Benjamin Yobouet

« Tu fais quoi dans la vie ? »

Ce vendredi soir, j’avais du mal à trouver le sommeil. Pourtant, j’avais passé une journée très mouvementée. Bah ça arrive bien souvent non ?

Je décide donc de « tuer » le temps sur mon Smartphone. Nouvelle technologie oblige ! Le temps que Morphée me prenne dans ses bras. A peine, connecté sur mon WhatsApp je reçois un nouveau message. Je l’ouvre et je réalise que son auteur ne m’est pas familier.

Notificatication d'un nouveau message sur WhatsApp
Notification d’un nouveau message sur WhatsApp

Mais la morale veut qu’on réponde à un petit « salut » même d’une personne inconnue. « Comment tu vas Yobouet ? Ça fait vraiment un bail hein ! ». Non seulement la personne connaissait bien mon nom de famille, mais estimait qu’on se connaissait depuis longtemps. Allons voir… Qui c’est ?

Isabelle, une de mes anciennes voisines du collège…

Après quelques échanges, je réalise finalement que mon interlocutrice n’est autre qu’Isabelle, ma voisine de 5e au collège. Mon Dieu que le temps file ! Cela fait environ 12 ans qu’on ne s’était plus revus ! Quelle belle surprise ce soir ! Mais comment a-t-elle fait pour me retrouver ? Bon, ce n’est pas ça le plus important. Même si je sais que les TIC  y sont pour beaucoup.

Et la conversation démarra avec ma voisine Isabelle, plus dense et plus intense. De toute façon, je n’avais pas sommeil. Au fil des messages, chacun voulait avoir plus d’informations sur l’autre.

C’est alors qu’elle me lança la question suivante : « Dis, tu fais quoi dans la vie maintenant? ». Ah cette fameuse question ! « Etudiant enfin de master professionnel 1 en ingénierie des médias à l’université de Toulon, et toi ? (tu fais quoi dans la vie ?), avais-je répondu ».

Peut-être ne fallait-il pas que je lui retourne la question. En effet, ma voisine a mis plus de 10 minutes sans répondre. J’ai même pensé que c’était un problème avec la connexion Internet. Non et non !

Isabelle était bel et bien « en ligne ». Était-elle occupée? Je ne sais pas. Mais voici la réponse qu’elle me donna au bout d’un quart d’heure : « Je me « débrouille » oh mon cher. J’ai arrêté l’école depuis. Pour toi est bien… Laisse ça mon frère, parlons d’autres choses. Comment ça va là-bas ?»

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 « Tu fais quoi dans la vie », la question qui fait réfléchir…

Cette conversation d’un soir que je vous raconte remonte à quelques mois. Mais elle m’a fait et continue de me faire réfléchir sur la fameuse question « tu fais quoi dans la vie ? » Oui une question petite en structure mais grande en sens. Une question qui effraie certains et semble normale pour d’autres.

C’est clair, aujourd’hui, elle n’échappe à aucune conversation. Qui n’a jamais entendu ou posé cette question ? Très peu en tout cas. Une petite conversation avec une nouvelle ou une ancienne connaissance et hop, la question resurgir de plus belle. Pourtant, ce n’est pas si méchant que ça; non ?

Il faut savoir que les réponses dépendent évidemment de la situation dans laquelle, l’on se trouve. Il y en a  trois principalement.

Situation bonne : réponse détaillée

Font partie de cette catégorie, les personnes qui ont une situation stable. Soit, elles poursuivent de longues études ou soit jouissent d’un travail bien plus rentable et passionnant. Ces personnes sont même capables de détailler au maximum la formation qu’elles font ou le métier qu’elles exercent sans qu’on le leur demande.

Ex : « Bah, je suis le médecin- chef, chirurgien en neurologie à la polyclinique internationale d’Abidjan. Tu sais, c’est une grande responsabilité. Il faut s’occuper de ceci, de cela… blabla blabla ». Et c’est parti pour une vingtaine de minutes de « one man show« .

Situation passable : réponse brève

Dans cette catégorie, la vie est normale ! On fait une formation comme beaucoup d’autres. On occupe une fonction passable qui nous permet juste de subvenir à nos besoins élémentaires. Dans ce cas, on est bref. On veut plutôt savoir plus sur l’autre : « Bof, je suis infirmier très cher (e) et toi ? ».

Situation confuse; réponse : je me « débrouille »

Ici, la situation sociale dans laquelle on se trouve n’est pas rose. C’est clair ! On a même souvent honte d’en parler. La question devient agressive, gênante, inappropriée. Bref, la question « tu fais quoi dans la vie ? », n’est pas la bienvenue surtout si l’autre semble être stable.

chaque fois quand on entend cette question on est parfois embrassé
Quand on entend cette question on est parfois très  embrassé (e). Crédit : soocurious.com

Alors, on cherche parfois un moyen pour vite échapper. Soit on décide de mentir, soit d’avouer… Voici un exemple de réponse : « Moi ? (on fait semblant comme si la question ne nous était pas adressé) ». En fait, on réfléchit, on cherche une réponse… « Mon cher, ma chère, je me débrouille oh. Bon, laisse ça, parlons d’autres choses… »

Notre avenir se trouve entre nos mains…

Une chose est sûre, la question « tu fais quoi dans la vie ? », nous amène à réfléchir, à nous interroger sur notre situation sociale présente ou à venir.

Si, elle n’est pas comme on le souhaite aujourd’hui, cette question nous permet de fouetter notre ego pour améliorer la situation demain. Car notre avenir se trouve entre nos mains (Bien sûr, Dieu fera le reste…)

Afin d’éviter d’être agressé ou lapidé demain par « tu fais quoi dans la vie », travaillons. Bernard Dadié, célèbre écrivain ivoirien ne disait-il pas dans son œuvre Climbié ceci ?

« Le travail et après le travail, l’indépendance mon enfant ! N’être à la charge de personne, telle doit être la devise de notre génération ».

Et toi qui lis ce billet, tu fais quoi dans la vie ? D 🙂

 


Benguiste, ces 3 types de relations amoureuses à distance

N’allez surtout pas faire un micro trottoir sur les relations amoureuses à distance. Même si les avis sont très peu partagés, la majorité vous répondra ceci : « c’est très compliqué cette affaire de relations amoureuses à distance », surtout concernant les benguistes.

Eh oui, très compliqué, lorsqu’on est confronté à trois principaux types de relations à distance selon le contexte où l’on se trouve.

benguiste: relations à distance
Une relation à distance est pareille comme les maths. Elle se mesure… 

1- Etre en couple depuis plusieurs années avant le départ du benguiste

C’est l’une des relations les plus authentiques. Authentique parce que l’on a eu suffisamment le temps de se connaître, de s’étudier, de passer du bon temps avec son ou sa partenaire. Certes, plus on dure dans une relation, plus la séparation, devient un véritable choc émotionnel. Comme me dirait l’autre, c’est ça la vie !

C’est clair, les débuts seront difficiles mais grâce à la communication, si les moyens y sont (téléphones, réseaux sociaux ou autres) tout y ira comme sur des roulettes. Si seulement si la relation avant le départ est bâtie sur le vrai amour, la confiance et la sincérité. Si cette relation dispose donc de solides bases ou fondations, elle pourra résister aux tornades du temps, de la distance et de tous les autres détails.

Alors si l’on se retrouve dans ce type de relation, on peut le dire sans se tromper qu’on a plus de chances que les autres types ci-dessous. Mais attention aux palabres inutiles qui peuvent gâcher TOUT. Voilà pourquoi toute relation à distance est difficile à gérer. On ne doit surtout pas ignorer que ce ne sera plus les mêmes réalités qu’au pays.

2- Etre en couple quelques semaines ou quelques jours avant le départ du pays

C’est le type de relations qu’on pourrait surnommer « relations prise de conscience ». Oui, lorsque l’on annonce son départ pour l’étranger pour un long séjour, le ou la partenaire prend automatiquement conscience. Le copain ou la copine qui était froid (e), timide ou qui hésitait dans votre relation devient du coup chaud (e). Et bonjour les multiples appels et messages.

Un ami me racontait justement que quand il a annoncé à une fille qu’il draguait depuis plusieurs mois qu’il s’envolait pour l’Europe, elle a retourné sa veste dare-dare. Ah bon ? Lui ai-je demandé ? Oui a-t-il répondu avant d’ajouter ceci : « elle est même venue à l’aéroport », lui déclarer son amour et a même coulé des larmes. Des larmes de crocodiles ? Ne me demandez surtout pas la réponse.

Cela pourrait être sincère sait-on jamais. Mais pourquoi à ce moment précis ? Pourquoi, déclarer son « amour » juste avant le départ de l’autre pour l’Europe. Même s’il y a des exceptions, ce genre de relations est à prendre avec beaucoup de recul. A moins que ce soit le coup de foudre de l’Europe qui agisse aussi.

3- Se mettre en couple avec le ou la benguiste après l’arrivée en Europe

Dans ce dernier type de relation, le ou la partenaire a suffisamment eu le temps pour observer le parcours de son ou sa « benguiste ». Que dis-je de sa proie. Sinon comment comprendre qu’une personne qui soit restée avec vous pendant plusieurs années, plusieurs mois, une personne qu’on a vu et laissé partir dans l’avion des blancs pour plus de 6000 kilomètres, on la réclame activement aujourd’hui ?

Si l’on a n’a pas pu construire une relation au pays, ce n’est pas à distance qu’on le fera réellement ! Comme on le dit à Abidjan : « Qui n’aime pas  , qui ne veut pas d’un benguiste » ? Sous cet angle-là, c’est clair que cette relation sera fondée sur des intérêts et non sur l’amour. D’une part, le ou la benguiste jouira de ses prérogatives. Et d’autre part, le ou la partenaire resté (e) au pays fera les yeux doux aux euros ou aux autres avantages de l’autre.

benguiste: relations à distance 2
Les relations à distance sont de plus en plus prisées en faveur des benguistes

Ce qui est étonnant dans ce type de relation, c’est qu’une personne avec laquelle l’on n’a jamais échangé, discuté physiquement ou fréquenté, vienne déclarer son amour un bon matin. Ça c’est un amour spécial, propre à la distance n’est-ce pas ? Quand l’on est très proche, l’on ne réalise pas très souvent votre importance, votre beauté, parait-il. Voici un argument parmi tant d’autres.

On le voit, les relations amoureuses à distance avec les benguistes sont vraiment très compliquées et surtout très complexes comme les maths. Chers benguistes ou futurs benguistes dans quel type de relations êtes-vous ou voudriez-vous être ?


Zoom sur les filles-mères : le cas d’Eva

Eva a 22 ans. Elle est fille-mère depuis quatre ans. Elle quitte ses parents à seize ans car ceux-ci ne peuvent plus assumer sa scolarité. Elle se retrouve dans ce que certains appellent la « galère » abidjanaise.

Après deux petits stages sans lendemain, Eva décide de dire « oui » à Michel. La voilà déménageant chez lui, employé dans une entreprise en tant que journalier. Mais Michel ne fait pas connaître ce statut à Eva. Au contraire, il lui promet monts et merveilles. Il lui dit même qu’il attend une promotion qui lui permettra de mener une vie de rêve avec sa dulcinée. Eva croit et se « donne » comme on dit.

Deux ans après, de leur union, un enfant naît. Michel ne veut pas faire face à la venue de cet enfant et disparaît sur plusieurs semaines. Eva ne reverra plus jamais « son » Michel. Il a pris la clé des champs et laisse Eva et son enfant dans ce qui fut la demeure commune.

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Une fille-mère allaitant son bébé à la maternité. Crédit: koulouba.com

Ici commence alors une aventure incommensurable pour Eva. Sans emploi, voici qu’elle est livrée à la mendicité. Les jours passent et se ressemblent pour Eva. Eva la fille abandonnée… L’enfant grandit. Eva doit assumer seule. Elle change alors six fois d’amants. Changer six fois d’amants ?! Finalement, Eva se trouve une maison dans un quartier précaire à trois mille francs seulement le mois. Mais elle ne pourra pas l’assumer.

Tout le monde la fuit, elle qui ne sait plus où donner de la tête. Lorsqu’elle se présente dans une structure spécialisée dans les affaires sociales, personne ne tend l’oreille pour entendre ce qu’elle raconte. Eva a désormais le visage bouffi et les yeux remplis de larmes. Elle lève les deux mains vers le ciel et lance :

« Mon Dieu qu’ai-je fais pour mériter un tel sort  » ?

« Moi fille-mère, je n’accepterai jamais qu’un tel sort me soit jeté ».

« Moi fille-mère, je veillerai à ce que mon corps soit mon corps et pas celui du premier venu ».

Cette leçon n’est pas la leçon à Eva seule. C’est je crois, la leçon de toutes les jeunes filles-mères de notre génération. Le cas d’Eva doit faire école.

Bonne fête à toutes les mères du monde particulièrement aux filles-mères qu’on oublie trop souvent.


Benguiste : 7 erreurs à éviter avant de quitter le pays

  1. Se croire benguiste avant même de fouler le sol européen

Pour rappel, est benguiste celui ou celle qui séjourne ou réside en Europe. Mais voilà, à peine la demande de visa déposée, que certains se voient en benguiste. Déjà ? Ils informeront toute la communauté nationale, voire internationale. Mais qui a dit que demande de visa était synonyme de son obtention ? Il suffit de demander aux anciens, ils vous confieront leurs témoignages ôh combien longs et palpitants. Certains vous diront « c’est la quatrième fois » ; d’autres « la dixième fois… ». Et patati et patata.

Il faut attendre la sortie du visa et après bonjour le statut de benguiste. Imagine un peu si jamais l’ambassade te refusait le visa. Ça sera une vraie et grosse honte comme un de mes amis qui en payé les frais une de ces années. C’est pourquoi en Afrique, quand on voyage, on demeure toujours discret jusqu’au jour J.

  1. Se substituer en Père Noël

L’ambassade t’a accordé le visa. Super, j’ai envie de dire bravo et félicitations ! Mais…eh oui, il y a un « mais ». Mais de grâce il ne faut pas s’improviser Père Noël. Depuis que tu as obtenu le précieux tampon de l’ambassade, tu offres des cadeaux en guise de « souvenirs » par-ci, par-là. Ton ordinateur, ton téléphone mobile, tes habits, tes chaussures…  Bref, tout y passe ou presque TOUT.

Qu’est-ce qu’un (e) future  benguiste comme toi ferait encore avec de vieux trucs ? Tu te dis sûrement TOUT ça, il y en a en Europe. Oui, mais ce n’est pas gratuit. En fait, c’est en euros.Ce n’est pas tout, certains organiseront une bonne « fiesta » pour sabler leur départ. Bon ce n’est pas un mal en soi. Loin de pousser quiconque à être moins généreux. Mais surtout, il y a d’autres réalités à affronter en Europe, il y a d’autres dépenses.

  1. Rassurer ou faire des promesses à tout le monde

Lorsque tu as ton visa, tu deviens l’espoir de la famille, de tout le monde. Peut-être, tu es le/la seul (e) ou l’un des rares membres de ta famille à fouler bientôt le sol européen. Mais s’il te plaît, ne prends pas tout de suite des responsabilités qui dépassent tes épaules. En d’autres termes, ne fais pas de promesses à tout bout de champ.

« Quand j’irai, je t’enverrai ceci ou cela ». « Quand j’irai, je reviendrai te chercher ». « Quand j’irai, je t’appellerai tous les jours ; je ne t’oublierai jamais ».

Benguiste : 7 erreurs à éviter avant de quitter le pays

D’ailleurs, on ne sait jamais. Tu n’es pas encore arrivé ici. Tu ne connais pas encore les réalités de l’Europe donc tais-toi. Lorsque tu réussiras une fois ici, alors ce sera une surprise, que dis-je une BELLE surprise pour les siens. Ceci pour éviter qu’on te prenne pour une personne qui parle trop sans actes.

  1. Emporter des affaires inutiles

C’est le souci majeur que vivent la plupart des benguistes dès le tout premier voyage. Que faut-il envoyer ? Que faut-il laisser au pays ? Des interrogations qui se baladent dans l’esprit des futurs benguistes. Pourtant, les agences de voyages sont rigoureuses là-dessus : 46 kg (23 X 2) autorisés pour les bagages. Il faudra donc bien cogiter, bien trier et ranger les affaires à emporter. Je me rappelle ma folie à ce sujet toujours pas facile pour un benguiste de retour de vacance.

Album photos, documents administratifs, médicaments traditionnels, mais de grâce, n’apportes pas des choses inutiles. Tu veux un exemple ? Ton grand drap qui t’a tenu compagnie pendant des lustres, des provisions alimentaires telles que la viande ou du poisson fumé… Bon Dieu merci, les mesures de sécurité contre Ebola restent encore en vigueur dans les aéroports.

  1. Oublier de changer son argent

A force d’informer la communauté internationale et nationale, de se substituer en Père Noël, de faire des promesses à droite et à gauche ou de réfléchir à ce qu’on doit apporter comme affaires. On oublie souvent l’essentiel même si cela passe inaperçu : changer son argent. Tu vas dans un autre pays différent du tien. Evidemment, la monnaie sera différente.

Benguiste : 7 erreurs à éviter avant de quitter le pays

De grâce, il est nécessaire d’aller changer  tes sous en euros ou en dollars, c’est selon. C’est là, que tu réaliseras que notre monnaie africaine ne représente pas grand-chose devant les autres monnaies. Quand tu donneras une liasse de billets et on te remettra une petite couche de billets. Bon voilà, tu es prévenu (e).

  1. Prévoir les imprévus

Après les cinq points précédents, un autre précieux conseil : garder un peu de sous pour les imprévus. Oui des sous pour le taxi, pour le bus, pour le métro, peut-être pour la caution, pour le loyer et bien d’autres. Si tu dois résider à Paris, Dieu merci pour le transport.

Mais si en débarquant à Roissy ou Orly tu dois te rendre en province. Alors là, prévois en plus du taxi, du bus ou du métro, l’argent de ton train ou du TGV. Et crois-moi, ce n’est pas moins de 30 euros, si tu as la chance. Tout dépendra de ta destination. Et de la période aussi. Si c’est en été ou en période de congés, je crois, la SNCF fera une recette de plus, grâce à toi.

  1. Ne pas écouter les conseils des anciens benguistes

Bon, si  après tous ces points, tous ces conseils, tout ce bavardage. Tu penses que ce n’est pas utile ou nécessaire de les observer, tu es libre comme un oiseau. Dans tous les cas, je sais que dans la vie, il faut écouter les autres surtout quand ils sont déjà passés sur le chemin que tu envisages d’emprunter. La balle est dans ton camp très cher (e) future benguiste . Bon voyage ! Pas besoin de me remercier, c’est la solidarité africaine.

 


Cinq solutions pour publier des images légales

Sur Internet, nous avons facilement accès à des millions d’images. Mais cet accès facile ne donne pas le droit de les reproduire comme bon nous semble. Comme sur tout support, les droits d’auteur s’appliquent aussi sur Internet. En tant blogueur (euse), nous avons parfois besoin de ces images pour illustrer nos articles ou billets. Cher (e)s Mondobloggeur, dans mes récentes recherches, j’ai découvert ces cinq solutions (peut-être certains les connaissent déjà) pour nous aider dans ce sens. Merci de les parcourir et les partager entre nous !

Publier des images en toute légalité
Publier des images en toute légalité. Ph: Image Gratuite: Libre De Droits … pixabay.com

1ère solution: Google image

Cliquez sur Google image, « recherche avancée« , activez le filtre « safe search » et choisissez dans « Droits d’utilisation » l’option « libre de droits d’utilisation, de distribution ou de modification« .

2e solution: sites gratuits et libres de droits

Avoir recours aux sites gratuits d’images libres (consulter quelques-uns en dessous). Ces sites proposent une banque de données d’images très large regroupées dans de nombreuses catégories. La seule condition est d’insérer un lien du site avec la photo « empruntée » pour indiquer la source.

  • https://unsplash.com/
  • https://morguefile.com/archive
  • https://www.stockvault.net/
  • https://www.freedigitalphotos.net/
  • https://www.everystockphoto.com/
  • https://www.pexels.com/
  • etc.

3e solution : FlickR et Wikimedia Commons, deux grandes médiathèques

Utiliser Wikimedia Commons et FkickR, ces deux médiathèques sont les principales en matière de données libres.

  • Wikimedia Commons :
    C’est une base de données multimédia qui centralise des médias libres (photographies, dessins, schémas, musiques, textes écrits et parlés, animations et vidéos). Ce site ne publie que des médias dans le domaine public ou sous licence libre. On peut gratuitement copier, réutiliser, modifier les fichiers disponibles sur Commons tant que les conditions de redistribution des copies ou des fichiers modifiés sont respectées.
  • FlickR :
    C’est un site web de partage de photos et de vidéos gratuites, avec certaines fonctionnalités payantes. En plus d’être un site web populaire auprès des utilisateurs pour partager leurs photos personnelles, il est aussi souvent utilisé par des photographes professionnels. Le site propose aux photographes la possibilité de licencier leurs photos avec un contrat.

4e solution : contactez l’auteur en personne

Contactez l’auteur de l’image. Ils sont généralement faciles à joindre et si vous êtes aimable et que vous expliquez le but de l’utilisation il n’y a pas de raisons pour qu’il refuse (tant que ce n’est pas à but commercial par exemple). Certes, cela prend plus de temps mais la tranquillité est garantie.

5e solution : transformez-vous en photographe, c’est avantageux

Vous voulez mettre la photo d’un élément courant de la vie sur votre site (un arbre par exemple). Sortez votre appareil photo numérique, et prenez des photos ! Un artiste ou un talent sommeille en chacun de nous et l’originalité des clichés fait souvent la différence.

Comme on sait tous qu’il y a, selon les pays, des risques à encourir dans l’utilisation des documents ( images, textes, sons…) protégés par les droits d’auteur; ça ne nous coûte rien de faire recourir à cinq solutions efficaces.

Bien à vous !

PS : inspiré librement de https://actu-vas-aimer-ca.over-blog.com/article-comment-utiliser-librement-des-images-trouvees-sur-internet-71733746.html

 

 

 


Confession : elle enviait ma peau noire

Un dimanche ensoleillé. Alors que je m’empressais pour la messe, je fus interpellé par une femme : une femme blanche. Elle me lança ceci : « Bonjour, excusez-moi est-ce que je peux toucher votre peau ? »

Je fus tellement surpris par cette question que j’ai hoché la tête sans m’apercevoir. « Me toucher la peau ? Mais pourquoi ? Bah, on verra bien », me suis-je dit intérieurement avant de lâcher ceci : « Bien sûr, allez-y ! ». Puis, je lui tendis ma main.

Elle me toucha légèrement, mais avec délicatesse et dextérité. Puis, elle déclara tout de go : « Wahou, j’adore votre peau. Elle est si belle et si douce surtout avec sa couleur, sa couleur noire. Je rêve d’avoir une peau noire pareille. Je fais des heures et heures sous le soleil, mais en vain. Je n’arrive pas avoir la même peau noire que vous. Vous avez vraiment de la chance, vous savez. Je vous envie… »

elle enviait ma peau noire
La peau noire, une belle richesse de l’Afrique. Crédit: Photo libre de droit pexels.com

Face à cette confession, je fus une fois de plus surpris mais, émerveillé. Vous avez entendu ? Une femme blanche me confie qu’elle adore ma peau noire ? Je venais de réaliser, chers frères et sœurs africains, que notre peau noire est une richesse que nous ignorons. Notre peau noire est magnifique et éclatante aux yeux du monde.

Pas besoin d’été ou de longues heures sous le soleil. Pas besoin d’une  quelconque méthode. Pas besoin d’effort. Alors pourquoi, recourir à des produits éclaircissants ? Pourquoi se dépigmenter la peau ? Pourquoi détruire notre si belle et douce peau ?

Bref, je vous laisse ce poème, petit, mais riche en sens. Qui je l’espère nous aidera toujours à sauvegarder notre richesse : la peau noire.

Mon histoire est l’histoire de l’Afrique. Mes origines j’en suis fière même quand certains me font croire que s’éclaircir m’irait plus bien. J’étais objet de certaines moqueries dans mon continent.

 

Mais je suis restée fière de ma peau sans jamais penser à l’éclaircir, mais plutôt à l’embellir. Ma couleur de peau fait de moi un être spécial et le Blanc s’incline de respect.

Noir comme la Bia (bassin côtier en Côte d’Ivoire) d’où je viens.

 

Noire comme la couleur qui caractérise mon peuple. Fière je le suis de la porter, de la vendre et de la faire envier en été quand certains se roulent au soleil pour en avoir rien qu’une partie. Vive l’Afrique dans son authenticité. Africain oui Noir & Fière.

 

 

 


Ce qu’il faut savoir avant son retour au bercail

Le retour d’un « benguiste » ressemble à un homme qui part à la chasse. Celui-ci ayant obligation de ramener du gibier à la petite famille (femme, enfants,). Un jour dans une causerie, j’ai demandé à un ami en France à quand ton retour au pays pour voir la famille ? Il est resté silencieux et pensif pendant un long moment. Comme si je  venais de lui annoncer une mauvaise nouvelle. Puis, reprenant ses esprits, sûrement, il m’a répondu avec un air sérieux et sur un ton sec : « Je ne suis pas encore prêt ! »

ce qu'il faut savoir avant de retourner au pays
L’aéroport international d’Abidjan. Crédit: Abidjan.net

Retourner au pays n’est pas une chose aisée

Sa réponse, telle une flèche a suscité en moi maintes interrogations : « Tu n’es pas encore prêt ? Comment ça ? Je ne comprends pas ? Il te suffit de réserver et d’acheter un billet, tu travailles, cela fait au moins cinq ans que tu n’as pas vu ta famille !  Elle ne te manque pas ? »

– « Bien sûr, elle me manque énormément, mais penses-tu que retourner au pays est une chose aisée ? Ce n’est pas une mince affaire ! S’il suffisait de réserver et acheter un billet comme tu le dis si bien, je le ferais même chaque année. Mais ce n’est pas le cas ». J’étais sidéré et impatient d’avoir des explications parce que là, je n’y comprenais rien.

– « Tu sais, commença-t-il, chez nous en Afrique (je ne t’apprends rien), lorsque tu viens de l’étranger, il ne faut pas rentrer les mains vides. Tu dois les avoir bien chargées de cadeaux. C’est écrit nulle part, mais c’est comme cela si tu veux être bien accueilli et bien vu par les tiens. Tout le monde attend ton retour. Tout le monde a les yeux sur toi. Tout le monde ne jure que par toi (comme si tu venais tout droit du ciel ou du paradis). Tu as donc intérêt à ne pas décevoir tes proches. »

La « grande » famille et les connaissances t’attendent

– « Pour ce faire, tu dois satisfaire tout le monde ou enfin la majorité. Et Dieu seul sait combien comptent les membres d’une « bonne » et « grande »  famille en Afrique. Ce n’est pas la petite famille (père, mère, frères et sœurs ou enfants). Non ! Je dis bien la « grande » famille et certaines connaissances qui sont parfois très exigeantes. Au contraire ta « petite » famille te comprendra. Mais la grande famille et les connaissances ? Alors là pas question ! Le neveu du cousin de ta tante t’accueillera bras ouverts ».

– « Ah mon fils, bonne arrivée ou «  Akwaba ». Mais  dis-moi, il paraît que chez les Blancs là-bas il y a du « bon » vin, du « bon » Whisky. J’espère que tu nous as apporté une petite bouteille… Le petit-frère du beau-fils de ton oncle te dira, en te faisant des accolades, « on dit quoi mon frère, dis-moi, il paraît que chez les Blancs là-bas, il y a du « bon » parfum qui sent « bon » et qui peut durer plus d’une semaine sur soi. J’espère que tu as pensé à nous… Le cadet de la sœur du gendre de ta belle-sœur te sautera dessus en disant : « Tonton, il paraît que chez les Blancs là-bas, il y a beaucoup de PS (Play Station) et que la dernière version est déjà sortie. J’espère que tu as en acheté une pour moi… ».

– «Et patati et patata ! »

Bonjour les grandes et longues tournées, tel le Père Noël

– « Gare à toi, si tu n’as pas ramené tous ces objets ou cadeaux demandés. Ils ne sont jamais allés en Europe, mais ils connaissent tout ce qui s’y trouve mieux que toi. Ah oui ! Et le lendemain de ton arrivée, bonjour les tournées à travers la grande famille, les amis, les connaissances… Tu recevras alors des invitations qui pleuvront de partout. Bien sûr, tu devras les honorer, honorer les plats qui t’y attendent (c’est là un peu l’avantage). Mais attention, tu ne dois surtout pas oublier les cadeaux mon cher « benguiste ». Telle est la réalité qui se cache et qui plane sur le retour du grand retour de l’enfant digne au pays natal. »

ce qu'il faut savoir avant de retourner au pays
Affiche du nouveau film « Le fils de Yaoundé », sorti le 8 avril 2015 au Cameroun. Crédit: culturebne.com

Est tu prêt pour retourner au pays ?…

Face à la longue mais réelle argumentation de mon ami, j’avais compris malheureusement qu’il n’avait pas tort : du tout ! Alors, sans que je n’ai eu le temps de digérer cette réalité qu’il venait de dépeindre, mon ami me retourna la question de départ : « Et  toi quand retourneras tu au pays » ? D’une voix douce et empreinte de déception, je répondis : «  Je ne suis pas ENCORE prêt » !


Pourquoi vendre une bourse d’étude ?

Je ne vais pas passer par quatre chemins. Très sincèrement,  je me demande pourquoi ? Pourquoi vendre une bourse d’étude ? Une question qui me hante depuis un bon moment. Vous vous posez sûrement la même question que moi. Peut-être bien avez-vous la réponse. Si c’est le cas, s’il vous plaît, aidez-moi à comprendre alors. Venez m’expliquer le « pourquoi » de ce phénomène qui prend de plus en plus de l’ampleur. Peut-être que c’est l’évolution des choses qui m’échappe. C’est vraisemblable ! Peut-être que je ne comprends pas « français ». C’est probable ! Peut-être que je ne sais pas ce que signifie « bourse d’étude ». C’est possible !

Les bourses d'études pour l'étranger attisent beaucoup.
Les bourses d’études pour l’étranger attisent beaucoup. Crédit: excelafrica.com

Les différentes définitions d’une bourse d’étude…

Mais ce que je sais que c’est que selon Wikipédia : « une bourse d’étude est une attribution d’argent à un étudiant en vue de lui permettre de poursuivre ses études et d’obtenir une meilleure éducation » Et d’ajouter ceci : « les bourses d’étude sont généralement accordées sous conditions de ressources ou de mérite ». Vous me diriez peut-être que c’est Wikipédia (un site très peu crédible, je vous le concède). Alors, que nous dit le site officiel de l’administration française (Service Public) ? Il écrit noir sur blanc, une bourse « est accordée à l’étudiant qui a des difficultés matérielles pour poursuivre des études supérieures ». Voulez-vous encore une autre définition? Pas de souci, c’est gratuit (je vous en prie) ! Le site etudiants.ch est encore plus strict dans sa définition : « une bourse correspond à un certain montant versé à titre d’aide aux études et qui ne nécessite pas d’être remboursé ».

Acquisition d’une bourse d’étude =  mérite ou manque de moyens financiers…

Les définitions, il y en a des dizaines voire des centaines par-ci, par-là. Voilà qui est clair sur la compréhension d’une bourse d’étude. Alors question, je vous la repose (encore) : Pourquoi vendre une bourse d’étude ? Je n’arrive pas à comprendre l’intérêt de vendre des bourses d’études, des prises en charge censées être gratuites. Une bourse ou une prise en charge d’étude s’acquiert à partir de deux (2) conditions principales : le mérite ou le manque de moyens financiers.

Difficile d’acquérir une bourse d’étude en Afrique …

Les bourses d’études, il faut le dire, sont une denrée rare et même très rare en Afrique. Pour les acquérir, comme on le dit, il faut se réveiller de bonne heure, braver toutes sortes d’étapes sans jamais être certain de les obtenir.  C’est peut-être pour cette raison que des personnes cupides et malhonnêtes se plaisent à vendre ces bourses qu’elles reçoivent elle-même gratuitement. Ce sont des personnes qui travaillent ou qui ont des entrées (relations) dans des ministères, institutions, ONG… où proviennent  généralement ces bourses.

Bourse d’étude, un moyen de commerce et de corruption…

Oui, c’est un bon marché et un excellent moyen pour escroquer, gruger des parents, élèves ou étudiants qui deviennent des victimes. Bonjour corruption, fraude… Comment peut-on vendre ces bourses à des élèves, étudiants qui ne possèdent pas suffisamment de moyen financiers mais qui aspirent à un avenir meilleur. Comment peut-on vendre des bourses parfois à des étudiants/élèves qui parfois sont très brillants, qui ne demandent qu’à être encouragés.  Mais comme ceux-ci désirent tellement étudier à l’étranger, ils succombent à la tentation.

Quand ces bourses d’étude sont vendues aux yeux et aux sus de tous…

Et cela se passe aux yeux et aux sus de tous comme si cela est tout à fait normal.  Normal oui, parce qu’à Abidjan, par exemple, les annonces concernant les bourses  ou prise en charge d’études sont affichées au grand public dans des espaces stratégiques : rues, arrêts de bus, marchés etc. On peut lire par exemple « Bourses d’études disponibles pour l’Inde : 2 millions 500 milles F CFA toutes filières prend en compte les études et l’hébergement pendant 3ans. Contactez XXX… » Ou ceci «  Prise en charge 100%  disponibles toutes filières et toutes écoles. Infoline : YYYY… ».

Acheter une bourse c’est appliquer le proverbe « Qui ne risque rien n’a jamais rien »…

Les mesures n’en parlons pas parce s’il vous plaît parce qu’il y en a pas. Le gouvernement a assez de problèmes à régler pour en rajouter. A vrai dire, celui ou celle qui va acheter ces bourses d’étude est lui-même responsable de ses actes et tout ce qui arrivera. Si ça marche tant mieux, dans le cas contraire tant pis ! On pourrait appeler ça ironiquement « gagné – gagné ; perdu perdu » comme au marché d’Adjamé (commune commerciale d’Abidjan).

A qui la faute ? À ceux et celles qui vendent ou qui achètent ces bourses ou prises en charges d’études ? Dans tous les cas, tout le monde est responsable dans cette affaire !

 


Poisson d’avril: carton rouge aux fausses alertes

Quelques jours seulement et le mois de Mars mourra. Avril lui succédera brillamment avec son cortège de surprises. Parmi lesquelles figure, le fameux « Poisson d’Avril ». C’est la tradition, on y peut rien.  Partout dans le monde, on se fera des blagues, des délires, des plaisanteries. Même si tout est permis en ce premier jour de mois, tout n’est pas utile. N’est-ce pas ? En témoigne, des fausses alertes qui malheureusement gâchent « tout ».

Une fausse alerte aux pompiers
Une campagne contre les fausses alertes aux pompiers. Crédit: 20minutes.fr

On ne rigole pas peu  ?

Certains, dans une extase incommensurable, iront jusqu’à « s’attaquer » à des entreprises publiques. Ils appelleront  par exemple la direction d’une compagnie d’eau ou d’électricité afin que celle-ci vienne réparer un compteur qui en réalité, est en très bonne état. Quel toupet ! La direction mobilisera et véhicule, et personnel, et carburant pour RIEN ! C’est poisson d’avril.

D’autres, iront plus loin en alertant les sapeurs pompiers d’un incendie qui, en réalité n’existe que dalle. Quelle folie ! Les urgences mobiliseront du carburant, du personnel sans oublier des citernes. Tout ceci pour « Zéro » !C’est poisson d’avril.

Les plus « cyniques » choisiront de s’en prendre à des personnes ; pis à des personnes du troisième âge. Ils iront tout simplement inventer un accident et pourquoi la mort d’une personne qui leurs sont proches. Quelle ironie déplacée ! C’est poisson d’avril.

Carton rouge face aux fausses alertes du Poisson d'Avril
C’est une faute pareil comme dans un match. Crédit: agent-de-joueur-foot.fr

Mais quelle leçon pouvons-nous tirer ?

Sans le savoir peut-être ou consciemment, ces personnes pensent  bien rigoler. Elles se disent qu’après tout, c’est le « poisson d’avril ». C’est juste une belle occasion annuelle pour s’amuser et susciter du suspense autour de soi. Ce n’est pas du tout à fait faux ou mauvais . Mais, il faut limiter juste les dégâts et ne pas créer de graves conséquences.

Des conséquences ? Oui, il y a en a sûrement. D’abord, les compagnies d’eau, d’électricité etc. ne réagiront plus face aux appels quand ça sera réellement vrai. Tout simplement, parce qu’elles seront fatiguées et dégoûtées des fausses alertes. Et ne venons surtout pas nous plaindre ou les traiter d’inefficaces comme c’est le cas chez nous en Afrique. De toute façon, c’est nous qui les auront rendu ainsi.

Ensuite et enfin, ayons du respect pour nos proches et les personnes âgées. Surtout, quand on sait que certaines fausses et mauvaises nouvelles peuvent créer chez eux de fortes émotions. Des émotions qui vont de l’évanouissement aux troubles cardiaques ou asthmatiques voire pire. Je pense bien que cela n’est aucunement votre souhait.

Sur ce, bon mois d’Avril à toutes et à tous !

 


Toulon : plus de 50 mets exposés par des étudiants étrangers

Pour cette édition, ce sont des étudiants issus d’une vingtaine de pays qui ont pris part à cette journée. Journée culinaire mais aussi journée de diversité culturelle organisée par l’Université de Toulon.

Les étudiants de l'Université de Toulon ne sont pas fait priés
Les étudiants de l’Université de Toulon ne sont pas fait priés

 

Il est 12 heures passé de 30 minutes ce mardi 24 mars 2015. Lorsque je fais mon entrée, c’est un campus paré de ses plus beaux atours, noir de monde, à l’allure d’ambiance et de fête, qui m’accueille. Une dizaine de pas de plus et j’aperçois des drapeaux multicolores flottés de tous les côtés. De gauche à droite, l’on peut lire et noter les pays suivants: Guinée Conakry, Comores, Maroc, Côte d’Ivoire, Japon, Espagne, Mali, Djibouti, USA, Mexique, Algérie, Ukraine, Royaume Uni, Brésil, Italie, République de Polynésie, Thaïlande, bien sûr la France et bien d’autres….

Un peu plus loin, plusieurs stands sont installés pour la circonstance. On y découvre des mets aux menus et aux saveurs différentes selon les pays. J’ai toute suite l’appétit, l’eau à la bouche. Mon estomac est aux talons. Mes papilles gustatives s’éveillent. Ça donne envie. Oui, il y a à boire et à manger. Comme moi, des étudiants, et même certains membres de l’administration invités se bousculent pour découvrir et goûter à tout.

Des étudiants heureux d'être servis parmi les premiers
Des étudiants heureux d’être servis parmi les premiers

Trêve de bavardage, je vous laisse un peu découvrir de vous-même à travers ces photos (même si ce n’est que virtuellement). A nous le goût, à vous l’odeur…

Les représentants de la Guinée Conakry devant leurs stand
Les représentants de la Guinée Conakry devant leurs stand
Les représentants de l'Italie devant leurs stand
Les représentants de l’Italie devant leurs stand
Les représentants des USA devant leurs stand
Les représentants des USA devant leurs stand
Les représentants du Comores devant leurs stand
Les représentants du Comores devant leurs stand

 

 

 

 

 

 

Des étudiants musiciens en plein mini concert
Des étudiants musiciens en plein mini concert
Un ami et moi (Côte d'Ivoire) et des autres étudiants étrangers ( Tunisie, Allemagne, Algérie, Maroc)
Un « Selfie »: Un ami, moi (Côte d’Ivoire) et des autres étudiants étrangers ( Tunisie, Allemagne, Algérie, Maroc)

Pendant que certains dégustent, d’autres immortalisent  les plats (comme moi) ou se font des « selfies », une musique est distillée. De l’autre côté, il y a un mini concert comme pour donner plus de « piment » et de goût à ce moment spécial.

Ce déjeuner ou « buffet international », il faut le savoir, s’inscrit dans le cadre de la 4ème édition du « printemps de l’université » de Toulon . Belle initiative du service de la Vie Etudiante et celui des Relations Internationales n’est-ce pas ? Rassurez-vous, il y a pas eu de « Sachets noirs ou d’emportés ». Même si certains bouffeurs africains étaient présents !


Les sachets noirs ou «emportés»

Lorsqu’un invité ne rentre pas chez lui avec au moins un sachet noir rempli de nourriture, c’est que la cérémonie à laquelle, il a prit part, n’a pas réussi. Chers Mondoblogers et internautes, bienvenue dans le club des accros « des sachets noirs ou des emportés ».

C’est le moins qu’on puisse dire aujourd’hui, je ne sais pas s’il faut se réjouir ou pas. Dans tous les cas, c’est une réalité qui s’offre aux yeux et au su de tous. Ainsi pour tout invité ‘femme ou homme », le sachet noir est un fidèle ami et un réservoir utile. Je sais que certains se sentiront concernés. Si c’est le cas, je tiens à vous présenter toutes mes excuses d’ores et déjà. Dans le cas contraire, tant mieux, ça sera vraiment génial qu’on parle ensemble de cette réalité. Allez, top, c’est parti !

Cérémonie d`ouverture du Grand Buffet d`Abidjan
Cérémonie : des invités à l’affût des plats/Crédit: news.abidjan.net

Petit constat sur le phénomène…

C’est connu de tous, il ne se passe pas une seule cérémonie en Afrique, particulièrement en Côte d’Ivoire, sans apercevoir le moindre sachet noir circuler à gauche et à droite. Mariages, baptêmes, anniversaires, soutenances, dîner gala, pèlerinages, funérailles… enfin, partout où il y a de la nourriture (la bouffe) et à boire, les accros « des sachets noirs » sont bel et bien là. C’est pourquoi ils essaient toujours d’être au parfum de l’actualité festive ou gastronomique pour ne jamais rater de cérémonies. Je ne sais pas comment font-il ou « s’arrangent-ils » ? Je ne sais pas également si c’est un don ou une vocation. Je vous laisse la liberté de choisir. Les accros « des sachets noirs ou des emportés » font « tout » pour être présents quel que soit le lieu, l’heure, la date, le report, etc. Même s’il faut « prendre crédit » pour leur transport, je vous assure qu’ils le feront avec plaisir.

Quand les femmes deviennent « spécialistes » et les hommes « accros » …

Excusez-moi de vous l’avouer, mais ce sont les femmes qui sont les plus spécialistes en la matière. Pour elles, c’est plus facile et pratique, elles ont des petits sacs à main. Hop ! et le sachet noir se retrouve là-dedans. N’empêche que souvent certains hommes sont plus accros dans ce phénomène. Eux on les appelle : les « bouffeurs professionnels » comme Souké et Siriki dans la série burkinabè « Les bobodioufs ». Ils n’ont pas de sac à main, mais leurs sacs se trouvent dans le ventre. Ah sacrés bouffeurs !

Un sachet noir ou emporté utile pour une cérémonie
Un sachet noir utile pour une cérémonie/Crédit: .paperblog.fr

Reconnaître les accros des « sachets noirs ou des emportés » 

Voulez-vous savoir comment reconnaître les accros « des sachets noirs » ? Eh bien, ce n’est pas du tout compliqué. Remarquez-bien, ce sont les plus souriants, ils sourient seulement à tout le monde pendant les cérémonies. Autre chose :ils sont généralement très bien habillés ou les plus « sapés » mieux que les organisateurs eux-mêmes. S’il y a lieu de chanter, c’est leur voix qui pendra le dessus sur celle des autres. Pour le « show », ne vous inquiétez pas ! Ils peuvent servir de guignols sur la piste de danse. Ce n’est pas tout ! Les accros « des sachets noirs » sont aussi très serviables. Ils allument les bougies, coupent le gâteau, transportent la nourriture, bref tout ce que vous voulez pourvu qu’ils mangent bien…

Quand ils changent de caractère et de tactique…

Mais attention, ils ne tardent pas à se fâcher quand le service traiteur est lent. Et quand ils sont fâchés, c’est là que vous entendrez sortir de leur bouche ceci : « A cause de leur petite nourriture là, ils n’ont qu’à faire vite, on va quitter ici…  En plus, ce n’est même pas doux». Pourtant, ils ne vont jamais s’en aller avant d’avoir fait leur opération, c’est-à-dire enfiler leurs sachets noirs ou faire les emportés. Même si la nourriture n’est pas suffisantes, ils feront quelques emportés quand même. Il faut qu’on sache chez eux à la maison qu’ils ont assisté à une réception inoubliable.

Une remarque très importante : les accros « des sachets noirs » ne mangent généralement pas assez au cours des cérémonies parce qu’ils feront des emportés avec les sachets noirs, leurs amis fidèles. A un moment donné, ils deviennent tout à coup calmes, eux qui étaient si « shows ». C’est là qu’ils disparaissent discrètement, silencieusement de peur d’être vus avec leurs « sachets noirs » à la main.

Sachets noirs ou emportés entre les mains
Voici comment on tient les sachets noirs /Crédit: djazairess.com

La vraie justification « des sachets noirs »…

Pourquoi utilisent-ils les sachets noirs ? Eh bien, tout simplement parce qu’ils sont non seulement moins chers, mais surtout très discrets.

Décourageons-les et prenons tous conscience…

Savez-vous comment faire pour décourager ou lutter contre ce phénomène? Il n’y a pas mille solutions. Essayer de récupérer ou de cacher leurs « sachets noirs », vous verrez de quel bois ils se chauffent. Ils sont prêts même à se battre pour ça. Ce phénomène prend malheureusement de l’ampleur même si cela fait quelquefois rigoler.

Si tu assistes à une cérémonie sans te régaler et/ou sans retourner chez toi avec un petit sachet noir ça fait quoi ? Rien ! Non ? Alors quittons dans ça, une bonne fois pour toutes ; car cela n’honore pas notre image.

Dieu merci d’ailleurs, les autorités administratives prennent de plus en plus des mesures afin d’interdire l’utilisation des sachets plastiques. Je crois que sans le savoir, cela résoudra le problème. Sûrement ! Sachez que vous serez les premiers ennemis de la Bio … !

En attendant, je vous laisse avec vos sachets noirs : vos fidèles amis !!!

 


Je suis en France : j’ai découvert la Côte d’Ivoire

« Loin des yeux, près du cœur ». Une expression, bien plus, une sensation, une émotion. C’est du moins l’état qui m’anime lorsqu’il s’agit de parler d’elle. Elle : c’est la Côte d’Ivoire, ma belle nation. J’y ai passé mon enfance. J’y ai passé aussi mon adolescence. Bref, j’y ai passé plus de vingt années sans jamais peut-être réaliser une chose : je suis Ivoirien et pourtant, j’ai découvert mon pays ici en France…

L'éléphant : emblème de la Côte d'Ivoire  © https://animal-kid.com/
L’éléphant : emblème de la Côte d’Ivoire © https://animal-kid.com/

Vous me diriez certainement comment cela est-il possible ? Eh bien cela fait seulement six mois que je séjourne dans le pays de François Hollande. Mais seulement voilà : j’ai compris qu’on découvre mieux son pays à l’extérieur. Il n’avait pas tort : du tout ! Cet enseignant africain lors d’une conférence tenue à l’université de Toulon. Qu’on soit de nationalité tunisienne, djiboutienne, sénégalaise ou même camerounaise, on découvre réellement son pays d’origine ailleurs. On découvre mieux sa patrie lorsqu’on désire retrouver les valeurs chères de cette patrie. Il a bien fallu survoler l’océan atlantique pour m’en rendre véritablement compte?

Alors, si vous voyez mes frères et sœurs ivoiriens d’Abidjan à Yamoussoukro en passant par Korhogo et Man ; allez leur dire que j’ai découvert notre beau pays ici. Dites-leur que j’ai découvert le pays du père fondateur Félix Houphouët-Boigny. On ne le dira jamais assez, la Côte d’Ivoire est bel et bien une terre d’hospitalité et de fraternité. Cet accueil et cette chaleur dont on fait preuve face à un étranger qui finalement ne se sent plus étranger. J’ai découvert également ce que signifie exactement le mot « solidarité» à l’africaine. Oui, ces moments où l’on partage toutes sortes de joies et de peines entre parents, amis…

Voici des images fortes de cette Côte d’Ivoire qu’il est difficile de retrouver ou de reproduire ici. C’est seulement à ce moment-là qu’on « découvre » la valeur réelle de son pays d’origine. Cela vous étonne ? Peut-être, suis-je mal placé pour vous le dire. Mais, sachez bien profiter et garder précieusement notre Côte d’Ivoire à tous. Surtout sauvegarder ces grandes valeurs ci-dessus énumérées. Soyons toujours fiers d’être africains. Soyons toujours fiers de notre pays quelles que soient les circonstances.

Je suis en France : j’ai découvert la Côte d’Ivoire !
Nuit de folie en Côte d’Ivoire après la victoire des Éléphants à la CAN 2015. © rti.ci

Vous saurez de quoi je parle lorsqu’un jour, oui un jour où vous sortirez ne serait-ce qu’un petit peu des frontières du pays. Vous vous dirigerez vers l’Inde, la Belgique, l’Espagne, le Canada, les Etats-Unis qui sais-je ? Ou pourquoi pas vers la France ? Alors ce jour-là, vous direz sûrement comme moi à haute voix et avec beaucoup d’émotion ceci : « Je suis en France : j’ai découvert la Côte d’Ivoire ! »

 

 


La radio comme on te l’a jamais conté

13 Février 2015, le monde célébrait la Radio. Cette journée sera officiellement célébrée les 12 et 13 Mars prochain en Côte d’Ivoire. Ce poème qui suit m’a été dédié par un ami et cadet actuellement étudiant à l’Institut des Sciences et Techniques de la Communication d’Abidjan. Institut dans lequel, j’ai obtenu ma Licence Professionnelle en Journalisme Option Radio. Je me permets de vous le partager…

Représentation de la radio en Afrqique. © musique.fnac.com
Représentation de la radio en Afrqique. © musique.fnac.com

Radio, voix de la jeunesse dans un monde sur une voie immonde.

Radio, repère de la jeunesse dans un monde délétère.

Radio, porte-voix des sans-voix du renvoi.

Radio, ma voix, ta voix, notre voix.

Radio, qui porte l’information aux confins  de l’urbanité.

Et même, jusqu’aux fins fonds de l’humanité.

Belle magnanimité !

Même quand s’étiolent, quelques-unes de tes voix

Par la barbarie et la méchanceté des sans loi

Tu restes luciole et suscites l’émoi

Car tu es un média de bon aloi

La radio pour la jeunesse, c’est le triptyque rôle cardinal

Informer, Éduquer, Divertir…c’est primordial

Primo,

Informer le jeune pour son développement personnel

L’alerter sur l’importance de sa tranche d’âge

Dans la construction d’un monde nouveau

L’informer pour sa culture personnelle

En vue de parfaire ses relations interpersonnelles

Cette mission, la radio l’accomplie à travers ses flashs, ses bulletins et ses grandes éditions.

Secundo,

Éduquer le jeune à l’aspiration universelle

La radio s’évertue à éduquer la jeunesse au civisme, au développement durable et à la paix

Tel est le sens à donner aux fictions, documentaires et magazines

Programmes de flux et de stocks que délectent ses auditeurs

S’inscrivant de facto, pionnière de la grande marche vers le nouvel ordre mondiale de la communication

Tertio,

Elle ne manque pas de le divertir et lui montrer comment s’y prendre

Un divertissement responsable et sérieux.

Radio de paix et d’amour, Radio aux ondes glamour.

Si vous le désirez retrouvez également la source première de ce poème ICI

 

Sir Zotun Joseph Lah, Le Cèdre Divin


Victime de l’écriture « SMS »

On peut être adepte des nouvelles technologies. On peut être scotchés au téléphone mobile. On peut être « accros » des messages entre amis.  Cela ne gêne en aucun cas. Ce n’est pas un crime . Ce sont les nouvelles mode de vie et de communication après tout. Mais quand nos « SMS » influent notre orthographe, là il y a problème…

Etre "accros" des SMS ou Textos
Etre « accros » des SMS ou Textos: une réalité

Noura ne sait plus à quel saint se vouer. Saint Texto ou Saint Orthographe ? Vers lequel faut-il se pencher désormais ? A vrai dire, elle est confuse ! Le mobile de la « star » Noura n’excède plus les 24 heures sans qu’il ne se décharge. Rassurez-vous ce n’est pas un problème de batterie. Encore moins parce qu’elle écoute intensément la musique mondaine. Les Short Messages Services (SMS) ou  les « Textos » sont la véritable cause.  Elle « send » en moyenne 200 « textos » par jour à ses amis(es) quand elle n’est pas « trop  inspirée ».  Imaginez le nombre, lorsqu’elle est de bonne pêche.

Ce n’est pas cette passion caractérisée qui dérange. Que nenni ! Mais c’est plutôt l’utilisation abusive des mots abrégés qui est catastrophique. Avec les SMS sur les mobiles  et sur les réseaux sociaux, il faut faire vite. Le temps presse. Il faut abréger rapidement pour réussir à causer avec un maximum d’amis sinon…. Certains trouvent aujourd’hui que cela est « normal ». Bon d’aucuns se disent intérieurement même que ce n’est juste que des « SMS » sans penser aux conséquences.

Noura n’arrive plus à rédiger une simple lettre, une petite dissertation en classe sans abréger les mots ou chercher l’orthographe exacte. Et ses cahiers de cours ? N’en parlons pas. Elle est atteinte du poison ou du virus : abréviation des mots.

Lorsqu’il s’agit de rédiger un rapport de stage ou un mémoire, il nous arrive souvent d’abréger des mots. Lorsqu’ il s’agit d’écrire un article ou un billet sur Mondoblog, il nous arrive d’abréger en mode SMS. Abréger les mots. Oui abréger toujours, abréger chaque fois que c’est possible et que ça nous arrange. Comme on le dit l’habitude est une seconde manière. Cela est bel bien une réalité.

Il y a certaines personnes qui vous diront qu’ils se trompent ou qu’ils s’amusent comme c’est un SMS. C’est faux. Il en est rien de tout cela. Il ignore au fond l’orthographe de tel ou tel mot. Ils mettent tout sur le compte de l’abréviation de mots par SMS.

Qui est réellement Nourra ? Noura c’est moi. Noura c’est toi. Noura c’est nous. Bref, Noura peut-être chacun de nous tous. De grâce, ne faisons pas retourner Molière dans sa tombe ou voulez-vous le tuer alors une seconde fois ?

 


A chacun « son » appel de Daoukro

L’appel de Daoukro émis par Henri Konan Bédié, dans le cadre des présidentielles de 2015, a été adopté le samedi dernier. 98% des membres du Parti Démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI) ont dit « oui » à la candidature unique d’Alassane Ouattara. Un appel non suivi par d’autres membres principalement les « quatre grands » ou frondeurs ; d’où chacun son appel…

Abidjan/Samedi 28 février 2015: 5e Congrès extraordinaire du PDCI. © Abidjan. net
Abidjan/Samedi 28 février 2015: 5e Congrès extraordinaire du PDCI. © Abidjan. net

S’il y a un nouveau vocabulaire adopté dans les débats politiques en Côte d’Ivoire et qui marche fort ces derniers mois, ce n’est  autre que « l’appel de Daoukro ». En effet, en dépit des dénonciations, des contestations, des défections, rien n’y fit. Rien, aucun de ces moyens n’a pu étouffer cet appel lancé à Daoukro et entendu à Abidjan le samedi dernier par 3787 membres réunis en Congrès. « Un plébiscite incontestable » selon le président du PDCI, qui confirme la candidature unique d’Alassane Ouattara aux prochaines présidentielles.

Pendant ce temps, comme plusieurs autres, l’ex-Premier ministre Charles Konan Banny, l’ancien ministre des Affaires étrangères Amara Essy, l’ex-vice-président de l’Assemblée nationale Jérôme Kablan Brou et le député Bertin Kouadio Konan ont brillé de leur absence à ce congrès. Pour ces « quatre frondeurs », ce n’est pas un appel à suivre. Ils appellent à la démocratie et la représentation du parti aux élections de 2015.

Charles Konan Banny, Amara Essy, Jérôme Kablan Brou et  Bertin Kouadio Konan annoçant leur absence au congrès du PDCI. © Abidjan. net
Charles Konan Banny, Amara Essy, Jérôme Kablan Brou et Bertin Kouadio Konan annoçant leur absence au congrès du PDCI. © Abidjan. net

Il y a décidément deux (2) appels : l’appel de « Daoukro » et l’appel des quatre  frondeurs. Chacun va bon train dans les appels politiques en Côte d’Ivoire : à chacun son appel. Le grand parti d’Houphouet Boigny reste ainsi plus que jamais divisé même après l’adoption de l’appel de Daoukro.

Au lendemain de la crise post-électorale qu’a connu le pays en 2011, n’est-il pas judicieux d’adopter un seul appel pour l’intérêt de tous ? Oui un seul appel favorable à l’instauration de la paix et au développement du pays. Ce ne serait pas l’appel de Daoukro ni l’appel des « quatre grands »  ou des frondeurs mais plutôt l’unique et vrai appel de « Côte d’Ivoire »  si nous souhaitons atteindre l’émergence à 2020.


Cadeaux saint valentin : ça passe ou ça casse

Après avoir célébré le nouvel an, précédé d’un réveillon de noël empreint de gaieté et de magie pour les enfants, Février nous ouvre ses bras avec une autre célébration. Son nom : « Saint Valentin ». Gare à celui qui n’offrira pas un « bon » cadeau à sa Valentine le jour de la célébration du 14 février.

L’heure de l’épreuve a sonnée. Que dis-je, l’heure des preuves est arrivée. Les preuves des sentiments du cœur. Les sentiments que l’on ressent  pour son amoureux ou son amoureuse. Vous l’avez bien deviné, ce n’est autre que la « fameuse et exigeante » célébration de « La Saint Valentin ».

Plus besoin de théories !  Plus besoin des « Je t’aime ». Plus besoin des « I love you », au bout des lèvres. C’est dépassé. C’est archaïque. C’est révolu, voici ce que clament aujourd’hui haut et fort plusieurs filles ou femmes. Pour elles, il faut passer à la pratique, au concret, à l’action. Elles ne veulent plus les « belles paroles de Molière ». Elles veulent plutôt les formules mathématiques  du genre « 1+1=2 ».

Gare à l’homme qui viendra offrir une fleur, un bisou, ou une carte de vœu pendant cette période, à sa Valentine. Il paiera les frais de sa « grande maladresse ». « Je vais faire quoi avec « Je t’aime », fleur ou bisous ? », s’interrogent les « Valentines », avant d’ajouter « Ce n’est pas ça, on « mange » à  Abidjan ici ».

Les hommes ont décidémment du « gros » pain sur la planche.  « On veut des cadeaux de valeurs, palpables, qu’on peut voir, toucher, sentir… C’est ce qui prouve que ton chéri t’aime. Par exemple, une belle montre, un joli sac bien « chic », un téléphone portable « dernière génération ». C’est très important. Sincèrement fleur là, je ne peux accepter ça », réclament-elles.

Des réclamations et disputes de couples. Crédit Photo: lanigerienne.net
Des réclamations et disputes de couples. © : lanigerienne.net

Des réclamations qui poussent certains hommes ou garçons à qualifier ces femmes de « gourmandes » ou de « matérialistes ». « Actuellement, les temps sont « durs » si on se « débrouillent » pour leur offrir un petit cadeau, elles doivent accepter comme ça.

Est-ce que les femmes, elles même nous offrent des cadeaux ? Hein? C’est rare ! C’est elles toujours qui attendent et sont exigeantes. Ce n’est pas parce que ton Valentin t’a offert un petit cadeau que tu penseras qu’il ne t’aime pas : non ! ».

Certaines femmes le comprennent parfaitement : « Il y a des femmes ou filles qui exagèrent souvent. Moi j’accepte « tout », je suis « open ». Par contre d’autres, pensent le contraire « petit cadeau égale à petit sentiment ». Dans ce cas tout se « casse » c’est-à-dire la relation risque de prendre un coup. Eh oui, à cause d’un cadeau !?

On le voit la période de la « Saint Valentin » est une vraie et rude épreuve – pardon – une véritable preuve d’amour pour les hommes qui doivent (absolument) offrir des cadeaux de « valeurs » à leurs « Valentine ». Il y a deux (2) cas qui se dégagent: soit ça passe , soit ça casse.

Joyeuse fête de Saint Valentin !


Can 2015: Copa, le revenant et l’inattendu

« La pierre qu’ont rejetée les bâtisseurs est devenue la pierre angulaire. C’est là l’œuvre du Seigneur, une merveille sous nos yeux ». Matthieu 21, 45-46… Ce verset biblique, loin de blasphémer, s’adresse aujourd’hui à ce Monsieur, à ce professionnel, à ce gardien de but qui revient de loin.

Copa BARRY, le gardien de but des victorieux éléphants de Côte d'Ivoire
Copa BARRY, le gardien de but des victorieux éléphants de Côte d’Ivoire

Lui c’est Copa BARRY : un nom qui restera gravé dans la mémoire, dans le cœur, que dis-je dans la bouche des ivoiriens. Eh oui leur bouche… ! On l’a indexé. On l’a critiqué. On l’a même sous-estimé. Même ceux qui ne connaissent pas les dimensions d’un filet de but. Même ceux qui ne connaissent pas le prix d’un ballon rond. Même ceux qui ne connaissent pas le prix d’une paire de gants d’un gardien de but. Yakô, Ifo ( à Abidjan, cela signifie le réconfort, courage)…Tu as souffert !

Mais seulement voilà, tu as fermé leur bouche « kpô » comme de gros cadenas rouillé sur la vielle valise de leur arrière-grand-père. Toi, le revenant et l’inattendu, l’homme des cages flottantes, très humble et patient. Tu nous a donné et enseigné une grande leçon.

Mais vrai-vrai, amusement à part , Copa tu nous a fatigué un peu deh avec tes grimaces de singes là ; on dirait « Akpani » (Chauve souris) qui plane dans plateau  ( capitale administratif d’Abidjan) ! Petit ballon oh Copa va danser « Ziglibity » ( danse initié en Côte d’Ivoire par le défunt Enersto Djédjé), « Komian », « Okeninpkin » acrobaties sur acrobaties pour attraper le ballon. C’est à cause de tout ça, les ivoiriens ont eu peur là oh, ce n’est pas leur faute.

Mais ils ont eu tort, tu leur as couvert de honte. « Roucascade» n’a rien fait : respect ! Non tu es unique et génial. Comment tu fais même ? Attends, dis-moi il y a aimant dans tes gants ou bien ? Comme on le dit à Abidjan, « Il y a pas l’homme pour toi. En tout cas ta maman t’a accouché ».

Cette victoire que tu as offerte à la patrie à travers des « jeux de jambes » et ton tir au but, est une flamme qui jaillira toujours, encore toujours et toujours…Merci Copa, merci à toute l’ancienne et la nouvelle génération !
#CIVchampiondAfrique


CAN 2015 : épître aux éléphants

 

A l’aube de la Coupe d’Afrique des Nations 2015 made ’in Guinée équatoriale, Dame Coupe 92 prend la parole. Elle exprime ici toute son amertume et surtout sa solitude. Confidence !

Je me nomme CAN 92. Je suis née au Sénégal. C’est le nom de la maternité (pays) qui m’a vu naître. D’aucuns disent que je ne suis plus à présenter. Oui c’est vrai ! Car, je suis la vedette, l’unique enfant de ma mère. Je me rappelle encore comme si c’était hier. Hier, où j’ai offert beaucoup de joies et d’émotions aux ivoiriens, au soir du Dimanche 09 Février 1992. Ma mère : la Côte d’Ivoire était si fière de moi. Mais aujourd’hui, j’ai le cœur qui me ronge énormément. Raison pour laquelle, je vous écris.

CAN 2015 Guinée Equatoriale. Crédit: actusports.fr
CAN 2015 Guinée Equatoriale. Crédit: actusports.fr

Je viens d’une famille complexe et grande. Malheureusement, mes sœurs et moi (les Coupes) n’avons pas eu la chance de vivre et de rester ensemble. Tout simplement, parce que mon Père est un polygame avéré. Je ne sais pas s’il est nécessaire de mentionner son nom ici. Bon, ce n’est pas grave après tout, c’est mon Père. Il s’appelle : LA CAF (Confédération Africaine de Football).

Comme je le disais, nous sommes plusieurs enfants. On doit être 29 enfants maintenant si je ne me trompe pas. Notre aînée se nomme CAN 1957 et la benjamine est CAN 2013. Elle vit actuellement au Nigéria. En fait, notre Nom à tous c’est CAN, c’est seulement les prénoms (les années) qui diffèrent. L’an dernier, j’avais cru dur comme fer que j’allais avoir une petite sœur en ma compagnie. Mais hélas, rien ! J’ai pleuré pendant des jours et des nuits. Regardez comme je suis triste. J’ai même perdu du poids. Tout simplement, parce que, je suis toute seule depuis plus de 23 ans. Pendant que mes sœurs qui vivent chez leur mère Egypte, Cameroun, Ghana… sont nombreuses et heureuses. Moi, je prends de l’âge d’année en année. Je ne veux donc pas mourir dans la solitude. Ça non ! Jamais.

A ce propos, j’ai entendu dire que ce sont les éléphants qui sont les « sages-hommes » de ma mère, la Côte d’Ivoire. Ils l’aident chaque deux an à donner vie. Mais que se passe-t-il pour qu’après plus de 20 ans, pas de nouvelle naissance ? Eh bien, si vous les voyez dites-leur de ma part que je compte énormément sur eux. Qu’ils fassent TOUT pour me donner une petite sœur. Ma mère, la Côte d’Ivoire est-elle devenue stérile ou a-t-elle divorcé définitivement d’avec mon Père la CAF ? Non je ne crois pas ! Alors, chers éléphants faites « quelque chose », je vous en prie ! Aidez ma mère. Elle ne mérite pas cela.

Éléphants-CI Entrainement. Crédit: imatin.net
Éléphants-CI Entrainement. Crédit: imatin.net

Jai appris tout récemment que mon Père Monsieur la CAF (Coureur de jupon n°1) enceintera encore une femme à partir du 17 Janvier 2015 malgré le virus Ebola qui sévit. C’est son travail oh ! Et que cette femme accouchera le 08 Février prochain en Guinée équatoriale. Pour cela, 16 mères de l’Afrique seront en compétition. J’espère de tout mon cœur que ce sera ma mère la Côte d’Ivoire qui l’emportera. C’est mon vœu le plus chère. De grâce, Yaya Touré, Copa, Gervihno, Max Gradel, Sakomon Kalou, Hervé Renard …et tous les autres « sages hommes » faites-moi plaisir. Il parait que vous êtes les plus forts, vous la « nouvelle-vieille » génération.

Alors, rendez-moi ce service. Et c’est toute la Côte d’Ivoire qui vous sera RECONNAISSANTE. Bonne chance à vous !

Votre confidente CAN 92.