Boukari Ouédraogo

Thomas Sankara se prononçait déjà sur la dette à Addis-Abeba

Thomas Sankara

Je vous propose le discours du capitaine Jean Isidore Thomas Sankara Président du Burkina Faso de 1984 à 1987.  Ce discours a été prononcé le 29  juillet 1987 à Addis-Abeba en Éthiopie trois mois avant son assassinat. Malgré le temps, ce discours est encore d’actualité.  La preuve que cet homme était en avance sur son temps. Mais retenez cette phrase :

« Si le Burkina Faso tout seul refuse de payer la dette, je ne serai pas là à la prochaine conférence ! »

 

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Le rappeur ivoirien Billy Billy entre en guerre contre la Françafrique

Billy Billy (Photo Abidjan.net)

Le rappeur ivoirien Billy Billy était à Ouagadougou pour le festival Ciné droit Libre où il devait prendre part au « concert des grandes gueules » aux côtés du Sénégalais Didier Awadi, les Burkinabè Smockey et Faso Kombat (Ndlr, les enfants du Faso). Artiste engagé, il parle de la crise qui a secoué son pays, de ses projets et de la Françafrique :

« Après 50 ans, on a besoin d’une vraie indépendance. Que les Blancs nous excusent mais qu’ils s’arrêtent de s’ingérer dans nos affaires »

L’artiste, de son vrai nom Serge Yao Billy garde son humour et son langage direct que l’on entend dans ses chansons. Long entretien…

 

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Samuel Eto’o, l’ange devenu démon ou la rançon de l’ingratitude

Le match des Lions  Indomptables du  Cameroun face aux  Lion de la Téranga  (0#0) avait une  allure de défaite  pour les premières  cités. Le pénalty  raté par Samuel  Eto’o a  presqu’éliminé cette  équipe. Les  Camerounais s’en  sont pris à leur star  brûlant son maillot. Eto’o est traité de tous les noms de malheur, lui qui pendant sa carrière s’est toujours battu quand il a eu l’occasion de porter le maillot vert du Cameroun.
Samuel Eto’o, le maitre à jouer des Lions Indomptables
Samedi 4 juin 2010, l’équipe nationale de football du Cameroun joue contre celle du Sénégal. Un match décisif.

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Les téléphones portables ont révolutionné la radio au Burkina

Il y a vingt ans, seuls quelques privilégiés osaient appeler à certaines émissions de radio sur le fixe. Avec l’arrivée du téléphone portable, les auditeurs de n’importe de toutes les couches peuvent réagir dans les émissions interactives.
Les radios africaines ont trouvé un nouveau souffle avec l’apparition des téléphones portables. Si cet outil permet aujourd’hui aux jeunes de sortir du chômage à travers la vente de cet appareil et des cartes de recharges, il a démocratisé la radio grâce aux réactions que peuvent laisser les auditeurs sans trop dépenser…Lire la suite de l’article…


Ben Laden tué, justice ou vengeance?

Dix ans, il aura fallu dix bonnes années aux Américains, malgré un service secret généralement bien renseigné, pour en finir avec Oussama Ben Laden. Dix années au cours desquelles, le chef terroriste traqué, narguait et menaçait le monde occidental, dans des vidéos préenregistrées. C’est Barack Obama lui-même qui l’a annoncé dans la nuit du dimanche 1er mai au lundi 2 mai 2011. Le cerveau des attentats du 11 septembre 2001 a été tué dans une opération américaine au Pakistan. Attentats qui ont fait près de 3000 morts aux Etats-Unis.

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Les filles de ménage, esclaves des villes

En Afrique, de nombreuses familles font venir des jeunes filles du village pour servir de domestiques en ville. La plupart d’entre elles travaillent dans des conditions déplorables si ce n’est de la pure exploitation, de l’esclavage. Aller au bureau le matin et le soir laisse peu de temps aux Ouagalais pour s’occuper de la maison.  Ces réalités de la ville obligent certaines femmes à recourir aux filles de ménages. Il y a deux catégories : celles qui logent dans leurs familles d’accueil et celles qui travaillent la journée et rentrent dormir chez elle. Les familles d’accueil préfèrent que les domestiques dorment chez elles. Lire la suite de l’article…


1er mai, une pensée pour les personnes handicapées

Il y a deux ans, alors que j’effectuais un stage dans un quotidien burkinabè Sidwaya, la rédaction a reçu un jour la visite d’un jeune aveugle. Souleymane Ouédraogo, venu racontrer ses mésaventures alors qu’il tentait de passer  un concours de la fonction publique, la magistrature. Il était âgé à l’époque de 34 ans et diplômé  en maîtrise des droits des affaires. Mais le jeune homme a perdu la vue à l’âge de 10 ans…Lire la suite de l’article…


Burkina : que veulent les policiers mutins ?

Une fois de plus, une mutinerie au Burkina Faso. Après les militaires les jours passés, les policiers de la Compagnie Républicaine de la Sécurité (CRS) du Burkina Faso ont fait retentir les armes. Une mutinerie qui intervient alors que le gouvernement négocie avec les différents corps militaires et paramilitaires pour répondre plus convenablement à leurs revendications déjà satisfaites!

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Mutinerie au Burkina : pour comprendre la crise

Depuis le mois de février, le Burkina Faso est confrontée à une mutinerie. Le top départ de celle-ci a commencé le mercredi 23 mars 2011 par la contestation d’une décision de justice. Plusieurs de leurs camarades avaient trainé nu un civil qui selon eux avait fait la cour à la concubine de l’un d’entre eux. Une semaine après, à Fada N’Gourma, des militaires s’étaient mutinés et avaient libéré un de leur camarade. Celui-ci avait violé une fille de … 13 ans. (Mon Dieu, c’est vrai !) Ces mutineries  ont été accompagnées de pillages. Il y a quelques jours, c’est la garde présidentielle qui pillait la ville pour réclamer des primes de

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Les dossiers qui attendent Laurent et Simone Gbagbo

Laurent Gbagbo l’ancien président ivoirien est enfin tombé comme une mangue mûre. Après avoir tenu tête pendant près de quatre mois à la communauté internationale et au  camp du Président élu Alassane Dramane Ouattara, les Forces Républicaines de Côte d’Ivoire (FRCI) soutenues par l’ONUCI et les forces françaises de la Licorne ont réussi à le dégager. Maintenant que Koudou Laurent Gbagbo surnommé le « woody de Mama » ou « le boulanger » (par le défunt Président Robert Guei) a été arrêté, il devra répondre avec son épouse Simone Gbagbo, à plusieurs crimes commis pendant son règne.

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Laurent Bado, l’homme politique qui insulte ses électeurs

La politique est souvent considérée comme l’art du mensonge. Pour cette raison, les acteurs perçus comme des hommes de mauvaise foi. Mais un homme a tranché avec cette manière de faire. Laurent Bado (à ne pas confondre avec Laurent Gbagbo, du Parti pour la Renaissance (PAREN) insulte ses électeurs pendant les campagnes.
Tout bon étudiant de l’Université de Ouagadougou connait très bien le professeur Laurent Bado. Cet enseignant de droit constitutionnel est devenu populaire à travers son langage fulgurant et franc. Les cours à l’Unité de Formation et de Recherche en Sciences Juridiques et Politiques (UFR /SJP) de Laurent Bado sont suivis par des étudiants des autres UFR.

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Témoignage de Rihanata Ouédraogo, sérépositive

vLe récit d'une séporositiveLa majorité des séropositifs vivent en Afrique. Malgré les discriminations dont sont victimes certaines personnes vivant avec le virus du VIH nombreux sont ceux qui se sont engagés dans la lutte contre le SIDA. Rihanata Ouédraogo, séropositive en fait partie. Cette dame âgée d’environs 45 ans  et qui  n’a pas eu la chance d’aller à l’école témoigne. Je m’appelle Rihanata Ouédraogo et je réside au quartier Saint Léon de Ouagadougou.  Je suis une mère de cinq enfants. Je vis avec le virus du VIH/SIDA depuis cinq ans environs. Comment ais-je pu contracter cette maladie ?
Pour parler de cela, il faut que je remonte à la mort de mon mari.  Lire la suite de l’article…


Les syndicats burkinabè appellent à manifester le 8 avril 2011

Appel à la grève au BurkinaAprès la fermeture des établissements publics au Burkina Faso, la suspension des œuvres sociales à l’Université de Ouagadougou, la coalition de lutte contre la vie chère, la corruption, la fraude, l’impunité et les libertés (CCVA) une structure dont est membre l’Union National des étudiants du Burkina (UGEB), a organisé un meeting le samedi 19 mars 2011 à la bourse du travail de Ouagadougou. A l’issue de ce rassemblement, les organisations syndicales du Burkina ont décidé d’une marche le vendredi 8 avril 2011.  Lire la suite de l’article…


Les étudiants chassés des cités universitaires à Ouagadougou

Services sociaux suspendus, les étudiants chassés des cités des cités universitairesLes étudiants de l’université de Ouagadougou sont dehors. Après les manifestations nées de la mort « suspecte » de l’élève Justin Zongo, les autorités ont décidé de la fermeture des établissements d’enseignement public. Tous les services sociaux dont bénéficiaient les étudiants sont suspendus. Obligés de libérer leur chambre des cités universitaires, ils sont des réfugiés…Ce que redoutaient les étudiants après l’annonce de la fermeture des établissements d’enseignements publics est effectif. Toutes les cités universitaires ont été fermées et les étudiants priés de libérer les chambres le jour même où le gouvernement publiait son communiqué. Lire la suite de l’article…


Décès de Justin Zongo : La marche des étudiants réprimée

Etudiants burkinabésDepuis la mort de l’élève Justin Zongo à Koudougou, des manifestations ont secoué certaines localités du Burkina Faso. Après les élèves des lycées et collèges de Koudougou, Pouytenga, Yako, Fada N’gourma, Dori, Boulsa et Ouahigouya, les étudiants de l’Université de Ouagadougou, mobilisés par l’Association nationale des étudiants du Burkina (ANEB) ont manifesté leur mécontentement dans la capitale burkinabè à travers une marche. Celle-ci s’est achevée en queue de poisson.Lire la suite de l’article…


Concasser le granite : un travail dur qui rapporte peu aux femmes

Avoir un plat de riz par jour est l’une des difficultés que rencontrent certaines familles au Burkina Faso. Pour ne pas succomber dans la fatalité, certaines femmes ont décidé de prendre les devants à travers le concassage du granite au quartier Pissy de Ouagadougou. Jeudi 17 mars 2011. 13h05 mn sur le site gisement de granite situé au quartier Pissy de Ouagadougou, la capitale du Burkina Faso. Sous un soleil de plomb, l’air surchauffé et chargé de poussière une femme, assise à même le sol chaud, s’est attaquée à un tas de granite. Elle s’appelle Rakièta Zongo. Elle a le visage couvert de poussière grise où ruissellent de grosses gouttes de sueur et les traits tirés. Une petite barre de fer longue de 30 cm environ à la main droite, elle réduit en morceau de gros blocs de granites. Lire la suite de l’article…


Concassage de granite à Ouagadougou: le travail de titan des femmes

Face aux difficultés qu’elles rencontrent pour avoir un plat de tô, (une sorte de boule de farine) certaines femmes ont décidé s’adonnent au concassage du granite pour avoir manger. Elles occupent principalement le site de granite du Pissy de Ouagadougou situé à la sortie Ouest.

Jeudi 17 février 2011. 13h05 mn sur le site de gisement de granite situé au quartier Pissy de Ouagadougou. Sous un soleil de plomb, l’air surchauffé et chargé de poussière une femme, assise à même le sol chaud, s’attaque à un tas de granite rassemblé devant elle. Son nom: Rakièta Zongo. Elle a le visage couvert de poussière grise où ruissellent de grosses gouttes de sueurs, les traits tirés. Une petite barre de fer longue de 30 cm environ à la main droite, elle réduit en morceau de gros blocs de granites. Elle soulève la barre de fer et la laisse tomber lourdement sur un bloc pendant de longues minutes.  La main gauche visiblement durcie par le travail, Rakièta rassemble les morceaux concassés puis recommence de nouveau dans le tintamarre que produit la barre de fer suite au choc avec les blocs de granite. Elle ne semble pas sentir l’acre odeur des pneus brulés presque étouffante qui a envahi l’atmosphère.

Autour de Rakiéta, des centaines d’autres personnes dont plusieurs femmes, s’adonnent au même exercice. Certaines parmis elles sont installées dans le gisement de granite. Il s’agit d’une fosse d’une quinzaines de mètres de profondeur. De vieilles nattes, des pagnes usés ou de vieux plastiques soutenus par deux ou trois morceaux de bois plantés dans le sol, servent de para-soleil.

 

Un travail harassant

Cela fait plus d’une trentaine d’années que les exploitants, dont une majorité de femmes, se sont installés à ce endroit . La pauvrété, le chômage, le manque de soutien explique leur présence sur ce site. Chaque jour, ces hommes et ces femmes âgés entre cinq et soixante ans y vont pour réduire en morceaux ces gros blocs.

Rakièta Zongo travaille dans cette carrière depuis six ans. N’ayant aucune ressource pour s’adonner à des activités rémunératrices, elle a préféré s’installer sur ce site. Les débuts ont été très difficiles. « J’avais de la peine à concasser une cuvette de granite par jour à cause de la pénibilité du travail. Avec l’expérience, j’arrive à remplir sept cuvettes par jours », confie t-elle le regard plein de fatigue mais souriant. Pour que le concassage rapporte suffisamment, Rakièta Zongo arrive sur chantier à 8 heures au plus tard pour retourner à la maison au coucher du soleil.

Alima Gnoumou, une dame d’une trentaine d’année, concasse également les blocs de granites depuis douze ans. D’après elle, il n’y a pas d’heure fixe pour commencer le travail. Arrivée ce jeudi matin là à 8 heures, elle estime être en retard. «Nous n’avons rien à faire en restant à la maison», affirme t-elle avant d’ajouter «Je voulais faire le commerce mais je n’avais aucun franc pour commencer». C’est pourquoi, elle a fini par adonner au concassage des granites.

Et comme on peut le deviner, le concassage du granite laisse des séquelles. Le soir venu, elles retournent chez elles, les muscles endoloris, des piquottements aux yeux, la poitrine lourde, et les côtes resserrées selon les explications de Alima. Après une journée de dur labeur, elles n’ont presqu’aucun remède pour reprendre des forces.
Quelques petits comprimés achetés à la pharmacie leur servent de remontant vous diront t-elle. En réalité, beaucoup d’entre elles achètent des médicaments de la rue. « Ce n’est pas ce que tu vas gagné que tu vas prendre pour aller à la pharmacie », fait savoir Alima Gnoumou avec un sourire apparemment moqueur. Au même moment, une jeune fille âgé d’environs 14 ans proposaient déjà des comprimés qu’elle vendait. Et pourtant, les occupants des lieux reconnaissent que les médicaments vendus dans la rue sont interdits sur le site. Mais il n’y a personne pour empêcher cela.

 

Une nuit de repos est aussi suffisante pour reprendre des forces. Malgré la fatigue, il faut bien reprendre le chemin du travail le lendemain car c’est là-bas qu’elle tire leurs pitances quotidiennes. «La vie ne nous laisse pas le choix. Nous devons aider nos maris qui ont généralement eux-mêmes des problèmes pour joindre les deux bouts», se plaint Alima Gnoumou.

Des enfants de cinq ans à peine, assis à côté de leur parents ou esseulés, participent également au concassage. Comme leurs parents, ils respirent la poussière et supportent la chaleur sous leurs tentes de fortune.

 

 


 Et pourtant, ça rapporte peu

Il arrive souvent qu’il y ait des accidents de travail. Rakièta nous montre d’ailleurs une blessure à la main. Par mégarde, la petite barre de fer qu’elle utilise pour briser le granite s’était écrasée sur l’un de ses doigts. Mais ce n’est pas ce qui la décourage cette dame préoccupée plutôt par la quantité de granite qu’elle pourrait réduire en morceaux. Malgré la blessure, elle se met avec ardeur au travail comme si rien ne s’était passé. Il ne faut pas perdre le temps. Comment se soigne t-elle ? Alima Gnouma relève qu’il suffit de frotter le doigt avec un peu de poudre de granite et ça passe !
Bien que le travail soit harassant, ces dames gagnent très peu dans le concassage. Trois cuvettes de granites concassés correspondent à une brouettée. Une brouette pleine de granite coûte 1250 francs CFA (deux dollars environs) pour souvent six heures de travail. Bien sûr elle trouve cela trop bas en rapport avec le travail qu’elles abattent. Mais ce n’est pas elle qui fixe le prix.

L’hygiène n’est pas la chose la mieux partagée sur ce site. Il n’existe pas un vrai restaurant dans les environs.  Pour ces pauvres femmes, mieux vaut acheter un plat de riz ou de haricot à 100 francs CFA plutôt que dépenser des fortunes. L’essentiel, c’est de e remplir le vendre. Les restauratrices sont en général des jeunes filles ou des femmes avec des « pousse-pousse ». La nourriture est souvent servie dans de simples plastiques.

La situation de ces concasseuses a touché la sensibilité de l’ONG Terres des hommes. Elle a construit une école destinée uniquement aux enfants de tous ceux qui travaillent dans cette carrière. Les travailleurs de cette carrière et les femmes en particulier ont besoin d’un accompagnement en matériels de protection pour travailler plus facilement. Mais surtout, elles souhaitent que leurs productions soient achetées à un meilleur prix pour leur permettre de vivre décemment.

 

 


Concours de la fonction publique, le casse tête

Les concours de la fonction publique au Burkina Faso se déroulent généralement dans le mois de juin. Mais comme le dit l’adage  «  qui veut aller loin ménage sa monture ». D’ailleurs les probables candidats l’ont bien compris. Depuis plusieurs mois ils se sont lancés dans la préparation de ces concours: un parcours de combattant.
 
 
 

Une annonce pour les candidats

 Les dates des concours de la fonction publique au Burkina Faso, session 2011 ne sont pas encore connues. Celles concernant les dépôts des dossiers de candidature ne le sont pas également. Les futurs candidats s’activent tout de même pour être prêts le moment venu. Pour espérer être parmi les admis, certains d’entre eux participent à des sessions de formations spéciales pour éviter les pièges des tests psychotechniques et renforcer leur culture générale.

Pour participer aux différentes sessions, chaque candidat débourse entre cinq mille à quinze mille francs CFA par mois. A cela s’ajoutent les documents qu’il faut s’acheter. Sur l’efficacité de cette stratégie, d’anciens candidats pensent avoir réussi aux concours grâce à ces sessions de formation. D’autres sont tout de même surpris de se retrouver entrain de composer les sujets des concours avec leurs formateurs. Il arrive même qu’ils échouent alors que ceux qui ont été leurs stagiares reussissent !«  Mon frère, concours là c’est question de chance wo ! » disent certains.

On boss dur pour dans l'espoir d'obtenir un emploi

Les candidats pauvres, ne pouvant pas se payer le luxe de débourser cinq mille ou dix mille francs, s’organisent entre eux. Ils se retrouvent en groupe chaque soir pour réviser. Comme l’explique un étudiant à la cité universitaire de la Patte d’oie, un quartier de Ouagadougou, chaque candidat traite les sujets. Ensuite, rendez vous est pris pour les samedis afin de s’auto évaluer

Tout le monde veut être douanier

 

Un mois avant la date de dépôts des dossiers de candidatures, les commissariats et les mairies sont pris d’assaut pour la légalisation des copies d’actes de naissance, de cartes d’identité et bien d’autres documents (cassier judicaire, certificat de nationalité par exemple). La composition d’un seul dossier s’élève souvent à 1500 francs CFA environ. Pour se donner plus de chance, le mieux est de postuler à plusieurs concours. Un seul candidat peut par exemple deposer ses dossiers pour dix concours. « Il n’y pas de choix. Tu fais ce que tu gagnes ». Les candidats postulent souvent à des concours qui n’ont véritablement aucun lien avec leur formation de base.

 Le chemin de croix

Les jours de dépôts des dossiers, les candidats se retrouvent aux guichets vers 04 heures du matin et bien avant. Certains y dorment. Les centres de dépôts se trouvaient au départ dans les principales villes du pays que sont Ouagadougou, Bobo Dioulasso, Koudougou, Kaya, Ouahigouya, Banfora et Kaya. Point positif, le gouvernement a décidé de décentraliser les centres d’examens. Ainsi, les dépôts se font dans les quarante cinq provinces du pays. Les compositions se déroulent dans les chefs lieux de région au nombre de treize. Ce qui a eu pour effet de dispense les candidats des nombreux voyages occassionnant dee grosses dépenses. 

En plus de tout ça, le candidat doit subir la pression des parents. Ces derniers, après que leurs enfants aient obtenu le Brevet d’Etude du Premier Cycle (BEPC) après dix ans d’études, s’attendent à ce que leurs enfants connmencent à travailler. Particulièrement l’ainé de la famille pour aider les petits frères à aller le plus loin possible à l’école. La pauvreté    empêche beaucoup de penser aux longues études.

Par ailleurs de nombreux jeunes ont des projets qui sommeillent dans les tiroirs par manque de financement. Conséquence, tous les candidats se rabattent sur les concours de la fonction publique. Chaque année le nombre de postulants augmentent. Pourtant, l’Etat premier employeur ne pourra pas à un certain moment embaucher tous ces nouveaux diplômés. L’Etat a mis en place un fonds de soutien à l’initiative privée. On attend dans une dizaine d’années environ les retombées de ce projet.