Stanislas NTAMBWE

Revue de presse congolaise du lundi 30 mars 2015

Le journaux paraissant à Kinshasa
Le journaux paraissant à Kinshasa

A la Une, Le Potentiel titre : « Cycle électoral 2015-2016 : entre doute et optimisme ». Il constate que, « d’un côté, la CENI est convaincue de réunir tous les moyens nécessaires pour réaliser toutes les étapes prévues dans le calendrier électoral global du 12 février 2015 ».

« De l’autre, poursuit le journal, l’on redoute un probable glissement du cycle électoral. Les élections sont entourées d’un grand mystère. On nage entre scepticisme et optimisme ».

Le Potentiel relève aussi que « dans les milieux politiques, l’on doute de la capacité du gouvernement de mobiliser l’enveloppe colossale » requise par la Commission électorale nationale indépendante (CENI) « qui représente à valeur nominale plus d’un dixième du budget national, arrêté pour l’exercice 2015 à environ 9 milliards USD ».
« Alors que le camp des sceptiques s’élargit au jour le jour, à la CENI, l’optimisme se lit dans les regards de tous ses dirigeants », constate le quotidien. De son point de vue, « ils sont convaincus de disposer, à l’échéance, l’enveloppe nécessaire pour organiser tous les scrutins prévus entre 2015 et 2016 ».

« Kabila passe à la vitesse supérieure : Découpage, la loi complète sur les limites des Provinces ! », s’exclame La Prospérité qui rapporte que, « quatre Ordonnances présidentielles ont été signées, jeudi 26 mars, dans la soirée ».
« Le Chef de l’Etat congolais a libéré une kyrielle de matières qui traînaient encore sur sa table de travail », écrit le journal, soulignant ainsi, « la Loi portant fixation des limites des provinces ainsi que de la Ville-Province de Kinshasa, celle-là même qui était très attendue à la CENI, pour réduire le nombre de contraintes à l’organisation des élections locales, municipales et urbaines ».

Selon La Prospérité, « les attributions des ministères ainsi que les modalités pratiques du fonctionnement du gouvernement », ont été elles aussi, « déterminées dans deux lois différentes que le Président a signées ». Et, d’ajouter que Joseph Kabila « a publié le même jour, une ordonnance portant nomination des mandataires des Entreprises publiques transformées en sociétés commerciales et Etablissements publics ».

De l’avis du journal, « toutes ces ordonnances sont à scruter au scalpel, pour cerner les contours de l’évolution politique en RD. Congo ».

Forum des As constate que « Monsengwo a évité de parler politique hier, à l’occasion de la célébration de la journée diocésaine ». Car, pense le journal, l’Archevêque de Kinshasa qui « s’est limité à exhorter les jeunes catholiques à vivre en parfaite relation avec leurs parents, redoute pour ses prêches lors de grandes rencontres »

« Une jeunesse réussie est une garantie pour les responsabilités futures dans l’avenir et dans la vie consacrée », note-t-il dans le message de Monsengwo. Pour le tabloïde, c’est « un appel axé essentiellement sur la nécessité d’aider les jeunes d’aujourd’hui à prendre conscience de leur lendemain ».


Les relations très tendues entre le Gouvernement congolais et la Monusco

Martin Kobler et Joseph Kabila au Palais du peuple de Kinshasa, en août 2013
Martin Kobler et Joseph Kabila au Palais du peuple de Kinshasa, en août 2013

Les relations entre le Gouvernement de la RDC et la MONUSCO sont « très tendues », selon Martin Köbler, chef de la Mission onusienne en RDC.

Le Représentant spécial du Secrétaire général de l’ONU en République démocratique du Congo (RDC) a reconnu, mercredi 25 mars, que les rapports entre les deux parties étaient très « tendus ». Ce n’est pas pour autant, dit-il, que les troupes onusiennes vont plier bagages en catastrophe. Il y a nécessité, a-t-il souligné, pour les deux parties d’harmoniser au plus vite leurs vues pour venir à bout de la pieuvre qui ronge la partie Est du pays, en proie à l’insécurité qui ne dit pas son nom. Cette façon de voir les choses ne semble pas être partagée par le pouvoir de Kinshasa .

Cependant, le dossier est en discussion très avancée au Conseil de sécurité de l’Onu qui s’en est saisi. Une décision de sa part est attendue déjà ce soir, pour fixer l’opinion sur le renouvellement ou non du mandat de la Monuco ainsi que de la réduction « sensible » de l’effectif de son personnel sur le territoire congolais, telle que voulue par les autorités de ce pays. Ainsi, de cette décision dépendra l’avenir des troupes onusiennes en RDC. Mais, elle aura aussi dans une certaine mesure, des conséquences sur le futur proche de la RDC.

Pour Martin Köbler, les sévices imposés à la population civile vivant dans l’Est du pays, sont si énormes qu’il est imprudent de rompre brutalement tout soutien de la Monusco. C’est ensemble, pense-t-il, tout en continuant d’appuyer l’armée dans l’effort de pacification que la Monusco pourrait négocier son départ. Il est prévisible qu’après tous les efforts et sacrifices consentis en RDC, la Mission onusienne n’est pas prête à quitter précipitamment le sol congolais.

La MONUSCO encore « salutaire »

L’appel est à la fois poignant et pressant au point de susciter plusieurs réactions dans le microcosme politique en RDC, notamment, dans l’Opposition. Les dernières en date sont celles des Forces novatrices pour l’union et la solidarité (Fonus), de Joseph Olenga Nkoy et de Sami Badibanga, président du groupe parlementaire de l’UDPS et Alliés.

« Nous sommes perplexes au sujet de la position prise par notre Gouvernement pour le départ de la MONUSCO de notre territoire, alors que l’apport de cette dernière nous est encore salutaire pour la sécurisation de notre Peuple », a déclaré le leader des Fonus. Il pense que « le mandat de la Monusco qui prend fin ce 31 mars 2015 devra être revu en fonction de l’évolution de la situation sur terrain et la réalisation des objectifs fixés ».

« La situation est encore alarmante, en dépit des traques des FDLR par le Gouvernement de la RDC », souhaitant que la Monusco « nous accompagne dans le processus d’alternance au pouvoir jusqu’à l’installation du nouveau Président élu qui, avec son Gouvernement et l’appui des représentants du Peuple, feront l’évaluation objective du maintien ou du retrait progressif de la MONUSCO », a affirmé Olenga Nkoy.

Clarification le mandat

Pour sa part, Sami Badibanga soutient que, le mandat de la Monusco doit être certes renouvelé, mais, « avec une nette clarification de son mandat ». Selon lui, « au regard de la situation actuelle caractérisée par les opérations contre la multitude des groupes armés et les élections qui profilent à l’horizon dont l’opposition appréhende des contentieux et des troubles, en plus de la problématique du découpage du pays en 26 provinces, il est impérieux de maintenir un contingent important de la MONUSCO ».

Badibanga ajoute que, « même si certains réclament la fin de cette mission, il ne faudra pas retirer plus de 10% (soit 2.000 hommes) du contingent actuel, mais ne se limiter qu’au personnel non essentiel ». Pourtant, Kinshasa ne l’entend pas de cette oreille. En décembre dernier, le chef de l’Etat, Joseph Kabila, avait ouvertement exprimé son désir de voir la Monusco réduire sensiblement sa présence en RDC. Il était temps, disait-il, « de mettre fin à la présence totalement élastique des troupes des Nations unies sur le sol congolais ».

La ligne d’attaque étant dès lors tracée, la déclaration de Joseph Kabila est devenue par la suite une affaire de tout le gouvernement. A Kinshasa, l’artillerie s’est mise en place pour des négociations directes avec les autorités onusiennes en vue d’obtenir le retrait total, sinon partiel des troupes de la Monusco.

Par ailleurs, le Conseil de sécurité a apparemment un point de vue contraire. Le départ précipité n’est pas à l’ordre du jour. Les Nations unies estiment que la RDC demeure encore un Etat fragile, si bien que l’abandonner au moment où les efforts de plus d’une décennie tendent à produire des effets, c’est la précipiter vers l’hécatombe. Elles n’écartent pas cependant, l’idée d’un départ dans un proche avenir.


Le Botswana accueille ce mercredi la 2ème Conférence sur le commerce illégal des espèces sauvages

Un rhinocéros abattu et dépouillé de ses cornes
Un rhinocéros abattu et dépouillé de ses cornes

Le Royaume-Uni organise, ce mercredi 25 mars 2015 à Kasane (Botswana), la deuxième conférence internationale de haut niveau sur le commerce illégal d’espèces sauvages. Cette conférence de Kasane s’inscrit dans la logique de convenir des mesures urgentes visant à combattre le commerce illicite d’espèces de la faune et de la flore.

Le crime contre la faune et la flore a atteint son paroxysme dans le monde. Conscient du danger que courent la faune et la flore, le Royaume-Uni organise ce mercredi 25 mars 2015 à Kasane (Botswana), une deuxième conférence internationale sur le commerce illégal d’espèces de la faune et de la flore. Cette conférence fait suite à la première que le Gouvernement britannique avait organisée en février 2015 à Londres et qui avait été sanctionné par la Déclaration dite de Londres visant « la réduction de la demande, le renforcement de l’application de la loi et le soutien durable apporté aux communautés affectées par le commerce illégal d’espèces sauvages ».

Dans un communiqué publié en marge de la conférence de Kasane, le ministre britannique de l’Environnement, Lord de Mauley, a déclaré que « nous devons honorer les engagements pris à Londres et tout en les capitalisant à Kasane, étant donné que ce problème affecte profondément beaucoup de nos partenaires internationaux et ceci est plus qu’une simple question environnementale: il s’agit de lutter contre la corruption, améliorer la sécurité et les moyens de subsistance ».
« Si nous attendons plus longtemps, nous nous réveillerons pour découvrir que toutes les espèces menacées vivant dans la nature ont été tuées. Nous devons envoyer un message puissant aux braconniers et aux trafiquants où qu’ils opèrent : le commerce illégal d’espèces sauvages se termine ici », a-t-il fait savoir.

Des mesures urgentes s’imposent

Au Botswana, « des représentants politiques du monde entier se réuniront en vue de convenir des mesures urgentes visant à combattre le commerce illicite d’espèces de la faune et de la flore », a précisé Lord de Mauey. Avant de rappeler que « le braconnage et la vente d’espèces sauvages menacées constituent une activité odieuse, et les braconniers ainsi que les trafiquants qui commettent ces épouvantables crimes doivent en être empêchés ».

La conférence de Kasane constituera également « une opportunité pour parler de l’Initiative pour la Protection de l’Eléphant d’Afrique qui avait été lancée par les Présidents du Gabon, de la Tanzanie, de l’Ethiopie, du Tchad et du Botswana à l’occasion de la conférence de Londres », a confié Dominique Mukoma, chargé du changement climatique et de la Prospérité à l’Ambassade de Grande Bretagne à Kinshasa.

Pour le ministre britannique de l’Environnement, « les réseaux criminels organisés opérant à travers l’Afrique favorisent la corruption, dévastent des communautés, sapent les efforts visant à réduire la pauvreté et menacent l’existence de certaines des espèces les plus emblématiques et précieuses de l’humanité ». Il a affirmé qu’ « il y a même des preuves anecdotiques que ce commerce est aussi exploité par des organisations terroristes ». « Ceci doit prendre fin sous nos yeux, et je crois que la communauté internationale est à la hauteur de ce défi », a insisté le ministre britannique de l’Environnement.

Bien qu’ayant pris part à la conférence de Londres, la RD Congo n’avait pas pu signer la Déclaration dite de Londres, étant donné que sa délégation était composée du Directeur chargé de la Conservation de la Nature au sein du Ministère de l’Environnement et de deux membres du Cabinet du Ministre. Ces derniers, n’avaient donc pas qualité d’engager l’Etat.

« Nous nous sommes engagés à soutenir une interdiction du commerce international de l’ivoire, à renoncer à l’usage de tout produit provenant d’espèces menacées d’extinction, et de traiter le braconnage et le trafic comme des crimes organisés dans la même catégorie que les drogues et le trafic des armes et des humains », précise le communiqué.

Beaucoup reste encore à faire

A ce jour, seuls le Tchad, la Belgique, le Hong Kong, la Chine et bien d’autres, ont détruit les stocks des produits de la faune et de la flore illégalement commercialisés. En dépit des efforts que certains pays à travers le monde fournissent pour renforcer leurs cadres juridiques contre ce commerce illégal, Lord de Mauley avoue que « ce travail est louable et vital, mais visiblement beaucoup reste encore à faire ».

« Le braconnage du rhinocéros est en augmentation, spécialement en Afrique du Sud, et des milliers d’éléphants sont encore en train d’être tués à travers l’Afrique. Le commerce illégal des pangolins a explosé ces dernières années, au point où ils constituent actuellement le mammifère le plus commercialisé illégalement dans le monde, de toutes les 8 espèces considérées aujourd’hui comme étant menacées », a-t-il expliqué.

Les pays au cœur de ce commerce brutal font face à de réels défis. Certains observateurs estiment que dans certaines parties de l’Afrique, le commerce illégal d’espèces sauvages n’est pas moins que la guerre, avec des rangers tués à une régularité choquante. Le Royaume-Uni qui finance certaines ONG engagées dans la réduction de la consommation de la corne du rhinocéros dans quelques pays africains, est aussi déterminé à anéantir ce commerce.

« Nous nous sommes engagés pour un soutien financier aux gouvernements du Botswana, du Tchad, de l’Ethiopie, du Gabon et de la Tanzanie dans la mise en œuvre de l’initiative novatrice de la protection de l’éléphant », a précisé le ministre britannique de l’Environnement. Avant d’ajouter que « Nous gérons une enveloppe de 10 millions de Livres Sterlings sur quatre ans pour aider à réduire la demande, renforcer l’application de la loi et soutenir les moyens d’existence durables ».

Selon Lord de Mauley, environ 5.3 millions de Livres ont été alloués à 19 projets dans des pays en développement à travers le « Fonds de défi contre le commerce illicite d’espèces sauvages ». Il s’agit notamment d’un projet au Mozambique qui vise à protéger le rhinocéros en impliquant les communautés dans la conservation, le projet de la protection de l’éléphant du Mali, l’appui à l’amélioration de l’application de la loi aux frontières dans la Corne de l’Afrique ainsi que la formation en matière d’application de la loi au Malawi.

Ce montant s’ajoute aux 8 million de Livres par an de l’Initiative Darwin, un régime de subvention du Gouvernement britannique qui aide à protéger la biodiversité et l’environnement naturel à travers des projets dans le monde entier. Pour la Grande Bretagne, la RDC pourrait aussi bénéficier de ces fonds « en soumettant des projets destinés à lutter contre le fléau du commerce illégal d’espèces sauvages et à protéger la grande richesse et la grande diversité de sa faune et sa flore ».

Par ailleurs, le Gouvernement britannique attend de la conférence de Kasane, « une action plus forte des Gouvernements visant à réduire la demande des produits du commerce illégal des espèces sauvages ainsi qu’une répression des crimes financiers associés au commerce illégal des espèces sauvages ». Il entend voir aussi « les populations locales ressentir les bénéfices d’une meilleure application des lois, et être pleinement partenaires dans les efforts visant à combattre le commerce illégal ».


Les effets de la chute de l’euro pour les économies africaines

Euro
Euro

La monnaie européenne est au plus bas. Et face à une telle dépréciation de l’euro sur les économies des pays africains, cette situation ne manque pas des conséquences. Dr. Noël Tshiani fait ici, mention de quelques effets de la chute de l’euro pour les économies africaines.

Il importe de faire la différence entre les pays africains utilisant le Franc CFA et ceux qui utilisent leurs propres monnaies nationales. Le Franc CFA est lié à l’euro dans un rapport fixe (1 Euro égal 655,957 francs CFA). La convertibilité du franc CFA est garantie par le Trésor français.

Selon Dr. Noël Tshiani, « parce que le franc CFA est arrimé à l’euro par un rapport fixe, la chute de l’euro a, sur les pays africains membres de la zone CFA, les mêmes conséquences que sur les pays européens de la zone euro ». Par conséquent, indique-t-il, « une baisse de l’euro va permettre aux économies de la zone CFA d’augmenter leurs exportations ».

Encore une fois, qui dit baisse de l’euro dit hausse du prix des importations payées en dollars par les pays membres de la zone CFA. C’est ainsi que « la Banque Centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO) et la Banque des Etats d’Afrique Centrale (BEAC) qui agissent par mimétisme à la BCE, devraient  alors permettre aux économies de la zone CFA de renouer avec un peu plus d’inflation importée », relève Noël Tshiani.

Mais, explique-t-il, « prendre avantage de la chute de l’euro et donc du taux de change du Franc CFA par rapport au dollar exige que les pays membres de la zone CFA aient une capacité de production suffisante et flexible pour augmenter la production intérieure afin d’exporter davantage ». « Mais dans la mesure où les exportations de ces pays sont en grande partie des matières premières brutes vers l’Union européenne (UE) et que la plupart des contrats sont en euro, il y a lieu de craindre l’absence d’un mécanisme adéquat pour prendre avantage d’une politique monétaire conduite ailleurs (par la BCE) et qui ne tient pas compte de la situation spécifique de chacun de ces pays africains », prévient l’économiste Tshiani. Il estime que « dans une certaine mesure, il faudra compter avec une éventuelle embellie du marché international des produits de base originaires de la zone CFA pour voir ces pays tirer davantage profit de cette compétitivité importée ».

Dollarisation du Franc congolais

En dehors de la zone CFA, les autres pays africains utilisant leurs propres monnaies nationales se trouvent dans des situations diverses. Noël Tshiani évoque le cas de la République Démocratique du Congo (RDC) qui utilise sa monnaie nationale (le franc congolais), mais dont l’économie est dollarisée à 95 pour cent.  Selon ce haut fonctionnaire de la Banque mondiale, « du fait de la dollarisation, 95 pour cent des dépôts bancaires sont libellés en devises étrangères (le dollar américain), la majeure partie des transactions bancaires se fait en dollar, et la plupart des contrats commerciaux sont libellés en ou indexés au dollar ».

Tshiani Noël pense que « de ce point de vue, la RDC, en tant que pays exportateur de matières premières, se trouverait, toutes choses égales par ailleurs, dans une position moins compétitive que celle des pays de la zone CFA ». Cependant, pour les matières premières dont il est le principal producteur en Afrique ou au monde, « la RDC peut  profiter actuellement de la chute de l’euro par rapport au dollar si ses exportations vers les pays de la zone euro demeurent libellées en dollar », soutient cet expert en économie monétaire.

Il est d’avis qu’ « une telle situation, même si elle profite à la RDC, ne devrait nullement nous faire perdre de vue qu’elle démontre une  fois de plus le fait que la RDC ne peut pas raisonnablement conduire sa politique monétaire de façon responsable et crédible sans avoir le contrôle sur la masse monétaire en circulation, mais subit les conséquences (bonnes et mauvaises) de la politique monétaire américaine du fait de la dollarisation à outrance de son économie ».

Auteurs de plusieurs ouvrages et articles scientifiques sur la dédollarisation, Noél Tshiani n’a cessé de souligner que « la dollarisation est mauvaise pour la RDC non seulement à cause de la perte des revenus de seigneuriage, mais aussi et surtout parce qu’elle ne permet pas à l’autorité monétaire de conduire une politique monétaire nationale crédible et responsable, et de jouer pleinement le rôle de banquier de dernier ressort en cas de crise bancaire ».

« Un programme sérieux de dédollarisation doit s’accompagner, dans un pays où  la part des capitaux nationaux dans les banques commerciales demeure insignifiante sinon nulle, d’une réforme profonde du système financier, de la banque centrale dans le sens d’une plus grande indépendance et responsabilité, et de l’économie pour redonner davantage de confiance au secteur privé et promouvoir l’actionnariat national dans le cadre d’une réforme du cadre légal et règlementaire qui rendrait l’environnement des affaires plus attrayantes et plus sécurisantes », souhaite-t-il.

Leçons à tirer

La chute de l’euro montre que les autorités monétaires d’un pays ou groupe de pays, peuvent déployer efficacement les instruments de politique monétaire disponibles pour atteindre les objectifs assignés à la banque centrale.

Dans le cas de l’Union européenne, la BCE a usé de la combinaison des taux d’intérêt bas et du programme de rachat des dettes publiques pour injecter de la liquidité dans l’économie, susciter la chute de l’euro dans le but de relancer la croissance économique, créer des emplois et réduire le chômage même au risque de provoquer la hausse des prix ou de l’inflation dans la zone.

Dr. Noël Tshiani pense que « la chute de la monnaie communautaire européenne illustre la nécessité pour un pays comme la RDC, de prendre son destin entre ses mains en se dotant d’une monnaie dont elle a effectivement le contrôle de sa politique ainsi que de la masse monétaire en circulation ». Il affirme que, « la politique monétaire est un levier important de la gestion d’un pays pour atteindre les objectifs ayant un impact sur le vécu quotidien de la population ».

« Pour un pays aux dimensions continentales, richesses naturelles immenses et avec une population nombreuse, je me permets encore une fois de plus, de relever la pertinence d’une monnaie nationale crédible comme étant l’un des préalables au développement économique et social équilibré », relève Tshiani. Car, dit-il, « aucun pays ne peut se développer en utilisant des monnaies étrangères dont il ne contrôle pas l’émission et la politique monétaire ».

En outre, « dans un pays où les salaires des fonctionnaires et des employés du secteur privé sont libellés en monnaie nationale, cette dernière devient l’élément principal de paupérisation si elle se déprécie constamment sur une longue période par rapport aux principales monnaies étrangères », poursuit-il.  « Je ne peux souligner suffisamment  l’importance de la gestion de la monnaie nationale et de la bonne gouvernance dans la gestion des finances publiques dans un pays », a avoué l’économiste.

Il explique que, « les préalables de stabilité politique et de transparence dans la gestion de la chose publique, il est essentiel d’aborder avec sérénité et en profondeur les questions de réformes synchronisées de l’économie et de la finance (banque centrale, système financier national  et monnaie) qu’il convient d’amorcer simultanément avec les autres réformes multisectorielles (éducation, santé, énergie, transport, infrastructures, télécommunication, agriculture, tourisme, justice, affaires foncières, mines, fiscalité et environnement des affaires, Etat, administration, sécurité, police et armée) pour asseoir davantage la souveraineté nationale et créer les bases d’une croissance économique  soutenue, durable et inclusive dans le cadre d’une vision de développement jouissant d’une forte appropriation nationale ».

Pour conclure, Noël Tshiani pense qu’ « une économie inclusive est importante pour la paix sociale, pour le développement économique et social, et pour améliorer le niveau de vie de tous les 75 million de nos compatriotes, sans exclusion,  dans un Etat de droit, de respect de la vie humaine et de libertés individuelles ».

« Pour réussir, ajoute-t-il, il est primordial d’amorcer une lutte sans merci contre la corruption (dans ce pays où d’après Koffi Annan, 85 pourcent des ressources minières ne vont pas au trésor public, mais dans des poches privées), pour l’intégrité et la bonne gouvernance, et pour le respect absolu des lois en vigueur tout en traitant tous les citoyens du pays de la même manière quelle que soit leur province d’origine ».

L’économiste congolais considère qu’« en récupérant ces 85 pour cent des ressources minières qui sont subtilement détournées du trésor public, nous pouvons doter la RDC d’un budget conséquent de 72 milliards de dollars américains qui seraient suffisant pour financer le développement et avoir un impact sur le vécu quotidien de la population ». « C’est à ce prix que la RDC s’élèvera au rang de grandes nations et se mettra assidument sur le chemin du développement soutenu et durable », soutient-il.


RDC : les Etats-Unis soutiennent les mouvements citoyens

Les membres de Y'en a marre
Les membres de Y’en a marre

Les Etats-Unis déclarent avoir financé, en partie, la rencontre panafricaine entre les membres des ONG à vocation citoyenne « Y’en a marre » du Sénégal, « Balai citoyen » du Burkina Faso et « Filimbi Ekoki » de la RDC. Selon les Américains, il s’agit d’une aide à des jeunes qui font preuve d’une prise en charge consciencieuse et responsable des problèmes qui se posent au pays.

Le climat est tendu à Kinshasa depuis les violentes manifestations de janvier dernier. Dimanche 15 mars, une trentaine de personnes qui participaient à une conférence de presse dans la quartier de Masina ont été arrêtées. Certaines d’entre elles ont été été relâchées, dont des journalistes et un diplomate américain : Kevin Sturr directeur de la division démocratie, droits et gouvernance de l’Agence américaine pour le développement international (USAID) .

« Bien que nous n’ayons pas été officiellement informés de la raison de sa détention, nous tenons à signaler que M. Sturr participait à un point de presse portant sur un événement de la société civile qui a rassemblé des jeunes Congolais et certains jeunes activistes du continent en vue d’un échange d’idées sur l’importance de l’engagement citoyen dans le processus politique. », indique la représentation américaine à Kinshasa. Un concert devait se tenir après la conférence de presse.

Obstruction des libertés d’expression

Depuis le dimanche dernier, le journaliste Eric Izami de la télévision congolaise « Antenne A », est encore en détention auprès des services secrets. On lui reproche d’avoir été « irrévérencieux » face aux agents de l’ordre. Les témoins présents affirment que, personne n’a opposé une quelconque résistance lors de la rafle à l’espace « Eloko Makasi ».

De même, Fabel Barro de « Y’en a marre » et ses deux compagnons, le Burkinabè Ouedraogo Sibiri ainsi que Fred Ba-Uma et une trentaine de ses compagnons de « Filimbi Ekoki » subissent encore les interrogatoires serrés des services qui les soupçonnent de « tentative de déstabilisation des institutions » et « d’atteinte à la sécurité de l’Etat ». Le pouvoir de Kinshasa les accuse officiellement d’activités « terroristes », et d’initiation à l’insurrection.

De l’autre côté, quatre-vingt-treize organisations non gouvernementales de la RDC se disent « inquiètes après les récurrentes atteintes à la liberté d’expression et d’opinion à la veille des échéances électorales voulues par tous apaisées ». Dans un communiqué conjoint, elles affirment qu’ « il y a eu enlèvements et détentions arbitraires, obstruction à l’exercice des libertés d’expression et d’opinion à Kinshasa ».

Par ailleurs, le tollé provoqué par ces arrestations est tel que les médias internationaux ont fait de cette affaire une actualité à la Une. Un expert en relations internationales estime que « Kinshasa aurait bien fait de reconduire ces activistes étrangers directement aux frontières au lieu de les détenir pendant autant de temps et s’attirer des pressions inutiles et contreproductives ». Pendant ce temps, les Etats-Unis revendiquent un soutien, dont la nature n’est pas spécifiée, dans l’organisation de ces rencontres.


La malnutrition infantile « reste un défi majeur » en RDC

Un enfant souffrant de malnutrition aigue admis à l'hôpital général de référence de Kalemie
Un enfant souffrant de malnutrition aigue admis à l’hôpital général de référence de Kalemie

Selon l’UNICEF, la malnutrition infantile « reste un défi majeur » en République démocratique du Congo, en dépit des progrès réalisés par ce pays en matière de développement.

Le Dr Pascal Villeneuve, représentant du Fonds des Nations unies pour l’enfance (Unicef) en RDC, a déclaré lundi 02 janvier 2015 à la presse, que son Institution veut faire de la lutte contre la malnutrition infantile une des priorités de son action locale.

« De ce côté-là, il faut bien admettre qu’il n’y a pas eu beaucoup de progrès depuis un certain nombre d’années puisque 43% d’enfants de moins de cinq ans ont un retard de croissance », a fait remarquer le Dr. Villeneuve, citant une récente étude sur la santé en RDC. Il précise que « le retard de croissance est associé à un certain nombre d’handicaps en terme de développement cognitif, de moindres performances scolaires », et il est « important pour le développement d’un pays de vraiment s’attaquer à cette question ».

En RDC, l’Unicef souhaite également intensifier ses efforts dans le cadre d’un programme international baptisé « Scaling up Nutrition » (Renforcement de la nutrition), auquel Kinshasa a adhéré en 2013. Ce programme cherche notamment à favoriser l’allaitement maternel exclusif jusqu’à six mois et à promouvoir un allaitement maternel continu, associé à une alimentation appropriée et nutritive jusqu’à l’âge de deux ans.

Il passe aussi par une aide à l’accès à des aliments enrichis et une prise en charge de la malnutrition chronique. Grande comme près de cinq fois la France et richement dotée en ressources naturelles (mines, bois, eau), la RDC est un des pays les moins développés au monde. La grande pauvreté y est la règle pour la quasi-totalité de la population.

Parmi les progrès notables sur le plan du développement humain réalisés par le Congo, le Dr Villeneuve a salué la baisse de la mortalité infantile, qui a chuté de 30% entre 2007 et 2013, mais qui frappe encore un peu plus d’un enfant sur dix avant l’âge de cinq ans, et la hausse du taux de scolarisation à l’école primaire (80%).

Situation délicate dans le Tanganyika

La situation nutritionnelle dans le district du Tanganyika, particulièrement dans le territoire de Kalemie (Nord-Katanga), « demeure très délicate », selon une dernière  évaluation humanitaire faite dans cette partie du pays. A en croire cette étude, cette situation est causée parun grand nombre de déplacés fuyant des conflits armés et vue la délicatesse de la situation humanitaire dans cette zone, « la situation nutritionnelle mérite d’être évaluée ».

Car, indique-t-on, cette situation a un impact négatif considérable sur la production agricole alimentaire et sur la situation nutritionnelle de la population. Les données des enquêtes menées entre 2012 et 2013 par le Programme national de nutrition de la RDC (PRONANUT), le Programme alimentaire mondial (PAM) et d’autres partenaires de l’UNICEF révèlent que 9 zones de santé sur les 11 que compte le district du Tanganyika ont été confirmées comme « zones de crises nutritionnelles avec le taux de malnutrition aiguë globale (MAG) inférieur à 11 % et le taux de malnutrition aiguë sévère (MAS) inférieur ou égal à 2 % ».Seules les deux zones de santé du territoire de Moba avaient une MAG égale à 7,4%.

Au moins 46 949 enfants malnutris étaient attendus dans le district du Tanganyika, au cours de deux dernières années de conflits armés dont 22 489 enfants en 2012 et 24 460 en 2013. Les territoires de Manono et de Nyunzu comptent en elles seules plus de 50% avec au moins, « 13.849 enfants, 9.835 malnutris pour Manono (40,2%) et 4.014 (16,4%) pour Nyunzu », selon l’OMS.

Environ 21.413 enfants (46%) ont été pris en charge respectivement 12.836 enfants, soit 57% en 2012 et 8.577 enfants (35%) en 2013. Jusqu’en avril 2013, 854 cartons de Pliumpy Nut ont été remis aux partenaires pour assurer la prise en charge de 1.025 enfants malnutris et la disponibilité au niveau de Pronanut des intrants pour la prise en charge des 1.400 enfants malnutris, souligne l’UNICEF.

 


L’accès à la vaccination et au dépistage régulier des cancers reste limité en Afrique

Dr Matshidiso Rebecca  Moeti, Directrice de l'OMS pour l'Afrique
Dr Matshidiso Rebecca Moeti, Directrice de l’OMS pour l’Afrique

L’accès à la vaccination et au dépistage régulier et des thérapies éprouvées des cancers reste limité en Afrique, selon l’OMS.

Le monde entier célèbre le 04 janvier de chaque année, la Journée mondiale contre le cancer 2015. C’est à cette occasion que l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) se joint au reste de la communauté internationale pour célébrer cette Journée dont le thème retenu cette année est « À notre portée ». L’OMS souligne ainsi, les efforts que les individus, les communautés, les gouvernements et d’autres acteurs peuvent faire en matière de lutte contre le cancer.

« Au moment où nous célébrons la Journée mondiale contre le cancer, je lance un appel aux gouvernements des pays africains pour qu’ils généralisent l’accès des patients cancéreux aux vaccins destinés à la prévention du cancer, aux services de dépistage en vue d’une détection précoce des cancers, et aux traitements et services de soins palliatifs », a souhaité dans son message, le Dr Matshidiso Rebecca Moetila, Directrice régionale de l’OMS pour l’Afrique à l’occasion de cette Journée.

« Les partenaires au développement devraient quant à eux soutenir les gouvernements dans leurs efforts visant à atteindre les objectifs nationaux de lutte anticancéreuse, par un appui à l’élargissement de l’accès aux services de soins de santé et la mobilisation de ressources suffisantes », a-t-elle ajouté. Elle exhorte aussi les États Membres de la Région africaine de l’OMS à « veiller à ce que leurs plans d’action intégrés de lutte contre les maladies non transmissibles abordent la question de la lutte anticancéreuse de manière holistique et multisectorielle ».

Selon le Dr Matshidiso Rebecca, « il est également impératif que les gouvernements renforcent la surveillance cancéreuse et établissent des registres des cancers ». « Pour sa part, l’Organisation mondiale de la Santé continuera à fournir un appui aux États Membres dans leurs efforts de lutte contre le cancer », a-t-elle précisé.

8,2 millions de décès dans le monde

La charge de morbidité imputable au cancer est en augmentation depuis les dernières décennies. En 2012 seulement, le cancer a été à l’origine de 8,2 millions de décès dans le monde, selon des estimations. Plus de deux-tiers de ces décès par cancer sont survenus dans les pays à revenu faible et intermédiaire. L’augmentation du nombre de cas de cancer est due au vieillissement de la population et à l’adoption accrue de comportements à risque, notamment une mauvaise alimentation, le manque d’exercice physique, l’usage nocif de l’alcool et le tabagisme.

Dans la Région africaine, les infections par le papillomavirus humain et le virus de l’hépatite B et C ont largement contribué à la charge de morbidité due au cancer du col de l’utérus et au cancer du foie, qui sont les deux types de cancer les plus fréquents. Des solutions d’un bon rapport coût-efficacité telles que la vaccination, le dépistage régulier des cancers et des thérapies éprouvées existent dans le monde, et sont à la portée des individus, des communautés, des gouvernements et des autres parties prenantes.

Malheureusement, en Afrique, l’accès à ces solutions reste limité. Les populations africaines ne semblent pas encore suffisamment sensibilisées pour reconnaître les symptômes et les premiers signes du cancer, ce qui fait que les patients cancéreux recherchent une assistance médicale tard, lorsque le cancer se trouve déjà à un stade avancé et ne peut plus être traité.

Par ailleurs, de nombreuses vies peuvent être sauvées dans notre Région si l’on investit suffisamment dans la sensibilisation publique aux signes avant-coureurs et symptômes des cancers fréquents. En outre, les populations devraient adopter des modes de vie sains qui réduisent le risque de cancer. Selon l’OMS, les principaux types de cancer sont le cancer du poumon, du foie, de l’estomac, le cancer colorectal et celui du sein. « On pourrait éviter plus de 30% de la mortalité due au cancer en modifiant certains comportements: le tabagisme, la consommation d’alcool, une mauvaise alimentation et la sédentarité qui sont les principaux facteurs de risque dans le monde ».

Le Cancer est un terme général appliqué à un grand groupe de maladies qui peuvent toucher n’importe quelle partie de l’organisme. L’une de ses caractéristiques est la prolifération rapide de cellules anormales qui peuvent essaimer dans d’autres organes, formant ce qu’on appelle des métastases. Un nombre significatif de cancers peuvent être soignés par la chirurgie, la radiothérapie et la chimiothérapie surtout s’ils sont détectés suffisamment tôt.


Washington invite Kabila à « signer rapidement la loi électorale telle qu’adoptée par le Parlement »

Barack-Obama au Sommet USA-Afrique
Barack-Obama au Sommet USA-Afrique

Le gouvernement des Etats-Unis d’Amérique invite le Président Kabila à « signer rapidement la loi électorale telle qu’adoptée par le Parlement et à réaffirmer que l’élection présidentielle aura lieu en 2016 au plus tard », indique un communiqué du Département d’Etat, publié dimanche 25 janvier 2015 à Washington.

« Nous invitons le Président Kabila à signer rapidement la loi électorale telle qu’adoptée par le Parlement et à réaffirmer que l’élection présidentielle aura lieu en 2016 au plus tard. Nous appelons aussi la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) à publier promptement un calendrier électoral global qui soit conforme à la décision du Parlement et à la Constitution », lit-on dans le communiqué.

Toutefois, les Etats-Unis saluent l’approbation par le Parlement de la République démocratique du Congo (RDC) de la loi électorale « qui met le pays sur la voie de la tenue d’élections organisées en temps opportun, conformément à sa Constitution ».

« Nous applaudissons les efforts consentis par l’Assemblée Nationale et le Sénat pour trouver un consensus et faire en sorte que cette loi prévoie que l’élection présidentielle se tienne au plus tard en décembre 2016. Le geste du Parlement reflète la volonté du peuple congolais et respecte la Constitution de la RDC », poursuit ledit communiqué.

Selon le porte-parole du Département d’Etat américain, Jen Psaki, « les actions prises par le Parlement congolais aujourd’hui et la signature attendue du Président Kabila représentent des étapes importantes, quoiqu’initiales, vers la tenue d’élections nationales en 2016 et ce qui constituerait le premier transfert de pouvoir pacifique en RDC au cours de ses 55 années d’indépendance ».

« Nous encourageons tous les acteurs Congolais, y compris le gouvernement, l’opposition et la société civile à saisir cette opportunité pour ouvrir un dialogue paisible, transparent et inclusif sur la bonne marche du processus électoral », note-t-on dans le communiqué. Et de conclure que « le gouvernement des Etats-Unis est prêt à soutenir la RDC dans ce processus ».

 


Ban-Kimoon « préoccupé par la détérioration de la situation » en RDC

Ban ki-moon, Secrétaire général de l'Onu
Ban Ki-moon, Secrétaire général de l’Onu

Dans un communiqué publié, jeudi 22 janvier 2015, le Secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, s’est dit « préoccupé par la détérioration de la situation en RDC ».

Ban-Kimoon joint sa voix à plusieurs autres qui se sont déjà levées depuis le début de la semaine, pour condamner les violences ayant survenu à Kinshasa et dans d’autres villes de la République démocratique du Congo (RDC), suite à l’adoption, par l’Assemblée nationale, du projet de loi électorale.

Ce projet de loi qui était soumis, mardi 20 janvier, au Sénat pour examen additionnel, a été adopté le vendredi 23 janvier, dans une version amendée.

Selon le porte-parole du Secrétaire général de l’ONU, Ban-Kimoon « déplore les pertes en vies humaines et les atteintes à l’intégrité physique ». Il demande « aux forces de sécurité et aux manifestants de s’abstenir de toute autre forme de violence et de faire preuve de la plus grande retenue ».

Conserver l’espace politique

« Le Secrétaire général tient à souligner qu’il incombe au gouvernement de conserver l’espace politique nécessaire à l’expression pacifique d’opinions. Les manifestations doivent se dérouler de manière paisible. La violence est inacceptable mais la réponse aux manifestations violentes doit être proportionnée », lit-on dans le communiqué.

« Le Secrétaire général demande instamment aux principales parties de renouer un dialogue politique afin que les questions d’ordre électoral soient discutées de manière inclusive et pacifique, dans les forums appropriés ».

Ban Ki-moon a réaffirmé la disponibilité de son Représentant spécial en RDC, à « offrir ses bons offices afin d’aider les acteurs principaux à surmonter leurs différends ». Il a rappelé que le processus électoral doit être « crédible, pacifique et mené en temps opportun, en conformité avec la Constitution ».

« S’abstenir de tout acte de violence »

Lors d’une réunion du Conseil de sécurité des Nations Unies sur la situation en RDC, le Secrétaire général adjoint aux opérations de maintien de la paix, Hervé Ladsous, a également rappelé jeudi que, « le peuple congolais a le droit de manifester pacifiquement ». « Nous exhortons le gouvernement à garantir que toute réponse aux manifestations violentes soit proportionnée », a-t-il ajouté.

Dans la même optique, la Mission de l’Onu en RDC a, dans une déclaration lue mercredi 21 janvier par le Représentant spécial adjoint du SG de l’ONU chargé des opérations à l’Est du pays, le général Abdallah Waffy,appelé « à tous les acteurs politiques pour s’abstenir de tout acte de violence, de pillages et pour préserver la paix si chèrement acquise en RDC ».

Il avait indiqué qu’« il nous parait essentiel que le cadre juridique et le calendrier global du processus électoral qui doit s’ouvrir cette année, soient élaborés de façon consensuelle, dans le respect de la Constitution et de libertés publiques ».

« Nous déplorons des pertes en vies humaines aussi bien du côté des manifestants que du côté des forces de l’ordre », avait déclaré Abdallah Waffy. « La MONUSCO et la Communauté Internationale se sont lourdement investies au cours de ces deux dernières décennies pour accompagner le Peuple Congolais dans sa quête pour la paix, la sécurité et la stabilité », a-t-il souligné.

La Monusco avait appelé aussi les «  autorités  politiques, de veiller à préserver l’espace politique pour l’expression plurielle des opinions, y compris le droit de manifester, de s’opposer et de communiquer, qui sont des libertés et droits fondamentaux reconnus et garantis par la Constitution de la République ».

«l’espace  médiatique  et  le  respect  de  la  liberté  de  la  presse  sont  incontournables dans le débat démocratique et doivent en tant que tels être protégés », relève la Monusco. Et aux  forces de  l’ordre, la Monusco demande de « respecter le principe de proportionnalité et de ne recourir à l’usage de la force qu’en dernier recours et dans les formes prescrites par la Loi ».

Par ailleurs, elle  encourage « l’ensemble  des  forces  sociales,  la  société  civile,  les  syndicats  les  organisations féminines  et  de  jeunesse,  ainsi  que  les  leaders  religieux,  à  s’investir  dans  la  recherche  de  voies  et moyens pour ramener le calme et la sérénité ».

Au-delà des tensions actuelles, Hervé Ladsous s’est félicité jeudi des progrès réalisés au cours de ces dernières années mais a estimé que le retrait de la Mission de l’ONU dans le pays devrait être progressif.


Manifestations violentes, pillages, morts et arrestations à Kinshasa, les Etats-Unis « préoccupés »

Manifestations poulaires à Kinshasa
Des jeunes manifestants qui barricadent la route à Kinshasa

La ville de Kinshasa, capitale de la RD Congo, a été en effervescence le lundi 19 janvier 2015. Au finish, des pillages, des morts et des arrestations à la suite de violentes manifestations.

Tout a commencé à l’Université de Kinshasa (UNIKIN), cet établissement public qui a semblé cristalliser le ras-le-bol général de la population contre la loi électorale adoptée tard samedi 17 janvier 2015 à l’Assemblée nationale en l’absence des députés de l’Opposition.

Les étudiants ont saccagé le bureau qu’occupe le professeur Evariste Boshab (vice-Premier ministre chargé de l’Intérieur) à l’UNIKIN où il dispense les cours de droit constitutionnel. Un autre bureau saccagé et pillé au Campus universitaire, est celui d’un autre constitutionnaliste proche de la MP, le professeur Jean Louis Esambo.

Alors que la police semble débordée, les escarmouches se sont multipliées entre les étudiants et la Police qui a dispersé violemment, à balles réelles, le moindre rassemblement des manifestants.

Même si le bilan officiel reste encore inconnu, plusieurs sources font état de « personnes tuées »  et de « blessés », dont les agents de l’ordre. Des gaz lacrymogènes et des cocktails Molotov ont été jetés sur des véhicules qui passaient.

Certains magasins chinois, qui ont ouvert leurs portes, ont été pillés. Des manifestants ont barricadé les différentes artères publiques avec des pneus en flammes. Le constat est le même dans plusieurs Commune et quartiers de la  capitale.

« Inviolabilité du Parlement » 

les manifestants barricadent la route
les manifestants barricadent la route

Dans le centre-ville, toutes les activités ont été paralysées et aucun magasin n’a ouvert ses portes. Le quartier Beau-vent, où est érigé le Palais du peuple, siège du Parlement, a été totalement bouclé par des policiers, militaires et des éléments de la Garde présidentielle.

Les sièges de trois partis d’opposition (l’UNC de Vital Kemerhe, le MLC de Jean-Pierre Bemba et le MLP de Franck Diongo) ont été inaccessibles.

Selon le ministre des Médias Lambert Mende, porte-parole du Gouvernement contacté par RFI, l’ordre a bien été donné de disperser les manifestants « pour les empêcher d’atteindre l’Assemblée nationale, au nom de l’inviolabilité du Parlement ».

Il a précisé que « les incidents, qui ont eu lieu dans le reste de la ville, n’ont pas de lien », reconnaissant tout de même qu’ « il y a eu effectivement quelques débordements avec des cas de pillages dans les quartiers périphériques où la police, je pense, a mis bon ordre ».

« Il n’y a aucun tir à balle réelle qui a été signalé, et nous savons nos amis très prompts à dramatiser les choses pour nous mettre en difficulté », a-t-il ajouté.

Des incidents à l’intérieur du pays

Des incidents du même genre ont été aussi signalés à l’intérieur du pays, notamment, à Lubumbashi (Province du Katanga) et à Goma (Nord-Kivu) où les forces de l’ordre ont dispersé les attroupements à coups de gaz lacrymogènes. Des tirs ont été entendus et il y aurait eu plusieurs arrestations.

Pour rappel, l’Assemblée nationale de la RD Congo a voté tard, samedi 17 janvier 2015, la loi électorale modifiée en l’absence de l’opposition qui a, elle, appelé à une manifestation de masse lundi pour protester contre ce projet.

Les députés de l’opposition avaient perturbé la séance d’ouverture de l’examen du projet de loi, avant de finalement quitter le parlement et de boycotter les travaux jusqu’à l’adoption de la loi.

Ils considèrent aussi que l’adoption de la loi s’est faite dans la précipitation car, la séance de vote s’est tenue le jour de la commémoration de l’assassinat de Patrice Emery Lumumba, un jour férié en RDC. C’est ainsi que, réunie en conclave la semaine dernière, ils ont appelé à une manifestation de masse lundi au parlement.

Le nouveau texte fait du recensement de la population, un préalable à l’organisation des prochains scrutins présidentiel et législatifs. Les opposants estiment que cette disposition vise en réalité à prolonger le bail du président Kabila à la tête de la RDC après son dernier mandat qui s’achève en 2016, alléguant que le recensement prendrait plusieurs années pour être effectué dans un pays de plus de 2 millions de kilomètres carrés.

Déclaration des Etats-Unis

Le gouvernement des Etats-Unis par le biais de son Ambassade à Kinshasa, se dit « préoccupé par les rapports faisant état de violences à Kinshasa, en République démocratique du Congo, suite à l’adoption de la loi électorale ».

Les Etats-Unis soulignent « l’importance de protéger l’espace politique et de garantir à tous les citoyens le droit de se rassembler pacifiquement et d’exercer leur droit de liberté d’expression », lit-on dans une déclaration de l’Ambassade américaine à Kinshasa.

« Nous appelons tous les acteurs congolais en présence, y compris les forces de sécurité, les membres de la société civile et ceux de l’opposition, à faire montre de retenue et à s’abstenir de tout acte de violence. Les Etats-Unis réitèrent leur appui à la tenue d’élections pacifiques et crédibles dans les délais requis en RDC », précise les Etats Unis d’Amérique.

 


Éveillez la plus grande force (1ère partie)

Chemin
Chemin

Cette réflexion est un dossier que je me propose de vous parler en trois étapes. Il s’agit ici, de la plus grande force que vous puissiez éveiller dans votre vie. Je vais non seulement vous dire quelle est cette force, mais aussi, vous donner des mesures concrètes sur la façon de l’éveiller. Cette force est liée à l’une des précédentes réflexions, dans laquelle je parlais du Taoïsme.

Si vous vous souvenez, les Taoïstes ne séparent pas l’objectif du chemin. Mais comment pouvons-nous faire cela concrètement ? Quelle est la méthode pour faire cela ?

Dans la société actuelle, on nous dit toujours d’établir des objectifs et de travailler en vue de les réaliser. Ce qui se produit pour la plupart des gens, c’est qu’ils établissent de bons objectifs personnels, et qu’ils travaillent dur pour les réaliser, mais étant donné qu’ils séparent leur objectif du chemin, leur chemin devient très difficile. La vie est très difficile jusqu’à ce qu’ils parviennent à leur objectif, et c’est un tel combat parce qu’ils doivent utiliser leur volonté.

Et même après ce combat, une fois qu’ils ont atteint leur objectif, alors que se passe-t-il ? Eh bien ensuite, ils établissent un nouvel objectif, ce qui signifie une autre série de combats et de difficultés.

Ainsi, les gens qui établissent constamment des objectifs, et qui utilisent leur volonté, vivent leur vie dans un combat perpétuel. Pour eux, la vie est un ensemble d’objectifs successifs, avec des séries de difficultés. Une vie de combats avec de brefs moments de plaisir quand ils parviennent à leurs objectifs, ce qui ressemble beaucoup à ce qu’on vit quand on souffre d’une dépendance.

Mais vous n’avez pas envie de vivre votre vie comme cela, n’est-ce pas ? En réalité, la vie n’est pas censée être un combat. Chaque moment de vie est fait pour être apprécié. Les personnes qui réussissent atteignent leurs objectifs tout en appréciant leur vie sans lutter.

Alors quel est leur secret ?

Leur secret est une force qu’ils savent éveiller à tout moment. Ainsi, ils peuvent atteindre des choses de plus en plus grandes sans lutter. Cette force est la force de « l’habitude ». « L’habitude », c’est ce qui rend les gens riches, en bonne santé, et qui leur permet de réussir, ou bien cela peut les faire rester assis sur le canapé en face de la télévision pendant des heures.

La vraie puissance de l’habitude, c’est qu’elle rend tout agréable, même le travail acharné. L’habitude n’a pas de préférence. Pour l’habitude, c’est tout aussi agréable de courir 8 km chaque jour que de rester assis pendant des heures devant la télévision.

La seule différence, c’est que les gens qui réussissent choisissent et construisent leurs propres habitudes au lieu d’en être les victimes. Mais comment les personnes qui réussissent construisent-elles leurs habitudes ? Eh bien, il existe une méthode pour cela.

Quand vous connaîtrez cette méthode, vous pourrez éveiller la plus grande force dans votre vie, une force qui vous emmène vers vos désirs, pendant que vous profitez du voyage. Je vous donnerai les étapes exactes dans la suite de ce dossier, parce que celle-ci commence à se faire trop longue.

En attendant, réfléchissez aux habitudes qui vous font peut-être du mal, et à celles qui peuvent vous amener beaucoup de succès. Restez donc connecté pour en savoir plus.


Revue de presse congolaise de mardi 13 janvier 2015

Le journaux paraissant à Kinshasa
Le journaux paraissant à Kinshasa

La séance plénière de l’Assemblée Nationale consacrée à l’examen du projet de loi électorale, lundi 12 janvier 2015 au Palais du peuple, a fait la Une des journaux paraissant à Kinshasa, ce mardi 13 janvier 2015.

« Loi électorale : L’Opposition claque, la Majorité fonce ! », s’exclame La Prospérité qui constate que « l’examen de la loi électorale a provoqué une vague de protestations du côté des Opposants, remembrés  pour la cause, autour des Députés UDPS & Alliés de Samy Badibanga, UNC & Alliés de Vital Kamerhe  et MLC & Alliés, sans oublier d’autres groupes parlementaires dont  le GPLS de José Makila ».

« La séance aura symbolique pour l’apprentissage de la démocratie en RD. Congo ; sous le rythme saccadé, ponctué des  bagarres,  des coups de gueule et   des tintamarres dus aux coups de sifflets », commente le journal.

Il note que « l’Opposition a fini par se résoudre de claquer la porte, la Majorité présidentielle (MP), quant à elle, n’aurait pas eu d’autre choix que de foncer jusqu’au bout, en profitant  de sa  supériorité numérique au sein de l’hémicycle, pour juger cette loi électorale recevable, après des explications d’Evariste Boshab Mabudj Mabilenge, le Vice-Premier Ministre, Ministre de l’Intérieur et Sécurité ».

Pour la MP, rapporte La Prospérité, « la page est donc tournée. Et, le Projet de loi électorale a été transmis à la Commission PAJ, pour examen approfondi ».

Le Phare renchérit, « dès que le président de la chambre basse du Parlement, Aubin Minaku,a fini de décliner l’unique point inscrit à l’ordre du jour, un concert de sifflets ayant pour animateurs des députés de l’Opposition a démarré dans la salle des Congrès du Palais du Peuple ».

« En dépit de l’invitation d’Aubin Minaku, aux cameramen et photographes de s’approcher du groupe des chahuteurs et de les filmer afin qu’ils puissent être clairement identifiés, les concernés n’ont pas fléchi. Au contraire, ils se sont présentés aux preneurs d’images, à visages découverts, soufflant de plus belle dans leurs petits gadgets », a constaté le quotidien.

Selon Le Phare, Aubin Minaku « s’est exprimé en lingala, prenant à témoin les Kinois sur le chahut provoqué par les députés de l’Opposition, sous prétexte que le projet de loi électorale viserait une révision constitutionnelle ».

« Il a martelé, toujours en lingala, que la Majorité n’avait nullement l’intention de réviser la Constitution et que la vérité allait éclater le 26 janvier, à la clôture de la session extraordinaire », ajoute le journal.

Parlant du processus d’adoption de la loi électorale, Le Potentiel dénonce « le forcing de la majorité » qui « a réussi son coup ». « Elle a fait la sourde oreille aux coups de sifflets, cris stridents, engueulades…de l’Opposition pour faire échec à l’examen du projet de loi électorale », a constaté Le Potentiel.

« En véritable kamikaze, le duo Aubin Minaku-Evariste Boshab a mis le turbo pour faire passer la modification proposée par le gouvernement », commente-t-il. Il relève que « le forcing est apparu au grand jour, rappelant l’épisode de la réduction du nombre de tours de la présidentielle, initiée en procédure d’urgence en 2011 ».

De l’avis du journal, « la cohésion nationale tant attendue vole en éclats du coup, de même que l’apaisement qui devait être imprimé sur le processus électoral en vue d’un atterrissage en douceur ».

 


L’alchimie, la magie de l’or

Symboles alchimiques
Symboles alchimiques

Dans cet article,  je percerai avec vous le mystère de l’alchimie, la transmutation du plomb en or qui permettrait d’accéder à une richesse supérieure que celles des biens matériels.

En effet, transformer le plomb en or, qui n’en a jamais rêvé ? Les alchimistes l’on fait et le font encore. Pour eux, cette transmutation est avant tout un moyen de s’élever spirituellement, d’atteindre des niveaux de conscience supérieure et de développer des pouvoirs.

Les origines de l’Alchimie

L’alchimie est une véritable science au sens traditionnel du terme. Elle possède de forts liens avec les sciences physiques dans la mesure où elle a pour objet l’étude des transformations physiques de la matière. On dit d’ailleurs qu’elle est à l’origine de la chimie moderne. La science alchimique est connue, et d’autant plus entourée de mystère, qu’elle s’intéresse au métal le plus précieux de tous les temps : l’or.

Aussi appelée hermétisme, l’alchimie se base aussi sur des considérations philosophiques particulières qui la classent, à la fois, comme une science et une voie de développement personnel. La transmutation du plomb en or n’est pas, en effet, une finalité mais un moyen de s’élever spirituellement.

Le terme « alchimie » vient d’un mot arabe « al-kīmiyā » qui désigne la pierre philosophale, grand objet de recherche de l’alchimie. Ce mot est notamment passé par le latin médiéval avant de devenir celui que nous connaissons aujourd’hui. Les correspondances entre l’alchimie et la chimie sont tellement fortes que les deux mots sont synonymes jusqu’à l’apparition de la chimie moderne au XVIIIème siècle.

Mais l’alchimie remonte bien plus loin que ces racines arabes supposées. En effet, on trouve déjà des pratiques alchimiques dans la Chine ancienne dès le IVème siècle avant J.-C.

A la découverte de la pierre philosophale

En fait, le fondement de l’alchimie est la recherche de la pierre philosophale ou comment trouver le fabuleux secret qui permet de changer les plus vils métaux, que ce soit le plomb ou un autre, en un métal précieux, en général l’or, mais cela peut être aussi l’argent.

Les alchimistes cherchent donc le procédé secret qui permet de réaliser cette fameuse pierre philosophale. Ils appellent cette recherche : le Grand Œuvre. C’est la première étape de la démarche alchimique.

Au niveau supérieur, il s’agit plutôt d’une élévation et d’une transformation de l’âme de son état habituel à un niveau spirituel plus élevé. Une autre école alchimique, l’Ars Magna, cherche plutôt, une transformation de l’alchimiste en une espèce de surhomme aux pouvoirs presque illimités.

Une branche médicale

On peut ainsi considérer plusieurs écoles alchimiques :

–    la première cherchant à transformer le plomb en or ou en argent,

–    la deuxième ayant comme aspiration l’élévation de l’âme,

–    la troisième cherchant à fabriquer une espèce de surhomme.

Mais, une quatrième voie alchimique dite médicale cherche à trouver des moyens chimiques de soigner les affections corporelles. C’est en cela que la médecine alchimique fut aussi un des précurseurs de la médecine moderne.

D’ailleurs, c’est comme cela que l’alchimie arabe s’est fait connaître du monde occidental : par la fabrication d’élixirs pour guérir les maux. La différence avec la médecine moderne c’est que la médecine alchimique n’utilise que des produits d’origine naturelle tandis que la première emploie, d’une manière générale, des matières chimiques fabriqués artificiellement.

L’alchimie de Paracelse

Un des grands noms de l’alchimie est sans aucun doute Paracelse, né en Suisse en 1493 et mort en Autriche à Salzbourg en 1541. Il est la synthèse de ce que doit être un alchimiste car il était, aussi, à la fois médecin et mystique.

Paracelse fut un brillant médecin et une autorité dans le domaine de la médecine par les plantes. Il fut également l’un des plus grands  alchimistes de tous les temps. Il pratiqua la médecine alchimique ou hermétique. Pour lui, l’important n’était pas de chercher la pierre philosophale mais des remèdes pour guérir les maux des hommes. Pour Paracelse, le but de l’alchimie était de chercher la quintessence d’une plante pour qu’elle soit efficace à très petite dose. Il fut ainsi le précurseur de l’homéopathie.


Savoir dire Merci, le secret du bonheur?

Bien être, gratitude et merci
Bien être, gratitude et merci

L’un des secrets du bonheur qui ne tient qu’à un mot, un mot magique, c’est le Bonheur. Il est une voie qui n’est pas si difficile à atteindre. La plupart des gens s’en font une montagne car ils ne savent pas tout simplement comment l’aborder et l’atteindre. Il existe plusieurs voies pour y parvenir. L’une des plus efficaces est celle du remerciement. C’est celle que je souhaite aujourd’hui évoquer avec vous pour nous guider sur le chemin de l’Abondance et de la Chance.

Si vous voulez véritablement profiter de l’abondance et de la chance, croyez-y ! Il faut d’abord que vous cessiez de croire que le Bonheur n’est réservé qu’à une poignée de chanceux. C’est indispensable. Sinon, vous serez le principal obstacle sur la voie qui doit vous mener à l’abondance.

Faites un pas vers l’abondance, elle en fera cent vers vous. En effet, si vous ne faites rien pour attirer la chance, elle ne viendra pas à vous. Avec la formule que je vais vous révéler, vous ne pourrez qu’y arriver !

Dans la vie, il existe une loi cosmique essentielle : tout se mérite et tout demande un effort. Il vous faut impérativement abandonner l’idée que tout arrive par miracle dans l’existence, encore moins la chance et l’abondance. Comme j’ai coutume de le dire : la chance ne s’attend pas, elle se provoque. Faites de ce principe le vôtre, car il favorisera l’attraction de la richesse et de la prospérité.

La pensée positive : un vrai plus

Comme son nom l’indique, ce procédé consiste à émettre des pensées positives le plus souvent possible au cours de la journée. En ce sens, des paroles et des actions positives produisent aussi des effets positifs. Les pensées positives nettoient les énergies négatives qui peuvent empêcher les courants de chance de vous permettre de bénéficier de la vie que vous méritez.

La deuxième façon d’utiliser la pensée positive est de contrer les pensées négatives en affirmant le contraire de celles-ci.

Si vous pensez : « Je ne suis pas capable de faire ceci », en affirmant immédiatement: « Je suis parfaitement capable de faire ceci », vous annihilez immédiatement la pensée et l’énergie négatives produite. La pensée positive demande, cependant, une certaine habitude pour l’employer régulièrement et avec profit. Au début, vous ne pensez pas forcément à émettre des pensées positives au cours de la journée ou à contrer vos idées négatives.

Il existe alors une autre formule plus facile à pratiquer et que vous pouvez utiliser dès maintenant, qui est parfaitement compatible avec l’exercice de la pensée positive. 

Dire simplement « merci »

Cette voie est tellement simple que vous n’y pensez pas même si vous employez déjà le mot magique correspondant tous les jours mais, parfois, plus par habitude que par véritable intention. Il vous ouvrira les voies de l’abondance.

Ce mot magique est « merci ». Vous devez, à partir d’aujourd’hui, l’employer d’une façon totalement différente de la façon dont vous l’avez fait jusqu’à maintenant. Vous pourrez toujours l’utiliser comme formule de politesse mais il vous faudra aussi, impérativement, le prononcer, à présent, comme une formule de développement personnel et d’accès magique à l’abondance.

J’appelle ceci « la voie du remerciement ». Elle consiste, non pas à se plaindre de ce que vous n’avez pas, mais à remercier, en permanence, pour ce que vous avez ou ce que vous obtenez par vous-même ou grâce aux circonstances.

Se montrer reconnaissant pour connaître le Bonheur 

Cette voie, très efficace et simplissime, consiste à rendre grâce de tout ce qui vous arrive de positif, du moindre détail à la chose la plus importante. De même, vous pouvez remercier qui vous voulez (une entité spirituelle par exemple) ou simplement remercier de façon générale.

La moindre petite chose que vous obtenez ou dont vous bénéficier doit être un prétexte à remerciement : s’il fait beau, si vous trouvez facilement une place de parking, remerciez immédiatement la vie ou qui bon vous semble.

Si un jour, vous n’avez pas prétexte à ce genre de remerciement, remerciez simplement d’être en vie car c’est votre plus beau cadeau sur cette Terre. Soyez humble, montrez de la reconnaissance et la vie vous remerciera.  Les problèmes cesseront et l’abondance s’installera.

Cela ne veut pas dire que vous nagerez instantanément dans le bonheur et la richesse et que tous vos soucis cesseront. Cependant, vous verrez, progressivement, votre vie s’améliorer et vos ennuis disparaître.

Cette voie du Remerciement vous permettra lentement et sûrement de connaître le bonheur et la prospérité. Cette attitude doit être sans demande de contrepartie. Elle finit toujours par attirer une pluie de bienfaits sur son auteur. C’est une loi universelle reconnue car c’est ainsi que l’univers fonctionne.


La Terre est un être vivant

Globe terrestre
Globe terrestre

Les dernières catastrophes climatiques nous amènent à nous questionner sur notre comportement face à la Terre et à notre responsabilité envers elle. Pour beaucoup, les colères de la Terre serait sa façon d’alerter hommes des méfaits qu’ils lui font subir. Si certains sourient à cette théorie, d’autres la prennent au sérieux, rejoints depuis par de nombreux scientifiques. C’est pourquoi, considérant les dernières catastrophes naturelles, nous essayerons de comprendre les raisons de ces changements climatiques.

Quelles sont les causes du changement climatiques ?

Avec la théorie du réchauffement climatique, il est de notoriété publique que l’Homme a une part prépondérante dans la détérioration du climat et l’augmentation des températures. Les Etats, mais aussi les particuliers, doivent faire leur maximum pour éviter une catastrophe à l’échelle planétaire, voire pour éviter la disparition de toute forme de vie sur Terre. C’est un des enjeux majeurs de ce siècle.

Si l’idéologie du réchauffement climatique est maintenant unanimement reconnue, attestant que l’Homme peut faire changer le climat terrestre et en subir les conséquences,  pourquoi l’inverse ne serait-il pas vrai ?

La Terre pourrait-elle manifester son mécontentement en provoquant des catastrophes climatiques pour punir l’Homme et lui signifier la douleur qu’elle peut ressentir à cause des agressions humaines répétées ?

Cette hypothèse supposerait que la Terre ait une conscience et ressente la douleur tout comme chaque être humain, chaque animal. Pour certaines traditions, même les minéraux seraient sensibles à leur environnement.

Dans de nombreuses traditions (chamanisme, celtique, nordique, amérindienne, africaine…) et des religions comme le bouddhisme, l’hindouisme, la Terre est un grand organisme vivant formé de la somme des consciences de toutes les formes de vie existant à sa surface.

Pour les sociétés traditionnelles, chaque forme de vie (animale, humaine, végétale ou minérale) possède une conscience qui se manifeste à leur niveau bien sûr différemment de la conscience humaine.

Dans la même optique, de nombreux chercheurs ont apporté la preuve que les animaux avaient une conscience et étaient capable de s’adapter à leur environnement en cas de besoin. De même, il a été démontré que les végétaux pouvaient réagir à des sollicitations extérieures.

Ces comportements d’adaptation, de nombreuses fois observées par des biologistes, prouvent que toutes les formes de vie sur Terre ont une conscience et ne sont pas de simples objets inanimés et passifs.

De même, pour certaines traditions, de nombreux esprits (lutins, fées, farfadets, korrigans..) peupleraient la nature et contribueraient à la surveiller. Ils seraient aussi les porteurs de cette conscience de la Terre.

L’hypothèse Gaïa

Toutes ces croyances auraient pu passer pour des délires auprès de la communauté scientifique si certains chercheurs, des plus sérieux et qualifiés, n’avaient pas emboîté le pas à ces soi-disant « contes de fées ».

Ainsi, en 1970, les déclarations d’un écologue anglais, James Lovelock, firent l’effet d’une véritable bombe. Il énonça son hypothèse biogéochimique plus connue sous l’appellation d’« hypothèse Gaïa », du nom de la déesse symbolisant la Terre dans la Grèce Antique.

Ainsi, James Lovelock déclara que  « la Terre est un système physiologique dynamique qui inclut la biosphère et maintient notre planète depuis plus de trois milliards d’années en harmonie avec la vie ».

A noter que de nombreux scientifiques avant James Lovelock avaient avancé que la Terre était un organisme vivant comme Johannes Kepler (1571 – 1630), le fameux astronome, ou Léonard de Vinci (1452- 1519) qui comparait le fonctionnement de la Terre à celui de notre corps.

La Terre se régule elle-même

D’après l’hypothèse Gaïa de James Lovelock, tous les êtres vivants à la surface de la Terre formeraient comme un vaste organisme qui serait capable de s’autoréguler et de réagir en face d’une menace contre la vie sur la planète.

Ainsi, les catastrophes climatiques seraient des réactions de cet immense organisme pour rétablir l’équilibre naturel perdu. Ces catastrophes peuvent donc être des causes de déséquilibres comme ce qui se passe dans tout organisme vivant, y compris dans notre corps qui est toujours en équilibre instable. Mais elles peuvent aussi être parfois des réactions de la Terre pour faire prendre conscience à l’Homme qu’il a mal agi envers elle et doit rectifier son comportement.


RDC : Le projet de loi électorale divise la classe politique

Les députés nationaux, en plénière à l'Assemblée nationale
Les députés nationaux, en plénière à l’Assemblée nationale

L’Opposition de la RD Congo rejette  le projet de loi électorale et menace de « boycotter toute séance de l’Assemblée nationale qui a pour objet de débattre de la question de la modification de la loi électorale ».

Le torchon semble brûler entre les députés de l’Opposition politique et ceux de la a Majorité présidentielle (MP) en République démocratique du Congo (RDC). La pomme de discorde : le Projet de loi portant modification de la loi électorale déposée, lundi 05 janvier 2014, par le gouvernement au bureau de l’Assemblée nationale pour son examen. Les violons ne s’accordent pas entre l’opposition qui s’insurge contre toute modification de cette loi et la MP qui la soutient.

Dans une déclaration commune publiée jeudi 08 janvier, les opposants ont pris et annoncé cinq mesures. Ils rejettent notamment, ce projet de loi électorale dont les copies ont été distribuées aux députés pour lecture. Aussi, l’Opposition parlementaire juge « inopportun » l’examen d’une nouvelle loi électorale. Les députés des groupes parlementaires MLC, UDPS, UNC ainsi que leurs Alliés respectifs ne siégeront pas pour examiner ledit  projet de loi.

Ils considèrent que « le cadre légal en vigueur permet à la Commission électorale nationale indépendante (CENI), d’organiser toutes les élections ». Ils accusent aussi le gouvernement de « continuer à multiplier les initiatives pour tuer la démocratie en RDC ».

« La dernière en date étant le dépôt à l’Assemblée nationale du projet de loi de modification de la loi électorale ayant comme seule finalité la confiscation du pouvoir en prolongeant, contre la lettre et l’esprit de la Constitution, le mandat de Monsieur Kabila », lit-on dans cette déclaration de l’Opposition.

Une rude épreuve pour le président de l’Assemblée nationale, Aubin Minaku, appelé à trancher. Il tente de privilégier la voie de la recherche d’un consensus, en vue d’obtenir de ses pairs députés de l’Opposition le retour à l’hémicycle, pour un débat serein sur cette question d’importance pour les élections de 2016, après celles de 2011 jugées de chaotiques et décriées par tout le monde.

A vrai dire, l’apaisement ne s’obtiendra qu’à ce prix et non à travers un passage en force. Pourtant, l’Opposition dit « oui à un calendrier électoral cohérent et complet qui ne permet aucun glissement du processus en dehors du délai fixé par la constitution ». Elle dit « non à un projet de loi électorale porteur de germes de conflictualité qui est tout, sauf celui de cohésion nationale ».

Elle voit dans ce projet de loi, l’intention du président de la République, Joseph Kabila, « d’obtenir l’essentiel de ce qu’il aura perdu dans son funeste projet de révision constitutionnelle et/ou d’établissement d’une nouvelle constitution ».   

« Les arriérés électoraux de 2006 et 2011 pour 2015 »

Au cours d’un point de presse qu’il a tenu à Kinshasa, vendredi 08 janvier 2015 à Kinshasa, le porte-parole du gouvernement congolais, Lambert Mende, a affirmé que « les arriérés électoraux de 2006 et 2011 seront organisés sur pied de l’ancienne loi électorale ».« Seuls les scrutins du 3ème cycle électoral, en l’occurrence les législatives et la présidentielle de 2016, sont concernés par la nouvelle loi électorale », a-t-il précisé.

Les arriérés électoraux de 2006 sont ceux des Conseillers des communes, des secteurs et des chefferies, des Conseillers urbains, des Bourgmestres et Chefs de secteur, des Maires et Maires adjoints. Ceux de 2011 concernent les députés provinciaux, les gouverneurs de province et les sénateurs.

Le porte-parole du gouvernement a aussi éclairé sur le recensement administratif des Congolais par l’Office national d’identification de la population (Onip) par rapport aux élections à venir. « Les élections de 2015 ne sont pas concernées par les résultats des opérations de recensement administratif », a rassuré Lambert Mende.

Le 19 novembre 2014, le président de la CENI, l’Abbé Apollinaire Malumalu avait déclaré que « les années 2014, 2015 et 2016 sont électorales, aucune élection ne sera sacrifiée ». Selon lui, « si tout le monde s’engage dans la lutte pour l’intégrité,  les élections en RDC deviendront une fête et non une occasion d’acharnement. C’est pourquoi, il faut lutter contre les antivaleurs, d’où qu’elles viennent et sous quelques formes qu’elles apparaissent ».

Ainsi, avait-il invité les Congolais à « se préparer pour la compétition électorale au lieu de se donner à la corruption et à tout acte susceptible de contrer l’organisation des élections qui doivent non seulement être crédibles, apaisées et transparentes mais aussi régulières ». Malumalu avait recommandé à tout le monde de ne pas être « de ces personnes  qui planifient la non-tenue des élections ».


Revue de presse congolaise du vendredi 09 janvier 2015

Le journaux paraissant à Kinshasa
Le journaux paraissant à Kinshasa

La quasi-totalité des journaux paraissant à Kinshasa, commentent diversement le projet de Loi électorale déposée, lundi 05 janvier 2014 par le gouvernement au bureau de l’Assemblée nationale pour adoption.

 

Le Potentiel qui titre à la Une : « Loi électorale : Minaku recherche le consensus », indique que « le président de l’Assemblée nationale détient plusieurs fers au feu dans le processus de modification de la loi électorale ».

Selon le journal, Aubin Minaku « privilégie la voie de la recherche du consensus. Plutôt que d’user du forcing, il tente d’obtenir de ses pairs députés de l’Opposition, le retour à l’hémicycle en vue d’un débat serein sur cette question d’importance pour les élections de 2016, après le chaos de 2011, décrié par tout le monde ».

« Le tango ne se danse-t-il pas à deux ? », s’interroge le quotidien qui estime que « selon toute vraisemblance, l’apaisement s’obtiendra à ce prix et non à travers un passage en force, synonyme d’une exacerbation des tensions, prélude à la contestation ».

Pour La Tempête des tropiques, ce projet de loi est« fait sur mesure pour avantager des candidats de la bourgeoisie politique naissante au pays ». Il est par conséquent, selon le journal, « à rejeter ! » Car, constate le journal, il est « porteur de germes de conflictualité ».

« Les éventuelles innovations destinées à renforcer le caractère démocratique de la loi électorale de 2006 doivent venir de l’opposition et de la société civile et du pouvoir actuel qui a déjà montré ses limites dans l’organisation des scrutins après les ratés de 2006 et 2011 », écrit le tabloïde.

Il dit « oui à un calendrier électoral cohérant et complet qui ne permet aucun glissement du processus en dehors du délai fixé par la constitution ». Et dit « non à un projet de loi électorale qui est tout sauf celui de cohésion nationale ! »

« Une analyse froide de ce projet de loi permet de constater qu’une fois voté, celui-ci donnera lieu à une loi qui permettrait à la famille politique de Joseph Kabila d’obtenir l’essentiel de ce qu’elle aura perdu dans son funeste projet de révision constitutionnelle et/ou d’établissement d’une nouvelle constitution », commente La Tempête des tropiques.

La Prospérité aborde un autre sujet qui fait débat à l’hémicycle, celui du  découpage territorial.

Le journal rapporte que « les Députés de la Province du Katanga, ont montré aux autres que cette question n’était pas la bienvenue. Que le moment ne s’y prêtait pas pour cet exercice périlleux, en ce qu’il est porteur des germes de conflictualité entre les futures provinces du Haut-Katanga, Lualaba, Haut Lomami et Tanganyika ».

Ce qui, à en croire La Prospérité, « laisse dire à maintes analystes que les étincelles sont en l’air, même si un semblant d’accalmie y a été observé lors du passage du Chef de l’Etat, Joseph Kabila ». Et d’ajouter qu’ « il en est de même de la province du Kasaï Oriental, des trois provinces issues du Kivu ».

Le journal note, dans une déclaration de l’Opposition rendue publique, jeudi 08 janvier, qu’ « elle rejette le projet de la loi déposée par le Gouvernement ». « Pour elle, poursuit-il, le cadre légal en vigueur permet à la CENI d’organiser toutes les élections ».

Par conséquent, rapporte le quotidien, « l’opposition politique annonce sa décision de boycotter toutes les séances de l’Assemblée nationale qui a pour but de débattre de la question de la modification de la loi électorale ».


Nord-Kivu : la NSCC dénonce l’abus de pouvoir de certaines autorités locales

Pasteur Jules Mulindua, PCA de la NSCC du Nord-Kivu
Pasteur Jules Mulindua, PCA de la NSCC du Nord-Kivu

La Coordination provinciale de la Nouvelles société civile congolaise (NSCC) au Nord-Kivu, a  dénoncé vendredi 28 novembre 2014 à Goma l’abus de pouvoir de certaines autorités locales qui « manipulent des éléments commis à l’instauration de l’ordre public pour des fins liées aux conflits personnels ».

Elle recommande à ces autorités d’« éviter cette pratique car, explique-t-elle, elle était à la base de plusieurs insubordinations et soulèvements de part et d’autres entre civils, agents de l’ordre et certaines autorités locales ».

Dans un communiqué,la NSCC/Nord-Kivu affirme qu’ « à la place de recourir aux instances judiciaires, certaines personnalités politico-administratives établies, usent du trafic d’influence, allant jusqu’à s’emparer des parcelles des paisibles citoyens sans moyens de défense ».

 A son avis, les prémices des fruits de l’ « +Opération sans armes+, déjà visibles à Goma, ne doivent pas être compromis ni étouffés » par des « Kuluna » en cravate.

Encouragement à poursuivre l’ « Opération Goma sans Armes » 

Par ailleurs, la NSCC/Nord-Kivu encourage le commandant de la 34ème Région militaire à poursuivre l’exécution effective de l’ « +Opération Goma sans Armes+  qui, aujourd’hui, a permis à l’Inspection provinciale de la Police nationale congolaise d’arrêter et emprisonner un bon nombre d’officiers de la PNC retrouvés parfois avec plus d’une arme à domicile encore non enregistrées au niveau des commandements ».

C’est le cas de l’ancien commandant adjoint de la PNC-Goma, le capitaine Francis Kandolo dit « Bouclier » qui, malgré les multiples réclamations de la population à son encontre, ne cessait d’occuper des fonctions importantes à Goma.

Cet officier de la Police a été arrêté pour détention illégale de 4 armes à son domicile. Depuis lors, « un calme est observé dans la ville et la population peut encore circuler librement pendant la nuit, jusqu’au petit matin sans inquiétude », a affirmé le pasteur Jules Mulindwa,président du Conseil d’administration (PCA) de la NSCC.

Il se réserve ainsi le droit de dénoncer, nommément, toute personnalité qui serait impliquée dans cette pratique susceptible d’entraîner l’instabilité des institutions provinciales.

Reçu en audience, vendredi 28 novembre 2014 par le commandant de la 34ème Région militaire, le général Emmanuel Lombe, Pasteur Jules Mulindwa a recommandé à son interlocuteur de « poursuivre l’opération +Goma sans Armes+  et d’élargir dans toute la province, le processus lié à la réduction des militaires commis à la garde des officiers ou à leurs biens dans la ville de Goma, comme c’était le cas à Masisi »

La NSCC demande également augouverneur du Nord-Kivu, Julien Paluku Kahongya, de « ne pas se baser seulement aux rapports des autorités lui soumis. Mais aussi, de multiplier les consultations avec les organisations citoyennes et de défenses des droits de l’homme pour ne pas tomber dans l’erreur qui pourra l’écarté des idées de la population ».

« Il y a lieu que l’observation faite la dernière fois par les organes citoyennes consultés par le gouverneur fassent l’objet d’une bonne lecture par la population qui qualifie déjà les autorités locales d’être loin de la population et préfèrent fournir des rapports fantaisistes et tribaux pour conserver des postes et couvrir des erreurs », indique le communiqué.

Appel à « éviter toute forme de violence liée à l’auto-prise en charge»

La NSCC appelle aussi la population à « éviter toute forme de violence liée à l’auto prise en charge en matière de sécurité, comme le souhaite le maire de la ville de Goma.

Naasson Kubuya Ndoole « a toujours soutenu, dans ses adresses à la population, que cette défense populaire a occasionné, rien que dans la ville de Goma, plusieurs morts des voleurs à mains armées lapidés puis brûlés, pendant que nous avons besoin que la Justice soit la priorité de tous », souligne-t-elle.

Suite à l’appel du commandant de la 34eme Région militaire, le général Emanuel LOMBE,  la Coordination provinciale du Nord-Kivu de la Nouvelle société civile congolaise projette d’aider les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) dans l’exécution de l’ « opération Nord-Kivu sans armes »  à travers une grande mobilisation de la population à la remise des armes à feu en leur possession pour qu’en fin de compte la justice reste la priorité de la population pour la construction d’un Etat de droit en RDC.