Lettre au Père Noël
Le sac sur la tête et non au dos, ces enfants espéraient encore, avant que ne sonnent les cloches. Aujourd’hui, la guerre emporte leurs illusions, et avec elles, leurs lettres. Ils ne verront plus de Noël.
Cher cadet, je t’adresse ces quelques lignes pour prendre de tes nouvelles et, en même temps, te rappeler l’immense chagrin que tu laisses derrière toi, depuis que tu as été embrigadé par ces « fous de Dieu », shootés au Coran qu’ils détournent.
Si vous avez grandi au Fout Djallon, je suis presque sûr qu’à un moment donné de votre vie, vous avez vu passer une vendeuse de faatu ou « lettre », cette pate comestible à laquelle on prête des vertus nutritives et médicinales importantes.
Cela fait une semaine que tu es parti. Comme ça, de manière brute. J’ai cru que c’était une erreur. Une fake news sur Twitter. J’ai écrit à toutes les personnes qui t’ont tagué pour annoncer ta disparition. Je leur ai demandé si elles étaient sûres de cette information, si ce n'était pas une malheureuse confusion sur les Badou.Je priais au fond de moi pour que ça soit le cas pour toi : une grossière erreur sur le Badou. Mais en fait non, elles étaient toutes unanimes : "Badou est bien parti Madame” me répondaient-elles.
S’il est quelque chose qui marque un grand tournant dans ma vie, c’est mon arrivée sur Mondoblog en 2017. C’était important pour moi de pouvoir rejoindre cette plateforme qui rassemble de nombreux blogueurs francophones en vue d’un partage de la diversité culturelle. A l’aube de cette nouvelle année, je tiens à informer à toute la communauté que je n’ai pas abandonné.
"Je ne t'oublie pas. Ne le prends pas mal, mais si tu veux me dire quelque chose, s'il te plait, laisse la chaudière... C'est difficile d'écouter et de travailler quand on a froid..." A l'approche de Noël, le dahü adresse une lettre à son grand-père.
Combien de fois ai-je aperçu des policiers de ma capitale accepter des sous ? Tiens, ce matin même, j’en ai encore vu. Décidément c’est la coutume. J’ai aperçu une policière accepter des miettes, des pots de vin. Pots de vin serait trop honorable pour celle-ci car cette somme-là c’est rien du tout, c’est de la miette au sens propre du terme ! Ce matin j’ai aperçu cette dame en uniforme, belle comme elle…
Peu importe ce qui a occasionné ma naissance : une nuit pluvieuse, une rencontre fortuite, quelques verres, un moment d’égarement. Peu importe, je suis là, je vis. Un être bien en chair avec un parcours, une histoire. Et à ce stade, je ne saurais continuer à être une erreur d’une nuit de folie.
Lettre à mon fils Mon fils, si je t’écris cette lettre aujourd’hui, c’est pour te renouveler mon amour même si mon absence te fait défaut. J’ai hâte de te serrer dans mes bras mon enfant. J’ai hâte de te dire à quel point que je t’aime, j’ai hâte de laisser ce pays pour venir retrouver ma famille. Je voulais que tu lises cette lettre le jour de tes dix-huit ans.…
Très cher Benjamin, j’ai beaucoup hésité et réfléchi par sept fois avant de t’écrire. À vrai dire, je ne savais pas trop quoi dire, comment ou par quoi commencer. C’est pourquoi, au moment où j’écris ces mots, j’avoue être très nerveuse. Ce n’est pas très grave. Je me ferai fort d’accomplir ce devoir de mémoire. Benjamin – pardon « benji », je préfère ce nom – sache que j’ai changé. Benji, j’ai…
Admirable Fabie, En cette fin d’après-midi brumeuse, où le soleil a dû précipitamment céder à la pression de cette colonie de nuages de plus en plus épaisses, dans le froid de ma chambre un peu terne, mes doigts me servent d’appui, pour caresser les touches rebelles de mon ordinateur, et t’écrire ces quelques lignes déjà mal agencées dans ma pensée chancelante.
Lecteurs bonjour. Ceux qui me font l’honneur d’une franche amitié au-delà de ce blog savent que, ne vivant plus dans la même ville que mon père, nous avons fait le pari de discuter par lettre interposée. Nous sommes Kotocoli, nous n’envoyons donc rien via la Poste. La Station de bus Agbalépédo sert un peu à cela aussi. Et nous discutons de tout et de rien, de sujets sérieux ou…