultes et les quolibets auxquels beaucoup parmi nous ont dû faire face. Mais ne vous méprenez pas ! Tout n’a pas été triste sur Mondoblog durant l’année écoulée. Loin de là ! Lire la suite…


Je ne suis pas au pays donc c’est moi qui commande!

 

La fête de la Nativité avait été une réussite (du moins, de mon coté). Il y a eu des tonnes de nourriture à manger, des hectolitres de liquides en tous genres à boire, le tout entouré de la famille, des amis, même des inconnus et dans une atmosphère musicale quelques fois vulgaire, il faut l’avouer. Mais c’était bien. Assis sur notre banc, chacun essayait d’impressionner les autres avec les choses « magnifiques » qu’il aurait faites pendant les journées du 24 et du 25 décembre. Les débats, comme d’habitude, se déroulaient à bâtons rompus, chaque compère essayant de prendre l’ascendant verbal sur tous les autres. Mais quelque chose n’allait pas, malgré l’ambiance bon enfant. C’était Doyen qui posait problème, et cette fois pas de la plus loufoque des façons. L’ambianceur attitré du banc était curieusement muet. Il nous écoutait (?) en silence et semblait passablement irrité aussi. Nous lui avons donc fait la remarque. Cela a pris le temps que ça a pris, mais il a fini par nous expliquer qu’il venait de recevoir un savon monumental de la part de son frère cadet qui est actuellement en Occident pour une histoire de beignets au haricot que le petit dernier de la famille n’avait pas mangé.

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Mémoires d’un étudiant de Faculté

La fac! Ah! Comme on en rêvait! Mais être en fac dans nos universités n’est pas une sinécure. Moi, j’ai eu l’insigne honneur de me compter parmi les étudiants de l’Université de Douala. Mais rien ne nous préparait, mes camarades et moi d’un des collèges privés les plus sélectifs de la ville où nous étions traités comme des petits trésors à vivre ce qui nous attendait en faculté. Rien du tout. Aussi étrange que cela puisse paraître, malgré le standing de l’établissement que je fréquentais depuis sept années déjà, aucune journée d’orientation ne fût jamais organisée pour guider dans les méandres des filières de l’enseignement supérieur dans lequel nous nous apprêtions à entrer, tout élèves de la classe de Terminale que nous étions. De façon personnelle, mon année de Terminale m’avait paru tellement mauvaise, qu’au lieu de me préoccuper de mon point de chute après le bac, j’en étais à me questionner sur mes chances de même obtenir ce diplôme. J’allais vite être fixé, car j’ai eu le baccalauréat, et de surcroît, mes notes en classe étaient en fait loin d’être mauvaises. Il était désormais trop tard. Le temps de débuter les atermoiements, la rentrée académique était déjà là et je me suis retrouvé en faculté de Droit à l’Université de Douala.

 

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Gare aux magiciens des rues!

Il n’y a pas de cirque à Douala. Ou plus précisément, la fréquentation de la ville par des troupes de cirque est d’une sporadicité famélique. Il n’y a pas non plus de salle de spectacles digne de ce nom, pas de salle de cinéma, pas de stade de football remplissant les standards internationaux. De premier abord, on pourrait dire que le divertissement est mort par ici. Ce serait pourtant une grossière erreur de le faire!

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Douala, version « sans caleçon »

Ô innocence, ô insouciance, où êtes-vous? Où êtes-vous passés depuis? Ô pudeur, ô honte, ô honneur, pourquoi avez-vous foutu le camp? Cela avait commencé par une démultiplication des débits de boisson, qui naissent et se répandent de façon totalement incontrôlée. Ces lieux qui auparavant fermaient avant 10 heures du soir font maintenant concurrence farouche aux night clubs et autres discothèques. Y a-t-il encore des gens qui sortent en boîte à Douala. Je ne crois pas, puisque plus personne n’en parle. Il y a encore quelques années, les seuls lieux de (ré)jouissances dans notre chère ville se nommaient« Khéops »« Jet Set »« Blue Note », qui étaient tous des boîtes de nuit dignes de ce nom, c’est-à-dire avec des videurs à l’entrée, petite porte close, contrôle des identités, insonorisations… Aujourd’hui, on parle de « Club Facebook »« Connexion »« 10 étoiles », qui sont des snack-bars en bonne et due forme. Ils ne sont désormais plus seulement le repaire des braqueurs qui y ourdissaient leurs funestes desseins, mais aussi des lieux de jouissance libidinale incontrôlée. Ces bars ne sont plus seulement des bars, mais aussi des clubs de strip-tease. On les appelle les bars « sans caleçon »!

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Faut-il craindre les moto-taxis de Douala?

La scène se déroule le mercredi 19 octobre dernier devant les locaux abritant les studios du groupe de presse Equinoxe. Ce groupe, réputé pour ne pas y aller du dos de la cuillère avec le régime en place et de ce fait souvent réprimandé par celui-ci recevait une visite d’importance: celle du ministre de la communication. Mais la présence des véhicules des forces de l’ordre composant le cortège ministériel ont eu un effet pervers: ils ont attiré les badauds et les inévitables conducteurs de moto-taxis. En une poignée de minutes, plusieurs centaines de ces engins étaient parquées devant le bâtiment. Une rumeur avait voulu que les forces de l’ordre soient venues sceller. Les conducteurs de moto-taxis regroupés sur les lieux entendaient donc intervenir si cette éventualité se confirmait. Il faut noter que la TV et surtout la Radio Equinoxe jouissent d’un important capital de sympathie dans la classe populaire car le franc-parler de leurs journalistes est apprécié. Et il est à préciser que la dernière fermeture de ces chaînes en février 2008 avaient été la goutte d’eau qui avait fait déborder le vase et les fameuses émeutes que le Cameroun avaient connues alors avaient éclaté la semaine d’après.

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DJ Arafat, tu t’es attaqué au mauvais poisson

Vous connaissez DJ Arafat? Si vous répondez non, c’est le bonhomme ci-dessus. Et ce serait une véritable surprise, surtout si vous vivez en Afrique francophone. Parce que ce rigolo n’est rien de moins que l’artiste musicien le plus populaire actuellement dans cette partie du monde. Ce qui fait son succès?  Des propos grivois accolés à des beats violents faisant usage excessif de batterie.

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Le melting pot des présidentielles

Demain dimanche 09 octobre 2011, les camerounais vont élire leur nouveau président de la République. Du moins, ceux qui voudront et/ou pourront le faire, car jusqu’à cette veille de jour-J, de nombreux électeurs n’ont toujours pas eu en mains le précieux sésame qui leur permettra d’aller dans les centres de vote accomplir leur droit […]Lire la suite…


Elections présidentielles sous-tension

Ce billet, j’aurai en fait souhaité le publier hier. Mais en raison du fait que je n’ai pu trouver un ordinateur pour le faire (ce qui est un comble, puisque j’ai passé la plus grande partie de la journée entouré de PC). Ce que je puis assurer, c’est qu’il aurait eu un tout autre intitulé. Hasard du destin ou coïncidence, il se trouve que ce matin même est survenu un évènement à Douala qui m’a sur-le-champ fait changer la perspective de vue du sujet que souhaitais analyser. Lire la suite…


Les pucelles ne savent pas faire l’amour

Femme nue. Vierge? Pas pour très longtemps, en tout cas 

Ruth est morte. Avec elle sont partis les rêves fantasmés de la quasi totalité de la gent masculine du quartier. Avec elle sont aussi partis les tiraillements intérieurs qui dominaient les femmes et petites amies des mâles du coin. Ruth, c’était une histoire à la Margot de Georges Brassens. D’une gentillesse d’enfant, malgré ses vingt cinq ans révolus, elle savait attirer par son sourire ravageur, par ses yeux d’une couleur vert-bleu. Elle attirait aussi par cet aura de mystère qui l’entourait perpétuellement. Personne ne savait grand chose d’elle, en dehors du fait qu’elle avait un déhanché à faire basculer le plus stoïque des hommes. Qu’elle avait une chute de hanches digne d’une bouteille de Top (si tant est qu’une bouteille de Top peut être personnifiée). Des jambes légèrement arquées lui permettaient un démarche fine et féline. D’une taille moyenne, elle avait tout partout où il fallait. Elle ne serait peut-être jamais désignée Miss Univers (et pour cause), mais elle jouissait du plébiscite dans nos coeurs tourmentés. Ruth est morte et un monde s’est effondré. Lire la suite…