Nelson Deshommes

A quand une loi permettant la relation sexuelle avant mariage ?

Crédit photo: avec la complicité de https://twitter.com/MarniePrintemps
Crédit photo: avec la complicité de https://twitter.com/MarniePrintemps

 

Fascinante, la voix suave, à 14 ans, Natoucheca avait tout pour être une femme idéale. Avait imaginé Jacques, un jeune chrétien de 17 ans. ‘’Elle était la réponse à mes prières et la concrétisation de toutes mes espérances après la mort de ma mère’’, a confié ce jeune chrétien.

Elle m’avait avoué qu’elle était follement amoureuse de moi. Mais ce qu’elle ne savait pas, elle n’avait même pas encore 12 ans, je rêvais de l’avoir dans mon lit. Mais il y’ avait un problème.

Il n’est pas question d’avoir des rapports sexuels avant le mariage. Selon la doctrine de notre Eglise.

Historiquement on a tendance à considérer la sexualité comme étant une réalité complexe. Certains la considèrent à quelque chose de laid, de mauvais et d’impur. Et selon cette approche, il ne serait pas bon d’en parler en public ou en présence des enfants.

De ce fait, il ne fait aucun doute pour l’Eglise que le but premier de la relation sexuelle ou le mariage est la procréation. Alors, quiconque qui se laisse emporter par le plaisir de la chair ou de connaître bibliquement son prochain hors du mariage commet un péché.  Et vous le savez très bien, le salaire du péché c’est la mort. (Romains 6 :23).

Pourtant, avec le débat sur la loi autorisant l’avortement, l’euthanasie des enfants et notamment le mariage pour tous, les jeunes chrétiens d’aujourd’hui ne cessent de subir l’agression des idoles modernes dotées des moyens puissants et envoûtants de séduction. Mais quelle position doit-on adopter face à ces tendances ?

Alors, les moins rigoristes des jeunes chrétiens, qui sont en faveur de l’intégration des Masisi (des gays) et des Madivinèz (des lesbiennes) dans les activités de l’Eglise, ne vont pas par quatre chemins pour exprimer leur position en faveur d’une loi venant officialiser des parties de jambe en l’air.

Même si cette idée dérange, nous devons bien admettre que la continence absolue est considérée comme un haut idéal, mais quand il est question d’imposer cela à l’ensemble des fidèles, cela parait trop dur.

D’ailleurs le catéchisme de l’Eglise catholique affirme que les homosexuels doivent être accueillis avec respect, délicatesse,etc.  En ce sens, peut-on s’attendre à un projet de loi venant reconnaître la relation sexuelle avant mariage ?  Et quelle serait la position des hommes d’Eglise ?

En tout cas, le débat n’est pas encore là, si l’Eglise paraît impuissante face à certaines décisions contraires à la foi, nous devons espérer un jour à une manif en faveur du sexe pour tous.

P.S : Faisons une visite guidée des  dessins humoristiques sur le blog: Un printemps pour Marnie, notre amie blogueuse sur Mondoblog par ICI


Haïti: Faut-il vraiment pactiser avec le diable pour sauver la république ?

Crédit photo: https://pixabay.com/fr/d%C3%A9mon-diable-mal-monstre-alien-161607/
Crédit photo: https://pixabay.com/fr/d%C3%A9mon-diable-mal-monstre-alien-161607/

Sous l’arbitrage des saints, les humains avaient décidé de dialoguer avec le diable. L’objectif de ce dialogue était de dégager un consensus pour sauver l’âme de la première république noire du monde. Un dialogue qui n’a fait qu’enfanter un autre démon.

Haïti  a 210 ans. Elle est l’enfant légitime d’un dialogue sincère entre Dessalines et Pétion. Cependant, elle vit depuis environ deux siècles une lutte interminable entre les fils de Dessalines et ceux de Pétion. Pour tenter de venir au chevet de ce mal qui ronge la République, les saints avaient pris la décision de convoquer un dialogue avec le diable.

Dans l’une des résidences privées du diable, le vendredi 24 janvier, la cérémonie inaugurale du dialogue a eu lieu : « Il n’y a pas à sortir de là, le dialogue entre nous, c’est la seule porte de sortir qui puisse sauver l’âme de notre chère patrie »  avait souligné le porte-parole des saints.

A noter que ce dialogue ne concernait pas tous les humains. En effet,  il y a un autre groupe qui ne cherche que de bon exorcistes pour chasser ce tentateur de son trône. D’un autre côté, les forces institutionnelles voulaient quand bien même engager ce dialogue.

Un pacte de gouvernance entre les particules proches du diable est-ce vraiment une priorité ?

Un dialogue avec le diable pour exiger notre part du corps du malade qui est encore en coma, est-ce vraiment notre objectif ? Fallait-il vraiment s’inquiéter ? Selon certains experts, ce dialogue avec le diable c’était juste pour la galerie. Car selon eux, on ne raisonne pas le diable.

Pourtant dans le fief du diable où se tenaient les discussions, Lucifer se faisait accompagner par une multitude de démons pour effrayer ses  adversaires, qui semblent- t-il, ne venaient pas pour défendre le malade, mais plutôt pour voir comment on pourrait mieux partager ces biens.

Par ailleurs, ceux et celles qui voulaient partout les moyens chasser le diable de notre milieu, l’avait accusé de ne pas vouloir dialoguer ou négocier avec eux. Il n’était pas question de rejeter le dialogue avait déclaré un démon de second rang, mais très proche du diable. << Nous sommes pour le dialogue avec les humains, car ce serait une bonne chose si nous arrivons à signer un pacte de gouvernabilité pour les prochaines 25 années de notre règne>> nous a fait savoir le porte-parole du diable.

Mais une chose est sûre, tout finit mal qui commence mal. Ce dialogue n’a fait qu’allumer la flamme de la division qui ronge les tissus de notre société.


Top 5 des meilleures meringues carnavalesques de 2014

Masque du carnaval de JacmelCrédit photo: By Plezi kanaval
Masque du carnaval de Jacmel
Crédit photo : By Plezi kanaval

En cette période morose que nous traversons, nous comprenons bien que la population haïtienne ne pouvait en aucune façon se séparer de cette bonne dose de thérapie  que nous offre « La saison carnavalesque ». Depuis un certain temps, nous avons la liste des meringues carnavalesques de presque toutes les formations musicales. Parmi les multiples groupes qui, chaque année, sortent leur meringue, nous vous proposons notre top 5 des meilleures meringues de cette année.

Carimi

Bon, pour commencer, c’est la formation musicale Carimi qui attire notre attention, Eklate est le titre de sa meringue.

Ambyans

Sans doute l’ambiance sera de taille avec la formation musicale Ambyans les 2, 3, 4 mars 2014 dans la cité de l’indépendance. Je vous laisse découvrir, ce groupe musical qui est devenu le chouchou de la population capoise.

Djakout #1

Le carnaval haïtien, c’est de la couleur, la danse, la musique, mais surtout la polémique entre des groupes désignés ténors du carnaval. Encore cette année, Djakout #1 a bien compris la leçon, en avilissant son éternel rival. Découvrez avec moi sa meringue.

 

T-Vice

Entre T-vice et son adversaire c’est vraiment un duel sans merci. Et il n’est pas question de lâcher prise. Cependant avec ou sans scandale, T-Vice aura beaucoup à faire sur ce long parcours carnavalesque.

Vwadezil

Elle n’a plus rien à démontrer, cette formation musicale est passée maître de l’utilisation des métaphores dans ses chansons. Cette fois-ci avec les 5E du président de la République, elle nous emballe tous.

Maintenant, chers lecteurs vous avez la possibilité de réagir. Selon vous quelles sont les formations musicales qui devraient être sur cette liste ?

Le Bonus est par ici:


En route vers mon destin

crédit photo: https://pixabay.com/en/baldness-bald-head-bald-patch-154146/
crédit photo: https://pixabay.com/en/baldness-bald-head-bald-patch-154146/

Je le savais ! Mais je me suis toujours douté de ce destin. J’ai toujours un peu considéré ce retard comme le fruit d’un heureux hasard. Cependant, je ne pensais pas emprunter ce chemin si tôt. Même si, mon petit frère qui n’a vécu que quatre années, présenta les signes indélébiles de ce mal.

Et n’en parlons pas de mon père, il a toujours considéré ce malaise comme un châtiment des dieux.

Je n’aime pas me plaindre. Aujourd’hui, je ne peux m’en empêcher. Car je n’accepte pas le sort qui m’est réservé.

Quelle journée désastreuse !  Ce jour où monsieur le coiffeur m’a annoncé cette étonnante nouvelle. J’avais déjà contre moi les shampooings, puisque je présentais des signes allergiques à l’utilisation de ces produits de luxe. Et voici que j’ai aussi contre moi maintenant la calvitie. Pas demain, sans doute, ni après de main. Mais de toute façon, malheureusement je ne peux échapper à ce destin, je vais intégrer les milliers de fans des Tèt kale (crâne rasé).

C’est vrai, nous ne sommes plus au temps des miracles, mais si je pouvais rencontrer le Christ en ce moment, ce serait un ouf de soulagement. Je n’aurai pas la lune, mais je suis sûr qu’il ferait repousser mes cheveux dans un laps de temps, car rien n’est impossible à Dieu.

Quel dégoût, après avoir méprisé les autres, me voici aujourd’hui sur le point d’être compté parmi les millions de chauves dans le monde.


Haïti: A l’oral ou à l’écrit, énumérons les « E »

E, le cinquième lettre de l'alphabetphoto via https://nrm.wikipedia.org/wiki/File:E-NQS_Central.png
E, le cinquième lettre de l’alphabet
photo via https://nrm.wikipedia.org/wiki/File:E-NQS_Central.png

Depuis son accession au pouvoir, M. Martelly  vante un programme qui s’articule autour des « 5 E ».Grâce à son sixième sens, ce lundi 13 janvier 2014, à l’occasion de la rentrée parlementaire le président décide d’ajouter un 6e E, qu’on espère bien qui ne sera pas un ‘’e’’ muet, ni un signe précurseur d’un éventuel rallonge à son mandat de 5 ans. Mais avant toute chose, en ce nouvel an, énumérons à nouveau  les « E ».

 

Éducation :Avec le renvoi chaque année de la rentrée scolaire, nous comprenons bien que ce gouvernement a un très bon programme d’éducation. En réalité, la priorité en matière d’éducation pour le gouvernement c’est la quantité et non pas la qualité. En d’autres termes, il faut tout de suite des têtes bien pleines, et on pensera plus tard aux têtes bien faites.

 

 État de droit : Les citoyens qui croupissent dans nos prisons depuis plus de deux ans, sans jamais voir leur juge naturel, attendent encore que l’état de droit dont -on parle en Haïti puisse voir le jour. Et par ailleurs, sans le moindre doute, dans un état de droit, s’il existait vraiment en Haïti, si ce n’est qu’à l’oral, Jean Claude Duvalier n’aurait pas la possibilité de jouir tous  ces privilèges auprès de ce gouvernement, tandis que les victimes de son régime continue de crier justice.

 

 Energie : En installant des lampadaires dans les rues de Port-au-Prince et dans d’autres villes, le gouvernement ne se plaint pas. Il a sûrement  atteint son objectif. Mais dans les ménages haïtiens, on continue de payer la lourde facture du black-out. En effet, même s’il est encore tôt, mais nous gardons espoir, la promesse du chef du gouvernement de donner du courant électrique vingt-quatre heures sur vingt-quatre dans le pays sera effective à la fin du quinquennat de M. Martelly. 

 

 Emploi : doit-on parler de l’emploi ou de l’esclavage moderne ? En tout cas,  je ne sais pas si le gouvernement avait une baguette magique, Mais quand le chef de l’Etat avait affirmé que son gouvernement avait créé environ 400.000 emplois, en l’espace de deux ans, il fallait bien se poser des questions.

 

Environnement : la dégradation alarmante de notre environnement est un signe de notre irresponsabilité. En effet, Je ne m’attendais pas à ce qu’à l’espace de 5 ans, ce gouvernement pouvait arriver à voiler le vagin de notre environnement. Mais au moins, il devrait y avoir un projet durable, qui de manière significative ferait augmenter notre couverture végétale de manière permanente.

 

*Elections : Le « E » des élections est le nouveau né du pouvoir en place. Pourtant l’organisation des élections dans le pays devrait être un devoir incontournable pour le président de la République et son gouvernement, ce pour refaire la santé démocratique du pays. Mais comme il n’est jamais trop tard pour bien faire, on espère bien que l’année 2014 sera une année électorale. En effet, la réalisation des élections dans le pays est effectivement un test majeur pour ce gouvernement, qui avait toute les peines du monde, pour réaliser ces joutes électorales.

En réalité, nous devons comprendre que la bonne volonté ne suffit pas pour diriger un pays. Il est bien d’avoir un programme de gouvernement, mais sans un plan bien détaillé et le souci de trouver des compromis avec  les autres acteurs politiques du pays, on aura vraiment du mal à relever les nombreux défis qui sont devant nous.

 

 


Haïti : 4 ans après, le feu de la solidarité s’est éteint

photo de Julien Mhttps://farm8.staticflickr.com/7268/6954442328_e848cffc9a_h.jpgarion via
photo de Julien Mhttps://farm8.staticflickr.com/7268/6954442328_e848cffc9a_h.jpgarion via

J’avais cru que c’était la fin. Ou du moins je n’avais pas imaginé la voir ressuscitée aussi vite. Mais timidement, sous les décombres et les odeurs nauséabondes des corps sans vies, des âmes sans abri, la vie avait repris son souffle  en Haïti, après le passage du puissant séisme qui avait ravagé la capitale haïtienne et les villes avoisinantes.

On me disait souvent, regardé le passé, c’est courir après le vent. Cependant, j’ai beau essayé de faire semblant d’oublier ce Mardi noir, cette heure calamiteuse, 16h 53 ! Hum ! Je n’arrive pas. Alors, c’est vrai, il y aura toujours un avant goudougoudou* et un après.

Et après ? On m’avait fait croire, derrière chaque malheur se cache un bonheur.  Quel bonheur, le bonheur de vivre dans un pays où ‘’ l’union fait la force’’,  le bonheur de constater qu’Haïti est habité par des haïtiens, et non pas par des simples voyageurs. Le bonheur de voir Haïti renaitre de ces cendres et enfin le bonheur de voir pousser dans nos âmes cette sens de solidarité que ce tremblement de terre, nous avait laissé comme héritage. Oui, ainsi je pouvais dire en toute conscience, ‘’ A quelque chose le malheur est bon.’’

Par contre, cette étoile de solidarité a disparu de notre sphère céleste. Elle est partie, un peu trop vite, nous laissant encore dans une profonde amertume, celle de voir la haine décroche une succession de victoire aux dépens de l’amour du prochain, et même l’amour de la patrie. Comme le chien retourne à son vomissement, oui ! Timidement nous avons décidé de reprendre nos vielles habitudes.

Pourtant, nous avons laissé filer entre nos mains, ce grand héritage de cette tragédie.

Au lendemain de ce cataclysme, j’avais eu la chance de découvrir, pour la première fois que le mot solidarité avait un sens en Haïti. Il n’y avait que des hommes et des femmes sur cette portion de terre. Les riches se mêlaient avec les pauvres, les mulâtres partageaient le même dortoir avec les noirs. On mangeait, pissait et bavassait ensemble, comme si la vie avait un sens à nos yeux.

J’avais constaté avec étonnement,  mais vraiment comme une trainée de poudre, le développement de cette solidarité à l’endroit du peuple haïtien. D’un seul cœur, d’une seule âme, les artistes étrangers et haïtiens, les footballeurs étrangers et haïtiens……les blancs et les noirs, les pays riches et les pauvres, ils étaient tous à notre chevet. Mais, hélas ! Le chak koukouy klere pou jew’ a repris sa place dans notre vie.

Après quatre années, les âmes sans abris nous réclament justice. Et la seule façon  d’acquitter à cette dette envers nos disparus, c’est de rallumer le feu de cette solidarité nationale.


Tonton Noël, reviendras-tu marcher sur nos chemins?

joyeux noel@

En famille ou entre amis, l’esprit de partage qui entoure les fêtes de Noël donne un éclat particulier à cette grande fête, dite populaire et religieuse. De la Colombie en passant pas les Caraïbes, les Mondoblogueurs ont décidé de nous faire vivre leurs expériences de ces festivités. 

Axelle Kaulanjan https://axelle971.mondoblog.org/

Début décembre, à mon arrivée en Haïti avec Bébé, sur la route de Bourdon, vers Pétion-Ville, seul signe que Noël approche, ces petits arbres secs, dépourvus de feuilles, peints en blanc, les pieds coulés dans un petit pot de « Ti Malice »* rempli de béton. L’année dernière déjà, j’avais remarqué cet arbre de Noël, symbolique, à mon sens, de la résilience typiquement haïtienne. Cette année donc, pas de sapin, mais cet « arbre-de-Noël-choléra », comme l’a surnommé un des amis de Monsieur, en voyant la photo de notre arbre décoré. Avec ce côté frêle, presque chétif, mais en même temps si bien décoré et apprêté avec tous les atours habituels d’un sapin européen, cet arbre à lui seul symbolise, à mes yeux, cette situation de bigidi**, toujours entre deux des pays caribéens. Seuls changent les fards.

*Ti Malice est une marque de beurre haïtien reconnaissable à ses gros pots jaunes.

** Le bigidi est un concept mis en valeur par la chorégraphe guadeloupéenne Léna Blou qui, ayant observé les positions récurrentes des danseurs de gwo-ka, a observé que « (…)c’est comme si le corps était vrillé, fixé sur son ancrage personnel, repère infaillible de son identité intrinsèque et que d’emblée avec une apparente facilité, il pouvait exceller dans l’art du déséquilibre, grâce à ce verrou de sécurité qui le maintenait debout même si il était disparate. » https://fr.lenablou.fr/fr/Lenablou/le-bigidi.html

 

Berliniquais https://berliniquais.mondoblog.org/

Décembre à Paris, c’est le moment où la Ville-Lumière mérite plus que jamais son resplendissant surnom. Les illuminations de Noël, ce n’est certes pas ça qui manque ici. Mais alors où est la musique ? Où sont les cantiques ? En Martinique, à peine les bougies de la Toussaint se sont-elles consumées dans les cimetières que toute l’île entonne des cantiques pratiquement sans interruption jusqu’à la veillée de Noël, huit semaines plus tard. Mais pas ici.

Perdu dans mes pensées, je monte dans une rame de métro bruyante et brinquebalante à la station Bonne Nouvelle. Bonne Nouvelle, dites-vous ? Tiens donc… Le vacarme des freins, des portes et des voyageurs surmenés s’évanouit. J’entends le cri-cri lointain des grillons. La température monte. Les néons blafards laissent la place à une belle nuit étoilée. Battement de tambours, de chachas et de ti-bwa. Une fervente cacophonie de voix avinées se fait entendre, dans un unisson approximatif :

« Oh ! la BONNE NOUVELLE (bis) /Qu’on vient nous annoncer ! /Une mère est vierge (bis) /Un sauveur nous est né.» Le 20 Minutes que j’avais en mains à l’instant se métamorphose sous mes yeux en recueil de cantiques, l’indispensable Annou chanté Noël, compilé par Loulou Boislaville et ses acolytes il y a un bon demi-siècle. Lignes 5 et 6. Des ritournelles plus ou moins paillardes, en créole, s’intercalent sournoisement entre les cantiques sacrés au français châtié des contemporains de Molière. Ligne 7.

Je descends à Pont-Marie, et la faille spatio-temporelle se referme avec les portes de la rame derrière moi. Quand on le souhaite vraiment, même le métro parisien peut chanter Noël à la manière des Martiniquais.

 

Billy https://billy.mondoblog.org/

Quand la Noël arrive en Haïti, on le sent. Notamment à Port-au-Prince. Oui ! A cette époque, on entreprend toutes sortes de décorations partout dans les villes et même dans des zones rurales. On sent venir l’odeur festive de fin d’année. Les médias et autres associations organisent des concours pour récompenser de nouveaux talents. De la musique, bref il y a de la festivité dans l’air. Les 24 et 25 décembre tout le monde est à la rue pour fêter notamment les jeunes et les ados. On va à l’église en famille pour célébrer la messe de minuit et on mange ensemble. C’est l’occasion aussi d’offrir de petits cadeaux aux enfants. Parfois on s’endette pour bien fêter et après le poids des dettes affole. En dépit de tout c’est la fête de la joie, de l’amour, du partage, d’un peu de liberté pour les jeunes et les enfants. Cela reste la fête de toutes les catégories et chacun la célèbre selon ses moyens. Un chaleureux joyeux Noël à tous !

 

La NaveDeambula https://lanavedeambula.mondoblog.org/

J’avoue que le thème m’a au début un peu déconcerté pour le mot « Caraïbes ». Je vis à Bogotá et je ne connais pas la côte. La capitale Colombienne a un climat « froid », cela influence beaucoup la culture et on pourrait dire que cela engendre comme plusieurs Colombies aux ambiances totalement différentes et où les influences socioculturelles diffèrent aussi.

Je pensais à ça au moment où je suis sortie dans la rue, aujourd’hui (7 décembre) et où c’était le jour de las « velitas » (des bougies), les rues s’éclairent avec des bougies qui se fraient un chemin entre les passants, elles se dessinent au milieu de la foule. Noël ici en Colombie(s) est une attraction. N’importe quelle décoration lumineuse attire les familles qui sont de sorties pour admirer des parcs qui débordent de décorations lumineuses jusqu’à nous en éblouir. Alors qu’en France, Noël est un moment casanier, toutes les familles s’enferment ensemble dans les maisons, ici noël c’est en famille sur le pas de la porte, chaque maison possède des enceintes pour animer les jambes et une marmite (dans laquelle je pourrais rentrer) pour nourrir tout le monde. Alors Noël est en famille mais avec la porte ouverte à l’inconnu, au voisin qui passe par là.

Mylène https://caraibe.mondoblog.org/

Quand mes amis de la France hexagonale ou d’ailleurs me questionnent sur Noël en Guadeloupe, je m’amuse toujours à en rajouter un peu, voire beaucoup plus pour leur faire plaisir, car après tout, durant les fêtes, c’est le moment ou jamais d’être charitable.

Je leur raconte que nous participons TOUS aux fameux « chanté nwèl » ; que le jour du réveillon, nous mangeons TOUS des mets traditionnels succulents – boudins, accras, riz, pois et viande de porc…; que nous buvons TOUS énormément de « ti punch » et encore plus de champagne ; que nous dansons TOUS sur du Kassav et des musiques « spécial fêtes » ; que nous sommes TOUS heureux, suivant l’esprit de Noël. Leurs yeux brillent, BRILLENT !

Et ensuite, je leur dis la vérité : le Noël Caraïbe, bah, c’est (un peu) comme partout ailleurs, le soleil en plus.

Nelson Deshommes https://nelsond.mondoblog.org/

Comme dans de nombreux pays, les haïtiens commencent à préparer Noël dès le début du mois de décembre. Les chants de Noël occupent la première place à longueur de journée à la radio. Les artisans de fanal s’activent pour illuminer les rues de la capitale avec leurs maisonnettes en papier qui font le bonheur de plus d’un.

Si la tradition de la fête de Noël demeure encore vivante dans l’église, sur un plan purement social on ne prête plus d’attention à cette grande fête familiale.

Autrefois il était question qu’on envoie des cartes de vœux à ses amis et à sa famille. Aujourd’hui cela ne se fait plus. Rarement on trouve des gens qui vous envoient juste un texto ou un message en utilisant les réseaux sociaux. On apprend plus aux enfants à écrire des lettres au Tonton Noël et de garder espoir de se réveiller avec plein de cadeaux.

Osman https://lautrehaiti.mondoblog.org/

Fin novembre-début décembre, le décor est planté pour recevoir le personnage, même s’il y vient rarement. Les airs de noël envahissent les ondes des radios. Les magasins sont décorés à l’effigie du « tonton » aux barbes blanches. Les sapins prennent possession des maisons et des rues.

24 décembre en soirée, ne demandez pas à personne de rester à la maison. Les rues bondent des jeunes. Le Père de Noël est quelque part, donc il faut le rencontrer.

Aux alentours de minuit, toujours dans la nuit du 24 au 25, après la messe, place au « réveillon ». Le riz au pois et le bouillon traditionnel font sortir de grosses gouttes de sueurs. Des haut-parleurs vomissent des décibels. Une gorgée de tafia par-ci, un morceau de « griyo » par-là. Et ensemble on chante : « Joyeux Noël et bonne année » !

 

Tilou https://autreregard.mondoblog.org/

En Ayiti, la Noël a changé depuis quelques temps. Les sapins se font plus rares, les rues se vident des marchandes de guirlandes. Nos quartiers ont perdu leurs couleurs et nos villes, leurs chaleurs.

Plus triste encore, c’est l’esprit de la fête qui s’effrite. Certains avouent ne plus célébrer la Noël parce qu’ils n’ont rien dans la poche, d’autres ne reconnaissent le père Noël qu’en celui qui peut les nourrir. Les souhaits ne s’entendent plus, les vœux ont disparus.

Beaucoup d’entre nous, nostalgiques, prions que les situations économiques et sociales du pays s’améliorent pour que revivent les couleurs de notre enfance. Mais peut-être que nous nous y prenons mal : Au lieu de chercher notre père Noël en autrui, pourquoi ne pas être le père Noël dont a besoin l’autre ? C’est mon vœu pour les fêtes qui s’amènent. Bon Noël à la Caraïbes et à la terre entière !

 

Zacharie Victor https://zacharie.mondoblog.org/

L’arrivée de Noël en Haïti apporte de nouvelles conceptions et change le quotidien des gens. Surtout en milieu urbain, c’est un moment favorable pour tirer profit économiquement. Les magasins, les boutiques, les entreprises et quelques maisons sont décorés. A la tombée de la nuit, la ville se transforme en une vraie ville de lumière et d’esthéticité. Il y a rabais sur presque tous les produits. Des concours sont organisés, les publicités sont fréquentes sur tous les medias également dans les rues. Les offres sont abondantes, si vous achetez tels produits, vous aurez tels primes. Par ailleurs, on assiste à la multiplication des marchandes dans les rues, sur les places publiques avec des produits très convoités. A cet effet, ça crée une véritable tension ou concurrence au sein des vendeurs ou des consommateurs. Dans différents quartiers, des fêtes sont organisées, soit en famille, entre amis ou pour toute la communauté.

 


Haïti-Education : comment sauver des eaux le système éducatif haïtien ?

le moyen d'enseigner avec les TIChttps://www.flickr.com/photos/grahamstanley/6097697593/
le moyen d’enseigner avec les TIC
https://www.flickr.com/photos/grahamstanley/6097697593/

Le jeudi 5 décembre dernier, le ministère de l’Education nationale d’Haïti et celui de France a signé une convention pour l’introduction des TIC dans le système éducatif haïtien. Un partenariat qui vise à appuyer le ministère de l’Education nationale et de la formation professionnelle (MENFP) vers la refondation du système éducatif haïtien. Alors, pourquoi ne pas poser cette interrogation: Est ce-que  l’introduction des TIC dans les écoles pourrait sauver l’école haïtienne ?

On parlait toujours de la refondation de l’Etat haïtien, car on considérait que l’Etat était vraiment en faillite où au bord du précipice. Mais maintenant on nous parle de la refondation du système éducatif haïtien. A dire vrai, il y a depuis 2007 une commission présidentielle qui travaillait sur ce dossier. En effet, comment refonder ce système ? Est ce- avec l’introduction du numérique dans les écoles ? Où du moins avec le programme de scolarisation gratuite ?

Voulant refonder le système éducatif de notre pays, c’est vraiment une bonne idée. Cependant avec l’introduction du numérique dans le système, je doute fort que nous ayons un meilleur résultat. Certes, nous ne pouvons pas ignorer l’apport des TIC dans l’indice du développement de la race humaine. Cependant, selon certains experts haïtiens, nous devons penser d’abord à une école haïtienne dynamisée par un programme et une pédagogie soucieux de répondre aux besoins d’ordre national et aussi une école haïtienne ouverte sur la réalité mondiale.

Aujourd’hui en parlant de la refondation de notre système éducatif, on pouvait espérer par là, de l’uniformisation de l’école haïtienne. Un seul pays, un seul peuple mais une éducation à double ou triple vitesse. En effet, l’usage des technologies numérique de cette manière là, sans  inventer une pédagogie de la culture numérique risque de créer une inégalité encore plus criante dans le secteur éducatif haïtien.

L’éducation  pourrait conduire au bonheur du peuple haïtien, mais ce n’est pas le cas, car si tel était le cas, nous vivrions dans un pays heureux. Car dans toute société bien structurée, l’éducation de la population détermine son meilleur lendemain et agit sur la personnalité de chaque citoyen. Elle détermine aussi la progression ou la régression de cette société. Dis-moi ce que tu fais de l’éducation de ton peuple, je te dirai que deviendra ton pays.

Avec une école haïtienne très forte et bien structurée, on se demande combien de Dany Laferrière, de Franck Etienne qui porterait bien haut le bicolore haïtien. Ah ! C’est vrai ! Haïti est un pays de contraste, car en ce moment vous trouverez des jeunes qui ne cessent de se demander : A quoi servent les études en Haïti ?

Pourtant, on détermine la qualité de vie d’un peuple en fonction de la qualité de son éducation. Mais, comment mettre un programme de refondation du système éducatif haïtien sur pied, sans tenir compte de l’augmentation de la population. Voilà pourquoi, Avoir accès à l’université  d’état d’Haïti est un privilège et même un honneur. Pourtant, l’éducation est la priorité de ce gouvernement.

L’école est l’une des institutions de socialisation les plus importantes dans un pays. Nous devons essayer par tous les moyens pour sauver notre système éducatif, mais Vouloir refonder le système de notre éducation sans tenir compte de notre réalité socio-culturelle, mais juste en copiant le modèle éducatif français n’est qu’une perte de temps. J’espère que la presse traditionnelle puisse avoir les yeux ouverts sur cette question, pour enfin qu’il y ait un débat national sur le devenir de notre système éducatif.

 


Jean-Bertrand Aristide : Il aurait pu être le Nelson Mandela haïtien

Photo du président Jean-Bertrand Aristide par publik15 via https://www.flickr.com/photos/publik15/3987359733/
Photo du président Jean-Bertrand Aristide par publik15 via https://www.flickr.com/photos/publik15/3987359733/

Madiba est parti. Son départ est salué notamment par un pléthorique d’ancien chef d’Etat et de gouvernement du monde entier. Parmi ces personnalités qui ont rendu un vibrant hommage à ce grand homme de notre race, figure l’ancien chef d’Etat haïtien, Jean-Bertrand Aristide. Ce dernier aurait dû être le Mandela haïtien.

Un homme de la trempe de Nelson Mandela, on ne trouve pas ça sur le marché du jour au lendemain comme on rencontre un mendiant dans la rue. C’est pourquoi l’hommage qui est rendu à cet homme qui a sacrifié sa vie et sa liberté au profit de tout un peuple est amplement digne de son nom.

Comparativement à Nelson Mandela, notre ancien chef d’Etat, Jean-Bertrand Aristide n’a pas eu à passer 27 ans en prison. Elu président d’Haïti pour la première fois  le 16 Décembre 1990. Aristide avait tout simplement été victime d’un coup d’état le 30 Septembre 1991 qui le força à s’exiler d’abord au Vénézuela et ensuite aux Etats-Unis d’Amérique.

Sans doute, ce n’est pas ce 5 décembre 2013 que l’ancien prêtre apprendra qui était Madiba. Car voici ce qu’il a écrit à son sujet à l’occasion de sa mort :  » Les luttes, les innombrables sacrifices et la vision de la liberté qu’il a embrassés avec dignité, demeureront à jamais une inspiration pour tous les peuples. Homme d’Etat, libérateur africain, Homme par excellence, le Président Mandela offre au monde entier un exemple remarquable ». Je ne doute pas qu’il soit bien conscient de son message.

Cependant Nelson Mandela, n’a jamais été un exemple remarquable pour lui. En effet, il est celui à l’occasion de s’inspirer de Rolihlahla (prénom de Mandela à la naissance), pour un avenir meilleur pour son pays avait demandé qu’un embargo soit imposé au pays par l’administration du Président Bill Clinton. Cela dans le seul souci de retourner au pouvoir. Il n’avait aucun souci pour les malheureux qui croupissent dans la misère, et la situation désastreuse dans laquelle se trouvait le pays après son départ en exil.

Par ailleurs de retour de l’exil le 15 octobre 1994, il avait eu l’occasion d’imiter les actes de Nelson Mandela. Mais il n’avait eu la clairvoyance d’esprit pour pouvoir se hisser au talon de cet homme, qui ne se laissait pas emporter par l’esprit de vengeance qui aurait animé tout homme dont Mr Aristide lui-même. Mais il avait préféré de maintenir le fameux (pa neglije ba yo sa yo merite) dit le père Lebrun ou le supplice du pneu.

A propos de Nelson Mandela Mohammed Ali a déclaré : “ll nous a appris le pardon à grande échelle.’’  En plus de cela on retiendra de Madiba d’être un grand réconciliateur.

Par contre l’ancien apôtre du Christ et porteur de la bonne nouvelle du Salut,  peu de temps après son retour d’exil soit en avril 1995, a dissout l’armée d’Haïti. Il arrive ainsi à prendre sa revanche aux dépens des acteurs du coup d’état. Malheureusement  il ne savait pas que fit Nelson Mandela en faveur de ses bourreaux. Sinon il aurait pu être inspiré de lui, ainsi son message d’aujourd’hui aurait pu être un bel témoignage et vibrant hommage à Nelson Mandela, qui a tout sacrifié même cet amour incontrôlable du pouvoir dont sont victimes certains leaders de notre temps.

C’est notre bien aimé Joseph Dieudonné Larose, L’ancien chanteur de Missil 727 qui avant la mort de Mandela lui avait présenté un hommage exceptionnel à travers cette vidéo.


Monsieur le président, quel est le secret de votre échec ?

Le Président Martelly en conversation avec l'ex Président Aristide.crédit photo: HCNN
Le Président Martelly en conversation avec l’ex Président Aristide.
crédit photo: HCNN

Nous avons toujours le plaisir de se rapprocher des gens qui ont réussi, de lire tous les livres à succès des grands hommes de cette terre, qui ont fait succès dans un domaine quelconque. Par contre, il est fort rare, pour ne pas dire jamais qu’on demande à un raté : « quel est le secret de votre échec ? » pourtant, à travers l’histoire d’une personne qui a fait fiasco, il est toujours possible de tirer du positif.

Comme la réussite appartient au monde de la dualité, elle est sous mise à la loi des opposés. Ceci sous entend simplement qu’on ne peut pas avoir la réussite sans connaitre les échecs. De ce point de vue, ce n’est pas un péché de coup de d’Etat, si le marchand de changement qui au pouvoir en Haïti n’arrive pas à délivrer la marchandise.

Je  ne suis pas un conseiller de l’actuel président haïtien, son excellence Joseph Michel Martelly, je ne suis peut-être même pas digne de défaire ses sandales roses. Cependant, vu le contexte actuel du pays, un État qui est sur la corde raide. Si j’étais à sa place, je cherchais à lire, le petit Préval. Un livre fantomatique de son prédécesseur qui raconterait comment réussir son quinquennat sans se faire renverser.

En effet, peu importe ce qu’on pouvait dire de ce Monsieur, en parlant bien sûr de l’ex Président René Préval, il est le seul président haïtien qui a réussi à deux reprises son mandat présidentiel. Qui aurait cru qu’un ancien boulanger, aurait pu avoir un tel succès. Il n’est peut-être pas un bon gardien de but, donc un bon père de famille, mais il est un grand entraineur au moins sur le plan national, un fin tacticien et un malin qui a plus d’une corde à son arc. Il est vraiment un dur à cuire

Donc si Mr Martelly souhaite réussir son passage comme chef suprême de l’Etat, il a de la chance de se faire conseiller soit par quelqu’un qui a « réussi », à savoir Mr Préval, dans le cas contraire il a l’opportunité de contacter un autre ancien président,  qu’il avait lui-même combattu et même renverser du pouvoir.

Sans doute, vous savez de qui je parle Mr le président. Je me garde de citer son nom, mais vous vous souviendrez quand même, qu’il s’est vu un beau matin devenir le président de la République, sans jamais été membre d’aucun parti politique. Voire un bon serviteur de la chose publique. C’est normal pas vrai ? Car nous parlons d’Haïti. Pardon !  Monsieur le président, j’avais juste oublié si c’était aussi votre cas.

Mais comme nous cherchons souvent un Messie pour espérer enlever notre Ayiti Toma au fond de l’abîme, nous nous sommes souvent tombés sur des monstres qui étaient déguisés en apôtre du changement ou des pauvres. Alors, Mr le Président, considérant cette grande manifestation du 18 novembre dernier, je vous conseille bien de rentrer en contact avec cet ancien président ,qu’on croyait qui était un ange, mais qui a lamentablement échoué comme étant  le premier président élu démocratiquement de notre pays, pour trouver le secret de son échec. Et pourquoi pas, de trouver un compromis avec lui, car il est reste encore un homme fort sur le terrain grâce à sa capacité de nuisance.

Sinon, à moins d’un ultime coup de théâtre, dans peu de temps on parlera de vous au passé.


Lisez-vous beaucoup plus avec l’internet ?

Comme tous les citoyens de ce monde, nous vivons dans une société dite de l’information, les technologies numériques nous poursuivent comme notre ombre. Il est de plus en plus difficile de passer outre de ces technologies et de ne pratiquer la lecture numérique. Mais s’adonnons-nous vraiment à la lecture sur écran beaucoup plus que la lecture du papier ? Et quel est l’apport des TIC dans ce changement d’attitude ?

livre électronique via Flickr par Timo Nokohttps://www.flickr.com/photos/timonoko/3231276982/
livre électronique via Flickr par Timo Noko
https://www.flickr.com/photos/timonoko/3231276982/

Depuis quelques temps, j’ai pris la décision de lire un livre par semaine. Ce pour mettre en pratique cette citation de Pierre Dumayet <<  Lire est le seul moyen de vivre plusieurs fois. >> Mais Comment faire ? Puisque je n’ai  vraiment plus  le temps d’aller traîner dans nos bibliothèques désuètes, qui n’embrassent pas les technologies de l’information et de la communication, afin de se mettre sur le même piédestal que les autres pays des Caraïbes.

Heureusement, j’avais une bibliothèque numérique en main. C’est bien mon Smartphone. Ce téléphone hyper intelligent m’offrait des possibilités énorme que je n’avais pas su découvrir jusque là. Pascal Quignard disait : «  Lire et être curieux, c’est la même chose ». Maintenant la lecture numérique est ma seule nourriture.

Un livre par semaine

Nous sommes tous habitués à lire et partager des infos sur l’internet. Cependant peu de gens en Haïti s’intéressent vraiment aux livres électroniques. En passant laisse-moi souligner pour vous, qu’ un livre électronique est selon Wikipédia, un livre édité et diffusé en version numérique, disponible sous forme de fichier, qui peut être téléchargé, stocké et lu sur un écran tel que celui d’un ordinateur personnel, d’une liseuse ou d’une tablette tactile.

En effet, il existe de nombreux livres en format PDF (Portable Document Format) ce qui me donne la possibilité de télécharger autant de livres qui m’intéressent. Une fois le livre est stocké sur mon portable, je n’ai plus besoin accès à l’internet pour consulter cet ouvrage.

Alors, c’est ce qui me donne la possibilité de visiter cette bibliothèque n’importe où et n’importe quand ; c’est donc une chance extraordinaire. J’ai donc maintenant la possibilité de lire mon livre à tout moment de la journée, ce qui est plus intéressant sur mon téléphone intelligent, c’est que j’ai aussi un bloc-notes. A mesure que j’ai parcouru mon livre, je note tout ce qui me parait très important.

Mais pour certains, la lecture sur papier est beaucoup plus rapide que sur écran. Cependant dans un contexte marqué par le développement permanent et un perfectionnement continu des technologies de l’information et de la communication, ne faudrait-il pas qu’il y ait un débat sur ce sujet, et inviter plus de jeunes à la lecture ?

Les nouvelles technologies nous proposent des outils intéressant qui pourraient aider à l’amélioration de l’indice du développement de l’haïtien, je crois qu’il est important de profiter au max de l’apport de l’internet el les TIC dans notre mode de vie.

Alors on discute : Thomas Carlyle disait la véritable Université de nos jours, est une collection de livres. Mais quelle est l’importance de la lecture numérique dans votre vie ? Et quel est son impact dans votre pays ?


Haïti-Technologies : Peut-on se permettre de rater la révolution technologique ?

https://commons.wikimedia.org/wiki/File:Carte_web_2.png/ par Markus Angermeier
https://commons.wikimedia.org/wiki/File:Carte_web_2.png/ par Markus Angermeier

La réalisation des objectifs du sommet mondial sur la société de l’information est un défi majeur pour le gouvernement  et en dernier ressort pour le peuple haïtien. En effet,  Au cours du dernier sommet mondial sur la société de l’information en novembre 2005 à Tunis (Tunisie), on avait définit beaucoup de stratégies et d’objectifs pour permettre à chacun de favoriser le développement et l’accès universelle aux opportunités offertes par la révolution technologique à l’horizon de 2015. Mais où en sommes-nous en Haïti ?

On désigne très souvent par société de l’information, une société dans laquelle les technologies de l’information jouent un rôle prépondérant. Alors, pour réduire l’inégalité de la population mondiale face au développement vertigineux des technologies de l’information et de la communication, sous l’obédience de l’union internationale des télécommunications (UIT), le sommet mondial sur la société de l’information(SMSI) a vu le jour.

Parmi les objectifs du Sommet Mondial sur la société de l’information qu’on devrait atteindre d’ici 2015, on peut citer :

  • Adapter tous les programmes des écoles primaires ou secondaires afin de relever les défis de la société de l’information, compte tenu des conditions propres à chaque pays.
  • Connecter toutes les administrations publiques, locales et centrales, et les doter d’un site web et d’une adresse électronique.
  • Connecter les bibliothèques, les centres culturels, les musées, les bureaux de poste et les services d’archives
  • Connecter les établissements d’enseignement secondaires et ou supérieur et les écoles primaires.
  • Faire en sorte que plus de la moitie des habitants de la planète aient à leur portée un accès aux TIC.

Dans un monde en pleine mutation, la bonne volonté à elle seule ne suffit pas, pour permettre à Haïti d’atteindre les objectifs du sommet mondial sur la société de l’information et des connaissances. Il y a environ 15 mois, Jean-Marie Guillaume, le Directeur Général du Conseil National des Télécommunications (CONATEL) avait constaté ce qui suit dans le pays :

  • Il est anormal qu’Haïti se trouve au dernier rang régional au niveau de l’indice du développement technologique ;
  • Il est anormal que le coût de l’Internet soit plus élevé en Haïti alors que son revenu par habitant est le plus faible de la région ;
  • Il est anormal qu’il y ait 3 centres de télémédecine à la Jamaïque et zéro dans notre pays ;
  • Il est anormal qu’il existe 65 centres d’appel (call centers) générateurs de 25,000 emplois en République dominicaine et zéro en Haïti ;
  • Il est anormal que notre pays, avec la même population que la République Dominicaine, ait cinq fois moins de citoyens ayant accès à l’Internet.

Pouvoir faire l’étude minutieuse et détaillée de la problématique de l’expansion des technologies en Haïti est un pas, cependant avoir l’audace de mettre sur pied une politique publique liée au développement technologique en est un autre.

Certaines institutions de manière disparate essaient de prendre des initiatives qui contribuent au développement technologique dans le pays. Cependant, nous devons  éviter d’être à tout prix une société de consommation en matière des nouvelles technologiques. Car si on n’investit pas dans la recherche, mettre des moyens adéquats aux profits des universités du pays, nous n’aurons pas la chance de faire progresser notre indice du développement technologique.

En  réalité avec les petits projets, tels que : Le projet Scolaritech qui vise à interconnecter les écoles haïtiennes, l’une avec les autres ; et aussi le projet migration de la télévision analogique vers la télévision numérique en Haïti, on pouvait dire qu’avec cette génération de geeks qui est au pouvoir nous sommes sur la bonne voie.

Cependant, avec l’absence d’une stratégie nationale, pouvant nous permettre de réaliser les objectifs du sommet mondial sur la société de l’information, nous serons toujours en retard par rapport aux autres pays de la région Caraïbes, voire un plus grand fossé numérique entre les autres pays du monde.

Alors on discute: Que pensez-vous de l’évolution des technologies de l’informations dans les pays pauvres?


Existe-t-il une guerre froide entre Haïti et la République dominicaine ?

Carte d'Haïti et la République Dominicaine via wikipédia.org
Carte d’Haïti et la République dominicaine via Wikipédia.org

Le sentiment anti-haïtien a toujours été très présent en République dominicaine. Cependant après le massacre de quelque 20 000 Haïtiens le 2 octobre 1937 par le gouvernement Trujillo, on s’attendait à une paix durable entre les deux pays partageant l’île d’Haïti. Pourtant, la situation se complique toujours entre les deux Etats. La présence haïtienne sur le sol dominicain a toujours été considérée comme une maladie incurable, qu’il fallait enrayer par tous les moyens.

Cette semaine, la décision de la honte du gouvernement dominicain de rendre apatride, tous les Dominicains d’origine haïtienne qui seraient nés en République dominicaine après 1929, interpelle la conscience de tous les Haïtiens. Et ce qu’il faut retenir de cette question, c’est qu’il s’agit d’une décision qui cible une nation bien précise.

Enlever la nationalité dominicaine à ces citoyens est considéré comme un acte d’extrêmement grave. Selon plus d’un, cette décision de la Cour constitutionnelle dominicaine est une déclaration de guerre à la nation haïtienne. Selon une note de presse de l’Organisation du peuple en lutte (OPL), « cette décision de la Cour constitutionnelle de la République voisine choque la conscience universelle qui lutte pour un nouvel humanisme au XXIe siècle ».

Les relations entre Haïti et la République dominicaine ont longtemps été conflictuelles. Cependant, depuis le tremblement de terre qui a ravagé Haïti, en janvier 2010, la relation entre les deux pays était parfaite. Et surtout depuis l’élection du président Martelly, on croyait que c’était la bonne entente entre Saint-Domingue et Port-au-Prince.

En effet, mis à part les 22 ans d’occupation de Saint-Domingue par Haïti sous le gouvernement de Jean-Pierre Boyer et du massacre des milliers d’Haïtiens en 1937 sous le régime du dictateur dominicain Raphael Leonidas Trujillo y Molina, la dernière goutte d’eau qui semble renverser la vase de colère des Dominicains, c’est la décision de l’Etat haïtien d’interdire l‘importation des produits avicoles dominicains dans le pays.

Espérant que cette guerre diplomatique sera résolue au plus vite par les hommes politiques des deux pays, ce pour éviter un bain de sang dans les rangs de la population civile.


Haïti-Vaudou: « Chaque Hougan est un Pape dans son Hounfour »

cérémonie du vodou haitien. via l'église vaudou d'haïti.
Cérémonie de vodou haitien (via l’église vaudou d’Haïti)

Le vaudou en Haïti demeure un sujet très controversé. Pour certains, il est une religion, pour d’autres, le vaudou est un élément de la culture haïtienne ou tout simplement une tradition et un mode de vie. Dans un premier article sur ce sujet, nous avons tenté de démontrer que le vaudou est une culture du marronnage haïtien. Maintenant, nous allons essayer de comprendre ce qu’est le vaudou avec la complicité d’un sociologue. 

« Le vaudou haïtien est né de la rencontre à Saint-Domingue de l’animisme africain et du catholicisme français », nous explique le sociologue Nicolas Valcimon, professeur à l’université Notre Dame d’Haïti. Les esclaves africains qui arrivaient par milliers dans la colonie de Saint-Domingue étaient automatiquement baptisés par la religion catholique, qui était la religion des maîtres. Cependant,  les esclaves ne rejetaient pas mécaniquement leurs anciennes croyances. Une croyance dans le culte des forces de la nature et le culte des morts.

Ainsi, le vaudou est la combinaison de la croyance africaine et des éléments du catholicisme romain. ‘’Pour les haïtiens, le vaudou est ce qui raccroche à l’Afrique et à la mémoire de l’esclavage’’, dirait le sociologue Laënnec Hurbon.

Par ailleurs, selon le père Valcimon, la culture populaire ce n’est pas le vaudou. C’est plutôt une culture théologique. En effet, le mot Dieu est dans tous les coins et recoins de la vie quotidienne de l’haïtien. Le mot Dieu est sur toutes les lèvres. Un étranger pourra noter facilement ces tags dans les conversations de l’haïtien (demain si Dieu le veut; je vais bien grâce à Dieu; ‘se Bondye Ki sovem’, pas plus mal grâce à Dieu).  Alors, le vaudou est bel et bien un élément de la culture haïtienne, mais il ne reflète totalement la culture du peuple haïtien. Même si on reconnait, pour l’haïtien tout événement provient de l’agent surnaturel ou du Dieu.

Le Vaudou n’est pas une religion

Certains auteurs affirment que le vaudou est une religion, d’autres vous disent qu’il ne l’est pas. On est vraiment dans la confusion. Alors qu’en Haïti, « chaque hougan est un Pape dans son honfour », a déclaré le sociologue Nicolas Valcimon. Il n’est pas question que les hougans (prêtres du vaudou) se rassemblent ou s’organisent dans une religion.

Par ailleurs, il reconnait que le vaudou possède certaines caractéristiques qui font croire qu’il est une religion. Dans le vaudou haïtien, il y a une théologie, un rituel, des adeptes et aussi des prêtres et des prêtresses. Dans le vaudou, il y a une morale, des intermédiaires, (les loas) entre le Dieu tout puissant et les hommes. Cependant la religion vaudou n’existe pas en Haïti.

Erzulie mapiangue, un loas du vaudou haïtien. via Uglix /flickr.com
Erzulie mapiangue, un loas du vaudou haïtien (Via Uglix /flickr.com)

Le père Valcimon admet qu’il y a des politiciens, pour le besoin de la cause, qui font croire que le vaudou est une religion puisque le vaudou est vraiment populaire dans le pays. Mais la grande majorité des paysans qui sont des vodouisants ignorent totalement que le vaudou serait une religion. En effet, selon une déclaration faite par un de mes lecteurs, celui qui connait vraiment ce qu’est le vaudou, il ne pourrait pas oser parler ouvertement du vaudou. Voilà pourquoi il est toujours difficile d’avoir une idée précise sur le phénomène de la zombification. Alors  la grande interrogation est de savoir : est ce que le vaudou est une société secrète ?

Pour bon nombre de nos compatriotes, l’abandon du vaudou par le peuple haïtien est un grand péché et qui serait la source de tous nos malheurs. A cet effet, Jean Price Mars disait : « Nous n’aurons de chance d’être nous-mêmes que si nous ne répudions aucune part de l’héritage Ancestral. »

Alors, s’il ne faut pas vraiment se défaire de cet héritage ancestral, nous devons éliminer la sorcellerie dans le vaudou haïtien, qui est une source de peur.

Si vous connaissez quelque chose du vaudou et du vaudou haïtien, dites-le nous dans le commentaire.

P.S  Hounfour : c’est le temple du vaudou

Hougan : c’est le prêtre du vaudou


Les 10 plus belles plages qui font d’Haïti un paradis

Nous sommes encore en pleine période estivale. La chaleur bat son plein. L’envie de vous familiariser avec les sables fin de la mer des caraïbes vous hante l’esprit. Alors, après notre présentation des dix plus belles communes d’Haïti, munir de votre serviette, maillot de bain, lunettes et crème solaire j’ai encore le grand plaisir de vous inviter à parcourir notre sélection des dix somptueuses plages du pays. Question de vous faire découvrir la nature à l’état pure et la face cachée de notre joyau des Caraïbes. 

  1. Labadee (Nord- Cap-Haïtien)
la plage Labadie. via flickr.com/ Andrew Wiseman
la plage Labadie.
via flickr.com/ Andrew Wiseman

Située à 5 km de la ville du Cap-Haitien, Labadie ou Labadee se passe de présentation. Elle est la plus grande et la plus belle station balnéaire du pays. Très réputée pour ses activités nautiques, pour les croisiéristes du monde entier, Labadie est vraiment le paradis des caraïbes et la perle précieuse de la République d’Haïti.

2. Abaka Bay (Sud-Ile- à- vache)

la plage d'abaka Bayvia sa page facebook.
la plage d’abaka Bay
via sa page facebook.

Nichée dans son palais verdoyante de l’Ile-à-Vache, Abaka bay est selon un sondage du grand journal américain CNN, la 57e  plus belle plage du monde. Selon les amateurs des belles plages, elle offre une vue exceptionnelle sur l’océan, avec du sable très blanc et de l’eau très claire cette plage est d’une beauté époustouflante.

3. La Pointe-Ouest (Ile- de la tortue/ Port-de-Paix)

plage Pointe-Ouestvia Jeanwid Saint-fleur
plage Pointe-Ouest
via Jeanwid Saint-fleur

Plus rarement mis en lumière par la population locale, la sublime plage Pointe- Ouest est une merveille dans les Caraïbes. D’ailleurs, c’est sur cette magnifique plage que Christophe Colomb avait jeté l’ancre. Elle a été désignée par la revue de tourisme Condé Nast, comme l’une des 10 plus belles plages des Caraïbes.

4. Club indigo (Montrouis-Saint Marc)

plage club indigo via flickr.com/ par Andrew Wiseman
plage club indigo via flickr.com/ par Andrew Wiseman

A environ 45 minutes de la capitale haïtienne, sur la côte des Arcadins où s’allongent plusieurs stations balnéaires du pays. Le club indigo nous attend. C’est une des plages les plus calmes où le décor est particulièrement attrayant pour un rendez-vous très sympas entre amis et amoureux.

5. Cormier plage (Nord-Cap-Haïtien)

cormier plage.crédit photo: via sa page Facebook.
cormier plage.
crédit photo: via sa page Facebook.

Vous êtes dans le nord du pays, votre bourse ne vous permet pas de goûter  au charme de la plage de Labadie. Ne vous enviez pas. Encore au bas de la colline un endroit féerique nous attend. Sur la plage, les virées en mer sont possibles pour savourer le bleu de la mer et le vert de cette nature luxuriante.

6. Anse d’Azur (Grand’ Anse/Jérémie)

la plage Anse d'Azur via flickr.com/ par Ken Bosma
la plage Anse d’Azur via flickr.com/ par Ken Bosma

Port-au-Prince est une ville parfois fiévreuse et agitée, envie de trouver un endroit calme pour se bronzer et délecter la douceur de la nature, il y a bien sûr   l’Anse D’Azur dans la cité des poètes. Avec des paysages le long de la côte, offrant un spectacle sauvage d’une terre encore préservée, d’une mer oubliée.   L’Anse d’Azur est un endroit calme et paradisiaque du pays pour des excursions exceptionnelles.

7. Plage de Port-Morgant (Sud/Ile-à-vache)

la plage Port-Morganvia Rose LAure Lambert Greenless
la plage Port-Morgan
via Rose LAure Lambert Greenless

A la recherche d’un refuge total, sur une plage de rêve entourée de nature verdoyante, dans un cadre agréable, la plage de port-Morgan est une destination de choix pour la baignade des grands comme des petits.

8. Moulin sur mer (Montrouis/ Saint-Marc)

plage moulin sur mer.Crédit photo: Byrd N Saturn
plage moulin sur mer.
Crédit photo: Byrd N Saturn

A quelques km de Port-au-Prince, la côte des Arcadins propose une succession de belles plages très fréquentées. Envie de se prélasser sur des sables fin au bord de la mer des Caraïbes, moulin sur mer est un coin splendide pour passer de bel moment en cette période estivale.

9. Anse à Raisins (Ile de la Gonâve/ L’Ouest)

plage Anse à Raisinvia sa page Facebook.
plage Anse à Raisin
via sa page Facebook.

L’île de la Gonâve est presqu’aussi grande que la Martinique. En effet, en dépit de manque d’infrastructure qu’on peut constater sur cette île, elle cache une perle d’une beauté incroyable. Même sans raisin sous les dents, la plage Anse à Raisins vous offre une eau cristalline et des sables plus blanc que la neige pour se lézarder sur ce paradis terrestre.

10. La Trompeuse (Aquin/Sud)

plage la trompeuseCC by TomenHaiti
plage la trompeuse
CC by TomenHaiti

Elle n’est pas vraiment trompeuse, cette plage d’une beauté stupéfiante. Mais elle est sur la liste des plus belles plages très prisées de cette région hautement touristique. Le doux parfum de cette commune et des plats de lambis, des crustacés sont un plus pour les friands des excursions dans les Caraïbes.

Rien n’est plus important et passionnant pour moi, de vous avoir permis de plonger et de se baigner dans les plus belles plages d’Haïti. Nous avons rendez-vous pour l’été 2014, pour d’autres excursions plus étonnantes en mer Caribéenne. Maintenant, vous pouvez nous dire, à votre avis quelles sont d’autres plages qui devraient être sur cette liste ?

 


Carnaval des fleurs, les nécessités…………et le désir

 

via pixabay.com par MJO
via pixabay.com par MJO

Plusieurs dizaines de milliers de carnavaliers étaient au champ de mars à (Port-au-Prince) les 28, 29 et 30 juillet pour la deuxième édition du carnaval des fleurs. Cette festivité culturelle en pleine saison estivale attire plusieurs milliers haïtiens vivant dans le pays et dans la diaspora. Mais était-il vraiment une nécessité ou un simple désir ?

Nous prenons toujours le malin plaisir de confondre le désir et le besoin. Cependant en aucun cas, le désir ne peut être confondu avec le besoin. En effet, les besoins naturels expriment des manquent impérieux qu’il faut nécessairement combler.

Alors que le pays était sous une poudrière, une tension politique explosive, avec la mort suspect du Juge Jean Serge Joseph, le désir du Président de la République d’organiser pour une deuxième fois le carnaval des fleurs était incontournable.  Pour la réalisation de cette fête populaire, le gouvernement et ses partenaires ont déboursé environ 97 millions de gourdes soit 164965 dollars américains.

Ce qui est important pour le Président de la République, c’est de vendre une autre image d’Haïti à travers le monde. Et pour cela, il est prêt à tout sacrifier pour atteindre son objectif. La culture haïtienne et le tourisme sont des leviers puissants qui peuvent offrir au pays cette visibilité positive à l’échelle internationale.

C’est vrai, nous avons dépensé beaucoup d’énergie à vendre nos misères, nos souffrances et nos déboires aux pays étrangers, cependant le constat est là. Nous n’avons jamais fait un pas de plus vers le changement et le progrès.

On dit couramment que le désir est très capricieux. Si tel est le cas, ce carnaval des fleurs était- il un besoin nécessaire qu’il fallait combler ou du moins un simple désir d’un homme qui se laisse aller à suivre tous ses désirs et fantasmes. En effet, la priorité selon plus d’un devrait être l’organisation des élections, car nous avons besoin 722 millions de gourdes (1$ = 43.391)  pour la réalisation de ces joutes électorales. Et pourquoi nous attendons à la communauté internationale de financer nos élections, pourtant nous ne faisons pas bon usage de l’argent des contribuables ?

Alors pourquoi dépenser 97 millions de gourdes dans une activité qui ne peuvent pas nous garantir une stabilité politique, alors que cette assise démocratique est en péril ? Attendons de voir ce qui va se passer en janvier 2014.

Mes chers dirigeants, je vous invite à vous prendre au sérieux. Car avec ou sans vous, cette nouvelle Haïti dont nous rêvons tous va voir le jour.


Le top 10 des plus belles communes d’Haïti

La République d’Haïti est divisée en dix départements, et notamment 140 communes. Parmi celles-ci, il y en a qui sont plus charmantes que d’autres. Parfois, nous avons tendance de ne pas apprécier les plus beaux coins paradisiaque du pays qui sont encore sous nos yeux. Mais, parmi les reines de beauté des caraïbes, Haïti, l’ancienne perle des Antilles a encore la capacité de vous faire rêver. Alors, nous avons le plaisir de vous présenter notre sélection des dix plus belles communes du pays.

  1. Port-salut  (Sud)
Plage Port-Salut par mariesophie Bock Digne via Flickr/CC
Plage Port-Salut par mariesophie Bock Digne via Flickr/CC

Port-salut  ici, n’est pas ce célèbre fromage très délicieux et de réputation mondiale. Mais, elle est cette commune splendide située sur la cote sud du pays. De passage en Haïti, port-salut, la ville qui a vu naître l’ancien Président Jean Bertrand Aristide est un des plus beaux endroits du pays à visiter.

2. Ile-à vache (Sud) 

Possédant la 57e plage du monde parmi les 100 meilleures, cette portion de terre du département du Sud a un potentiel touristique énorme. On peut bien comparer cette île à une fille vierge, tant que sa nature garde encore sa fraîcheur. Personne ne peut s’échapper au charme de cette région du pays.

3. Milot (Nord) 

Palais Sans Souci
Palais Sans Souci

Peut être le premier site touristique du pays, cette commune abrite les deux grands monuments historiques du département du Nord. Il s’agit bien du Palais sans- souci et de la Citadelle La Ferrière, ils sont enregistrés dans le patrimoine mondial de l’UNESCO. Milot, est un coin très calme et fraîche, où il fait très bon de vivre.

 4. Camp-Perrin (Sud)

Saut Mathurine
Saut Mathurine

A 18 kilomètres de la ville des Cayes, la commune de camp-Perrin est devenue une destination touristique très prisée par les jeunes du pays. Elle offre une couverture végétale exceptionnelle. Même en été où il fait plus chaud dans le pays, l’endroit garde toute sa fraîcheur. La Saut Mathurine, est la principale source d’attraction de cette commune.

5. Cap-Haïtien (Nord)

Commune Cap haitien
Commune Cap haitien

Elle est la deuxième ville du pays, mais la première ville touristique d’Haïti. En visite dans cette commune, il faut vraiment demander à visiter Labadie, notre paradis, sinon, votre voyage ne sera pas au plus-que-parfait. Autrefois, on l’appelait le Paris de Saint Domingue. Riche, de par son histoire et de sa culture, cette commune laisse dans l’esprit de ses visiteurs, qu’elle garde encore son architecture coloniale.

 

 6. Marigot (Sud-Est)

Marigot par Ben Enzweiler via Flickr/CC
Marigot par Ben Enzweiler via Flickr/CC

Elle n’est pas cette commune française située dans le département de la Martinique. Cependant, elle a tout pour attirer des visiteurs du monde entier. La commune de Marigot est située sur la côte, quelque peu à l’est de Jacmel elle présente un magnifique paysage.

7. Cayes –Jacmel (Sud-Est)

Cayes Jacmel par Yi-Chung Huang via Flickr/CC
Cayes Jacmel par Yi-Chung Huang via Flickr/CC

Votre visite estivale vous a conduit en Haïti, alors, vous  aurez l’opportunité de découvrir la commune de Cayes – Jacmel. Un joyau du département du Sud-est. Cette belle commune est connue pour la beauté de ses plages, en particulier Plage Ti-Mouillage et Plage Cabic.

8. Jacmel (Sud-Est)

Jacmel bassin bleu
Jacmel bassin bleu

On pourrait l’appeler la ville des couleurs et aussi de l’artisanat. La commune de Jacmel attire les visiteurs haïtiens et étrangers surtout grâce à son carnaval. Les jacmeliennes, ce sont des filles qui attirent beaucoup plus les gars haïtiens, bien évidemment après les capoises. Considérée comme la capitale culturelle du pays, la commune de Jacmel reste un endroit très spécial en Haïti.

9. Les Cayes (Sud)

 

Monument Les Cayes
Monument Les Cayes

Elle est la troisième ville du pays, la ville des Cayes possède  les cachettes des plus belles grottes du pays, notamment la Grotte Marie-Jeanne. Située au sud-ouest d’Haïti et baignée par la mer des caraïbes, la charme de cette ville attire toujours tous les jeunes qui ont eu le plaisir de faire du tourisme locale. Possédant  le plus beau jardin botanique du pays, Situé à l’entrée nord de la ville des Cayes, plus précisément à Bergeau, la ville des Cayes est la ville la plus verte du pays.

10. Pétion-ville (Ouest) 

La seule commune du département de l’ouest et de la capitale dans notre liste. Perchée sur une petite colline, elle domine tout le reste de la capitale. On y retrouve les restaurants les plus chics de la capitale, et tous les grands hôtels, galeries d’art, des boîtes de nuit, des places publiques du pays.

Merci d’avoir dégusté et parcourir avec amour, la présentation de nos dix plus belles communes du pays, à noter que c’est très subjectif. Selon vous quelles communes qui devraient être dans cette liste ?


Haïti-Politique: Une odeur de la mort se répand au palais national

palais national d'Haïtivia commons.wikimedia.org
palais national d’Haïti
via commons.wikimedia.org

Dès qu’on parle d’Etat de droit dans mon pays, on a toujours envie de verser des larmes de joies. Bien sûr, Pas des larmes de crocodile comme font les grands assassins d’états sur les tombes de leurs ennemis.

La mort d’un homme c’est la mort de tout un chacun. Qu’il soit un grand homme ou un bandit légal .Qu’il soit le distributeur de la justice, ou le seigneur de la mort. Le juge jean Serge Joseph,  a avalé son acte de naissance, ce samedi 13 juillet dans un hôpital  de la capitale haïtienne. Alors que ce dernier, avait ordonné la comparution  de certains grands fonctionnaires de L’Etat à titre de témoins dans le cadre du procès engagé contre la famille présidentielle pour corruption.

Si je me fie à mon bon instinct, je crois avoir entendu une fois que l’Etat de droit fait partir du programme  des 5E du Président de la République. Cependant dès l’annonce du décès du juge instructeur Jean Serge Joseph, l’odeur persistante et nauséabonde de son cadavre ne cesse d’envahir le Palais Présidentiel.  Qu’y a-t-il de vrai dans ce dossier ? Peut-on attribuer cette mort à un drôle de coïncidence ? Ou du moins est-ce vraiment un crime d’Etat ?

En effet, selon des informations qui circulaient autour de ce dossier, une importante réunion aurait été tenue entre le magistrat  et des hauts fonctionnaires de l’Etat. Pas des moindres, le président de la République et son Premier Ministre, auraient pris part à cette rencontre pour convaincre le juge a (kase fèy kouvri sa) étouffé le dossier.

Apparemment ce qu’il n’avait pas voulu faire. Car après cette rencontre qui aurait eu lieu le jeudi 11 juillet avec les membres du pouvoir exécutif, son calvaire allait commencer. Il a même eu le temps d’annoncer à certains de ces proches qu’il a envie de partir, cependant il ne savait pas que c’était pour l’au-delà. En effet, en samedi 13 juillet, il a fait ce grand voyage. Le juge Jean Serge Joseph, était en charge du dossier de corruption impliquant la Première dame Sophia Saint-Rémy Martelly et son fils Olivier Martelly.

Pour certains proches du pouvoir, consterner bien sur par la disparition du juge, on devrait attendre l’examen de son cadavre, avant de se lancer dans des spéculations gratuites. Maintenant va-t-on encore se mettre à la recherche d’un médecin légiste ? En attendant cela, les accusations fussent de tout part, et les démentis arrivent un peu partout au sein de l’exécutif.

Par ailleurs, il faut rappeler dans la théorie des trois pouvoirs assigné par Montesquieu, il est dit : pour qu’on ne puisse abuser du pouvoir, il faut que, par la disposition des choses, le pouvoir arrête le pouvoir. Malheureusement, dans notre cas c’est le pouvoir exécutif qui a toujours l’autorité sur les deux autres pouvoirs. Soit en corrompre les parlementaires à devenir des sujets de l’exécutif ou en essayant partout les moyens de forcer les membres du pouvoir judicaire à vendre leurs âmes aux diables.

Il est dit qu’il ne faut jamais attaquer la famille d’un homme, voire la famille présidentielle. Est-ce la principale erreur du juge, d’avoir voulu rendre la justice à qui de droit ?