René Nkowa

Palais de la culture: grève levée et sourires des restaurateurs

Lundi dernier, nous vous informions du mouvement d’humeur des restaurateurs localisés dans le village des partenaires de ces jeux. Mouvement d’humeur bruyant, à coups de casseroles. Ces personnes, dont la charge était de nourrir ceux qui passeraient par ce site, étaient en colère. L’absence de promotion de leur lieu de commerce, les chiffres de la fréquentation du site en deçà des promesses, tels étaient les principaux griefs qu’ils avaient à l’encontre l’organisation et qui ont provoqué leur grève du lundi 24 juillet.

Quelques jours plus tard…

J’y ai refait un tour aujourd’hui jeudi. Il faut dire d’emblée que le sourire a remplacé la colère d’il y a quelques jours. Je discute avec quelques commerçants, notamment avec Madame Korotoumou Diaby, qui m’explique que les frais déboursés pour l’acquisition du stand (703000 francs CFA, environ 1073€) ont été intégralement remboursés aux personnes occupant les 33 stands. Elle précise que toutefois, malgré ce qui a été un temps annoncé, leurs vivres avariés faute de clientèle, n’ont pas été remboursés.

Je lui demande si ce dénouement aura un impact sur les prix pratiqués. « Évidemment » me répond-elle :

« Ici (elle tient La table de Montréal) nous avons baissé les prix de tous nos plats. En plus nous avons obtenu quelques concessions supplémentaires. Par exemple, l’interdiction de vente des boissons alcoolisées à été levée. Désormais, nous vendons aussi de la bière. »

Content de voir que la situation de ce lieu dont j’avais apprécié la convivialité a été rétablie, je suis quand même étonné de la célérité avec laquelle ce remboursement s’est effectué. Pour Madame Diaby, les autorités n’ont pas pu faire autrement car ces emplacements étaient destinés à être mis gratuitement à la disposition des restaurateurs. Mon avis est que cette rapidité a aussi quelque chose à voir avec le fait que cette grève avait directement perturbé le programme de la secrétaire générale de l’OIF, qui devait inaugurer des fresques situées tout près et qui est tombée sur cette manifestation 😉


Journée marathon avec l’Administrateur de l’OIF

Il est 9h20 ce mardi 25 juillet 2017 quand Adama Ouane, l’Administrateur de l’OIF, fait son entrée sous la tente climatisée du pavillon de l’OIF au village des partenaires. Il rejoint directement notre petit groupe, celui des blogueurs. Il va participer à notre réunion de rédaction quotidienne. Ainsi commence la journée au long cours qui va nous mener lui et moi à travers réunions, entrevues, conférence, inauguration et spectacle.

Pendant la réunion avec les blogueurs – Photo: René Jackson Nkowa

Une heure après son arrivée dans le pavillon, il rejoint la pièce réservée sous cette tente aux VIP. S’en suivent alors une séried’appels téléphoniques interminables, de discussions avec ses collaborateurs, avec des personnalités diverses. Il rencontre aussi les anciens volontaires internationaux de la Francophonie présents et il parle du sujet de leur accompagnement post-mission avec Mireille Roux, l’une des responsables du programme de volontariat.

Rencontre avec les ex-volontaires de la Francophonie – Photo: René Jackson Nkowa

J’ai toutefois un moment de panique aux alentours de 11 heures : je le perds de vue. L’Administrateur est introuvable ! En soi, ce n’est pas inquiétant pour lui car il est toujours accompagné de deux collaboratrices (la conseillère personnelle et un agent du protocole), d’un garde du corps en civil et d’au moins un policier. Celui pour qui c’est un comble, c’est moi. Je suis censé le suivre, et non le perdre! Je me retrouve sillonnant le village, cherchant à le retrouver. Ce que je parviens à faire après vingt minutes de course.

Il effectue une petite balade dans le village. Ainsi, il passe notamment un long moment dans le pavillon de la république du Niger. Puis retour au pavillon de la Francophonie, où il rencontre Adama Adepoju, un conteur ivoirien avec qui il a une discussion pendant quelques minutes.

Adama Ouane dans les étals, Pavillon du Niger – Photo: René Jackson Nkowa
Pendant la discussion avec Adama Adepoju – Photo: René Jackson Nkowa

Dans la foulée, il participe à une petite conférence sur le thème de la promotion de l’entrepreneuriat des jeunes et des femmes, conférence à laquelle participent aussi des entrepreneurs, des responsables de l’OIF et du ministère ivoirien du commerce, de l’artisanat et des petites et moyennes entreprises.

Un administrateur attentif pendant la conférence – Photo: René Jackson Nkowa

La nostalgie de Bamako

Le premier moment de pause pendant cette journée est le déjeuner. Nous le prenons à la même table. Nous sommes en compagnie de ses deux collaboratrices citées plus haut. Je les écoute. Il se trouve qu’ils sont tous originaires du Mali. Ils évoquent avec beaucoup de nostalgie certains lieux de leur jeunesse. Des endroits de Bamako qui ont, bien entendu, changé et ils s’en désolent. Il est ainsi question dans leur discussion d’un parc de la capitale malienne qui a disparu sous les coups de pelleteuse d’agents immobiliers peu soucieux de préservation de la nature.

Pendant ce temps, je l’observe. Adama Ouane est visiblement un homme de nature discrète et cette impression se confirme quand on le côtoie. Très peu disert, on le devine toutefois très observateur. Il semble préférer une parole en petit comité, presque intimiste avec ceux qu’il rencontre. Ses gestes sont amples, ce qui lui octroie une certaine empathie.

A quatorze heures, nous nous mettons en route pour Grand-Bassam, où il doit présider la cérémonie d’inauguration du nouveau système d’éclairage public du pont de la Victoire, un projet pilote réalisé avec l’appui de l’OIF. Moment privilégié où je peux enfin discuter avec lui sans être dérangé. Lui et moi sommes assis sur le siège arrière d’une grosse berline allemande qui file à travers les rues d’Abidjan, précédée par une voiture de police qui, sirènes hurlantes, ouvre la voie.

Un premier tête à tête très technique et contrôlé

Nous sommes maintenant sur l’autoroute. Après un coup d’œil sur ce que j’imagine être le discours qu’il prononcera dans l’heure qui arrive, il me dit : allons-y, je vous écoute.

Je lui pose des questions toutes préparées. Je souhaite qu’il me parle de son travail et de ce qui l’a amené dans cette carrière de fonctionnaire international. Il parle de son départ pour Moscou après la fin du secondaire, de son choix de formation (il a choisi de poursuivre ses études en linguistique, mais avait aussi en tête les langues classiques – latin, grec – et le journalisme). Il est aussi question de ses missions en tant qu’Administrateur de l’OIF. J’ai essayé de le sortir des éléments de langages très institutionnels qu’il avait adopté, en vue de détails croustillants. Sans succès. Mais je ne perds pas l’espoir de créer sur le chemin du retour vers Abidjan une atmosphère propice à une parole moins formelle. Et aussi, j’espère sortir de cet engourdissement provoqué par cette proximité avec un homme, certes affable, mais dont les responsabilités sont quelque peu intimidantes. Je réfléchis à tout ceci pendant que je l’attends dans un petit vestibule. Il est en discussion dans le bureau du maire de Grand-Bassam.

Pendant son discours à Grand-Bassam – Photo: René Jackson Nkowa

« Je vais faire de l’agriculture »

Le trajet du retour se déroule de manière plus conviviale. Je demande son avis sur plusieurs questions. Au sujet de la participation de l’OIF dans des projets locaux, Adama Ouane me fait comprendre que l’Organisation a fait le choix de s’appuyer sur des partenaires institutionnels et/ou publics pour la gestion locale des projets. L’autre doctrine, celle de s’attacher directement aux populations présente de son avis trop de paramètres incertains. Nous abordons ensuite la question de l’image de l’OIF. Il reconnaît qu’il y a encore un lourd chantier à faire avancer, pour que cette organisation internationale se détache de cette image de « soft-power de la diplomatie française ». Il m’avoue que c’est en ces termes qu’un livre d’histoire au programme scolaire en France définit l’Organisation.

Retour sur son parcours. Il devient en 2012 ministre de l’éducation du Mali dans le gouvernement de transition. Ce moment de sa vie a aussi été abordé. Il me rappelle les conditions chaotiques qui l’ont amené « par accident » à devenir ministre. Un « gouvernement de mission » auquel il a participé en n’ayant d’attache dans aucun parti politique. Je lui demande s’il serait prêt à retenter l’expérience, il me répond que non. Il a déjà été sorti de sa retraite de fonctionnaire de l’UNESCO pour aller en Haïti et il lui tarde de retrouver cette retraite. Il semble aussi écarter un éventuel renouvellement de son mandat d’Administrateur de l’OIF. Je lui demande alors ce qu’il compte faire après s’il se retire. « Les champs », me répond-il, avec un coup d’œil espiègle. Moi, étonné : Les champs ? « Oui. Je vais faire de l’agriculture. L’élevage, la culture de riz et d’autres produits de contre-saison. Le Mali est un pays aride certes, mais il y a quelques cultures qui y marchent très bien ».

Sur ces entrefaites, nous arrivons à son hôtel. Il souhaite se rafraîchir avant d’entamer sa soirée.

Les « sacrifices » relatifs à une fonction

Une soirée qui nous mène à l’Institut Français d’Abidjan pour la finale du concours de création numérique, l’une des épreuves présentes aux jeux de la Francophonie. C’est notre dernier trajet ensemble. Nous nous parlons très peu. Les seuls bruits sont les feulements sourds du moteur et la musique distillée en fond sonore par les enceintes de la voiture. Je perds mon regard dans la contemplation des lumières d’Abidjan. en même temps, je fais le bilan et réfléchis à ce que j’ai vécu pendant cette longue journée. S’il est évident que ce monsieur n’a pas le métier le plus difficile du monde, il me semble toutefois qu’il peut devenir complètement harassant. Être sollicité tout le temps, par téléphone ou par des gens qu’on rencontre et qu’on n’a jamais vus. Serrer des mains à n’en plus finir. Être directement interpellé dès qu’on est présent dans un lieu public, être constamment dans une attitude de contrôle. Pour moi qui ne conçois pas mon travail sans de longs moments pendant lesquels je suis coupé de tout, il me semble qu’occuper une telle position représente quelques fois un sacerdoce. Le plus difficile est cette possibilité quasi-nulle de se trouver tout seul. Je porte mon interrogation à sa conseillère, qui m’explique qu’à Paris où il a son cabinet, il n’en est pas toujours ainsi. Une réponse qui ne me convainc qu’à moitié.

Après la finale, c’est le moment des au revoir. Il est presque 23h. La petite photo souvenir est de mise. Je lui adresse mes remerciements pour sa disponibilité et lui me souhaite bonne continuation. Ainsi se termine une journée enrichissante à bien des égards qui m’a permis de vivre de l’intérieur la vie d’un haut-fonctionnaire international.

L’Administrateur en discussion avec des agents de l’OIF à l’IFCI – Photo: René Jackson Nkowa

 

Note : l’Administrateur est, dans l’organigramme, le deuxième personnage de l’Organisation internationale de la Francophonie. Il assure essentiellement des missions de validation, de suivi, de contrôle de l’exécution des projets ; il est aussi en charge de la gestion administrative et financière de l’OIF. M. Adama Ouane occupe le poste depuis le 25 avril 2015, suite à sa nomination par Michaëlle Jean, la Secrétaire générale. Agé de 69 ans, il est de nationalité malienne.



Hier Nice, aujourd’hui Abidjan

Comment pourrait-on entrer de plain-pied dans les huitièmes jeux de la Francophonie d’Abidjan sans évoquer l’édition précédente, celle de Nice ? Les septièmes jeux s’étaient déroulés dans la ville du sud de la France en septembre 2013. Des jeux vécus aux premières loges, puisque j’avais participé à leur couverture.

Les jeux de Nice, un exemple de cohésion

Comment oublier la cérémonie d’ouverture monumentale sur la place Masséna? Avec notamment la prestation du groupe Magic System (qui a réussi à faire monter le président de la Côte d’Ivoire Alassane Ouattara sur le podium)? Ou encore la prestation, plus controversée mais forte, du rappeur Kery James (qui avait choisi un texte évoquant des problématiques franco-françaises au risque de perdre l’auditoire des jeux) ? Comment oublier cette soirée qui s’était conclue avec un fabuleux feu d’artifice ?

Comment oublier la ville en ébullition pendant dix jours ? Comment oublier les enfants, assis en cercle autour des marionnettistes dans le Village des Jeux ? Comment oublier que ces mêmes enfants, ceux des écoles de la région, avaient eux aussi participé aux jeux en produisant des poèmes, des dessins, des peintures, représentant leur vision du monde empreinte du désir de connaître et découvrir l’autre.

Les jeux de Nice furent un très bon cru, tant au niveau de l’organisation que de l’engagement des jeunes sportifs et artistes qui ont concouru. Ces jeux ont été un modèle de l’osmose qu’il peut y avoir entre une ville et un événement qu’elle abrite.

Akwaba*

Cette année, c’est au tour d’Abidjan de recevoir la jeunesse francophone. Une jeunesse créative et sportive, qui vient encore une fois montrer son savoir-faire et son savoir-être, reçue par un pays dont la jeunesse se démarque par son engagement et son dynamisme. Le tout dans un esprit de solidarité, d’ouverture, d’amitié, de tolérance et de diversité.

Abidjan nous dit « Akwaba », avec une promesse: des jeux pleins de couleurs, d’émotions et de performances !

Lampions Abidjan 2017 – Crédit: René Nkowa

Akwaba : bienvenue


Les pépites de Mondoblog : les chemins d’Alexandrie

Bonjour à toutes et à tous,

Durant les quinze derniers jours, la communauté des blogueurs de la ville égyptienne d’Alexandrie a particulièrement donné de la voix, pour relater son vécu dans ce pays à cheval entre l’Afrique et le Moyen-orient. Découvrons leurs récits et aussi ceux des autres blogueurs qui, répartis sur tous les continents, ont exprimé qui leur inquiétude, qui leur énervement, qui leur surprise.

 

Coup de projecteur : lettre au président

Un avion doit rallier la Côte d’Ivoire depuis Lomé au Togo. Cet avion connaît un retard de plus d’une heure à cause du bouclage de l’aéroport d’Abidjan, bouclage motivé par un voyage présidentiel. Parmi les occupants du zinc, se trouve le blogueur David Kpelly, qui ne décolère toujours pas et adresse une lettre pleine de remontrances au président de la Côte d’Ivoire. Ses propos concernent tous les « monarques » qui font fermer des aéroports internationaux quand ils voyagent, au grand dam de centaines, voire de milliers de passagers bloqués dans leur aéroport de départ ou dont les avions tournoient dans le ciel en attendant d’avoir l’autorisation d’atterrir.

Université Senghor, Alexandrie, Egypte 

L’Université Senghor d’Alexandrie (Egypte) est une institution de formation qui attire des étudiants provenant de nombreux pays et compte dans ses rangs une belle colonie de Mondoblogueurs.

Magloire Zoro y a fait ses classes et donne de précieux conseils pour les nouveaux étudiants afin de mieux s’insérer dans l’Université et dans le pays.

Université Senghor d’Alexandrie : le « guide » du Senghorien

 

Laure Manikwe, une autre pensionnaire de l’Université Senghor, propose son regard sur l’Egypte et les Egyptiens. Son séjour dans le pays des pharaons lui a permis de confronter l’imaginaire qu’elle s’était fait de ce pays à la réalité qu’elle y a vécu.

C’est pharaonique

 

Le dernier regard est livré par Jacques Kirioua, le blogueur ivoirien, qui s’est étonné de nombreuses choses concernant ce pays, notamment les conséquences de sa situation géographique particulière, ses mosquées et du curieux attrait de ses habitants pour la lingerie fine.

Egypte, le top 5 des choses qui m’ont le plus étonné

 

Crise Brésilienne / Migrants / Gangs

Le Brésil vit depuis plusieurs années une profonde crise politique, marquée notamment par la destitution de la présidente Dilma Roussef. Son remplaçant, Michel Temer, est lui aussi menacé d’impeachment. Pour serge Katembera, la situation que vit le pays est le résultat d’une classe des élites aux abonnés absents.

Au Brésil, la faillite des élites et l’effet domino

 

On s’interroge parfois sur le cheminement de ces migrants qui décident d’effectuer la périlleuse traversée de la mer Méditerranée. Lejudik a recueilli le témoignage de deux jeunes, qui ont accepté de raconter les conditions de leur départ et les péripéties de leur voyage.

L’enfer de l’immigration clandestine raconté par deux rescapés

 

Kinshasa, la capitale de la RDC, a vu se développer ces dernières années un phénomène qui jusque-là était principalement vécu aux États-Unis et en Amérique latine : celui des gangs. Afi Affoya déplore sa progression, qui met en danger l’avenir de nombreux jeunes Congolais.

Pour l’amour du gang

 

Misophonie / Hi-tech / Affection publique / Musée

La misophonie est une réaction inadaptée à des sons spécifiques. Nous sommes tous, à des degrés divers, des misophones. C’est du moins ce que laisse comprendre Hashim Hounkpatin, ce médecin-blogueur qui dresse un glossaire des sons qui nous irritent, nous énervent.

Slurp, tch tch, tic-tac, glouglou, crissement, craquement, claquement: ces bruits qui nous enragent

 

Si partout dans le monde, la technologie ne profite principalement qu’aux jeunes, car ils en sont la cible principale, au Japon, la donne est tout autre car les séniors sont de grands consommateurs de ces produits. Madeline Chollet passe en revue quelques gadgets facilitant la vie des Nippons d’un certain âge.

Japon : le marché I-teck du troisième âge

 

Les manifestations d’affection en public sont soumises aux normes sociales et sont, de ce fait, tolérées ou non en fonction des pays. En Haïti, par exemple, il est mal vu de s’embrasser en public. Ce qui provoque des situations cocasses racontées par Alexandro Christi Nicolas.

Embrasse-moi en public

 

Dans les musées, les commentaires vont bon train. A voix basse, en chuchotant, on jauge, apprécie, critique les œuvres exposées. La blogueuse Warda fréquente l’un des musées de sa ville de Tours, où elle a capté les avis, des plus sérieux aux plus loufoques, des amateurs d’art.

Les voix du musée

 

Focus sur…

Morceau 2 vie

 

Samantha Tracy est une Congolaise qui vit à Dakar, la capitale sénégalaise. Cette pétillante jeune femme est l’auteure d’un joli blog, Morceau 2 vie. Joli visuellement car glossy et léché, mais aussi joli par son écriture qui sait varier en fonction de la tonalité qu’elle souhaite donner ses billets. Cette écriture sait par exemple être percutante quand la blogueuse remonte les bretelles d’une une jeune femme qui se laisse avilir par son compagnon ; tout comme elle sait être mutine quand elle fait le rappel des règles du savoir-être du supporter de football. Enfin, son écriture sait se faire attendrissante quand elle raconte un face-à-face avec la dépression.

 

Morceau 2 vie est un blog qui est la parole d’une engagée. D’une révoltée qui n’hésite pas à dire les choses telles qu’elles sont, au risque de provoquer des réactions outrées de ses lecteurs. Samantha Tracy semble ne pas en avoir cure, puisqu’elle n’est pas résolue à desserrer son étreinte autour de cet activisme qu’elle a résolument pris à bras le corps.

 

A bientôt !


Les pépites de Mondoblog : au revoir et bienvenue

Bonjour à toutes et à tous,

Pendant que l’une de nos blogueuses quitte la ville de son cœur, un autre célèbre celle qui l’a adopté depuis quelques années déjà. Entre les deux, les nouveaux Mondoblogueurs, les séances de bienvenue passées, prennent leurs aises aux côtés des plus anciens.

Florilège.

 

Coup de projecteur : au revoir, Berlin

Manon Heugel, la Berlinoise historique de Mondoblog, la même qui pendant sept années nous a fait découvrir cette ville, ex-symbole de la guerre froide, par ses aventures nocturnes et ses découvertes diurnes, quitte définitivement la capitale allemande. C’est dans une effusion de sentiments divers et parfois contraires qu’elle doit se détacher de cette ville dans laquelle elle a vécu pendant huit années, poussée qu’elle est, par la gentrification de la ville, par des besoins désormais différents de ceux qu’elle avait lorsqu’elle s’y est installée, par le travail car son activité se déroule à Paris désormais. Dans ce billet, qui pourrait être le dernier de son blog, elle explique dans le détail pourquoi elle a tant aimé Berlin et pourquoi elle doit se résoudre à en partir.

 

Crise au Golfe / Constitution / Évasions

Le 5 juin 2017, trois Etats du Golfe ont mis un terme à leurs relations diplomatiques avec le Qatar, en basant leur décision sur des soupçons de soutien du terrorisme. À l’instar de quelques autres pays, la Mauritanie a suivi le mouvement. Cheick Aidara raconte que cette décision de leur gouvernement est diversement appréciée par les Mauritaniens.

Rupture avec le Qatar : la rue mauritanienne divisée

 

Dans une lettre envoyée au roi Saoudien, le président guinéen Alpha Condé se propose en médiateur dans cette crise. Cette initiative étonne Samantan, pour qui l’actuel président de l’Union Africaine a des problèmes autrement plus proches de lui dont il doit s’occuper.

Oubliant l’Afrique et ses problèmes, Alpha Condé veut réconcilier Riyad et Doha

 

Au Mali, un débat fait rage en ce moment au sujet de la modification de la Constitution. Un débat qui se déroule sur fond de manifestations, d’arrestations, de censure et de coupures d’Internet. Ousmane Traoré oppose un refus catégorique face à ces tentatives de musellement de la population.

Mali : les internautes entre censure et menaces

 

La République Démocratique du Congo connaît depuis quelques semaines une vague d’évasions plus ou moins spectaculaires. Les centres carcéraux se vident de leurs détenus dans des actions dignes des films américains. Umbo Salama relate ces événements tout en les analysant.

RDC : Prison break s’invite dans les prisons congolaises

 

Éducation et numérique / Internet / Diego

En 2030, selon certaines prévisions, les jeunes en début de scolarité exerceront un métier qui n’existe pas encore. L’école doit donc s’arrimer aux nouveaux impératifs liés au développement du numérique. Un billet de Matthieu Espaze.

Transformation numérique de l’enseignement : quel futur ?

 

Qui se souvient de Skyblog, Hi5 ou de Myspace ? Lucrèce Gandigbe a fait un tour dans le cimetière d’Internet et remémore à notre bon souvenir ces géants tombés dans les oubliettes de l’histoire 2.0.

Qui se souvient de…

 

Connaissez-vous Diego ? Cette ville du nord de Madagascar est un écrin de verdure et de sable, ceint par une belle mer ambrée. Tiasy y a fait un petit séjour et en a ramené des images qui font rêver.

Portfolio de la ville de Diego!

Neige / Comores / Préjugés

Le 14 mars 2017, une tempête de neige a frappé le Québec. En se rappelant de cette journée particulière, Arielle en profite pour raconter son histoire avec les hivers extrêmes dans cette partie du Canada.

Neige, éternelle neige

 

Naoumane observe son pays, les Comores. Et ce qu’il voit le rend profondément amer. Dans un système vérolé, la corruption et le favoritisme ont pignon sur rue. Au grand dam des populations qui s’enfoncent dans la pauvreté.

Au pays des perfides, tout est stupide

Quels sont les clichés les plus répandus sur les Africains ? Aurore Mondah en fait une liste (non exhaustive). Des clichés qu’elle déconstruit à sa façon.

Clichés les plus répandus sur les africains : top 5

 

Focus sur…

Dire ou ne pas dire

Roger Mawulolo est un Togolais qui vit et travaille à Dakar, au Sénégal. Depuis son premier billet publié le 14 septembre 2014, il fait montre d’une régularité dans ses publications jamais prises à défaut. Cette régularité qui lui permet d’offrir à ses lecteurs le regard différent de l’étranger sur sa ville d’adoption. Il raconte, quelques fois avec émerveillement, mais toujours avec un réel enthousiasme, les découvertes faites à travers ses promenades dans la ville. Il n’oublie cependant pas de jeter de temps en temps un regard empreint de nostalgie sur son pays, le Togo. Le blogueur est aussi un grand voyageur et il fait de son blog un carnet de voyage public dans lequel il transcrit les détails amusants, insolites, étonnants, interrogateurs qu’il découvre au hasard de ses  rencontres dans les différents pays qu’il visite.

 

En définitive, Dire ou ne pas dire est le blog d’un passionné non seulement du blogging, mais aussi de la vie ; un passionné qui se plaît à partager avec le monde ce qu’il perçoit lui-même de notre monde.

A bientôt !


Les pépites de Mondoblog : les blogueurs de la saison 6 sont là!

Ils proviennent d’Australie, de Taïwan, de Grèce, d’Egypte, du Canada et de vingt autres pays répartis sur cinq continents. Ils sont une centaine, représentant toutes les tranches d’âge et toutes les générations. Les Mondoblogueurs de la saison 6 sont là. Et ils n’ont pas tardé à publier leurs premiers billets.

Nous vous proposons une petite sélection de blogueurs, de blogs et d’articles représentatifs du cru 2017.

 

Les nouveaux Mondoblogueurs sont des férus d’art…

Le musée Dapper, consacré exclusivement aux arts africains, va fermer ses portes à Paris. L’occasion pour l’Ivoirienne Isabelle de se remémorer ce musée qu’elle a visité et de dévoiler les œuvres pour lesquelles elle avait eu un coup de cœur.

Chefs d’oeuvre d’Afrique, découverte des collections du Musée Dapper

 

Toujours à Paris, on assiste à un raz-de-marée des œuvres et des artistes Africains dans les musées et les galeries d’art de la place. La blogueuse Claire Nini observe avec ravissement cette révolution qu’elle ne manque pas d’apprécier à sa juste valeur.

Enfin après tant d’années, nous sommes nous aussi dans des musées

N’Djaména, la capitale du Tchad a charrié ces dernières années un grand nombres d’artistes, parmi lesquels des stars internationales de la musique, qui y ont presté. Rolland Albani fait la liste des concerts qui y ont le plus fait parler.

Top 5 des concerts les plus affluents à N’Djaména

 

… Ils sont engagés…

Les femmes ont une voix à faire entendre dans le domaine des nouvelles technologies. En Côte d’Ivoire, de nombreuses initiatives permettent de les impliquer encore plus dans la mouvance technologique. Charlette Dezie évoque quelques-unes d’entre elles.

Côte d’Ivoire : quatre communautés de geekettes à intégrer

 

Le dernier rapport de Reporters Sans Frontières sur la liberté de la presse dans le monde est sorti et classe la Mauritanie 55e sur 180 pays. Un classement qui a interloqué Amadou Sy, lequel a contacté les responsables de RSF afin d’avoir des quelques éclaircissements.

Liberté de la presse : La Mauritanie 55e sur 180 places, le classement du RSF est-il objectif ?

 

Quel est le rapport que les jeunes Cambodgiens entretiennent avec l’école ? Dans quelles conditions les enseignements sont-ils prodigués ? Quels sont les rêves de la jeunesse du pays ? Le Français Patrick Compas a sillonné le pays des bonzes en quête de réponses.

https://patrickcompas.mondoblog.org/2017/05/08/lecole-fil-mekong/

A Kolonos, un quartier défavorisé d’Athènes, des bénévoles se réunissent pour apprendre la langue grecque aux migrants, mais aussi aux analphabètes encore nombreux dans la capitale grecque. Georges Karouzakis fait partie de ces bénévoles et vit une expérience humaine sans pareil.

Grèce : à Kolonos, l’école dominicale des immigrés

 

…Ils sont des observateurs avertis de leur société…

Pourquoi beaucoup Congolais ont-ils tant de mal à chanter leur hymne national en public ? Chanter l’hymne du temps du Zaïre allait pourtant de soi, mais depuis le départ de Mobutu, les Congolais oscillent entre gêne et défiance face à ce chant. Décryptage d’Umo Salama.

Chanter l’hymne national, un casse-tête pour des congolais

 

« La construction du sens des mots est un phénomène plutôt intéressant. L’on constate que le sens des mots ne se construit pas en dehors de la réalité socio-culturelle et historique d’un peuple ». L’exemple d’Haïti par Ritzamarum Zétrenne.

Nègre et blanc, pas seulement une affaire de couleurs en Haïti

 

Le créole haïtien est une langue riche, mais qui se bloque curieusement quand il s’agit des questions sexuelles. La chape de plomb du tabou fait son œuvre sur cette partie de la langue. Garens Jean-Louis en fait la démonstration.

Créole haïtien : apprenez à nommer les parties intimes

 

…Ils sont divers…

La Camerounaise Ashley Namou, est une bonne vivante. Adepte de la bonne chère, elle a fait du bien manger l’objet principal de son blog. Avant d’aller plus loin, elle pose les bases de son exercice, qui consistent en quelques points importants dans son évaluation d’un plat.

Mes Critères d’évaluation

 

Pour ceux qui connaissent l’Afrique et pour ceux qui y vivent, la rue est synonyme de foisonnement, de méli-mélo, de petits métiers et de trottoirs encombrés. Clichés, par Affi Affoya.

Nous, gens de la rue …

 

L’Université Houphoüet-Boigny d’Abidjan dispose d’un marché de nuit. Quelles circonstances ont présidé à sa création ? Comment fonctionne-t-il ? Paterne Kraidi y apporte des réponses, dans un reportage qui lui a permis d’être selectionné sur Mondoblog.

Université de Cocody : Les étudiants s’offrent un marché de nuit

 

…Ils sont ravis de faire partie de la grande famille Mondoblog

Ça y est, Fenosoa Sergia est Mondoblogueuse ! Mais avant d’en arriver là, la blogueuse a vécu l’ascenceur émotionnel que peut représenter une candidature. Elle raconte tout, de l’excitation au dépôt de la candidature à l’euphorie au moment de la réception du courriel lui notifiant sa sélection. En passant par l’attente quelques fois interminable et la crainte de ne pas être sélectionnée.

Mon premier billet sur Mondoblog !

 

Retrouvez tous les autres blogueurs de la saison 6 sur mondoblog.org 

A bientôt !

 


Les pépites de Mondoblog : explications de texte

Bonjour à toutes et à tous,

En une de l’infolettre cette semaine, nous avons une explication de texte sur le ramadan, sur la vie de community manager, sur la valeur de l’information et une histoire sur la prise de conscience de certains risques inhérents à la polygamie.

 

Coup de projecteur : à la découverte d’autres habitudes de langage

La Française Clara Delcroix n’avait pas une connaissance très étendue de l’Afrique, et le peu qu’elle savait de ce continent contenait un certain nombre de stéréotypes. Et pour cause, l’adolescente n’avait jamais mis les pieds en Afrique. Chose faite en novembre 2016 à l’occasion de la formation Mondoblog à Antananarivo. La blogueuse a entretenu une forte relation avec les Africains présents issus de nombreux pays. Et s’est familiarisée avec les particularismes du langage propres à chacun de ces pays. D’où ce billet, Un an après Mondoblog – Partie 1 : du vocabulaire Africain, très riche, dans lequel elle essaie de retranscrire tout ce qu’elle a appris pendant ce séjour sur la pratique de la langue française. Une pratique diversifiée, qui participe finalement à la richesse de cette langue.

 

Ramadan / Hypocrisie

Comment préparer correctement le ramadan et le passer sans encombre quand on est jeune et loin de chez soi et des siens ? Le Tchadien Annadjib Ramadane distille quelques conseils précieux.

Le ramadan de l’étudiant

 

Sonia Guiza, elle, a fait un curieux constat : le mois de jeûne du ramadan à Abidjan est aussi une période pendant laquelle ses pratiquants sont quelque peu nerveux. Il faut presque des talents d’équilibriste pour ne pas érafler leur susceptibilité à fleur de peau.

Ramadan : le mois de la nervosité exagérée !

 

L’hypocrisie est un défaut, certes. Mais cette hypocrisie ne présente-t-elle que des inconvénients ? Pas tout à fait, de l’avis de la Malgache Ianjatiana. Elle lui trouve même des vertus de liant dans les relations entre les personnes.

https://avarapatana.mondoblog.org/hypocrisie-sociale/

Misère / Economie numérique / Pick-pockets / Polygamie

 Fabrice Nouanga a fait un tour dans un quartier populeux de Douala, au Cameroun. Il s’y est retrouvé face à une pauvreté criarde et s’est ému des conditions de vie des personnes qui peuplent ce quartier.

Savez-vous même comment vivent les Camerounais « d’en bas »?

 

Didier Ndengue s’est amusé de l’attitude des dirigeants du Cameroun vis-à-vis de l’économie numérique. Qui d’un côté disent la soutenir et de l’autre, soit coupent internet à une partie du pays, soit mettent de côté les acteurs locaux du secteur quand ils engagent des réflexions sur cette thématique.

Non, les selfies n’apportent rien aux start-ups numériques camerounaises  

 

A Antananarivo, les minibus sont le principal moyen de transport de masse. Ils sont plébiscités pour leurs tarifs. Malheureusement, ils sont souvent le lieu d’expériences désagréables. Andriamialy en raconte quelques unes.

A Tana, descendez du bus dans les cinq cas suivants !

 

Alboury Ndiaye, comme lors de presque tous ses voyages à Dakar, a convolé en justes noces. Cette fois, sa fille Ndeye, excédée, monte un stratagème pour mettre le vieux monsieur devant ses responsabilités. Aidée dans ce projet par les trois épouses parisiennes d’Alboury, ce dernier se retrouve confronté à une grève du sexe. Une histoire racontée par l’inénarrable Solo Niaré.

Polygamie, le mariage de trop

Information / Ordinateur quantique / Wax

Le journaliste camerounais William Bayiha interroge sur la valeur de l’information dans le contexte de la multiplication des médias, quand pour une même information, on peut retrouver, rien que sur un réseau social comme Twitter, des dizaines, voire des centaines d’itérations.

À propos des informations qui n’informent plus !

 

L’ordinateur quantique est beaucoup plus puissant que les ordinateurs ordinaires actuels. Mais curieusement, ils sont encore pratiquement incapables d’effectuer une simple opération de copier-coller. Ousmane explique en détail ce qui ressemble à une incongruité.

Plongée dans un ordinateur quantique

 

Le tissu wax, très connu en Afrique et qui se distingue par ses motifs très colorés, prend d’assaut les rues européennes. Après les vêtements, il investit le domaine de la chaussure. Le blogueur français Yanik a observé l’établissement de cette mode.

Panafrica, le tissu wax à l’assaut des pieds européens

 

Focus sur…

LifeAsACM

La gestion des communautés sur internet, autrement dit le community management, est devenu l’un des métiers « hype » du web, à côté de celui de web-entrepreneur. L’un comme l’autre véhiculent de nombreuses idées reçues qui, bien entendu, sont très loin de la vérité. La community manager professionnelle Christine Djafa s’est donc assigné la mission de démêler le vrai du faux et de dire en quoi consiste réellement ce métier. Un métier qui ne consiste pas juste à alimenter des pages sur Facebook ou des comptes sur Twitter, mais repose sur une attitude, des connaissances, des rituels et aussi sur une stratégie au préalable savamment élaborée.

 

Le blog de Christine Djafa est une véritable mine d’or pour les community managers et les aspirants, et représente aussi une source d’information sûre pour tous les profanes qui se demanderaient de quoi il en retourne, ce métier de gestionnaire de communautés sur Internet.


Les pépites de Mondoblog: luttes quotidiennes et érudition

Bonjour à toutes et à tous,

 

La guerre en cours dans le Kasaï en RDC, les migrants de par le monde, les galères des instituteurs ou les difficultés de la condition d’écologiste sont quelques uns des sujets abordés par les blogueurs ces dernières semaines. Nous vous proposons un nouveau tour d’horizon des billets des quinze derniers jours.

 

Coup de projecteur : la guerre ignorée du Kasaï

Une guerre féroce oppose les forces armées de la République Démocratique du Congo aux milices de l’ex-chef traditionnel Kamwina Nsapu. Ce qui avait débuté comme un banal conflit coutumier s’est mué en guerre sale, identitaire, provoquant selon certaines estimations des milliers de morts et un million de déplacés en une année. Et comme cerise sur ce macabre gâteau, quarante charniers ont été récemment découverts dans la région du Kasaï, où les affrontements font rage. Ce dernier acte a révolté le blogueur Jean Hubert Bondo et l’a décidé à attirer l’attention sur ces massacres et à dénoncer le silence presque total des instances et médias internationaux à cet égard.

 

Migrants / Migrantes / Menstrues

L’île Christmas, considérée comme le « Guantanamo australien », est le lieu de confinement des demandeurs d’asile cherchant à gagner l’Australie. Arthur Floret dévoile un documentaire consacré aux difficiles conditions de vie des migrants qui y sont détenus.

« The Island »: plongée dans la réalité des demandeurs d’asile sur l’île Christmas

 

Comment vivent les migrantes ayant échu en Mauritanie ? Awa Seydou raconte le parcours de trois d’entre elles et décrit l’accompagnement dont elles bénéficient tant bien que mal dans le pays.

Migrantes en Mauritanie : Femmes venues d’ailleurs, sentiments d’ici

 

D’abord un article glaçant, ensuite une prise de conscience et enfin l‘action. Tel est le processus accéléré par lequel la Tchadienne Sandrine Naguertiga est passée et qui a débouché sur la campagne #RégléeCommeElle. Une campagne qui veut briser l’omerta concernant les menstrues.

Campagne « #RegleeCommeElle » pour lutter contre les tabous autour des menstrues féminines en Afrique

Dakar / Rasta / Instituteurs / Langues

Dakar, la capitale du Sénégal, est l’une des villes les plus célèbres du continent africain. Mais en réalité, connaissons-nous vraiment Dakar ? La Camerounaise Alexandra Tchuileu est partie à sa découverte et dévoile quelques-uns de ses secrets.

https://atchuileu.mondoblog.org/2017/04/29/dakar-10-choses-quinternet-ne-dit/

C’est quoi en réalité, le rasta ? Se limite-il à porter des dreadlocks et à fumer des joints en écoutant Bob Marley. Ivo Dicarlo explique que non. Le rasta est toute une philosophie de vie.

https://kibaruonline.mondoblog.org/rasta-is-not-a-religion-it-is-a-livity/

Un voyage dans l’arrière-pays ivoirien a permis à Ali Coulibaly de mettre le doigt sur la réalité des difficiles conditions de travail et de vie des enseignants d’écoles qui exercent leur métier loin des centres urbains.

Braves instituteurs, votre métier est un véritable sacerdoce…

Les anglophones aiment les francophones. Mais sont quelque peu harassés par les erreurs très typiques que ces derniers font quand il s’agit de parler l’anglais. Mandanye a recueilli les conseils de quelques anglophones adressés aux adeptes de la langue de Molière.

14 fautes d’anglais qui trahissent les francophones

Macron-Le Pen / Ecologie / Arnaques

Comment les joutes oratoires entre Emmanuel Macron et Marine Le Pen ont-elles été ressenties au Gabon ? La réponse à cette question est drôlissime et issue des feutres du caricaturiste Jeff Ikapi.

Les pirates du Gabao et le nouveau capitaine de l’Hexagone

Alpha Oumar Baldé raconte l’attitude ironique et moqueuse de ses concitoyens face à un quidam qui s’impose le devoir de se débarrasser de ses ordures non pas dans la rue, mais dans une poubelle. La salubrité serait-elle tout, sauf guinéenne ?

Être un écologiste en Guinée, un parcours de combattant

 

Roland Eli Akue tire la sonnette d’alarme : il faut faire preuve de discernement et y regarder à deux fois avant de se faire prendre au piège des vraies-fausses offres d’emploi qui sont en réalité des arnaques en bonne et due forme.

https://eli.mondoblog.org/2017/05/01/nouveaux-escrocs-faux-recruteurs/

 

Focus sur…

Coin d’Encre

Dieulermesson Petit Frère est un écrivain et blogueur Haïtien, qui a fait de hautes études en lettres et qui est devenu l’un des noms réputés du milieu de l’édition en Haïti. C’est donc sans réelle surprise que sur son blog, Dieulermesson se concentre principalement sur les questions littéraires. À la lecture de ses billets, il apparaît très nettement qu’il veut donner la primeur à la découverte des auteurs actuels et passés qui, on le devine, ont été importants dans sa propre trajectoire. Le blogueur s’essaie ainsi à la critique des livres qu’il a parcourus, en prenant certaines fois le soin de les mettre en perspective avec les réalités de son pays.

Au-delà de ce travail de vulgarisation de la littérature, il fait aussi de la chronique sociétale et place quelques banderilles bien senties à l’encontre de certaines composantes de la société haïtienne. Il a ainsi la dent particulièrement dure contre des intellectuels qu’il juge plus prompts à verser dans l’imposture qu’à être les impulseurs du changement dont Haïti a cruellement besoin.

En conclusion, Coin d’Encre est un blog d’érudit, qui satisfera les amateurs de lecture et de littérature et de critiques éclairées.

 

 

A bientôt !


Les pépites de Mondoblog : le réveil culturel et politique

Bonjour à toutes et à tous,

L’élection présidentielle française a suscité l’intérêt des blogueurs, qui ont rédigé de nombreux articles sur le sujet. Mais ces dernières semaines ont surtout été au réveil des consciences culturelles, politiques et du souci pour l’avenir.

 

Coup de projecteur : instabilités au Sahel

La zone sahélienne, qui s’étend d’ouest en est au nord du continent africain, est tristement célèbre à cause de l’instabilité politique des pays la constituant. Les chiffres sont en effet alarmants : uniquement pour le G5 (une union de cinq pays sahéliens comptant la Mauritanie, le Mali, le Burkina Faso, le Niger et le Tchad), on dénombre 23 coups d’Etat depuis les indépendances, ce qui entraîne par voie de conséquence une incapacité quasi-chronique à procéder à des alternances apaisées, avec des militaires intervenant presque toujours dans le jeu politique. Telle est une partie de l’analyse du Nigérien Ousmane, qui déplore cette instabilité qui a un nombre incalculable d’effets néfastes sur ces pays.

Présidentielle / Restitution / Pirate

Le premier tour de la présidentielle française a eu lieu le 23 avril 2017. Scrutin qui a vu être qualifiés pour le second tour Marine Le Pen et Emmanuel Macron. Cette campagne a suscité intérêt et commentaires sur le continent africain, notamment en Côte d’Ivoire. Suy Kahofi y a recueilli quelques avis.

Élection présidentielle française : ce qu’en pensent les ivoiriens

 

Le gouvernement français a récemment opposé un refus à la demande de rétrocession des œuvres d’art que lui a introduite le Bénin. Yanik trouve regrettable cette décision des autorités de son pays et explique pourquoi.

Pourquoi accepter la restitution d’œuvres d’art au Bénin?

 

Le président Alpha Condé de Guinée s’est distingué dans ses dernières sorties par un surprenant discours afro-centriste et anti-ingérence. Diakité Ibrahima Kalil, qui soupçonne le président de tenter de se défausser de ses propres écueils, le renvoie à ses responsabilités.

Pirate de l’histoire : mort dans sa gouvernance, Alpha Condé se réincarne en panafricain

 

Selfie / Collège / Formations / Réussite

Novembre 2016, Antanarivo, Madagascar. Les Mondoblogueurs, en formation, apprennent qu’ils recevront la visite du président français, François Hollande. Issbill se met en tête de faire un selfie avec cette personnalité, coûte que coûte.

L’histoire du décisif selfie avec le président Hollande avant sa décision de partir de l’Élysée.

Toujours dans le registre du retour en arrière, notons celui de Warda vers ses années de jeune élève du secondaire. Le collège, puis le lycée, ont été pour elle d’interminables années à passer. Elle raconte ses moments de doutes, ses silences et son ennui.

MONDOCHALLENGE – Les années collège/lycée

De nombreux jeunes togolais optent pour des formations universitaires courtes – les cycles de BTS – qui leur permettent d’entrer rapidement dans le monde du travail. Mais est-ce judicieux pour un pays qui, dans un avenir plus ou moins proche, aura besoin de personnels de haut niveau pour assurer l’encadrement de la jeunesse ? Marek Lloyd se pose la question.

Togo: Quel avenir pour le pays avec les formations BTS?

 

Harif, un blogueur Tchadien, dresse la liste des 10 choses à faire ou des comportements à avoir pour réussir sa vie. En premier lieu, selon ses conseils, il faut respirer. Une recommandation évidente, sauf qu’on y pense rarement.

Dix conseils pour réussir sa vie par un auteur tchadien

Marathon / Lecture / Environnement

 

Le dernier marathon de Dakar est au centre de la controverse. Il s’est couru le 16 avril 2017, qui était le jour de Pâques. Il a suscité le courroux des catholiques de Dakar qui estiment en avoir subi les nombreux désagréments. Roger Mawulolo revient en détail sur la polémique.

Sénégal : le marathon de la discorde ?

 

Après avoir lu le recueil de poèmes « L’être et la volonté » de Zana Koné, un avocat malien, Boubakar Sangaré partage son avis sur cette œuvre qu’il trouve osée, pertinente, transgressive et ayant le mérite de mettre les pieds dans le plat.

Livre : les dérangeantes vérités de Zana Koné

 

Elom Adoboe, de passage à Lagos (la capitale économique du Nigéria) a fait une incursion dans le marché de Tinubu Square et a été étonné par le nombre de groupes électrogènes qui y tournent. Il s’est interrogé sur les incidences de ces appareils sur l’environnement et sur la santé des commerçants qui y passent leurs journées.

Lagos: Au marché de Tinubu Square

Focus sur…

L’entre deux cultures…

Aminata Thior est une sénégalaise établie en France, qui a pris l’initiative de partager à travers son blog « L’entre deux mondes » ses nombreuses passions. En premier lieu vient sa passion pour son pays, le Sénégal. Un pays auquel elle voue un amour qu’on devine sans borne en parcourant les lignes de ses articles. La deuxième passion d’Aminata est la littérature de manière générale et particulièrement négro-africaine. Cette littérature qui nourrit une autre passion évidente de la jeune femme : l’histoire. Une histoire qu’elle se plaît à parcourir, à revisiter, à ramener au cœur de l’actualité. La blogueuse n’élude cependant pas les préoccupations de son époque, puisqu’elle traite aussi des sujets bien contemporains: l’entrepreneuriat jeune, les enjeux du numérique, la valorisation et le partage des savoirs, l’écartèlement entre deux cultures…

 

Les générations actuelles, un peu perdues face aux rapides mutations du monde, ont besoin de clés. Aminata Thior indique un chemin qui devrait permettre à tous de se retrouver, un chemin qui ne passe pas nécessairement par la culture et par la connaissance de sa propre histoire.

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Suite à une opération de maintenance sur Mondoblog, cette infolettre vous est délivrée avec une semaine de retard. Nous vous prions de nous en excuser.

A bientôt !


Les pépites de Mondoblog : avec sérieux et gravité

Bonjour à toutes et à tous,

Les artistes en politique, les problèmes de l’école, la crise des banlieues françaises, l’hommage à Laurent Sadoux, l’absence des actes de naissance, le tourisme en Afrique, les arts de rue,… Les blogueurs ont traité de sujets sérieux et à la tonalité plutôt grave ces quinze derniers jours. Rétrospective.

 

Coup de projecteur : de l’engagement politique des musiciens

Quel rôle peuvent jouer les artistes dans la sensibilisation politique ? Quelle est la mesure, les formes que peut prendre leur engagement ? Quel impact ce travail de sensibilisation peut-il avoir ? Ou, plus simplement, est-ce réellement pertinent, un artiste engagé ? Telles sont les interrogations auxquelles essaie de répondre le Burkinabè François Bouda, qui s’est servi du champ d’expérimentation que représente son pays et les récentes révolutions populaires qui y ont conduit à un changement politique. Le blogueur procède à une analyse en profondeur de l’engagement artistique à travers le combat de trois musiciens Burkinabè qui se tiennent en première ligne sur le front contestataire.

 

Laurent / Bras / Martyrs / Actes de naissance

Une voix rocailleuse, profonde et chaleureuse s’est définitivement éteinte. Une voix qui accompagnait la mi-journée des auditeurs Africains de Radio France Internationale. Cette voix, qu’on n’entendra plus que dans des documents d’archives est celle de Laurent Sadoux. Le Togolais Eteh Komla Adzimahe lui adresse un vibrant hommage.

Quelqu’un a vu Laurent ?

Peterson Antenor met en mots le parcours de Fedya, une victime du tremblement de terre du 12 janvier 2010 à Haïti. Un séisme qui lui a fait perdre un bras, enserré sous une poutre de béton. Fedya raconte le difficile parcours d’une personne handicapée dans la société haïtienne. Lequel parcours lui a aussi permis d’obtenir une prothèse, qui lui a fait un petit peu oublier son « bras fantôme ».

Mon bras fantôme

 

Quelques vers, pour réclamer qu’on remette au cœur de l’histoire ceux qui ont fait l’histoire ; pour rhabiller, réhabiliter ces héros qui ont participé à la gloire et à la grandeur des nations autres que la leur mais qu’on oublie si facilement. Ces hommes qui se sont battus pour des causes qui leur étaient étrangères. Des vers d’Eric.

Martyr

 

Ils sont encore nombreux ces enfants qui grandissent, deviennent même des hommes et des femmes, sans avoir d’acte de naissance. Sujet ne faisant pas la une, le problème des enfants sans acte de naissance est pourtant prégnant dans de nombreux pays et pose de nombreux soucis, énumérés par Elia Afoutou.

Ces enfants qui n’existent pas

 

 

Francophonie / Tourisme en Afrique / Art de rue

Envie de connaître la francophonie ? Une belle infographie réalisée par Arva Fajele Abasse présente cette communauté linguistique avec quelques chiffres importants.

La Francophonie en chiffres

 

Le Rough Guide, un équivalent anglophone du Guide du routard, place la Namibie et l’Ouganda dans le peloton de tête des destinations à explorer en 2017. Le blogueur Yanik ne fait pas l’économie d’exemples justifiant la présence de ces deux pays africains au sommet de ce classement.

Afrique : les deux pays à visiter en 2017

 

Les jeunes de Porto Plata (république Dominicaine) ont entrepris d’offrir aux murs lézardés de leur ville une seconde vie, plus expressive, plus belle, plus artistique. Le résultat donne de belles fresques. Osman Jérôme en partage quelques-unes.

Quand les murs se font art

 

Banlieues / Galères d’enseignant / Année blanche

La colère gronde dans les banlieues françaises. Une colère provoquée par les discriminations et les violences policières. Une colère qui a éclaté, une fois de plus, en février dernier, suite à la violente interpellation du jeune Théo. Fabien Leboucq a couvert deux des manifestations qui ont émané de cette affaire.

« Police partout, justice nulle part », crient les banlieues françaises

 

Le 27 mars 2017, un collectif d’enseignants camerounais a lancé un mouvement de grève pour réclamer – entre autres – jusqu’à 60 mois d’arriérés de salaire au gouvernement. Fotso Fonkam en a saisi l’occasion pour détailler le parcours du combattant des enseignants dans son pays. Et ce qu’il leur en coûte, ce parcours, en argent sonnant et trébuchant.

Ce que ça coûte d’être enseignant au Cameroun

 

Le Niger aussi a des problèmes avec son école, des difficultés qui sont autrement plus graves car structurelles. Le pays a l’un des plus faibles taux d’alphabétisation sur la planète et se retrouve sous la menace d’une année blanche. Ousmane explique les causes de ce risque et en profite pour dresser l’état des lieux alarmant de l’école nigérienne.

Vers une année scolaire blanche au Niger

Focus sur…

Le Blog d’Annadjib

Annadjib Ramadane est un jeune Tchadien arrivé sur Mondoblog il y a un an, en avril 2016. Il ne lui a cependant pas fallu beaucoup de temps pour se révéler et dévoiler un talent certain dans l’activité du blogging. Le référent principal de son blog est le Tchad, son pays. Et parcourir son espace d’expression permet d’apprendre beaucoup de choses intéressantes, parfois insolites, sur le peuple occupant cette contrée écartelée entre steppe et désert, entre religion musulmane et pratiques peu orthodoxes. Ce blog est aussi le journal d’un jeune adulte en recherche de lui-même, un peu paumé et qui se retrouve à l’un de ces carrefours où la vie impose de faire un choix irrévocable. Il évoque ainsi ses doutes, ses atermoiements, ses pas effectués vers un avenir qui, s’il est prometteur, sait bien se cacher. Lire le blog d’Annadjib c’est enfin s’introduire dans l’une de ses passions : les mangas. Et ainsi se plonger dans le monde fantasmagorique et onirique de cet art provenant de l’empire du Soleil levant.


Les pépites de Mondoblog: dans le bain du lundi

Bonjour à toutes et à tous,

Bienvenue sur cette nouvelle infolettre Mondoblog. Dans cette édition, le lundi est à l’honneur. Mais aussi la littérature, la musique, l’éducation et la baignoire. Tour d’horizon.

 

Coup de projecteur : #MondoChallenge – le lundi honni, incompris

Le #MondoChallenge est un défi que se lancent régulièrement les blogueurs de la plateforme. Un défi qui consiste chaque fois à publier un article qui aborde une thématique bien définie. Le thème choisi pour le dernier #MondoChallenge est : « le lundi matin, peut débuter ». Trois blogueurs se sont prêtés au jeu. Le premier à s’exprimer est le Camerounais Thierry Didier Kuicheu, qui trouvait les lundis plus cool quand il était élève et étudiant. Mais depuis qu’il est entré dans le monde du travail, c’est devenu tout autre chose: il déteste les lundis. De son côté, Samantha Tracy est quelques fois d’humeur maussade le lundi matin. Elle propose néanmoins cinq astuces pour rendre le lundi plus supportable. Ianjatiana ne partage pas l’avis des deux premiers blogueurs et plaide pour que le lundi regagne ses lettres de noblesses. Et pour cela, elle conseille de se servir du week-end pour faire des lundis meilleurs.

https://tdkuich.mondoblog.org/lundi-matin-ne-te-declare-flamme/-/451

LUNDI MATIN : Guide de survie en jungle sociale

Plaidoyer pour le lundi

 

 

Littérature / Rango / Salakao / Chansonnette

Le « festival international des lucioles bleues » est un événement culturel qui se déroule au Togo. L’une des particularités de la dixième édition qui s’est tenue cette année, est la caravane du festival qui s’est promenée dans plusieurs régions du pays, mettant auteurs et artistes au plus près du public. Une tournée dont les diverses étapes sont racontées par Anani Agboh.

La 10e édition du Filbleu fera la part belle aux arts plastiques

 

 

Mais qui est ce Rango, qui depuis quelques années, est devenu très célèbre au Burkina Faso ? Alexandrine Holognon raconte comment ce personnage d’un film d’animation éponyme paru en 2011, est devenu aussi populaire dans son pays.

Rango, un phénomène social au Faso

 

Salakao est un chant religieux malgache du compositeur Jean Gabin Fanovona et interprété à l’origine par la chorale Vaovy. Cette chanson est l’une des plus célèbres chansons religieuses de Madagascar. Si célèbre qu’elle a été reprise partout dans le monde. Petite compilation internationale à cet effet d’Andriamialy.

Top 10 : Quelle chorale étrangère chante le mieux Salakao de Vaovy?

Retour sur la journée internationale pour les droits des femmes célébrée le 8 mars dernier, avec ce billet engagé de Warda, qui a poussé la chansonnette en « hommage à toutes les femmes qui se font insulter, agresser, assassiner simplement parce qu’elles défendent leurs droits à être libres et heureuses ».

Chanson pro-meuf

 

Superstitions / Erreurs médicales / Education

Cracher à l’endroit où on urine, mettre de la fiente sur une morsure, croiser les doigts ou enfoncer ses orteils dans le sol… Telle est la liste non exhaustive du kit anti-malheurs de l’enfance togolaise de Roger Mawulolo, qui revient sur ces souvenirs avec une certaine nostalgie.

Nos gris-gris d’enfance

 

Une soirée arrosée, un ami qui ensuite enfourche sa moto. Une énième imprudence qui se solde par un accident. Voilà comment Belizem, accompagnant son ami accidenté, découvre les affres de la prise en charge sanitaire dans un hôpital togolais.

Comment meurt-on au Togo?

 

Le Gabonais Barack Nyare Mba, pousse un coup de gueule contre la déliquescence des valeurs culturelles et morales qu’il observe dans son pays. Il pense que « plusieurs familles gabonaises ont échoué dans le maintien et l’inculcation de l’unité. Cet échec n’est pas à imputer à l’Etat ni à la République mais plutôt aux membres de nos familles respectives qui sont solidairement responsables de cet état de fait ».

MON PEUPLE PERIT FAUTE D’EDUCATION

 

Déception / Baignoire / Eaux thermales

L’amour à distance a parfois des dénouements très tristes. Comme celui qu’a connu la relation amoureuse d’un ami de Benjamin Yobouet, dont ce dernier raconte l’histoire. Un triste mélange de sacrifices et de désillusion.

Grâce ou l’illusion de l’amour à distance

 

M et S partagent un bain. Un moment toujours très intime, propice à des discussions introspectives, sensuelles, érotiques. S replonge dans son passé, au moment de ses premiers émois torrides. Aidé en cela par les interrogations, par le regard à la fois inquisiteur et profond d’une M mutine. Un moment d’intensité raconté par Jule.

Le bain

 

Incursion en images et en texte dans Hammam Melouane en compagnie d’Ammelfou, en direction ses eaux thermales, qui font la renommée de cette ville située dans la région de Blida en Algérie.

Eaux thermales de Hammam Melouane

 

 

Focus sur…

Pure Génération Z

« Millenials », « post-millenials », « génération Y », « génération Z », « digital natives », etc. Ces expressions ne vous disent peut-être pas grand-chose ou alors elles ne vous disent rien du tout. Ces termes font partie du quotidien de Clara Delcroix, une jeune lycéenne qui vit à Lille, dans le nord de la France. Le conflit des générations a toujours été et aujourd’hui, ces dissensions intergénérationnelles se jouent sur le terrain de l’Internet, entre ceux qui l’ont fait fonctionner, ceux qui ont été éduqué avec et ceux qui sont nés dedans. Clara se fait l’écho de ce conflit en sourdine en se focalisant sur la tranche qui est la sienne, la génération Z. Mais sur son blog, il n’est pas questions que de générations. La blogueuse s’emploie régulièrement relever les faiblesses de l’école dans son pays; quand elle ne raconte pas sa ville de Lille ou ses voyages à travers le monde.

Pure Génération Z est un blog qui se veut être une voix permettant au plus grand nombre le monde de mieux entendre et connaître cette tranche de la population, celle des 15-25 ans, ses aspirations, ses luttes, ses réalités et ses espoirs.

 

Vous souhaitez faire partie de la grande famille Mondoblog? Il vous reste encore quelques jours pour déposer votre candidature, à l’adresse: concours.mondoblog.org. Le concours est ouvert jusqu’au 31 mars 2017. Rejoignez-nous!

 

A bientôt !


Les pépites de Mondoblog : mots pour maux

Bonjour à toutes et à tous,

Dans cette édition de l’infolettre, nous reviendrons sur la journée internationale des droits des femmes et sur les divers maux sur lesquels les blogueurs ont focalisé leur attention.

 

Coup de projecteur : le zouglou ou l’histoire d’une contestation politique et sociale.

C’est un style musical qui a gagné le cœur des mélomanes ivoiriens et même ouest-Africains, et ce, depuis des décennies. Un style musical qui allie les sonorités traditionnelles et rythmes modernes qui est née à l’orée des années 90 et qui a servi de bande son à la contestation naissante en Côte d’Ivoire. Le blogueur ivoirien Joël Nandjui relate brillamment les circonstances de la naissance du zouglou, son omniprésence lors des soubresauts politiques qu’a connu le pays et de son rôle de vecteur de la culture ivoirienne en dehors des frontières. Cette enquête, très fouillée et documentée, est déclinée en trois parties (la première, la deuxième et la troisième).

 

Femme / Interdits / Violences / Réussites

Au Burundi, comme dans de nombreux pays, il existe encore des activités prohibées pour les femmes. Rivardo Niyonizigiye en dresse une petite liste. Liste dans laquelle on peut voir certaines curiosités, comme l’interdiction faite aux femmes de prendre la parole en public tant que leur époux est encore vivant.

Les 10 interdits auxquelles doit faire face la femme burundaise

La Tchadienne Rose Roassim s’insurge, elle, contre cette violence conjugale, sournoise et silencieuse que subissent certaines femmes,du simple fait qu’elles gagnent un salaire. Elle en arrive à se demander à quoi sert la lutte pour l’autonomisation des femmes si elle doit provoquer un autre type de violence.

Moi femme, je souffre parce que j’ai un salaire…

Abdoulaye Guindo profite de la journée internationale de la femme pour parler d’actions positives, comme par exemple raconter l’histoire de Nonsondi Baté, cette femme qui a su se frayer un chemin dans une profession exclusivement masculine au Mali : la conduite des poids lourds.

Mali : portrait de la première femme conductrice de gros camions

Alimentation durable / Humanitaire / Démence

« Qui a intérêt à décrédibiliser le fermier Wallon ? » Par cette question, le Belge Tanguy Wera s’interroge sur l’engagement des uns et des autres à la consommation durable et locale, qui a tout de l’effet de mode. Une question qu’il estime devoir poser car il constate que l’alimentation n’est parfois pas aussi « du terroir » ou « durable » qu’on le dit.

chasse, pêche et trahison

 

Céline, Belge elle aussi, profite de son départ en vacances pour faire le point sur ses deux premiers mois de mission humanitaire à Maiwut, une bourgade du Soudan du sud. Deux mois à soigner et à apaiser des maux dans des conditions matérielles difficiles, mais une mission extrêmement gratifiante sur le plan humain.

Soudan du sud : carnet de bord

Parmi les maux bien souvent négligés se trouvent les maladies mentales. Bénédicta s’alarme du fait que beaucoup de malades mentaux se retrouvent à errer dans les rues de Lomé (au Togo), dans des conditions dégradantes, sans aucune prise en charge ni de leur famille, ni de l’Etat.

Les lunatiques sont aussi des hommes

 

Trump vs journalistes / FIFA et Mauritanie / Talibés et Sheguey

Depuis son accession à la présidence des Etats-Unis (et même avant) une confrontation oppose Donald Trump aux médias. Emile Bela analyse cette guerre des mots et ne manque pas de montrer son inclination pour la défense du 45ème président des Etats-Unis.

Journalistes et Donald Trump : nous te détestons. Je vous hais !

 

Un autre président, Gianni Infantino de la FIFA, était en visite en Mauritanie le 28 février dernier. Cheikh Aïdara raconte le passage à Nouakchott haut en sons et en couleurs du dirigeant de l’instance faîtière du football.

Visite à Nouakchott de de M.Gianni Infantino, président de la FIFA : «la FFRIM est un exemple que nous montrerons aux autres fédérations africaines comme exemple de bonne gestion d’une association sportive »

 

Les talibés de Dakar et les sheguey de Kinshasa ont un point commun : ce sont des enfants des rues. Le Guinéen Diakité Ibrahima Kalil pousse la sonnette d’alarme afin qu’une solution rapide soit trouvée au problème de ces gamins abandonnés à eux-mêmes.

Les déboires de la société : Talibés et Sheguey

 

Le concours Mondoblog saison 6 est lancé !

Vous aimez écrire, faire des vidéos, capturer des sons et/ou prendre des photos ? Vous voulez faire entendre votre voix, prendre la parole ? Alors inscrivez-vous au concours Mondoblog ! C’est très simple et gratuit : il suffit d’aller sur concours.mondoblog.org et de remplir le formulaire.

Des hésitations, des doutes persistent ? Alors ce petit bout du poème rédigé par Bodo, la talentueuse blogueuse malgache devrait finir de vous convaincre :

Commence alors pour moi la plus belle des aventures

Ou plutôt je continue autrement et à ma façon rédaction et lecture

J’écris de plus belle, je lis, je critique, je revis et partage

Tous ces billets, toutes ces nouvelles, ces poèmes et ces images (…)

 

Parce que de tous les voyages que j’ai faits autour de ce monde

Mondoblog 5 est de loin le plus beau car à la fois très utile, très édifiant

Riche en couleurs et surtout, entres rires et pleurs, riche en émotions.

L’intégralité du poème est à retrouver ici : Mondoblog 5, un voyage sans voyage.

A bientôt !


Les pépites de Mondoblog : l’amour à la une

Bonjour à toutes et à tous,

Le 14 février dernier, c’était la Saint-Valentin, la fête des amoureux. Une célébration qui a inspiré de nombreux Mondoblogueurs, qui se sont penchés sur l’amour, ce sujet emblématique et toujours très discuté.

Coup de projecteur : stop aux affabulateurs 2.0

C’est un virulent coup de gueule que lance la blogueuse congolaise Samantha Tracy. Une soufflante adressée à ceux qu’elle appelle elle-même les vendeurs d’illusion professionnels. Les cibles de sa diatribe sont ces entrepreneurs qui pullulent ces dernières années sur les réseaux sociaux et qui, selon la blogueuse, n’ont pour entreprise ou projet que leur compte Facebook ou Twitter sur lesquels ils passent le plus clair de leur temps à distiller des conseils de réussite. Elle reproche à ces « entrepreneurs » d’avoir un effet néfaste sur une jeunesse déjà en manque de repères qui se trouvera encore plus perdue avec ces affabulateurs qui parlent d’expériences qu’ils n’ont pas vécues.

Entrepreneurs 2.0… Ces vendeurs d’illusions

Amour / Déception

La Tchadienne Sandrine Naguertiga délaisse pour une fois ses sujets favoris, liés à l’entrepreneuriat, pour parler de l’amour.  Surtout de ces dix types d’hommes, toxiques, qu’il vaut mieux éviter à Ndjamena.

Saint-Valentin : 10 profils d’hommes à éviter à N’Djamena (Tchad)

Eric Leeuwerck a fait le tour de ses blogs scientifiques favoris. Ils ont eux aussi ont parlé de l’amour. Il nous propose alors une compilation des différents aspects de l’amour qui ont suscité l’intérêt des scientifiques.

La Saint-Valentin du côté des blogs scientifiques

L’amour est aussi ce sentiment qu’on peut ressentir pour ses enfants. Mais pour la Camerounaise Mireille Flore Chandeuple côté sensuel n’est jamais loin. Il se matérialise ici par le sourire de ce journaliste qu’elle espère voir quand elle accompagne sa fille le matin à l’école.

Rencontres sur le chemin de l’école au Cameroun

La Malgache Bodo parle de l’amour entre deux enfants et notamment de la malice dont a un jour fait preuve l’un de ses petits-fils, qui a réussi à la fois à contenter son petit frère et à lui imposer son autorité.

Du pouvoir d’être l’aîné

Que se passe-t-il quand l’amour cesse d’exister ? La Libanaise Jiji s’est posé la question. En essayant de savoir quels rôles pourraient à ce moment-là jouer la fidélité et la raison.

Par amour ou par fidélité ?

La Saint-Valentin peut aussi et malheureusement être le jour où l’amour explose en vol. Vita Pierre raconte le foudroiement que son cœur a connu un 14 février et les terribles conséquences que cet événement a eu dans sa vie.

Coeur Brisé pour la Saint Valentin

 

Actualités / Répression / Hashtag

Que s’est-il passé ces dernières semaines dans le monde ? L’assassinat de Kim Jong-Nam, le demi-frère du leader nord-coréen, les attaques de Donald Trump à l’encontre de la presse, les positions du candidat à l’élection présidentielle française Emmanuel Macron, le consensus politique au Gabon… Ces diverses actualités sont déclinées dans une bande dessinée par le caricaturiste gabonais Jeff Ikapi.

Les carikapis d’IKAPI 1

Le Tchadien Belngar Patrick revient lui aussi en caricatures sur l’actualité de son pays, notamment sur la répression des manifestations qui ont entouré les dernières élections.

La répression chez nous

En Mauritanie, c’est un mot-dièse (hashtag) qui est au cœur de la controverse, car il s’attaquerait à l’identité même de ce pays de l’ouest de l’Afrique. En effet, d’après le récit d’Aidara, cet hashtag, « Nous voulons une Mauritanie laïque » est très mal perçu par les défenseurs de la religion dans un pays à majorité musulmane.

#Nous voulons une Mauritanie laïque : le hashtag qui enflamme la toile !

 

Focus sur…

Dans quel état j’erre

 

C’est le blog cinéma de Mondoblog. Un espace sur lequel Amalka, une blogueuse franco-tchèque et surtout Berlinoise publie depuis septembre 2014 ses critiques cinématographiques. Le spectre de cette blogueuse est très large et aucun type de cinéma n’échappe à son avis d’experte. Du blockbuster américain au film indépendant allemand en passant par le cinéma d’animation ou le film d’auteur, tout y passe. Elle distribue les bons et les mauvais points, salue les séquences réussies des films qu’elle a visionnés et tance les cinéastes au sujet des scènes qui auraient pu être meilleures, présentées ou filmées autrement. L’objectif de cette amoureuse du septième art est celui de pousser son lecteur à dépasser l’aspect purement spectaculaire du cinéma pour se concentrer sur le jeu des acteurs, sur les subtilités des scénarios, sur la signification des plans-séquences. Pour se focaliser sur les aspects artistiques et techniques de cet art.

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La saison 6 de Mondoblog est lancée! Déposez votre candidature du 1er au 31 mars 2017 à l’adresse: concours.mondoblog.org

 


Les pépites de Mondoblog : football et environnement

Bonjour à toutes et à tous,

Au menu de cette trente-quatrième édition de l’infolettre de Mondoblog, nous avons la Coupe d’Afrique des Nations de football (CAN), les questions écologiques et le volontariat. Retour sur les billets marquants des dernières semaines.

Coup de projecteur : plaidoyer pour le volontariat en Afrique

Et si l’une des solutions pour endiguer la fuite massive des jeunes Africains vers les pays occidentaux était le volontariat ? Le blogueur ivoirien Aly Coulibaly pense que oui. Selon lui, le volontariat est très peu connu en Afrique et de ce fait, il n’entre pas dans les politiques des acteurs publics et privés dans la lutte contre le chômage. Pourtant le volontariat présente de nombreux avantages. Il permet par exemple de réduire la pression que fait ressentir la société sur les jeunes diplômés qui doivent s’insérer dans le marché du travail. De plus, les volontaires participent à des missions qui leur permettent de mesurer leur valeur et acquièrent des compétences qui leur seront utiles dans leurs vies professionnelles. Le blogueur milite ainsi pour la vulgarisation du volontariat en Afrique.

Volontariat et émigration, que doit faire l’Afrique?

Ecojogging / Selfie utile / Recyclage

Comment joindre l’utile… à l’utile ? Comment joindre l’activité sportive, le jogging, à une activité citoyenne, la propreté des rues ? Félix Tagbe a trouvé la solution : l’ecojogging. Ainsi, il a incité des amis à ramasser les détritus dans la rue.

Ecojogging, le jogging autrement!

Traoré Awa, une initiative fait beaucoup parler sur les réseaux sociaux. Il s’agit du : « Selfie Mbalite », qui consite à se prendre soi-même en photo devant un dépôt d’ordures. Une idée de deux jeunes Mauritaniennes qui entendent ainsi agir contre l’insalubrité publique à Nouakchott, la capitale du pays.

Mauritanie : « Selfie mbalite » une initiative contre l’insalubrité

Les D3E (entendez « Déchets d’Equipements Electriques et Electroniques ») sont de véritables mines d’or, sans faux jeu de mots. Jacques Kirioua se désole de ce que tous ces vieux appareils finissent dans des caniveaux ou jonchent les rues, mettant ainsi en danger la vie des riverains, alors que ces outils pourraient parfaitement être recyclés.

https://empreintes.mondoblog.org/2017/02/06/dechets-dequipements-electriques-electroniques-potentiel-neglige/

 

CAN 2017 / Racisme / Éliminations

 

Le blogueur Camerounais Fabrice Nouanga a vu les équipes dirigées par des sélectionneurs Africains être éliminées l’une après l’autre durant la CAN. Pas le moins du monde surpris par les performances des entraîneurs, il explique toutes les raisons de leur échec.

 

CAN 2017 : Les coachs africains étaient programmés pour échouer

 

Ousmane corrobore cette idée et remarque que le football fait ressortir les velléités d’identification raciale chez quelques uns dans leurs pays. L’équipe nationale nigériane ne participant pas souvent à la CAN, des supporters choisissent leurs équipes favorites en fonction de leurs traits physiques. Cela est patent quand une équipe d’Afrique du nord affronte une équipe subsaharienne.

CAN 2017 : Quand supporter devient un outil d’identification raciale

Mamadou évoque lui aussi la CAN 2017 et raconte les 48 heures pendant lesquelles le rayonnement international du Sénégal a pris deux coups successifs. Il y a d’abord eu l’élimination de l’équipe nationale en quarts de finale de la CAN par le Cameroun alors que l’équipe était promise à la victoire. Ensuite ce fut l’élimination d’Abdoulaye Bathily de la course à la présidence de la commission de l’Union Africaine.

Sénégal : 48 heures de désillusions

 

La La Land / Intellectuels / Émeutes

La Berlinoise Amalka a regardé le film qui fait jaser en ce début d’année : La La Land, du réalisateur Damien Chazelle. Un long-métrage qui met en scène la rencontre entre une jeune femme qui rêve de devenir une vedette de cinéma et un homme dont l’ambition est d’ouvrir un restaurant à la gloire de son idole. Une fiction au bout de laquelle la blogueuse est sortie avec un sentiment plus que mitigé.

«La La Land» de Damien Chazelle

Les intellectuels prennent-ils un peu trop au pied de la lettre la nécessité qui leur est imposée par la société d’être au-dessus des débats ? Dieulermesson Petit Frère estime que oui. Son sentiment est que le rôle de l’intellectuel est aussi de s’impliquer dans la vie de la société et même de s’engager, non pas seul, mais avec et pour les autres.

Etre intellectuel, c’est être responsable…

Santana Fabio analyse les événements des dernières semaines à Natal, une ville du Rio Grande do Norte (Brésil), dont la plus grande prison a été le théâtre d’affrontements meurtriers entre prisonniers. Lesquels affrontements se sont propagés à la ville, la plongeant dans la stupeur et la psychose.

Ici à Natal : Alcaçuz, que se passe-t-il?

 

 

Focus sur…

Entre médina et belle étoile

Parcourir les rues de Marseille, puis découvrir les faubourgs d’Alexandrie en Egypte. Se fondre dans les communautés de femmes à Ziguinchor au Sénégal, puis se perdre dans l’ambiance bigarrée de Dakar. Tomber en amour à Abidjan pour ensuite se frotter à des douaniers Gambiens très zélés. Tel est de manière très sommaire, le carnet de voyages de la française Pascaline Breuil. Parti des médinas égyptiennes, le blog parcourt d’abord le pourtour de la Méditerranée pour finir par plonger dans les profondeurs de l’Afrique subsaharienne, lieux dont la blogueuse raconte le quotidien de manière très ciselée et efficace. Cette amoureuse du monde arabe ne se contente pas de relater la vie quotidienne de ses contrées, mais raconte aussi leurs légendes, leurs contes, leurs fables. Des histoires parfois multiséculaires.

Entre médina et belle étoile est un lien. Un lien qui met ensemble les différences pour mieux les magnifier. Un lien qui unit les diversités pour montrer qu’au lieu de nous éloigner, elles sont en réalité une richesse capable de rassembler.

 

A bientôt !


Menace sur Internet

Il est des présages que l’on ne souhaite pas voir se réaliser. Il y a quelques mois, quand le gouvernement camerounais s’est mis à bander ses muscles face aux réseaux sociaux, j’avais imaginé que cela augurait des jours difficiles pour l’accès à Internet au Cameroun. Je pensais toutefois que ce serait à moyen ou à long terme que la situation se compliquerait.

Comme dans un mauvais film, mes funestes prévisions se sont réalisées bien plus rapidement que prévu. Puisqu’au moment où je rédige ces lignes, deux des dix régions que compte le Cameroun subissent un black-out total depuis dix jours. En clair, plus d’internet au Nord-ouest et au Sud-ouest. Les régions dans lesquelles souffle depuis deux mois un vent de contestation.

Tout est parti d’un accident ferroviaire, qui s’est produit le 21 octobre 2016 dans le centre du Cameroun. Parce que les réseaux sociaux avaient mis les responsables publics dans l’embarras suite à cette tragédie, la riposte a commencé. Trois mois après, elle ne s’est pas calmée. Bien au contraire.

Depuis quelques jours, les abonnés au téléphone mobile sont matraqués de SMS provenant du ministère des Postes et des télécommunications, qui les avertissent qu’ils encourent tantôt « de six mois à deux ans », tantôt « vingt ans » de prison s’ils sont auteurs « de déclarations mensongères ou de dénonciations calomnieuses via un réseau social ».

Un courrier de l’entreprise gestionnaire des réseaux de télécommunications destiné à son ministère de tutelle a atterri sur Internet, une lettre par laquelle non seulement elle confirme à la ministre que ses instructions (la coupure d’Internet dans les deux régions contestataires) ont été mises en œuvre, mais aussi précise qu’il faudrait penser aux moyens de pression sur les opérateurs privés qui traînent le pas pour isoler complètement le Nord-ouest et le Sud-ouest du réseau.

En représailles, le site du ministère de l’Enseignement supérieur aurait été piraté la semaine dernière.

https://twitter.com/TheWaltium/status/824273220421427200

Conclusion : nous sommes entrés dans une nouvelle ère, celle de la guerre sur Internet. Une guerre qui, en l’état actuel des choses, sera sans doute remportée par les autorités. D’une victoire nette et sans bavure.

Lesdites autorités qui agissent avec une certaine duplicité, car d’un côté elles appellent de leurs vœux le développement de l’économie numérique, et de l’autre elles privent délibérément une partie de la population d’internet. Sur le plan purement numéraire, pourra-t-on chiffrer le manque à gagner causé par ce black-out ? Qu’advient-il des jeunes entrepreneurs innovants de la Silicon Mountain de Buea qui depuis douze jours sont privés de l’un de leurs principaux outils de travail ? Comment en sommes-nous arrivés à créer des migrants internautes, qui sont obligés de quitter leur région pour pouvoir avoir accès à Internet ?

Nous allons malheureusement au devant d’évolutions encore plus fâcheuses pour l’accès à Internet. La prochaine étape sera sans doute la mise sous cloche de tout le pays. Et elle risque d’arriver bien plus vite qu’on ne le croit.

Nota: article susceptible d’être mis à jour en fonction de l’évolution de l’actualité.


Les pépites de Mondoblog : sous une bise d’optimisme

Bonjour à toutes et à tous,

Un vent d’optimisme et d’affection a soufflé sur la mondoblogosphère ces quinze derniers jours. Alors, forcément, l’infolettre s’en ressent. Retour sur les billets marquants de ces deux dernières semaines.

 

Coup de projecteur : un Tchad plein d’opportunités

De prime abord, le Tchad est un pays qui n’est pas d’une assurance tous risques, notamment à cause de l’instabilité politique, de la menace terroriste, de la mauvaise gouvernance et de la pauvreté. Sandrine Naguertiga a récemment parcouru les rues et ruelles de Ndjamena, la capitale du pays. Et l’optimiste endurcie qu’elle est a trouvé à tous les carrefours, toutes les bifurcations, des opportunités d’affaire ou d’amélioration des conditions de vie des populations. Dans ce long billet, la blogueuse nous emmène nous balader dans Ndjamena. Une sorte de chasse aux trésors presque sans fin.

Tchad : voyage d’une Afroptimiste au pays des 16 mesures

 

Rupture / Maisonnée / Railleries / Naissance

Elle s’est toujours refusée de tomber en amour. Puis elle a rencontré Gary, qui pendant 20 mois, a été son guerrier de la volupté, son explorateur, son amant. Gary veut aujourd’hui la quitter. La quitter pour se marier à une autre. Elle savait que c’était une épée de Damoclès. Mais entre eux, c’est plus que des incartades dans des chambres mal éclairées. Elle veut le croire. Elle veut se battre pour garder Gary. Une histoire à la fois érotique et déchirante de l’Haïtienne Vita Pierre.

Es-tu vraiment prêt à me quitter ?

Osman Jérôme est allé en République Dominicaine. Il y a rendu visite à une petite famille qui vit dans une maison certes rabougrie et toute délabrée, mais faite d’une maisonnée remplie de dignité, de courage et d’espoir.

La petite maison délabrée

Partie pour écrire une chanson militante, de celles qu’on hurle plus qu’on ne chante et de préférence avec le poing levé, la Française Warda s’est retrouvée à rédiger des couplets sur les déboires amoureux de ses amis. Des couplets habités de perfides gausseries face à leurs malheurs.

La Bonne Leçon – Chanson d’amour 2

Pour sortir de ce registre de l’amour et de la douceur, un clin d’œil à Magataly qui souhaite la bienvenue à un petit être. Elle célèbre sa naissance et lui susurre poétiquement des conseils afin d’affronter avec les bonnes armes le monde dans lequel elle vient de faire son entrée.

Mon p’tit cœur

 

Changement / X et Y / Niqab

Comment changer le monde en étant assis devant son ordinateur ? En publiant des tweets rageurs ? En s’épanchant dans des publications Facebook revanchardes ? En publiant des photos dénonciatrices partout ? Rien de tout cela. La solution selon Arva Fajele Abasse : utiliser les moteurs de recherche alternatifs.

La solution pour changer le monde en restant devant votre ordinateur

Les termes “millennials” et “post-millennials” font désormais partie du jargon des médias et de l’opinion, des termes désignant respectivement la génération Y et la génération Z. Edem Gbétoglo  défait minutieusement cette catégorisation de la jeunesse, qui ne peut être à ses yeux valable car il existe une multiplicité de jeunesses qui ont chacune des aspirations qui leur sont propres.
https://edemgbetoglo.mondoblog.org/2017/01/09/les-generations-y-ou-z-des-constructions-relatives/

Les médias ont ces dernières semaines abondamment relayé l’information selon laquelle le gouvernement du Maroc aurait interdit la production et la vente de niqab sur son territoire. A la lecture de plusieurs articles traitant de cette actualité, Ahlem B relève de nombreuses approximations et entreprend de démêler le vrai du faux.

Maroc : la burqa, une interdiction, des questions

 

Femmes et CAN 2017

La trente et unième édition de la Coupe d’Afrique des Nations se déroule en ce moment même au Gabon, les blogueuses ont décider de montrer qu’en matière de football, les dames ont désormais voix au chapitre. La Congolaise Samantha Tracy fournit à ses congénères les cinq règles de la parfaite supportrice.

CAN 2017 : Les femmes ne s’en FOOT pas…

Quand Bénédicta est tombée en totale pâmoison devant la prestation de l’équipe nationale du Togo face à celle de la Côte d’Ivoire, elle qui pourtant avait juré qu’on ne l’y reprendrait plus.

CAN 2017 : la belle prestation des Eperviers du Togo

 

Focus sur…

 

Mauritanités

Arrivé sur Mondoblog depuis septembre 2012, Mohamed Sneiba distille sur son blog « Mauritanités » l’actualité de son pays, la Mauritanie. Le blogueur, journaliste et enseignant de profession, a une prédilection très marquée pour les affaires politiques. Il analyse avec une érudition certaine les institutions de son pays, procède régulièrement à une critique sans concession des décisions des responsables politiques et jette bien volontiers un regard sur leurs implications dans la vie quotidienne des Mauritaniens. Mohamed invite quelquefois bien volontiers ses lecteurs à se rassembler autour d’un thé afin de retourner cette actualité politique en usant un ton décalé, plus terre-à-terre, mais non moins instructif.

 

Si vous souhaitez en savoir plus sur la Mauritanie, sur les hommes et femmes qui font l’opinion dans ce pays situé entre sable et mer, le blog de ce vieux routier de l’analyse politique est tout indiqué.

À bientôt


Bamenda, c’est le Cameroun

C’est le sujet explosif de l’heure. Le type d’affaire sur lequel, quel que soit le positionnement, on est soit un collabo pour les uns, soit un pleurnichard pour les autres. Le modèle type de sujet sur lequel on ne peut pas être neutre. Il s’agit de la situation dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest.

 

Une affaire sur laquelle presque tout le monde a son point de vue. Points de vue qui, à l’observation, sont plus du fait du sentiment personnel des uns et des autres ; points de vue quelques fois justifiés et la plupart du temps non – ou alors de manière insuffisante.

Aujourd’hui, il ressort clairement des discussions un clivage anglophones/francophones. Un clivage qui se creuse au fur et à mesure que le mécontentement des populations des régions anglophones s’installe.

Le Cameroun est un pays bilingue. Officiellement. Le Camerounais, lui, est bien souvent trilingue ou quadrilingue, car hormis les langues officielles – l’anglais et le français – il parle une ou deux langues vernaculaires et parfois même le pidgin (une sorte de créole de l’anglais saupoudré de français et de langues locales).

A l’époque où j’étais gérant de cybercafé, l’une de nos fidèles clientes – anglophone – m’a dit un jour, en anglais : « vous proclamez partout dans ce pays qu’on est bilingue, mais toi tu ne me parles jamais en anglais ». Je lui ai demandé si j’avais jamais fait montre de n’avoir pas compris quand elle s’adressait à moi en anglais. Elle a répondu non. Je lui ai ensuite demandé si elle a des difficultés à me comprendre quand je lui parle en français. Elle a répondu non. J’ai conclu : « c’est la plus belle manifestation du bilinguisme que de s’exprimer chacun dans des langues différentes mais de parfaitement se comprendre ! »

 

Anglophone, quésaco ?

Au sens premier du terme, « anglophone » désigne une personne qui parle l’anglais. Et si on se fie à cette définition, alors de plus en plus de Camerounais sont anglophones. Soit parce que les autorités publiques l’encouragent, soit parce que les gens – francophones – ont fini par comprendre que s’ils ne veulent pas faire l’impasse sur de nombreuses opportunités qu’offre notre monde, ils doivent apprendre à parler l’anglais.

La plupart de ceux de ma génération, qui ont étudié dans le système francophone, ont fait leur premier cours d’anglais en classe de sixième. Aujourd’hui, dans le même système francophone, les élèves apprennent l’anglais dès la maternelle et sont déjà bilingues quand ils entrent en sixième. En faculté de droit, nous avions chaque semestre au moins un enseignement en anglais – et pas que des cours de Common Law et d’Equity*. Face aux protestations des étudiants francophones, l’administration de notre faculté avait une réponse immuable : nous sommes dans un système bilingue. Il va falloir vous adapter.

Je parlerai du cas de la ville de Douala où les écoles d’abord bilingues, puis plus spécifiquement anglophones (avec adoption du système scolaire anglo-saxon) ont essaimé ces deux dernières décennies. Aujourd’hui, le hype des parents dans les grandes villes francophones du Cameroun est d’inscrire leurs enfants dans les écoles et collèges anglophones. Les nouvelles générations d’anglophones dans les régions dites francophones du pays ne proviennent plus uniquement des régions anglophones. Ce sont des enfants qui sont nés et qui ont toujours vécu dans la zone francophone.

Le terme anglophone a une autre acception dans le contexte du Cameroun : il peut en effet aussi désigner les personnes originaires des deux régions dites anglophones du pays : celle du Nord-Ouest et celle du Sud-Ouest.

Il serait malhonnête de nier que les anglophones – en tenant compte de la seconde définition – ont toujours revendiqué une identité distincte de celle des francophones. Il serait aussi malhonnête de ne pas reconnaître que les Camerounais issus de la partie francophone du pays traitent leurs concitoyens anglophones de manière hautaine, avec beaucoup de condescendance et de circonspection. Mais il est tout aussi important de reconnaître que de nombreux francophones sont admiratifs de la manière dont vivent et se comportent les anglophones. Et enfoncent parfois le clou en arguant que si tous les Camerounais avaient le comportement des anglophones, notre pays ne s’en porterait que mieux.

 

Anglophones vs Francophones, really ?

Le mécontentement qui dure depuis de nombreuses semaines et qui a pour épicentre la ville de Bamenda fait ressurgir l’un des spectres latents qui menacent le Cameroun : celui de la scission de la partie anglophone. Ce qui avait débuté comme des revendications des enseignants et des avocats pour une meilleure représentativité des leurs dans leurs régions a vite fait renaître des velléités de départ du Cameroun, afin de former une entité territoriale souveraine et autonome : l’Ambazonie.

Les populations ont décidé de battre le pavé. Ce à quoi le gouvernement a répondu comme à son habitude : par la violence et par des discours suintant de déni.

Bamenda est symptomatique de la situation générale de notre pays. Les anglophones décrient entre autres le fait que toutes les décisions concernant leurs régions se prennent à la capitale, Yaoundé. Un mal dont souffrent toutes les régions du Cameroun, qui est un Etat hyper-centralisé. Le moindre kilomètre de bitume, la moindre adduction en eau potable, la moindre initiative locale ne peut être réalisée sans l’aval de Yaoundé.

La Constitution de 1996 a institué la décentralisation, qui devait se traduire par le régionalisme. Vingt et une années après, où en sommes-nous ? On n’a jamais eu un une telle concentration des pouvoirs. Les attributions des sous-préfets, des préfets et des gouverneurs (tous nommés par l’exécutif) n’ont jamais été aussi grandes.

Toutes les principales villes ont à leur tête un délégué du gouvernement nommé directement par le président de la République et ce sont dans les faits eux qui dirigent ces cités. Reléguant les maires d’arrondissement sortis des urnes au rang de simples exécutants.

Le passage des provinces aux régions devait normalement s’accompagner de l’institution d’un sénat. Aujourd’hui, le sénat existe, mais trente pour cent de ses membres sont nommés discrétionnairement par le président.

Chaque pas vers l’autonomisation des régions a été suivi de trois pas menant au renforcement de la mainmise de Yaoundé sur tous les aspects de la vie des collectivités.

 

Les revendications en cours à Bamenda et dans toute la zone anglophone ne sont que le reflet d’une frustration ressentie par les Camerounais dans leur ensemble qui assistent tous les jours à la détérioration de leurs conditions de vie, au népotisme, au favoritisme, au tribalisme, à la corruption, au détournement massif et éhonté de la fortune publique. Ils assistent comme tout le monde à cette manière de diriger qui mène notre pays droit vers le précipice.

Les anglophones ont décidé de manifester leur mécontentement. L’un de ces mécontentements qui ont émaillé la vie de notre pays ces deux dernières décennies. Lesquels mécontentements, légitimes, ont toujours eu pour réponse soit l’indifférence, soit les discours va-t-en-guerre et les tabassages en règle des manifestants.

 

*Common Law et Equity: systèmes juridiques anglo-saxons.