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SYMPTOMES (poème par Stéphane)

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Mes yeux ne brillent plus quand je la regarde
Et chacun de mes mots la met sur ses gardes.
Nos échanges sont parsemés de disputes,
De mots blessants frôlant les insultes.

Je ne vois plus dans ses yeux cette flamme
Qui me poussait à lui donner toute mon âme.
Elle se perd, la passion des premiers jours
Celle qui vous redonne foi en l’amour.

Nos instants ensemble regorgent de silences
Et tous nos mots d’amour ont pris des vacances.
Nous semblons être, aujourd’hui, des étrangers
Et comme un vieux livre, notre histoire est rangée
Dans l’armoire de nos cœurs qui ont perdu la vie,
Quand tout espoir de résurrection leur a été ravi.

Nos rires sont jaunes et notre humour sarcastique,
Nos regards distants et nos présences dramatiques.
Les baisers ont perdu leur extatique saveur,
Ce goût unique né de la fusion de nos cœurs.

Nos ébats ont perdu toute leur intensité
Le rythme a laissé sa place à la morosité.
Et mon cœur ne bat plus la chamade à sa vue,
Et son amour, pour moi, semble s’être perdu.

Voilà que cette relation n’est plus si spéciale,
La magie s’étant dissipée comme un brouillard matinal,
Tout comme la confiance, envolée comme fumée à l’air
Elle, moi, nous… en avons perdu tous les repères.

Le réveil est brutal mais tout devient limpide
Âme et corps lacérés avec les yeux humides,
Spectateurs impuissants de la fin d’une aventure
Car tels sont les symptômes de la rupture.


LA MORT DE L. (poème par L.)

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L’on a tort de changer de main comme de stylo
Quand la droite est moite, la gauche maladroite,
De couper la racine quand le mal vient d’en haut
Et que son venin accouche de textes qui boitent.

On a tort de maudire, de pleurer, de faire la mou
Quand s’évade la muse insatiable au cœur instable,
De secouer sa plume comme pour en chasser le pou
Et de tordre le cou à quelques rimes agréables.

Le verbe n’a ni vacances, ni pause, ni retraite
Un jour on fait des images avec des lettres
Puis un autre jour on est bègue, bête et veule.

Alors le poète qui dans le noir se sent si seul,
Couche toute sa fierté sur un blanc linceul
Ultime témoin de la pureté d’une âme d’artiste.


La nommée Zoé

C’est une délicate Amoureuse
Parfois gamine, tantôt câline
Qui vous étreint avec un érotisme
Dont Elle seule détient le secret

Sans retenue, Elle s’invite chez vous
Epuisant corps et cœur fragilisés
Fait fi de votre appréhension
Par de tendres baisers orgasmiques

Commence dès lors une intense idylle
Jusqu’au bout des nuits solitaires
Où s’empoignent souvenirs et amertumes
Au rythme dépressif d’un amer tango

C’est la plus fougueuse des maîtresses
Elle est la plus fougueuse des maîtresses
Pour ceux, perdus, qui plus n’en peuvent
Et quand bien même on la nomme « mélancolie »
Pour moi, elle est une vivante amante : ma Zoé.

(poème par NoOne)

 


Les voyages en avion

Les aéroports sont des gares
Où le train-train finit par s’envoler,
Des lieux où l’on laisse la chance au hasard
De mettre dans la rame des êtres auréolés.

La tête puis les pieds dans les nuages,
D’air ou de terre, quel beau voyage!
Celui qui fait d’heures de longues secondes,
Qui met des âmes dans le même monde.

« Newness! Newness! » On aimerait répéter.
Quand on fait route avec des anges, on vole
L’air si léger, le tout sans gravité,
A compter le temps en bonnes paroles.

Il est des voyages d’une étrange unicité,
Qui après, deviennent si faciles à raconter
Car isl vous font rencontrer cette passagère
Qui, vous savez, ne sera plus jamais une étrangère.

 

(poème par Stéphane)


LE TROU NOIR (poème par L.)

trounoir

Existe-t-il sentiment plus noble que l’Amour?
Sincère et sans félonies,
Vorace tel le vautour,
Sur une proie à l’agonie ?

N’est-ce pas cet encens
Qui ravive l’âme aigrie,
De notre vie, définit l’essence
La peignant en rose ou en gris ?

Qui donc m’en voudra
D’Aimer tant de pureté
Tant de beauté ?

Ce charme cru et sauvage,
Cette voix chargée d’une tendre rage
Par quelle alchimie y résiste-t-on ?

Je ne sais,
Et ne veux savoir!
Peu m’importe de mourir ce soir,
Car à coup sûr je mourais

Pour n’avoir pas su esquiver ce regard,
Ces rires moqueurs et fiers,
Ces lèvres, ces manières
Qui de ma vie ont fait un charmant trou noir.


Pourras-tu me pardonner ?

Ce silence a rendu blanches toutes mes nuits
Et j’y recherche un remède efficace depuis…
Les feuilles défigurées à l’encre chagrine de Chine
Ne disent de mes regrets qu’une partie infime.

Te rappelles-tu la toute dernière fois
Où nous nous sommes quittés toi et moi?
Te rappelles-tu toutes les  promesses
Que je te faisais avec  maladresse?

Comment pourrais-je un instant oublier
Le torrent de larmes que tu versais à mes pieds?
Est-il possible de combler ces sillons béants
Que parcourent encore ces flots incessants?

Tu es partie en me donnant ce dernier regard
Chargé de me transmettre l’ultime au revoir.
J’ignorais qu’un silence pouvait parler si fort
Et me raconter aussi vivement tous mes torts.

J’ai en moi ce stupide orgueil qui m’interdit
De te dire ouvertement tous mes non-dits
Mais tu le sais, je suis fier, idiot… et con.
Jamais, je ne te demanderai ce petit pardon.

 

(poème par Laskazas)


THE PINK LADY (poème par Stéphane)

pinklady

Elle marche comme elle danse.
Céleste et tapissée de nuages,
Sa piste dessine à son passage
L’esquisse d’une douce romance.

Son pas est sûr et possède l’espace.
Sa présence provoque des absences.
Sa marche ressemble à une valse
Et son geste musical est teinté d’indécence.

Elle flotte, portée par les anges.
Une passion aussi rouge que sang
Dans un cœur aussi pur que blanc.

The Pink Lady est cet intense mélange,
Un rose de femme habillée de rose,
Les poètes t’écriront un peuple de roses.


TA PLUS BELLE PREUVE D’AMOUR (poème par Guy)

Man holding heart from cutout in chestC’est le soleil que tu as capturé,
Dans un écrin que tu m’as donné;
Avec les myriades de ses rayons;
Mais sa chaleur, mes mains, a brûlé…

C’est la lune que tu as décrochée,
Et placé dans le ciel de mon corps ébène;
Qu’elle y luise de toute sa beauté;
Mais son éclat, mes yeux, ont aveuglé;

Ce sont les étoiles que tu as volées;
Dont tu as paré mon corps entier;
Qu’elles y scintillent de mille feux;
Mais de profondes encoches elles m’ont laissées…

Pourtant, moi j’aurais bien aimé
Sentir ce soleil quand tu me touches,
Voir cette lune dans tes yeux, sur moi, posés;
Entendre ces étoiles dans les mots qui sortent de ta bouche…

Va donc ! parcours le monde entier,
Ramènes moi toutes les richesses qu’il compte;
Mais, ce qui pour moi le plus, compte
C’est ce que tu fais pour m’aimer…


BEURK!

beurkDégoût, mépris, haine…
Des mots, qui en mon esprit,
N’ont qu’une image : Vous!
Que m’importe ce regard
Fiévreusement mielleux
Que vous portez en rime
Avec vos blanches dents.
Vous me répugnez!

Qu’importe, cette chevelure
Insolemment soyeuse
Qui dévale vos épaules,
Tel naturelle cascade
Pour effleurer les courbes
De l’atypique œuvre d’art
De poitrine qu’est la vôtre.
Vous êtes dégoûtante!

Et cette démarche insouciante
Qui joue de la lente mélodie
De vos hanches; perchées sur
Vos jambes élancées… Beurk!
Et ce pouvoir de séduction
Incontrôlé ; source indéniable
De réactions incontrôlables.
Dieu, vous êtes immonde!

Cependant, ne vous imaginez point
Que je vous le confesse par complaisance
Car, il n’est, en réalité, nulle aisance à Aimer
Le seul être que de tout son être, on hait.

 

Poème de NoOne


Une balle dans la tête

Le sablier, sa course, a interrompu
Comme si, autour, rien n’existait plus
Au fond, dans la lourdeur de cette salle muette,
Git un corps ; une balle dans la tête.

Avec l’arme qu’il tient au poing,
Un sang noir il répandit le long de son chemin
Mais, à cette heure, elle semble s’être retournée contre lui
Et lui avoir pris l’avenir qu’elle lui avait promis.

Il n’a su se défendre, lui vaillant pourtant;
Il n’a su comprendre, lui toujours au premier rang
Que frères et sœurs n’avaient pas connu meilleur sort
Alors qu’ils n’avaient ménagé aucun effort.

Il espérait vaincre, le stylo à la main;
Mais rien dans cette guerre ne lui assurait d’heureux lendemains
Il désespérait tant de ce destin incertain
Et pensait que cette balle dans sa tête y mettrait fin…

Quand, vers les filets, cette balle a été tirée
C’est dans sa tête qu’elle s’est logée;
Et avec elle l’image de la kyrielle de billets,
Que, même dans ses plus fous rêves, il n’oserait penser gagner.

Maculer du papier ne l’intéresse donc plus ;
Par ces temps qui courent, ce n’est que peine perdue ;
Il ne lui reste qu’un unique espoir ;
Cette balle dans sa tête, qui lui ouvrirait les portes de la gloire…

 

Poème de Guy


A LA VIE, A L’AMOUR (poème par Stéphane)

« Parce que la mort et l’amour n’ont qu’une lettre de différence » – (Guillaume Musso, Que serais-je sans toi ?)

Simple Stone Cross Gravestone

Ton ombre a marché au détour de mon regard
Et s’est aussitôt envolée comme cet heureux hasard
Alors, j’ai dû fermer les yeux pour arriver à te voir,
Retrouver ton image restée dans ma mémoire.

Quand ton pas chaloupé, sous mes yeux, s’est loupé
Agile puis fragile, du haut de ta jambe de poupée
J’ai compris que la foudre avait frappé deux fois,
Dans ton cœur et le mien, deux fois au même endroit.

Puis l’instant fugitif a enfanté de l’amour éternel
Bien trop immense pour habiter mon cœur de mortel.
Ta silhouette s’en allait mais tes yeux en arrière
Disaient que la distance ne serait pas une barrière.

Les jours suivants, sur tes mêmes pas tu as marché
A cette heure bénie où le destin nous avait attachés.
Des semaines, des mois, mais la rue restait déserte
Je ne pouvais venir à toi, mon corps était inerte.

Ainsi, m’as tu cherché, au loin, par toute la terre,
Dans les contrées et sous des climats des plus délétères
Sans jamais me trouver, même en traversant le temps
Et regrettant de n’avoir pas dans l’instant, saisi l’instant

Car ce jour, ma vie est partie quand tu es partie
Et je sais qu’au bout de ton voyage, tu arriveras ici
Et en voyant qu’auront fleuri les chrysanthèmes
Tu sauras que, même dans la mort, je t’aime.

« A quoi tient que deux amours se ratent? Une poignée de secondes, une hésitation, une chance, un fil… » (Guillaume Musso, Parce que je t’aime)


A PROPOS DES POÈTES (poème par L.)

apropos

On dit qu’être poète c’est aimer les mots.
Comme les pennes d’un exotique oiseau,
S’imprégner des senteurs, imprimer son éclat
Sur une page du ruisseau, couvrir laideur et scélérat.

C’est avoir la plume grosse de louanges,
Faire chanter les lettres, les fleurs, les anges
Pâlir les feux de la luciole aux jours éphémères,
Quand on parle d’amour et autres chimères

Mais n’en user que pour un tiers.

Car le poète est une pièce à deux revers,
Ses vers, sans succès, espèrent de l’âme cacher la misère :
Baudelaire se perd dans le mépris, l’aigreur, le dégoût,
Rimbaud pervers quand Prévert s’avère être un voyou.


LE LISEUR (poème par Laskazas)

liseur

Êtes-vous bien à l’aise, lovée dans mes bras?
Sachez que le plus comblé ici, c’est moi!
Depuis des lustres, je fantasme de cet émoi
Qui nait de riens, comme votre parfum dans mes draps.

Je trouve la jeunesse bien prétentieuse,
Elle qui se pense le garant de la beauté.
Que du vide dans les nombreux cœurs ôtés
Quand je recherchais votre âme si précieuse!

Ils me font bien rire ces ébahis regards
Lorsque ma bouche s’abreuve à vos lèvres si douces,
La source d’un intarissable et indicible nectar.

Connaissent-ils ce frisson? Sentent-ils ces secousses?
Vous êtes l’épicentre des tremblements de mon cœur!
A la folie je vous aime Madame, de tout mon cœur!


DANS MES YEUX (poème par Stéphane)

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Dans mes yeux, vois-tu, il y a le soleil
Comme un midi, brûlant son zénith
Éclatant d’une lumière que j’hérite
En mon âme, quand la paix y sommeille.

Dans mes yeux, vois-tu, il y a la lune
Qui a le sourire de son croissant
Quand dans mon cœur, va croissant
Cet amour pour elle, sa seule fortune.

Dans mes yeux, vois-tu, il y a les planètes
Les étoiles, mais aussi la carte du ciel
Car tous mes désirs le constellent.

Dans mes yeux, vois-tu, filent les comètes
Et quand on n’y voit plus briller les astres
C’est que l’intérieur n’est que désastre.

L’oeil d’un homme est une fenêtre par laquelle on voit les pensées qui vont et viennent dans sa tête (Victor Hugo, Claude Gueux)


L’ÉPHÉMÈRE (poème par L.)

Commentaire de l’auteur: « …aux amours qui ne durent que le temps d’un battement d’aile. »

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L’averse est passée
Emportée par le vent
Comme la nuit par le temps.

Ici s’éveille le lys,
Avec lui vient la vie
L’amour, le soleil, le rythme,

S’ouvre un sublime ballet
Dans les parfums du parterre
Que survole lentement l’éphémère.

Souple et indolent, il danse
Pour le jour qu’il encense
Pour la lune trop comblée.

Et voilà que les fées,
Dans l’âme un brin de jalousie
Viennent l’épier, ravie

Avant que n’expirent ses ailes
Fanées et lasses de ritournelles
Avec ses brèves parades.


Le supplicié (poème par L.)

supplice
Vous revoilà, noble bourreau.
Je m’ennuyais à peine de vos sanglots
Vos chaudes mains malicieuses
Qui se hasardent sur ma peau,
Ravivent, de ma belle, le souvenir.

Vous êtes bien curieuse,
Je crains que vous n’en soyez malheureuse.
Car d’Elle, je ne vous dirai rien, c’est sûr.
Ma belle est une cerise mystérieuse
Ce n’est que pour Elle que j’ose écrire.

Elle est mon bouclier, mon armure
Mon remède contre la luxure
L’espoir sans lequel je me perds
Et la plus gracieuse des allures.
Mais ceci est trop plat pour la décrire !

Alors je n’en dirai rien, pas même en vers.
Râler, insistez, suppliez ou menacez, très chère
Vous n’en saurez pas plus ce soir
Que sur le chronique ulcère
Qui vous ronge à mourir.

Ni le début, ni les termes de notre histoire.
Je vous laisse dans le noir,
Et comme votre voix ne m’émeut guère
Le mieux serait de vous assoir,
De soupirer lentement et tout relire.


CONTRE UN AIR DE CATIN (poème par Guy)

contreunairdecatin

Je suis l’objet de ton désir,
Le maître de ton plaisir…
Je suis la fiole de ton élixir,
Le prince de tes fantasmes…

Des contrées sauvages de ton corps,
Je suis l’aventurier qui les explorent…
Et comme lors de la ruée vers l’or,
Je pars à la poursuite de tes spasmes…

De ta peau, je suis le conquérant ;
Errant avec parcimonie sur chaque parcelle ;
Scellant avec minutie chaque délice dans mon escarcelle,
Célébrant avec révérence cet épiderme brûlant…

Ici, un relief bien montagneux ;
Faits de deux pics généreux ;
Somptueux et douloureux,
Au sommet desquels, avec aise, la langue se hisse…

Un peu plus loin, une forêt luxuriante
Végétation sauvage et attirante ;
Aux exhalaisons enivrantes
Dans laquelle, bien curieuses, les phalanges se glissent…

Le temps d’un instant, tu frémis ;
Et doucement, dans le souffle du vent, tu gémis
Les métacarpes, dans leur mouvement subreptice,
Dans la jungle, ont découvert la caverne aux mille délices…

A mesure que les pics, la langue harcèle;
La caverne les doigts martèlent;
On le dit bien, jeu de main, jeu de vilain
Quels impétueux  font-ils ! Normal, ce sont les miens…

Poussant l’audace à son paroxysme ;
Ajoutant au martyr de ce corps de violents séismes,
Insolence de la victoire ou altruisme ;
Quand ils font découvrir à l’autre la trouvaille de l’un…

Dans la volupté de ce langage corporel,
Les mains sur les seins, la langue en ton sein,
La douceur de ton vin, les mains que tu agites en vain…
Là, notre valse en devient surnaturelle.

Et puis, le dard tu réclames
Raffolant de sa raideur qui t’enflamme
Jusqu’à ce qu’il libère son infâme venin
Pour lequel tu as troqué ta candeur contre un air de catin…


CONDAMNÉ A MORT (poème par P.A.)

Les derniers mots d’un condamné à mort rapporté par l’auteur…

guillotine

Dans quelques heures,
L’heure de ma mort
Je veux faire pénitence
Dieu, j’implore ta clémence.

J’ai perverti l’innocence
J’ai défié le créateur
Oté la vie dont il est générateur
C’est une juste sentence.

Pourrais-t-on me pardonner
D’avoir, leur espérance de vie, abrégé?
Je suis le contrepied de la sainteté,
Le pire renégat de la société.

Veuves et orphelins,
Seulement par ma main,
Se comptent par millier
Je suis un insensé
Je suppôt du malin.

Je souhaite disparaître
Je ne serais d’aucun le regretté
Je suis judas le traître
De tous et moi le mal aimé

Amputer du monde la souffrance
Le soulager de mon absence
Me libérer de ma présence
Rendre à l’humanité sa décence
C’est bientôt l’heure de ma sentence

Pour ma défense des mots maladroits
Aucune justification pour méchanceté si notoire
Délivrer le monde de futurs moi
Appliquer du talion la loi

C’est le moment
Mon cœur cavale frénétiquement
Le temps mon pire ennemi
Je serais mort ce midi
Je suis condamné à mort .