fasokan

La Djakarta a diminué le retard des élèves

Le retard est l’un des ennemis jurés de l’élève. Le cours n’attend pas l’élève, mais c’est à l’élève de suivre le rythme du temps pour être toujours à l’heure en classe pour ne pas perdre des explications du maître. Il y a dix ans au Mali, au moment où la moto chinoise Djakarta n’était pas à la portée de beaucoup de personnes, que l’une des raisons du retard de l’élève pouvait dépendre du manque de moyen de transport pour être à l’heure à l’école.  Les véhicules de transport en commun existent partout. Je ne parle pas des taxis qui sont super chers pour un élève, mais des SOTRAMA (Société de transport malien) dont le chauffeur et l’apprenti se lèvent au premier chant du coq, étaient les seuls espoirs pour ceux qui veulent se rendre très vite le matin de bonne heure en ville.  Malgré l’abondance des SOTRAMA à Bamako, le problème de retard des élèves se posaient toujours à cause du nombre de populations qui se rendent en ville le matin.

La Djakarta, la moto la plus populaire au Mali aujourd’hui, dans les villes et dans les villages, qui file vite et consomme moins, est venue résoudre le problème de retard des élèves qui l’ont déjà achetée. On voit toujours des élèves à pied pour rejoindre leurs écoles, mais beaucoup détiennent également la Djakarta à Bamako pour se rendre à l’heure à l’école. Cela se justifie par le nombre d’élèves qu’on voit sur les motos les matins, midis et soirs avec leurs sacs aux dos et pendant les heures de cours, les parkings sont également bourrés de motos.


Brève: charbon et gaz, lequel est profitable aux populations?

Pour la préparation des repas familiaux, surtout dans les grandes familles, avons nous commencé à chercher à savoir lequel est profitable aux populations entre le charbon et le gaz? Je propose qu”on fasse une analyse dans ce sens dans la mesure le charbon devient de plus en plus cher, la coupe du bois cause des dégâts dans nos forêts. Attendez-vous à un résultat à la suite de l”analyse qu”on va…


25 proverbes bambara, mes cadeaux villageois de nouvel an

Les proverbes sont très précieux en Afrique. Les vieilles personnes les utilisent beaucoup et, comme la plupart des apprentissages traditionnels en Afrique, les proverbes sont oralement transmis de bouche à oreille et de génération en génération.  Ils entrent dans le cadre de la formation du jeune enfant qui s’en sert comme repères dans des situations qui vont se présenter à lui au cours de sa vie.

Je vous offre comme cadeaux de fin d’année, ces 25 proverbes en souhaitant à toutes et à tous, bonne année 2011.

« Quand tu vois les yeux tourner dans la masse, ils cherchent des connaissances »

« Quand tu vois la langue circuler entre les doigts, si elle ne cherche pas le sel, elle cherche l’huile » (Chez nous au village, on mange avec la main)

« Deux personnes malignes ne peuvent pas dépouiller le diable car personne ne veut aller vers la tête »

« Le lièvre aime habituellement courir, quand on lui annonce que la case de sa belle mère a pris feu, il a l’intention de prêter une cinquième patte »

« La manière d’accueillir l’invité à table lui permet de bien manger ou pas »

« Quand l’inviter prend l’éventail parce que le repas est chaud, le propriétaire du plat doit faire souffler le vent »

« Deux oiseaux à longs becs ne peuvent pas se nettoyer les yeux »

« Quand tu tue ton chien méchant, le chien méchant d’autrui  te mord »

« Dire que l’aveugle est intelligent et qu’il marche dans les rues du village sans guide, ce serait le village où il est né et a grandit »

« Echanger une chèvre contre une autre, c’est qu’une d’entre elles est porte-malheur »

« Fais-moi voir met le curieux en retard »

« Quand on envoie le coq chercher de la viande, s’il ne l’a pas eue, ils est lui-même de la viande »

« Si tu vois que tu décides de ne pas manger ton couscous pendant le voyage en groupe, c’est qu’un de tes voisins partage le sien avec toi »

« On peut retirer sa main de la main d’un lépreux, sans guerre »

« Celui dont tu soignes les dents, croque tous tes arachides  »

« Un seul doigt ne peut pas soulever le cailloux, c’est l’ensemble des doigts »

« Le chien de la jeunesse court vite, mais le chien de la vieillesse connait mieux la forêt que lui »

« L’étranger a de gros yeux, mais il ne voit pas loin »

« Le village appartient au chef de famille, mais je veux mourir ce soir fait ce qu’il veut »

»Quand on va en brousse avec un sourd, s’il fuit, ne t’arrête pas parce qu’il n’a pas entendu, il a vu »

« Je n’aime pas ceci, j’aime cela, c’est qu’on t’a montré deux »

« Le groupe qui se dirige chez le chef de famille, ça ne vaut pas la peine que le fils du chef de famille se mette au mur pour les regarder venir »

« Sous l’orage, chacun s’occupe de sa propre tête »

« Si on ne tolère pas la vache pour le lait du matin, on la tolère pour le lait du soir »

« Le nerveux ne peut pas manger le repas chaud  à sa faim »


Les activités de revenue des vieilles personnes au village

Les vieux, au-delà de leurs rôles d’éducateurs, de conseillers, de gardiens des traditions, de culture et de bonnes pratiques familiales et sociales, mènent des petites activités de revenue au village  pour subvenir à leurs petits besoins.

Les vieilles personnes, après avoir accompli leurs devoirs de construction familiale, se reposent à l’ombre des arbres qu’ils ont plantés. L’impitoyable vieillesse a tapé à leurs portes pour leur rendre la peau ride, la chair a disparu, les ligaments ne sont plus solides pour leur permettre d’accomplir ce qu’ils regrettent de n’avoir pu faire pendant la jeunesse.

Le moment est arrivé chez eux de savoir que la jeunesse croit avoir tout dans l’avenir, mais que la vieillesse est impitoyable.

Ne pouvant plus manier la houe au champ comme d’habitude car le corps ne leur permet plus, ils restent à la maison pour mener des activités de revenue pour alléger un peu le fardeau de ceux qui les prennent en charge, je veux dire leurs enfants. Ils font des cordes à base d’écorce de baobab ou de vieux sacs qu’ils envoient vendre au marché ou qu’eux mêmes se débrouillent par charrette ou à dos d’animaux pour aller les vendre au marché. Cette rencontre au marché est également une occasion pour les vieux d’échanger et de causer sur les bons souvenirs passés. Ces cordes servent à attachés les animaux domestiques comme les moutons, les chèvres et les bœufs. Ils se servent des petites sommes reçues dans ces activités pour acheter de la kola, du tabac ou pour faire des petits cadeaux à leurs petits enfants.On entend généralement les vieux dires :

quand je passe deux jours sans rien faire, je me sens courbaturé.

Nous pouvons alors dire que ces activités constituent aussi du sport pour les vieux, même s’ils ne le savent pas concrètement.


Les termites, exemple concret de dur labeur et de persévérance

L’analyse des activités quotidiennes de certains petits insectes peut nous servir dans notre vie. Chacun de nous, d’une manière ou d’une autre, fait un retro sur sa conduite, son mode de vie, sa compétence et son talent pour en corriger les défauts et envisager des perspectives. Généralement cela se passe en se référant sur une personne que l’on apprécie et c’est d’ailleurs le facteur avantageux du film, du théâtre, de la lecture et du voyage.  Les termites, les infatigables petits insectes nous servent d’exemples de dur labeur et de ténacité.

Les termites, êtres vivant plusieurs millions de fois si je peux le dire, plus petites que l’homme ne se lasse jamais de travailler. Si la nature devait gratuitement nourrir, ce serait ces êtres dont les activités sont négligées par l’homme, même si en bambara on dit : « l’éléphant est tombé, ses pattes sont cassées, le termite est tombé, ses pates sont cassées. C’est le poids de chacun d’eux qui a cassé ses pattes ».

Du matin au soir, nous voyons les termites alignés les uns après les autres. Les uns partent, les autres reviennent. Ceux qui partent vont chercher, ceux qui reviennent viennent avec. Il s’agit de la nourriture. Ils passent les journées à ces va-et-vient sans se lasser.  Ils mangent, ils font des provisions parce qu’ils ne savent pas ce qui va se produire demain et qui les empêchera de sortir et d’avoir à manger. Si le chemin des termites doit passer par une colline, ils la montent pour arriver à leur fin.

Si les termites, des millions de fois plus petits que l’homme doit travailler pour vivre, qu’est-ce que certains d’entre nous attendent pour savoir que ne pas travailler, c’est être un fardeau pour d’autres? Qu’est-ce qui empêche certains d’entre nous de savoir que seul le travail libère l’homme ? Que seuls nous sont donner gratuitement respirer et dormir ? Que comment ces petits insectes travaillent et que l’homme peut vivre sans travailler ?

Si les termites, sans se détourner de leur chemin même pour une colline, pourquoi certains d’entre nous se découragent vite et laissent tomber avant d’atteindre leurs objectifs ?

Ne pouvons-nous pas aussi aller jusqu’au bout de nos efforts dans tout ce nous entreprenons comme activités et s’assurer d’abord que ça ne peut pas aboutir avant de les laisser tomber. Je pense que cela vaut mieux que de commencer mille choses en même temps et ne pas aboutir au résultat final d’aucune d’entre elles.


Hausse de prix au Mali, conséquences de la crise ivoirienne ?

« Si le feu de brousse n’a pas pris fin, un criquet ne doit pas aller rendre condoléances aux parents d’un autre », a dit un adage bambara. Cela devient le cas des pays frontaliers avec la Côté d’Ivoire notamment le Mali qui importe beaucoup de ces produits à partir de ce pays. 

Le prix de certains produits a commencé à grimper au Mali et cette hausse de prix serait les conséquences des conflits ivoiriens dans notre pays selon les uns et les autres.   Beaucoup de malien ont commencé à s’inquiéter par rapport à cette hausse brusque de certains produits au marché, dont il est difficile de nous en passer quotidiennement. Il s’agit du sucre et de l’huile qui sont beaucoup utilisés dans la préparation des repas quotidiens.

Le sac de sucre qui coutait 26.000 F CFA avant le conflit ivoirien est aujourd’hui à 30.750 F CFA et la barque d’huile qui était à 130.000 F CFA est allée à 210.000 F CFA selon un commerçant du marché.

Le kilo de sucre qui se vendait à 500 F CFA se trouve aujourd’hui à 650 F CFA dans beaucoup de boutiques à Bamako. Le litre d’huile qui se vendait à 800 F CFA est monté à 1100 FCFA.

On parle beaucoup de cette hausse de prix au Mali aujourd’hui et c’est LA UNE des femmes de ménages. Selon elles, elles ne savent pas comment s’arranger au marché avec les frais de condiments qui leur est habituellement donné. La question qu’on se pose, c’est de savoir si cette hausse de prix sera momentanée ou continuel.


La radio par téléphone au village

La radio par téléphone au village est un système constitué de téléphone, de magnétophone, de haut-parleurs  et de cassette digitale servant aux populations rurale, une communication participative publique pendant les cérémonies et les fêtes traditionnelles au village.

Beaucoup de nos populations villageoises habitent de nos jours en ville et dans d’autres pays. Ils ont bien envie, mais pour une raison ou une autre, ils ne peuvent pas se rendre à toutes les cérémonies, à toutes les fêtes traditionnelles du village, même si quelques fois, elles sont des personnes clés de ces évènements.

La contribution depuis des villes, depuis d’autres pays, de nos sacs à savoirs, de la mémoire collective de la société africaine, des détenteurs des traditions africaines, à certaines de nos fêtes traditionnelles, est une nécessité pour bien accomplir leurs rôles de transmission du passé de bouche à oreille, de génération en génération, mais la distance les empêche.

Des pannes surgies en cours de route peuvent empêcher une ou des personnes clés pour un évènement au village de s’y rendre ou d’être en retard.

Ce système de radio par téléphone au village est une solution à tout cela. Il suffit pour chaque personne intéressée, dans le pays ou hors du pays, d’appeler le numéro du téléphone qui fait de la musique pendant la cérémonie au village. Quand le téléphone sonne, la musique s’arrête, le téléphone se décroche automatique et l’appelant est écouté  publiquement par tous en même temps à partir des haut-parleurs accrochés au magnétophone. Les interventions peuvent concerner les salutations publiques, les remerciements, les conseils, des contributions aux explications de traditions aux jeunes générations et autres pendant les évènements qui se passent au village. En cas de besoins de feedback, l’intervenant n’a pas besoin de s’approcher du téléphone. Il parle sur place et l’appelant au bout du fil écoute son intervention.

Le système peut servir également de micro pendant les intervenions des officiels pour une cérémonie. Au village, il n’ya pas d’électricité, il n’ya pas de micro. Ce système peut permettre à beaucoup de personnes, même éloignées, de bien attendre la voix de celui ou celle qui tient la parole.

«La parole s’envole, les écrits restent», a dit un adage. Aujourd’hui, on peut ajouter que la parole reste aussi si on l’enregistre. Alors si une intervention nécessite une répétition pour les populations à cause de son importance, on peut la enregistrer  sur la carte mémoire d’un téléphone et la faire passer publiquement au nombre de fois que nous voulons. Il suffit de donner le numéro concerné lors du communiqué au sujet de l’évènement qui va se passer.

Je trouve le système comme un moyen très approprié d’information sur des évènements nationaux et de sensibilisation sur les grands fléaux en faveurs des localités rurales où les moyens d’informations font défaut.

Pour rendre cet appel accessible à tous, nous aurons besoin avec les opérateurs téléphoniques, d’un numéro gratuit.


Merci à France 24

Merci à France 24 pour son interview en français , anglais par rapport à la possibilité de recharge de la batterie du téléphone portable avec la moto . Je pense que dans toutes les localités rurales de presque tous les pays africains, ce problème de recharge de la batterie de téléphone se pose comme on peut le constater ici dans cet article du blog  (Je blogue, donc je suis).  La diffusion de la cette opportunité était nécessaire pour que chacun dans le besoin, puisse en profiter, et, France 24 l’a fait ! Merci à elle !

Le problème qui se pose maintenant est de savoir comment informer et former les localités les plus concernées ? Ces localités qui n’ont pas facilement accès aux informations de ce genre.

Je propose un atelier d’information et de formation des populations rurales dans ce domaine. Joignez-vous à nous pour sa réussite.


La fête de tabaski au village

Si la fête est un grand jour de prière collective, de festin (fête de mouton), de demande de pardon entre les voisins, les femmes en profitent traditionnellement pour se créer de la joie au village.

Les gens ont quitté la mosquée, ils se saluent et se demandent pardon, les enfants tournent déjà autour de leurs mamans pour le port de leurs nouveaux habits,  les gros béliers égorgés sont en train d’être dépouillés par les jeunes, les grosses marmites familiales sont posées sur le feu à l’attente de la viande pour la rendre agréable à manger, le chien couché tout yeux, devient impatient pour frotter ses dents contre les eaux, le coq et la poule s’amusent à côté parce qu’ils savent qu’ils sont trop petits dans la marmite aujourd’hui, du coup, on attend des ha ha ha dans les rues du village, le bruit des femmes!

Cela est une tradition au village, une tradition, mais aussi une manière pour les plus jeunes mariées de se faire aider par leurs ainées, c’est-à-dire celles qui sont mariées dans ce village avant elles.

Les plus jeunes mariées viennent s’adresser à leurs ainées en disant que ces dernières ont trop durer sans donner d’enfants et qu’elles veulent tout de suite qu’elles accouchent. Ces dernières considèrent cela comme un manque de respect de la part d’une génération envers ses ainées. Elles s’occupent tout de suite à la place des premières, à piler, à faire de la lessive et toutes autres activités urgentes de ce jour. Tout cela fini, les plus âgées se déguisent en femmes enceintes et décident d’accoucher, mais les plus beaux pagnes gardés dans les valises des nouvelles mariées.

Elles se dirigent vers la maison de toutes les jeunes mariées une à une. Ces dernières tentent de les contrer. Si elles ont pu, c’est ça. Dans le cas contraire, elles pénètrent dans les maisons, ouvrent les valises et prennent les pagnes qu’elles veulent et les portent. Cette scène est une joie totale accompagnée de chants et de pas de danse dans les familles.  Elles vont dans chaque famille où il y a une nouvelle mariée et cela se passe pendant plusieurs heures. C’est une manière d’effacer toutes les rancunes entre elles et d’établir de nouvelles relations saines. C’est aussi une grande joie pour les beaux parents de voir leurs belles sœurs se taquiner et effacer les anciennes incompréhensions au sein de la famille et dans tout le village.  Leurs maris également sont contents parce que c’est un grand signe d’entente et de collaboration.

Ça se passe comme ça chaque année pendant la fête, mais j’ai ajouté un peu de piment  à celui de cette année.

Au moment où la femme de mon grand frère participait à cette joie, mon frère était pressé pour qu’elle vienne lui montre où se trouve le couteau afin qu’il aille morceler la viande du bélier égorgé. Il a commencé à se fâcher et à murmurer. Du coup, je suis allé chercher ce groupe de femmes du village en leur disant que mon frère s’est fâché contre elles parce qu’elles ont retenu sa femme pendant longtemps. Alors, il doit payer pour ça.

Je me suis mis devant elles jusqu’à côté de mon frère. Elles ont commencé à chanter, à danser en réclamant d’être dédommager par mon frère pour s’être fâché contre elles.  Mon frère a du leur donner 1000 F CFA pour qu’elles aillent !!!

Tout cela va-t-il disparaitre un jour ?


Monsieur Sylla, réparateur de téléphones au village

Si en ville les téléphones en panne sont très tôt réparés à cause de la facilité de trouvé un réparateur, ce n’est pas le cas au village où on ne trouve aucun réparateur de téléphone. Les populations rurales sont obligées de parcourir des kilomètres, des fois des centaines pour aller réparer leurs téléphones. Cela a tendance à prendre fin dans certains villages maliens comme le cas à Macina avec M. Sylla.

Monsieur Sylla est un réparateur de téléphone installé  à Macina, un village situé à une centaine de kilomètres de la ville de Ségou.

Après un long séjour en Côté d’Ivoire, M. Sylla a préféré s’installé a Macina dans le cadre de son métier.

M. Sylla, pourquoi avez-vous préférer vous installer ici dans le cadre de votre métier de réparateur de téléphone ?

« Je suis Malien, mais j’ai duré en Côte d’Ivoire où j’ai appris ce métier de réparation des téléphones portables. A mon retour au pays, j’ai préféré mettre ma petite notion dans ce métier au profit des populations rurales. Aujourd’hui au Mali, il y a partout téléphone portable, en ville ainsi que dans les villages et chacun s’en sert pour ses besoins spécifiques. L’électricité et la réparation de téléphones en milieu rural étant les deux problèmes majeurs, j’ai préféré m’installé ici pour réduire la distance aux populations d’ici et des villages environnants.  Auparavant, les gens partaient réparer ou envoyaient leurs téléphones à la réparation à Ségou, à une centaine de kilomètres de là. Mais aujourd’hui, avec ma présence, je peux dire que cela a beaucoup diminué »

Dans ce métier au village, quel est le plus gros problème que vous rencontrez ?

« Le plus gros problème que je rencontre ici dans ce métier, c’est toujours le problème d’électricité. Pour remplacer certaines pièces du téléphone, il faut du fer chaud pour démonter l’ancienne et monter la nouvelle. Pour chauffer le fer, il faut nécessairement de l’électricité. C’est ce manque d’électricité qui est mon vrai problème ici, sinon il y a des vendeurs de téléphone et de pièce de rechange ici. »

Alors, comment vous arrivez à vous tirer d’affaire quand il s’agit de chauffer ce fer dont vous avez nécessairement besoin quelques fois?

« Je vous avoue que pour certains besoins dans nos villages, il faut de la gymnastique intellectuelle, il faut l’esprit de sacrifice. Nous ne pouvons pas toujours attendre à ce que toutes les conditions soient réunies, il faut commencer et le reste s’en suivra.

Les pièces du téléphones sont très minces, on n’a pas besoin de grosse chaleur pour les décoller. Je me sers de la flamme de bougie pour chauffer mon petit fer et accomplir ces besoins d’électricité. Je me suis toujours débrouillé comme ça. Mais maintenant que l’électricité de Macina vient d’être lancé et mise en marche, je suis sur le point de m’en procurer pour me faciliter le travail. »

M. Sylla, quels sont les pannes fréquentes que vous constatez ici sur les téléphones ?

« Ici, nous sommes au village où les activités champêtres dominent. Si le téléphone n’est pas bien gardé et bien protégés il peut y avoir des défauts de charge ou des défauts causés par l’eau. Le petit trou de charge du téléphone peut être facilement bouché avec de la poussière ou certaines pièces peuvent être enrouillées si le téléphone tombe fréquemment dans l’eau.  Ce sont ces facteurs qui sont à la base de la plupart des pannes que je constate ici. »

Quels conseils pouvez-vous donner à vos clients ?

« Je leur dis tout simplement de prendre bien soin de leurs téléphones, de les protéger contre la poussière et l’eau et surtout de ne pas les laisser à la protée des enfants. Le téléphone n’est plus un lux au village, c’est un outil de travail comme en ville. »


La fête de tabaski au village

Si la fête est un grand jour de prière collective, de festin (fête de mouton), de demande de pardon entre les voisins, les femmes en profitent traditionnellement pour se créer de la joie au village.

Les gens ont quitté la mosquée, ils se saluent et se demandent pardon, les enfants tournent déjà autour de leurs mamans pour le port de leurs nouveaux habits,  les gros béliers égorgés sont en train d’être dépouillés par les jeunes, les grosses marmites familiales sont posées sur le feu à l’attente de la viande pour la rendre agréable à manger, le chien couché tout yeux, devient impatient pour frotter ses dents contre les eaux, le coq et la poule s’amusent à côté parce qu’ils savent qu’ils sont trop petits dans la marmite aujourd’hui, du coup, on attend des ha ha ha dans les rues du village, le bruit des femmes!

Cela est une tradition au village, une tradition, mais aussi une manière pour les plus jeunes mariées de se faire aider par leurs ainées, c’est-à-dire celles qui sont mariées dans ce village avant elles.

Les plus jeunes mariées viennent s’adresser à leurs ainées en disant que ces dernières ont trop durer sans donner d’enfants et qu’elles veulent tout de suite qu’elles accouchent. Ces dernières considèrent cela comme un manque de respect de la part d’une génération envers ses ainées. Elles s’occupent tout de suite à la place des premières, à piler, à faire de la lessive et toutes autres activités urgentes de ce jour. Tout cela fini, les plus âgées se déguisent en femmes enceintes et décident d’accoucher, mais les plus beaux pagnes gardés dans les valises des nouvelles mariées.

Elles se dirigent vers la maison de toutes les jeunes mariées une à une. Ces dernières tentent de les contrer. Si elles ont pu, c’est ça. Dans le cas contraire, elles pénètrent dans les maisons, ouvrent les valises et prennent les pagnes qu’elles veulent et les portent. Cette scène est une joie totale accompagnée de chants et de pas de danse dans les familles.  Elles vont dans chaque famille où il y a une nouvelle mariée et cela se passe pendant plusieurs heures. C’est une manière d’effacer toutes les rancunes entre elles et d’établir de nouvelles relations saines. C’est aussi une grande joie pour les beaux parents de voir leurs belles sœurs se taquiner et effacer les anciennes incompréhensions au sein de la famille et dans tout le village.  Leurs maris également sont contents parce que c’est un grand signe d’entente et de collaboration.

Ça se passe comme ça chaque année pendant la fête, mais j’ai ajouté un peu de piment  à celui de cette année.

Au moment où la femme de mon grand frère participait à cette joie, mon frère était pressé pour qu’elle vienne lui montre où se trouve le couteau afin qu’il aille morceler la viande du bélier égorgé. Il a commencé à se fâcher et à murmurer. Du coup, je suis allé chercher ce groupe de femmes du village en leur disant que mon frère s’est fâché contre elles parce qu’elles ont retenu sa femme pendant longtemps. Alors, il doit payer pour ça.

Je me suis mis devant elles jusqu’à côté de mon frère. Elles ont commencé à chanter, à danser en réclamant d’être dédommager par mon frère pour s’être fâché contre elles.  Mon frère a du leur donner 1000 F CFA pour qu’elles aillent !!!

Tout cela va-t-il disparaitre un jour ?


Technovillage : la lampe solaire qui recharge le mobile

A la place de la lampe tempête et de la torche à piles, une lampe à double fonction vient s’enraciner au village comme le grand tronc d’arbre au milieu de la place publique. Permettre aux populations rurales d’avoir chacun, de la lumière chez lui et de recharger la batterie de son téléphone est une belle initiative qui leur épargne certaines dépenses en pétrole, en pile et le fait de se déplacer pour chercher où recharger son téléphone. Il s’agit là d’une lampe dotée d’un système de recharge de téléphone.
C’est une lampe qui se recharge avec une petite plaque solaire, une plaque solaire très légère et facile à transporter partout où l’on veut.
« Il suffit de brancher cette lampe à une petite plaque solaire déposée sous le soleil et d’y brancher son téléphone que non seulement tu as de la lumière, mais aussi ta batterie est rechargée. La lampe vient déjà avec le chargeur de plusieurs marques de téléphones dans son carton », explique un propriétaire de cette lampe.

« C’est un projet de soutien à la culture de plantes de production biologique qui aide les membres de ses zones d’activités avec cette lampe pour leur faciliter le problème de lumière et de recharge de téléphone. On la paie par tranche à notre tour » ajoute-t-il.

« Au Mali aujourd’hui, c’est le seul projet distributeur et sauf les populations des zones d’activités de ce projet bénéficient de cette initiative pour le moment, » précise le représentant de cette lampe solaire dans ce village entre Markacougo et Fana sur la route de Ségou.

Je souhaite que la condition d’attribution soit revue pour que tout monde puisse l’avoir à cause de sa nécessité dans toutes les localités rurales au Mali.


Mali: plus de souci pour recharger la batterie de son téléphone

Aujourd’hui, dans beaucoup de localités rurales au Mali, les gens possèdent des téléphones, mais le problème de la recharge de batterie se pose à cause du manque d’électricité dans les villages. Tous les téléphones sont rechargés chez ceux qui détiennent des plaques solaires ou des groupes électrogènes, ce qui fait que certains téléphones ne se trouvent pas toujours allumés et pour cela, les villageois peuvent manquer des appels. Ce problème est résolu avec la possibilité de recharger sa batterie avec la moto.« Certaines personnes ont toujours leurs téléphones rechargés à cause de cette innovation très favorable aux populations rurales », explique Fatoumata qui a une moto Jakarta et qui pratique ce système de recharge de téléphone.

« Je n’ai plus de souci pour recharger la batterie de mon téléphone. Il suffit de le brancher à la batterie de la moto pendant quelque temps et c’est rechargé. Il ne faut pas brancher son téléphone au moment où la moto est en marche, il faut toujours le faire quand la moto est arrêtée et éteinte, sinon le téléphone risque de s’éclater », précise-t-elle.

« Mieux vaut recharger son téléphone pendant la nuit, au moment où on ne part nulle part. Là, la journée, on peut faire ses cours à la moto et on reste avec son téléphone bien chargé. Cela nous évite d’être sur répondeur et de manquer des appels », ajoute Fatoumata.

Des chargeurs appropriés se trouvent au marché pour ça. Selon Fatoumata et selon le test que j’ai fait, voici comment ça se passe avec la Jakarta. La batterie de la Jakarta se trouve sous la selle. Donc, on soulève la selle de la moto et on a accès à la batterie. Le bout du chargeur déjà branché au téléphone, on branche la pince rouge à un tout petit fil rouge de la batterie de la moto et l’autre pince noire du chargeur est branchée à une partie quelconque en fer de la moto sous la selle. Si c’est bien branché comme ça, on voit tout de suite apparaitre le signal de la recharge du téléphone.

Je trouve cela une très belle innovation en milieu rural. Elle vient éradiquer le très grand problème de recharge de la batterie dans les localités rurales et évite aux villageois d’être sur répondeur et manquer des appels.


Bloguer par téléphone au Mali

Bonsoir à tous, ceci est un essaie pour
savoir si on peut bloguer sur son portable
avec 3G au Mali. Vous m’excuserez pour
certains caractères et si l’article devient
lisible, je peux dire que mon initiative de
journalisme citoyen est à moitié résolu ! Je répète des choses sérieuses se
passent dans les villages et qui doivent  être connue.
Cela n’est-il pas une
solution si j’arrive à avoir des téléphones
d’occasion compatibles avec 3G? Alors, si vous arrivez à lire cet article,
partagez le et faites-nous dons de vos
téléphones que vous n’utilisez plus et qui
seront remis dans les villages. Si oui,
contact @ClaireIinparis , @fasokan. oui, les infos ne se limitent pas dans les
villes, mais aussi dans les villages!


Le cheval, symbole de la royauté en Afrique

 

La plus grande considération accordée aux chevaux en Afrique ne date pas d’aujourd’hui. Autrefois, moyen de transport de certains rois, monture des guerriers lors des conflits inter-royautés, les chevaux occupaient une très grande place dans notre société. Ils étaient également le moyen de transport pour les grands marabouts et leurs disciples pendant leurs voyages entre les contrées.

Dans les familles royales, un groupe d’hommes s’occupait de l’entretien des chevaux et on appelait d’ailleurs en  bambara les sofas (ceux qui nourrissent les chevaux). Dans les familles de marabout, les disciples ou les esclaves s’occupaient de ces entretiens. Les chevaux comme ça, étaient utilisés pour tous les déplacements et casino on leur accordait une très grande considération parfois même divine.

Même si nous ne sommes plus à une époque de royauté, même avec l’existence des moyens de transport modernes, les mêmes considérations sont à présent accordées aux chevaux dans notre société. Certaines vieilles personnes, certains marabouts utilisent à présent les chevaux comme moyen de transport. A cause de l’estime et la considération divine qu’on leur accorde, on trouve des chevaux dans beaucoup de familles maliennes. Ils sont toujours bien entretenus, bien traités et leurs places est toujours bien nettoyés par les enfants de la famille. Dans beaucoup de contrées rurales, les chevaux, bien maquillés, sont là pour amuser les gens pendants les cérémonies de rencontre du Présidents, des Ministres et des grandes personnalités étrangères.


Bamako : les motos Jakarta, une opportunité pour les jeunes

Les motos de marque Jakarta ont fait leur apparition dans les années 2001-2002 au Mali et ont fait de très grand succès surtout avec les jeunes garçons et les filles. Depuis lors, cette marque continue à envahir les marchés maliens, les villes et les villages. «Les chinois décident de permettre à chaque malien d’avoir sa propre moto», a-t-on toujours appris dans la rue. Aujourd’hui, même si chaque malien n’a pas sa moto, il n’y a presque pas de famille au Mali où on ne trouve au moins une Jakarta.

Non seulement un moyen de déplacement, mais la Jakarta constitue aussi pour beaucoup de jeunes maliens, une opportunité de gains quotidiens. Beaucoup de personnes ne veulent pas voir leurs motos très sales ou dépeintes. Là ils se rendent dans les garages de nettoyage complet de moto.  Au marché de Medina Coura, on trouve des jeunes qui travaillent en chaine pour l’entretien des motos. Ils débarrassent la moto de toute sa fessade et lavent complètement le cadre, le moteur et la fessade.  Tous les coins et recoins de la moto sont touchés par la brosse de lavage et quelque fois ils utilisent de l’essence ou du pétrole pour enlever toutes les traces d’huiles sur le moteur.

Après ce travail de lavage, les fessade sont transportées chez Adama pour la peinture. Adama est un jeune peintre de moto qui gagne sa vie dans ce métier au marché de Medina Coura.  Il sait faire le mélange de peinture pour toutes les couleurs de Jakarta. Avant qu’Adama ne finisse avec ce travail de mélange du choix de couleur du propriétaire de la moto, ses apprentis s’occupent de rendre lissent toutes les parties grattées sur les fessades et les lavent proprement.  Ce travail de lavage terminé, Adama s’occupe de transformer les vieilles motos en des nouvelles.

Tous les membres de ces groupes de travail rejoignent leurs familles avec quelque chose en poche grâce à l’entretien des motos Jakarta à Bamako.


Les mendiants à la hache dans la ville de Bamako

La mendicité des enfants se présente sous plusieurs formes aujourd’hui dans la ville de Bamako. Au-delà des vrais élèves coraniques et d’autres enfants qui les imitent, au-delà des handicapés physiques, au-delà des vieilles personnes qui ont besoin d’assistance, au-delà des enfants laissés à eux-mêmes appelés enfants de la rue, depuis longtemps, on constate une autre catégorie de mendiants qui pointe à l’horizon à Bamako, que j’appelle les mendiants à la…


Les mendiants à la hache dans la ville de Bamako

La mendicité des enfants se présente sous plusieurs formes aujourd’hui dans la ville de Bamako. Au-delà des vrais élèves coraniques et d’autres enfants qui les imitent, au-delà des handicapés physiques, au-delà des vieilles personnes qui ont besoin d’assistance, au-delà des enfants laissés à eux-mêmes appelés enfants de la rue, depuis longtemps, on constate une autre catégorie de mendiants qui pointe à l’horizon à Bamako, que j’appelle les mendiants à la hache.

Ce sont des jeunes garçons de quatorze à quinze ans à peu près, munis de hache et qu’on rencontre aux ronds-points et aux feux de signalisation à Bamako.

Ce sont des jeunes ruraux qui ont quitté leurs parents pour l’exode rural. A leur arrivée à Bamako, ils se prennent pour des gens dont l’occupation est de morceler  du bois de chauffe dans les ménages. Au lieu de s’occuper de cette activité, ils sont toujours arrêtés dans ces places à Bamako, avec l’air très pitoyables et affamés pour demander des pièces best online casino de monnaie pour pouvoir manger.

Oui, on doit de l’assistance aux enfants, mais encourager cela n’habitue pas  ces enfants à l’argent facile ? Ce n’est pas de laisser pousser à la fainéantise, à la paresse à la grande dépendance, les véritables freins pour le progrès et le développement de la nation, du continent ?

On accuse peut-être les parents de ces enfants, mais certains parents ne savent pas du tout que leurs enfants adoptent ce comportement en ville. Et, c’est très nécessaire de déclarer  par là que, beaucoup d’enfants fuient pour venir en ville à l’insu de leurs parents.

Alors le problème est posé ! Quel est la solution ?

Je préconise une large information autour de cette pratique qui s’accroit pour que les parents sachent ce que font leurs enfants quand ils viennent en ville. Pour cela,  la presse en ville pourrait passer l’information aux radios rurales que les parents écoutent à tout moment.