Thierry Didier KUICHEU

Portrait d’entrepreneur numérique en Afrique : Entretien avec Melchior DEGNON YANCLO du Bénin

Mon « petit frère » du YALI, c’est comme cela que je le considère. J’ai fait la connaissance de ce jeune leader africain ambitieux et originaire du Bénin à Dakar, lors de ma formation du Yali. Il est plein d’énergie et parfois très réservé. Il vaut mieux le connaître avant de le juger, j’ai appris à le connaître et on a partagé ensemble des moments forts et inoubliables.

Qui est Melchior DEGNON YANCLO ?

Né en 1994, jeune béninois originaire de Porto Novo et résidant à Parakou (ville du nord du Bénin). Je suis économiste de formation. Esprit studieux pour certains, je commence dès mon plus jeune âge à m’investir et intégrer des structures associatives. Et aussi à pratiquer des sports collectifs, travailler en équipe pour réaliser des projets, apprendre à vivre en communauté et collaborer.

Ma facilité d’expression, mon sens de la recherche, de l’investigation (tout en étant intuitif) et surtout cette naturelle que j’ai, m’ont permis de collaborer avec certains chercheurs sur leurs études, de participer à différents foras et conférences. La dernière opportunité en date est le CRL Yali Dakar (session 7) où plus de 200 jeunes leaders Africains se sont rassemblés.

Je m’intéresse à des domaines variés (les TIC en tête de liste). J’aime le changement et les voyages. Études – recherche – perfectionnisme – raison – sagesse – introspection – remises en question – isolement sont les quelques mots qui me caractérisent. Je suis à la recherche de l’érudition, de la connaissance universelle… pour mieux la faire partager ensuite (mon côté social média).

En quoi consiste ton projet d’entrepreneur ?

En tant que jeune entrepreneur africain, mon projet est de créer un « tech hub« . Une communauté numérique à Parakou, ville ne bénéficiant pas encore d’une telle structure abritant en son sein un espace de coworking, un fablab et un incubateur d’entreprise. Cet espace accueillera des travailleurs indépendants, télétravailleurs, étudiants, créateurs d’entreprise cherchant une offre d’espace de travail souple, ouverte, agréable, professionnelle et conviviale.

Qu’as-tu appris de nouveau sur toi grâce à la formation du YALI ?

J’en ai appris beaucoup sur moi pendant ces cinq semaines. De la compréhension des émotions en passant par la gestion de celles-ci. J’ai découvert comment gérer les conflits et critiques de manière constructive. Dans la vie on essaye, on tombe, on se relève et on recommence. Il faut croire en ses compétences et capacités car « on est le seul à pouvoir incarner le changement que l’on souhaite voir « .

En tant que jeune leader et entrepreneur africain, quel changement voudrais-tu apporter à l’Afrique ?

À travers l’association Young And Development dont je suis membre fondateur, je voudrais que la majorité des jeunes africains puissent être éduqués aux notions de leadership. Et aussi en développement personnel, développement communautaire, entrepreneuriat et civisme. Cela permettra de stimuler plus rapidement leur créativité et leur sens de l’innovation.

Parle nous en quelques lignes de ton pays

Aux origines, la terre de l’actuel Bénin était occupée par plusieurs royaumes. Les plus en vue s’appelaient Danhomé (Abomey), Xogbonou (Porto-Novo), Allada, Nikki, Ketou, Kandi … Il est essentiellement connu dans le monde pour être le berceau du vodoun. Le premier pays à avoir institué la conférence des forces vives de la nation en Afrique. Le pays des amazones et du roi Behanzin. Avec plusieurs ethnies et un fort taux de laïcité, le Bénin est cité comme une référence en matière de stabilité et de paix. Ce qui est gage d’un développement économique durable et certain.

Quelles sont tes ambitions pour le futur ?

Mes ambitions actuelles sont principalement tournées vers l’éducation des jeunes du septentrion du Bénin à l’utilisation des technologies. La diffusion de l’esprit de créativité et de l’innovation. L’organisation d’événements (conférences, ateliers…) pour développer une synergie entre une communauté d’acteurs issus d’horizons variés (entreprises, collectivités, associations, étudiants, particuliers…). La structuration d’un écosystème permettant des rencontres et des échanges, source d’innovation, entre des utilisateurs différents comme des étudiants, des entreprises, des universitaires, des particuliers.

Mon rêve pour le Bénin de manière particulière et pour l’Afrique de manière générale, est qu’ils deviennent une plateforme vivante d’idées novatrices à réaliser pour le bien-être de tous (que ce soit sur le plan de la santé, de l’éducation, du divertissement et dans tous les autres secteurs d’activités).

Que voudrais-tu que les lecteurs retiennent du jeune entrepreneur africain Melchior DEGNON YANCLO ?

Il n’est jamais trop tard pour bien faire. L’Afrique a besoin des initiatives de ses filles et fils pour démarrer son envol. Nous sommes le futur.

 

 


Portrait d’entrepreneur numérique en Afrique : Entretien avec Linda MAYOU du Cameroun

Parmi les personnes dont j’ai fait la connaissance grâce à cette session 7 du YALI Dakar, Linda MAYOU figure en bonne place. Ma sœur camer, mon docteur, mon leader toujours calme. Nous avons partagé ensemble de très beaux moments de rires, de complicité et de « kongossa« , euye je ne devais pas dire l’autre là hein mais entre camerounais, on se comprend. J’ai beaucoup aimé ta personnalité et tu as choisi de nous parler de toi à travers ces quelques questions.

 

Présente toi en quelques lignes:

Je me nomme Linda MAYOU, jeune demoiselle en fin de formation médicale. Originaire du Cameroun et résident en Guinée Conakry. Passionnée de recherche, voyages, musique et d’humanitaire.

 

Quel projet t’a permis d’être sélectionnée à cette session 7 du YALI Dakar?

Il s’agit d’un projet de création d’une plate-forme numérique de conseils nutritionnels personnalisés.

 

Quels changements voudrais-tu apporter à l’Afrique en tant que leader ?

Je voudrais être capable de trouver des solutions innovantes dans le traitement de certaines pathologies métaboliques, de réduire la prévalence de ces maladies. En plus de cela, je voudrais également encourager les femmes à plus d’actions entrepreneuriales et enfin avoir un impact dans le développement de ma communauté.

 

Qu’as-tu appris de nouveau sur toi grâce au YALI ?

J’ai appris à reconnaître mon potentiel, à me faire davantage confiance et à oser quelque soit l’adversité.

 

Parle nous de ton tes pays en quelques lignes

Le Cameroun: Pays qui m’a vu naître et grandir, qui m’a donné une belle éducation. Où la diversité culturelle fait de lui un pays d’une immense beauté doté de richesses extraordinaires. C’est une nation où l’on peut retrouver tous les maux qui minent nos Etats mais où il fait malgré tout bon vivre. Le pays de l’émergence 2035.

La Guinée : Eh oui, ce pays qui m’a fait devenir une femme, qui m’a forgé un caractère et qui a fait de moi celle que je suis . Terre d’accueil et d’hospitalité où l’on se sent chez soi sans pour autant être natif. C’est un pays qui regorge d’énormes richesses où les opportunités ne manquent pas, il suffit juste de savoir les saisir. Voilà les deux nations qui font de moi ce que je suis, qui déterminent ma personnalité et qui tracent mon parcours. D’où je viens, ce que je suis et où je vais.

 

Quelles sont tes ambitions pour le futur?

Etre un acteur incontournable dans le domaine de la santé. Entreprendre et être un modèle pour mes semblables et la jeunesse future.

 

En tant que jeune leader, partage avec nous ce que tu voudrais que les lecteurs retiennent de Linda MAYOU

Peu importe d’où l’on vient, ce qu’on a traversé ou ce que l’on subit, l’important c’est de toujours garder son objectif au beau fixe.


Portrait d’entrepreneur numérique en Afrique : Entretien avec Ingrid LOLOU de la Côte d’Ivoire

J’ai fait la connaissance de cette belle jeune entrepreneur ivoirienne, Ingrid LOLOU, lors de ma formation du YALI – Dakar. Elle a été mon chef de village et nous avons appris à nous connaître et à partager ensemble de belles choses. Elle est une soeur à présent, mon ivoirienne préférée. Pleine de ressources, elle a choisi de vous parler d’elle.

Pourrais-tu te présenter en quelques lignes?

Je me nomme Ingrid Prisca LOLOU, ivoirienne (d’ethnie Gouro), j’ai 26 ans et je suis juriste et humanitaire de formation. J’ai également une marque de vêtement ethnique ivoirienne et je suis une alumni YALI (Young Africans Leader Initiative), session 7.

Quel projet t’a permis d’être sélectionnée à cette session 7 du YALI Dakar ?

Comme projet, j’aspire à créer un incubateur à Abidjan avec en son sein un centre de réinsertion pour jeunes cyber délinquants.
Quels changements voudrais-tu apporter à l’Afrique?
Le changement ne peut venir que par nous-même. Je pense qu’une seule personne ne peut changer l’Afrique. Tous les africains oui. Pour ma part, je veux juste montrer qu’on peut réussir en Afrique avec le peu de moyens dont on dispose et surtout insuffler à mes frères et sœurs qu’on peut tout avec de la volonté et du travail, en ajoutant aussi une bonne dose de leadership.
Qu’as-tu appris de nouveau sur toi ?
J’ai vraiment appris à gérer mes émotions. Surtout accepter la critique et mener une équipe composée d’esprits divergents. Mais surtout, cela m’a permis de réveiller le leader en moi et notamment de me dire que je peux tout faire du moment que j’y crois.
Parle nous de ton pays, la Côte d’Ivoire en quelques lignes
La côte d’Ivoire est un pays aux mille et une couleurs. On ne peut pas seulement le dire mais c’est magique et j’invite tout le monde à chercher un jour à visiter mon beau pays, « +225 » I love you.
Quelles sont tes ambitions pour le futur?
En ce moment, je cherche à professionnaliser ma marque de vêtement, à ouvrir mon incubateur et mon centre de formation. Comment je me vois dans le futur, un modèle de changement pour mon pays et pour l’Afrique.
Partage avec nous ce que tu voudrais que les lecteurs retiennent d’Ingrid LOLOU
Je voudrais remercier TDK pour cette lucarne et je suis ravie de m’ouvrir à tous et serais très heureuse de partager mon expérience. Je souhaite également dire qu’il n’y a pas de ligne droite entre le point A et le point B, juste le rêve. Rêver et surtout réaliser ces rêves pour vous en premier lieu et pour les autres, car de votre satisfaction antérieure dépendra le bonheur de tous.

 


Le TDK à DKR, mon YALI !

Grâce au YALI (Young African Leaders Initiative) j’ai passé un formidable séjour de 5 semaines, inoubliable et riche en rencontres et découvertes.

Plaque CRL YALI – Dakar

 

Ma sélection au YALI

J’ai postulé pour le programme « Business and Entrepreneurship » du YALI en ne croyant pas trop à mes chances. Je me suis dit que si je suis sélectionné alors que cela veut dire que j’ai vraiment du potentiel, le genre qu’il y avait des milliers de candidatures là … ce n’était pas facile.

Après ma pré-sélection, je me sentais de plus en plus confiant. L’entretien téléphonique m’a alors fini, je me trouvais dans un salon de coiffure au moment où j’ai reçu le coup de fil, je vous assure que je n’étais absolument pas concentré et je répondais du mieux que je pouvais malgré le stress.

Finalement j’ai été retenu, par la grâce de Dieu et j’ai été informé de ma sélection finale par mail pendant que j’assistais à une conférence dans un grand hôtel de Yaoundé. J’ai failli crier de joie dans la salle, heureusement que je me suis retenu. L’émotion était trop forte. L’aventure pouvait dès lors commencer avec les préparatifs du voyage.

 

Mon voyage

J’ai voyagé dans de très bonnes conditions avec la Royal Air Maroc, entouré par une « Miss Ferrari » et une « Miss Cameroun », mes deux (premières) sœurs camerounaises du YALI.

J’étais vraiment bien entouré par Claudia et Lara

 

Le voyage retour était assez long avec une escale de 11 heures de temps à Casablanca, dans l’aéroport hein, ne pensez que les marocains nous ont laissé sortir faire un peu de tourisme avant de revenir prendre le vol de la nuit.

 

Mon colocataire

René ASSASSY, mon frère ivoirien là. J’ai passé 5 semaines avec ce jeune homme, étudiant à l’université de Bouaké. J’ai appris quelques expressions ivoiriennes grâce à lui et nous avons passé un séjour mémorable à la chambre 102 du CESAG. Je lui ai fait goûté le tapioca et le bâton de manioc.

 

Mon village

Le village « Lolou » B.E.3, du nom de notre Chef de Village, Ingrid LOLOU, mon ivoirienne préférée. Un village trop chouette, nous avons appris à nous connaître, à partager nos joies, nos peines, nos différences, nos expériences et nos conseils. Vous me manquez tous les amis, cela a été une grande joie de vous rencontrer et j’espère qu’un jour on se reverra. Inch’allah.

Je repense au slam d’IBK (Abraham du Mali), au Wonderful Ibrahim (du Sénégal), au gars du PSG (Bassiré du Mali), mon frère Enganemoul qui nous faisait bien rire pendant et en dehors des cours, Adam (mon gars sûr du Tchad toujours bien sapé), Diaka (Guinée Conakry) qui ne parlait presque jamais, Tantine Annette (de la Côte d’Ivoire vivant au Sénégal), Rabé (toujours souriant de la Côte d’Ivoire), Ulrich (le jet setteur béninois qui aimait toujours m’appeler « KUICHEU », un frère), Khadi (la très souriante sénégalaise), Aïssata (ma soeur très calme du Mali), Ibrahim (le long gars du Niger), Nanfadima (de la Guinée Conakry), Awa (de la Guinée Bissau) toujours calme, je ne vous oublie pas.

« 1ere » version du village B.E.3

Après réaménagement de certains villages (et living group, on y reviendra), de nouvelles personnes sont arrivées dans le village et d’autres ont fait le chemin inverse.

« 2e » version du village B.E.3

 

Mon Mes living group

J’ai fait partie de deux living group, le premier s’appelle « Baobab » et le deuxième dont j’ai été chef s’appelle « AKAH », pourquoi ce nom? Tout simplement parce que tous les membres de ce living group étaient issus d’un premier living group qu’ils ont quitté après s’être habitués à leurs anciens groupes, du coup, on a voulu dire « AKAH » au Yali pour cette réorganisation.

Néanmoins, j’ai travaillé avec des personnes formidables, je pense à chacun de vous les gars, Ulrich (le jet setteur béninois), Ibrahim (le fiancé), mon gars sûr Adam (le tchadien toujours bien habillé), le « vieux » Pogba (avec qui j’ai partagé les 2 living group), mon « petit frère » Mechior du Bénin et deux autres mauritaniens Malik et Abou. J’ai passé de superbes moments avec vous les gars. « AKAH laissez nous ça ». Le projet de service communautaire (PSC) avec le groupe « Baobab » au Centre National Hospitalier de Pikine était magnifique. A la fin, je me sens comme un « BaobAkah« , contraction de mes deux living group.

Living group Baobab lors du PSC

 

 

Mon living group AKAH

 

Ma famille

Tous ceux qui étaient avec moi à cette session 7 du YALI, vous êtes ma nouvelle famille. Yali éééééhhhh, Yali aaaaahhhh. Je pense à chacun de vous mais je ne pourrai citer le nom de tout ce monde qui m’a entouré pendant ce très beau séjour, Les 2 Patrick (Le Chat et « 114 ») de la Côte d’Ivoire (merci encore mes frères), Awa (ma femme du Sénégal), Osseni (le grand farceur béninois), Diiiaaaaaaaaaane de la Côte d’Ivoire (ton désordre me manque), Firdaus du Togo (ma « folle » préférée), Tako (du Mali), Césaire, Koffi et Stéphanie (de la Côte d’Ivoire), difficile de tous vous citer, je vous assure, mais je pense à chacun de vous. Mes frères et soeurs de la délégation camerounaise, en particulier Claudia, Lara, Horore, Le Roi Njoya, Bello, Enganemoul, Z, Christelle etc… Ravi d’avoir fait votre connaissance.

Dans la famille, je me suis encore fait une « petite » famille avec des personnes qui comptent pour moi à présent, on nous voyait presque toujours ensemble, au déjeuner, au dîner, dans les couloirs etc. Je parle bien sûr de vous, Ingrid (de la Côte d’Ivoire) mon ivoirienne préférée, Linda (ma co’o camerounaise vivant en Guinée Conakry), Nathan (du Burkina Faso) mon « mbombo« , Melchior (du Bénin) mon petit frère du Yali.

Ma « petite » famille du YALI

 

Mon anniversaire

De loin, mon plus bel anniversaire. Je l’ai passé à Dakar, un certain lundi 10 juillet 2017. Loin de mes proches mais près de ma « nouvelle famille ». Vous avez été tout simplement FOOOOORMIDABLE. Le chant du « Joyeux anniversaire » par tout le village B.E.3 lors du déjeuner au WARC , j’ai failli pleurer pendant ce moment. Merci pour cette grosse surprise.

Que dire alors de la soirée, avec en Maître de cérémonie, le fameux gars de la « 114« , la chambre du boss Patrick ASSIKA, qui m’a organisé une soirée bowling inédite. J’y ai passé de très beaux moments de joie avec tous ceux qui étaient présents. Je n’oublierai jamais ces beaux souvenirs.

Soirée Bowling pour mon anniversaire

 

Mes loisirs et détentes

C’est à Dakar pendant le YALI que j’ai appris à nager, bon je ne suis pas devenu un véritable poisson hein, mais on peut dire que j’ai appris un peu grâce à mes multiples coaches. Je suis allé à la piscine du Magic Land, à la plage où j’ai eu mon « baptême » avec l’eau de la mer dans la bouche (vraiment salée). Nous avons fait une virée en boîte de nuit, super cool.

Je n’oublie pas les journées ou soirées cinéma avec la « famille », c’était nyanga hein. Je me rappelle de la séance ciné « 50 nuances plus sombres« , c’était chaud. On n’entre pas dans les détails, ça reste entre nous.

 

Mes excursions

Le staff YALI nous a organisé plusieurs sorties et excursions très enrichissantes, je pense à la visite de l’Ile de Gorée, du Monument de la Rennaissance Africaine, du Village Pilote, du Lac Rose (qui avait refusé d’être rose quand nous y étions allés), du Parc Hann. Ce fut de très beaux moments et j’en garde plein de souvenirs qui resteront à jamais gravés dans ma mémoire (et dans mon disque dur).

J’ai aussi organisé ma propre excursion avec mon living group AKAH, nous sommes allés à la Place du Souvenir Africain. Cela nous a fait un grand bien de profiter du calme de la mer et d’oublier un peu le stress des derniers jours de formation du YALI.

Excursion au Monument de la Renaissance Africaine

 

Mon anecdote

La tasse de café à 2000 FCFA. Cette fameuse tasse de café de l’Hôtel Pullman de Dakar que nous avons dégusté grâce à Audra Shallal, une experte américaine qui nous a formé en Elevator Pitch. Tu cherches même le café à l’intérieur de la tasse, tu ne vois pas, à peine deux petites gorgées et tes « 2000 » sont finis. Bon, en même temps, ce n’était pas notre argent hein, je parle comme si cela sortait de nos poches.

Voilà alors la tasse de café là

 

Mes « bouffes »

Wallaye, si je ne parlais pas de l’autre ci, ce que je n’ai rien dit. Pratiquement tout le monde est rentré du YALI avec au moins quelques grammes voire quelques kilos en plus, bon je parle de ceux qui étaient logés au CESAG hein. On parle mieux de ce qu’on connaît. Des fois je me demandais si c’était la punition, quatre repas par jour. Petit déjeuner, pause-café, déjeuner et enfin dîner. En tout cas, on a bien mangé et j’ai pris quelques kilos.

Un plat pour le déjeuner

 

Ma formation et les formateurs

Je voudrai d’abord remercier le YALI et tout le staff (Pape, Guibril, Thiombiano, Mame, Marianne, Mr Priso, Coudy, Nathalie, Popo etc…) pour cet encadrement. J’ai beaucoup appris durant cette formation, en développement personnel, leadership, entrepreneuriat, marketing etc. Mon projet en est ressorti plus affûté. Toute la formation s’est bien passée. Nul n’est parfait et je sais que nous aussi nous n’avons pas été parfaits.

Mes remerciements vont aussi à mes formateurs, Pr Pape Lamine FAYE, Mr Babacar Niang GUEYE, Mme Sarah NGAN et Mr TUO.

Grâce à vous, l’Afrique peut compter sur nous.


Logements sociaux au Cameroun: C’est pour qui finalement?

Pour parler de ce sujet sur les logements sociaux au Cameroun, je ne suis pas allé chercher loin, j’ai choisi de parler de mon propre cas.

Une vue des logements sociaux d’Olembé à Yaoundé

 

Comme sur la photo ci-dessus, moi je regarde les logements sociaux du Cameroun de loin, très loin, très très loin même. Ce n’est pas que je ne peux pas m’y approcher hein, seulement, je n’aime pas faire le lèche-vitrine. Moi je ne peux pas regarder des logements sociaux comme ceux là que je ne pourrais pas acquérir. A moins que je ne gagne au loto ou que je gagne un salaire régulier d’au moins 400 000 Francs CFA par mois pendant des années.

C’est d’abord quoi un logement social?

Un logement social, si je me réfère à la définition que j’ai trouvée sur wikipedia, est un logement destiné, à la suite d’une initiative publique ou privée, à des personnes à revenus modestes (c’est exactement dans cette catégorie que je me retrouve) qui auraient des difficultés à se loger sur le marché privé.

Comment puis-je donc avoir un logement social au Cameroun?

Je me suis rendu sur le site web du programme gouvernemental de construction de 10000 logements sociaux et d’aménagement de 50000 parcelles constructibles. Je voulais consulter les informations relatives à l’acquisition d’un de ces logements sociaux à Yaoundé, au quartier Olembé situé à la sortie nord de la capitale. Quand on est locataire comme moi, le rêve absolu est de pouvoir être propriétaire à son tour.

Ce que j’ai trouvé comme information sur ce site web m’a tout de suite refroidi. Après avoir ouvert la rubrique « Présentation et prix des logements », j’ai tout de suite compris. Pour quelqu’un comme moi, ces logements sociaux relèvent tout simplement de l’utopie.

Voici pourquoi:

 

Au vue des ces coûts (en Francs CFA) énormes, un pauvre camerounais ne peut que regarder ces logements de très loin comme je le disais plus haut.

Pouvons-nous donc considérer ces logements comme des logements sociaux?

Au vue de mes revenus, je ne pourrais pas considérer cela comme des logements sociaux. En combien de temps vais-je rembourser le crédit pour obtenir une telle maison? Toute une vie et plus certainement. Plusieurs jeunes camerounais sont comme moi dans cette situation, mais malheureusement nous ne pouvons pas caresser le rêve d’être propriétaire d’une de ces maisons.

Notre « niveau » ne peut pas permettre d’avoir tout l’argent nécessaire pour rembourser le crédit (seul moyen pour être acquéreur) contracté pour l’achat de la maison. Sans oublier qu’il y a d’abord un apport personnel qui s’élève à quelques millions de Francs CFA. Autant mieux se battre pour acheter un lopin de terre quelque part et se débrouiller pour faire avancer la construction à son rythme.

En somme donc, ces logements sociaux sont tout sauf des logements sociaux accessibles pour la plupart des camerounais. Même avec toute la volonté et l’envie de devenir propriétaire, il serait difficile de parvenir à réunir les conditions nécessaires pour être un acquéreur. Vivement une autre politique de logements sociaux au Cameroun. Cela pourrait nous permettre de caresser le rêve d’avoir enfin un logement et quitter la location.

 

Ce billet est ma contribution à la campagne #LogementsSociauxCmr initiée par les blogueurs du Cameroun. Le prochain billet vous sera servi par mon « mbombo » Didier NDENGUE sur son blog https://ndengue.mondoblog.org. Il vous parlera du business des gros bonnets autour des logements sociaux.


Au Cameroun, quand on veut manger, on mange

Quand les camerounais veulent manger, ils mangent. Je vous assure, les gars ne blaguent pas avec la nourriture, moi même j’en fais partie. D’ailleurs, sur la photo ci-dessous, il s’agit d’un plat que j’ai mangé il y a quelques semaines. J’en ai encore la salive dans la bouche.

Un plat de poisson braisé avec les bâtons de manioc

Lorsqu’un camerounais mange, il a l’appétit, même si tu es anorexique, le simple fait de le voir manger va te donner envie de faire comme lui. Avec une multitude de plats dans l’annuaire de la cuisine camerounaise, les choix sont variés, ainsi tout le monde peut trouver son compte. Si tu n’aimes pas le taro de l’ouest, tu peux manger le eru de Bamenda, le ndolè des douala, l’okok des béti, ou encore le couscous du nord cameroun. Si tu veux manger, tu vas bien manger comme les camerounais.

Les camerounais ne regardent pas l’endroit où ils mangent hein. Moi même je suis un bon exemple, la bonne charité commence par soi même. Quand l’heure de la pause arrive, je me dirige souvent pas loin de mon lieu de service, chez Ma’a Antoi, une maman bamiléké qui vend ses repas en plein air. Elle arrive généralement vers 12h45 (je maîtrise bien son emploi de temps). Le mardi par exemple, le plat principal qu’elle nous concocte ce sont les pommes pilées avec le haricot. Je ne vous dis pas, si tu arrives vers 13h30, Ma’a Antoi a déjà tout vendu, pourtant elle vient avec un seau de 25 litres rempli. Le plat coûte 500 FCFA. Les gars mangent ses pommes jusqu’à ils prennent même encore des plats à emporter, il faut bien assurer le repas du soir aussi.

Il y a des gars, quand ils mangent, c’est pour charger les batteries avant de s’attaquer à la bière. Ils mangent bien, après c’est parti pour les tournées et les tournées de bières. Pour bien boire, il faut bien manger. Les camerounais mangent et boivent. Les petits restaurants d’ailleurs savent que pour bien vendre la nourriture, il faut avoir la boisson à côté. D’autres usent même de stratagème en ajoutant le piment dans la sauce afin d’amener les clients à consommer une bière bien glacée (avec la « sueur » sur la bouteille).

Ne teste pas alors les camerounaises, depuis là je parle seulement des camerounais. Les go mangent aussi jusqu’à tu te demandes si c’est le mauvais coeur. J’ai invité une fille une fois dans un restaurant sénégalais pour manger le beefsteak. Au départ, elle me dit qu’elle n’a pas très faim. Mon frère, la fille a d’abord pris un bol de kossam (Yaourt fait maison) qu’elle a fini, puis son plat est arrivé, elle a fini, elle a même commencé à faire le « ndok » (manger) sur mon plat. J’ai confirmé le code. Ce ne sont pas toutes les filles qui mangent hein, mais quand les camerounaises veulent manger, elles sont comme les camerounais, elles mangent.

 


Lundi matin, je ne te déclare pas ma flamme

Pour quelqu’un qui va au boulot, les jours se suivent mais ne se ressemblent pas, mais alors pas du tout. Prenons le cas du lundi, surtout du lundi matin. Grrrrrr, ça me donne la chair de poule, rien qu’à y penser.

Le lundi matin, le réveil est difficile. Je traîne au lit en me demandant pourquoi il a fallu que cela arrive si vite, pourquoi le week-end a déjà fait ses adieux ? Le corps tout entier pèse, on dirait que j’ai pris des kilos superflus pendant le week-end, pourtant il n’en est rien. La faute à ce jour que je n’aime pas.

Tout avait pourtant bien commencé, ça c’était quand je ne travaillais pas encore. Je ne savais pas ce que c’était que la « fièvre » du lundi matin. Quand j’étais encore au lycée, j’aimais beaucoup le lundi. C’est le jour où tu pouvais bien te saper pour aller en cours, tu mettais ta « paire » favorite. Celle que tu as passé tout le week-end à cirer pour qu’elle brille jusqu’à on puisse y voir son reflet comme dans un miroir. J’arrivais au lycée et j’étais sûr que j’étais chaud à mort, la tenue de classe bien repassée, le cerveau encore frais, la joie de retrouver les camarades et l’ambiance du lycée. Etudiant, c’est le même sentiment qui m’animait, j’étais content en début de semaine. Mais ça c’était avant…

Mon lundi matin a pris une tout autre tournure quand j’ai commencé à bosser. Paradoxe total entre mes années de lycée et mes années de boulot. Seigneur, que c’est dur de se dire que le lundi matin est là, je précise bien matin. Plus tard dans la journée, on termine par retrouver le rythme et on s’accommode peu à peu à cet environnement de pression (quand il y en a) ou de flemmardise (ce qui arrive le plus souvent là où je bosse). Heureusement qu’il y a internet au boulot, ça me permet de m’évader et d’oublier cette fichue matinée. Quelle est la différence entre ces deux situations ? Le lundi matin en tant que travailleur, et celui comme lycéen ?

Eh bien, je n’ai pas une chaussure particulière qui marque le lundi matin, si tu portes même cette « chaussure » là, qui va regarder ? Les gars ont d’autres problèmes dans leurs têtes. Le week-end, je peux faire plein de petites activités qui me font oublier le boulot, tout cela revient comme une boule de neige en plein visage (pourtant je n’ai pas encore vu la neige hein). Il faut digérer d’éventuelles bières prises le week-end, surtout le dimanche après-midi, est ce que les réunions sont terminées ? Le dimanche c’est le jour des réunions (tontines) au Cameroun. Du coup, quand tu as un peu forcé sur tes capacités à ingurgiter de l’alcool, je te laisse imaginer à quoi ressemble ta gueule le lendemain. « Hangover, sors de ce corps« .

En plus, le lundi matin, tu dois gérer le stress que tu pourrais éventuellement trouver au boulot, c’est le lundi qui détermine généralement la suite de la semaine pour moi. Si le lundi est calme, les autres jours le seront certainement. Je ne sais pas si je pourrais m’habituer un jour mais pour le moment, je ne déclare pas ma flamme au lundi matin.


LGBT : ce que je ne savais pas et ce que j’ai retenu

LGBT. Au départ, moi-même je ne savais pas ce que voulait dire ce sigle. Il s’agit tout simplement de Lesbienne Gay Bisexuel Transexuel. Comment je l’ai su ? En cherchant à m’informer là-dessus. C’est ainsi que j’ai été édifié lors d’une rencontre à laquelle j’ai assisté. Voici ce que j’ai pu retenir.

Connaître d’abord des notions sur la question du genre

Le genre est une catégorisation sociale permettant de classer les individus en masculin ou féminin. L’identité de genre, c’est le sexe à partir duquel un individu se présente et est reconnu par les autres, en vertu des rôles en vigueur dans son espace culturel.

Après cela donc, on parle d’orientation sexuelle, la préférence affective et sexuelle ou désir affectif et sexuel dirigé vers un sexe ou un autre. C’est à ce niveau que les LGBT ont des spécificités, homosexualité et bisexualité.

Quelques notions sur la sexualité

Je ne suis pas un « Docteur Love » hein, je dis seulement ce que j’ai retenu.

La sexualité humaine a 3 éléments selon Sigmund Freud : la source, l’objet et le but.

  • Source pulsionnelle : Le lieu d’origine de la pulsion
  • Objet pulsionnel : La source de désir (cela va du sein de la mère à la mère, puis de la mère au père et enfin du père vers l’extérieur)
  • But pulsionnel : La satisfaction du désir

Le développement sexuel se produit à travers le passage de l’énergie pulsionnelle d’une zone érogène à l’autre. Voici comment cela peut être représenté :

  • Stade oral, de 0 à 1 an au niveau de la bouche
  • Stade anal, de 1 à 3 ans au niveau de l’anus
  • Stage phallique, de 3-5 ans à 7 ans au niveau de l’urètre puis de la zone génitale
  • Période de latence, de 5-7 ans à 11 ans par l’apprentissage scolaire
  • Stade génital, de 11-12 ans et plus, c’est le début de la sexualité de type adulte aboutissant à un choix d’objet homo ou hétérosexuel.

Possible origine de l’orientation sexuelle des LGBT

Selon la théorie de l’attachement, c’est l’insatisfaction du garçon vis-à-vis du père frustrateur qui creuse en lui le manque. Ce besoin d’amour non comblé dans l’enfance va s’érotiser à l’âge adulte et devenir désir vis-à-vis du même sexe. D’où la construction d’une identité homosexuelle, cette identité encore latente va s’accompagner d’une identité transgenre. Le père est le principal renforçateur de l’autorité parentale.

Voici des exemples: Une mère qui inconsciemment fait faire des « choses de fille » à son petit garçon, comme l’aider à détacher ses tresses, l’aider à se maquiller, le laisser jouer avec des poupées féminines. Il y en a même, à cause d’une rupture avec le père de l’enfant, elle décrit une image négative du papa et des hommes à son fils. Le petit garçon grandit avec cette idée, passe toute son enfance avec sa mère, se retrouve très proche d’elle. Il n’affirme pas sa masculinité pendant son évolution sexuelle. Il recherchera cette affection masculine auprès des personnes de même sexe que lui en grandissant.

 

Après avoir donc appris tout cela, j’ai compris que les LGBT sont des personnes ayant une orientation sexuelle qui peut trouver son origine dans plusieurs facteurs qu’ils n’ont pas choisis. Les LGBT ont une vie normale, comme tout le monde. Néanmoins ils font face à des violences et des abus à cause de leur orientation sexuelle.

Au Cameroun, j’ai appris que certains LGBT sont souvent victimes de plusieurs atteintes à leurs droits : droit à l’éducation, droit à la santé. Il y en a qui se font refouler dans les hôpitaux et ne sont pas soigner. D’autres se font chasser et rejeter par leurs familles. D’autres encore se font insulter et violenter dans la rue. Ce n’est pas normal d’en arriver là.

Les LGBT n’ont pas forcément choisi de l’être, voilà ce que moi j’ai retenu. En comprenant la genèse de l’orientation sexuelle de tout un chacun, on peut se faire une idée et avoir un regard différent.


Un « afterwork » pas comme les autres

afterwork

Je pensais être déjà vieux (que j’ai même d’abord quel âge) pour les sorties afterwork dans les snacks aux heures tardives, entendez par là 21 heures et plus, mais j’ai redécouvert ce plaisir avec des amis il y a quelques temps.

Ce vendredi là, j’étais encore au boulot quand aux environs de 16 heures, mon téléphone a sonné, c’était un de mes potes qui me demandait ce que je faisais encore au bureau. Il voulait que je le rejoigne au centre ville, pas très loin de mon lieu de service.

A 17 heures, je l’ai rejoint et nous nous sommes rendus du côté de l’Hôtel du Plateau, Yaoundé. Nous avons commencé les « hostilités » dans un bar (je ne sais même plus si c’était un bar ou un snack), toujours est-il que nous avons commencé à nous échauffer là bas avec chacun deux bouteilles de nos goûts (comme on appelle ici au Cameroun) respectifs.

Pendant que nous causions, le gars m’informe que un peu plus tard dans la soirée, il est prévu une virée dans un snack très couru de la ville de Yaoundé. N’ayant jamais mis les pieds là bas, j’ai validé l’invitation sans même me poser la question de savoir si j’allais d’abord rentrer chez moi avant de ressortir ou bien si j’allais continuer directement. Ce qui est marrant, c’est que j’avais encore mon sac à dos avec mon laptop et tout le reste de mes effets. Mais comme on dit au pays, « mouillé c’est mouillé, il n’y a pas de mouillé sec ».

Après avoir descendu nos premières bières, l’afterwork pouvait évoluer. A 20 heures, nous devrions retrouver un ami commun qui est véhiculé et avec qui nous allions rejoindre les autres et continuer la soirée. Après une escale dans un restaurant assez sympa où nous avions mangé les frites de plantain et le haricot, je m’en souviens encore à cause du prix, nous avons donc pris la route pour nous rendre à ce fameux snack. Je tiens à rappeler que j’avais toujours avec moi mon sac à dos hein.

Nous sommes arrivés sur les lieux à 22 heures pratiquement, tout de suite, l’ambiance et le design m’ont plu. Cela faisant un bout de temps que je n’étais pas sorti « prendre une » dans un endroit pareil, pour quelles raisons ? Moi-même je ne saurais vous dire exactement, peut-être les responsabilités de la vie qui font qu’on n’a plus assez de temps et de moyens pour s’amuser un peu et oublier le stress de la vie quotidienne. En tout cas, moi j’avais mis en tête d’oublier tout cela et de profiter au maximum de cette sortie entre potes.

La règle dans ce genre de snack c’est qu’il faut passer la commande d’au moins une vingtaine de bouteilles pour occuper une table et des chaises. Aucun problème pour nous, nous étions parés pour mettre le feu à notre table. C’est ainsi que nous avons d’abord passé une commande de vingt quatre boissons différentes, en fonction de ce que chacun a l’habitude de boire, servies dans une cuvette en aluminium (je ne connaissais pas encore le système là hein, je ne suis pas un gars du dehors).

L’ambiance était bonne et le DJ animait vraiment bien, un mix entre les musiques de tous les âges et de tous les horizons. Quand l’alcool agit déjà dans l’organisme, l’ambiance est encore plus folle. On se trémousse, on danse, on chante, on s’amuse. Au fur et à mesure que le temps passait, je me sentais comme transporté dans une autre galaxie, loin de la terre et de ses tribulations. Je revenais à moi de temps à autre pour garder un œil sur mon sac à dos, il ne fallait tout de même pas que je me le fasse piquer au nom de l’ambiance.

Après avoir fini la première cuvette de bières, nous avons passé une nouvelle commande, cette fois-ci de douze bières. Il était déjà 1 heure du matin. Nous nous sommes bien amusés et cela m’a vraiment fait du bien. Finalement nous avons quitté les lieux à 3 heures du matin après avoir passé une très belle soirée et je suis arrivé chez moi sans problème, avec mon sac à dos (je n’allais tout de même pas l’oublier).

Ce genre de divertissement afterwork me manquait, je dois l’avouer et cela m’a fait un grand bien. Il y a des gars dont c’est le quotidien à partir du vendredi soir et même avant. Je les comprends dans une certaine mesure. Pour moi, ça reste un bon mode d’évasion, surtout qu’on n’est pas obligé de consommer de l’alcool, même les boissons gazeuses peuvent faire l’affaire. L’essentiel c’est de s’amuser.



Elles voulaient juste être des lycéennes

J’écris ce billet à l’occasion de la 5e Journée Internationale des filles célébrée ce 11 octobre 2016.

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Ces 276 jeunes lycéennes enlevées dans la nuit du 14 au 15 avril 2014 par Boko Haram, dans la localité de Chibok au Nigéria voulaient juste être des filles tranquilles, qui mènent leurs vies paisiblement aux côtés de leurs parents et de leurs proches. Leurs vies sont à jamais changées, elles qui nourrissaient certainement de beaux rêves pour le futur. Etre médecin, hôtesse de l’air, enseignante et que sais-je encore. Ces rêves se retrouvent brisés par une bande de terroristes sans foi ni loi. Eux qui les ont transformées en « épouses » et en mères. Eux qui les ont privées de leurs vies normales.

Ces filles voulaient simplement être comme toutes les autres filles du monde entier. Avoir droit à l’éducation, avoir droit à l’épanouissement et à la liberté. Vivre dans un monde où elles seraient maîtresses de leurs destins. Boko Haram, les enfants d’autrui t’ont fait quoi ? En tous cas, un jour où l’autre tu payeras pour tout le mal que tu leur as fait ainsi qu’à toutes tes victimes.

Ces filles ont vu certaines d’entre elles perdre la vie dans les conditions que leur a imposé Boko Haram. Ne baissez pas les bras, continuez à vous battre. Nos pensées sont avec vous, malgré le temps qui passe. Déjà 30 mois que vous êtes aux mains de ces terroristes. La communauté internationale, au delà des hashtags et des mobilisations (qui ont duré quelques mois), doit faire tout son possible pour vous permettre de retrouver vos familles, vos proches, vos amis. Malgré le traumatisme subit, je pense que tout n’est pas perdu afin que vous ayez une vie « normale » lorsque vous serez enfin libérées. J’en ai l’ultime conviction et je garde la foi.

A l’occasion de cette journée internationale des filles, je lève ma modeste voix afin que les droits des filles, de nos filles soient respectés partout dans le monde. Battons nous pour que plus jamais nous ne vivions encore un scénario semblable à celui de Chibok.


Accidents de la circulation : à cause de la route, « tu nous manquerons »

Les accidents de la route au Cameroun ont déjà fait plusieurs victimes parmi lesquelles des personnalités, des autorités administratives, des hauts fonctionnaires. Pourtant ces mêmes personnes ont la capacité de faire bouger les choses pour l’amélioration du réseau routier camerounais et contribuer ainsi à la diminution des accidents.   Une des personnalités camerounaises les plus célèbres arrachée à la vie des suites d’un accident de la circulation (même si le…


Etudiants camerounais: « je vous donne 500 000 ordinateurs »

Annoncés uniquement pour l’année académique 2016-2017, ces ordinateurs seront destinés aux étudiants appartenant aux institutions universitaires publiques et privées du Cameroun.

 

étudiant utilisant un ordinateur 

J’ai appris cette « importante » nouvelle en feuilletant l’édition du mercredi 27 juillet 2016 du quotidien national bilingue Cameroon Tribune. Tout de suite j’y ai vu une annonce faite en vue de la prochaine élection présidentielle prévue au Cameroun en 2018, mais qui pourrait avoir lieu en 2017 au cas où elle est anticipée comme souhaitée par une partie des militants du parti au pouvoir, le RDPC (Rassemblement Démocratique du Peuple Camerounais). Pourquoi ai-je ce point de vue ?

Tout simplement parce qu’en 2011, toujours en vue de l’élection présidentielle prévue la même année, le Président Paul Biya (34 ans au pouvoir en 2016) avait annoncé dans son discours à la jeunesse camerounaise, le 10 février 2011, le recrutement spécial de 25000 jeunes diplômés dans la fonction publique camerounaise. Cette opération a été bouclée en grande partie avant la tenue de l’élection, pour la grande joie des candidats retenus et leurs familles. Imaginez la retombée pour le scrutin, des milliers de potentiels électeurs en faveur du Président.

Les choses se suivent et se ressemblent, c’est ainsi  qu’en 2013, pour les élections législatives et municipales, le même Président (eh oui encore lui), a annoncé le paiement de rémunérations aux Chefs Traditionnels de 1er, 2e et 3e degré. Soit 200 000 F CFA pour les Chefs de 1er degré, 100 000 F CFA pour les Chefs de 2e degré et enfin 50 000 F CFA pour ceux du 3e degré. Sachant que ces autorités traditionnelles sont des voix très écoutées par leurs populations, je vous laisse imaginer l’impact de cette manne sur le déroulement de la campagne électorale.

C’est ainsi donc qu’en 2016, bis repetita. Les étudiants camerounais auront droit aux « ordinateurs portables chinois », oui chinois car il s’agit bien d’une convention signée avec la Société Sichuan Telecom Construction Engineering Co.Ltd, en vue de généraliser et systématiser l’usage des TIC par les étudiants camerounais. C’est exactement aujourd’hui qu’ils en ont besoin ? Et juste la vague de l’année académique 2016-2017 ? Qu’adviendra-t-il de la vague des futurs étudiants, néo bacheliers qui s’inscriront à l’université pour l’année académique 2017-2018 ? Aucun ordinateur pour eux.

Cette fameuse convention signée entre l’Etat du Cameroun et la Chine nous apporte donc quoi de concret ? L’octroi d’un prêt concessionnel par la Chine au Cameroun d’une incidence financière de 75 milliards de F CFA, des risques potentiels pour le marché local d’ordinateurs portables etc. En plus, ces ordinateurs, qu’il faut plutôt qualifier de notebook, ne sont pas forcément adaptés aux besoins de tous les étudiants camerounais. Les caractéristiques me sont inconnues et je ne sais même pas s’il existe une garantie pour ces appareils. Je n’ai rien contre les chinois mais je me demande si le coût unitaire de ces ordinateurs est supérieur aux frais d’inscription dans les Universités d’Etat qui s’élèvent à 50 000 F CFA. L’avenir me le dira.

Moi je pense que cet argent aurait pu servir par exemple à développer les infrastructures déjà existantes dans les Universités, améliorer les conditions d’hygiène, la construction de nouveaux logements ou cités universitaires pour les étudiants. Pourquoi ne pas élargir cela à la suppression des frais de scolarité dans les Universités d’Etat ? En tout cas, les étudiants camerounais se chargeront eux-mêmes de donner leurs points de vue quand ils auront reçu ces ordinateurs gracieusement offerts par le Président de la République dans le cadre du programme « e-national higher education ».

Quant à moi je dis, il y aura 500 000 ordinateurs pour les étudiants camerounais, et puis quoi ?


Mon pays n’est pas un poisson d’avril

Mon pays n’est pas un poisson d’avril, pourtant avec les choses qui s’y passent, on pourrait bien penser qu’on est en face à un gigantesque poisson… d’avril.

poisson d'avril

Mon pays me wanda hein, depuis quelques mois, il y a des mbom qui se lancent dans une campagne d’avant campagne électoral afin d’exhorter le papy à se représenter à l’élection présidentielle de 2018 ou 2017, finalement on ne sait même plus. Il y a des gens qui disent que l’élection sera anticipée, d’autres disent le contraire. Bref, cela est prévu en 2018, mais il y a des personnes qui jugent bon de se lancer dans des « appels du peuple » dès à présent parce qu’ils n’ont que ça à faire apparemment. C’est ainsi qu’on voit des motions de soutien (pourquoi pas motion de slip pendant qu’on y est) un peu partout, des hommes politiques du parti de la mangeoire, des élites, même les artistes y sont allés de leur motion. N’importe quoi, on a des problèmes plus urgents et vous, vous ne pensez qu’à vous rassembler dans des réunions fantaisistes pour pondre des motions qui ne servent à rien dans l’amélioration des conditions de vie des populations, donc de moi même. Ce n’est pas le poisson d’avril hein, moi je speak seulement des de mon pays.

Pendant ce temps, mon pays continue toujours de me wanda. Je ne sais pas si les gars font exprès, mais l’affaire de délestage dans nos quartiers là, c’est grave, n’en parlons plus des coupures d’eau. Au lieu d’avancer, on recule plutôt. Ils n’ont jamais prévu que la population allait augmenter au pays ou quoi? Le nombre de mètres cubes d’eau devant alimenter les grandes villes n’a pas augmenté pendant que la population augmentait au fil des années. Il y a des fois où tu back du travail, avec la fatigue, tu dois chercher de l’eau pour prendre ton bain. Où va-t-on? Concernant l’électricité alors, c’est terrible. On vit au rythme des coupures d’électricité. Il faut voir la joie des enfants quand le tout puissant Eneo décide de remettre la « lumière », les enfant crient de joie comme si l’équipe nationale de football venait de marquer un but (bon, l’équipe nationale des belles années antérieures, pas celle de maintenant qui est plutôt pathétique à regarder). Pas d’énergie suffisante? Hum, ça ce n’est pas toujours un poisson d’avril. Mon pays me wanda.

L’autre affaire qui me wanda alors, ce sont les drames à répétition dans les hôpitaux publics ces derniers temps. Vraiment, si vous ne voulez plus que l’on fasse des enfants, il faut nous dire hein. Après le décès de Monique Koumateke et ses jumeaux à l’hôpital Laquintinie de douala et l’affaire des quintuplés de l’hôpital central de yaoundé, les pouvoirs publics font alors comme si ils ne know pas ce qui se passent dans nos hôpitaux. Eux ils ont les moyens (l’argent), quand c’est même fort, ils font seulement l’évacuation sanitaire en europe. Les pauvres alors comme nous là, on fait comment? On meurt seulement noooooh. Vous avez menti, un jour les choses vont changer.

La dernière gamme alors qui fimba (ressemble) à un poisson d’avril, concerne plus de 5000 fonctionnaires et agents publics qui n’ont pas reçu leurs salaires pour le mois de mars. Je connais un man qui est dans cette situation, je vous laisse imaginer. Le gars ne came même plus au work, il est déboussolé. Le genre là, tu vas faire comment à la maison? Quand on sait d’abord que le salaire n’est même pas suffisant pour résoudre tous les problèmes au quotidien, imagine encore lorsqu’on suspend les miettes là. Ce n’est pas un poisson d’avril hein, c’est mon pays. Il est comme il est mais nous on le ya mô (on l’aime), en tout cas moi je le ya mô.

Mon pays n’est pas un poisson d’avril.


Je suis un « voyageur », et puis quoi ?

Depuis mon retour de Dakar en décembre dernier, où j’ai assisté à la formation Mondoblog de RFI, les gens de mon entourage me considèrent désormais comme un « voyageur ».

 

voyageur

 

En langage camerounais (je suppose que c’est le cas dans d’autres pays), on appelle un « voyageur » quelqu’un qui a déjà pris l’avion, quelque soit la destination où il/elle s’est rendu/e.

C’est mon cas, depuis que j’ai foulé à nouveau le sol camerounais le 7 décembre dernier, après une dizaine de jours passée à l’extérieur du pays. Môllah (gars), je ne dis pas, l’affaire là est vraie : dès que tu prends l’avion, les gens commencent à penser que ta vie dose (langage camerounais sors de ce corps), pardon : que tu as de l’argent.

Tu as beau expliquer que tu allais assister à une formation organisée par RFI à Dakar pour le compte de ton blog du réseau Mondoblog, les gars ne gèrent pas ça.

« Man, tu as les ronds, tu as quand même pris l’avion ». J’ai pris l’avion, et puis quoi ? Prendre l’avion fait-il de moi un gars riche ? Je wanda même.

« Tu es un voyageur ». Ok, j’accepte, mais ce n’est pas pour autant que je suis plein aux as.

« J’ai vu tes photos sur Facebook, tu vis seul hein ». Pendant le séjour là bas, par mesure de sécurité, nous ne devions pas communiquer sur la formation et le séjour de manière générale, surtout sur les réseaux sociaux. Une fois que je suis rentré au pays, j’ai publié quelques photos (je ne regrette pas hein, voyagez c’est aussi voir) sur Facebook pour partager avec certaines personnes cette belle expérience, et c’est devenu l’affaire de la République. Facebook, qui t’a même envoyé ?

Il y a même une nga (une fille) qui m’a dit quelques jours après mon retour qu’elle me ya mô (qu’elle est amoureuse de moi). Là alors c’est la dernière ! Si je pouvais voyager chaque jour, je suis sur que j’aurais plein de petites (copines)! Il faut bien que je surfe sur la vague, que voulez-vous ? Est-ce que j’en rajoute?

En tout cas hein, moi je suis un « voyageur », j’assume. Cela m’a permis de vivre ma première expérience de vol en avion. Je dirais même plus, avec les différentes escales que j’ai faites, il faut compter en tout sept décollages et sept atterrissages. Eh oui ! Juste pour faire le trajet Yaoundé-Dakar, Dakar-Yaoundé, j’ai eu droit à : Yaoundé-Libreville-Addis Abeba-Bamako-Dakar pour l’aller, et Dakar-Bamako-Addis Abeba-Yaoundé pour le retour.

 

Merci à Mondoblog : grâce à vous, je suis désormais un « voyageur ». Vivement la prochaine expérience!


4G au Cameroun, véritable cadeau de noël? J’en suis pas si sûr

Annoncée par les deux opérateurs de téléphonie mobile, MTN Cameroon et Orange Cameroun, à coup de grandes campagnes publicitaires, j’ai voulu vérifier par moi même cette affaire de 4G là.

Distribution des cartes SIM 4G par MTN Cameroon à Yaoundé
Distribution des cartes SIM 4G par MTN Cameroon à Yaoundé

 

Pour acquérir sa nouvelle 4G LTE TurboSim, en ce qui concerne l’opérateur MTN, il faut préalablement se faire enregistrer sur un site internet spécialement mis sur pied à cet effet. C’est ce que j’ai fait la semaine dernière. J’ai donc reçu un mail de MTN m’invitant à aller retirer ma sim 4G, le mercredi 23 décembre 2015 à l’agence principale de Yaoundé.

Le matin même de ce jour du 23 décembre 2015, j’ai encore été notifié par sms, ce qui m’a vraiment encouragé à aller retirer ce « fameux sésame« . Je m’y suis rendu dans l’après-midi, je m’attendais à voir une longue file d’attente sur le soleil brûlant de Yaoundé en ce mois de décembre, mais j’ai été agréablement surpris et je me suis rendu compte que c’était plutôt rapide et qu’on ne mettait pas plus de quinze minutes pour récupérer sa sim 4G. Il suffit juste de se munir de sa carte nationale d’identité. Tout est fait sur place par les agents de MTN pour l’enregistrement de vos informations. A la fin, ils vous remettent votre sim 4G et l’aventure (appelez cela comme vous voulez) peut commencer.

Une vue des abonnés venus retirer leur SIM 4G de MTN à Yaoundé
Une vue des abonnés venus retirer leur SIM 4G de MTN à Yaoundé

Je m’attendais à une foudre de guerre en terme de rapidité de connexion internet lorsque j’ai commencé à utiliser ma sim 4G dans mon téléphone, je dois plutôt dire que je suis assez déçu. Certes le débit, lorsque le téléphone affiche « 4G », est vraiment rapide, mais je suis resté sur ma faim. La connexion est encore trop variante, c’est ainsi qu’on passe de la 3G à la 4G pendant l’utilisation, des fois même cela retombe carrément à la bonne vieille 2G. C’est assez désagréable, vue que je ne m’attendais pas du tout à ça. Ils sont certainement entrain de tout mettre en oeuvre pour que nous puissions bénéficier d’une connexion stable en 4G. Pour ma part, ce n’est pas de la 4G, mais plutôt un avant-goût de la 4G, en attendant que tous les réglages soient terminés.

Seul petit lot de consolation, chaque abonné a droit à 4 gigaoctets de connexion offert pour une durée de 30 jours, cela permet au moins de se connecter sans débourser le moindre sous pendant une certaine période. Pour moi, ça tombe plutôt bien en ces périodes de fin d’année.

Ma sim 4G
Ma sim 4G

Je continue à utiliser le service en attendant impatiemment le jour où j’aurai vraiment droit à une connexion 4G digne de ce nom sur mon téléphone portable.

Vrai cadeau de noël? la suite nous le dira sans doute mais là nous ne serons plus à noël, la preuve… hier c’était noël.


Barack Obama est vraiment Camerounais

Le président américain, Barack Obama, a annoncé le 13 octobre 2015 via un communiqué, l’envoi de 300 soldats américains sur le sol camerounais pour apporter leur soutien dans la lutte contre Boko Haram.

Barack Obama

Pour ceux qui ne le savent pas, Obama est un patronyme que l’on retrouve dans certaines tribus des régions du centre et du sud du Cameroun. J’ai toujours dit que Barack Obama est un Camerounais, ou du moins, a des origines camerounaises. N’en déplaise aux Kényans qui savent que Barack Obama, le président américain, est leur fils. Qui sait ? Certainement, les ancêtres de Barack provenaient du Cameroun, et se sont retrouvés au fil des migrations vers l’est au Kenya où ils se sont finalement installés. Au fur et à mesure que le temps passait, ils se sont sentis à l’aise sur leur nouveau territoire et sont définitivement restés dans ce qui deviendra plus tard le Kenya que nous connaissons aujourd’hui.

Oui, Barack Obama est Camerounais, il s’est souvenu de ses lointaines origines et a décidé d’envoyer des troupes de sa puissante armée prêter main-forte à ses « frères » camerounais afin de remporter la victoire dans la lutte contre la secte islamiste et terroriste Boko Haram, qui ne cesse de commettre des attentats meurtriers dans la partie septentrionale du territoire camerounais. Même si il s’agit de 300 hommes, leur soutien est non négligeable dans cette bataille, et grâce à leur logistique, les informations qu’ils fourniront à l’armée camerounaise pourront permettre de mieux se défendre contre Boko Haram et de mettre fin à leurs actions criminelles.

Oui Barack Obama, tu es Camerounais. Merci pour l’aide que tu apportes à mon pays, pardon… à notre pays, je voulais dire. Tes lointains ancêtres se souviendront de ce geste et t’apporteront encore plus de bénédictions.

Une fois que tu auras fini ton deuxième mandat présidentiel aux Etats-Unis, nous sommes prêts à t’accueillir pour une retraite bien méritée au pays. Tu pourras ainsi renouer avec les bons plats traditionnels camerounais que tu n’as pas eu l’opportunité de goûter jusqu’ici, un bon plat d’okok, de sanga, de ndolè… et j’en passe.

Avec Barack Obama à nos côtés, « Yes We Can » battre Boko Haram.

 

PS: Ces informations sur les origines camerounaises de Barack Obama ne sont bien sûr pas vraies et sont non vérifiées et non vérifiables.


Papaoutai ?

Paul Biya

Dites-moi d’où il vient, enfin je saurai où je vais

Tes partisans disent que lorsqu’on te cherche bien, on finit toujours par te trouver

Ils disent que tu n’es jamais très loin, que tu pars très souvent travailler

Ils disent que travailler c’est bien, bien mieux que d’être mal accompagné

Pas vrai

Où es-tu papa ?

Dis-moi où es-tu papa ?

Sans même devoir te parler, tu sais ce qui ne va pas

Ah sacré papa, dis-moi où es-tu caché ?

Ça doit faire au moins 1000 fois que j’ai compté mes doigts

outai papaoutai, outai papaoutai, outai papaoutai, outai outai papaoutai?

 

Face aux attentats terroristes perpétrés sur le sol camerounais, je m’attendais à voir au moins tes interventions dans les médias pour nous rassurer, nous les populations. Je m’attendais à te voir écourter ton « court séjour » privé en Europe pour revenir nous réconforter et nous galvaniser, surtout en ces périodes de rentrée scolaire. Je m’attendais à te voir effectuer un voyage surprise dans les zones menacées pour encourager nos valeureux soldats au front. Outai, papaoutai ?

 

Face à la guéguerre observée entre certains membres du gouvernement, la sous-consommation du Budget d’Investissement Public (BIP), la mauvaise exécution de certains marchés publics, les détournements de l’argent public etc. J’attends des mesures fortes et le renouvellement de l’équipe gouvernementale, avec l’entrée de jeunes pouvant insuffler une nouvelle dynamique permettant d’atteindre l’émergence tant souhaitée à l’horizon 2035. Mais jusqu’ici, toujours rien. Je continue à attendre en espérant que tu vas te « réveiller ». Outai, papaoutai ?

 

Face aux problèmes des infrastructures routières, surtout dans les zones rurales, rendant difficile l’acheminement des productions agricoles dans les villes et le déplacement des populations. Les mêmes problèmes de route existent aussi dans les grandes villes comme Yaoundé, qui manque cruellement de routes secondaires bitumées pouvant résoudre le problème des embouteillages. Face aux coupures d’électricité en milieu urbain, sans oublier l’accès à l’eau potable pour tous. J’espère que des solutions visibles seront trouvées afin de palier à tous ces problèmes et améliorer les conditions de vie des populations. Pour cela aussi, outai papaoutai ?