Didier Ndengue

Le péché capital commis à Bamenda

Les manifestants ont poussé le pion un peu trop loin en brûlant le drapeau national pour hisser quelque chose dont on ignore les origines. C’est inacceptable !

J’ai compris leurs revendications. Et je crois qu’elles sont fondées. Chaque citoyen doit se sentir libre de réclamer ce qui lui revient de droit, sans être intimidé ou brutalisé. Et mes frères anglophones l’ont fait, même s’ils sont en train d’être châtiés. Les avocats et les enseignants du Nord-Ouest et du Sud-Ouest du Cameroun sont montés au créneau pour décrier le déséquilibre qui existe dans leurs secteurs d’activité respectifs. Il fallait le faire tôt ou tard.

Ils incendient le vert-rouge-jaune national(Source Facebook_Thierry Mbepgue)

De nature, les anglophones ne sont pas du genre à se laisser corrompre facilement. Le premier ministre Philémon Yang a confirmé le code. Après deux jours de dialogue avec les leaders syndicaux, dans la capitale régionale du Nord-Ouest, le chef du gouvernement est rentré bredouille à Yaoundé dimanche 27 novembre 2016. Il a manqué de mots pour convaincre les manifestants déchaînés. En toute honnêteté, j’aime la détermination avec laquelle les leaders anglophones entreprennent les choses. Ils ne font pas la danse « bafia » (un pas en avant, deux pas en arrière), comme nos leaders syndicaux francophones. Ici, il suffit juste de quelques billets de banque pour diviser les « syndicalistes ». Et ça réussi à tous les coups. L’augmentation du prix du gaz domestique, des denrées alimentaires, du carburant à la pompe, des courses de taxi, n’aurait pas lieu si on avait de vrais leaders syndicaux francophones, qui défendent l’intérêt général et non leurs ventres.

« Ça brûle à Bamenda »

Les anglophones nous donnent, sur ce point, une belle leçon depuis le mois dernier. Seulement, je crois qu’il y a beaucoup de choses à rectifier dans leur mouvement. Leurs multiples revendications perdent tout leur sens avec les esprits de division (et non de construction) qui se sont invités dans les rangs.

Pourquoi brûler le drapeau national ?

Les revendications allaient bon train. J’ai même vu beaucoup de francophones soutenir les anglophones à distance. Pour limiter les dégâts, le gouvernement camerounais, de son côté, a laissé les portes des négociations grandement ouvertes, malgré plusieurs échecs. Depuis le début de ces manifs, toute la machine gouvernementale est au four et au moulin pour calmer les tensions, même si on a l’impression que le chef de l’État se fout un tout p’tit peu de leur gueule. Lui, qui a passé un bon moment en mode selfie, tout récemment, avec nos braves Lionnes Indomptables au Palais de l’Unité.

Ils remplacent le vert-rouge-jaune national par un drapeau d’origine inconnue (Source_ Page Facebook_Thierry Mbepgue)

Au moment où les posters du grand-père « androïd » avec les Lionnes inondaient la toile, ses détracteurs fouillaient dans leurs poubelles (archives) et balançaient les photos les plus choquantes sur les réseaux sociaux, pour faire croire à la communauté nationale et internationale qu’elles avaient été prises dans la zone anglophone. Faux ! On vous connaît déjà. Je refuse de croire que toutes ses images de morts et de blessés provenaient du Sud-Ouest ou du Nord-Ouest. Mais tout le monde a vu comment certaines personnes ont brûlé et marché sur le drapeau vert, rouge, jaune (avec une étoile jaune dorée sur la bande rouge) de notre cher Cameroun. Le berceau de nos ancêtres. Notre symbole. J’ai mal. Très mal. Je trouve cela insultant et inacceptable. Je ne suis pas le seul à le penser hein !!! Cette barbarie a également été condamnée à l’unanimité par les leaders politiques et d’organisations civiles.

J’ai également appris que le prince d’Etoudi, après ses séances de selfie, est aussi très fâché. Pas seulement contre les gens qui ont brûlé le drapeau national, mais aussi contre les petits monstres qui ont organisé des meetings pêle-mêle à Bamenda. Les services secrets camerounais seraient déjà à pied d’œuvre pour traquer ces rebelles que certains assimilent aux terroristes de Boko Haram. « Ceux qui désinforment l’opinion ne seront pas épargnés », selon le ministre de la Communication Issa Tchiroma Bakary. Heureusement, les membres du Collectif des blogueurs camerounais sont assez outillés pour ne pas se jeter dans la gueule du lion.

 


Qui viendra aussi m’emballer dans les folies de fin d’année ?  

Les fêtes sont déjà là. Je cogite encore. Et toujours pas de night club localisé. Encore moins de nouvelles fringues achetées. Durant cette période de fin d’année, j’ai décidé de sortir de mon confort. Pour une fois, je ne veux pas être ce mec très réservé.

Ce 5 décembre, je suis tout seul dans ma chambre. Une belle musique du Roi de la Rumba congolaise, Papa Wemba, en duo avec Koffi Olomidé, berce ma soirée. Elle me donne envie d’esquisser quelques pas de danse. Mais pas tout seul. Ce serait une folie. Une vraie ! J’ai besoin d’être accompagné. D’être guidé. Surtout que je ne connais rien de la danse. Il me faut un prof. Une professionnelle de la Rumba congolaise. Je contemple les quatre murs de ma chambre. Aucune déesse n’apparaît jusqu’à la fin de la chanson. Mais l’idée de me défouler ne me quitte plus. Elle va même croissant. La pression monte. Je décide d’éteindre ma radio qui me distille pourtant la bonne humeur. C’est à cause de la solitude. Mes lèvres prennent le relais. Elles miment le titre « Voir la nuit s’emballer » de M. Pokora. Un autre truc de fou. Ce délice du chanteur français me rend dingue. Décidément, tout est planifié pour que je fasse la fête en cette période de fin d’année.

"Joyeuses fêtes de fin d'année 2016"
« Joyeuses fêtes de fin d’année 2016 »

Danser en hommage aux victimes de l’année qui s’en va

Je sais que c’est souvent très important de se défouler après une longue année remplie de pièges. Oui, je veux aussi m’amuser comme tous les jeunes de mon âge. Non sans penser aux compatriotes qui nous ont quittés cette année. Mais par où vais-je commencer ? Je ne suis pas doué en la matière. Je ne maîtrise  rien des fiestas. Je ne sais que prier, lire, rédiger des articles de presse, des billets pour mon blog, bavarder sur les plateaux radio et télé. Rien de plus.  Je rêve d’une personne qui me tendra la main. Qui m’amènera découvrir des endroits bouillants. Je rêve d’être dans ses bras durant ces moments. Noire, métisse, blonde ou blanche, peu importe sa couleur de peau. L’essentiel, c’est d’être avec une meuf qui me comblera d’amour. D’être avec une « bombe latine » qui m’aidera à décorer mon sapin de noël, me fera découvrir des coins chauds avec des amis hyper sympas, qui ne se moqueront pas de moi quand je leur dirai que je ne connais pas les musiciens de l’heure, encore moins les pas de danse et boissons alcoolisées en vogue au pays.

"Je vais boire avec modération"
« Je vais boire avec modération »

S’il te plaît Dj enlève-moi cette malchance

Rassurez-vous, je ne suis pas un extraterrestre. Je vis bel et bien au Cameroun. Dans une banlieue de la capitale économique s’il vous plaît ! Mon quartier est bouillant. Pas très loin de chez moi, il y a un night club. Mais je n’ai jamais frôlé son seuil. Tout comme je n’aime pas les musiciens de la nouvelle génération qui chantent tous (ou presque) comme des casseroles. Ceux qui font l’exception sont dans l’ombre pendant que les médiocres polluent nos oreilles. Entre nous, comment pourrais-je danser une chanson qui commence par « Le piment dans la sauce », « Coller la petite », « Tuer pour tuer » ou encore « Hein père » ? Des titres qui n’ont ni tête, ni queue. Je veux bien m’emballer dans les folies de fin d’année, mais avec un Dj  qui table sur la qualité et non sur la quantité. A chacun son choix musical n’est-ce pas ? Alors bonne fête de fin d’année à tous !!!


Est-ce une bonne idée de dévoiler son statut sérologique à un Camerounais ?

Le Cameroun se joint à la communauté internationale ce jeudi 1er décembre 2016 pour commémorer  la 29e édition de la Journée mondiale du Vih/Sida. Chez nous, un sidéen pauvre est une malédiction pour son entourage.

180 milles personnes souffrant du Vih/Sida sont sous traitement au Cameroun en 2016. Ce chiffre, je l’ai eu aujourd’hui en suivant le journal matinal sur les antennes de la radio Sweet Fm. J’ai également appris que plusieurs centaines de personnes meurent de cette maladie chaque année dans notre pays. Faute de moyen financier, beaucoup n’ont pas accès aux soins de qualité. Encore qu’ils n’ont pas les moyens d’aller se faire soigner à l’extérieur, ou d’avoir des médicaments efficaces comme nos grands, qui nous construisent pourtant des hôpitaux de « référence » ici.

"Prise de sang"
« Prise de sang »

Mais ce qui anticipe généralement la mort de nos sidéens, ce sont les soucis. Ils en ont tellement. Et vous savez que la loi d’attraction s’applique toujours et à tout le monde. Nos malades sont également victimes de moqueries et d’hypocrisie de la part des gens à qui ils se confient. Ceux-ci le rapportent à d’autres personnes. Finalement, c’est toute la République qui est au courant de votre statut sérologique. C’est bien qu’on connaisse votre état de santé, mais est ce que cette situation vous avantage ? Je ne crois pas, surtout pas au Cameroun.

On sensibilise les sourds 

Des campagnes de sensibilisation sont pourtant organisées de gauche à droite dans nos cités. Mais je crois qu’elles ne visent pas à inviter les populations à considérer les malades du Sida comme des populations à part entière. Au contraire, c’est pour augmenter leurs souffrances. Les campagnes de dépistage sont bien pensées, mais ses objectifs restent flous dans ma tête.

Après le dépistage, la suite devient compliquer. A part les conseils, quel sort est-il réservé aux séropositifs ? La mort. Ceux qui organisent gratuitement ces campagnes de dépistage ne font rien pour eux. Le patient rentre mourant chez lui à 50%. Du coup, il croit que tout est fini pour lui, oubliant qu’il était très bien portant il y a quelques heures avant de se rendre dans ce centre « d’infection ».

Généralement, les séropositifs les plus gentils se retirent de la société et retournent au village en attendant leur mort. Tandis que les « méchants » se vengent en distribuant le virus à d’autres personnes. Il y a quelques mois, un jeune mignon garçon atteint de ce virus légendaire, est décédé au quartier Nkongmondo à Douala, après avoir couché, sans préservatif, avec plusieurs jeunes filles et femmes mariées de son secteur. Elles ne lui ont pas résisté. Heureusement, la majorité n’a pas été contaminée. C’est juste un exemple parmi tant d’autres.

"Pendant le dépistage"
« Pendant le dépistage »

Cette pandémie ne cesse de faire des ravages. Elle rode dans tous les milieux. Mais les personnes atteintes qui décèdent généralement sont celles qui connaissent et dévoilent leur statut.

De mémoire de reporter, je n’ai jamais entendu qu’un haut commis de l’Etat, un diplomate ou un Dg est mort de ce machin. Et pourtant, j’en connais qui sont porteurs de ce virus et n’en parlent à personne. Leur carnet de santé est avant tout une affaire personnelle. Les plus véreux commercialisent cette maladie. Ils la distribuent aux jeunes filles moyennant quelques billets de banque.

« Quand ce directeur d’une grosse structure pétrolière de la place allait avec des jeunes filles, il proposait à chacune 300 000 FCFA pour avoir des rapports sexuels avec condom  et 1 000 000 FCFA sans condom. Elles étaient libres de choisir. Comme les jeunes filles de maintenant ont un gros cœur, plusieurs allaient avec lui sans préservatif ».

La personne qui rapporte cette histoire fait savoir que la plupart d’entre elles ont attrapé la maladie du siècle. Mais rassurez-vous, le milliardaire ne leur avait jamais dévoilé son statut sérologique. Il était très bien portant. De toutes les façons, rien ne prouve qu’il avait les quatre lettres (S.I.D.A).

"#StopSida"
« #StopSida »

Et moi, pourquoi devrais-je dévoiler mon statut sérologique au premier venant ? Tout ce que je vais encaisser en retour, ce sont les moqueries et le découragement, comme si j’étais le mec le plus impropre de la terre. « Sale sidéen » sera le nom qu’on me collera. Non, je ne dévoilerai pas mon statut sérologique à un Camerounais tant que sa mentalité n’aura pas évolué comme en occidentaux, où on entend rarement parler de sidéen.

 


Les violences de Bamenda me font froid dans le dos

Les ressortissants anglophones du Nord-Ouest, à Bamenda, ont engagé une série de manifestations ayant mal tournées. On dénombre au moins un mort cette semaine. Un mort de trop au Cameroun.   

Ma voisine Rachel, originaire de Bamenda, sait que je l’aime (pas amoureusement hein), même si on fait souvent des jours, voire des mois sans se dire « Bonjour ». Rachel a perdu l’un de ses parents il y a quelques semaines (pas dans les manifestations de Bamenda). Elle s’est rendue à ses obsèques, accompagnée de sa grand-sœur Frida la semaine dernière. C’est avant-hier (mardi) qu’elles sont rentrées en disant : « C’est devant nous à l’agence de voyage que les violences ont débuté. Tout se passait devant nous. J’ai eu peur. La police lançait le gaz lacrymogène pour disperser les foules»,

Le weekend dernier à Bamenda, des pneus ont été brûlés, des établissements publics cassés, une vie a été enlevée.

"Le ras-le-bol des anglophones"
« Le ras-le-bol des anglophones »

Des évènements qui auraient pu êtres évités…Si le pays était sur les rails.

Si ceux qui nous gouvernent avaient une oreille attentive aux revendications des uns et des autres. S’ils ne minimisaient personne. S’ils agissaient rapidement quand on leur sert des correspondances. Mes frères « Bamenda » ont la mémoire courte. Ils oublient que nos dirigeants ne réagissent que quand survient un drame.

"Face aux forces de l'ordre"
« Face aux forces de l’ordre »

Comme Rachel, je suis accro à la paix. Je n’aime pas les coups de fusil. Il est donc hors de question que j’encourage les forces de l’ordre qui tirent sur les manifestants, même si ceux-ci cassent les établissements publics. On a beaucoup de sous dans les caisses pour en reconstruire d’autres ou bien !

Ce n’est pas pour autant que j’applaudis ces gens qui cassent tout sur leur chemin, Ils ne font qu’agacer les “forces du désordre”. Nous sommes dans un pays de répression. Chez nous, les policiers n’encadrent pas les manifestations, mais les dispersent à coups de gaz lacrymogène.

A vrai dire, mes amis de Bamenda, je n’arrive pas à justifier la tournure des évènements tandis que je trouve vos revendications plutôt justes. Un mort, c’est un Camerounais de trop qui meurt ! Vous dites votre ras-le-bol parce que les pouvoirs publics ne vous écoutent pas. Moi aussi je suis choqué. Vous devez vous rappeler que la balance du Cameroun (dans presque tous les domaines) ne pèse en faveur d’aucune ethnie, tribu ou région. Nous sommes tous dans la même merde mes frères/sœurs! Certaines personnes pensent souvent que je suis du pays « organisateur », c’est-à-dire de la région du président Paul Biya, et pourtant je chôme, au même titre que plusieurs de mes frères et sœurs. Le système éducatif de notre pays ne pèse pas suffisamment en votre faveur, c’est entre autres la raison de votre révolte.

"ça brûle à Bamenda"
« ça brûle à Bamenda »

Manifestants violents, ne donnez pas raison à ceux qui voudraient nous diviser, à ceux qui ne comprennent pas que notre pays est un et indivisible. Bien sur que je partage vos revendications ! Mais je pense, à mon humble avis, qu’une marche pacifique, quand bien même elle aurait eu besoin de plus de temps, n’aurait pas provoqué cet accident qui m’attriste. En toute sincérité, les violences de Bamenda me font froid dans le dos.


Oui les filles enivrez-moi de joie !  

Nos Lionnes sont qualifiées pour les demi-finales. Elles ont battu la sélection sud-africaine.

"On célèbre la victoire"
« On célèbre la victoire »

Je suis resté devant la télévision pendant toute la rencontre. J’avais peur au début en regardant la prestation des joueuses sud-africaines. Très fortes. Nos Lionnes m’ont donné la chair de poule à l’entame de la rencontre. Mais la chance était de notre côté pendant la deuxième tranche.

Elles ont décroché leur ticket pour les demi-finales en inscrivant l’unique but de la rencontre à quelques minutes de la fin. Que c’est beau d’être Camerounais et de savourer cette victoire ! Gaëlle, Christine, Geneviève,…remplissent le peuple camerounais de joie.

Je suis ivre d’amour, ivre de joie pour nos lionnes, nos championnes! Je vais finir ce billet plus tard s’il vous plaît, je célèbre encore la victoire de mes reines. Bravo les filles, je vous aime !!!

#LaCanVueParLesBloguers

 


Can féminine 2016 : j’épouse les Lionnes, je zappe les Lions

Depuis mon New-Bell natal, j’ai vécu le joli football de notre équipe nationale féminine à la télévision avec d’autres « boys » du quartier.

Ne dites pas que je dérange hein ! Ça fait très longtemps que je n’ai pas regardé un match de football pendant 90 minutes. Tout simplement parce que j’avais perdu le goût du football à cause d’une catégorie de Lions Indomptables qui se font constamment dompter à chaque compétition. Ouf ! Heureusement que les filles sont venues. Elles sont là. Les messies.

Balle au pied

J’ai été blasé par leur prestation de cet après-midi au Stade Ahmadou Ahidjo à Yaoundé (capitale politique camerounaise) dans le cadre de la 10e édition de la Coupe d’Afrique des Nations (Can) féminine en présence de monsieur et madame Biya. C’est dans la salle de jeu « SuperGoal », sis au quartier Ngangué, non loin du lieu-dit « Cimetière de New-Bell », dans le deuxième arrondissement de Douala, que j’ai vécu le spectacle des nanas en direct à travers l’un des écrans plats placé dans le hall de cette salle.

"Les blogueurs au contrôle"
« Les blogueurs au contrôle »

La salle grouille de monde. Elle est essentiellement composée de mecs. Tous, comme moi, ont les yeux rivés sur l’écran. Le match inaugural de cette compétition oppose l’équipe nationale du Cameroun à celle de l’Egypte. Au « SuperGoal », chacun à sa préférée. Il y en a qui supporte l’Egypte. Mais la majorité roule pour les Lionnes. Ces dernières ne déçoivent pas. Elles livrent une rencontre spectaculaire. Avec des dribbles, des passements de jolies cuisses…pardon de jambes, des coups de tête, des tirs à distance que notre équipe masculine n’a pas livrée depuis plusieurs compétitions. Elles se déplacent à une vitesse impressionnante, manient le ballon à la brésilienne. Ces nanas me font rêver. Pas seulement moi. Certains fans pensent même qu’Hugo Bross, le sélectionneur de l’équipe masculine, devrait faire son choix ici : « Moufdè, ces filles sont fortes. On doit prendre certaines pour renforcer l’équipe des hommes », lance un supporter dans la salle.

Elles percent les filets égyptiens

La joie me gagne. Mais un supporter de l’équipe adverse veut me refroidir : « Aka ! On va les gagner. Vous avez vu comment la gardienne de l’équipe égyptienne est forte ? » Avant même qu’il ne termine sa phrase,  Aboudi Onguéné Gabrielle, met le ballon rond au fond des filets égyptiens. « But but but but !!!!!!!!!!! » Toute la salle est en joie. Pluie d’applaudissements pour les filles. Toutefois, les Lionnes ne lâchent pas prise. Elles tiennent leurs adversaires en respect pendant la première période. « Notre gardienne pourrait même s’assoir et se refaire les ongles tranquillement sans être inquiétée », pense un spectateur ivre de joie, assis juste à côté de moi. Dans les chaumières et les ménages, l’ambiance est partagée par tout le monde. Pendant la deuxième tranche, les filles, après un tour dans les vestiaires, reviennent avec le même engouement et le même spectacle. Ça paie hein ! Christine Manie inscrit le second but de la rencontre. Les égyptiennes sont KO au stade. Et moi à Douala, j’ai décidé d’effacer nos roublards de l’équipe masculine de mon cœur jusqu’à nouvel ordre. Je les zappe pour les filles. Allez les Lionnes, rugissez encore et encore. Bravo !!!

"Les Lionnes Indomptables"
« Les Lionnes Indomptables »

Ce billet est ma contribution dans le cadre de la campagne #LaCanVueParLesBlogueurs lancée par les blogueurs camerounais et africains.


L’ultime bataille des bébés camerounais

Un jour un ange est né. Je l’ai serré très fort dans mes bras. En le voyant sourire, j’ai craqué de joie. Et dire que sa mère voulait qu’il finisse au fond d’une poubelle, un peu comme ces immigrées camerounaises enceintes qui trépassent au bord de la Méditerranée.  

Akaba Clémentine cache sa grossesse sous un « Kabba ». Parce qu’elle ne veut pas être la risée de sa famille. Sa mère lui conseille de se débarrasser du fœtus. Mais Akaba refuse. Elle craint pour sa vie. Après neuf mois, elle mit au monde un p’tit ange, qui sourit au sortir de ses entrailles. Il a poussé un cri et m’a redonné le sourire. Je n’en crois pas mes yeux. Une femme a mis au monde un homme. Quel miracle !

"Bébé camerounais veut vivre"
« Bébé camerounais veut vivre »

Bébé, je ne te garderai pas

Elle attend que la sage-femme rentre. Elle est toute seule avec son bébé. Elle ne sait quoi en faire. Subitement, des mauvaises idées montent dans sa tête. Elle porte le p’tit ange. Inoffensif, le bébé fait un clin d’œil à sa génitrice, sans savoir ce qu’elle pense de lui. « Maman, je t’aime. Je te remercie de m’avoir donné la vie », semble-t-il dire à travers son petit sourire.

Mais elle n’écoute pas son cœur. Elle reste droite dans ses bottes. Elle emballe le nouveau-né dans un linge bien propre avant d’aller le mettre dans une poubelle qui se trouve non loin de l’hôpital. Elle prend ensuite la clé des champs avant d’être rattrapée quelques jours plus tard par la police. Elle a été dénoncée par une passante qui a pu sauver le p’tit ange retrouvé au fond d’une poubelle.

Avortement

Dorothée Essomba est avec lui toutes les nuits. Ils entretiennent des rapports sexuels tout le temps. Ils se disent amoureux l’un de l’autre. Comme dans une série brésilienne, c’est bon, sucré, au point où ils ne veulent plus se séparer. Ils sont aux astres. Ils se font confiance au point de ne pas utiliser les préservatifs. Quelques semaines plus tard, elle lui annonce qu’elle est enceinte. Son amoureux qui lui promettait la lune il y a à peine un mois, change de visage. Furieux, il lui dit qu’il n’est pas prêt à avoir un enfant, avant de lui cracher au visage : « Tu es sûre qu’elle est de moi, cette grossesse, parce que vous les jeunes filles de maintenant, vous êtes trop fortes?».

"Bébé je t'aime"
« Bébé je t’aime »

Comme pour dire qu’il n’est pas le seul à passer sur elle. Effectivement, la jeune fille de 19 ans jongle avec trois mecs à la fois. Elle se prend pour une bombe latine. Conséquence : elle ne sait de qui est cette grossesse. L’avortement est la seule solution à laquelle elle pense. Elle consulte alors un marabout avec l’aide de ses amies. Pour l’aider à évacuer le fœtus, le marabout lui propose un produit qui va emporter, non seulement le fœtus, mais la jeune fille également.

Dernier soupir après la Méditerranée

Elle a réalisé le rêve de beaucoup de jeunes africains des pays en crise. Entrer en Italie, après avoir bravé la mer. Oui, Carole, la Camerounaise a réussi ! Une victoire qu’elle compte célébrer avec ses potes après son accouchement, car elle est enceinte de neuf mois. Son enfant aura la nationalité italienne tant souhaitée par la future maman. Mais, les nouvelles qui proviennent de la salle d’accouchement ne rassurent pas. Les infirmiers font une drôle de tête. Carole, 23 ans et son bébé n’ont pas pu résister au froid de la mer. Ils ont trépassé. Le chapitre de la vie de l’immigrée camerounaise s’est refermé. Ses parents ont appris la triste nouvelle à travers les réseaux sociaux. Carole et son bébé seraient encore des nôtres aujourd’hui si les dirigeants camerounais amélioraient réellement nos conditions de vie. Triste, très triste…après #34ans de règne de Paul Biya.


S’il aime la jeunesse africaine, Trump doit conseiller nos « Rois »

Il est Américain et doit restaurer le rêve américain. Cependant, le milliardaire, porté à la tête de la plus grande puissance mondiale le 08 novembre 2016, doit entretenir de très bonnes relations avec le continent noir. Il doit panser les plaies que son prédécesseur a laissées ouvertes. Mais ma question est de savoir : que peut-il dire de nouveau à un président qui a déjà fait plus de trois décennies au pouvoir ?

Je vois mal un Mugabé obéir à un simple homme d’affaires comme Trump, même s’il est devenu Président des États-Unis aujourd’hui. Encore moins un Biya se plier aux exigences de celui qui a trompé les sondages et les plus grands analystes et éditorialistes de notre planète. Le milliardaire est désormais à la tête de la plus grande puissance mondiale et peut décider du sort de n’importe quel pays de notre planète.

Mais pour ce qui est de l’Afrique, j’ose croire qu’il ne sera pas à la hauteur comme ses prédécesseurs. L’homme à la grande gueule n’ébranlera aucun chef de l’Etat africain. Obama, leur frère de peau, dont la victoire a été célébrée sur tout le continent il y a huit ans, s’en va sans réjouir les cœurs de ceux qui avaient cru qu’il était le messie, envoyé pour sauver l’Afrique des mauvaises conditions de vie et du sous-développement. Obama a déçu plus d’un.

"Donald Trump doit tendre la main à la jeunesse africaine"
« Donald Trump doit tendre la main à la jeunesse africaine »

Après le départ de celui qui a réalisé le rêve de Martin Luther King, que peut-on espérer de son successeur, qui n’a aucune parenté avec nous? Qu’il demande aux « Rois » africains de libérer les trônes, alors qu’il y a beaucoup de chats à fouetter aux États-Unis? Le nouveau locataire de la Maison Blanche, à l’ère de la mondialisation, devrait plutôt s’arranger à faire disparaitre les racistes de son territoire. J’espère qu’il est conscient que les vrais ambassadeurs de l’Amérique, ceux qui font briller ce beau pays à l’extérieur, sont les afro-américains qui font des magnifiques choses comme la musique, les films, la mode, etc. qui donnent un éclat total à l’Amérique.

"Les deux derniers présidents des USA"
« Les deux derniers présidents des USA »

Ce que Trump peut faire pour nous   

S’il lui arrive de se tourner vers notre continent, Donald Trump doit « mettre l’argent à terre » pour sauver la jeunesse africaine. Une jeunesse déboussolée qui ne rêve que de partir pour ne plus revenir. L’aide à la jeunesse ne doit pas passer par nos administrations qui ont l’art de détourner les fonds. S’il aime l’Afrique, Trump doit peser de tout son poids pour éradiquer le terrorisme et les rebellions qui naissent de toutes parts dans nos pays. Le célèbre milliardaire américain doit conseiller ses pairs africains de quitter le pouvoir de peur de créer un bain de sang comme l’ont déjà fait certains. S’il aime l’Afrique et sa jeunesse, Donald Trump doit transmettre son sens des affaires aux jeunes africains, pour que ceux-ci apprennent à gagner honnêtement leur vie tout en restant chez eux.

 


Guignol du Net : Les tocards

Nous sommes fiers d’avoir des centaines d’ « amis » sur les réseaux sociaux. Des gens avec qui on ne partage rien dans le réel. Sauf des images et quelques vraies et fausses histoires de la vie.

Ces dernières années, les réseaux sociaux sont envahis par des mauvais esprits dans les pays africains. Plus précisément au Cameroun où des personnes qui se disent intelligentes se plaisent à voir le sang, à publier des images très choquantes sur leurs différentes pages. Elles aiment les scoops et ont toujours quelque chose à balancer sur la toile, sans tenir compte des âmes sensibles. J’ose croire que ces gens sont au service du diable sur les réseaux sociaux. Concernant la catastrophe ferroviaire d’Eséka le vendredi 21 octobre dernier, combien de morceaux de chair humaine n’a-t-on pas compté sur les images qui inondaient les réseaux sociaux ? Bien plus, ces tocards assoiffés de sang, sont allés jusqu’à balancer plusieurs parties du corps des victimes sur les rails sur les réseaux sociaux. Effroyable. Une chose est certaine : une personne qui jouit de toutes ses facultés ne peut se permettre une telle connerie.

C’est affreux ! On veut faire comme les blancs, mais on ne les arrivera jamais à la cheville. Tout simplement parce que l’homme Blanc a beaucoup de respect pour la vie et l’être humain. Avec lui, chacun trouve son compte. La vie est sacrée pour eux, tout comme pour Dieu qui nous a engendrés.

"Soyons humains"
« Soyons humains »

Combien de corps déchiquetés avez-vous compté après l’attentat du 11 septembre aux Etats-Unis d’Amérique ? En France, avez-vous vu le sang ou les images sanglantes des victimes de l’attaque du Bataclan, ou de Charlie Hebdo, sur les réseaux sociaux ? Les témoins n’avaient-ils rien pour filmer et divulguer sur Facebook, Twitter, Instagram, etc. ? Connaissez-vous combien de drames ferroviaires on enregistre en Europe, en Asie, aux Usa chaque année ? Il faut arrêter ça hein ! Si vous vous sentez animal parce que vous n’avez plus de respect pour l’être humain, allez donc vivre dans la jungle. Même les animaux des forêts savent faire la différence entre le bien et le mal contrairement à plusieurs Camerounais.

Il faut qu’on se comprenne : je ne demande à personne de ne plus publier des images choquantes sur Internet, mais que chacun publie la chute de sa famille, la mort de son enfant, de sa femme ou de son mari. Que chacun publie des images où un membre de sa famille a été percuté par un véhicule. Où son enfant a le ventre et la tête ouverts. C’est bon pour la santé. Vous verrez que ça fait du bien de publier son image avec un bras saignant. C’est tellement génial de voir les images de son bébé écrasé sur les réseaux sociaux. Ah bon ? C’est dégoûtant ? Et vous croyez que c’est plus avantageux de balancer les images des autres pèle-mêle dans les groupes de discussion ? Si vous n’aimez pas quelque chose, alors ne le faites pas à quelqu’un d’autre. A bon entendeur, salut !

 


Comment la bière a bu le cerveau des pauvres au Cameroun

Je ne doute pas une seule seconde qu’on a maudit certains de mes compatriotes avec l’alcool. Beaucoup en prenne matin, midi, soir pour fuir leurs responsabilités.

Dans l’avion l’autre jour, j’ai rencontré un jeune Camerounais d’une vingtaine d’années qui vit à Tunis. Nous avons longuement discuté. Et son ton camerounais est ce qui m’a le plus plu pendant notre causerie. Malgré ses longues années passées en Tunisie, Patrice, c’est son prénom si j’ai bonne mémoire, a gardé son accent camerounais. Pas seulement. Il a aussi gardé l’amour qu’il porte pour l’alcool comme plusieurs jeunes de chez nous. Pour le confirmer, Patrice a demandé à l’hôtesse de la compagnie aérienne qui nous transportait, de lui donner deux bières pendant le vol. Ce que la gentille hôtesse a fait sans hésiter. Après avoir fini d’avaler les deux bières, Patrice en voulait encore.

Mais la jeune dame a refusé de façon très polie, malgré les supplications de mon voisin. « Madame, je ne veux plus de bière, donnez-moi juste un verre de whisky ». Rien. Mon frère camerounais n’obtiendra plus rien de la marocaine. Je n’en revenais pas. Le gars a consommé les deux bouteilles d’alcool en moins de dix minutes. « Gars, me dit-il, je bois ça pour oublier mes problèmes. J’ai trop de problèmes.

 

J’ai fait confiance à un petit-frère à Yaoundé qui m’a dribblé ». Comme la majorité des gens de chez moi, Patrice croit que la solution est dans la bière. On s’est séparé à l’aéroport de Douala.

"Je suis heureux avec ma bière"
« Je suis heureux avec ma bière »

La bière est mon menu du matin

Le lendemain, en sortant de chez moi vers 8h du matin, j’ai vu le bar de M. Mouzong grouillé de monde. Il n’y avait même plus de places assises à l’intérieur. Alors, les clients ont mis des tables dehors pour boire. Sur une table de quatre personnes, je pouvais facilement compter seize bouteilles de bière. Le matin massa ! Je suis parti à mon rendez-vous. A mon retour vers 17h, ils étaient toujours là, en train de « casser les bouteilles de bières » et à rire aux éclats. Et la même quantité de bouteilles de bière était posée sur leur table. Juste à côté, j’ai aperçu une dizaine de jeunes du quartier. Chacun avait une bouteille de bière entre les jambes. Il y avait des mineurs parmi eux. Et quand ils finissent de boire, ils cherchent une cigarette. Après, ils vont dans les kiosques Parifoot, ou Pmuc pour miser.

"Je suis heureux avec ma bière"
« Je suis heureux avec ma bière »

Plusieurs jeunes Camerounais ne vivent plus que des jeux de hasard, de la bière, de la corruption, du vol, et des choses anormales qui vont avec. Ils vont dans les cybers, non pas pour s’informer ou pour chercher du boulot, mais pour suivre des chansons qui n’ont ni tête, ni queue. D’autres y vont regarder les résultats du Parifoot, etc. J’en connais même qui se rendent dans les cybers juste pour lire et télécharger les blagues de Toto, qui rendent toto au finish. Dans un pays sans boussole comme le nôtre, les jeunes issus des familles pauvres se saoulent avec les bêtises de la mondialisation et les parents avec la bière. Comme ils n’ont plus confiance en eux-mêmes, ni en leur pays, beaucoup reposent leurs espoirs sur la loterie américaine. Yes papa, c’est ça le pays des grandes réalisations du pépé d’Etoudi ! En réalité, j’ai constaté que plusieurs camerounais aiment la belle vie, mais sont accros à la facilité. Je ne sais pas comment un jeune ivre peut savoir ce qui est bien pour lui et pour les autres. Pendant ce temps, ceux qui pillent notre pays contrôlent leur vie, ne consomment pas n’importe quoi et ne font pas n’importe quoi. Ils sont trop consacrés à détruire pendant que les autres sont de plus en plus ivres. Il fait beau vivre au Cameroun n’est ce pas ?

Petits conseils  

La vie m’a appris que c’est au bout de la persévérance qu’on obtient les résultats qu’on désire. Et pour obtenir ces résultats, il faut se sacrifier. Il y a des choses et des personnes inutiles qui ne nous aident pas à avancer. Il faut s’en débarrasser. Tranchez sans sentiment, même si c’est votre frère, sœur, mère ou père qui représente l’obstacle. Eloignez-vous. La vie m’a également appris que la majorité n’a pas toujours raison. Il faut s’accrocher sur les valeurs de l’humanité. Et pour s’accrocher, il faut être lucide et intègre. Il y a une hygiène de vie à adopter si on veut atteindre ses objectifs. Ne jamais chercher à briser les étapes. La convoitise est à éviter. Il faut se forger sa propre personnalité et rester soi-même. Ne soyez pas lâche. Sachez affronter les problèmes de la vie. N’oubliez jamais une chose : « Vous êtes le seul maître de votre vie. L’échec et le succès sont entre vos mains. La bénédiction et la malédiction sont sur vos lèvres ». C’est ce que la vie m’a appris que je partage avec vous.


Il était une fois, Monique Koumatéké

Le cas de la femme enceinte éventrée le 13 mars devant les urgences de l’hôpital Laquintinie est déjà mis aux oubliettes. Plus personne ne tousse. Aucun média ne nous dit comment se portent les enfants qu’elle a laissés. La famille est muette. Je voudrais moi aussi me taire, mais c’est plus fort que moi. Les images de l’horreur ressurgissent toujours dans ma tête. Et du coup, j’ai envie de «re»raconter…

C’est formidable d’être Camerounais et de vivre au Cameroun. Parce que chez nous, il suffit juste d’une bière pour oublier que notre pays est un volcan dormant. Je ne sais pas trop ce qui se trouve dans la bière, mais je tire un coup de chapeau aux gris-gris des sociétés brassicoles du Cameroun. De même que je tire un coup de chapeau au personnel médical de l’hôpital Laquintinie, qui a eu la merveilleuse idée professionnelle, de laisser une patiente se faire éventrer devant leurs yeux le dimanche 13 mars 2016, sans lever le petit doigt. Ce n’est pas cool ça ? Si les réseaux sociaux n’avaient pas existé, l’éventration de Monique Koumatéké par Rose, l’une de ses proches qui tentait de sauver les jumeaux de la mère morte, allait passer inaperçu. Et le ministre de la Santé publique n’aurait pas eu le temps de mentir en disant « qu’il n’y a pas eu négligence médicale ».

Massa ! Monique Koumatéké a fait la Une de tous les tabloïds du pays. Certains détenaient la vraie-fausse information, d’autres détenaient l’exclusivité du quartier. Il y avait aussi ceux qui voulaient la tête du directeur général de ce centre de santé. Mais les Camerounais n’en avaient rien à cirer. Ils étaient choqués par l’attitude du personnel médical, qui est resté indifférent pendant l’opération en plein air. La vidéo de ce film d’horreur a pollué l’atmosphère. En tout cas, c’est allé dans tous les sens.
A vrai dire, je n’étais au courant de rien. Je sais que c’est une mauvaise habitude, mais il m’arrive souvent de me déconnecter de l’actualité locale. Mais ce dimanche là, c’est M. Aboudi, mon directeur d’exploitation qui m’a tenu informé de ce drame qui s’est déroulé dans ma ville natale. Lui, il est très loin à Yaoundé, mais il est au courant de tout. « Est-ce que tu peux te rendre à Laquintinie, pour réaliser un reportage sur le drame qui vient de se produire? » Il m’a fait un briefing au téléphone et j’ai pris mon bloc note, mon stylo et j’ai foncé sur les lieux du drame. Même la pluie ne m’a pas empêché d’aller plus vite que Superman.

« Le gouverneur était là, il vient juste de partir. Il a fait une déclaration à la presse », m’informe un confrère rencontré à l’entrée de l’hôpital en question. Ce n’est pas juste ! Pourquoi il ne m’a pas attendu avant de faire sa déclaration ? Je dérange hein !

#SantéPourTous
#SantéPourTous

Indignation

En tout cas, la partie du gouverneur n’était pas la plus intéressante, mais celle des manifestants qui ont dit leur ras-le-bol à travers une marche pacifique devant ce centre de santé, quelques heures après le départ du numéro 1 de la région des lieux du scandale. Cool, j’arrive au bon moment ! Parmi les manifestants, se trouvaient plusieurs hommes politiques de l’opposition. Des gros paresseux qui n’attendent que ce genre d’occasion pour prouver qu’ils existent.
De toutes les façons, j’ai aimé l’attitude des policiers qui ont été déployés sur les lieux ce jour-là hein ! Ils n’ont bousculé personne. Ce qui m’a permis de réaliser un beau reportage qui a fait la Une du journal qui m’emploie.

Dans la famille de la victime

Je ne me suis pas arrêté là hein. Le lendemain, j’ai commencé à courir dans tous les sens pour savoir ce qui s’est réellement passé. Je suis allé dans la famille de la victime au lieu-dit « Ancien Abattoir » à Mboppi. Sa mère m’a raconté que sa fille, enceinte de jumeaux, suivait ses visites prénatales, contrairement à ce que pensent certains « savants » qui ont avalé les mensonges de nos éternels menteurs. En plus, elle n’était pas à sa première grossesse pour dire qu’elle était naïve, comme une gamine de 17 ans. Avant d’ouvrir l’enquête sur la catastrophe du train qui a fait plus de soixante-dix morts à Eséka le 21 octobre 2016, j’attends toujours le rapport des enquêteurs sur le cas Monique Koumatéké.

Ce billet est ma contribution dans le cadre de la campagne #SantéPourTous initiée par les blogueurs camerounais.


Non, les Marocains ne sont pas racistes

Dans les rues de Casablanca, le métissage laisse croire qu’on est en paix avec toutes les races qui vivent au Royaume. Sourire aux lèvres, les magrébins abordent les passants en Arabe, en Français décalé ou en Anglais. La capitale économique marocaine m’a ouvert les bras. Moi le Noir !

Terre d’accueil, terre d’hospitalité. Je ne le croyais pas. Mais aujourd’hui, après plus de 72 heures passées dans le royaume Chérifien, je peux affirmer, sans peur de me tromper que le Maroc l’est. La convivialité débute à l’ambassade du Maroc à Yaoundé, où on me délivre le visa en quelques heures seulement. Ensuite, c’est dans l’avion de Royal Air Maroc (Ram) que je découvre de charmants stewards. Le sourire ne les quitte pas jusqu’à notre atterrissage à l’aéroport Mohammed V-Terminal 2 à Casablanca en provenance de l’aéroport International de Douala. Seulement, pendant le trajet, il y a deux types assis à ma gauche. Ils n’ont pas l’air de trop aimer ma tête. Et pourtant, ils sont très serviables. « Vous prenez quoi ? L’eau ou le jus », me demande l’un des deux pendant le vol, parce que le serveur est un peu éloigné de moi. En réalité, je me plains parce qu’ils ne m’ont pas adressé la parole durant le vol. J’ai quand même des fausses plaintes hein ! L’avion de Royal Air Maroc dans lequel je me trouve, atterrit à l’aéroport Mohammed V-Terminal 2 autour de 11h, après plus de 5 heures de vol. J’ai laissé mon village Douala, pour un court séjour de travail au Maroc. J’en suis déjà à ma troisième journée. Et je maîtrise déjà presque tous les coins et recoins de mon quartier de résidence à Casablanca, la capitale économique marocaine. Mais ne comptez pas sur moi pour vous servir de guide hein !

A Casa
A Casa

Une jeunesse hospitalière

Le chauffeur que l’hôtel cinq étoiles où on m’a réservé une chambre, a désigné pour venir me chercher à l’aéroport, brandit mon nom sur une feuille blanche à la sortie de la salle d’embarquement et de débarquement de Mohammed V. Le type en question s’appelle Mohammed. Il porte le nom de l’aéroport. Drôle de coïncidence ! « C’est bien vous monsieur Kengbae Ndengue Dider ? ». « Oui ! Sauf que vous avez oublié de mettre un ‘’i’’ sur Dider pour obtenir Didier ». Bah, ce n’est pas grave. Vous avez quand même essayé. Mohammed lance un sourire, avant de me dire : « Attendez-moi ici quelques secondes, je m’en vais chercher la voiture pour vous amener à l’hôtel ». Je souris également avant de répliquer : « Ok, sans souci Mohammed, je suis là, je vous attends ». Il court chercher la voiture qu’il a garée dans le grand parking de l’aéroport. Après près de 15 minutes de route, nous entrons dans le centre ville de Casablanca. Côté beauté, je confirme. Pas de comparaison possible avec notre capitale économique. C’est le jour et la nuit. Ou encore le village et la ville. Nous en avons encore pour plusieurs décennies avant d’atteindre ce niveau de développement. Je ne veux plus trop bavarder là-dessus hein ! Laissez-moi continuer ma route tranquillement. A la réception de l’hôtel, la machine indique qu’une chambre a bien été réservée au nom de Didier Ndengue. « Seulement, elle n’a pas été payée. C’est à votre charge. Ça va vous couter…. » Excusez-moi, mais j’ai oublié le montant exact que le monsieur de la réception a avancé. Je sais seulement qu’il est exagérément costaud. C’est au moins un an de salaire au Cameroun, pour un débrouillard comme moi. En plus, dans mes poches, j’ai seulement quelques billets de 10 000 FCFA qui ne font pas le poids face au Dirham. Me voici donc KO débout après plus de cinq heures de vol.

« S’il vous plaît vous pouvez appeler les gens qui ont fait la réservation pour venir payer? » « Non monsieur, nous n’avons pas de crédit pour cela ». Putain ! Je suis dans la merde ! Je dois rapidement passer un appel téléphonique. Je sors donc pour chercher une cabine pour joindre les gens qui m’ont invité ici. Après avoir traversé le premier carrefour, je tombe directement sur Hissam, un jeune vendeur de carte de recharge Meditel. Malheureusement, je n’ai pas de Dirham sur moi pour m’en procurer une. Il n’y a que quelques FCFA qui nagent dans mes poches. Notre monnaie ne représente absolument rien au Maroc. On n’est même pas au courant de son existence ici. Conséquence : il n’y a aucune banque pour changer ce machin. Mais le jeune magrébin se propose de m’aider jusqu’au bout. Il me donne premièrement une Puce avec du crédit pour appeler ceux qui m’ont invité. Mais personne ne décroche après plusieurs tentatives. Je suis à bout. Mais Hissam ne cesse de me consoler. « Ne t’inquiète pas mon frère, on va trouver une solution. Même si la nuit tombe et que tu n’as pas où dormir, on va gérer », me rassure le marocain, qui me conduit ensuite dans plusieurs coins de change. Mais aucune solution n’est trouvée à mon problème de monnaie. Je suis désespéré, mais le marocain reste optimiste. C’est finalement dans un marché africain de Casablanca que je vais changer 20 000 FCFA contre 250 Dirham, juste pour m’acheter à manger, m’offrir une connexion Internet et du crédit pour quelques jours seulement. Le problème de monnaie a enfin été réglé grâce à mon pote marocain. Il faut à présenter trouver les responsables de l’entreprise qui m’a invité ici.

Mon bureau
Mon bureau

Dans la peau un immigré

Hissam a appelé plusieurs autres jeunes marocains en renfort. Mon problème est subitement devenu le sien. « Je connais la souffrance d’un étranger, parce que moi aussi, j’étais étranger en Italie », me confie Hissam. En Italie, il m’explique qu’il faisait dans le trafic de drogue. « J’ai fui parce que j’étais recherché par la police ». Et pourtant, il n’a pas l’air d’un mauvais garçon. Il ressemble beaucoup plus à un jeune qui rêve de meilleures conditions de vie. Malheureusement, dans tous les pays du monde, il y a les riches et il y a les pauvres. Et le Royaume du Maroc ne déroge pas à cette tradition. Mon ami est du côté des pauvres. Mais il pense que le Cameroun est mieux par rapport à son pays. Non cher ami, si c’était le cas, mes jeunes et grands frères n’auraient pas quitté le pays à pied pour atteindre l’Europe, leur eldorado, via le Maroc. Que personne ne te trompe : « le Cameroun est un pays immensément riche qui a des monstres comme dirigeants ».

Avec Mohammed à Casablanca
Avec Mohammed à Casablanca

Avec d’autres jeunes de Casablanca, nous fouillons le siège de l’entreprise qui m’invite. Après près de 30 minutes de recherche, nous voici enfin devant le siège social de cette structure. L’agent de sécurité de service va aussitôt appeler la responsable de la communication pour lui expliquer mon problème. Celle-ci va décanter la situation en appelant directement l’hôtel. Ouf, je peux maintenant aller déposer ma valise dans ma chambre, non sans prendre le contact de Hissam, que Dieu a placé sur mon chemin. Merci Seigneur !

Dans les rues de Casablanca, j’ai vu des gens se donner la main. Blancs et Noirs. J’ai vu des gens dialoguer comme s’ils étaient tous de la même famille. J’ai vu des filles sourire aux garçons, comme s’ils se connaissaient depuis très longtemps. J’ai vu des jeunes filles habillées décemment, comme si elles étaient toutes mariées. Elles n’ont pas besoin de laisser leurs fesses, dos, nombrils dehors ou porter des collants pour montrer qu’elles ont des formes. J’ai vu des enfants polis dialoguant avec des parents posés. J’ai vu beaucoup d’amour dans leurs yeux. En attendant de retourner dans mon pays où l’anormal est valorisé et le normal bafoué, je savoure encore l’hospitalité des Marocains.


Cameroun, tu me fais peur  

La route reliant les deux capitales Yaoundé et Douala coupée. Déraillement de train. Bilan provisoire : plusieurs dizaines de morts.

J’ai mal dans ma chair. Ça ne baigne pas du tout ce vendredi. Mon week-end commence mal. Très mal. J’ai la rage. Je ne comprends rien. Peut-être que j’hallucine. Ou alors peut-être que je suis devenu fou hein ! Mais non ! J’ai encore tous mes sens. J’ai juste envie de pleurer pour ces victimes. J’en suis une, je le sais. Mais j’ai envie de crier très fort pour dire mon ras-le-bol.

Pour dire non aux accidents routiers. Pour demander à nos dirigeants et à satan de me rendre mes frères et sœurs qu’ils avalent chaque jour sur nos routes. Je n’en peux plus. Sans boussole, où va ce pays au juste ?

Bougie allumée. Trop de morts sur nos routes.
Bougie allumée. Trop de morts sur nos routes.

Hier jeudi, par la grâce du Seigneur, le bus dans lequel j’ai voyagé a esquivé tous les nids de poule qui inondent la piste Douala-Yaoundé. J’ai fait un aller-retour sans dégât majeur. Mais ce matin, j’apprends l’effondrement du pont vers Boumnyebel autour de 2h. L’autre jour, quand les blogueurs dénonçaient le mauvais état de nos routes dans le cadre de la campagne #StopAuxAccidentsRoutiers, certaines mauvaises langues nous ont traités de tous les noms d’oiseau. Voilà que les deux principales capitales du pays sont désormais coupées.

Comme un malheur ne vient jamais seul, il y a quelques heures, j’ai appris le déraillement d’un train de Camrail « à Matomb, sur l’axe Yaoundé –Douala, dans le département de  Nyon-et-Kéllé, région du Centre », écrit le portail Camersenat.info. Après l’effondrement du pourri pont sis à une soixantaine de kilomètres après Boumnyebel, les camerounais devaient quand même voyager pour vaquer à leurs occupations. Puisque beaucoup de camerounais n’ont pas les moyens financiers pour se payer un vol via la compagnie aérienne à problème Camair-co, ils ont fait confiance aux trains de Camrail. Qui ont malheureusement servi un déraillement.

Voilà que plusieurs dizaines de personnes ont perdu la vie suite à cet accident. Tous le pays est dans les pleurs. Des pleurs qui laissent croire que les camerounais ont de plus en plus peur de leur propre pays. C’est comme si le diable s’est invité chez nous. On a par exemple les terroristes qui sèment la pagaille dans la partie septentrionale du pays, on a les rebelles centrafricains à l’Est, etc. On a aussi nos propres terroristes endogènes. Ceux-là qui détournent les enveloppes destinées à la construction de notre Cameroun.

Nos dirigeants sont malades. Ce sont tous des vrais psychopathes. Des gens qui ne prévoient jamais. Sauf pour leurs ventres déjà remplis de « gombo ». Ils agissent toujours dans la précipitation. Où allons-nous arriver avec de telles personnes hein ? Franchement, j’en ai marre. J’en ai marre de voir mes frères et sœurs être arrachés à la vie comme…des bêtes sauvages.


J’ai aperçu un Jésus dans un cimetière

Je ne sais pas ce qu’il faisait là-bas au milieu des tombeaux, mais il parait qu’il s’y trouve encore au moment où je rédige ce billet. Vous pouvez vous-même aussi aller vérifier hein, peut-être que je mens.  

C’est depuis quelques semaines que cette histoire me taraude l’esprit. C’est vrai que j’ai plusieurs amis catholiques, mais aucun d’eux ne peut réellement m’expliquer ce phénomène. Rassurez-vous, je ne compte pas être long dans ce billet. En fait, l’autre jour, comme chaque matin, je traversais moi tranquillement la Cathédrale Saint-Pierre et Paul de Douala abord d’un taxi. Je ne sais pas, mais mes yeux allaient dans tous les sens. C’est alors que j’ai aperçu quelqu’un placé sur une croix au milieu des tombeaux dans l’un des plus grands cimetières de la métropole économique camerounaise. Ce cimetière se trouve en face de l’église catholique.

Une croix
Une croix

Moi-même ci, je suis trop curieux hein ! L’autre jour, quelqu’un m’a dit qu’il y a toujours des tombes autour des églises catholiques. Ah bon ! Je l’ignorais totalement, alors que je suis né dans une famille de chrétiens catholiques. Mais cette personne ne m’a pas donné les raisons de cette tradition des catholiques. Pendant que j’observais le type du cimetière que la bible présente comme le sauveur des vivants et non des morts,  j’ai aperçu des larmes dessinées sur ses yeux. Mais pourquoi pleure-t-il au milieu des cadavres ?

Même jusqu’à l’heure actuelle, je ne pige rien à la présence de ce jésus en bois au cœur du cimetière. Je me demande qui a bien eu la merveilleuse idée de placer cette statuette au milieu des gens qui sont déjà morts. C’est pour qu’il leur prêche hein pour qu’ils revivent? Comment est-ce possible de prêcher à quelqu’un quand on est soi-même scotché sur un poteau ? Je ne suis pas très fan du kongossa, mais je trouve cela très drôle. Je ne souhaite pas être long comme annoncé au début, comme Maahlox le chanteur des bas de ceinture, « ça sort comme ça sort ».


#StopAuxAccidentsRoutiers : Notre père qui est à Etoudi, veuillez exaucer nos prières

En douze jours, nous avons produit 14 billets différents dans le cadre de notre campagne qui visait à contribuer à travers nos plumes, à la diminution, voire à l’éradication totale des accidents de la route dans notre pays. Nos contributions, sauf preuve du contraire, ont été de qualité supérieure.  Nous en étions à notre première expérience. Mais ces travaux sans pareil devraient servir au régime de Yaoundé, qui n’a certainement jamais cru à la force de frappe de ses blogueurs. Messieurs les dirigeants de notre cher Cameroun, sachez que #StopAuxAccidentsRoutiers n’est qu’une fenêtre que nous avons ouverte. Je vais d’ailleurs le rappeler dans cette correspondance d’un autre genre que j’adresse au Président de la République, son Excellence Paul Biya, pour faire comme ses griots.

Notre père qui est à Etoudi,

J’espère que vous allez bien et que Genève, votre vraie ville natale, où vous êtes certainement retourné après les travaux de la 71e Assemblée générale de l’ONU à New-York, va aussi bien. Grâce à la magie d’Internet, je me permets de vous écrire aujourd’hui pour premièrement, vous féliciter d’avoir plaidé en faveur des personnes vulnérables au Sommet des dirigeants sur les réfugiés organisé par Barack Obama à New-York. J’ai même constaté, à travers certaines images, que vos proches collaborateurs somnolaient (ils prenaient leurs notes dans leur sommeil ?) pendant les assises alors que vous étiez en train de jouer le «show» mec. Comme pour dire que vous pétez la forme comme un jeune homme de 34 ans. Alors que le numéro 34 est réellement le nombre d’années que vous avez déjà passées au Pouvoir.

On pousse la limousine
On pousse la limousine

Je disais tantôt qu’à New-York, vous étiez très attentif malgré votre âge avancé. Seulement, notre père qui est à Etoudi, j’ai l’impression que vous n’êtes pas également sensible aux cris de détresse de vos populations qui périssent sur nos axes routiers. Dans les billets qui ont précédé le mien, et que vous pourrez également consulter à la fin de celui-ci (en cliquant juste sur les liens), vous verrez que mes confrères et consœurs ont épluché le sujet jusqu’au dernier détail.  Ils y ont mis du sérieux et des chiffres effrayants. Certains ont compté les morts et les causes des accidents qu’on enregistre pêle-mêle dans notre pays, qui se trouve être également le vôtre. Pendant que d’autres se sont intéressés aux milliards de francs  issus des péages routiers chaque année et aux promesses que vos collaborateurs n’ont jamais tenues. Mais quand ces derniers font de fausses promesses, ils croient que la route est idiote, au point de leur épargner la vie à eux-mêmes. Nombreux y sont restés avec toutes leurs familles. Vous êtes chanceux parce que vous n’empruntez presque jamais nos pistes pour ne pas dire nos routes.

En 34 ans de règne, je ne pense pas que vous ayez parcouru le triangle de la mort (Douala-Yaoundé-Bafoussam) par route au moins dix fois. Vous vous déplacez toujours en hélicoptère à l’intérieur du pays. Ce qui fait que vous ne connaissez pas le goût amer des nids de poule que nos braves bricoleurs routiers ont souvent eu la merveilleuse idée de placer aux virages.

Notre père qui est à Etoudi,

A quand remonte votre dernier voyage par route à l’intérieur du Cameroun ? Je ne parle par de Yaoundé-Mvomeka’a hein ! Si ma mémoire est bonne, « la dernière fois que vous avez fait Douala-Yaoundé par route, je crois que c’était à cause d’un souci constaté dans votre avion ». Prochainement, ne vous limitez plus seulement sur la piste Yaoundé-Mvomeka’a, où les trous sont peut-être bien bouchés. Mais comme votre Mercédès déteste le bricolage, surtout routier, il a souvent attrapé la grippe pendant la circulation. Une scène qui me fait repenser à celle vécue le 20 mai dernier pendant la célébration de la fête de l’Unité nationale à Yaoundé, en présence de tous les diplomates des pays accrédités au Cameroun.

#StopAuxAccidentsRoutiers au Cameroun
#StopAuxAccidentsRoutiers au Cameroun

Un triangle juteux pour les vampires

A vrai dire, je ne sais pas où vous vous trouvez actuellement, mais je crois que vous êtes en Suisse, à l’hôtel Intercontinental.

Alors notre père qui est à l’hôtel Intercontinental,

Après votre séjour européen, revenez-vous en pleine forme. Parce que nous avons besoin de vous. Moi particulièrement, j’ai envie que vous nous érigiez un hôtel comme Intercontinental au pays. Comme cela, vous n’aurez plus à séjourner très longtemps chez les Blancs et à les engraisser avec nos pauvres Franc CFA.

Après votre retour « triomphal » comme titre souvent votre quotidien « Cameroon Tribune », vous allez certainement me répondre : « Ah mon fils ! Tu bavardes trop hein ! Tu veux que je construise un hôtel comme ça au pays alors que nous sommes en plein chantier ? Tu n’es pas bien hein !!! Tu veux seulement que je vole dans les caisses de l’Etat pour réaliser ce que tu veux là ? Tu ne vois pas que j’ai emprunté beaucoup d’argent pour le réaménagement de nos routes ?». Il faut plutôt parler du bricolage de nos pistes oui ! En plus notre père qui à Etoudi…pardon à Genève, vous n’avez même pas besoin d’aller puiser les fonds dans les institutions financières internationales pour réaliser nos chantiers. En 34 ans de règne, je suis sûr que vos hommes, en qui vous faites tellement confiance, sont incapables de nous dire avec certitude la destination des milliards amassés dans les péages routiers. Avec cet argent, on pouvait déjà avoir nos rails (pas ceux que Bolloré utilise hein) et même des TGV ici. Mais vous vous êtes arrangé à nous ramener à l’âge de la pierre taillée.

De toutes les façons, continuez dans cette même lignée, les blogueurs vous observent avec un œil très amer. Ce vendredi 30 septembre 2016, notre campagne prend officiellement fin. D’autres activités pourront être menées en amont, mais pour l’heure, nous mettons un point final à notre initiative portant sur les accidents de la route. Mais avant de tourner la page, j’aimerais que chacun de nous sache qu’il est le premier gendarme de sa vie. Qu’il ne faut plus compter sur des hommes qui n’ont jamais voulu le bien de leurs populations depuis qu’ils sont aux affaires. 34 ans de règne sans véritable réalisation, c’est quand même trop ! De toutes les façons, avec ces mêmes dirigeants, c’est le statu quo absolu jusqu’aux accidents routiers. A la prochaine pour une autre campagne.

Cet article est ma contribution dans le cadre de la campagne #StopAuxAccidentsRoutiers initiée par les blogueurs du Cameroun.

A lire aussi dans le cadre de cette campagne :

1- Cameroun : comment on obtient le permis de conduire ? (Ecclésiaste Deudjui)

2- Stop aux accidents routiers – Le jour où tout a basculé ! (Carole Leuwé)

3- Accident de la circulation : A cause de la route, « tu nous manquerons » (Thierry Didier Kuicheu)

4- Et si ces routes avaient existé ? (Wiliam Tchango)

5- C’est elle la tueuse ! (Frank William Batchou)

6- Circulation : Ces pollueurs qui menacent nos vies (Mathias Mouendé Ngamo)

7- #StopAuxAccidentsRoutiers, Douala à l’ère du numérique (Danielle Ibohn)

8- La route tue, et nous aussi… (Fotso Fonkam)

9- Nos routes, ces caisses à sous mal entretenues (Armelle Sitchoma)

10- Ce que font les automobilistes Camerounais quand ils sont au volant ( Yves Tchakounte)

11- Le Smartphone, une cause d’insécurité routière au Cameroun (  Fabrice Nouanga)

12-https://Attention, Aliou a obtenu son permis de conduire Mireille Flore Chandeup 

13- https://banakmroon.mondoblog.org/2016/09/30/cri-pousses-ne-reveillera-personne-vielle-mercedes-plus-grosse-tienne/ Elsa Kane Njiale

 


En 2018, je châtierai la présidentielle camerounaise en riant

Sous d’autres cieux, il y a des activités pendant au moins deux ans pour préparer les élections municipales ou présidentielles. Ce qui permet aux institutions de sondage de mener à bien leur mission au sein de l’opinion. Chez nous, à moins de deux ans de la prochaine échéance cruciale, on ne sait toujours pas qui va faire quoi ? Qui sera le directeur de campagne de qui ?    Monsieur le candidat sortant, et certainement entrant encore, nous fournira-t-il son bilan des sept dernières années passées à la magistrature suprême comme l’a fait quelqu’un au Gabon ? Il faut même innover hein, messieurs les politiciens !

Toutes les images de l’élection présidentielle de 2011 dans mon pays sont encore fraiches dans ma tête comme l’eau de roche. A l’époque, j’étais encore plus jeune, mais la gestion du pays m’intéressait déjà, même si je ne militais pas dans un parti politique. Jusqu’à présent, aucun d’eux ne m’a encore véritablement séduit. En attendant, je continue à jouer le rôle d’observateur en espérant la naissance d’un organe politique où on aura des leaders intègres, qui ne joueront pas avec les mots pour créer les maux à la longue. Ceux qui se rappellent que les paroles prononcées pendant les meetings sont sacrées. J’aimerai bien bosser avec des hommes politiques qui ne disent pas quelque chose aujourd’hui et son contraire le lendemain quand ils sont déjà passés à la caisse. Quand ils passent même à la caisse, est-ce qu’ils pensent même encore à leurs « amis » des médias ? A chacun son business. Il parait même que beaucoup de journalistes décaissent aussi dans l’obscurité. Que celui qui ignore que ça se passe aussi comme ça sous d’autres cieux, loin des caméras des paparazzis me condamne le premier.

"L'exemple du premier camerounais"
« L’exemple du premier camerounais »

J’étais sur un plateau de radio avec une grosse gueule du Modecna

Au sortir d’un débat radiophonique la semaine passée sur la crise post-électorale au Gabon, Thomas Tayouo, une des grosses gueule du Mouvement démocratique de conscience nationale (Modecna), un parti politique de l’opposition camerounaise m’a recommandé de militer dans un parti politique pour contribuer à l’amélioration de vie de nos concitoyens. Nous en avons longuement parlé. Voici d’ailleurs quelques extraits de notre conversation tenue sur les escaliers de l’immeuble qui abrite la radio Médiafrique dans la cité économique camerounaise:

Thomas Tayouo : M. Ndengue vous êtes le genre de jeune dont le Cameroun a besoin pour son changement. Vous parlez très bien, mais il faut adhérer à un parti politique pour crédibiliser vos propos.

Moi : Jamais je ne pourrais adhérer à un parti politique dans ce pays. Vous les hommes politiques là, vous êtes trop forts. Vous dites quelque chose aujourd’hui et son contraire le lendemain.

Thomas Tayouo : C’est ça la politique ! Ça se passe ainsi même dans les plus grands pays du monde. Tu peux prendre une décision aujourd’hui et demain, ton équipe te propose de retourner la veste. Tu peux par exemple faire des promesses aux populations pour qu’elles te votent, mais après ton élection, tu n’accomplis pas tes promesses tout simplement parce qu’il y a des contraintes. C’est le jeu politique.

Moi : Dans ce cas, pourquoi s’empresser d’ouvrir la bouche et de parler quand on n’est pas sûr de pouvoir réaliser les promesses faites ? L’idéal ne serait-il pas de murir ses idées avant de les vomir ? En tout cas, moi, je ne militerais pas dans un parti où on ne respecte pas les mots, où on ment à tout vent. Je déteste le mensonge et les menteurs….

Je me souviens encore de la présidentielle de 2011

Pendant que nous étions en train de discuter, l’ambiance de la dernière élection présidentielle a refait surface dans ma tête. J’avais parcouru plusieurs bureaux de vote ce jour-là. Mais le centre de vote qui m’a le plus marqué est celui de l’école publique de « Nkongmondo ». Plusieurs observateurs de l’Ong Monde Avenir y étaient aussi. Sur les lieux, des hommes en tenue, lourdement armés, supervisaient l’entrée des bureaux de vote. Mais, ils n’intimidaient pas les scrutateurs. Ils ne souriaient non plus avec eux. Tout semblait bien se dérouler jusqu’au moment où un cri d’un type vint déchirer l’atmosphère. Il provenait de l’extérieur. Celui-ci avait pris un militant du Rdpc (Rassemblement démocratique du peuple camerounais) la main dans le sac. A l’en croire, le type du plus puissant mouvement politique du pays achetait les consciences des scrutateurs avec quelques miettes (argent). J’ai tendu mes deux « larges » oreilles et écarquillé mes deux « gros » yeux pour mieux comprendre de quoi il en était réellement question.

"Citoyen il faut voter l'homme de la situation"
« Citoyen il faut voter l’homme de la situation »

« Il dit que le type que vous voyez là-bas  partage les sous aux personnes qui votent pour son candidat. Qu’il est venu pour se rassurer que ces dernières ont effectivement voté pour son candidat avant de leur donner ce qu’il leur a promis », m’avait rapporté un électeur croisé devant un bureau de vote.

Je ne saurais vous en dire plus, mais les observateurs de Monde Avenir qui bossaient pour le compte de l’Union européenne (UE), s’ils s’en souviennent encore, pourraient en témoigner avec plus de précisions. Je me souviens tout simplement que le cri du monsieur a crée un désordre ce jour au point où il a fallu l’intervention des hommes en tenue pour disperser la foule. C’est alors que j’ai aperçu le monsieur qui était soupçonné de corrompre les électeurs. Il a même continué à sillonner les bureaux de vote en s’adressant à ceux qui voulaient bénéficier de « ses largesses » en parabole. « Est-ce que c’est normal de faire la campagne le jour du vote ? », s’est interrogé quelqu’un dans la foulée. Après le centre de vote de l’école publique de Nkongmondo, je me suis rendu au Lycée Joss dans le premier arrondissement où tout se déroulait en merveille en présence des observateurs internationaux. Mais l’ombre des acheteurs de consciences ne marquait pas également dans le coin.

Une plume dans les bureaux de vote en 2018

Si j’avais un blog comme celui-ci à l’époque, j’aurai tout rapporté à mes lecteurs. Mais l’année 2018 est un autre tournant décisif. Sauf changement de calendrier de dernière minute, parce que les gens de chez moi là aiment trop les anticipations pour sauver leur peau, la prochaine élection présidentielle au Cameroun va se tenir dans deux ans. Mais on ne sait pas encore qui va faire quoi. Actuellement, il n’y a que l’organe en charge des élections (Elecam) au pays qui a déjà rendu public son verdict après une vaste campagne d’inscription des camerounais sur les listes électorales. Cependant, le résultat qui en découle est critiqué par certains leaders de l’opposition réunis au sein de la coalition dénommée « Coacic » coordonnée par Bruno Deffo. Ceux-ci disent que la balance d’Elecam penche déjà en faveur du régime en place. Ça commence déjà à venir! J’espère que nos braves opposants ne vont pas seulement s’arrêter dans leurs bureaux climatisés et convier les médias pour les aider à dénigrer les stratégies du Rdpc, l’unique machine politique à broyer au Cameroun. Tous les moyens ne sont-ils pas permis en politique ? En plus, l’opposition camerounaise a-t-elle raison parce qu’elle aboie tout le temps ? Je n’y crois pas. Je sais tout simplement que c’est chaud devant….Je parie que nous allons beaucoup rigoler en 2018.

 


Je suis “born again”, je hais vos miracles

Dans les églises de la perdition, les leaders distribuent les miracles pêle-mêle, sans même tenir compte du degré de foi des bénéficiaires auquel Dieu prend plaisir selon la Bible.

Je n’avais pas prévu mon retour au blog cet après-midi. En tout cas, pas avec cette publication. Mais le billet de ma consœur mondoblogueuse Mireille Flore Chandeup (https://monquotidien.mondoblog.org/2016/09/13/sous-emprise/)  en a décidé autrement.  Cette mère au foyer nous rapporte le quotidien de l’une de ses voisines sous l’emprise d’un bonbon pasteur. Un vendeur d’illusion pour trancher. Cet après-midi, je veux que ma chère amie et sœur dans le sens propre du terme, sache que les églises dites de réveil ne sont pas toutes pareilles. Même à Yaoundé, la capitale camerounaise où tu vis, il y en a qui sont de la bonne école. Mais je ne parlerai pas d’elles. Ma chère sœur (en Christ si tu me le permets hein) pour qui j’ai beaucoup d’admiration à travers tes multiples anecdotes des femmes au foyer, ton champs de bataille, je suis moi-même un né de nouveau « born again », mais comme tu le constates, j’ai encore tous mes sens. J’ai même encore développé un sixième sens. Celui-là me permet de faire le distinguo entre la bonne parole de Dieu et la mauvaise. Mais avant de développer cet autre sens, j’ai beaucoup lu la Bible. Et je continue d’éplucher ces écrits sacrés. Comme je le disais tantôt, mon retour n’était pas prévu ce jour. Mais ton billet a tout anticipé. Encore qu’il porte presque le même titre que celui que j’ai rédigé il y a quelques semaines. https://ndengue.mondoblog.org/2016/07/12/ca-y-cest-decide-vais-devenir-pasteur/

"Des femmes presque nues à l'église"
« Des femmes presque nues à l’église »

Ma chère sœur au foyer, il ne faut pas surtout croire que toutes les églises dites de réveil ont la même philosophie. La mienne par exemple, n’invite personne à violer les ordonnances de Jésus-Christ rapportées par ses disciples dans la Bible. Chez nous (c’est vrai que ce n’est pas une église, mais une maison de prière), on n’endoctrine personne, on ne demande à personne de venir verser son salaire chaque fin du mois. Ma prophétesse (c’est une femme qui me prêche hein, bien que certains « sages » de ce monde laissent croire que les femmes ne doivent pas annoncer la parole de Dieu) ne demande à personne d’arroser sa maison de sel sous prétexte qu’il est béni et qu’il a le pouvoir de chasser les démons. Massa, comme si les démons ne préparaient pas avec le sel !

Ce cirque chasse ou appelle les démons ?

Non ma chère, toutes les églises de réveil ne sont pas pareilles. La preuve, comme je le disais tantôt, est que je fais partie d’une assemblée chrétienne qui n’a pas de nom (parce que Jésus-Christ n’en a pas laissé un) où on n’a pas besoin de cinéma pour que Dieu réponde à nos prières. Elle n’est non plus rattachée à une autre basée je ne sais où.

Dans cette assemblée d’une vingtaine de membres, voire plus, j’ai appris que le Seigneur exhausse ceux qui font l’effort de mettre ses prescription en pratique et ont la foi. J’en suis la preuve vivante, moi qui te parle. Concrètement tu veux savoir ce qu’il a opéré comme miracle dans ma vie ? Tout est miracle, entre autres ma présence sur cette plate forme francophone qui rassemble des personnes merveilleuses comme toi. Tu veux en savoir davantage ? Je ne t’en donnerai pas plus, parce que si je cite ses miracles dans ma petite vie, bien qu’elle soit grande, je ne suis pas sûr de posséder assez d’espace dans mon blog pour les décrire.

Toutefois, j’aimerai que tu saches que je ne suis pas endoctriné tout simplement parce que dans mon lieu de prière, ma prophétesse ne sort pas de la Bible. Elle n’ajoute pas un peu d’eau bénie ou de piment dans sa prédication. Elle est tout simplement sur les traces de Jésus-Christ, qui déconseille à ses envoyés d’utiliser des paroles flatteuses pour séduire les fidèles.

Un chasseur de miracles tout près de moi

En parlant justement de séduction, mon petit-frère ne m’a jamais donné le nom de son leader. « Il s’appelle l’homme de Dieu ». Voilà la seule et unique réponse qu’il me donne régulièrement chaque fois qu’on aborde ce sujet. Il est fier de son homme de « Dieu » au point où il oublie même qu’il a sa propre vie. Il oublie qu’il doit s’épanouir. Le comble est qu’il ne se rend dans ses longues nuits de prière que lorsqu’il est foiré. Il démissionne quand sa vie dose. Mon petit-frère n’est tout simplement qu’un chasseur de miracle, apparemment. Parfois je me demande si son homme de Dieu mesure son degré de foi avant de lui prêcher la prospérité? Parce que la Bible m’enseigne que ceux qui bénéficiaient des miracles de Jésus-Christ étaient ceux qui avaient foi en lui. De nos jours, les « chrétiens » reposent plutôt tous leurs espoirs que sur leurs leaders, qui en profitent en leur faisant croire qu’ils sont le chemin par lequel ils doivent passer pour atteindre Dieu. Je dis que c’est faux. Mille fois faux.

"Seance-de-delivrance"

Je suis « born again » et je l’assume. La parole de Dieu est loin d’être un théâtre. C’est un mode de vie, une façon de penser entre autres. Concernant l’inertie des pouvoirs publics face à la montée en puissance de ces « petites » églises, je suis dans le regret de t’annoncer Mireille que ces pouvoirs publics n’ont aucune force d’empêcher que l’Apocalypse ne s’accomplisse. Autre chose à noter : L’Etat n’a aucun pouvoir  sur les vrais enfants de Dieu, même si ceux-ci leurs sont soumis comme le recommande la Bible.

La preuve, aucun leader de ce monde ne pouvait arrêter l’Apôtre Paul (pas Paul Biya hein!). Mais avant de bomber le torse en tant que pasteur ou prophète, il est important de se regarder dans la glace avant d’affirmer haut et fort qu’on est envoyé de Dieu. Pas comme ce jeune homme de 29 ans qui se disait pasteur dans la région du Sud-ouest du Cameroun et a engrossé deux sœurs de 14 et 18 ans de mêmes parents sous prétexte que son acte vient du Saint-Esprit. Paaaapa, mec tu es fort ! Comment tu peux laisser croire aux gens que Dieu est un pédophile et polygame en même temps hein ? Je m’adresse à toi. Oui à toi ! Regarde-moi dans les yeux et dis-moi que c’est le Saint-Esprit qui t’a demandé de faire « zizi » avec ces deux gamines. Tu comprends maintenant pourquoi je hais vos miracles n’est ce pas ? Tout simplement parce qu’ils sont charnels, juste pour satisfaire vos désirs démoniaques. Je hais franchement vos miracles parce qu’ils n’aident qu’aller rapidement embrasser le feu de la géhenne. Je hais encore les miracles que vous faites avec vos pieds, des coups de poings, des pulvérisateurs et j’en passe. Vous promettez la gloire pêle-mêle à vos fidèles comme si vous en étiez l’auteur. Vous parlez au nom de Jésus-Christ, mais vous vantez le contraire. Je suis « born again », je l’assume, mais je hais vos miracles parce qu’ils puent l’esprit de grenouille.


Les blogueurs camerounais déroulent le tapis rouge à leurs lecteurs

Du 7 au 15 octobre prochain, la capitale économique camerounaise vibrera au rythme du blogging. A travers la deuxième édition du « Forum des blogueurs » et la conférence « Je suis camerounais et je blogue », nous vanterons notre job. Mais nous ne pouvons pas le faire sans vous. C’est la raison pour laquelle, chez lecteurs, je vous dédie ce billet.   

Le ciel se dégage petit à petit autour de nous. Les nuages de couleur sombre disparaissent progressivement dans le ciel des blogueurs camerounais. La pluie tombera un jour et arrosera nos plantes. Elles germeront et porteront des fruits qui viendront à maturité. Après de longues années de bataille, nous sentons que nous sommes en train de sortir de l’ornière. La victoire est certaine, même si elle parait encore très lointaine. Cependant, nous brandirons le trophée sur notre propre territoire. Ce serait la récompense de nos écrits. On fêtera ça en l’honneur des grands frères et sœurs qui se sont lancés dans ce domaine juste par passion, par amour de l’écriture. On trinquera également en l’honneur des blogueurs qui nous ont quittés très tôt. Certains nous feront des clins d’œil depuis le ciel ce jour-là. Même les arbres, les montagnes et tous les fruits de la nature, nos ennemis et amis, célébreront cette victoire avec nous.

Cependant, je sais que le combat est encore très loin d’être remporté. Mais avec un peu d’optimisme, de persévérance et d’audace, on décrochera la lune. J’en suis sûr et certain ! Pour l’instant, je nous invite à continuer à rédiger des billets de qualité supérieure pour informer et sensibiliser le grand public camerounais sur ses droits et devoirs, même quand on a parfois l’impression qu’il ne nous suit pas.

#BloggersForum#

J’ai souvent l’impression de sensibiliser dans le dessert. Mais une petite voix sort souvent du fin fond de mon cœur pour me dire que je suis lu et apprécié, tout comme mes confrères. Elle me rassure et me donne la force de continuer dans cette même lancée. Continuer, c’est le plus important. Mais l’idéal serait aussi d’échanger avec mes lecteurs. Pas seulement sur les réseaux sociaux, mais face to face. Je crois que c’est l’une des raisons qui a motivée la bloggeuse Elodie Nonga, à mettre sur pied le Forum des blogueurs, cette plate forme qui donne l’occasion aux blogueurs du bercail d’échanger avec leurs lecteurs, partenaires, spécialistes et le public désireux de s’informer sur le blogging. L’évènement est rendu à sa deuxième édition. Cette deuxième édition se déroulera en deux phases. Primo : les ateliers de blogging le vendredi 7 octobre prochain de 10h à 17h à l’Institut Français du Cameroun, à Douala. Secundo : La conférence qui aura lieu le samedi 8 octobre à Star Land Hôtel à Bonapriso.

Le forum des blogueurs aura lieu du 7 au 8 octobre 2016
Le forum des blogueurs aura lieu du 7 au 8 octobre 2016

Au cours de cette session, j’invite les responsables d’entreprises à prendre des décisions fortes afin d’encourager ces jeunes qui s’illustrent dans ce domaine au Cameroun. Les représentants du gouvernement qui assisteront aux travaux devront également songer à nous soutenir, car nous abattons un travail de « malade » dans la promotion du label Cameroun au-delà des frontières. Mais jusqu’ici, seules les organisations internationales ou les pays étrangers reconnaissent notre importance dans le développement du monde. Parfois ils nous consultent pour des études. Notre point de vue est compté chez eux. Mais chez nous par contre, les décideurs brillent par leur inertie. Leur souhait serait certainement qu’on casse nos plumes à force d’écrire le vendre vide. Non messieurs ! Pour ce qui me concerne personnellement, on dirait que je suis né avec un stylo dans la bouche. Donc, arrêter de jeter un regard lucide sur l’actualité de mon pays, nation pour laquelle mes ancêtres ont combattu, serait très difficile, même les poches vides. Mais j’aimerai que vous sachiez une seule chose : « Nous coopérerons qu’avec ceux qui nous considèrent ». A bon entendeur, salut !

"Présentation des deux invités"
« Présentation des deux invités »

Une nouvelle génération de blogueurs

 L’actualité est dense. Les sujets sont légion. Et les blogueurs camerounais prennent de plus en plus position sur les tracasseries de nos administrations, la corruption, la distraction des fonds, le népotisme, l’affairisme, le trafic d’influence et peut-être la paix dans une moindre mesure. D’ailleurs dans les prochains jours, nous « blogueurs camerounais », à travers des billets collectifs, ferons une sortie remarquable sur un phénomène qui tue plus que les terroristes de Boko Haram au Cameroun. Je vous donne juste rendez-vous dans quelques jours. Tout comme je vous invite à me rejoindre le samedi 15 octobre 2016 à partir de 14h (heure locale) dans le cadre de la conférence « Je suis camerounais et je blogue », qui consiste à mettre mes deux invités, tous blogueurs de renommée internationale, Frank William Batchou et Ecclésiaste Deudjui face à leurs lecteurs et amoureux du blogging. Chez nous, on dit souvent que « trop pakler (parler), c’est maladie », alors je m’arrête ici pour aujourd’hui. J’ai envie d’un verre d’eau glacée s’il vous plaît, ma gorge est sèche ! Mais avant d’avaler le liquide le plus précieux de tous les temps, je voulais vous rappeler de ne pas oublier nos deux rendez-vous qui prendront la ville de Douala en otage. En passant, si vous arrivez et que vous n’apercevez pas ma tête dans la salle,  écrivez-moi à l’adresse suivante : didier.ndengue@gmail.com