Boukari Ouédraogo

Musique : la « Rédemption » du groupe Yeleen

Ouagadougou se prépare à accueillir le cinquième album du groupe de rap Yeleen. Yeleen est plus qu’un groupe de rap pour la jeunesse burkinabè.

« Rédemption », c’est le titre du nouvel opus du mythique groupe de rap Tchado-Burkinabè Yeleen. Avec cet album, ce groupe de rap burkinabè va à la reconquête du public burkinabè après la polémique né du 4ème album l’œil de Dieu. Certains fans n’avaient pas apprécié le mélange des genres musicaux sur cet album.  Depuis le début du mois de novembre, la capitale Burkinabè vibre au rythme de la préparation  des « 72 heures Yeleen » prévu du 15 au 18 novembre 2010 à Ouagadougou. C’est pendant cette période que l’album Rédemption sera mis sur le marché. Pour cet album le groupe est accompagné sur certains titres par DJ Mix et Nash, Dudn’j du Burkina Faso. Un feat avec avec le Français Soprano avait été annoncé mais n’a pas pu se réaliser.Les fans clubs s’activent dans la confection de tee-shirts et de banderoles pour soutenir leurs stars. Yeleen la « Lumière » en Bambara est composé de deux jeunes africains. Il s’agit du Tchadien Mwandoé et du Burkinabè Smarty. Le groupe s’est fait connaitre en 2000 sur la scène musicale burkinabè avec l’album « Juste un peu de lumière » et des mélodies telles que « Awatou », « Sur le sentier de la tragédie » « Chemin de l’exil » etc. Les albums « Dieu seul sait » et « Dar es Salam » ont aussi répondu aux attentes du public. Même si le quatrième a eu quelques difficultés, il était au top des hits parades au Burkina Faso. Paradoxe.

La popularité du groupe Yeleen s’explique par la combinaison de la voix mélodieuses de Mwandoé, ce chanteur et griot et des textes incisifs de Smarty décrit comme un poète et un parolier des temps modernes.  Le duo propose chaque fois une fusion de musique de l’Afrique de central et de l’Afrique de l’Ouest avec des texte en dioula, mooré, wolof, ngambaye et en français etc. Le groupe s’illustre comme le porte-voix de la jeunesse. Leur musique peint la société burkinabè et africaine en générale. Une autre raison de l’attachement des mélomanes à ce groupe.

Yeleen a reçu en 2007 la plus haute distinction de la musique burkinabè, le Kundé d’or. Smarty rentré de façon précipitée de la Côte d’Ivoire (il a arrêté ses études en classe de quatrième) et Mwandoé, jeune sculpteur aventurier au Burkina, sont aujourd’hui un modèle pour la jeunesse burkinabè. Ils n’hésitent pas à venir en aide  aux autres artistes. Ces deux en plus de Smockey sont à l’origine de l’émergence du jeune Madson Junior lauréat du Kora du meilleur artiste espoir à seulement neuf ans, Slam et actuellement Keita (je prépare un écrit sur lui) un jeune aveugle d’une dizaine d’année.

Suivez le premier clip du Groupe Yeleen ici Yeleen-Tends moi la main


Les arbres morts ressuscitent à Ouagadougou

La résurrection des arbres est le nouveau concept de Grégoire Sawadogo. Ayant constaté de nombreux arbres jonchaient les trottoirs de la ville de Ouagadougou, il a décidé de les faire revivre à travers des sculptures. Juste à côté du premier ministère de Ouagadougou, cet artiste a  «donné la vie » un arbre. Il s’agit de la sculpture d’une femme portant sur sa tête une jarre pleine d’eau avec son enfant au dos. Cette sculpture rend hommage à la femme porteuse de vie.

Plusieurs thèmes sont abordés dans ses œuvres  comme la protection de la nature, la lutte contre le Sida,  le droit des enfants etc. «Pour moi, les arbres morts ne sont pas morts mais ils sont plutôt dans un état de profond coma » aime affirmer Grégoire Sawadogo. L’artiste veut éviter que ces arbres ne soient abattus  et jetés au feu. C’est également un moyen pour lui de lutter contre la désertification dans son pays et particulièrement dans la ville de Ouagadougou.

« La résurrection des arbres » a permit de décorer certains artères de la ville de Ouagadougou. Il n’est pas rare de voir des touristes s’attarder pour faire des photos. Grégoire Sawadogo a d’autres projets en tête. Il s’agit de la construction d’un site touristique à Ouagadougou. Il a pensé à la relève. « L’ami des arbres morts » à dans son un atelier cinq apprentis. Pour le moment, Grégoire Sawadogo est très occupé. Certains Ouagalais qui ont des arbres morts dans leurs cours lui ont fait appel pour ressusciter leurs arbres morts.

Cet arbre a retrouvé une seconde vie. Il est devenu une dame


Les animaux sont aussi des êtres vivants

Il n’est pas rare de constater aux encablures de la ville de Ouagadougou la capitale du Burkina Faso, des charrettes surchargés de bois, de sable etc.,  avec un âne exténué tirant péniblement la charge. Les conducteurs généralement restent insouciants face à la souffrance de cet animal. Ces animaux sont des machines travaillant sans relâche. Pourtant les ânes comme les autres animaux sont êtres vivant faits de chaire et d’os. Beaucoup l’ignore. L’homme sur cette photo donne une leçon d’humanisme. Après avoir livré son bois il permet, le sourire aux lèvres, à son âne de se reposer. Voilà pourquoi il l’a mis dans sa charrette et le conduit à domicile. Rare de personnes aurait fait la même chose. Ce geste vient nous rappeler que l’être humain doit porter un peu d’égard pour les animaux. Même les machines ont besoin de repos.


Ceux jeunes qui remplacent valablement les policiers

Les jeunes regulent la circulation à Ouagadougou (photo Observateur Paalga)

Les nombreux délestages que connait la ville de Ouagadougou causent de nombreux désagréments à la population. Lorsqu’il y a coupure d’électricité, la circulation de la capitale du Burkina Faso est perturbée étant donné que les feux tricolores ne marchent plus. Des vendeurs de cartes de recharges et de jeunes désœuvré se sont transformés en agents régulateurs de la circulation.Lorsqu’il y a délestage dans la ville de Ouagadougou, la circulation est « gnagami », c’est à à dire perturbée) à cause des feux de signalisations qui ne marchent pas. Le constat est patent surtout pendant les heures de pointes. Les accidents sont d’ailleurs fréquents à ces moments. Pour remédier à cette situation, de jeunes volontaires se sont transformés en agent régulateur de la circulation. Au niveau de certains carrefours, ces jeunes vendeurs de cartes ou jeunes désœuvrés pour la plupart essaient de rendre la circulation plus fluide. A chaque coupure de courant et de façon spontanée, ils abandonnent leur « service » (pour les vendeurs de cartes) pour réguler la circulation et permettre aux usagers de circuler plus facilement. Ce qui contribue à éviter les accidents.
Au fil du temps, de véritables équipes se sont composées pour assurer un relais. Ce qui a donné l’occasion à certains de se reposer ou de poursuivre la vente de leurs cartes de recharges en attendant le retour de l’électricité. Malgré la bonne volonté de ces jeunes, certains usagers font preuve d’impolitesse en injuriant ces bénévoles ou en refusant de s’arrêter. Ce qui ne les décourage pas d’ailleurs. Certains usagers reconnaissent cet acte de citoyenneté et offrent souvent quelques pièces à ces jeunes. D’ailleurs, l’équipe constitué au niveau de l’Avenue Babangida de Ouagadougou ont reçu du matérielle d’une bonne volonté afin de les encourager. En réalité, ce travail revient à la police municipale qui malheureusement manque d’effectifs. Ces nouveaux régulateurs de la circulation ont prouvé par ce geste, leur volonté de travailler dans un pays ou le chômage frappe en grande partie cette couche. Beaucoup de Ouagalais estiment que ces jeunes qui ont prouvé par cette initiative leur volonté de travailler devraient être engagés par la mairie.


Pourquoi je m’appelle Ouédraogo

En Afrique les noms ont généralement une histoire. La mienne Ouédraogo en a une. Pour la connaitre, il faudrait connaitre l’histoire de la princesse Yennega.

Une representation de la princesse Yennega

Il y a longtemps dans le royaume du Dagomba situé dans l’actuel Ghana, vivait un roi très puissant. Ce roi avait une fille du nom de Yennega. La petite fille était réputée pour son maniement exceptionnel des armes et tant qu’une grande cavalière. Elle dirigeait même l’armée de son père. Redoutable, Yennega a soumis de nombreux village. Au fil du temps alors qu’elle gagnait en âge, Yennega se rendit compte qu’une fille n’était pas seulement faite pour  monter à cheval et faire la guerre, elle devait aussi se marier. Le roi aimait tellement sa fille qu’il refusait de la lasser se marier.Mais une nuit, alors que tout le monde dormait Yennega enfourcha un étalon blanc et s’enfuit du royaume de son père. Elle se laissa guider par le cheval et se retrouva un jour dans une brousse toute épuisée et  affamée. Elle rencontra Rialé, un chasseur d’éléphants. Après plusieurs mois de vie commune, l’amour naquit entre la princesse Yennega et Rialé le chasseur d’Éléphants. Ils se marièrent et de leur union naquit Ouédraogo (Cheval mal) en l’honneur de l’Etalon qui l’avait auprès du chasseur. Ouédraogo signifie donc Etalons. Peu après, Yennega est allé présenter son fils à son père. La colère de celui-ci, déjà dans le chagrin, s’était apaisée. Une grande fête fut organisée à l’honneur de Ouédraogo et au Couple Rialé-Yennega. Lorsque Yennega quitta son père, le roi lui fit accompagner par certains de sujets. Tous les descendants de Ouédraogo portent son nom. Devenu grand, Ouédraogo s’installa  dans la région de l’Oubritenga actuel Ouagadougou. Il est l’ancêtre des Mossi. C’est un peu

Voila comment je porte le nom Ouédraogo. Je suis descendant de la princesse Yennega. Le trophée décerné au lauréat du Festival Panafricain de Ouagadougou (FESPACO) s’appelle l’Etalon d’Or de Yennega en reconnaissance au courage de cette héroïne.

Mais une chose Je suis plutôt Ouédraogo de Ouahigouya au nord du Burkina Faso et non de Ouagadougou la capitale. Je suis ce qu’on appel un Yadéga. Pour mieux comprendre cela, referez-vous à la cérémonie du faux départ du Mogho Naba.  https://lemessagerdafrique.mondoblog.org/2010/10/10/ceremonie-du-faux-depart-symbole-du-pardon-du-mogho-naaba-chef-des-mossi-de-ouagadougou/

Histoire de la princesse Yennega https://kwanzaamillenium.wordpress.com/2010/07/29/le-cheval-de-la-princesse-yennega/


Ouaga sans char, c’est la galère

A Ouagadougou la moto est reine

Ouagadougou est reconnue comme la capitale des engins a deux roues. Les motos occupent donc une place importante dans la vie des Ouagalais.

Impossible d’imaginer un fonctionnaire moyen à Ouagadougou sans une moto. Le char, comme on l’appelle ici, fait partie intégrante de la vie des jeunes Ouagalais. Même ceux qui roulent en  voiture, possèdent au moins une moto par précaution. Cela s’explique par la facilité qu’offre ce moyen de locomotion.Avec une moto, très facile de se sortir des embouteillages. Et en plus, elle coûte moins cher. En plus, pas besoin de permis de conduire pour rouler une moto dans la capitale burkinabè. Un tour à Ouagadougou permet de se rendre compte de l’ampleur de la moto dans cette ville surtout aux heures de pointe. Dans certains pays voisins comme le Niger, le Benin, le Togo, le Nigéria il existe ce qu’on appelle les taxis-motos ou encore Zémidjan. A Ouagadougou, ce serait presque une idée absurde qu’une moto serve de taxi.  Le musicien Zêdess l’a dit dans l’une de ses chansons « Ouaga sans char, c’est la galère ». Même pour sortir avec sa copine, il vous faut une moto pour aller la chercher. « Sans moto pas de go » disent souvent les jeunes. « Tu es sapé comment comment, on s’en fout… Ouaga sans char, y a pas de gooooo ! » dit la chanson de Zêdess. Si l’habit ne fait pas le moine, il faut reconnaitre que les filles juges souvent les garçons en fonction des motos qu’ils ont. Spark X, Raibow, Best, Crypton sont les motos les plus prisées d’ailleurs.

Ouagadougou est une ville grande et pour voyager d’un quartier à un autre, les Ouagalais ont besoin de ce moyen de locomotion surtout avec la chaleur torride qu’il fait à Ouagadougou et les routes très étroites. La moto fait partie des cadeaux que les parents offrent à leurs enfants quand ceux-ci obtiennent le Brevet d’étude primaires, le baccalauréat etc. Conséquence logique du succès de la moto : les parkings prolifèrent et marchent très bien. Beaucoup de jeunes qui n’ont rien à faire s’adonnent à ce métier. On ne peut presque rien faire sans moto à Ouagadougou. Pour toutes les courses il vous faut une moto, surtout pour aller au marcher à l’école. Le réseau de bus est insuffisant dans la capitale Burkinabè. Les taxis ne vous déposent pas toujours exactement où vous voulez. Avec l’arrivée de motos de marques chinoises, le coût de ces engins est devenu encore moins cher. Il quand même très facile de se faire prêter une moto, si on a l’argent de l’essence. Vous prendre celui d’un ami pour vos courses pendant qu’il se trouve au bureau. Néanmoins, mieux vaut dormir sur sa propre natte. Alors mieux vaut avoir sa propre moto. On ne sait jamais.

Les parkeurs se font de l’argent grâce à la garde des motos


Excision : Bientôt une clinique pour la restauration du clitoris au Burkina

L’excision aujourd’hui est mal qui ronge la société burkinabè. Plusieurs associations sont nées avec pour objectif de combattre ce fléau qui gangrène. Parmi celles-ci, l’Association Voie Féminine de l’Epanouissement (AVFE) qui lutte pour la restauration du clitoris. Cette association construit actuellement une clinique pour permettre aux femmes excisées de retrouver leur clitoris.

Une clinique spécialisée dans la restauration du clitoris mutilé désormais possible au Burkina Faso. C’est la volonté de l’Association Voie Féminine de l’Épanouissement (AVFE). Cette structure s’est engagée dans la lutte pour la restauration de cette membrane de la femme amputée suite à l’excision.  La construction de cet établissement est possible grâce à un soutien d’une ONG américaine. Selon la présidente de la cellule Ouaga de l’AVFE Edjibié Marceline Kankouna, cette clinique en construction pas à Ouagadougou mais à Bobo Dioulasso va permettre à plus de femmes de se faire restaurer le clitoris. « Pour moi, une femme excisée a perdu une partie d’elle-même. Je ne comprends pas pourquoi les gens continuent de couper » avoue t-ellela colère dans la voie. La particularité de cette clinique sera sa gratuité. L’objectif est de permettre à un plus grand groupe de femmes de pouvoir se faire restauré leur clitoris. « Actuellement la restauration coûte 20.000 francs mais je vous avoue que beaucoup de femmes ont du mal se procurer cette somme » confie Edjibié Marceline Kankouna. Certaines femmes peuvent  se trouver les 20.000 francs, selon ses confessions, mais elles se heurtent à l’opposition de leur mari. Une attitude qu’elle dénonce.

Une clinique pour la restauration du clitoris n’a-t-elle pas de risque pour les femmes ? A cette question, la présidente de l’AVFE de Ouagadougou répond par la négative. Plusieurs membres de l’association se seraient faits restauré cette membrane sans problème. Les nouvelles seraient au contraire bonnes selon ses propos. Elle constate que les femmes excisées sont de plus en plus victimes de préjugés. « Il y a des hommes aujourd’hui qui se permettent de vous dire qu’ils n’ont rien à faire avec une fille excisé, considéré comme incomplète ». Le vœu d’Edjibié Marceline Kankouna est que toutes les femmes puissent bénéficier des prestations de la future clinique. Beaucoup d’entre elle ne sentent aucun plaisir pendant les relations. Elle en veut pour exemple sa propre situation. « J n’éprouve rien pendant les rélations sexuelles. Et cela fait mal car je sais qu’il y a quelque chose qui me manquent », confie la présidente Kankouna.

Crée en 2007, l’Association Voix féminine de l’épanouissement, s’était fixé pour objectif la lutte contre l’excision avant de se concentrer une la restauration du clitoris. Cette initiative par du constat que le plaisir sexuel est l’un des fondements du foyer. Plusieurs hommes trompent leurs femmes pour cette raison selon Kankouna. Le cri de cœur de l’association est à l’endroit des hommes d’abord. Il s’agit de laisser les femmes se faire restaurer leur clitoris. Ensuite, elle demande aux femmes d’effacer leur peur ou  leur honte pour parler de leur problème afin de trouver des solutions adéquates.


Excision : Bientôt une clinique pour la restauration du clitoris au Burkina

L’excision aujourd’hui est un mal qui ronge la société burkinabè. Plusieurs associations sont nées avec pour objectif de combattre ce fléau. Parmi celles-ci, l’Association Voie Féminine de l’Epanouissement (AVFE) qui lutte pour la restauration du clitoris. Cette association construit actuellement une clinique à Bobo Dioulasso pour permettre aux femmes excisées de retrouver leur clitoris.

Edjibié Marceline Kankouna est heureuse d’annoncer la construction d’une clinique de restauaration de clitoris par son association

Une clinique spécialisée dans la restauration du clitoris mutilé désormais possible au Burkina Faso. C’est la volonté de l’Association Voie Féminine de l’Épanouissement (AVFE). Cette structure s’est engagée dans la lutte pour la restauration de cette membrane sensible de la femme souvent amputée suite à l’excision.  La construction de cet établissement est possible grâce à un soutien d’une ONG américaine. Selon la présidente de la cellule Ouaga de l’AVFE Edjibié Marceline Kankouna, cette clinique en construction, pas à Ouagadougou mais à Bobo Dioulasso, va permettre beaucoup de femmes de se faire restaurer le clitoris. « Pour moi, une femme excisée a perdu une partie d’elle-même. Je ne comprends pas pourquoi les gens continuent de couper », avoue t-elle la colère dans la voie. La particularité de cette clinque sera sa gratuité. L’objectif est de permettre à un plus grand groupe de femmes  se faire restauré leur clitoris. « Actuellement la restauration coûte 20.000 francs mais je vous avoue que beaucoup de femmes ont du mal se procurer cette somme », confie Edjibié Marceline Kankouna. Certaines peuvent  se trouver les 20.000 francs, selon ses confessions, mais elles se heurtent à l’opposition de leur mari. Une attitude qu’elle dénonce.

 N’y a t-il pas de risque?

Une clinique pour la restauration du clitoris n’a-t-elle pas de risque pour les femmes ? A cette question, la présidente de l’AVFE de Ouagadougou répond par la négative. Plusieurs membres de l’association se seraient faits restaurés cette membrane sans problème. Les nouvelles seraient au contraire bonnes . Elle constate que les femmes excisées sont de plus en plus victimes de préjugés. « Il y a des hommes aujourd’hui qui se permettent de vous dire qu’ils n’ont rien à faire avec une fille excisée, considérée comme incomplète ». Le vœu d’Edjibié Marceline Kankouna est que toutes les femmes puissent bénéficier des prestations de la future clinique. Beaucoup d’entre elle ne sentent aucun plaisir pendant les relations. Elle en veut pour exemple sa propre situation: « J n’éprouve rien pendant les rélations sexuelles. Et cela fait mal car je sais qu’il y a quelque chose qui me manquent », confie la présidente Kankouna.

Créée en 2007, l’Association Voix féminine de l’Epanouissement, s’était fixée pour objectif la lutte contre l’excision avant de se concentrer une la restauration du clitoris. Cette initiative par du constat que le plaisir sexuel est l’un des fondements du foyer. Plusieurs hommes trompent leurs femmes pour cette raison selon Kankouna. Le cri de cœur de l’association est à l’endroit des hommes d’abord. Il s’agit de laisser les femmes se faire restaurer leur clitoris. Ensuite, elle demande aux femmes d’effacer leur peur ou  leur honte pour parler de leur problème afin de trouver des solutions adéquates.


Rasmané Ouédraogo un héros au pays du vélo

Rasmané Ouédraogo est un jeune burkinabè qui est en train d’émerger dans le cyclisme. Le natif de Ouahigouya de retour d’un stage de six mois au centre international de l’Union Cycliste International (UCI) Rasmané Ouédraogo a remporté trois courses en huit jours dans un pays où le cyclisme est un espoir très populaire.

Le cyclisme, après le football est le sport le plus populaire au Burkina Faso. Un champion  dans ce domaine devient une véritable star. C’est le cas actuellement de Rasmané Ouédraogo. Après son stage de six mois passés en Suisse, Rasmané Ouédraogo a volé la vedette aux ténors de la petite reine. Il a remporté trois des quatre compétitions disputés en huit jours sur l’avenue Charles de Gaulles de Ouagadougou. Le Samedi 9 octobre pour sa première course, le Burkinabè à joué les observateurs. Le lendemain dimanche 10 septembre il s’impose pour la première fois devant des coureurs tels que Abdoul Wahab Sawadogo, Seydou Tall, Gérémie Ouédraogo et même Hamidou Yaméogo le chouchou du public en son absence. Une semaine après, soit le samedi 16 octobre 2010, il remporte sa deuxième course avant d’ajouter une troisième victoire le lendemain dimanche 17 septembre. La popularité de Rasmané Ouédraogo au Burkina est comme celle de Didier Drogba ou de Samuel Eto’o en Afrique. Le cyclisme au Burkina, c’est comme la lutte au Niger où au Sénégal. Le cyclisme plus qu’un sport, une religion au Burkina Faso.

Les Burkinabè naissent le vélo aux pieds

Si Rasmané Ouédraogo est prophète dans son pays, cette situation s’explique par le fait que le vélo est très populaire au Burkina Faso. Impossible de rentrer dans une cour sans en trouver. A sept ans déjà, beaucoup d’enfants se rendent à l’école avec ce moyen de transport. Les visiteurs qui arrivent au « Pays des hommes intègres » sont surpris de constater que  presque tout le monde à un vélo. C’est ce qu’a relevé une fois Dovi K. un jeune togolais, arrivé nouvellement à Ouagadougou. Selon ses explications, le vélo est un luxe à Lomé. Pourtant, à Ouagadougou capitale du Burkina Faso ou encore dans les campagnes, le vélo est très populaire. C’est un moyen très facile pour puiser de l’eau dans des zones reculées, aller au marcher ou encore pour de longs voyages. Le vélo est un moyen très économique.

Rare de manifestations sont organisées sans course cycliste. Les politiciens l’ont d’ailleurs bien compris. C’est ce qui explique le fait que le pays abrite ce qui est considéré comme l’un des plus grands et le plus régulier tour d’Afrique, le « Tour du Faso ». L’évènement est attendu chaque année au « Pays des hommes intègres ». Pour cette année 2010 Rasmané Ouédraogo est très attendu. Il est l’espoir de tout un peuple et le vélo fait partir de la culture burkinabè.


Djata, une Etoile de la musique Burkinabè s’est éteinte

Djata Ilébou

Le Burkina Faso est en deuil. L’artiste musicienne Badjata Melissa Ilébou plus connue sous son nom d’artiste Djata Ilébou est décédée le jeudi 21 octobre 2010 aux environs de minuit. Elle a été victime d’un accident de la circulation le 17 octobre 2010 alors qu’elle revenait  d’une prestation dans le cadre d’un semi-marathon à Ziniaré (localité à 45 km de Ouagadougou) organisé pour soutenir les actions de paix du président Blaise Compaoré. Plongée dans le coma, la musicienne n’aura pas survécu.

Les mélomanes Burkinabè ont connu la jeune musicienne à travers sa voix suave et envoutante. Elle est née le 27 juin 1976 à Kampala dans la province du Nahouri (à une centaine de km de Ouagadougou), elle a débuté sa carrière musicale en 1985.Djata Ilébou qui n’a pas connu les bancs de l’école, commence d’abord dans la troupe Wamdé de Moussoyouma Kouyaté (l’ex femme de l’acteur burkinabè Sotigui Kouyaté). En 1999 commence réellement sa carrière solo.

Djata Ilébou a aussi participé à plusieurs créations de danse contemporaine de la Compagnie Salia ni Seydou. Elle a également composé et interprété des musiques de film dont le dernier en date est la série Le testament de Apolline Traoré, sans oublier ses featuring avec des artistes comme Smockey et Didier Awadi dans Les misérables.

Djata Ilébou  qui se faisait appelée affectueusement « la vielle mère » était engagée en faveur des enfants   défavorisés. Elle s’apprêtait en mettre sur le marché un nouvel album.

Adieu « la vielle mère » que ton âme repose en paix.

Vidéos de Djata Ilébou

Djata Ilébou accompagne Awadi et Smockey dans Les Misérables

Djata

Djata_Chef


Soumaïla Traoré le miraculé

Soumaïla Traoré, jeune homme handicapé moteur aurait pu échouer devant les carrefours de Ouagadougou comme mendiant mais il a surmonté son handicap . Etudiant à l’université de Ouagadougou Soumaïla Traoré a développé des capacités extraordinaires.

Beaucoup de personnes à Ouagadougou (Capitale du Burkina Faso) ont entendu parler de Soumaïla Ismaël Traoré mais peu de personnes le connaissent réellement. Nous avons eu la chance d’échanger avec ce jeune homme grâce à une consœur journaliste, Kpénahi Traoré.

A le voir, on aurait presque pitié de lui. Mais au premier contact avec Soumaïla Ismaël Traoré, l’on est rassuré par sa sympathie, sa courtoisie et son humour. L’histoire de ce jeune homme est exceptionnelle. Le poignet droit arraché, le bras gauche arraché jusqu’à la racine, la cuisse gauche et la moitié de la jambe droite amputées, Ismaël est un miraculé et un exemple d’espoir dans la vie. Pour s’insérer dans le tissu social, la vie de ce jeune homme est devenue un perpétuel combat.

Comment cela lui est-il arrivé ? Cette histoire est pathétique. Né le 19 mars 1979 et enfant innocent de deux ans seulement, la catastrophe survient alors qu’il s’amusait sur les rails à Maro une localité située à une centaine de kilomètres de Bobo Dioulasso, (la deuxième ville du Burkina Faso située à l’Est de Ouagadougou). Amené d’urgence à l’hôpital, les médecins proposent l’euthanasie pour abréger les souffrances du petit. Le père d’Ismaël refuse cette proposition car il croit aux chances de survie de son fils. L’avenir lui donnera finalement raison. Son gamin va survivre à cet accident.

Un pouvoir d’adaptation extraordinaire

Soimaïla Traoré est un exemple de courage

Que va-t-il devenir alors après, les quatre membres complètement arrachés ? Ce n’est qu’à l’âge de 12 ans qu’Ismaël est inscrit à l’école primaire de sa localité. Ne pouvant pas écrire avec sa main, l’élève développe une autre capacité, écrire avec sa bouche. Un peu plus lent que les autres, le fils de Traoré se rattrape pendant les congés et les vacances.  Son succès au Certificat d’Etude Primaire (CEP) en 1995 est une grande fête dans sa famille.

A force de persévérance, le natif de Maro obtient le Baccalauréat série D et s’inscrit à l’Université de Ouagadougou à l’Unité de Formation et Recherche en Sciences Juridique et Politique (UFR/SJP). Ismaël est traité comme tous les autres étudiants. Aucune faveur.

Son handicap ne l’empêche pas de vivre comme il l’entend. Ismaël est un bon joueur de… football. Selon ses explications, ses camardes ne lui font pas de cadeau parce qu’il a une infirmité. La confirmation est faite par ses camarades. Certains pourraient ne pas le croire, mais le jeune handicapé manipule bien le téléphone portable et l’ordinateur ou encore sa brosse à dents.

Soumaïla Traoré vit sans bourse d’études. Il ne bénéficie pas non plus d’aide comme cela est attribué aux étudiants non boursiers de l’université de Ouagadougou. En plus, il n’est pas en mesure de postuler à la plupart des concours à cause des épreuves sportives. Malgré tout, il reste positif. «Je mène ce combat pour que les autres personnes handicapées se rendent compte qu’on peut surmonter son handicap et ne pas rester dans les rues en train de mendier ».


Pénurie de gaz à Ouagadougou : un supplice qui dure depuis trop longtemps

Depuis la mi-juillet 2010, la population de Ouagadougou vit un véritable calvaire. Faire la cuisine est devenu un véritable chemin de croix et pour cause : une pénurie de gaz sur le marché national burkinabè. Dos au mur, les populations se tournent vers le charbon de bois et le bois de chauffe.Tandis que la population souffre pour s’acheter une bouteille de gaz butane, certains « gourous » se seraient entendus avec la Société Nationale Burkinabè des Hydraucarbures (SONABHY) qui leur livrerait sans qu’il ne fasse le moindre pas le gaz alors que la majorité des utilisateurs trime dans les rues pour se procurer une bouteille. La population continue de vivre le martyr. Se procurer une bouteille de gaz butane relève d’un véritable parcours de combattant. C’est ce qu’explique Beatrice Compaoré une restauratrice qui utilise principalement le gaz pour sa cuisine : « les gens se lèvent à 4 heures du matin pour s’aligner devant les points de ventes de gaz. Pourtant, il n’y a que 30 bouteilles servies par jour. Si tu es 31 ème il faut attendre la prochaine fois » explique-t-elle. Il n’est effectivement pas rare de voir de longues files d’attente devant les différents points de vente du butane. Des femmes qui attendent de longues heures sans se faire servir. Pour pallier donc cette situation, certains confient leur bouteille à des vendeurs de cartes téléphoniques qui font le guet. Pour leur service ils réclament 500 francs par bouteille. « Une situation risquée, explique Mme COMPAORE, car ils peuvent disparaitre avec la bouteille».

Ce qui est encore déplorable le prix du gaz a triplé par endroit. La bouteille de gaz de 12 kg qui coûtait 4000 FCFA est passée à 12000 FCFA à prendre où à laisser.

Les femmes souffrent le plus

Selon Beatrice Compaoré, les femmes sont celles qui souffrent le plus de cette situation compte tenu du fait qu’elles doivent assurer le déjeuner de la famille. Pour y remédier, les ménages se sont tournés vers le charbon de bois et le bois de chauffe. Cette nouvelle donne a entrainé une hausse des prix de ces produits. Le charbon qui coûtait 3500 fcfa le sac est passé à 4000fcfa voir 5000 FCFA le sac.

Le directeur général de la SOANBHY Jean Hubert Yaméogo explique cette situation par des travaux d’aménagement au port de Cotonou, le principal point de ravitaillement du pays. Les autorités béninoises auraient pris des dispositions pour éviter des accidents au terminal gazier pouvant être causé par les travaux entrepris au port. La SONABHY s’est donc tournée vers le port autonome d’Abidjan en Côte d’Ivoire, mais là aussi, des problèmes du même genre sont relevés. Conséquences, le gaz arrive au « Pays des hommes intègres » au compte-goutte.

Ce désagrément était pourtant évitable. Il fallait pour cela aménager un stock de sécurité pour parer à de telles ruptures d’approvisionnement. Malheureusement comme on le dit souvent, les dirigeants africains manque de vision. Des solutions rapides doivent envisagés pour éviter de telles souffrances à la population sinon la lutte contre le déboisement à la mode serait perdue d’avance.


De la scolarité à l’informel, il n’y qu’un pas

La rentrée scolaire est effective à Ouagadougou depuis le vendredi 1er octobre 2010. Pourtant, certains enfants n’ont pas pu rejoindre les classes par manque de place dans les écoles.

Vendredi 10 heures, c’est un moment auquel les élèves des lycées et collèges sont en classes. Pourtant, Issouf Zagré et Salif Zongo, deux enfants qui devaient être en classe se promènent dans l’enceinte de l’Université de Ouagadougou pour la vente de stylos (qu’ils devaient être en train d’utiliser en classe), de kleenex, et d’emballages pour carte d’identité. J’ai croisé ces deux garçons à la sortie de l’université. Ils m’ont proposé d’acheter des emballages pour ma carte nationale d’identité. « Qu’est ce que vous faites ici à cette heure-là ? Vous devriez être à l’école» leur dis-je. « On n’a pas eu la place », m’a répondu Issouf Zagré qui semblait être le plus dynamique des deux. Ces deux garçons âgés de 11 ans environs ont été reçus cette année 2010 à l’examen du certificat d’études primaire (CEP) mais n’ont pas été admis à l’entrée en sixième.

Ces deux enfants n’ont pas pu s’inscrire dans le plus grand établissement secondaire de la capitale. « On a essayé de m’inscrire au Lycée Philippe Zinda Kaboré, mais je n’ai pas été reçu  parce qu’il n’y avait pas de place » confie donc Issouf  Zagré. Leur échec à l’entrée en sixième en est la cause. L’entrée en sixième est un passeport qui permet d’accéder d’office à un établissement public du pays. Pour occuper leur temps à des fins utiles et appuyer financièrement leurs familles, les garçons ont décidé de s’adonner à la vente de quelques articles. « Ce n’est pas facile en famille et nous essayons de contribuer à notre manière » explique Salif. « Nous quittons chaque jour la maison aux environs de 6 heures du matin pour sillonner les quartiers de Ouagadougou » continue Issouf Zagré.

La situation de ces deux enfants n’est que la partie visible de l’iceberg. Ils sont nombreux ces gamins qui sont dans la même situation au Burkina Faso. Et le pire est que certains d’entre eux risquent, à force de ne rien faire, de sombrer dans la délinquance, dans le banditisme car ne dit-on pas que « l’oisiveté est la mère de tous les vices » ?


Cinéma : « En attendant le vote … » pour sensibiliser les électeurs

En attendant le vote des bêtes sauvages est une œuvre de l’écrivain ivoirien Ahmadou Kourouma. Le réalisateur Burkinabè Missa Hébié va porter ce roman à l’écran. Son objectif est de mettre à nu les coups bas que se font les politiciens à l’approche des élections.

« En attendant le vote… » Certains se précipiteront d’achever  « …des bêtes sauvages ». Il ne s’agit pas du roman de l’ivoirien Ahmadou Kourouma mais du deuxième long métrage du réalisateur burkinabè Missa Hébié. Ce film est une adaptation de la première partie du roman de l’écrivain ivoirien. Comme se résume ce film ? Dans un pays imaginaire appelé la République du Golf, le Maréchal Président Koyaga est victime d’un attentat. Celui-ci est bien réel car bien avant, le Président Koyaga avait été victime de plusieurs faux attentats. Il trouve alors refuge dans son village. Pour récupérer la météorite de sa maman Nadjouma et le Saint Coran du marabout Bokano, les deux fondements de son « pouvoir », Koyaga le maître chasseur, doit faire réciter son donsomana lors d’une veillée purificatoire menée par le Griot musicien de la confrérie des chasseurs et Tiécoura son répondeur. Toute la vérité devra être dite sur les origines mythiques, la dictature tyrannique, les mensonges et les innombrables crimes et assassinats. Pendant cette même nuit, Dalméda, le chef des opposants sera contraint de franchir la frontière pour échapper à la répression des lycaons les hommes de main du Président Koyaga. Lors de ce voyage, en pleine brousse, en compagnie d’un sympathisant et d’un journaliste, Dalméda témoignera de ses nombreuses années de lutte contre le régime dictatorial de Koyaga. Ce dernier est un tirailleur africain démobilisé. Il va régner pendant 20 ans sans partage. Avant de prendre le pouvoir Koyaga avait tué et émasculé l’ancien dictateur Fricassa. Le film du genre politique en montage devrait durer 1heures 40 minutes. En attendant le vote a été tourné au Burkina Faso et au Gabon. Missa Hébié a fait appel à plusieurs comédiens africains comme l’ivoirienne Amélie Wabei (Zalissa), le Malien Habib Dembélé (Técoura), le Sénégalais Ibrahim Mbaye (Maclédio), les Burkinabè Barou Oumar Ouédraogo qui joue le rôle de Koyaga, Serges Bayala (Dalméda), Serges Henry (Bérou), le rappeur Serges Bambara dit Smockey est le président Fricassa. L’Italien Lucas Futsi est un responsable du FMI etc. « En attendant le vote… » est une interpellation des politiciens et du peuple à un comportement citoyen en période. Ce filme est également un hommage à l’écrivain ivoirien Ahmadou Kourouma.