Guillaume DJONDO

Guinée Equatoriale : yes we CAN 2015 !

Crédit image : SudOnLine.sn
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Le refus du Maroc d’organiser le rendez-vous annuel du football Africain a donné des nuits blanches au président Issa Hayatou. Vous n’avez pas idée du nombre de coup de fil qu’il a dû passer.

Prologue :

Il passe un appel et ça sonne kriririkririri.

 

Crédit image : babnet.net
Crédit image : babnet.net

Issa : Allô Ali, vieux frère c’est comment ?

Gabon : Vieux frère ? Han… C’est qui même ?

Issa : C’est le président de la CAF. Je cherche…

Gabon : Euh… Attends. J’ai une télé qu’est-ce que tu crois. Désolé, j’ai un problème plus grave au pays. J’ai perdu mon acte de naissance. Je te contacte plus tard.

 

Il change d’interlocuteur. Ça sonne !

Nigéria : Allô ? Allô ? Who is that ?

Issa : Allô Jonathan ? C’est Issa Hayatou.

Nigéria : Ah ! Issa. Ça va ?

Issa : Oui et toi Jonathan ?

Nigéria : ça ne va pas hein. On a toujours pas trouvé les jeunes filles de shibock. Ça menace mon second mandat.

Issa : Ça c’est moins grave. Je cherche où déloger la CAN.

Nigéria : What ? Sorry oooh. We don’t want Ebola again. It was so difficult to shake it off. So sorry !

Issa : all right !

 

Il passe un autre appel.

Egypte : Hallô ? Hallô ?

Issa : Sissi ça va ?

Egypte : oui ça peut aller, tant que Morsi reste bien au chaud.

Issa : on peut mettre la Can au chaud chez toi ?

Egypte : ha non hein. Je ne veux pas de problème, moi. Tu veux que mes frères marocains aient une rancune contre moi ? Quand même. Faut chercher loin loin du Maghreb. Ici, la solidarité nous oblige à dire non !

Issa : d’accord.

 

Il ne faiblit pas. Il tente effectivement loin du Maghreb.

Afrique du Sud : allô ? Allô ?

Issa : allô Jacob ?

Afrique du Sud : oui. C’est qui ?

Issa : c’est moi Issa Hayatou. Je t’appelle pour voir si on peut organiser la CAN chez toi.

Afrique du Sud : tu n’as même pas pitié de moi ? Tu aimes les scandales hein ! Entre ma résidence privée et les problèmes avec les mineurs je ne sais plus où donner ma tête.

Issa : Jacob, je crois sérieusement qu’on peut s’arranger.

Afrique du sud : tu n’as pas fait la géographie ? Tu connais le nombre de la population sud-africaine ?

Issa : euh… Non !

Afrique du sud : voilà ! Désolé alors.

 

Il ne flageole pas. Il tente toujours. Cette fois loin du continent.

Issa : allô ! Tamim ?

Quatar : oui allô !

Issa : ça va ?

Quatar : oui oui. Tant que le pétrole continue de couler et que les américains nous laissent tranquille.

Issa : d’accord. Ça te dit de tester la CAN sur vos stades avant le mondial ?

Quatar : han ? La CAN où ? Mais, mais le quatar n’est pas un pays africain.

Issa : oooh zut ! J’avais oublié.

 

Crédit image ; babnet.net
Crédit image ; babnet.net

Il commence à se pâmer. Bon, sang ! Il doit bien avoir quelqu’un qui se fout des scandales sur ce continent. Il se ressaisit et se pose quelques questions. Ils ne veulent pas de scandales. D’accord ! Voyons voir qui aime les scandales. Lui, non. Lui, pas évident. Lui, il m’en veut toujours. J’annule ?

Bingo, j’ai trouvé. Il compose un numéro. Ça sonne !

 

Crédit image : africatime.com
Crédit image : africatime.com

Issa : allô ? Allô Teodoro ?

Guinée : oui Issa ! Moi-même je te cherchais.

Issa : ah bon ? Tu es au courant pour la CAN ?

Guinée : yes we CAN 2015 !

 

C’est ainsi que de fil en aiguille, le président de la CAF a réussi à déloger la CAN du Maroc en Guinée Equatoriale. Comment il a fait ? Suivez mon regard…

Tout ça reste pour l’instant un secret de polichinelle. Mais pas pour longtemps !

 

Bien à vous !


G20 : poutine pas trop team.

Crédit image : lemonde.fr
Crédit image : lemonde.fr

 

A la demande de la Première ministre d’Australie, Julia Gillard, lors de l’édition 2011 du sommet du G20 de Cannes, l’Australie a été désignée pour être hôte du sommet en 2014. C’est donc sans grande surprise que le sommet du G20 de 2014, la neuvième réunion du Groupe des vingt, a eu lieu à Brisbane, en Australie, les 15 et 16 novembre 2014.

L’occasion fait le larron.

Avant même son ouverture officielle samedi dans cette ville de l’est de l’Australie, et tout au long des deux jours de réunions, les pays anglo-saxons n’ont pas manqué une occasion de critiquer la Russie. Ces critiques de part et d’autre ont mis le président Russe dans une position très inconfortable. En effet, le climat politique international présageait un sommet sous tension à Brisbane. Alors même que l’Otan a confirmé la semaine dernière les affirmations de Kiev accusant la Russie d’avoir déployé des troupes et des équipements militaires russes dans l’est de l’Ukraine contrôlé par des rebelles prorusses, la Russie nie toute implication dans la nouvelle escalade des tensions dans l’est de l’Ukraine.

D’Obama à Harper, de Merkel à Hollande. M. Poutine ne pouvait que se sentir mal à l’aise. En effet, le président américain Barack Obama a évoqué « l’agression russe contre l’Ukraine qui représente une menace pour le monde ».

La chancelière allemande Angela Merkel a prévenu elle que l’Union européenne envisageait d’infliger des sanctions financières à de nouvelles personnalités russes.

Le Premier ministre canadien, Stephen Harper, a été brutal. « J’imagine que je vous serrai la main, mais je n’ai qu’une chose à vous dire: vous devez partir d’Ukraine », a-t-il dit au président russe. Ce à quoi Poutine n’a pas manqué de répliquer. Sa réponse n’a pas été positive. M. Poutine a rétorqué en ces termes: « C’est impossible puisque les Russes n’y sont pas », selon un porte-parole russe.

Plus diplomate, François Hollande s’est dit prêt à poursuivre le processus de discussion initié début juin en Normandie avec les présidents russe et ukrainien et la chancelière Merkel, mais lors d’un entretien bilatéral avec Vladimir Poutine, il a ajouté une condition: « Que cela aboutisse ».

L’imbroglio autour de la livraison de deux porte-hélicoptères de fabrication française à la Russie n’a pas été évoqué par les deux dirigeants, a-t-on indiqué dans l’entourage du président français. Ce que le président Hollande lui-même a confirmé lors d’une conférence de presse.

Tout au long du week-end, il en a été ainsi les échanges entre M. Poutine et les autres dirigeants. Certains étant parfois plus directs.

Le président russe a notamment remercié le Premier ministre australien et hôte de l’événement Tony Abbott pour son accueil. Ce qui ne l’a pas empêché de lui griller la politesse en faisant sa conférence de presse avant celle de M. Abbott.

Dimanche matin encore, Etats-Unis, Australie et Japon se sont dits « résolus (…) dans l’opposition à la prétendue annexion de la Crimée par la Russie, et aux actions de déstabilisation (de Moscou) dans l’est de l’Ukraine » à l’issue d’une réunion trilatérale.

Toutes ces critiques ont emmenés le président Russe à quitter le sommet G20 de Brisbane plus tôt que prévu.

Un départ précipité.

Vladimir Poutine a quitté Brisbane dimanche dernier, un peu avant la fin officielle d’un sommet du G20 extrêmement tendu en raison des différends entre Moscou et l’Occident sur l’Ukraine, qui ont éclipsé les débats économiques des dirigeants des pays les plus puissants du monde. L’Iliouchine présidentiel russe a décollé aux alentours de 14H15 (04H15 GMT), peu avant la publication du communiqué final du sommet. Le président Poutine a justifié son départ précipité par un manque de sommeil. M. Poutine, d’ordinaire prompt à afficher sa vigueur physique et sa virilité, a expliqué avoir quitté le sommet de Brisbane bien avant ses homologues en raison de son besoin de sommeil.

« Pour aller d’ici à Vladivostok, il faut neuf heures d’avion, et encore neuf heures pour faire Vladivostok-Moscou. Ensuite, nous devons rentrer à la maison. Nous avons besoin de dormir au moins quatre ou cinq heures », a déclaré l’homme fort de la Russie à des journalistes russes.

Arrivé sur le tarmac avec le sourire et d’un pas alerte, Vladimir Poutine ne semblait visiblement pas fatigué, selon des images diffusées par les organisateurs du sommet. Il est même allé serrer la main de deux motards de son escorte et a posé aux côtés de membres du personnel de sécurité pour une photo souvenir, avant de monter dans l’avion.

Les raisons de ce départ véloce se trouvaient sans doute ailleurs.

Bien à vous !


Pour la patrie et la bravoure.

Patrieee

Bien le bonjour à vous chers lectrices et cher lecteurs,

Vous est-il déjà arrivé d’imaginer cette scène ? Vous vous réveillez tard un de ces matins où vous êtes restés longtemps sous la couette à cause de la fraîcheur. Vous regardez l’heure et vous vous voyez déjà en retard. Vous pensez à votre patron qui va vous crier dessus. Vous pensez à vos collègues qui vont rire de vous. Vous pensez à cette nouvelle stagiaire que vous zieutez depuis deux semaines en attendant de trouver la stratégie adéquate. Boom ! Après une douche rapide. Vous êtes maintenant en circulation, vous êtes un peu distrait par ces policiers qui cherchent un petit billet de 2.000f matin bonheur-là en confisquant des motos, vous regardez depuis leur bus ces étudiants rigolos qui lancent des mots corrodants aux passants, puis vous vous concentrez sur la voie pour éviter qu’un taximan clochard vous crache dessus, vous regardez de temps en temps dans votre rétroviseur pour détaler au cas où un de ces zémidjans soûlards voudrait vous envoyer au CHU Tokoin avec de multiples fractures. Puis vous entendez une sirène de loin, celle qui résonne et personne ne cède le passage. (Rien d’étrange. On est au Togo. Les actes inciviques ça nous connaît) A ce moment vous vous dites : c’est qui encore qui passe ? Un malade ? Un moribond ? Faurevi ou un de ces ministres ? (Il peut pas passer avant moi ou après moi, ce salaud ? Tsruuuuuu ! C’est pour ces derniers hein. Vous êtes compatissants quand même.)

Patriee

 

De la sirène au silence.

Puis le bruit du cornet augmente de plus en plus. Le moment de vérité se rapproche, vous allez découvrir si c’est un moribond ou un de ces ministres de la république qui passe. Vous voyez deux conducteurs de motards vous dépasser en faisant des acrobaties. Pendant que vous étiez occupés à vous serrer du bas-côté, vous entendez soudainement un bruit assourdissant : Gboummm !!! Vous sursautez tout comme les autres conducteurs, vous garez carrément sur le bas-côté du trottoir puis vous regardez devant vous pour voir ce qui se passe. Cette dame sur un zémidjan a eu la peur de sa vie et qui larmoie attire d’abord votre attention. (Oh seigneur ! Merci pour ma vie. Merci pour ce miracle. Pasteur tu avais raison. Ma belle-mère est vraiment une sorcière. Elle vient de tenter sans succès de me tuer.  Je verrais le soleil du 1er Janvier 2015. Wallaï !) Vous voyez votre entourage rigoler et vous vous dites dans votre tête : elle délire ou quoi ? Quittes là-bas sorcière-là ! Qui t’a fait quoi ? Tsuiip. Vous regardez plus loin et c’est à ce moment que vous constatez qu’un de ces gardes ministériel qui venait de vous dépasser se retrouve à terre.

Un de ces gardes qui vous dit de céder le passage lorsque des véhicules prioritaires passent. Il s’est passé quoi pour qu’il morde la poussière comme ça ? Vous êtes convaincu qu’avec ce contrecoup, le monsieur serait certainement dans un état grave, un état comateux. Vous le voyez déjà sur un lit d’hôpital. Ça n’arrive pas très souvent de voir de ces déboires des policiers fanfarons. Et aujourd’hui comme par hasard vous êtes aux premières loges pour tout constater. A brûle-pourpoint vous pensez à sa femme, à l’affliction de ses enfants, à la désolation des membres de sa famille et vous plongez dans une contrariété. La première partie des gnadoè commence. Vous apprenez qu’il avait brutalement freiné à cause d’une voiture qui aurait surgi de nul part. Sa moto aurait fait une roulade sur quelques mètres avant de stopper.

Effarouché par l’incident, votre premier réflexe vous conduit à sortir votre téléphone pour appeler une ambulance. Vous trouvez finalement votre téléphone.

Vous procéder comme suit :

Déverrouiller  >>> Téléphone >>> composer

C’est au moment de composer le numéro des urgences que vous entendez un tonnerre d’applaudissement. Vous hésitez un moment et vous vaticinez que le monsieur venait de se relever. Vous soulevez votre tête et vous le voyez piquer un sprint vers sa moto. Waouh ! Vous n’en revenez pas. Il s’est vraiment relevé. C’est un vrai colosse celui-là. Il n’était pas mortifiable un hercule comme lui. Vous radinez vers l’attroupement autour de lui pour voir dans quel état il est.

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Pour la patrie.

Sans quitter la scène du regard, vous plongez votre téléphone dans la poche. Inopinément vous la ressortez et votre doigt reste suspendu sur son tactile au cas où. Sur votre visage une expression abasourdie remplace l’inquiétude. Le type s’est relevé promptement sans se soucier de ses blessures, il s’est mis à courir derrière le convoi. Plus loin vous le voyez se dénicher un zémidjan pour continuer à assurer la sécurité de la personnalité qu’il protégeait.

Tout comme vous, l’assistance reste désarçonnée de voir les réactions du monsieur. Et la seconde partie des gnadoè arrive ! Il va où comme ça ? C’est un abâtardi ou quoi ? Au milieu de la foule vous entendez : laissez-le. Ces gars sont forts spirituellement. C’est vrai, c’est vrai. Ils connaissent beaucoup de féticheurs. (Comme-ci, ils en savaient vraiment quelque chose)

Patrie

 

 

De la bravoure.

Ces propos vous distrait un moment. Quinze minutes plus tard, votre hercule revient à pied. Calmement il relève sa moto sans jeter un regard à la foule qui l’entoure et qui scrute chacun de ses mouvements. Il la chevauche, la démarre et s’en va sans mot dire.

Ce n’est qu’un autre policier qui viendra quelques instants plus tard vers le lieu de l’accident pour constater les dégâts. Hélas ! Il ne trouvera pas l’accidenté mais seulement une foule en liesse pour témoigner de la bravoure d’un soldat anonyme de la république.

Bien à vous !


Maroc : tuera ou tuera pas ?

Crédit image : dzfoot.com
Crédit image : dzfoot.com

L’instinct de survie ne se manifeste pas seulement que sur le plan humain. Quelquefois il va bien au-delà et atteint des sommets imparables. Des sommets étatiques soucieux de se protéger et de protéger ses populations. Face à la menace de l’épidémie Ebola, le Maroc a opposé son refus d’organiser la Coupe d’Afrique des Nations en janvier 2015. La raison est toute simple, il y a un risque patent de transporter ce virus sur le territoire marocain et donc d’une infection à grande échelle.

Huuuum… En tant qu’amateur de football déçu, souffrez que ce ne soit que maintenant que je vous adresse mes cordiales salutations, chers lectrices et lecteurs. C’est l’émotion !!!

L’émotion d’un dilettante de football de ne pas pouvoir suivre un rendez-vous riche en secousses et en affolements. (Il sort d’où ce gardien ? Qui l’a mis dans les poteaux ? Sortez ce sorcier-là. Merde !) L’émotion de ne pas pouvoir crier Goaaaaaaal dans tout le quartier. (Torse nu et en petite culotte comme un fou) L’émotion de ne pas pouvoir vous produire un billet comme celui-ci. L’émotion de ne pas pouvoir insulter ces joueurs inféconds derrière sa télévision. (Tsruuuuu, qui l’a fait entrer sur le terrain celui-là ? Même ma grand-mère vieille de 90 ans aurait fait mieux) L’émotion de … Que sais-je encore ? Bon, ne perdons pas de temps.

 

Can Ebola

 

 

Ebola : Cet ennemi invisible qui fait peur.

Le summum de la protection de la vie ou le pinacle de la survie, comme le dirait l’autre, n’est pas discutable. De surcroît, quand il s’agit d’une situation de menace, d’effroi ou de phobie relative à une maladie à laquelle personne ne trouve un remède adéquat. (Bah, oui, dans ça, noir c’est noir hein ! Maghrébin ou Négro c’est pas américain donc ça meurt d’Ebola) Convenez donc avec moi que la maxime « prévenir vaut mieux que guérir »  doit y être pleinement applicable. Si on est d’accord, alors continuons…

A deux mois et demi du rendez-vous que tous les Africains attendent chaque année, se pose un vrai casse-tête pour la Confédération africaine de football. Coincée entre le report à janvier 2016 exigé par le Maroc, pays hôte, et la nécessité d’organiser la prochaine CAN en janvier 2015, la Confédération africaine de football ne sait plus où donner de la tête. Elle impose un ultimatum au Maroc, mieux elle tente de lui forcer la main. Mais ce qu’elle a oublié, c’est que peu importe notre origine, que nous soyons asiatiques, américains, européens ou africains, nous avons une chose commune à l’esprit, nous savons tous quelque part au fond de nous, dans notre conscience individuelle ou collective, c’est que la vie humaine n’a pas de prix. (Je ne parle pas de ces quelques djihadistes ou kamikazes qui se tuent au quotidien hein ! D’ailleurs, laissez ces comédiens.)

 

objection

 

Une décision indiscutable.

Tant attendue, la décision de la Fédération royale marocaine de football (FRMF) est tombée la semaine dernière. Le Maroc, qui avait un ultimatum, a indiqué qu’il renonçait à l’organisation du tournoi final de la plus prestigieuse des compétitions africaines, la CAN Orange, tant que la CAF refuserait de la repousser à une date ultérieure. (Sans blague ! Ils ont vraiment tiré à terre.)

« Le Maroc qui avait émis une demande de report à la CAF à cause du virus Ebola, risque gros, des sanctions seront prises à son encontre et le pays risque d’être barré de toutes les compétitions continentales pour une durée allant jusqu’à quatre ans. »

Sérieux ? Quatre ans seulement ? Pas grave ! D’ici là, Ebola ne sera plus là et ils seront au moins vivants pour tenter de l’organiser de nouveau.

Trêve de plaisanterie. Vous voulez que le Maroc, Etat souverain, organise une compétition de gré ou de force. C’est ça ? Qu’il prenne le risque de voir infecter sa propre population volontairement. Qu’il prenne le risque de les voir se décimer sans rien pouvoir y faire. Qu’il rejoigne le « groupe des nations ébolistes ». Pour votre simple plaisir d’empocher des millions et des millions. Ou bien ?

Hum… Où est passée la souveraineté étatique ? Où est passée la compassion ? Où est passée la commisération ? Où est passé le respect pour la vie humaine ? (Eh Dieu, l’homme est mauvais dèh !)

 

non

 

Eh, bah, messieurs de la CAF, vous êtes des assassins ambulants et déguisés. C’est maintenant clair ! A un crime contre l’humanité, le Maroc dit non. Et non c’est non ! Allez chercher vos complices ailleurs.

Bien à vous !


Rupture.

Crédit image : Styledevie.fr
Crédit image : Styledevie.fr

Et  se jeta dans mes yeux de la confusion,

Celle qui se présente et vous vide,

De tous vos mots de persuasion,

Laissant en vous submerger un sentiment livide.

 

De ne rien pouvoir y faire,

Réveillant en vous une profonde amertume,

Et faisant subitement taire,

Tous vos sens dans un déroutement unanime.

 

De l’obscur à l’incertain,

Votre petit monde s’effondre,

Sous le poids d’un abandon certain,

Et d’un lendemain funeste et sombre.

 

Alors je vis défiler devant moi,

Tous ces moments de bonheur,

Ceux qui réjouissaient mon émoi,

Et me rassuraient du doute et de la peur.

 

C’en est donc fini ? Tout ça ?

Me suis-je demander.

Non ! Je n’y crois pas.

Alors je me résigne à ne rien céder.

 

De lutter jusqu’à la fin,

Combattre inéluctablement la pénombre,

Guerroyer ce sentiment afin,

De retrouver le sourire des beaux jours dans l’ombre.

 

Mais jusqu’à quand ?

Pourrais-je nier mon désarroi.

Voudrais-je d’un sursis à exécution ?

Non, non, non. C’est décidé, Adieu effroi.


A toi inconnue.

Crédit image : lasenegalaise.com
Crédit image : lasenegalaise.com

A cette inconnue,
Qu’un soir j’ai vu,
Que je n’ai pas connu,
Parce qu’en moi, elle n’a pas cru.

Ce soir là, il sonnait minuit ,
Quand je fis un tour dehors,
Espérant chasser l’ennui,
Quand je tomba sur un trésor.

Qu’avait-elle lu,
En mes réactions ?
Qu’avait-elle su,
De mes intentions ?

Je ne le saurais guère,
Parce que cette chance,
Je ne l’ai pas eu, mais je gère,
Ma vie en espérant une danse.

Un autre soir où,
Je la verrai encore peut être,
Et j’enroulerai mes bras à son cou,
En espérant voir un sentiment réciproque naître.

Et ainsi pouvoir chaque jour la voir, la toucher,
Juste lui parler, la rencontrer.
Avec elle, passer un tout petit instant,
Avant que ne s’effrite le temps.

Souvent, brillent mes yeux,
De mille feux, et je ris,
Dans mon sommeil complètement heureux.
Le devrais-je seulement à mon esprit ?

Je me rends compte qu’elle s’amuse !
À hanter, et mes jours, et mes longues nuits,
Ô, imagination, invoque l’image de ma Muse !
Mais pourquoi un tel circuit ?

J’aimerais seulement ne pas me réveiller,
Regarder éternellement avec insistance son visage,
Que mes yeux ne s’en décrochent plus, restent éveillés.
Pour rendre longuement passionnant un tel mirage.

 


Une reconnaissance audacieuse de la Suède.

Crédit image : metronews.fr
Crédit image : metronews.fr

Il est des circonstances où la raison prend le dessus sur les intérêts, quels qu’ils soient. Elles sont rares voire rarissimes ces situations en ce XIXème siècle mais elles arrivent quand même. Tel est le cas de la Suède, le premier pays membre de l’Union Européenne à reconnaître l’état de Palestine. (Étrange n’est-ce pas ?)

D’autres pays européens ont reconnu l’Etat de Palestine, mais avant qu’ils ne fassent partie de l’Union européenne, comme la Hongrie ou la Pologne. (Mais depuis, plus rien hein !) Dans le monde, 135 pays au total, ont reconnu la Palestine. Ce n’est toujours pas le cas des Etats-Unis ni de la France.

Cette décision de la Suède semble à priori scandaleuse pour certains mais dans un monde où l’humanité y trouve encore sa place, elle a tout son sens. Cette date du 30 Octobre 2014, restera longtemps dans la mémoire de tout un peuple, de toute une nation et au-delà dans la conscience collective du monde.

La reconnaissance est un des critères indispensables d’affirmation de la souveraineté, qui permet de nouer les relations avec d’autres états, et créateur de droits et d’obligations internationales. En raison de ses nombreuses implications, la reconnaissance d’un nouvel état est difficile à octroyer même si l’état en question remplit les critères fixés par le droit international : un territoire, une population et un gouvernement effectif.

Ceci illustre bien la pénible situation dans laquelle se trouve un petit lopin de terre et une population depuis que le 7ème Congrès international sioniste a choisi le territoire Palestinien pour y créer un «Etat des Juifs».

Petit cours d’histoire.

L’injustice commise contre le peuple Juif entre la première et la deuxième guerre mondiale a prouvé à quel point l’être humain pouvait être effroyable et sans pitié. Les atrocités commises contre ce peuple ont conduit ces derniers à retourner à leur source, à leur origine. La décision prise de s’installer précisément sur le territoire palestinien n’a pas été hasardeuse. Elle est relative à deux situations :

– L’une s’expliquant par des convictions religieuses.

– L’autre s’expliquant par des facteurs idéologiques et politiques.

La montée de l’antisémitisme, déjà présent à la fin du XIXe siècle, jusqu’au paroxysme de la Shoah, a donné de l’ampleur au mouvement sioniste. La population de un (1) Juif pour dix (10) Arabes en 1918 passe à un (1) Juif pour (2) Arabes en 1948. Pourquoi ? Suivez mon regard…

Le Royaume-Uni qui administrait la Palestine depuis 1920 sous mandant de la Société des Nations (SDN), a fait face à des conflits de plus en plus violents entre Arabes et Juifs palestiniens, sans pouvoir concilier les deux parties. Il a dû finalement annoncé en février 1947 son intention de remettre son mandat à l’ONU. (Il a eu chaud, Lol !)

Le 29 novembre de la même année, l’Assemblée générale de l’ONU adopta la résolution 181 qui a prévu le partage de la Palestine :

– En un État juif et,

– En un État arabe.

Mais celle-ci ne sera jamais appliquée. Mais que dis-je, elle le sera partiellement.

Il faut rappeler que l’histoire a fourmillé de nombreux réveils de ce genre aboutissant à la création de nouveaux Etats ou à des frustrations qui dégénéraient en violence.

Tenez par exemple :

– Le démantèlement de l’improbable Empire austro-hongrois, aussi multiculturel qu’hétéroclite, qui est réparti entre sept Etats à la fin de la Première Guerre mondiale.

– La dislocation de l’URSS et l’accession à l’indépendance de la plupart des républiques la composant.

– L’éclatement de la Yougoslavie à partir de 1991 en plusieurs Etats-nations : Croatie, Slovénie, Bosnie-Herzégovine, Serbie, Monténégro, Macédoine, Kosovo.

– La réunification de l’Allemagne.

– Les mouvements séparatistes en Ukraine.

Le début d’un conflit israélo-palestinien.

L’indépendance de l’Etat d’Israël, « État juif » dans la Palestine, a été proclamée le 15 mai 1948 par David Ben Gourion (1886-1973). Cette proclamation déclencha la Guerre israélo-arabe au cours de cette année. Un exode massif des palestiniens s’opéra entre 1947 et 1950. On pouvait compter 700 000 à 750 000 personnes sur un total de 900 000, majoritairement vers la Jordanie, le Liban et la Syrie.

Depuis, sa création, l’histoire d’Israël et de ses voisins n’est qu’une suite quasi-ininterrompue de guerres ouvertes, de révoltes, d’actes de terrorisme, d’intifada, d’annexions, d’implantation de colonies, de tirs de roquettes, de représailles, de représailles anti-représailles, etc… (Bien triste tout ça !)

Ce qu’il faut comprendre.

Ce que les diplomates de l’ONU avaient oublié entre 1947 et 1948, lorsqu’ils ont permis la création de l’Etat juif, c’est que l’approbation et le ressenti des peuples ne se décrétaient pas. Que ce soit une organisation internationale comme l’ONU, un empire, une dynastie ou bien un régime totalitaire. Lorsqu’on redessine une carte de géographie sans l’assentiment des peuples, d’un jour à l’autre, ceux-ci se révolteront pour retrouver leur dignité qu’ils considéreraient comme bafouée. (Rien de bien surprenant hein ! C’est la fièvre du moment.)

Le moteur structurant de ces peuples révoltés et qui aspirent à l’indépendance peut être la langue, la religion, la culture ou un critère ethnique qui de surcroît, se transmet de génération en génération.

Ce qu’il faut retenir.

C’est une forme de romantisme appliquée à la géopolitique, à la nation : le nationalisme romantique où sont exacerbées les caractéristiques et l’histoire communes du groupe. Cette conscience qui vient de la cour, ce romantisme si prompt à séduire les foules après quelques beaux discours enflammés est à l’opposé de la raison, si longue à s’implanter (Cf. la construction de l’Union européenne) et qui est balayée à la première bouffée nationaliste.

On est très loin de l’universalisme en politique qui affirme que tous les groupes humains ont une nature commune et que par-delà les différences biologiques et culturelles, il existe une unité fondamentale du genre humain. C’est faux tout ça !

Pourquoi ? Regardez le monde par vous-même et déduisez !

En raison du véto des Etats-Unis au conseil de sécurité de l’ONU, l’Etat palestinien n’a toujours pas été accepté comme Etat membre de l’ONU. Mais toutefois une brèche s’est ouverte par une reconnaissance de l’UNESCO le 31 Octobre 2013.Depuis cette date, les Palestiniens peuvent se targuer d’une première victoire diplomatique d’importance: la Palestine fait désormais partie des 195 États membres de l’Unesco. La résolution d’admission a été votée lundi à Paris lors de la Conférence générale de l’agence par 107 voix pour, 52 abstentions et 14 voix contre. Elle franchit ainsi largement le seuil requis des deux-tiers de pays présents votants (les absents et les abstentionnistes sont considérés non-votants). Ne reste plus à la Palestine qu’à signer et ratifier l’Acte constitutif de l’Unesco à Londres pour rendre son admission effective. Une formalité a priori.

Crédit image : AFP
Crédit image : AFP

Sur les 173 pays qui ont pris part au vote, 107 – dont la France, la Chine, la Russie, le Brésil, l’Inde, l’Afrique du sud et la Belgique – ont voté pour; 52 – parmi lesquels le Royaume-Uni, l’Italie, la Pologne, le Danemark, le Japon, la Corée du Sud, l’Ukraine et la Suisse – se sont abstenus. Et 14 – dont les États-Unis, l’Allemagne, Israël, le Canada, la Suède et les Pays-Bas – ont voté contre.

A l’heure actuelle, il est difficile de concilier les deux parties puisque leur intérêts semblent contradictoire. Je n’entrevois donc que deux solutions possibles, faisant appel à la raison, pour y parvenir :

– Que les peuples israéliens et palestiniens (et accessoirement arabes) adoptent les principes de la laïcité, c’est-à-dire du vivre ensemble, dans le même Etat, la religion restant dans la sphère privée et la culture ancestrale remisée au second plan,

ou bien

– Que les Juifs, lassés de vivre dans une insécurité permanente, décident d’eux-mêmes de quitter Israël et rendant leurs terres aux palestiniens. (Chose improbable. Ne me crucifiez donc pas !)

Pourquoi une reconnaissance de la Suède maintenant ?

C’est l’épineuse question à laquelle il serait difficile de répondre. L’initiative a été saluée par le président palestinien comme « courageuse et historique » mais considérée « malheureuse » par Israël.

« Le gouvernement suédois a considère que les critères de droit international pour une reconnaissance de l’État de Palestine sont remplis : il y a un territoire, une population et un gouvernement. » C’est dans ces termes que la chef de la diplomatie suédoise Margot Wallström a motivé la décision de Stockholm, en ajoutant : « J’ai peur que [cette décision] vienne plutôt trop tard que trop tôt. »

Un motif de satisfaction pour l’autorité palestinienne. Le président Abbas a salué la décision de la Suède en la qualifiant de « courageuse » et d’« historique ». Un motif de mécontentement pour Israël. C’est une « décision malheureuse, qui renforce les éléments extrémistes et la politique de refus des Palestiniens », a déclaré le ministre israélien des Affaires étrangères, Avigdor Lieberman.

En cette date du 3 Novembre, Israël a annoncé la construction de 500 logements.

L’Etat d’Israël existe depuis près de 66 ans et n’est toujours pas accepté par les peuples palestiniens et arabes. Et cela pourrait durer longtemps. Les Juifs, eux-mêmes, ont su être patients pendant XIX siècles, après avoir été chassés de Jérusalem par les Romains.(Cf. La Bible) Comment donc, dans la configuration actuelle de cette région du monde, redessinée en 1947 sans l’accord des deux peuples, réussir à assoir une paix durable ?

Bien à vous !


Hommage à Ghislaine et à Claude.  

Crédit image : RFI
Crédit image : RFI

En ce premier anniversaire de votre décès,

Difficile de décrire combien douloureux,

Est ce sentiment qui nous parcourt avec excès,

Et combien nous n’arrivons pas à oublier ce crime odieux.

 

Tel un abcès,

Qui a du mal à se cicatriser,

Le vide de votre absence,

Fait couler d’énormes larmes impossibles à maîtriser.

 

Le chagrin de cette perte soudaine et indescriptible,

De deux êtres aussi chers que vous,

Nous est encore à ce jour incompréhensible,

Et reste assez vif en nous,

 

En date souvenir de cette effroyable exécution,

Nous ne comprenons toujours pas pourquoi,

Tout ceci vous est arrivé et est jusque-là resté sans punition,

Et nous nous demandons toujours pourquoi ?

 

Votre intrépidité et votre professionnalisme,

Votre trempe et vos voix qui nous faisaient plaisirs,

Votre accessibilité et votre déterminisme,

Resteront à jamais gravés dans nos souvenirs.

 

Nous refusons de croire que vous êtes indéfiniment partis,

Puisque rien n’est arrivé à combler ce vide,

Que vous avez laissé malgré nos cris,

Car de vous, nous resterons toujours avides.

 

Ghislaine Dupont et Claude Verlon.

Reposez en paix !!!


Correspondances pour pétition.

Crédit image : lesmotsengrappes.com
Crédit image : lesmotsengrappes.com

Bien le bonjour chers lecteurs!

L’insigne honneur m’a été fait de procéder à la rédaction de trois correspondances que l’équipe de la pétition pour connexion internet à moindre coût compte déposer au secrétariat de la Direction Générale de Togocel à Lomé, au secrétariat du Ministère des Postes et de l’Economie Numérique puis transmettre aux différents acteurs des médias Togolais. Le bon sens voudrait que vous qui aviez suggéré la rédaction de ces courriers, puissiez donner vos impressions avant que ces derniers ne soient déposés auprès de nos autorités. Par ce billet je vous livre les contenus tout en espérant y recueillir dans les commentaires, vos avis, apports et suggestions, afin de parfaire ces correspondances.

« Togolais viens, bâtissons la cité » !

 

Premier Courrier :

                                                                                                                                                                                               Lomé, le…Novembre 2014

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                                                                                                                                                                              A

                                                                                                                                                                        Monsieur les membres

                                                                                                                                                                      du Conseil d’Administration de Togocel,

 

                Objet : Rétablissement des anciens tarifs de connexion.

 

 Monsieur les membres du conseil d’administration de Togocel,

Nous avons constaté avec regret à la date du 15 Octobre 2014 que vous avez autorisé et procédé à la modification des tarifs de souscription du forfait internet que vous proposez à vos clients, que nous sommes, et ce, sans aucune communication préalable.

En tant que citoyens Togolais, et fidèles clients de votre entreprise de téléphonie mobile depuis de nombreuses années, nous avons été très déçus et indignés par cette décision. Et pour cause, ces nouveaux tarifs affectent énormément nos activités sur internet, dont la fluidité et la facilité des communications sur les réseaux sociaux.

En outre, nous nous rappelons qu’en début de cette année 2014, vous nous aviez promis une amélioration de la qualité de la communication et de vos services par le biais de vos dirigeants.

Cependant, votre décision va à l’encontre de vos engagements et de l’intérêt général de votre clientèle. C’est pourquoi nous vous adressons une première pétition, qui a été d’ores et déjà signée par 3337 de nos concitoyens. Cette pétition n’a pour objet que de vous convaincre de rétablir les anciens tarifs de communication, qui même si le débit ne nous permettait pas de surfer en temps record, est largement préférable à cette nouvelle tarification que vous nous imposez.

Conscients que vous êtes sensibles aux cris de cœur de votre clientèle, nous restons dans l’attente d’une suite favorable à notre requête. Nous vous prions donc de croire, messieurs les membres du conseil d’administration, en l’expression de nos salutations les plus respectueuses.

 

                                                                                                                                                                                                                                A définir.

          

 

Deuxième Courrier :

 

                                                                                                                                                                                                Lomé, le…Novembre 2014

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                                                                                                                                                                          et  de l’économie numérique,

 

                Objet : Rétablissement des anciens tarifs de connexion.

 

 Madame la ministre,

C’est avec une consternation profonde que nous avons constaté qu’au moment où vous déployez toutes vos forces pour la mise sur pied d’un ministère des postes et de l’économie numérique, que le leader de la téléphonie mobile, Togocel, a procédé à la modification des tarifs de souscription du forfait internet proposés à sa clientèle, et ce, sans aucune communication préalable.

Imposant non seulement une lenteur encore plus accentuée du débit de communication, mais aussi des souscriptions multiples par jour.

A l’heure où internet est devenu aussi important que l’eau pour la vie, il est injustifiable de le rendre luxueux. Provoquant non seulement une lenteur dans nos différentes activités mais aussi un accablement et des préjudices considérables.

Ce courrier a pour objet de vous informer de la démarche entreprise par les responsables d’une équipe de pétition afin de vous permettre de prendre les dispositions nécessaires pour le rétablissement des anciens tarifs de communication, qui même si le débit ne nous permettait pas de surfer en un temps record, est largement préférable à cette nouvelle tarification qui nous est imposée.

Nous avons à la date du…(à définir par l’équipe) adressés une première pétition, (ci-joint une copie) qui a été d’ores et déjà signée par 3337 de nos concitoyens, au Conseil d’administration de Togocel.

Espérant que vous serez sensibles aux cris d’alanguissement de vos citoyens, nous restons dans l’attente d’une suite favorable à notre requête. Nous vous prions donc de croire, madame la ministre, en l’expression de nos salutations les plus respectueuses.

 

 

                                                                                                                                                             A définir.

 

Troisième Courrier :

 

                                                                                                                                                                                                Lomé, le…Novembre 2014

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                                                                                                                                                                         Monsieur le directeur de publication,

 

                Objet : Information relative au rétablissement des anciens tarifs de connexion.

 

 Monsieur le Directeur,

Nous avons constaté avec regret à la date du 15 Octobre 2014  que le leader de la téléphonie mobile, Togocel, a procédé à la modification des tarifs de souscription du forfait internet proposés à sa clientèle, que vous, votre équipe et nous, sommes, et ce, sans aucune communication préalable.

Nous imposant non seulement une lenteur encore plus accentuée du débit de communication, mais aussi des souscriptions multiples par jour.

Ce courrier a pour objet de vous informer de la démarche entreprise par les responsables d’une équipe de pétition. Nous avons à la date du… (À définir par l’équipe)  adressés une première pétition, (ci-joint une copie) qui a été d’ores et déjà signée par 3337 de nos concitoyens, au Conseil d’administration de Togocel et au Ministre des postes et de l’économie numérique.

Cette pétition n’a pour objet que de les convaincre de rétablir les anciens tarifs de communication, qui même si le débit ne nous permettait pas de surfer en temps record, est largement préférable à cette nouvelle tarification qui nous est imposée.

Recevez cher directeur, l’expression de nos sentiments les plus distinguées.

 

 

                                                                                                                                                                                                                              A définir.


L’immortalité de ma plume.

 

Ma plume

Ma plume, elle gouverne tout,

S’appuyant sur les caractères de l’alphabet jetés en confusion,

Elle les rassemble dans un arrangement vif pour dénoncer les illusions,

Pour aussi décrire de grands avènements, et du doux.

 

Aussi, dotée d’un style luisant comme le cristal,

Sa pureté fait son éclat,

Sa légèreté créée l’idéal,

Sa noblesse est comparable à celle d’un prélat.

 

D’une piaffante et trépidante armure,

Elle est cette plume de maux, cette plume chatoyante,

Celle dont il n’existe point de doublure,

Unique donc, elle est rutilante.

 

Ma plume, elle utilise les mots pour répandre amour et joies,

Décrivant le bleu et l’azur des cieux,

Pour stimuler humeur et foi,

Car pour elle, le mot, en définitive, c’est le Verbe et le Verbe c’est Dieu.

 

Que ce divin s’immortalise dans une plume blanche,

Dans une plume noire ou bleue,

Peu importe, tant qu’il la rend franche,

Et qu’elle invariablement dénoue tout nœud.

 

Ma plume, elle détricote mes rêves de guerre en mon âme inquiète.

Elle peint la malveillance qui gangrène notre société,

Où j’aurais été soldat, si je n’étais pas poète,

M’y consacrant, comme maintenant, avec fierté.

 

Ma plume à la main, je gourmanderai inlassablement les vices,

C’est pourquoi je serai la dixième,

S’il n’en demeure que dix,

Et s’il n’en reste qu’une, je serai celle-là même.

 

N’en déplaise chaque jour,

A leur humeur austère ou sémillante,

Moi, pour toujours,

Je serais une immortelle Plume Parlante.


Un homme fort face à un peuple plus fort.

Crédit image RFI
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Tout a commencé il y a sept (7) ans dans un de ces amphithéâtres vétustes de la faculté de Droit de l‘université de Lomé improvisé à chaque cour. (Dieu seul sait combien de fois nous avions été envahi par les étudiants de Sociologie, d’Histoire, d’Anglais. Etc… et combien sont ces étudiants Usain Bolt qui ont courus plusieurs fois vers d’autres amphis parce que cet amphi n’était finalement pas programmé pour eux ce jour-là) Cet amphi vagabond, amphi 20ans, a eu le mérite de connaître à la fois l’innocence de jeunes bacheliers et leur dédain quelques mois après. Hum… !

Président et limitation de mandat : un couple improbable.

Je disais donc que c’est dans ce vieux amphi vagabond que j’ai découvert pour la première fois le mot « limitation de mandat » et l’ouvrage « De l’Esprit des lois » de Montesquieu. Une citation a toute suite retenue mon attention lorsque le Professeur Kokoroko nous servait des explications. C’était celle-là : « Pour qu’on ne puisse pas abuser du pouvoir, il faut que, par la disposition des choses, le pouvoir arrête le pouvoir. » (Montesquieu, De l’Esprit des lois)

Wow ! Pour un jeune bachelier c’était clairement une formule à ne pas oublier, le genre de citation qu’on s’empressait de noter dans un coin de son cahier même si on ne la comprenait pas véritablement, le genre de refrain pour saouler les petits lycéens du quartier. (On ne se fatiguait pas de leur dire : Ah! Bah, oui, je connais Montesquieu, moi)

L’élection présidentielle et le processus électoral qui permet d’élire le Président d’un Etat ou d’une République. Ce dernier dispose d’une durée au cours de laquelle il peut exercer ses prérogatives. Cette durée est appelée mandat. La limitation de mandat est donc cette durée que la plupart des dirigeants trouvent souvent courte et pour la proroger, ils aiment à procéder à la modification de leur loi fondamentale. Le couple Président et Limitation de mandat est donc vraisemblablement incompatible.

Il a fallu bien de semaines plus tard à des séances de travaux dirigés pour que je  comprenne la profondeur de ces quelques mots. Pour le petit juriste que j’étais (Ah! Oui hein, maintenant je suis un grand juriste), ce petit juriste avait compris qu’il ne devrait pas avoir un lien intrinsèque entre les trois formes de pouvoirs : l’exécutif, le législatif et le judiciaire devaient simplement s’équilibrer. Si ma mémoire est bonne, je pourrais aisément vous citer : « tout serait perdu si le même homme, ou le même corps des principaux, ou des nobles, ou du peuple, exerçait ces trois pouvoirs : celui de faire des lois, celui d’exécuter les résolutions publiques, et celui de juger les crimes ou les différends des particuliers » (Montesquieu, De l’Esprit des lois)

Des fiançailles difficiles.

C’est à force de consulter les documents de la bibliothèque de l’ancien Centre Culturel Français (C.C.F) que je suis tombé sur cet ouvrage mystérieux « De l’Esprit des lois ». Ma curiosité ne m’a pas permis de le louper du tout. Dans les moindres recoins, je l’ai parcouru.

Petit juriste que j’étais, je ne pouvais pas me contenter de ces propos doctrinaires que ce vieux monsieur m’exposait de son époque et dont je ne comprenais rien. Je les ai donc exporté dans notre monde d’aujourd’hui, je les ai transposé dans les pays Africains et Sud-américains, j’ai même essayé de les appliquer au contexte Togolais pour me les expliquer à ma façon. Que ne fut pas ma surprise !

C’est fort de nombreux constat que j’ai compris à quel point ce monsieur que j’avais du mal à comprendre des nuits durant passé à le lire (Vous savez son français datait du XVIIIème siècle tout de même) avait en quelque sorte déjà tout « prophétisé ».

En effet, la plupart des dirigeants que nous avons connu ou que nous connaissons en ce XXIème siècle versent dans l’abus du pouvoir. Tenez par exemple Charles Taylor, Houphouët Boigny, Gnassingbé Eyadéma, Omar Bongo, Dénis Sassou N’guesso, Robert Mugabe, Paul Biya, Ben Ali, Muhammad Kadhafi, Omar el-Béchir, Laurent Gbagbo. Etc… et ces jeunes dirigeants Faure Gnassingbé, Joseph Kabila et dernièrement Blaise Compaoré ont tous un problème flagrant avec la limitation de mandat. De sorte qu’on en arrive d’une limitation à moins de limitation ou d’une limitation à une absence de limitation. (Ça finit, ils en veulent encore. Ça finit, ils en veulent toujours)

Comme quoi « L’homme de pouvoir se complaît souvent dans le spectacle de sa puissance, qui compense le sentiment qu’il a de sa précarité » (Jacques Rigaud, Miroir des mots)

Le pouvoir ou la puissance fait perdre inévitablement la raison. Le pouvoir est ce que je peux appeler le « dopage étatique » car comme l’alcool ou la drogue, il vous donne le sentiment d’être au-dessus des autres, d’avoir le droit de vie, ou le droit de mort sur tous. Belle erreur, vous n’êtes point Dieu !

Crédit image RFI
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Un mariage impossible.

Au Togo, c’est par un tour de passe-passe que nous sommes passés d’une limitation prévue par la Constitution adoptée par Référendum le 27 Septembre 1992, promulguée le 14 Octobre 1992, à une absence de limitation avec la loi n° 2002-029 portant révision constitutionnelle du 31 Décembre 2002. Cette constitution aussi été modifiée en son article 52 alinéa 1er par la loi n° 2007-008 du 07 Février 2007. Le verrou que constituait « Il est rééligible une fois » a été sauté en une nuit (Pendant que les gens célébraient la messe de la nouvelle année) pour permettre au Général Eyadéma de continuer à jouir du pouvoir. Ces toiletteurs avaient presque oublié que ce passage en force n’était pas pour un immortel. (Quelques mois après, soit deux mois, le Général décéda en plein vol quelque part entre la Tunisie, Israël et la Libye)

Après 27 ans de pouvoir sans partage, le président Burkinabé, Blaise Compaoré n’en a pas eu pour son compte. Il a voulu que cet article 37, qu’il a déjà fait modifié à deux reprises en sa faveur lui profite encore une fois. « Le président de la République est élu pour un mandat de cinq ans. Il est rééligible une seule fois » ce qui lui pose problème c’est le fait qu’il soit rééligible une seule fois, faisant donc deux mandats. Mais ! Bon sang, cet appétit qu’il a du pouvoir sera satisfait quand ? Après 15 années supplémentaires ? A vie ?

Tout ce qu’on sait c’est que Blaise Compaoré n’était pas prêt à quitter le palais de Kossyam.

« La possession du pouvoir corrompt inévitablement la raison », instruit le philosophe allemand Emmanuel Kant. Cette citation décrit à merveille la situation dans laquelle se trouvait ces derniers mois le chef de l’Etat burkinabé. Il a perdu la raison, il erre dans l’égarement, il est fou de pouvoir, il a perdu le bon sens. Cette image de médiateur qu’il vendait à l’occident n’était que de la poudre aux yeux.

Pour Blaise Compaoré, il n’y a que le pouvoir qui importe, même si la menace de tout perdre est forte. Le reste, on s’en balance. Si le peuple ne veut pas faire un référendum, ce n’est pas grave ! Les vieux fidèles députés friands de leur intérêt personnel peuvent se substituer à eux, légiférer sans contrainte. Ce qu’il avait oublié c’est que lui-même fort de sa notoriété disait il y a deux ou trois ans en arrière aussi bien à Tandja Mamadou qu’il « fonçait droit dans le mur » quand celui-ci avait décidé de toiletter la constitution du Niger pour s’offrir un mandat éternel; Qu’à Laurent Gbagbo qu’il s’offrirait un billet (aller sans retour) à la Cour pénale internationale, s’il se mettait à dos tout le monde et s’il ne modérait pas son discours. Voilà qu’aujourd’hui, le prophète même, est possédé par l’esprit de modification constitutionnelle, et fait exactement ce qu’il abhorrait aux autres présidents hier. (Qui va le délivrer ?)

Tous ceux qui le chouchoutaient et lui déroulaient le tapis rouge hier, ne sont plus les bienvenus. La France et les Etats-Unis qui ont tenté de lui dire que son projet de modification constitutionnelle nuit gravement à la santé du peuple burkinabé, se sont entendu dire : « Vous ne verrez pas le Burkina aller se mêler de comment on organise la vie politique en France ou aux USA. Ce que nous souhaitons, c’est la liberté d’organiser la vie politique de notre pays. On ne va pas se mêler des lois américaines, françaises et autres, nous Africains. Je comprends difficilement qu’on soit toujours prompt à nous dire où il faut aller, où il ne faut pas aller, qu’est-ce qu’il faut faire. On nous dit il faut éviter la France-Afrique, il faut éviter ceci ou cela. On est prompt toujours à nous dire, non, ça ce n’est pas bien pour nous comme si nous n’avons pas de peuple mature qui sait choisir ses dirigeants ». Quelle insolence ! (Il était à sa deuxième sortie tonitruante hein)

Ce n’est pas tout d’ailleurs il avait déjà répondu à Barack Obama lorsque ce dernier est passé au Ghana, (et après avoir mangé à la table de celui-ci) qu’« Il n’y a pas d’institutions fortes sans hommes forts ».  (Ah! Oui, vous avez deviné juste. C’est lui l’homme fort)

Comme on le voit, le natif de Ziniaré n’est plus docile et va dans tous les sens, quitte à déverser des paroles de destruction massive sur ceux qui l’ont adoubé depuis 1987 après l’assassinat de son ami et frère Thomas Sankara. Quand il s’agit du respect de la constitution et de la bonne gouvernance, les dirigeants se rebellent contre ceux qui les ont toujours soutenus. Mais quand ça va mal, ils se mettent à pleurnicher et à faire appel à cette même communauté internationale. (Le double jeu quoi)

Crédit image RFI
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La rue sacralisée.

Compaoré a obturé tous ses sens avec son projet de s’éterniser au pouvoir. Mais la pression de la rue était plus forte que tout ce Jeudi 30 Octobre 2014. Destruction des biens publics, incendie à l’assemblée nationale, barricades, affrontements entre force de l’ordre et population, des blessés graves, décès de près de 30 civils, bref voilà ce qu’on redoutait tant. Le Burkina Faso est actuellement plongé dans une incertitude et dans des violences. D’un côté l’armée qui dissout le gouvernement et l’assemblée nationale, de l’autre Blaise Compaoré qui prétend rester encore aux commandes. Ce n’est pas maintenant qu’il faut se raviser, annuler le projet de modification et penser à la dissolution du gouvernement. La tentative d’un dernier coup de poker législatif pour s’éterniser au pouvoir a échoué sous la pression du peuple souverain à travers la rue.

« Il est des circonstances qui imposent de ne pas craindre de déplaire, de ne pas chercher à complaire, de ne pas se taire» ; dirait Jean-Baptiste Placca éditorialiste de Radio France Internationale.

Un signal fort vient d’être donné aux pays comme le Burundi, la République Démocratique du Congo, le Congo Brazzaville et le Rwanda où la confiscation du pouvoir semble être à l’ordre du jour. Cet avènement du 30 Octobre 2014 fera certainement tâche d’huile dans le reste de la région les jours ou les mois à venir. A vouloir rallonger son mandat, Blaise Compaoré n’en fini pas ce dernier ! Le voilà qui démissionne ce Vendredi 31 Octobre 2014. La rue a donc eu raison de lui en 48h.

Dites à Montesquieu depuis l’au-delà que le petit juriste, pardon, le grand juriste, lui fait savoir que le pouvoir n’arrête plus le pouvoir. Que les choses ont changés en deux siècles, ces dirigeants taciturnes ont trouvés de nombreuses exceptions au principe, les peuples aussi.  Dites lui donc que maintenant c’est « la rue qui arrête le pouvoir »

Bien à vous !


De l’illimité au limité avec Togocel

Non Togocel

Cordiales salutations à toutes et à tous.

Cette situation que nous décrions ces derniers jours, non pas celui des réformes (puisque les voix ne sont pas unanimes), mais celui des tarifs de connexion chez nos opérateurs de téléphonies fera l’objet de ce billet. C’est fou ce que le monopole peut occasionner dans le quotidien de paisibles citoyens. Un monopole étatique qui permet de changer les tarifs comme on veut, de refuser la concurrence, de fournir une connexion de tortue et pire de ne pas accompagner toutes les modifications affectant les clients d’une communication préalable. C’est pathétique !

Vous vous réveillez un matin avec une humeur d’alacrité, en pleine forme, avec une certaine jubilation pour affronter les défis de la journée. (un matin où vous n’êtes pas sous la couette parce que madame a réussi à vous endormir paisiblement la nuit dernière avec sa bonne humeur) Puis hop, un SMS, un simple SMS vient vous gâcher la journée.
Vous vous énervez, vous partagez la consternation de vos ami(e)s et proches, vous vous associez aux mouvements de revendication, vous obtenez un semblant de satisfaction, vous vous contentez de cette situation, puis quelques semaines après surgit encore la même situation. Et top, c’est parti pour le cercle infernal !

Cette  fois ce n’est plus un SMS qui vous annonce les changements de tarifs, mais votre voisin, les esprits s’échauffent dans le quartier, vous vous associez aux pétitions sur le Net, vous obtenez un semblant de satisfaction, après deux semaines, vous découvrez encore de nouveaux tarifs. Vous vous demandez si vos revendications servent finalement à quelque chose. Puis vous décidez de procéder autrement.

Ces nouvelles situations ne vous énervent parce que vous y êtes habitué maintenant (après tout il  en va de votre santé. Vous ferez un AVC pour rien), vous décidez simplement de boycotter l’opérateur. De ne plus souscrire à ses forfaits parce que vous en avez ras-le-bol, les autres ne font pas mieux mais puisque imbécile est celui qui ne change pas, vous décidez d’aller voir ailleurs.

C’est assez étrange que depuis l’introduction d’Internet sur le territoire togolais, que ce ne soit que trois opérateurs qui fournissent les prestations. Deux opérateurs étatiques, TogoTélécom, Togocel, et en dernier Moov. Encore plus étranges, ces tentatives de d’autres opérateurs, grands ou petits, tendant à s’installer sur le sol togolais connaissent des échecs cuisants. La dernière en date, si mes souvenirs sont frais, c’est bien celui de l’opérateur Glo qui a pris la peine de faire des affiches publicitaires un peu partout à Lomé, sans doute un signal pour nous informer d’un partenariat en cours pour s’implanter au Togo. Bien de mois après, soit 36 mois rien n’a été fait. Au lieu d’un nouvel opérateur, ce sont de nouveaux tarifs que nous avons eu. (Tour de passe-passe togolais). Pourquoi l’opérateur Glo ne s’est-il pas installé ? Pourquoi les affiches publicitaires ont-elles disparu ?
Toutes ces questions sont restées sans réponse.

Le citoyen lambda ne rêve pas mieux que de rester connecté au reste du monde, de savoir ce qui se passe de l’autre côté du globe, aussi bien en son qu’en image, d’échanger avec ses proches, de participer aux débats sur les réseaux sociaux, de se cultiver. (Aba ! on veut juste copier sur les autres. C’est trop demander ?) Mais hélas, tout ça n’est qu’un luxe pour nous togolais. Un luxe qui garantirait des froids les plus âpres si on s’y aventurait sans une forte manne financière. (Tu veux connexion non ? Tu veux discussion sur Skype, vraie vraie. Faut mettre le prix c’est simple) Un luxe n’ouvrant les portes que lorsque vous avez un budget à gaspiller, un luxe aussi amer que le sodabi de Da Massan.
Un petit bilan s’impose. Nous sommes partis d’une souscription comme suit :

Forfait 2 2

Ensuite à

Togocel 4

Puis à

Togocel 3

Et maintenant à

Crédit Image Guillaume.
Crédit Image Guillaume.

 

En clair nous avions il y a un  an un forfait illimité, six  mois après un forfait illimité plus cher, trois mois après une rude contestation, un semblant de rééquilibre donc illimité toujours, et maintenant plus d’illimité du tout. En quelques mois, nous sommes simplement passés de l’illimité au limité. Formidable !

Un chapardage organisé suivi d’un maraudage pur et dur. Une fourberie très habile que nous n’avons pas vu venir. J’avoue !

Cette situation de fait dans laquelle Togocel est seul à même d’exploiter, de vendre ou de nous fournir la connexion 3G, dérange énormément. Pas qu’un peu mais suffisamment pour interpeller les autorités togolaises, le directeur général de Togocel, la ministre de la Communication, de la Culture, des Arts et de la Formation Civique, mm Germaine Anate, en passant par la ministre des Postes et de l’Economie numérique, Cina Lawson, jusqu’au chef de l’Etat.

En ce mois du civisme où l’on appelle à un comportement citoyen, à des actes civiques sur toute l’étendue du territoire national, nous ne saurions tolérer cet acte incivique de la part de Togocel, de nature à perturber le quotidien des paisibles citoyens que nous sommes.

Ils ont augmenté les tarifs, nous avons crié, voire clamé. Ils ont fait un escamotage en réduisant les tarifs (Togolais n’est pas dupe hein, on s’en est rendu compte tout suite, les clébards), l’illimité a été supprimé. Nous allons faire quoi maintenant ? On voulait connexion moins chère non ? Eh bien, nous sommes servis. Ce tour de passe-passe à la togolaise dont je vous parlais plus haut.

On a perdu cet illimité qui nous permettait d’être connecté à la fois sur Viber, Whatsapp, Twitter, Facebook, LinkedIn, Google+, WordPress, Instagram, Skype, de télécharger directement des Mp3 et des clips sur nos mobiles, et plus intéressant encore de partager la connexion de nos mobiles avec nos ordinateurs portables. Avec ces nouveaux tarifs, un régime draconien s’impose. Pas de partage de connexion avec PC, pas de téléchargement sur mobile, pas d’onglets ouverts à la fois. En définitive Togocel y gagne mais nous consommateurs nous perdons.

Comme Togolais n’aime pas gaspillage, les prochains jours nous retrouverons les portes des cybers pour les téléchargements, et nous embrasserons de nouvelles cartes Sims pour les réseaux sociaux.
Peace !


Avec ou sans réformes, vers une autre chaise musicale.

Crédit image Hebdoblog
Crédit image Hebdoblog

 

Ce n’est pas un exercice facile que de parler de la politique dans mon pays, le Togo. Au pire des cas vous disparaissez de la surface de la terre, au moins pire vous finissez en prison, et si vous êtes chanceux vous vous faites simplement pointer du doigt dans votre communauté. Nos parents nous ont tellement prévenus qu’on s’en est fait un leitmotiv : attention pas de politique même avec les ami(e)s. On ne sait pas qui est le traître. (l’histoire de Sankara et Lumumba nous renseigne énormément.) Déjà qu’entre vieux et personnes adultes la méfiance est aigüe et qu’il est difficile de s’entretenir aisément sur des sujets politiques sans avoir à craindre des représailles, pour un jeunot comme moi, blogueur de surcroît, la crainte est beaucoup plus poussée. Hahaha ! Quelle crainte même ? Tchibaaa…

Excusez-moi chers lecteurs, tellement préoccupé par la situation politique de mon pays, je n’ai même pas eu la décence de vous placez une salutation. J’espère que vous vous portez comme un charme. ((je peux continuer ? D’accord, top c’est parti)

Fort heureusement, je suis de cette génération qui malgré de multiples risques, prend sur elle l’engagement de s’aventurer sur des terrains obscures avec pour éclairage une plume. (Oui oui, c’est bien naïf. Avec une plume vous pensez changer quoi hein ? Ce qu’il leur faut ces dirigeants rétifs, taciturnes, récalcitrants, ce n’est pas une plume de coq hein, c’est du coton-tige. Avec ça on sait quand leur oreilles commencent à être propre.)

N’en déplaisent à leur austères humeurs, nous diront toujours ce que nous pensons. (Ou bien les gars ? Héhéhé… quel silence ! Huuum ça se comprend…)

L’histoire du Togo est saupoudrée, jonchée voire émaillée de tellement de crises politiques depuis l’avènement de la Démocratie en 1990 qu’on en est arrivé à un semblant d’accalmie seulement qu’avec un accord politique global (A.P.G) qui a donné un regain d’espoir à tout le peuple Togolais en 2006. (Je vous épargne toutes ces tueries qu’il y a eu, les blessures d’avant et pendant l’année 2005 peinent à se cicatriser. Nul besoin d’en rajouter) Cet accord dessinait les grandes orientations de gestion et de reformes qui étaient indispensables pour l’apaisement du climat politique au Togo. Malheureusement, la bonne foi n’étant pas Togolais cet accord n’a été mise en œuvre qu’en ses quelques dispositions liminaires. Pourquoi ? Allez y savoir…

Il a fallu bien des années plus tard, soit six ans après, pour que la question vitale des réformes institutionnelles et constitutionnelles prévu dans l’A.P.G refasse surface. Pourquoi ? Parce qu’entre cette tentative de coup d’état, ces arrestations pour escroquerie internationale et la traque des véritables pyromanes du grand-marché de Lomé et de Kara, nul n’y avait véritablement pensé. Quelle honte pour la démocratie !

C’est donc à ces quelques mois de la fin du second mandat du Chef de l’état, Faure Gnassingbé, et à l’approche d’une nouvelle échéance électorale que les différents acteurs ont commencé à gesticuler de gauche et à droite. L’avant dernier, l’appel des évêques et des pasteurs du Togo a donné suite à la dernière gesticulation en date, la sortie controversée du Président de la Cour Constitutionnelle du Togo, Abdou Assouma.

« La page des réformes est tournée depuis le 30 juin à la suite du rejet par l’assemblée nationale du projet de loi sur les réformes. Tous les citoyens doivent se plier à ce choix opéré par les élus du peuple. La classe politique doit plutôt s’atteler aujourd’hui à une organisation apaisée de l’élection présidentielle de 2015 »

Image crédit Tv7
Image crédit Tv7

Cette sortie a été au centre de toutes les réactions puisqu’à l’évidence une question était sur toutes les lèvres : si le garant de la constitutionnalité de la Loi, celui sensé proclamer les résultats définitifs des prochaines élections se positionne ainsi, quel sera l’issu du scrutin de 2015 ? Partial ou impartial ? (Bien entendu petit juriste que je suis, je ne saurais répondre de façon plausible, je me tais donc) La politique et le droit n’est-ce pas que c’est pour les grands, ou bien ? Tchibaaa…

La réaction des partis politiques comme le CAR et l’ANC, le NET et la CDPA… etc, des organisations de la société civile (la Plateforme citoyenne justice et vérité (PCJV)), des organismes de défense des droits de l’homme (ODDH), témoigne de l’irritation que cette déclaration a provoqué. Pour faire court, ce n’est qu’une autre intervention, celle du Chef de la Délégation de l’Union Européenne qui a donné un regain d’espoir à cette question des réformes.

Image crédit Guillaume.
Image crédit Guillaume.

Mais qu’en est-il réellement ? Au milieu de tout ça il convient de s’interroger sur à qui profite vraiment les réformes ? Aux politiciens ou au peuple ? Mais là c’est un autre débat ! (Il fera l’objet d’un autre billet)

Il ne serait pas superfétatoire de rappeler les dispositions de l’article 21-3 de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme du 10 Décembre 1948 aux termes duquel «La volonté du peuple est le fondement de l’autorité des pouvoirs publics ; cette volonté doit s’exprimer par des élections honnêtes qui doivent avoir lieu périodiquement, au suffrage universel égal et au vote secret ou suivant une procédure équivalente assurant la liberté du vote ».

La situation commandait, mieux, exigeait la formation d’une coalition des partis politiques de l’opposition, d’un «candidat unique» pour espérer battre le candidat du parti UNIR, parti du président sortant. Loin s’en faut ! L’hégémonie des uns et des autres, leur intérêt personnel a pris le dessus. (On pensait pouvoir apprendre des autres, mais Togolais n’est pas Sénégalais hein !)

Comme à l’accoutumée, on se rend compte qu’au milieu de tous ces appels le gouvernement place déjà ses pions. M. Abdou Assouma à la Cour Constitutionnelle, M. Taffa Tabiou à la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI), M. Massina Yotroféï à la Gendarmerie Nationale… etc… Pourquoi ? Suivez mon regard…

Autant donc se demander, si les mêmes causes produisent les mêmes effets, les mêmes hommes ne produiraient-ils pas les mêmes résultats ?

Bien à vous !


Ce griotisme politique que je dénonce !

griots

Bonjour chers tous,
C’est le week-end et je ne serai pas celui qui vous priverait d’un repos mérité. Je vais donc être très bref dans mon billet.

Je m’apprêtais jeudi à me rendre à cette interview, interview supposée donner suite ou non à ma demande de stage. (Vous savez avec toutes ces expériences professionnelles de 3 à 5 ans qu’on nous demande ici et là, il faut bien commencer quelque part)

Je nouais donc le nœud de ma cravate lorsqu’on sonna chez moi, pardon, chez mon père. Je ne suis pas sorti ouvrir parce que j’avais plus important à faire. Il fallait que je me distingue par ma ponctualité puisque je n’étais pas le seul convoqué ce matin-là. C’est donc mon petit frère qui est allé au portail voir qui c’était, enfin qui ils étaient.

Vu qu’il mettait du temps à revenir, je me suis inquiété et j’ai soudainement voulu voir qui pouvait le retenir à la porte tout ce temps. (Une camarade de classe ou une petite copine en visite dans le quartier ? Je n’en savais rien. Il fallait juste que je sois rassuré en allant voir par moi-même. ) Je suis donc sorti de ma chambre, je fis quelque pas et j’ouvris la porte. Devant moi, il y avait trois messieurs qui discutaient avec mon petit frère. Le premier dans la cinquantaine, le second dans la trentaine et le dernier dans la vingtaine. Je retins mon souffle un moment, je les regardais parler puis l’un d’eux s’adressa à moi.

Lui : bonjour, mon frère.

Moi : bonjour.

Lui : nous sommes membres d’une association dénommée « majorité silencieuse » et nous prospectons aujourd’hui dans votre quartier pour récolter des noms.

Moi : vous récolter des noms pour quoi faire ? Et puis qu’est-ce que c’est que cette association ?

Il hésita puis le monsieur plus âgé, qui pouvait être son père, décida de répondre à la place du jeune.

Lui : notre association soutient les actes du président Faure. Et puisque l’échéance présidentielle arrive, nous nous organisons pour le soutenir davantage.

Moi : bien, merci. C’est intéressant ! Qui sont les organisateurs de cette initiative ? Et qui sont ceux qui sont les fondateurs de votre association ?

Lui : vous savez, nous nous regroupons chaque samedi sur le terrain du lycée technique. Si vous correspondez au profil recherché pour les prochaines prospections, nous vous informerons de l’heure de réunion la veille (c’est-à-dire vendredi) et là vous pourriez poser toutes vos questions.

Moi : ah bon ? Je dois attendre samedi pour savoir qui sont ceux qui ont pris une si belle initiative ?

Lui : oui.

De là, il me tend une fiche sur laquelle moi et mon petit frère devrions nous inscrire. Tellement curieux, je lui demande de nouveau. Han… donc ce petit monde sur la liste c’est ça la majorité silencieuse ?

Lui : nous venons à peine de commencer.

DITES NON A CES SUPERCHERIES !

Je suis effaré, contriste et épouvanté de voir combien ces Messieurs oisifs, malhonnêtes, ne sachant que faire de leur quotidien, pensent toujours être à l’époque de notre feu Baba, Gnassingbé Eyadema. Chacun veut se faire une place dans la cour de Faure Gnassingbé et pour ça, très vite on trouve une astuce pour flouer les paisibles citoyens.

Si vous ne l’avez pas encore compris, votre président, notre président, Faure Gnassingbé a quitté cette jurisprudence d’animation et de flatterie de l’ego qu’on servait à son père. Il a tourné cette page-là depuis et n’encourage aucunement la médiocrité.

Nous sommes une majorité silencieuse, vous le dites si bien, oui ! Silencieux parce que le bilan de notre président est mitigé. En dix ans, il y a eu quelques avancées, certes, mais il reste encore beaucoup à faire. Pourquoi vous ne nous laissez donc pas dans notre silence jusqu’aux élections ? Pourquoi vous ressentez le besoin de mettre à nue notre anonymat ? De récolter des noms sur des listes ? Pourquoi, pourquoi, pourquoi ?

Il est clair que derrière ces prospections, se cachent des intentions malveillantes. J’y ai longtemps réfléchi et je me demande ce que ça pouvait bien être. Il faut vraiment douter de l’intelligence des Togolais pour croire que leur mutisme est synonyme d’idiotie. Mais non, si nous ne parlons pas, nous n’intervenons pas, c’est bien parce que notre président lui-même nous l’a appris. Observer et agir ! Car on apprend beaucoup plus en observant qu’en parlant.

Aussi, voudrais-je ajouter que ces associations qui pullulent partout depuis un moment, croyant rendre service au président le desservent complètement de ses œuvres. Laissez les actes du président parler à votre place. Ce qui se conçoit bien s’énonce clairement, et les mots pour le dire viennent aisément. Le président pourra facilement relever les œuvres qu’il a pu accomplir sans passer par des intermédiaires, le moment venu. Arrêtez donc de faire une campagne silencieuse en nos noms. De profiter de l’innocence de certains citoyens pour fructifier votre entreprise.

Aphtal Cisse en a déjà parlé il y a quelques mois, je le réitère à ma façon. Voici le lien : https://aphtal.mondoblog.org/2014/07/02/ce-griotisme-qui-dessert-le-president-faure/

Je le dirais une fois pour toutes. Foutez-nous la paix !
Bien à vous !


TOGOVILLE, TERRE DE NAISSANCE ET DE RENAISSANCE. (Troisième Partie et Fin)

Free jumping

L’unanimité des points de vue prouvait à quel point la rencontre avec le Prince Asrafo Plakoo-Mlapa a été édifiante, enrichissante.

Ici et là, ça discutait. Chacun voulait donner son impression sur la rencontre avec le Prince. Tout cela prouvait combien nous avions été séduits par ce discours princier. Dans la mêlée, beaucoup promettaient déjà de revenir le voir pour des échanges plus approfondis. Cyrille et Aphtal ne manquèrent pas de taquiner notre consœur Judith en lui relevant l’intrépidité de ses propos face au prince. On pouvait entendre « donc comme ça tu ne pouvais pas faire profil bas pour une fois hein ? Eh Allah… ! » Chose qui nous a fait rire, on a tous rit. Petit à petit nous avancions, nous approchions donc l’internat Saint Augustin. Il était 20h10min lorsque nous gagnions la salle de conférence dans laquelle nous avions suspendus le cours d’infographie.

Nous hésitions entre reprendre ce cours et aller manger puis dormir. (Eh oui, les choses ont changés) Tellement notre esprit a été plongé dans les méandres d’une histoire voilée que nous semblions, pour la plupart, fatigués. Fatigué au point où il fallait de peu qu’on dorme les yeux ouverts dans la salle. (Vous voyez un peu hein! Fatigué comme Bodjona qui a couru 30min après un coq)

Nous étions ces quelques rares personnes, moi et Marc Aboflan, qui voulions reprendre le cours d’infographie. Mais hélas, la majorité avait décidé donc le verdict devait s’appliquer à la minorité. (c’est tout le problème de la démocratie ça hein !) Il ne restait plus qu’une chose à faire, prendre une douche, manger, jaser un peu, le temps que morphée nous récupère. Ce qui fut fait les 60min qui ont suivi notre sortie de la salle.

Samedi, 06 Septembre 2014, c’était la journée des travaux en atelier. Les répartitions furent faites et chacun avait son sujet, de quoi se titiller en groupe. Je ne doute pas que les échanges dans les autres groupes aient été aussi houleux que dans le mien. C’était sans compter les interventions d’Edem qui ne manquait pas de soulever des aspects impressionnants du blogging. Tenez par exemple : peut-on considérer quelqu’un qui tient un blog mais qui en limite l’accès qu’à lui, comme un blogueur ? C’est de cette question qu’est né le terme Mastublogging. Ou ce lien : https://www.youtube.com/watch?feature=player_embedded&v=BB18Y0eY8f4

Les travaux en atelier nous donnèrent l’occasion de mieux nous connaître. (je salue au passage Franck, Chris, Manuella, Edem, Aphtal, Gaston, Akue).

Dans la soirée c’était l’exposé des travaux en commission. Chaque groupe avait 5min pour sa présentation. C’est lors des remarques et suggestions que moi je fis la connaissance des aînés Love Joyce Amavi, Nataka Noufoh Yaba, Eteh Adzimahe (lesalaudlumineux, si, si, il était bien là, le salaud), Félix Tagba. Ils avaient de quoi nous apprendre par leurs brillantes interventions. Au point où une bipolarisation du débat s’est imposée. D’un côté les arguments, de l’autre les contre-arguments, puis au milieu, nous les spectateurs.

L’annonce de la remise des diplômes marqua la fin de cette session et annonça par conséquent la fin des ateliers pour lesquels nous étions à Togoville. Tour à tour chaque participant alla chercher son attestation auprès d’un des membres de l’organisation du BlogCamp228.

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On observa quelques minutes d’interruption, minutes qui devaient nous permettre de visiter Togoville pour une dernière fois. Le lendemain allait être notre jour de départ. Deux de nos aînés, j’ai nommé Gerry Taama et Liebe Bat (accompagné de la charmante Veronique hein !) , firent leur entrée les minutes qui ont suivi la remise des diplômes. On ne pouvait pas manquer l’occasion de prendre quelques clichés avec « un futur président » disait-on !

Il était presque 17h lorsque Love Joyce Amavi, Nataka Noufoh Yaba et Eteh Adzimahe prirent l’initiative de visiter la forêt sacrée. Tenez le salaud raconte d’ailleurs cette virée ici: https://salaudlumineux.wordpress.com/2014/09/07/blogcamp-228-get-to-to-go-or-die-trying-aller-au-to-go-ou-mourir-en-essayant/  D’autres étaient occupés par les séances shooting avec Gerry Taama. A la demande d’Arnaud, nous cherchâmes une bouteille vide et allâmes au sanctuaire marital chercher de l’eau bénite.

A notre retour, Cyrille nous confia les clés de la salle de conférence, les boissons et les biscuits. La soirée dansante allait commencer avec toute cette fatigue flagrante. Mais au fur et à mesure que les minutes s’égrenaient le nombre augmentait. (Eh, oui, les petits soulards sortaient de leur cachette) La fin de la soirée dansante scella définitivement le sort de la première édition du BlogCamp228.

Qui pense peu, se trompe beaucoup. Les grandes réalisations sont toujours précédées par de grandes pensées.  De l’organisation jusqu’aux communications, des repas jusqu’aux débats, des visites jusqu’aux sites… même militaire, la qualité y était. Pour un coup d’essai, l’édition du BlogCamp 2014 a été un véritable coup de maître. C’est à n’en point douter !

Qu’il plaise aux organisateurs (Aphtal, Cyrille, Kelly, William, Gauthier, Kokou)  de trouver en ces dernières lignes, toutes mes félicitations!

A bientôt pour la prochaine édition…

Bien à vous !


TOGOVILLE, TERRE DE NAISSANCE ET DE RENAISSANCE. ( Deuxième partie)

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Nous sortions donc de la salle de conférence assez énervés, presque hystériques. Beaucoup avait déjà les nerfs à vif, étaient au bord d’une crise d’irritation. Il fallait voir tous ces visages serrés, toutes ces mines comme si on venait d’être frappé par un malheur. (Vous voyez hein! Un peu ces mines faites lorsque ces gros camions de vidange viennent tarir les fosses septiques des WC dans nos quartiers, que l’odeur nauséabonde nous contraint à fermer nos visages.) C’était des mines justifiées tout simplement par l’interruption du délice que nous procurait cette formation d’infographie. Nonchalamment, on finit par arriver dans la demeure de la famille royale.

Quelques minutes d’attente dans le palais royal puis arriva une horde d’homme, cinq en tout. Quatre un peu au-dessus de la cinquantaine et au milieu d’eux, un jeunot, d’une silhouette fine, d’un air malicieux, de blanc vêtu, qui paraissait assez mystérieux. Tchô, c’est tout le prince ça ? Me suis-je dit! Oubliant combien l’apparence pouvait être trompeuse. C’est après son mot de bienvenue avec une éloquence digne de ce nom, un français impeccable que je me suis ravisé. J’avais toute suite compris le sens de ce dicton qui dit « l’habit ne fait pas le moine ». Tellement qu’il concordait avec la circonstance.

Doté d’une intelligence étourdissante, d’une rétention d’enfer, et d’un savoir méthodique enchanteur, en un mot d’une vitalité à toute épreuve, Prince Asrafo Plakoo-mlapa, demeure un fieffé natif occupé à ficeler des récits abracadabrants de ses aïeux, de son futur royaume, à seule fin d’édifier ses visiteurs. Il n’a peut-être manqué à ce jeune prince qu’un humour dévastateur pour que je lui négocie personnellement le mariage d’une de mes cousines aux magnifiques dos d’ânes. (Eh, oui, mes cousines n’aiment pas les gens trop sérieux à la maison) Sinon l’histoire de son Togoville chéri, il le connaissait comme le fond de sa poche, ce prince. C’était à n’en point douter le fils parfait, le prince idéal. Pas étonnant qu’il ait été désigné parmi ses nombreux frères, me suis-je dit ! Mais il a beau se montrer moins drolatique, il n’était pas frivole, sa légèreté et son agilité formaient sa profondeur d’esprit même. Ceci était bien évidemment imprégné dans ses premiers mots à l’endroit de l’assistance  » Soyez toujours du côté de la lumière « 

Avant de planter le décor, le Prince a soulevé sa peine morale de se prononcer dans une langue autre que la sienne, l’éwé. Le jeune Prince Asrafo citant Joseph Kizerbo disait « il n’y aura jamais de développement en ‪Afrique tant que nous serons la périphérie des autres, au lieu d’être le centre de nous-même. »

 On n’explique rien par l’homme puisqu’il n’est pas une force mais une faiblesse au cœur de l’être, le lieu où tous les facteurs cosmologiques, par une mutation qui n’est jamais finie changent de sens et deviennent histoire. Il a poursuivi en précisant que « l’homme n’a que deux directions: l’être et l’avoir. Et lorsqu’il s’est totalement focalisé sur l’avoir, il perd tout son être» avant d’ajouter dans son développement que « les dieux qui ont créé la liberté, ont aussi créé la discipline. »

De ces échanges avec le Prince Mlapa II qui se sont déroulés 4 heures durant dans le palais royal, il faut retenir que la réalité historique, parce qu’elle est humaine est équivoque et inépuisable.

 (Oui, oui 4 heures durant puisque ce qui était prévu pour être une déconvenue était soudainement devenu très enrichissant et probe)

Dans une ambiance, bon enfant, riche en émotion surtout, le Prince Asrafo a félicité l’initiative ‪BlogCamp228 qui a choisi ‪Togoville pour marquer la pose de sa première pierre avant de préciser en ces termes « vous, blogueurs, n’avez pas besoin d’être des martyrs ; cela n’intéresse personne; et cela ne servira à rien ».

Un cadeau symbolique a été offert au prince par les organisateurs du BlogCamp228. S’en est suivi les minutes d’échange avec le prince, une visite du ‪musée historique de Togoville et la signature du ‪Livre d’or de tous les participants, avant que nous ne rejoignions l’internat du Collège Saint Augustin, lieu où nous avons élis logement. Je ne survolerai certainement pas cet échange intéllectuel pontifiant qu’il y a eu entre Judith Gnamey et le Prince au sujet du rôle de la femme au sein d’une communauté. Tellement chacun défendait sa position, que les arguments pleuvaient ci et là. (Faites attention je vous dis, les féministes avec émancipation-là vont nous couper les couilles un jour. Ça prend de la graine !)

Prince

TOGOVILLE, SIGNE DES GRANDES DÉCEPTIONS DE LA DÉSOLATION HUMAINE

Je m’en voudrais toute ma vie de ne pas relever cette déception qui fut unanime de constater ce qu’était Togoville 130 ans après le Traité de Protectorat. On appelle quelquefois l’absurde ce qui n’est que la dénonciation du caractère dérisoire d’un langage vidé de sa substance, stérile, fait de clichés et de slogans. Mais au fond, est-ce vraiment absurde ? N’y a-t-il pas une part de vérité enfoui quelque part ?

En effet, bien que présenté comme un discours d’accueil Princier, le discours rompt avec les conventions narratives, se heurte à la vraisemblance, se forge d’un mélange des genres et assaisonne la salade d’une forte dose d’ironie et de dérision. Bien compréhensible non ?

Pour une ville qui se trouvait être le couffin de notre cher Togo, la terre mère de notre nation, délaissée comme un enfant orphelin dans les recoins sombres d’un hameau. Eh bien, pour un Prince de surcroît, vous imaginez la déception d’être dans une ville esseulée à son propre sort ? Sans antenne relais Togocel, ni Moov ? Sans aucune administration quelconque ? Sans aucune institution financière ? Vous imaginez un peu hein ?

Nous qui aimons les Sms, les discussions empesées sur whatsapp ou viber, les tweets, les virées pompeuses sur instagram ou tumblr, et les aventures virtuelles sur facebooks. Vous vous imaginez un peu sans tout ça pendant 4 jours ? 4 jours coupés du reste du monde hein ? Retour à l’âge de la pierre taillée, ou bien ?

On pouvait sentir de la colère dans les propos du prince, de l’indignation, de l’acrimonie. Au point où il a même laissé entendre qu’il n’était revenu à Togoville qu’après 40 jours à l’étranger. Sa vie serait donc menacée parce que soulevant des revendications légitimes ?

Moi, je n’en revenais tout simplement pas. C’était inimaginable, ce Togoville dont je connaissais l’histoire par cœur après avoir été battu plusieurs fois en classe de CE1 et CE2 à l’école primaire catholique d’Atakpamé, se trouvait être en réalité le paroxysme de mes illusions, la ville ou plutôt ce village esseulé pour des raisons que je ne saurais vous dire. Suivez juste mon regard !

« Nous avions voulu lui conserver cet aspect historique de l’époque coloniale » peut être me dira t-on. Mais quel impact aurait une seule et simple antenne de liaison de réseau de communication sur une ville tendant vers l’abîme, si ce n’est d’assurer une fluidité de la communication sinon de connexion ?

Dieu est grand hein, mais Togolais n’est pas petit.

A suivre…


TOGOVILLE, TERRE DE NAISSANCE ET DE RENAISSANCE. (Première Partie)

IMG_2620Vous savez, cette phrase que l’on disait lorsqu’on était enfant ! Nous n’avions peur de rien ! En fait, si ! Nous avions peur mais nous ne le montrions pas !

Qui a envie de se faire passer pour la mauviette ?

Plusieurs années plus tard, la majorité d’entre nous n’ont pas changé, bien que nous ayons tout de même adapté notre stratégie ! Allez-y comprendre quelque chose. Comme nous avons grandi, nous sommes donc beaucoup plus intelligents ! Nous inventons donc des excuses avant de nous lancer alors qu’enfant nous inventions des excuses une fois que nous avions échoué ! Mis à part les quelques kamikazes et djihadistes qui nous entourent, nous avons appris de nos échecs !

Enfin, nous avons mal appris car nous avons surtout appris à ne plus nous lancer dans des projets. Ce que nous avons appris, c’est que pour ne plus revivre cette douleur, il ne faut rien faire, rien tenter !

Rassurez-vous, ce n’est point un cours de psychologie. Je peux toujours vous en faire un, si vous le voulez hein! Demandez seulement.

Eh bien, ce matin du Jeudi 04 Septembre 2014, j’étais loin de douter que la grande aventure en pirogue, que je me suis imaginé les jours précédents notre départ, n’aura pas lieu. Et pour preuve, les organisateurs du BlogCamp228, le premier du nom dans l’histoire du blogging Togolais, ne l’avaient pas prévu. Misère ! Pas ça !

Mesure de prudence ou maladresse ?

C’est avec l’inquiétude levée des uns et le mécontentement des autres, que les deux bus quittèrent la gare de Kôdomé, point de rencontre. Un passage en revue des participants présents, une séance de prière, puis, hop, destination Togoville. Il était exactement 14h30min. L’exaspération des participants, pour les une heure d’attente à espérer l’arrivée des retardataires, s’est transformé en moment exutoire avec les blagues de Mireille, d’Akué et d’Edem. On les avait toute suite détecté nos trois comédiens du BlogCamp, intuition qui s’est fortement confortée le long du trajet et par l’ambiance qui a prévalu le long du séjour. Qui a dit que femme sait pas faire blague ? Qu’émancipation-là, ça ne prend pas de la graine ?

IDYLLE D’UN BLOGUEUR A TOGOVILLE.

Après quelques deux heures de trajet, on foula enfin le sol de ce qui ne devrait, en principe, pas être un village, ce fameux lieu de pèlerinage, ce soit disant paradis des touristes dont on nous a toujours parlé, Togoville nous voici. Allez y comprendre quelque chose encore une fois !

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Nous avions pris le temps d’admirer le voisinage de l’internat Saint Augustin avant d’y entrer et de sortir nos bagages. Les quinze minutes qui ont suivi, nous ont permis de nous désaltérer, de nous installer dans nos quartiers et de prendre connaissance des installations importantes ( toilette, WC, réfectoire, salle de conférence, etc…)

Ensuite, les organisateurs se sont accaparés de ces quelques 15 autres minutes pour souhaiter la cordiale bienvenue à toute l’assistance. Nous nous sommes dirigés vers la salle de conférence, lieu où ils nous ont livrés le contenu du programme de la fin de cette soirée du 04 Septembre. S’en est suvi les consignes d’ordre général ( Eh Oui, on était à un internat après tout ), l’établissement du Règlement intérieur ( la constitution de la Res Publica souveraine du BlogCamp228 ) , puis les divers. Sans plus attendre ils ont convié la horde des participants à toute suite se diriger vers la grande porte de l’internat Saint Augustin. Il n’y avait pas de doute le début des visites, de notre séance tourisme à Togoville, allait commencer. (Si si, bonne question, Togolais peut faire tourisme au Togo)

Du centre des aveugles au terrain de football synthétique, du Sanctuaire marial au lac-Togo en passant par le centre artisanal, nos visites s’y sont bien déroulées. La curiosité des uns les poussant à poser des questions pertinentes et les shooting-photo lors des séances free-jump improvisés ont toute suite permis de briser la glace. Il se faisait tard, nous étions autour de 19h30 lorsque le cortège refit son entrée dans l’enceinte du Collège Saint Augustin. Un dîner dans le réfectoire, un jeu de prénom suivi de la collecte des impressions de chaque participant pour cette première journée puis chacun pris le chemin du dortoir. Il fallait qu’on dorme au plus tôt, le lendemain allait être une journée beaucoup plus mouvementée.

Je ne m’étais pas encore réveillé ce vendredi matin, que déjà autour de 4h30min, j’entendais ces murmures dans le dortoir. Ils étaient déjà réveillés certains participants et faisaient des plans pour la journée. J’ai dû me lever et les épier un moment, avant de me lancer dans les discussions avec eux.

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Il était 8h20min, mais bien avant, tour à tour les organisateurs dans une prestance et dans une éloquence sans pareille ont déclaré officiellement lancé le BlogCamp228. Dès cet instant, officiellement, le Blog togolais était désormais entré dans l’arène des blogs du monde. Après des activités de reportage photo avec les aînés Noel Kokou Tadégnon et Sylvio combey, nous étions en pleine session d’infographie quand les organisateurs vinrent nous annoncer qu’il n’était pas l’heure de l’audience chez le prince mais qu’il fallait suspendre l’activité en cours et y aller à la demande de la maison royale. Merde !Nous nous sommes dits puisque ce cours d’infographie nous tenait en haleine. On aurait presque cru que le Prince avait hâte de nous rencontrer. Pourquoi était-il autant pressé ? Nul ne le savait. Il fallait en tout cas qu’on se bouge le cul. L’exacerbation était flagrante, nous étions mécontents. Mais que pouvions-nous ? On ne fait pas attendre un prince, après tout.

 

A suivre…


Je suis La Plume Parlante !

Crédit image Dreamstime
Crédit image Dreamstime

Longtemps plongé dans l’illusion de ce monde,

A décrire dans l’ombre, horreur et stupeur en onde,

Je me retrouve aujourd’hui sur Mondoblog,

Grâce à David Kpelly, Marthe Fare, Florian Ngimbis, Aphtal Cissé et à leur blog.

 

Découvrant dans l’œil des Aînés de la lumière,

Attisant de l’appétit et de la flamme aux yeux des nous, jeunes gens,

Se transforme plumée d’encre après plumée d’encre au-dessus de mon drap, mes prières,

Rendant à toutes mes réflexions un véritable sens.

 

Car être contesté, c’est être constaté.

 

Je suis aujourd’hui la Plume Parlante !

Ce qui est confirmé depuis mon lit,

D’où je vois le lac,

Et je décris les non-dits,

Pendant que l’horloge fait Tic-tac!

 

Puis, sans mot dire, je continue en trempant ma plume qui s’use,

Dans une de ces petites bouteilles d’encre,

Contenant du fiel ou du vitriol pour ces autorités cancres,

De quoi tracer par une furie à froid chaque trait de leur muse.

 

D’une trépignante et caracolante allure,

Bon gré, mal gré, je dénonce le fâcheux,

Je collecte d’une amure tous les murmures,

Et avec humour, en un volume je dévoile le désastreux.

 

D’une incomparable et majestueuse légèreté,

Je suis devenu cette plume de verre, cette plume flamboyante,

Cette bonne plume, tout à la fois qui pense, qui ressent et qui rend avec facileté,

Toute chose qu’elle trouve d’épouvante et de dormante.