Odilon Doundembi

Les « Apprentis Gbaka », un vrai casse-tête pour les Abidjanais

A Abidjan, nul ne peut se passer de Gbaka (minicar de 18, 22 ou 32 places) ou de Wôrô wôrô (taxis communaux et intercommunaux), deux types de véhicules de transports en commun. Si tu ne possèdes pas de voiture personnelle et si tu ne pratiques pas le co-voiturage, les Gbaka et les Wôrô wôrô sont incontournables. Tel est mon cas au quotidien. J’ai l’habitude d’emprunter les Gbaka lors de mes déplacements. Le 1er Janvier dernier, je répondais présent à l’invitation de mon ami Ali Badra Coulibaly pour fêter le nouvel an. C’était ma toute première grosse fête sur le sol ivoirien !

Après s’être retrouvés au point de rendez-vous (aux 220 Logements d’Adjamé), nous nous rendîmes à Cocody pour honorer de notre présence une autre invitation, avant de finir la soirée dans l’effervescente commune de Yopougon, que les intimes appellent affectueusement. De la pistache au foutou d’igname/banane , en passant par la boulette à l’aloco (la banane plantain frite dans de l’huile d’arachide ou de l’huile de palme) et du poisson/poulet au célèbre Attiéké , sans compter la boisson qui va avec… Les principaux mets de Côte d’Ivoire étaient au menu pour commencer l’année 2018 dans la convivialité.

Au terme de ce moment magique, je devais rentrer chez moi à Cocody 2 Plateaux, un autre quartier d’Abidjan. Là, une autre aventure commençait… Il y avait une marée humaine aux abords des routes, en attente de n’importe quel moyen de transport pour se déplacer, pourvu que chacun puisse rentrer chez soi. Les Gbaka et les taxis communautaires étaient pleins à craquer. Les taxis compteurs étant toujours occupés, mon dernier espoir restait placé sur les Gbaka, avec leurs insolents receveurs appelés communément « apprentis », comme ceux des cars rapides au Sénégal. Il faut noter que les apprentis de Dakar, même s’ils font parfois courir les clients à la descente ou à la montée du fameux car rapide, sont plus respectueux que les apprentis Gbaka d’Abidjan. Mon ami Ladji peut en témoigner, pour avoir fait différents séjours à Dakar.

Le Gbaka n’est pas qu’un moyen de transport, c’est aussi une histoire qui se vit et se raconte. Voici donc ma petite histoire avec ces infrastructures hors-pair et surtout avec leurs « apprentis ».

Comme je le disais ci-haut, je partais fêter le premier jour de l’an 2018 en compagnie de mes amis mondoblogueurs, Ali Badra Coulibaly et Mathias Kouadio. Après une virée nocturne riche en partage, nous nous sommes séparés vers 21 heures car il commençait à faire tard et l’éloignement de mon lieu d’habitation n’arrangeait pas l’affaire.

Le parcours du combattant

Il fallait être persévérant et surtout combatif pour pouvoir monter dans un Gbaka à destination d’Adjamé où je devais ensuite emprunter un taxi pour rentrer chez moi.

Ironie du sort, je suis tombé sur un Gbaka dont l’apprenti m’avait déjà joué un sale tour quelques jours auparavant. Je n’avais pas d’autres choix que de surmonter mon angoisse de faire à nouveau de la route avec lui. La dernière fois, cet apprenti mal poli et insouciant, nous avait tout simplement déposé en chemin lorsqu’il a vu plusieurs clients en attente d’un bus à destination de là d’où on venait, c’est-à-dire Yop City.

Cette fois-ci, il a pris le soin d’échanger avec tous ceux qui étaient à bord de « son avion » comme il disait. Une attention particulière a été mise sur les jeunes filles qu’il a trouvées « toutes belles » en ce jour de fête. A l’entendre parler, on se serait cru dans un film romantique de Novelas TV. Les taquineries à la c*n et les insultes déguisées furent réservées aux hommes. Oui, chacun a eu sa dose.

Avec les apprentis Gbaka, dès qu’on quitte une zone embouteillée, le chauffeur fait rouler son véhicule (un véhicule d’occasion) à tombeau ouvert malgré l’exhortation des clients, surtout des femmes. Une fois, un client a eu le malheur d’interpeller l’apprenti, il a carrément demandé au chauffeur de s’arrêter pour compléter l’air des pneus. Le conducteur a obtempéré comme un élève d’école coranique et en a profité pour aller se soulager à côté d’un magasin de vente.

Quelque minutes plus tard, le client dit à l’apprenti d’appeler son boss pour qu’on démarre et qu’on avance car il commençait à se faire tard et nous ‘tions seulement à mi-chemin du trajet. Tous les clients étaient d’accord… Mais l’apprenti ne s’intéressait pas à notre préoccupation jusqu’à ce qu’il trouve un argument offensif de défense : « vié père, tu te sens pas bien ou tu as faim. Je vais appeler une ambulance pour toi si tu es malade, mais si tu as faim, tu peux faire comme moi ». Il lui tendit alors une cigarette.

Vexé, le client lui dit « répète ce que tu viens de dire si tu es garçon ».

L’apprenti rétorqua en ces termes : « Tu veux me frapper ? Aaah, est-ce que moi, j’ai force ? Tu connais mon chauffeur ? Il va te faire ce qu’il avait fait à un autre client. Tu sais comment? Il l’avait frappé jusqu’ààà ». Tout le monde a éclaté de rire sauf l’apprenti qui faisait semblant d’être serein.

En voyageant j’ai appris beaucoup de choses sur la mentalité des conducteurs de bus et de taxis communautaires ainsi que de tous ceux qui travaillent avec eux (apprentis, démarcheurs et chargeurs, etc.), y compris des clients !

Avant de prendre un Gbaka, il faut s’assurer de la destination finale, demander le prix au receveur et prévoir de la monnaie. Le prix de transport varie selon l’humeur des apprentis ou en fonction de la densité de la circulation. Tu peux payer l’aller à 200 fcfa et le retour à 300 francs et vice-versa. Il ne faut jamais chercher le moindre soucis avec un apprenti, ni l’insulter ou lui porter la main : ils sont très solidaires entre eux et n’ont peur de rien ni personne, apparemment.

Une autre anecdote

J’avais emprunté un Gbaka en compagnie de mon pote Mathias, le 25 décembre dernier pour nous rendre au zoo. L’apprenti a pris le soin de prévenir les clients de vérifier leur argent,  de voir s’ils ont de la monnaie et pas que des billets. Parfois, les passagers n’ont pas de jeton, mais étant pressés et compte tenu de la difficulté d’obtenir un véhicule, ils sont obligés de monter à bord sans se soucier de la monnaie. C’est ainsi qu’une dame a remis un billet de 500f au receveur du bus, pour s’acquitter de son frais de transport qui s’élevait à 150 f. A mi-parcours, le receveur lui dit : « tu t’assois tranquillement et me tends ce billet, où est-ce que je vais trouver la monnaie ? Ça c’est provoquer l’apprenti ». Cette dernière phrase m’a fait bien marrer.

Je ne comprends toujours pas pourquoi, il se pose autant de problème de monnaie (carence de jeton) à Abidjan…

Je serais ravi d’avoir des explications à cet effet, en commentaires si vous en avez.

 

 


Un geste symbolique pour sauver les enfants

Le manque d’infrastructures sanitaires adéquates est l’une des causes de mortalité infantile. Les centres hospitaliers publics de Côte d’Ivoire et surtout ceux de l’intérieur du pays, n’ont pas de couveuses pour la prise en charge des bébés prématurés et en général ceux qui ont besoin d’être au chaud.

Les dangers d’une naissance prématurée ?

Un bébé est considéré comme «prématuré» lorsqu’il est né avant que 37 semaines de gestation se soient écoulées. Généralement, une grossesse dure environ 40 semaines. Avant cela, le bébé risque d’avoir des organes miniatures, dont certains éléments vitaux comme le cerveau, qui peuvent subir des dégâts. Le bébé est alors placé sous assistance, le plus souvent pour aider les fonctions respiratoire et cardiaque. D’où l’importance de posséder une couveuse.

Bébé prématuré dans une couveuse (Google image).

C’est dans le souci de faire face à ce problème que des bénévoles ivoiriens ont pris l’initiative de doter les centres hospitaliers de Côte d’Ivoire afin de préserver la vie de nos nouveau-nés et participer activement au développement du pays.

Ainsi a été lancée une campagne de financement participatif via la plateforme dénommée Oukaley. Votre soutien sera donc  d’une importance capitale pour l’acquisition des couveuses. Pour la première phase de ce projet, ils comptent mettre à la disposition du Centre Hospitalier Régional de DIVO cet appareil  si précieux et important.

Nous savons que pour construire une société harmonieuse fondée sur l’amour et non la haine, nous devons vivre ensemble. Cela implique à s’entraider, peu importe si nous sommes riches ou pauvres, avec ou sans handicap, toutes nos différences sont des riches lorsque nous les partageons.

Grâce à votre générosité et votre relais, nous comptons réussir à sauver des vies.

Vous pouvez vous inscrire gratuitement en remplissant un formulaire ici  et contribuer au financement de ce projet. N’hésitez surtout pas à partager le message dans vos différents réseaux sociaux et vos cercles d’amis.

« Je contribue et je sauve la vie ».

 


20 conseils pour un Noël écologique

La protection de l’environnement concerne chacun d’entre nous. Nous devons donc, prendre conscience et faire prendre conscience à chacun de l’importance de la préservation de tout ce qui procure la vie. Car protéger l’environnement, c’est protéger l’humanité et permettre qu’elle survive. L’homme ne vit pas tout seul et isolé. Il vit dans un environnement dont il est totalement dépendant.

De nos jours, le fait de vivre dans des villes entourées de technologie, nous le fait souvent ignorer. Mais si nous détériorons notre environnement, celui-ci nous rappellera vite notre dépendance à son égard. Pour assurer la survie et donc l’avenir de l’humanité, il est indispensable de protéger la nature aujourd’hui. Voici quelques points importants pour protéger la planète. Poser ces gestes, c’est contribuer à préserver la santé des êtres humains localement, ainsi que sur l’ensemble de la planète, et c’est contribuer à assurer le développement sur le long terme de la société. Ces conseils sont, pour la plupart, réalisables par tout un chacun. Chaque personne un tant soit peu motivée y trouvera son compte. De plus, la plupart des actions ci- dessous nous font économiser de l’argent. Ces points ne sont que des exemples parmi tant d’autres.

Gestion rationnelle de l’énergie

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Éteindre les lumières et les appareils inutilement allumées, notamment quand on quitte une pièce, sa maison ou son bureau ;

Éteindre son ordinateur et son écran à la fin de la journée, et débrancher tous les appareils électriques qui consomment de l’électricité en mode veille ;

Chauffer sans excès : limiter le chauffage et favoriser l’entrée du soleil dans la maison le jour ;

Privilégier les ampoules à faible consommation et à longue durée ;

Privilégier les piles rechargeables plutôt que les piles jetables ;

Dans les parcs naturels, rester dans les sentiers pour ne pas perturber la faune et ne pas cueillir de plantes ni de fleurs ;

Ramasser ses déchets de pique-nique, de camps de formation, etc.

Consommation de produits locaux et durables

Faire attention à ses affaires pour s’en servir longtemps ; toujours se demander avant d’acheter si un achat est un besoin ou une envie ;

Privilégier des produits locaux, acheter des produits biologiques et éviter les produits emballés, notamment ceux qui sont sur-emballés ;

Éviter les produits jetables (appareils-photos, rasoirs, essuie-tout pour essuyer la vaisselle, etc.) ;

Éviter le gaspillage de nourriture ; apporter ses sacs d’épicerie réutilisables à l’épicerie, à la pharmacie, pour le magasinage, etc. ; en garder dans l’auto et en avoir toujours un pliable sur soi pour les achats imprévus ;

Réutiliser pendant longtemps

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Récupérer les emballages des colis que l’on reçoit pour faire ses propres envois ;

Réutiliser les sacs en plastique de fruits et légumes, etc.

Dans les matières recyclables, plier ce qui peut l’être (boîtes en carton, carton ciré) afin de gagner de l’espace, notamment pour le transport par les services de ramassage ;

Nettoyer à la fin de la vaisselle les contenants souillés (conserves, plastiques, bouteilles, etc.).

Faire la promotion du développement durable auprès de vos proches, de votre famille et de vos collègues et leur expliquer l’intérêt d’adopter un comportement écoresponsable, pour eux-mêmes et pour les autres ;

Évitez de jeter des produits dangereux dans les toilettes, l’évier, la poubelle, l’égout ou…un coin de la cour! Portez-les plutôt dans un centre de collecte de déchets dangereux ou un lieu où l’on gère le type de produits dont vous voulez vous départir.

Noël et environnement

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À Noël, nos habitudes éco-citoyennes sont mises à rude épreuve. Pourtant, l’impact environnemental des fêtes est indéniable puisqu’elles constituent une période de surconsommation (alimentaire, énergétique, en termes de cadeaux offerts…). Sans gâcher la fête, il est possible de prendre en compte ces impacts environnementaux et de tenter de les réduire.

Les illuminations de Noël, grandes consommatrices d’énergie. Une augmentation significative de certaines catégories de déchets.

Entre les emballages des cadeaux, ceux des aliments et les restes de repas, la quantité de déchets générés à Noël croît fortement.

 

Pour un Noël moins matérialiste et plus humain

La période de Noël ne doit plus être celle de la surenchère. L’amour porté à une personne ne se compte pas en nombre de cadeaux effectués et il n’y a pas de corrélation entre le prix d’un cadeau et l’affection portée à un être cher.

 

Joyeuses fêtes de fin d’année à toutes et à tous !


La République Centrafricaine et ses vieux démons

La République Centrafricaine ne finit jamais de faire parler d’elle de façon négative. En terme de sécurité, depuis ces trois dernière années, cela n’a pas tendance à s’arrêter, même si des efforts ont été consentis de la part des différentes communautés dans le but d’apaiser les cœurs.

Les assoiffés de sang préfèrent attiser la haine. Certains en tirent leur épingle du jeu. Ces derniers agressent et tuent des innocents à cause des aberrations qui finiront par en tuer d’autres. Les raisons de cette barbarie sont multiples. Voici celles que je peux relever :
– La rivalité entre les groupes armés pour le contrôle des zones riches en ressources naturelles qui échappent à l’autorité de l’état depuis plus de trois déjà, à l’intérieur du pays.
– Certains groupes veulent prouver qu’ils pèsent plus que d’autres en vue de gagner davantage dans le processus du DDRR (Désarmement, Démobilisation, Réinsertion et Réhabilitation).
– Il y en a d’autres qui ne savent plus où aller en cas de désarmement : tel est le cas des mercenaires Tchadiens, Soudanais, Nigériens, désavoués dans leur propres pays pour la plupart.
– A cela s’ajoute, l’esprit de vengeance et les règlements de comptes qui enrichissent ou satisfont les commanditaires.
– Les chefs de guerre sont plus respectés et plus entendus que les citoyens qui réclament la quiétude dans leurs communautés.

Plusieurs villes, à l’intérieur du pays, sont dans la tourmente. Il y a de nombreux déplacés  à Bria, Batangafo et Mobaye, suite aux combats ayant opposé les éléments du rebelle Nigérien aux Anti-balaka (je trouve inutiles de citer les noms des barbares pour ne pas en faire une publicité gratuite). Les chefs religieux servent d’intermédiaire en jouant la médiation comme à l’accoutumé. La liste d’attaques de ce genre est très longue.
Il ne sert à rien de continuer à contourner la vérité. N’importe quel illettré à la frontière Centrafricano-Tchado-Soudanaise connait. L’incapacité ou le refus des soldats de la MINSUSCA (Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation en Centrafrique) à désarmer les bandits armés n’est plus à démontrer. Cela pousse les bandits de tout bord à parvenir à leur salle besogne.
Trois ans après leur déploiement, à part l’accalmie qui règne à Bangui, la Minusca avec la bénédiction des autorités centrafricaines, n’a pas su assurer la sécurité des populations dans les régions reculées du pays comme il se devait. Chaque semaine, chaque jour, chaque heure, il y a des morts d’enfants, d’adultes de vieillards, pauvres innocents, victimes de la barbarie des groupes armés.
L’artiste musicien Ozangin Oz, est l’un des fervents ambassadeurs de la paix en République Centrafricaine. Il chante la paix, pour la paix, la réconciliation et la cohésion sociale, dans la majorité de ses chansons. Je n’ai pas compris pourquoi ce grand pacificateur a fait l’objet d’une attaque à la grenade alors qu’il était en concert dans le 5e arrondissement de Bangui. Huit personne au total ont perdu la vie durant cette attaque et plusieurs autres blessées.
Cela a suscité une vive tension à Bangui pendant un moment. Heureusement, plusieurs citoyens se sont levés comme un seul homme, un seul homme, en dépit de leur situation géographique, leur appartenance politique ou religieuse, pour dénoncer les attaques barbares de ces voyous armés sur les innocents vulnérables. Sur les réseaux par exemple, les artisans de la paix ne cessent d’attirer l’attention des autorités à prendre des mesures de sécurité idoines en vue de préserver la vie des paisibles citoyens qui ne demandent rien d’autres que cela et le développement.

Il est vrai que la paix se construit lentement, cela ne veut pas dire qu’il faut avancer dans le passé. Pourquoi en RCA, on fait toujours un pas en avant et cent en arrière ?
Il y a des moments où les gens doivent déterminer leur avenir : tout le monde est conscient du fait que le retour de la paix dépend en grande partie du celui effectif des FACA (Forces Armées Centrafricaines). Oui, ce ne sont pas tous les soldats centrafricains qui ont besoin d’être formés de nouveau, il suffit d’un recyclage pour que certains reviennent en action comme d’antan. Certains ont déjà suivi des séries de formation organisées par la mission européenne de formation des FACA, l’EUTEM en partenariat avec la Minusca et le gouvernement centrafricain. Pourquoi ne pas les remettre en activité comme le souhaite le peuple ?
Avec tous les moyens logistiques et humains dont dispose la Minusca, pourquoi ne pas mettre hors d’état de nuire ou capturer ces chefs de guerre qui continuent de terroriser les populations ? Du moment où, la communauté internationale refuse à ce qu’on arme les forces de défense et de sécurité comme il se doit.
Il y a trop de blabla sur la RCA et un manque de pragmatisme de la part des autorités nationales. C’est exaspérant !
Continuer à regarder la souffrance du peuple, à faire fi au cri de détresse de ceux qui vous ont mis au pouvoir. Un jour viendra où vous aurez besoin du soutien de ces derniers. Seul le regard du peuple vous répondra et vous regretterez votre lenteur démagogique, vos sourdes oreilles d’aujourd’hui.
Chers gouvernants, ceux qui vous chatouillent aujourd’hui, pourraient vous haïr demain car les amis sont parfois nos pires ennemis. Même ceux qui vous entourent d’aujourd’hui vous lâcheront comme Jésus-Christ l’avait été sur la croix. Songez-y !
Si vous attendez que l’eau chaude devienne bouillante pour agir, on vous continuer à vous accuser de ne pas être proactif. C’est le moment de remettre les pendules à l’heure, de vous rattraper afin de redonner le sourire au peuple et de bénéficier de son indulgence. Il suffit d’avoir la volonté de faire avec les moyens de bord en s’entourant des meilleures personnes pour faire fonctionner l’appareil sécuritaire. Cela fait plusieurs mois déjà pour ne pas dire plusieurs années, que les centrafricains attendent avec impatience, une réelle implication de nos forces armées (FACA) dans la résolution de cette crise.
Y en a marre d’avoir l’impression de parler dans le vide tandis que des voyous armés prennent tout un peuple en otage et se font entendre par les autorités centrafricaine et la fameuse communauté internationale.
Y en a marre de voir les enfants quitter leurs villes/villages pour trouver refuge dans une localité qui ne leur permet pas d’étudier comme le font les autres.
Y en a marre de voir les vieillards perdent la vie car ne pouvant pas fuir la souffrance qu’infligent les barbares qu’on peut assimiler aux terroristes.
Y en a marre de voir les forces armées centrafricaines regarder ces massacres et humiliation sans avoir la possibilité d’agir ou de réagir.
Y en a marre de ces personnalités en quête de popularité qui se prennent au jeu de selfie avec un chef-rebelle comme un bambin ravi de rencontrer son idole dans un coin.
J’en ai marre !
Il est vrai qu’on peut trouver du bon dans chaque humain, mais en RCA certaines personnes sont nuisibles à la société. Celles-ci doivent regagner leur lieu de prédilection : la prison. Tel est le cas de ces chefs de groupes armés et leurs complices. Il faut d’abord la justice, la vraie pour le peuple afin de mettre hors d’état de nuire ces bandits armés. Cela va servir de leçon aux récidivistes.


Il ne suffit pas de dire « je t’aime »

Il est bien vrai que l’amour est un besoin vital, même si vous n’y croyez plus, vous êtes créés pour aimer ou être aimé.

Si vous vous sentez amoureux comme tout le monde ou presque,vous  devriez vous poser un certain nombre de questions et les méditer afin de vous situer ou d’être rassuré dans votre relation amoureuse.

  1. Avez-vous l’assurance de l’aimer ? aimez-vous passer du temps avec elle (lui) ? si elle (il) est loin de vous, à l’étranger par exemple. Avez-vous envie de rester en contact avec lui ? après  le boulot, avez-vous envie de rejoindre votre homme (femme) ou faites-vous tout pour trouver des prétextes  pour un verre avec des collègues du bureau ?

L’amour se confond souvent avec un sentiment de sécurité : n’oubliez pas que votre compagnon n’est pas là pour pallier une éventuelle solitude. Si vous avez juste besoin de lui pour vous rassurer, votre relation doit être remise en cause, sinon, ben… bon vent !

  1. Avez-vous envie de lui mettre à l’aise, le rendre heureux (se) ?

Avez-vous récemment envie d’organiser un dîner surprise aux chandelles (pour certains bien sûr, car ce n’est pas donné à tout le monde…), de lui offrir un petit cadeau ? Ou vous êtes plutôt du genre à oublier son anniversaire ?

L’amour s’entretient par des gestes d’affection, services, paroles valorisantes, attentions…Quand on n’aime plus, il devient difficile de se donner du mal pour son partenaire. Si vous êtes indifférente à ses envies, ses états d’âmes, c’est que vous ne tenez plus assez à lui. Sinon, tant … mieux !

  1. Communiquez-vous ?

L’acteur  ivoirien répondant au nom de Michel Bohiri, n’a pas vraiment tort d’affirmer à son « épouse » dans le téléfilm  » Ma famille » qu’il préfère qu’elle crie, l’insulte, casse les objets de la maison… quand elle est fâchée contre que de garder le silence.

Parler avec son compagnon est indispensable pour construire une relation durable. Il est important d’avoir envie de se confier à lui (elle). Même les disputes sont plutôt saines dans un couple (il ne pas faut en abuser quand même), elles traduisent une envie de se faire comprendre pour avancer les choses. Dès lors que le silence s’installe dans un couple, c’est un très mauvais signe…

  1. Sentez-vous vous mieux seule ?

Ben, pour le savoir, il suffit de prendre ses distances pendant un bout de temps. Une séparation peut servir d’électrochoc. Elle vous permettra de comprendre que vous ne pouvez pas vivre l’un sans l’autre ou qu’au contraire vous êtes seule.

  1. Pensez-vous à votre homme (femme) pendant la journée ?

Pendant la journée, est-ce qu’il vous arrive de lui passer un coup de fil juste pour savoir s’il va bien (oui, rien que pour cela) ? Etes-vous curieuse de savoir comment il a passé sa journée sans vous ? Si vous pensez à lui pendant la journée, c’est qu’une partie de vous est toujours amoureuse. Sinon,  euh… réfléchissez-y !

  1. Etes-vous fière de lui ?

D’habitude, quand une femme est amoureuse, elle est très fière de son compagnon (  » chéri, chou, bébé… »), elle n’arrête pas de le mettre en valeur. Quand on n’aime plus, on a tendance à dévaloriser son partenaire, voir toujours ses défauts (failles). Si tel et le cas, il vaut mieux partir avant qu’il ne soit tard pour décider !

  1. Faites-vous des projets ensemble ? ou avez-vous des projets en commun ?

Dans un couple, il est important de regarder dans la même direction. Avez-vous envie de construire une famille avec lui ? D’acheter une maison ensemble… les projets font partie de la construction du couple. Si vous avez envie de partager des moments avec votre homme, d’avancer  à ses côtés, c’est que vous êtes su la bonne voie.

Si vous  répondez NON à toutes ces questions, c’est évidemment un signe que votre relation va mal et qu’il faut peut-être envisager un break ou… une rupture. Si vous vous avez une majorité de OUI, c’est que votre couple est en parfaite santé !

 

 


Jeux de la Francophonie #Abidjan2017, une expérience fructueuse

J’ai eu la chance de faire partie de 15 blogueurs accrédités pour la couverture des 8e Jeux de la Francophonie d’Abidjan 2017. Durant 10 jours, nous étions dans la peau des reporters, avons partagé des informations avérées, nos impressions par rapport aux Jeux sur la plateforme dédiée à cet événement. Entre rencontres et découvertes en passant par le partage d’expérience, voici le résumé de ces dix jours inédits.
Une journée de retrouvaille
Tout a commencé le 21 Juillet. Le premier jour fut affable pour moi car j’ai retrouvé les amis blogueurs et les responsables de Mondoblog-rfi avec qui j’était en formation à Dakar en 2015. Le comble en ce jour est aussi de faire la connaissance physique de certains blogueurs de deux dernières saisons. J’ai vu enfin, la présidente auto-proclamée des blogueurs de saison 6 Sonia Nguiza, rencontré Georges Kouamé, Jacques Kirioua (l’environnementaliste), le concepteur Jean de Paul Soro, pour ne citer que ceux-là.
Un honneur de partager la cabine et la salle de presse avec les journalistes
Avec les journalistes au stade Félix Houphouët-Boigny, nous étions à quelques mètres de certains « hommes-forts » d’Afrique que j’avais l’habitude de regarder à la télé. Le Président ivoirien Alassane Ouattara et ses homologues du Burkina, Ghana, Mali, Togo, de Madagascar y étaient présents en compagnie de Michaëlle Jean, la Secrétaire Générale de l’Organisation Internationale de la Francophonie.

Michaelle Jean tout « enjaillée » au côté des blogueurs.

J’ai échangé quelques mots avec Michaëlle Jean avant que les chasseurs d’images s’acharnent sur nous.
Nous partagions également la salle de presse du Palais de la Culture avec les journalistes venus de tous les coins du monde. Durant ces 10 jours, j’ai compris qu’un journaliste parle sans se fatiguer contrairement au blogueur qui préfère agir dans le calme. J’ai appris à franchir les obstacles rien qu’avec les paroles convaincantes afin de recueillir des informations fiables. Parfois il faut aller là où il ne fallait pas pour aboutir à sa faim.
Grâce à certains journalistes ivoiriens et aux spectateurs, j’ai avancé d’un cran dans mon apprentissage de Nouchi. Quand un journaliste te dit :  le Canada, pays organisateur des IXe Jeux de la Francophonie est venu en « Gbomhi » à Abidjan, cela veut dire en grand nombre car ils étaient au nombre 300 devant la France avec 108 membres et le Niger 104. Et si un supporter ivoirien te dit par exemple que les joueurs sont wôrô ou gniri, cela veut dire qu’ils sont fatigués ou ne foutent rien. Je vous le dis sous le contrôle vigilant de mon prof du verlan ivoirien ( Nouchi) Jean-Christ Nguessan.

 

J’ai rencontré Fâro, la mascotte des 8e Jeux de la Francophonie.

Et aussi deux des révélations ivoiriennes de cet événement (le médaillé d’or en équipe sur le relais 4*100m et médaillé d’argent sur 100 m Artur Cissé Gueu ainsi que le médaillé de bronze en Jonglerie Ignace Kassio).

Arthur Cissé Gueu (à droite) & Odilon Doundembi

Comme un Président Africain
Grande était ma surprise, lorsqu’un responsable de la commission transport a affrété un bus bien escorté spécialement pour me ramener (seul à bord) au Village des Partenaires à cause d’un léger décalage dans le programme des compétitions. Un privilège ! Je me suis mis pour la première fois dans la peau d’un dictateur africain.
La délégation centrafricaine était présente avec deux ministres
J’ai été à la rencontre des athlètes centrafricains. Les ministres de la Jeunesse et des Sports, M. Sylvain N’Garso et celui de la Culture et de la Francophonie (Chef de délégation), madame Gisèle Pana ont accompagné les athlètes et artistes centrafricains à Abidjan. Parmi ces compétiteurs il y avait des athlètes para-olympiques.
J’avais remarqué au début de la compétition que chaque concurrent ne doutait pas de sa possibilité de remporter la médaille d’or sauf les participants de la RCA, mon pays conscients de leur mauvaise préparation.
Heureusement en Handisport Tristan Gaël Kangbazou a fait gagner, à lui seul deux médailles de bronze sur 200 m et en saut en longueur à la République Centrafricaine.
J’ai profité de ces Jeux pour faire la promotion de mon pays car beaucoup de gens ne connaissent pas la RCA. Un sportif Canadien d’origine Jamaïcaine me demande où se trouve mon pays en Afrique lorsque je lui dis : « I’m from Central African Republic ». Il n’a jamais entendu parler de ce pays et a profité de cette occasion pour me bombarder de questions. C’était une fierté de parler de mon pays aux autres (amis, journalistes, athlètes/artistes, spectateurs.
Ce fut une expérience première pour moi de suivre en live une compétition de cette envergure et surtout dans un pays africain. J’ai adoré le brassage culturel de ces dix jours et surtout, profité au maximum du tourisme déguisé pour connaitre davantage Abidjan, la Côte d’Ivoire.
Un carnet d’adresses bien garni
Je suis allé au-delà du Blogging en m’exerçant  aux, reportage/montage photo et vidéo, interviews des stars, des staffs techniques et des personnalités, la retranscription, et le travail en collaboration avec les professionnels du journalisme.
J’ai appris entre autres comment se déroule une conférence de rédaction, l’échange avec les autres blogueurs sur leurs angles de couverture dans la convivialité. C’était un plus pour télécommunicant de mon genre. Avec les autres blogueurs, nous avons couvert les compétitions en direct du début à la fin à travers les réseaux sociaux.
J’aurais aimé posséder un appareil photo de haute définition pour pouvoir immortaliser ces moments magiques, mais on a fait avec les moyens de bord.
J’espère que les Jeux d’Abidjan 2017 vous ont plu, vous aussi.
En dépit de quelques défauts liés à l’organisation, pour moi Abidjan 2017 était une expérience très enrichissante et réussie.
Bravo à la Côte d’Ivoire et surtout au peuple ivoirien pour sa sympathie envers les étrangers !


J’ai rencontré le Jongleur Ivoirien Ignace KASIO médaillé de bronze d’#Abidjan2017

Sorti troisième au concours de jonglerie aux Jeux de la Francophonie Abidjan 2017, l’ivoirien Ignace KASSIO a accepté de me parler de lui lors d’une rencontre hasardeuse. Ce sportif passionné de football est médaillé de bronze derrière un français médaillé d’argent et un Marocain champion francophone en titre.

Ignace Kassio s’amuse avec un œuf frais au grand plaisir des autres athlètes au Village des Jeux (Photo: Odilon Doundembi)

C’était lors d’une balade au village des Jeux que je me croisé avec ce talentueux jongleur. Il était sollicité comme d’habitude par ses pairs à faire des démonstrations. Je l’ai trouvé en train d’émerveiller  ses amis en jonglant avec un œuf frais sans que cela ne tombe ou ne se casse.

Il m’a humblement parlé de lui, de comment il a appris à jongler,  de la préparation de cette compétition, des difficultés rencontrées et de son message à l’endroit du gouvernement ivoirien.

Ignace KASSIO m’explique qu’il a commencé à jouer au football depuis l’âge de 8 ans. Au fur et à mesure qu’il grandissait, il jouait dans les compétitions intercommunales.

Une vidéo de jonglerie de l’ancien footballeur argentin Diégo Maradona avec une balle de tennis l’avait inspiré. Il a donc décidé d’apprendre cela. C’est ainsi qu’il a commencé à apprendre la jonglerie tout seul. Etant passionné de football, il continue de pratiquer les deux disciplines jusqu’à présent.

Les préparations des Jeux de la francophonie

Il a été sélectionné  à l’issue d’un concours regroupant les jongleurs ivoiriens où il classé 2e au premier tour et 1er à la dernière session devant un jury composé d’internationaux. Il s’est préparé 11 mois avant le démarrage de la compétition et avait une claire sur ses potentiels concurrents (Marocains et Français). La connaissance de ses adversaire et le fait de les avoir en lisse l’ont aidé à faire une bonne prestation même si il n’a pas pu décrocher la médaille d’or.

Ignace Kassio et son entraîneur M. Jean-Léopold Menan

Il avait rencontré des difficultés lors de sa préparation. Les salles de sports sont en location, donc il s’y entraînait dans la mesure du possible. Il était obligé de travailler à la plage.

Il demande aux autorités ivoiriennes de le mettre dans de bonnes conditions afin de mieux faire lors des prochains Jeux de la francophonie qui auront lieu au Canada et pourquoi pas les Jeux Olympiques.

Son entraîneur  Monsieur Jean-Léopold MENAN  quant à lui demande aux autorités de croire  au Freestyle qui prend de en plus de l’ampleur. Il est allé loin en proposant la création école « sport-étude » dédié au fooball freestyle afin de permettre aux jeunes de prendre la relève. Après un certain nombre d’années les jongleurs comme Ignace KASSIO pourraient partager leur expérience aux autres en tant que formateurs.

Cliquer ici pour regarder la prestation de Ignace Kassio lors de la finale de jonglerie des 8e Jeux de la Francophonie.

 


Tristan Gaël Kangbazou donne le sourire au peuple centrafricain

Tristan Gaël Kangbazou double médaillé de bronze de la RCA (Photo: Odilon Doundembi)

Après avoir remporté une médaille de bronze en saut en longueur Homme, l’athlète centrafricain de la catégorie Handisport Tristan Gaël Kangbazou vient de donner une lueur d’espoir à son pays en décrochant une autre médaille de bronze sur 200m Homme. Il est classé 3e de sa course avec un chrono de 27 secondes derrière deux athlètes français qui ont fait respectivement 24 et 25 secondes.

Au départ, le jury ne voulait pas donner de médaille aux gagnants de cette course car il s’agit du trio qui avait remporté les mêmes titres  en saut en longueur.  J’ose croire qu’il s’agissait d’une confusion sinon je ne comprends pourquoi on nous a fait attendre durant deux heure pour célébrer la remise de médailles des trois athlètes.

La République Centrafricaine subit des moments les plus sombres de son histoire depuis 2013. Malgré la piètre prestation de la RCA  à ces 8é jeux de la francophonie, l’exploit de cet athlète sonne comme une victoire pour les centrafricains. Les messages d’encouragement ne cessent de pleuvoir sur les réseaux.

Comme une victoire pour les centrafricains

Selon le Directeur Technique d’Athlétisme centrafricain monsieur Bruno Yalimendé et en même temps entraîneur,  Tristan est un athlète déterminé qui prend parfois des initiatives d’entrainement tout seul pour garder la forme et améliorer sa performance.

Le jeune homme m’avait promis à la veille de cette course de faire retentir l’hymne national de la RCA au Stade Félix Houphouët-Boigny.

Tristan Gael Kangbazou est un sportif polyvalent capable de concourir dans plusieurs disciplines de sa catégorie. Il suffit de le mettre dans les meilleures conditions de préparation pour qu’il crée la surprise lors des prochaines compétitions internationales.


Les volontaires d’assainissement héros discrets d’#Abidjan2017

Beaucoup de gens saluent le bilan à mi-parcours de l’organisation des Jeux d’Abidjan. Des centaines de personnes sans distinction de race, de religion, et de nationalité se sont engagées de leur plein gré pour contribuer à la réussite de ces dix jours de fête. On les appelle des bénévoles de la francophonie. Ces derniers ont été d’abord sélectionnés puis formés avant d’être déployés sur les différents sites de Jeux. Focus sur celles et ceux qui font le travail le plus ingrat malgré son immense utilité.

Mon ami Serge fait le faro avec moi

Ils sont repartis dans plusieurs commissions parmi lesquelles il y a celle d’assainissement et le développement durable.

Aude et Anita, toutes deux  bénévoles de ce service  ont accepté d’échanger avec moi sur le sujet. Leur travail consiste entre autre, à veiller sur la propreté des sites (lieux où se déroulent les événements) et à sensibiliser le public à adopter des comportements responsables vis-à-vis de l’environnement.

Les volontaires, après plusieurs heures de travail se reposent à même le sol.

Ils sont sollicités à tel point que quand il y a un petit temps creux entre les compétitions, ils en profitent pour se reposer dans l’attente de leurs rations alimentaires.

Les ramasseurs de poubelles du palais des sports

Je salue la bravoure et le dévouement de ces personnes qui se mettent au service des autres en préservant notre santé. Elles méritent toute notre attention et forcent le respect.


Les caricaturistes du pavillon des partenaires de la francophonie

J’ai fait la connaissance de messieurs Konan N’gessan Xavier et Attoungbré  Théo dont la capacité de reproduction des images et de réalisation de portait m’éblouit.

L’un de ces deux caricaturistes a accepté de me parler de l’ambiance de son travail qu’il dit pratiquer par passion. Pour M. Konan, c’est un grand honneur, non seulement d’être retenu parmi les talents  de Côte d’Ivoire, mais aussi de voir autant de monde s’intéresser à ce qu’il fait. Les jeux de la francophonie d’Abidjan accueillent  plusieurs personnes venues de différents pays. C’est donc pour lui un bon moyen de promotion.

 

M. Konan N’gessan Xavier en train de réaliser mon portrait.

Cependant, ce n’est pas aisé de satisfaire tout le monde car les caricaturistes sont « en sous-effectif  » au pavillon de la francophonie. Il me l’a évoqué en ces termes : « comme vous le constatez, aujourd’hui il y a une longue file d’attente or nous ne sommes que deux (portraitistes), du coup, c’est difficile de prendre une pause. »

Chacun veut absolument rentrer avec un souvenir (tel était mon cas, pour être honnête).

Le public en file d’attente face au trio de caricaturistes.

Je vous propose de contempler par la même occasion les œuvres de M. Theo l’artiste d’hier au pavillon des partenaires.

Photo: Benjamin Yobouet

Il suffit de vous mettre à quelques centimètres en face de lui pour qu’il crache votre portrait.

M. Théo entrain de caricaturer Iss Bill.

Le portrait craché du blogueur Tchelina SORO.

Soro avec son portrait en mains.

 

 

 

 


À la rencontre des athlètes centrafricains

La République Centrafricaine a fait sa première apparition hier sur la piste d’athlétisme du stade Félix Houphouët-Boigny. Je suis parti à leur rencontre.

DJALLA Jospin Legrand

DJALLA Jospin Legrand (photo: O. Doundembi)

Sprinter , il fait partie de la nouvelle génération d’athlètes centrafricains.
Recordman national, il entre en compétition à partir du Mardi sur 200 et 400 m.
Il reste confiant et compte faire de son mieux afin de rendre le sourire à son peuple.

Il en profite pour lancer un message de paix à l’endroit de ses compatriotes en demandant aux groupes armés de déposer les armes car sans la paix, le sport ne peut se développer.

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Victoire Mandaba

V. Mandaba (Photo: O. Doundembi)

Elle a représenté la RCA dans plusieurs compétions internationales, dont la dernière en date, les JO de RIO 2016. C’est elle qui a ouvert le bal sur 800m Femme et s’est  classée avant-dernière avec un chrono de 2’15’’08.

Je me suis approché d’elle juste après la course. Elle était très déçue de sa performance car ce n’est pas ce qu’elle voulait. Victoire est une athlète ambitieuse, déterminée, qui aime gagner. Malgré cela, toutes ses tentatives d’obtention de bourse pour un stage de formation depuis cinq ans sont tombées à l’eau. Elle déplore l’absence de compétions locales avant les rencontres internationales et les mauvaises conditions d’entrainement.

Une situation pas facile à gérer, puisqu’en cas d’échec, certaines personnes pointent du doigt les sportifs, les traitant de paresseux, de touristes…A mon avis, les dispositions ne sont pas prises pour qu’elle, et les autres athlètes, puissent parvenir à leur plus haut niveau.

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NZALE Franck Laskony

Franck Nzalé (Photo: O. Doundembi)

Ayant la main amputée, il concourt lui dans la catégorie handisport en course de vitesse (200m), ainsi qu’en saut en longueur.
Plutôt serein, il déclare :

«si Dieu le veut, je rentrerai avec une médaille au pays car mon objectif est de finir parmi les trois premier ».

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Ketura Dorcas Ndoyé-Ti-Nzapa

La dernière athlète à répondre à mes questions participera aux 200m et 400 m Femme. Elle mise également sur un titre et confirme les mauvaises conditions de préparation (en dépit des efforts de la fédération centrafricaine).

« Cette discipline individuelle est difficile, elle doit être prise en considération au même titre que le football, le basketball »

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A cinq jours de la compétition, les athlètes ont appris qu’ils n’allaient pas participer à ces jeux car la fédération centrafricaine d’athlétisme n’avait pas les moyens d’assurer le transport de ses représentants sur Abidjan. C’est l’Organisation Internationale de Francophonie qui leur a payé les billets d’avion…

 


Jeu de la Francophonie #Abidjan2017 : un vecteur de paix et d’intégration

Le sport associé à l’art et la culture, de donne l’espoir et le sourire au peuple dans l’esprit de l’unité, de la réconciliation et du vivre ensemble. Les Jeux de la Francophonies comme les autres compétitions internationales, permettent  de pérenniser une concurrence loyale et pacifique entre les nations tout en mettant un accent particulier sur la tolérance et l’intégration.

Quel rôle jouent le sport, les arts et la culture dans une société ?

La tenue de compétitions d’envergure internationale à l’exemple de ces Jeux d’Abidjan, implique nécessairement la participation financière de l’État concerné (il y aura certainement des retombées, rassurez-vous !). Il s’engage à couvrir les déficits que le comité d’organisation ne pourrait combler. Le gouvernement ivoirien a intégré cette manifestation dans sa politique internationale en créant tout un ministère dédié à l’organisation des Jeux de la Francophonie.  En effet, le fait d’être sous les projecteurs et au centre de l’actualité mondiale pendant une bonne dizaine de jours (du 21 au 30 Juillet) permet à la Côte d’Ivoire  de diffuser un message d’ouverture, d’hospitalité, et surtout d’améliorer son image un peu ternie par les récentes crises afin d’attirer davantage les touristes les investisseurs, etc.

Cet événement établit les relations pacifiques entre les citoyens, les peuples

Le sport, l’art et culture sont les garants de la paix et de cohésion sociale dans un pays. C’est en outre, l’occasion d’établir des relations entre les peuples, donc un vecteur d’intégration.

Le sport est reconnu par les Nations Unies comme un instrument utile et intégré aux programmes de promotion du développement et de la paix. Le sport est en effet un langage universel, un mode de vie, qui permet de créer des ponts entre les différences sociales, religieuses et de genre, concourant donc au maintien de la paix.

Le sport est un outil puissant de renforcement des liens et des réseaux sociaux, et de promotion des idéaux de paix, de fraternité, de solidarité, de non-violence, de tolérance et de justice. Le devoir de faire face aux problèmes des pays en situation de post-conflit peut être facilité par la présence du sport, des arts et de la culture qui ont la capacité d’unir les peuples.

Les Jeux de la Francophonie, grâce à ses valeurs contribuent à bâtir un monde pacifique en promouvant la communication dans le fair-play et l’entente entre les peuples. Durant les compétitions, quoiqu’elles en soient, les différences culturelles et les priorités s’évanouissent (même les pays en conflit peuvent régler leur compte pacifiquement sur au moyen sur un terrain ou dans une salle de jeu 😉 ).

Un enjeu stratégique

La participation aux grandes compétitions internationales devient un enjeu stratégique pour les pays en crise comme la République Centrafricaine ou ceux post-conflit. Elle permet de prouver au monde entier qu’il n y a pas que de tueries, même dans la misère, les talents peuvent se dévoiler ; elle permet enfin de soulager le peuple ne serait-ce que pour un laps de temps, selon la performance des vaillants représentants du pays. Cela permet au pays à travers ses athlètes et artistes, de dépasser ses limites dans le but de hisser les couleurs de la nation.

Un vecteur d’intégration

L’intégration, c’est l’union de différents groupes et/ou personnes dans une société, une institution ou une organisation, c’est un processus qui conduit une personne à devenir un acteur social à l’exemple des personnes handicapées de la tolérance envers les albinos, etc.

L’intégration des personnes handicapées implique pour elles de se trouver dans un  environnement où elles se sentent bien, où elles trouvent leur place, acceptées et appréciées par les autres pour ce qu’elles sont, reconnues avec leurs droits et acceptées dans leur  différence. Elle implique la valorisation de l’image de soi, le droit à la liberté et à  l’autonomie. L’ensemble de la société doit s’impliquer dans une prise en compte de la différence, mais la pratique sportive est un vecteur privilégié pour atteindre ces objectifs.

Le sport est un outil d’intégration privilégié parce qu’il porte naturellement en lui les valeurs de respect, de tolérance et d’effort. Les pratiques sportive, culturelle et artistique favorisent l’accès à une vie sociale épanouie. C’est d’autant plus juste pour les personnes handicapées dont les capacités sportives peuvent avoir un réel impact sur leur intégration au sein d’un groupe ou d’une communauté. En pratiquant un sport collectif, l’handicapé n’est plus différent ni assisté, il est un acteur du jeu.

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Lutte contre l’insalubrité : que faire ?

Beaucoup de personnes ne semblent pas se soucier de la sauvegarde de l’environnement, à force de coexister avec des sites insalubres et d’inhaler leur odeurs nauséabondes qu’ils dégagent. Cette situation a fini par déteindre sur les comportements au regard de certains gestes déplacés. On salit les rues. On verse des eaux usées partout, sans qu’on se soucie de la santé des autres et celle des enfants. Le civisme et l’hygiène…


Agir en faveur de l’environnement

La passion pour la nature et le constat amer vis-à-vis de l’écosystème en Afrique en générale et en République Centrafricaine, mon pays, m’a poussé, lors de mon retour momentané au pays, à créer une association en vue de répondre aux multiples défis environnementaux tels que : le changement climatique, la pénurie des ressources, la transition énergétique, la perte de biodiversité, les enjeux sanitaires. Ah oui, l’association Agir pour la Protection de l’environnement et le Développement Durable (APE2D) ayant un an aujourd’hui, est à l’honneur.

Les membres du bureau de APE2D lors de la remise de certification de formation sur la Protection de l’environnement.

La spécificité de cette association est de reposer sur deux objectifs complémentaires : d’une part l’acquisition de connaissances et de compétences liées à la protection de l’environnement, et d’autre part un changement de comportements participant à l’amélioration concrète de l’environnement. Pour ce faire, il convient de :
1) Apprendre (de) l’environnement qui nous entoure. Apprendre permettra de comprendre pourquoi il faut changer les comportements, donnera la motivation nécessaire. Cela peut se faire via des socles de compétences très variés:
2) S’engager. Après le constat et l’apprentissage, que puis- je faire ? Je m’engage à passer de la théorie à l’action. L’engagement citoyen en faveur de l’environnement est fondamental en cette lutte. Beaucoup pensent que l’insalubrité dans une ville est l’affaire de la mairie singulièrement, les questions de déforestations ne concernent que le Ministère des Eaux et Forêts et celui de l’Environnement, etc. Ils ignorent leur part de responsabilité dans toutes ces situations et qu’ils doivent changer de comportements vis-à-vis de la nature avant d’accuser les autres. Il importe donc d’intégrer une association œuvrant en ce sens pour être bien outillé afin de mieux agir.
3) Agir et changer au moins une de ses habitudes en faveur de l’environnement. Mettre en place les actions qui permettront que l’engagement se concrétise.
Comme je l’ai dit ci-haut, mon association est à l’honneur aujourd’hui. Revenons donc un peu sur le but de cette association. L’association Agir pour la Protection de l’Environnement et le Développement Durable a pour vocation d’unir les passionnés de la nature à travers des actions sociales afin de sensibiliser, de mobiliser et d’inciter les citoyens à agir au quotidien dans le souci de relever le défi de protection de l’environnement et de développement durable en République Centrafricaine. Ces actions consistent entre autres à :
–  Sensibiliser (Eveil de conscience, civisme, etc.) et à encadrer les jeunes à initier et à mettre en œuvre, dans une dynamique communautaire des projets de développement socio-économiques;
–  Lutter contre le réchauffement climatique (formation et sensibilisation sur les impacts du changement climatique sur les populations, le déboisement, la pollution de l’atmosphère, etc.) aux jeunes tant en milieu urbain que rural;
–  Promotion des énergies renouvelables (énergies photovoltaïque ou solaire, éolienne et hydroélectrique) ;
–  Aider les jeunes à la promotion des activités socio-économiques et culturelles, et fixer un cadre d’intervention précis pour une pleine intégration des jeunes au processus de développement durable afin de lutter contre la pauvreté dans la paix et la concorde.

APE2D vise à contribuer avec promptitude à la réduction du réchauffement climatique, à la préservation de l’écosystème, de la misère et du taux élevé de la déperdition scolaire en milieu rural, à améliorer les conditions de vie économique et culturelle des populations.
En effet, les objectifs de l’APE2D se résument comme suit :
–  Sensibiliser et mobiliser les citoyens pour une prise de conscience de leur situation en vue de leur épanouissement et de celui des générations futures;
–  Consolider l’unité et la communion entre les citoyens sans distinction de sexe, d’ethnie, ni de religion ;
–  Identifier et créer des activités en fonction de besoins des jeunes ;
–  Promouvoir l’entreprenariat, le renforcement des capacités, la réinsertion sociale et la mise en place d’un système d’Information, d’Education et de la Communication (IEC) des citoyens par rapport à la problématique de l’environnement.
–  Favoriser la prise de conscience des jeunes aux notions liées à l’enseignement civique pour leur permettre de connaitre leur Droit et Devoir afin de les défendre.
APE2D est sur Facebook sous le nom de Agir pour la Protection de l’Environnement. Rejoignez-nous !


Les conditions du vivre ensemble

La paix dans un pays peut engendrer son développement. Il est donc important d’y faciliter le vivre ensemble. Vivre ensemble, c’est contrôler ses sentiments et ses émotions dans la sympathie avec les autres…

Il vaut mieux de savoir ce qu’est la paix pour pouvoir la préserver. La paix peut être définie comme étant le rapport entre les personnes qui ne sont pas en conflit, le rapport calme entre citoyen : absence de troubles, de violences (paix sociale). C’est également la situation d’une nation, d’un Etat qui n’est pas en guerre.

Synonyme de joie, d’épanouissement personnel, de calme, de quiétude, de tranquillité, d’ordre et de justice, la paix s’oppose à la peur, à l’angoisse, au désarroi, à la tristesse, au conflit armé, à la guerre et à la violence. Selon Martin Luther King, « une véritable paix n’est pas l’absence de certaines forces négatives : tension, confusion, belligérance, elle suppose la présence de certaines forces positives : justice, bonne volonté et fraternité. »

La paix exige des efforts de la part des hommes et des femmes et implique des conditions multidimensionnelles. En effet, « les guerres commencent dans l’esprit de l’homme, c’est dans l’esprit de l’homme que doit commencer la paix ». (Préambule de la charte de l’UNESCO).

Quelles sont les conditions de vivre en paix ?

La charte des volontaires de la paix de Centrafrique définit sept (7) dimensions à prendre en considération pour bâtir une société ou rayonnent la paix et l’harmonie:

  1. Dimensions du bien-être physique et psychique : santé mentale et corporelle, pouvoir se nourrir et se soigner, se vêtir, se loger, s’instruire (cf. Président fondateur de la RCA, Barthélémy Boganda).
  2. Dimension intérieur, spirituelle et religieuse : avoir la crainte de Dieu, prier et éviter le mal.
  3. Dimension interpersonnelle : respecter les autres dans leurs différences et prendre soin des autres autant que possible.
  4. Dimension sociale, politique et économique : promouvoir le développement et régler pacifiquement les conflits.
  5. Dimension internationale : respecter la souveraineté des autres nations et être capable de se faire respecter.
  6. Dimension écologique et environnementale : protéger la nature et ne pas polluer l’environnement.
  7. Dimension intergénérationnelle : penser aux générations futures en n’exploitant pas toutes les richesses pour une seule génération.

« Si tu veux la paix, fais le travail de la paix ». Tel est le slogan des Volontaires de la Paix de Centrafrique.


En Centrafrique, tout ce qui est interdit est autorisé

En République Centrafricaine, ce qui est anormale est normale, les interdictions sont considérées comme des autorisations.
quand on interdit aux gens de pisser en public, ils le font avec avec plaisir en plein air;
Quand on interdit aux gens de fumer, téléphoner ni boire en conduisant un véhicule ou un cyclomoteur/cycliste,
ils le font au vu et au su de tout le monde y compris les porteurs de tenue (policiers, gendarmes, etc.).
Quand on plante des panneaux de signalisation pour alerter les conducteurs des interdictions, obligations, indications liées à la priorité, ou aux dangers, ces dernier font comme si ils étaient des aveugles. Dieu merci la République Centrafricaine ne dispose plus de feux de signalisation tricolores comme à la belle époque sinon on allait assister à des séries d’interceptions inimaginables et tout ce qui va avec.

La protection de l’environnement reste un grand défi à relever tant à Bangui (la capitale) que dans les régions de la RCA. Ce domaine nécessite une vaste campagne de sensibilisation et d’éducation. La solution est donc d’agir pour lutter contre l’insalubrité (en aidant la mairie par exemple dans la gestion des poubelles), les feux de brousses incendies en pleine ville, la déforestation, etc. Chaque citoyen doit prendre conscience de l’impact que cela peut avoir  notamment sur sa santé, l’agriculture car notre planète est en décadence.

Comme je l’ai souligné ci-haut, en RCA presque, tout ce qui est interdit semble autorisé pour certains de mes compatriotes (chevronnés d’incivismes). Lorsqu’on leur interdit de brûler les ordures en public, ils le font en plein midi.

Incendie de poubelles en plein midi dans un quartier de Bangui. Les gens s’en fichent pas mal des fils électriques (Photos: Odilon D.)
Incendie incontrôlé sous les fils électriques dans la commune de Bimbo…

Les déviations pour piétons et les interdictions de stationner ou de s’arrêter pour les véhicules en face des locaux administratifs sont violées éperdument.
Quand on interdit aux piétons et aux cyclomoteurs et véhicules de traverser la piste de l aéroport Bangui M’Poko, ils font le contraire avec aisance en jouant aux chats et aux souris avec les forces Sénégalaises (à l’époque) de la MINUSCA.

odilon.modoblog.org
La fameuse piste de l’aéroport Bangui M’Poko et ses « usagers ».  Piste d’atterrissage et passage pour piétons en même temps.

Tout ce qui est anormale est vraiment normale chez le centrafricain. Heureusement, il y en a qui  respectent les règles de sociétés, des vrais citoyens qui peuvent aider à changer la donne à l’exemple des jeunes de mon association dénommée Agir pour la Protection de l’Environnement et le Développement Durable (APE2D).

Ah oui c’étaient les vieux souvenirs de mon passage chez moi à Bangui.


Hommage aux mamans

Pourquoi la fête des Mères ?

« Célébrer la mère, c’est rendre un hommage mérité au travail qu’elle accomplit chaque jour au sein des familles et reconnaître qu’elle est la garante, le pilier, la matrice de la société. La qualité de mère est unique et entraîne des obligations et des devoirs particuliers tout au long de la vie en tant que mère, pour poser les fondations de notre avenir ; éducatrice, elle transmet des savoirs, des valeurs et elle est gardienne de nos traditions.

Être mère, nous le savons n’est pas toujours simple, il faut concilier son activité professionnelle et la gestion de la famille, c’est le quotidien de beaucoup d’entre nous et particulièrement celles qui élèvent seules leurs enfants et qui font preuve d’ingéniosité pour s’organiser. Nous devons sans cesse améliorer les services publics et privés qui permettent de les accompagner et si possible d’alléger leurs lourdes tâches, car il est indispensable qu’une femme puisse être mère, mais aussi une citoyenne, salariée, responsable associative et élue, bref, mère et actrice à part entière des vies publiques et professionnelles »

Mais la mère est très importante dans une vie. La vraie femme mère de notre vie. Cette vraie femme est honorée tous les jours, je dirais chaque seconde de notre vie, à chaque battement de notre cœur.

• Des mots pour dire Bonne fête maman;
• La mère créatrice;
• La mère nourricière;
• La mère berceuse;
• La mère protectrice.

« Le cœur d’une mère est un abîme au fond duquel se trouve toujours un pardon. » de Honoré de Balzac

Bonne fête à toutes les mères où qu’elles soient ! Mieux vaut tard que jamais. 😉


RCA : pourquoi tant de pénitence?

Une fois de plus le monde pleure avec la République centrafricaine pour les problèmes et les souffrances et décès malheureux de beaucoup d’innocents. Mais pour combien de temps la RCA sera-t-elle un théâtre de guerre et un lieu de détresse ?

  • Cela fait belle lurette que l’on cherche tant bien que mal à négocier aux rebelles mêmes ceux qui ne sont de nationalité centrafricaine.  Quel est le résultat escompté ? Tout le monde le sait.  Certains chefs rebelles sont  officiellement favorables au DDRR afin de profiter de la manne qui en découle mais officieusement ils règnent encore en maître sur le territoire qu’ils contrôlent pour s’enrichir au dos de l’impuissant Etat centrafricain.
  • Bien que notre pays regorge de grandes ressources naturelles (diamants, or, uranium, pétrole, etc.), nous sommes l’une des nations les plus pauvres et les moins développées en Afrique. D’autres nations s’emparent et emportent nos riches gisements minéraux et elles nous laissent sans rien.
  • Bien que nous ayons accédé à l’indépendance depuis plus de cinquante ans, notre indépendance est de papier. Notre pays est encore fortement tributaire de nos maîtres coloniaux.
  • Nous avons une grande masse de terre agricole, mais, hélas la forêt est en grande partie non cultivée et envahie par les mauvaises herbes. Pendant ce temps, nos gens vivent dans une pauvreté extrême!
  • Nous sommes peu nombreux, mais nous ne nous aimons pas les uns les autres. Pourquoi nous combattons-nous et tuons-nous les uns les autres?
  • Nous ne connaissons pas l’amour du prochain, le « centro » n’est pas solidaire, mais plutôt ethnocentrique.
  • Nous ne pardonnons pas à autrui du fond du cœur; Le centro cultive la haine, la vengeance et la médiocrité; Là, il faut chercher à comprendre en profondeur ce qui est à l’origine de cette mentalité pour pouvoir le combattre afin d’éviter de faire du surplace.
  • Notre orgueil et notre malhonnêteté font que nous ne reconnaissons pas nos erreurs et fautes antérieures;
  • Au lieu de la paix dans notre pays, nous avons des épisodes répétés de combats et de sang versé. Pourquoi ces choses sont ainsi ?
  • A chaque fois, on implore le pardon du peuple, mais sans tenir compte de sa souffrance, son malheur (Il faut penser aux rescapés des tueries qui meurent à petits feux dans les sites de déplacés).
  • Beaucoup de jeunes de tout genre s’activent tant sur les réseaux, les médias que sur le terrain pour lancer des messages de paix et de surtout demander la restauration de sécurité d’antan…Ces messages n’atteignent pas les cibles ? Est-ce un fait exprès ?

C’est la raison pour laquelle notre pays est toujours en deuil.

C’est la raison de la violence dans le pays.

C’est la raison de l’insécurité que nous voyons partout.

C’est pourquoi nous sommes pauvres et désolés dans un pays immensément riche.

C’est pourquoi d’autres nations emportent notre diamant et l’or et d’autres ressources naturelles.

C’est pourquoi le sang est versé au quotidien dans le pays.

Jusqu’à quand la MINUSCA et les autorités centrafricaines vont-elles laisser couler le sang et les larmes des pauvres citoyens ? Mon ami Baba Mahamat m’avait répondu en ces termes : « Dieu seul sait ».