Guillaume DJONDO

#TWEETUP228 – SaisonVI : ces intimidateurs depuis la Villa Te Deum !

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Crédit image : HashtagCom

Le rendez-vous du donner et du recevoir qui réunit toujours en fin de mois toute la twittosphère Togolaise ne s’est pas faite dans la dentelle ce Samedi 24 Janvier. (Quoi ? Pourquoi je vous vois soupirer?)

Déjà le thème retenu était assez révélateur d’une certaine passion qui se dégagerait des échanges. En effet, pour cette Saison VI, la thématique retenue était : la Cyberintimidation. Comme une cerise sur le gâteau, il a fallu que ce soit dans un cadre privé ; une magnifique terrasse et du wifi haut débit ; vision V.I.P sur l’émergence 2030 pour un tweetup.

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Sonya était aux petits soins… On avait l’impression qu’elle sortait tous ses petits plats d’un sac à malices ! merci à toi de nous avoir oint de précieux délices… Si la quiche était lorraine, la brochette était alsacienne et le gâteau… bah rappelez-vous, avait sa cerise… nous avons bu le calice… pardon… la canette, jusqu’à la lie ; Maintenant que je revois ton sourire, ce dernier n’aurait-il pas suffit pour nous rassasier sans qu’on t’ait mangé ? Vous l’avez compris, tous les twittos avaient eu leur passeport depuis quelques jours pour un vol agréable.

Il y a de ces passagers qui ont pris l’aéronef à 15h GMT sans faute. Il s’agit de SenyonSem, Aphtal Cissé, Eli Sem’s, Salaudlumineux alias Vence Adzimahe, et moi, Guillaume Djondo. (Qui dit que je n’ai pas besoin de préciser mon nom là-bas ? Qui ? Shuuuuut ! Silence…. C’est pour faire le distinguo entre ceux qui aiment la ponctualité et ceux…. euh… euh… euh… phrase introuvable !mémoire morte, disque dur plein… etc.)

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Comme à l’accoutumée des salutations, quelques blagues et moins drôle, la cyberintimidation d’Aphtal Cissé qu’a identifié toute suite Vence au sujet de ma publication-ci qui a animé mon mur facebook au cours de la semaine. (Ah ! Oui, l’actualité oblige)

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Comme un très bon cyberintimidateur, il a relevé ce qui ne lui a pas plus. J’ai rechigné ; il a procédé à l’intimidation sur ma page facebook, au calme. Ahem… Un match de tennis de nos pensées ?

Le léger retard des autres a refréné le déroulement des travaux. Ces retards consécutifs, juxtaposés, arrivées jouxtées, des pas de twittos mis bout-à-bout débarquant sur la terrasse saupoudrée de wifi, canettes, bouteilles d’eau, victuailles ; la tweetupsphère aux arrivées tardives non-justifiables mais justifiés ont duré une demi-heure. On a donc dû annuler le voyage en Avion pour prendre un train moins confortable à 16h. (Agrrrrrrrrrrrrrrh j’ai toute ma mâchoire contre certains… ceux qui sont à l’heure sont les #originels le reste de la meute en retard est #)

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Finalement c’est bien avec l’arrivé de William et Gauthier (la brillante Team de Panoramique Créative) que les travaux ont été enclenchés. Une parenthèse a toute suite été ouverte en marge des discussions au sujet de la #PhotoIntimidation à laquelle se prêtait un Aphtal Cissé. (Oui, oui… Il intimidait sérieusement avec son appareil Canon que le père Noël lui avait offert. Est-ce que c’était un cadeau pour intimider ? Moi, je ne sais pas hein !)

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Le modérateur du jour, Salaudlumineux dans toute sa saloperie a dû esquiver à deux reprises la place qui lui était réservée. Qu’avait-il à reprocher à cette magnifique chaise ? La chaise lui rappelait-elle quelque chose ? Sa conscience lui jouait-elle des tours ? Nous en saurons plus de son retour des congés s’il ne revenait pas ire ou ivre. (YES !)

C’est finalement un rafraîchissement de Sonya Tomegah (la co-organisatrice de cette Saison VI avec Lovejoyce Amavi) qui l’a galvanisé pour qu’il prenne la place qui lui revenait.

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Prenant le train à mi-chemin (oui c’est possible) Yannick et Alain, KokoRenaud et Roland, ont rejoint les twittos très très ponctuels qui discutaient déjà sur la thématique retenue.

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En deux tours de table, une présentation a été faite d’abord de la droite vers la gauche, ensuite ce qu’évoquait le terme cyberintimidation de la gauche vers la droite. Chacun des participants s’est livré à cet exercice de définition pour expliquer à sa façon ce que cette terminologie lui évoquait. D’emblée il a été relevé les filles jumelles de la cyberintimidation que sont la cyberescroquerie, la cybercriminalité, et son fils qu’est le cyberharcelement.

On pouvait entre autre retenir que la cyberintimidation peut être scindé en deux mots :

– Cyber : le fait d’être derrière un écran d’ordinateur et connecté à internet.

– Intimidation : le fait d’inspirer de la crainte. D’exercer une pression malveillante sur quelqu’un.

En définitive on peut retenir que la cyberintimidation est le fait d’exercer à distance une pression malveillante sur quelqu’un dans un but précis. Quoique.

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Des échanges passionnants (merci à Aphtal pour la version audio, lire ici ) ont conduit à énumérer des exemples parmi tant d’autres :

Nabila, à qui on n’a pas hésité à jeter le premier tweet, puis le deuxième, puis le énième ; Patrick Balkany portes closes ou compte clos  sur twitter, déçu de ne pouvoir manger tranquillement sa galette des rois… Charlie était seul roi en ce début de Janvier… il n’arrivait toujours pas à comprendre Jeté en pâture à la twittosphère, les twittos, les doigts durillonnés sur leurs smartphones ont poussé le capitaine de mairie de Levallois à détruire ses vaisseaux sociaux.

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Elolo Adzra d’entrée de jeu s’interroge sur la conscience de celui qui ira cyber-intimider l’autre. En-a-t-il conscience ? Sait-il véritablement ce qu’il fait ? Ou pense-t-il se comporter normalement.

Un professionnel du comportement humain, psychologue de son état, Alain Sedaminou ouvre alors la réflexion sur le cyber-harcèlement ; qu’il ne faudra pas confondre avec une cyber-intimidation ; à partir de quel moment cyber-harcèle t-on ? quand devient-on un cyber-intimidé ? posez-lui la question sur son compte twitter ; sans l’intimider bien-sûr.

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Et puis Yann Moebius, rappelant la fâcheuse tendance des twittos à être méchants dans ce monde  virtuel qui nous rassemble. Beaucoup prennent leurs pieds à détruire des réputations, à insulter, à apporter leur pierre de cyberintimidation à la décadence de la e-reputation de l’autre.

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Et la mieleuse blogueuse Farida fit son entrée en scène.

Enfin, pour le Salaud Lumineux, il est important d’être Homme avant tout, et de ne s’en tenir qu’à ses convictions, contre vents et marrées, ces vagues de tweets violents qui sont sensés déstabiliser le twittos dans l’arène twitter. Quand on ne veut pas être cyberintimidé, il faut avoir un mental de résistant. Seulement, les ados, les jeunes, nos enfants demain, ces êtres sensibles une fois qu’ils sont risibles, s’y sont-ils préparés ?

Oups ! Nous sommes déjà arrivé à destination. Mais avant, je vous laisse pour d’amples explications ce billet d’une compatriote, Gisèle. Le prochain voyage, on l’espère cette fois en avion, se fera le Samedi 28 Février 2015 à 15 heures. Bah, patience ! On vous dira le lieu plus tard.

Bien à vous !


Togolais, tous à vélo ! (Partie II)

Crédit image : togoportail.com
Crédit image : togoportail.com

Faire du vélo au Togo est une activité menée très souvent individuellement, hors d’un cadre organisé. Souvent pour se déplacer d’un endroit à un autre : d’un village à un autre, de la maison à l’école, de la maison au marché. Parfois avec un copain de quartier, avec une amie qui a besoin d’être soutenue parce qu’elle aurait honte toute seule et parfois aussi en famille (un papa qui sort avec sa fille de 7 ans et son fils de 10 ans). A ce titre, d’aucuns la considèrent comme un sport, à partir du moment où elle est pratiquée dans les mêmes conditions de régularité et d’intensité, souvent les samedis matin entre 6h et 9h, en aller-retours entre la maison et un des terrains de football du quartier.

Par contre, faire du vélo au Togo en club ou en association est rare parce que ça implique un abonnement hebdomadaire ou mensuel, des cotisations, des entraînements réguliers avec un coach, une activité menée à un rythme soutenu, avec éventuellement l’objectif de réaliser des performances. Ceci demande un investissement en argent, en temps et en motivation. Beaucoup se demandent si cet investissement est possible, ils veulent s’éviter gaspillage, déception et découragement. Très souvent la précarité de leur situation financière,  l’hésitation et le doute les dissuadent d’y souscrire.

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Faire du vélo pour se faire plaisir

Avant toute autre chose, le plaisir doit être le facteur principal dans le choix d’une activité telle que le vélo. Sans ce sentiment de plaisir, il est difficile de persévérer ou de maintenir l’assiduité nécessaire aux progrès des performances et aux bénéfices sur la santé.

Ce plaisir peut prendre divers aspects : excitation immédiate ressentie lors des entraînements individuels ou en groupe, euphorie d’avoir réussi à battre son propre record, joie d’améliorer une performance personnelle ou simplement de se retrouver entre amis.

D’autres plaisirs peuvent également être ressentis avec le vélo : sensations extrêmes, contemplation d’environnements différents comme la haute montagne, les forêts, les falaises.

Faire du vélo pour se sentir séduisant

La beauté est une question d’époque, de mode et de culture. Mais de tout temps, les figures athlétiques ont servi d’étalon à la représentation physique. Choisir de faire du vélo pour plaire (ou se plaire) est donc compréhensible.

Ce bénéfice peut être ressenti même sans modification majeure de la morphologie : un ventre un peu plus plat, des jambes un peu plus fermes peuvent suffire pour que la personne ait une meilleure image d’elle-même et se sente plus confiante par rapport à ses capacités.

De plus, le simple fait d’avoir à effectuer une activité telle que le vélo, même sans grand bénéfice esthétique, donne une image de soi plus positive qui se retrouve également dans les regards renvoyés par l’entourage.

Faire du vélo pour gérer son stress

Le sport à vélo déclenche dans l’organisme la production d’hormones appelées endorphines. Ces hormones déclenchent chez l’individu une telle sensation de bien-être qu’une véritable dépendance peut s’installer. Le vélo oblige également à se concentrer sur autre chose que ses idées noires, son travail ou ses ennuis domestiques. Il permet d’avoir des moments pour soi-même, en dehors des tracas de la vie quotidienne.

Cette activité, quand elle se pratique en pleine nature, aide à s’évader, à changer d’horizon. Une manière de s’éloigner des problèmes, non pas pour les fuir, mais pour les aborder plus sereinement.

La compétition à vélo permet d’acquérir une meilleure confiance en soi et d’apprendre à gérer des moments de tension. Elle contribue améliorer sa capacité à prendre du recul, capacité qui est clef dans la gestion du stress.

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Faire du vélo pour rencontrer les autres

Le vélo se pratique souvent seul, à deux ou en groupe. C’est une occasion de se retrouver entre amis ou de faire de nouvelles connaissances. Le vélo aide parfois à rompre l’isolement. Les personnes qui préfèrent les activités individuelles aux sports collectifs ont néanmoins la possibilité de les pratiquer dans le cadre d’un club, où elles pourront rencontrer d’autres amateurs et participer à des épreuves au sein d’un groupe.

Il est tout à fait normal de rechigner parfois à faire de l’exercice à vélo : rester chez soi semble une bien meilleure solution lorsqu’il fait chaud, froid ou lorsqu’il pleut ! Un sport comme le vélo, qui procure vraiment du plaisir, fera vite oublier le petit effort nécessaire pour surmonter cette difficulté et, après la séance, laissera une impression de victoire sur la tentation de rester chez soi.

Nous sommes d’accord ? Oui ? Alors, tous à vélo !

Bien à vous !


Togolais, tous à vélo ! (Partie I)

Crédit image : tootogo.tv
Crédit image : tootogo.tv

L’environnement social Africain est un vrai condensé de risques. Ce qui n’encourage guère l’utilisation du vélo. Pour quelqu’un qui a passé son enfance à l’intérieur du pays, dans des villes comme Atakpamé, Sokodé, Kara, et Dapaong, je peux vous dire qu’au Togo, nous n’avons pas de route mais des pistes. Nous avons des chauffards et non des chauffeurs (qui ne respectent pas le code de conduite, ils ne le connaissent d’ailleurs pas tous). Nous avons une flopée de vélos d’occasion qui, même déjà utilisés, reviennent très chers. Nous avons de ces proches qui regardent d’un œil torve les enfants qui ont des vélos (un grain de jalousie conduisant à la pratique de magie noire sur les enfants), etc.

Il y a 10 ou 15 ans, avoir un vélo au Togo était considéré comme un signe extérieur de richesse. Ça vous surprend ? Ah ! Oui, ce n’est d’ailleurs pas qu’au Togo. C’est un facteur commun à la plupart des pays africains. Un enfant qui avait un vélo était considéré comme un gosse de riche et si ce dernier se hasardait à être condescendant, ça confirmait toute suite ces préjugés.


 

Je me rappelle mes années à l’école primaire, ces ami(e)s que j’ai eu et qui venaient en cours à vélo. C’était pour certains un moyen de fanfaronner et pour d’autres un moyen de tisser de nouvelles amitiés. Cette amitié naissait du fait que les autres pouvaient s’essayer à leurs vélos. Mais l’imprudence et la difficulté d’apprendre vite à les utiliser réduisaient la durée de vie de ces vélos, les détruisaient. Ceci provoquait la frénésie et la colère de certains parents qui venaient à l’école pour gronder leurs enfants d’avoir été trop généreux, les maîtres d’avoir été trop laxistes et les écoliers de n’être que de sales profiteurs (ah ! Oui, très souvent des dames mégères).

Je n’ai eu mon premier vélo qu’en classe de Sixième. Mon père me l’a offert parce que je venais de réussir mon Certificat d’Etudes du Premier Degré (C.E.P.D) qui se trouve être le premier examen national déterminant dans la vie de tout jeune écolier togolais. Je me rappelle que j’avais hâte de l’utiliser, de le montrer à mes ami(e)s, de permettre à mon copain Maxime et à mes deux copines Trysha et Carelle de l’essayer. Je faisais des allers-retours au salon toutes les 15 minutes pour le toucher, m’assurer qu’il ne s’envolerait  pas, je criais « yes » par moment. J’avais surtout hâte qu’il fasse jour pour que je puisse l’utiliser. Tout ça était l’extériorisation d’une joie immense qui m’envahissait. J’étais heureux, et pas qu’un peu.

Crédit image : munstalbert.ca
Crédit image : munstalbert.ca

Des années ont passé, et j’étais devenu plus âgé que ce vélo. Je ne pouvais donc plus l’utiliser. C’est donc ma petite sœur, Ghislaine, qui en a bénéficié pendant deux ans. Puis elle aussi a passé l’âge de l’utiliser. Ce transfert de propriété de frère à sœur ou de grand-frère à petit frère est très fréquent. Cédric, mon meilleur ami, m’a raconté que son premier vélo, lui, il ne l’a eu qu’auprès de Serge, son grand-frère. Ce dernier, l’ayant amorti pendant trois ans et ayant passé l’âge de l’utiliser, le lui a donc légué.

Mon second vélo, je l’ai eu après les examens de fin d’année de la classe de Seconde. J’avais tant voulu qu’on m’en offre un, un an plus tôt, c’est-à-dire quand j’avais réussi à l’examen du Brevet d’Etude du Premier Cycle (B.E.P.C). Tellement que je l’avais attendu, que ça me hantait, tant parce que le lycée auquel je m’étais inscrit était à 1 km de chez moi, tant parce que même si papa me déposait en voiture le matin, il fallait que je rentre à pied en compagnie des autres camarades de quartier, à midi sous un soleil de Sahara, et que je me retapais le même trajet aller à 14h30, puis retour à 17h30. Je revenais tout en sueur, épuisé puis très ire. J’en suis même arrivé à détester un peu mon père pour ça. Mais au fond, ce n’était que de l’éducation. Tellement que j’ai été gâté tout petit, il fallait toute suite une rupture avec les vieilles habitudes, autrement mes parents auraient fait de moi un enfant friand de facilité.

Crédit image : cyclisme-amateur.com
Crédit image : cyclisme-amateur.com

Je revenais de l’école un soir où nous étions allés faire des Travaux Manuels (T.M.), des travaux où nous allions dans les champs du directeur (des abus ou des détournements de pouvoir que j’ai compris plus tard pendant ma deuxième année à la fac de Droit), où nous balayions la cour du lycée, où nous sarclions la devanture de l’école, etc., quand je suis tombé sur un vélo BMX vert citron, garé dans la cour de la maison. Je ne sais pas pourquoi mais ça a été pour moi un non-évènement. Je ne me suis pas senti heureux comme je l’aurais voulu. En réalité, parce que je ne voulais plus d’un vélo mais d’une moto. En un an, les envies ont grandi, les priorités ont changé. Je m’estimais assez grand pour en utiliser mais hélas, c’était vélo ou pieds. J’ai dû choisir celui qui me ferait le moins suer, le vélo.


 

Il y a particulièrement deux tranches d’âge au cours desquelles nous, les Togolais, aimons faire du vélo. Entre 5 et 15 ans parce que nous voyons nos copains le faire ou parce que nous sommes tentés d’essayer ce moyen de locomotion que nous voyons dans les magasins ou dans des publicités à la télévision.  Satisfaction pour une minorité et insatisfaction pour la majorité, les parents étant pauvres et ne se souciant que du salutaire: aller à l’école, manger, aller au champ, aller vendre au marché, etc.


–          Folly, tu veux un vélo hein ? Toi, le garçon avec la grosse tête et des oreilles d’éléphant  là, tu veux me tuer ou bien ? Je vais trouver l’argent là où même ? Tu veux faire quoi avec ? Le bon Dieu t’a fait tes deux pieds pourquoi faire ? Kaaaaaaabli. Moi j’ai commencé à utiliser un vélo à 40 ans donc faut attendre cet âge-là ! Dirait un père à son fils !

–          Solim, c’est toi qui dis aux voisins que je vais te payer un vélo ? Tu veux vendre les condiments aux marchés à vélo ? Ton visage, on dirait morve de moustique que Mazalou a freiné dessus. Si tu n’as pas quitté devant moi toute suite, je vais te montrer qu’il y a sucre dans Ahayoé. Tsrouuuuuuuuuuu ! Dirait une mère à sa fille !


Entre 40 et 70 ans parce qu’on a été diagnostiqué diabétique ou d’une autre maladie qui exige des activités physiques, trop stressé à cause du travail, ou parce qu’on a envie de lutter contre la sédentarité.

Chaque personne âgée qui envisage de faire du vélo le fait pour des raisons qui lui sont propres : besoin de se défouler, envie de se dépasser, désir de plaire. La pratique d’une activité sportive telle que le vélo permet souvent d’atteindre plusieurs objectifs à la fois.


 

En définitive, utiliser un vélo dans un contexte socio-politique difficile en Afrique, particulièrement au Togo, est tributaire de certaines situations. Les parents ne les offrent qu’en guise de récompense, ou pour un usage commercial.

Tout ceci est bien dommage parce que se déplacer en prenant son vélo c’est avant tout faire du sport presque gratuitement pour pas cher, c’est bon pour la santé du corps. C’’est bon pour sa santé mais aussi pour la santé des autres car on ne pollue pas. C’est bon pour la santé de son portefeuille. C’est aussi un geste citoyen : on participe au désencombrement des villes, on ne pollue pas l’atmosphère, on ne fait pas de bruit.

A très vite !


Cet opportunisme qui tue nos filles. ( Partie I )

Crédit image : maliactu.net
Crédit image : maliactu.net

Détrompez-vous toute suite, je ne suis pas encore père. Oui, détrompez-vous, je ne le suis encore guère. Ce n’est pas un fatum hein. Mais non ! C’est juste que pour le moment, c’est un projet émargé au carnet de mes probabilités sinon dans mes faisabilités. Autant commencer à apprendre la vie et le langage de père non ? Nous n’en sommes pas encore là. Passons donc…

Lomé, la capitale du Togo a été secouée ces 4 derniers jours par un évènement malheureux qui a fait le branle-bas de toute l’actualité médiatique nationale. En effet, dans la journée du Dimanche 18 Janvier 2015, il a été découvert le corps sans vie d’une jeune fille dans un puit ou un puisard ( c’est selon. Souffrez de l’imprécision car les versions diverges ) dans le quartier de Bè-Kpota. Oui, c’est ça l’essence du bouche à oreille Africain.

Rien de bien surprenant, chères lectrices et chers lecteurs, bien le Bonjour !

C’est dans ces moments que le #Gnadoè Togolais se trouve tonifié par les petits et les grands, raffermit par les organes de presses, revitalisé par le bouche à oreille des hommes et des femmes, et même ventilé par les réseaux sociaux ou les applications de messagerie ( dont whatsapp et viber ) au-delà des frontières.

Oh ! Que les Africains sont bons quand il faut ragaillardir les informations. Le #Kongossa au Cameroun, le #Kpakpatô Ivoirien, le #Gnadoè Togolais ne sont que des exemples de formulation parmi tant d’autres. ( D’ailleurs des t-shirts avec des graffitis  #Gnadoè sont mis en vente par les Blogueurs Togolais. #Blog228, dites-moi merci pour la publicité ! )

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Un crime effroyable

C’est par le biais d’un ami vivant au Sénégal, Samson Koutcha, que j’apprenais dans la nuit du Lundi 19 Janvier au Mardi 20 Janvier qu’un crime impliquant un Ibo ( ressortissant Nigérian ) aurait été commis dans le quartier Akodésséwa à Lomé et que ce dernier aurait fait objet de bastonnade sévère. Pourrais-je lui en dire davantage ?

La honte d’être blogueur et de n’avoir aucune information satisfaisante m’a offert une nuit blanche à surfer sur le net. A chercher des informations crédibles, à chercher des recoupements chez les autres blogueurs et à finalement me rendre sur place pour lui livrer ceci :

En réalité, une jeune togolaise a été assassinée et son corps jeté dans un puits à Bè Kpota (Lomé). C’était le crime de trop pour le voisinage, ce qui a toute suite provoqué un élan de vengeance des voisins. Les habitants de ce quartier sont donc allés saccager le domicile du présumé assassin et de ses proches. Les jeunes du quartier zélés, ont poursuivis leur quête le lendemain ( Lundi 19 Janvier ) en allant démolir la boutique de vente de pièces détachées de l’ayant mis en cause. ( L’auteur présumé, un Nigérian )

Crédit image : 27avril.com
Crédit image : 27avril.com

Dans le quartier, les Nigérians se sont abstenus d’ouvrir leurs boutiques le Mardi 20 et Mercredi 21 Janvier par peur de représailles. Ce qui est compréhensible quand on sait que ce secteur économique est sous leurs monopoles. En réalité, 98% de vendeurs de pièces détachés sont des Nigérians répartis partout à Lomé et même à l’intérieur du pays. C’est un secteur florissant en raison de la multiplicité des engins exportés de Dubaï, de Chine… Etc…

Ce n’est pas la première fois que la communauté nigériane se livre à ce genre d’actes à Lomé. Il y a bien des années en arrière ( 2002, 2003, 2004 ) où on retrouvait des corps de jeunes filles ou femmes découpés dans leurs réfrigérateurs incriminant la personne même des Ibos ( ressortissant Nigérian )

Le quotidien certes difficile de nos sœurs Africaines ne doit pas les pousser à plonger dans un trublion qui ne dit pas son nom. Beaucoup de gouvernement ont pris conscience de l’absolue nécessité de promouvoir la scolarisation de la Jeune fille. Et l’émergence de la notion d’émancipation n’est pas du reste dans ce combat. Il serait temps que les parents prennent les devant pour inculquer la culture de l’estime de soi à leurs filles et fils.

A très vite !


Maroc : tuera ou tuera pas ? : droit de réponse

Crédit Image : africatopsoprts.com
Crédit Image : africatopsoprts.com

Bien le bonjour à vous chères lectrices et chèrs lecteurs,

Comme je suis heureux de retrouver les murs de ce blog, le vôtre ou le nôtre (c’est selon), les lignes de notre petit monde virtuel avec ma plume sans aucune pression, vous livrez mes impressions avec l’enthousiasme de mes expressions. Ouf ! Enfin, je suis moi-même au milieu de cette dédale où tantôt #JesuisCharlie où tantôt #JenesuispasCharlie. C’est quoi même ?

Mon précédent billet (lire ici) vous renseignera mieux sur la rage que je n’ai pas pu et su contenir la semaine précédente à ce propos. Passons…

Qu’il me soit donc avant tout permis de vous présenter mes vœux les meilleurs pour cette nouvelle année 2015. Contrairement à celui formulé dans mon avant dernier billet ( lire ici), je le ferai cette fois ci de façon risible et moins elliptique. ( Si si je peux rire maintenant. Vous voyez mes dents ? Krkrkr )

Que le Saint Esprit (chrétien, juif, bouddhiste, musulman (s’il y en a), athée… Etc. )) nourrisse vos cœurs de sérénité et de paix, qu’il illumine vos maisons de joie et de bonheur et que cette année 2015 vous donne une vie meilleure, plus de santé et d’amour. Que l’on fasse confiance à Dieu et que l’on préserve notre espoir en un avenir plus lumineux !

Le bonheur étant dans les petites choses, la paix intérieure étant dans l’âme, moi, je vous souhaite les deux à vous et à vos proches ! Voilà, c’est fait…


 

Ce billet que je vais vous présenter a le mérite de revenir sur certains événements récents qui ont secoués à la fois les acteurs, les spectateurs et les observateurs du football mondial le mois de Novembre 2014. Vous l’avez compris, il revient sur ce billet que j’ai publié lors du refus par le Maroc d’organiser la Coupe d’Afrique des Nations qui devait se dérouler du 17 Janvier au 8 Février 2015. Finalement, la destination c’est la Guinée Equatoriale. (lire ce billet ici)

Faut-il le souligner, ce billet n’est pas mien. C’est un droit de réponse qu’a exercé un aîné Camerounais, j’ai nommé Dania.

Puisque nous en sommes à l’heure où la liberté d’expression est revalorisée, voire revitalisée, couplée de l’imminence du rendez-vous du football rond (qui débutera dans deux jours, ce samedi 17 Janvier 2015) il m’a semblé plus judicieux de vous faire découvrir ces quelques raisons qui ont motivés le refus d’organiser la CAN2015 au Maroc. ( Oui, oui, on le sait maintenant ! )

Ce n’est plus dans le secret des dieux, Dania m’a convaincu, et avec son billet je m’en suis sorti inspiré, grandi et mature.


Oups ! J’aurais pu commenter directement le billet sur le blog de Guillaume Djondo qui du reste est un brillant blogueur, mais là n’est pas la question. Cher Guillaume, je suis choqué et déçu par ton billet intitulé Maroc : tuera ou tuera pas ? . Je suis d’abord surpris par de tels propos : « Eh, bah, messieurs de la CAF, vous êtes des assassins ambulants et déguisés. C’est maintenant clair ! A un crime contre l’humanité, le Maroc dit non. Et non c’est non ! Allez chercher vos complices ailleurs ». Sans me faire l’avocat de la CAF (mon ami Junior Binyam le ferait mille fois mieux que moi), j’aimerais d’emblée te dire que l’assassin c’est le Maroc, et pas la CAF. Oui monsieur ! Le Maroc est en train d’assassiner le football africain et c’est pourquoi je lui offre ce café noir amer.

Crédit Image, www.lemaroc.monipag.com
Crédit Image, www.lemaroc.monipag.com

Vois-tu, je rêvais du Maroc. Je rêvais déjà de me retrouver au Maroc en Janvier 2015. J’ai toujours admiré le royaume chérifien, son histoire, ses rois, ses villes, etc. Pendant des années, les camerounais étaient téléspectateurs de la chaîne de télévision 2M, et on avait déjà remarqué que ce pays là était très avancé en matière de journalisme, de technologie et de divertissement. Mieux, la coopération entre le Maroc et le Cameroun a permis que de milliers de jeunes bacheliers camerounais (notamment Joëlle-PatriciaMahouvé YolandeJonathan LobèBaudouin Boanimbek) reçoivent des bourses d’études chaque année au Maroc. De nombreux amis y ont reçu leurs parchemins. Le Maroc a aussi investi dans le secteur bancaire camerounais et est le principal actionnaire de la société des eaux du Cameroun.

Un tel pays ne peut qu’être l’ami du Cameroun, d’autant plus que le Cameroun y a remporté sa deuxième CAN en 1988 et la LG CUP en 2011. Je rêvais donc du Maroc, de revoir mon amie mondoblogueuse AHLEM B et ses cousines nues. J’étais déjà enchanté de la voir devenir mon guide touristique. Je me souviens lui avoir dit : « viens investir au Cameroun, tu ne seras pas déçue ». Je rêvais du Maroc, en pensant à VBH, le rappeur camerounais, finaliste du prix Découvertes RFI en 2008 qui y avait donné un concert à Agadir. Je rêvais d’y retrouver mon ami d’enfance, le chanteur  Eric Berlinger. Je rêvais donc du Maroc, de  ses plages, de ses sardines, du Tajine.

Hélas, le rêve s’arrête là ! Il s’est transformé en cauchemar le weekend dernier. Le Maroc insiste pour le report de la CAN 2015. Pourtant, quelques jours avant, la CAF avait été claire : jamais une CAN n’avait été reportée depuis la création de la CAF, la maladie à virus Ebola ne représente pas une menace pour l’organisation de la CAN selon l’OMS. Par ailleurs :

« La CAF estime que le dispositif sanitaire actuel mis en place au Maroc, et dont l’efficacité a été prouvée, est largement capable de faire face au flux très limité (…)  de respecter le calendrier international tel qu’élaboré par la FIFA, afin de garantir la libération des joueurs évoluant dans les clubs étrangers, ces joueurs représentant une majorité au sein des sélections africaines et permettant le rayonnement du football africain ».

Des pressions sur le Maroc.

Difficile de croire que le Maroc n’a pas cédé à la pression de quelques pays européens pour prendre cette décision. D’abord, les enclaves de Ceuta et Melila sont des portes de sortie d’immigrants africains vers l’Europe. L’Europe craint sans doute un flux d’immigrants pendant la CAN. Et le Maroc, candidat depuis plusieurs années à l’adhésion à l’Union Européenne, se plie aux exigences de l’Union qui lui a du reste attribué un statut avancé en 2008. Oui, le Maroc crée une nouvelle barrière, une de plus, comme le dit Steaves, « les barrières de séparation n’en finissent pas ». Un mur de plus pour le séparer de l’Autre Afrique. Celle qui est indésirable, celle qui est répugnante. N’oublions pas que le Maroc avait quitté l’Organisation de l’Unité Africaine (OUA) en 1984 pour protester contre l’admission en son sein de la République arabe sahraouie démocratique (RASD). Le Maroc n’est donc pas membre de l’Union Africaine et veut être membre de l’Union Européenne.

Crédit Image : www.tanargan.com
Crédit Image : www.tanargan.com

L’autre paradoxe marocain dans le refus d’organiser la CAN en 2015, c’est la demande de report au mois de Juin 2015, puis à Janvier 2016. Question simple : Comment le Maroc est-il certain qu’à ces dates là, le virus Ebola ne sévira plus en Afrique ? Comment expliquer que le Maroc maintienne l’organisation de la Coupe du Monde des Clubs en Décembre 2014 avec un club espagnol ? l’Espagne qui a connu un cas d’Ebola, y participe, mais le Maroc refuse à plus de 15 pays africains sans Ebola, de venir jouer sur son territoire. C’est pourtant ce même  Maroc qui a permis à la Guinée, pays durement touché par Ebola, d’y livrer ses matchs éliminatoires. Le Maroc permet également à deux clubs guinéens de s’entraîner sur le sol marocain. Soyons donc francs ! Il ne s’agit nullement d’éviter Ebola, mais de céder à la pression et aux intérêts cachés des lobbys et des influences invisibles. On le sait tous, les clubs européens estiment que les joueurs africains qui se déplacent au mois de janvier sont un handicap pour leurs championnats. Donc, on comprend pourquoi beaucoup de médias européens se font les avocats de ce caprice marocain.

Le Maroc n’est pas un pays africain.

Désolé de le dire, mais le Royaume chérifien n’est plus un pays africain. Il veut adhérer à l’UE, est-ce pour qu’on l’appelle encore pays africain ? Il refuse l’Ebola de l’Afrique subsaharienne mais tolère l’Ebola de son voisin espagnol. Est-ce pour qu’on l’appelle encore pays africain ? Il dicte sa loi à la CAF, car la CAN peut bien attendre, mais la coupe du monde des clubs de la FIFA est prioritaire. Est-ce pour qu’on l’appelle encore pays africain ? Le Maroc a-t-il mesuré que le report de cette CAN est un suicide sportif pour le football africain ? Le Maroc a-t-il mesuré que le report de cette CAN est même un aveu d’échec face à Ebola ? Ce n’est pas en fuyant une maladie qu’on la combat, au contraire, on lui attribue un pouvoir que seul le sport peut vaincre par sa faculté de rassemblement. Le Maroc a-t-il conscience qu’il fragilise la CAF ? A-t-il conscience que 6 mois ou un an c’est trop long déjà pour des jeunes talents qui pouvaient briller à la face du monde en janvier ? C’est un crime contre des centaines de joueurs qui misent sur cette CAN pour se valoriser devant des recruteurs. Le Maroc oublie que les jeunes africains sont déjà absorbés par les images des championnats européens, colonisés par les paris sportifs de ces championnats, phagocytés par une ligue des champions de l’UEFA multi-médiatisée, un Euro qui est déjà un mini mondial, et une coupe du monde qui n’a pas encore vu un pays africain dans le carré d’as. Si le Maroc a oublié cela, c’est parce que ce n’est plus un pays africain.

Il a dit !


Une satire où ça tire ? Je suis Charlie Hebdo.

Crédit image : francetvinfo.fr
Crédit image : francetvinfo.fr

Ce mercredi 07 Janvier 2015, Charlie Hebdo, fils du journal Hara-kiri, grand hebdomadaire sis à Paris, où les employés s’exercent au quotidien à la lourde tâche et à la noble profession, celle d’informer tout en faisant rire en ce monde où tous les événements tendent à faire pleurer, a fait l’objet d’une attaque crapuleuse et pernicieuse, vile et bestiale, infecte et abjecte, maléfique et tragique, terroriste et…

Je pourrais m’évertuer à trouver tous les qualificatifs adéquats à cette forme de lâcheté. Mais du reste, est-il qu’il n’y aura jamais d’adjectifs pour imager une cruauté humaine pareille. Nombreux sont ces individus barbares, incultes, et calamiteux qui se réclamant sans doute indûment défenseurs d’un Dieu dont nous ignorons l’existence sur cette terre qui au bout de leurs tirs prétendent assouvir leur soif de vengeance au nom de la religion. Mais de quelle religion nous parle-t-on ?

Chères lectrices et chers lecteurs,

Je n’ai pas le temps de vous placer une salutation conviviale aujourd’hui. L’urgence de ce billet et l’exigence d’une solidarité commune appelle, de votre part, à une certaine diligence.

« L’humour est le plus court chemin d’un homme à un autre. » Georges Wolinski

Naïvement longtemps nous avions pensé que cette radicalisation au nom de la foi, cette extermination au nom de la religion que nous connaissons ci et là, un peu partout dans le monde, ces dernières décennies, n’était qu’une montée momentanée d’adrénaline qui aurait fini par se calmer. Erreur ! Erreur ! Erreur !

Il me souvient qu’ici même sur cette plateforme au lendemain des attentats au Pakistan et à Sydney, je l’avais crié, décrié, beuglé voire hurlé dans ce que j’ai appelé un S.O.S. Un S.O.S dans lequel je relevais le fait que plus que la politique, la religion semait partout de l’horreur, faisait trop de malheurs, alimentait la torpeur.

 

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Et des hommes qui se croient satyres

12 âmes arrachées à la vie de façon violente. 12 corps dont on a ôté la vie sans raison apparente. Mais pourquoi ? Pourquoi ? Au nom de quel Dieu pouvons-nous nous permettre de nous tuer les uns les autres ? Au nom de quoi un humain peut-il se permettre d’ôter la vie à son semblable ?

Ô quelle animosité ! Ô quelle obscénité ! Ô quelle infamie ! Ô quelle barbarie !

Il y a bien de ces questions qui n’appellent pas très souvent à des réponses satisfaisantes. Et celles que nous nous posons ces dernières 24h en font malheureusement partie.

La fine fleur des caricaturistes français, j’ai nommé Tignous, Charb, Wolinski, Cabu, fauchée par cette mort soudaine, atrabilaire et irascible prouve combien le genre humain peut être misanthrope.

 

Crédit image : lacote.ch
Crédit image : lacote.ch

Pour le libelle et la diatribe, cet obscurantisme qui ne nous a pas atteint.

Oui, aujourd’hui plus qu’hier, bien moins que jamais nous devons vivre avec cette citation qui nous renseigne que « l’homme est un loup pour l’homme ».

Oui, nous devons comprendre qu’il faut savoir désormais à quelle religion se fier et même connue, parfois nous devons nous en méfier.

Oui, Charlie Hebdo, ils ont cru pouvoir te nuire mais tel la puissance d’un phénix, tu te relèveras, ils n’auraient donc pas réussi à te détruire.

Oui, ils ont cru t’assassiner ce 07 Janvier 2015 mais ce qu’ils ont oublié c’est qu’ils t’aidaient à finir un chapitre de ce grand livre et à en ouvrir un autre.

Nous sommes charlie

Main levée, nous sommes et resterons des Charlie.

Oui, ils ont cru éteindre la flamme de la liberté mais ce dont ils ne pouvaient se douter c’était que la liberté elle-même est une graine innée en chacun de nous et donc universelle.

Oui, ils ont cru avoir tué Charlie, mais ce qu’ils ne savaient pas c’est que nombreux nous sommes de ces Charlie partout dans le monde.

Charbbbb

Oui Charb, ils ont cru que tu plaisantais mais trop tard, tu es mort debout et eux vivrons éternellement dans un enfer à genoux devant toi. Ils n’avaient pas compris que dans ce monde où tout vrombit, seul l’humour pouvait calmer les peines. Leurs tirs n’auront donc jamais raison de tes satires !

‪#‎JeSuisCharlie‬
‪#‎JeSuisCabu‬
‪#‎JeSuisWolinski‬
‪#‎JeSuisCharb‬
‪#‎JeSuisBernard‬
‪#‎JeSuisTignous‬
‪#‎JeSuisMichel‬
‪#‎JeSuisHonoré‬
‪#‎JeSuisMustapha‬
‪#‎JeSuisFranck‬
‪#‎JeSuisAhmed‬
‪#‎JeSuisFrédéric‬
‪#‎JeSuisElsa‬

Aux illustres disparus, paix à vos âmes !


OMD : Fin de lutte contre la Faim ?

Crédit image : paixetdeveloppement.net
Crédit image : paixetdeveloppement.net

Parlons de la faim, de celle-là même qui domine les sociétés Africaines et Asiatiques depuis des décennies qu’on ne peut taire. De celle-là qui fait de la corne de l’Afrique un berceau de l’humanitaire. Parlons aussi de paix et de sécurité, de celles-là dont l’absence font, au quotidien, de la Lybie, de la Centrafrique, du Mali, du Nigéria, des cimetières. De celles-là qui font converger l’Afrique vers une pétaudière. Parlons des droits de l’Homme et des libertés fondamentales, qui ont tenu tête dure à la dictature et la monarchie. De ces mêmes droits qui ont conduit des peuples à voir un jour nouveau, le jour de la liberté, qui souvent s’est muée en libertinage.

D’un symbolisme incontournable et célébré partout dans le monde, l’avènement du troisième millénaire donna à l’ONU l’occasion de présenter une stratégie nouvelle adaptée aux réalités et aux besoins changeants du monde du XXIe siècle.

Une campagne préalable d’information.

Annoncé en 1998, le Sommet du Millénaire fut accompagné par une campagne d’information internationale de deux ans. La campagne avait pour objectifs de consolider l’engagement de la communauté internationale et le renforcement des partenariats avec les gouvernements et la société civile pour bâtir un monde sans laissés-pour-compte. Elle a aussi permis de mettre en valeur le principe énoncé par le Secrétaire général dans son rapport  pour le Millénaire [A/54/2000]selon lequel l’être humain doit être mis au centre de tous les programmes, pour aider, dans le monde entier, des hommes, des femmes et des enfants à vivre mieux.

La Campagne du Millénaire des Nations Unies a été mise en place en 2002 par Kofi Annan, l’Ex-Secrétaire général de l’ONU, afin de soutenir la participation de la communauté internationale et l’engagement de tous dans la réalisation des objectifs du Millénaire pour le développement.

Depuis 2002, dans le cadre de la Campagne, les Nations Unies et ses partenaires, tels que la société civile, des parlementaires, des jeunes et des groupes confessionnels, ont inspiré des hommes et des femmes à travers le monde et favorisé la mise en place de programmes et politiques visant à améliorer leur quotidien. La Campagne permettait aussi de mettre en lumière l’impact de leurs investissements et de leur travail dans la lutte mondiale contre la pauvreté, incitant d’autres personnes et communautés à s’engager.

Un projet du millénaire

(Lire le projet proprement dit ici.)

En 2000, le Sommet du Millénaire, qui s’est tenu du 6 au 8 septembre 2000 au Siège de l’Organisation des Nations Unies à New York, constituait le plus grand rassemblement de chefs d’État et de gouvernement de tous les temps. (Normal, leurs peuples avaient faim) Il s’est conclu avec l’adoption par les 189 États Membres de la Déclaration du Millénaire, dans laquelle ont été énoncés les huit objectifs du Millénaire pour le développement (OMD). Les dirigeants du monde ont adopté sous une double casquette : la Déclaration du Millénaire et les objectifs du Millénaire pour le développement (OMD) des Nations Unies, fixant l’année 2015 comme date butoir pour atteindre les cibles édictées.

A l’aube de cette nouvelle année 2015, année marquant l’échéance de ces objectifs, il me paraît judicieux de revenir sur certains aspects de cette Déclaration et de ces objectifs à travers un bilan. Un bilan qui s’illustre, malgré les nombreux efforts entrepris, négativement. Oui négativement. Pourquoi ? J’y viens.

Pauvre kfpe

Les OMD constituaient un engagement sans précédent des dirigeants à œuvrer globalement pour la paix, la sécurité, le développement, les droits de l’Homme et les libertés fondamentales dans le monde. Il était question de ce que les états à travers leurs représentants prennent l’engagement de contribuer au mieux à l’amélioration des conditions de vie de leur population. Cette dernière, l’amélioration des conditions, n’étant tributaire que du respect des engagements formulés par ces divers représentants venus de partout de ce monde.

Ces objectifs fixés visaient :

► L’élimination de l’extrême pauvreté et la faim;

► S’assurer d’une éducation primaire pour tous;

► Promouvoir l’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes;

► La réduction de la mortalité infantile et post-infantile;

►Amélioration de la santé maternelle;

►Combattre le VIH/sida, le paludisme et d’autres maladies;

►Préservation de l’environnement;

►Mise en place d’un partenariat pour le développement.

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Une atteinte partielle des objectifs

Il était question de ce que les états à travers leurs représentants prennent l’engagement de contribuer au mieux à l’amélioration des conditions de vie de leur population. Cette dernière, l’amélioration des conditions de vie des populations, n’étant tributaire que du respect des engagements formulés par ces divers représentants venus de partout de ce monde.

Selon le (PNUD), Trois des huit OMD sont des objectifs ayant trait à la santé; il s’agit des objectifs suivants:

– OMD 4 : Réduire la mortalité infantile;

– OMD 5 : Améliorer la santé maternelle; et

– OMD 6 : Combattre le VIH/sida, le paludisme et d’autres maladies.

Plusieurs autres OMD sont suivis à l’aide d’indicateurs liés à la santé; il y a, parmi ceux-ci,

– l’OMD 1, Éliminer l’extrême pauvreté et la faim;

– l’OMD 7 : Assurer un environnement durable;

– l’OMD 8 : Établir un partenariat mondial pour le développement.

Des réussites dont il ne faut pas se contenter

Vingt États ont rempli le premier objectif du Millénaire pour le développement, qui visait à diminuer de moitié, entre 1990-1992 et 2010-2012, le nombre de personnes souffrant de la faim, comme l’avait défini la communauté internationale lors de l’Assemblée générale de l’ONU en 2000.

Par ailleurs, 18 pays ont été félicités pour avoir atteint non seulement cet objectif du Millénaire mais aussi l’objectif, plus impérieux, du Sommet mondial de l’alimentation, à savoir réduire de moitié, entre 1990-1992 et 2010-2012, le nombre absolu de personnes sous-alimentées.

Ce dernier objectif a été fixé en 1996, quand 180 nations s’étaient réunies au siège de la FAO afin d’identifier des moyens de vaincre la faim.

Les pays ayant réalisé l’objectif numéro un du Millénaire pour le développement sont: l’Algérie, l’Angola, le Bangladesh, le Bénin, le Brésil, le Cambodge, le Cameroun, le Chili, les Fidji, le Honduras, l’Indonésie, la Jordanie, le Malawi, les Maldives, le Niger, le Nigeria, le Panama, la République dominicaine, le Togo et l’Uruguay.

Les pays ayant réalisé les deux objectifs, le premier du Millénaire pour le développement et celui du Sommet mondial de l’alimentation sont: l’Arménie, l’Azerbaïdjan, Cuba, Djibouti, la Géorgie, le Ghana, le Guyana, le Kirghizstan, le Koweït, le Nicaragua, le Pérou, Saint-Vincent-et-les-Grenadines, les Samoa, Sao Tomé-et-Principe, la Thaïlande, le Turkménistan, le Venezuela (la République bolivarienne du) et le Viet Nam.

Des millions d’individus ont encore faim

Selon L’état de l’insécurité alimentaire dans le monde 2012, la grande majorité des personnes souffrant de la faim, soit 852 millions d’individus, vivent dans les pays en développement – ce qui représente 15 % de la population de ces pays – contre 16 millions dans les pays développés.

Malgré un recul général et des succès nationaux, la faim a progressé ces dernières années en Afrique.

À l’échelle mondiale, l’insécurité alimentaire est aujourd’hui avant tout un problème d’accès aux ressources ou aux services nécessaires aux familles pour produire, acheter ou obtenir de toute autre manière des aliments nutritifs.

Ces objectifs apparaissaient nettement clairs, suffisamment facile à réaliser d’un point de vue théorique mais leur matérialisations se sont révélées rudes, le contexte socio-politique de nos états en a ralenti la réalisation à fond de train.

S’il est vrai que de nombreux états se sont efforcés de réaliser les objectifs définis par le projet du Millénaire, il ne demeure pas moins que d’autres avancent à pas de caméléon, se bornant à en faire un idéal et une mélodie destinée à endormir leurs populations innocentes. Il faudrait à bon droit relever le fait que l’atteinte des objectifs de ce projet ne doive ralentir ou réduire l’élan et l’impulsion de tous les états de s’assurer d’un meilleur dessein pour leurs populations. Cette fin commande donc même à terme d’aller au-delà, de la concrétisation de ces objectifs.

Dites leur donc qu’ils en ont à la fois le pouvoir et le devoir.

Chères lectrices et chers lecteurs,

En vous souhaitant à tous une bonne et heureuse année future, celle de l’année 2015, que puis-je vous souhaiter d’autre, que la sempiternelle rengaine, de l’amour, de la santé et du succès ?

Qu’il vous plaise de me permettre de placer quelques vœux non seulement au bout de cette formidable aventure de la Saison IV de l’année 2014 sur cette plateforme de Mondoblog (ma famille virtuelle) mais aussi et surtout en ces dernières minutes de cette longue et tumultueuse année 2014 qui s’égrènent petit à petit.

Peut-être puis-je vous souhaiter à tous, d’être pleinement heureux, de devenir plus objectifs dans vos quêtes de vie, et d’y trouver plus de sérénité. Vous encourager à considérer l’avenir avec plus d’optimiste, en renonçant à trop vous comparer, en renonçant à l’amertume et à l’anxiété, pour choisir de progresser, en considérant votre chance, d’avoir contrairement à d’autres, pu voir cette fin d’année en restant vivant et libre. Notre vie n’est belle que lorsque nous en sommes acteurs, elle n’est belle que parce qu’elle est en phase avec nos valeurs, nos convictions et nos efforts. Nous ne sommes pas heureux parce que nous possédons, mais nous sommes fiers de ce que nous méritons, parce que nous avons su dépasser nos doutes et les difficultés du hasard pour y parvenir. Je ne peux que vous souhaiter, d’être plus tolérants en 2015, d’être plus ouverts d’esprits, moins sensibles aux « clichés » et aux commérages, d’être plus épanouis et plus enclins à la découverte des autres, au désir d’unité, à l’effort du pardon, à la nature et à la diversité.

Parce que nous sommes tous imparfaits, tous perfectibles, tous égaux dans nos diversités, humains dans nos défauts comme dans nos qualités, nous ne devons plus nous sentir heureux parce qu’il y en aurait de plus malheureux que nous, nous ne devons plus nous comparer pour nous rassurer, nous ne devons plus choisir le chemin plus facile de l’amertume en refusant d’assumer notre remise en question. Chacun d’entre nous à un chemin de vie particulier, cela crée nos repères et notre identité, nos expériences sont différentes, et nos cultures souvent parallèles s’écartent parfois, pour toujours se rejoindre dans les valeurs essentielles de la vie, nos différences forgent notre personnalité, mais ne sont jamais des handicaps.

Je vous souhaite à tous, d’aimer la vie en 2015, de vous trouver de nouvelles quêtes, de nouveaux objectifs, de les dépasser avec enthousiasme, et de communiquer votre ardeur à ceux qui vous entourent, surtout de penser un peu plus aux autres, mais sans jamais penser à cause du jugement des autres. Souvent ceux qui vous jugent trop optimistes, trop idéalistes, trop ambitieux, oublient d’être objectifs sur eux-mêmes, et jalousent amèrement votre indépendance et votre détermination à vouloir mettre vos convictions en concordance avec vos actes. Comprenez-les, mais ne cédez pas à leur pessimisme. Souvenez-vous tous qu’on ne parle jamais des inutiles, que le progrès rend très vite tout acquis matériel désuet, que l’amertume et la violence sont des armes de faibles, que l’humilité est une vraie force, que le respect est un impératif de vie communautaire (merci à Mondoblog de m’avoir permis via le concours de la Saison IV de joindre cette flamboyante et éblouissante communauté en cette année 2014 ) , aussi que le vrai partage ne demande aucune réciprocité, et que la vraie richesse d’un homme ne pèse rien dans une poche mais reste lourde dans les cœurs de ceux qui vous aiment.

Soyons tous plus forts en 2015, soyons tous plus heureux, en regardant le monde avec optimisme, en dépassant l’esprit critique pour donner un sens à nos actes, pour n’être des héros qu’aux yeux de nos proches, pour n’être riche que pour donner un sens à nos vies…

Soyez heureux en 2015, pour vous, vos familles, vos ancêtres, vos idéaux et vos nations. Restez en phase avec vos convictions, gardez foi en la vie. Que vous soyez Lectrices ou Lecteurs, Auteurs ou Artistes, Militaires ou Dignitaires, Fonctionnaires ou Etudiants…

SOYEZ HEUREUX EN DEVENANT OU EN RESTANT TOUT SIMPLEMENT VOUS-MEME …

Crédit image : Guillaume
Crédit image : Guillaume

Tout en espérant de ces expériences aussi édifiantes, mirifiques, que passionnantes sur cette plateforme, je dis…

Adieu 2014 !!!

Heureuse année 2015 à toutes et à tous !!!

A très vite !


L’amour, moi et la religion.

Crédit image : alexandrajulien.com
Crédit image : alexandrajulien.com

Dimanche, 15 Juin 2014, il est 6h 45 min, comme à l’accoutumée je devais choisir entre aller à l’église ou faire la lessive. Ma semaine est souvent chargée et je n’ai pas vraiment le temps de laver mes chemises et mes pantalons sales. Tellement qu’elle est programmée, je n’ai d’autres choix que de sacrifier le Jour du Seigneur. Que le Tout Puissant m’en excuse, je suis vraiment un pécheur !

Mais ce Dimanche-là, rien n’était pareil. Habillé à quatre épingles et très matinal pour l’occasion, il aurait fallu de peu pour que l’on m’assimile au révérend pasteur Martin Luther King Jr. Souffrez de mon ego, j’aime à ressembler aux grands hommes pétris d’intelligence et de sagesse. Bible en main, j’étais parti pour arpenter quelques kilomètres, me rendant ainsi dans la zone aéroportuaire au sein d’une des plus grandes et somptueuses église de la capitale. Vous vous demandez certainement ce qui pouvait m’inciter à chambouler mon trin trin quotidien du dimanche. C’était en tout cas, comme le dirait l’autre, l’un de mes inhabituels dimanches; une véritable rupture avec mon droit commun du dimanche. Une rupture avec cette monotonie qui s’est installée dans ma vie pendant ces trois dernières années. En tout cas, pour faire plaisir à une personne qui compte énormément pour vous, qui a toujours  été là quand vous êtes au plus mal comme au plus bien, on est capable de tout. J’arrivais devant cette magnifique chapelle, que j’avais seulement l’habitude d’admirer et de deviner l’intérieur quand je prenais la voie qui passait devant elle pour me rendre à Bè Kpota, aux environs de 8h. Le culte était censé commencer à cette heure même, plus de temps à perdre. Tellement avait-elle insisté, pour cette occasion sanctionnant la fin de sa formation biblique, qu’il fallait que je sois là. Autrement, je crois que ma relation avec elle aurait pris un véritable coup.

A mon arrivée, je lui fis signe, et elle vint me chercher. J’avais hâte d’être à l’intérieur et d’apprécier de fond en comble l’ambiance qui y régnait. Elle me fit entrer et me confia à un de ces stewards, un de ces charmants garçons habillé de marron. Ce dernier m’emmena m’assoir au tout début de la deuxième rangée à gauche. J’étais confortablement assis et j’avais un aperçu satisfaisant, tout ce qu’il fallait à ma curieuse personne. Je ne manquais pas de jeter de temps à autre des coups d’œil à gauche comme à droite, devant comme derrière pour m’imprégner de ce qui s’y passait.

amour-et-religion

Curieusement, j’ai remarqué que 9 fidèles sur 10 étaient somptueusement vêtus de costume et de chaussure bien cirée. Ils étaient particuliers, des coiffures et des styles pas courant, on aurait dit une véritable église Américaine au Togo. Dans ma tête, je me suis dit, c’est sûr, c’est l’église des riches. On aurait cru que j’étais, à un défilé de mode Fashion regroupant des acteurs de cinéma, des artistes, ou mieux, à une cérémonie de remise d’Oscar à Cannes. Ces dames et ces sœurs, fastueusement soit en robe, soit en pantalon et chemise, soit en jupe et costume, m’offraient de quoi zieuter. Je ne reluquais que la courbe que dessinait leur fessu. Seigneur! Cette fille, de teint café, magnifiquement belle, devant moi avec ce hanchement ne pouvait que me plonger dans un songe-creux. J’épiais le moindre de ses mouvements. Quand elle se déplaçait, je ne fixais qu’elle. Quand elle dansait, je ne fixais qu’elle. Même quand elle priait, je n’avais d’yeux que pour elle.

Peu à peu d’autres invités se joignirent à nous qui étions ponctuels. Je n’avais même pas remarqué que tous les sièges vides, à côté de moi, étaient subitement tous occupés. Ma rêvasserie fit une pause quand un des fidèles monta sur la magnifique estrade décorée de violet, gris et de bleu, prit le micro et nous invita à nous lever pour une prière d’ouverture. Ma frustration a toute suite surgis lorsqu’il commença sa prière en une langue qui m’est étrangère et qu’il prononçait, de surcroît, très rapidement. (Il paraît que c’est ADEYEYE : le parler en langue). Autour de moi, les autres fidèles se mirent à réciter des paroles presque aussi rapidement que lui. Oh! Seigneur ! Que dois-je faire ? Que dois-je dire ? Pour moi qui suis habitué à ne réciter que le  » notre père  » ou le  » je vous salue marie « , comprenez mon inquiétude. Atterré, je baissa la tête avec dédain, laissant ce fidèle inconnu prier pour moi. Savait-il ce dont j’avais besoin ? Certainement pas mais je n’eu d’autres choix que de me taire et de le laisser prier à ma place.

Quelques minutes après une horde de personnes fit son entrée dans la salle et s’installa au côté gauche de l’estrade. Cette place aménagée spécialement pour le pasteur et les responsables de l’église. Aux deux extrémités, on pouvait y voir une projection directe de ce qui se faisait dans la salle. Vient le moment de l’adoration, les cantates et les mélopées de cette chorale uniquement en Anglais retentissaient comme si c’était un spectacle que nous offrait les anges du ciel. Qu’est-ce qu’elles ont de belles voix les Togolaises, ou la la! L’orchestre a eu le mérite de nous tenir en haleine pendant près d’une heure et demie avec une myriade de plains chants. Tellement qu’on était tous énamouré de leur chansons, on ne voyait même pas le temps passé.

C’est la sueur sur nos fronts et nos chemises toutes mouillées qui s’en sont chargées. Ensuite le pasteur, ce monsieur chauve, de teint noir, de bleu vêtu, monta sur le podium et commença le culte. Il nous invita à ouvrir nos bibles et à lire Ephésiens Chapitre 33. Il se fit dans la grande enceinte, un silence de cimetière. Un silence qui faisait montre de la grande dévotion dont le pasteur faisait l’objet de la part de ses fidèles. Etait-ce du respect, de la considération ou une vénération ? C’était en tout cas, à n’en point douter, le Moïse des lieux. Pendant que je cherchais ma vieille bible, que j’avais entre temps soigneusement laissée dans ma chaise pour éviter de laisser certaines pages voleter, ces messieurs devant moi comme ces dames à ma droite sortirent leurs tablettes tout comme le pasteur pour y lire le passage cité. Waouh! Je n’en revenais pas, une église moderne où les tablettes sont les supports sur lesquels il faut lire la bible virtuelle. A défaut, les téléphones mobiles servaient de support pour certains fidèles. Pauvre de moi!!! Moi qui suis tellement attaché à ma traditionnelle bible.

Je regardais encore cette jolie fille, oui celle-là même. Elle était montée sur l’estrade et a remis un document au pasteur. Un recueil de cantique que le pasteur et cette fille, pardon cette femme qui se trouve être celle du pasteur ont composé pour les fidèles. Ma rêverie prit fin à ce moment même, je me suis dit : une si jolie fille pour ce Monsieur chauve ? Haha ! Comme si, les chauves ne pouvaient pas sortir avec de jolies filles. A y voir de près, elle paraissait avoir presque le même âge que son mari, le pasteur. Il fallait des fidèles pour acheter ce recueil. Pour son lancement, il fallait proposer des sommes pouvant propulser la vente massive du document. Ce sont des recueils spéciaux, a dit le pasteur.

Ayant commencé timidement, j’étais loin de voir venir la déferlante de propositions qui allaient faire magistralement leur entrée. Des cinquante milles que je trouvais déjà assez impressionnants, quelle grande ne fut pas ma surprise lorsque le monsieur d’à côté proposa de donner deux cent mille francs. Je pensais que le débat était clos quand derrière surgie une voix qui, elle offrira cinq cent mille francs. Cinq cent mille francs pour un document de seulement 15 pages ? Non de Dieu, j’étais stupéfié et ébouriffé, il fallait de peu pour que je sois éboulis.

Si seulement ces généreux donateurs étaient disposés à contribuer autant pour des causes plus nobles notamment financer la scolarité de certains orphelins, offrir un forage d’eau potable à Djarkpanga ou à Aklakou, distribuer des moustiquaires imprégnées à Kélegougan ou à Kémérida, l’église participerait considérablement à l’amélioration des conditions de vie. Il existe déjà des œuvres caritatives dans de telles églises tendant à assurer l’amélioration des conditions de vie des populations, me dira-t-on. Mais il n’en est rien! Pas surprenant, que les églises pullulent partout de nos jours. L’église est devenue un fonds de commerce, et chacun compte gracieusement sur la bonne volonté de ces généreux donateurs.

Soyez sans crainte, ce n’est point une fronde. S’il y avait une chose que Dieu lui-même me reprocherait, c’est bien mon impartialité.

Bien à vous!


Incapables ! Pensez un peu à Adidogomé.

route

Adidohood, oui c’est bien ça ! Adidohood, si vous l’entendez quelque part n’imaginez pas toute suite une banlieue des Etats-Unis ou de l’Angleterre. Ni une portion huppée d’une ville, comme on le voit souvent dans les séries de Hollywood, où la quiétude et la joie de vivre sont au quotidien. Ah ! Non surtout pas, c’est bien, un quartier de Lomé. Ce faubourg à cinq kilomètres du centre-ville de Lomé, où les forages font lois, où les dos d’ânes sont rois, où la double vente de terrains fait des proies, où la canalisation d’eau est une croix, c’est chez moi.

La tranquillité publique y est tellement effective, qu’aucun Grand de ce pays, ou presque, n’y habite. Etrange n’est-ce pas ? Bah ! oui, quel député voudrait sortir sa voiture toute propre le matin et faire un détour de plusieurs mètres chaque fois, évitant la boue et les flaques d’eau, avant de trouver la nationale ? Quel ministre voudrait supporter la pollution sonore des églises sept jours sur sept, vingt-quatre heures sur vingt-quatre ? Quel Directeur d’administration publique, espérant sa nomination dans le prochain gouvernement, voudrait que sa télé s’éteigne et se rallume quelques minutes après en plein journal de 20h sur la TVT (TéléVision Togolaise) ? Quel Directeur de cabinet voudrait passer une heure à attendre l’ouverture de sa boîte mail à cause d’une mauvaise connexion internet ?

Eh ! Oui ils aiment tous le confort et pourtant, même si cher elles sont, ce n’est pas des parcelles qui manquent à acheter ni des maisons déjà construites. Mais non ! c’est le supplice qu’ils doivent vivre au quotidien qui les effrayent. Ils préfèrent laisser la population se débrouiller avec le soit disant minimum vital sans penser à une quelconque amélioration.

Bon, voilà je sortais de chez moi Vendredi matin après une terrible pluie, on aurait cru que le ciel était troué ce matin là. Tellement qu’il a plu toute la nuit et qu’il continuait de pluviner encore. Comme à l’accoutumée, j’ai pris le temps de tracer un trajet dans ma tête. Je ne voulais surtout pas de mauvaise surprise. Ah! Non, pour ce cours de mission avec le vice président de l’université de Kara, j’ai pris le temps de préparer mon costume. Il ne fallait surtout pas que j’arrive en salle mouillé et recouvert de boue. Au grand jamais! J’ai donc sortis ma moto, j’ai passé le chiffon dessus moins longtemps que d’habitude, en me disant dans ma tête de toute façon jusqu’à ce que je ne trouve la nationale goudronnée (le boulevard du 30 Août), elle sera sale. Pourquoi se gêner donc ? Comme un bon citoyen, j’ai toute suite mis mon casque et démarré ensuite ma moto. Plutôt que de passer par les deux principales axes qui s’ouvrent sur ma maison, que dis-je, la maison de mon père, j’ai commencé à faire le tour de mon quartier. J’arrive au niveau de l’église catholique, je la contourne et je prends la voie qui rejoint la fameuse route de terre battue de la CEDEAO. Cette route tellement vaste qu’elle pourrait être comparée à une de San Francisco si d’aventure on finissait par s’en rappeler. Depuis bientôt 10 ans que je suis dans ce quartier, on attend simplement qu’il pleuve pour venir draguer la voie. Posant de sérieuses difficultés d’évacuation des eaux de pluies, l’eau étant stagnant aux deux extrémités de la voie (puisque les rigoles sont inexistantes) et entrainant par ricochet une prolifération opportune de moustiques . Franchement, je me demande souvent si nous avons vraiment des intéllectuels dans ce pays. A quoi bon prévoir des voies si elles ne peuvent être pratiquables ? On devrait peut-être se vanter d’avoir à adidogomé une ribambelle de boulevards impratiquables, que dis-je, une ribambelle d’escaliers (entendez par là des voies dessinant de parfaites courbes oscillographiques) vous secouant fortement tout le long de votre trajet. Pauvre de ma grande mère qui dans sa soixante-dixième année et faible de ses maux de hanche, n’est pas moins obligée de vivre ce calvaire assise sur ma vieille moto sanili qui soufre dejà de cruels maux d’amortisseurs. Une chose est certaine, s’ils ne nous aident pas très tôt à trouver un boulot pour qu’on s’achète une Toyota Avensis, il ne reste pas moins qu’ils sont decidés à précipiter l’amortissement de nos engins à deux roues. Que font ces grands entrepreneurs, ces architectes, ces ingénieurs de ponts et chaussées pendant ces 365 jours pour qu’on soit obligé de vivre le même spectacle douloureux chaque année ?

J’ai pensé à déménager mais parait-il qu’à gbadagbo c’est la totale. Djidjolé aurait bien été mieux, encore faut-il que j’arrive à me trouver une place.

Bien à vous!


Voir Adidohood et mourir !

Adidohood

Chers lecteurs, vous connaissez Adidohood ? Oui c’est bien ça ! Adidohood, si vous en entendez parler, n’imaginez pas toute suite une banlieue des Etats-Unis ou de l’Angleterre. Ni une portion huppée d’une ville, comme on le voit souvent dans les séries de Hollywood, où la quiétude et la joie de vivre sont au quotidien. Même si le nom semble l’indiquer, à tout point de vue, ni pensez aucunement. Pas besoin qu’on vous promène une photo sous le nez pour que vous vous en rendiez compte. (Ce surnom vient de ces jeunes rappeurs talentueux que nous avons dans notre quartier). C’est bien un quartier de Lomé la capitale de mon pays le Togo.

Adidogomé (le nom original), ce faubourg à cinq kilomètres du centre-ville de Lomé, où les forages font lois, où les dos d’ânes sont rois, où la double vente de terrains fait des proies, où la canalisation d’eau est une croix, c’est chez moi.

Un quartier paisible et sécuritaire où il fait bon vivre nonobstant la multiplicité des problèmes que l’on y rencontre tous les jours. (Eh! Oui, on ne se plaint pas du moment qu’on arrive à manger trois fois par jour). Un quartier semblable à ces milliers d’autres que nous avons en Afrique, à la seule différence qu’il y existe encore des parcelles exploitables.

Un quartier très animé par les bars, les restaurants, les crèmeries et les lieux de divertissement. Oui, oui les bars! Je vous préviens toute de suite, si vous n’êtes pas ninja, ceinture noire Taekwondo, maître Kung-fu, que vos os ne sont pas élastiques comme du chewing-gum, évitez les bars d’Adidogomé. Simplement parce que vous ne pourrez pas danser le coupé-décalé ou les morceaux qu’on y joue au quotidien. Il vous faut bien plus que les pas de danses de monsieur tout le monde. Et oui, par ici c’est tout un mélange grimacier de sauts ou des jeux de hanche douloureux, aux allures passements de jambes de Cristiano Ronaldo, sur les chansons de Fally Ipupa. Sans oublier les positions Cool catché des Toofan, un véritable Kung-Fu que même Jet-Li aurait du mal à maitriser. C’est même rien de le dire, il faut s’y mettre pour comprendre le mode d’emploi.

Ce n’est plus ce coupé-décalé authentique que Douk Saga lui-même a créé où tout était relativement simple, facile à danser, tu coupes, tu décales, et tu fais un petit s’envolement en rotation avec ton pied. Un coupé-décalé essentiellement prêt-à-porter. Mais! Non, le coupé-décalé de maintenant, c’est du sur-mesure.

Adidohood fait bien partie des quartiers les plus sécuritaires de Lomé, même si quelques fois les petits voleurs ont raison de nous. Qu’est-ce qu’elle me manque la période Commandant KAMBIA. C’était les années 2002 où cet officier supérieur, commandant du deuxième régiment d’infanterie sis à Adidogomé, faisait régner un ordre et une accalmie sans pareil. Une période marquée par l’efficacité de ces bérets noirs, qui sur eux, avaient pris de faire d’Adidogomé un quartier de paix et de sécurité. Aujourd’hui cette tâche est laissée aux forces araignées qui font du mieux qu’ils peuvent même s’il leur manque beaucoup de technicité.

Vous vous en êtes certainement rendu compte, à Adidohood, nous connaissons les treillis et les voitures d’assaut grâce aux multiples opérations de préparation des forces de maintien de la paix du fait de la présence à Adidohood du Centre d’Entrainement aux Opérations de maintien de la paix. (C.E.O.M.P). Entendez par là qu’Adidohood participe activement au maintien de la paix dans la sous-région ouest-africaine. Inutile de vous rappeler  la bravoure qui caractérise nos forces armées, qui d’ailleurs ont été très souvent sollicitées dans les pays comme la Cote d’ivoire, la Somalie, le Mali…etc !

Ah, j’oubliais! La Maison des jeunes Tv5, cet endroit que j’adore tellement pour les repas succulents qu’on y sert et les jolies demoiselles qui, en venant se cultiver dans la bibliothèque, me donnent de quoi zieuter. Il y en a d’autres qui aiment et qui font tourner les clubs d’atelier dessin, d’animation lecture, de loisirs créatifs, de jeux de sociétés, d’atelier de création de bijoux en perles, ou encore d’atelier de décoration. Vous comprenez donc qu’il y a de la couleur partout, de quoi nous ôter cette vie terne et morne que notre quotidien nous offre bien des fois.  Pour ce qui concerne leur salle de jeux, je m’en tiens de vous raconter. Toutefois, si vous n’aimez pas le vacarme et les sursauts d’humeur, ne vous y aventurez pas. Nombreux sont, ces petits enfants  capricieux, à le visiter. De véritables inconditionnés des jeux télévisés qui ont de quoi s’occuper surtout pendant cette période de vacances.

Qui oserait parler d’Adidogomé sans faire référence au légendaire et prisé Lycée d’Enseignement Technique et Professionnelle. Il s’inscrit sans aucun doute au nombre de nos actifs. Premier lycée d’enseignement technique au Togo, réputé pour l’excellence de son encadrement, le lycée technique d’Adidogomé a contribué pour beaucoup à la renommée de mon quartier. Véritable plateforme de transmission du savoir mais aussi de divertissement, grâce à ses multiples aires de jeux (terrains de basketball, de football, de hand et de volleyball …), ce lycée, fort de sa notoriété draine un monde inimaginable d’élèves, qui pour besoin scolaire viennent élire domicile à Adidohood. C’est dire qu’il s’agit d’un quartier à dominante juvénile et par conséquent ambiancé. On lui prête souvent le nom de quartier par excellence d’élèves et étudiants. A croire qu’il n’y a que chez moi, qu’on trouverait les têtes pensantes et brulantes du Togo, loin s’en faut.

L’expérience du paysage d’Adidogomé, c’est avant tout l’expérience de soi. C’est faire l’expérience du Togo, chez moi. L’autre disait « Voir Venise et mourir ». Moi je dis, avec orgueil, « voir Adidohood et mourir. » Bah oui, qui va se négliger ?

Bien à vous !


Joyeux Noël !!!

Crédit image : gameforge.com
Crédit image : gameforge.com

Il est né l’enfant divin en ce matin de Noël, exactement comme l’avait prévu la prophétie,

 

Comme à l’accoutumée, l’harmonie se ressent dans les familles,

 

Décorations, sapins de noël, nourritures et gaieté se ressentent oubliant les péripéties,

 

Certains le vivent réellement, pour d’autres ce n’est qu’une coquille,

 

Peu à peu nous y sommes maintenant, à ces heures,

 

Où résonne d’une voix uniforme et en chœur, dans tous les cœurs,

 

Ces morceaux, Petit Papa Noël, Jingle Bell, I wish you a Merry Christmas, sans peur,

 

Pas étonnant car personne n’ose déroger à la tradition, aux mœurs,

 

Que cet avènement inonde nos cœurs et nos familles de ses Grâces.

 

Car dans tous les foyers, avec ou sans invitation, aujourd’hui chacun y trouve une place.

 

Joyeux Noël à toutes et à tous !


Une fête sans pétards.

Crédit image : lehavreinfo.fr
Crédit image : lehavreinfo.fr

Petit papa Noël, quand tu descendras du ciel…

Peu à peu nous tendons vers des heures.

Où cette chanson résonnera dans tous les cœurs.

Ici c’est l’heure de la récolte, une période douce comme du miel.

 

Les commerçants sont contents car c’est la période des affaires.

On vend en vampe et on échange en pompe. C’est la période sans mégère.

Le vendeur de pétards cette année est entrain de pleurer.

Celui du riz est entrain de rire car c’est le moment de récolter.

 

De quoi consommer, même le plus pauvre est prêt à faire cette provision.

C’est le moment de récolte rien à craindre pour les dépenses.

Riches et pauvres faisons nos provisions sans offenses.

Les offenses comprenons les. Ce n’est pas insulter ou emmerder autrui.

 

On peut toutefois offenser en exagérant dans ses dépenses à vue.

Les enfants quant à eux n’attendent que leurs jouets.

Leurs géniteurs encore courent après leurs revenus chez les endettés. Rien de superflue !

Somme toute la fête aura bien lieu même si le système de fête à pétard ne sera pas bafoué.

 

On rend grâce… Car les cardiaques ne feront plus des crises sur mauvais souhaits.


S.O.S

Crédit image : pour-un-monde-meilleur.com
Crédit image : pour-un-monde-meilleur.com

 

S.O.S de Kiev à Benie, de Beawar à Peshawar,

 

Ce sont les cris du haut des cimes,

De ces êtres qui chaque jour frôlent l’abîme.

 

On attaque des écoles, on viole dans les taxis, on bombarde les civils, on kidnappe dans les restaurants.

 

Oui ! Le monde saigne.

Personne ne dit mot, donc tout baigne.

 

SOS de la Libye en Syrie, du Pakistan en Afghanistan,

 

Ce sont les hurlements de ces dames,

Qui n’en peuvent plus d’étouffer ces douleurs de mère parce qu’elles sont femmes,

 

On tue des noirs, on viole des juifs, on bombarde les arabes, on égorge les blancs.

 

Oui ! Le monde se porte comme un charme.

Paradoxal, mais l’eau coûte plus cher qu’une arme.

 

C’est ainsi de Gaza à Donetsk, de Damas au Hamas,

 

Triste réalité dans un monde où tout part en vrille,

Où dans les ménages, les rayons de soleil difficilement brillent,

 

Des larmes, des blâmes, des gémissements, des mécontentements,

De plus en plus de dégoûts et de tristounets.

 

Et au milieu de toute cette poudrière,

Là où se produisent de nombreux cimetières,

 

Malala rêve d’une planète un peu plus saine,

D’une planète qui ne respire plus la haine.

 

Les australiens ont, cette semaine, touchés du doigt cette vision,

Ce qui, pour longtemps les éloignera des illusions,

 

D’un monde de paix et non dangereux,

Où plus que la politique, la religion fait des malheureux.

 

Satyarthi garde l’espoir d’un monde neuf et meilleur,

Où on ne tuerait pas des innocents chaque heure,

 

Là où notre cœur ne pleurerait pas,

Là où la raison ferait un nouveau pas.

 

Le somalien n’a pas l’imbécilité de croire en toutes ces velléités,

Un sac de riz ou un sac de maïs ferait lui sa vérité,

 

De quoi agrémenter son quotidien si difficile,

Où longtemps il a attendu cette pluie utile.

 

Le syrien n’a pas le raisonnement d’attendre un tel songe,

Pour lui chacun se cherche, dans ce monde il n’y a aujourd’hui que mensonge.

 

Il attend de trouver d’abord sa paix à lui, qui toutes les portes lui ouvre,

Celle qui au bout d’un voyage en pirogue, se trouve.

 

Malala croit en cette utopie idyllique,

Satyarthi assure que nous pourrions vivre des instants magiques.

 

Tous deux espèrent un peu de changement dans notre société,

Où moins de gens baigneraient dans leur propre sang avec fierté.

 

Une société où l’animalité ne sera pas plus maîtresse que le raisonnement,

Celui qui indéfiniment guiderait les hommes en de meilleurs temps.

 

Mais comment y parvenir,

Dans un monde où chacun cherche son avenir ?

 

Alors en ces vers, lentement meurt l’espérance d’un jour,

Trouver l’espoir d’un monde meilleur pour tous.


Ce cochon de temps.

Crédit image : meteo-paris.com
Crédit image : meteo-paris.com

Tiens, ce cochon de temps dehors.

Et moi et ma femme, tous les deux dans le plume, bien au chaud, avec une petite lampe à côté.

C’est ça la vie !

 

Et toi homme et ta petite femme bien au chaud dans le plume, en train d’écouter la pluie, le vent, ce sifflement sur votre toit.

C’est ça l’harmonie !

 

Tiens, ce cochon de temps qui me fait penser à toi.

Au gout de tes lèvres, à cet effluve dans laquelle j’y noie mon âme et mon cœur.

C’est ça le manque !

 

Et toi homme qui pense à la couleur des yeux de ta femme, où tu y trouves toute la douceur du monde.

C’est ça le bonheur !

 

Tiens, ce cochon de temps qui me fait t’aimer plus fort.

Et toi, prunelle de mes yeux, et moi, heureux à jamais.

C’est ça l’amour !

 

Et toi, homme qui bat ta femme, qui néglige tes enfants, qui découche tout le temps.

C’est ça la méchanceté !

 

Tiens, ce cochon de temps qui me rappelle nos disputes, nos prises de bec et notre rupture.

C’est ça la mélancolie !

 

Et toi homme, ami de l’alcool, ennemi du raisonnable, ami de la honte, ennemi de la bienséance.

C’est ça l’irresponsabilité !


Rendez-moi ma sécurité.

Crédit image : koaci.com
Crédit image : koaci.com

 

Il semble que nos dirigeants soient des éternels amnésiques. Ils font des promesses, l’annoncent avec tambour et cymbale pour ensuite les oublier. Pathétique !

Bien le bonjour à vous, lectrices et lecteurs.

Il y a environ une semaine, nous avions été confrontés à une situation non anodine et très inconfortable dans mon quartier, Adidogomé, un quartier qui jadis, faisait bien partie des quartiers les plus sécuritaires de Lomé.

Qu’est-ce qu’elle me manque la période Commandant KAMBIA. C’était les années 2002 où cet officier supérieur, commandant du deuxième régiment d’infanterie sis à Adidogomé, faisait régner un ordre et une accalmie sans pareil. Vous connaissez Adidogomé ? Non ? Lisez ce billet-ci.  

Nous sommes dans ce quartier de Lomé où la criminalité prend de plus en plus d’ampleur sous le regard couard et moqueur de nos forces armées. La sécurité qu’on y a de nos jours n’est que virtuelle. On se demande si c’est vraiment des militaires que nous avons dans ce pays. Ou des hommes pleutres seulement capables de gazer des étudiants sur le campus ou des manifestants dans la rue.

 

Quoi de mieux qu’un plaidoyer de deux citoyens, Cédric et moi (lire ses billets, ici), qui, d’une seule voix interpellent, les autorités dirigeantes à plus de mesures de protection, aussi bien que vous, nos frères et sœurs à faire preuve de plus de prudence en cette fin d’année ?

Le plaidoyer du citoyen inquiet.

Oui je parle bien de l’insécurité, de celle qui règne à Lomé et ses environs depuis un moment. Cette insécurité cautionnée par le laxisme de ceux qui ont la charge de nous protéger. Ceux-là qui pour leur part bénéficient d’une escorte militaire, qui vivent dans de luxueuses maisons dans des quartiers goudronnés et décorés de lampadaires. A croire qu’il n’y a qu’aux nécessiteux qu’il est interdit de donner quoi que ce soit. Ceux-là qui ne conduisent ni vélo, ni moto dans les ruelles lugubres truffées de chômeurs vite reconvertis en malfrats des quartiers environnants de la commune de Lomé. Ils ont rendu le tablier avant même d’avoir commencé la tâche.

Ils sont pourtant les mieux payés, les plus privilégiés, oubliant qu’ils sont là pour nous servir et que c’est d’ailleurs pour ça que nous les payons de notre poche. De nos fonds collectifs dont nous leur avons confiés la « mauvaise gestion », que dis-je, la gestion.

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Où ont-ils laissé les pouvoirs régaliens de l’Etat ? Où ont-ils laissé le maintien de l’ordre public, la sûreté des biens et des individus ? N’est-ce pas là, l’élément indispensable de la vie en communauté. Il n’est pas moins important que chaque togolais mangent à sa faim, que les jeunes que nous sommes, après avoir été martyrisés sur les fameux campus universitaires de Lomé ou de Kara trouvions un travail à faire après cette si prisée Licence LMD qui n’a pas traîné en besogne pour nous montrer ses limites. Loin de moi l’idée de décourager mes jeunes frères et sœurs dont le rêve est de l’avoir, car quoi qu’on dise, seul l’espoir qui nous reste quand on a tout perdu. Mais là encore, ne peut avoir de l’espoir que celui qui vit.

Comment pourrait – on ne pas avoir peur pour sa vie, quand chez moi à Adidogomé, banlieue périphérique de Lomé, les gens se font braquer et holldoper à 20h, quand le pauvre conducteur de taxi moto dont la nombreuse famille attend le retour pour pouvoir survivre la soirée de plus que le bon Dieu aura bien voulu leur accorder, se fait fracasser le crane à l’aide d’un marteau par son passager pour sa Sanya CG-125, vieille de cinq ans déjà, quand ces délinquants munis de machettes coupent la route au monsieur de la cinquante qui a économisé des années durant sur son maigre salaire de la fonction publique pour voir un soir sa Toyota flambant neuve ( chère de sa sueur), lui dire au revoir à jamais?

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Et pourtant c’est bien dans mon pays que l’effectif des forces de l’ordre tend à rivaliser celui de la population civile. Qu’il vous plaise de me dire à quoi servent ces milliers de militaires casernés dans les multiples camps dont je me garderai de faire l’inventaire, ces centaines de policiers qui du matin au soir, fort de leur oisiveté sillonnent les ruelles de Lomé conduisant des motos sans plaques, comme pour dire «  mon treillis vaut doublement une plaque ».

A quoi bon verser mensuellement un salaire à ce beau monde, qui se ventant souvent de la dureté de leur formation militaire, ne peuvent même pas faire des patrouilles nocturnes dans nos quartiers délaissés à eux-mêmes ? Pourquoi après avoir bu de toute la journée des calebasses de boisson locale ( toukoutou), ne peuvent-ils pas la nuit, constituer des compagnies et faire la ronde ne serait-ce que pour dissuader ces malfrats qui grandissent dans l’impunité ?

Je vous admire beaucoup, vous voyant habillés en tenue kaki, épaules décorées de galons, parlant avec autorité et courage, alors mes chers officiers, commandants de nos multiples garnisons, prenez vos responsabilités.

J’en ai fini.

Bien à vous !


 SMS : un crime contre la langue française

Crédit image : wikibusterz.com
Crédit image : wikibusterz.com

Bien le bonsoir à vous chères lectrices et chers lecteurs,

Excusez cette publication tardive et non hasardeuse de ce billet. Il semble que le sort n’ait pas voulu que je vous le produise plus tôt.

Sans doute les effets d’une certaine utilisation excessive du moteur de mon blog.

Entre un manque d’inspiration et le #BlogGarage il fallait donc que je remette et le compteur et le moteur de mon blog à zéro pour repartir à pleine puissance.

Commençons comme ceci…

« G tlmt mal d’le dire, 22 ans d tortur, d brizur, d morclmnt et q saij encor ? Lalfabé franxè a conu l pir mutilatn k1e lang p8s conètr. Il è dvnu lobjé d dstrctn d 1 et d stsfctn d otr. Cei pa aiz et srtt enuye à dchfr qd l txt st écri ds 1 tel forma. Nn slma i fo dd8r sw mm l mo employ mè i fo o6 chrch à cmprdr l logiq vwr l sens d c ki y è di. C ki 6 vs ny èt pa abitué vs lais ds 1e catalep6 dvn l txt. C dc 1e sort décol okel vs èt mi d forc. Vs m s8v ? Wi ? Wi ou nn ? Ba, falè le dir i ya 22 an ! »

Crédit image : futura-sciences.com
Crédit image : futura-sciences.com

Je reprends donc pour vous.

J’ai tellement mal de le dire : 22 années de tortures, de brisures, de morcellements et que sais-je encore ? L’alphabet français a ces vingt-deux dernières années connu les pires mutilations qu’une langue puisse connaître. Il a fait l’objet de distraction des uns et de satisfaction des autres. Oui, c’est ça. Suivez mon regard, bande de pervers !

Ce n’est pas aisé et surtout ennuyeux à déchiffrer quand les textes sont écrits dans un tel format. Non seulement, il faut déduire soi-même les mots employés, mais il faut surtout chercher à comprendre la logique voire le sens de ce qui y est dit. Ce qui, si vous n’y êtes pas habitué vous laisse dans une catalepsie devant le texte. C’est donc une sorte d’école à laquelle vous êtes mis de force. Vous me suivez ? Non ? Oui ou non ? Bah, fallait le leur dire il y a 22 ans !

En plein cours, à table, en marchant, en réunion… on écrit de plus en plus de textos. La plupart de nos SMS sont écrits sous le coup d’une impulsion, d’une réaction, d’une pensée qui se prolonge jusqu’à sa matérialisation, au geste d’écriture. C’est souvent une écriture pulsionnelle. Elle laisse donc affleurer notre vie intérieure, avec ses soubresauts. Elle peut faire état d’émotions intenses. C’est authentiquement une écriture branchée sur notre intériorité. Elle permet de partager des pensées et des affections qu’on n’extérioriserait pas sans le SMS, et qui resteraient alors, comme on dit, «lettre morte». Oui, en partie, parce que Twitter et Facebook ont fait changer la donne. Ceux qui n’ont pas le sens de la rétention pullulent sur ces deux réseaux sociaux. Et sont faciles à distinguer par leur statut ou leur publication.

Quelques exemples si vous voulez saisir l’essence et la quintessence de ce paragraphe.

–          J’ai eu mon BAC.

–          Mon mec sort avec ma copine. Quel salaud !

–          Ma femme n’a rien préparé ce soir. Je vais chercher un truc à manger dehors.

–          J’ai un entretien d’embauche demain. J’espère que j’aurai le poste !

–          On a tous eu un prof qui n’était jamais absent. Pluie – Tornade – Congé – Cours de rattrapage – Journée fériée – Fin du monde. Il est toujours là ce fils de pute.

Ecrire un SMS c’est donc une écriture de l’intérieur tournée vers l’extérieur. Parfois, c’est comme si on ne pouvait pas la réprimer, un peu comme un geste d’agacement, ou un objet qu’on renverse par mégarde. Souvent, on écrit un SMS dans un élan, un peu comme on éternue. C’est une écriture qui n’est pas toujours sous contrôle.

Vous me suivez là ? Oui ? Continuons donc…

En réalité, on se relit peu ou presque pas avant d’envoyer un SMS. On a même tendance à se relire seulement après coup. Et effectivement, parce qu’il s’agit d’une écriture pulsionnelle, on a tous un jour ou l’autre envoyé un texto qui ne s’adressait pas à celui qui l’a reçu. Souvent aussi, il y manque des mots, il y a des lapsus. Sans compter que la machine, l’appareil lui-même, votre téléphone en fabrique aussi, notamment via le système T9 d’écriture automatique. (Oui vous avez compris, je ne parle pas de vos Htc One x ou Samsung Galaxy qui ont un dictionnaire. Je parle de vos Nokia 3310 et de vos Motorola 1+1) Mais personne n’en fait grand cas, on dédramatise. Dans les SMS, il y a une forte tolérance à l’erreur comme à la faute d’orthographe: on considère que le lecteur corrigera de lui-même. (Comme si nous étions tous des professeurs de français. Hum…) La faute d’orthographe ne dit rien du niveau de compétence orthographique des gens. Mais c’est faux hein ! Il y en a qui se cache derrière leur SMS pour cacher certaines fautes. Souvent, non seulement parce qu’ils ne savent pas l’écriture correcte du mot en question, mais aussi parce qu’ils ont la paresse de le vérifier dans le dictionnaire. Pourquoi faire tout cet effort si on peut masquer rapidement tout ça dans un SMS ? Contrairement, les e-mails exigent plus de précision. Cette lecture bienveillante qu’on fait des SMS ne marche pas du tout dans les e-mails, dont on attend une orthographe impeccable. L’e-mail a davantage le statut d’une lettre, il est souvent scrupuleusement relu. Le SMS est lui un espace intermédiaire où toute la responsabilité du sujet n’est pas engagée. On peut donc ne pas le prendre au pied de la lettre.

Petit cours d’histoire.

Le concept du SMS (« short messaging service ») a été inventé en 1984 par l’Allemand Friedhelm Hillebrand et le Français Bernard Ghillebaert. Des expériences d’Hillebrand, il est apparu que la longueur requise du message était de 160 signes, là où Twitter s’est basé plus tard sur 140 signes. (Oui, ils ont fait du copier-coller. Et alors ? ) En réalité, le premier SMS n’a été envoyé que des années après, le 3 décembre 1992 pour être plus précis, par le développeur de logiciels britannique Neil Papworth.

Papworth souhaita ainsi un « Merry Christmas » au destinataire, à savoir Richard Jarvis, directeur de l’entreprise télécom britannique Vodafone. Il tapa son message historique sur son ordinateur, parce que ce n’était à l’époque pas encore possible sur un téléphone mobile. Le SMS ne s’imposa cependant vraiment qu’en 1997, lorsque Nokia lança sur le marché le premier GSM à clavier complet.

Un mode préféré d’excuse.

Il nous est arrivé au moins une fois de nous envoyer un SMS. Soit pour fuir une situation (discussion ennuyeuse, réunion de famille, etc.) soit pour simuler une indisponibilité. Oui, c’est certain qu’on l’a tous au moins une fois fait. Certains s’envoient des SMS à eux-mêmes. Un penchant narcissique non ? Il y en a d’ailleurs plusieurs sortes. Vous êtes dans un bar avec un ami, vous venez de vider 8 bouteilles, mais vous n’avez que l’argent de 5. Vous vous envoyez un SMS comme quoi vous devez rentrer parce que votre femme ne retrouve pas ses clés et que vous devez lui ouvrir la porte avec les vôtres. Vous lui donnez l’argent des cinq bouteilles et vous lui dites de vous faire les comptes après. Très astucieux non ? C’est très connu des soûlards. Pendant que vous attendez votre copine tranquillement, un ami se pointe chez vous et vous plonge dans une longue discussion. Vous vous envoyez un SMS pour prétexter qu’on vous cherche quelque part. Hahaha ! Très ingénieux. N’est-ce pas un signe de ruse et d’habileté ?

Je fais partie de ces personnes que les SMS répugnent et rebutent. J’aime bien lire les textes écrits en entier, peu importe le support. Non seulement je considère que réduire les écrits à un format SMS  est un crime contre l’alphabet français, crime auquel je ne participerai pas. Je n’y vois qu’une «mise à mal de la langue française». Mais, est-ce que je suis anti-progressiste ? Non !

Puisqu’il semble que toute chose connaît une apogée pour ensuite inéluctablement descendre vers son déclin, mais c’est sans compter l’esprit malin et révolutionnaire de ces scientifiques qui poussent chaque jour la limite de l’impossible, qui veulent  faire maintenir la gloire de la science dans ce monde jusqu’au bout. A vous donc qui jouez, mimez, falsifiez voire, singez la langue française, je vous dis courage !

J’ai dit !


De la nécessité de renouveler la classe politique Togolaise

Crédit image : togoportail.net
Crédit image : togoportail.net

Salam à toutes et à tous.

A Lomé, les manifestations du 21 novembre dernier et celles d’hier, 28 novembre 2014 prouvent à suffisance combien la rue, ce pouvoir incontournable dans les années 1990 a perdu de son caractère sacré. Rien de bien surprenant si on se réfère aux différentes marches et manifestations qu’il y a eu depuis 2010, soit 184 samedis en tout. L’usure du temps a consumé progressivement la seule force extérieure, ce pouvoir souverain, ce mode irréfutable de pression que pouvait avoir l’opposition Togolaise. Le manque de stratégie aigu et ce refus patent des acteurs de l’opposition se remettre en cause en sont pour quelque chose. Et puisque le Burkina Faso n’a pas connu la situation similaire que le Togo, il n’y a donc plus grande surprise de constater que la flamme de révolution qu’a voulu allumer nos opposants zélés s’est éteinte progressivement les mêmes jours.

Revenons un peu à la crise politique Togolaise. J’aurais voulu évoquer une certaine complaisance de l’opposition Togolaise et une mauvaise foi du président Faure comme titre de ce billet. Mais je risque d’écrire dans ce billet ce que les uns et les autres ont déjà écrit. Tenez par exemple ce billet ci.

La principale difficulté réside sur la mésentente autour de la rétroactivité ou non du mandat présidentiel si d’aventure, le parti majoritaire concédait une modification de l’article 59 de la constitution Togolaise. Limiter le mandat présidentiel à deux mandats comme l’avait prévu le constituant de 1990 mais ceci avec pour effet immédiat est et sera une pilule amer difficile à faire avaler au président Faure. La difficile concession autour de cette modification risque de nous conduire vers des échéances électorales violentes.

L’opposition Togolaise a besoin d’être renouveler dans tout son ensemble parce qu’elle est essoufflée et en manque de stratégie accru. Plus qu’une nécessité, c’est devenu une exigence si on veut véritablement construire le Togo. Ceci explique valablement cet échec cuisant des nombreuses tentatives à déclencher une certaine révolution ouagalaise au Togo.

Aussi, il faudrait soulever une mauvaise foi du président Faure qui joue avec cette question sensible de limitation de mandat. Oui, notre président est véritablement de mauvaise foi. Autrement, si ces nombreux accords notamment l’APG de 2006 (Accord Politique Global), les Accords de OUAGA et même, les dernières recommandations en date de la CVJR (Commission Vérité Justice et Réconciliation) avaient été mis en œuvre dans leur ensemble, ceci n’agiterai aucunement la classe politique à quelques mois des nouvelles échéances électorales.

Jeunesse

Il y a de ces leçons que notre jeune génération doit tirer des nombreuses erreurs de notre classe politique dirigeante. Qu’il s’agisse de l’opposition ou du parti au pouvoir, il faut retenir que ces dix dernières années ont révélés leur incapacité à asseoir une véritable démocratie et à définitivement mettre le pays sur la voie du développement.

L’idéal aurait été que notre jeune génération puisse contribuer elle aussi à la direction des affaires publiques. Qu’elle puisse elle aussi non pas contribuer, mais gérer elle-même directement les affaires publiques. User de ses longues années d’études universitaires, user de ses nombreuses expériences à l’étranger, utiliser de son savoir-faire pour développer notre pays. Oui, cet idéal est bien resté un idéal parce que la complicité passive et honteuse de nos intellectuels doublée de l’imbécilité grandissante du bas-peuple ne favorise aucunement une quelconque avancée.

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Contrairement à un ami et frère Tetenyon qui pense que tout ceci n’est que le résultat d’un manque d’ambition, lire ici, il serait plutôt loisible de remarquer que c’est notre sphère politique elle-même qui tue l’ambition de nous, jeunes gens. Le climat politique Togolais ne favorise aucunement l’extériorisation d’une quelconque ambition. Aussitôt, elle naît, aussitôt, elle meurt. Ceci s’explique par deux raisons :

Le sens de la contradiction que ne tolère aucunement le régime en place.

L’arbitraire de notre justice.

Il revient à notre jeune génération de définir les grandes orientations qu’elle voudrait avoir et faire perpétuer pour nos enfants et petits enfants. Personne n’est investit d’une mission messianique ou divine pour diriger un pays, pensons à construire nous-mêmes le Togo dès maintenant.

A très vite !


Silence, je parle !

Crédit image : quartierlibre.ca
Crédit image : quartierlibre.ca

Le souci est que nous autres jeunots de cette génération après l’effondrement du mur de Berlin, c’est que le régime cinquantenaire Togolais a complètement bouleversé nos habitudes. On a cette réserve que nos parents et d’autres peuples voisins n’eûmes tu et ne savent taire certaines choses pour ménager l’égo des gens. Le renouveau, ce régime cinquantenaire qui nous dirige a complètement changé nos habitudes au quotidien. L’opportunisme et l’arrivisme ont rendus certains hypocrites et tartuffes. L’intimidation et la crainte ont rendus d’autres faibles et désespérés. Nous souffrons cruellement à la fois d’exemplarité et de sincérité. Alors pour combler ce vide on se laisse aller à des jeux de mots comme « acte civique, notion de bien public, citoyenneté, émergence, vision. » Etc…

Je me suis laissé tellement emporter que j’en ai presque oublié de vous placer quelques mots de politesse. N’est-ce pas que quand on a mal, qu’on veut tout à la fois bien penser, bien sentir et bien rendre, on fait parler sa plume ? Passons…

Bien le Bonjour à vous chers lectrices et chers lecteurs.

Vendredi 15 Août 2014, il est 16h00min GMT, l’ennui mon fidèle compagnon me collant un peu trop, je décide de surfer un peu sur le net. Je n’ai pas eu le temps d’activer mes données mobiles qu’un sms mystérieux m’est parvenu. Un sms du troisième opérateur de téléphonie mobile, Moov, m’invitant à un Summer party, officiellement un Moov Summer Time to dance à 15h. Je me suis dit, même si je dois voir qu’une infime partie, allons-y, ça ne pouvait pas être pire que mon ennui.

Voulant donc casser avec la routine des dimanches soir ennuyeux, je pris mon téléphone et j’informai Cédric, un de mes fidèles amis, pour qu’il se joigne à moi. Le temps que je prenne une douche et que je sois dans l’embarras de quoi porter, il arriva. Vu que personnellement il m’est difficile d’exhiber mes caleçons fleuris sous des jeans rattrapés au genou avec des ceintures ( comme tous ces jeunes de la tendance hip-hop ) ou de porter de grosses chaussures fluo ( Timberland, Supra… ) et avoir du mal à soulever les pieds, mon embarras pour quoi porter a duré pendant un sacré temps. Ah ! Attention, avec les variétés de look que nous offre l’occident, que reprennent par mimétisme nos frères et sœurs, il est devenu plus que nécessaire de savoir quoi porter lorsque vous allez à ces trucs de jeunes. Une chose est sûre, tous les styles seront au rendez-vous, autant en avoir un. Ou bien ? Mais il fallait que je choisisse avec minutie, ma pauvre image d’étudiant juriste en dépendait.

Je me décidai enfin à une simple chemise blanche, à un pantalon noir et à une chaussure Air Max de couleur blanche. Cédric et moi, quittions donc la maison tout heureux d’humecter l’air frais de la plage, de profiter du spectacle des supposés « groupes de danse », bref d’avoir une soirée hors du commun. Hourra, hourra ! Ça sentait la distraction à fond.

Nous arrivions à la Plage en face de l’hôtel de la Paix (emplacement occupé dernièrement par les soûlards pour la fête de la Bière) vers 17h croyant que le décor serait planté depuis déjà deux heures. Erreur ! Il n’en était rien. Les organisateurs, avaient-ils perdus la notion du temps ? Me suis-je demandé.

Ces derniers réglages des Dj, ces one two test (testicule 1, testicule2), auraient fini par nous casser les tympans. Il fallait donc qu’on s’en éloigne. A défaut de voir le montage du podium, nous fîmes quelques pas dans le sable fin de la plage allant donc vers la mer. Nous y passâmes quelques minutes quand il commença à se faire un froid glacial.

N’ayant pas d’accoutrements adaptés, puisque n’ayant pas prévu qu’il ferait un tel froid digne de faire regretter la chaleur de l’Afrique à ces frères noirs qui partent vivre en Alaska, nous sommes revenus nous adosser au mur d’entrée qui nous donnait un aperçu du public et du podium. Et ceci jusqu’à ce que ces jeunes, cigarettes à la main, fumant comme une cheminée nous fasse regretter d’être venus à cet endroit de la plage. Nous sommes donc repartis vers le public pour éviter l’air embué de fumée qu’ils crachotaient ci et là.

Et si on rentrait ? Me lança Cédric. Oui, lui ai-je répondu. Nous sommes sortis de l’enceinte du spectacle, avons pris notre moto, prenant la voie en direction du boulevard du 13 Janvier, le boulevard de déckon.

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Mon téléphone commença à sonner quand nous étions au feu tricolore. Intrigué par les nombreuses vibrations qui s’en suivaient, j’ai décidé de me mettre sur le côté pour voir qui tenait autant à me joindre. Sans m’en rendre compte, je venais de commettre le péché de lex majesté ( en tout cas c’est ce que l’expression du visage du grand monsieur, tenant en main une kalachnikov semblait dire ) . Tout ensuite s’est passé si vite, de l’instant entre mon « allô, bonsoir boss » à celui de mon interpellation, de la descente de ma moto au « qu’y a-t-il monsieur l’agent ? » de Cédric, le colausse était en train de faire rentrer ma vieille Sanili ts-125-6 dans cette enceinte qui n’avait rien d’un commissariat. Le policier en faction venait ainsi de faire une bonne prise.

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J’étais confu, furieux et sur le point de lui refaire son cour de droit administratif s’agissant d’un de mes nombreux chapitres dont il se venterait en disant « tu penses que quoi, j’ai fait du droit administratif à l’école de police moi! », quand Cédric m’a laissé entendre que nous étions en infraction, semblerait que nous venons de stationner devant un commissariat.

Une infraction ? Où est le panneau indiquant un stationnement interdit ? Lui ai-je jeté à la figure. Le temps que je me retourne, l’agent en faction nous lançait « vous les jeunes là, vous pensez que vous connaissez tout quoi » « Mais monsieur, pourquoi vous nous arrêtez ? On ne faisait que… » Je n’ai pas eu le temps de terminer ma phrase que j’ai entendu « silence, je parle. C’est moi qui pose les questions ici » comme pour m’intimider. Je retins mon souffle un moment, laissant ce Hitler continuer sa fameuse explication. « Vous, vous ne savez pas qu’on ne stationne pas devant un commissariat ? ». « C’est ce que je vous dis souvent », rétorqua un autre agent sorti de nulle part, « ces petits d’aujourd’hui ne savent rien de la vie » J’ai eu envie de lui demander « vie et stationnement » quel est le rapport mais le côté rebelle de ma personnalité avait perdu les mots depuis qu’on lui a dit que devant les policiers Togolais il faut être docile pour éviter l’aggravation de sa situation. Ma gorge était donc nouée sans que je ne m’en rende compte.

Après moult concertation entre policiers, un troisième agent est venu vers nous en nous disant. « Les gars, donnez quelque chose. Sinon vous revenez demain avec 15.000fr »

Wow ! C’était donc pour ça ? Pour soutirer quelques billets aux paisibles citoyens, on érige une loi verbale comme quoi, stationner devant un commissariat de police c’était une infraction ? Ah ! C’est maintenant clair.

Le débat entre Cédric et moi se déclencha sur la possibilité de leur donner quelque chose ou non ? Si on leur donne quoi que ce soit, nous sommes des corrupteurs non ? C’est celui qui prend l’initiative de l’action qui corrompt ? Entre celui qui donne et celui qui reçoit. Qui est le corrupteur ? Ce n’est pas interdit par la loi, ça ?

Cet agent qui revenait de temps à autre vers nous, nous lançait un regard comme pour nous dire, décidez-vous vite.

Soulagée par notre conscience de ce que nous n’étions pas des corrupteurs, nous sommes finalement repartis après 3h d’attente et d’hésitation en leur lançant nous aussi ces regards inquisiteurs pour leur dire « Bande de corrompus que vous êtes ».

Bien à vous !