N'Guessan Jean Christ Koffi

L’élection présidentielle française vue depuis la Côte d’Ivoire

Vue du Plateau, quartier d’affaire d’Abidjan de RyansWorld / commons wikimedia.org

C’est bientôt le second tour l’élection présidentielle française qui oppose Emmanuel Macron à Marine Le Pen. Les Ivoiriens, Sans y prendre part, naturellement, s’y intéressent tout de même. Et chacun à sa façon ou selon sa sensibilité.

A César ce qui est à César. Bien que le pouvoir ivoirien n’ait affiché sa préférence pour tel ou tel autre candidat à l’élection présidentielle française, les résultats du premier tour en Côte d’Ivoire donnant François Fillon en tête parlent bien de son choix.  Automatiquement l’on se souvient aisément de l’amitié entre le président ivoirien Alassane Ouattara et Nicolas Sarkosy, amitié que le premier a prouvée en étant au chevet du second en 2012 après la défaite de celui-ci devant François Hollande.  Comme quoi, bien qu’il ne  l’ait pas affiché, certainement pour ne pas faire Fâcher l’ami Sarkosy battu  aux primaires de la droite par Fillon, le pouvoir avait bel et bien son choix, autant que l’opposition d’ailleurs.

L’opposition ivoirienne, la non-officielle, les Gor, entendons  la tendance Gbagbo ou rien avait également son candidat. Avait parce qu’il n’est malheureusement plus de la course. Il s’agit en effet Jean-Luc Mélenchon dont les journaux proche de cette tendance du Front Populaire Ivoirien (FPI) gratifiait ses  partisans de propos qu’auraient tenus ce dernier en faveur de Laurent Gbagbo ou contre la CPI (cours pénale internationale). Malheureusement, les Gor ne prennent pas part au vote français.

Mais l’espoir ne serait pas perdu car ils  peuvent encore se rapprocher de Marine Le Pen. Au plus fort de la crise ivoirienne en effet,  front national français et front populaire ivoirien avaient en effet tenté un rapprochement qui apparemment  était encombrant pour l’un et l’autre. Les Frontiste français ne pouvant, dans le temps,  expliqué un rapprochement avec un Laurent Gbagbo bien que répugné de la droite française, mais persona non grata en France et les Frontiste ivoiriens, incapable certainement d’expliquer une affiliation avec un parti non seulement aux idéologies opposées aux leurs, mais aussi très alerte contre l’immigration en France et apr ailleurs accusé de racisme. Difficile acrobatie politique pour les opposants ivoiriens aujourd’hui : soutenir Marine Le Pen, la frontiste de droite ou Emmanuel Macron, le socialiste édulcoré. Dans tous les cas, la politique africaine de ces deux candidats reste floue, sinon inexistante, pour qu’ils s’intéressent à plus forte raison à un individu en particulier, Laurent Gbagbo. Car c’est apparemment l’attention pour Laurent Gbagbo qui guide les préférences des opposants du front populaire ivoirien, tendance Gor.

L’intérêt pour l’élection du prochain chef d’État français est plus grand sur les réseaux sociaux. Mais aussi surprenant que cela puisse paraître c’est Macron qui fascine, mais petite précision, Brigitte Macron exactement.

Le symbole exaltant d’un trentenaire, peut-être futur président  d’un membre permanent du conseil de sécurité de l’ONU ne fascine pas nos jeunes internautes ivoiriens autant que la différence d’âge entre son épouse et lui. Les veilles habitudes ont vraiment la peau dure.

Pour certains qui  font dans la boutade en faisant évidemment un parallèle avec la Côte d’Ivoire, il suffirait pour un trentenaire ivoirien de se  trouver une Gnanhi, autrement dit une cougar pour s’ouvrir les portes du palais présidentiel d’Abidjan. Plaisanterie au fantasme ? Dans tous les cas, le jeune candidat à l’élection présidentiel n’est pas beaucoup porté dans les cœurs en Côte d’Ivoire car on a vite fait de le comparer à Alassane Ouattara, banquier comme lui, et supposé porté au début des années 90 tous les espoirs du relèvement économiques de la Côte d’Ivoire, comme Emmanuel Macron très attendu aujourd’hui au plan économique dans son pays.  En clair, parler de Macron en Côte d’Ivoire, c’est évoquer Alassane Ouattara que certains accusent de tous les maux sans pourtant proposer des solutions aux limites de la gouvernance.

En  somme l’éventualité d’une femme ou d’un trentenaire futur(e) chef d’État français ou même les politiques  des deux candidats pour l’Afrique ne suscitent pas l’intérêt en Côte d’Ivoire autant que ce qui se passe à la périphérie de ces élections.

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Présidentielle française 2017 : Emmanuel Macron vs Marine Le Pen, la fin de la France à papa

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Emmanuel Macron et Marine Le Pen, les deux finalistes du premier tour de l’élection présidentielle française, le 23 avril 2017.
Crédit Photo : REUTERS/Christian Hartmann

Le deuxième tour de l’élection présidentielle française donne une affiche inédite. Celle d’une femme contre un homme, ce qui n’est pas nouveau en France ; mais le plus remarquable est cette opposition d’une femme, Marine Le Pen,  et d’un tout jeune candidat, Emmanuel Macron(39 ans). Le moins qu’on puisse dire, c’est qu’à l’issue de cette élection, la France rompra avec la tradition des chefs d’État « patriarches » .

L’émergence de ces deux candidats ne s’est pas faite sans stratégie :

  • La stratégie Marine Le Pen :

Marine Le  Pen a d’abord pris  soin de rendre son parti plus moderne en le poliçant. L’image brute du père vieux, antisémite et notoirement extrémiste  qui était collé au parti a simplement été effacée pour une image plus acceptable.  Papa Le Pen a appris à ses dépends qu’il n’était pas éternel. Il a  ainsi été gentiment bouté hors du parti dont il est cofondateur. Pour formaliser la fin du règne de papa Le Pen, la fille Le Pen a simplement  beaucoup plus mis l’accent sur une dénomination politique plus glamour  : Rassemblement Bleu Marine, tentant ainsi de faire passer aux calendes grecques l’appellation guerrière, Front nationale, héritée de papa.

  • La stratégie Macron :

Quant à  Emmanuel Macron, il a simplement quitté le navire de tonton François Holland avant que celui-ci ne prenne l’eau de toute part, sinon ne coule avec lui dedans. Il a ainsi astucieusement démissionné de son poste de ministres de l’économie et des finances dans le gouvernement du grand-frère Manuel Valls. Comme un Ponce Pilate, il s’en est lavé les mains. Mieux, le jeune génie de la politique française a pris soin de réaliser sa marche vers l’Élysée loin  du groupe socialiste en se présentant en indépendant. Judicieux, puisque ainsi, il n’avait non seulement aucun bilan à assumer en tant que socialiste, mais il prenait de la distance vis-à-vis d’un parti dont la mue est aussi rapide qu’une opération escargot.

Il faut aussi avouer qu’Emmanuel Macron a beaucoup été aidée dans son ascension politique par le ralliement des tontons Bayerou et Conh-Bendit. Il l’a été également par un tonton François Fillon qui n’a fait que filer du mauvais coton tout au long de la campagne présidentielle, tiraillé qu’il était entre éviter que ses costumes d’éventuel futur président de République ne subissent les éclaboussures du  Pénélope gate et battre campagne. Mais l’aide (collatérale) de ce dernier à Macron s’était d’abord réalisée en amont, en battant aux primaires les deux poids lourds de la droite que sont les tontons « flingueurs » Nicolas Sarkosy et Alain Juppé. Véritable jeu de dame politique. Qu’elle passion !

Que ce soit Emmanuel Macron ou Marine Le Pen qui accède à l’Élysée, ce sera une véritable révolution à la tête de l’État français. Ce qui n’est cependant pas nouveau pour de nombreux pays occident (l’Allemagne, Angleterre, Italie, etc.) pour qui des femmes ou des tout justes quadras comme chefs d’État  fait parti des mœurs.

Cette affiche inédite pour la course à l’Élysée parle clairement à l’Afrique, aux femmes et aux jeunes gens, en particuliers. Ces  deux catégories sociales, par ailleurs les plus nombreuses, ne joueront un rôle plus important dans leur société que par leurs propres actions et non par  des concessions d’un ordre politique gérontocratique et misogyne.

Comme quoi, le pouvoir ne se reçoit pas, il s’arrache. Marine Le Pen et Emmanuel Macron qui ont assumé leur responsabilité en France en bousculant la tradition politique en sont un parfait exemple. Elle est vraiment finie, la France à papa.

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Exclusif : Qui l’eut cru à propos des sorciers

 

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Centre ville d’Abidjan CC wikipédia

La croyance populaire, surtout contemporaine, en particulier africaine veut que les sorciers se trouvent en campagne, au village notamment. Pour cette raison, certains Africains ont simplement coupé tout lien avec leur origine par peur d’être  »mangé » en sorcellerie. Cette croyance veut également que le sorcier soit une personne vieille,  laide et méchante, bizarrement accoutrée. Qu’on se détrompe car  les sorciers, qui n’ont d’ailleurs rien changé à leur pratique magique secrète et illicite,  sont des êtres d’une grande vitalité et d’une  beauté exceptionnelle, il semble avoir une jeunesse éternelle ; ils se trouvent également désormais en ville, dans nos capitales, au cœur des quartiers des affaires, et même dans des endroits insoupçonnés. Ainsi donc, les sorciers ne sont pas dans la campagne ou au village :

Ils sont dans cet interminable cortège présidentiel à cause duquel votre bus bien bourré est stationné dans un embouteillage à 13 heures ; ils sont dans cet autre bus autant surchargé qui rend l’âme  sur l’autoroute à 21 heures au milieu de nul part ; ils sont dans ces gens qui font rentrer des déchets toxiques dans un pays et les font déverser dans la nature, plus grave dans des zones résidentiels ; ils sont dans cette force certainement du désordre qui rackette sous le pont et sur l’autoroute ; ils sont dans ce commis du trésor et ce douanier qui se construisent des immeubles dans l’indifférence des autorités dans qui ils sont évidemment ;  ils sont dans ce dealer en treillis qui a fait de la vente du cannabis dans les quartiers  sa source de revenue officielle ; ils sont dans ses factures d’électricité qu’on gonfle mesquinement pour combler le déficit budgétaire ; ils sont dans les frais de scolarité astronomiques pour  accroître le budget et faire croire qu’on émerge ;  ils sont dans ce politique qui manipule ses militants pour acquérir le pouvoir ou le conserver.  Ils sont dans ces mesures (interdiction de fumer en public et d’utilisation des sachets plastiques ainsi qu’école obligatoire pour les enfants )  qu’on prend juste pour donner l’impression depuis l’extérieur qu’on est un  gouvernement civilisé aussi. Ils sont dans ses routes de la campagne qui, sur la carte sont bitumés, mais qui en réalité sont de véritables circuits de cascadeurs ; ils sont des ces voies à péage dont on ne connait jamais les recettes ;  ils sont dans ses dons en argents (simple palliatifs) du Président de la République que reçoivent les populations venues le saluer.  Pires, ils sont ces  ministres et ces présidents de République qui amassent des fortunes que celui qui travaille depuis avant Jésus Christ n’aurait jamais pu avoir.

Les sorciers ne sont pas dans la campagne ou au village.

Pas besoin d’une quelconque initiation pour voir ces sorciers des temps modernes  en action, il  suffit simplement de regarder autour de soi pour les voir.

Maintenant, si vous ne croyez pas, c’est à vos risques et périls, mais arrangez-vous tout de même à dérober la carte d’identité d’un seul parmi ces gens là, et vous verrez qu’il est écrit là-dessus, Profession : Sorcier.


« Allez, Macron ! »

https://www.flickr.com/photos/consulfrancenyc/18947054719/in/photolist-AjYHBg-zmTmQA-AgCG49-AgD5UQ-vbLkxi-AiXwRk-AjW8ya-A2jQYN-AhNRbN-K2wHP4-uShBge-uU1v8n-SeZgSf-SeZjLm-GgN9AD-qsuzwS-qTVJ6R-RM9gTW-efA44c-pPPWz3-MrCit1-uShxeB-va378H-BYLXvQ-uerQfu-va31JM-vbswGx-vbstB4-ucTKPV-uSa2CL-ucJ1PW-uerNvs-v99ndb-vbLhnR-v99kdu-v7qyMy-MnpzWr-z33Qd6-yJEXGo-R9b9ne-RUFUSN-r2Q6Mq-oJsETW-pFosDw-yWGXsb-yWGWQE-pDdGvL-pDdJ5Y-pF5s1x-pDduyQ
Emmanuel Macron de Laure Boutteau CC flickr.com

L’ancien ministre de l’économie de François Hollande, le tout jeune  Emmanuel Macron est candidat  à la prochaine élection présidentielle française. Depuis l’Afrique, en particulier la Côte d’Ivoire, qu’est-ce que moi qui suis de sa génération peut lui dire d’autre ? Sinon des encouragements : « Allez, Macron ! »

Qu’on se détrompe, en tant qu’originaire d’une ancienne colonie française, mon intérêt pour Emmanuel Macron ne vient pas  de ce que ce dernier ait qualifié justement la colonisation de « crime », de « crime contre l’humanité » et de « vraie barbarie ». Ce point de vue de Macron m’est complètement égal parce que la colonisation, il y a à boire et à manger dedans, surtout lorsqu’on considère le contexte dans lequel le jeune candidat à l’élection présidentielle française à pratiquement fait la cour aux anciens colonisés par les français ce 14 février.

En campagne en effet en Algérie, il ne pouvait tenir qu’un tel propos, le but étant simplement de s’attirer le vote des Français d’origine algérienne, et en général magrébine, et par ricochet celui des Français d’origine africaine et dans une vision plus large celui des Français originaire d’une quelconque ancienne colonie.  Cette évidence doit faire redescendre sur terre ces anciens colonisés très remontés qui avaient vu en Emmanuel Macron, pourtant originaire d’une ancienne métropole, celui qui viendrait rétablir leur dignité bafouée par le colon. Comme quoi, en politique, « on n’a (vraiment) pas d’amis, mais plutôt des intérêts », dixit Laurent Gbagbo qui en sait lui-même quelque chose.

Emmanuel Macron qui prétend, rejeter la colonisation, ne peut agir contre les intérêts de la France, autant que François Fillon, candidat aussi,  qui approuve la colonisation. Pour ce dernier, ce n’était qu’un « partage de la culture » française. Tout est en réalité une question d’électorats. Pour le jeune fougueux de la politique française, il s’agit de capter le vote des originaires des anciennes colonies françaises et pour le vieux singe de cette politique, il est question de s’attirer le suffrage de ceux qui veulent débarrasser la France de sa racaille (terroristes et autres immigrés) qu’ils accusent de tous les maux qui arrivent à leurs pays. Racaille qui, soit dite en passant, selon la justification que fait Fillon de la colonisation (partage  de la culture française), tient de la France. Vas-y comprendre quelque chose. *:)) Marrant Mais, bon, tout ça ne concerne que les Français.

Et puis, faut comprendre Macron pour ce qui est de son point de vue vis-à-vis de la colonisation. C’est certainement parce que la colonisation est un crime contre l’humanité qu’il fit parti de ce gouvernement socialiste qui a pourtant fait voter la  déchéance de la nationalité. Ainsi les Français à la double nationalité qui ont maille à parti avec la justice française pourraient pleinement assumer leur seconde nationalité en étant déchu de celle de l’ancien et inique colon français.*:)) Marrant

Enfin bref.

CC flickr.com

« Allez, Macron ! » Pourquoi ?

Parce que ce dernier formalise une nouvelle génération de politiques, comme l’a si bien compris François Bayrou, l’un des doyens de la politique français. Ce dernier a simplement décidé de soutenir Macron, le benjamin.  L’accession du jeune politique à la tête de l’État français parachèvera une fois pour toute l’enterrement d’une  éternelle génération de politiques français dont François Fillon est le dernier vestige.

Dans le même temps, l’accession de Macron au pouvoir en France pourrait avoir une incidence en Afrique. J’aimerais bien voir un sommet Afrique-France présidé par Macron. La photo finale de famille pourrait s’avérer très marrante. On imagine bien un Paul Biya avec 35 ans de pouvoir à côté de Macron qui en a 39  d’âge, Eduardo Dos Santos 38 ans de pouvoir à côté d’un Macron qui marchait certainement à peine  lorsque l’Angolais accédait au pouvoir. Ou même un Alassane Ouattara,  75 ans, et un Robert Mugabe, 93 ans, à côté de leur homologue 36 ans de moins que l’un, et 54 ans de moins que l’autre.

President of Zimbabwe Robert Mugabe  by Tech. Sgt. Jeremy Lock. CC flickr.com

Ce tableau emmène simplement à se poser ces Questions : Ce sont ces présidents qui s’éternisent au pouvoir ou y accèdent après la retraite qui sont trop intelligents pour y être encore lorsque des personnes qui pourraient être leurs fils ou petits fils y accèdent sous d’autres cieux ?  Ou est-ce leur population qui sont désespérément stupides pour leur produire des successeurs ?  Une chose est cependant sûre, ces populations sont le résultat de la politique de ces présidents de République éternels.

« Allez, Macron ! »

J’imagine en effet Emmanuel Macron à côté de nos jeunes présidents africains, Joseph  Kabila ou même de Pierre N’kurunziza par exemple. Ils sont certes de la même génération que Macron,  mais pas de la même matrice politique. Macron a été généré par  la démocratie, la compétence aussi, alors que  Kabila et N’kurunziza sont politiquement nés de la force et de la violence. Joseph Kabila notamment s’accapara le pouvoir après la mort de son père devenu président à la suite d’une rébellion,  s’y est maintenu par  des fraudes électorales et y demeure par  les micmacs et calculs politiques dignes d’un ange déchu. Il y restera, comme N’kurunziza d’ailleurs, son alter ego burundais,  en faisant jouer son intelligence hors norme, et en enjambant des corps aussi. Pas surprenant car  on a beau «  chasser le rebelle chez ces deux jeunes présidents africains, il revient au galop ».

A ce rythme là, au prochain sommet Afrique-France avec un Macron président de France, il ne serait pas étonnant que bon nombre de  nos chers présidents africains  désertent ce sommet, à moins qu’ils choisissent de se faire représenter par des étudiants.*:)) Marrant « Allez, Macron ! »

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Adieu, Fiona !

– Je ne veux pas que tu le fasses. Je t’en prie, ne le fais pas.

– Mais, que je ne fasse pas quoi ?

– Ne te marie pas !

– Pourquoi ?

– Parce que je t’aime.

– Lui aussi m’aime, tu le sais.

– Je sais, mais le problème, c’est toi. Tu ne l’aimes pas.

– Comment peux-tu prétendre cela ?

– C’est la vérité, je vois comment tu es triste en sa compagnie…

– Que je suis triste en sa compagnie ? Tu nous épies donc.

Fiona se rendit compte que c’était pourtant vrai. Triste, elle l’était vraiment en la compagnie de Toré, l’homme qu’elle épouserait bientôt.

– Ça ne prouve rien, poursuivit-elle.

– Peut-être, mais je sais au moins qu’en ma compagnie, tu es plus joviale. C’est moi que tu aimes. Admets-le enfin. Arrête de te mentir à toi-même, c’est moi que tu aimes, et cela, bien avant que je ne tombe amoureux de toi aussi.

– Tu sais qu’il n’y a jamais rien eu entre nous, qu’il n’y a rien entre nous et qu’il n’y aura jamais rien entre nous. Et puis, de quel droit te permets-tu de t’immiscer dans ma vie privée ? dit Fiona dans une poussée de colère.

– De ce droit que je ne suis pas un intrus dans ta vie, comme tu n’en es pas une dans la mienne. Je te connais plus que tu ne l’imagines. Tu me connais aussi mieux que quiconque. Je m’en voudrais tellement si tu faisais une erreur que tu pourrais regretter toute ta vie… Il n’y a rien entre nous, comme il n’y aurait jamais rien eu entre nous ? J’en doute for. En revanche, s’il n’y aura jamais rien entre nous, j’en ai plusieurs fois eu l’impression, mais je m’entêtais à croire que mon amour pour toi aurait pu un jour attiser ton amour pour moi. Mais aujourd’hui, j’en ai la certitude, il n’y aura vraiment jamais rien entre nous. Notre relation  ambigüe en est la preuve… C’est dans les romans et au cinéma que ce genre d’histoires se termine bien, sinon dans la réalité, j’en suis à présent certain, c’est la contraire qui se réalise. Bonne chance pour ton mariage.

Après ces paroles qu’il ne s’était jamais cru capable de prononcer en face de celle dont il était à la limite passionné, Chananjah tourna sur lui-même  et s’éloignait de Fiona quand celle-ci l’interpella.

– Attends. Je… Je… Merci, finit-elle par articuler  au bout d’un souffle.

– Adieu, Fiona ! dit-il, désemparé. Il s’éloigna définitivement d’elle, les deux mains dans les poches latérales de son blouson de cuir. Puis, sa longiligne silhouette disparut dans la brume du soir, puis dans l’obscurité, tout au bout de la rue.

– Au revoir, mon amour, se dit-elle à elle-même. Puis de nouveau à elle-même : « comment ai-je pu être si stupide ? Pourquoi n’ai-je pas eu la force de lui dire que j’étais désolée, que je ne savais pas qu’il m’aimait à ce point, qu’il ne m’avait jamais laissé indifférente ? »

– Que tu l’aimais également ou qu’il ne t’avait jamais laissé indifférente ? Lui demanda sa colocataire et confidente Minata, à qui Fiona racontait sa désastreuse rencontre de ce soir là avec Chananjah. Il l’avait attendu, debout, adossé à un lampadaire, dans la rue adjacente à la leur.

– Pourquoi tu n’as pas eu la force et le courage de lui dire ce que tu aurais voulu lui dire ? Je pense que c’est parce qu’il ne suffisait pas simplement de dire, mais surtout d’assumer ce que tu aurais voulu lui dire… Il est au chômage, n’est ce pas ?

– Dis, tu ne pense pas que je…

– Oh, tu sais, l’interrompit Minata, ce n’est pas pour te vexer, mais tu dois être réaliste. Ce qu’on fait consciemment n’est jamais loin de ce qu’on désir inconsciemment.

– Je ne sais vraiment plus quoi faire.

– Tu veux un conseil, ma belle ? Fais ce qui te semble bien pour toi. Fais ce que tu n’auras pas à regretter plus tard. En somme fais ce qui ne te torturera pas ou ne t’empoisonnera pas la vie dans un jour, dans un mois, dans un an, pour toujours.

– Tu crois que Chananjah accepterait de me rencontrer ?

– Je n’en sais rien, un garçon désemparé n’est pas pareil à une fille chagrinée.

– Ce qui veut dire ?

– Tu sais, c’est un homme avant tout. Il y a l’orgueil, ce fameux orgueil mâle qui nous froisse tant, nous les filles. Il y a aussi l’amour, cet amour d’homme qui est parfois plus fort que celui des filles. Donc, pour résumer, je dirai que  cela dépend de l’état dans lequel tu le trouveras : orgueilleux, il ne voudra sans doute pas te voir ; amoureux, il saura que c’est une occasion pour te reconquérir. Mais les hommes raisonnent trop, ils sont imprévisibles comme le ciel d’Abobo* en juillet, surtout quand ils n’ont plus le moral …

– Vraiment, je souhaiterais le rencontrer, mais je ne sais pas si c’est une bonne idée.

– Tout dépend de toi, ma belle.

– Mais toi, qu’en penses-tu ? Tu es la grande sœur de l’appartement, ne l’oublie pas.

– Ça ne veut rien dire. C’est une affaire de cœur, tu sais. Ce n’est pas comme au supermarché où tu me demanderais de t’aider à choisir entre une pomme verte et une pomme rouge.

– Mais c’est n’importe quoi ce que tu me racontes là, elles ont toutes les deux le même goût.

– N’empêche que chacun choisit l’une ou l’autre selon ses préférences.

– …Tout dépend donc de moi, si je te suis bien.

– Tu l’as dit.

Puis, il eut un long silence dans la pièce, comme si l’une réfléchissait savamment à la décision qu’elle prendrait et l’autre à la solution qu’elle pourrait tout de même proposer à la première pour l’aider à dissiper cette angoisse dont  le visage angélique et d’ordinaire insouciant de celle-ci commençait pourtant à prendre l’aspect.  Toutes les deux  étaient tranquilles et pensives. Une tierce personne dans cette pièce à ce moment là aurait constaté que ce duo de filles matérialisaient ainsi le surnom que certains voisins lui avaient donné :

« la claire et la noire » ou encore « la miss et la masse ».

Du point de vue de leur teint, celui de la seconde était en effet à l’apposée de celui de la première, comme d’ailleurs du point de vue de leur ligne. Minata n’était pas dotée de formes excessivement plantureuses, elle était simplement le standard de la beauté des femmes Bantou. Cependant,  lorsqu’elle était proche de cette miss de Fiona, elle paraissait encore plus corpulente. Minata rompit le silence :

– Tu sais, en tant que grande sœur de l’appartement, Minata commença son raisonnement par un sourire amusé à cause de ce

« grand-sœur de l’appartement »

que lui brandissait toujours Fiona pour lui soutirer quelque chose, je te dirai que chaque personne a pour destinée de s’assumer, d’avoir des responsabilités et de vivre heureuse ou du moins de réaliser ce qu’il lui tient à  cœur. Je sais ce que tu aurais voulu décider, sois courageuse et fais ce que te dicte ton cœur… Voilà, on n’avance pas plus, je suis désolée, mais c’est toute l’aide que je peux t’apporter… bonne nuit, ma belle, termina Minata en lui bisant la joue. Puis, pour lui remonter le moral :

« mais regarde-toi, en une heure, tu sembles avoir pris cent ans, et te voici la doyenne de l’humanité. Tu devrais te faire un chocolat chaud et un masque au miel avant d’aller au lit. Ça te relaxera. »

– Tu sais très bien que mon angoisse vient de l’intérieur.

– Bonne nuit et surtout, ne sois pas trop soucieuse. Ta grande sœur peut en être affectée, termina Minata en parlant d’elle-même.

– Bonne nuit, ma puce.

C’est ainsi que Fiona appelait affectueusement sa mature et précieuse colocataire comme celle-ci l’appelait également « ma belle ». Fiona était en effet une jeune femme d’un charme déroutant et d’une grande beauté de fille peule ou métisse, on ne saurait où la classer exactement, tant les traits de ces deux caractères d’individus coïncidaient parfaitement en elle. Sa beauté et son charme lui attiraient toute sorte d’hommes. Des hommes, beaucoup d’hommes s’étaient succédé à sa cour depuis l’aube de son adolescence. Ils la considéraient tous comme un trophée qu’ils décrocheraient  par tous les moyens, et qu’ils accrocheraient ensuite au bout de leur pénis. Cependant, qu’ils soient arrivés ou non à  leur fin, au bout d’un moment, ils ne venaient plus à sa cour, les uns se contentant de ce qu’ils avaient obtenu d’elle et se disant certainement qu’elle était trop belle pour  n’appartenir qu’à un seul homme et les autres préférant jeter l’éponge pour éviter d’être plumer jusqu’aux os.

Le seul homme qui  s’était entêté à rester proche d’elle durant toutes ces années était Chananjah.  Il avait résisté aux intempéries du chagrin d’amour et à la tempête du désespoir en voyant pourtant se succéder tous ces illustres courtisans. Il  lui faisait une cours assidue, ou du moins endurante depuis leur adolescence. Mais de tous ces courtisans, Chananjah a toujours été le  plus pauvre après en avoir été le moins âgé lorsqu’ils étaient adolescents, étant de quelques mois plus âgé que Fiona. Néanmoins, il était étrangement celui avec qui elle se sentait en sécurité. Cependant, plus de dix ans après, il avait certes muri, s’était embelli, mais il était au chômage, et elle, avait son âge qui s’accroissait dangereusement. Trentenaire dans quatre ans, elle avait plus que jamais des responsabilités qui s’imposaient à elle que son inquiétant statut de perpétuelle étudiante ne lui permettrait pas d’assumer. Elle arrivait certes par la vente de bijoux, de lingeries féminines de petite marque, de plus à crédit, et par quelques contrats d’hôtesse d’accueil  à payer son loyer, ses cours, à subvenir difficilement à ses besoins primaires, mais sa situation était trop précaire pour qu’elle ne fît rien pour  en sortir, surtout qu’elle s’était aussi engagée à envoyer de temps en temps de l’argent à sa mère vivant au village. Et puis Toré est apparu un jour dans sa vie. Elle l’avait rencontré à l’une des cérémonies où elle était hôtesse. C’était un cadre du trésor public…

A suivre


Vive la francophonie : au cœur du parler français ivoirien 2 (la traduction)

https://www.google.fr/search?as_st=y&tbm=isch&hl=fr&as_q=image+de+coll%C3%A9giens+Ivoiriens&as_epq=&as_oq=&as_eq=&cr=&as_sitesearch=&safe=images&tbs=sur:f#imgrc=rWemBseekb1cQM:
Collégiens ivoiriens de Wikimedia commons

C’est avec beaucoup de plaisir que je vous propose la traduction en français, pourrait-on dire de France, de cet extrait en Nouchi du journal intime de notre collégien ivoirien : Au cœur du parler français ivoirien (2). Comme quoi en Nouchi, on exprime autant, sinon mieux et plus qu’on pourrait le faire avec le français conventionnel.

                                  Après les congés

Après les congés des fêtes de fin d’année, notre jeune auteur, contrairement à ses camardes ne peut se rendre à l’école, il explique pourquoi.

Les fêtes de fin d’année terminée, c’est aussi la fin des congés.  L’école a repris, mais, moi, j’ai pas pu m’y rendre parce que je suis malade. Je me sens faible depuis une semaine. Je n’arrive pas à  écrire comme je voulais, mais comme je suis habitué à écrire et puis, j’en ai envie, donc je me force.

Le 26 décembre, je me suis mis à chier comme un diable. Je vomissais aussi comme lorsque mes grands-frères sont vraiment pleins après avoir bu beaucoup de bangui (vin de palme).  Je n’ai pas eu le temps de digérer le poulet que j’ai mangé le 25 décembre car j’ai tout vomi et tout chier d’un seul coup. J’étais devenu très faible. Ah, ma mère a eu très peur. J’ai été rapidement transporté à l’hôpital. Là-bas, le médecin a dit que ce sont les bactéries qui m’ont fait faire la diarrhée. Ma  mère a pensé à la batterie de voiture. Elle était surprise, et très en rogne contre moi : « La nourriture de la maison ne suffit-elle pas pour qu’il mange une batterie pour me créer des ennuis ? ». Si le médecin n’était pas intervenu, elle aurait pu me gifler également.  Il lui a demandé de se calmer, puis il précisa que ce n’était pas une batterie de voitures, mais plutôt des microbes. Si ça avait été une batterie, je serais déjà mort. La mère a compris ; elle avait aussi un peu honte, mais ma santé la préoccupait plus que sa honte. Mes diarrhées et mes vomissements lui avaient vraiment fait peur, j’étais devenu si faible que les gens pensaient que j’allais mourir.

Paraît-il que beaucoup de gens sont morts ou sont malades, les enfants de la rue surtout. Moi, ma chance, c’est d’avoir été rapidement envoyé à l’hôpital, sinon j’étais en train d’écrire à la droite de Jésus.

Des gens en costumes sont passés au journal télévisé pour informer la population que c’était le choléra qui avait fait tant de dégâts, que cette maladie est due au fait qu’Abidjan est sale. A ce propos, dans notre quartier, un Sicogie, les excréments coulent sans arrêt sur les voies. Personne ne s’en préoccupe. Mais plus tard, cette eau puante a honte et s’arrête de couler toute seule. Mais, il faut attendre longtemps avant qu’elle s’arrête de couler. Proche de ces écoulements, des tanties du quartier vendent des beignets, de l’attiéké au poisson frit, des plats de placali, de  la banane braisée, des sandwichs, etc. Ma mère et sa coépouse vendent proche de ces eaux aussi. Y a même des gens à la moralité douteuse qui alignent des briques à travers cette eau. Toute personne qui veut passer dessus, paye 25 f CFA à l’aller et 25 f CFA au retour. Il faut payer ou marcher dans cet écoulement d’excréments, comme Johnny Walker. Ce dernier,  c’est l’idole d’un grand-frère du quartier. Celui-ci peut marcher Abidjan – Korhogo aller retour et sans faiblir.

Si tu ne veux ni marcher dans cette eau de caca, ni payer pour passer, ni aller passer ailleurs non plus, alors il faut avoir la force. Mais faut être vraiment fort sur tous les plans parce que déjà dans les discussions, ces malhonnêtes là t’ont  frappé  par surprise et passé à tabac. Tu sauras par la suite que c’est pour eux que tous les regards sont bouchés.

Lorsqu’il y a ces écoulements d’excréments, les tontons du quartier vont voir le maire, qu’il prenne pitié, qu’il envoie des gens déboucher les regards et les égouts. Plus tard, ils rapportent que quand ils arrivent dans son bureau, le maire dit que cette tâche n’est pas dans attributions, qu’ils aillent voir du côté de la société de distribution d’eau. C’est le travail de cette dernière. Ils y vont dare-dare. Là-bas, les responsables disent que la société traverse des difficultés financières parce l’État n’a pas payer ce qu’il leur devait depuis très longtemps. Et puis, à y voir de près, ce n’est pas leur rôle de déboucher ces égouts, qu’ils aillent voir le premier maire  d’Abidjan, le gouverneur. Ce sont ces attributions. Mais lui, pas besoin de chercher à le  voir car la télé nationale appartient à leur régime. Il y est déjà apparut pour raconter que ramasser les ordures qui pullulent dans Abidjan, mettre un terme  aux écoulements d’excréments, etc. ne sont pas dans ses attributions. C’est le rôle des maires. D’ailleurs, il y a désormais un ministre des ordures et des écoulements d’excréments ; qu’ils aillent donc se plaindre au ministre qu’il y a des écoulements d’excréments et des ordures partout dans leur quartier.

Abidjan qui sent aussi mauvais, je ne sais pas pourquoi on l’appelle Babi  (Frimeur). Les campagnards qu’on prétend moins civilisés sont plus propres que ces gens qui prétendent qu’ils sont des balbis  ou des Frimeurs, je ne sais plus quoi.

Le gouverneur d’Abidjan raconte encore que ce n’est pas de sa faute si Abidjan est sale. Moi, ça m’amuse de l’entendre dire cela parce que si l’on veut bien voir, Abidjan n’a jamais été sale. Ce sont toutes ces personnes qui prétendent vivent à Abidjan qui sont sales. Et puis, lui, le gouverneur et ses compagnons, tous ces VIP qui se disent riches, ce sont eux les premiers et les plus sales de la ville. Ils sont de plus malhonnêtes car les factures d’eau, mes grands-frères, bien qu’ils broient du noir, ils les ont toujours payées. Les beignets, les plats de placali, le piment, la banane braisée, l’attiéké poisson frit, l’attiéké poisson fumé, etc. que mes mères et les tanties du quartiers vendent au bord de la route pour se faire un peu de sous afin de payer le goûter de leurs enfants, et s’acheter un morceau de pagne bas de gamme, ce petit commerce est pourtant  une raison pour qu’on leur fasse payer des taxes communales. Ça ne les enchante pas, mais elles payent quand même.  Et puis, toutes les personnes de notre condition payent leurs factures. Les commerçants et commerçantes payent leurs taxes également. Donc qui est-ce qui ne paye pas ce qu’il doit pour qu’on prétende que c’est parce  qu’il n’y a pas de moyens financiers pour rendre notre environnement plaisant, propre, très beau, que c’est si sale et pollué ? Ils savent bien ce qu’ils font de notre argent. Des bandits de grands chemins !  ils s’en servent pour s’acheter de grosses cylindrés pour eux et leurs petites amies. Et puisque nous, nous somme bêtes, on va les admirer et dire : « Extraordinaire, le vieux-père ou la vieille-mère a vraiment du goût hein ! C’est un richard ! » Regardez-moi ça, c’est le vieux-père a détourné de l’argent pour s’acheter une voiture, tellement c’est un voleur !

Des incivicilisés ! Si j’étais aussi riche qu’eux, c’est un avion que j’achèterais pour aller frimer au pays des Blancs. Mais,  est-ce que ces malhonnêtes peuvent s’acheter un avion pour aller frimer chez les Blancs. Qui va les admirer là-bas ? Et puis les Blancs ne se pas des plaisantins, un individu qui devient riche d’un seul coup, ce n’est pas de la jalousie oh, mais les autorités vont le faire assoir et lui demander : « Un frère, tu n’es pas fabricant de téléphones portables, tu n’es pas footballeur professionnel, tu n’es revendeur de PlayStation, tu ne possèdes pas d’usine, tu n’as pas Bill Gate pour parent, comment as-tu fait pour devenir riche au point de nous emmerder dans le pays avec tes fanfaronnades ? » Donc pour ces gens là,  c’est mieux de s’acheter des hammer, maybach, pagani zonda, zender, baracouda, etc. pour les rouler sur nos routes bousillées. Et puis, les idiots, ça c’est nous, on sera agréablement surpris lorsqu’on va les voir. C’est incroyable ce que les gens ne connaissent pas la honte ! Ils sont riches  pendant que tout le monde vit la pauvreté. D’ailleurs pourquoi auraient-ils honte ? En ce moment, ne doivent-ils pas leur richesse au vol ?  S’ils devaient avoir honte, c’était bien avant, au moment où ils volaient ou se jouaient les malhonnêtes. Mais, je comprends pourquoi ça ne les gêne pas d’être les seuls à pouvoir s’en sortir. C’est parce qu’ils sont tout le temps entre eux, gens qui ont l’argent. Ils se disent donc que c’est tout le monde qui a l’argent. De plus, même s’ils savaient qu’il y a des nécessiteux autour d’eux, pourquoi s’intéresseraient-ils à ceux-là ? Parce que c’est l’argent qui devait revenir à ces derniers qu’ils se sont accaparés.

Après le discours injurieux du gouverneur, nos tontons du quartier se disent en eux-mêmes qu’ils savaient depuis bien longtemps que le travail de ce type là, c’est de porter des costumes cafard de couleur blanche comme des voleurs de l’enfer. C’est aussi porter des chapeaux de mafieux, et tenir une canne pour se jouer les gourous. Regardez-moi ça, quels bons gourous ? Des gourous de pacotille ! son travail encore, c’est d’être  parrains des anniversaires de ses petites copines, et des funérailles aussi. Nos tontons du quartier sont alors déçus. Ils disent que ce n’est pas de la faute des maires, du gouverneur, et des ministres. Ils sont eux-mêmes (ces tontons) responsables d’avoir voté des gens dont ils sont par la suite obligé de faire des tours dans les bureaux pour leur demander de venir honorer leur promesses de campagne. Ils disent que Papa Roméo (Président de la République), … mais avant, nos tontons disent que celui qu’ils ont surnommé ainsi, on ne dit pas son vrai nom parce que ce nom là, c’est comme un fétiche ; Toi qui n’en a pas les moyens, et qui ne veut pas t’attirer des ennuis, garde-toi de dire son nom. Dans tous les cas ne fais pas l’erreur de prononcer son nom si jamais tu parles mal de lui, … Donc  nos tontons affirment que Papa Roméo a créé le poste de gouverneur d’Abidjan et le portefeuille de ministres des ordures cadeau, par reconnaissances pour ses protégés. En effet, ils ne comprennent que Papa Roméo ne puisse pas virer des gens qui ne font pas leur travail de manière aussi flagrante. Mais sait-on jamais, peut-être ces derniers courtisent des femmes à son compte.

Certains parmi ces tontons sont en boule. Ils sont tellement en colère qu’ils sont prêts à organiser une marche de protestation en  bas de la fenêtre de Papa Roméo ; ils lui diront aussi ce qu’ils pensent de lui. Mais il y a d’autres tontons traites, ils détournent l’esprit, des plaisantins. Ce sont les sympathisants de Papa Roméo et son régime. Ils prétendent que c’est pas la peine d’organiser cette marche, qu’ils sont depuis bien longtemps habitués à la souffrance. Ce n’est donc pas la marche qui changera quelque chose ; il est préférable de rester au quartier pour jouer au jeu de dame que d’aller gbagboter (manifester) en vain et se faire de plus gazer, frapper et mâter. Puis, ils terminent en disant : «  D’ailleurs les écoulements d’excréments, les ordures et tout le reste tuent pas Africain gros nez ».

Ce que ces tontons là ne savent pas c’est que ce n’est le gros nez qui fait Africain. Chez les Blancs également, il y a gros nez. Mais l’Africain tient son appellation de son esprit bizarre. Si l’on veut se tenir à cela, il ya aussi des Blancs africains. C’est donc ça, à la fin ces tontons inconscients disent  que ces écoulements d’excrément, les ordures qui jonchent les rues, etc. ne tuent pas Africain gros nez.

Avec un tel raisonnement, ce n’est donc un hasard que des gens soient morts aussi facilement.


Vive la francophonie : au cœur du parler français ivoirien 2

 

Ce texte est un autre extrait d’une fiction, plus précisément du journal intime d’un adolescent ivoirien : un mélange de français et du fameux nouchi. Comme quoi, à chacun son français, français qui n’empêche pourtant pas de parler du quotidien, d’en évoquer les problèmes, en clair de se faire comprendre. J’ai donné un avant-gout de ce véritable melting-pot linguistique dans Le petit lexique ivoirien 1 et 2. Aujourd’hui, vous pouvez vous en imprégner de nouveau en lisant cet extrait …

                                        Après les congés

Après les congés des fêtes de fin d’année, notre jeune auteur, contrairement à ses camardes ne peut se rendre à l’école, il explique pourquoi.

Les gens ont fêté 31. Congé est fini. School a recommencé, mais moi, yè pas pu fraya aussi paé actuellement yé suis gbôklô, man. Depuis une semaine yè pas fangan.  Moi-même yé peux pas bien broder, mais comme yé suis habitué et puis yè envie d’écrire là, c’est pour ça yé me force.

Le 26, y’a’ais commencé à chier on dirait diable. Yé vomissais aussi on dirait quand mes grandos s’en vont boire blanco et puis ils sont trop gbé là. Tout poulet que yè daba le 25 là, yè même pas eu temps de digérer ça, yè tout vomi et puis tout chié un coup. Y’étais devenu feuhh. Â, le kère de ma komôte était mort hè. On m’a bombé très tôt pour m’envoyer à l’hôpital  kaba-kaba. Là-bas, docteur dit c’est les bactéries qui m’ont fait chier con’en. Ma madré pensait que c’était batterie de voiture, elle était gnégué et puis son rognon était bien chaud contre moi : « Dabali de dôme là suffit pas, c’est battérie, il s’en va  man’er main’nant pour mettre dans djabodjabou ». Si docteur n’avait pas gbaé là, elle allait m’engager pour mettre dessus, hein. Docteur a dit non, elle n’a qu’à blêbê, c’est pas batterie de voiture, c’est microbe. Si c’était ça-là, batterie là, j’allais douffe très tôt. La komôte a compris ; elle avait un peu honte aussi, mais ma santé lui faisait plus mal que la honte. Mes Kakolis en speed et mes kassements de tuyaux avaient tué son cœur,  tellement y’étais devenu feuhh, les gens pensaient que y’allais kreuh.

On dit ya full de gens qui ont douffe, ou bien qui étaient gbôklô,  les petits bakrômans là surtout. Moi, mon luck, on m’a vite gnou pour m’envoyer à l’hôpital, sinon actuellement, peut-être que y’étais en train de brodé à droite de Jésus.

Des môgônis en béze ont dit dans journal parlé que c’est choléra qui avait fait sale comme ça. Ils ont commencé à gbaer que c’est paé Babi est sale que ya eu maladie là. Nous-mêmes, dans nô quarrer sicogie là, l’eau de caca coule jusqu’enhhhhh. Personne le calcule aussi,  après l’eau là même a honte et puis il arrête de couler seul. Mais ça dure avant que ça s’arrête hè. Quand ça coule con’en, devant ya des tanties du quarrer qui vendent gbofloto,  zéh, plékéite, blissi, bred avec microni, tout ça. Moi-même, mes komôtes vendent à coté aussi. Ya des môgôs malhères même du quarrer qui alignent cailloux dedans. Toi, tu veux passer, tu payes grô, aller, grô, retour. Si tu veux pas payer, c’est que tu ‘as walk dans l’eau de caca là genre Johnny Walker. Lui, c’est le par-te-nai-re d’un de nos vié-pères du quarrer. Il peut gbagboter Babi/ Korhogo aller retour, sans yôhi.

Si tu veux pas walk  dans l’eau de caca aussi, et puis tu veux pas payer leur jeton, et puis tu veux pas aller passer ailleurs aussi, donc faut avoir force, fangan, houmien. Mais faut être prêt dèh, paé dans discours là même dé’à, les noucis là vont te maga tapé et puis grouper sur toi pour te botter non, tu vas prendre drap que c’est  pour eux que trou de caca là est bouché.

Quand l’eau de caca là coule con’en, les tontons du quarrer vont voir le maire, il n’aquà sciencer, il n’aquà venir déboucher trou de caca là. Ils disent quand ils arrivent là-bas, Maire là dit, ha, c’est pas lui qui doit faire ça, ils n’onquà aller voir société qui nous gère l’eau là, eux c’est leur bobidjo qui est là. Quand ils foncent là-bas, les môgôs là aussi disent eux, ça ment trop sur eux paé Etat n’a pas lah leur jeton depuis 1900 tchoé tchoé, et puis d’ailleurs, si on regarde bien même, c’est pas eux qui doivent faire ça là aussi. Ils n’onquà aller voir le last des maires de Babi, c’est lui qui gère les ways con’en. Mais lui-même, tu n’as pas besoin de foncer dans son bureau pour le voir, télévision là, c’est pour eux. Il est dé’a sorti dedans depuiiis pour tchapa que gnanman-gnanman saleté qui gbé Babi, l’eau de caca qui coule, tout ça, lui c’est pas son travail. C’est travail de maire, d’aillère même, ya ministre de gnangnan salité et puis l’eau de caca main’nant. Donc ils n’onquà aller se plaindre  chez ministre là que l’eau de caca et puis gnanman-gnanman salité a gbé leur quarrer.

Babi même qui schlengue con’en là, yé sais même pas pourquoi on appelle ça Babi. Les létchois même qui sont brêzo là, ils sont plus clean que les môgô qui disent, eux ils sont des balbis ou bien des balfaires, yé sais pas quoi là.

Last des maires de Babi là gbaille encore que, et puis d’aillère même si Babi est sale là, lui, c’est pas sa faute. Quand môgô là gbaille con’en, moi, ça me fait rice paé si on veut bien voir même, Babi n’a jamais été sale. C’est les môgôs qui disent ils sont à Babi là qui sont sales. Et puis lui, last des maires là, lui avec tout son gbonhi,  tous les dangeureux môgôs dans pays là qui se blaguent que eux, ils ont jeton là, c’est eux-mêmes les premiers et puis les plus sales même. En plus de ça, ils sont malho encore pour mettre dessus paé nous, nô facture de l’eau, mes grandos, ça ment sur eux comment comment, ça là, ils ont toujours payé. Gbofloto, placali, piment, blissi, zé, APF, tout ça que les komôtes avec les tanties du quarrer là vendent au bord de la route pour avoir un peu de gbringbrins pour soigner maladie de 10 heures et puis 16 heures de leurs enfants, et puis pour se buy un morceau de fanci là, et puis à cau’ de ça on coupe billets pour leur donner, et puis elles-mêmes, ça ne les enjaille pas mais elles payent jeton de billet là quand même. Et puis yé sais que tous les gens qui sont comme nous là payent leurs factures, et puis les dioulatchès avec les dioulamoussos payent leur billet aussi. Donc là là, qui paye pas pour lui, et puis on va dire non, c’est paé ya pas jeton pour rendre le coin pro, clean, zo que c’est sale con’en ? Eux ils savent ce qu’ils font avec nô jeton là ho. Des  derniers cris de noucis con’en ! C’est pour buy les lasts de kotché pour  eux et puis leur chrome, et puis comme nous, on est bête là, on va les regarder pour dire « tchié, le vié-père là ou bien la vieille-mère là a dékrou, hein. Il a ça sur lui quoi ! ». Ppiou, c’est  le vié-père là a krou le pière pour buy voiture tellement c’est un volère houai.

Des gnatas con’en ! Si c’est moi qui avais jeton comme eux là, c’est avion y’allais buy pour aller me fongnon chez les whaïtis. Mais, est-ce que les môgôs malhères peuvent buy avion pour aller se fongnon dans pays de whaïtis ? Qui va les calculer là-bas ?  Et puis whaïtis même, ils sont pas dans les mélan’ements, quèquin qui a jeton un coup con’en là, c’est pas jalousie ho, mais ils vont le faire pot, et puis ils vont lui demander : « un frère, toi, ti fabriques pas laléh, ti joues pas ballon, ti vends pas PS, ti n’as pas usine, ti n’est parent de Bill Gate, comment ti as fait pour avoir ton jeton là et puis on peut pas respirer dans pays là ? » Donc c’est mieux, les môgônis vont buy hammer, maybach, pagani zonda, zender, baracouda, tout ça, pour venir grê ça sur nos routes gbôlô gbôlô là. Et puis les toho-toho, ça c’est nous là,  on va être gné’gué quand on va les voir. Les gens mêmes n’ont pas honte quoi : eux seuls, ils ont jeton pendant que tous le monde est galère. D’aillère même, ils vont avoir honte pourquoi ? En ce moment, ils n’ont pas volé leur jeton là, ou bien ?  Si ils devaient avoir honte même, c’était au moment où ils volaient ou bien quand ils se jouaient les malhô pour avoir jeton là. Et puis encore si ça ne les gêne pas quand c’est eux seuls qui ont jeton, moi, yé comprends pourquoi. C’est parce que eux, ils marchent entre eux, môgônis qui ont jeton. Donc ils se disent c’est tout le monde  qui a jeton là. Et puis si ils sont en drap qu’autour d’eux, ya des gens qui sont quedalleux là, ils vont calculer ceux là pourquoi ? Parce que c’est jeton qui doit être pour ceux-là même qu’ils ont pris pour remplir leur ventre.

Quand le lasso des maires de Babi là a fini de chier pour les tontons du quarrer là, les tontons là disent, eux-mêmes, ils étaient en drap depuis longtemps que bobidjo de môgô là dans pays là, c’est porter béze cafard blanc on dirait les noucis de l’enfer là ; c’est porter aussi chapeau des môgôs de la mafia, et puis attraper canne pour jouer les gourous. Ppiou, quel bon gourou même ? Un gourou en bois ouai ! Son bobidjo encore, c’est être parrain dans anniversaire des petits gos et puis dans funest. Les tontons là  sont  dégba, ils disent que c’est pas eux ho, les maires là, leur bosse, et puis les ministres là, c’est eux-mêmes les tontons-là leur propre kpakpato-ya qui les font se promener dans bureau des gens ils ont voté pour  leur gbaer de venir faire travail que eux-mêmes ils avaient promis de faire dans campagne. Ils disent que Papa Romeo,… les tontons là disent lui qu’ils ont surnommé con’en là, on dit pas son nom dèh, paé son vrai nom là, c’est comme fétiche ; toi ti n’es pas prêt, et puis ti cherches pas palabre, faut pas te tromper pour dire son nom là, en tout cas faut pas te tromper pour dire son nom si tu parles mal de lui ; donc les tontons là disent que Papa Roméo a créé poste de lasso des maires de Babi et puis de ministre de gnanman-gnanman salité là kdo pour ses bons petit, sinon eux, ils comprennent pas,  des gens  qui font pas leur travail comme ça là,  Papa Romeo peut pas le gbra même. On sait jamais, peut-être eux, ils cherchent femmes pour lui waha, on sait pas.

Parmi les tontons là, ya n’en qui sont en boule. Ça chauffe tellement leur rognon que ils  sont djaouli pour aller organiser marche en bas de fenêtre de Papa Romeo pour aller chier pour lui un peu. Mais les autres tontons soyé là, les distra’ères là, les pê-lê-zantins là, ceux qui aiment affaire de Papa Romeo avec son gbonhi là, ils disent que c’est pas la peine, que souffrance là, eux-mêmes, ils sont habitués à ça depuis avant avant, donc c’est pas marche qui va changer quelque chose ; C’est mieux ils vont rester au quarrer pour jouer dame que d’aller gbagboter kdo et puis on va les gazer, et puis les battrer ou bien les matterrazi pour mettre dessus.  Et puis ils terminent en disant : « D’aillère même, l’eau de caca, salité, tout ça là, ça tue pas Africain gros nez ! » Eux, ce qu’ils savent pas, c’est que Africain là, c’est pas gros nez, chez Blanc même ya gros nez.  Mais Africain là, c’est son mind façon là qui fait et puis on l’appelle Africain. A cau’ de ça même parmi Blanc même là, ya Africain aussi. Donc les tontons soyé là disent à la fin que l’eau de caca, salité, tout ça là, ça tue pas Africain gros nez ho !

C’est dans ça aussi on est main’nant là, ya des gens qui ont kreuh kdo.

Vive la Francophonie

Ps : Amusez-vous à en proposer une traduction, sinon elle est pour le prochain billet ! A tantôt !


Politique française : une droite bien gauche

https://www.google.fr/search?as_st=y&tbm=isch&hl=fr&as_q=Photo+de+famille+de+la+droite+fran%C3%A7aise&as_epq=&as_oq=&as_eq=&cr=&as_sitesearch=&safe=images&tbs=sur:f#as_st=y&hl=fr&tbs=sur:f&tbm=isch&q=fran%C3%A7ois+fillon&*&imgrc=OxAz_UkMM3lzmM:
CC flickr.com

Quelle droite française bien gauche lors de ces campagnes pour la prochaine élection présidentielle avec le Pénélope gate et ses implications !

La bombe du Pénélope gate et ses sous-minutions ont pratiquement décimé l’équipe de campagne du candidat Fillon. Pour des raisons de bonne moralité, des fortes têtes de cette équipe ont préféré lâcher leur poulain. Il en a été ainsi certainement à cause du fait que  François Fillon avait dit lors des primaires en attaquant sournoisement  Nicolas Sarkozy et Alain Juppé  qu’on imaginait mal De Gaulle mis en examen ». Imaginant donc mal un Fillon-président mis aussi en examen, certains de ses soutiens ont préféré le lâcher très tôt.

Le pénélope gate  en lui-même n’est pas un drame car les affaires, les politiques français, notamment de droite, en sont coutumiers : Chirac et les emplois fictifs de la ville de Paris, Juppé condamné pour avoir embauché pour son parti des employés censés travaillés à la ville de Paris ; Sarkozy et le financement lybien, l’affaire Bygmalion et celle des écoutes, Claude Guéant et l’affaire des primes des primes en liquide, etc.

Mais le plus surprenant, parce que certainement flagrant, et plus en rapport avec l’éthique personnelle, c’est le non respect de sa parole. Déjà que le Pénélope gate jetait le discrédit sur lui qui se faisait passer pour Monsieur Propre, Fillon a raisonnablement dit qu’il ne serait pas candidat à la fonction présidentielle s’il était mis en examen. Or  pourtant, candidat, il l’est plus que jamais, après avoir été mis en examen ce 14 mars pour détournement de fonds publics et d’autres délits. C’est bien parti pour les promesses de campagne non tenues et les coups-bas pour devenir vaille que vaille président de la République afin de bénéficier de l’immunité. A propos de coup-bas, la droite en a bien fait la démonstration par une caricature antisémite d’Emmanuel Macron, un adversaire très gênant.

Pas surprenant que le candidat de la droite François Fillon soit boiteux politiquement car ses gaucheries, il les réaliserait avec l’onction de son parti, Les Républicains,  qui l’a confirmé  comme candidat malgré tous les boulets qu’il traine. Cette droite a vraiment un problème de conséquence envers elle-même. Alain Juppé par exemple, en dépit du gouffre qui le sépare de Fillon et malgré tous les reproches qu’il fait à celui-ci, lui a tout de même accordé son parrainage.

Les gaucheries de la droite s’étendent même au niveau de la gauche, enfin … de la droite de la gauche avec Manuel Valls. Après avoir rassuré le camarade Benoit Hamon de son soutien au lendemain des primaires du parti socialiste, il s’est  simplement ravisé en refusant de lui accorder son parrainage. Et même plus, il parasite la campagne du camarade Hamon par de attaques des prises de position contre celui-ci.  Soit dit en passant,  les socialistes i voient, c’est-à-dire ceux qui se combattent plutôt que de lutter contre leur adversaire politique naturel, il n’y en a pas que d’Ivoiriens, il y en a aussi de  Français.

En somme  confirmation d’un candidat mis en examen, non respect de la parole donnée, inconséquence, campagne électorale déloyale sont autant d’événements qui rendent la droite française bien gauche et lui font perdre toute crédibilité dans ses prises de position à venir contre quelque égarement politique dans le monde,  en Afrique particulièrement.



Le chapelet du Crucifié a 3 ans : la formation

Crédit photo : Jean Christ Koffi

Trois sous-thèmes ont été abordés au cours de la formation des missionnaires de l’Éveil Missionnaire Catholique (EMC) :

1- Approche proportionnelle d’un produit : cas spécifique du chapelet du Crucifié

Le vicaire chargé de l’enseignement a judicieusement fait le rapprochement entre le chapelet du crucifié et un produit à écouler sur le marché, mais avec l’idée d’évangélisation ou d’emmener des âmes à Christ. Pour lui, avant d’aller vers les gens pour leur parler du chapelet du Crucifié, il faut l’avoir soi-même expérimenté. L’on doit en effet être un témoignage de ce qu’on dit.

En demeurant dans le parallélisme marketing et évangélisation, deux options publicitaires s’offrent aux missionnaires EMC pour faire connaître la prière du chapelet du Crucifié. Ce sont dans un premier temps le push : pousser le chapelet vers les personnes dont il peut résoudre les problèmes ;  et dans un second temps le pouls : pousser les personnes vers le chapelet. Sur ce dernier point, le prêtre a conseillé premièrement de méditer le chapelet chaque jour, au vu et au su de tous afin d’éveiller la curiosité des gens à propos de cette prière. Il a dans un second temps encouragé les missionnaires EMC à réaliser des campagnes de sensibilisation sur le chapelet du Crucifié à travers des programmes d’évangélisation spécifique avec cette prière.  L’abbé  a enfin beaucoup insisté sur le fait que  le meilleur moyen de faire connaître l’existence du chapelet du Crucifié est le bouche à oreille ;

« Vous ne devez pas vous garder d’en parler autour de vous »,

a-t-il exhorté les missionnaires présents à ce séminaire sur la prière du chapelet du Crucifié.

Ambiance studieuse Crédit photo : Jean christ Koffi

2-La nécessité de la parole de Dieu dans la vie du croyant

Ce sous-thème a été développé par le Révérend Père Degny, Professeur au grand séminaire d’Anyama (Côte d’Ivoire) et par ailleurs faisant partie de l’équipe qui a réalisé la Bible Africaine, édition 2016. Le prêtre et théologien a d’abord rappelé que la  parole de Dieu, écrite sous l’inspiration de l’Esprit Saint, s’adresse plus au cœur, à la foi qu’à la raison, même si l’intelligence est quelque fois utile pour comprendre certaines choses. Il a ensuite  insisté sur l’importance de cette  parole dans la vie du croyant. Après avoir encouragé les missionnaire EMC à lire la Bible régulièrement et méthodiquement afin de pouvoir faire face à toute les situations qui se présentent à eux lors de la mission, il a  donné un enseignement sur comment prier avec la parole de Dieu afin de porter d’abondants fruits.

Cette prière, selon l’abbé, se fait en plusieurs étapes :

1- Lire le passage biblique ; 2- Faire un rapprochement avec un autre texte similaire de la Bible ; 3- Méditer la parole ; 3- Faire un rapprochement avec sa situation ; 5- Prier de façon spontanée ; 6- délibérer, c’est-à-dire prendre la décision ; 7-Passer à l’action.

2-Le chapelet du Crucifié, un instrument ou un moyen efficace pour la nouvelle évangélisation

Ce dernier sous-thème a été développé par le révérend père Camille N’Drin, curé de la paroisse Sainte  Élisabeth de Yopougon-Ananeraie (Abidjan/Côte d’Ivoire) et par ailleurs père accompagnateur de l’Éveil Missionnaire Catholique.

Le prélat a tout de suite rappelé l’image biblique à laquelle ramène la méditation de la prière du chapelet du Crucifié. C’est en effet, selon lui, Jésus chassant du temple les commerçants et changeurs de monnaie (Jean 2, verset 15). Cette scène de la Bible, a révélé le père Camille,  se traduit spirituellement par cette action sur les personnes qui méditent le chapelet :

«  Le Seigneur prend la corde et entre dans nos vie pour en chasser ceux (les démons) qui y ont élu domicile pour faire du trafic ».

Le conférencier a rappelé aux missionnaires EMC qu’ils sont les envoyés de Jésus Christ à travers le chapelet du Crucifié. Il  a confié que le temps où le croyant courait après le prêtre pour que celui-ci prie pour lui est révolu

« car avec le chapelet du Crucifié, Jésus Christ est proche de chacun de nous pour que chacun soit libéré. Le chapelet du Crucifié libère et doit prendre sa place dans notre vie. Notre bonheur sera un moyen d’évangélisation parce que si nous respirons la joie après avoir été libéré, les gens viendront à Jésus ».

Le révérend père pour corroborer ses dires a donné avec joie deux témoignages parmi les  nombreux qui lui parviennent chaque jour au sujet du chapelet du Crucifié.

Un témoin du chapelet du Crucifié. En arrière le père accompagnateur et le président de l’EMC Crédit photo : Jean Christ Koffi

Tout d’abord celui de cette femme qui fumait beaucoup, et à l’insu de son mari. Ce dernier ne s’en est jamais rendu compte car après avoir ainsi fumé à la maison, elle utilisait des désodorisants contre l’odeur de la cigarette. Mais avec la méditation du chapelet du Crucifié, elle a non seulement depuis en horreur la cigarette, mais elle a aussi eu un deuxième enfant. Cette seconde maternité semblait auparavant impossible car elle eut lieu sept ans après la première. Cette dame désormais ne fait que parler de cette prière autour  d’elle.

Il y a ensuite le témoignage de ce jeune homme qui a obtenu du travail après avoir médité la prière du chapelet du Crucifié. Ce dernier a également conseillé  cette prière à un ami qui ne fréquente aucune confession religieuse. Après l’avoir médité lui aussi, il fut réussi au concours qu’il présentait dans une organisation internationale.

Mais le prélat a  également pris soin de mettre en garde les missionnaires EMC sur le fait que le chapelet du Crucifié n’est pas une prière magique.

« Pour bénéficier de la miséricorde de Dieu, il faut se mettre du côté de celui que nous prions, c’est à dire conformer notre vie à ses commandements, a-t-il exhorté, sans quoi, la méditation du chapelet est vaine, elle ne produira aucun fruit dans notre vie ».

Il a néanmoins encouragé les missionnaires à persévérer dans leur  mission évangélisatrice car le chapelet du Crucifié permet de rencontrer beaucoup de gens. Lui-même, en tant que prêtre de l’Église catholique, a confié  être pourtant régulièrement visité par des évangéliques et des  musulmans qui viennent soit en savoir davantage au sujet de cette prière, soit témoigner de ses bienfaits dans leur vie.

Il a enfin confirmé aux missionnaires EMC qu’ils sont dans la vérité, ils ne doivent pas se laisser décourager par les hésitations de laïcs et même du clergé à propos de la toute nouvelle prière du chapelet du Crucifié.  Leur vie fait non seulement l’expérience du chapelet du Crucifié, mais cette prière  qui est un facteur de la nouvelle évangélisation va permettre à la Côte d’Ivoire, à l’Afrique et au monde entier de faire l’expérience de Jésus vivant, a prophétisé le prélat. Cette journée de formation s’est terminée par un ministère et l’effusion du saint esprit.

Partage du déjeuner dans la fraternité Crédit photo : Jean Christ Koffi

Le moins qu’on puisse dire, c’est qu’avec la prière du chapelet du Crucifié, la nouvelle évangélisation n’est pas seulement une affaire du clergé, ou même des laïcs consacrés. Elle est bien une affaire du peuple de Dieu, car cette prière rend non seulement autonome spirituellement, mais elle pousse à aller vers les autres. L’on ne peut avoir bénéficié de grâces après la méditation du chapelet de Crucifié et regarder souffrir autour de soi, ou même ne pas attirer une attention positive sur soi, comme en ont témoigné les missionnaires EMC présents à cette formation.

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Le chapelet du crucifié à 3 ans

Crédit photo Jean Christ Koffi

Durant toute cette année 2017, l’Éveil Missionnaire Catholique (EMC), l’association chrétienne qui utilise le chapelet du Crucifié lors de ces programmes de prière, fête le 3ème anniversaire de cette prière. Cet anniversaire jumelé avec le 10ème  de cette association est marqué par diverses activités dont une journée de formation des missionnaires (EMC) pour une utilisation optimale du chapelet du Crucifié. La formation a eu lieu ce 19 février 2017 au centre Monseigneur Chappoulie du diocèse de Yopougon.

Tout d’abord, ces festivités ont démarré le 7 janvier dernier autour d’un déjeuner qui réunissait les dévots du chapelet du Crucifié. Lors de celui-ci, le prédicateur ivoirien, Valentin Memel Ly, ce laïc également fondateur de l’EMC, qui a eu la révélation du chapelet du Crucifié, a rappelé les circonstances dans lesquelles justement la révélation lui a été faite. Il n’y  tarit pas de remerciement pour son frère en Christ Julien Koko, par qui le Seigneur, à travers un songe que fit ce dernier, lui a effectivement fait parvenir le chapelet, cette source de grâce.

Témoin du chapelet du Crucifié : Crédit photo : Jean Christ Koffi

Des organes de presse (presse écrite, radio, journaux en ligne) étaient présents à cette manifestation, des organes – il faut le préciser- non confessionnels, comme pour confirmer la vocation évangélisatrice du chapelet. Des témoignages édifiants de bergers comme de simple fidèles sur le chapelet du Crucifié ont également été donnés à ce déjeuner, sans oublier l’exhortation du père accompagnateur de l’EMC, Monseigneur Camille N’drin. Le prélat a vraiment exhorté les personnes qui méditent le  chapelet du Crucifié à témoigner de toutes les grâces qu’elles reçoivent lors de la méditation. Après le repas, partagé dans une ambiance plus que fraternelle, le déjeuner s’est terminé par la coupure du gâteau du 3ème anniversaire du Chapelet du Crucifié et du 10ème de l’EMC.

Crédit photo : Jean Christ Koffi

Ces festivités comprennent également la formation des missionnaires EMC le 19 février dernier. Trois sous-thèmes ont été abordés au cours de cette formation :

  • Approche proportionnelle d’un produit : cas spécifique du chapelet du Crucifié ;
  • La nécessité de la parole de Dieu dans la vie du croyant ;
  • Le chapelet du Crucifié, un instrument ou un moyen efficace pour la nouvelle évangélisation ;


Socialistes i voit rien et libéraux à visage humain : blanc bonnet et bonnet blanc

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Laurent Gbagbo et Alassane Ouattara. CC flickr.com

Dans sa jeune histoire de pays indépendant, la Côte d’Ivoire a fait l’expérience de deux grands courants de gouvernance. Ce sont : le socialisme, récemment avec le FPI et le libéralisme auparavant avec le PDCI et aujourd’hui avec le  RHDP. Sur papier ces courants sont différents, mais  dans le quotidien des Ivoiriens pourtant tout tend à les rendre identiques malgré leur différence d’appellation : socialisme i voit rien et libéralisme… à visage humain

Avec ces appellations, socialisme I voit rien et libéralisme à visage humain, il faut évidemment comprendre que le génie politique *:)) Marrant  ivoirien est inconsciemment passé par là.

Le socialisme  I voit rien

C’est ce socialisme qui accorde la primeur aux intérêts particuliers sur l’intérêt général, tout en ne voyant pas qu’il sort du socialisme pour faire de l’individualisme et pis, du surplace. Ce socialisme est fondé sur l’idéologie du Gor : « Gbagbo ou rien », pratiquée par l’aile radicale du FPI.  Il faut entendre par là sans Laurent Gbagbo pas d’opposition, pas  de politique, pas de Côte d’Ivoire, en somme, pas de vie.

Ce choix politique qui accorde la primeur à l’intérêt particulier sur l’intérêt général a pourtant le don de révéler que les populations ivoiriennes ne doivent compter sur personne d’autre que sur elles-mêmes pour protester contre la dégradation de leurs conditions de vie, et partant pour de meilleurs conditions d’existence. Dans le même temps, on imagine bien ce que nos socialistes I voient rien, socialisme sournoisement axé sur les intérêts particuliers,  feraient du pouvoir si par miracle ils l’obtenaient à nouveau.

Pas besoin de conjecturer à ce sujet, le passé dit tout : organisations de cérémonie d’anniversaire, de mariages et même de funérailles grandioses,  mallettes d’argents oubliées dans des hôtels cinq étoiles en Europe, clientélisme dans les concours d’accès à la fonction publique, création de sociétés écrans pour mieux détourner les deniers publics, détournements dans la filière café-cacao, goût démesurée de l’argent par la permission d’entrée au pays de bateaux poubelles pour se faire de l’argent facile au mépris de la santé, pis de la vie des Ivoiriens.

Il y a donc vraiment à boire et à manger dans  ce socialisme ou Gor, sans compter le fait qu’il y a aussi à se défouler, avec tous ces comptes à régler avec les adversaires politiques du RDR et du PDCI. Mais si le Gor accède au pouvoir, il n’y aura rien de nouveau sous le soleil ivoirien  malgré la volonté du pouvoir actuel de rendre son libéralisme comme par hasard  à visage humain.

Libéralisme… à visage humain

C’est le libéralisme pratiqué par le régime ivoirien. Le libéralisme pratiqué aux États-Unis et dans d’autres pays développés à travers le monde entier est certainement monstrueux si bien que le pouvoir ivoirien lui a trouvé un visage humain *:)) Marrant. Mais la lune ne peut masquer  la nuit, tout porte à croire que  à visage humain a été accolé  au libéralisme du gouvernement  pour en cacher le visage inhumain.

Comme les socialistes ivoiriens, les libéraux à visage humains ont également

le goût de l’argent . La persistance des détournements, du clientélisme, des micmacs dans l’attribution des marchés publics, les rapports suspects à l’argent, en somme de la corruption etc. en sont la preuve.

Un autre détail les assimilant à ne pas négliger : leur goût démesuré du pouvoir.  Les socialistes I voient rien  avec ce slogan de campagne : « On gagne ou on gagne » qu’ils ont mis à l’œuvre en refusant de céder le pouvoir après avoir perdu les élections en 2010 ; et les libéraux à visage humain, en distribuant des millions aux anciens rebelles malgré la paupérisation grandissante, tout ça pour éviter de perdre leur si précieux pouvoir.

Par ailleurs leur rancune tenace, au mépris de la réconciliation  nationale, rend nos socialistes et nos libéraux également identiques trait pour trait : nos socialistes nourrissent le secret espoir de faire un jour leur fête à ceux qui les ont évincés du pouvoir : les libéraux ; et nos libéraux à visage humain maintiennent injustement en prison, sans procès, depuis 2011 ces socialistes qui, pour eux, sont la cause de toutes leurs souffrances lorsqu’ils étaient dans  l’opposition.

La priorité à l’intérêt personnel sur l’intérêt général rend en Côte d’Ivoire libéraux à visage humains  et socialistes I voient rien pareils.

Il est donc compréhensible que nos socialistes I voient rien pour qui la politique se limite à la seule personne de Laurent Gbagbo, ne veuillent pas s’opposer aux libéraux à visage humain actuellement au pouvoir, sinon ils auraient des obligations de moralité à faire valoir si jamais il revenait au pouvoir. Mais avec de telles motivations comment pourraient-ils l’obtenir encore ?

A quelque chose malheur est bon, à y voir de près, cette situation pourrait faire des émules et susciter de nouveaux dirigeants pour la Côte d’Ivoire. Cependant, cette révolution ne serait pas pour demain en raison de la dégradation générale des valeurs morales.

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Fronde de chefs d’États africains contre la CPI : la belle escroquerie

Corte penale internazionale it.wikipedia.org
de it.wikipedia.org

Certains chefs d’État africains, et non des moindres, pour certainement donner l’impression d’être de vrais garants de la dignité de l’Afrique, militent pour un retrait des pays africains de la CPI (cour pénale internationale) sous prétexte que celle-ci ne poursuivrait que des Africains. Apparemment, tout ce qui constitue un facteur d’appauvrissement de l’Afrique (dictature, guerre civile, tribalisme, corruption, gabegie, détournements de deniers publics, politiques de développement fantaisistes, etc.) n’est pas à l’ordre du jour. Ah, la belle escroquerie. A moins qu’on prouve que c’est la CPI qui est la cause de l’immobilisme des pays africains.

Principal argument avancé par les chefs d’États frondeurs pour justifier leur position vis-à-vis de la CPI : il n’y a que les africains qui sont jugés par cette cour de justice internationale.

C’est un fait, mais là n’est pas le problème car non seulement ce sont les Africains eux-mêmes qui saisissent la CPI pour les cas de crimes contre l’humanité dans leur pays, mais ce sont également ces mêmes africains qui transfèrent leurs ressortissants à cette cour. Les cas Laurent Gbagbo et Charles Blé Goudé sont instructifs à ce sujet.

La CPI a certes délivré des mandats d’arrêt contre ces deux personnages de la politique ivoirienne accusés de crimes contre l’humanité dans leur pays, mais ce sont bien les autorités ivoiriennes qui, malgré leur souveraineté, et pour des raisons certainement objectives, les ont transférés à la Haye. J’aimerais bien entendre la position du président ivoirien*:)) Marrant, Alassane Ouattara, et même des partisans de Laurent Gbagbo à propos d’un éventuel retrait de leur pays de la CPI.

Pour le premier, le président Ouattara, surprise, son pays est désormais soudain capable de juger les accusés de crimes contre l’humanité. Dans le même temps, il a récemment affirmé que l’UA (l’union africaine) doit se doter d’un organe judiciaire capable de juger les Africains sur leurs continents. En clair, la CPI est bonne pour ses plus farouches adversaires, mais pas pour ses partisans. Entre justice et politique politicienne, le choix est vraisemblablement fait. Ce qui emmène raisonnablement à douter que justice soit réellement rendue aux différentes victimes de la crise post-électorale.

J’imagine que les derniers, ceux qu’on appel pro-Gbagbo, sont contre cette l’idée du retrait de la CPI car, à défaut de leur propre pays où n’est pas fait cas des exactions qu’ils ont subit pendant la crise post-électorale, il faut que leur humanité soit reconnu et que justice leur soit également rendue. Mais, sait-on jamais, avec les arrangements politiques et tout ça, le rejet de cette cour par ceux-ci n’est pas à exclure…

Le problème de la CPI, parce qu’elle en a effectivement un, se situe plutôt au niveau des inculpés propre à un même conflit. Ainsi, j’ose affirmer qu’il est injuste que ce soit uniquement Laurent Gbagbo et Charles Blé Goudé qui se retrouvent devant la CPI alors que les partisans de Ouattara auraient également commis des crimes pendant la fameuse crise post-électorale. Que ce second camp s’y retrouve également pour qu’on sache qui a fait quoi et que ceux qui doivent être innocentés ou condamnés le soient.

Très chers présidents africains qui avez tant de courage pour demander le retrait de l’Afrique de la CPI, désignez avec le même courage ceux qui en Asie, en orient, en Europe ou en Amérique devraient être poursuivis par celle-ci.

Oh que je brûle d’impatience d’entendre, le plus illustre parmi les auteurs de la fronde contre cette cour, le président sud-africain, Jacob Zuma, indexé le dirigeant d’une autre contrée du monde qui devrait être pourchassé par celle-ci. Ce sera certainement une perte de temps pour lui, préoccupé qu’il doit être par tous ces scandales sous lesquels il croule : L’affaire de sa résidence privée rénovée au frais de l’État, les reproches de népotisme, les accusations d’incompétence, la pauvreté toujours grandissante parmi les noirs sud-africains plus de vingt ans après le régime d’apartheid, l’accaparement des richesses du pays par les cadres de l’ANC, et même l’hypothétique recherche des coupables des massacres de Maricana.

Apparemment, protester contre la CPI ne permet pas de redorer son blason d’un poil. Dommage pour le président Zuma. Cela ne fait pas non plus reculer la pauvreté. Robert Mugabé en sait certainement quelque chose. Ses nombreuses diatribes contre la CPI, les Blancs, les parents des Blancs, les grands-parents des Blancs, les parents des grands-parents des Blancs, etc. n’ont non seulement pas empêché l’effondrement de l’économie Zimbabwéenne, mais ne favorisent pas non plus son relèvement. Mais au fait, l’Afrique du sud est bien là pour recevoir la misère zimbabwéenne. « On ne peut vraiment pas cacher le soleil de la main ».

Or pourtant, certains Africains lambda, principales victimes pendant les conflits, approuvent la position des chefs d’États frondeurs. Pire, ils se prennent de sympathie pour eux. C’est leur choix, et je le respecte. Mais, à ceux-là, je pose cette question : qu’est-ce que cette fronde vous a apporté de plus dans votre vie ? ou bien savons-nous à quoi nous expose, nous simple citoyen, le retrait de nos pays du traité de Rome ? Je n’ose pas y penser : caution aux crimes pour le maintien ou l’accession au pouvoir.

Les vaillants et dignes chefs d’États frondeurs contre la CPI veulent rendre service à l’Afrique ? Qu’ils arrêtent plutôt toute coopération avec les institutions de Bretton-wood, notamment le FMI (Fond monétaire international) et la banque mondiale, auteurs des fameux PAS (plans d’ajustement structurels) des années 80 qui ont accéléré la descente aux enfers de la conjecture économique de pays africains. Ah, mais j’oubliais : les incessants crédits octroyés par ces institutions financières masquent leur incompétence à gérer un pays. Pire, cette situation installe des générations d’Africains dans des dettes à n’en point finir.

Seul Cela doit susciter de l’émotion de leur part. Impossible, puisqu’à la place du cœur, ils semblent avoir les caisses de l’État, ces très chers chefs d’éclats, président de repu-brique, papa président sauveur, etc. à qui l’on peut décerner le Prix Nobel de la gouvernance les yeux fermés.

Malheureusement, ils entraînent dans leur lutte égoïste, égocentrique et méchante des Africaniste digitalisés, numérisés ou à fleur de peau. Ces derniers pensent réaliser une bonne action en suivant les gouvernants africains dans leur protestation contre la CPI. En réalité, ils militent, sans le savoir, non seulement pour le maintien d’incompétents à la tête de leur pays, mais aussi pour l’arrêt brutal de vies de milliers de personnes auxquelles eux-mêmes pourraient faire parti. Quelle caution au sous-développement et au crime ! Alors que pendant ce temps, ailleurs sur le globe on réfléchit à comment allonger l’espérance de vie par l’innovation, la création, le renouvellement de la classe politique et des reformes sociales profitables à tous.

J’imagine le nombre de vies qui pourront être préservées à l’avenir, et même des crises que l’on évitera en ne sacrifiant pas la justice sur l’autel du parti pris comme le fait voir le pouvoir ivoirien ; et pour le moment la CPI en épargnant la camp Ouattara.

Combien d’écoles auraient pu être construites par l’argent des détournements  duquel l’on veut détourner les esprits en se transformant, comme par enchantement, en justiciers de l’Afrique ? Combien d’emplois auraient pu être créés ? Combien de personnes auraient pu être sortis de la pauvreté ? Pendant combien d’années encore les pays africains traineront encore fièrement ce statut honteux de pays pauvres, de plus très endettés, par la faute de chefs d’État dont la vision pour le pays se limite à leur bien-être, à celui de leur famille et de leur groupement politique ?

Les vaillants et dignes chefs d’État frondeurs contre la CPI, ces patriarches, veulent rendre service à l’Afrique ? Eh bien que ces prédateurs de l’économie et manipulateurs des populations quittent le pouvoir. Qu’ils le cèdent à la génération qui est bien consciente qu’elle a un avenir, donc une force de travail (les populations) à préserver et de la richesse à créer.

D’ailleurs, très chers et vaillants présidents *:)) Marrant frondeurs contre la CPI, ou l’Afrique évoluera en passant sur vous, ce qui serait malheureux, ou elle évoluera sans vous. A vous de voir. Dans tous les cas, elle évoluera malgré vos luttes mesquines.


A la plus belle…

Rose de pixabay.com
Rose de pixabay.com

Qui ne fais-tu pas rêver ?
Qui n’aimerait pas avoir
Ta main pleine de chaleur
Et de douceur
Dans la sienne
Refroidie et crispée par les peurs du quotidien
Et un avenir incertain ?
De l’Afrique à l’Amérique,
De l’Orient à l’Occident,
La simple évocation de ton nom
Fait battre des cœurs d’espoir
Car à la place de la main,
Tu as un cœur.
Alors que certaines donnent,
Toi, tu te donnes.
Laisse-moi donc te découvrir.
Je remuerai ciel et mer
Rien que pour sentir ton parfum
Fait de paix et de joie
De sérénité et de bonté.
Méchanceté, aigreur, Barbarie et bestialité
Me harcèlent,
Mais, dans mon cœur,
C’est toi ou personne.

Je transpire d’amour pour toi.
Vois mes yeux rouges d’amour pour toi
Tu me colles à la peau.
Je t’ai dans mon sang.
Tu es incrustée dans mon cœur.
Tu es celle pour qui je vis
Tu es ma vie,
Tu es mon âme sœur,
Oui, Humanité, socle de ce monde,
La place que tu occupes dans mon cœur
Est plus vaste que tout l’univers.

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Le Front Populaire Ivoirien (FPI) ou le socialisme à la socialiste I voit rien

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Meeting de Charles Blé Goude, Abidjan-Marcory, Côte d’Ivoire, 21.12.2010 de Stefan Meisel CC flickr.com

Le socialisme est une doctrine d’organisation sociale qui entend faire prévaloir l’intérêt, le bien général sur les intérêts particuliers. C’est officiellement la doctrine du FPI, parti politique ivoirien, qui se réclame justement de gauche. Mais la pratique du socialisme, notamment par l’une des tendances (la plus dure, la plus écoutée  et la plus nombreuse) du FPI est d’une complexité déconcertante.

  • Petit Rappel historique

Au temps fort de la crise ivoirienne, lorsqu’il était au pouvoir, le FPI appelait à sortir manifester pour la Côte d’Ivoire. En octobre 2000 déjà, à l’appel de Laurent Gbagbo, des personnes aux mains nus sont pourtant sorties manifester contre le régime militaire qui tentait de tripatouiller les résultats des élections présidentielles et maintenir le pays dans un régime liberticide ;

Laurent Gbagbo CC flickr.com

En octobre 2002, moins d’un mois après le déclenchement de la rébellion, à l’appel des leaders d’opinion pro-FPI, des foules ont arpenté les rues du pays pour  manifester contre cette forme archaïque de revendication qui compromettait l’avenir du pays. Des cursus scolaires ont été perturbés, voire interrompus pour la cause de la mère-patrie qu’il fallait défendre, pire des vies ont été perdues.

Des gens arrêtaient toutes activités et campaient devant le site de la télévision ivoirienne, avec le consentement et les encouragement des socialistes, à l’époque au pouvoir, pour protéger ce bien national prétendument des assaillants ;  d’autres personnes encore, des jeunes majoritairement, ont perdu la vie à Abidjan, devant l’hôtel ivoire, sur les deux ponts, lors des événements de novembre 2004, « pour  notre pays la Côte d’Ivoire et l’avenir de nos enfants » comme tendaient à le leur faire croire les responsables des syndicats Estudiantins pro-FPI lorsque ceux-ci les appelaient à sortir en masse manifester contre les militaires de la force Licorne.

Ces actions parfaitement menées par le FPI méritent bien une observation.

  • La mention

Très bien !  Telle est la mention que l’on peut attribuer au FPI qui, en tant que parti rattaché au socialisme, a réussi à éduquer les populations à la réalité du socialisme : Le réalisme-socialiste

  • Le réalisme-socialiste

D’inspiration Marxiste, le réalisme-socialiste accorde en effet la primeur à l’intérêt, au bien général sur les intérêts particuliers, individuels ; ou encore, le réalisme-socialiste, c’est la priorité au collectif, à la communauté sur l’individu.

Faut-il encore le préciser ? C’est le sacrifice de l’individu pour la survie de la communauté, le sacrifice de sa personne pour l’intérêt général. Rappelons-nous à cet effet Abla Pokou, la Reine des Baoulé, peuple de Côte d’Ivoire. Celle-ci, selon la légende, sacrifia son fils unique pour la survie de son peuple. Quelle plus grande preuve d’amour pour son peuple et de dévotion à celui-ci que ce geste par lequel cette grande femme, par ailleurs avant-gardiste du réalisme-socialiste, se prive de son fils, l’objet de son affection !

Mais son geste, quand il n’est pas perverti, n’appartient plus qu’à la légende ; Regardons autour de nous, et en Côte d’Ivoire en particulier, des jeunes gens sont en effet envoyés à la mort pour obtenir le pouvoir ou le conserver,  soit comme rebelles, soit comme jeunes patriotes. Ces seconds étaient les partisans du FPI au temps fort de la crise ivoirienne.

Jeunes patriotes de Stefan Meisel CC flickr.com
  • Le FPI et le socialisme-réalisme aujourd’hui

Aujourd’hui en effet plus que jamais, le Front Populaire Ivoirien a l’occasion de faire preuve de socialisme, plus précisément de réalisme-socialiste comme il le faisait par le passé ; lorsqu’il était au pouvoir, il appelait au sacrifice pour le pays. Ce parti socialiste pourra pratiquer le réalisme-socialiste  en mettant de côté les intérêts particuliers et individuels en son sein pour l’intérêt général, l’intérêt du pays. Mais que constate-ton ?

La lutte pour l’individu Laurent Gbagbo est devenue plus importante que la survie même du parti ; et au-delà, cette lutte individuelle prime sur le bien-être des 23 millions d’Ivoiriens pour qui le FPI, en tant que parti politique, qui plus est socialiste, prétend pourtant travailler.

Cette lutte est menée par l’aile dure du FPI. C’est la tendance non officielle, mais qui compte le  plus grand nombre de militants, il faut le reconnaître. Pour cette tendance dirigée par un président intérimaire, Abou Drahamane Sangaré en attendant certainement que Laurent Gbagbo revienne pour en occuper la présidence ; pour cette tendance là donc, c’est « Gbagbo ou rien ». Visiblement, l’individu prime sur le collectif. Dès lors, où est donc le réalisme-socialiste qui est supposé faire prévaloir l’intérêt général sur l’intérêt particulier ?

Depuis la Haye, Laurent Gbagbo même, que certains de ses partisans présentent comme le messie pour la Côte d’Ivoire, refuse pourtant  le sacrifice ; il n’appelle pas à mener le combat politique (contre les injustices sociales, les écarts de gouvernance, les choix économiques hasardeux, etc.) pour le bien des Ivoiriens, au détriment de sa personne.

Entre s’opposer au pouvoir ivoirien pour le bien-être du peuple dont fait également parti Laurent Gbagbo, et combattre pour ce dernier en qui tous les Ivoiriens ne se reconnaissent pas certainement, le courant Gbagbo ou rien du FPI a fait son choix.

Les implications de la tendance Gbagbo ou rien

Ne nous leurrons pas, comme pour Alassane Ouattara du RDR et Konan Bédié du PDCI, des gens ne sont au FPI que parce qu’ils sont la même ethnie ou de la même région que Laurent Gbagbo, ou en sont de bons amis.

Pascal Affi N’guessan, nouveau président contesté du FPI Credit: Marc-André Boisvert/IPS flickr.com

Lors de l’élection présidentielle de 2015, il n’a donc pas été surprenant que le FPI Gbagbo ou rien ignore complètement le FPI modéré qui présentait Pascal Affi N’guessan contre Alassane Ouattara. Affi, l’ancien premier ministre de Laurent Gbagbo, n’a pourtant pas été soutenu par ce FPI sans quoi il aurait pu, avec une facilité déconcertante, accéder au pouvoir à l’issue de cette élection. Même pire, cette tendance Gbagbo ou rien aurait fait campagne  lors des  dernières députations pour ses adversaires du RHDP* contre les candidats FPI tendance Affi N’guessan. Aussi surprenant que cela puisse paraître, et c’est pourtant la réalité, la bataille politique des socialistes ivoiriens est plutôt entre ces socialistes *:)) Marrant.

 

Votez Pascal Affi N’guessan Crédit Maxence Peniguet flickr.com

En pensant lutter pour la libération de Laurent Gbagbo, au détriment du combat politique national, les socialistes I voient rien ne voient pas dans un premier temps qu’ils ne font qu’alimenter le statut quo le concernant et par conséquent l’enfermer davantage. On imagine mal Alassane Ouattara qui  a savamment organisé le transfèrement de Laurent Gbagbo à la CPI (Cours Pénale Internationale) user d’une quelconque influence pour que celui-ci soit libéré. Pourtant, un président de la République du même bord politique que cet illustre prisonnier aurait bien pu faire son affaire. Mais  tribalisme, émotion et ignorance aidant, le FPI Gbagbo ou rien, dans ses rêves les plus fous, n’imagine personne d’autre au pouvoir en Côte d’Ivoire sous la bannière du FPI que Laurent Gbagbo.

Nos socialistes ne voient pas dans un second temps que leur choix de l’individu favorise le maintien au pouvoir du RDR et son allié PDCI, même vomis par l’ensemble des Ivoiriens, leurs partisans y compris. Les taux de participation douteux, pour ne pas dire faibles, aux récents scrutins par rapport à la présidentielle de 2010 en sont la preuve.

Enfin bref, les socialistes I voient rien, malheureusement les plus nombreux et les plus écoutés, ne voient vraiment pas que leur politique de l’individu pour le peuple fait évidemment l’affaire du régime qui se maintient paisiblement au pouvoir malgré tous ses égarements : endettement démesurées, détournements, clientélisme, gabegie, absence de débats politiques, attribution de marchés gré à gré, inflation galopante, culture du deux poids deux mesures entre agents de l’État et anciens rebelles insérés dans l’armée,  etc.

Le premier à partir de ce socialisme est cet illustre socialiste que se réclamait Laurent Gbagbo, il demeure inexorablement   en prison.

 

PDCI : Parti Démocratique de Côte d’Ivoire

RDR : Rassemblement Des Républicains

 

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Côte d’Ivoire : Bouaké, ville martyre

 

 

Batiment délabré au quartier ahougnassou de Bouaké, crédit photo : Christ Koffi
Bâtiment délabré au quartier ahougnanssou de Bouaké, crédit photo : Christ Koffi

Bouaké, la deuxième ville de la Côte d’Ivoire, naguère connue pour feu son grand marché, parti en fumée en 1998 et dont l’espace  n’est plus qu’un vaste dépotoire, pour sa piscine municipale, sa bouillante semaine commerciale, son célèbre carnaval, etc. n’est plus remarquable que par les événements dramatiques  qui s’y sont déroulés, notamment pendant la crise de 2002 (massacre des gendarmes et de leurs garçons) s’y déroulent  (grand nombre de viols à Bouaké : 80 depuis  Janvier selon la délegation des nations unies à Bouaké )ou, je touche du bois, pourraient s’y dérouler.

Loin de moi l’idée de replonger les Ivoiriens dans un passé douloureux qui, d’ailleurs semble se répéter (Révolte des soldats du 18 novembre 2014 à partir de Bouaké), mais quel Ivoirien n’a pas été témoin du martyre qu’a souffert la ville de Bouaké, comme d’autres d’ailleurs de Côte d’Ivoire, durant les  longues années de crise qu’a connues leurs pays ?

Située au centre de la Côte d’Ivoire, Bouaké est une ville carrefour où l’on pouvait voir, à l’époque, une forte communauté des originaires des pays de la sous-région ouest-africaine, et où commencent heureusement à se retrouver les ressortissants de toutes les régions de la Côte d’Ivoire. Elle est également une ville scolaire. Elles compte d’innombrables établissement scolaires dont certains de renom comme le Collège Moderne Nimbo de Bouaké (ex COB). Elle a également une université qui, malgré le fait qu’elle avait été déplacée et ballotée dans Abidjan entre 2003 et 2013, puis replacée à Bouaké, reste parmi les plus performantes en Côte d’Ivoire.

Au de-là de tous ces atouts, Bouaké était, et de là vient peut-être son malheur, la capitale des forces armées de Côte d’Ivoire : les vestiges d’un camp commando, d’un camp de gendarmerie, d’un camp de sapeurs pompiers militaires, d’une citée de douaniers, d’une école des forces armées, d’une école des sous-officiers, d’un hôpital militaire, etc. y sont visibles. Le camp génie, le bataillon de l’armée de terre et la brigade de gendarmerie de Bouaké, heureusement reprennent petit à petit vie après avoir longtemps été des repères de serpents, de perdrix, de rats et pis, de brigands.

 

Un des bâtiments délabrés du camp pompier de Bouakés
Vestige du camp des sapeurs pompiers militaires de Bouaké, crédit photo : Christ Koffi

La vie reprend  donc à Bouaké. Mais, elle n’est pas aussi rassurante que par le passé ; et rien ne dit qu’elle le sera à l’avenir. En effet, dès que l’on foule le sol de la ville de Bouaké, on a les larmes aux yeux : des maisons délabrées, de nombreuses maisons délabrées de simples citoyens surgissent de toute part ; et vous pouvez en voir un nombre impressionnant si vous avez la force et le courage de parcourir cette immense  ville. Vous ne pouvez tourner la tête à gauche ou à droite, ou même regarder tout droit devant vous sans en voir une. Et, il y en a de tous les standings : de grandes villas aux simples maisons sans oublier les appartements.  Le plus effrayant, mais aussi le plus consternant, c’est que ces habitations délabrées semblent vous demander :  » Que sont devenus nos propriétaires ? Qui viendra enfin nous réhabiliter, nous, comme les bureaux du trésor public, des impôts et des douanes ? Comme les bureaux de compagnie d’électricité et d’eau, et ceux de la caisse de prévoyance sociale, ainsi que les résidences du préfet et du président de la république, qui l’ont tous été en un rien de temps ? Qui ? Qui pensera enfin à nous après douze  ans ? Nos propriétaires ? Quand ils ne sont pas morts parce que n’ayant pu supporter le choc de perdre les sacrifices de toute une vie, à cause de la guerre, ils ont juré de ne plus  jamais y remettre les pieds car à jamais traumatisés, ou n’ayant pas les moyens de nous restaurer. Leurs enfants ? Beaucoup n’ont pas de travail. Et d’ailleurs qui reviendrait dans un endroit dont il garde les pires souvenirs, et que personne, en l’occurence les autorités, n’encourage moralement et/ou financièrement à regagner ? Qui viendra nous réhabiliter ? Qui ? Qui ? Nous attendons toujours. Mais, le dernier soulèvement de soldats FRCI (Force Républicaine de Côte d’Ivoire) à partir de Bouaké et les échanges de tirs, toujours à Bouaké, entre militaires et gardes pénitentiaires semblent nous dire que nous au moins qui avons vu Bouaké être la capiale de la rebellion sommes habitués au délabrement ; nous ne souffrirons pas d’autres troubles ; Pitié pour ces maisons qui pourraient être comme nous dans l’avenir …, pitié pour le CHU (Centre Hospitalier Universitaire) de Bouaké dont les deux étages supérieurs risquent de rester à jamais délabrés « 

Oui, en dépit du fait que Bouaké refait petit à petit peau neuve (bitumage des voie, réparation des feux tricolores),

Réparation d'un feu tricolore de Bouaké
Feux tricolores de Bouaké, en pleine réparation, crédit photo : Christ Koffi

les vestiges de la ville, en plus des nombreux viols qui y ont lieu, ainsi que les non moins nombreux accidents de motos, désormais reines à Bouaké, sont là pour nous dire qu’à Bouaké, le passé douloureux et le présent prometteur auquel aspirent ses nombreux élèves et étudiants sont en perpétuel combat.

Accident de motos à Bouaké
Accident moto vs voiture à Bouaké, crédit photo : Christ Koffi

Il n’est pas surprenant que sur plus de trente ans, il n’y ait rien eu de nouveau à Bouaké que la souffrance et la désolation : la disparition de son grand marché, la guerre et aujourd’hui des étudiants se logeant par leur propre moyen. Qui dans une maison délabrée ; mais un peu nettoyée, avec les moyens de bord ; qui dans une chambre hors de prix, dans des condition sanitaires qui laissent de plus à désirer. Pourtant les citées universitaires de la ville de Bouaké ont entièrement été restaurées depuis 2 ans, mais demeurent extraordinairement inoccupées.

Est-ce faire trop d’honneur à un être humain que de lui offrir le moindre confort ? Dans tous les cas, à Bouaké, il y a tellement de contradictions et de désolations que nous ne pouvons que dire :  » Pitié pour une ville ! » Mais, ne dit-on pas que la graine ne peut germer sans avoir auparavant pourrie ? C’est ce que l’on dit. Mais, puisque l’attente est désormais le bien le plus précieux de l’Ivoirien, nous attendons donc pour voir.

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Trump à la maison blanche, comme un éléphant dans un magasin de porcelaines

Donald Trump amenaza Apple a cambiar su lugar de producció… | Flickr flickr.com
Donald Trump CC flickr.com

Le nouveau Président des États-Unis, Donald Trump vient officiellement de prendre fonction ce 20 janvier 2017. L’entrée du tonitruant, exubérant et généreux *:)) Marrant milliardaire à la maison blanche, non sans avoir déjà été surprenante, fera certainement du bruit et beaucoup de casse aussi. Mais pas besoin de « wait and see » car le spectacle a bel et bien commencé et compte se poursuivre.

Sa journée de prestation de serment, Donald Trump l’a symboliquement entamée par un office religieux, en tant que  chrétien (rire). Mais sa présence dans cette église n’était certainement pas pour le symbole, car au même moment, j’imagine qu’intérieurement le Président élu des États-Unis, ce milliardaire, se voyait bien faire preuve de charité (rire) vis-à-vis des millions d’Américains qui, grâce à l’Obamacare, bénéficient d’une couverture maladie. Il se voyait en effet signer un décret abrogeant cette loi. Ce qu’il fit toute de suite après avoir prêté serment.

Comme quoi, c’est de la faute des Américains pauvres s’ils le sont. Et puis, ils peuvent bien crever ceux-là, ça fera moins de charges pour l’État. Quelle preuve de charité pour le chrétien Trump qui prévoit d’ailleurs de construire un mûr entre son pays et le Mexique ! Le comble, ce projet qui vise à empêcher l’immigration clandestine des Mexicains aux États-Unis, Trump le businessman qui ne veut pas perdre inutilement de l’argent, compte le réaliser aux frais du Mexique. Telle charité chrétienne de l’homme supposé le plus puissant de la planète doit certainement faire faire des cauchemars  au pape François.

En s’attaquant tout de suite à l’Obamacare, Trump annonce la couleur. Il donne en effet l’impression que sa présidence est plus dirigée contre une personne, le président Obama dont il a longtemps  mis en doute la nationalité américaine, Obama étant Kenyan de par son père.

Mais au delà d’Obama, en plus de faire le lit de la discrimination par ses préjugés  au sujet des Américains des couches défavorisées et des minorités, ce sont ses relents xénophobes que le nouveau Président des États-Unis a du mal à dissimuler, lui qui déjà ne fait aucun mystère quant à son opinion vis-à-vis de la femme. Sexiste devant l’Eternel, la femme, Trump l’aime, mais dans un rôle de subalterne… Mais c’est pour faire plus raffiné, sinon la femme, il la préfère à la cuisine simplement. On dira qu’il a nommé des femmes à des postes à responsabilités ou dans son gouvernement, mais ce n’est que l’exception qui confirme la règle.

En politique internationale, Trump prendra certainement son pied car il a beaucoup, vraiment beaucoup à casser sur ce plan là. Ainsi son désir de transférer l’ambassade des États-Unis de Tel-Aviv à Jérusalem, s’il n’est pas resté un simple slogan de campagne pour s’attirer le vote juif-américain, mettra à mal la paix déjà relative au Proche-Orient, et alimentera les extrémismes tant du côté des Israéliens que des palestiniens. Les « marchands de morts » ne s’en frotteront que davantage les mains.

Et que dire de sa remise en cause du rapprochement États-Unis-Iran et de la levée des sanctions contre ce pays ? Dans ce monde civilisé, avec les Droits de l’Homme et des peuples, les conventions internationales, et tout ça, Trump n’aura certainement pas le courage d’envahir l’Iran comme Bush fils, républicain comme lui, l’avait fait pour l’Irak. Mais sait-on jamais. Un conflit avec l’un des grands producteurs de pétrole ferait bien s’envoler les prix du baril, à l’avantage en particulier de l’Arabie saoudite, alliée des États-Unis dans la région et qui entretient de difficiles rapports avec l’Iran, et dont l’économie est mise à mal par la chute du coût du baril de pétrole. Mais ce n’est certainement pas pour les beaux yeux de l’Arabie Saoudite que Donald Trump pourrait durcir le ton contre l’Iran, au pire lui faire la guerre, car une envolé du prix du baril ferait bien l’affaire des sociétés américaines du domaine. Et quand l’on sait que le Président américain est avant tout un homme d’affaire, qui plus est obsédé par la cause de l’Amérique –« America first », dit-il – il ne serait pas étonnant qu’un tel projet lui effleure l’esprit. Il ne reste plus  qu’à prier que ce n’en soit pas le cas, sinon cette région du globe serait non seulement déstabilisée, mais le reste du monde pourrait sérieusement en pâtir avec une autre crise économique et des envolés du coût de la vie.

Les barrissements nationalo-patriotiques de Donald Trump, il est surprenant, n’épargnent pas non plus l’Europe. Trump y a plutôt fait le choix de ses proches cousins anglais en saluant le Brexit. Pour le reste de l’Europe, l’Allemagne est accusée par Trump de profiter de l’Euro aux fins d’une plus grande compétitivité commerciale. La France quant elle, sous-traitante militaire des USA sur certains terrains d’opération, notamment en Libye, est simplement ignorée par le néo-Président Américain. Tant mieux, pourraient dire les Français.  Mais Trump ne fait que diviser pour mieux régner car une Europe davantage unie pourrait bien damer le pion aux Américains sur le plan économique. La compétitivité de l’Allemagne, tête de pont de l’UE, pourrait en effet être un sérieux obstacle aux projets économiques de Trump pour son Amérique.

Obsédé par le protectionnisme contre l’Europe, la Chine, le Mexique, le Vanuatu, la Papouasie nouvelle Guinée, le Soudan du Sud, Zanzibar,  la Bordurie (Voir dans  Les Aventures de  Tintin) etc., *:)) Marrant le milliardaire-Président Trump doit certainement se dire qu’il n’y a  que l’argent au monde.  Il oublie les relations militaires, diplomatiques, culturelles, scientifiques  et au plan de la recherche que les nations entretiennent entre elles, et même les simples relations humaines. Elles peuvent simplement être reléguées aux calendes populo-nationalistes. Trump peut faire voler en éclat les relations des USA avec ses partenaires traditionnelles, et se fermer à toutes coopérations nouvelles au risque de susciter de nouvelles vocations terroristes, il n’en a que faire. L’Amérique peut en effet se suffire et n’a pas à s’émouvoir des malheurs d’autres peuples.

Au cas où ça coincerait pour l’Amérique au plan diplomatique et au plan international, Trump n’aura aucun souci à se faire car il a un soutien de taille en la personne du président russe Vladimir Poutine.

Grand admirateur de Vladimir, il ne serait pas surprenant que Donald se laisse embrasser sur la bouche par celui-ci. Il pourrait même aller plus loin avec le Président du pays qui a subi des sanctions de l’administration Obama et de L’UE pour avoir envahi l’Ukraine. N’oublions pas que la Russie a fait la guerre à la Géorgie et est même accusé par la CIA d’ingérence dans les élections américaines. La Russie n’est certes pas à diaboliser éternellement, mais en tant que première puissance mondiale, l’Amérique doit préserver certaines valeurs. Mais avec Trump tout cela semble voler en éclat.

Le coup de trompe rageur, Donald le réserve certainement à la presse. Il accuse les journalistes de mensonges  si bien qu’il casse de la presse tous les jours. Lorsqu’il ne les traite pas de tous les noms, il livre simplement les journalistes à la vindicte populaire. Ses différents avec les médias, Trump préfère régler ses problèmes dans un meeting et dans la rue plutôt qu’en justice, comme lors de ce meeting électoral où sous son impulsion, près de 30 000 de ses militants huèrent une poignée de journalistes.

Qui l’eut cru ? Avec le nouveau Président américain, l’Amérique donneuse de leçons fait un bon spectaculaire de plus de 50 ans en arrière. La marche des femmes contre Trump aux États-Unis et à travers le monde n’en est que très parlante. A cette allure, il ne serait pas étonnant que tous les acquis sociaux, économiques et diplomatiques de l’ère Obama fassent simplement partie du passé, mis à néant consciemment ou inconsciemment par l’indélicat Trump. Et ce ne serait pas un précédent pour les États-Unis car l’ère du républicain Bush a été un drame pour l’excellent héritage économique de l’Administration Clinton.


La Côte d’Ivoire est un pays riche

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Crédit Photo Financialafrik.com

Or donc la Côte d’Ivoire est un pays riche. Avec dans un premier temps la modification des institutions ivoiriennes créant la 3eme République ainsi que dans un second temps la mutinerie d’ex-rebelles de l’armée régulière, et l’accession au pouvoir à leur revendication de primes, les Ivoiriens  ne peuvent que faire ce constat heureux : Or donc la Côte d’Ivoire est un pays riche. Oui #OrdonclaCôtedIvoireestunpaysriche.

Les Ivoiriens ne peuvent qu’être heureux de savoir que leur pays n’est pas pauvre. La croissance de près de 10 % depuis plusieurs années était déjà un indice. Enfin soit. Dans le même temps, ils sont écœurés de savoir que leur pays a été longtemps qualifié de pauvre. Pour quelles raisons ? Seuls les griots de la pauvreté aux pourtant interminables cortèges de 4× 4, et à l’insolant train de vie le savent : vraie sorcellerie.

Dans tous les cas, la Côte d’Ivoire est un pays riche. Sinon, comment comprendre que le régime ivoirien ait décidé de changer les institutions nationales, changement qui engagent de nouveaux frais pour l’État. En plus des cabinets du président de la République et du premier ministre, il va en effet falloir un budget pour le cabinet du vice-président, poste qui n’existait pas auparavant. En plus également de l’assemblée nationale, il va également falloir un  budget pour le sénat, chambre parlementaire qui n’existait pas non plus auparavant en Côte d’Ivoire. Ce n’est pas avec des cailloux que ces nouvelles institutions qui ont été créés alors qu’on crie à longueur de journée que le pays est pauvre ou que l’on feint cyniquement d’ignorer que le pays est riche fonctionneront.

En réalité, le pays est soudain pauvre quand il s’agit de satisfaire les besoins des citoyens dits lambda : Vraie sorcellerie.  Mais quand il s’agit de créer des postes pour contenter ses fidèles non fatigués de cumuler des responsabilités à la tête de l’État,  ce pays là en a comme par magie les moyens : Vraie confrérie. La preuve comment comprendre qu’avec le chômage ambiant, des diplômés qui ne manquent pas, plutôt que de créer de nouveaux postes d’enseignants par exemple, l’on préfère simplement former les étudiants de l’école normale supérieure dans deux spécialité à la fois. Ainsi, un future prof d’Anglais par exemple est également formé pour remplacer le prof d’éducation physique et sportive si jamais ce dernier avait un empêchement ; comme dans le même esprit, un prof  d’une certaine matière  est également formé pour enseigner une autre matière dans laquelle il n’a, à l’origine, pas de compétence. Il ne serait pas surprenant au fil du temps qu’un enseignent se retrouve à plein temps à enseigner deux matière à la fois : Vrai bricolage qui cache mal de mauvaises intentions et un manque de considération sans pareil : faire des économies sur le dos de ceux qui sont certainement trop heureux d’avoir un travail dans un pays supposé pauvre très endetté.

Un autre exemple probant : cette année le concours d’instituteur ordinaire a été suspendu pour celui d’instituteur adjoint car un instituteur ordinaire coûterait cher à l’État.  Deux instituteurs adjoints en effet valent en coût de formation et en salaire un instituteur ordinaire. Mais en réalité sur le terrain et dans les zones reculés du pays notamment, deux instituteurs adjoint formés en tant que tels feront pourtant deux instituteurs ordinaires  avec le salaire d’adjoints et la compétence d’adjoint : savant calcul de sorciers, surtout que ce poste d’instituteurs adjoints avait, à l’époque, été supprimé par le gouvernement sous prétexte que les candidats n’avaient pas le niveau. Ces derniers ont soudain le niveau en 2017 pour des raisons d’économie. A croire que la Côte d’Ivoire est dirigée par des économiseurs, peut-être des rats de la  gouvernance : grignoter ici et là sur le revenu de citoyens déjà éprouvés par la vie chère en augmentant par exemple le coût des factures d’électricité ou en créant des taxes fantaisistes, en augmentant le coût des concours si prisés d’accès à la fonction publique. Toute cette tragédie, pardon, stratégie de gouvernance afin de constituer le budget national (budget national ? mon œil ! plutôt un véritable butin du pouvoir), financer des projets, et surtout payer des dettes, notamment les primes de guerre des ex rebelles. Bonjour le cycle infernal de la pauvreté.

La grève des fonctionnaires n’en est que plus compréhensible, surtout qu’elle est elle, justifiée, et  que le gouvernement a décidé de se faire des sous sur le corps des fonctionnaires défunts qui malheureusement meurent avant d’atteindre l’âge de la retraite. La famille du défunt ne pourra en effet toucher la pension du défunt que lorsque celui-ci aura atteint les 60 ans de travail dans sa tombe, déjà que l’espérance de vie est très faible. Ainsi lorsqu’un fonctionnaire décède alors qu’il lui reste par exemple  15 ans de service, sa famille ne pourra profiter de ce qu’il a cotisé pour sa retraite que dans 15  ans lorsque l’âge de la retraite aura été atteint. Ses enfants devront se débrouiller ou attendre dans 15 ans pour continuer les cours : vrai cynisme doublé d’une véritable sorcellerie. Avec cela, on pense bêtement que les sorciers sont aux villages. Ils sont plus que jamais en ville, en costume cravate ou dans de chic tailleurs, circulant dans des cortèges de grosses cylindrés, et toute la journée soit dans leur demeure climatisée ou leur bureau climatisé, qui plus est aux frais de l’État. Celui qui grimpe dans le manguier n’a vraiment que faire avec ceux qui sont aux pieds du manguier et attendent les mangues. Les opposants d’hier ont vraiment la mémoire courte. D’ailleurs, quand l’on est obsédé par l’argent, de quoi d’autre peut-ont se souvenir ? Le drame, c’est le mutisme de la société dite civile. Normal, qui peut parler la bouche pleine, surtout lorsqu’il mange à la table du roi ?

Mais que les fonctionnaires, les chômeurs, les sans-emplois, les élèves et étudiants dont les frais d’inscription ne font que croitre au fil des ans ; en somme, que les Ivoiriens se tranquillisent ; jamais plus de soucis liés au coût élevés de la vie car la Côte d’Ivoire est un pays riche.  Et le gouvernement en donne plus que jamais la preuve avec l’accession, en un temps record et avec effets plus qu’immédiats, aux revendications  de 8000 à 8500 anciens rebelles reversés dans l’armée régulière dont chacun percevra 12 millions de francs CFA pour service rendu à …, à …, à …, aidez-moi s’il vous plaît.

Dans tous les cas le président Alassane Ouattara …, pardon l’État de Côte d’Ivoire déboursera des dizaines milliards de francs CFA pour honorer  ses engagements (Sic)  vis-à-vis des anciens insurgés, les soutiens d’alors du premier ministre Ouattara. Or donc la Côte d’Ivoire est un pays riche. Oui #OrdonclaCôtedIvoireestunpaysriche.