Stanislas NTAMBWE

LA MONUSCO CONFIRME LE RENFORCEMENT DE SES TROUPES À BENI ET SES ENVIRONS

Général Waffy, Représentant spécial adjoint du SG de l'Onu en RDC chargé des opérations à l'Est du pays
Général Waffy, Représentant spécial adjoint du SG de l’Onu en RDC chargé des opérations à l’Est du pays

Le Représentant spécial adjoint du Secrétaire général de l’Onu en République démocratique du Congo (RDC) chargé des opérations à l’Est du pays, le général Abdallah Waffy, a affirmé mercredi 12 novembre 2014 que « la Monusco appuie la demande du président Kabila à la Mission onusienne, consistant à renforcer ses troupes à Beni et ses environs » au Nord-Kivu.

Après les massacres des civils perpétrés en octobre dernier par des hommes armés supposés appartenir à la rébellion ougandaise de l’ADF/Nalu dans la ville de Beni (Nord-Kivu) et ses environs, plusieurs voix ont dénoncé l’« incapacité » de la Force de la Monusco de sécuriser cette zone « sous contrôle de l’Armée congolaise ».

« Vous allez voir dans les jours à venir l’accroissement de la Monusco dans le territoire de Beni. Nous sommes en train d’y déployer des renforts de la Force militaire et des unités de Police de la Monusco », a confié à Lepotentielonline.com Abdallah Waffy, à l’issue de la conférence hebdomadaire de la Monusco.

« Une campagne de manipulation et d’intoxication »

Le général Abdallah Waffy « condamne et dénonce une campagne de manipulation et d’intoxication » de la population contre les Casques bleus de la Monusco.

Il affirme aussi que « le ministre de l’Intérieur, Décentralisation et Affaires coutumière, Richard Muyej, n’a jamais demandé à la Monusco de réduire son effectif en RDC », comme le soutiennent d’aucuns.

« Cela fait partie de la manipulation. Nous avons eu, dans le cadre stratégique, des réunions avec des membres du gouvernement et nulle part il a été demandé la réduction de la Monuco », a-t-il insisté.

« Si nécessaire, explique le général Waffy, « la réduction de la Monusco en RDC se fera en étroite collaboration avec la partie gouvernementale et d’une façon coordonnée, pour éviter qu’on retombe encore dans l’instabilité ».

Il estime qu’« au stade actuel, l’urgence pour la Monusco c’est plus d’engagement et de présence sur terrain que nous devons faire pour lutter contre l’ADF ».

« Nous sommes en train de revoir notre dispositif aussi bien avec les Forces armées de la RDC (FARDC) qu’à l’interne de la Mission. Et sur le plan stratégique, il faut créer une synergie avec les FARDC pour être efficace », a-t-il conclu.

Luba Ntambo plaide pour la réduction des effectifs militaires de la Monusco

Le 28 octobre 2014 à Kinshasa, le vice-Premier ministre en charge de la Défense nationale et des Anciens combattants, Alexandre Luba Ntambo, a plaidé pour la réduction des effectifs militaires de la Monusco, au cours d’une rencontre le Représentant spécial adjoint du secrétaire général des Nations Unies, Moustapha Soumare.

Il a soutenu que « ce procédé permettra de réaliser des économies financières, matérielles et préparer le retrait progressif des éléments militaires de la Monusco afin de ne pas laisser un vide sécuritaire ».

« Car, l’appui des partenaires et des Nations Unies au regard du budget actuel de la défense nationale conduirait ainsi à maintenir seulement des unités dans les opérations sur le terrain », a-t-il expliqué.

M. Soumare a promis de relayer ce plaidoyer auprès des partenaires internationaux de manière à les impliquer dans la démarche.

« C’est dans ce contexte qu’une réunion a été projetée entre la partie congolaise et la communauté internationale pour discuter de cette question sur base d’un document à adopter dans les tous prochains jours. Les deux personnalités ont, par ailleurs, eu un échange de vues sur le suivi de la réforme de sécurité dans le volet +défense+ et sur la mise en œuvre d’une force de réaction rapide capable d’assurer la relève après le retrait de la Monusco », a indiqué à la presse une source officielle.


Revue de presse congolaise du mercredi 12 novembre 2014

Le journaux paraissant à Kinshasa
Le journaux paraissant à Kinshasa

A la Une, Le Potentiel révèle que d’après « nos fins limiers largués sur place » des « tueurs ainsi que des complices des massacres et crimes contre l’humanité à  Beni (Nord-Kivu), sont identifiables ».

Il constate que « la situation qui prévaut à Beni reste inextricable malgré les procès en cours, les jugements déjà rendus et les mesures prises au niveau interne et international pour mettre fin à ces massacres et les prévenir ».

Sur le même sujet dans cette ville, Forum des As rapporte que le Député national « Jean-Claude Vuemba qui s’est prononcé sur la situation sécuritaire à Beni,  fait le procès de la Monusco ».

Selon cet élu du Bas-Congo, « les exploits militaires et sécuritaires réalisés par nos génies militaires ont été le fait des ressources financières, militaires et logistiques 1000 fois moins importantes que celles dont dispose la Monusco », rapporte Forum des As.

A en croire le journal, « c’est à Thomas d’Aquin Muiti, président de la société civile de Beni, que J.C Vuemba attribue une fière chandelle ainsi qu’à l’ensemble de son staff et aux autres membres des organisations de la société civile du Nord-Kivu ».

« Mais, pourquoi cette mention spéciale ? », s’interroge-t-il. « Parce que Thomas d’Aquin avait déclaré, dans la suite de la déclaration du chef de l’Etat à Beni, que +la Monusco a failli dans sa mission de protection des civils à Beni. Elle ne doit pas attendre l’armée congolaise pour mener des actions contre les forces négatives+ ».

« Charges confirmées : CPI, un nouveau procès contre Bemba, Kilolo, Babala…! », s’exclame La Prospérité.

Il relève qu’ « ayant bénéficié d’une liberté provisoire,  le 21 octobre 2014, Aimé Kilolo, Jean-Jacques Mangenda, Fidèle Babala et Narcissse Arido, les coaccusés de Bemba Gombo dans l’affaire +atteintes présumées à l’administration de la justice+ vont devoir se présenter à nouveau devant la Cour, pour un procès cette fois-là ».

« Des preuves suffisantes auraient été établies, donnant ainsi des motifs substantiels de croire que les suspects auraient commis, dans l’affaire le Procureur Contre JP Bemba, des atteintes à l’administration de la justice en rapport avec des témoignages », explique le journal.

Toutefois, poursuit-il, « sous réserve du droit de l’Accusation et de la Défense de demander l’autorisation d’interjeter appel, la Présidence de la CPI constituera une Chambre de première instance en temps utile, qui sera en charge du procès ».

La Prospérité indique cependant que, cette décision « ne remet pas en cause la mise en liberté provisoire accordée à ces coaccusés de JP Bemba ».


Revue de presse congolaise du vendredi 07 novembre 2014

 

Le journaux paraissant à Kinshasa
Le journaux paraissant à Kinshasa

Le Potentiel titre à la Une : « Lubumbashi : la psychose des Bakata katanga ». Il relève que « depuis le week-end dernier, les Bakata Katanga, miliciens proches du chef de guerre Kyungu Mutanga, alias Gédéon, ont repris du service ».

Selon le journal, « des violents combats les ont opposés à l’Armée nationale dans la ceinture de Mitwaba ». « La psychose a finalement gagné Lubumbashi où une véritable chasse à l’homme a été engagée pour dénicher tous les infiltrés dont certains sont déguisés en malades mentaux », commente-t-il.

La Prospérité note, selon le Rapport Doing Business 2015 que, « la RDC a 5 réformes à appliquer pour bénéficier de l’effet promotionnel du rapport 2016 ».

« Pour ce faire, il y a nécessité d’application d’au moins 4 à 5 réformes pour gagner  4 à 5 points de distance de la Frontière », explique le quotidien.

Il précise que « cette atteinte n’est possible qu’avec l’appui et la contribution effective de tous les Ministères, services, sociétés, établissements publics, pour relever les défis d’importance de l’appropriation institutionnelle des réformes ».

A en croire le journal, « la RDC vient d’être classée parmi les 10 des meilleurs pays réformateurs au monde pour la période 2013-2014. Et en Afrique, la RDC pointe dans le Top ».

« Mais au plan mondial, souligne-t-il, le pays se positionne à la 184ème place sur 189 pays évalués, suite au changement de méthodologie ».

Selon La Prospérité, « l’intégration de ce changement élargit la portée de trois indicateurs, avec comme objectif de couvrir les aspects de qualité des services et les récentes bonnes pratiques dans le domaine des affaires ».

« Il s’agit de l’obtention de prêts, règlement de l’insolvabilité et protection des investisseurs minoritaires », poursuit le tabloïde qui note que pour 2016, le changement prévu concerne « le transfert de propriété, l’octroi de permis de construire, le raccordement à l’électricité, le paiement des impôts et l’exécution des contrats ».

« Retombées concrètes des assises de Kinshasa AIMF : 2 millions d’euros pour financer des projets sociaux », annonce Forum des As.

Il note que « des assises assorties de quantité de projets concrets dans les secteurs de l’éducation, de la santé et, plus généralement, des services aux populations ». « Des chantiers qui seront financés par l’Union européenne à hauteur de 2 millions d’Euros », rapporte Forum des As.


Le mystère de la construction des Pyramides

Pyramides
Pyramides

Malgré plus de deux cents ans d’études et de fouilles archéologiques en Egypte, aucune explication rationnelle n’a pu être apportée au mystère de la construction des pyramides. Plusieurs hypothèses ont été avancées, mais ont-elles pu percer ce mystère ? 

Les troublantes pyramides de Gizeh 

Sur le plateau de Gizeh, à quelques kilomètres de la capitale de l’Egypte, Le Caire, se dressent les vestiges du Monde Antique, parmi eux les trois pyramides :
–    Khéops
–    Képhren
–    Mykérinos

La plus grande, Khéops, est reconnue comme une des sept merveilles du monde, mais aussi comme le témoignage éclatant de l’ingéniosité des bâtisseurs de l’Antiquité qui n’a rien à envier au génie des ingénieurs modernes.

A tel point que les égyptologues s’interrogent encore sur le mystère de la construction des monuments sans doute parmi les plus célèbres au monde.

La pyramide de Khéops en particulier, appelée aussi la Grande Pyramide, est sans doute l’une des constructions les plus impressionnantes sur Terre avec la Grande Muraille de Chine. Elle mesure 230 mètres de côté et 137 mètres de haut sur les 146 mètres qu’elle faisait à l’origine, les 9 mètres manquant ayant disparu à cause de l’érosion. Elle fut érigée probablement entre 2590 à 2565 avant Jésus-Christ.

Comment les pyramides égyptiennes ont-elles été construites ? 

A l’origine, toute la pyramide était recouverte d’un calcaire de couleur blanc éclatant venant des collines de Toura. Elle rayonnait à des dizaines de kilomètres à la ronde.

Certaines données sont connues ou estimées sans donner pour cela la clé de cette énigme. On sait qu’il a fallu de vingt à vingt-cinq ans pour édifier la pyramide de Khéops.

Contrairement à ce qui a été dit, il semble que ce soient des ouvriers volontaires et non des esclaves qui aient participé à cette construction. Ils travaillèrent en période de crue. Leurs motivations restent encore floues mais il semblerait qu’ils le firent soit volontairement pour rendre hommage à leur souverain pour s’en attirer les bonnes grâces, soit plus prosaïquement, pour gagner leur vie pendant la saison creuse.
Un ascenseur a-t-il été utilisé dans la construction des pyramides ?

Quant aux techniques de construction, de nombreuses interrogations sont toujours sans réponses. On s’interroge toujours sur la façon dont les ouvriers hissaient les blocs de pierre qui pesaient des tonnes au sommet de la pyramide.

Utilisaient-ils une rampe qui s’élevait au fur et à mesure que la pyramide était construite ? Cette théorie la plus souvent avancée se heurte au fait que pour mettre cette rampe en place, il aurait fallu utiliser un volume de matériaux plus considérable que celui employé pour la construction de la pyramide elle-même.

L’un des fondateurs de l’histoire moderne, le Grec Hérodote les visita vers 450 avant J.-C. Il émit l’hypothèse de l’utilisation d’engins de levage. Hors, ceux existant à l’époque auraient été incapables de soulever des blocs de plus de 10 tonnes qui sont encore parmi les moins lourds ayant été employés pour la pyramide de Kheops.

D’autres chercheurs ont supposé que les anciens Egyptiens auraient pu utiliser un ascenseur oblique pour monter des blocs pouvant faire plus de 40 tonnes au sommet de la pyramide en utilisant la grande galerie centrale comme glissière et des blocs de pierre comme contrepoids, mais cela ne reste qu’une hypothèse.

Le mystère reste donc entier car on ne comprend pas comment les Egyptiens de l’époque auraient pu construire un tel appareil.

S’il semble acquis que les pyramides étaient des tombeaux ou des cénotaphes (sépultures commémoratives de personnalités enterrées ailleurs), on s’interroge toujours sur la symbolique et la fonction exacte de la forme pyramidale triangulaire à quatre faces coïncidant avec les quatre points cardinaux quasiment unique au monde.

 


Comment avoir confiance en soi ?

Comment avoir confiance en soi ?

En raison de certaines expériences ou de sa personnalité, chaque être humain peut être amené à ressentir un manque de confiance en soi. Comment nait ce mécanisme ? Comment prendre ou retrouver confiance en soi ? Les réponses à ces questions sont sans aucun doute la clef pour vivre une vie épanouie. Explorons-les donc ensemble.

Pourquoi manque-t-on de confiance en soi ?

Depuis le début de notre vie, de nombreux modèles se sont imposés à nous. Nous les avons parfois suivis pour nous intégrer ou nous faire accepter des autres. Notez qu’il n’y pas de mal à cela car pour vivre en société, il faut des règles communes sinon vivre ensemble devient vite compliqué.

Bien souvent, nous réglons notre vie intime en fonction de ces mêmes critères. Cela peut s’avérer problématique quand on n’arrive plus à avancer ou qu’on ne sait pas comment trouver le bonheur. Consciemment ou inconsciemment, on doute de pouvoir changer. Il faut alors restaurer la confiance en soi qui mène à l’estime de soi.

La plupart des rituels que je peux vous révéler ont pour but de transformer votre état d’esprit actuel pour vous guider vers une vie qui vous satisfera davantage.

Mais même si le désir d’une vie meilleure est sincère, il peut arriver que l’on ait du mal à croire que l’on peut véritablement changer de vie et trouver le bonheur. Au fond, il s’agit bien souvent d’un manque de confiance en soi. Rassurez-vous, c’est un obstacle courant et fréquent et mieux encore, il y a une solution.

Reprendre confiance en soi pour changer et réussir sa vie

Le manque de confiance en soi est l’une des principales causes d’échec dans la vie. C’est pourquoi, il vous faut absolument prendre confiance en vous. Voici comment vous allez faire.

La première chose à faire est de penser que vous y arriverez !

Mais arriver à quoi ? Cela c’est à vous de le définir car personne ne peut le savoir mieux que vous. Je peux évidemment percevoir ce que vous êtes capable de faire, mais c’est à vous de le découvrir pour pouvoir entamer une vraie transformation.

Au fond de vous, vous savez ce que vous voulez, même si vous n’en avez qu’une vision générale. Il vous appartient maintenant de préciser cette vision. Pour vous aider à vous orienter, je vous propose ici deux pistes de réflexion sur lesquelles vous pouvez travailler :

  1. Quelles sont les valeurs importantes pour moi ?

        2.    Quels sont mes buts ?

 Par exemple :

– devenir riche,

– mener une existence confortable,

– avoir une vie de famille,

– trouver l’amour de ma vie,

– changer de travail,

– gagner plus d’argent…

En répondant à ces questions, vous pourrez avoir une idée plus claire de vos objectifs et de ce que vous souhaitez faire de votre vie. Cela vous sera d’une grande aide pour retrouver confiance en vous. Alors maintenant, à vous de jouer !


Les Ministres de la CEEAC adoptent la création du Fonds de l’économie verte dans la Région

Les orateurs du jour
Les orateurs du jour

Les travaux de la Conférence des Ministres de la CEEAC en charge de l’Economie et des Finances sur le Fonds pour l’Economie verte en Afrique Centrale (FEVAC) et la transformation structurelle de l’Economie des ressources naturelles, organisés sous le thème : « diplomatie- intégration- gouvernance et nouvelle économie du bois », se sont clôturésjeudi 30 octobre 2014 à Kinshasa.Les participants ont, à l’issue des travaux en commissions, adopté la création du « Fonds de l’économie verte en Afrique Centrale ». Et la RDC « s’engage à verser une contribution de 3 millions de dollars pour le démarrage du FEVAC  dès 2015 ».

Ayant présidé la cérémonie de clôture de ces assises, le Vice-Premier Ministre et  Ministre en charge du Budget, Daniel Mukoko Samba, a salué l’adoption par les Ministres, des propositions présentées par les Experts des Etats membres de la Communauté économique des Etats d’Afrique Centrale (CEEAC).

« Le fonctionnement de ses outils opérationnels, le programme d’appui au développement de l’économie verte en Afrique centrale et le Programme sectoriel dans le programme du développement de l’économie du bois seront financés par le Fonds de l’économie verte en Afrique Centrale », a déclaré dans adresse de clôture, Daniel Mukoko Samba.

 Il s’est réjoui de la création de ce Fonds dans la mesure où, « l’Afrique centrale dispose désormais d’une vision, d’un outil, d’une approche multisectorielle du système de l’économie verte pour concilier protection de l’Environnement et développement économique de l’Etat, création des entreprises, création d’emplois et amélioration des conditions de vie de la population ».

 « Concernant le financement du FEVAC, la République Démocratique du Congo soutient sa création et s’engage à verser une somme de 3 millions de dollars pour son démarrage dès 2015 », a déclaré dans son mot d’ouverture, le représentant du Premier Ministre congolais, le vice-Premier ministre, ministre de la Défense et des Anciens Combattants de la RDC, Alexandre Luba Ntambo.

« Cette décision représente un premier pas vers la mise en route effective d’une restructuration globale de l’économie de l’Afrique Centrale, autour du système de l’économie verte et en particulier de l’économie du bois », a-t-il précisé.

Alexandre Luba Ntambo a également souligné que, « ce fonds vert est destiné à financer le développement et la promotion de la nouvelle vision de la sous-région en matière de gestion des ressources naturelles ».

Environnement et Gestion des ressources naturelles

Pour son financement durable, explique Luba Ntambo, « la RDC porter son choix notamment sur la contribution communautaire d’intégration ». Sur le plan institutionnel, ajoute-t-il, « la RDC propose la création d’un +département  environnement et gestion des ressources naturelles+  » au sein du secrétariat général de la CEEAC.

La photo de famille des Ministres de la CEEAC à Kinshasa
La photo de famille des Ministres de la CEEAC à Kinshasa

Aux cours des échanges, les participants ont adopté la création de ce Département « environnement et gestion des ressources naturelles ».

« Cette réforme institutionnelle va permettre à la CEEAC de se doter des capacités techniques et humaines suffisantes et indispensables à l’accomplissement de son mandat et son leadership en matière d’environnement et de gestion des ressources naturelles », a déclaré Alexandre Luba.

La RDC souhaite qu’après l’institutionnalisation du fonds vert par les ministres en réunion ce jeudi que son siège soit basé à Kinshasa, a-t-il souhaité.

Pour son financement durable, poursuit-il dans son allocution, « la RDC porte son choix notamment sur la contribution communautaire d’intégration ». Et d’ajouter que « sur le plan institutionnel, la RDC propose la création d’un +département Environnement et gestion des ressources naturelles+  au sein du secrétariat général de la CEEAC ».

« Cette réforme institutionnelle va permettre à la CEEAC de se doter des capacités techniques et humaines suffisantes et indispensables à l’accomplissement de son mandat et son leadership en matière d’environnement et de gestion des ressources naturelles », a déclaré Alexandre Luba.

Selon lui, « la RDC souhaite qu’après l’institutionnalisation du fonds vert par les ministres en réunion ce jeudi, que son siège soit basé à Kinshasa ».

Economie verte en Afrique centrale, un tournant décisif

De l’avis des observateurs, l’économie du bois prend aujourd’hui une dimension de nature à convaincre les véritables décideurs des pays d’Afrique Centrale, qu’ « un virage vers une économie verte représente un virage économique positif » pour l’ensemble de l’économie de la région.

Cette cohabitation jumelée des ministres des forêts et leurs collègues des finances des pays d’Afrique Centrale, est une opportunité non négligeable pour faire sortir l’économie verte des seules préoccupations des spécialistes de l’environnement et l’introduire dans celles des économistes de chaque Etat membre de la CEEAC.

Il faut signaler que cet engagement des pays de la CEEAC dans l’économie verte, est à la fois un coup de pouce et un stimulus aux pays engagés dans la lutte contre l’exploitation forestière illégale. Par conséquent, il favorise aussi la bonne gouvernance forestière.

Mais aussi, l’engagement révolutionnaire des ministres de Finances de la Région, apportera sans doute, des changements régionaux et attirera des investissements pour aider les pays engagés dans le processus FLEGT et qui ont signé des accords de partenariat volontaires avec l’Union européenne (UE).

A en croire le représentant du Premier ministre, les bénéfices attendus à court terme de l’exploitation de ces ressources ne doivent pas être obtenus au risque de réduire le potentiel de croissance et de développement à long terme.

Il relève que « le changement climatique se ressent déjà lourdement en Afrique, avec des évènements météorologiques plus intenses, plus graves, qu’il s’agisse de sécheresses, d’inondations ou de tempêtes. Les zones côtières sont vulnérables au risque d’élévation du niveau des mers ».

D’aucuns affirment que l’Afrique est particulièrement vulnérable à ces effets, alors qu’ une large part de la population n’a pas les moyens de s’y adapter, d’autant plus que de nombreuses cultures sont déjà pratiquées à la limite de leurs tolérances climatiques naturelles.

L’économie verte peut réduire ces risques environnementaux en favorisant les investissements en faveur de la préservation des ressources ainsi que de l’amélioration durable des ressources naturelles.

Ont pris part à ces assises, les ministres et Représentant des Ministres de l’Angola, du Burundi, du Cameroun, de la République Centrafricaine, du Congo Brazzaville, de la RD Congo, du Gabon, de la Guinée Equatoriale, du Tchad.

Les travaux ont connu aussi, la participation du Secrétaire Général de la CEEAC, AMAD ALLAM-MI et du Président de la Banque de Développement des Etats de l’Afrique Centrale (BDEAC), Mikael ANDANDE.

Précédée par la réunion des experts des pays de la CEEAC, des organismes partenaires et des personnes ressources, tenue du 27 au 29 octobre 2014, la conférence avait entre autres objectifs, « la promotion de la transformation structurelle du Système de l’économie des ressources naturelles en général et celle du Système de l’Economie du bois en particulier.


Afrique centrale : Nécéssité d’une mise en place des commissions nationales de lutte contre les ALPC

Armes légères et petits calibres
Armes légères et petits calibres

Il s’est tenu du 28 au 29 octobre 2014 à Kinshasa, un séminaire régional sur la mise en œuvre des traités sur les armes légères et petits calibres (ALPC) en Afrique centrale. Selon le rapport final publié mercredi 29 octobre à l’issue de ces travaux, plusieurs recommandations ont été émises à l’endroit des Etats membres de la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC). Parmi ces recommandations figure la nécessité de « la mise en place des commissions nationales de lutte contre les ALPC et leur allouer des moyens suffisants (financiers, juridiques et ressources humaines) pour leur fonctionnement ».

Les représentants des Etats signataires ou parties à la Convention de Kinshasa (Burundi, Congo-Brazzaville, Gabon, Guinée-équatoriale et République Démocratique du Congo (RDC) ayant pris part au séminaire organisé par le Comité international de la Croix-Rouge (CICR), recommandent aux Etats membres de la CEEAC, de ratifier les traites internationaux et régionaux relatifs aux armes, et d’adopter des mesures approprie et effectives en vue de leur mise en œuvre.

Ils leur recommandent aussi d’harmoniser les approches et de partager les informations en rapport avec les aspects de la sécurité en général et les ALPC en particulier dans le but de se conformer aux conventions et traités que les Etats ont ratifié ou signé.

Selon  le rapport final, les participants voudraient voir les Etats membres de la CEEAC « développer l’interaction entre le législatif, l’exécutif et le judiciaire en ce qui concerne la mise en œuvre des traités du Droit international humanitaire (DIH), particulièrement ceux relatifs aux armes ».

Mettre en place des Commissions nationales de DIH

Les experts recommandent aussi à ces Etats de « mettre en place des Commissions nationales de DIH comme plates-formes nationales d’échanges entre les institutions nationales sur le DIH ».

En outre,  ils ont également formulé certaines recommandations à la CEEAC. Il s’agit notamment, d’ « assurer la coordination des Etats membres en vue de l’adoption des législations standardisées en mettant à leur disposition des expertises nécessaire ».

Les experts demandent à la CEEAC d’ « aider les Etats membres à élargir leurs champs d’action en collaborant avec les autres organisations régionales telles que la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), l’Eastern African Community (EAC),… ».

Ils lui recommandent aussi « de faire le plaidoyer auprès des partenaires techniques et financiers pour appuyer les projets nationaux ou régionaux; initier un dialogue régional et ouvrir des réseaux de coopération entre les Etats membres de la CEEAC et les autres organisations régionales en vue de partager les expériences des défis globaux, des interventions et des meilleures pratiques« .

Ensuite, de « désigner un point focal chargé des questions de Droit international humanitaire au sein du Secrétariat exécutif ».

Le CICR, « l’institution humanitaire neutre, indépendante et impartiale »

Les participants n’ont pas manqué à formuler quelques recommandations au CICR, parrain de ce séminaire.

Selon leur rapport final, ils recommandent cette institution humanitaire de « continuer les séances de sensibilisation à l’endroit des autorités nationales et des experts des Etats membres de la CEEAC; mobiliser les partenaires pur l’octroi des ressources en vue de la mise œuvre effective des conventions et traités en rapport avec les armes ».

Mais aussi, ils lui demandent de « poursuivre le soutien apporté aux Etats en matière de renforcement des capacités, de soutien législatif et de formation ».

Par ailleurs, pour les participants à ces travaux ont loué l’initiative du CICR consistant à organiser ce séminaire et le reconnaissent comme  » l’institution humanitaire neutre indépendante et impartiale qui a la mission exclusivement humanitaire de porter assistance et protection aux victimes des conflits armés et des autres situations de violence, et, par ailleurs, gardien du DIH« .


RDC : Des experts discutent de la mise en œuvre des traités sur les armes en Afrique centrale

Armes légères et petits calibres
Armes légères et petits calibres

Sous les auspices du Comité international de la Croix-Rouge (CICR), un séminaire régional réunissant plus de 40 experts se tient du mardi 28 à mercredi 29 octobre 2014 en République démocratique du Congo (RDC). Lors de ces travaux qui se tiennent à l’hôtel Sultani de Kinshasa, il sera question pour des experts externes et du CICR, de discuter avec les participants en vue de relever les défis concernant le contrôle des armes légères et petits calibres en Afrique centrale.

Selon la cheffe de la délégation du CICR en RDC, Alessandra Menegon, « il est impératif de poursuivre les efforts afin de réduire les effets dévastateurs de la disponibilité non réglementée des armes et leur utilisation ».

Selon elle, « cela devrait inclure la réduction de la vulnérabilité des personnes et des communautés à risque contre la violence engendrée par les armes légères, mais aussi aider ceux qui en sont déjà victimes, et systématiser la formation en droit international humanitaire et en droits de l’homme pour les porteurs d’armes, ainsi que la mise en œuvre de stratégies de prévention qui s’attaquent aux causes même de la violence armée dans des contextes spécifiques ».

La prolifération et le trafic illicite des armes en Afrique Centrale constituent des facteurs non négligeables de la pérennisation et de l’intensification de la violence armée et des conflits armés dans la Région.

C’est pour cette raison que, pendant deux jours, les experts doivent entreprendre des échanges constructifs afin d’encourager les participants à la mise en œuvre de mécanismes et instruments juridiques qui traitent de ces questions.

« Tant que les armes seront d’un accès aussi facile, il y aura des abus »

Les participants devront aussi, « se pencher sur d’autres Conventions internationales qui traitent des armes et qui méritent également considération de la part des Etats, tels que la Convention d’Ottawa sur les mines antipersonnels ou la Convention sur les armes classiques et ses protocoles », a expliqué Antoine Bouvier, conseiller juridique du CICR.

« Tant que les armes seront d’un accès aussi facile, il y aura des abus, des vies seront fauchées, de graves violations du droit humanitaire seront commises et les secours médicaux et humanitaires seront menacés », a déclaré Alessandra Menegon, à l’ouverture des travaux du séminaire.

Pour la ministre congolaise de la justice, Wivine Mumba Matipa qui a représenté le ministre de l’intérieur à cette cérémonie d’ouverture, « la RDC a réalisé des grandes avancées sur la circulation des armes légères pour consolider la paix et renforcer l’autorité de l’Etat sur toute l’étendue du territoire national ».

« Beaucoup reste à faire pour la RDC » en dépit des avancées réalisées

Toutefois, Wivine Mumba Matipa avoue que, « le Congo est conscient qu’il y a encore beaucoup à faire avec d’autres pays membres ». « Signataire de la Charte de Nations Unies, socle de tous les textes, la RDC a souscrit à plusieurs autres instruments nationaux et internationaux ayant trait aux armes », rappelle-t-elle.

Selon elle, « la RD Congo étant un pays post-conflit, s’est engagée à lutter contre la prolifération des armes légères et petits calibres ». Cependant, avoue-t-elle, « beaucoup reste à faire à cause des difficultés liées à l’immensité du pays ».

La représentante du ministre Muyej Mangez a en outre, exhorté les participants à davantage « de lucidité, pour aboutir à des recommandations susceptibles à permettre à l’éradication de ces armes légères et petits calibres ».

C’est la première fois qu’un atelier régional sur la mise en œuvre des traités sur les armes est organisé en Afrique centrale. Les experts invités à cet événement organisé sous le haut-patronage du Premier-ministre de la RDC, représentent les Etats signataires ou parties à la Convention de l’Afrique centrale pour le contrôle des armes légères et de petits calibres, dite Convention de Kinshasa, ainsi que les membres du Comité consultatif permanent des Nations Unies chargé des questions sécuritaires en Afrique centrale.

Il s’agit de l’Angola, du Burundi, du Cameroun, du Congo-Brazzaville, du Gabon, de la Guinée équatoriale, de la République centrafricaine, de la RDC, du Rwanda et du Tchad.


RDC : Le CICR organise la 3ème édition du concours de plaidoirie en droit international humanitaire

Logo CICR
Logo CICR

Le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) en République démocratique du Congo (RDC), organise du lundi 27 au mercredi 29 octobre 2014 à Kinshasa, après présélection, la troisième édition du Concours de plaidoirie en Droit international humanitaire (DIH). Ayant représenté le ministre de tutelle, le directeur de cabinet adjoint au ministère de l’Enseignement supérieur et universitaire et de la Recherche scientifique, a ouvert ce mercredi, la phase finale de ce concours à la Maison de France à Kinshasa.

« Je suis impressionnée par les connaissances et l’engagement des participants », a commenté Alessandra Menegon, cheffe de la délégation du CICR à Kinshasa. Elle espère que « le jour où les participants occuperont des postes de responsabilité, ils seront encore guidés par les valeurs humanitaires et les principes fondamentaux du droit international humanitaire ».

Au total, douze étudiants sur les 24 équipes provenant de six Provinces du pays ayant participé au processus de présélection, participent à la finale de ce concours. Ils représentent les Universités de l’Uélé (Province-Orientale), de Semuliki (Nord-Kivu), de Kolwezi (Katanga), de Mbuji-Mayi (Kasaï Oriental), de Kinshasa et l’Université Catholique de Bukavu (Sud-Kivu).

«Vous avez passé avec succès l’épreuve de présélection et recevez toutes mes félicitations », s’est adressé Alessandra Menegon, aux participants au concours. Toutefois, « vous allez encore devoir vous surpasser », leur a-t-elle encouragé.

Notre rôle à tous pour assurer l’application  des règles

Selon la cheffe de la délégation du CICR, au-delà de la maîtrise des textes et règles, les participants devraient « démontrer avoir compris l’esprit de ces règles, de la différence qu’elles peuvent faire dans la vie des victimes, de ce qu’elles signifient pour les parties au conflit et de notre rôle à tous pour assurer leur application ».

Le concours est articulé sur une situation de conflit dans un pays fictif, il donnera l’occasion aux participants de se mettre dans la position de différents acteurs (procureurs, avocats de la défense’ ou conseillers juridiques de l’une des parties au conflit), entre autres, à travers des jeux de rôles et des simulations. Les étudiants devront ainsi mettre en application leurs connaissances théoriques dans des situations concrètes.

La finale de ce concours désignera la nouvelle équipe championne nationale qui représentera le pays au concours régional soutenu par le CICR, qui se tiendra en 2015 à Niamey au Niger. Elle aura alors l’occasion de tester ses connaissances en affrontant les meilleures équipes issues des pays d’Afrique francophone.

« L’application ou non du DIH a des implications profondes et réelles » sur les victimes

Pour Alessandra Menegon, « le DIH est une force dynamique, qui suit de près l’évolution de l’histoire et des conflits qui l’ont marquée ».

Pour les populations, poursuit la diplomate, « l’application ou non du DIH a des implications profondes et réelles sur le sort de personnes capturées, des blessés, mais aussi des familles séparées, des enfants emportés dans le tourbillon des conflits armés, de personnes contraintes par la force à abandonner leurs maisons, champs, leurs sources de revenu, etc. »

« C’est cet aspect que nous invitions les six équipes à faire ressortir lors de leurs joutes », a-t-elle souhaité.

Par ailleurs, le CICR s’efforce,  selon le mandat que la Communauté internationale lui a conféré, de « faire connaître le droit international humanitaire et d’en promouvoir le respect ».

Ainsi, les concours de plaidoirie, qui permettent aux étudiants de se familiariser avec cette branche du droit, comptent parmi les nombreuses initiatives prises en ce sens.


Nord-Kivu : Le CICR « extrêmement préoccupé » par l’ampleur des violences contre les civils

Nord-Kivu : Le CICR « extrêmement préoccupé » par l’ampleur des violences contre les civils

Le Comité international de la Croix-Rouge (CICR), dont les équipes présentes à Beni et Eringeti (Nord-Kivu, Est de la RDC) ont pu évacuer par avion 14 personnes blessées vers l’hôpital CBCA Ndosho à Goma, se dit « extrêmement préoccupé par la nature et l’ampleur » des violences contre les populations civiles».

« Nous sommes extrêmement préoccupés par la nature et l’ampleur de ces violences qui frappent des populations déjà durement touchées par des années de conflit », a déclaré Alessandra Menegon, chef de délégation du CICR en République démocratique du Congo RDC), dans un communiqué publié le mardi 21 octobre 2014 à Kinshasa et à Genève (Suisse).

Le CICR a joint sa voix à plusieurs autres qui ont condamné les massacres de plus de 80 civils tués à Beni et ses localités par des éléments présumés de la rébellion ougandaise de l’ADF-Nalu.

Il considère que « ces exactions contre les civils, qui sont des violations graves des principes les plus élémentaires d’humanité, elles doivent cesser ».

« Après ces massacres, la Croix-Rouge de la RDC (CRRDC) est intervenue rapidement et a géré la collecte de dépouilles mortelles », a indiqué le chef du bureau du CICR à Béni, Arnaud Meffre.

En l’espace de deux semaines, plus de 80 civils dont des femmes et des enfants ont été lâchement tués à l’aide de machettes et de haches à Beni-ville, Oicha, Eringeti et Lubero.

Pris en charge des blessés de guerre

Les actions humanitaires du CICR en RDC sont prévisibles sur l’étendue du pays où le besoin se fait sentir.
Selon un rapport trimestriel publié mardi 21 octobre 2014 à Kinshasa, « le CICR a évacué 92 blessés de guerre et 49 malades, d’une structure de santé de base vers une autre de référence ».

« De juillet à septembre 2014, au total 182 blessés de guerre civils et militaires ont bénéficié des interventions chirurgicales effectuées par les deux équipes chirurgicales du CICR qui travaillent en collaboration avec le personnel de l’hôpital Ndosho (à Goma) et de l’hôpital provincial général de référence de Bukavu (Sud-Kivu). Chaque blessé a ainsi subi au moins 2 à 3 opérations consécutives étalées sur plusieurs semaines », renseigne-t-il.

Afin de soutenir les autres structures de santé de la région durant la même période, le CICR a déjà donné du matériel médical et chirurgical pour « prendre en charge 50 blessés de guerre à l’hôpital général de Beni, et du matériel médical (bandages et traitements par voie orale), pour stabiliser des blessés de guerre à l’hôpital général d’Oïcha ».

Et pour faciliter la gestion des dépouilles mortelles, « le CICR a fourni aux équipes de la CRRDC 40 sacs mortuaires, 200 paires de gants à usage unique, dix masques réutilisables, dix kilos de chlore et a donné un apport financier pour les frais de carburant », indique le rapport.

Depuis le début de l’année, le CICR a évacué « plus de 290 blessés de guerre et malades, et pris en charge plus de 550 d’entre eux dans les deux provinces du Nord et du Sud-Kivu ».

Il a également acheminé des médicaments et du matériel médical à « neuf centres de santé et quatre hôpitaux généraux » afin que le personnel puisse faire face aux urgences médicales et chirurgicales.

La province du Nord-Kivu a été le théâtre de plusieurs attaques ciblant la population, dont les plus violentes ont eu lieu ces derniers jours.

Selon les autorités officielles, « ces attaques ont causé la mort de 80 personnes, dont des femmes et des enfants, alors que 19 autres ont été grièvement blessées depuis le début du mois d’octobre ».


Goma : Un 2ème drone de la Monusco s’est écrasé lundi dans un champ à Nyiragongo

Les restes du drone dans un camion
Les restes du drone dans un camion

Un deuxième drone, l’un des trois drones qui restaient encore à la Mission de l’Onu en République démocratique du Congo (de la Monusco) après le crash du 15 janvier 2014, s’est écrasé dans la matinée du lundi 20 octobre 2014 dans un champ situé entre les villages de Mugeregere et Byungu, dans la chefferie de Bokumu à Bunigi (territoire de Nyiragongo), à environ 7 Km de la ville de Goma (Nord-Kivu).

Curieux, certains habitants de Munigi ont accouru et se sont emparés du matériel comprenant les caméras, boites noires et l’ordinateur central de ce drone.

Arrivé sur le lieu pour sécuriser tout le périmètre du crash, l’inspecteur principal Kitoko Kwala Fils, commandant de la police à Munigi, a récupéré ces matériels des mains des badauds.

La Monusco devrait se prononcer mercredi

Rien n’a filtré du côté de la Monusco sur ce crash et toutes les tentatives, pour joindre les services concernés, se sont révélées vaines. Selon le bureau de l’information publique de la Monusco à Goma, on attendrait « mercredi pour se prononcer au cours du point de presse hebdomadaire ».

En attendant la divulgation des principales causes crash du drone de la part de la Monusco, tout porte à croire que les conditions météorologiques dans la ville de Goma et ses environs, où il a plu abondamment toute la journée de lundi, seraient à la base de ce deuxième crash de ces petits avions sans pilote qui portent les secrets de surveillance de la région frontalière entre Goma et Gisenyi (Rwanda).

« Ce drone est tombé quand il pleuvait lundi matin  et a été complètement détruit. Une partie a pris feu tandis que les restes des pièces rares du drone de la Monusco ont été rangés dans deux sacs en matière plastique, pendant que le gros de la ferraille était monté sur un camion », ont indiqué des témoins.


Nord-Kivu : Beni a pleuré ses morts lundi dans une « journée ville morte »

Le chef de la Monusco, Martin Kobler, console les familles éprouvées
Le chef de la Monusco, Martin Kobler, console les familles éprouvées

Après le massacre d’environ 80 civils tués dans différentes localités de la ville de Beni (Nord-Kivu) en l’espace de deux semaines, une « journée ville morte » a été observée le lundi 20 octobre 2014, à Goma, Lubero, Beni et ses environs en mémoire des victimes.

Ils ont été massacrés à Beni et ses environs à l’aide des machettes et haches par des hommes armés non autrement identifiés mais qui, de sources gouvernementales, seraient des rebelles ougandais des Forces démocratiques alliées – Armée de libération de l’Ouganda (ADF-Nalu).

Dans une ambiance inhabituelle, la consternation et des inquiétudes se lisant sur le visage des habitants de Beni-ville, toutes les activités sont restées paralysées, même dans les quartiers environnants.

Plusieurs voix se sont élevées pour condamner ces actes atroces, les qualifiant de « massacres planifiés » contre des civils dans la ville et les territoires de Beni.   « Il s’agit d’un génocide en pleine exécution », a déclaré samedi Omar Kavota, le vice-président de la Société civile du Nord-Kivu.

Il a demandé au gouvernement de la RD Congo et à la Monusco de « prendre des mesures qui s’imposent ».

Des patrouilles pour l’auto-prise en charge

Selon le président du Conseil urbain de la jeunesse de Beni, Djimi Kiyoma,  « les jeunes de Beni ont instauré des brigades de patrouilles nocturnes dans les différents quartiers de la ville en vue d’une +auto-prise en charge+ pour la sécurité de la ville ».

Pour le gouvernement congolais, par le biais de son porte-parole Lambert Mende, « il s’agit d’une nouvelle guérilla dans l’Est de la République démocratique du Congo (RDC) ».

Il invite les populations locales à une franche collaboration avec l’armée nationale qui, selon lui, vient de « recevoir les ordres du chef de l’Etat pour traquer cette nouvelle guérilla dans le grand Nord du Kivu ».

« Des opérations guérillas ne sont autre chose que des opérations commandos et nous estimons que, maintenant que les autres ont changé de tactiques et les FARDC sont en train d’adapter leur propre stratégie », a indiqué le ministre des Médias, samedi 18 octobre 2014 au cours d’une conférence de presse tenue à Kinshasa.

Affirmant qu’« une guerre de guérilla ne peut se gagner ou se perdre qu’avec l’appui ou du manque d’appui des populations », Lambert Mende a invité « instamment les hommes et les femmes qui sont dans le grand Nord à se considérer comme la priorité des priorités de toutes les institutions nationales ».

« Une guerre de guérilla se gagne grâce à l’information sur les intentions de l‘ennemi du peuple qui est en marche. Notre peuple se trouve aujourd’hui à la croisée des chemins », a-t-il expliqué.

« Réponses appropriées »

Le ministre de l’Intérieur, Décentralisation et Affaires coutumières, Richard Muyej, est arrivé à Beni dimanche 19 octobre 2014 à la tête d’une forte délégation mixte comprenant une dizaine de députés nationaux tant de la majorité que de l’Opposition.

 «Ce qui est arrivé est grave et la méthode utilisée est délicate, pernicieuse je dirais. Mais il faut des efforts pour l’arrêter, et nous arrêterons, c’est ça le rôle de l’Etat», a-t-il déclaré lundi.

 Qualifiant de « coup dur », Richard Muyej a martelé : « Je ne voudrais pas faire le débat de comptabilité des morts. Même quand il y a deux morts, c’est grave. Mais cette fois-ci, c’est par dizaine qu’on compte des morts. C’est très grave».

Face à cette situation, « le gouvernement congolais et les Forces armées de la RDC (FARDC) disposent de +réponses appropriées+ pour mettre fin aux tueries de civils dans le territoire de Beni », a-t-il soutenu.

A la tête d’une délégation du gouvernement accompagnée d’une délégation parlementaire, il a appelé « les forces de sécurité, la population et les différentes forces politiques à travailler ensemble pour mettre un terme à ces drames ».

«Nous avons emmené des solutions. C’est le rôle de la République. J’ai eu l’occasion de parler avec des officiers de l’armée, et j’ai senti qu’ils avaient des réponses appropriées. C’est un processus. Je suis persuadée que d’ici peu, on sentira l’effet de la nouvelle stratégie», a rassuré le ministre Richard Muyej.

Les délégués du gouvernement et du parlement national ont dit aux notables qui se sont entretenus avec eux qu’ils « sont aussi la solution à ce problème ».

« Ils doivent nous aider dans l’effort d’identification du réseau de ces inciviques, pour qu’ensemble nous puissions les neutraliser. Nous devons travailler à l’unisson population, FARDC, PNC, Majorité, opposition. Nous devons nous mettre ensemble pour vaincre l’ennemi», a exhorté le ministre d »e l’Intérieur


RDC : L’ONU exige justice en faveur des victimes des crimes commis par le M23 au Nord-Kivu

Scott Campbel, Directeur du BCNUDH en RDC
Scott Campbel, Directeur du BCNUDH en RDC

Un rapport du Bureau conjoint des Nations Unies aux Droits de l’homme (BCNUDH), publié jeudi 09 octobre 2014 à Kinshasa, révèle que « plus de 116 personnes ont été victimes d’atteinte au droit à la vie, 351 d’atteinte au droit à l’intégrité physique, dont 161 de viol, 296 d’atteinte au droit à la liberté et sécurité de la personne ».

Il cite notamment « l’enlèvement et le recrutement forcé ainsi que 18 cas de travail forcé et 50 cas d’atteinte au droit à la propriété ont également été commis par des éléments du M23 ».

A cet effet, le BCNUDH réclame justice en faveur des victimes des crimes commis par les ex-combattants du M23, lorsqu’ils exerçaient un contrôle effectif dans les territoires de Rutshuru et de Nyiragongo (Nord-Kivu), entre avril 2012 et novembre 2013.

Ses enquêtes révèlent aussi qu’« au cours de cette période, de graves violations des droits de l’homme et du droit international humanitaire, qui pourraient constituer des crimes internationaux ainsi que des crimes selon le Code pénal congolais, ont été commises par le M23 dans la province du Nord-Kivu ».

Selon Sott Campbel, Directeur du BCNUDH en RDC, « le nombre total de victimes pourrait être beaucoup plus élevé dans la mesure où le personnel du BCNUDH a fait face à diverses difficultés dans le cadre de ses enquêtes sur ces violations des droits de l’homme ». Mais, indique-t-il, « la réalité est encore plus grave ».

Mais, en novembre 2013, renseigne-t-il, « après la défaite du M23 suite aux combats avec les Forces armées de la RDC (FARDC), avec le soutien de la MONUSCO, des équipes d’enquête ont pu être déployées dans les zones nouvellement libérées et y ont interrogé plus de 100 victimes et témoins de violations des droits de l’homme commises par le M23 ».

En foi de quoi, il « félicite les autorités congolaises pour les poursuites déjà engagées à l’encontre de certains membres du M23 et je les encourage à poursuivre leurs efforts afin que les responsables des graves violations des droits de l’homme et du droit international humanitaire répondent de leurs actes devant la justice dans les meilleurs délais ».

« Il est fondamental que justice soit rendue aux victimes et que cessent enfin les cycles d’impunités qui minent les efforts en faveur de la paix en RDC depuis trop longtemps », a déclaré jeudi le Haut-commissaire aux Droits de l’homme, Zeid Ra’ad Al Hussein.

Les coupables doivent répondre de leurs actes devant la Justice

Le Représentant spécial du Secrétaire général de l’Onu en RDC, Martin Kobler, a également insisté pour que les auteurs de ces violations des droits de l’homme répondent de leurs actes devant la Justice.

Il a pris note de la nouvelle loi d’amnistie en RDC qui permettra à de nombreux membres du M23 de bénéficier d’une amnistie et de retourner en RDC.

Martin Kobler a appelé « les autorités congolaises à bien se préparer afin de recevoir dès que possible dans les meilleurs conditions les ex-combattants du M23 qui pourraient bénéficier de la loi d’amnistie et à faire une application stricte de cette loi selon laquelle les membres du M23 qui se sont rendus coupables de crimes graves tels que le génocide, les crimes contre l’humanité pou les crimes de guerre ne pourront pas être amnistiés ».


Katanga : Une pluie diluvienne survenue à Bukama, entraine plusieurs centaines de personnes dans la rue

Un cas d'inondations en RDC
Un cas d’inondations en RDC

Une pluie diluvienne accompagnée des vents violents qui s’est battue, dans la nuit du 02 au 03 octobre, dans le Territoire de Bukama (Katanga), a conduit au moins « 4 500 personnes » dans la rue, a annoncé mercredi à Kinshasa, le Bureau de coordination des Nations Unies aux affaires humanitaires en République démocratique du Congo (Ocha-RDC).

Selon Yvon Edoumo, chargé de l’Information publique et plaidoyer à Ocha-Rdc, « cette intempérie a détruit environ 700 maisons et autres édifices ».

Il relève que « les personnes sinistrées se retrouvent dans des familles d’accueil et d’autres encore passent la nuit à la belle étoile ». Affecté de façon cyclique, le territoire de Bukama bat le record en catastrophes naturelles.

Plus de 14 600 personnes s’étaient vues sans abris après une pluie diluvienne survenue en avril 2014. En 2006 et 2010, près de 50 000 autres personnes avaient été victime d’une catastrophe de même nature.

Dans le District du Tanganyika, plus de 200 maisons ont été détruites le 05 octobre par une forte pluie, laissant plusieurs ménages sans abris.

Toutefois, OCHA assure qu’ « un plan de réponse aux inondations et autres catastrophes naturelles est en préparation afin d’aider les populations à faire face à ce genre de situation ».

Des enfants malnutris pris en charge dans la zone de santé de Bukama

Le Nord-Katanga est l’une des parties du pays les plus touchées par la malnutrition aiguë et sévère des enfants. Suite à cette situation humanitaire inquiétante, « environ 2 400 enfants de 6 à 59 mois, sur les 4 200 malnutris dans la zone de santé de Bukama sont ciblés dans un projet de six mois que vient de démarrer l’Ong Agence adventiste d’aide et de développement (ADRA) », rapporte une note d’information du Bureau de Coordination aux affaires humanitaires, publié ce mercredi.

L’agence onusienne explique que, « ce projet vise à réduire les décès liés à la malnutrition et de renforcer la capacité des prestataires de santé notamment par la prise en charge des enfants, la formation des relais communautaires sur les techniques de dépistage et l’approvisionnement des structures de santé en intrants nutritionnels ».

Par ailleurs, l’on se souviendra qu’une enquête territoriale réalisée en janvier 2013, avait révélé un taux de malnutrition aiguë sévère de près de 5%, au-delà du seuil d’urgence qui est de 2%.

Cependant, de nombreux enfants souffrant de la malnutrition aiguë modérée ne sont pas pris en charge à Bukama, tout comme dans d’autres territoires du Nord-Katanga.

 


Revue de presse congolaise du mercredi 08 octobre 2014

Le journaux paraissant à Kinshasa
Le journaux paraissant à Kinshasa

Le Potentiel qui constate un « malaise au sein de la Majorité présidentielle », relève que « le torchon brûle entre le premier ministre Matata Ponyo et Aubin Minaku, secrétaire général de la Majorité présidentielle (MP) et président de l’Assemblée nationale ».

Entre ces deux personnalités d’une même famille politique, « c’est le +je t’aime moi non plus+ », commente le journal. Il rappelle que « l’étincelle qui a mis le feu aux poudres serait une émission télévisée initiée par le premier ministre ».

« La tension entre les deux est montée à telle enseigne que le président Joseph Kabila a dû jouer au sapeur-pompier au cours de la réunion du bureau politique qu’il a présidée mardi, à Kingakati », affirme Le Potentiel.

Selon le journal, « il serait prématuré d’affirmer que le feu a été totalement éteint tant les deux personnalités ne cachent plus leur inimitié ».

Sur le même registre, Forum des As titre : « Guéguerre Minaku-Matata Kingakati : Kabila tranche ». Il note qu’ « l’autorité morale de la MP, Joseph Kabila, a insisté sur le primat de la famille politique ».

De l’avis du journal, « le commandant en chef de la MP en a appelé à une communication cohérente, en phase avec les objectifs et intérêts non seulement de la famille politique mais aussi de ceux du pays et non en fonction des calculs ou des visées de certains groupes d’individus et d’intérêt ».

« Il a conseillé aux membres de la MP de recadrer leur politique communicationnelle de manière à replacer la famille politique au centre et à l’orienter vers les objectifs politiques du groupe et non pas des individus ou groupes d’individus de la MP », note Forum des As.

« Falsification de l’histoire ou quête d’espace ? », s’interroge Le Phare qui relève que « la CENI a incinéré des documents de vote de 2011 ».

Dans ses colonnes, le journal constate que « des matériels et des documents électoraux ayant servi aux scrutins de 2011 ont été incinérés hier mardi 7 octobre 2014, par la CENI ».

« Sans états d’âme », déplore-t-il. « Ces précieux documents que l’on aurait valablement versés dans les archives nationales, pour préserver une partie importante de notre histoire électorale, sont partis en fumées », regrette le quotidien.

Il rapporte que « l’opération effectuée en présence des délégués de la justice, ne pouvait que susciter des larmes pour ceux qui connaissent la valeur des documents électoraux qui à n’en point douter, constituent des fragments de l’histoire récente des scrutins de la RDC ».

« Ces témoignages documentaires ne seront plus consultés, car n’ayant pas été enregistrés sous d’autres supports, tels que des CD, cassettes, flash-discs et cartes mémoires que l’on peut stocker dans des espaces plus réduits », explique Le Phare.

Selon le journal, « comme il n’est jamais trop tard pour bien faire, il est temps de sauver ce qui reste de cet ensemble documentaire entassé dans presque toutes les provinces ».

« Ce n’est qu’après avoir converti ces documents en d’autres supports que l’on peut miniaturiser et bien conserver, que l’on peut songer à l’incinération, puisqu’il faut à tout prix détruire quelque chose », explique-t-il.


La RDC participe à l’atelier international sur le droit des conflits armés dans le monde

Le Général de brigade Jonas Padiri Muhizi
Le Général de brigade Jonas Padiri Muhizi

Le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) et l’Armée populaire de libération de Chine, ont conjointement organisé du 22 au 27 septembre 2014 à Xi’an (Chine), l’atelier international sur le droit des conflits armés en rapport avec les règles internationales régissant les opérations militaires (SWIRMO).

Des officiers supérieurs militaires de 58 pays, dont le Général de brigade Jonas Padiri Muhizi, de la République démocratique du Congo (RDC), ont participé à ces travaux.

Ils ont été principalement sensibilisés sur « la nécessité de prendre en considération le droit international humanitaire (DIH) ou le droit des conflits armés(DCA), lors de la planification et la conduite des opérations militaires, en particulier dans le processus de prise de décision lors des missions de combat et des missions liées à l’application des lois », selon un communiqué de presse du CICR.

Une opportunité d’échange d’expériences fructueux

Pour le Général Padiri Muhizi Jonas, récemment nommé au poste de Commandant de la 12ème région militaire, « le SWIRMO 2014 nous a offert une opportunité d’avoir un échange d’expériences fructueux sur la manière de mener nos opérations militaires avec efficacité et conformément aux lois, en prenant en compte les données humanitaires dès le début de la planification ».

Il a été également recommandé aux hauts gradés militaires, de « veiller à ce que le DCA fasse partie intégrante de la documentation opérationnelle et soit incorporé dans les programmes de formation militaire, dans les entraînements des unités sur le terrain et dans le système disciplinaire », souligne le communiqué.

Il précise que le but est d’ « encourager un comportement respectueux du droit dans l’ensemble des opérations militaires ».

A l’ouverture officielle de l’atelier, Yves Sandoz, membre de l’Assemblée du CICR a indiqué qu’ « au moyen d’études de cas pratiques et d’outils de formation virtuelle, les participants au SWIRMO 2014 ont appris des moyens efficaces pour améliorer le respect du droit ».

Dans un exercice de brigade fondé sur un scénario soutenu par l’imagerie virtuelle du champ de bataille, les participants ont eu pour mission de libérer une île sous contrôle de l’ennemi tout en respectant le droit de la guerre.

Une seconde nature pour des commandants militaires

« Obéir à la loi ne fait pas obstacle à l’accomplissement d’une mission », a expliqué Yves Sandoz.

De son point de vue, « la loi énonce des principes importants qui doivent être intégrés dans les processus de prise de décisions militaires. Les exercices de simulation de la vie réelle ont montré comment le fait d’accorder l’attention voulue à ces préoccupations juridiques peut devenir une seconde nature pour des commandants militaires ».

Par ailleurs, chaque année le CICR s’associe aux forces armées d’un pays choisi au préalable, pour l’organisation de SWIRMO « afin de développer une meilleure compréhension des questions juridiques internationales les plus urgentes ».

L’armée Suisse avait coorganisé les éditions 2007, 2008 et 2010 de l’atelier du SWIRMO, l’armée française était coorganisatrice en 2009.

L’atelier s’est tenu pour la première fois hors d’Europe en 2011, en Afrique du Sud, puis en Malaisie en 2012. En 2013, il s’est tenu à Carthagène des Indes, en Colombie. Et en 2015, l’on apprend que SWIRMO se tiendra à Ottawa, au Canada.


Revue de presse congolaise du vendredi 03 octobre 2014

Le journaux paraissant à Kinshasa
Le journaux paraissant à Kinshasadi 03 octobre c2014

La quasi-totalité des journaux, parus vendredi 03 octobre 2014 à Kinshasa, rapportent et commentent le débat sur l’examen et l’adoption du projet de loi portant reddition des comptes pour l’exercice 2013, commencé jeudi 02 octobre à l’Assemblée nationale.

En s’interrogeant « Où sont passés les 207 millions de l’Opposition ? », La Prospérité s’exclame « Jean-Claude Vuemba va porter plainte ! »

« A la Chambre basse du Parlement, un débat houleux a animé la séance plénière de jeudi 2 octobre. A la base, l’examen et l’adoption du projet de loi portant reddition des comptes du budget de l’état, exercice 2013 », rapporte le journal.

Il relève que,« du débat général de ce projet de loi, il ressort que sur les 500 millions de FC prévus pour le porte-parole de l’opposition, 207 millions ont été utilisés alors que, selon la loi en la matière, seul le porte-parole de l’opposition peut engager des dépenses quant à ce ».

« Or, jusqu’à ce jour, ce fameux porte-parole n’a toujours pas été désigné. Très fâché, Jean-Claude Vuemba, Vice-président du Groupe Parlementaire UDPS et Alliés et Président du MPCR, promet de saisir, au nom de l’opposition, les instances judiciaires », poursuit le quotidien.

Soutenant que « c’est grave mais pas étonnant pour nous », Jean-Claude Vuemba interroge : « Comment expliquez-vous le fait que 207 millions de FC soient utilisés alors que nous n’avons pas encore de porte-parole ? ».

Il souhaite que « le ministre délégué auprès du Premier ministre en charge des Finances, Patrice Kitebi, dise où sont passés les millions de l’opposition et qui a engagé les dépenses au nom de l’opposition ».

Dans le même registre, Forum des As titre : « Enveloppe de l’Opposition : Mystère sur le gap de 207 millions FC », s’interroge « qui aurait donc opéré cette ponction sans les structures d’engagement ? ».

Il constate que, « sur les 500 millions de Francs congolais du budget réservé à l’Opposition, 207 millions auraient déjà été utilisés ».
Mais, « qui les aurait utilisés et pour quelles fins ? », demande le député Vuemba qui souligne que « c’est cette question qui a traversé les quatre coins de l’Hémicycle hier, lors du débat général sur la reddition des comptes 2013 ».

La Constitution de la République prévoit que ces fonds doivent être utilisés par le porte-parole de l’Opposition. Mais, comme ce chef de file n’existe pas encore, cette somme devrait en principe être intacte.

Selon Forum des As, « c’est ce vendredi que le ministre délégué auprès du Premier ministre chargé des Finances va éclairer les députés » sur cette question qui met d’accord tous les députés toutes tendances confondues.


Nord-Kivu : Le HCR s’inquiète de l’enlèvement d’une centaine de personnes à Lubero et Walikale

Les déplacés du site de Mulange Rail, à Kalemie (Katanga), accueillant des vivres distribués par le PAM
Les déplacés du site de Mulange Rail, à Kalemie (Katanga), accueillant des vivres distribués par le PAM

Le Cluster Protection des civils du Haut-commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (UNCHR) au Nord-Kivu se dit « alarmé » de l’enlèvement de « près d’une centaine de personnes, dont des personnels de santé ; des femmes violées et des structures de santé pillées », depuis le 16 septembre 2014 dans le village de Bunyatenge (200 Km au nord de Goma), dans le Territoire de Lubero.

Dans un communiqué publié mercredi 01 octobre 2014 à Goma, le HCR signale que, depuis début septembre, « différents groupes armés se sont affrontés à plusieurs reprises dans la zone de Kasugho, où les populations déplacée et autochtone encourent de graves risques de protection suite à l’activisme accru de ces groupes armés ».

Le Cluster Protection indique aussi que « quatre personnes civiles ont été tuées et plusieurs centaines de personnes déplacées à la suite des affrontements entre groupes armés dans le territoire de Walikale le 25 septembre 2014 ».

Appel au respect du droit international humanitaire

« Je condamne avec fermeté ces atrocités et j’appelle tous les groupes armés dans le Nord-Kivu à respecter les obligations du droit international humanitaire, qui impose à toutes les parties aux conflits armés, y compris les groupes armés, à prendre toutes les précautions pour ne pas exposer les populations civiles », a déclaré Stefano Severe, Représentant régional du HCR et coordonnateur du Cluster Protection.

Le HCR affirme que « la situation demeure tendue dans la zone  où près de 580 ménages sont arrivés à Pinga, après avoir fui des affrontements dans les localités de Bese, Buruko et Bukonde ».

Entre fin mars et début juillet 2014, plus de 50 000 personnes avaient déjà  été contraintes à fuir leurs milieux d’origine au nord de Walikale et au sud-ouest de Lubero suite à de nombreuses confrontations armées entre belligérants. Des populations du sud de Lubero redoutent l’intensification de ces confrontations et leur extension vers d’autres zones.

Les violences sexuelles, les disparitions forcées, les privations arbitraires de liberté et le travail forcé non rémunéré ou abusif sont considérés comme « des violations du droit international humanitaire ». De surcroit, les personnels et les biens sanitaires doivent être respectés et protégés par toutes les parties au conflit.

Réponse aux problèmes de protection des civils affectés par les conflits armés

Le Cluster Protection est le forum de coordination des organisations internationales et nationales civiles pour la réponse aux problèmes de protection des civils affectés par les conflits armés en RDC.

Les clusters sont des groupes sectoriels de coordination humanitaire regroupant les organisations concernées et coordonnées par une agence internationale. En RDC, le Cluster Protection est coordonné par le Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) et regroupe environ 80 organisations membres.