Stanislas NTAMBWE

CPI : Bosco Ntaganda plaide non coupable

Bosco Taganda devant-la CPI
Bosco Ntaganda devant-la CPI

Bosco Ntaganda, ancien chef d’état-major général adjoint des Forces patriotiques pour la libération du Congo (FPLC), plaide non coupable à la CPI.

Bosco Ntaganda est accusé de 13 chefs de crimes de guerre et de 5 chefs de crimes contre l’humanité qui auraient été commis en 2002-2003 en Ituri, dans la Province orientale, au nord-est de la République démocratique du Congo (RDC). Le procès dans l’affaire « Le Procureur contre Bosco Ntaganda » s’est ouvert, mercredi 2 septembre, devant la Chambre de première instance VI de la Cour pénale internationale (CPI) à La Haye, aux Pays-Bas.

Cette Chambre est composée du juge Robert Fremr, juge président, de la juge Kuniko Ozaki et du juge Chang-ho Chung. L’ouverture du procès a débuté par la lecture des charges retenues à l’encontre de B. Ntaganda.

Le juge président Robert Fremr s’est assuré que l’accusé a compris la nature des charges à son encontre. Mais, l’accusé a plaidé non coupable. Le procureur de la Cour,  Fatou Bensouda, et le premier substitut du procureur, Nicole Samson, ont ensuite pris la parole pour une déclaration liminaire.

Campagne de violence criminelle

Les audiences reprennent jeudi 3 septembre 2015, avec les déclarations liminaires des représentants légaux des victimes, Me Sarah Pellet et Dmytro Suprun, puis du Conseil de la défense de Bosco Ntaganda, Me Stéphane Bourgon. Bosco Ntaganda pourrait également faire une déclaration orale sans prêter serment en Kinyarwanda. Après une courte interruption, la présentation des preuves de l’accusation débutera le 15 septembre 2015 avec la comparution du premier témoin.

Par ailleurs, selon Fatou Bensouda, l’ex-chef de guerre dit « Terminator » et ses complices auraient également mené une « campagne impitoyable de violence criminelle ». « Nous pensons qu’il a ordonné à ses troupes d’attaquer, piller, violer, persécuter et tué des civils des ethnies lendu et ngiti parmi d’autres groupes ethniques », a-t-elle déclaré, mardi 1 septembre à la presse.

« De plus, nous pensons qu’il a recruté des centaines d’enfants dans les rangs de l’UPC et qu’il les a utilisés pour tuer et mourir au combat, ainsi que des filles soldats qui se sont fait violer quotidiennement  », a-t-elle ajouté.

La vérité éclatera

Le procureur de la CPI a relevé qu’au regard de la loi, Bosco Ntaganda en tant qu’accusé, jouit des droits et d’un « procès équitable », avant de souligner que seuls « les juges de la Cour se prononceront sur la culpabilité ou l’innocence » de Ntaganda à l’issue du procès.

Toutefois, Fatou Bensouda a fait observer qu’à l’instar de tout procès portant sur des questions d’une telle gravité, celui de « Terminator » prendra sans doute du temps. « Mais, la vérité éclatera au grand jour et justice sera finalement rendue aux milliers de victimes touchées par ces crimes », a-t-elle rassuré.

Elle a précisé que ce procès n’est pas celui de l’une ou de l’autre communauté, ni d’une appartenance ethnique. « Il s’agit du procès d’un individu, Bosco Ntaganda qui a profité des tensions ethniques en Ituri à des fins personnelles, pour accéder au pouvoir et à la richesse, et qui, pour ce faire, a commis des atrocités », a dit le Procureur de la CPI.

Poursuite des enquêtes en RDC

« Que les choses soient claires. Nous continuons à enquêter en RDC. Nous n’abandonnerons pas les victimes d’atrocités commises que ce soit en RDC, ou dans l’un des 123 pays membres de la CPI à travers le monde ou partout ailleurs où nous pourrions avoir compétence pour agir en vertu des dispositions du Statut de Rome », a insisté Fatou Bensouda.

Par ailleurs, c’est en date du 12 janvier 2006 que l’accusation avait déposé une requête aux fins de délivrance d’un mandat d’arrêt international à l’encontre de Bosco Ntaganda, au terme de sa première enquête relative aux crimes qui auraient été commis dans le district de l’Ituri depuis le 1er juillet 2002. Le 22 août 2006, la Chambre préliminaire I de la CPI avait délivré un mandat d’arrêt sous scellés à l’encontre du prévenu.

Le 28 avril 2008, cette Chambre avait décidé de lever les scellés sur le mandat d’arrêt à l’encontre de Bosco Ntaganda. Le 13 juillet 2012, la Chambre préliminaire II avait délivré un second mandat d’arrêt, après une deuxième requête de l’accusation aux fins de délivrance d’un mandat d’arrêt du 14 mai 2012.

Et le 22 mars 2013, Bosco Ntaganda s’était rendu volontairement à la Cour, où il est actuellement en détention. Son audience de première comparution avait eu lieu le 26 mars 2013, devant la Chambre préliminaire II.


Dialogue différé

De gauche à droite, Kabila et Tshisekedi
De gauche à droite, Kabila et Tshisekedi

Pour dialoguer, il faut être à deux. Mais, quand on est politicien de la RD Congo, on se permet des passe-droits pour… soliloquer. Comme un fou. Dialogue ou non ? Le politicailleur congolais abhorre le dialogue, même s’il est convaincu que du dialogue sortira son ticket d’accès au pouvoir. Observez l’environnement.

Profitant de l’entérinement par l’Organisation des Nations unies, le 24 février 2013, de « l’Accord-cadre pour la paix, la sécurité et la coopération pour la RD Congo et la région », l’Opposition s’est accrochée à cet instrument pour réclamer le dialogue avec le président Kabila. Objectif : tenter de construire la cohésion nationale et aplanir les aspérités jonchant la voie vers des élections 2015-2016 crédibles.

Ce dialogue-là, parce qu’inspiré d’Addis Abeba, a rencontré une forte résistance de la part du pouvoir. En revanche, Kabila a sorti sa formule : les « Concertations nationales ». Elles ont accouché de ce qu’elles devaient accoucher. Certains diront même qu’elles auraient accouché d’une souris.

Pas de consensus. Pas de cohésion en vue

En 2015, cette fois, Kabila est demandeur. Il déploie tous azimuts ses Talleyrand, qui traversent la Méditerranée pour approcher le leader de l’opposition radicale, Etienne Tshisekedi convalescent à Bruxelles. La problématique du dialogue prend désormais de l’ampleur et agite l’Opposition. Apparaît alors le risque d’émiettement entre « Opposition dialoguiste et extrémiste ». Le scénario n’est pas nouveau.

Par exemple, des sources à Bruxelles ont fait état d’un pugilat, vendredi 28 août, entre les militants de l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS), parti cher à Tshisekedi. Les uns toujours fidèles à Etienne Tshisekedi, les autres opposés au lider Maximo pour avoir souscrit au Dialogue qui pourrait réunir des représentants du pouvoir, des délégués de l’opposition et de la société civile.

En outre, au cours de ces échauffourées, Etienne Tshisekedi aurait été traité de  » collabo  » par les combattants opposés au Forum national en vue.

Depuis 1960, ils sont comme ça, les politicailleurs congolais. Sous Kasavubu, le « dialogue différé » les a successivement conduits à Casablanca (Maroc), Tananarive (Madagascar) et Coquilhatville (actuel Mbandaka, en RDC). Sous Mobutu, les protagonistes se sont, enfin, retrouvés à Libreville sur Outeniqua. Sous M’zée Kabila, ses boys et ses contradicteurs ont parlementé à Lusaka. Les hommes de « Jeff Kabila » ont palabré avec ses opposants à Gaberone, Addis Abeba et, deux fois, à Sun City.

Le dialogue, voyez-vous, est inévitable. Mais les Congolais le préfèrent « différé ». Kabila revient sur la vieille recette après ses concertations de 2013. Pourvu que l’essentiel soit sauvé. On attend voir.


RDC : procès Chebeya, un piège d’Etat ?

Le Prévenu Daniel Mukalay en compagnie de ses avocats
Le prévenu Daniel Mukalay en compagnie de ses avocats

Les avocats du prévenu Daniel Mukalay clament l’innocence de leur client. Ils évoquent « un piège » tendu à l’Etat congolais par « certaines officines politiciennes et des droits de l’homme ».

L’audience du procès qui se déroule en chambre foraine et qui oppose devant la Haute Cour militaire le ministère public et les parties civiles aux assassins présumés de Floribert Chebeya Bahizire et Fidèle Bazana Edadi de l’ONGDH « La Voix des Sans Voix pour les droits de l’homme (VSV) », a été consacrée aux plaidoiries de la défense, jeudi 20 août à la prison centrale de Makala.

Me Bokata Ikundaka, l’un des conseils du prévenu Daniel Mukalay, a prié la haute Cour de déclarer « non établies », en fait comme en droit, toutes les préventions mises à charge de son client.
« Si on suit la thèse, particulièrement sulfureuse du ministère public, Chebeya aurait été asphyxié sans qu’il sans qu’il se débatte. Il s’est laissé mourir sans s’agiter, sans un moindre soubresaut. C’est une impossibilité physiologique », a-t-il déclaré.

Selon lui, ce ne sont pas des abrasions et des ecchymoses qui ont tué Chebeya. Mais, « de quoi est mort Chebeya ? », se demande-t-on. Me Bokata qui dit se baser sur le rapport de l’autopsie pratiquée par les médecins légistes, estime que « les abrasions et les ecchymoses ont provoqué un stress combiné à la double pathologie dont souffrait ce défenseur des droits de l’homme ».

« Cela a provoqué une mort subite », soutient Me Bokata, affirmant que le 1er juin 2010, Chebeya et son chauffeur n’ont jamais été à l’Inspection générale de la police. « Cela, pour la simple raison que le colonel Daniel Mukalay l’en avait dissuadé à 17 h 25’, en lui faisant comprendra que le général John Numbi n’allait plus venir », explique-t-il.

L’avocat de la défense a en outre relevé les caprices de la technologie quant aux heures exactes où il y a eu des appels téléphoniques et l’envoi des SMS. Aussi, Me Bokata a mis en doute le rapport du commissaire adjoint Nkuna de la Police scientifique et technique (PTS), un sociologue qui s’est pointé sur le lieu quand la scène était déjà polluée et qui a allégué que la tête de Chebeya tournait dans tous les sens.

Un cadavre exquis

Concernant le jugement déclaratif du décès de Fidèle Bazana, Ce conseil de la défense a fait remarquer aux hauts magistrats militaires que Bazana est totalement absent dans ce procès. Car selon la loi, Bazana était supposé être vivant jusqu’au 31 mai 2011. Mais ce jugement est de novembre 2010. Donc, il y a eu entorse à la loi.

« Le ministère public nous a promis une orgie de preuves, mais il a été prodigue en supputations. Il y a eu absence de preuves, et la Cour doit tenir compte de cet aspect de choses », a-t-il aussi lancé à l’intention de la Cour.
Pour Me Bokata, l’objectif des parties civiles est d’amener ce procès au-delà des échéances électorales de 2016.

Il a dit à ce sujet : « Ce ne sont pas ceux qui sont en ce moment dans le box des accusés qui les intéressent, mais le général John Numbi, et plus loin le chef de l’Etat ». « Ils ont parlé de crime d’Etat, sont-ils sûrs qu’ils vont aboutir. Ces officines des droits de l’homme croient-elles maîtriser tout cela ? Il y a question d’un piège d’Etat », croit-il savoir.

Dans sa plaidoirie, Me Bokata a soutenu que ce sont des raisons politiques qui ont abouti à l’arrestation de son client et à la mise à l’écart du général John Numbi. « C’est ainsi que mon client vous dit qu’il est victime d’un montage ; il n’y a rien de plus dangereux que d’habiller un procès politique. La canonisation doit passer par un procès canonique », a-t-il insisté.

Après avoir fait allusion à la VSV qui avait touché 210.000 dollars à l’USAID en en 2007, Me Bokata a ironisé que le corps de Chebeya est un « cadavre exquis » ; et chacun a pu se servir sur ce cadavre. En cela, il a pointé du doigt les officines des droits de l’homme et les officines politiques.

« Si tout ce que nous avons eu à dire est rejeté, on aura posé le premier jalon de ce qu’on appelle crime d’Etat. On arrivera jusqu’au général John Numbi, et après ce sera le président Kabila ou un autre. Et l’organe de la loi est tombé dans le piège des parties civiles », a conclu Me Bokata.


Enfants à vendre !

Un des enfants adoptés et bloqués en RDC
Un des enfants adoptés et bloqués en RDC

Les trafiquants d’êtres humains en RDC, utilisent le nouveau vocable : « adoption » pour masquer leur forfait. Et des orphelinats sont utilisés comme véritables réservoirs de cette sorte de pêche à la ligne.

En République démocratique du Congo (RDC), certains ont recours à de multiples stratagèmes pour adopter des enfants, notamment en invoquant des raisons de charité. Pour masquer leur forfait, le nouveau vocable est bien trouvé : « Adoption ». Et des orphelinats constituent les réservoirs de cette sorte de pêche à la ligne.

Selon les statistiques officielles recueillies à la Direction générale de Migration, « 1104 enfants congolais ont été adoptés, depuis 2009, dans 16 pays étrangers ». En tête figurent les Etats-Unis d’Amérique (453 adoptés), l’Italie (433 adoptés) et la France (160 adoptés).

Une moyenne d’environ 200 enfants par an, selon des sources des services étatiques. Le bilan est ahurissant et inquiétant. Mais, le Congo n’est pas l’unique pays à offrir ce spectacle qui rappelle la traite esclavagiste. La situation devient de plus en plus alarmante en Afrique. Pourquoi une telle affluence des « négriers » sur le continent noir ?

Faux dompteurs d’enfants

Les raisons sont multiples et les abus de plusieurs ordres. Certains de ces enfants adoptés sont par exemple transformés en marchandises que l’on revend aux puissants négriers, parfois via Internet aux plus offrants qui s’en servent à leur guise.

Aux corvées qu’on leur impose, il faut ajouter le fait que certains sont transformés en objet alimentant l’industrie pornographique florissante, principalement en Occident. On les entraîne malgré eux. On n’hésite pas à leur faire prendre des drogues fortes pour les livrer à des pédophiles.

Mais, ces « faux dompteurs d’enfants » se le permettent, car ils bénéficient des autorisations d’adoption de complaisance, et ce, malgré la mesure de suspension prise en 2013 par le gouvernement. Ô la justice congolaise !
Oui, dans la plupart de cas, ces négriers se font représenter par leurs avocats (Congolais), au lieu de leur présence physique telle que voulue par la loi. Pourtant, l’arsenal juridique congolais a prévu des garde-fous à propos de l’adoption des enfants.

Certains observateurs pensent que ceux qui autorisent l’exode des enfants congolais vers de terres inconnues, devraient tenir compte de l’incompatibilité de certaines cultures qui effraieraient plus nos enfants qu’elles ne les aideraient à résoudre de problèmes humanitaires escomptés.

Gel d’autorisations

Des enfants adoptés
Des enfants adoptés

En 2013, les autorités de Kinshasa ont imposé un gel des autorisations de sortie. Un millier de parents étrangers dont les enfants ont été « légalement » adoptés sont retenus dans un orphelinat. Certaines familles attendent depuis quatre ans , selon RDC Adoption, un collectif de parents.

La même année, une journaliste de Reuters avait révélé qu’« un réseau officieux de parents » se débarrassait de leurs enfants adoptés en les proposant à d’autres parents, via des réseaux sociaux. A l’en croire, plus de 260 enfants (de 9 à 12 ans et des filles, pour la plupart), auraient été « échangés » en 2013, rien que sur Yahoo!

Quelques-uns d’entre eux ont été transférés, hors de tout cadre légal, dans des familles connues des services sociaux pour avoir maltraité ou abusé sexuellement de leurs enfants biologiques, selon la même source.

Cette situation et celle de la légalisation, dans plusieurs pays d’accueil, du mariage gay a poussé les pays d’origine à durcir les conditions d’adoption pour les ressortissants étrangers. Ces pays d’origine étant, pour la plupart, opposés à l’homoparentalité, craignent que leurs enfants soient confiés à des couples homosexuels. Raison principale avancée par les autorités pour justifier la suspension des autorisations de sortie.

Le 14 août 2015, au cours du Conseil des ministres, le gouvernement congolais devait se pencher sur cette question et mettre éventuellement fin au blocage. Mais, l’examen du dossier a été ajourné. Ce, en dépit de la demande officielle, au début du mois d’août, des sénateurs américains qui ont sollicité des autorités congolaises, l’accélération des dossiers laissés en souffrance.


RDC : la prison de Makala est un « mouroir », selon J.B. Ewanga

 

De gauche à droite: J.B. Ewanga, et Vital Kamerhe, président de l'UNC, au cours du point de presse
De gauche à droite: J.B. Ewanga, et Vital Kamerhe, président de l’UNC, au cours du point de presse

Jean-Bertrand Ewanga a, lundi 10 août 2015 à Kinshasa, qualifié de « mouroir », la prison centrale de Makala (PCM) où il a séjourné pendant douze mois, dans des conditions « inhumaines ».

« Makala est un mouroir. J’ai été à maintes reprises choqué de vivre des cas de violations manifestes des principes élémentaires du Code pénal », a témoigné l’ancien pensionnaire de la prison.

Au cours d’un point de presse, il a dénoncé « l’arbitraire, la corruption, la pratique de la torture et les traitements dégradants » dont il a été témoin dans ce lieu carcéral. Par la même occasion, le secrétaire exécutif de l’Union pour la nation congolaise (UNC) de Vital Kamerhe a annoncé la publication prochaine d’un ouvrage consacré totalement à son séjour carcéral.

Arrêté le 5 août 2014, il a été libéré jeudi 30 juillet 2015, après avoir été condamné par la Cour suprême de justice (CSJ), le 11 septembre 2014. Ewanga a ainsi purgé douze mois de servitude pénale principale (SPP) pour « outrage au chef de l’Etat, aux présidents des deux chambres du Parlement et au premier ministre de la République démocratique du Congo ».

Surpopulation carcérale

Les prisonniers de la prison centrale de Makala
Les prisonniers de la prison centrale de Makala

Le 1er juin 2015, l’ONGDH « Fondation Bill Clinton pour la Paix (FBCP) » avait publié un rapport, le 6e de la série, sur les conditions de détention des prisonniers, voire ceux en détention préventive en RDC.

« Malgré les états généraux de la justice tenus du 27 avril au 2 mai 2015 sur l’amélioration de la justice et des services pénitentiaires, la justice en RDC souffre de la non-application de la plupart des résolutions issues de ces assises. », avait relevé, dans ce rapport, Emmanuel Cole, président de la FBCP.

La même source avait souligné que la PCM était construite par le pouvoir colonial belge pour une capacité d’accueil de 1 500 personnes. Mais, elle compte aujourd’hui une population carcérale évaluée à 6 678 individus, dont 1 673 condamnés et 4 697 prévenus.

Mandat « sans prolongation »

Dix jours après sa libération de la prison centrale de Makala, Jean-Bertrand Ewanga, a renouvelé sa détermination à poursuivre la lutte pour « la culture de l’alternance démocratique à travers la tenue, dans les délais, de l’élection présidentielle ».

Pour Ewanga, le second et dernier mandat constitutionnel du président Joseph Kabila qui arrive à terme, le 19 décembre 2016, n’ a aucune possibilité de prolongation ou de quelconque glissement ».
Ewanga s’est dit « calme et serein » après sa libération. Pour lui, l’alternance démocratique en RDC ne peut être « ni retardée, ni reculée, encore moins négociée par qui que ce soit ».


Vive les chiffonniers !

Carte de la RDC
Carte de la RDC

Depuis que la République démocratique du Congo (RDC) kabilienne a été constitutionnellement rebalkanisée, comme en 1961-1962, ce qui tient lieu ici de microcosme politique, fidèle à sa légende, se trouve fort agité. La guerre des chiffonniers semble avoir commencé.

Et pour cause ? Chaque individu, diplômé ou non, se sent pousser des ailes et du zèle. Chacun (e) s’autoproclame ‘leader’ de son village ou de son quartier. Chacun s’érige en « patriarche », mais un patriarche narcissique. Chacun – ô comble du ridicule ! – se sent la vocation de gouverner hic et nunc aux destinées de l’une ou l’autre de ces provinces (ttes) gadget.

D’ici peu, aux dires de la Commission électorale nationale indépendante, les acteurs du nouveau spectacle monteront sur scène. Ils feront moult promesses, comme d’habitude. Ils inviteront les populations à les soutenir dans leurs mensonges, comme d’habitude. Ils les distrairont sans pitié, à défaut de les fédérer autour d’une quelconque action de développement communautaire.

Ce qui est sûr, c’est que les premiers « gouv’ » des provinces (ttes) ne seront tous logés ni à la belle ni à la même enseigne. Quelques-uns jouiront du patrimoine cédé par les anciennes « provinces ». Les autres, privés des attributs « visibles » du pouvoir, utiliseront vélos et cyclomoteurs chinois pour faire de l’itinérance. En cause : l’absence d’un 4 x 4 en état de vaincre les pistes de la brousse. Absence d’un garage provincial outillé. Absence d’indemnités de déplacement. Pénurie de carburant. Absence de … Et de…

Ne plaignons pas Messieurs les nouveaux « gouv’ ». Ce n’est pas le métier du journaliste. A contrario, retournons le micro envers les politicailleurs de Kinshasa pour de plus amples justifications quant à la dénomination des provinces (ttes). Pourquoi y a-t-il un Haut-Katanga et un Haut-Lomami sans leur « Bas » respectif ? Pourquoi avoir créé Kasaï oriental, Kasaï central et Kasaï (tout court) sans l’adjectif « occidental » ? Pourquoi la graphie Kongo central avec « K » alors que le « Kongo 2015 » n’est pas l’émanation ou la résurgence de l’historique royaume du 15e siècle ?


Trois tremblements de terre ont créé la panique à Goma

Vue aérienne de la ville de Goma
Vue aérienne de la ville de Goma

La terre a tremblé, tôt dans la matinée du vendredi 7 août 2015 dans l’est de la RD Congo, au moins trois fois. Le premier séisme, le plus intense (5,8 sur l’échelle de Richter) s’est produit à 3 h 26 locales (1 h 26 GMT), et a duré plusieurs secondes. Il a été suivi d’un deuxième séisme vers 3 h 28, puis d’un troisième plusieurs minutes plus tard.

L’onde de ces séismes, dont l’épicentre se situerait dans la zone du lac Tanganyika, à Kalehe (Sud-Kivu), a été ressentie jusque dans les villes de Bukavu, Butembo (Sud-Kivu), Goma, Beni, Rutshuru (Nord-Kivu) et Kisangani en RDC (Province orientale), et jusqu’à Kigali (Rwanda) et Bujumbura (Burundi).

Le mouvement citoyen de Lutte pour le changement (Lucha) rapporte qu’au Sud-Kivu, « au moins deux enfants ont trouvé la mort dans l’effondrement de maisons à Lwiro, ainsi que des dégâts matériels » importants.

Le gouverneur du Nord-Kivu, Julien Paluku, a annoncé sur RFI avoir convoqué une réunion vendredi matin, avec les experts de l’Observatoire volcanologique de Goma (OVG), pour informer la population sur l’état du volcan. Pour l’instant, la population attend le compte rendu de cette réunion.

Cauchemar en permanence

Le Volcan Nyiragongo à Goma (Photo: Monusco)
Le volcan Nyiragongo à Goma (Photo: Monusco)

« On imagine donc la panique que ces séismes ont suscitée, en particulier à Goma, où l’éruption du volcan Nyiragongo, très actif, est un cauchemar en permanence redouté », soupire Lucha. D’autres sources sur place ont confié à Radio Okapi qu’ « un policier a été tué au poste de Katana, plus de 35 km au nord de Bukavu, et une femme est morte à Kasheke dans l’écroulement des murs de leur maison ».

Selon la même source, « deux enfants ont été blessés dont l’un a perdu une jambe, quatre maisons se sont écroulées », au Centre de recherches en sciences naturelles de Lwiro (45Km de Bukavu). Toujours dans le Sud-Kivu, rapporte la radio onusienne, « plus de 28 blessés graves » ont été enregistrés au centre de santé de Kasheke (territoire de Kalehe). Et 85 maisons se sont écroulées dans les localités Kasheke et Munanira.

Toutefois, la coordination de la Lucha fustige « l’irresponsabilité des autorités qui ne donnent pas suffisamment de moyens à l’OVG pour remplir convenablement sa mission, et se souviennent de son existence seulement en cas de catastrophe ou de danger ». Pour elle, l’OVG « est un organisme important dans cette région volcanique, et il mérite un soutien conséquent ».

Poursuites des répliques

Contactés au téléphone, certains habitants de Goma pensent qu’ « au-delà d’une simple réunion avec une institution, dont le gouverneur Paluku, on attend de lui des planifications concrètes ». Car, expliquent-ils « on doit mener des actions anticipation, au lieu d’attendre dans l’impuissance que l’inévitable éruption vienne détruire tous les efforts de reconstruction que cette ville a déjà consentis jusque-là ».

« Pour nos régions, il n’y a pas de disposition préalable pour parer à tels mouvements sismiques. Ça pose toujours des problèmes », a indiqué à Radio Okapi le chercheur Dieudonné Wafula du centre de Lwiro pour qui, « les dégâts sont d’autant plus graves que les gens construisent en hauteur et ne respectent pas toujours les normes de constructions dans les zones sismiques ».

Dieudonné Wafula recommande, pour le moment, que la population reste « en dehors des bâtiments et loin des maisons qui présentent des fissures, étant donné que les répliques sont en cours ». Il a souligné que ce tremblement de terre est similaire à ceux qui se sont produits en 2002 et 2008 avec comme origine « les mêmes fissures du lac Kivu ».

Par ailleurs, Luc Malembe, autre habitant de Goma, souhaite que les autorités congolaises s’inspirent de l’exemple du Japon qui a « réussi à vivre avec leurs multitudes de volcans ».

 


RDC : Ethiopian Airlines reprend ses vols directs sur Goma

Atterrissage d'Airbus d'Etiopian Airlines le 10 juillet 2015 à Goma
Atterrissage d’Airbus d’Etiopian Airlines le 10 juillet 2015 à Goma

La compagnie Ethiopian Airlines en provenance d’Addis Abeba, a atterri ce mercredi 5 août 2015 à Goma. Ce, quelques heures après le lancement officiel des vols internationaux à partir de l’aéroport international de Goma par le président Joseph Kabila.

D’Addis Abeba à Goma, le bombardier Q-400 a fait moins de trois heures. Lors de l’atterrissage sur la piste de l’aéroport international de Goma (Nord-Kivu) à 15 heures locales, près de vingt passagers d’Ethiopian Airlines, en provenance de l’Europe et de l’Asie sont accueillis par le gouverneur de province, Julien Paluku.

« L’aéroport international de Goma, étant ouvert au monde extérieur, désormais le port d’armes au sein des installations aéroportuaires est strictement interdit. Car, il y a ceux qui n’ont jamais vu la kalachnikov physiquement, alors une fois qu’ils l’observent dans l’aéroport, croiraient à l’insécurité », a-t-il déclaré. Julien Paluku a rassuré que, même sa garde rapproche « est obligée, dès aujourd’hui, de laisser les armes à l’entrée de l’aéroport ».

Cette mise au point du gouverneur Paluku vient à point nommé et vaut son pesant d’or pour rassurer tout le monde de leur sécurité à cet endroit. Ce, dans la mesure où l’insécurité dans sa juridiction n’épargne pas l’aéroport de Goma qui a été la cible d’une attaque des hommes armés, le mardi 2 juin 2015. Un assaillant et un militaire congolais ont été tués. Et trois autres personnes ont été blessées dans les accrochages avec les éléments de l’armée congolaise.

Un passager chinois à bord de cet avion a dit avoir déboursé « 1 120 dollars américains pour le billet Pékin-Goma ». Une femme originaire de Goma vivant en Belgique a, quant à elle, payé « 1 145 euros de Bruxelles à Goma ». Et de Madrid (Espagne) à Goma, un prêtre de Bukavu (Sud-Kivu) a payé son billet des vacances « depuis juin à 1 300 euros ». L’avion a quitté Goma vers 17 h, avec six autres passagers à destination de Kinshasa, via Addis Abeba.

Desserte trihebdomadaire

Les manifestants contre la suspension d'Ethiopian Airlinesà Goma
Les manifestants contre la suspension d’Ethiopian Airlines à Goma

Le 10 juillet 2015, Ethiopian Airlines avait inauguré sa desserte trihebdomadaire de Goma depuis d’Addis Abeba, devenant ainsi la première compagnie aérienne commerciale à assurer depuis longtemps une liaison internationale régulière vers la capitale de la province du Nord-Kivu.

Trois jours plus tard, les autorités congolaises ont suspendu « jusqu’à nouvel ordre » cette liaison, arguant les travaux de réfection de la piste d’atterrissage, sur laquelle se posaient néanmoins des Airbus A320 de la compagnie congolaise CAA bien plus gros que l’appareil d’Ethiopian Airlines.

« Je suis content que le gouvernement ait levé la mesure de suspension, et je pense que la population de Goma est aussi contente », a confié à l’AFP Negus Meressa, chef local d’Ethiopian Airlines, qui a souligné que la suspension avait causé des « préjudices » à la compagnie.

La population de Goma avait manifesté contre la suspension d’Ethiopian Airlines. Pour elle, le trafic aérien de cette compagnie était porteur de promesses d’activités économiques supplémentaires dans cette ville qui aspire à un développement normal après des années de guerres et conflits armés. En outre, cette liaison devait simplifier la vie des habitants de l’Est, qui étaient obligés jusque-là d’aller prendre l’avion au Rwanda ou en Ouganda, pays voisins.

Par ailleurs, d’autres compagnies étrangères vont bientôt rejoindre Ethiopian Airlines à Goma. La primature congolaise a annoncé lundi que les activités de Kenya Airways, celles des compagnies Emirates et Fly Dubai débuteront « incessamment sur Goma » ainsi que sur Kinshasa. Et ce, « au plus tard en décembre prochain, en ligne directe ».


Une civilisation avancée il y a 120 millions d’années ?

Une civilisation avancée il y a 120 millions d'années ?

En 1999, alors qu’il effectuait des recherches archéologiques en Sibérie, le Dr. Alexandre Chuvyrov découvrit une pierre gravée décrivant cette région au Crétacé. Jusque-là rien d’extraordinaire… à part que cette carte en pierre prouvait la présence d’une civilisation avancée sur Terre à cette période remontant au moins à 120 millions d’années !

Une découverte étonnante

En faisant des fouilles dans la région de Bachkirie (Russie), à la fin des années 1990, le Dr Alexandre Chuvyrov ne se doutait pas que sa découverte allait révolutionner le monde de l’archéologie et en particulier la question de l’apparition de la civilisation sur terre, voire celle de l’Homme ou peut-être même celle d’une civilisation extra-terrestre sur notre planète !

En effet, sur ce rocher gravé, appelé Pierre de Dashka, des dessins étranges ne manquèrent pas de surprendre les archéologues et les scientifiques qui se penchèrent sur l’énigme de la plus ancienne carte du monde .

Pierre de Dashka
Pierre de Dashka

Des relevés aériens datant de millions d’années ?

Il est en effet très troublant que sur cette pierre sculptée soient représentés des champs irrigués à une époque où l’Homme n’était pas encore officiellement apparu. Selon les théories actuelles, les premiers humains auraient vu le jour il y a entre trois à cinq millions d’années. En tous les cas bien après le Crétacé, daté lui de 140 à 60 millions d’années, époque où aurait été gravée cette pierre.

Ce qui est encore plus intrigant c’est que cette pierre semble avoir été gravée avec des outils inconnus sur Terre, en ayant fait appel à des technologies encore inconnues à notre époque et très éloignées de la traditionnelle taille de la pierre en vigueur depuis les débuts officiels de l’humanité !

Encore plus étonnant, selon les analyses de certaines universités, ces relevés de la région n’auraient pu être établis… que par des vues aériennes ! Ce qui semble inconcevable il y a plus de 120 millions d’années.

Une civilisation humaine ou extraterrestre ?

Il n’a pas été possible de déterminer, non plus, si cette carte en pierre était l’œuvre d’une civilisation humaine ou d’un peuple extraterrestre qui serait venu sur Terre il y a au moins entre soixante et cent quarante millions d’années !

Toujours est-il que cette Pierre de Dashka n’a rien à voir, aussi bien dans sa technique de fabrication que dans les scènes représentées, avec les gravures rupestres les plus anciennes trouvées sur notre planète et ne datant que de quelques millions d’années au plus selon les archéologues !

Le système d’irrigation gravée sur cette Pierre de Dashka notamment est gigantesque par ses proportions avec des systèmes de canaux de 500 m de large et comprenant pas moins de douze barrages ! De même, les inscriptions n’ont jamais pu être déchiffrées et ne correspondent à aucune langue connue de la région n’y a aucune langue humaine depuis le début des temps.


RDC : le découpage territorial connaît un retard

Carte de la RDC découpée
Carte de la RDC découpée

On s’attendait à un nouveau paysage à compter du 30 juin 2015 en République démocratique du Congo (RDC), avec la mise en place des nouvelles provinces. Le nombre de celles-ci, à cette date, devrait passer de onze à vingt-six. Et de nouveaux gouverneurs devaient être élus pour les entités nouvellement créées. Cependant, l’échéance n’a pas été respectée.

Des sources concordantes affirment que des problèmes financiers et matériels seraient à la base de cette situation. Et de l’avis de certains observateurs, le pouvoir de Kinshasa veut tout simplement retarder les élections à travers le retard de l’installation de ces nouvelles entités.

« Nous ne sommes pas en retard. Le feu orange qui précède le rouge s’allume pour nous dire : attention, vous devez être dans le délai. Jusque-là, nous sommes à mi-parcours et nous avons la possibilité d’observer les délais légaux », a estimé Albert Mpaka, conseiller du ministre de l’Intérieur en charge de la territoriale.

Il fait valoir que la date du 30 juin présentée comme butoir pour l’installation de nouvelles provinces n’est pas contenue dans la loi, celle « de programmation qui détermine les modalités d’installation des provinces adoptée en janvier dernier ». Selon lui, c’est ce texte qui donne les repères pour le processus d’installation de nouvelles provinces.

Dans l’esprit de cette loi, explique Albert Mpaka, les commissions de démembrement des provinces actuelles devraient être installées 15 jours après la promulgation de la loi de programmation de l’installation des provinces. Ces commissions ont pour mission de faire l’état des lieux de tout le patrimoine des futures provinces. Et elles disposent de 120 jours, à dater de leur mise en place, pour que soient installées effectivement ces nouvelles provinces.

Albert Mpaka fait observer que, les commissions ayant été établies à la mi-avril 2015, les nouvelles provinces sont supposées être installées à la mi-août 2015. Mais, à l’en croire, c’est la non-libération à temps de ces moyens financiers qui serait à la base de ce retard. Il faudra donc une nouvelle session extraordinaire du parlement pour amender le budget 2015.

Toutefois, le conseiller Mpaka avoue que ce retard aurait des incidences sérieuses sur le calendrier électoral global présenté par la Commission électorale nationale indépendante (Céni). Il faut aussi ajouter la problématique de nouveaux majeurs qui ont été exclus de la liste de la centrale électorale.

Ce qui fait croire à certains observateurs qu’il s’agit là, d’une volonté manifeste de la majorité de reporter les élections locales et provinciales de six à sept mois. Ce qui devrait, par conséquent, amener à un glissement tant redouté du mandat présidentiel.

Le processus d’installation de 26 nouvelles provinces est issu du compromis politique du Dialogue entre Congolais de Sun City, en Afrique du Sud. La Constitution de 2006 prévoyait que les vingt-six provinces soient installées dans un délai de 36 mois. Ce qui n’a pas été respecté.


Affaire de la fosse commune en RDC : HRW hausse le ton

Fosse commune de Maluku où 421 personnes ont été enfouies le 19 mars 2015 (Photo: HRW)
Fosse commune de Maluku où 421 personnes ont été enfouies le 19 mars 2015 (Photo: HRW)

L’ONG de défense des droits de l’homme Human Rigths Watch (HRW), appelle les autorités congolaises à « exhumer les corps enterrés dans une fosse commune » de Maluku.

« Les autorités de la RDC devraient, sans tarder et de manière appropriée, exhumer les corps enterrés dans une fosse commune qui pourrait contenir les cadavres de victimes de disparitions forcées ou d’exécutions commises par les forces de sécurité congolaises », estime Human Rights Watch (HRW), dans un communiqué publié lundi 08 juin 2015 à Kinshasa.

Selon HRW, « les autorités devraient effectuer immédiatement une opération d’exhumation en bonne et due forme, avec l’aide d’experts internationaux ». Le communiqué révèle que, le 5 juin 2015, les familles de 34 victimes ont déposé une plainte publique auprès du procureur général de la République, réclamant justice et l’exhumation des corps inhumés dans cette fosse, située à Maluku, une zone urbano-rurale située à environ 80 Km de la capitale, Kinshasa.
« Deux mois après la découverte de la fosse commune à Maluku, les autorités congolaises n’ont toujours pas fait la lumière sur l’identité des personnes qui y sont enterrées », a déploré Ida Sawyer, chercheuse senior sur l’Afrique à HRW. « Les familles de victimes de violations des droits humains ont le droit de savoir si leurs proches sont parmi les personnes ensevelies dans cette fosse », insiste-t-elle.

Effectuer des analyses d’ADN

HRW souhaite que « des gouvernements étrangers et l’ONU appuient cette investigation, en fournissant des experts en médecine légale, qui seraient chargés d’aider à exhumer les corps et d’effectuer des analyses d’ADN ». « Les circonstances inhabituelles de cet enfouissement de masse a accentué la crainte que ce cimetière soit utilisé pour dissimuler les corps de victimes d’abus commis par le gouvernement », selon l’ONG.

Lors d’un point de presse à Kinshasa, le porte-parole du gouvernement congolais, Lambert Mende, a estimé que seuls les cours et tribunaux de la RDC peuvent exiger l’exhumation des corps pour des raisons d’enquête et qu’il n’appartient pas à cette ONG de « se substituer à nos institutions ». Il a précisé que le magistrat chargé du dossier ne s’est pas encore prononcé dans ce sens.

Human Rights Watch croit savoir que « la découverte de la fosse commune est survenue dans un contexte de tensions politiques croissantes et d’une répression de plus en plus sévère à l’encontre d’activistes, de dirigeants politiques et d’autres personnes qui se sont opposées aux tentatives visant à permettre au président congolais, Joseph Kabila, de se maintenir au pouvoir au-delà de la limite de deux mandats imposée par la Constitution ».

421 corps inhumés

Le cimetière de Fula-fula à Maluku,  environ 80km de Kinshasa
Le cimetière de Fula-fula à Maluku, environ 80km de Kinshasa

Le 3 avril 2015, Évariste Boshab, vice-Premier ministre et ministre de l’Intérieur, avait reconnu que 421 corps avaient été inhumés dans ce qu’il a qualifié de « tombe commune ». Mais il a ajouté que cette inhumation était une « procédure normale » et que les dépouilles étaient celles « d’indigents dont les familles n’avaient pas les moyens de financiers pour un enterrement classique ; de personnes décédées non identifiées et de bébés morts-nés ». Evariste Boshab avait affirmé, par la même occasion, que si des doutes subsistaient sur les identités des personnes enterrées dans la fosse, les corps seraient exhumés.

Cependant, à en croire HRW, « cet enterrement massif n’était pas une procédure normale ». Mais aussi, la pratique habituelle veut que les bébés morts-nés soient enterrés « le même jour ou dans les deux jours suivant le drame, soit dans des endroits réservés dans l’enceinte de l’hôpital, soit par les familles elles-mêmes dans un cimetière ». « Les corps de personnes indigentes et les cadavres non identifiés sont habituellement inhumés de jour dans des cercueils bon marché lors d’un enterrement digne, dans l’un des cimetières de Kinshasa, si personne ne réclame le corps après l’annonce publique de sa découverte », explique HRW.

Ida Sawyer appelle le gouvernement congolais à « honorer sa promesse d’exhumer les corps et protéger adéquatement la fosse ».  Et ce, au vu du « nombre croissant de plaintes en justice déposées par des familles dont certains membres ont disparu ». « Le climat politique en RDC à l’approche des élections de 2016 devient de plus en plus répressif », conclut la chercheuse. Ainsi, HRW invite les partenaires internationaux de la RDC à « empêcher de nouvelles escalades de la violence et insister pour que les responsables de violations des droits humains soient amenés à rendre des comptes devant la justice ».


Fosse commune à Kinshasa, quand la Communauté internationale s’en mêle

Des tombes au cimetière de Kintambo
Des tombes au cimetière de Kintambo

L’affaire d’une fosse commune découverte à Maluku, continue de défrayer la chronique en RDC. Ces derniers jours, plusieurs voix nationales et internationales se sont levées pour exiger une enquête indépendante sur ce sujet.

Après les déclarations de plusieurs personnalités et ONG de défense des Droits de l’homme exigeant une enquête minutieuse et indépendante sur cette « fameuse » Fosse commune découverte dans la Commune urbano-rurale de la périphérie Est de Kinshasa (Maluku), les Nations unies et toute la Communauté internationale s’en sont mêlées.
Le Bureau conjoint de l’Onu aux Droits de l’homme (BCNUDH) et la Mission onusienne en République démocratique du Congo (Monusco) ont promis de « tout mettre en œuvre pour que l’enquête parvienne à élucider le mystère qui se cache derrière la fosse commune de Maluku », a rassuré, mercredi 08 avril, Charles Antoine Bambara, porte-parole de la Monusco.

« Ce n’est pas parce que ce sont des indigents qu’ils doivent être mis dans une fosse commune », a déclaré, le même jour, Cécile Kyenge, vice-présidente de l’Assemblée parlementaire de l’Union européenne-Afrique Caraïbe-Pacifique, en séjour à Kinshasa. Le vice-Premier ministre chargé de l’Intérieur, Evariste Boshab avait expliqué vendredi 03 avril qu’il s’agit des corps des indigents, réfutant les allégations selon lesquelles les corps inhumés seraient ceux des victimes des manifestations de janvier dernier à Kinshasa contre une proposition de loi électorale qui était alors en discussion au Parlement.

Que s’est-il passé à Maluku ?

« Malgré la réponse du ministre qui dit que ce sont des personnes qui ont été abandonnées, on croit quand même qu’elles ont droit à un enterrement digne d’une personne humaine », s’est désolée Cécile Kyenge. Et de conclure que, « vu qu’on nous a révélé qu’il y a d’autres fosses communes, qu’on sache si ces personnes sont mortes d’une mort naturelle ou s’il y a des liens avec certaines disparitions ».

Le ministre belge des Affaires étrangères, Didier Reynders, est vite monté au créneau pour exiger aussitôt « une enquête indépendante et crédible ». Et, Alexander De Croo, Vice-Premier et Ministre de la Coopération, a aussitôt accepté d’accorder 1,5 million d’euros au BCNUDH pour mener cette enquête. « Cette découverte de plus de 420 cadavres pose de très nombreuses questions auxquelles la population congolaise et la Communauté internationale sont en droit d’attendre des réponses », souligne le communiqué de presse conjoint de ses deux autorités belges.

Les Etats-Unis qui se disent « troublés par la violence des manifestations, l’ampleur des pillages, des arrestations illégales, et des sévices contre les manifestants », appellent « toutes les forces de sécurité congolaises, ainsi que les membres de la société civile et de l’opposition, à faire preuve de retenue et à s’abstenir d’actes de violence » a déclaré ce jeudi, la porte-parole du département d’Etat américain, Jen Psaki.
Sur cette énigme, des commentaires vont dans tous les sens. Et, chacun y va à sa manière pour tenter de pénétrer le mystère autour de cette affaire. Le gouvernement n’a pas entendu trop longtemps pour livrer sa version des faits. C’est le ministre de l’Intérieur qui s’est lancé, le premier, dans l’arène. D’autres, notamment, les autorités politico-administratives de la ville de Kinshasa, lui ont emboité le pas.

Faire éclore « toute la vérité »

Mais les déclarations des uns et autres n’ont pas dissipé totalement les malentendus qui entourent cette affaire. Si bien qu’une enquête indépendante devient incontournable pour faire toute la lumière sur ce qui s’est réellement passé dans ce cimetière perdu de Maluku. Sont-ce des indigents récupérés dans différentes hôpitaux de Kinshasa ou des personnes exécutées sommairement ? L’enquête que les Nations unies ont promis de superviser devait, à terme, répondre à cette question.

C’est dire que le monde se mobilise autour de cette affaire. Dans la population, l’on ne souhaite qu’une seule chose : faire éclore « la vérité et toute la vérité ». Car, plus de 400 personnes enterrées dans une fosse commune, ce n’est nullement une mince affaire. Rien par le poids émotif de l’acte, il y a de quoi exiger des comptes au gouvernement.

Par ailleurs, le gouvernement ferait-il mieux de se mettre totalement à l’écart de l’enquête qui va être diligentée. Le lieu du drame doit en principe être sécurisé pour empêcher une manipulation des preuves. Il ne faudrait pas que Kinshasa tombe dans le piège de tous ceux qui, de l’intérieur ou de l’extérieur, lui cherche noise. En laissant mains libres aux enquêteurs, Kinshasa se serait déjà dédouaner de tous les soupçons qui pèsent sur lui. Que s’est-il donc passé à Maluku ? Les prochains jours nous révéleront plus.


Revue de presse congolaise de jeudi 09 avril 2015

Le journaux paraissant à Kinshasa
Le journaux paraissant à Kinshasa

Deux principaux sujets à la Une des journaux parus, jeudi 09 avril à Kinshasa. Il s’agit notamment, de l’affaire de la fosse commune de Maluku qui continue de défrayer la chronique. Mais aussi, la brulante question d’actualité, celle du processus électoral en République démocratique du Congo (RCD), est commentée diversement par la presse kinoise.

Forum des As constate des « retombées de la découverte d’une fosse commune à Kinshasa » avec la mobilisation, par la Belgique, d’au moins « 1,5 million d’euros pour enquêter sur le charnier de Maluku ».

Il rapporte que « Didier Reynders, le patron de la diplomatie belge, est vite monté sur ses grands chevaux pour exiger aussitôt +une enquête indépendante et crédible+ », afin de « faire toute la lumière sur cette affaire ». « Il importe de sanctuariser le site pour éviter la disparition de preuves et d’indices permettant de dire qui sont les personnes qui ont été enterrées et dans quelles circonstances elles l’ont été », indique le communiqué des autorités belges.

Sur le même sujet, Forum des AS s’exclame : « plus de doute possible sur la Fosse commune ; une affaire nous est née ! »

« Nous serait-elle tombée sur la tête ? », s’interroge-t-il, avant d’affirmer que c’est « trop tôt pour l’affirmer. Mais, à en juger par les prémices, ce serait tout comme ». « Les Congolais d’un certain âge regardent déjà dans le rétroviseur pour retrouver le seuil des années 90. Où le mot +charnier+ avait donné le go d’un emballement diplomatique, politique, politicien et médiatique sans précédent. On connait la suite ou, plus exactement, l’épilogue », commente le quotidien.

Forum des AS se demande qu’ « au regard de la pluie de réactions que suscite déjà la découverte de la fameuse fosse commune à Maluku, serions-nous en train de revivre le remake, mutatis mutandis, de cette séquence par laquelle tout nous était arrivé ? »

« Présidentiables 2016 : les langues se délient dans la MP », ainsi titre Le Potentiel qui constate que « comme il fallait s’y attendre, les ambitions commencent à se déclarer au sein même de la famille politique du chef de l’Etat ».
De l’avis du journal, « la présidentielle 2016 se jouera serrée ». « Et, à l’absence de Joseph Kabila, constitutionnellement disqualifié de la course, la bataille s’annonce rude dans la MP », ajoute-t-il.
Le tabloïde rapporte que « depuis son fief de Katanga, l’Unafec de Gabriel Kyungu wa Kumwanza n’a pas attendu un quelconque mot d’ordre des instances compétentes de la MP pour exprimer son souhait de présenter un candidat présidentiable lors des prochains scrutins ». Pour Le Potentiel, « sans doute d’autres devaient lui emboiter le pas ».

Il se pose plusieurs questions, à savoir : « quel discours politique sera-t-il gagnant dans la bataille pour l’alternance ? Le fait d’être candidat issu de la majorité présidentielle sera-t-il un avantage ou un désavantage ? L’Opposition aura-t-elle un programme plus convaincant ? Le bilan de deux quinquennats résistera-t-il aux critiques de ceux qui veulent le changement ? Qui pour succéder à Joseph Kabila en 2016 ? »

« Toujours est-il que, dans la Majorité présidentielle, l’on doit s’attendre à de chaudes empoignades. La mise à l’écart probable de Kabila dans la course présidentielle de 2016 aura un effet de tsunami dans sa famille politique », constate le journal. Il estime que « les secousses d’avant éruption sont déjà perceptibles au sein de la Majorité ; des fissures commencent déjà à apparaitre de part et d’autre ».

Le Potentiel croit savoir que « sans doute, d’autres partis de la MP vont dans les tout prochains jours suivre la voie empruntée par l’Unafec », affirmant que « dans les couloirs, Ils sont nombreux à n’attendre que le bon moment pour se dévoiler ».
« Le calme apparent qu’on observe encore dans la MP n’est juste le reflet de la forte mainmise que continue à exercer Kabila. Il suffit qu’il annonce ouvertement son retrait de la présidentielle de 2016 pour que la MP se retrouve sens dessus, sens dessous », souligne-t-il. Et « l’annonce fracassante de l’Unafec s’inscrit dans cette dynamique », selon Le Potentiel.

Sur un autre chapitre, La Prospérité qui titre : « Drame à Kinshasa : Malumalu, la résidence a pris feu ! », s’interroge « s’il s’agit d’un feu innocent ou d’un incendie ? » « Nul n’a, du moins jusqu’ici, la réponse précise à donner à cette question », répond-il.
« Toutefois, relève le journal, le constat mené sur place, hier, a permis de se rendre à l’évidence que l’une des résidences connues de M. l’Abbé Malumalu, le Président de la Commission Electorale Nationale Indépendante, a pris feu ».

« Seuls les murs ont tenté de résister contre les flammes impitoyables résultant de ce feu impromptu. Dégâts matériels importants. Pas de perte en vies humaines », constate-t-il, précisant qu’ « une femme trouvée dans les décombres et tirée difficilement de l’épaisse fumée, n’aurait eu de vie sauve que grâce à l’intervention de quelques hommes de bonne volonté ».


Comment Devenir Télépathe

Le cerveau humain
Le cerveau humain

La télépathie est un don extrasensoriel très utile qui peut parfaitement se développer. Dans cet article je vous délivre des conseils pour déclencher cette capacité extrasensorielle. Si devenir télépathe est votre destin, vous le saurez rapidement et votre formation à la télépathie ne sera pas longue.

Les bases pour devenir télépathe

Comme pour le développement de toutes les capacités extrasensorielles, la base du déclenchement de la faculté de télépathie est avant tout d’ordre mental. Autrement dit : vous devez d’abord développer un certain état d’esprit pour parvenir à débloquer votre aptitude à la télépathie.
Pour ce faire, décidez d’abord des raisons vous poussant à devenir télépathe. Globalement : Est-ce par simple curiosité ? Parce que vous avez des buts précis à atteindre grâce à la télépathie ? Sont-ils de nature positive ou négative, c’est-à-dire : voulez-vous être télépathe pour faire le bien ou le mal ?

Je préfère vous avertir que si cette démarche est faite par simple curiosité ou pour des buts malsains, il ne vaut mieux pas l’entreprendre. Non seulement, il sera difficile de devenir télépathe mais la personne qui s’aventure sur ce chemin risque fort de le regretter rapidement. Car, selon les grandes lois cosmiques régissant l’univers :
– celui qui perpétue le Mal, en souffrira un jour.
– celui qui agit pour le Bien, atteindra ses objectifs.

Admettons que vous ayez choisi la voie du Bien, il faudra alors vous mettre en quête de la bonne formation pour cela. Cela vous demandera du temps et de la patience ! Vous pouvez approfondir le sujet pour tester votre volonté dans un premier temps.

Aussi, gardez l’esprit ouvert et faites bien attention à tous les signes envoyés relatifs à la télépathie comme :
– des rencontres,
– des discussions,
– des articles de magazines,
– des recherches sur Internet…

Avez-vous des dons de télépathe ?

La télépathie est une capacité pour laquelle vous avez peut-être un don. Pour le savoir, faites un test très simple.

1. Mettez-vous dans un endroit où vous pouvez observer une personne assise.
2. Asseyez-vous en face d’elle mais assez loin pour ne pas qu’elle vous remarque.
3. Ensuite, fixez l’espace entre ces deux sourcils au-dessus du nez en pensant intensément à lui faire lever la tête et à vous regarder. Mais, faites-le en toute discrétion pour que ce test soit valable.
4. Si la personne lève les yeux pour vous regarder, cela voudra dire que vous avez des capacités de télépathe. Vous pourrez alors commencer à les développer et à vous chercher un expert télépathe.
Attention car ce test ne marche pas toujours du premier coup mais, si vous faites preuve de concentration et de motivation, vous saurez vite si vous avez des aptitudes à la télépathie. Dans ce cas, ne tardez pas à vous initier.


Ma Pensée Positive d’Avril: la peur et le courage

Logo: La peur n'évite pas le danger, le courage non plus
Logo: La peur n’évite pas le danger, le courage non plus

La peur est une émotion très forte. Elle est, en général, considérée comme une émotion négative. En général, personne ne veut avouer qu’il connaît ou qu’il a connu la peur. Or, le fait d’avoir (eu) peur n’est pas négatif car tout le monde a eu peur à un moment ou à un autre et aura, à nouveau, peur dans sa vie à l’avenir.

N’ayez pas peur d’avoir peur !

Il est même sain d’avoir peur car cela permet de rester en état de vigilance générale et d’éviter les dangers, voire de les prévoir mais, surtout, il faut en tirer les leçons.

Le vrai courage n’est pas de ne pas ou de ne plus avoir peur mais de savoir la surmonter car on ne peut jamais s’en débarrasser complètement ou d’un coup de baguette magique. La peur permet de rester critique face aux évènements.

Le plus important est de ne pas se laisser contrôler par la peur mais il faut soit l’éviter soit la maîtriser. Ou plutôt la canaliser pour la transformer en énergie positive.
Aussi, n’ayez pas peur d’avoir peur mais évitez-la ou apprenez à la maîtriser car on ne peut pas s’en débarrasser en la niant. Si vous sentez la peur arriver, essayez de vous relaxer en respirant profondément aussi longtemps que vous pouvez !

Y compris si vous n’arrivez pas à vous débarrasser d’une peur, même en plein milieu d’une tempête émotive créée par une peur que vous ne parvenez pas à contrôler, efforcez-vous de pratiquer des respirations longues et profondes.
Vous n’y arriverez peut-être pas la première fois mais, même dans ce cas, il ne faut pas baisser les bras. Persistez à essayer de contrôler votre respiration avant, pendant et, même, après une crise de peur ou de toute émotion négative d’ailleurs.


Ne confondez pas les différentes formes d’amour

Symbole de l'Unité au nom de l'Amour
Symbole de l’Unité au nom de l’Amour

Le problème avec l’amour c’est qu’on en parle tellement que presque plus personne n’y fait attention ! Cela fait, qu’en définitive, la plupart des gens sont persuadés que l’amour ne les aide pas dans leur existence. Ils oublient alors que le véritable amour peut accomplir des miracles et aider à résoudre tous les problèmes.

Il y a Amour et amour

D’abord, plutôt que de parler d’amour, on devrait parler d’Amour et des différentes formes d’amour. L’Amour et toutes ses manifestations viennent de la même et unique source mais peuvent s’exprimer de différentes façons. Aussi, je ne vous donnerais pas de définition de l’amour pour ne pas enfermer ce noble sentiment dans une case dont il ne pourrait plus sortir.

Vous devez trouver votre propre définition de l’amour et la mettre en application dans le contexte de votre vie quotidienne à votre façon qui ne sera peut-être pas celle des autres êtres humains.

Vous êtes une personne unique de par votre caractère, vos qualités, vos défauts, vos capacités personnelles mais surtout de par votre vécu dans ce monde depuis le jour de votre naissance.

Etant un être unique, tout ce que vous pensez, ce que vous dites et ce que vous faites, vous est personnel ! Pourquoi en serait-il autrement de l’amour, cette puissante force intérieure capable de renverser des montagnes et de vous pousser à vous dépasser ? Vous devez trouver votre propre version de l’amour reliée à votre histoire personnelle et l’exprimer à votre façon.

Si vous ne le faites pas, vous n’arriverez jamais à atteindre l’équilibre sentimental et le bonheur en amour. De même, vous ne pourrez pas améliorer votre existence, devenir riche, attirer la chance et réaliser vos désirs les plus chers et les plus profonds. Seul, la pratique du véritable amour vous permettra d’y parvenir. Pour cela, il vous faudra innover et inventer la forme d’amour vous convenant le plus. Elle vous permettra de vous exprimer et d’atteindre le succès dans tous les domaines. Toutes les grandes choses durables créées par les hommes l’ont été, le sont et le seront par amour de l’humanité et de soi-même !

L’Amour est Puissance et Joie

Il y a donc plusieurs formes d’amour allant de l’Amour total et désintéressé pour l’humanité à l’amour sentimental pour une personne. Vous avez donc de la marge pour trouver les formes d’amour qui vous conviennent.
Vous saurez que vous avez trouvé les formes d’amour vous étant adaptés quand les sentiments que vous considérerez comme de l’amour vous apporteront puissance, joie et que vous pourrez vivre la vie que vous désirez.

La puissance ressentie sera le sentiment d’invincibilité qui vous envahira quand vous ressentirez ce que vous considérerez comme l’amour. Cette puissance n’a rien à voir avec l’envie d’exploiter ou de faire du mal aux autres.
Au contraire, cette puissance vous donnera envie de faire le bien autour de vous sans forcément en attendre quelque chose en retour. Je dirais même sans attendre du tout une quelconque récompense psychique ou matérielle en remerciement. A ce moment-là, vous saurez que vous pratiquez l’amour ou, plutôt, la forme d’amour qui vous convient et qui vous permet de progresser.

Vous vous nourrirez alors à la véritable source d’amour qui ne se trouve pas nulle part ailleurs qu’en vous !
Outre le sentiment de puissance que vous ressentirez, une joie immense vous envahira, voire une euphorie et vous mettra et vous établira dans un état de bien-être que vous cherchez à reproduire.

Quand vous éprouverez, à la fois, cette puissance et cette joie, vous saurez que vous avez véritablement atteint la forme d’amour qui vous convient.


Martin Kobler : « Il faut s’attaquer aux causes profondes pour résoudre la crise » généralisée en RDC

Représentant spécial du S.G de l'Onu en RDC, Martin Kobler
Représentant spécial du S.G de l’Onu en RDC, Martin Kobler

Le Représentant spécial du Secrétaire général de l’ONU en RD Congo, Martin Köbler a, au cours d’un échange à cœur ouvert avec une centaine de représentants de différentes associations des jeunes, mardi 31 mars 2015 à Kinshasa, estimé que pour en finir avec la crise généralisée, « il faut s’attaquer aux causes profondes » que sont la pauvreté et l’exploitation illégale des minerais.

Un échange-test mais fructueux, dans la mesure où le chef de la Mission de l’Onu en République démocratique du Congo (Monusco) a écouté attentivement ses interlocuteurs et répondu, sans tabou, à toutes leurs préoccupations. Tout son discours a tourné autour des causes profondes ayant favorisé la crise qui gangrène tous les secteurs de la vie en RDC, en l’occurrence, la pauvreté, la corruption et l’exploitation illégale des minerais.

La population « exclue de la circulation monétaire »

Martin Köbler soutient que « la plupart de la population est exclue de la circulation monétaire », affirmant que « nous travaillons avec le Gouvernement pour créer les circonstances permettant de créer l’emploi ». Dans son entendement, « il est inconcevable que le peuple congolais exporte les minerais et importe, par la suite, des produits de ces mêmes minerais ».
« Pourquoi pas produire vous-mêmes les téléphones mobiles et des Jeeps, au lieu de les importer ? Pourquoi exportez-vous des tomates pour enfin, importer du Ketch up ? », s’est-il indigné, exhortant ainsi ses interlocuteurs à faire savoir leurs idées au Parlement pour une éventuelle discussion.
A en croire le diplomate onusien, les minerais de la RD Congo sont exportés illégalement par des réseaux mafieux en complicité avec certains services étatiques. Ce qui, de son point de vue, favorise la contrebande.
Sur ce sujet, Martin Köbler est allé plus loin en proposant, par exemple, la création d’une zone de commerce libre à Kisangani (Province Orientale) et des universités spécialisées à travers le pays.

« Les Nations Unies devraient rester en RDC »

Il a aussi souligné la nécessité de la réforme du système judiciaire. Ce faisant, pense-t-il, « nous créons un cadre dans lequel l’économie doit se développer ».

Pour en finir avec l’exploitation illégale des minerais qui est une des causes profondes de la crise, le Représentant de Ban Ki-moon a estimé qu’il faut en premier lieu, combattre tous les groupes armés.

Selon lui, « les Nations Unies devraient rester en RDC, aussi longtemps que toutes ces conditions ne seront pas réunies ». Car, a-t-il ajouté, « on ne peut pas partir du pays si les causes profondes n’ont pas été attaquées ».

Répondant aux questions relatives à l’emploi des jeunes et au chômage, Martin Kobler a bien compris l’inquiétude de ses hôtes. Mais, leur a-t-il avoué, « les Nations Unies ni ses agences ne créent pas suffisamment des emplois au pays, c’est le Gouvernement qui a le devoir de créer le cadre pour le développement ». Il a souligné que « ce sont des entreprises privées qui créent les emplois ».

Selon le patron de la Monusco, l’Onu soutient plutôt, l’éducation, les infrastructures et certaines initiatives ou projets susceptibles de créer les emplois. Cette rencontre des délégués de jeunes avec le chef de la Monusco est une première dans l’histoire de la Mission de l’Onu en RDC. De source de cette Mission, on apprend que « cet un exercice sera désormais régulier ».


Processus électoral en RDC : l’opinion partagée entre le doute et l’optimisme

Une électrice verse son bulletin de vote dans l'urne
Une électrice verse son bulletin de vote dans l’urne

Le processus électoral en République démocratique du Congo (RDC) est entouré d’un grand mystère. L’on est ainsi, partagée entre scepticisme et optimisme.

Entre février 2015 et novembre 2016, la Commission électorale nationale indépendante (CENI) a prévu d’aligner successivement huit scrutins. Dans un premier temps, les élections municipales, urbaines, locales, provinciales et sénatoriales ainsi que celles des gouverneurs de province. Le cycle est sensé se clôturer en novembre 2016 par les élections législatives nationales couplées à la présidentielle. Pour y arriver, la CENI mise sur un budget de plus d’un milliard USD.

Mais, l’on constate d’un côté, la CENI convaincue de réunir tous les moyens nécessaires pour réaliser toutes ces étapes prévues dans le calendrier électoral global. De l’autre, ceux qui craignent un probable glissement du cycle électoral du fait de l’incapacité supposée de la CENI à se conformer à son calendrier électoral du 12 février 2015.

Ils redoutent aussi la capacité du gouvernement de mobiliser cette enveloppe colossale qui représente à valeur nominale plus d’un dixième du budget national, arrêté pour l’exercice 2015 à environ 9 milliards USD. De surcroit, plus d’un mois après la publication le 12 février 2015 du calendrier électorale global, la classe politique congolaise a du mal à s’accorder sur les grandes options levées par la Centrale électorale. Ce qui constitue, de l’avis de certains observateurs, des craintes légitimes.

Calendrier électoral réaménagé

Craignant le pire, l’Opposition s’est montrée plus réaliste en transmettant depuis quelque temps à la CENI son projet de calendrier électoral réaménagé. Dans ce projet de texte, l’Opposition propose qu’on postpose les élections municipales, urbaines et locales. Elle suggère à la CENI de réserver l’essentiel de ses efforts et de son budget aux élections primordiales qui consacrent l’équilibre des institutions.

L’onde d’inquiétudes a fini par atteindre la Majorité où certains de ses ténors embouchent le discours de l’Opposition. Ils parlent de « l’urgence et la nécessité du réaménagement du calendrier électoral global en RDC », selon Christophe Lutundula, président du MSDD (parti de la Majorité présidentielle).

Le président de l’Assemblée nationale, Aubin Minaku, a promis d’inscrire le sujet à l’ordre du jour lors de la session d’avril. Sans empiéter sur l’indépendance constitutionnelle de la CENI, Minaku estime, qu’en tant que représentation nationale, l’Assemblée nationale peut, par nécessité, recadrer l’action de la CENI pour éviter un éventuel blocage du processus électoral. Est-ce pour autant que sa voix sera entendue ? Difficile à prédire. Toujours est-il que le débat autour du réalisme du calendrier électoral global a gagné de plus en plus du terrain. Contre l’optimisme de la CENI, il y a pour le moment le scepticisme de ceux qui voient le pouvoir organisateur des élections courir droit dans un mur.

Ces derniers sont d’avis qu’il y aurait un naufrage en vue. La nouvelle loi sur le découpage territorial a ravivé les inquiétudes. La difficulté de mettre en place les nouvelles provinces, en corollaire toutes les entités décentralisées et déconcentrées, pourrait, avance-t-on, compliquer la donne au niveau de la CENI. Ce qui expliquerait l’idée d’un rééquilibrage du calendrier électoral.

La priorité des Nations unies

Jeudi dernier, le Conseil de sécurité des Nations unies s’est longuement attardé sur le cycle électoral en RDC. Il a demandé au gouvernement « d’élaborer rapidement un budget et un code de conduite pour les élections et d’actualiser les listes électorales en toute régularité afin que les élections puissent se tenir dans les temps, en particulier la présidentielle et les législatives de novembre 2016 prévues par la Constitution… ».

Cette déclaration est la preuve que dans les instances internationales, l’on continue de faire pression sur la CENI en vue de ne pas contourner, quelles que soient les circonstances, les législatives nationales et la présidentielle. Des contraintes, et non des moindres, persistent encore au niveau de cette institution citoyenne en charge des élections. Par ailleurs, d’aucuns se demandent si l’optimisme affiché par la CENI suffit pour lui accorder un chèque en blanc ? Seul l’avenir le confirmera.

Une électrice verse son bulletin de vote dans l'urne
Une électrice verse son bulletin de vote dans l’urne