Djarma Acheikh Ahmat Attidjani

Charlie Hebdo: le salafisme de la France

CabuComment l’assassinat des 17 personnes en France peut provoquer une telle mobilisation mondiale alors que dans d’autres régions du monde, des centaines voir des milliers des paisibles personnes assassinées ne peuvent provoquer la moindre indignation de cette ampleur ?
Pourquoi les jeunes musulmans en France sont-ils séduits par le djihad et la violence alors qu’ils sont nés et ont grandis dans une société qui se veut de la paix et des droits de l’homme?
Pourquoi les musulmans d’occident et spécifiquement de France en particulier se sentent-ils coupable des attentats et actes terroristes en France?
Pourquoi la France est-elle la cible privilégiée des djihadistes, alors qu’elle n’est pas la seule en Europe au front aux coté des Etats-Unis dans la guerre contre le terrorisme ?
Y-a-t-il vraiment des musulmans modérés ?
Comment l’Occident et les régimes totalitaires utilisent le terrorisme pour assujettir les nations et les peuples ?
Peut-on critiquer l’islam sans être traité d’islamophobe? Et quel Islam?

Dresser une analyse de ces phénomènes, qui serait uniquement axés sur les valeurs démocratiques et républicaines, serait aussi absurde que d’aborder la montée du Front national au travers du christianisme. En Syrie, la révolution démocratique de 2011 a conduit à l’émergence de « l’État Islamique », alors que ce que les 20 millions des syriens réclamaient au péril de leur vie était bien autre chose que plus de mosquées et de la charia.

L’attaque terroriste qui à décimée la rédaction de l’hebdomadaire satirique Charlie-Hebdo et secoué la France n’est pas le fruit du hasard. Elle est le résultat d’une politique raisonnée, qui a montrée sa cohérence, sa rigueur et son souffle.

Je suis Charlie, je suis musulman

Au premier temps de l’islam, les arabes étaient farouchement opposés au fait que Mohamed issu d’une famille pauvre, ne peut être l’envoyé de Dieu. Durant toute sa vie, le prophète était blasphémé et insulté. Il était sans cesse sujet de moqueries de la part des arabes, et certaines tribus voisines blasphémées Mohamet à son issu par des récits poétiques et souvent des mises en scène abject. Hassan ibn Thabit était le plus célèbre de tous avant de se convertir à l’islam. Cela dérangeait ses compagnons alors qu’il leur disait de ne pas se remontrer et de leur laisser faire.

Des montagnes pakistanaises au Maroc, de la Turquie au Yémen, l’islam aujourd’hui fait objet d’une transformation majeure et profonde la plus dangereuse depuis l’ère de l’empire Omeyyade, qui changea et instrumentalisa la religion pour le pouvoir.

L’Islam, djihadisme et terrorisme

L’islam est une religion complexe, forte de seize siècles d’évolutions et de réflexions, qui a connue de multiples interprétations. Pourtant, il a souvent été instrumentalisé comme un champ d’expressions revendicatrices.
En France, les jeunes Français issus de l’immigration recherchent une identité qu’une situation socioéconomique souvent difficile rend problématique. Ainsi le djihadisme séduit certains qui pousse jusqu’au bout cette quête identitaire en une révolte contre leur environnement. Dans cette perspective, le djihadisme est avant tout une mouvance politique, qui s’abrite derrière des références religieuses pour légitimer des objectifs de nature révolutionnaire, visant à instaurer une société musulmane homogène. Il fédère des gens qui, soit se sentant exclus, soit estimant que les musulmans, partout dans le monde, sont victimes d’injustices, recourent à la violence afin d’inverser le rapport de force entre victimes et bourreaux.

La force de l’islamisme

L’islamisme est à l’islam ce que le sionisme est au judaïsme : une idéologie de conquête du pouvoir et de l’argent au nom de la religion et  au détriment des peuples.
Cette idéologie émergente dans l’histoire contemporaine de l’islam, à vue ses premières jour par la bénédiction de la France et du Royaume-Unis.
Faisons un petit voyage dans l’histoire. En 1914 commence la Première Guerre mondiale. Elle aura un impact décisif sur le succès du sionisme et du wahhabisme. Les Ottomans entrent en guerre aux côtés de l’Allemagne et de l’Autriche, face à la France, au Royaume-Uni, à l’Italie et à la Russie tsariste. Chacune de ces quatre puissances a des visées territoriales sur l’empire islamique ottoman pour le démanteler et s’en partager la dépouille.

En 1916, les accords Sykes-Picot entre la France et le Royaume-Uni divisent l’empire ottoman en cas de victoire, et accordent au Royaume-Uni les zones qu’il convoite. Ainsi, le Moyen Orient se fait dépecer, créant l’Irak aux anglais, la Syrie et le Liban aux français et l’Arabie saoudite à la dynastie Saoud, salafiste-Wahhabite au titre des arabes.

Dès lors le salafisme, qui se base sur une vision étriquée de l’islam et une interprétation encarcannée qui nourrit un fantasme contraire aux valeurs de l’islam, émerge comme étant la seule référence légitime de la religion d’Allah, et à ce titre ne ménage aucun effort à la suite du premier choc pétrolier de 1974. Choc qui déversa sur l’Arabie saoudite la manne pétrolière dont une partie sera méthodiquement utilisée en faveur de la propagation de la foi wahhabite de par le monde: rééditant les livres et manuscrits de l’islam en accord avec leur convictions, former les imams pour la prêche, construire des universités islamiques, créer des organisations humanitaires, etc.

Ainsi, l’occident, qui au début se réjouit des moudjahidines dans la guerre contre l’union soviétique, se retrouvent très vite en guerre contre une nouvelle génération plus violente et moins contrôlables.

Sortir l’islam de l’islamisme

Le 11 septembre a fait savoir à l’Occident le danger du terrorisme islamiste qui, du Moyen Orient, s’invite dans les sociétés occidentales.
Malheureusement, ce réveil tardif se retrouve au centre des intérêts nationaux, des guerres économiques et du pouvoir.

Face à la Chine communiste, la Russie rigoriste, le salafisme trouve deux horizons de prédilection dans sa rivée expansionniste: l’Afrique païenne et l’Occident démocrate.

De ce fait, une franche partie des musulmans convertis à l’islam depuis près d’un demi-siècle en Afrique et en Occident sont issus d’une idéologie qui glisse vers une uniformisation dévastatrice.

A ce stade, il est impératif pour les musulmans conscients des ces enjeux d’élargir le domaine de  références en puisant dans les corpus philosophique et poétique qui ont été consignés pendant des siècles par le truchement des grandes langues d’islam, surtout l’arabe et le persan. Car nous trouvons à travers les saillies de ces textes les prémices, les annonces, les signes avant-coureurs des leçons libérales qui répondent d’une manière efficiente aux problèmes d’aujourd’hui.
Les salafistes d’Europe, musulmans modéré!

Pour se démarquer de l’extrémisme musulman et ne pas stigmatiser l’ensemble de la communauté musulmane, les politiques et les théologiens ont adoptés un discours voulu être rassurant au centre d’une controverse entre l’islam, la démocratie et la république.
Ainsi donc, dans ce discours habituel maintenant, se trouve le musulman extrémiste et le musulman modéré.

Et pourtant, quand on décolle du mauvais pied, les premières leçons sont très souvent réfractaires. Dans le salafisme il n’existe pas des extrémistes et ni des modérés. Ils sont tous pareils, il y à seulement question d’étapes et de niveau. Telle est la dure réalité qu’on ne veut admettre.

Tout comme, il n’existe ni chiite, ni sunnite dans la religion annoncée de Dieu à Mohamad, les musulmans sont victime d’une grande manipulation sémantique surfant sur une l’ignorance et la confusion d’une part et dans une crise de valeur d’autre part.

Il faut désormais extirper  par une dénonciation courageuse et franche  l’islam politique mise en place par l’ancien occident, et promu par les sunnites et les chiites aux valeurs contraire à l’islam.
Il faut le faire avec la dernière vigueur, réprimer les prêches des imams, les fatwas politisées, les actes terroristes et criminel qui incitent à la haine et à la violence.

Djarma Acheikh Ahmat Attidjani
Passionné des études islamiques, analyste indépendant


Deby, l’homme de la DGSE comme Habré de la CIA

L’histoire se répète. En visite au Tchad, le ministre de la défense français, Jean-Yves Le Drian, a déclaré ce mercredi 31 décembre, à N’Djamena, qu’il « ne faut pas accepter » le développement d’un « sanctuaire terroriste » en Libye. Encore le même scenario.

Ministre de Defense français Le Drian et Idriss Deby
Ministre de Defense français Le Drian et Idriss Deby

A la fin des années 80, le monde entre dans une nouvelle phase de son histoire politique. La guerre froide prit fin. L’Allemagne est réunifiée. Car à la faveur de la guerre froide, les États africains, qu’ils aient étés du bloc capitaliste ou communiste, adoptèrent des régimes autoritaires méprisant des droits de l’Homme. Avec la chute du mur de Berlin, ces régimes sont contrains de se démocratiser. Et ainsi le vent de la démocratisation souffla sur l’homme fort du Tchad Hissein Habré qui l’emporta au Sénégal.

Habré, l’allié des États-Unis, était un dictateur invétéré, qui dirigea le Tchad d’une main de fer. Il refusa catégoriquement les appels incessantes de la France de se ranger du coté de sa nouvelle politique étrangère. Une politique qui sera marquée plus tard par le célèbre discours de la Baule du président François Mitterrand demandant de démocratiser les régimes de ses anciennes colonies africaines.

La France décide alors d’éjecter précipitamment Habré du pouvoir avec l’aide de la Libye de Kadhafi et du Soudan. La mission est confiée aux services secrets français, la DGSE. Le choix du renseignement français se porte sur Idriss Deby ? Un homme de renseignement et brut.
Mais Deby n’est pas du goût des américains. Toute menace visant Hissein Habré, se traduisant comme une menace à la sécurité nationale des Etats-Unis.

L’indéfectible allié de Washington surnommé par la CIA «le guerrier du désert par excellence» («the quintessential desert warrior») était une pièce maîtresse de l’effort secret de l’administration Reagan pour ébranler l’homme fort de la Libye, Mouammar Kadhafi, devenu une menace de plus en plus importante pour les États-Unis à cause de son soutien au terrorisme international.

De l’autre coté, il était inadmissible pour la France de laisser le Tchad aux américains, qui malgré les échos persistants et de plus en plus alarmants d’exécutions extrajudiciaires, de disparitions forcées et de conditions inhumaines de détention perpétrées par le régime Habré, la CIA et le bureau Afrique du Département d’Etat américain avaient armé Habré en secret et formé son service de sécurité en échange de l’assurance qu’il pilonnerait sans relâche les troupes libyennes qui occupaient alors le nord du Tchad. Si Habré était renversé, cet effort vieux de près d’une décennie aurait été vain. Se souvient l’ambassadeur des États-Unis à l’époque Richard Bogosian sur Slate.fr.

De ce fait, la France et les Etats-Unis entrèrent dans un rapport de force interposé par leurs services de renseignement. La DGSE soutien Kadhafi qui veut prendre sa revanche sur Habré et demande aux «tourabistes» fraichement installés au pouvoir à Khartoum par l’aide libyen, le recrutement des combattants pour Deby au Darfour soudanais pour le ménager au pouvoir au Tchad d’un coté et la CIA soutenant Habré contre les libyens et les rebelles de Deby de l’autre côté.

Le Tchad contre le pétrole

La première guerre du Golfe va considérablement changer la donne. Les Etats-Unis ne veulent pas multiplier les théâtres d’opération et la France est un membre du conseil de sécurité de l’ONU : un compromis devient indispensable. La France, jusqu’à présent hostile à la guerre du Golfe, s’engage aux côtés des États-Unis dans l’intervention d’une force multinationale à prépondérance américaine.
Washington s’engage de sa part de mettre fin à son opération secrète contre le guide libyen et lâche celui «qu’il méritait d’être sauvé».

La mission de Deby au Tchad

Alors que le Tchad retourne sous l’emprise totale de la France, la mission de Deby était jusqu’à la tenue des élections en 1996. Le temps d’égaliser et de légitimer le pillage et le contrôle de l’économie tchadien.
Soumis à sa volonté et à sa merci, Deby donna le Tchad sur un plateau d’or à la France, l’ancienne impérialiste.

L’objectif de la France derrière la démocratisation de ses anciennes colonies en Afrique était de s’approvisionner en matières premières et en l’énergie après que les américains ait fait main basse sur le pétrole au Moyen Orient. Elle commença par la dévaluation du francs cfa, en organisant des Conférences nationales souveraines et en maintenant ses troupes au cas du besoin.

Si la France a réussi à faire main basse sur l’Afrique Centrale et sur l’Afrique de l’Ouest en réalisant partiellement son plan, elle subira un dur coup de revers en Algérie et plus-tard au Rwanda.

Avide du pouvoir et obsédé par le culte de sa personnalité, Deby qui gouta au plaisir et au charme du pouvoir s’engagea dans une opération de séduction faisant des militaires tchadiens, des milices à la solde de la France.

Depuis lors, les soldats tchadiens sont des mercenaires de la France dans les conflits en Afrique qui visent les intérêts français parfois au delà du cadre sous-régional dont la facture est imputée directement du trésor tchadien. Le cas du Mali, du Zaïre, de la RCA et maintenant en Libye ne sont pas anodin. Si Certaines de ces interventions sont sous le parapluie du conseil de sécurité de l’ONU, d’autres demeures secrètes ou déguisées hors du cadre légale et législatif.

Deby, l’agent de la France est devenu avec le temps encombrant à l’Élysée et des politiques français par son comportement arrogant et sa politique délirante.
Mais pourtant, il demeure l’homme qu’il faut de la Défense française et de la DGSE à toute urgence voulue.

Le retour des américains

L’équilibre sur lequel reposait le monde depuis 50 ans ? et particulièrement en Afrique francophone depuis 25 ans ? est rompue. L’entrée de la Chine en Afrique, les soulèvements populaire au Maghreb, le phénomène du djihad en Afrique, l’émergence d’une jeunesse consciente et l’anarchie contrôlée au Moyen Orient notamment en Irak et en Syrie, autant d’éléments qui obligent la France à revoir sa politique étrangère envers l’Afrique et de s’adapter aux réalités et exigences nouvelles de la marche du monde.

Sa position géostratégique, son armée et sa diversité ethnique et confessionnelle rend au Tchad une importance particulière pour les puissances occidentales et les monarchies du Golfe dans cette guerre du Sahara à plusieurs dimensions et facettes.

La dégradation de la situation socio-économique

Trop occupé par les affaires extérieures qui ne lui concerne pas, et après l’envoi de troupes tchadiennes au Mali, le président tchadien croit qu’en s’affichant sur la scène régionale et internationale, il préservera le pouvoir.
Il oublia alors les mécontentements sociaux, la cherté de la vie, la pression économique, l’insécurité, l’injustice, la dégradation du service de santé, qui à la vitesse où vont les choses provoqueront inévitablement un soulèvement populaire.

Djarma Acheikh Ahmat Attidjani
Analyste politique

 


RÉTROSPECTIVE: Les Dix articles les plus lus en 2014

Palestine, Idriss Deby, Islamisme, Libye, etc. Quels sont les articles que vous avez le plus lus cette année sur le blog Jeunes Tchad?

Jeunes Tchad en 2014
Jeunes Tchad en 2014
  1. Douze règles du journalisme «indépendant» dans le conflit israélo-palestinien
    Règle n° 11
    : Les Israéliens parlent mieux le français que les Arabes. Ce qui explique qu’on leur donne, ainsi qu’à leurs partisans, aussi souvent que possible la parole. Ainsi, ils peuvent mieux nous expliquer les règles précédentes (de 1 à 10). Cela s’appelle de la neutralité journalistique.
  2. Miss Tchad 2015: Merci pour ce moment de honte
    Et voila, le spectacle tant attendu par les tchadiens vient d’avoir lieu. Comme chaque année, les autorités tchadiennes débloquent des millions de fcfa pour le grand concours de l’année de Miss Tchad. Contrairement aux précédentes, cette année l’élection de Miss Tchad qui s’est tenue à Libya Hotel ce soir du samedi 27 décembre, bat le record de la médiocrité, de l’amateurisme, de la mauvaise organisation, de la honte et du délire.
  3. Idriss Déby a-t-il piégé François Hollande ?
    L’échec patent du mondialisme a créé un séisme désastreux pour les économies et les finances dans tout l’Occident. Il est clair que malgré les propos lénifiants des dirigeants politiques tendant à temporiser la colère des travailleurs la reprise de la croissance n’est pas pour demain. Cette situation porte en elle une nouvelle forme de guerre froide que les puissances feignent ignorer, mais ça ne sera plus pour longtemps. La France se doit de se chercher une place au soleil dans ce monde impitoyable.
  4. La dérive de l’Etat tchadien
    Le milieu intellectuel tchadien regorge de gros talents enfouis, souterrains, repliés voire répulsifs à une société « culturellement » dépravée de ses mœurs, détournée de son identité ancestral, réprimer par une politique despotique, ignorer voire marginaliser par la médiocrité, passionnée par le matériel et totalement coupée du spirituel.
  5. Quelle démocratie pour un Tchad pluriel ?
    Nous devons comprendre que lorsque les enjeux sont fondamentaux, qu’ils affectent des principes et des libertés humaines, le développement et la destinée de toute la société, les ralliement ne peuvent pas trouver une solution acceptable moins encore avec Idriss Deby. Sur des questions fondamentales, il n’y a pas de compromis possible. Seul un changement radical des relations de pouvoir en faveur du peuple rongé par la corruption et l’injustice peut assurer la sauvegarde des enjeux fondamentaux. Un tel changement s’obtiendra que par la lutte. Comme ces valeureux combattants qui se sont battus et continue à se battre courageusement, au prix de souffrances et de pertes humaines élevées dont la réussite sera remarquable.
  6. Quelle démocratie pour un Tchad pluriel? (Deuxième Partie)
    D’autres opposants s’imaginent, naïvement là aussi, qu’à condition d’y mettre assez de violence, la liberté viendra. Mais, la violence ne garantit pas le succès et l’histoire politique du Tchad est témoigne.Au lieu de libérer, elle conduit parfois à la défaite, à la tragédie collective, ou aux deux à la fois sans oublier les activistes qui agissent en fonction de ce qu’ils « sentent » devoir faire. Non seulement cette démarche est égocentrique, mais elle n’offre aucune ligne directrice pour développer une stratégie globale de libération.
  7. Peut-on revenir au temps de  »Calif »?
    Le récit coranique sur lequel est fondé cette pensée promu par le Salafisme saoudien jusqu’au montagne Pakistanais et de l’Égypte au Nigeria est l’œuvre d’une interprétation biaisée, d’une lecture littéraire des écritures excluant la forme métaphorique des versets. D’où la divergence et l’apparition des courants et des branches qui se livrent à une lutte sans merci les uns les autres dont tous réclament l’authenticité.
  8. Boko Haram: Avec qui négocie-t-on à N’Djamena?
    Idriss Deby, sa diplomatie et son service de renseignement et de sécurité, ne connaissent absolument rien des islamistes. D’autant que ces derniers le considère un comme «apostat». Une marionnette des occidentaux.
    Croire que le Tchad d’Idriss Deby peu jouer  un rôle dans les affaires islamistes, c’est faire preuve d’une aberration monstrueuse et grotesque.
  9. Tchad: La politique de l’autruche: Une réalité qui cache une autre
    Le Tchad entre dans un tournant dangereux et décisif de son histoire.
    Tant les enjeux sont majeurs et les aspirations d’une franche partie de la population à la justice, à l’égalité se radicalisent de plus en plus à l’extrême.
  10. Les aventures ambivalentes de Deby en Libye
    Les africains en générale n’ont aucun intérêt d’envoyer des troupes au sol en Libye. Cette situation à été créer par l’OTAN, c’est-a-dire par l’occident conscient des dangers d’une telle décision. D’autant que, toute intervention étrangère en Libye ne serait qu’un suicide, avec des conséquences dévastatrices énormes. Elle risque même d’unir tous les protagonistes en conflit, qui percevront cette intervention comme une violation à leur souveraineté.


Tchad-2014: la faillite d’un Etat sous un «régime bananier»

N'Djamena-Tchad
N’Djamena-Tchad

En cette fin d’année 2014, il siérait de faire le bilan de la situation socio-économique réelle du Tchad, et ce, au vu des chiffres officiels rendus public par plusieurs ONG et agences internationales mesurant les performances des états. Ce bilan permettra à coup sûr d’éclairer les tchadiens et de rétablir la vérité sur les contre-performances socio-économiques de notre pays. Le bilan permettra aussi et surtout de couper court aux fanfaronnades et folklores des autorités tchadiennes qui clament haut et fort sur les médias nationaux que le Tchad a amorcé son développement et qu’il figurera dans le peloton des pays émergents à l’horizon 2025.

Eh bien cher lecteur, le Tchad n’a pas bougé d’un iota en 2014. Pire, le pays s’est même engouffré davantage dans la pauvreté et la misère. Les graves crises socio-économiques qui ont secoué le pays en 2014 sont là pour démentir le Président Idriss Deby et son gouvernement dans leur fausse campagne sur les « prétendus progrès socio-économiques réalisés » en 2014.

Deby, les membres de son gouvernement le savent bien, malgré le déni, mais les tchadiens l’ont vécu dans leur peau, le Tchad est tombé en faillite en 2014. Tout va mal alors que les élites affiliés au MPS, parti au pouvoir ont perdu tout sens de patriotisme et d’intégrité en se dandinant çà et là pour se « sucrer » toujours sur le dos du tchadien lambda. Et pendant ce temps les tchadiens meurent faute de soins et de nourriture, les activités économiques sont au ralenti à cause de la pénurie de carburant et des délestages intempestifs, la corruption s’est généralisée, la sécurité des biens et des personnes s’est dégradée, la vie coute chère, les salaires ne sont pas payés et l’accès à internet est nul pour un pays qui prétend être le hub des nouvelles technologies de l’information et de communication.

Un internaute tchadien m’a mis la puce à l’oreille en listant les performances du Tchad réalisées par les agences internationales et ONG qui mènent des enquêtes socio-économique pour 2014 et je me fais le devoir de rapporter ces classements tout en rajoutant d’autres données. Jugez par vous-mêmes :

Environnement des Affaires

Le Tchad est selon le rapport Doing Business du Groupe de la Banque Mondiale l’OCDE est 2014, le pire pays pour faire les affaires. Doing Business classe le Tchad à la 185e place sur 189 pays, juste devant le Soudan du Sud, la RCA. Ce classement est le résultat des enquêtes qui ont porté sur les critères suivants : la facilité de faire des affaires ; la création d’entreprise ; l’octroi des permis de construire ; le raccordement à l’électricité ; le transfert de propriété ; l’obtention des prêts ; la protection des investisseurs minoritaires ; le commerce transfrontalier ; le paiement des impôts et taxes ; l’exécution des projets et le règlement de l’insolvabilité. Dieu seul sait que tous ces critères énumérés sont des problèmes auxquels font face tout nouveau ou ancien entrepreneur au Tchad.

Sécurité et Droits Humains

Sur le plan de la sécurité, un petit tour sur le site de l’ambassade de France au Tchad ou celui du Quai d’Orsay et vous vous rendrez à l’évidence que la France et mais aussi toutes les missions diplomatiques au Tchad ont inscrit le Tchad dans la liste des pays à sécurité dite « fragile » et moins sûrs et alertent leurs ressortissants vivant au Tchad ou en visite d’affaires de doubler de vigilance. Un couteau dans le dos de Deby par ses amis français qui par ces avis d’alerte découragent les investisseurs potentiels à s’aventurer au Tchad.

Au plan des droits humains pendant que nous attendons le Country Report i.e. le rapport/pays du département d’Etat des USA pour 2014, il faut lire celui de 2013 qui dit qu’au Tchad les abus des droits humains sont entre autre « les détentions et arrestations arbitraires, de longues détention avant procès, l’absence des procès équitables, la restriction par le gouvernement des libertés d’opinion, de presse, de rassemblement et de mouvement ».

Bonne Gouvernance et Corruption

Il est de notoriété publique que le Tchad fait figure de pays à gouvernance calamiteuse et où la corruption s’est érigée en sport national. Transparency International qui publie chaque année un rapport sur l’état de la gouvernance de la corruption des pays, classe le Tchad à la 154e place sur 174 pays faisant de notre pays l’un des plus corrompu au monde. Tandis que l’Indice Mo Ibrahim qui classe les pays à l’échelle africaine place notre pays 49e sur 52 pays, juste devant la Somalie et la l’Erythrée.

Santé Maternelle et Infantile

Les tchadiens sont nombreux à manquer de soins mais ce sont les femmes et les enfants qui payent un lourd tribut. Pour illustrer cela nous brandiront le rapport annuel qu’a rendu public l’union africaine en 2013 sur la situation de santé maternelle, infantile et néonatale en Afrique et donc au Tchad.

Tenez-vs bien le Tchad et la Somalie sont les 2 pays ou l’on enregistre les taux de mortalité maternelle les + élevés au monde. Avec plus de 1000 décès pour 100000 naissances vivantes.

Cette tendance vient d’être confirmée encore 2014 par l’ONG Save The Children qui conclu que le Tchad est le pire pays au monde pour être mère.

Développement Humain

Le Programme des Nations Unies pour le Développement publie annuellement un rapport sur le développement humain par pays. Les trois critères analysés ici sont « l’espérance de vie, l’éducation et le niveau de vie ». En 2014, le Tchad est classé 184e sur 187 devant la RCA et le Niger, des pays sans ressources. Alors qu’au Tchad nous avons le pétrole.

Oxfam International, dans la même veine, confirme qu’en 2014, le Tchad est le pays où l’on mange le mois bien.

Cherté de Vie

Le Tchad est aujourd’hui un pays ou le coût de vie est le plus élevé alors que le fonctionnaire tchadien est le mal payé au monde. Comble de ridicule notre capitale Ndjamena a été consacrée par l’Enquête Mercier comme la 2e ville la plus chère au monde en 2014, surclassant même Paris, New York, Toronto, Tokyo et toutes les autres grandes villes.

Accès a Internet

Pour un pays qui s’est autoproclamé hub des nouvelles technologies de l’information et de la communication, nous tombons des nus quand on découvre le rapport Global de l’Information et de la technologie 2014 produit par le Forum Economique Mondial, qui classe le Tchad à la 183e place sur 183, c’est-à-dire dernier pays quant à l’accès à internet et aux outils de technologie de l’information et de la communication.

La balade de santé de la délégation tchadienne composée de 50 personnes au forum #IUTWORLD de Doha à Qatar est une preuve de l’amateurisme des autorités en charge de ce domaine au Tchad. La délégation tchadienne était composée des officiels, des sociétés comme TIGO, l’ONRTV, SOTEL et de GOLF COMPUTER alors que c’était un rendez-vous des entrepreneurs jeunes ou consacrés à la création des start-up. Nous avons vu comment la délégation tchadienne a rasé les murs alors que les pays comme l’Ouganda, le Kenya et même le Soudan du Sud étaient à l’honneur et s’étaient illustrés par la présentation des projets et produits des start-up, développés par leurs citoyens au niveau local.

La liste des faillites et des échecs des autorités tchadiennes sur les plans socio-économiques en 2014 est longue comme un chapelet mais nous vous faisons l’économie de les énumérer tous.

Comme le rappelait un homme politique français alors qu’il parlait de son livre intitulé « L’esprit de cour » pour qualifier la présidence de Nicolas Sarkozy, le Tchad en 2014 aussi est devenu une monarchie avec un Président-Sultan qui ne distribue les grâces et les honneurs qu’à sa famille et aux courtisans. « Ceux qui sont recommandés ont la faveur du prince. Ceux qui plaisent au prince sont récompensés. Mais ceux qui ont le mérite de bien faire en sont pour leurs frais. Nous sommes dans un pays qui est gouverné par l’art de la séduction et le privilège est accordé à la famille et aux séducteurs. Le véritable talent qui est celui du mérite est simplement délaissé » dixit De Villepin dans ONPC. Cette sortie de Dominique de Villepin s’applique exactement à la situation du Tchad. Allez savoir qui dirige les principales sociétés d’états et les régies financières au Tchad. D’où les tâtonnements, les « à-peu-près » et amateurismes de gestion qui ont coulé le Tchad en 2014.

Mais comme « Dieu ne laisse pas mourir les oiseaux du ciel, à plus forte raison nous les hommes », le vent chaud du calvaire Débyeen a été partiellement stoppé par la victoire des SAO du Tchad qui, en cette fin d’année 2014 nous ont donné une raison de sourire, d’atténuer nos souffrances et de nous redonner espoir en remportant pour la 1ere fois la coupe de la CEMAC.

Comme quoi 2015 doit être une année d’espoir et la société civile et les patriotes épris d’amour pour le Tchad doivent se battre encore plus fort pour venir à bout de ce régime.

Ousmane Hamay – Ottawa, Canada


Miss Tchad 2015: Merci pour ce moment de honte

Et voila, le spectacle tant attendu par les tchadiens vient d’avoir lieu. Comme chaque année, les autorités tchadiennes débloquent des millions de fcfa pour le grand concours de l’année de Miss Tchad. Contrairement aux précédentes, cette année l’élection de Miss Tchad qui s’est tenue à Libya Hotel ce soir du samedi 27 décembre, bat le record de la médiocrité, de l’amateurisme, de la mauvaise organisation, de la honte et du délire.

D’abord, je suis ulcéré par la performance des animateurs particulièrement celui en français qui semble être recruté directement d’un cabaret d’un village amazonien. Par ses commentaires indécentes et son comportements, ses frasques et son arrogance sur la scène, beaucoup de celles et ceux qui ont suivi le spectacle ont été choqué par cette attitude.

Il ne faut pas en vouloir aux candidates mais plutôt au comité d’organisation qui a été recruté sur quel critère avec à sa tête le ministre de la culture en personne.
Une remarque intéressante qui mérite d’être citée, c’est la présence de tant de personnalités politiques qui n’avaient rien à faire à la cérémonie. Faut être au Tchad pour voir une telle honte sans parler de l’amateurisme des techniciens de la télé-Tchad.

Les moments les plus forts

Pour nous dire sa taille, une des candidates nous prouves que les Sao du Tchad, non seulement ils ne sont pas des mythes, mais qu’ils existent encore. Je la cite  »Je mesure 58kilometres ». Une vraie descendante de Sao.

Si certaines candidates sont au ciel, d’autre sont sur la terre, et vive la réalité tchadienne. L’une des candidates nous conseille d’oublier le pétrole. Un conseil logique car depuis l’exploitation du pétrole en 2003, la manne pétrolière ne profite qu’à une petite minorité, les proches du président.  Le Lamda ne connait ni la couleur, ni l’odeur de ce pétrole que l’on en parle tant.

Ne demandez pas l’âge d’une jeune fille surtout. Pour impressionner le jury, une candidate a pris la peine de convertir son âge en jour. «Je suis âgée de 6 935 jours.» C’est-à-dire 19 ans. Une petite explication s’impose pour ceux qui sont nul en maths.
On sait que qu’une année à 360 jours. Cependant, 6 935/360=19, 26. Ce qui nous donne 19 ans. Elle aurait dû convertir en seconde pour être plus précise.

La beauté intellectuelle des candidates Miss Tchad 2015 est splendide. Une géographe qui a mal mémoriser ses cours nous fait découvrir les mystères du Tchad.  Elle est de la région de l’Ennedi-Est spécifiquement d’Amdjarass et si elle est élue Miss Tchad 2015, elle va «lutter contre les feux des brousses fréquemment dans la région.» C’est une cause noble de préserver l’environnement et la forêt. Sauf que L’ennedi-Est se situe en plein désert du Sahara et sans arbres. En plus de cela, jamais entendu parler d’un feu de brousse au Tchad. Elle aurait peut-être voulu parler des  »feux de sables ».

Et puis, quand on porte de talons, il faut marcher comme une princesses et non sautiller comme une grenouille.

Miss cinquantenaire (50)

Lors de la commémoration des 50 ans d’indépendance du Tchad, la première Dame Hinda Deby, connu pour ses frasques démesurés et ses gout du moyen âge,  eu l’idée de faire une Miss cinquantenaire. C’est-a-dire chaque 50 ans.
C’est ainsi que depuis lors, le Tchad a une Miss cinquantenaire, qui nous fait l’honneur de prendre part de manière respectable avec sa couronne. Visiblement elle est bien décidée de garder sa couronne pour la prochaine Miss Centenaire (100ans) dans 45 ans.

Miss Tchad, Miss Mascarade

La compétition de Miss doit répondre à des critères de beauté spécifique et un niveau d’intelligence et de bagage culturel et intellectuel qui par la suite affiche des messages qui ont une dimension sociale certaine, car la  »beauté » qu’elle incarne se définit à l’aune des critères qui ont présidé non seulement à sa présélection, mais aussi à son élection. Sauf que la sélection de Miss au Tchad n’obéit à aucun principe, aucun professionnalisme, aucune étude sociologique, aucune promotion véritablement qualificative, à part celle de la médiocrité, de la honte et de la déception.

Lire===> MissTchad2015 ou comment on a grillé tout un peuple en live

Un tel événement est censé propulser la culture et l’image du pays au reste du monde et influencer la jeunesse dans la bonne marche. Qu’en dit-on alors si les concernées ne savent s’exprimer en bon français ou en arabe compréhensible?
Il ne s’agit pas de ramasser des filles pour dire voila y a une Miss Tchad, mais savoir la dimension socio-culturelle qu’elle porte dans la société.
Merci quand même pour ce moment de honte.

Djarma Acheikh Ahmat Attidjani
Rédacteur de Jeunes Tchad


Libye: le tchadien Idriss Deby convoqué en Alger

Le président tchadien Idriss Deby Itno séjourne depuis ce samedi 27 Décembre en Alger pour une visite de trois (3) jours à l’invitation de son homologue algérien Abdelaziz Bouteflika, a-t-on annoncé de source officielle.

Libye, Carte
Libye, Carte

A son arrivée à Alger, le chef de l’Etat tchadien a été accueilli par le président du Conseil de la nation (Sénat), Abdelkader Bensalah, et le Premier ministre algérien, Abdelmalek Sellal.

Cette invitation du président tchadien par l’Algérie est improvisé et s’inscrit dans un climat de tension et de divergence à peine voilé sur la question libyenne.

Pour rappel, le président tchadien était en Égypte avec une forte délégation militaire et sécuritaire à la mi-décembre sur le même sujet.

Veuillez lire:==>  Libye: Deby entre le marteau et l’enclume

Comme annoncé dans mes précédents écrits, l’attitude va-t-en-guerre et l’ingérence de Deby en Libye n’est pas du goût des pays du Maghreb.

En effet, les déclarations choc d’Idriss Deby au sommet de Dakar appelant une intervention militaire en Libye n’est pas aller inaperçu du coté des algériens, qui ont vite rétorqué par la voix du ministre délégué chargé des Affaires maghrébines et africaines , Abdelkader Messahel que “l’Algérie poursuivra, en dépit de l’adversité, sa mission qui consiste à accompagner les forces vives libyennes ayant marqué leur disponibilité à œuvrer pour une solution politique”

Mettant à profit le sommet de Dakar sur la sécurité en Afrique, Idriss Deby a appelé l’Otan à intervenir en Libye pour achever sa mission entamée en 2011, qui avait abouti à la chute du régime de Mouammar Kadhafi.
Trois jours plus tard, à Nouakchott, cinq chefs d’État du Sahel, ceux du Tchad, du Mali, du Niger, du Burkina-Faso et de la Mauritanie appelaient, à leur tour, à une intervention militaire de l’ONU, cette fois-ci.

C’est dire que l’option d’une solution politique prônée par l’Algérie n’est plus soutenue par les pays du Sahel et c’est sans doute cela qui amène M. Messahel à parler d’“adversité”, plus que de complexité de la situation en Libye.

Intransigeante à toute intervention étrangère en Libye, le ministre algérien a souligné que les Libyens “sont les seuls habilités à définir les fondements et les contours de la solution politique, en dehors de toute forme d’ingérence étrangère”. Il a ensuit  relevé qu ’“au regard de la simple donne géographique, cette crise ne saurait être appréhendée, pour nous, autrement qu’en termes de sécurité nationale”. “Nous avons une dette à l’égard du peuple frère libyen qui nous a soutenus durant notre guerre de Libération nationale”, a-t-il ajouté. M. Messahel a déclaré que “c’est sous ce double prisme qu’il faut situer les efforts constants et persévérants que nous développons pour aider les parties libyennes à sortir de la logique de la confrontation armée et à faire prévaloir la voie du dialogue pour parvenir à une solution politique de cette crise qui dure depuis plus de quatre années”.

Ceci est une réponse direct au président tchadien qui contrairement à ses homologues du Sahel, est le seul convoqué après que les libyens ont fait part de leur préoccupation de la présence des troupes tchadiens en Libye.
Veuillez lire:==> Les aventures ambivalentes de Deby en Libye

Un énième pourparler entre les belligérants en conflit est actuellement négocié en Algérie sous l’égide de l’ONU, à fin de trouver une solution pacifique à la crise libyenne loin d’ingérence étrangère ou l’obsession démesurée d’un certain tchadien qui cherchant désespérément à redorer son blason.

Djarma Acheikh Ahmat Attidjani
Analyste indépendant, activiste politique


Les aventures ambivalentes de Deby en Libye

Dans une déclaration officielle des forces de Fajr Libya (Aube de la Libye), une coalition de milices armées, notamment islamistes, et originaires de la ville de Misrata, à l’est de Tripoli, qui contrôle la capitale et soutenu par le parlement de Tripoli, affirment des sources sécuritaires sûre et de renseignement fiable, la présence de «200 véhicules lourdement armées des troupes tchadiens sur le sol Libyen.»

Cette force tchadienne s’est par la suite divisée en deux groupes, pour but de contrôler les ports pétrolifères de la Libye:

La première, s’est dirigée vers le nord pour renforcer les forces d’Ibrahim Jadhran, un leader auto-proclamé qui contrôle les champs pétrolifères du Nord

La seconde, s’est dirigée vers la ville de Murzuq Basin situé au sud-ouest de la Libye pour contrôler le champs pétrolifères the Elephant Field.

Selon les islamistes, l’entré des troupes tchadiens en Libye serait venu des ordres de la France en complicité avec l’ancien premier ministre Ali Zedane.

D’autres media libyens et arabophones ont aussi fait part juste après le sommet de Dakar, la présence des militaires tchadiens sur le sol libyen.

Pour rappel, Idriss Deby lors de ce sommet, à provoquer un coup d’éclat demandant la nécessité d’une intervention étrangère en Libye.

Des six (6) grands factions en conflits, nous sommes à deux (2) grandes factions entre une coalition des différentes mouvements islamistes pas nécessairement en accord d’une part et des forces libérales et laïques du général en retraite Khalifa Haftar d’autre part.

Qui interviendra en Libye et pour l’intérêt de qui?

Les africains en générale n’ont aucun intérêt d’envoyer des troupes au sol en Libye. Cette situation à été créer par l’OTAN, c’est-a-dire par l’occident conscient des dangers d’une telle décision. D’autant que, toute intervention étrangère en Libye ne serait qu’un suicide, avec des conséquences dévastatrices énormes. Elle risque même d’unir tous les protagonistes en conflit, qui percevront cette intervention comme une violation à leur souveraineté.

Le facteur clanique, le clivage ethnique et interconfessionnel est si fort, qu’il est aujourd’hui impossible d’avoir une entité représentative de la Libye, quelqu’un avec qui négocier. Un territoire sans aucun Etat, aucun pouvoir, aucune institution, aucune autorité et aucun élément fédérateur. Face à cette anarchie, la position géo-strategique et la production de l’or noir, fait de la Libye un champs de bataille des puissances occidentaux et des pays arabes par l’intermédiaire des milices interposés pour imposer leur volonté.
Chacune de ces puissances à ses propres calcules et ses agendas bien propres à elles.

Ni la France, ni les États-unies n’envoyeront des troupes militaires au sol dans un cadre juridique. Même pas sous la bananière de l’ONU. Ils sont déjà trop préoccupé dans la coalition contre Daech en Irak et en Syrie.
Et pourtant, la présence d’une force internationale en Libye est inlassablement nécessaire pour la stabilité de la région et la sécurité de l’Europe.

Cependant, toute intervention étrangère africaine sur le sol en dehors des pays arabes ou magrébines en Libye ne serait qu’un défi à tout le monde arabo-musulman. Sans oublier la position intransigeante de l’Algérie et de l’Égypte sur la question.

Quelle rôle peut jouer le Tchad?

Après la conférence de paix à Dakar, les présidents des pays du Sahel, G5, se sont envolés vers la Mauritanie pour un autre Sommet de Nouakchott contre le terrorisme, avec les mêmes présidents qui ont prit part au sommet de Dakar, qui n’est pas moins important que celui-ci.

Le Tchad ne peut pas intervenir dans un cadre juridique tout seul ou dans une résolution quelconque juste à la demande d’une puissance donnée. Il doit faire partie d’une force internationale, ce qui est peu probable jusqu’à présent.

Mais pour Deby ceci n’est pas un problème, car tous les moyens sont bon pour qu’il se pérennise au pouvoir aussi longtemps que possible.
Selon soi-disant des clauses et contrats secret défense entre le Tchad et la France, Deby ne ménage aucun effort pour servir les intérêts de la France même les plus égoïstes.

Il utilisa pendant tout ce temps au pouvoir (24 ans), l’armée nationale tchadienne qui n’est qu’une forme de milice mercenaire comme chaire à canon aux intérêts français. Au Congo-Zaire, en RCA, au Mali, et maintenant en Libye.

Nous remarquons que les forces envoyer en Libye ne sont pas pour but d’interposition, mais juste sécuritaire. Oui, la grande entreprise militaire de Deby S.A, à plusieurs prestation de service.

Qui sont les mercenaires tchadiens en Libye?

Selon la logique que vont les choses, la Libye tant à se diviser en deux Etat distinct. Et si Deby décide d’envoyer des mercenaires, une stratégie sur le plan ethnique au Tchad s’impose.

D’abord, la Libye n’est ni le Soudan, ni la Centrafrique. Un océan des armes de tout calibre, et une population extrêmement complexe surtout au rapport étranger.
Une rébellion de cette contrée pourrait être fatale pour Deby. Ainsi, les mercenaires de l’armée tchadienne seront sous le commandement des américains ou des français pour eviter toute défection ou rébellion.

La milice de Deby issue du sud tropical ou des l’est sont défaillant dans des tels mission.
L’armée étant sur une base clanique, il faut des ressortissants du dessert et des militaires expérimenté tel que les Toubous, les Gourane etc.

Utiliser les ethnies  frontalières avec la Libye est la stratégie qu’il maitrise le mieux. Mais ceux-là aussi tantôt libyens, tantôt tchadiens, sont impliqués dans la guerre civile avec les tribus arabes d’Oleid Souleman et autres. Des nouveaux «Djandjawid» et un autre «Darfour» peuvent voir le jour. Qui seront les victimes cette fois-ci?

Tout ceci n’est que la partie visible de l’iceberg, l’arbre qui cache la forêt. Car, si tout les protagonistes en Libye partageaient une même  obsession de tuer Gaddafi devenu un fou enragé, ils n’ont pas pour autant réfléchi du vide et des conséquences que cela pourrait avoir.

Les réalités ont très vite pris le dessus aux rêves et aux fantasmes les plus folles et les plus démesurés.

Djarma Acheikh Ahmat Attidjani
Analyste et rédacteur de Jeunes Tchad


Libye: Deby entre le marteau et l’enclume

Les déclarations choc d’Idriss Deby au sommet de Dakar quant-à la question du terrorisme en Afrique et en Libye est la réaction immédiate de sa visite au Caire.

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Répondant au président sénégalais Macky Sall, qui avait jugé quelques minutes plus tôt qu’en Libye « le travail [était] inachevé », M. Déby a rétorqué : « Le travail a été achevé ! La destruction de la Libye ! L’assassinat de Kadhafi. Ce qui n’a pas eu lieu, c’est le service après-vente. »  avant d’appeler l’OTAN à intervenir à nouveau en Libye. Des affirmations reprisent comme un coup d’éclat par la presse.

En effet, le 14 Décembre 2014, soit un jour avant le sommet, Deby se rend au Caire suite à l’invitation officielle du président égyptien Abdel-Fatah Alssisi, l’ex-général qui a renversé les frères musulmans et très investit sur la crise libyenne contre les islamistes et principal parrain du général libyen en retraite Kalifa Haftar, laisse perplexe sur le rapprochement des relations entre N’djamena et Caire.

D’abord, cette invitation des Égyptiens s’inscrit sur deux sujets essentiels:

Premièrement: mettre en garde le président tchadien des islamistes de la Libye et des frères musulmans.
Y a quelque mois, à la pression des soudanais, Deby avait rencontré à N’djamena dans une visite officielle le président du parlement islamiste libyen très controverser.
Quelque semaine plu-tard, une délégation officieuse des frères musulmans s’est rendu à N’djamena et reçu par le même président.
Les informations concordantes, indiquent que les islamistes très remontés de l’action de Deby au Mali, ont rapproché des anciens rebelles tchadiens pour financer une action pour renverser Deby.

Ceci a préoccupé les soudanais qui ont décidé de calmer le jeu et jouer le rôle d’intermédiaire.
Car, les soudanais comptent  sur Deby pour envoyer des militaires tchadiens mener une action commune avec les milices pro-Khartoum pour une vaste compagne de  » désintoxications  » du Darfour et du Kordofan des rebelles soudanais du FRS.

Ainsi, rapprocher des islamistes, les 19 missiles anti-aériens saisies d’un trafiquant d’arme à la solde de Deby, à la mi-novembre au Soudan serait des islamistes libyens transités par le Soudan.

Deuxièmement: les frontières entre le Tchad, la Libye et le Soudan sont de quelque Km avec l’Égypte dont des nombreux camps d’entrainement djihadistes sont signalés.
Alors, après la mise en garde, les Égyptiens auraient demandé à Idriss Deby de soutenir une action militaire de l’OTAN en Libye pour neutraliser les terroristes c’est-a-dire les islamistes qui représentent une menace direct au nouveau régime égyptien. D’où la grande délégation militaire et sécuritaire qui avait accompagné la visite du président tchadien au Caire.

Les déclarations de Deby lors du premier sommet de la paix en Afrique à Dakar  le 15 décembre, portent d’énormes charges d’émotions suite à l’assassinat de son père spirituel Gaddafi, de calculs geo-stratégiques, de coups fourrés de croc en jambe, de l’affairisme, de l’opportunisme et de la fuite en avant.

Reste à voir les réactions des soudanais sur l’attitude de Deby à multiple dimension et facette.

La rédaction de Jeunes Tchad


(Vidéo) – Une manifestation de MPS-Paris tourne au fisco

En manque de notoriété internationale alors que les peuples du monde entier se soulèvent contre les dictateurs, Deby et ses sbires ont essayé d’organiser un simulacre de manifestation en passant par des organisations Maliennes. Heureusement, la vigilance des Tchadiens de la diaspora a permis de démasquer cette manœuvre. (voir vidéo)

Opération coup de poing de la diaspora tchadienne de France contre la manif du MPS qui a loué les maliens
Opération coup de poing de la diaspora tchadienne de France contre la manif du MPS qui a loué les maliens

La diaspora tchadienne de France a organisé une contre-manifestation des tchadiens pour dénoncer les atrocités et l’oppression du système d’Idriss Deby allant jusqu’à une confrontation direct avec les maliens loué par le MPS incapable de mobiliser ses militants. Voyons ainsi le reportage fait par un membre des patriotes de la diaspora tchadienne de France des evenements de ce jour  samedi 13 décembre 2014. 

Après l’échec humiliant de tous les tentatives à mobiliser les tchadiens dans une démonstration de force à N’Djamena à l’instar du (1er décembre 214: fête du parti au pouvoir MPS), face aux contestations sociales de plus en plus pressante et le harcèlement des Patriotes de la diaspora tchadienne de France en solidarité avec les mouvements de contestation dans plusieurs villes au Tchad, le régime se tourne vers ceux qu’il considère des «vrais tchadiens»: les maliens de France.

Cependant les maliens après vérification de l’identité des organisateurs de la manifestation des tchadiens intitulée manifestation pour la paix et constatation des motivations, ils se sont rendus compte qu’il s’agit d’un mouvement politique dont l’objectif est de soutenir un pouvoir.

La rédaction

 


Urgent: la police et les gendarmes traquent les défenseurs de droit de l’homme au Tchad

La Coalition «trop c’est trop» lance un appel de détresse

Urgent

«La police est à nos trousses, tous les membres du collectif «Trop c’est Trop» ont quitté leurs domiciles et nous sommes entrain de nous rassembler dans un lieu discret» c’est par ce message de détresse que les membres de collectif ont alerté par SMS les blogueurs, activistes et défenseurs des droits de l’homme.

A l’heur où nous mettons cette dépêche la police et les gendarmes traquent les membres du collectif qui sont forcés dans la clandestinité. Leur vie est en danger.

En effet, la coalition composée des organisations de la société civile tchadiennes, des organisations des défenses de droit de l’homme, d’associations de femmes, de syndicats d’enseignants et de regroupements de jeunes sont traqués par la machine répressive du régime macabre d’Idriss Deby au Tchad.

Un conférence débat du collectif devrait avoir lieu au Centre d’étude et de formation au développement (CEFOD) hier vendredi 12 décembre 2014 est perturbé par la police qui est venu fermé le lieu.

De ce fait, le collectif  avait prévu faire une conférence de presse ce samedi 13 décembre 2014  à la maison de médias à N’Djamena, pour protester contre l’oppression du régime et atteinte au droit d’expression.

C’est ainsi que des gendarmes ont investi le lieu de la tenue de conférence de presse et en même temps, d’autre ont fait une décente musclée au domicile d’un membre du collectif qui a peu quitter chez lui avant leur arrivé et informa par la suite ses camarades de quitter leur domicile.

Les responsables de « Trop c’est trop » disent vouloir faire face aux problèmes auxquels le pays est confronté.

Au moins 15 organisations de la société civile se réunissent au sein de la coalition qui compte œuvrer pacifiquement pour le bien-être de la population.

La coalition s’indigne de la cherté de vie, de l’inaccessibilité du ciment de Baoré, du manque d’électricité, du gel des primes et émoluments dus aux agents de santé, et tout dernièrement de la hausse vertigineuse du prix du litre d’essence à la pompe.

La rédaction


Les maliens ne soutiennent pas Idriss Deby

Les maliens de la diaspora de France ont décidé de bouder une mobilisation à Paris initié par l’ambassade du Tchad en France.

Hissein Brahim Taha, ambassadeur du Tchad en France
Hissein Brahim Taha, ambassadeur du Tchad en France

«Le Tchad et le Mali ensemble pour célébré la paix» telle était la propagande de l’ambassade du Tchad en France qui organise ce Samedi 13 décembre 2014, une manifestation pro-Deby, le président dictateur tchadien au pouvoir depuis 24 ans, à la place Trocadero à Paris.

Les ressortissants tchadiens en France en particulier et en Europe en général sont selon le régime clanique et autoritaire d’Idriss Deby des opposants c’est-à-dire des mercenaires ou des «non tchadiens» véritablement.

Conscient de son impopularité au Tchad qu’ailleurs, Idriss Deby et ses acolytes sont vomis par tous les tchadiens épris de justice, de liberté et de la bonne gouvernance.

Ainsi donc après l’échec humiliant de tous les tentatives à mobiliser les tchadiens dans une démonstration de force à N’Djamena à l’instar du (1er décembre 214: fête du parti au pouvoir MPS), face aux contestations sociales de plus en plus pressante et le harcèlement des Patriotes de la diaspora tchadienne de France en solidarité avec les mouvements de contestation dans plusieurs villes au Tchad, le régime se tourne vers ceux qu’il considère des «vrais tchadiens»: les maliens de France.

Pour se faire, l’ambassadeur du Tchad à Paris, Hissein Brahim Taha s’est rapproché des ressortissants maliens en France pour tenter d’organiser une mobilisation pour la paix dit-on. (voir Image 2)

Le but serait d’impressionner l’opinion internationale de la popularité du régime d’Idriss Deby. Une popularité pas au Tchad mais en France!

Mais pour quoi de tous les ressortissants des pays d’Afrique, choisir les maliens? Un pays qui n’est même pas membre de l’Afrique Centrale?

La réponse est évidemment connu de tous. Ce choix n’est pas anodin. Pour Idriss Deby les maliens ont une dette envers sa propre personne, de leur avoir envoyer des troupes tchadiens déloger les islamistes au Nord du Mali, même si au déterminant des aspirations quotidiens des tchadiens eux-mêmes. Si Deby avait envoyé les troupes tchadiens combattre les djihadistes au Mali, ce n’est absolument pas pour « lutter contre le terrorisme» moins encore pour sauver les maliens, mais bien pour qu’il s’éterniser au pouvoir.

 

Le tract émit par l'ambassade du Tchad en France
Le tract émit par l’ambassade du Tchad en France

L’une des trois(3) organisations maliennes sollicités de bien vouloir prendre part au mascarade de l’ambassade du Tchad à Paris a refusée à la veille dans une déclaration de son deuxième vice-président Tapa KONTÉ, de prendre part à la manifestation.

«Nous collectif des maliens de France pour la paix, après vérification de l’identité des organisateurs de la manifestation des tchadiens intitulée manifestation pour la paix et constatation des motivations, nous nous sommes rendus compte qu’il s’agit d’un mouvement politique dont l’objectif est de soutenir un pouvoir.» Peut-on lire.

«C’est pourquoi, le cmfpaix fidèle à son engagement et à sa volonté de se tenir loin de toute influence politique au tant au Mali qu’ailleurs, a décidé de ne pas prendre part à la manifestation de ce samedi 13/12/2014» dénonçant ainsi le caractère pervers et mensongère de l’ambassade du Tchad.

Le collectif quant à lui reste reconnaissant du sacrifice des soldats tchadiens pour la défense du peuple malien et à ce titre reste à la disposition de l’ensemble du peuple Tchadien pour la commémoration de leurs mémoire.


Au même moment et à quelque mettre, une contre-manifestation des tchadiens pour dénoncer les atrocités et l’oppression du système d’Idriss Deby est prévu par la diaspora tchadienne de France qui appel le peuple frère du Mali de se ranger du coté du peuple tchadien et non de la dictature tchadienne.

Djarma Acheikh Ahmat Attidjani
Redacteur de Jeunes Tchad


Baba Ladé en danger de mort au Tchad

Le général Baba Laddé est emprisonné en République Centrafricaine depuis le 8 décembre 2014 après son arrestation par les forces de la Minusca de l’ONU.

Pour rappel, le 24 novembre 2014, le président tchadien Idriss Deby Itno limogeait la plupart des préfets et sous-préfets tchadiens, dont Baba Laddé. Celui-ci acceptait cette décision et sa hiérarchie lui signifiait qu’il devait rester à son poste jusqu’à l’arrivée de son successeur.

Baba Laddé prépara le depart de sa famille, mais la population de Maro s’y opposa, voulant garder son préfet. En effet le préfet Mahamat Abdoul Kadre, dit Baba Laddé, s’était engagé dans la résolution des conflits, avait radié de nombreux fonctionnaires fictifs, avait lancé des projets pour les jeunes, pour la protection de l’environnement et pour l’amélioration des services scolaires.

Le président tchadien prit sans doute ombrage de la popularité de son ancien opposant et ordonna son arrestation.

En danger de mort, Baba Laddé prenait la fuite vers la RCA où un grand nombre de ses anciens partisans, issus de plusieurs pays, avaient intégré la Seleka. Pour information, depuis sa reddition de septembre 2012, il n’avait aucun lien hiérarchique, politique ou militaire avec ses anciens compagnons. Pendant ce temps ses proches étaient arrêtés et maltraités par le pouvoir tchadien.

Arrêté en RCA, nous exigeons:

– qu’il soit considéré comme un réfugié politique en danger de mort au Tchad, et qu’il puisse obtenir un asile politique dans un état démocratique.

– qu’il soit considéré comme un prisonnier de guerre, et qu’il ai donc les droits octroyés par la Convention de Genève.

– que le parquet de Bangui publie les faits qui lui sont reproché.

– qu’il ai droit à un avocat et le droit à entrer en contact avec ses proches.

Si nous ne pouvons nier que certains hommes de Baba Laddé ont commis des actes criminels, ceux-ci n’ont jamais été ordonné par Baba Laddé, au contraire, celui-ci a toujours réprimé ses combattants auteurs de tels actes. L’opposition tchadienne a les preuves de cela, et plusieurs états ont également en leur possession des preuves qui innocente Baba Laddé d’actes criminels.

Fait le 16 Décembre 2014

Scheikh Aboulanwar  Djarma
Ancien Maire de N’Djamena
Ancien Ministre
Ancien membre de CST Opposant politique


Baba Ladé arrêté par la Minusca en RCA

 Baba Ladé
Baba Ladé

La Minusca vient d’annoncer l’arrestation de Mahamat Abdel Kader connu sous le nom de Baba Ladé à Kabo, au nord de la Centrafrique par une patrouille des Casques-bleus. L’annonce a été faite lors de la conférence de presse donné à la fin de la matinée à Bangui par Myriam Dessables, chef du bureau de la communication et de l’information publique.

Il est arrêté et conduit par un hélicoptère à Bangui et  détenu à la maison d’arrêt de Ngaragba.

Baba Ladé l’ancien préfet de la Grande Sido au Tchad, ancien chef rebelle, nommé préfet de cette région frontalière, a été relevé de ses fonctions il y une dizaine de jour par un décret du chef de l’Etat Idriss Deby. Mais au moment de quitter la ville, une partie de la population s’est opposée à son départ. Un commando est venu le chercher. Mais Baba Laadé a réussi à s’échapper.

La rédaction de Jeunes Tchad


Si le Tchad est derrière Boko-Haram? Qui serait dernier le Tchad?

Un avion russe a été intercepté par les autorités nigérianes ce samedi à destination vers le Tchad voisin. L’appareil transportait une importante cargaison d’arme AK47,  de gilets pare-balles et d’autres équipements militaires cachés selon l’agence officielle de presse nigériane – NAN (en anglais).

Contenue de l'avion en destination du Tchad arrêté a l’aéroport de Kano
Contenue de l’avion à destination du Tchad arrêté a l’aéroport de Kano

Un avion de modèle de fabrication russe cargo AH-124-100, immatriculé RA 38 H20, chargés d’armes et de munitions a du atterri pour des raisons techniques à l’aéroport de Kano au Nigeria, très tôt le samedi 6 décembre à 2h45 heur local.

L’avion qui était sous le commandement de cinq équipages ukrainiens, ont dit se diriger vers N’Djamena, la capitale tchadienne, mais a atterri à l’aéroport de Kano.

Selon un tweete du ministère de la Défense nigériane, une enquête pour déterminé l’origine de l’appareil est ouverte.


L‘avion a été forcerd’atterrir en raison de manque de carburant, ce qui dans le jargon de l’aviation est affirmé « escale technique » informe une source sécuritaire au journal nigérian LEADERSHIP (en anglais).

Après des contrôles effectués par les agents de sécurité aéroportuaire, il s’est révélé qu’il était bien équipé avec deux hélicoptères, des lances de roquettes, de longues boîtes remplies des fusils et une cache d’armes à feu.

D’autres contenus trouvés dans l’avion mis en fourrière comprenaient une véhicule Ford tout terrain, un Bazooka, des mitrailleuses, etc.

Lors de
l’interrogatoire, l’équipage composé de 5 hommes d‘origine ukrainienne, ont dit décoller de Bangui, en République centrafricaine, et dirigeaient vers N’Djamena, la capitale tchadienne. C’est ce qui attira la curiosité des autorités aéroportuaires.

En principe, l’avion n’avait pas à passer par le Nigeria, si vraiment il était de Bangui, l’itinéraire idéal aurait été pour l’avion de passer à travers le Soudan puis au Tchad et non par le Nigeria. Alors pourquoi se retrouvent-ils au Nigeria?

Aucune information n’a été divulgué sur la propriété de l’avion intercepté et le contenu qu’il transportait. Cependant, les autorités craintes que ces armes pourraient se retrouver dans les mains de la redoutable secte Boko-Haram, qui opère au Nord-Est du Nigeria.

Pendant ce temps, le porte-parole de la Federal Aviation Authority of Nigeria (FAAN), Yakubu Datti, a confirmé l’interception et la détention de l’avion, disant que l’autorité n’a pas d’informations détaillées sur l’appareil qui selon lui, est un « aviation militaire ».

La destination de l’avion a cependant soulevée des préoccupations au Nigeria sur le rôle présumé du Tchad dans l’insurrection de Boko-Haram qui sévit prés de la frontière avec le Tchad.

Des organisations appelant à la libération de plus de 200 écolières enlevées par Boko-Haram ont organisé une marche de protestation devant l’ambassade du Tchad mardi, exigeant des réponses au sujet de l’associé de Deby arrêté transportant de missiles destinés à Boko-Haram à la frontière entre le Tchad et le Soudan.

La rédaction de Jeunes Tchad


Tchad-Boko-Haram: Des armes saisies à l’aéroport de Kano

Les insurgés de Boko haram
Les insurgés de Boko haram

Un avion russe a été intercepté par les autorités nigérianes ce samedi à destination vers le Tchad voisin. L’appareil transportait une importante cargaison d’arme AK47,  de gilets pare-balles et d’autres équipements militaires cachés selon l’agence officielle de presse nigériane – NAN (en anglais).

L’avion russe transportant des armes et munitions a été intercepté à l’aéroport international Malam Aminu de Kano, au Nigéria, suite à une attrition d’urgence.

Le directeur général de la communication de l’aéroport fédérale du NigeriaYakubu Datti, a confirmé la saisie de l’avion et annonce que «le pilote a demandé la permission d’atterrir à l’aéroport après que l’avion a eu des problèmes techniques

Des sources de sécurité affirmaient au site d’information nigérian PREMITUIM  que l’avion se rendait de Bangui en Centrafrique à N’djamena, la capitale du Tchad.

L’avion et son équipage sont arrêtés à l’aéroport de Kano et une enquête a été ouverte.

«La sécurité a depuis été renforcée à l’aéroport afin d’assurer la bonne tenue de l’enquête« , selon les autorités aéroportuaires de la ville située au nord du pays.

C’est la troisième fois depuis 2009 qu’un avion russe chargé d’armes serait arrêté à Kano.

Les avions détenus ont été libérés après des investigations.

La destination de l’avion a cependant soulevé des préoccupations  au Nigeria sur le rôle présumé du Tchad dans l’insurrection de Boko Haram qui sévit dans le nord-est du Nigeria.

Des organisations appelant à la libération de plus de 200 écolières enlevées par Boko Haram ont organisé une marche de protestation devant l’ambassade du Tchad mardi, exigeant qu’il répond aux sujet de l’associé de Deby arrêté transportant de missiles destinés à Boko-Haram à la frontière entre le Tchad et le Soudan.

La rédaction de Jeunes Tchad


Dakar: Pourquoi Deby a quitté le sommet de la Francophonie?

Plus de 35 chefs d’Etat et de gouvernement sont réunis au Sénégal à Dakar, qui est pour deux jours la capitale de la francophonie. Ce sommet, qui se tient au centre de conférence de Diamniadio, à aborder de nombreuses questions. Des questions qui n’ont pas étaient du goût du président tchadien Idriss Deby qui a aussitôt rentrer au Tchad sans assister à la cérémonie de clôture.

Deby

Selon François Djékombé journaliste tchadien en poste à la BBC Afrique au Sénégal à Dakar, le président tchadien Idriss Déby et son épouse, Hinda, savent leur raison. Pourquoi ont-ils quitté tôt Dakar hier matin, dimanche 30 novembre le sommet de la Francophonie pour retourner au Tchad. Vu de l’extérieur, le journaliste donne quelques pistes d’analyses «basée sur les faits vécus et observés» :

1. Il semble que M. Déby était très mal accueilli à Dakar. Dès sa descente d’avion déjà, le journaliste de la RTS disait: «Son excellence, le président du Tchad, Hissène Habré vient d’attérir ». Le journaliste s’est trompé mais il s’est vite rectifié.

2. Ensuite le discours de Déby lui-même, certains analystes l’ont trouvé creux. A la fin du discours, le modérateur demandait à l’assistance «d’applaudir quand même».  On peut faire une analyse à part entière du discours en question. Mais le président Déby dans son discours n’a pas rendu hommage à Macky Sall, il a plutôt fait référence à Abdou Diouf. Cela démontre le malaise entre Déby et Macky Sall sur le dossier  »procès Habré ».

Notons que pendant ce discours, le président français François Hollande avait quitté la salle pour les entretiens avant de retourner prendre part à celui de Paul Biya, le président camerounais.

 


3. L’accueil timide ou le manque d’accueil de la communauté tchadienne à Dakar. Le Tchad n’a pas d’ambassade à Dakar, une chambre au domicile du consul transformé en consulat ne permettra pas d’accueillir le chef de l’Etat, donc frustration. Quelques individus qui s’activaient avant le sommet pour organiser des manifestations de réjouissance dans le but d’extorquer de l’argent à M. Déby n’ont pas réussi.

4. Le discours de François Hollande qui a indexé clairement les présidents ayant mis du temps au pouvoir a sérieusement vexé le président Déby. Tout comme Denis Sassou N’Guesso, Paul Biya, Obiang Nguema, le président Déby était en colère mais les autres ont supporté et sont restés jusqu’à la fin du sommet.

5. Cinquième raison enfin, ce 1er décembre, c’est la journée mondiale de lutte anti Sida mais la symbolique est plus forte au Tchad, puisque cela fait 24 ans jour pour jour que Idriss Déby a fait tomber Hissène Habré. Au Tchad donc, journée, de la Liberté et de la Démocratie. M. Déby et Mme Hinda se sont consultés et ont trouvé que c’est mieux de laisser ces gens de Dakar et leurs discours et  »rentrer à N’Djamena préparer notre fête à nous ». Surtout que cette année, c’est la capitale même qui accueille les festivités.

La Rédaction  de Jeunes Tchad


Hollande: «On ne change pas l’ordre constitutionnel par intérêt personnel»

Le président français François Hollande a consacré ce jeudi 27 novembre une interview exclusive à RFI, France 24 et TV5 Monde. Il répond aux questions de Christophe Boisbouvier (RFI), Roselyne Febvre (France 24) et Xavier Lambrechts (TV 5 Monde).

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Lors de cet interview de 24 minute, le président français a abordé plusieurs sujet d’actualité africaine, moyen orient, francophonie etc…
En Afrique, François Hollande à assuré le soutien de la France aux valeurs démocratiques et républicaines et le respect de l’ordre constitutionnel.
L’interview que je considère de rhétorique de la politique étrangère de la France.

Pour Hollande, les événements survenus au Burkina-Faso qui ont entrainé la chute de Blaise Compaoré dans sa démarche anti-constitutionnelle de changer la constitution pour briguer un 3eme mandat doivent servir de leçon et d’exemple aux présidents africains. «On ne change pas l’ordre constitutionnel par intérêt personnel» dit-il.

Cependant une question essentielle mérite un petit peu de réflexion et qui dissimule les intentions secrètes de la France. La question du journaliste Roselyne Febvre (France 24)  qui se demande  »est ce qu’on peut demander au président tchadien Idriss Deby à  la fois d’ouvrir le jeu démocratique et lui demander l’hospitalité pour l’opération Barkhane », en dit trop sur le rapport entre la France et le régime tchadien.

On comprend ainsi que la France est particulièrement intéressée au Tchad et suit la situation de prêt. Elle est parfaitement consciente de la nature répressive et dictatoriale du régime de Deby durant ces 24 ans et les conséquences que celui-ci pourrait dégénérer. Mais qu’elle est en même temps obligée de composer.
En d’autre terme, Il ne peut avoir un jeu démocratique c’est-a-dire une transition pacifique au Tchad sans pour autant qu’il y ait un trouble, un vide sécuritaire du manque des institutions et qui pourrait en quelque sorte entraver la mission de l’opération Barkhane.

https://youtu.be/Gx65F-yjDz4?list=UUPgOweb7vy4FQ7GVPGzcT4g
Évidement, la réponse du président français à cette question était très diplomatique, qu’un président qui se veut défenseur de droits de l’homme.  Si les réponses ont été parfaitement synchronisés avec les questions, dans la pratique, la France à toujours fait le contraire de ce qu’elle prétende en Afrique.

Un autre point qui vaut que l’on s’arrête dessus. Lorsque Hollande dit
être «redevable au Tchad de ce qu’il fait par apport à Boko Haram». Pardon !!!
Hollande semble être dans une autre dimension parallèle de notre réalité.

Depuis une semaine, le Tchad dont-il est redevable est accusé de soutenir les terroriste de Boko Haram. Une accusation qui a conduite le président nigérian Goodluck Jonathan à démarquer en urgence à N’Djamena  le lundi 24 novembre, accompagné de son directeur de l’agence de renseignement et de son ministre de affaires étrangères.

Vue la vitesse des événements de crise qui se succèdent l’un après l’autre, il n’existe aucun issu qu’un changement radical de régime au Tchad. Les jour avenir nous en diront d’avantage.

Djarma Acheikh Ahmat Attidjani
Redacteur de Jeunes Tchad


Conférence débat: l’alternance démocratique au XXIe siècle : un défi politique afro-africain ou intercontinental ?

Thème: Penser l’alternance démocratique au XXIe siècle : un défi politique afro-africain ou intercontinental ?

La liberté politique existe lorsque les citoyens peuvent exercer une juste part du monopole gouvernemental. L’alternance entre gouvernants et gouvernés est donc, nous dit Aristote, le fondement d’un gouvernement libre. Pourtant, l’histoire de l’Europe se confond parfois avec celles des guerres de succession, des assassinats politiques et des systèmes d’entente et de corruption des élites.
Ces phénomènes ont mis à mal les dispositifs inventés pour les éviter : la rotation des charges, la reddition des comptes, l’élection pluraliste à intervalle régulier, le non-cumul ou la limitation des mandats, la parité…

L’Afrique a connu ces dernières décennies des difficultés qui ont abouti à des problèmes comparables. En effet, l’accaparement du pouvoir par certains dirigeants – comme Mouammar Khadafi, Ben Ali et Blaise Compaoré, encore hier, ou Idriss Déby, Paul Biya, Ismail Omar Guelleh ou la « famille » Bongo, jusqu’à aujourd’hui – s’expliquent par des causes similaires à celles que l’on donne pour expliquer la perpétuation au pouvoir, dans les démocraties occidentales, d’individus partageant les mêmes intérêts socio-économiques – il n’y a pas, sur ce plan, d’exception africaine.

Lors de cette soirée, nous vous proposons de réfléchir ensemble à ces causes pour comprendre pourquoi « la légende de l’alternance » – après celle de « l’indépendance » – entretient aujourd’hui le mirage des libertés politiques africaines et européennes. De la doctrine de « l’interdépendance » des anciennes colonies avec leur métropole (Messmer et Guillaumat) au système des forces prépositionnées, la France a joué un rôle déterminant dans le développement politique de l’Afrique. Aussi faudra-t-il revenir sur leur histoire commune pour rendre compte des dysfonctionnements de l’alternance démocratique de part et d’autre de la Méditerranée. Comment expliquer que des forces militaires puissent devenir le pivot d’une l’alternance politique ? Le contrôle civil des affaires militaires ne reste-t-il pas un principe intangible des régimes « républicains » ? L’armée peut-elle, et à quelles conditions, s’arroger un pouvoir d’arbitrage ou de modération pour éviter la guerre civile ? Les nouveaux moyens de communication – notamment Internet – transforment-ils les conditions de possibilité de l’alternance démocratique ? Ces nouvelles technologies ont-elles des conséquences politiques particulièrement profondes et inédites en Afrique ? Y favorisent-elles la prise de conscience des inégalités et la fin de l’isolement ? Enfin, l’accès à Internet serait-il pour l’Afrique une « arme d’alternance massive » contre les logiques de « surveillance de masse » qui prévalent en Europe et aux États-Unis, mais aussi en Afrique, pour empêcher la libre interdépendance des continents ?

Pour répondre à ces questions, nous vous invitons à venir discuter les propositions que vous présenteront Félix Blanc (Université de Nice-Sophia-Antipolis) Archippe Yepmou (Internet Sans Frontières). Ahmat Zeidane Bichara ( Journaliste-Ecrivain Tchadien)

Soyez au rendez-vous!