Thierry Didier KUICHEU





Les jeunes camerounais s’engagent pour la protection de l’environnement

L’environnement a besoin d’être protégé. Au Cameroun, des organisations de jeunesse, comme l’AJVC (Association Jeunesse Verte du Cameroun) de la société civile opérant dans le secteur de l’environnement et forêt jouent un rôle crucial. Ils servent de pont entre les communautés et le gouvernement. C’est ainsi qu’ils proposent des solutions et des mécanismes innovants visant l’implication et la participation de cette couche sociale dans la problématique de protection de la…




Respect des droits des communautés : la Synaparcam saisit la SCR Maya pour faire plier la Socapalm

La Société camerounaise de raffinage (SRC) Maya, entreprise agro-industrielle spécialisée dans la transformation des huiles végétales, dont Socapalm est l’un des fournisseurs, s’est fait interpellée, dans une correspondance adressée le 21 septembre, par la Synergie nationale des paysans et riverains du Cameroun (Synaparcam). Cette dernière appelle à la contribution et à la responsabilité sociétale de l’entreprise.




Ma rencontre avec des réfugiés centrafricains au Cameroun

A l’occasion d’un voyage de presse organisé par le système des Nations Unies, j’ai eu l’occasion de me rendre le 16 août 2018 au site de réfugiés centrafricains de Gado-Badzere, dans la région de l’Est Cameroun. Ceci pour le compte de l’Association des blogueurs du Cameroun, dont je fais partie. Une expérience qui m’a permis d’apprendre beaucoup et qui m’a fait réaliser comment les conflits peuvent changer une vie, peuvent changer la vie.

L’objet du voyage de presse

En prélude à la journée internationale de l’aide humanitaire célébrée chaque 19 août, des volontaires des Nations Unies exerçant au Cameroun se sont retrouvés pour se rendre au site de réfugiés de Gado-Badzere. En plus de remettre quelques dons, ils devaient aussi :

  • Faire connaitre la journée internationale et les principes de l’action humanitaire ;
  • Promouvoir l’action humanitaire et l’engagement volontaire pour l’atteinte des Objectifs de Développement Durable (ODD), la paix et le développement en général ;
  • Renforcer les connaissances des leaders communautaires sur les thématiques traitées ;
  • Renforcer le dialogue, la paix et la cohésion sociale entre les différentes communautés ;
  • Mettre en valeur l’engagement des volontaires communautaires et des volontaires des Nations Unies en contexte humanitaire.
Site de réfugiés de Gado-Badzere
Photo de famille de quelques réfugiés et les Volontaires des Nations Unies présents ce jour

Le site de réfugiés de Gado-Badzere

La localité de Gado est située à un peu plus de 200 km de la ville de Bertoua (située à 326 km de Yaoundé). Elle accueille depuis 2014 des réfugiés venus de la République Centrafricaine sur un site composé de deux camps (Gado 1 et Gado 2) aménagés pour eux après l’accord du gouvernement camerounais. Actuellement, on y dénombre plus de 24 000 réfugiés.

Site de réfugiés de Gado-Badzere

La visite du camp

L’arrivée et la visite

Dès l’arrivée au site des réfugiés de Gado 1, j’ai tout de suite été marqué par ces enfants qui s’approchaient du véhicule où nous étions. Malgré la pluie, qui je l’imagine voulait nous souhaiter la bienvenue, nous devions faire ce pourquoi nous étions là.

À la descente du minibus, je me souviens encore de ce petit garçon venu vers moi et me disant : « Bonjour Monsieur, je pourrais avoir une pièce de 50 (Francs CFA)? ». Je l’ai regardé, j’ai souri et j’ai répondu à sa salutation. Je reviendrai vers lui un peu plus bas dans cet article. Nous avons été conduits au camp de Gado 2 où devait se dérouler la remise des dons et l’atelier de sensibilisation du groupe de réfugiés qui avaient été choisis pour l’occasion.

Lorsque la pluie a cessé, je me suis un peu baladé aux alentours mais je ne pouvais aller plus loin. Il vaut mieux rester prudent. Après avoir été appelé au Camp de Gado 1, j’ai pu assister à la remise de paquets par une équipe de la Croix Rouge. J’ai profité de l’occasion pour échanger avec un responsable. Il m’a expliqué notamment que les dons et les subventions ont diminué par rapport à 2014, année où la première vague de réfugiés est arrivée au site de Gado-Badzere.

Site de réfugiés de Gado-Badzere
Les paquets distribués par la Croix Rouge
Site de réfugiés de Gado-Badzere
Des réfugiés entrain de retirer leurs paquets après présentation d’un petit reçu

C’est l’occasion de rappeler que ces dons sont importants pour ces populations qui ont besoin de cela pour être nourries, soignées et logées.

Mes coups de cœur

Nora

Site de réfugiés de Gado-Badzere
La petite Nora

Elle c’est Nora, jeune centrafricaine de 8 ans. Elle vit au camp de Gado 2 et fait la classe du CP (Cours Préparatoire). Pendant que les activités se déroulaient à l’intérieur de la tente, je suis sorti pour faire quelques pas. Je l’ai vue à l’extérieur, toute timide. Je me suis approché et lui ai dit bonsoir. Elle a baissé la tête et ne voulait pas me répondre, certainement par crainte. Je me suis dit que, peut-être, elle ne comprenait pas le français, mais en fait, elle m’observait pour mieux me cerner. Après quelques minutes, je suis revenu vers elle et je lui ai à nouveau dit bonsoir. Là, elle a souri et m’a répondu d’une petite voix « bonsoir ». Nous avons échangé et c’est là qu’elle m’a donné son prénom, son âge et la classe qu’elle faisait. Elle vit dans ce site de réfugiés avec ses parents.

Au moment du retour, lorsque j’étais déjà dans le minibus, je la cherchais du regard dans la foule mais je ne la voyais plus. Juste avant que la voiture ne démarre, nos regards se sont enfin croisés et elle m’a fait un joli sourire en me disant au-revoir.

Au-revoir la petite Nora, que le Seigneur puisse continuer de veiller sur toi.

Mamounou

Site de réfugiés de Gado-Badzere
Pendant mon échange avec Mamounou

Je reviens donc à ce petit garçon qui s’est approché de moi dès mon arrivée au camp. Il s’agit du petit Mamounou. Après l’avoir perdu de vue durant la durée des activités, je l’ai revu un peu plus tard.

Mamounou a 11 ans et fait la classe du CP (Cours Préparatoire). Il m’a redit qu’il voulait une pièce de 50 francs CFA, je lui ai demandé : « pour quoi faire? » Et il m’a répondu : « C’est pour acheter le gâteau pas loin de là. » Avec un sourire innocent et une joie de vivre dans les yeux. Malheureusement, je ne pouvais lui donner de l’argent pour la simple raison que cela n’est pas permis. Cela va amener les autres enfants à en demander aussi et on ne sait pas ce que cela peut engendrer.

Mamounou m’a dit qu’il vivait là-bas avec sa maman et que son papa était déjà décédé. Il ne souhaite pas retourner en Centrafrique et voudrait rester au Cameroun. Il ne souvient plus très bien de son arrivée au Cameroun mais il sait qu’il aimerait y rester.

 

Site de réfugiés de Gado-Badzere
Une réfugiée centrafricaine

Mon sentiment

Au fur et à mesure que la visite se poursuivait dans ce site de réfugiés, je ressentais toujours ce pincement au cœur. Voir toutes ces personnes déplacées contre leur gré, ayant tout abandonné derrière eux. Leur vie d’avant n’est plus qu’un lointain souvenir pour certains, et de l’amertume pour d’autres. Les hommes qui jadis étaient des chefs de famille, qui se battaient au quotidien pour faire vivre leur famille, sont aujourd’hui des assistés. Ils essayent de reprendre le dessus mais il faut du temps.

La guerre et les conflits dans leur pays d’origine, la Centrafrique, les ont poussé à traverser la frontière en direction du Cameroun. Ils ont perdu des parents, des proches, des amis, des biens. Ils restent debout et continuent d’avancer malgré toutes les difficultés de cette nouvelle vie de réfugiés.

 

Site de réfugiés de Gado-Badzere

 

Force à ces réfugiés !

Aux équipes du système des Nations Unies et à tous les organismes qui les aident au quotidien !

Au gouvernement camerounais qui fait beaucoup pour l’accueil des réfugiés sur le sol camerounais !

Non à la guerre et aux conflits !

 


C’est pour cela que j’aime le blogging

Oui j’aime le blogging. Toute ressemblance entre les points que je vais évoquer dans ce billet et la devise d’un pays ne serait que pure coïncidence.

 

La deuxième réunion trimestrielle de l’Association des Blogueurs du Cameroun (ABC) s’est tenue le 10 mars dernier, dans un grand hôtel de Yaoundé. J’ai encore pu vivre de superbes moments avec la grande famille des blogueurs camerounais. L’ambiance était au rendez-vous : avec sérieux et bonne humeur. Je me suis souvenu des raisons pour lesquelles j’aime le blogging, des raisons que je souhaite partager ici avec vous.

La liberté

Oui la liberté, j’aime le blogging parce qu’on est libre de bloguer. Il n’y a pas de pression, je dirige tout. Je suis à la fois Directeur de publication, Directeur de la rédaction, Rédacteur en chef etc. Je parle de tout ce que je veux, ce qui me traverse l’esprit, bref, je choisis ma ligne éditoriale. Ce ne sont pas les autres blogueurs du monde entier qui diront le contraire. Nous sommes libres en tant que blogueurs, et libres de tout dire sur la toile : de nos coups de gueule à nos coups de cœur. Je critique, je fais des éloges, je dénonce, je m’exprime.

Lors de cette réunion, à nouveau, les blogueurs se sont sentis libres. Libres de donner leurs points de vue, de partager leurs expériences, de rire, de bavarder et même de se taire. Les interventions de chacun étaient suivies avec concentration, avec respect, avec liberté. Que ce soit Dania, Dorothée ou encore le « grand prof » Fotso Fonkam, chacun a donné son point de vue et s’est exprimé librement.

Oui j’aime la liberté qu’offre le blogging.

L’égalité

Oui l’égalité, j’aime le blogging parce que nous sommes tous égaux en tant que blogueur. Que tu sois un « ancien » blogueur ou un « nouveau » blogueur, il n’y a pas de différence, nous sommes tous égaux dans le monde du blogging. Que tu gagnes beaucoup d’argent ou pas du tout avec ton blog, nous sommes tous égaux. Je mange avec toi et tu manges avec moi, nous parlons le même langage, le langage du blogging.

Que tu sois membre du Bureau exécutif de l’Association des Blogueurs du Cameroun ou simple membre adhérent, nous sommes tous égaux. Il n’y a pas de super membre ou de super blogueur. Un clin d’œil à Junior Haussin, les blogueurs sont tous des frères qui travaillent pour un but commun, le partage.

Que tu blogues à Haïti, en Belgique, au Cambodge ou au Sénégal, nous sommes tous égaux. Nos lecteurs ne font pas de différence, ils lisent tout simplement nos écrits.

Oui j’aime l’égalité qu’offre le blogging.

La fraternité

Oui la fraternité, j’aime le blogging parce que nous sommes tous des frères et sœurs. Nous sommes de la même famille, la famille du blogging. Nous n’avons pas de père et de mère, mais nous sommes frères ! Ceci depuis le moment où nous avons choisi de devenir blogueur.

Je me souviens qu’en 2014, quand je me lançais dans le blogging, j’étais loin d’imaginer tout ce que cela allait apporter de positif dans ma vie. Mais surtout, j’étais loin de m’imaginer que j’allais avoir une famille plus large, dans le monde entier. Que ce soit par l’expérience de Mondoblog ou toute autre chose liée au blogging, j’ai rencontré des personnes formidables. Des frères et des sœurs. Mes pensées vont à l’endroit de toutes ces personnes, tellement nombreuses que je ne peux les citer ici mais vous êtes tous dans mon cœur.

Lors de cette rencontre de l’ABC, j’ai partagé de grands moments de fraternité avec les blogueurs camerounais. Le Panda, L’Afrique qui pleure L’Afrique qui rit, Les Camerounaiseries, Les Mboattitudes, Atome, Salma, Ta’a Mii, Le petit écolier, Matango ainsi qu’Alexandra, Junior, Etienne, Minette, Aristide (le mindseteur), Henri et tous les autres. Vous êtes mes frères et mes sœurs.

Oui j’aime la fraternité qu’on trouve dans le blogging.

 

Rendez-vous pour de nouvelles aventures de liberté, d’égalité et de fraternité. Vivement les prochaines rencontres, vivement la prochaine réunion de famille, dans la paix, le travail et la patrie.


Portrait d’entrepreneur numérique en Afrique: Entretien avec Diane KORE de la Côte d’Ivoire

Une des folles de la session 7 du CRL YALI-Dakar, Diane KORE, ma soeur ivoirienne. Elle nous a bien enjaillé pendant notre séjour. Au restaurant du CESAG, on se souvient encore de ses cris et de ses animations. Jeune leader dynamique et surtout divergente, elle a choisi de nous parler d’elle, de son projet et de ses ambitions.

Qui est Diane KORE ?

Bonjour l’Afrique, je réponds au nom de KORE Diane Natacha Amandine. Je suis née à Tiassalé, une petite ville de la Côte d’Ivoire. Diane KORE est  Étudiante en Master 1 de Droit Privé à l’Université Félix Houphouët Boigny de Cocody (Abidjan). Egalement volontaire à la Croix rouge section Cocody, membre d’Aiesec Cocody, deuxième secrétaire adjointe G54 coordination Cote d’ivoire. Sans oublier Actrice de cinéma » Lady Dee » et une grande amoureuse des histoires qui ont force de transporter n’importe quel individu dans une autre dimension (œuvres romanesques). Un amour que je nourris depuis ma petite enfance. C’est justement cette passion pour les écrits qui m’a donné le privilège de participer à la septième Session du CRL YALI DAKAR pour le programme Business and Entrepreneurship.

Qu’as-tu appris de nouveau sur toi grâce à la formation du YALI ?

Le YALI m’a appris beaucoup de choses. Pour commencer, j’ai appris à me faire plus  confiance, à croire en mes potentialités ce qui revient à dire à ne plus me sous-estimer. J’ai appris que la peur de l’échec me faisait plus de mal que de bien et qu’ il fallait que je repousse mes limites. D’ailleurs les échecs enrichissent mieux que les réussites.

Ensuite, sur le plan du développement personnel, j’ai appris que j’étais DIVERGENTE, cela explique beaucoup de choses (rires). J’ai compris que je ne devais plus me contenter de satisfaire ma petite personne mais je devrais poser des actions qui auront des impacts positifs dans la communauté africaine (j’y travaille). Enfin, il y a un héritage que le YALI m’a légué, c’est de connaître 228 personnes en cinq semaines, désormais je n’ai plus une seule nationalité mais 16. C’est le bien le plus précieux à mon sens, un grand bonheur.

En quoi consiste ton projet ?

A la base, mon projet consistait a faire éditer mes manuscrits par les grandes maisons d’édition de mon pays, puis une fois au YALI, en échangeant avec certains participants qui m’ont donné quelques conseils qui se sont avérés utiles et véridiques, j’ai décidé de faire de l’édition…  En d’autre terme, je suis passée de l’envie de faire éditer mes œuvres à celle d éditer des plumes inconnues qui périssent dans l’ombre. Mon projet est de créer une maison d’Édition numérique que j’ai nommé « les Éditions ATALIA ».  C’est mon premier bébé (sourire).

En tant que jeune leader africain, quels changements voudrais-tu apporter à l’Afrique?

Avant d’être alumni du YALI Dakar, je n’étais qu’une simple étudiante lambda qui ne se contentait que de satisfaire sa petite personne. C’est un genre de comportement à bannir. Pour cela, il faudrait initier des programmes comme le YALI pour inciter les jeunes africains à plus s’investir dans des causes qui ne leur sont pas forcément profitable. Je prône un changement de mentalité. Supprimer le complexe de la colonisation, cultiver l’amour et la tolérance entre nous africains. Combattre également toutes les formes de corruption. Promouvoir le panafricanisme et le brassage culturel fait partie du changement que je voudrais apporter. Afin de faire exploser les barrières des frontières qui nous ont été imposées.

Quelles sont les ambitions de Diane KORE pour le futur?

Vie spirituelle : être une fervente croyante pour assurer mon paradis (sourire)

Vie professionnelle: être un avocat international de renommée, m’investir d’avantage dans le panafricanisme. Développer mon projet afin d’être un éditeur incontournable dans toute l’Afrique, être une très grande Actrice et non une célébrité.

Situation matrimoniale : Devenir épouse et mère fait partie de mes ambitions. Je veux deux paires de triplés, il faut bien remplacer les disparus de la méditerranée (rires).

Parle nous de ton pays

La Côte d’Ivoire est un pays dont l’économie repose essentiellement sur l’agriculture. Mais c’est également un pays qui porte toujours les séquelles de la rébellion de 2002 et la crise post-électoral de 2010 qui a détruit la cohésion sociale. Fort heureusement, des commissions Dialogues et réconciliations ont été mis sur place pour remettre les compteurs à zéro. Hormis cet aspect sombre qui ne caractérise nullement mon beau pays, comme j’aime bien le dire, il fait bon vivre en Côte d’Ivoire. Numéro 1 en Hospitalité, «on aime l’Homme». L’ivoirien est connu pour son franc parlé (ce sont les camerounais de l’Afrique de l’ouest). Il est téméraire et dédramatise les pires situations.

Sur le plan culturel : Nous avons notre célèbre jargon le NOUCHI, identité culturelle qui nous rend fière. En ce qui concerne les mets: il y en a assez, l’un des plus prisé est le Garba et aussi l’alloco. Comme destination touristique, il y a les cascades de Man et le pont de liane (région montagneuse). Et aussi la basilique Félix Houphouët Boigny de Yamoussoukro, la Baie des milliardaires à Abidjan (Babi) pour ne citer que ceux-ci. Mon pays est une plaque tournante de la musique. Les grands chanteurs africains ont eu leurs débuts en Côte d’Ivoire. Parlant de la musique, on a quatre genres musicaux. Il s’agit du terroir (musique traditionnelle), le youssoumba, le Zouglou (relate faits sociaux) et le Coupe-Décalé (musique urbaine dansante).

Faire un tour en Côte d’Ivoire c’est goûter au Paradis… Connaisseur connaît, GAOU passe !!!!

Partage avec nous ce que tu voudrais que les lecteurs retiennent de Diane KORE

Chers lecteurs, retenez que Diane KORE, est une personne en quête perpétuelle d’adrénaline et de nouveauté. J’ai horreur de la monotonie et je suis une aventurière. Adorable pour les uns et emmerdeuse pour les autres. J’ai pour modèle l’afro-américaine Angela Davis. Pour finir, je suis africaine leader qui veut voir les enfants du continent unis comme jamais et voir l’Afrique devenir l’eldorado de demain.


Portrait d’entrepreneur en Afrique: Entretien avec Mylène MBALLA du Cameroun

Elle fait partie des médecins qui étaient présents à cette session 7 du CRL YALI Dakar, ma soeur camerounaise, Mylène MBALLA. Très dynamique et passionnée par son travail, cette jeune leader a choisi de nous parler d’elle, de son projet et de ses ambitions.

Qui est Mylène MBALLA ?

Je m’appelle Régine Mylène MBALLA, africaine du Cameroun. Médecin, titulaire d’un master en santé publique. Je suis passionnée des questions de santé communautaire, notamment de la santé des personnes du troisième âge. Egalement coordonnatrice du HAAC : Healthy Ageing Association Cameroon et membre fondateur de l’association Together. J’ai la grâce d’être la maman de la petite boule d’énergie qui est mon fils, j’aime les voyages, le sport et la bonne bouffe.

Qu’as-tu appris de nouveau sur toi grâce à la formation du YALI ?

Le séjour au CRL-YALI Dakar, a été un moment de déclic dans ma vie. Je suis arrivée le 5 juillet 2017 ambitieuse, plein de projets dans la tête, mais pourtant très peu sure d’elle. Et je suis rentrée cinq semaines plus tard, transformée, avec la rage de vaincre. J’ai compris qu’il était temps de prendre véritablement les choses en main. Surtout que j’avais déjà accusé du retard, à remettre à demain ce que je pouvais faire immédiatement ou à me laisser influencer par la peur d’échouer. Avant mon arrivée au YALI, je n’avais jamais entendu parler de développement personnel, leadership, j’y ai tout découvert et tout appris. J’ai rencontré des jeunes plein de potentiel, avec lesquels j’ai appris énormément de chose sur moi-même, sur l’Afrique et sur la vie. Je suis même rentrée avec une nouvelle nationalité : la nationalité Africaine (rires).

En quoi consiste ton projet ?

Le Cameroun est un pays qui a une population de plus de 23 millions d’habitants, dans laquelle la proportion des personnes âgées représente déjà 6,2%. Ces personnes âgées sont victimes des inégalités sociales, notamment en matière de santé. Mon projet : « Healthy Ageing » voudrait faciliter l’accès aux soins de santé de qualité aux personnes âgées, et contribuer à améliorer leur qualité de vie. Il s’agit d’un centre qui fait dans la promotion du vieillissement en bonne santé et offre des soins spécialisés, spécifiques aux problèmes du troisième âge. Nous avons pu jusqu’ici quitter de la phase d’idée pour rendre ce projet réel et actuellement nous en sommes à la constitution d’une équipe de travail, qui est réunie autour de l’association HAAC que j’ai mentionné plus haut.
En tant que jeune leader africain, quel changement Mylène MBALLA voudrait apporter à l’Afrique?
Mon constat et surement celui de plusieurs: le problème de l’Afrique, c’est l’ignorance. « Mon peuple périt faute de connaissance » Osée 4, 6. En tant que leader africain, mon défit est celui d’apporter la connaissance au peuple. Ceci dans le domaine de la santé, spécifiquement dans la préservation de la santé. Si chacun des fils de l’Afrique met sa main dans la construction de l’édifice qu’est l’éducation, alors nous arriverons bien plus vite à l’émergence, qu’aucune équation mathématique ne l’aurait prédit. Les jeunes que nous sommes doivent travailler à rendre notre Afrique meilleure, c’est notre paradis, ils ont le leur (L’occident). Notre Afrique inonde de ressources diverses, c’est à nous de les valoriser, car, jamais ils ne le feront pour nous.

Quelles sont tes ambitions pour le futur?

Cet espace ne suffirait pas pour décrire toutes mes ambitions. Mais je peux les résumer en une phrase : Contribuer à rendre le lendemain toujours meilleur pour tous.

Parle nous de ton pays, le Cameroun

Ah ! Mon beau pays, la rivière des crevettes (Rio Dos Camaroes), berceau de nos ancêtres. Pays de Douala Manga Bell, d’Ahmadou Ahidjo, de Mongo Béti, des « Têtes Brulées » (Zanzibar) et de Samuel Eto’o. 475 650 km2 de superficie, situé un peu au dessus de l’équateur, au bord de l’Océan Atlantique. Frontalier du Gabon, du Tchad, de la Guinée équatoriale, du Nigéria et de la République Centrafricaine. C’est l’Afrique en miniature, avec près de 242 langues et diversités culturelles et artistiques qui font notre richesse. Pays où il est possible manger un met différent chaque jour de l’année pendant au moins trois ans (rires). Pays du Mont Cameroun, terre d’accueil, terre fertile aux milles opportunités d’affaire. Le Cameroun n’attend plus que vous veniez le visiter et peut-être voudriez-vous y demeurer.

Partage avec nous ce que tu voudrais que les lecteurs retiennent de Mylène MBALLA

J’exprime ma profonde gratitude envers le TDK BLOG qui m’offre cette grande opportunité de parler de moi. Ce n’est pas tous les jours qu’on vous offre pareil présent. Je ne peux que lui souhaiter bon vent pour la suite. J’aimerais que les lecteurs surtout les jeunes retiennent qu’il ne faut jamais arrêter de rêver. C’est parce qu’un jour j’ai rêvé être médecin que je le suis aujourd’hui. Ensuite il faut se donner les moyens de l’atteindre, en travaillant, en mettant à profit le temps, les expériences. Et aussi les épreuves par lesquelles la vie nous donne de passer (rien n’est jamais perdu). Toujours trouver une force intérieure et supérieure nous permettant de nous relever en cas d’échec pour ne pas abandonner (ce n’est pas une option). Pour terminer je vous confie mon secret, ma force c’est « l’Abandon Total en Dieu ».

 


Portrait d’entrepreneur en Afrique: Entretien avec Firdaus KOUMAI du Togo

La petite « folle » de la Session 7 du CRL YALI-Dakar, Firdaus KOUMAI. Son prénom seul suffit à vous arracher le sourire, une fille super souriante, drôle et qui me faisait fait bien marrer. J’ai vraiment été ravi de faire sa connaissance. Elle a choisi de nous parler d’elle, de son projet et de ses ambitions.

Qui est Firdaus KOUMAI ?

Je suis KOUMAI Firdaus Touré, Étudiante en 3ème année de Sciences économiques et de Gestion, je suis une africaine d’origine Togolaise et Malienne. Amoureuse de la musique et du sport car un bon leader est celui qui est équilibré sur tout les aspects de sa vie.

Qu’as-tu appris de nouveau sur toi grâce à la formation du YALI ?

Le YALI m’as permis de connaitre mon moi puis de le développer. J’ai appris à connaitre mes forces et mes faiblesses, donc en fonction de ma personnalité, je sais quel type de leadership développer. Sur le plan humain, j’ai pu grâce au YALI, évaluer ma capacité à vivre en communauté. Bref, le YALI est un programme exceptionnel et j’encourage tous les leaders dans l’âme de postuler.

En quoi consiste ton projet ?

Mon projet se circonscrit dans le secteur de l’élevage des bovins-ovins au Togo. Pour faire court, il s’agit de permettre aux populations d’avoir accès à ces produits et à moindre coût surtout en période de fêtes. Nous mettons l’accent sur la sécurité sanitaire, la traçabilité du lait et de la viande de la filière bovine-ovine. Et aussi sur le respect de l’environnement, sur les performances zootechniques en production bovine-ovine tout en veillant notamment à maintenir le troupeau dans un bon état sanitaire.

En tant que jeune leader africain, quel changement Firdaus KOUMAI voudrait apporter à l’Afrique?

Avec mon expérience du YALI, j’ai compris que nous les africains avions les mêmes problèmes. Pourquoi donc ne pas s’unir pour trouver une solution à ces problèmes communs que nous avons. En tant que leader, c’est la promotion du panafricanisme. J’apporte comme solution pour redorer l’image du continent, apprendre aux africains à rejeter toutes formes de corruption, enseigner aux plus jeunes les valeurs de l’homme noir.

Quelles sont tes ambitions pour le futur?

Pour un futur proche, j’envisage de faire une ingénierie en informatique financière. Le continent a besoin de têtes fortes (rires). Ensuite, implanter mon business dans mon pays et s’il plaît à Dieu un peu partout en Afrique (c’est mon souhait). J’aimerais aussi encourager la collaboration Nord-sud, fonder une famille et être une citoyenne qui impacte positivement dans sa société et au delà de ses frontières.

Parle nous de ton pays

Le Togo est un petit pays d’Afrique de l’Ouest situé dans le golfe de Guinée. Sa population est de plus de 6 millions d’habitants et la superficie est de 56600 km². On y retrouve plus de 42 ethnies. La capitale est Lomé. Le pays est connu pour ses plages bordées de palmiers et ses villages au sommet des collines. Le togo, pays du kamou, agbadja, soumpa (danses traditionnelles) est un pays très hospitalier. La région du Koutammakou est habitée par le peuple des Batammariba, occupant des huttes en argile traditionnelles ressemblant à des forteresses qui remontent au XVIIe siècle. La capitale Lomé est dotée d’un bazar sur plusieurs étages appelé Grand Marché (Assigamé). Actuellement, le Togo traverse une crise mais c’est un pays fort qui traversera cela comme l’ont fait tous les autres pays.

Partage avec nous ce que tu voudrais que les lecteurs retiennent de Firdaus KOUMAI

Que les lecteurs retiennent que KOUMAI Firdaus Touré est une petite étoile qui ne passe pas inaperçue. C’est aussi une personne engagée dans le volontariat. Consciente des problèmes qui minent sa communauté, elle ne se borne pas à critiquer mais agit en posant des actions concrètes. Membre bénévole d’une association de jeunes dans sa localité. Cette association a pour objectifs d’éduquer, de sensibiliser bref de conscientiser les jeunes à prendre leur avenir en main. C’est une personne charmante remplie de bon sens, qui a l’amour de son peuple (Togo-Mali) et de l’Afrique.

 


Horore BEBGA: Une actrice du marketing digital au Cameroun

C’est une jeune dame ravissante, souriante et passionnée par ce qu’elle fait. Horore BEBGA, que j’ai eu l’opportunité de rencontrer il y a quelques mois. Nous avons gardé le contact et ce qu’elle fait dans le domaine du marketing digital au Cameroun, à travers des formations est vraiment admirable.

Entrepreneur, Consultante et formatrice en Marketing Digital avec 5 ans d’expérience dans l’accompagnement des entreprises et particuliers dans leur transformation digitale. Horore BEBGA est formatrice pour LIKALO GROUP Sarl, une Agence de transformation digitale et lab innovation Technologie. Leurs bureaux sont situés à la Rue des écoles, Akwa (Douala). Elle est également Alumni de la session 7 du CRL YALI Dakar, où j’ai fait sa connaissance.

Horore BEBGA la formatrice en marketing digital
La formatrice Horore BEBGA

Exemple de formation

En ce mois de février 2018, elle animera notamment des formations en Marketing digital à différentes dates parmi lesquelles le 8 février. Cette formation intitulée « Mon entreprise sur les Réseaux sociaux » est 100% pratique. Elle donnera les clés de la communication sur les principaux réseaux sociaux professionnels (Facebook, Twitter, LinkedIn, whatsapp). Les apprenants pourront découvrir de nombreux outils et astuces pour publier avec impact et fidéliser des potentiels clients. Ils repartiront avec des connaissances utiles pour avoir des comptes et des pages parfaitement paramétrés. Il suffit juste d’avoir un ordinateur portable ou tablette, smartphone pour la pratique. Le tarif est à la portée de tous: 10000 FCFA pour les étudiants et 15000 FCFA pour les professionnels.

Apprenants Horore BEBGA
Des apprenants ayant reçu leurs attestations de formation en Marketing Digital

Ce type de formation est important pour les entrepreneurs camerounais qui peuvent avoir les connaissances nécessaires pour mener à bien leurs activités. Ainsi ils peuvent mieux se faire connaître à travers une bonne communication digitale. Aujourd’hui, il est difficile de se passer d’Internet pour communiquer. Pour cela, il faut savoir se démarquer en adoptant les bonnes stratégies. J’apprécie cette initiative qui permet aux personnes intéressées de se positionner sur le marché local voire international dont le Cameroun . Le monde digital devient de plus en plus incontournable et nous ne devons pas rester à la traîne dans notre pays. Se faire former permet d’ajouter une plus value à ce que nous faisons et aux objectifs que nous voulons atteindre.


Portrait d’entrepreneur en Afrique: Entretien avec Samuel LONE du Tchad

Samuel LONE, aussi connu sous le nom de Sam le Tchadien à la session 7 du YALI Dakar est quelqu’un de très sympathique. Il a su se démarquer à travers son comportement exemplaire. Je l’ai pris pour un ivoirien pendant une bonne partie de la formation (rires) avant de comprendre par la suite qu’il est tchadien. Il a choisi de nous parler de lui, de son projet et de ses ambitions.

Qui est Samuel LONE ?

Salut à tous les lecteurs et lectrices de Mondoblog. Merci pour l’opportunité que vous m’accordez pour m’exprimer à travers vos lignes. Je profite aussi de l’occasion, avant tout propos, pour présenter les vœux les meilleurs à tous ces anges, ces personnes formidables que j’ai croisées à la 7eme session de YALI-Dakar. Que l’année 2018 soit l’accomplissement de nos différents projets. Mes meilleurs vœux aussi à tout le personnel du CRL-Dakar, Synapse et WARC qui facilitent les formations des Alumnis. Je ne saurai oublier le B.E.2 de la session 7, ce merveilleux village qui avait fait de nous, Ruth Wong et moi leurs chefs et dont les villageois sont « des rayons de soleil » dans ma vie.
Revenant à la question, à l’État civil, mon nom est Djerabé Loné Samuel dit « Sam Le Tchadien ». Je suis Tchadien de nationalité, résident en Cote d’Ivoire (Abidjan). Président de l’Union Générale des Élèves, Etudiants et Stagiaires Tchadiens en Cote d’Ivoire (UGEEST-CI). Juriste-Economiste, je suis le Manager Général du Cabinet de conseil en organisation et Management d’Entreprise dénommé INDEX-AFRIQUE (Initiative pour le Développement et l’Excellence en Afrique). Samuel LONE est également bénéficiaire du Programme YALI (Young African Leaders Initiative) session 7 en Business and  Entrepreneurship.

Qu’as-tu appris de nouveau sur toi grâce à la formation du YALI ?

Le YALI a été pour moi la concrétisation d’un rêve. J’avais déjà les aptitudes managériales mais il me fallait les polir et le YALI m’a donné cette opportunité de le faire. L’élément majeur qui m’a marqué au YALI c’est la gestion d’équipe. La méthode mise en place par le personnel pour assurer à merveille notre séjour de cinq (5) semaines à Dakar est la meilleure que l’on puisse copier. J’ai appris à déceler mes faiblesses, à les identifier de manière claire et à adopter des stratégies pour m’améliorer. Du point de vu de mon développement personnel, j’ai renforcé ma capacité en gestion de stress, gestion de critiques. J’ai appris à écouter plus car c’est l’une de qualité d’un manager. L’écoute est l’élément majeur qui permet à chaque homme de se sentir respecté.
Le jour où je m’envolais pour Dakar, dans l’avion, plusieurs questions relatives à ma vie me trottinaient dans la tête. Il m’a fallut arriver à la fin de mon séjour Dakarois pour avoir des réponses claires à la quasi-totalité de ces interrogations (permettez que je ne vous le dise pas. Désolé pour nos lectrices et lecteurs qui aimeraient en savoir d’avantage). Aujourd’hui, je me sens bonifié grâce au YALI et mes limites, je les ai poussées encore plus loin. Merci à chaque bénéficiaire de la session 7 qui a contribué à cette amélioration positive dans ma vie. Et surtout à mon co-chambrier Serges du Bénin, de qui silencieusement j’ai appris beaucoup de choses dans son comportement et sa manière d’être. (salut à toi frangin).

En quoi consiste ton projet ?

Mon projet est un rêve de plusieurs années. C’est la création d’un cabinet de Conseil en organisation et Management d’Entreprise dénommé INDEX-AFRIQUE que j’ai mentionné un peu plus haut. Le cabinet est spécialisé dans le domaine d’expertise Marketing et vente, Finance et Gestion, Montage et gestion de projets, coaching. Nous évoluons dans trois grands secteurs: Public et culturel, Education, Transport et service. L’objectif du cabinet Index est d’accompagner toutes les Petites et Moyennes Entreprises, les Petites et Moyennes Industries, les Groupements d’Intérêt Economique et les ONG. Sans oublier les jeunes entrepreneurs dans le développement de leur business car le monde des affaires est très complexe et a besoin de conseil, d’orientation des experts dans des domaines bien spécifiques.

En tant que jeune leader africain, quel changement Samuel LONE voudrait apporter à l’Afrique?

En novembre 2017 s’est tenu à Abidjan le sommet Europe-Afrique pour parler des questions de la jeunesse Africaine. Pensez-vous que 24 heures de sommet de haut niveau peut résoudre le problème actuel que nous vivons dans notre cher continent? Je ne parle pas en terme de changement, car il n’y a rien à échanger. Je parle plutôt en terme d’amélioration. Regardez aujourd’hui partout en Afrique, on dit que nous sommes le continent de l’avenir, de quel avenir parle-t-on si nos gouvernants n’ont que leur propre définition du mot « Avenir » ? Ils ne font que nous endetter chaque jour au nom d’un quelconque partenariat qui ne profite à personne. Ils nous présentent des chiffres de croissance économique qui n’ont rien à voir avec la vie quotidienne des peuples. On a trop organisé des conférences pour parler et tergiverser sur la question du soit disant changement de l’Afrique.
Il est temps que nous jeunes voyons les choses autrement. Regardez comment le Rwanda, qui aujourd’hui est cité comme exemple de développement, travaille pour le bien-être de sa population. Nous devons créer et innover. Le monde bouge, des jeunes d’autres continents ne dorment pas, ils rêvent, ils créent. Hier, le monde était gouverné par des blocs, des puissances. Aujourd’hui, c’est les individus qui imposent leurs règles du jeu dans le processus de développement. Que nous jeunes Africains, nous soyons des rebelles intellectuelles, des « créateurs » pour améliorer notre condition en Afrique. L’Europe ne pourra rien faire pour nous si ce n’est nous berner par des discours rêveurs et ils savent bien le faire. Changeons nos passions, changeons nos passe temps qui tournent autour des choses sans valeur. C’est ainsi que, nous les jeunes, nous pourrons améliorer les choses si non rien ne nous viendra d’ailleurs.

Quelles sont tes ambitions pour le futur?

Mon ambition pour le futur c’est de voir le cabinet INDEX-AFRIQUE se hisser sur le plan Africain et mondial en postulant aux importants appels d’offre. Pour y arriver, chaque jour que Dieu fait, nous travaillons à cela. Nous sommes encore un très jeune cabinet qui évolue avec beaucoup de lacunes. Mais grâce au savoir faire et surtout au professionnalisme du personnel, nous avançons selon notre rythme.

Parle nous du pays de Samuel LONE

Le Tchad, ce beau pays que j’adore (je le porte fièrement en me faisant appellé « Sam Le Tchadien ». Rires) est un pays enclavé d’Afrique centrale en forme de bassin. Il mesure 1 284 000 km2 et compte environ 12 millions d’habitants. On n’a pas de mer mais on a le Lac Tchad que tout le monde connait et qui malheureusement subi de pleine force les effets du changement climatique. Nous sommes le 5eme pays le plus grand d’Afrique en terme de superficie. 15eme puissance militaire en Afrique après la Zambie et le Zimbabwe.
Notre économie est basée sur l’agriculture et l’élevage. Depuis les années 2000, nous sommes pays exportateur de pétrole. Nous possédons plusieurs sites touristiques du Nord au Sud, de l’est à l’ouest. Un très beau paysage à admirer. Nos deux langues officielles sont le Français et l’arabe. C’est un Pays laïc où vivent en parfaite harmonie chrétiens, musulmans, animiste et athée. Les couleurs de notre drapeau sont le Bleu-Jaune-Rouge, notre devise est Unité-Travail-Progrès, notre hymne nationale est ‘La Tchadienne ».
Le Tchad est membre de l’Union africaine et nous assurons depuis janvier 2017 la Présidence de la Commission de l’Union Africaine en la personne de son Excellence Moussa Faki Mahamat. Nous appartenons à la sous région de la Communauté Économique de l’Afrique Centrale et partageons le Franc CFA Afrique centrale avec les autres membres. La Capitale du Tchad est Ndjaména en arabe Tchadien qui veut dire:  » Nous nous sommes reposés » en réponse à la fin de la colonisation française. Devenu République du Tchad le 28 Novembre 1958, le Tchad a eu son indépendance le 11 Août 1960. Il est dirigé depuis le 1er Décembre 1990 par son Excellence Idriss Deby Itno.

Partage avec nous ce que tu voudrais que les lecteurs retiennent de Samuel LONE

Je tiens à réitérer mes remerciements pour ce temps qui m’a été accordé pour l’interview. Merci surtout à mes parents, mes frères et sœurs (j’en ai 8 et ils sont très formidables) qui me soutiennent jour et nuit dans la prière. A tous ces ami(e)s que je ne peux tous citer ici qui m’encouragent chaque jour à faire plus. Je voudrais de manière spéciale saluer mon frère Mamedi Soboa Thera du Mali précisément à Bamako. C’est un grand ami à qui j’ai toujours dis « tu dois aller à YALI ». Il y a cru et il y était avec la promotion de la session 8 juste après nous. Je voudrais aussi dire un mot à une personne qui m’est personnellement importante, Ida Mobeang, tu es la meilleure, merci pour tout.
Merci à tous ces braves Élèves, Etudiants et Stagiaires Tchadiens en Cote d’Ivoire qui sont des personnes formidables. Loin des parents, ces jeunes hommes et filles ne se font pas prier pour prendre conscience du défi à relever qui s’offre à nous chaque jour. Bravant des difficultés administratives locales et sociales, ils restent soudés. Voilà une génération qui sait où elle va sans se soucier d’où elle vient.
Ce qu’on doit retenir c’est que, pour paraphraser Mandela Nelson, ce grand homme, leader que l’Afrique a connu: Tant que nous pouvons rêver, rêvons grand, soyons ambitieux, ne nous mettons pas des limites inutiles. Tout n’est pas rose mais tout ne viendra jamais à nous comme sur des roulettes. Semons ce que nous voudrons récolter demain car la vie est une loi de semence et de récolte. C’est naturel, on y peut rien. On a le droit de rêver et faisons de nos rêves une réalité.
Bonne et heureuse année 2018.


Portrait d’entrepreneur en Afrique: Entretien avec Joël KOUDJODJI du Togo

Joël KOUDJODJI, jeune entrepreneur d’origine togolaise, très cool et dynamique. Nous avons fait connaissance lors de la Session 7 du YALI Dakar. Nous étions voisins de palier et je garde un très bon souvenir de lui. Il a choisi de nous parler de lui, de son projet et de ses ambitions.

Qui est Joël KOUDJODJI ?

Nanti d’un Master Pro en Sémiotique et Stratégies à l’Université de Yaoundé I et d’une maitrise Ès-lettres en Sociologie Politique et de la Communication à l’Université de Lomé. Je suis passionné de communication et de entrepreneuriat, je suis responsable de Caris Pro une structure qui offre des solutions en communication au MPME. J’offre également des services d’accompagnement des primo entrepreneurs à travers KOUDJODJI Conseils, un cabinet de conseils en communication.

Qu’as-tu appris de nouveau sur toi grâce à la formation du YALI ?

Le YALI a été pour moi un « Open Mind » magnifique. Mieux, une très grande opportunité d’apprentissage et de brassage culturel. Il a été surtout un moment de découverte et de partage avec des personnes dotées de compétences dans plusieurs domaines. Pour exemple, grâce à mon colocataire, j’ai appris à aimer la culture malienne dont j’avais une connaissance assez restreinte. Pour faire plus sérieux, le YALI m’a permis de renforcer la « confiance en soi » en me donnant la motivation nécessaire pour vaincre la procrastination.

En quoi consiste ton projet ?

Ma sélection pour YALI est le fruit d’un projet dénommé « Né zon ou mon Taxi Publicité ». C’est un concept qui vise à transformer les taxis en panneaux publicitaires en misant sur leur mobilité. Le projet entend rendre plus dynamique le secteur de la communication au Togo. De ce fait, il devra créer dix emplois directs et près d’une centaine d’emplois indirects. Le projet de par sa nature est une solution de visibilité et de mise en œuvre assez pratique de la responsabilité sociale des entreprises de toutes tailles. Puisqu’en réalité il renforce leur image et leur permet d’accroître de façon assez substantielle le revenu des acteurs en jeu.

En tant que jeune leader africain, quels changements voudrais-tu apporter à l’Afrique?

Je veux changer le Togo mon pays, changer l’Afrique et impacter le monde. Surtout, le changer en terme de mentalité et en amenant les africains à être plus stratèges. Je vais paraphraser Ayi-Dossavi, un participant Yali que j’ai connu à Dakar, en ces mots « les africains doivent considérer l’Afrique comme une île c’est-à- dire fermée de l’extérieur et ouverte de l’intérieure ». Cette petite phrase doit nous amener à travailler plus sur l’Afrique puisqu’elle demeure le continent de toutes les opportunités. Il y a beaucoup de chose à faire et il demeure un devoir à nous jeunes de les matérialiser. Pour moi, l’éducation stratégique et axée sur le changement de mentalité est la clé de voûte d’un tel défi. Il faut par exemple amener les jeunes à plus s’investir, à croire que le meilleur est africain et ne peut qu’être africain. Cela revient à nous poser les bonnes questions et arrêter de croire qu’il existe des cadeaux gratuits ou des dons sans contrepartie venant de l’extérieur. Et seul, un système éducatif prenant en compte les réalités africaines et mettant en avant nos héros peut nous amener à penser autrement et à amorcer l’éveil de notre continent.

Quelles sont tes ambitions pour le futur?

Mes rêves pour demain sont assez grands mais il faut toujours rêver grand pour avoir la force de les vivres. J’ambitionne être une référence dans le domaine de la communication notamment celle axée sur la gestion de crise en Afrique. Pour moi, elle est très importante et surtout stratégique dans le contexte africain puisque toute perception vient d’une image. De beaux clichés suscitent en vous des envies de découverte contrairement à du dégoût et de la pitié perçus dans une présentation mal fignolée et surtout si elle est faite à dessein. Avec un petit recul, il est assez intéressant de remarquer que le monde occidental n’a montré aucune image des morts issus des attentats du 11 septembre 2001. Il en est de même pour les attentats de Charlie Hebdo et il en sera longtemps ainsi pour les autres drames que l’Europe connaîtra.
Ramené dans le contexte africain, la communication doit plus nous servir à vendre le continent que de le présenter comme un terreau de misère. Koudjodji Conseils entend relever ce défi. L’autre fait tout aussi important qu’il revient de mettre en lumière est la suivante : dans mon pays le gouvernement invite et encourage les jeunes à l’entrepreneuriat. Ils sont donc encouragés à une production de richesse à travers divers projets. Le souci c’est que l’on ne leur apprend pas à communiquer autour de leurs produits. Ils se retrouvent avec une production méconnue du public avec une faible rentabilité. Koudjodji Conseils ambitionne ramener les clients vers une envie de consommer locale par une kyrielle d’actions assez simples. L’Afrique ne pourra se développer que si elle consomme suffisamment sa propre production permettant ainsi aux producteurs de s’améliorer.

Parle nous de ton pays, le Togo

Le Togo, est un pays de l’Afrique de l’Ouest qui est trois fois plus grand que la Belgique et 2 fois plus grand que la Suisse et l’Israël. Il partage ses frontières avec le Ghana, le Benin et le Burkina Faso. C’est surtout un peuple assez travailleur et très accueillant. C’est le pays d’Adebayor Sheyi, de Bella Bellow et des Toofan. Le Togo ou la « Terre de nos Aïeux » en référence à notre hymne national, est un ensemble de cinq régions avec des cultures et rites différentes avec autant d’opportunité d’affaire. Le Togo dispose, par exemple, de 50 km de plage en sable fin qui peut intéresser tout entrepreneur. Le monde du climat d’affaire est assez assaini et sécurisé pour les investisseurs et la création d’entreprise se fait en une journée. C’est dire que les atouts et les conditions sont assez propices pour tout jeune Yalien, désireux de se lancer au Togo.

Partage avec nous ce que tu voudrais que les lecteurs retiennent de Joël KOUDJODJI

Je veux d’abord remercier Thierry pour cette tribune à nous offerte pour parler d’une façon assez plurielle de l’Afrique dans toute sa diversité. Je veux partager avec nos lecteurs cette phrase d’Anaïs Nin qui dit ceci : « de bonnes choses arrivent à ceux qui se remuent ». Il est impérieux de bien rappeler à la jeunesse africaine, à notre jeunesse, l’ampleur de la tâche qui l’attend pour le décollage effectif de notre cher continent. « A moins qu’ils ne se transforment immédiatement en travail acharné », nous apprend Peter Drucker, « les plans ne sont que de bonnes intentions ». Cette invitation au travail à tous les niveaux doit constituer une grande partie de nos motivations, en tant qu’africain, pour la réussite de nos projets. Je vous remercie.