Odilon Doundembi

La galère des enfants en Centrafrique

Les enfants de la RCA font face à de nombreux problèmes au quotidien. Dans cet article j’ai choisi de mettre l’accent sur les problèmes les plus probants qui empêchent ces enfants de jouir de leur liberté convenablement.
unicef.frLa misère dans laquelle la majorité de la population centrafricaine vit ne permet pas aux familles de répondre aux besoins nécessaires à leurs enfants. Le minimum des choses que l’Etat puisse faire réside dans la protection de ces enfants contre la violence, car la République centrafricaine fait partie des premiers pays à avoir ratifié la Convention internationale relative aux droits de l’enfant (Cide). Or, malgré sa promesse, le pays doit faire face à la situation de crise humanitaire qui a un impact très négatif sur les enfants.
Le rapport de Humanium, une ONG internationale de parrainage d’enfants engagée à mettre fin aux violations des droits de l’enfant, démontre que la pauvreté engendre des répercussions extrêmement graves sur l’accès des enfants à une alimentation saine,  aux  services de santé  , à l’éducation…
Droit à la santé
 images (5)Le taux de mortalité des enfants de moins de cinq ans reste toujours très inquiétant, en République centrafricaine. En effet, en raison d’un système d’assainissement inadéquat, d’un manque d’eau potable et d’une absence de services de santé dans les régions rurales, 171 enfants sur 1 000 décèdent encore chaque année. Cela s’est accentué avec le déplacement des populations qui ont fui leurs maisons à cause de l’insécurité pour se réfugier dans des camps de fortune…
 
Le taux de prévalence du VIH est également très préoccupant dans le pays. Généralement, les jeunes Centrafricains ont été infectés par la transmission du virus de la mère, après des violences sexuelles ou des transfusions sanguines non sécurisées. Mais avec la situation que traverse le pays, le risque de contamination est élevé. Le sida est devenu, en République centrafricaine, non seulement un problème de santé, mais également un problème économique et social.
 Droit à l’alimentation
 images (2)La malnutrition reste un problème grave. En effet, 38 % des enfants souffrent de malnutrition chronique et 10 % de malnutrition aiguë, selon ce même rapport. En raison de la pauvreté du pays, les familles n’ont pas les moyens de se nourrir convenablement. Cette alimentation inadaptée entraîne, bien souvent, des insuffisances pondérales ainsi que d’importants problèmes de croissance.
  
 
Droit à l’identité
 L’annonce des naissances aux autorités a fortement diminué. Le coût des enregistrements, les différentes crises militaro-politiques et l’absence des services d’état civil dans certaines régions sont autant de facteurs qui freinent les familles à enregistrer la naissance de leurs enfants.
 Or, il faut savoir que sans certificat de naissance, le droit d’identité des enfants n’est pas respecté. En effet, ils ne sont pas reconnus en tant que membres à part entière de la société et ne peuvent pas faire valoir leurs droits. Ils apparaissent dès lors comme invisibles aux yeux de la collectivité.
 Par ailleurs, les enfants, qui n’ont pas été enregistrés, ne sont pas protégés contre les abus, tels que le travail forcé, la prostitution, les mariages précoces, le trafic, la traite, etc.
 Droit à l’éducation
 educatipnDans les régions du pays, des milliers d’enfants fréquentent des « écoles de brousse » rudimentaires. Le secteur éducatif est touché par une pénurie d’enseignants qualifiés et d’infrastructures adéquates. Quelques volontaires décident d’aider les enfants moyennant un maigre salaire qui des fois émane des cotisations parentales, toutefois, beaucoup de parents ont peur d’envoyer leurs enfants à l’école en raison de l’insécurité qui règne toujours dans le pays. Même dans certains coins de la capitale, les enfants ont cours dans des salles improvisées. Par conséquent, les disparités en termes d’accès et de qualité s’accentuent.
Enfants déplacés
images (3)Suite aux insécurités et aux violences qui persistent en RCA, les enfants déplacés de façon interne font face à d’importants problèmes de protection (enlèvement, viol, etc.). Ces enfants ont besoin urgemment de nourriture, de logement, d’eau, etc.
 
Par ailleurs, ils sont contraints de travailler pour subvenir à leurs besoins essentiels. Ils évoluent de ce fait dans des conditions de vie très pénibles.  
Nombreux sont les enfants issus de la communauté musulmane qui sont obligés de quitter le pays avec leur parents malgré eux pour des raisons de sécurité.
Enfants soldats
 Enfant soldat de l'ex séléka
Enfant soldat de l' »ex »-seleka Crédit photos: google et  unicef.fr
Dans l’ensemble du pays, de nombreux groupes armés sévissent et terrorisent les communautés; un grand nombre d’enfants sont enlevés.
 Leur droit à l’éducation est également compromis ainsi que  leur bien-être à court terme comme à long terme.
 
Les garçons centrafricains sont entraînés à l’emploi des armes, avec lesquelles ils sont contraints de commettre des atrocités : pillages, incendies, assassinats, etc. Les filles, quant à elles, sont forcées de faire les travaux domestiques. Il arrive également qu’elles soient données en tant qu’esclaves sexuelles aux commandants.
 #ProtégezLaPopulationEnRCA, si on veut vraiment aider les enfants à s’épanouir…


L’intégration des TIC à l’éducation, une nécessite en Centrafrique

Le 17 mai, le monde entier a célébré la Journée Internationale des TIC. Je profite de cette occasion pour vous parler du besoin des Technologies de l’Information et de la Communication dans l’éducation en République Centrafricaine.

Au cours de la dernière décennie, la connectivité à Internet en RCA a énormément progressé. Les réseaux de téléphonie mobile (qui couvrent désormais une large partie du pays) ont favorisé l’accès à Internet à Bangui (la capitale) au détriment de nombreuses régions reculées. 

La méconnaissance des TIC par beaucoup de centrafricains (surtout dans l’arrière-pays où tout reste à re-construire),  doit nous interpeller. Il faudrait mener une véritable campagne de sensibilisation auprès du grand public afin de l’amener à comprendre toute leur importance dans le processus de développement d’un pays. Cela  passe par une implication plus grande des autorités dans l’intégration des TIC dans tous les secteurs d’activités du pays.

Il est primordial de souligner que, malgré ces difficultés, les TIC semblent être bien perçues par les responsables d’établissements, les éducateurs et les apprenants, (je dis cela d’après ma petite expérience dans l’enseignement supérieur, à l’Institut Supérieur de Technologie/Université de Bangui). Bien que les choses soient difficiles, tant au niveau de l’acquisition du matériel que celui de l’organisation et de la gestion des TIC, des établissements ont acquis du matériel informatique et l’ont mis à la disposition des éducateurs et des apprenants. Ceux du secteur public, qui n’ont pas de moyens financiers, s’efforcent à travers des projets et des dons à acquérir du matériel informatique pour leurs activités administratives.

De nombreuses disparités doivent être corrigées : l’intégration des TIC dans les établissements secondaires publics est trop faible, on notera aussi l’absence d’une politique de formation des éducateurs et des apprenants aux méthodes des TIC, de même, il y a une forte inégalité dans l’accès aux TIC des éducatrices au sein du pays. Le ratio élèves/ordinateur est très faible et il y a une nette différence entre le privé et le public quant aux tentatives d’intégration des TIC ! Et ceci n’est qu’un aperçu des disparités existantes… Il faudra donc agir rapidement si l’on veut harmoniser l’intégration des TIC afin d’éviter une éducation à deux vitesses dans un même pays !

Une salle de classe moderne à l’africaine (cc: google/images)

Plusieurs facteurs bloquent le développement et l’intégration pédagogique des TIC en Centrafrique, cela affaiblit leur accès à une grande partie de la population. On peut noter, entres autres : l’inexistence d’une politique nationale d’intégration des TIC en éducation,  un nombre insuffisant de formateurs en informatique, un service de maintenance inexistant ou moins performant et tout obstacle à l’accès physique aux TIC notamment les fréquentes coupures d’électricité observées en RCA, le coût élevé de la connexion et le faible débit constaté.

Beaucoup d’élèves/étudiants se servent de leurs smartphones pour accéder au web. Trois facteurs expliquent principalement ce comportement :

– le coût élevé des terminaux (ordinateurs et tablettes)

– la faiblesse ou l’inexistence du réseau filaire

– Le coût élevé de la redevance ADSL

Le déploiement de la fibre optique est la meilleure des solutions au problèmes de connexion à Internet. Un compatriote avait montré les possibilités qu’offre la fibre optique en terme de coût à travers une publication accessible ici.

Une réelle volonté d’intégration des TIC existe dans certains établissements de Bangui, mais il y existe trop de contraintes liées principalement à l’accès aux outils et à l’infrastructure.

En effet, qu’il s’agisse des établissements privés ou publics, on note la présence d’au moins un ordinateur sur place. Mais les moyens restent très limités, voire inexistants, pour certains, leurs volonté ont donc du mal à se concrétiser. Il est donc nécessaire que ces établissements aient un budget pour le développement des TIC en leur sein, budget qui pourrait provenir non seulement de l’Etat mais aussi des organismes internationaux, nationaux et des projets montés à cet effet.

Pour surmonter les difficultés constatées, il est important de mener quelques actions  telles que :

  • Une sensibilisation accrue des décideurs politiques (qui se fera, pour commencer, à travers l’atelier de dialogue politique sur les TIC en éducation, avec des utilisateurs de tout genre, et faite à travers des exposés, des conférences, des thèmes développés et réussis grâce aux TIC)
  • Des projets pilotes d’intégration des TIC dans des secteurs autres qu’éducatifs, à savoir la santé, l’agriculture, l’élevage, etc. En effet, si les populations perçoivent l’impact positif des TIC dans des domaines autres que l’éducation, elles seront davantage convaincues de leur importance dans le processus de développement de la RCA. A partir de ce moment-là, les populations pourront plus facilement les intégrer dans leurs comportements et pensées !
  • Une proposition de politique nationale d’intégration des TIC aux décideurs en vue d’amendements et de validation, ce qui permettra une intégration sûre et organisée des TIC dans le système éducatif centrafricain,
  • Des mesures de réduction des effectifs des apprenants dans les salles de classes et de construction d’au moins une salle informatique dans chaque établissement,
  • La modification des programmes des enseignements en vue d’insérer les TIC,
  • La diversification des sources d’énergie en vue d’étendre l’utilisation des TIC au niveau national. Ah oui, il faut profiter de ce que la nature nous offre gratuitement pour répondre aux populations en termes d’énergies. Le gouvernement peu,t par exemple, créer une centrale photovoltaïque. Chaque citoyen doit appuyer le gouvernement dans la recherche des moyens de diversification des sources d’énergies (le réseau électrique actuel ne comble pas les besoins du territoire national, en conséquence son extension aux villes et aux villages de province s’avère indispensable si l’on veut que les TIC soient totalement intégrées aux habitudes éducatives nationales);
  • La réduction des fractures numériques et des coûts d’acquisition du matériel informatique. En d’autres termes, à travers exonération des taxes par exemple, durant une période bien définie afin de faciliter l’importation des outils de NTIC,
  • Toutes ces actions doivent être planifiées et entamées très rapidement, en s’appuyant sur l’expérience des autres pays comme le Rwanda, le Sénégal, la Cote d’Ivoire, etc.
  • L’accès à la dorsale (fibre optique) en vue de la vulgarisation du réseau national doit être enfin effectif (en effet, le projet de connexion par fibre optique de trois pays de l’Afrique centrale à savoir le Cameroun, la Centrafrique et le Tchad, nécessitera des moyens supplémentaires pour l’extension du réseau sur le territoire national).

Tout cela va permettre d’apporter de nouvelles connaissances dans l’intégration des TIC à l’éducation, d’informer les décideurs par un soutien scientifique, de faire connaître la situation de l’intégration pédagogique des TIC en RCA. Il s’agit d’améliorer l’utilisation et l’impact des ordinateurs en milieu éducatif pour atteindre des objectifs d’apprentissage de plus haute qualité. En d’autres termes, faire quelque chose de bon avec les ordinateurs dès qu’une école en dispose !

En vue de concrétiser la mise en œuvre de certaines recommandations fortes, comme la formation des formateurs, la sensibilisation des différents acteurs du système éducatif, les chercheurs doivent convaincre par des articles scientifiques en fournissant des analyses nationales et transnationales sur l’intégration des TIC en éducation et leur utilité pour le pays et son système de formation et d’éducation.

Chers Ingénieurs, passionnés de TIC, etc. centrafricains, vous avez beaucoup à apporter dans l’intégration des TIC tant au niveau de l’éducation nationale que dans d’autres secteurs d’activité. Il est temps de mettre à contribution vos compétences technico-scientifiques au profit de notre pays, la RCA, et que les autorités prennent leur responsabilités en la matière.

 


Journée internationale des femmes, une fête décentralisée à Bangui

La République Centrafricaine, comme tous les pays du monde célèbre le 8 Mars. Pour cette année, le thème  choisi est : « La parité Homme-Femmes pour le Relèvement National ».
La journée internationale de la femme dont la célébration se produisait chaque année au centre-ville, précisément devant la Cathédrale de Bangui est, célébrée dans tous les arrondissements de la capitale accompagnée du festival dénommé MAMBO : une rencontre de danse traditionnelle, moderne et exposions des choses faites par les femmes pour montrer leurs capacités intellectuelles. La question qui se pose encore est de savoir si c’est la même organisation en provinces. La réponse est non car si certaines villes du pays cherchent à marquer le pas en essayant ce qui se pas à Bangui, ce n’est pas le cas dans d’autres contrés (dans la majeure partie des régions). D’après une femme rencontrée à Bouar « on ne connait pas la fête de 08 Mars ici a Bouar sauf la fête des mères, le gouvernement pense que la RCA se limite à la capitale, Bangui comme nous sommes des villageoises, on y peut rien ».
Ces témoignages démontrent largement la défaillance des associations féminines centrafricaine en milieu rural. Au lieu de tourner en rond dans Bangui, ce serait mieux de faire ne serait-ce qu’une incursion dans les régions du pays afin de s’acquérir de la situation des femmes. Alors mesdames, levez-vous !
Dans certaines villes de la RCA, à l’exemple de Bouar, nombreuses sont les femmes qui ne connaissent pas la différence entre la fête des Mères et le 08 Mars.
Pour les prochaines festivités, j’exhorte le comité d’organisation de mettre en place une vaste campagne de sensibilisation afin de bien expliquer la différence entre les deux fêtes.
Quelle est différence entre la journée internationale de la femme et la fête des mères ?
La fête des mères est une fête annuelle célébrée en l’honneur des mères dans de nombreux pays.
À cette occasion, les enfants offrent des cadeaux à leur mère, des gâteaux ou des objets qu’ils ont confectionnés à l’école ou à la maison. Cette fête est également célébrée par les adultes de tous âges pour honorer leur mère.
La date de la Fête des mères varie d’un pays à l’autre, mais la majorité d’entre eux ont choisi de la célébrer en mai.
L’idée de la fête des mères fut évoquée par Napoléon en 1806, pour célébrer et honorer toutes les mamans qui ont eu la chance de mettre au monde des Enfants, parfois elles sont honorées avec des médailles, cadeaux etc., comme cela avait été le cas sous le régime de Bokassa… tandis que la Journée internationale des droits des femmes (nom officiel selon Wikipédia), appelée généralement Journée Internationale des femmes ou encore Journée internationale des droits de la femme est la fête dédiée à toutes les femmes, (des plus petites aux plus grandes) de fêter pour prouver leurs capacités et leurs droits qui est célébrée le 08 Mars de chaque année.

Revenons un peu en images, sur les festivités du 08 Mars au niveau de Bangui qui a pu rassembler les femmes de diverses confessions religieuses ( Femmes musulmanes, catholiques, protestantes, etc.) et plusieurs associations féminines de la RCA, devant la Cathédrale.

Les femmes actrices de la production et la distribution d’eau en RCA

Association des Femmes Victimes de Gobongo (un quartier de Bangui)

Crédits photos: Freddy Londo


#BrisonsLaPeur pour un réel changement en Centrafrique

 

Le peuple centrafricain, comme tous les citoyens du monde, a le droit de rêver une vie saine et paisible, de voir son pays sur la voix de l’émergence qui ne soit pas utopique. Pour cela, il est important de briser la peur d’être déçu, d’échouer, d’être rejeté, etc. La peur de vivre comme les autres.

Crédit photo: eyesango.mondoblog.org

Les drames que nous avons vécus, se combattent avec l’éducation et la culture, qui permettent d’instruire les jeunes, de cultiver une libre pensée, donc un esprit critique. Ils pourront ainsi questionner la société dans laquelle ils vivent, travailler pour la reconstruire, s’opposer aux inégalités (de façon pacifique), aux injustices et cultiver le vivre-ensemble.

On ne peut plus être toujours en mode réactif et en constante gestion de crises en République Centrafricaine.

On ne peut aller vers le changement ou le faire sans aller vers les autres. On a tous besoin de l’autre pour avancer, quelques soient son ethnie, son appartenance religieuse à moins qu’on soit doté d’un égocentrisme exécrable. Le changement nécessite le concours de chaque citoyen.

L’expérience du passé est certes amer, mais il faudrait faire beaucoup d’effort de manière psychologique pour briser la peur aboutir à la vraie réconciliation et la cohésion synonyme d’une paix sincère et durable en République Centrafricaine.

La peur est un facteur de blocage dans notre interaction sociale

La question de la sécurité est soulevée chaque fois qu’un évènement survient, à plus forte raison dans une zone urbaine. La peur peut s’emparer de la population, avec raison. Ah oui ! Il est normal de ressentir de la peur lorsque l’horreur frappe – après tout, cette sensation désagréable fait partie intégrante de notre dispositif de survie, tout comme les capteurs de douleur de notre système nerveux qui se déclenchent lorsqu’on pose le pied sur une épine. Mais celle-ci devient très mauvaise conseillère quand vient le temps d’envisager une réponse adéquate à une crise et empêche de voir des solutions à long terme.

La peur est une émotion désagréable à vivre. Se laisser envahir par la peur a pour effet de paralyser nos capacités de réflexions, nous empêchant de trouver une solution à nos problèmes.

Pendant ce temps le pays s’écroule sous le poids d’un chaos dont profitent actuellement les chefs de guerre et leurs complices. Au milieu, les marchands d’armes jubilent et le racket bat son plein, avec l’approbation de certains compatriotes qui y tirent leur épingle du jeu. Ainsi, la sécurité de tous demeure menacée et la population reste coincée entre les règlements de compte fratricides et tirs croisés qui font tomber des victimes qui n’ont rien demandé.

Pourquoi? Parce que nous cédons à la peur.

Vaincre la peur constitue le premier pas vers la sécurité.

Que signifie réellement briser la peur ?

Briser la peur signifie aller vers l’autre ;

C’est aider à se relever après, une chute, un désastre, une crise comme celle qui avait commencé en 2013 en RCA et qui malheureusement, perdure ;

C’est avoir un comportement responsable au quotidien. Contribuer à la reconstruction des mosquées, à la lutte contre l’insalubrité dans la ville de Bangui…

Briser la peur, c’est dénoncer les mauvaises habitudes (y en a plein au vu et au su de tous, même si certains font semblant de ne pas le cerner);

C’est enterrer la hache de guerre pour planter l’arbre de paix ;

C’est refuser d’être manipulé par qui que ce soit pour quoique ce soit (peu importe les promesses).

C’est avoir le courage de dire ce que l’on pense haut et fort. C’est donc communiquer en un mot.

Que faire de notre peur ?

A travers les informations en continu, nous sommes pris dans la temporalité des évènements issus de l’arrière-pays. De ce fait, nous vivons en contact permanent avec l’horreur, avec la monstruosité (Les images de la misère, de la barbarie humaine…). Faut-il baisser la garde ? Non, évidemment.

Nos peurs peuvent nous jouer des tours, nous rendant incapables de changer la donne, effrayés d’aller de l’avant, mais généralement, derrière nos peurs, se trouvent les secondes chances attendant d’être prises…Alors donnons une seconde chance à nos prochains pour mieux revivre ensemble afin de réaliser nos rêves. Si tu n’as pas de projets dans ta vie, sache que la vie a de projets pour toi. Que tu le veuilles ou non.

Tu peux accepter le changement et aller de l’avant ou le combattre et rester à la traine pendant que les autres sont en année lumière d’avance sur toi. Alors #BrisonLaPeur pour un réel changement en RCA.

Les autorités doivent prendre leurs responsabilités afin de permettre à la population de briser la peur, en neutralisant par exemple, tous ces chefs de guerres sans scrupule qui continuent de pulluler et de polluer l’atmosphère au passage.

Ceci est ma petite contribution dans le cadre de campagne dénommée #BrisonsLaPeur initiée par l’Association de Blogueurs Centrafricains (ABCA)

Vous pouvez accéder aux précédents articles de la campagne, signés Baba Mahamat et Eric Penzi.


Feedback sur mon anniversaire

Vous avez été nombreux à me souhaiter tout le meilleur avec des qualificatifs d’exception que j’ai reçus sous forme de bénédiction et de motivation. Je souhaite également partager ces vœux à mes lecteurs sans oublier l’évènement le plus marquant de ce 28 Janvier à Bangui en République Centrafricaine : un mariage polygamique célébrée en grande pompe.

Le 28 Janvier de chaque je célèbre à l’Africaine ma naissance. Ce dernier a été un peu spécial dans la mesure ou il a été plein de surprises…La plupart de mes amis tant virtuels que physiques ont pu partager ce moment de gaieté avec moi. Je compte faire autant avec mes lecteurs au travers des extraits de vos messages envoyés via les sms (messages téléphoniques) pour certains et les réseaux sociaux pour les autres. Voici quelques citations motivantes qui ont émerveillées ma journée et qui  pourraient vous être bénéfiques.
– « Souvent on se croit en retard soit par rapport à notre âge, soit par rapport à nos amis de promotion. On n’est parfois déçu de la vie quand notre vie temps de gloire tarde à venir. Le bonheur n’a jamais été collectif, il est individuel…Nourris ta vie d’espoir et fais du courage ton crédo. Crois fermement en ce qu tu fais et fais-le bien. Due Dieu te garde et te comble de sa grâce. » Quoi de plus à ajouter si ce n’est un Merci!
– « Ceux qui sont destinés à devenir grands sont toujours patients en toutes, ils sont formés par les épreuves. Leurs racines se fortifient dans le secret, le silence les construit et ils apprennent dans l’humilité souvent même dans l’humiliation. Mais quand vient le temps, ils sortent non comme des lionceaux, mais comme des lions. Bon anniversaire boss! » Quelle leçon!

– « Bon anniversaire le journaliste. Que le tout puissant t’accorde encore d’autres bougies afin de réaliser tes projets… ». Bon, on m’appelle journaliste alors que je ne suis qu’un blogueur (pour le moment car on ne sait pas ce que l’avenir nous réserve). Cela nécessite un petit éclaircissement : le blogueur est une personne qui sait lire et écrire, qui a quoi dire aux autres, qui est social, qui aime partager, qui a une valeur ajoutée, qui a un blog ;). Un blogueur est, dans la plupart des cas, un passionné qui écrit parce que ça lui plait d’écrire. Cette passion qui se transforme ensuite (ou pas ?) en une activité professionnelle depuis laquelle un blogueur tire des revenues, y en a même qui se consacre à plein temps pour transformer cette passion de blogging en un business rentable.

« …Que l’Ethernet vous en entoure de sa protection et vous épargne des envoutements et de la séduction des filles/femmes ». Qui peut échapper à cela?

-“…Cet oiseau (virtuel) est très têtu, il aime beaucoup s’amuser en routes. Je l’avais envoyé depuis cette nuit pour te dire Happy Birthday, mais il préfère jouer sur les arbres. C’est pourquoi je te l’envoie encore ce mati. Profite bien de cette journée spéciale et surtout ne m’oublie pas… ».
– « Juste ce petit message pour vous présenter mes meilleurs vœux pour cette nouvelle année, qu’elle vous apporte Bonheur, Santé, Espérance, Paix, Joie et tant d’autres choses…Que l’An 2017 soit prospère et doux et que le soleil brille toute l’année… ! » Et la pluie dans tout cela?

– « Si Dieu vous accorde un an de plus ce matin, tachez de lui dire merci. »

Franchement, à causes de vos petits gestes, messages, cadeaux, etc., je me suis senti comme aux anges. Ah oui! Merci du fond du cœur et bon vent à tous!
Passons maintenant à l’éventement le plus marquant de ce 28 Janvier (le jour de mon anniversaire)

Un monsieur marie trois femmes simultanément à la mairie de Bangui

La célébration du mariage à la mairie (en plein air, enfin, sous la véranda, à cause de la présence d’une foule immense).

Pendant que je reçois cette pluies de messages tout en regardant surfant, les photos du mariage d’un monsieur avec ses trois épouses inondent  les réseaux sociaux. La radio, la presse écrite et même la télévision nationale en parlent. Le mari aurait rencontré toutes ses femmes depuis leur jeune âge et aurait 14 enfants avec elles. Chacun sait ce qu’il fait et le fait quand il se sent capable. Je respecte le choix courageux et honnête de ce monsieur. Alors boss, chapeau si jamais tu me lis!

La raison de tout ce buzz? Si cet événement n’est pas étonnant dans certains pays d’Afrique, notamment en RDC, c’est un fait rarissime (pour ne pas dire la première fois) dans l’histoire du pays qu’un honnête homme rende honneur officiellement à plus de deux femmes à la mairie…

 

 


Quelques secrets de réussite

La vie de l’Homme est pleine de surprises, de réussite ou d’échec, pleine de bonheur ou de malheur. S’il vous arrive de réussir ou d’échouer dans ce que vous faites : les études, votre vie professionnelle, la vie de couple, la vie spirituelle, etc. sachez que la qualité de votre préparation affectera toujours la qualité de votre performance, le résultat escompté.
Ce que l’on entreprend reflète notre capacité à prédire ou à gérer notre avenir. Ah oui, ce n’est pas la philosophie ni l’élection présidentielle aux USA. Il suffit d’essayer de bien gérer son argent, de bien éduquer son enfant, de préserver la nature, de prôner la paix et la cohésion social, etc. pour pouvoir vivre sereinement dans le future tout en garantissant l’avenir des générations futures. En bref, comme beaucoup le disent, notre attitude détermine ce que nous serons dans les années à venir. Les personnes qui se préparent pour leur destinée provoquent les circonstances au lieu de se contenter de les subir.
John Maxwell n’as pas tort de dire que la réussite provient de la combinaison de deux facteurs : la préparation et les opportunités. La préparation est votre responsabilité et il vous convient tout simplement de profiter positivement ou pas des opportunités qui s’offrent à vous.
Beaucoup courent après les opportunités parce qu’ils ne comprennent pas qu’on ne peut poursuivre ces choses, mais plutôt les attirer. Un philosophe dont j’ignore le nom, le dit en ces termes : « La réussite est quelque chose que vous attirez par la qualité de personne que vous devenez ».
Rien n’arrive par hasard dans la vie. Plus vous mûrissez à l’intérieur, et plus vous attirez des personnes et des opportunités en harmonie avec votre niveau de maturité. Si vous n’êtes pas préparé, émotionnellement, mentalement et physiquement, vous ne serez pas en mesure de réussir dans vos activités, de conserver et maximiser le résultat de tout ce que vous entreprenez.
Cela ne sert à rien d’accuser les autres (parents, amis, les voisins, les étrangers et surtout les sorciers) d’être à l’origine de nos échecs quand tout chamboule. Ils n’y sont des fois rien ben ou pas pour grand-chose.

En gros, si vous êtes préparés, et après avoir clarifié vos priorités, il vous sera plus facile de prendre des décisions délicates et de faire des concessions.

J’en sais quelques choses pour avoir expérimenté cela. Rassurez-vous!


Ce qu’il faut savoir sur le secteur éducatif en Centrafrique

Le système éducatif se caractérise entre autres par l’insuffisance d’enseignants qualifiés. Avant la crise, le ratio élèves-enseignant était 1 :89. 40% des enseignants sont des maîtres parents sans formation ni qualification (il suffit parfois de savoir lire et écrire pour pouvoir enseigner dans les villages). Il y a même des écoles en pailles à l’intérieur du pays ou les fusions des classes sont devenues « coutumières ».

Une image qui parle (source: google images): l’école de brousse

De plus, les bâtiments et infrastructures scolaires sont en nombre insuffisant, le ratio d’élèves par salle de classe est de 87, le ratio élève-pupitre est de 1 :32 et la plupart du temps il n’y a qu’un seul manuel pour dix élèves, ce qui entrave les résultats d’apprentissage. Dans les collèges publics et les lycées, les salles de classe sont surchargées. Ainsi, le ratio est de 145 élèves par salle de classe.

Le coup d’état de 2013 et les violences qui s’en étaient suivies, ont aggravé ce phénomène Ainsi,   de   nombreuses   écoles   nécessitent   d’importants   travaux   de réhabilitation ou de reconstruction. Enfin, l’enquête PASEC Light de 2007 avait déjà relevé un grave déficit de qualité. Cela se traduit par des taux de redoublement élevés, soit en moyenne près de 23% dans le premier cycle de l’enseignement fondamental et plus de 17% dans le second cycle du fondamental et au secondaire. Le secteur éducatif en RCA présente les taux de redoublement parmi les plus élevés du monde.

Les crises à répétition et les interruptions de scolarité ont certainement accentué les retards d’âge et le redoublement de classe.

Le secteur de l’éducation en RCA reste largement sous-financé. Les dépenses publiques dans le secteur de l’éducation sont faibles et continuent de se réduire. Seulement 1,45% du PIB contribue aux dépenses courantes du secteur, l’un des taux les plus bas en Afrique.

Pourquoi la RCA se classe-t-elle parmi les mauvais élèves en matière d’éducation?

Les raisons sont multiples. Dans le nord du pays, pour ne citer que cet exemple, des décennies de violences politiques ont causé beaucoup de destruction et de nombreux déplacements. Le secteur de l’éducation est sévèrement touché par une gravissime pénurie d’enseignants et d’infrastructures adéquates. Pour des milliers d’enfants, la classe se déroule dans de bâtiments délabrés dont la plupart ne sont pas en briques. Une pléthore de villes de la RCA regorge des écoles de brousse rudimentaires. Les personnes déplacées internes et les groupes armés occupent certaines écoles, d’autres ont été détruites par le feu ou pillées.

photo-dillustration

(Photo: infacollarative.com):dans certaines zones reculées de la RCA, les enfants étudient à même le sol…

Pendant la crise, beaucoup d’écoles avaient fermé en raison de l’insécurité. Les violences ont entraîné des dommages aux bâtiments et aux équipements. Les parents se trouvent dans l’incapacité de payer les salaires des enseignants communautaires (maîtres- parents) et le Ministère de l’éducation n’est plus en mesure d’organiser et de gérer pleinement le système.

Comment faire pour palier ce fléau ?

  • Restructurer le système éducatif en y instaurant des disciplines visant à développer le curriculum formel qui se rapporte à l’éducation pour une citoyenneté démocratique. Cela peut se faire par l’introduction des disciplines distinctes, de sujets interdisciplinaires ou des programmes intégrés.

Il est important d’inculquer aux jeunes centrafricains les capacités essentielles pour exercer la citoyenneté démocratique spécialement sur les droits et les responsabilités, les aptitudes sociales de communication, de participation à la vie politique.

  • Motiver les enseignants à respecter le calendrier académique établi par le gouvernement tout en évoluant vers la gratuité de l’enseignement primaire…
  • Reprendre une politique de recrutement, de formation et de déploiement de maîtres d’enseignement ;
  • Améliorer la scolarisation des filles : Les difficultés liées à la scolarisation des filles sont à la fois de nature culturelle et économique Il faudra donc des actions de grande envergure au niveau national pour booster la situation. Au regard de la dynamique actuelle caractérisée par la volonté de la communauté internationale d’assister davantage la RCA notamment dans le secteur de l’éducation, il serait nécessaire de lever ces obstacles aggravés par la crise. L’Etat étudie la possibilité d’adopter la mesure de suppression des frais d’inscription pour tous les enfants au Fondamental 1, ce qui contribuerait à accélérer la scolarisation massive des enfants, et celle des filles en particulier ;
  • L’état peut profiter de ces aides multiformes émanant de la communauté internationales pour construire des bâtiments modernes (qui respectent les normes internationales).

Il est faudrait également songer aux bénéfices collectifs que la société doit retirer des investissements réalisées dans le secteur de l’éducation.

Chaque année arrivent sur le marché d’emploi diverses cohortes d’individus, dont certains n’ont jamais été scolarisés, alors que d’autres, passés par l’école, ont conçu des durées d’études plus ou moins longues.

Chaque année arrivent sur le marché d’emploi diverses cohortes d’individus, dont la plupart seront malheureusement, accueillis à bras ouverts par le chômage. Je n’en suis pas pessimiste, mais c’est la triste réalité du pays. Il n’est pas donné à tout le monde de trouver du travail juste après avoir terminé les études, encore moins pendant les études.

Il n’y a pas la crise qui a occasionnée la descente en enfer du secteur éducatif en Centrafrique. Beaucoup d’élèves sont dans les nuages étant en classe.

Certains sont même aux anges à force de gérer la télécommande jusque tard dans nuit pour suivre entre autres des séries de films, les émissions de télé-réalité et tout ce que avez.

Même avant la crise, le volume horaire de grèves était supérieur a celui de cours en une année scolaire. Pour combler le vide, les enseignants dispensent les cours complémentaires payes soit par l’Etat (comme des heures supplémentaires) avec menace a l’appui, soit par les élèves/étudiants…

Y en a dont les parents se fichent éperdument de ce qu’ils font à l’école et ceux qui font fi des conseils prodigués par leurs parents. Oui, je connais des foyers où ce sont les enfants qui décident pratiquement de de tout. C’est vraiment le monde à l’envers dans ce cas! Du coup, quand on leur pose une question par exemple, ils ne savent pas quoi dire.

 


Centrafrique : les incitations à la malhonnêteté

leral.net (crédit photo)
Crédit photo : leral.net

Partagez-vous cette analyse pessimiste ? Il est vrai que la malhonnêteté est souvent payante, du moins à court terme. En conséquence, ceux qui s’efforcent d’être honnêtes subissent toujours de fortes incitations contraires, sous différentes formes. Ah oui, un petit rappel sur le sens du terme MALHONNÊTE nous ferait du bien. Ce terme désigne les manquements contre la bonne foi, la probité, et aussi contre la civilité. Voici donc, quelques raisons qui poussent les gens à manquer aux règles de bonnes conduite.

La tentation intérieure

Qui n’aimerait pas avoir plus d’argent ou plus de superflu ? Devant une occasion de gain malhonnête, il peut être difficile de résister.

L’obligation de maximiser les bénéfices : depuis quelques années, les entreprises du monde entier se débattent contre une économie déprimée. Évidemment, l’Afrique n’en est pas exempt. En Afrique, tout le monde veut devenir en peu de temps et par tous les moyens possibles.

La pression des autres à l’école : la triche ; à l’hôpital (le vol de médicaments, vente illégale de médicaments…)

Parfois, des collègues ou des clients suggèrent, voire exigent, qu’on participe à des manœuvres louches. Que faut-il faire ? Il ne faut jamais chercher à être quelqu’un d’autre juste pour être accepté ou pour plaire aux gens.

La culture

L’usage de certaines cultures veut que les transactions commerciales s’accompagnent d’un échange de cadeaux. Selon les circonstances et la taille du cadeau, la frontière entre honnêteté et corruption devient vite floue. Dans bien des cas, des fonctionnaires véreux exigent de l’argent avant de faire leur travail ou acceptent volontiers une gratification contre un traitement de faveur.

Les conditions de vie

La pression est particulièrement forte pour les habitants de pays très pauvres ou en proie au chaos (comme la République Centrafricaine). Face aux difficultés quotidiennes, les habitants n’ont parfois pas trop de choix à faire en cas de gains faciles. Cela se passe dans tous les secteurs d’activité.

La malhonnêteté va de pair avec la corruption

Les agents de l’État très mal rémunérés sont des proies faciles. Les exemples sont patents et ont tendance à se ressembler : un technicien de l’ENERCA (Energies Centrafricaines) rétablit le courant électriques aux abonnés récalcitrants à l’insu de la direction. Certains policiers contrôlent les poches afin d »y soutirer des billets de banque au lieu de vérifier les papiers…la liste est longue.
La malhonnêteté est un syndrome qui a atteint son apogée depuis belle lurette en RCA. La malhonnêteté intellectuelle en particulier tend vers un paroxysme épatant au sein du leadership africain. Et c’est qui m’intrigue le plus. Ne dit- on pas que le poisson pourrit toujours par la tête?

Comme je l’ai mentionné dans mon précédent billet, l’avidité et l’égoïsme sont à la base de la corruption, de la malhonnêteté. Les personnes haut placées et les citoyens manifestent souvent ces défauts. Pour que la corruption disparaisse, les gens doivent chercher à dominer, en fait apprendre à dominer des traits de caractère ancrés en eux, comme l’avidité et l’égoïsme.

Pour réduire l’ampleur de ce phénomène, pour ne pas dire l’éradiquer, un changement de mentalité s’impose.
Il est largement temps que les Centrafricains s’interrogent sur leur propre responsabilité à tous les niveaux s’ils veulent vraiment changer la donne. Que chacun ait l’esprit de patriotisme, de civisme, et de sacrifice pour un avenir meilleur de tous.


AJEAC-Centrafrique, la naissance d’une association panafricaine

Ce samedi 1er Octobre 2016, une conférence à été organisée sur le thème : « Jeunesse, acteurs de l’intégration et de développement continental et intercontinental ». Cette rencontre commémore la présentation au grand public (sortie officielle) de l’association des Jeunes de l’Afrique Centrale en Centrafrique (AJEAC-Centrafrique). La cérémonie s’est déroulée dans la salle de conférence du Ministère de la Jeunesse et des Sports sise au Stade « 20 000 places » à Bangui en présence de plusieurs invités.

Crédit photo: Odilon Doundembi
Crédit: Odilon D.  (Photo de famille)

La secrétaire générale de ladite association a rappelé brièvement ses réalisations depuis la création jusqu’à ce jour. Elles sont entre autres : l’organisation des compétitions inter-communautaires afin de valoriser la culture de chaque pays membre ; la création d’une troupe théâtral dont le but est de sensibiliser les peuples à préserver les valeurs culturelles de l’Afrique centrale, les démarches diplomatiques auprès des chancelleries d’Afrique centrale dans le but de faire connaître légalement l’AJEAC… Tout cela est couronné par un vibrant témoignage des faits donné par Etienne, l’un des membres de l’association venu du Cameroun.

Créée en 2010, à Dakar (Sénégal) par les jeunes élèves et étudiants originaires d’Afrique centrale, l’AJEAC est une association à but non lucratif ayant pour vocation d’unir les jeunes de l’Afrique centrale à travers les actions sociales visant à concrétiser leur intégration effective dans un esprit de pragmatisme. Ses actions consistent entre autres à :

  • Consolider l’unité et la communion entre les jeunes d’Afrique en général et de Centrafrique en particulier
  • Sensibiliser (éveil de conscience, civisme, etc.) et encadrer les jeunes à initier et à mettre en œuvre dans une dynamique communautaire des projets de développement socio-économiques adaptés à leurs besoins
  • Aider les jeunes à la promotion des activités socio-économiques et culturelles, et fixer un cadre d’intervention précis pour une pleine intégration des jeunes au processus de développement durable afin de lutter contre la pauvreté
  • Mobiliser les jeunes en une entité afin de trouver les meilleurs voies et moyens pour résoudre les problèmes sociaux-économiques et culturels qui les affectent
  • Concevoir et conduire les programmes de formation des Jeunes.

Selon Joel Moyeyegue, le Président de l’AJEAC-Centrafrique : «Le meilleur moyen de traiter des questions d’intégration et de développement est d’assurer la participation de tous les jeunes quelque soient leurs situations géographiques. Les jeunes doivent retrousser leurs manches afin d’agir pour le bien de la communauté…».

Le représentant du Ministre de la Jeunesse a, quant à lui, incité les jeunes centrafricains à consolider l’unité et la communion entre eux, tout en défendant les valeurs culturelles de la nation. Les jeunes sont les ambassadeurs de leur communauté et doivent par conséquent hisser très haut le drapeau… Par ailleurs, il les encourage à être plus pragmatiques dans leurs activités, en leur promettant un appui de la part de son ministère.

En résumé, l’AJEAC vise à aider les jeunes à la promotion des activités socio-économiques et culturelles, et à fixer un cadre d’intervention précis pour une pleine intégration des jeunes au processus de développement durable afin de lutter contre la pauvreté. En outre, elle tient à impulser un développement participatif auto-entretenu pour les jeunes au niveau national et international, à augmenter la capacité productive des jeunes et par là, leurs revenus ainsi qu’à accroître l’accès des jeunes aux services sociaux et enfin à concevoir et conduire les Programmes de formation des jeunes. Les activités de l’AJEAC sont donc essentiellement axées sur le civisme et l’entrepreneuriat.

Je souhaite vivement la réalisation concrète de ces vœux de solidarité, d’intégration et de pragmatisme dans la sous-région.


La terre : une planète en décadence

Depuis des milliers d’années, les humains naissent et meurent, mais notre planète, elle, tient bon et continue inlassablement d’accueillir la vie… du moins jusqu’à présent.

En l’espace d’une vie, des progrès impressionnants ont eu lieu dans les domaines du transport, de la communication, etc. Cela a engendré des changements économiques sans précédent. Beaucoup ont un niveau de vie qu’on pensait impossible à atteindre il n’y a pas si longtemps.

Tout cela n’est pas sans conséquences. Certains affirment que les activités humaines sont en train de dérégler les cycles naturels de la terre. Des scientifiques disent même que nous sommes entrés dans une nouvelle période géologique appelée « anthropocène », une période ou l’activité de l’homme a des répercussions de plus en plus fortes sur la planète.

L’Homme : le grand responsable

La verdure de Bangui en danger

Atmosphère : « Il est extrêmement probable que l’influence de l’homme a été la cause principale du réchauffement observé depuis la moitié du vingtième siècle » (communiqué de presse du GIEC, 27 SEPTEMBRE 2013).

Un point de non-retour ? 

La terre va-t-elle atteindre un point de non-retour ? De l’avis de certains scientifiques, il est difficile de prévoir les effets des changements climatiques. Ils craignent qu’on approche de « points de basculement », des seuils critiques ou des changements brusques et inattendus entraîneraient des conséquences désastreuses.

La dette écologique s’alourdit  

Plusieurs stratégies ont été élaborées pour faire face à « l’urgence planétaire » actuelle. L’une d’entre elles, qui existe depuis un certain temps déjà, est le développement durable. Il s’agit de concilier le progrès économique et social avec la préservation de l’environnement. Quels sont les résultats ?

Malheureusement, tout comme la dette financière mondiale, la dette écologique continue de s’alourdir. L’homme consomme les ressources de notre planète plus vite qu’elles ne peuvent se renouveler naturellement. Y a-t-il une solution ?  Bien sûr que oui !

La solution, c’est d’agir pour lutter contre le changement climatique.

Le changement climatique entraîne une hausse de la température globale, modifie les niveaux de précipitations, fait monter le niveau de la mer et cause des phénomènes climatiques plus fréquents et plus intenses.

Impacts du changement climatique en Afrique

Les changements du climat de la planète ont un impact direct sur ce que nous cultivons et mangeons en Afrique. Nous savons que l’agriculture revêt une importance cruciale pour notre économie. Soixante-dix pour cent de la population vit de l’agriculture, qui génère le tiers des revenus de l’Afrique.

En Afrique, la plupart des cultures (plus de 95 %) sont irriguées par les eaux de pluie. La production agricole de notre continent est donc vulnérable aux perturbations de notre planète et aux phénomènes météorologiques extrêmes liés au changement climatique. En fait, l’agriculture pluviale en Afrique pourrait diminuer de moitié en 2020 d’après les spécialistes.

Le réchauffement dû au changement climatique entraîne une hausse des températures des océans et certaines espèces de poissons sont contraintes de rechercher des eaux plus fraîches, au-delà de leurs milieux naturels. Ces changements au milieu marin ont des conséquences dévastatrices pour les populations qui dépendent de la pêche pour subvenir à leurs besoins alimentaires et financiers.

Le changement climatique aura également un impact sanitaire considérable. Les variations des précipitations liées au changement climatique peuvent entraîner une augmentation du nombre de moustiques porteurs de maladies. Il y a donc un risque de voir une recrudescence des cas de paludisme, la maladie la plus meurtrière en Afrique.

Un environnement plus chaud associé à une augmentation des précipitations peut également faire augmenter l’incidence d’autres maladies mortelles, comme la fièvre jaune et la dengue. De plus, la mauvaise qualité de l’air qui accompagne souvent une vague de chaleur peut causer des problèmes respiratoires ou les aggraver.

Ce sont trop souvent les plus vulnérables – les populations défavorisées des milieux urbains, personnes âgées, enfants en bas âge, sociétés traditionnelles et agriculteurs de subsistance – qui sont les plus touchés par ces risques.

Les phénomènes météorologiques extrêmes liés à l’évolution de notre climat peuvent entraîner d’importantes migrations de populations. Les inondations, la sécheresse et la compétition pour accéder aux ressources comme l’eau douce peuvent déclencher des conflits. Elles peuvent contraindre les gens à quitter leur lieu d’habitation et migrer. Ainsi, comme l’a dit un jour ma mère :

« Dans quelques décennies, la relation entre l’environnement, les ressources et le conflit nous paraîtra peut-être presque aussi évidente que la relation que vous observons maintenant entre les droits de l’homme, la démocratie et la paix ».

Quels sont les moyens à notre disposition pour gagner ce pari important ? Nous pouvons limiter les dégâts si nous agissons ensemble.

LES ENERGIES RENOUVELABLES
De nombreuses formes de sources d’énergie existent, notamment les combustibles fossiles tels le pétrole, le gaz et le charbon, et les sources renouvelables comme l’énergie solaire, éolienne et hydroélectrique. Ces principales sources d’énergie sont converties en électricité, une source secondaire qui est distribuée à nos habitations et aux entreprises par des lignes électriques.
L’énergie solaire

Il s’agit tout simplement de la lumière et de la chaleur du soleil, et c’est la ressource en énergie la plus abondante sur Terre. L’énergie solaire qui arrive chaque jour sur la Terre correspond à plus de 10 000 fois la consommation énergétique totale de la planète !

On convertit en général l’énergie solaire en électricité au moyen de deux technologies : le photovoltaïque et l’énergie solaire thermique.

Lorsque la lumière du soleil frappe des cellules photovoltaïques de silicone ou d’autres matières, une réaction chimique produit de l’énergie électrique. Ces cellules peuvent ensuite être combinées sous la forme de panneaux solaires. Les technologies solaires thermiques concentrent les rayons du soleil à l’aide de miroirs pour chauffer un liquide et produire de la vapeur. Cette vapeur permet ensuite d’alimenter un générateur pour produire de l’électricité.

  • L’énergie éolienne
    Le vent, comme le soleil, est également une source d’énergie propre et renouvelable. On s’est servi de moulins à vent pour moudre du grain et pomper de l’eau pendant des milliers d’années. Aujourd’hui, ce sont des machines modernes que l’on appelle des turbines qui servent à produire de l’électricité. Pour générer de l’électricité en grande quantité, on peut regrouper un grand nombre d’éoliennes dans des parcs.
  • L’énergie hydraulique
    Enfin, l’énergie inhérente à l’eau et à la vapeur peut également produire de l’électricité. Vous avez sans doute pu remarquer la force de l’eau en observant les courants d’un fleuve, une cascade ou un littoral frappé par les vagues. On est maintenant capable de capter cette énergie au moyen de centrales hydroélectriques qui canalisent l’eau pour la faire passer dans des roues ou des rotors qu’on appelle des turbines, pour produire de l’électricité (les chutes de Boali par exemple).
  • L’énergie géothermique
    La chaleur accumulée à l’intérieur de la Terre elle-même est une autre source d’énergie. Si l’on creuse un trou profond, on trouve ce que l’on appelle de l’énergie géothermique. Dans les centrales géothermiques, on a foré des puits d’une profondeur de 1 à 3 kilomètres dans la Terre pour pomper la vapeur ou l’eau chaude vers la surface et produire de l’énergie.

L’Afrique dispose d’abondantes ressources solaires et éoliennes, et quelques-unes des ressources géothermiques et hydroélectriques les plus importantes du monde. Et cette énergie est en grande partie inexploitée. En effet, la Banque mondiale estime qu’on n’exploite actuellement que 7 à 8 % du potentiel hydroélectrique de l’Afrique.

Gadibilo Léonce Hervé, un ami m’a dit ceci lors d’un échange sur l’environnement:

« L’Afrique manque d’une politique pouvant l’amener à un niveau où elle peut être indépendante sur le plan énergétique, les potentielles en ressources naturelles sont là mais nous avons besoin d’une génération consciente que nous constituons pour la mise en oeuvre de ces ressources. »

A cela s’ajoute le manque de volonté et de patriotisme du côté des Africains. Ils pensent que le miracle ne peut venir que de l’étranger. Pourtant l’Afrique regorge de panoplie de milliardaires, même s’ils le sont en francs CFA.


Le boxeur ghanéen Bukom Banku, un « blanc » artificiel

J’ai été sidéré de lire un article parlant d’un certain boxeur ghanéen Braimah Kamok connu sous le nom  de Bukom Banku. A 36 ans, le gars décide de se métamorphose en « blanc »… Ah oui, le mec voudrait ressembler éperdument au footballeur  Boateng. Heureusement à cet âge,  il ne peut pas décrocher de  grosses affiches de combats sinon il aurait des égratignures plus saignantes qu’avant avec cette overdose de mélanine…

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Il avoue avoir agi sur les conseils de sa femme: « Ma femme m’a dit de blanchir ma peau afin que nous puissions ressembler aux Allemands d’origine…. »

Ce complexé, oublie qu’il n’aura jamais les genoux blancs. Qu’il augmente tes produits car actuellement il est à l’état blanc-noir. Visiblement le processus de blanchissement n’est pas encore fini et ce ne sera jamais le cas.

Ah oui, il lui reste à changer de nez, d’accent de couleur des yeux, bref de tout ce qui différencie le noir d’un blanc.

Après le blanchissement
Après le blanchissement

Il est tellement ignorant qu’il ne sait même pas qu’il risque d’avoir un cancer de la peau.

Comme a dit un ami ivoirien « miroir-la n’est pas sorcier quand on est moche-là on sort moche peu importe que l’on devient blanc jaune vert ». Rire !

Bof, c’est son droit le plus absolu, mais je donne juste mon point de vue. Il peut devenir jaune comme sa fameuse femme si bon lui semble. Les gens s’en ficheront pas mal car c’est lui qui va en subir les conséquences.

 

je ne suis pas sur qu'il puisse de recevoir ds l'avenir avec respectle mec prepare une reconversion, je dirais

Je ne pense que les chefs traditionnels puissent l’accueillir à bras ouvert comme d’antan. Il ne ferait plus la fierté de l’Afrique.

le mec prepare une reconversion, je dirais


JO 2016 : 6 athlètes Centrafricains à Rio malgré tout

Avec un total de 1025 Athlètes, l’Afrique compte un sportif sur dix engagé aux JO de Rio 2016.

La République Centrafricaine, malgré ses innombrables problèmes a fait de son mieux pour envoyer 6 Athlètes à Rio. Ces efforts, tant du coté des athlètes, pour leur patriotisme que du coté de l’Etat même si beaucoup restent à faire, sont à saluer. Le plus importants, c’est de sauver l’emblème du pays de la plus belle manière…

« Très sensible aux problèmes qui sévissent en République centrafricaine, le président du Comité international olympique a décidé d’attribuer six places au pays. Nous avons ainsi pu avoir des invitations. En athlétisme et en natation, nous avons deux garçons et deux filles, en boxe, une fille, et en taekwondo, nous avons eu notre champion national et vice-champion d’Afrique, qui est aussi invité pour ces Jeux », explique Gilles Gilbert Grésenguet, le président du Comité National Olympique.

Chloé Savourel

Chloé Savourel, 16 ans, natation.

Age: 18 ans; Taille : 1,81 m; Poids : 68 kg
Franky Mbotto Age: 18 ans; 800 m hommes; Taille : 1,81 m; Poids : 68 kg

Nassif

Christian Nassif: 22 ans; natation 50 m nage libre hommes.

DAVID BOUI

A gauche : David Boui (28 ans, Taekwondo).

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Elisabeth Mandaba (27 ans, 800 m femmes

Du courage et bonne chance aux vaillants guerriers de Centrafrique


Les principes de la non-violence active

Six principes majeurs caractérisent la non-violence active. Ils sont chrétiens et ont fait l’objet de la lutte pacifique menée par Martin Luther King Jr, pour la libération des Noirs Américains aux  Etats-Unis d’Amérique. Ces principes sont indisponibles à la résolution pacifique de tout conflit violent. Ils sont la force de ceux qui croient à la réconciliation.

1.     Un esprit ferme et une âme courageuse

La non-violence active n’est pas fondée sur la lâcheté, nais sur la résistance courageuse face au mal. En effet, la fermeté d’esprit et le courage dans l’âme sont des dispositions indispensables au déploiement actif  dans l’âme sont des dispositions indispensables au déploiement actif dans la non-violence. La fermeté d’esprit rend l’homme réaliste, astucieux et clairvoyant dans ses jugements, fort et austère face à l’adversité. Tandis qu’une âme courageuse est ce qu’il y a de meilleur en une personne pour se sacrifier en vue du bien.

2.     La visée d’une communauté régie par l’amour divin

Le but recherche dans la non-violence active n’est pas dans les actions menées pour elles-mêmes, mais dans l’instauration d’une communauté régie par l’amour divin.

3.     Une résistance active aux forces du mal

La résistance active aux forces du mal et le rejet de la violence sont des actions concrètes que mènent les non-violents. Ne pas rendre le mal pour le mal, mais laisser la justice faire le travail.

4.     L’endurance d’une souffrance rédemptrice

«A votre capacité d’infliger la souffrance, nous opposerons notre capacité d’endurer la souffrance. A votre force physique ». Martin Luther KING. A travers ce principe d’action, il veut souligner qu’on gagne le cœur de l’ennemi, par la souffrance que l’on endure que par la souffrance qu’on pourrait lui infliger. En effet, il est préférable de subir l’injustice plutôt que de la commettre.

5.     L’amour au cœur de l’action

L’amour est substantiel au principe de la non-violence. Il en constitue le moteur, car l’amour est le commandement suprême de Dieu. «  Aimez vos ennemis, bénissez ceux qui vous maudissent, faites du bien à ceux qui haïssent et priez pour ceux qui vous maltraitent et qui vous persécutent, afin que vous soyez fils de votre Père qui est dans les cieux. » (Mt 5, 43-5).

6.     La conviction que l’univers est régi par un Dieu justes

La certitude la plus indubitable des non-violents, c’est  que l’univers par un principe de la justice naturelle. Pour les croyants, c’est Dieu qui est l’initiateur et l’architecte de l’univers. Il est au cœur de l’Histoire. Il  le régit par une justice plus juste que la justice des hommes.

Ces principes d’action sont des armes à être employées pour instaurer une société de justice, de droit et de dignité humaine. Ils n’excluent pas le travail des instances judiciaires.

A l’état la justice, a nous la non-violence.


Le cauchemar d’une vendeuse de légumes à Bangui

Crédit photo: laction.com

Il était 4h du matin quand une dame, vendeuse de légumes partait acheter ses marchandises. Deux jeunes empêtrant la même voie que elle, l’ont apostrophé «  tantine »! A peine qu’elle s’arrête, elle reçoit un coup de gifle « kpaï » (c’était non loin de chez moi).

Ils l’ont frappé fort pour la déstabiliser afin d’entrer en possession de « leur bien » comme on a habitude de dire au pays. Pensant avoir à faire à un groupe d’autodéfense, elle a crié pour se justifier en disant :  » je vais juste payer mes trucs » (traduction littérale).

Les bandits étaient plus organisés que la police centrafricaine: quand l’un d’eux appelle la « tantine »,  l’autre la gifle, le premier en profite pour localiser là ou est caché l’argent. C’est ainsi qu’ils ont pu arracher le pagne de la pauvre dame. Elle a hurlé fortement pour réclamer le pagne qu’elle portait. Il faisait encore sombre heureusement sans pour autant crier aux voleurs. Les voleurs ont lâché le fameux pagne avant de s’éclipser en courant.

D’après ce qui s’est passé au pays, même si tu cris au voleur (surtout durant la nuit ou tôt le matin) personne à ton secours par peur de représailles. Je pensais qu’il s’agissait d’un conflit conjugal qui se règle à l’africaine… Vu que les hommes ont l’habitude de frapper leurs épouses comme du tam-tam… Je me suis rendu compte du contraire dans la matinée.


Centrafrique : grogne à Obo suite au kidnapping de deux jeunes par la LRA

Tout était parti du kidnapping de deux jeunes de la ville d’Obo (située à l’Est de la république centrafricaine), Remboz et Clément les commerçants qui rentraient de Mboki, une ville située à 75 km.
L’enlèvement de ces jeunes a été perpétré par les éléments de l’armée de la résistance du seigneur (LRA) de Joseph Koni, ce lundi 13 juin. Ils étaient à bord d’une moto.
Un chasseur du nom d’Albert qui a assisté au kidnapping en cachette a alerté la population. Informée de la situation et face au refus catégorique des soldats de l’armée Ougandaise, censés traqué leur compatriote Joseph Koni, la population de Obo notamment les jeunes ont pris l’initiative d’aller chercher leurs frères en brousses au péril de leur vie. Les soldats Ougandais ont une fois de plus refusé. Cela a suscité davantage, le mécontentement au de la population ainsi que les autorités locales.
Les jeunes ont érigé des barrières empêchant les Ougandais de sillonner la ville comme les touristes, pour signifier leur désolation. Les soldats Ougandais ont réprimé les manifestations à l’aide de tirs à balles réelles ayant occasionné la blessure de deux personnes.
Les sous-préfets d’Obo et de Bambouti accompagnés des maires de ces localités sont entrés en contact avec les officiers Ougandais. Un terrain d’entente a été trouvé pour convaincre les jeunes à laver le camps. Malheureusement ces soldats ont voulu agir par la force pour enlever ces barricades…
Le calme est déjà revenu après un bon moment de concertation entre les deux parties.


Songez à dire merci !

A l’ère des Nouvelles Technologies de l’Information et de la Communication, le monde des humains perdent de plus en plus les habitudes qui, pourtant « vielles » mais plaisent toujours à certaines personnes.

Quand avez-vous reçu un mot de remerciement pour la dernière fois ? Quand  en avez-vous écrit un pour la dernière fois ? Quand je dis cela, je voulais dire écrire noir sur blanc.

Je vous raconte une anecdote.  Un jour mon père a reçu une lettre émanant de l’un de ses petit- fils qui vivent à l’étranger dont voici le contenu : « bonjour papy, tu es le meilleur papy au mode. Papy, je t’aime beaucoup… ».

Le vieux était tellement content qu’il a montré la lettre ou en a parlé à tous les membres de la famille. Du coup, j’ai compris qu’en dépit de l’avancement des TIC, les lettres manuscrites sont d’une importance capitale.

Les messages de remerciement manuscrits sont une espèce en voie de disparition. Cela est dû à l’ascension de la cyber-communication. Pourtant, dire merci par écrit est une façon unique de manifester sa reconnaissance. Comment s’y prendre ? Voici quelques suggestions :

–           Pour la touche personnelle, écrivez votre message à la main ;

–           Adressez-vous au destinataire par son nom ;

–           Si on vous a fait un cadeau, rappelez ce que c’est, et dites comment vous comptez l’utiliser ;

–           Renouvelez vos remerciements dans vos paroles de conclusion.

Un mot de remerciement laisse une bonne impression. Alors la prochaine fois qu’on vous donne  l’hospitalité, qu’on vous fait une gentillesse ou qu’on vous offre un cadeau, montrez que pour vous cette attention n’est pas un dû.

Songez à dire merci !


La connaissance/reconnaissance de l’autre et la sollicitude

Parmi tout ce qui lie les Humains, la sympathie est le mode de connaissance de l’autre. Car la meilleure des communications, c’est la sympathie ou les consciences se communiquent. C’est une communication de personne à personne. Elle existe surtout entre, collègues,  amis, amants…

La reconnaissance d’autrui

La reconnaissance d’autrui fait de lui un sujet à part entière avec son histoire et sa spécificité. Mieux que la connaissance qui objective et place l’autre comme motif d’investigation, la reconnaissance accepte et valorise l’autre. Il faut accepter les différences et même apprécier les différences ethniques, religieuses, régionales,…

Le principe de la sollicitude (souci, soin inquiet, soin affectueux que l’on a pour quelqu’un, ensemble des égards, des soins attentifs, dont on l’entoure.)

La sollicitude est le désir de la vie bonne pour soi et pour autrui qui s’ajoute au besoin d’amis. Elle ajoute la dimension de valeur aux relations qui fait que chaque personne est irremplaçable dans notre affection et dans notre estime, d’après Paul Ricœur. Je ne puis m’estimer moi-même sans estimer autrui comme moi-même.

Cependant, je ne puis éprouver des sentiments de sympathie envers les bandits (rebelles, Terroristes…)…Bien sûr que non, car la sympathie est aussi l’attitude favorable, le sentiment de bienveillance envers quelqu’un ou quelque chose.

A chacun de juger!


La solitude à l’ère des Technologies de l’Information et de la Communication  

Il n’y a que Dieu qui, étant riche de sa propre essence, jouisse d’une solitude bienheureuse ! (pour ceux qui croient en lui).

Appels téléphoniques, textos, e-mails, réseaux en ligne, chat…  jamais les modes de communication n’ont été aussi accessibles qu’aujourd’hui. Pourtant, beaucoup de personnes, les jeunes comme les plus âgés, se sentent très seules. Pourquoi cela ?

Dans le livre intitulé « la solitude-nature humaine et besoin de contacts sociaux », les chercheurs John CACIOPPO et William PATRICK examinent en détails la question de la solitude. Ils mentionnent une étude selon laquelle « l’utilisation accrue d’Internet peut accentuer l’isolement social et la dépression lorsqu’elle se substitue à des formes de contacts humains plus tangibles ».

Le rythme trépidant qu’impose la société moderne est peu propice aux relations chaleureuses. Un téléphone ou un écran d’ordinateur ne transmet pas un sourire, ni l’affection d’un regard. Ces réalités se vérifient dans le cadre professionnel mais aussi et plus encore dans le cadre familial. Dans bien des foyers, on ne partage plus ensemble le repas familial, on ne discute plus, les moments passés ensemble sont de plus en plus rares. Les adolescents ont leur ordinateur et vivent pour ainsi dire coupés du reste de la famille. Malgré tous leurs instruments de communication, beaucoup de jeunes souffrent de solitude.

De nos jours, la solitude peut même mettre en péril les liens du mariage (les intéressés s’en souviennent…). Le manque de communication entre conjoints engendre en effet une situation où chacun suit une route qui croise rarement celle de l’autre. Se sentir seul aux côtés d’un conjoint est une des formes de solitude des plus pénibles. Personne ne peut le nier même si chacun a sa propore histoire. Le parent qui élève seul ses enfants risque lui aussi particulièrement d’être en proie à la solitude. Les modes de communication modernes, bien que n’étant pas les seuls fautifs, s’interposent souvent entre lui et ses enfants, ce qui accentue la sensation d’isolement. Par ailleurs, bon nombres de célibataires qui aspirent à trouver l’âme sœur et n’y parviennent pas, souffrent d’un vide affectif.

La solitude est devenue un mal de société, qui peut mener à l’alcoolisme, aux excès alimentaires, à la toxicomanie, aux relations sexuelles sans lendemain et même au suicide.