René Nkowa

Les pépites de Mondoblog : réseaux, sociaux?

Bonjour à toutes et à tous,

Les réseaux sociaux occupent un place de plus en plus importante dans nos vies. Une place trop importante? Ces outils, censés rapprocher les gens, ne sont-ils pas plutôt en train de les rendre asociaux? Une chose est sûre, bien de choses s’y passent et passent par là. Démonstration.

Coup de projecteur: comment j’ai abandonné mon blog

La vie d’un blogueur ou d’une blogueuse est jalonnée de péripéties, plus ou moins heureuses, qui le ou la poussent à certains moments à laisser son blog à l’abandon. Tel est le cas d’Aminata Thior. La Sénégalaise a publié un billet nouveau après une année de silence. Qu’est-ce qui l’a tenue loin de son blog pendant si longtemps ? Un faisceau de raisons : la visite d’étudiants boursiers du Sénégal, l’animation d’une table ronde sur les littératures africaines, la mise sur pied d’un média consacré à la beauté et à la cosmétique en Afrique francophone, la lecture de nombreux bouquins… A côté, d’autres raisons plus triviales : la peur, le désir de faire mieux les choses, le blocage… La blogueuse a attendu que les choses passent et revient avec un billet long et édifiant sur ces périodes de disette par lesquelles, en définitive, passent beaucoup de blogueurs.

 

Obsession / Mouton / Controverse

Des centaines de selfies pour en choisir un, y appliquer des filtres, le publier, attendre des likes, voir qui a liké… Et ainsi, les minutes, les heures, les jours passent, dans ce spectacle solitaire géant que sont devenus les réseaux sociaux. Dans un billet sans concession, la blogueuse russe Kristina Berkut veut tirer l’alarme, afin que nous nous rendions compte que nos vies nous passent littéralement sous notre nez, occupés que nous sommes à n’en montrer que les bouts heureux de nous-même sur les réseaux sociaux.

Sommes-nous tous obsédés par nous-mêmes et le monde numérique ?

 

En juillet, la toile togolaise s’est embrasée, suite à un « moutongate ». Tout est parti d’un sujet de rédaction proposé aux candidats de l’examen marquant la fin des études primaires. Un sujet anodin dont s’est saisi l’Internet togolais, faisant naître théories et explications aussi loufoques que farfelues. Bénédicta Honyiglo nous en dit plus.

Un mouton récidiviste s’évade

 

Creol est une jeune vedette qui s’est faite connaître au Gabon dans des vidéos clips au thématiques et images plutôt lascives. La jeune femme est sujette à controverse depuis quelques semaines dans le pays car elle a lancé une émission de téléréalité. Et ceci est à l’origine d’une foire d’empoigne sur les réseaux sociaux. Barack Nyare Mbadécrypte la polémique.

CE QUE LES GABONAIS PENSENT DE LA TÉLÉ-RÉALITÉ DE L’ARTISTE CREOL

 

Elections / Mademoiselle / Eau Potable

Le dernier tiers de l’année est généralement riche en élections sur le continent africain. Les fortunes des candidats à ces scrutins sont diverses. Des élections sont perdues, tout simplement parce qu’on n’a pas su les préparer. Le Malien Ousmane Traoré pose quelques bases, lesquelles doivent permettre aux candidats de mettre de leur côté toutes les chances pour la réussite de leur élection.

Réussir une campagne électorale en cinq points

 

Doit-on dire « Mademoiselle » ? Une question qui soulève de véritables interrogations sur le caractère sexiste de la langue française. La blogueuse mauricienne Carole énonce 10 recommandations qui permettront de redonner un peu plus d’égalité aux sexes dans la langue de Molière.

Madame ou mademoiselle ?

 

Les habitants de Mont Ngafula, à Kinshasa (RD Congo), ne sont plus approvisionnés par la régie de distribution d’eau depuis plusieurs mois. Ces personnes sont alors obligées de sortir de chez elles aux aurores et de prendre d’assaut les forages d’eau de la zone, pour obtenir quelques litres d’eau. Quelques fois après plusieurs heures d’attente. Jean-Hilaire Shotsha est parti en reportage et propose des photos prises sur le vif.

Eau potables : le calvaire des habitants de Mont Ngafula

 

Froid / Tiédeur

Madagascar est une île tropicale africaine située dans l’océan Indien. Présenté comme cela, ce pays ne prépare pas ceux qui y vont à vivre des moments de froid glacial. Pourtant, pendant l’hiver, la température dans certains endroits de l’île peut chuter à des niveau similaires à ceux des zones tempérées. Andriamialy recense ces endroits pour les amateurs de pulls et d’anoraks.

10 régions pour sentir le froid à Madagascar

 

N’a-t-on plus le droit de dépérir ? De se nourrir uniquement de sa souffrance jusqu’à l’épuisement, jusqu’à l’extinction ? Jule raconte cette femme qui ne reverra plus son amoureux et qui se demande à quoi bon se réveiller le matin si c’est pour ne pas le voir, le toucher, le sentir ?

Maigrir d’amour et d’eau tiède

 


Les pépites de Mondoblog : retour sur le Mondial 2018

Bonjour à toutes et à tous,

La Coupe du monde de football, la 21ème du nom, a définitivement tiré sa révérence ce dimanche 15 juillet 2018 sur une victoire en apothéose de la France sur la Croatie, sur un score de 4 buts à 2. Rendez-vous est pris pour la prochaine édition, en 2022 au Qatar. Le tournoi a été suivi par des milliards de fans dans le monde et au nombre entre elles, des dizaines de mondoblogueurs, qui n’ont pas manqué de faire vivre la compétition, qui sur le site MondoMondial 2018, le mini-site consacré à la couverture de la coupe du monde, qui sur leur propre blog. Sélection.

Coup de projecteur: les Russes n’aiment pas perdre

L’équipe nationale de football de la Russie moderne n’a jamais rien remporté. Ce n’est pas pour autant que les supporters russes sont moins exigeants envers leur sélection. La blogueuse russe Kristina Berkut raconte que chaque contre-performance est vécue comme un drame dans le pays. Le Russe n’aime pas perdre. Ce trait, accolé à un caractère plutôt affirmé des ex-sujets des tsars, fait un cocktail explosif.

 

VAR / Fièvre / Humour

La principale nouveauté de cette 21ème Coupe du monde en Russie est l’introduction de l’arbitrage vidéo-assistée, autrement dit la « VAR ». Censée faire taire les polémiques en introduisant une aide qui rendraient les décisions arbitrales plus justes, Lucrèce Gandigbe explique qu’elle en a créé d’autres.

La VAR, star controversée du mondial 2018

Il faut dire que des contestations, l’assistance vidéo de l’arbitrage en a suscitées pendant ce mondial. Tchakounté Kemayou a pris la peine de lister quelques situations de jeu durant le tournoi qui ont été peu glorieuses pour cette technologie nouvelle. Qui en définitive, a selon lui, beaucoup perturbé le déroulement des rencontres.

Pourquoi l’arbitrage vidéo perturbe le cours du jeu

 

Bel Air est un quartier situé à l’est de Kinshasa, en République Démocratique du Congo. Un quartier qui a la particularité d’être défavorisé. Ce qui n’empêche pas ses habitants, notamment ses enfants, d’être pris dans la fièvre du football. Pour voir les matchs à la TV, ils ont parcouru jusqu’à deux kilomètres chaque jour, suivis par Jean-Hilaire Shotsha.

A Kinshasa, des enfants font 2 kilomètres à pied pour suivre le Mondial

 

La Coupe du monde est un événement qui donne immanquablement à voir des images insolites et loufoques, que ce soit sur le pré, dans les gradins et même en dehors des stades. Kouakou Kouadio a parcouru le réseau social Twitter et en a découvert quelques-unes, qui donnent à sourire.

Lancement du mondial, les internautes ont de l’humour

 

Afrique / Business / Duel / Elimination

Sur la ligne de départ de la Coupe du monde 2018 figuraient cinq équipes africaines : le Nigéria, le Maroc, la Tunisie, L’Egypte et le Nigéria. Toutes ces équipes ont chacune porté les espoirs de victoire du Continent et avaient chacune des forces dont elles pouvaient se prévaloir et des faiblesses susceptibles de les faire déjouer. Siata Traoré les a disséquées, donnant à voir leurs atouts et points faibles.

J’ai scruté les forces et faiblesses des équipes africaines au Mondial 2018

 

Le Togo n’a pas fait partie des pays qualifiés pour cette édition russe de la Coupe du monde. Mais l’absence de l’équipe nationale de ce petit pays de l’Afrique de l’ouest n’a pourtant pas empêché certains acteurs qui y travaillent de faire du chiffre, comme le détaille Elie Akue.

Les grands gagnants de la coupe du monde 2018 à Lomé

 

Le Bénin a une particularité : le pays ne s’est jamais qualifié pour la grand-messe du football mondial. D’aucuns se sont demandé pourquoi. Et au détour d’une publication sur Twitter, Atman Bouba en a trouvé la réponse, sous la forme d’un tweet très inspiré et particulièrement humoristique.

Voici pourquoi le Bénin ne va jamais à la coupe du monde de football

 

La demi-finale opposant la Belgique à la France était annoncée comme explosive. Au vu des acteurs sur le terrain et aussi au vu de l’histoire commune des deux pays. Comme l’explique Frank Ngonga, ce duel s’est déplacé vers les rives du fleuve Congo, mettant face à face les deux capitales les plus proches du monde: la « française » Brazzaville et la « belge » Kinshasa.

France contre Belgique, vous voulez plutôt dire Matonge VS Chateau-Rouge

 

Quinze rencontres disputées, pour dix défaites, trois victoires et deux nuls. Tel est le bilan, peu reluisant, de la participation des cinq équipes africaines en Russie. Toutes ont donc été éliminées dès le premier tour. Face à ce constat, Anani Agboh veut déterminer les causes de cette sortie de route précipitée.

3 raisons de la déroute des 5 équipes africaines à la coupe du monde 2018

 

Allemagne – Brésil

Le blogueur haïtien Garens Jean-Louis avait une équipe favorite pour cette Coupe du monde : la Nationalmannschaft, l’équipe nationale allemande. Parce que, comme le dit si bien le dicton le plus célèbre du football, « Le football est un sport qui se joue à onze contre onze et à la fin, ce sont toujours les Allemands qui gagnent». Et surtout, parce que durant les quatre années qui viennent de s’écouler, cette équipe a fait montre d’une souveraineté pas souvent mise à mal.

Mondial 2018 : Je supporte l’Allemagne, et vous ?

 

Au Brésil, Serge Katembera est le témoin d’une petite révolution : pour la première fois cette année, un duo de femmes commente les matchs de la Coupe du monde à la télévision. Dans le pays du football-roi, pareil scénario ne s’était jamais produit auparavant.

Coupe du monde 2018 : au Brésil, les chaînes de télévision font leur « révolution sexuelle »

 

A bientôt


Les pépites de Mondoblog : entre football et quotidien

Bonjour à toutes et à tous,

La 21ème édition de la Coupe du monde du monde de football se déroule en ce moment même en Russie. 32 équipes se disputent la suprématie mondiale et une autre équipe, celle des mondoblogueurs fans de ballon rond, a entrepris de commenter tout ce qui tourne autour de cette compétition. Mais avant, d’y arriver, d’autres blogueurs ont abordé des sujets qui sont soit sérieux, soit légers. Tour.

 

Coup de projecteur: de longues procédures pour partir en Erasmus en Lituanie

Clara Delcroix part étudier en Lituanie. Dans le cadre du programme Erasmus, la blogueuse va découvrir ce pays balte. Elle raconte le processus qui a abouti au choix de ce pays plutôt peu connu ; le principal critère étant qu’elle préférait éviter des villes ou des pays qui ont une importante présence de ressortissants de son propre pays, la France. Réunions de préparation au départ, paperasse, recherche de catalogues de cours, location d’un appartement… Un parcours parsemé d’obstacles, heureusement couronné de succès.

carte-voyage

 

Ordonnance / Black-out / Buzz 

En mai 2018, une nouvelle autorité censée réguler le paysage tchadien de la communication a été créée. L’ordonnance donnant naissance à cette autorité cite entre autres les blogs, qui se retrouvent soumis à certaines règles qui, si elles sont mises en application, changeront la manière de travailler des blogueurs. Annadjib explique comment.

Au Tchad, une ordonnance encadre les blogs

 

En Mauritanie, il semblerait que la connexion à l’internet mobile (3G) ait été coupée par les autorités afin d’éviter la tricherie lors des récentes épreuves du baccalauréat. Amadou Sy étrille à la fois le gouvernement qui, à son avis, a pris une décision irréfléchie; et les opérateurs de téléphonie qui n’ont pas daigné prévenir des perturbations à venir.

Mauritanie : quand l’Etat coupe la connexion mobile

 

Le Camerounais Ecclésiaste Deudjui analyse les phénomènes de reconnaissance publique et d’appartenance qui ont fait leur nid sur le réseau social Facebook. Il relève que ces tendances ne sont pas sans conséquences sur l’estime de soi que peuvent avoir certains internautes.

Facebook et la recherche du buzz au Cameroun

 

Luc Nkulula / Prédateurs / Oreilles / Ailes

Le 10 juin dernier, Luc Nkulula, un activiste congolais, est décédé dans l’incendie de sa maison. La nouvelle a causé un choc immense en RDC. La blogueuse Chantal Faida avait eu la chance de rencontrer cet homme d’une intelligence rare, qui lui avait permis à elle d’envisager l’engagement citoyen sous un autre jour.

RDC : J’ai eu le privilège de voyager avec le brave Luc Nkulula

 

En France, des promoteurs peu vertueux rachètent des appartements dans des résidences dédiées aux personnes agées pour une bouchée de pain et les revendent au prix fort. En supprimant des services destinées à ces personnes agées. Dans la ville de Tours, la résistance s’organise. Warda Mouldawa propose un reportage audio sur ce sujet brûlant.

Non aux « prédateurs » !

 

Dans les faits, le coton-tige a pour effet de pousser le cérumen vers l’intérieur de l’oreille et ce qui en sort collé au coton n’en sont que des résidus. C’est une pratique tout à fait inutile qui soumet l’organe auditif à des risques de pathologies plus ou moins graves. Petite leçon d’audition et d’anatomie de Hashim Hounkpatin.

Arrêtez d’introduire des cotons-tiges dans vos oreilles !

 

Une jeune Malgache recherche urgemment des ailes à acheter. Etat : presque neuves. Condition : utilisables immédiatement. Mais, sont-ce vraiment des ailes telles que celles que possèdent les volatiles que Tiasoa Ratsirahonana recherche ? Ou alors c’est ce sentiment évident de liberté qu’elle peuvent procurer à qui les possèdent ?

SOS ! Je suis malagasy et je cherche des ailes à acheter !

 

Focus sur…

MondoMondial 2018

Depuis le 14 juin dernier, la Coupe du monde bat son plein en Russie. Onze villes, douze stades, 32 équipes charriant chacune des milliers, voire des dizaines de milliers supporters, participent à la fête du football. Une Coupe du monde qui a déjà réservé son lot de surprises et de retournements de situation, des favoris passés à la trappe et des équipes prétendument petites qui ont créé des exploits.

Cette fête du football se déroule aussi sur Mondoblog, qui a réuni une fine équipe de blogueurs. Spécialistes quelques fois, fans souvent. Ils distillent des analyses précises des matchs, des situations de jeu, de l’ambiance des stades. Mais ils décrivent aussi la façon dont la compétition est vécue dans leurs pays respectifs, qui pour beaucoup, ne sont pas qualifiés pour cette phase finale.

Ce sont 26 mondoblogueuses et mondoblogueurs qui ont pris la plume et qui racontent leur coupe du monde. Et ce, tout au long du tournoi. Ils sont tous à lire sur MondoMondial2018!


Les pépites de Mondoblog : coup de foudre et adieux

Bonjour à toutes et à tous,

L’aurevoir fracassant de Zinedine Zidane au Real de Madrid a fait couler beaucoup d’encre et de salive au courant des semaines écoulées. A coté de cette actualité et depuis plus longtemps, le numérique chamboule nos sociétés, la corruption mine les économies et le système génital féminin est sujet à instrumentalisation. Un blogueur est tombé amoureux d’un pays et une autre a dû laisser partir une personne à qui elle tenait.

 

Coup de projecteur: ils se trompent quand ils se prennent pour des rois

En Afrique, de nombreux présidents se prennent pour des rois, à qui il faut devoir respect et déférence. Des rois qui pensent que la chose à faire, c’est de rester dans sa tour d’ivoire, à distance de ses sujets. Souvent, ils disent que cette attitude s’inscrit dans la tradition. Mais d’après le Congolais Didier Makal, ils se trompent un tout petit peu dans l’interprétation des us et des coutumes, pourtant séculaires, des contrées dont ils sont originaires. Coutumes qui font du roi celui qui se met plutôt en première ligne quand le malheur survient, celui qui le premier sort protéger son royaume quand la tempête s’abat.

Démocratie / Véhicules / Corruption / Zidane

Profilage amélioré des électeurs, collecte massive de données, envois de messages échappant à toute régulation, complexification des codes et des algorithmes, justice devenue aveugle cartes praticiens ne pouvant plus suivre les évolutions rapides dans le numérique… Autant d’éléments qui poussent Ousmane à s’interroger. Et si numérique et démocratie ne faisaient finalement pas bon ménage ?

Les technologies numériques sonnent-elles la fin de la démocratie ?

 

Le marché de l’automobile est, comme de nombreux autres secteurs d’activité, bousculé par la révolution numérique. Les pratiques traditionnelles pour la vente des véhicules n’existe plus. Matthieu Espaze décrit une révolution menée essentiellement par les start-ups.

Le business de la vente de voiture en ligne en plein essor

 

Depuis plusieurs semaines, une affaire de véhicules de luxe importés passés à travers les mailles de la douane ivoirienne secoue le pays. Fofana Baba Idrissconstate tristement que les personnes au pouvoir passent, mais la corruption, elle, demeure.

Corruption, un secret de polichinelle en Côte d’Ivoire

 

Zinedine Zidane a démissionné, à la surprise générale, de son poste d’entraineur du Real de Madrid le 31 mai dernier. Un geste qui a poussé de nombreux Togolais à tourner le regard vers leur président Faure Gnassingbé, lui demandant de prendre exemple. David Kpelly trouve pourtant que ses compatriotes se trompent dans cette démarche.

« Ah Zidane ! » ou l’ininterrompue danse de Faure Gnassingbé

 

Mangues / Rwanda / Voyage

La mangue guinéenne est sous-exploitée. C’est le constat d’Ousmane Tounkara. Soit elle est vendue à vil prix à des négociants sénégalais, soit on la laisse pourrir par tonnes entières dans les champs. Quoiqu’il en soit, les producteurs semblent ne pas saisir le potentiel commercial de ce fruit.

Le Fouta Djallon, ce vaste cimetière de mangues

 

Rouler dans les nuages au-dessus des collines, se faufiler dans les entrelacs de routes dessinées à flanc de montagne, circuler dans les rues larges et propres de Kigali. Jean-Fraterne Ruyange a découvert le Rwanda. Il en a été subjugué.

Mon coup de foudre pour le Rwanda

 

Convoqué pour un entretien d’embauche dans une institution internationale, Christian Elongue doit effectuer le voyage de Kumasi, en partant d’Accra, la capitale du Ghana. Un réveil tardif va pourtant faire basculer dans l’amertume.

Le voyage le plus inutile de l’année 2018

 

Mutilations / Menstruations / Adieu

C’est le témoignage cru et bouleversant d’une victime qu’a recueilli Ousmane Traoré. D’une victime qui n’avait pas réellement souvenir d’un traumatisme. Un jour, alors qu’elle était encore un bébé, une femme, munie d’une lame, a pratiqué une excision, qui a connu des complications.

Témoignage : les dangers de la mutilation génitale

 

Le 28 mai dernier était célébrée la journée dédiée à la menstruation. Après une campagne sur le sujet menée avec succès il y a un an, la Tchadienne Sandrine Naguertiga revient, par un article, détruire un certain nombre de légendes erronées racontées autour des menstruations.

10 idées reçues à corriger pour la journée internationale des menstruations

 

Quelle est la meilleure manière de rompre une relation amoureuse ? L’esclandre ? Le silence ? Alexandra Tchuileu, elle, sait ce qu’elle aurait préféré. Que la rupture soit dite par des mots, fussent-ils violents et blessants. A l’amertume de la séparation, vient s’ajouter la douleur des non-dits.

Adieu mon Amour !

 

Focus sur…

Autrement dit

La première impression est celle de lire une œuvre littéraire. Un roman. Une fiction. Pourtant, il raconte sa propre vie. Il réussit cependant la prouesse d’y mettre le détachement que peut avoir un écrivain sur l’histoire qu’il raconte. Tout en maintenant cette fibre, ce filament, ce lien, qui laisse comprendre que c’est bien de lui qu’il s’agit.

Il y transparaît à chaque fois une sensibilité qui, selon toute évidence, peine grandement à être contenue. Elle s’exprime, en effet. Comme un frôlement souvent, comme un coup de poing quelques fois. Elle est comme une poésie, qui se révèle tout au long de vingt-sept billets rédigés au vitriol. Un concentré de sollicitude, de réflexions, d’humanisme, d’empathie. Le tout sous le couvercle de la relativité de toute chose, qui fait des destins toujours incroyables.

Ce qu’il a vu, entendu, découvert, ressenti, humé, aspiré, goûté, quelque part aux abords des Grands Lacs l’a, on le devine, chamboulé de fond en comble, changé. Il voit les choses autrement désormais. Les entend autrement, les ressent autrement. Et Tanguy Wera les dit autrement. Son esprit voyage, même s’il s’est mué, comme il le dit lui-même, en « un aventurier devenu cul-terreux ». Un baroudeur encastré dans son carcan liégeois, autrement dit.


Les pépites de Mondoblog : un bouillon de cultures

La culture orale occupe encore aujourd’hui une place prépondérante dans de nombreuses régions du continent Africain. Cette travail de transmission orale est assurée par les griots, qui sont essentiellement des conteurs. Ailleurs, dans le monde, la culture voyage à travers festivals, elle se confronte à d’autres, découvre les autres. Et finit par s’accommoder à toutes les autres, à vivre avec elles. Démonstration.

 

Griots / Hinano / Jeûne / Manga mania

Maillons importantissimes dans la culture orale dans la majorité des contrées africaines, les griots connaissent pourtant un sort peu reluisant des certaines régions camerounaises. Pourtant, ils ont un rôle encore prépondérant dans la préservation du patrimoine culturel de ce pays, relève Ebah Essongue.

Les Griots, artisans de la parole

 

Pendant son récent séjour en Polynésie française, Roger Mawulolo a fait la rencontre de Hinano, la plus belle et la plus célèbre des polynésiennes. Mais qu’on ne s’y trompe pas, Hinano n’est pas qu’une belle femme des îles…

Hinano, la plus belle des Polynésiennes

 

Comment vivre, quelles sont les précautions à prendre, quels sont les gestes à éviter dans un pendant le ramadan, surtout quand on ne le pratique pas ? Qui plus est, quand on vit dans un pays comme le Sénégal, dont 98% de la population est musulmane ? Samantha Tracy dit comment faire.

Ramadan au Sénégal : le kit de survie du non-jeûneur

 

Les fans de culture asiatique et les passionnés de mangas malgaches avaient rendez-vous pendant 3 jours à Antananarivo en mai. Fenosoa Sergia n’en est pas une adepte, mais a quand même effectué le déplacement de ce festival.

Un petit tour au Manga Mania Festival à Antananarivo

 

Eau / Pénurie / Formation

Sous les tropiques, du fait de la chaleur parfois écrasante, de nombreuses personnes boivent de l’eau glacée. Hashim Hounkpatin déconseille cette pratique et donne même cinq inconvénients qu’il y a à boire des liquides servis en deçà d’une certaine température.

Cinq raisons de ne plus jamais boire de l’eau glacée

 

Le vaccin antitétanique est dans la liste des vaccins recommandés chez la femme enceinte par l’Organisation Mondiale de la Santé pour protéger le futur bébé du tétanos. Mais pendant les semaines écoulées, Dakar, la capitale du Sénégal, connaît une pénurie de ce vaccin essentiel. Abdoulaye Diop tire la sonnette d’alarme.

Pénurie du vaccin antitétanique à Dakar??? Inadmissible !!!!!

 

De nombreuses entreprises étrangères s’installent en Côte d’ivoire. Elles vendent de nombreux produits pour lesquels il y existe un besoin de service après-vente. Sauf que ce SAV est plus souvent opéré par des personnels étrangers. La formation professionnelle inadaptée en est la cause, selon Luc Kouade.

Le système ivoirien de formation en déphasage avec les exigences mondiales

 

Rwanda-OIF / Salah

Lors de la récente visite de Paul Kagamé, le président du Rwanda, en France, la candidature de Louise Mushikiwabo à la tête de l’OIF est revenue sur la table des discussions, le président français apportant même son soutien à cette candidature. Mais que cache ce soudain intérêt du Rwanda pour la Francophonie ? Isidore Kwandja apporte des éléments de réponse.

Rwanda-OIF: les raisons sous-jacentes de l’intérêt soudain pour la Francophonie

 

Et si Mohamed Salah mettait son grain de sable dans la rivalité légendaire qui oppose Lionel Messi et Cristiano Ronaldo ? L’Égyptien a réalisé une saison de haut vol avec son club de Liverpool et avec son équipe nationale. Pour Jean-Fraterne Ruyange, il existe des motifs d’espoir.

Mohamed Salah, ballon d’or 2018

 

A bientôt !


Les pépites de Mondoblog : tout change!

Une ville mondialement connue pour son côté bohème, ses loyers pas chers mais qui subitement s’embourgeoise. Ces cybercafés qui sont obligés de s’adapter à la mobilité. Ces convictions qui se retrouvent confrontées à une autre réalité à laquelle elles s’adaptent. Ces mots qui changent quand ils entrent au contact d’une langue différente de celle dont ils sont issus. Tout change, et les blogueurs en font l’expérience.

 

Décadence / Gentrification / Clichés / Trump Tower

C’est l’histoire d’un lieu qui change, mue, se meurt presque. D’un lieu jadis connu pour sa vie, ses petits espaces culturels riches et foisonnants. Aujourd’hui, tout cela disparaît peu à peu, remplacé par des restaurants, des fast-food. Abdelkrim Mekfouldji est dépité par la décadence de ce quartier de Blida.

Blida, Bab Sebt pour tourner en rond

 

Une collision entre une jeune artiste désargentée et un jeune débarquant de la Silicon Valley, les malettes pleines de millions. Sous le ciel berlinois, une ville qui connaît une gentrification à marche rapide et violente. Manon Heugel a eu des discussions enflammées avec ce voisin, qui était l’archétype même de ce qui causait le changement social de la capitale allemande.

Mon ami, ce jeune et riche propriétaire berlinois

 

Le monument de l’Indépendance et sa place majestueuse, la Colombe de la Paix, la plage, l’ancien Warf, les hôtels emblématiques, les bâtiments administratifs notables, le boulevard de l’indépendance, les marchés de Lomé… Inda Etou nous entraîne dans une balade en images de Lomé, la capitale du Togo.

Clichés de Lomé, ma ville natale

 

Carole est à New-York. Elle profite de son séjour pour voir les lieux emblématiques de la ville. Dans sa feuille de route, elle a prévu de voir les bâtiments appartenant à l’actuel président des Etats-Unis. Dans la Grosse Pomme, ils sont au nombre de trois.

Ma visite de la Trump Tower

Cybercafé / Numérisation / Innovation

Le développement de l’Internet mobile a provoqué la décadence des cybercafés partout dans le monde. Le Tchad n’a pas été en reste et pour inverser cette tendance, les tenanciers de ces lieux de connexion ont trouvé la parade, c’est-à-dire se servir de ce qui les met en danger: la mobilité. Annadjib observe cette mutation en première ligne.

Tchad : à N’Djaména, les cybercafés se réinventent

 

Grâce à Internet, les procédures administratives sont de moins en moins lourdes à porter. Les déclarations et les demandes de documents se font désormais à distance, depuis un ordinateur. Plus besoin de se présenter auprès des administrations, à une heure précise. Un changement appréciable, qui se vit en France, comme l’explique Matthieu Espaze.

Toutes ces démarches qui peuvent se faire en ligne en 2018 !

 

Une anti-conférence est une rencontre qui n’a pas de thème préétabli, ni un panel d’intervenants qui s’exprime devant un public plus ou moins concentré. Stéphane Huët a participé à l’une de ces rencontres, qui quelque peu ébranlé des certitudes qu’il pensait encrées sur la question du changement.

Comment être innovant à Maurice ?

Juré / Coming-out / Malgachisation

Un jour de décembre, Hawa Kany reçoit un courrier dans sa boîte aux lettres. C’est le début du processus qui l’a amenée à siéger en tant que juré lors d’un procès criminel en cour d’assises. Une expérience qu’elle qualifie d’inédite.

De citoyenne lambda à juré d’assises au Tribunal

 

Au Cameroun, tout le monde peut faire son coming-out : les coureurs de jupons, les hommes mariés infidèles, les prostituées, les femmes mariées qui ont des amants. Mais il reste une catégorie de personnes qui ne peuvent pas se dévoiler : les homosexuels. Une étrangeté relevée par Ecclésiaste Deudjui.

Coming-out

 

Un matin, en sortant comme à son habitude son pain du four, Andriamialy s’est demandé : Mais comment le mot « four » est-il devenu « lafaoro » ? Une question surgissant inopinément, qui pose la problématique de la malgachisation des mots français.

Théorie sur la malgachisation du mot four

 

A bientôt !


Les pépites de Mondoblog : des choses et leur contraire

Bonjour à toutes et à tous,

L’époque actuelle est nourrie de contradictions: une femme doit aspirer à l’indépendance mais se doit de lier son destin à celui d’un homme. Nous devons aimer les autres sans distinction, mais on se voit reprocher d’aimer untel ou untel. On souhaite ardemment montrer la particularité de nos façons de penser sur la toile, mais on ne met en place aucune politique liées aux contenus. Les blogueurs et les blogueuses ont souligné ces tiraillements perpétuels qui nous habitent, nous et nos sociétés.

 

Coup de projecteur : lettre d’une trentenaire célibataire et indépendante

C’est l’histoire classique de la trentenaire célibataire qui reçoit des coups de coude de sa famille – de ses tantes en l’occurrence – l’enjoignant à se trouver un mari. Mais cette dernière a un grave défaut : elle préfère mille fois plus avoir le visage au-dessus d’un livre qu’au-dessus d’une casserole. Cet amour viscéral du livre qui lui a déjà coûté de perdre un amoureux. Elle adresse donc une lettre pleine de prévenances mais aussi bourrée de mises en garde contre quiconque, parmi ses chères tantes, aurait la malencontreuse idée de continuer à lui reprocher son indépendance. Elle paye une femme qui s’occupe de son ménage et de sa lessive, ne fait pas de vaisselle et aime cette vie. Warda Mouldawa est tombée par hasard sur cette lettre puissante.

 

Page blanche / Droit d’aimer / Enfant de la rue

Comment peut-on avoir autant d’idées, autant de choses à dire, à raconter et ne plus pouvoir l’écrire ? Jule vit un syndrome de la page blanche très particulier, qu’elle veut comprendre.

Transpirer le monde

 

Dans une société dite moderne, mais dans laquelle il n’a jamais autant été question de différences, de cases, de castes, aimer autrui est devenu un exercice difficile. Le Camerounais Ecclésiaste Deudjuirapporte que pour certains, il est même proscrit d’aimer.

Qui a donc le droit d’aimer ?

 

« Je suis Mohamed j’ai huit ans, et je vis dans la rue. Je suis un mendiant, enfin pour le moment. Demain je serai criminel notable, peut-être un grand voleur ou un narcotrafiquant. Je suis prédestiné pour le système carcéral. » Ousmane Traoré donne ses mots à un enfant de la rue de Bamako.

Monologue d’un petit mendiant

Contenu / Vintage

Le mot « Tchad », entré dans un moteur de recherche, donne accès à des contenus généralement péjoratifs. La question des contenues tchadiens sur Internet est souvent abordée mais sans solutions concrètes, déplore Annadjib.

La question du contenu local tchadien sur internet

Fouiller dans de vieilles affaires fait immanquablement revenir à la surface des souvenirs auxquels chacun des objets trouvés est rattaché. C’est ce qui arrivé à la Togolaise Inda quand elle a redécouvert de vieux appareils.

Retro Tech : le Top 5 des incontournables de mon enfance

 

Bras de fer mortuaire / Fast-food afro

La mort à Bruxelles de l’opposant historique aux régimes de Mobutu et des Kabila, a ouvert un débat qui peine à se refermer en RDC, quatorze mois après son décès : celui du rapatriement de sa dépouille. Will Cleas relate les épisodes d’un bras de fer.

Étienne Tshisekedi: chronique d’une dépouille en quête d’inhumation

 

Lalmas Camara est un jeune Guinéen arrivé en France avec pour objectif d’obtenir une licence en informatique. Aujourd’hui, il est le propriétaire du premier fast-food africain de Lille. Il a ouvert sa porte à Clara Delcroix.

AfroFoods, quand la nourriture africaine et son fast-food débarquent à Lille !

 

Focus sur…

Patrimonde

Mali. Pays encastré au coeur de l’Afrique de l’ouest, est comme un symbole. Symbole d’une terre ayant connu l’une des histoires les plus importantes du continent. L’empire du Mali, vaste et puissant, n’existe plus, mais des vestiges de cette grandeur subsistent dans la steppe et dans le désert naissant. Cette richesse, ces richesses, la blogueuse Sadya Touré, avide, veut les dénicher ou alors les redécouvrir, pour ceux qu’elle connaît déjà. Ainsi, elle parcourt son pays, de long en large, du nord au sud, pour mieux le connaître. Et elle ne se prive pas de partager avec les lecteurs de son blog les petits trésors historiques qu’elle recueille.

 

Patrimonde n’est cependant pas qu’un blog historique. Sadya se préoccupe aussi des affaires contemporaines et décalque la vie quotidienne à Bamako, la capitale, mais aussi dans les autres localités du Mali. Avec une prédilection pour toutes les activités festives qui se déroulent pendant le ramadan et aussi à son terme. La blogueuse a aussi un faible pour la culture et le patrimoine de son pays, qu’elle met en avant dans ses publications.

 

Beaucoup de choses sont dites sur le Mali, plus ou moins heureuses. Et Patrimonde est un véritable bol d’air frais de reconnaissance, d’amour pour ce terroir qui a malgré tout a joué un rôle important dans l’évolution de cette partie du monde, qui va des côtes de l’océan Atlantique jusqu’à l’actuel Nigéria.


Les pépites de Mondoblog : des arts africains

Bonjour à toutes et à tous,

L’Afrique est un continent prolifique dans le domaine artistique. C’est ce dont on se rend compte en jetant un regard sur ce que les blogueurs ont mis à notre portée ces dernières semaines. Il s’agit à la fois de l’art dans le sens le plus noble du terme (l’humour, la bande dessinée, la peinture), mais aussi dans son sens moins noble (l’art de la duperie et du mensonge). Vitriol.

 

Coup de projecteur : la dépression chez les étudiants africains à l’étranger

S’il est un sujet dont on ne parle pratiquement jamais, ou alors,- très peu, c’est celui de la condition psychologique des étudiants africains qui vont vont poursuivre leur formation académique dans un autre pays que le leur. Précisément en Occident ou en Asie. Subissant l’éloignement des leurs et d’un environnement qu’ils ont toujours connu, les difficultés d’adaptation à leur nouveau pays et le choc culturel et souvent victimes d’actes ou de commentaires à caractère raciste ou xénophobe. De nombreux étudiant africains à l’étranger font face à la dépression. Afi Affoya en fait état et propose des solutions pour les aider à en sortir.

 

Humour 2.0 / Afrocomix / Engagement / #DeleteFacebook

Les réseaux sociaux sont devenus un véritable filon où on déniche de véritables pépites sous chaque pierre qu’on soulève. Sandrine Naguertiga en a trouvé cinq, qui sont africaines et qui sont des virtuoses du rire.

Humour 2.0: cinq jeunes africains qui font rire les socionautes

 

C’est une application mobile qui donne accès à des contenus africains inspirés des récits et de la culture africaine et destinés à toute personne ayant soif de contenus originaux et authentiques sur l’Afrique. Christian Elongue présente l’application Africomix.

A la découverte d’Afrocomix, application mobile avec des BD et animations made in Africa

 

C’est un groupe de femmes, togolaises, parti de Facebook, qui ont pris l’initiative de se retrouver autour d’une tasse de thé, pour réfléchir aux problèmes de leur pays et d’y trouver des solutions. Djifa Nami parle de ces femmes qui veulent aider leur pays.

Le TwTT, une Histoire de T, et Bien Plus Encore

 

Depuis l’irruption dans l’actualité du scandale Cambridge Analytica, dévoilant le vol massif des données d’utilisateurs de Facebook, de grandes personnalités mondiales et plusieurs entreprises ont décidé de quitter le réseau social. Samantan explique pourtant que cette crise de confiance ne touchera pas l’Afrique.

Pourquoi #DeleteFacebook n’aura pas d’effets en Afrique

Europe / Frères / Radios communautaires

Le pays de l’Oncle Sam est devenu le chez lui. Un chez soi beaucoup trop grand pour l’Haïtien John Sanon et il est venu le temps de changer d’air. De fouler de ses pieds le Vieux continent. L’Europe, ce bout de monde qui a tant influencé le reste.

Balade en solo sur le vieux continent

 

 Une ode au respect de la différence, à la main tendue, à la fin du racisme et des discriminations, parce que nous sommes des frères d’une même mère, quel que soit ce qui nous différentie. Un poème d’Oumar Cissé.

Appelle-moi par ton nom

 

Les pays des Caraïbes ont, pour chacun d’eux, de nombreux villages isolés. Ces pays sont soumis à des catastrophes naturelles récurrentes (séismes, ouragans). Et du point de vue Nelson Deshommes, les radios communautaires sont importantes pour l’information de ces villages pendant les catastrophes naturelles.

Quel devrait être le rôle des médias communautaires dans l’espace caribéen ?

Coq / Pare-balles / Séduction

Lumumba est un coq. Le gallinacé est expansif et extrêmement avare, qui ne veut partager sa gamelle avec personne. Ce comportement a excédé une jeune femme qui a sévi. Le tout s’est terminé dans un rendez-vous galant. Une histoire bigarrée, mais joliement racontée par le Camerounais Zacharie Essama.

Lumumba, le rebelle

 

L’oncle de Solo Niaré voulait devenir invulnérable. Pour cela, il était allé voir une sorte de chaman qui promettait de confectionner des boubous protégeant des projectiles d’armes à feu. Mais tout ne s’est pas déroulé comme il l’espérait.

La légende du boubou pare-balles

 

Dans le monde de la séduction ukrainienne, la paresse est illégale, sa sanction est lourde et condamne à une solitude éternelle. Séduire une ukrainienne est à la fois facile et compliqué. Mamady Keita dit comment faire.

Séduction à l’ukrainienne : s’investir c’est réussir !

 

 

Focus sur…

Original

Abidjan bruisse, bouge, cherche à se faire une place dans la sphère sélect des places qui comptes dans le domaine de l’art. Les curseurs des acteurs de ce domaine se contentent de survoler le continent africain et quand bien même ils s’y attardent, c’est sur des endroits biens précis, souvent bien loin de la capitale ivoirienne, qui veut changer cet état de fait. Pour cela, elle peut compter sur Isabelle Zongo.

 

La blogueuse se fait à la fois dénicheuse et révélatrice des petits trésors qui se dissimulent dans la ville de l’Afrique de l’ouest. De galeries en expositions, de démonstrations en vernissages, la blogueuse veut faire voir ce qui se fait de mieux, de bon, dans le domaine pictural. Cette passionnée d’art, de culture et de photographie magnifie les oeuvres et les artistes qui ont provoqué son coup de coeur avec des photos d’une grande qualité, accompagnés de textes précis et enjôleurs. Sa conviction est que l’art peut être un moteur de développement, particulièrement en Afrique.

 

Abidjan bouge et bruisse, veut se faire une place dans le secteur culturel. Isabelle Zongo traduit en blog cette effervescence.


Les pépites de Mondoblog : chocs culturels

Bonjour à toutes et à tous,

Les suites de la journée internationale pour le droit des femmes se font encore ressentir, au vu du nombre de billets, avec pour principal référent la femme, publiés ces dernières semaines. Mais les sujets se sont diversifiés. Des plus problématiques comme la prostitution des adolescentes, aux plus légers comme une séance au cinéma. Rétrospective.

 

Coup de projecteur : prostitution juvénile à San Pedro

La ville de San Pedro a la réputation très peu flatteuse d’être l’un des bastions de la prostitution en Côte d’Ivoire. A l’occasion d’une campagne, Raïssa Yao a séjourné dans la ville et elle a touché du doigt ce phénomène de prostitution. Mais ce à quoi elle s’attendait le moins, c’est que cette prostitution touchait les mineurs. De nombreuses adolescentes s’y adonnent au vu et au su de tous. D’autres jeunes, des garçons cette fois, jouent le rôle de rabatteurs et même de proxénètes. Assise au balcon de son l’hôtel, la blogueuse, choquée, a assisté au spectacle tout à fait horrifiant de vieux messieurs sollicitant (ou se faisant proposer) les services de péripatéticiennes pré-adolescentes.

 

 

Inde / Choc culturel / Retour / Jalousie

Arielle Rakoto se rendra en Inde sous peu. Et pour bien se préparer à un voyage comme celui-là, la Québécoise doit se documenter. Dans ses recherches, elle tombe sur un excellent carnet de voyage rédigé par une autre voyageuse ayant parcouru le pays des bouddhas.

Je pars en Inde

 

Quand on part de la France pour l’Empire du Milieu, on s’attend à être frappé par un changement plus ou moins brutal. Mais en fait, non. Arva Abasse est un peu déçue. Ningbo, où elle est installée depuis quelques semaines, a des airs de Nottingham.

Semaine 1 et 2 à Ningbo : pour le choc culturel, on repassera !

 

Mariam Sorelle raconte le retour triomphal de l’athlète ivoirienne Murielle Ahouré dans son pays le 13 mars dernier, auréolée de son tout récent titre de championne du monde d’athlétisme en salle sur 60 mètres.

Retour triomphal de Murielle Ahouré

 

C’est un regard lucide que la blogueuse Alexandra Tchuileu jette sur elle-même. Un regard lucide, froid et implacable. Et elle est forcée de le reconnaître : elle est une femme jalouse. Très jalouse. Une jalousie, si elle reste aussi intense, finira par l’annihiler.

Je suis une femme jalouse

 

Stephen Hawking / Vie / Black Panther / Langues

Le célèbre scientifique Stephen Hawking est décédé la 14 mars 2018. Eric Leeuwerck, qui l’avait connu un peu sur le tard, aurait bien aimé avoir l’intellectuel comme professeur, au lieu de la bande de bras cassés dont il se remémore avec un peu de douleur.

Si seulement j’avais connu Stephen Hawking plus tôt…

 

La vie, la mort, les amitiés, la famille, la douceur, la méchanceté, la franchise, l’hypocrisie, l’amour… Ce sont tout autant de choses auxquelles la plupart des êtres humains se frottent. Pour des sorts divers. Garens Jean-Louis les a tous connus. Il en a tiré quelques leçons.

5 leçons de vie que j’ai apprises à mes dépends

 

Eteh Komla Adzimahe s’est rendu dans une salle obscure question de regarder le film Black Panther. Et il n’a pas aimé. Mais alors pas du tout !

50 Nuances de Black Panther

 

Il existe de nombreuses méthodes pour apprendre de nouvelles langues. L’une d’elles est la musique, que tout le monde aime, qui est légère et qui utilise les mots du quotidien. Une technique qu’Omaw Buame recommande.

Apprendre une nouvelle langue en musique

 

Sephora / Anniversaire / Amour

Séphora était l’épouse de Moïse. Ce que l’histoire omet de préciser, c’est que Sephora était originaire d’une région proche du Soudan. Séphora était Noire. Pascaline Breuil la réhabilite et lui redonne sa place dans l’histoire du monothéisme.

Sephora, l’épouse de Moïse

 

Elle a cinquante ans. Elle a pourtant atteint l’âge de la maturité, mais elle est plus que jamais plongée dans ses incertitudes. Pourtant il faut qu’elle décide de son avenir. Carole souhaite une bonne fête d’indépendance à l’Île Maurice.

Merci pour vos voeux!

 

Elle l’a accompagné partout. Elle a été de toutes ses aventures. Mais aujourd’hui, elle n’est plus là, à ses côtés. Elle est partie et son absence se fait cruellement ressentir dans le cœur de Cypriano Lawson.

Parce qu’au-delà de tout, je l’aime!

 

Focus sur…

Matango Club

Le matango est une boisson tirée du tronc du palmier, qui peut être très sucrée au moment de son extraction ou à contrario très alcoolisée après quelques petites heures de fermentation. Il est une boisson très prisée au Cameroun, qui est consommée essentiellement sous des hangars rudimentaires appelés Matango Club. Le Matango Club est le lieu où les oisifs et des moins oisifs, refont le pays et le monde à longueur de discussions et de commentaires.

Matango Club est donc aussi un blog. Le blog de Yves Tchakounté, qui y distille depuis bientôt cinq années des chroniques épousant les contours chaotiques de l’actualité de son pays, surtout, mais aussi celle du monde. Les études en sociologie qu’il a suivies se ressentent fortement dans ses productions, notamment quand elles traitent de l’actualité sociale. Le blogueur s’est aussi, avec le temps, spécialisé dans l’analyse politique, qu’il pousse souvent dans ses derniers retranchements et ne se prive pas d’adopter des positions quelques fois très affirmées.

Si vous êtes férus d’analyses sociales et politiques bien menées, pertinentes, Matango Club est un blog fait pour vous.

 

A bientôt !


Les pépites de Mondoblog : femmes d’exception, femmes d’exclusion

Bonjour à toutes et à tous,

Journée internationale pour les droits des femmes oblige, les femmes, leurs réalisations et leur condition ont été un sujet largement traité par les blogueuses et les blogueurs. Mais il n’a pas été le seul: le repli sur soi, les bagnes et la vague de froid les ont aussi fait réagir.

 

Coup de projecteur : lettre d’un martyr à sa fille

Depuis le 31 décembre 2017, un collectif catholique organise des marches pacifiques en République Démocratique du Congo ; ce collectif proteste contre le maintien au pouvoir du président Joseph Kabila, dont le mandat est arrivé à expiration le 20 décembre 2016. Ces manifestations sont violemment réprimées par les forces de l’ordre et ont déjà enregistré plusieurs morts. C’est dans ce contexte particulièrement tendu que le blogueur Emmanuel Leu a pris l’initiative de rédiger cette lettre à sa fille. Une missive dans laquelle il explique pourquoi il n’est peut-être plus là, dans laquelle il détaille les raisons qui le conduisent à aller manifester pacifiquement, en prenant le risque de mourir sous les balles d’un régime que beaucoup estiment illégitime.

 

Influenceuse / Vendeuse / Animatrice

Scheena Donia est une activiste, blogueuse et cheffe d’entreprise très connue, notamment sur les réseaux sociaux. Samantha Tracy a découvert cette femme d’exception dans le cadre de son travail et ne tarit pas d’éloges à son égard.

#Morceau2vieAuFéminin : Scheena Donia, une femme aux multiples vies

 

Titulaire d’un master en marketing et communication, la jeune Cynthia Kouassi Koko a décidé de mettre au placard ses diplômes afin de se consacrer à sa passion pour la vente. Paterne Kraidi raconte son histoire.

Kouassi Koko Cynthia, d’étudiante à vendeuse de panini à Abidjan

 

Justine Gnepady, après avoir exploré le ciel pendant 13 ans en tant qu’hôtesse de l’air, a décidé je rejoindre définitivement le plancher des vaches. Et elle a atterri derrière un micro. Elle a accordé une interview à la blogueuse Tchewôlô.

Femme à la une: La Singulière!!!

Violence psychologique / Les « 52 » / Canons de beauté

La torture psychologique est une autre sorte de violence et de nombreux hommes l’imposent à leur conjointe, qui généralement souffre en silence. Martine Ndo raconte le supplice d’une femme, qui n’a pourtant jamais reçu de coups.

Stop aux violences domestiques. Les coups ne sont pas toujours physiques : il y existe aussi une violence psychologique

 

On les surnomme les « 52 », parce qu’elles travaillent tous les jours de l’année, sans vacances et sans congés. Des filles de 7 à 18 ans qui servent d’esclaves à des femmes, qui elles, réclament leurs droits à qui veut les entendre. Une hypocrisie relevée par Solo Niaré.

8 mars : Ces droits des femmes qui s’acquièrent sur le dos d’autres

Fatimata Touré est excédée par ces commentaires masculins qui s’obstinent à vouloir définir les canons de beauté chez les femmes. Elle qui est mince et élancée n’est pour autant pas moins africaine que les autres femmes.

Et pourtant, je suis une vraie africaine!

5G / Replis sur soi / Bagne / Froid

Alors qu’on parle de plus en plus de l’arrivée de la 5G et des tous ses bénéfices pour l’Internet des objets, il est de bon aloi de revenir sur les générations précédentes de connexion mobile. Un flash-back réalisé par Lucrèce Gandigbe.

2G, 3G, 4G, 5G qu’est-ce qui fait la différence ?

 

L’Italie est elle aussi tombée dans l’escarcelle des populistes et de l’extrême-droite, dont les militants hurlent à cor et à cris « L’Italie d’abord ». Edmond Nanoukon s’étonne de ces pays Européens qui se referment sur eux alors qu’ils n’ont pas hésité à imposer leur loi ailleurs.

Les envahisseurs aux mains nues

 

La prison du quartier de Fremantle, situé dans la ville de Perth en Australie, est le centre d’arrêt le plus célèbre du pays. Une prison qui a la particularité d’avoir été construite par ses propres bagnards. Fabien Aussie y a fait une visite guidée et nous en propose un beau reportage vidéo.

Dans les couloirs de la prison de Fremantle

 

Une vague de froid (surnommée Moscou-Paris), a traversé l’Europe de part en part à la fin du mois de février 2018. Que faire quand le thermomètre reste obstinément figé sous les -5° Celsius ? Guide de survie de Mamady Keita.

Ukraine : que faire face à la vague de grand froid ?

 

Focus sur…

Cogito Ergo Blog

Un geek traverse les lignes de Mondoblog depuis 2016, distillant la bonne parole: l’utilisation responsable de l’Internet, les bonnes pratiques sur la toile, les bons plans, etc. Mais Ousmane, puisque c’est lui qu’il s’agit, essaie de circonstancier tous les conseils qu’il donne par un élément singulier: celui du Niger, pays où il vit. Et qui n’a pas une connexion à Internet des plus stables et des plus rapides. Alors, ses astuces tournent généralement autour d’une préoccupation: comment profiter au maximum des services offerts par la Toile avec une liaison à Internet de très mauvaise qualité.

Ousmane se sert aussi de son blog comme d’un outil de réflexion, en soumettant des interrogations pertinentes (l’intérêt de la réalité virtuelle pour l’Afrique, la menace des mégadonnées sur le travail, le lien entre le pagerank et la démocratie, la conquête du monde par les algorithmes…).

Cogito Ergo Blog est une ressource extrêmement intéressante pour qui cherche à comprendre l’Internet en Afrique, ou qui a déjà entendu un terme relatif au numérique sans trop savoir de quoi il s’agit.

 

A bientôt !


Les pépites de Mondoblog : du lien, du thé, des blocs et du blog

Bonjour à toutes et à tous,

D’un seul choeur, les mondoblogueurs ont jeté un regard en arrière sur leur activité, de ce qu’elle leur a coûté, de ce qu’elle leur a bien souvent causé comme insatisfactions, mais aussi des expériences inédites qu’elle leur a procurées. Mois de février oblige, l’amour est passé par là, ainsi que beaucoup d’autres sujets.

 

Coup de projecteur : et si l’avenir de l’élection était la blockchain?

L’informatique est aujourd’hui parfaitement intégrée dans les processus électoraux partout dans le monde. Le vote électronique a fait ses preuves dans de nombreux pays. Mais, cependant, dans d’autres, notamment africains, l’élection reste encore une source de tensions, autour de soupçons de fraude. Et si, pour couper court à toute contestation, les pays africains adoptaient la blockchain ? Ce procédé informatique, popularisé par le bitcoin, rendrait dans la théorie les résultats des votes inviolables par deux sécurités : tout d’abord le lien étroit entre toutes les urnes et ensuite la complète décentralisation du système. Cette idée intéressante est développée par le blogueur nigérien Ousmane, dans un billet très explicatif et bourré d’éléments démonstratifs.

 

Mondoblog / Bilan / Communauté / Page blanche

Deux ans déjà que la Congolaise Samantha Tracy est sur Mondoblog. C’est pour elle l’occasion de faire un petit bilan et de revenir sur les joies, les victoires mais aussi sur les frustrations qu’elle a ressenties pendant ce laps de temps.

Cher mondoblog, il est temps que je tourne la page #MondoChallenge

 

Les frustrations, Ianjantiana les connaît aussi. Quand elle constate qu’elle ne maîtrise pas toujours le SEO ou quand ses billets sont corrigés. Mais elle estime qu’elle se sent beaucoup moins seule grâce à la communauté Mondoblog.

Blogueuse sur Mondoblog, et alors ? #MondoChallenge

 

La lecture d’un article commentant des statistiques concernant le blogging a suscité une petite introspection chez Clara Delcroix, qui s’est interrogée sur ses petites habitudes dans l’élaboration et la diffusion de ses articles.

Mes habitudes en terme de blogging

 

Max Tan est conscient d’une chose : son blog n’est pas très vivant. Il ne comprend pas pourquoi il n’arrive pas à terrasser la page blanche qui se dresse devant lui quand il s’assoit devant son ordinateur. Il en vient presque à s’excuser.

Confession d’un blogueur

Refus / Cupidon / Célibat

Il arrive. Fait le joli cœur. Parle de tout et de rien. Se fait insistant. Ne dit pas ses intentions réelles. Et parfois même, prend son courage à deux mains et les dit. Mais s’il ne fait pas vibrer cette corde sensible, Stella Attiogbe a le secret pour doucher ses ardeurs.

5 astuces pour repousser les avances d’un homme

 

La Saint Valentin laisse beaucoup de monde au seuil de la porte : ceux qui n’ont pas d’âme-sœur. Et comment se défouler face à pareille déconvenue ? Jean-Fraterne Ruyange a trouvé : adresser un petit poème acide à Cupidon.

A mort Cupidon !

 

Le mariage n’est pas forcément une fin en soi. Garens Jean-Louis en est même persuadé et pour aller au bout de sa logique, il est un célibataire qui l’assume.

Célibataire : pourquoi le suis-je encore ?

Absurde / Providence / Trains

Tout part d’un tableau de Léonard de Vinci. Adjugé à 450 millions de dollars. Cela se mue en une conversation entre Maryse Grari et une jeune Congolaise, de laquelle ressort tout l’absurde du monde dans lequel nous vivons.

Quand les valeurs donnent le prix : deux manières de voir le tableau le plus cher du monde.

 

Une situation malheureusement trop habituelle : un piéton qui traverse la chaussée, les yeux rivés sur son téléphone portable. Christian Elongue a été l’un de ces imprudents et a échappé à l’accident d’une extrême justesse.

Et si la Chance et la Providence n’existaient pas ?

 

D’habitude, pendant les vingt-trois minutes de S-Bahn la séparant de son travail, tout son être pulse de bonheur. Mais ce samedi, il y a quelque chose de différent: dans la rame, Jule pleure.

Des hauts, des bas, des trains

 

Focus sur…

Au Grin

Les grins sont ces endroits répandus en Afrique de l’ouest (et dans d’autres régions du continent) qui ont pour principal centre d’attention le thé qui s’élabore dans une bouilloire et qui se déverse dans un verre grâce à la dextérité du poignet de l’orfèvre qui le distribue. Mais le centre d’attraction réel de ce regroupement d’hommes est le monde, qui y est retourné dans tous les sens, refaçonné, à travers les palabres.

C’est donc autour d’un verre de thé que Georges Attino nous convie. Un verre de thé dont il se sert pour nous faire voyager à travers les villages maliens. A travers leurs traditions, leurs langues. Avec son verre de thé, il nous promène dans le monde des oisifs, des désoeuvrés, catégories de personnes à qui il manque tout, mais qui ne se départissent pas de leur poésie.

Ce thé qui devient quelques fois amer, quand il devient question de la guerre dont les répliques se font encore sentir dans le nord du Mali, des viols dont les femmes ont été victime lors de l’occupation de la région de Tombouctou par les djihadistes, ou encore des ravages de la drogue à Bamako.

Au Grin, sur la toile ou sous un arbre, c’est l’endroit où on refait le monde, où on se permet de l’imaginer meilleur.

 

A bientôt !


L’aéroport international de Douala, cette impasse

Quinze compagnies aériennes, parmi lesquelles la compagnie nationale, ont envoyé un courrier commun au directeur général d’Aéroports du Cameroun, dénonçant l’extrême vétusté de l’aéroport international de Douala. Cette missive reproche à la plateforme aéroportuaire de la capitale économique du Cameroun un état de délabrement que tout œil averti constaterait du premier coup. Alors, j’ai sorti de mes archives ce vieil article, non publié, relatant mes quelques expériences avec cet aéroport, qui est finalement celui que j’ai le plus fréquenté et dont je ne suis pas très fier, en tant que citoyen de cette ville.

 

Un jour, alors que je devais prendre un avion pour un décollage peu avant l’aube, il me fallait quitter mon domicile vers trois heures du matin. Pour ce faire, j’avais sollicité les services d’un taxi. Sur le trajet, le chauffeur me dit : « Montez la vitre. Là devant, il y a des ralentisseurs sur la chaussée et les agresseurs profitent de la décélération des véhicules à cet endroit pour sévir ». Je me suis empressé d’actionner la manivelle du lève-vitre. Nous avons passé cet endroit sans encombre et peu après, il me déposait à l’aéroport, du moins à l’entrée de l’aéroport. Pour le transport des deux sacs de voyage que j’avais avec moi jusqu’à l’entrée de l’aérogare, ce fut une toute autre histoire.

 

Des alentours peu guillerets

Avant même d’arriver à l’aéroport à proprement parler, le spectacle devant lequel les voyageurs se retrouvent est assez indigne. Pourtant situé en pleine ville, il est surprenant de constater à quel point les abords de cette infrastructure sont des coupe-gorges parfaits. Le fameux ralentissement qui nous oblige à lever les vitres se trouve à moins de deux cents mètres de la clôture d’enceinte de l’aéroport (en arrivant du Terminus Saint-Michel, pour ceux qui connaissent).

Une autre fois, alors que j’avais atterri de nuit à Douala avec des collègues (vers une heure du matin), nous tentions de trouver un taxi pour quitter l’aéroport. Pour cela, il fallait traverser le parking, mal éclairé, situé juste devant l’aérogare. Initiative très vite douchée par un agent de l’aéroport : « Si vous n’avez pas de voiture qui vous attend, je vous conseille d’attendre que le jour se lève avant de partir. Des passagers ont été récemment détroussés par les voleurs dans le parking ». Nous nous sommes donc assis et nous avons attendu six heures du matin.

Sans avoir une grande expérience des aéroports internationaux, il y a quand même des choses qui tapent désagréablement à l’œil quand on arrive à Douala et qu’on a parcouru d’autres aéroports, notamment africains. L’aménagement extérieur de l’infrastructure est une catastrophe : les voies d’accès sont en mauvais état, on ne s’y sent pas en sécurité, elles sont jonchées de nids de poule, en plus de ne pas être éclairées. En revanche, à Dakar (Sédar Senghor), Abidjan, Antanarivo et même Yaoundé, les alentours de l’aéroport respirent fraîcheur et propreté, j’ai pu le constater moi-même. Les voies d’accès sont impeccables, jusqu’à plusieurs kilomètres de distance.

 

Dans l’aérogare, comme si le temps s’était arrêté

L’aérogare, vu de loin, ressemble à une bâtisse quelconque, sortie d’un autre temps. N’eût été la tour de contrôle à proximité et les avions qu’on aperçoit de temps à autres en passant sur la route proche, on ne peut imaginer qu’il s’agit là d’un aéroport international.

Quand on y arrive pour les départs, au sol on a droit à un carrelage pas loin d’être antédiluvien, avec ça et là des carreaux portés disparus, remplacés par un enduit de ciment. Comparativement aux autres aéroports, les premiers pas dans la salle des départs donnent lieu à une ambiance qui détonne : aucune personne au pas de course, aucune excitation, tout le monde est comme écrasé pas la chaleur qu’il y fait. Les agents de l’aéroport déambulent ou sont assis et somnolent, ou alors discutent en ne prêtant aucune attention à ce qu’il se passe autour d’eux.

Les premiers employés bienveillants en face desquels on se retrouve sont les agents des comptoirs d’enregistrement (et ils seront souvent les seuls !) Après eux, on fait un passage devant le poste de la police aux frontières, puis s’ensuit un couloir qui mène à la vérification des bagages à main, pour arriver enfin à la salle d’embarquement.

 

Une modernisation urgente

Cet aéroport subit depuis plusieurs années des travaux de rénovation. Il a d’ailleurs été fermé pendant plusieurs semaines en 2016 car sa piste et son tarmac devaient être refaits. L’aérogare aussi a connu un lifting, mais les effets de ce lifting ne sont visibles que par endroits. Mon dernier séjour dans une salle d’embarquement à l’aéroport de Douala, en octobre 2017, s’est déroulée dans une chaleur étouffante, avec des toilettes HS.

Plutôt que d’être simplement rénovée, cette infrastructure doit absolument être modernisée. La configuration des lieux correspondait certainement à la réalité du transport aérien à l’époque où ils ont été construits, c’est à dire dans les années 1970. Mais l’établissement ne  répond plus aux défis actuels imposé par le transport aérien de masse. Le personnel doit être remotivé mais pour cela il lui faut des conditions de travail adéquates. Cela permettrait d’éviter des situations vécues il y a quelques années, où, parce que deux avions étaient arrivés simultanément, les passagers avaient dû patienter deux heures en file d’attente pour faire tamponner leur passeport ! La raison ? Une seule et unique policière en poste, visiblement fatiguée et qui travaillait dans une salle surchauffée.

Quelque chose doit absolument être fait. Nous sommes quand même dans la principale ville de la sous-région et même du pays, nous ne méritons pas cet aéroport figé dans le temps, laid, peu accueillant, et aux alentours duquel on ne sent pas en sécurité.


Les pépites de Mondoblog : chroniques de l’éloignement

Bonjour à toutes et à tous,

En focus de cette édition de l’infolettre Mondoblog est présenté un blogueur vivant loin de son pays d’origine. Il en est toujours été ainsi sur la plateforme: de la distance, de la nostalgie, de l’appropriation de l’ailleurs.

 

Coup de projecteur : l’importance du marché de la friperie

La friperie constitue une part importante du marché du textile en Afrique. Des vêtements utilisés et mis au rebut principalement en Europe retrouvent une seconde jeunesse dans les marchés du continent africain, où ils sont prisés à cause de leurs prix imbattables. Après une discussion avec un styliste opposé à ce système, qui pour lui détruit les productions vestimentaires locales, la blogueuse Fatim Touré passe en revue les facteurs qui soutiennent la prospérité de la fripe dans les marchés africains. Une activité qui, à la suite de ses observations, serait en définitive peut-être bénéfique à l’économie des pays concernés.

Eternité / Lula / Décentralisation / Kargasok

« Si vous respectez tous ces points, les ministres, la population, et même l’opposition chanteront vos louanges. Ils vous remercieront pour tout ce qu’ils auront ou feront. » Fotso Fonkam, Cameroun

Cinq règles d’or pour s’éterniser au pouvoir

 

« Il semble que le seul élément susceptible d’éviter la prison à Lula soit le fameux ‘principe de l’ordre public’, puisque la Cour suprême pourrait estimer que son arrestation produirait des troubles publics assez conséquents. » Serge Katembera, Brésil

Quels scénarios après la condamnation de Lula au Brésil?

 

« Nous formulons le vœu qui est aussi un défi lancé aux acteurs nationaux de la décentralisation d’œuvrer pour un nouveau départ de la locomotive de la décentralisation avec à son bord le développement local. » Sékou Chérif, Guinée

Guinée : remettre la locomotive de la décentralisation en marche

 

« Le Kargasok est un jus alcoolisé obtenu à partir d’un champignon du thé dit « Kombucha », un mot russe signifiant littéralement « algue de thé ». D’après le site eBay, où il est possible d’acheter le fongus via internet, ce jus serait originaire de la Chine. » Jean Fraterne Ruyange, RDC

Kargasok : une légende chinoise qui tue la jeunesse de Goma

 

Addiction / Influenceurs / Visions / Maquillage

« Il s’agit de volontairement fermer certains canaux d’information.  De se désabonner de certains réseaux sociaux par exemple, de sortir de certains groupes whatsapp, de bloquer certains contacts qui vous sollicitent trop. » Hashim Hounkpatin, Bénin

Addiction aux réseaux sociaux : cultivez l’ignorance sélective !

« Un influenceur est une personne qui par son statut ou son exposition médiatique peut influencer les comportements de consommation dans un univers donné. Ces influenceurs sont donc susceptibles d’accompagner les marques dans le cadre d’actions et dispositifs marketing spécifiques » John Zidah, Togo

Mon top 5 des influenceurs togolais

« C’est ce qui arrive quand on a l’impression de voir des visages dans des objets, de la mousse, ou des nuages. » Eric Leeuwerck, Rwanda

La paréidolie, quand le cerveau nous joue des tours

« Se maquiller permet de dévoiler une autre facette de notre personne jamais révélée  mais nous assujétit à une certaine forme de dépendance. Beaucoup de femmes ne s’imaginent pas sortir sans un peu de fond de teint, sous prétexte qu’elles ne seront pas assez belles au naturel. » Massy Tetey, Côte d’Ivoire

femme et maquillage, allié ou ennemi ??

 

Lire / Bitcoin / Patrimoine et métissage

« Au travers des lignes, des descriptions des auteurs, vous imaginez votre monde, vous y entrez et vous refermez la porte. Vous allez là où vous voulez, et vous revenez toujours un petit peu plus heureux ! Et tout ça gratuitement. » Stella Attiogbe, Côte d’Ivoire

Pourquoi lire est-il important ?

 

« Le Bitcoin est une monnaie, mais attention c’est une cryptomonnaie. Je pense que si beaucoup de personnes ne comprennent pas ce qu’est le Bitcoin, c’est parce qu’ils ne savent pas comment fonctionne une monnaie de manière générale. » Ousmane, Niger

Petite définition du Bitcoin

 

« Le patrimoine sonore est très riche, et peu sont les artistes qui l’explorent. Il ne s’agit pas de rejeter tout ce qui vient d’ailleurs mais de savoir l’associé à ce que l’on a pour proposer quelque chose d’originale. » Maxime Compaoré, Burkina Faso

LE MÉTISSAGE SONORE : un avantage

 

Focus sur…

A vol d’oiseau

De Conakry à Dnipropetrovsk: voilà comment peut être présentée, de manière schématique, le blog de Mamady Keita. Lancé en 2012, A vol d’oiseau compilait les chroniques du jeune blogueur, qui racontait avec un brio certain l’actualité socio-politique de la Guinée et de sa capitale. Puis il y a eu son départ pour l’Ukraine, où il est parti poursuivre ses études. La tonalité de ses publications a peu a peu évolué, marqué par le changement culturel, le choc climatique, la découverte d’un autre pays et de nouvelles habitudes de vie.

Mamady se met alors à aborder des questions diverses: la condition des étudiants étrangers, africains en particulier, dans son pays d’adoption; il raconte ses découvertes dans la ville de Dnipropetrovsk et ailleurs en Ukraine, les habitudes particulières des Ukrainiens. Il n’en oublie pas pour autant de revenir de temps à autres sur l’actualité de son pays, dont il continue à tâter le pouls.

Beaucoup moins alimenté ces trois dernières années, le blog a renoué il y a quelques semaines avec une belle régularité, qui ravira les amoureux de voyage et de découvertes.

 

A bientôt !


Les pépites de Mondoblog : résolutions et retour à la vie quotidienne

Bonjour à toutes et à tous,

C’est la nouvelle année et les blogueurs continuent de marquer le coup, qui en éprouvant de la nostalgie, qui en remerciant ceux qui les ont marqués, qui en faisant des voeux. Mais le monde n’a pas pour autant cessé de tourner.

 

Coup de projecteur : combien ont coûté les nouveaux ouguiyas?

Le 1er janvier 2018, l’ouguiya, la monnaie mauritanienne, a « perdu un zéro ». En pratique, 10 ouguiya valent désormais 1 ouguiya. Ce changement de valeur implique l’impression de nouveaux billets. Et d’après les observations de Cheick Aidara, le gouvernement ne s’est pas exprimé sur les coûts réels de ce changement. Un changement qu’il considère comme étant une grave erreur. Les conséquences de ce changement de valeur et de coupures se sont très vite faits voir puisque les mauritaniens convertissent leurs avoirs dans les valeurs refuges, y compris le franc CFA. Pourquoi le gouvernement mauritanien refuse de s’exprimer sur le coût de ces nouveaux billets ? Le blogueur a sa petite idée sur la question.

Aurevoir 2017 / Gratitude / Voeux / Résolutions

« Des taches inachevées, des histoires inachevées. Des pages qui méritent d’être tournées ou retournées. Des souvenirs indélébiles. Des leçons apprises de la dure des manières. » Belizem, Togo

Au revoir 2017.

 

« Je voudrais, par cet article, rendre grâce à tous ceux qui m’ont aidé et soutenu durant l’année qui s’en va. Oui, j’ai vu une nouvelle année, mais c’est grâce à beaucoup de paramètres et à beaucoup de personnes. » Fabrice Nouanga, Cameroun

Chers tous, infiniment Merci ! Gracias !!!

 

« Ne soyez pas du tout surpris si tout votre voisinage frappe à tour de rôle à votre porte. S’il débarque chez vous sans vous avoir prévenu et vous faisait des accolades ou des bises. » Le Petit Kettinois, Côte d’Ivoire

Les codes derrières les vœux de nouvel an en Côte d’Ivoire

 

« Pour 2018, j’espère devenir plus régulier et plus organisé. Par contre, je ne vais pas promettre un article chaque semaine. Mais, je ne passerai pas un mois sans publier. » Garens Jean-Louis, Haïti

Mes 5 résolutions de blogueur pour l’année 2018

Pollution / Georges Weah / Fête traditionnelle

« Dans des magasins et les supermarchés il n’est pas rare de remarquer de grandes taches sur les poisons. ‘Pêcher dans des eaux sales ne fait pas peur aux pêcheurs locaux. Nous avons personnellement rencontré un pêcheur au lac Kurin, où, selon les habitants, les affluents d’eaux usées’ confie un spécialiste. » Mamady Keita, Ukraine

Les poissons toxiques du fleuve Dnipro ?

 

 « Au moment d’enfiler ce costume le 22 janvier à la cérémonie d’investiture, l’heureux élu devra éviter de succomber à l’effet flatteur de la gloire car il aura fort à faire. » Roland Eli, Togo

https://eli.mondoblog.org/2018/01/08/870/

 

 « Il y a quelques années, quand le président Bouteflika pouvait encore parler, il avait pratiquement juré de ne jamais officialiser Yennayer. Que s’est-il passé entre-temps ? Personne n’arrive à comprendre. » Ammelfou, Algérie

Algérie Yennayer

Médias soumis / Marie Poppins / Traduction

« Les médias qui se sont érigés en quatrième pouvoir afin de lutter contre la tyrannie des trois autres se retrouvent au fil du temps sous leur autorité. Par conséquent, les journalistes véhiculent des propos erronés en convainquant le public que toute information transmise est un postulat. » Jiji, Liban

Du Quatrième Pouvoir, aux Chiens de Garde

 

« C’est le petit garçon dans Marie Poppins qui avait raison : plutôt que de confier son argent à la banque, autant nourrir directement ceux qu’elle pigeonne ! » Tanguy Wera, Belgique

Des banques et des pigeons…

 

« Aujourd’hui, à observer la réaction des plus jeunes sur les réseaux sociaux, notamment sur Twitter, on observe que la version française est de plus en plus détestée par les plus jeunes. » Annadjib Ramadane, Tchad

La version française et l’animation japonaise

 

Focus sur…

Culture en temps réel

Georges Karouzakis est un journaliste grec qui se spécialise dans le domaine culturel. Ce penchant pour la culture saute rapidement aux yeux dès qu’on se met à parcourir son blog. Blog dans lequel il aborde cette thématique sous toutes les coutures, sous tous les aspects. Pour preuve, une brillante interview que la chanteuse française Juliette Gréco lui a accordée il y a quelques mois à Athènes.

Sur ce blog, il n’est cependant pas uniquement question de culture, puisque Georges s’épanche aussi sur les questions politiques et philosophiques. Il le fait dans des analyses extrêmement poussées de l’actualité et des phénomènes qui agitent notre monde.

Vous l’aurez compris, Culture en temps réel est un blog culturel, mais pas que. Extrêmement bien rédigé, il est aussi et surtout le reflet de la pensée d’un homme aguerri et expérimenté, ayant un regard particulier sur le monde. Un regard qui mérite amplement le détour.


Non! Moi, Africain, je n’applaudirai pas Donald Trump

Je me donne un droit de réponse au blogueur Didier Ndengue, ardent supporter de Donald Trump et dont les positions, à l’image de celles de son champion, me surprennent et m’interrogent. Et je dois l’avouer, j’ai quelque peu été outré par certains passages de sa dernière production, au point où je ne peux m’empêcher de les retoquer.

 

Non, moi, Africain, je n’accepterai pas, comme tu le demandes, Donald Trump. Parce que l’invective, la suspicion, l’injure, les insultes, les menaces sont inacceptables venant de quiconque. A fortiori de l’homme le plus puissant de la planète.

Le discours populiste, exercice dans lequel M. Trump excelle, a plusieurs caractéristiques, dont l’une des premières est  l’ignorance, voulue ou pas, de l’histoire.

Le discours nationaliste de M. Trump dissimule une vérité. « Make America Great Again » signifie, entre les lignes, de renforcer l’influence que l’Amérique a sur le monde. Une influence qui serait aujourd’hui menacée par les Chinois et par les Russes. Les insultes du président des USA envers d’autres peuples sont inacceptables quand on sait comment ce pays a étendu sa domination sur le monde et a imposé ses visions à la majorité des habitants de notre planète. Par l’intervention dans la seconde guerre mondiale, puis par le plan Marshall, l’Amérique a mis à sa botte l’Europe de l’ouest, l’une des régions les plus prospères. Et par voie de conséquence, toutes les régions du globe, c’est-à-dire plus de sa moitié, contrôlées par ces pays européens et s’en est servi pour coloniser la majeure partie du monde.

Le hip-hop, Coca-Cola, McDonald, Apple, Google, Boeing, la Nasa, Exxon Mobil, etc. Quel que soit le domaine d’activité, on découvrira que parmi les trois entreprises qui dominantes, il y en a au moins une qui est américaine. La grandeur de l’Amérique n’engage pas uniquement les hommes et les biens situés géographiquement sur le sol américain, mais met aussi à contribution les ressources tant humaines, immatérielles (l’intelligence), que matérielles (les mines, l’eau, la terre, le ciel, l’espace) de toutes les autres régions du globe.

Depuis la fin de la seconde guerre mondiale, nous vivons sous l’Empire américain, qui impose sa culture au monde. En utilisant les manières les plus softs (la télévision, la musique, la monnaie, les universités prestigieuses, internet) ou les plus brutales (l’Irak, l’Afghanistan ou le Vietnam en savent quelque chose).

Alors, je n’accepte pas que l’homme qui dirige le pays qui a participé, par le truchement de l’Europe occidentale ou, parfois même, directement, à la spoliation et à l’infantilisation de l’Afrique, puisse l’insulter, la traiter de « trou à merde ». Et je ne comprends pas qu’un Africain normalement constitué puisse applaudir, pour quelle que raison que ce soit, ces propos.

Didier, tu salues l’absence d’hypocrisie de Donald Trump, mais je tiens à ce que tu te rappelles que si son pays est devenu ce qu’il est c’est aussi grâce à cette force de travail africaine qui a été déportée par millions d’individus et dont tout à fait hypocritement (ou par ignorance) il insulte l’origine. Que tu n’oublies pas que son pays a été le chantre de la mondialisation qui a drainé les richesses dans une seule direction (la leur), établi pauvreté et misère ailleurs.

Les Etats-Unis, plus que tout autre pays, sont redevables de toutes les régions du globe, car sa grandeur provient du travail de toutes les populations migrantes (d’Afrique, d’Europe, d’Asie) qui l’ont bâti. Et aujourd’hui, quand on a un président des Etats Unis qui a rechigné à condamner les actions des néo-nazis et des suprémacistes blancs (pour qui l’Amérique appartient aux blancs, la race pure, alors qu’on sait tous que Christophe Colomb avait débarqué sur une terre déjà habitée et que les blancs ont décimé la population qui y vivait), c’est un problème.

Il insulte Haïti, la première république indépendante Noire (que les USA ont occupé de 1915 à 1934 ; dont la capitale a été investie par les soldats américains pendant le putsch de 2004), il insulte en des termes abjects notre Continent et je dois l’accepter? Non.

En même temps, je ne pense pas pouvoir te convaincre. Puisque tu sembles vouloir remettre en question des choses aussi évidentes que la forme sphérique de la Terre (parce que rien ne te le prouve).

 


Les pépites de Mondoblog: morceaux choisis de 2017

Bonjour à toutes et à tous,

Un total de 2828 billets ont été publiés sur Mondoblog en 2017. Bon nombre d’entre eux, n’ont pu trouver une place au sein de cette infolettre pendant l’année écoulée. Pour cette première édition de 2018, nous vous proposons de jeter un regard rétrospectif avec une sélection de 12 articles n’ayant pas figuré dans l’infolettre au courant de l’année dernière.

NB: chacun des 12 mois de l’année est représenté par un article. Les articles sont classés dans l’ordre chronologique, selon leur date de publication.

 

Musique / Séduction / Chars / Congo Rose

« En 2016, beaucoup ont découvert qu’il y avait une fin à la vie. Nous avons eu du mal à accepter la mort de nos musiciens préférés. La bonne nouvelle c’est que la musique a survécu en 2016 ». Stéphane Huet, Maurice.

La musique en 2016 : deuil et renaissance

 

« J’aurais aimé ne jamais avoir à rédiger cet article. J’aurais aimé que tout ce qui va suivre tombe sous le sens pour ces messieurs »Pascaline Breuil, France.

Comment séduire une femme en 10 leçons… de Dakar à Paris ? #MondoChallenge

 

« À Ouagadougou, on ne conduit pas, on s’évite ! » Alexandrine Holognon, Togo.

Les chars de Ouagadougou

 

« La beauté des clichés est frappante et ferait presque oublier qu’ils sont pris dans une zone de conflits. Différentes tonalités de rose se déversent sur les collines congolaises devenant ainsi féeriques ». Yannick Revel, France.

Richard Mosse : le Congo version rose

Mondoblog / H’mongs / Embauche / Etoile

« Le 27 avril, un ami fait un post sur Facebook dans lequel il dit n’avoir pas été reçu pour Mondoblog. Du coup, je vérifie ma boîte mail. Rien. Que dalle. Je panique ». Aurore Mondah, Côte d’Ivoire.

Comment mon aventure Mondoblog a commencé…

 

« À la sortie du bus, nous sommes accueillies par une dizaine de ‘Mammas’  souriantes, qui invitent les passagers à passer quelques jours dans leurs maisons »Marie Genries, Taïwan.

Trois jours chez les H’mong de Sapa

 

« Lors d’un entretien, la prétention salariale ne vise pas à savoir ce que vous voulez gagner, mais si vous savez ce que vous valez ». Emile Bela, Nigéria.

CE QU’UN ENTRETIEN D’EMBAUCHE M’A ENSEIGNE

 

« Je m’appelle Xléti, j’ai 400 millions d’années. Ouuuuh ne faites pas ces yeux là, je ne suis qu’à l’aube de mon existence, mon espérance de vie est d’environ 10 à 15 milliards d’années ». Affi Affoya, Togo.

La petite étoile qui aimait le clair de lune

 

Reconnaissance / Mannequins / Temps / Amazigh

« En un millier de jours, beaucoup de choses peuvent changer. On se rappelle des choses. On en découvre d’autres. Et puis, on fait des rencontres, positivement ou négativement mémorables. Bref, on vit ». Volatina, Madagascar.

Mon journal de gratitude

 

« Je suis rentré chez moi bredouille, sans la candidate numéro 85. Je ne connais même pas son non nom.  Mais j’avoue que c’était une belle soirée avec des gens bizarres, mais sympas ». Didier Ndengue, Cameroun.

Mon défilé de la Fashion Week à Douala au Cameroun

 

« De nos jours, le temps compte beaucoup trop pour les gens. Seulement, certains n’ont toujours pas assez de temps pour vivre leur vie ». Nelson Deshommes, Haïti.

Celui qui vit pour oublier le temps

 

« Ce lien exprime avant tout la volonté de s’inscrire dans une identité, une culture, pour créer un maillon dans la chaîne de transmission et diffuser un message de paix ». Fanchon, Sahara.

Tarwa N-Tiniri, le blues du chant amazigh

Bonne année 2018 et à bientôt !


Je déteste cette ville!

Voici maintenant une année que je suis rentré à Douala, après un stage à Yaoundé et surtout une mission à Paris en France. Pendant cette année qui vient de s’écouler, j’ai pris le temps d’observer notre environnement avec un œil nouveau. L’œil de celui qui a mis suffisamment de temps ailleurs pour voir que les choses peuvent être différentes, en mieux ou en pire.

Cette envie de fuir

Ma plus grande difficulté pendant cette année a été celle d’affronter la ville de Douala. J’en suis même arrivé à la détester et à me demander si c’était la même que celle dans laquelle je suis né et ai passé la grande majorité de ma vie. Cette ville est d’une grande violence. Non pas cette violence physique, pas celle qui fait que les gens t’insultent, t’agressent.

Mais cette violence muette, sournoise, qui te pousse à une vigilance de tous les instants pour ne pas te faire écraser par une moto ou un camion. Cette violence muette des gens qui ne respectent rien ni personne, qui font ce qu’ils veulent. Cette violence bruyante de ceux qui mettent la musique à des niveaux insensés de décibels quelle que soit l’heure du jour ou de la nuit, la violence de ces mototaxis que je trouve tout à coup trop nombreux, la violence de leurs conducteurs qui ne demandent même plus ton avis avant prendre un client supplémentaire alors qu’ils te transportent déjà.

Comment en sommes-nous arrivés là?

La question qui me taraude depuis mon retour est celle de savoir comment nous en sommes arrivés là. Pourquoi c’est devenu normal de se retrouver parfois à quatre sur la même moto ? Comment n’est-il plus envisageable de ne pas se faire serrer quand on est assis sur le siège passager avant dans un taxi ? Comment en est-on arrivés à occuper la chaussée avec nos commerces dont les vivres sont étalés à même le sol ? Pourquoi les autorités de la ville ont-elles décidé de laisser chacun se comporter exactement comme il l’entend?

De plus en plus, je me retrouve à rêver des petites villes toutes tranquilles, avec beaucoup beaucoup moins de monde.

Quand on regarde la carte de la ville de Douala, on se retrouve face à un grand paradoxe. La frontière à l’est est un fleuve, la Dibamba. La ville est coupée en deux par un autre fleuve, le Wouri. En suivant le cours de ce dernier, on aboutit, à moins de dix kilomètres de là, à l’océan Atlantique. La saison des pluies peut y durer jusqu’à huit mois chaque année. C’est dire si la ville est irriguée. Mais malgré cela, l’accès à l’eau, a fortiori à l’eau potable, représente pour beaucoup un parcours du combattant.

On passe immanquablement par un moment de découragement, tellement on partira de loin pour réaliser les choses. Tellement le travail à effectuer semble immense, insurmontable, impossible à réaliser.

Parfois, je me demande s’il n’est pas nécessaire de laisser tous ces grands combats et de régler toutes ces choses basiques, naturelles, évidentes pour toute société qui se dit  appartenir à notre époque.

Ne se trompe-t-on pas de combat?

Nous jouons aux activistes de l’internet. On le veut moins cher, plus stable, on veut la liberté de s’exprimer. On refuse que les réseaux sociaux soient bloqués par le gouvernement, qui, lui, ne nous écoute même pas. On se veut les grands pourfendeurs de la latence et de l’inertie.

Ne devrions-nous pas laisser tout ça et faire de nos hôpitaux des endroits où les maux sont soignés au lieu d’être les mouroirs qu’ils sont aujourd’hui ? Les maladies liées à l’eau déciment encore de nombreuses personnes dans notre pays. Ne devrions-nous pas sensibiliser les gens au civisme ? Au fait de stationner leurs voitures et leurs motos aux endroits appropriés ? A respecter le code de la route ? A ne pas occuper anarchiquement l’espace public ? Ne devrions-nous pas apprendre la courtoisie aux agents d’accueil dans les commerces, les administrations ou les entreprises ? N’est-il pas important de ré-inculquer aux gens le devoir de solidarité, celui-là même qui doit empêcher de s’accaparer ce qui appartient à la collectivité?

Ne devrions-nous pas descendre de nos grands chevaux et recommencer à tout bâtir à partir des fondations ? Faire table rase et bûcheronner comme si rien n’avait été fait auparavant ? De façon imperceptible et certaine, nous glissons dans un marasme social qui profite de la situation économique de plus en plus délétère dans laquelle beaucoup se retrouvent..

Parce que ton cœur se brise quand, lors d’une conversation téléphone, tu te fais dire : « S’il te plaît ne reviens pas. Depuis une semaine nous n’avons pas d’électricité et l’eau n’arrive qu’un jour sur quatre. Ne reviens pas. Reste là où tu es.»

On me supplie de ne pas revenir chez moi.

Comment en sommes-nous arrivés là?  Alors que notre pays n’a pas connu de conflit depuis plus de cinquante ans ?


Les pépites de Mondoblog : comme un air de fêtes

Bonjour à toutes et à tous,

Les fêtes de fin d’année approchent et amènent avec elles un souffle de légèreté qui s’est répandu chez les blogueurs. Doux souvenirs, cadeaux, musique et espaces urbains sont au menu de cette dernière infolettre de l’année.

 

Coup de projecteur : une mystérieuse femme russe

C’est la belle histoire d’une femme née à Serebryanka, un village de Sibérie en Russie. Cette infirmière, d’un caractère trempé, a mené une vie simple mais sans aucune sorte de concession. Jeune, par exemple, elle n’avait pas cédé aux avances de deux chirurgiens et avait préféré épouser Mikhail, un blessé de guerre qui savait tout faire dans la maison. Praskovia Fiodorovna est morte en 2012, après une existence remplie et après avoir vu naître sa première arrière-petite-fille. Cette existence jalonnée de sacrifices, de petits bonheurs et de regrets est longuement racontée par sa petite-fille, Kristina Berkut.

Cadeaux / Environnement / Chaleur

Les fêtes de fin d’année sont déjà là. C’est le moment d’offrir des cadeaux. Et pour certains types de produits, il vaudrait mieux éviter l’achat en ligne. Bintou nous dit lesquels et pourquoi.

Amoureux du shopping en ligne, voici ce que vous ne devez Absolument pas acheter sur internet !

 

Nous détériorons notre environnement et la nature ne cesse de nous démontrer notre dépendance vis-à-vis d’elle. Pour ces fêtes de fin d’année, Odilon Doundembi nous invite à être plus soucieux de l’environnement.

20 conseils pour un Noël écologique

 

La fanm kreyòl (femme créole) est, selon Garens Jean-Louis, une source infinie d’inspiration, de sensualité, de beauté et de romantisme. Une petit tour sur Instagram suffirait à s’en rendre compte.

Top 5 des modèles haïtiennes les plus hot sur Instagram

Coupé-décalé / Gospel / Showbiz

D’où vient le coupé-décalé ? Quels sont ses codes ? Ses acteurs ? Son langage ? Son emprise sociale ? Hawa Kany apporte des les réponses à ces interrogations.

Coupé-décalé, Douk Saga, 10 choses à savoir sur ce concept ivoirien

Indira, une chanteuse gospel camerounaise de 15 ans effectue un revirement spectaculaire en versant dans l’afrotrap (un rythme pop mêlant une instrumentation afro, électronique et rap). Daniel Ndieh interroge ce changement.

Indira vire à l’Afrotrap et nous signe « Jésus ne fait pas le buzz »

 

Au Tchad, le showbiz, qui n’en est qu’à ses balbutiements, est miné par des opérateurs véreux qui sapent le travail des artistes et des promoteurs sérieux. Rolland Albani présente ceux qui tuent l’art musical tchadien.

Comment les bienfaiteurs nuisent au showbiz tchadien

Rabat / Alexandrie / Ouaga

Le Mauritanien Cheick Aidara aime Rabat, la capitale du Maroc. Dans toute sa complexité, ses richesses, ses pauvretés, ses gens, sa diversité, son ancrage dans sa culture et son ouverture sur le monde.

Rabat, entre le must et le rustique

 

Anani Agboh s’est installé depuis quelques semaines à Alexandrie, la ville du nord de l’Egypte. Le décalage des habitudes locales avec celles de Lomé au Togo, d’où il vient, est marquant. La première chose à enregistrer : la semaine commence le dimanche.

Ici, le weekend, c’est le vendredi le samedi

 

Avec un regard teinté à la fois d’effroi et d’admiration, François Boudaobserve les prouesses des Ouagalais qui excellent dans l’art d’ignorer les règles du code de la route, même les plus élémentaires.

Circulez ! Le reste on s’en fout

 

 

Nous profitons de cette dernière infolettre de l’année 2017 pour vous remercier encore une fois de suivre les blogueurs de la plateforme Mondoblog.

Nous vous souhaitons d’excellentes fêtes de fin d’année et vous adressons tous les voeux pour l’année 2018.

A bientôt !