Djarma Acheikh Ahmat Attidjani

Tchad : une vidéo montre des policiers qui torturent des élèves

Une vidéo de 2 minutes et 12 secondes publiée sur la page Facebook de Jeunes Tchad montrant des policiers tchadiens en train de torturer et d’humilier des élèves crée l’émoi sur les réseaux sociaux.

La vidéo publiée le 13 mars 2015 a été jusqu’ici visionnée plus de 34 370 fois et partagée par plus de 1 621 internautes.

Très vite dans la soirée d’hier, le ministre de l’Intérieur tchadien a saisi le procureur de la République et le directeur de la police judiciaire pour enquêter sur cette vidéo. D’autre part, le syndicat des enseignants appelle à la démission du ministre de la Sécurité publique et demande la libération des élèves arrêtés.

Sur Facebook, les internautes révoltés affichent leur soutien aux élèves. Certains se demandent quelle est la différence entre l’attitude des ces policiers et des terroristes de Boko Haram?

Cette vidéo disponible sur ma chaîne Youtube montre des élèves sur les genoux avant de se rouler dans le sable, sous les injonctions des policiers. Une dizaine des policiers du GMIP (Groupe mobile d’intervention de la police)  les battent à chaque rotation, avec des fouets et des bâtons. On entend clairement les humiliations infligées aux  élèves, « Ouvrez les oreilles », crie par exemple un policier. Les jeunes prisonniers tirent sur leurs lobes d’oreilles frénétiquement. « Répétez, je ne manifesterai plus », leur lancent-ils.
L’un des plus jeunes fond en larmes. Si certains des policiers semblent dire à leurs comparses d’arrêter, le manège reprend pourtant de plus belle. Ramper, rouler, toujours sous les coups de fouet.

A l’origine de ces arrestations; une manifestation des élèves et étudiants dans la capitale tchadienne contre le port de casque. Cette contestation est aussi le résultat d’un ras-le-bol général face aux injustices sociales et inégalités dans la société.

Des élèves affirment qu’il y a des cas de lycéennes arrêtées et violées par la police avant d’être libérées.

La répression des forces de l’ordre tchadiennes a coûté la vie à trois personnes, dont un étudiant.

Djarma Acheikh Ahmat Attidjani
Activiste politique


VIDÉO- Scène surréaliste des policiers qui torturent des élèves au Tchad

A la suite d’une manifestation pacifique des élèves et étudiants à N’djamena contre le port de casque, la police a violemment réprimée les élèves faisant état de 3 morts lundi 09 mars 2015.

Dans cette vidéo de torture, plus complète. Durée: 2 mn:12 s. On entend et voit clairement les policiers torturés à coup de chicotes et exiger aux étudiants de s’enduire le visage et la tête de terre.

 

 


Urgent: chassé par Abuja, ils décident de rentrer au Tchad

A 18h heur de N’Djamena, une première colonne de l’armée tchadienne envoyer au Nigeria dans la guerre contre Boko Haram est rentrée dans la capitale tchadienne.

Une partie des troupes tchadiennes auraient décidé de rentrer au bercail avec tout leur l’armement après qu’Abuja leur a demandé de quitter le territoire Nigérian selon un haut officié de l’armée tchadienne.

A l’heur ou nous mettons cet article, le chef d’Etat major de la présidence tchadienne à la tête d’une délégation se trouve actuellement à la rencontre des militaires très remonté qui disent ne pas comprendre ce qui se passe.

Suite à la demande d’Abuja, il s’agit des soldats qui ont libéré la ville carrefour de Dikwa il y a bientôt dix jours. Ils s’étaient déjà repliés sur Gambaru vendredi, mais ils ont traversé la frontière et se trouvent désormais au Cameroun.

Contactés par RFI, certains soldats tchadiens font part de leur frustration. Mais le carrefour stratégique de Dikwa au Nigeria n’a pas été abandonné pour autant: l’armée nigériane a pris le relais et y a installé des hommes.

Il semble qu’il y a un problème de confiance semble t-il entre les soldats des deux pays, les tchadiens estiment que leurs homologues nigérians sont peu réactifs, notamment lorsqu’il s’agit de prendre le relais et d’occuper des localités reprises à Boko Haram par les soldats tchadiens selon RFI.

La rédaction


Le Tchad: une île dans un océan de sang ?

Sur les six (6) pays qui entourent le Tchad, tous sont dans un état de guerre pour lesquelles le président tchadien Idriss Deby est en aval ou en amont directement impliqué.

D’abord, à l’Est, au Darfour soudanais, le feu allumé il y a douze (12) ans par la garde présidentielle de Mr Deby continue toujours à bruler. Les centaines de milliers de personnes tués, refugiés et déplacés n’émeuvent aucun des deux présidents complices soudanais et tchadien, moins encore la communauté internationale préoccupée par sa propre survie.

La bataille stratégique et féroce qui se livre en ce temps entre l’Occident et la Russie, motivée par une situation particulièrement difficile et incertaine que traverse leurs économies, a laissée les mains libres aux dictateurs de deux pays, de se livrer à l’incendie des villages entiers, aux assassinats et violes crapuleux, aux massacres injustifiés des femmes des vieux et des élèves, bref une véritable politique de la terre brulée.

En suite, au Nord, on retrouve la Libye avec son cortège de terreur et du terrorisme. Toutes les parties confondues au conflit libyen s’entendent autour de leurs rares points de convergence, entre-autre, contre le président tchadien Idriss Deby. Celui-ci étant considéré comme le principal fournisseur des mercenaires à son ami Mouammar Kadhafi. Récemment encore sur la demande de la France Afrique, il se trouvait déjà à la frontière de la Libye prés à lancer ses troupes contres certaines positions libyennes si ce n’était pas l’intervention énergétique de l’Algérie et de quelques pays arabes.

Au Nord-ouest, le Niger, ce pays qui donne l’impression d’être stable sans problème, couvent plusieurs cellules dormantes, certainement négligées par les différents tenants du pouvoir. Mais depuis la chute brutale du Kadhafi qui faisait des soulèvements en solos des Toubous et parfois des Touaregs un moyen de pression sur les autorités nigériennes, maintenant, c’est au tour d’Idriss Deby de jouer l’apprenti sorcier.

Mais au-delà de cette question récurrente d’une insurrection armée ou d’une rébellion, le Niger risque de se découvrir un visage jusqu’à-là très peu connu. Il s’agit du Salafistes-wahhabite discrètement distillé et entretenu par l’Université islamique crée par l’Organisation de la conférence islamique (OCI) au cours du sommet de Lahore au Pakistan en 1973.

En effet cette université dont son installation au Niger est souhaitée et obtenue par le feu président Hamann Diori est financée par l’OCI. Elle reçoit des professeurs don les C.V. ne sont pas forcement vérifiés par de l’autorité de l’enseignement nigérien.

Il est évident que cette université qui accueille des étudiants de plusieurs nationalités, les plus vulnérables sont ceux qui après leurs formation, transmettent le message religieux en langues locales. Ainsi, tous les germes de l’extrémisme passent sans frémissement compte tenu du faite que ceux qui reçoivent le message n’ont aucune base de comparaison leur permettant de choisir le bon des mauvais grains. Le Nigeria pays voisin souffre du même contexte linguistique.

Parlant d’université, celle appelée I.friqiya (International University of africa) installée à Khartoum au Soudan, contribue substantiellement à fournir d’éléments non moins hérétiques.

Par ailleurs, le phénomène Boko Haram n’est pas seulement un problème Nigérian. Le Tchad est plus ou moins épargné du faite de la langue arabe largement pratiquée dans ce pays, et aussi du fait des pratiques soufis antidotes du salafisme qui sont érigées dans les mœurs et coutumes de la tradition et la culture des majorités des tchadiens.

Au Niger, AREVA, le pétrole en perspectif, Boko Haram, Deby et le diapositif Barkhane ; chacun de ces entités est propice pour que le Niger s’installe à son tour durablement dans le sang.

Puis, à l’Ouest, en 1968, le Nigeria a connu une tentative de sécession de l’Etat de Biafra au sud-est Nigérian. Une tentative qui a fait des centaines de milliers de victimes. Déjà à cette époque, la France soutenait les sécessionnistes. Ses avions qui décollaient du Tchad, fournissaient à la rébellion du Gl. Biafrais OjuKu un soutien accru.

Pour du pétrole, la position géostratégique et ou tout autre calcule néocolonial, fait que la France garde toujours à l’œil de cyclone le géant Nigérian.

Il faut aussi noter que le Nigéria pays anglophone est placé au cœur de dispositif du pré-carré de la francafrique. Ce pays divise l’Afrique centrale de l’Afrique Occidentale. En d’autre terme la zone CEEAC et la zone CEDEAO. Toutes deux zones monétaires françaises.

La nébuleuse secte islamiste Boko Haram est assise sur des fondements divers que la conjoncture qui favorise leurs jonctions et dont chacun tire les ficelles. Hier feu Mahamat Youssouf et aujourd’hui Aboubakar Shekau, tous deux sont moins que des pions on leur faisant croire qu’ils jouent un rôle.

Le Nigeria était déjà une cible de la mouvance wahhabite depuis les années soixante. Les Saoudiens y veuillent jalousement. Ils se sont montrés très généreux avec le défunt Sheikh Aboubakar Goumi. Le décès de celui-ci laissa un grand vide. L’instauration de la Charia en 2000 dans le Zanfara State, suivi de plusieurs Etats du Nord et du Nord Est, à soulever un enthousiasme en Arabie qui a vite déchanté. Puisque ces annonces pompeuses de l’instauration de la Charia ne furent que des boules de neige. Elles ne sont suivies d’aucun effet en réalité. Ce qui ne devait pas rester sans conséquences.

Les américains qui ont vu échouer leur projet d’installer l’Africom au Nord du Nigeria du fait de l’intransigeance justement des militants Salafistes qui ont même obligé le président Georges W. Bush de s’abstenir à venir à Kano et à Maiduguri comme prévu lors de sa visite officielle au Nigeria, il s’est arrêté juste à la capitale Abuja. Et certainement pour la même raison, le président Obama a choisi plutôt de visiter le Ghana et pas le Nigeria, première puissance économique en Afrique.

En effet, les villes du Nord affichaient ostentatoirement leurs soutiens à tous les ennemis des Etas-unis. Les effigies de Ben Laden, de Saddam Hussein et de Kadhafi sont légions dans les maisons comme sur les par-brises des véhicules. Avec la volonté affichée de l’Amérique à effectuer une entrée en force dans le continent africain, il n’y a pas mieux que le Nigéria.
Mais la fierté des magnats Nigérians peut constituer un handicap devant la recherche d’un pétrole moins chère pour remédier au coup trop élevé de celui des monarchies du golf. Un Nigeria plus affaibli répondrait mieux aux sollicitations. Il peut aussi avoir d’autres raisons plus obscures.

Idriss Deby connu pour son insatiabilité s’est vite accroché sur Ali Sheriff, un richissime Nigérian qui fut à l’époque gouverneur de l’Etat de Bornou voisin du Tchad. Le rapport de celui-ci avec BH ne fait aucun mystère. Les deux hommes durent utiliser les dirigeants de la secte pour des différentes sales besognes sans scrupules et en contre partie ils leur facilitaient l’acquisition d’armes et des munitions. Trafique dans lequel beaucoup des proches de Deby se sont impliqués.

Beaucoup de circonstances et d’événement ont confirmé l’implication directe du président Deby dans des opérations louches au profit de BH.

Et si Deby intervient militairement contre BH, ses complices d’hier, il suffit d’analyser la configuration politique, économique, financière et stratégique de l’ensemble de la donne telle qu’elle est, pour s’en convaincre de l’opportunité inouïe qui ne pourra pas échapper à un chasseur d’occasion comme Deby.

Et puis encore, au Sud-ouest, le Cameroun. Ce pays apparemment sans beaucoup de problème subi depuis un moment des assauts sanguinaires qui lui sont imposés par un voisin insaisissable, impénitent qui sème le désordre dans toute la région.

Le Cameroun ne peut pas faire exception. Le voici aux pieds de guerre sur ses frontières Centrafricaine, Nigériane et pourquoi pas Tchadienne puisque les connivences entre Deby et l’opposant nordiste Camerounais Mohammad Allawan n’étaient qu’en sommeille si elles ne sont pas déjà debout. C’est à se demander qui opère au Nord-ouest du Cameroun ? BH ou toute autre chose?

En fin, au Sud, la R.C.A. Ce pays voisin du Tchad est désormais un laboratoire d’expérimentation à ciel ouvert pour Idriss Deby. Evidemment au service de la Françafrique.

De toutes les interventions de l’armée tchadienne, celle qui devait punir l’indiscipliné François Bozizé est sortie des microgrenue d’opérettes que Deby avait l’habitude de mener dans ce pays. Certainement les couvertures indispensables à l’enfouissement de l’ère Bozizé sont largement déroulées. La situation dramatique née de cette agression honteuse et crapuleuse n’a pas fini de donner de suite. Ses conséquences produiront d’effets désastreux certainement inattendus par le lige irréfléchi et moins encore par ses commanditaires.

Bref, cet océan de sang qui entoure le Tchad fait du pays une ile de désolation d’incertitudes, et surtout de deuil et de drame avec les expéditions qui créent chaque jours des îlots des familles privées de leurs unique soutien parce qu’un certain Deby voudrait que ce soit ainsi pour le grand plaisir de ses parrains.

Le Tchad pays enclavé, devait plutôt faire de sorte que tous ses voisins vivent en paix afin d’assurer son propre approvisionnement. Malheureusement la mégalomanie empruntée de son Idole Kadhafi, l’immaturité chronique, et l’ambition immodérée ont fait de Deby un monstre indomptable qui produit pour son peuple, son pays et ses voisins des malheurs et d’autres conséquences don nul ne saurait envisager.

Aboulanwar Mahamat Djarma Khatre
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Mahamat Djarma Khatir (1943), homme politique tchadien également appelé Sheikh Aboulanwar, ancien maire de Fort-Lamy et membre du front de libération nationale du Tchad, s’est engagé par la suite dans la rébellion armée tchadienne dans le but de renverser Idriss Déby. Il a également été enseignant, écrivain et poète.


Tchad: Un Etat informel, régime clanique

Il a fallut 3 années de préparation et d’action pour les Burkinabés avant de faire tomber le dinosaure… combien de temps faut-il pour les Tchadiens? Au vu des derniers événements et rebondissements populaires il y a des interrogations qui s’imposent très naturellement.

Premièrement: Faut-il un soulèvement populaire au Tchad en ce moment avec la montée de l’islamisme dans le monde et surtout dans la sous region?

Deuxiemment: La société civile et les partis politiques Tchadiens sont-ils organisés pour contenir la population?

Troisièmement: Y a t-il une armée capable de défendre nos frontières en cas d’attaque extérieure?

Quatrièmement: Ne risque t-on pas un génocide ethnique, conséquence des 25 années de gouvernance clanique du système qui vacille en ce moment?

Cinquièmement: Les félins et démons des différents groupes rebelles que nous avions connu ne leur offre t-on pas une occasion pour repartir à la conquête du palais Rose?

Sixièmement: Si une guerre civile éclate au Tchad, aurons nous le soutien et l’aide des pays Africains pour résoudre la crise?

Il est donc utile que les différents acteurs politiques et civils réfléchissent à ces questions avant d’encourager et de mener des actions dont on ne sera pas capables de contenir. Il est urgent de faire partir Déby et système mais pas sans réfléchir aux conséquence.

Maina Ibangolo
Activiste politique


Les militaires tchadiens: héros au Nigeria, terroriste au Tchad

Pendant que les médias internationaux, RFI, France24, CNN, Aljazeera et autres chaines chantent la gloire et le succès de l’armée tchadienne dans leur offensives contre les positions des éléments de la nébuleuse secte islamiste Boko Haram au Nigeria, cette même armée, massacre, tue et réprime violemment des paisibles élèves et étudiants au Tchad. Pendant que les militaires sont acclamés comme des héros au Nigeria, ils sont les veritable terroriste au Tchad. Et quelle formidable idée de combattre des terroristes par des terroristes !

Dans la journée d’hier, lundi 09 mars 2015, trois élèves et étudiants ont été abattu à bout portant lors d’une manifestation pacifique par les éléments de la gendarmerie.
A la suite d’un arrêté du ministre de l’intérieur rendant le port obligatoire de casque pour les motocyclistes, des policiers et des gendarmes ont pris position, frottant les mains, dans les principales artères de la capitale N’Djamena, pour contrôler l’application de cette décision du ministère de l’Intérieur.

Aux risques de se faire arrêter, de voir réquisitionner sa moto et payer de pot-de-vain au policier véreux pour se faire libéré, cette décision à provoquer un tollé de mécontentent générale pour la plus part des personnes ayant de l’engin à deux roues. Certains, pensent que c’est une façon de racoler de l’argent à la population déjà asphyxié par l’inflation, la cherté de la vie, l’injustice et la conjoncture galopante.
Les personnes visées par cette décision sont notamment les enseignants, les lycéens, les collégiens, les étudiants, les fonctionnaires moyens, surtout les jeunes et les commerçants. En d’autre terme, tout le monde.

La moto étant le moyen le plus adapté sur des routes à peine praticable et sous une chaleur torride, la moto est relativement à la limite du salaire d’un cadre moyen, cette décision qui était interdite il y à quelque mois pour menace à la sécurité nationale, craignant un attentat des éléments de Boko Haram, vise l’ensemble des tchadiens.

Selon des informations émanant des fonctionnaires du ministère de l’intérieur, alors que l’arrêté est encours d’étude, des commerçants ont fait de la spéculation en retirant les casques motos sur le marché, autres ont commandé et stocké pour ensuite le revendre au prix très élevé après l’annonce fait dans les zondes de la radio nationale . De 8 000 Fcfa, les prix ont flambé à 25 000 fcfa ou parfois plus. Pour certains, il y à sans doute que des commerçants ont été avisé tôt par la prise de cette décision.

La goutte d’eau qui fait déborder le vase

Selon des étudiants joins par la rédaction, derrière cette décision c’est la goutte d’eau qui fait déborder le vase. Pour eux, il y a pas de quoi de se soucier de la sécurité des gens mais les gens en ont marre des politiques désavantageuses du gouvernement et des inégalités très visible dans la société. Ils cherchent de quoi exprimer leur désarroi. Les étudiants déclarent trois jours de grèves comptant de ce lundi, tandis que le gouvernement suspend les cours écoles et universités de la capitale jusqu’a nouvel ordre. Alors le gouvernement va-t-il reculé sur ses décisions face à ce bras de fer ou continuera-t-il mordicus dans sa politique au risque d’attiser un soulèvement populaire? Jusqu’à ou les étudiants, élèves et la population iront-ils cette fois-ci dans cette démonstration de force? Ou bien vont-ils se résigner et se soumettre à la volonté du gouvernement comme ça toujours été le cas depuis un quart de siècle? Et qu’en est-il de l’honneur de la mémoire de nos frères, amis ou compatriotes assassinés? ? Le temps nous dira.

Djarma Acheikh Ahmat Attidjani
Activiste politique, analyse indépendant

 


A qui sert l’Union Africaine?

C’est la question que les africains doivent désormais se poser. A quoi et à qui sert l’Union africaine? Cette organisation soi-disant panafricaine que les présidents africains y tiennent tant, surement pour quelque chose, pour une raison et pas l’importe la quelle.
Née du cendre de l’Organisation de l’unité africaine (OUA) après que celle-ci a accompli brillamment son échec et franchi le seuil d’incompétence, l’Union Africaine (UA) est venue comme le messie délivré en fin les nègres africains de leur état de servitude, de la pauvreté et leur offrir un petit peu plus de liberté. A la limite, c’est ce que l’on avait espéré, en fin presque.
Treize ans plu-tard, depuis sa création en 2002, cette institution plutôt «dictatoraine» réunit chaque année des chef d’Etats africains pour faire élire un président souvent inconnu aux restes des africains, sauf de ceux victimes de sa répression et ses folies meurtriers: ses concitoyens. Doté d’un Parlement dit panafricain, organe consultatif, un Conseil de paix et de sécurité (CPS), un Conseil économique, social et culturel, une Cour de justice et une Cour des droits de l’homme et des peuples, elle incarne l’incompétence, la médiocrité, la honte et l’échec absolu de tous les institutions internationales suivit évidement de sa sœur jumelle la Ligue arabe.

Les institutions de l’UA n’ont en rien modifié du quotidien des citoyens des 54 pays qui la compose. Elles ne profitent qu’à une poignée de bureaucrates qui sont par ailleurs très accrochées à ces «dinosaures africains» et leurs discours vaniteux que de réalisations tangibles. A Quoi sert le Parlement en revanche? A quoi servent tous ces fonctionnaires de l’UA à Addis Abeba? A quoi servent les députés panafricains qui siègent deux fois par an en Afrique du Sud et bénéficient d’émoluments enviés?  A quoi sert, la Commission africaine des droits de l’Homme et des peuples qui siège à Banjul, capitale de la Gambie dirigée par l’autocrate meurtrier Yahyia Jammeh depuis 1994 et dont le pays est loin d’être un exemple à suivre en matière du respect de droit de l’Homme?

Une institution panafricaine qui réunit chaque année un certain Oumar El-Bechir, président du Soudan qui par force des ses injustices et sa politique ségrégationniste a fini par diviser son pays. Cela pourrait être sa vision du panafricanisme, donc un bon début vers les États Unies d’Afrique. En avant, en Avant…
Ou encore un certain Robert Mogabé, dictateur notoire dont sa population sombre de plus en plus dans le gouffre de la pauvreté et la gabegie du regime, avec une économie en chute libre. Sans oublier le tchadien Idriss Deby, assassin invétéré, habitué de la chirurgie esthétique dont le visage fait toujours peur à sa dulcinée du Chari Hinda. Il y aussi le Pharaon autocrate qui se prend pour le philosophe du siècle, etc.

Lorsque tous ces beaux mondes se regroupent dans la capitale éthiopienne, Addis-Abeba, ils nous offrent un spectacle inédit digne d’un zoo tanzanien. Tout les espèces de la savanes, de forets, du déserts et de lacs africains se regroupent et se donnent à fond pour animer la galerie.
Et lorsqu’ils se réunissent pour résoudre une crise en Afrique, c’est justement pour en créer d’autres.

De la somalie au conflits des grands lacs, du Mali à la RCA, de la Libye au Nigeria, sans oublier les conflits interethniques et les maux qui gangrènent les différentes pays, les résultats sont de plus en plus désastreux et cauchemardesques. Devant le camera, ils sont franches: Hakuna matata.

A la dernière nouvelle, le CPS de l’UA, présidé par le chef de l’Etat guinéen, envisage la mise sur pied d’une force de près de 10 000 hommes pour faire face aux groupes djihadistes. Cette force à pour mandat d’empêcher l’expansion des activités de Boko Haram sans entrer dans le territoire nigérian fief des terroristes. Alors je me demande, cette force est-elle censée lutter contre les combattants de Boko Haram armées de Kalachnikov et des chars par télépathie ou seulement et probablement des paroles pour impressionner les journalistes?
Elle sera basée à N’Djamena au Tchad qui abrite déjà le dispositif militaire de la France Barkhane dont le mandat est aussi la lutte contre le terrorisme au Sahel.

L’Union Africaine, ne profite qu’au club des «dinosaures africains» malgré cela, elle n’a pas pu empêcher la chute en disgrâce d’un certain Blaise Comparé ou encore Muammar Gaddafi bien même qu’elle aurait voulue autrement.

Djarma Acheikh Ahmat Attidjani
Activiste politique


Afrique: l’Etat république à l’épreuve

Nous nous se rappelons encore des tristes événements des ressortissants tchadiens en Centrafrique lorsque Deby a voulu jouer le héros.
Des milliers des tchadiens ont été déporter dans leur pays d’origine, fuyant la guerre ou chasser par la population locale.
En RCA comme en Libye et pas très longtemps au Soudan, les tchadiens sont considérés persona-non-grata par les populations voisines.
La cause, était les interventions irréfléchies et tout azimutes des troupes tchadiennes mercenaires en Libye, partie prise au Soudan, indiscipline caractérisé en RCA. Mais de toutes ces interventions, aucune n’a eu aussi un tel poids sur la population tchadienne que celle aujourd’hui au Nigeria.

Étant le pays le plus peuplé d’Afrique, l’insurrection des combattants de Boko Haram attribuée à tort d’islamisme, est beaucoup plus animée par la corruption endémique, l’injustice sociale, la pauvreté et une éducation désastreuse, qu’un choix et mode de vie idéologique.
Si les revendications des insurgés de Boko Haram sont similaires aux islamistes, au fond, elles ne sont pas forcement à la mesure où ces revendications proviennent d’un ras-le-bol générale d’une partie de la population abandonnée à sa triste sort.

Contrairement au discours des gouvernements, reprit en boucle par les médias, derrière [Allahou Akbar] en Afrique, il y a un réel besoin de bâtir une société idéale, de justice et d’égalité. Ainsi le slogan islamiste ici se postule comme un moyen et champs de revendication politique et sociale sous la couverture du djihad. Il n’est pas un objectif en soi. Ce dernier, entre dans une politique de regroupement influencée des sociétés musulmanes par  »les luttes des libérations » post-printemps arabe des groupes islamistes dans les sociétés arabo-musulmanes.

Les islamologues conviendront donc que, l’émergence des groupes djihadistes et/ou des islamistes en Afrique et notamment dans la partie subsaharienne est largement différente des idéologies de l’islam fanatique prônées au Moyen Orient et dont l’histoire remonte aux premiers temps de l’islam.
Cette expression des revendications se fait principalement par la violence, comme la lutte armée des rebellions qui est une partie intégrante de l’activité politique en Afrique,  mais les buts et les causes qui incitent au djihad sont divers, variable et complexe.
Elles dépendent surtout de la dimension culturelle et sociale de l’individu. Par exemple: lorsque le jeune français converti à l’islam décide de faire le djihad, il est animé par une quête de soi, à la cherche d’une identité ou le rejet d’une société matérialiste et consommatrice dépourvu de toute spiritualité.
Pour le subsaharien, c’est l’expression d’un sentiment de révolte anti-régime et anti-occident, le fruit de la pauvreté et des injustices ou le produit des échecs, éducatives, culturels et économiques des États.  Par ailleurs pour l’arabe, c’est l’envie de retourner à l’age d’or de la civilisation arabo-musulmane du moyen age.

L’interprétation et l’application de la Charia que clame tous les mouvements djihadistes, cette loi islamique n’est pas universelle. Elle dépend des vécus, des civilisations et des temps. Celle mentionnée et prônée par le salafisme saoudien s’inscrit principalement dans la civilisation arabe, la culture bédouine et la soumission absolu au pouvoir royal.

Donc, il conviendrait ici de noté qu’après l’échec de la lutte armée de faire valoir et promouvoir un programme de reforme globale au citoyen lambda, la culture politique en Afrique voit émerger une nouvelle forme de revendication à caractère sociale se traduisant par l’islamisme ou djihadisme.
Ainsi on peut parler de l’islamisme saoudien (fascisme), de l’islamisme nigérian (socialisme), de l’islamisme taliban (fanatisme), … qui sont des concepts aussi divergents les uns des autres. Le traitement infligé a ces groupes militaires religieux, ne saurait être le même que ceux du Moyen Orient, car chacun va de son interprétation et de son adoption selon sa culture et son environnement sur ce qui est de la Charia.

Il serait une erreur grotesque de penser à résoudre ce phenomene nouveau en Afrique subsaharien par la force. La violence n’engendre que le double. D’autre foyer de ces genres de conflit verront le jour en Afrique du fait des politiques discriminatoires et l’inégalité de partage des ressources même dans les pays minorité musulman. Nous observons des mutations dans les sociétés musulmanes en Afrique pour des raisons différentes que celle qui s’opère en Occident ou dans les pays arabes. Ignoré ces réalités parvient à mettre de l’huile sur le feu dans un problème déjà complexe et délicat.

Le Tchad accueil plus de 20 000 réfugies nigérians ayant fui les combats. S’ajoutant à ceux du Darfour soudanais, de la Libye et de la Centrafrique. Tandis que Boko Haram pèse sur la scène politique au Nigeria notamment le scrutin électoral qui fragilisera sans doute la cohésion nationale quel qu’en soi les résultats. Alors que le Tchad fait face à d’énorme poids sécuritaire et économique à l’approche des élections dont le pays traverse une asphyxie politique et une classe politique qui sombre dans des querelles de clocher.

Djarma Acheikh Ahmat Attidjani
Activiste politique, passionnée des études islamiques.


Tchad: le MPS, encore 5ans de règne de plus?

Depuis un certain temps les opposants tchadiens, qu’ils soient en exil ou au Tchad, sont déboussolés par le soutien de Paris aux actions et initiatives du président tchadien Idriss Deby. Les blogueurs et activistes hostiles au régime mafieux de N’Djamena sont pantois, voir résignés. En les observants, Idriss Deby a réussi une fois encore à bannir tout espoir d’une alternance politique au sommet de l’État.

Il y a quelque temps, les opposants au régime du Mouvement patriotique du salut espéraient, par la venue des socialistes à l’Élysée, une pression pour déloger un régime longtemps considéré comme le protégé de la France.
Très vite, cet espoir va voler en éclat. Car par la force des choses, l’indésirable Deby devient un allié incontournable de Paris dans la guerre contre les djihadistes dans les montages des Ifoghas au Mali.

Si l’héroïsme et l’exploit des tchadiens au Mali, salué par la communauté internationale, et le soutien de la France, a permis de réhabilité un dictateur notoire, cela ne fut heureusement que de courte durée.

Dans le bourbier centrafricain, le tchadien en se prenant faiseur de rois s’est heurté à une forte résistance de la part du peuple de Centrafrique. Les accusations proférées à l’encontre des troupes tchadiennes, à propos de leur rôles macabres et complices dans le chaos  centrafricain, a très vite entaché la réputation des soldats tchadiens.

Ce n’est un secret pour personne : Si aujourd’hui Deby demeure encore au pouvoir c’est grâce notamment à son armée. Une armée qu’il l’utilise comme bon lui semble, au détriment de son groupe tribal, les Zaghawas, dont je reviendrais dans la seconde partie de cet article.
Après le renvoi des troupes tchadiennes de la Centrafrique, une série d’événements sociaux frappent l’ensemble du territoire: pénuries de carburant, grèves des enseignants, manifestations monstrueuses et simultanées inspirées des événements au Burkina-Faso qui ont conduit  à la chute du régime de Blaise-Comparé, etc.

Certains politiques parmi les moins scrupuleux n’ont pas raté l’occasion. Une pluie de communiqués des mouvements politiques en exil s’abattent sur la toile. Certains enfouis dans la poubelle de l’histoire de la guerre du Darfour soudanais, réduits au silence, voyaient l’occasion de se faire une place. D’autres encore attendent la moindre opportunité pour rediriger en leur faveur toute action citoyenne.

Par peur ou par manque de stratégie, les partis politiques au Tchad, bien qu’elles regroupent parfois des intellectuels et des cadres, n’ont réussis jusqu’à-la qu’à faire valoir leur sens de l’humour de mauvais goût et prouver au peuple et à l’histoire leur lâcheté chronique.
La dimension géostratégique à laquelle le président tchadien peine à s’imposer dans la région à largement dépasser  le niveau de débat des opposants au régime du MPS, embourbés dans leurs refrains des années 90. Au passage, il y à de quoi applaudir la performance humoristique d’un certain Mahamat Nour Abdelkarim  dans une interview vidéo passée presque inaperçue, accordée à un blog.

Si aujourd’hui la classe politique tchadienne est incapable de faire valoir un projet et un programme politique en dehors des salles de conférence et au delà du tract, cela est dû notamment à une absence de stratégie à moyen et long terme. Ce manque d’une vision qui s’inscrit dans le temps long remet en cause non seulement l’engagement, mais aussi et surtout l’honnêteté des acteurs politiques dans une société dépravée dans ses mœurs, détournée de ses valeurs culturelles et ancestrales, étriquée par un choc identitaire.

Il serait naïf de penser à une alternance sans une lecture approfondie des événements dans la région et prendre en compte la dimension ethnique des liens socio-politiques qui sont les véritables piliers du régime.

La situation politique à l’intérieur du Tchad n’est pas sans liens avec les événements au Soudan, principalement au Darfour. Le groupe tribal de Deby repartie entre le Tchad et le Soudan est dans une posture de survie. Une impasse à moyen et long terme. Décrié par la société soudanaise en général et les tribus au Darfour en particulier, ils sont de plus en plus nombreux à émigrer vers le Tchad dans le seul but de piller et de profiter de l’occasion.

Avec l’intervention du Tchad au Nigeria, si Deby réussit à décrocher un nouveau mandant de 5 ans, cela deviendrait sans nul doute les pires années que les tchadiens n’aient jamais connus.

Djarma Acheikh Ahmat Attidjani
Analyste indépendant, activiste politique


Ibni: un film contre l’oubli

Lors de la septième commémoration de la disparition d’Ibni Oumar Mahamat Saleh, une vidéo compilé  d’interventions de responsables de mouvements socio-démocrates qui réclament la vérité. Venus des pays d’Afrique en passant par l’Asie, l’Amérique, l’Amérique latine et l’Europe, Ces personnes indignés par la disparition du Pr Ibni, ont décidé de s’exprimer pour exiger la lumière sur le sort de celui dont le martyr est devenu l’emblème des assassinats politiques au Tchad.


Encore! Le premier ministre tchadien vers la sortie?

Triste réalité d’un pays qui s’oppose à l’évolution des idées et qui refuse tout cadre de réflexion sur le développement de la cité. Il faut privilégier l’intelligence pour sortir du marasme économique, politique et sociale. Tant d’Auteurs célèbres ont traité des Maximes du Gouvernement et des règles pour corriger les insuffisances en passant par la sociologie, le droit,la science et l’économie politique pour ne dire que ceux-là.Mais peut-être serait-on mieux d’accord?

 »Si l’étendue de ma plume atteste l’importance de la démocratie , ce pendant elle ne cache pas les difficultés des nos leaders de lutter efficacement à tous les défis »

Le pionnier du Contrat Social s’est rendu célèbre par une critique en société dont ce concept n’as échappé à personne. Cependant, comme disait Hugo de Pierre «Le danger auquel les Tchadiens doivent prendre garde vient des clichés et de l’intoxication alimentée par des écrits dont les auteurs, ne militent pas toujours en faveur de l’unité nationale». Mais le mien exclu ce danger et favorise l’analyse d’une prise de conscience qui permet à notre pays de reconstruire l’unité Nationale. Voilà au moins, une remarque savante qui attise la curiosité intellectuelle.

Nous savons que des mots flottant peuvent être mis au service de la population, que les sentiments les plus nobles peuvent être dévoyés au profit d’intérêt personnel, de l’opportunisme, de la cupidité et de l’intolérance. Ainsi je marque le pas pour convoquer l’affirmation substantielle de B. Obama qui disait je cite: «Je suis contre la politique qui favorise constamment les riches et les puissants au détriment de citoyens moyens » partant de ce même principe, je soutiens que le gouvernement doit contribuer à donner une chance à chacun. Malgré les multiples efforts qui ont été pris par son excellence Idriss Deby Itno, président de la république chef de l’Etat. Le Gouvernement de Deubet applique un programme politique quasi effectif en passant par la charité de vie, le problème de carburant (encore précaire) et enfin ,la suspension de sommet de l’Union Africaine qui se tiendra, normalement en juin 2015.

Kalzeubé Payimi Deubet- PM
Kalzeubé Payimi Deubet- 16eme PM sous Deby

Donc si je comprends bien , tous ces projets pharaoniques avaient été pris sans aucune analyse préalable? Nous savons pertinemment que son excellence Idriss Deby Itno avait trouvé le Tchad dans un état déplorable caractériser par la pauvreté, le manque des infrastructures: telles que les routes et les constructions de service de base. Grâce à sa vision politique et son patriotisme, le pays de Toumaï a su retrouver sa place dans le concert des Nations et son rayonnement diplomatique à travers le monde. Malheureusement, par manque de lucidité et de rigueur, le chef de Gouvernement et ses Ministres (certains entres-eux ) affichent d’avantage le manque de transparence dans la gestion de la cité.

Tout Gouvernement responsable a les moyens de sa politique. Quand on vous donne une mission, il faut être à la hauteur de la tâche assignée. Je ne suis pas contre la vision politique du chef de l’Etat, mais plutôt contre la manière ou le Gouvernement mène son programme politique. Nous voulons un gouvernement capable de mener des réformes nécessaires pour répondre aux attentes du peuple tchadien. Essayons d’examiner minutieusement la société Tchadienne, elle est foncièrement inégalitaire ou il n’y a pas , une possibilité d’accession aux grandes instances décisionnelles. Une société où le capitalisme paraît remporter sur le capitalisme sociale ou l’ignorance paraît remporter sur le savoir-faire, c’est à dire, la connaissance! Alors, dans cette condition, comment on peut avoir la possibilité de se développer? Notre pays a le même objectif de faire avancer l’économie et de mettre sa jeunesse au travail. Un Tchad qui focalise son noyau à l’appel du future.

Aujourd’hui , la prise de conscience à l’échelle nationale et internationale s’est belle et bien produite, mais des retards de toute sortes dû à la complexité de la situation se sont accumulés notamment, la pauvreté, le chômage, le situation des réfugiés, le problème sécuritaire tels que le terrorisme prennent le pas sur toutes les nécessités régaliennes de l’Etat. Face à ces différentes situations, le Gouvernement de K. Debeut doit être à la hauteur de la mission qui lui ait été assignée. Par conséquent, s’il n’est pas capable de coordonner et définir la politique de la Nation, īl doit remettre sa démission.

Moussa Mahamat kach


Les tchadiens ont mordu l’hameçon !

Depuis l’intervention du Tchad au Mali, le pays s’est imposé sur la scène internationale. C’est du moins ce que l’on peut dire. Généralement, les pays du tiers-monde ont du mal à faire parler d’eux. A part qu’ils occupent les derniers des classements en matières des développement et des valeurs démocratiques ou les premiers en matières des tous les maux qui gangrènent cette planète: pauvreté, injustice, corruption, épidémie, etc. Il est très rare que l’on parle de bien sur le Tchad. Surtout à l’échelle l’internationale.

Cependant, son intervention au Mali à fait le tour du monde. N’djamena était devenu le Washington de l’Afrique. Il a même volé la vedette aux États-unies dans la guerre contre le terrorisme. Ce que les américains et les membres de l’OTAN n’ont pas pu faire depuis plus de 20 ans en Afghanistan et aujourd’hui en Irak, le Tchad a réalisé en seulement quelque mois au Mali et maintenant peut-être au Nigeria.

Mais derrière cette puissance de façade, les autorités tchadiennes largement acclamées par des soi-disant académiques, universitaires et intellectuels tchadiens derrières des slogans creux et des discours déshonorables, nous prouvent une fois encore de plus que les intelligences ne fonctionnent plus dans ce pays. Que ceux qui se glorifient de leurs parcours et de leurs diplômes, ne sont en revanche que des diplômés avec des attestations d’ignorance.
Du Mali, les militaires tchadiens au service d’Idriss Deby se retrouvent les premiers et presque les seuls au front au Nigeria contre Boko Haram. Comment un pays peut prétendre au statut de puissance régionale lorsqu’il ne possède aucun moyen lui permettant de jouer ce rôle?

L’implication du Tchad dans la crise du Mali a constitué certes un changement majeur vers une rhétorique officielle beaucoup plus volontariste dans le sens de l’affirmation d’un certain leadership et surtout pour consolider le pouvoir de Deby notamment. Fraîchement élu, le Président Hollande avait d’abord considéré le Tchad comme l’un des pays que le déficit en termes de démocratie et de droits de l’Homme ne prédisposait pas à un approfondissement des relations avec la France. Le revirement de l’Hexagone sur le dossier malien, où Paris a requis la contribution du Tchad, a été perçu par N’Djamena comme un acte de légitimation que sa diplomatie a intelligemment utilisé à son avantage.

Mais pourtant, le Tchad apparaît en bien mauvaise position pour ce qui est des ressources matérielles et idéationnelles et peut difficilement revendiquer un statut de leadership dans cette catégorie en Afrique centrale. Malgré la manne pétrolière, le Tchad reste l’un des pays les plus pauvres de la région incapable d’organiser un simple sommet de l’UA. Son PIB (12,88 milliards de dollars en 2012), est inférieur à celui des pays les plus importants de la sous-région (Angola, Cameroun, Congo-Brazzaville, Gabon et Guinée équatoriale), et son IDH (0,340) est aussi bien plus modeste que la majorité de ses pairs. En matière économique, le pays reste dépendant des taxes sur les compagnies de la téléphonie mobile et de l’exploitation du pétrole.

La fragilité structurelle est encore plus explicite dans la catégorie des ressources idéationnelles. La politique du regime au pouvoir n’est pas habile d’exporter des valeurs démocratiques et humanistes dans son environnement, a part celle de la honte et de la médiocrité.

Donc, N’Djamena a savamment déployé un réseau et des moyens diplomatiques pour se positionner comme interlocuteur incontournable en Afrique centrale. Après avoir obtenu la nomination d’un Tchadien au poste de Secrétaire général de la CEEAC, le hasard du calendrier a voulu que N’Djamena occupe la présidence de l’organisation au moment où la crise Centrafricaine battait son plein. Pour couronner le tout, le Tchad s’est fait élire en 2014 au Conseil de sécurité des Nations unies mais aussi au Conseil de paix et de sécurité de l’UA. Seulement, cet usage de la diplomatie ne semble pas aller au-delà de l’ambition personnelle de M. Deby: Rester au pouvoir, rester… rester…

Si le Tchad joue le rôle du gendarme de l’Afrique, le statut de puissance régionale du Tchad ne l’est pas forcement, parce que la seule capacité de projection militaire ne suffit pas à accéder au statut de puissance régionale légitime et responsable. Récemment encore, le Tchad était considéré – au même titre que la RCA –comme l’enfant malade d’Afrique centrale. Même si le pays a su se stabiliser au point d’imposer sa tutelle à la RCA au cours des dix dernières années, cette stabilité ne repose pas sur des fondements suffisamment solides pour faire du pays un modèle que d’autres pays voudraient suivre.

Alors, même si le Tchad ou plutôt Deby se veut être coûte que coûte un acteur incontournable dans la région de l’Afrique centrale, son statut de leader n’est pas avéré dans la mesure où il ne repose en grande partie que sur sa capacité de projection militaire et le volontarisme personnel de M. Déby tiraillé à la fois entre une certaine volonté de puissance et les contradictions internes d’une société rongé par l’injustice et en proie à de nombreuses fragilités structurelles.

Djarma Acheikh Ahmat Attidjani
Activiste politique, analyste indépendant


Deby, à la croisée des chemins

Dans quelle aventure se lance le Tchad? Le rapprochement entre d’une part l’Arabie saoudite, les Émirats arabes Unies et d’autre part le Qatar, la Turquie et  les frères musulman en Égypte depuis la mort du roi Abdallah est une bonne-mauvaise nouvelle. Son successeur Salmane ben Abdelaziz al-Saoud au trône en Arabie Saoudite, qui dans le contexte politique saoudien serait un traditionaliste, mais moins lié aux religieux ultraconservateurs (courant Salafiste wahhabite) mais plutôt au courant du salafisme des frères musulmans. On peut dire ainsi que les politico-religieux islamistes se sont de nouveau réconcilier sans doute au besoin de la cause pour faire face à la monté de l’Etat islamique, qui représente une menace sérieuse aux régimes islamistes et aux monarchies dans la région.

Si ce rapprochement peut en fin apporter un semblant de stabilité et renouer les liens entres les éternels frères-ennemis arabo-musulmans au Moyen Orient, cela causerait de sérieux problème dans d’autre continent. Malheureusement, force est de constater que la guerre entre les islamistes, ne profite pas seulement à l’occident (le pétrole) mais aussi à l’Afrique (elle affaiblie la force de frappe des djihadistes).

Car si les troupes internationales ont parvenu à chasser les djihadistes du nord Mali, c’est certainement à cause des différences majeurs dans la conception de l’islam politique au sein de leurs sponsor. L’Arabie saoudite et les émirats arabes unies reprochent depuis longtemps au Qatar son tropisme envers la version évoluée de Youssef al-Qardaoui le concept de la confrérie des frères musulmans du théologien fondateur Hassan Al-banna. Une version qui remet en cause le système monarchique selon des termes islamiques contrairement à la version wahhabite du théologien Mahamat ben Abdelwahhab, qui lui aussi évolua la version d’Ibni Tayymia. Une version que les pouvoirs monarchiques reprochaient au Qatar l’obsession à vouloir absolument les installer au pouvoir dans le monde arabe. Et pourtant l’idéologie des frères musulmans ainsi que du wahhabisme s’inspirent d’une même source, le courant salafisme. Une version améliorée de l’école hanbalite.

Si les islamistes notamment les soudanais ( intermédiaires islamistes en Afrique) n’ont encore pas réagit à l’activisme d’Idriss Deby dans le continent contre leurs «frères» notamment au Mali et aujourd’hui au Nigeria, c’est pour une bonne cause qui est en partie résolue.

De nombreux Etats voient d’un mauvais œil l’activisme du Tchad à commencer par le Qatar, qui n’a pas manquer à faire savoir à l’époque. Les menaces proférés de reprise d’une rébellion par Timan  Erdimi en 2013 alors qu’il était en exile à Doha, ne tardera pas à être concrétiser et le régime soudanais, allié du Qatar ne sera pas innocent non plus.

Depuis la mort du guide libyen, le Tchad de Deby s’est employé à occuper les zones d’influence laissées en friche dans l’espace de la Communauté économique des États de l’Afrique centrale (CEEAC) par des États aux capacités bien plus importantes (Angola et Cameroun). Il l’a fait en projetant une certaine puissance militaire en RCA et aussi au Mali dans le cadre de l’opération Serval et des Nations unies et aujourd’hui au Nigeria contre Boko Haram. Aucun autre État de l’espace CEEAC – hormis l’Angola – ne dispose d’une puissance de feu égale à celle de l’armée tchadienne ni de troupes aussi aguerries au combat. Mais cela suffit-il à faire du Tchad une puissance régionale dans un espace où, il est vrai, les rivaux n’abondent pas ? De quels atouts dispose le Tchad pour prétendre à un rôle structurant et intégrateur en Afrique centrale ?

Au Mali, Deby a balayer d’un revers de main ce que les régimes islamistes au Moyen orient ont mis des années pour voir émerger des régimes islamistes dans les sociétés majoritairement musulmane en Afrique.

Étant donné que le but principal de Deby dans tous ces interventions militaires au Mali, en RCA et au Nigeria sont pour préserver son pouvoir et s’imposer envers ses alliés occidentaux comme un pôle de stabilité sur lequel il est plus que jamais nécessaire de s’appuyer, dans une zone rendue in-sécuritaire. Une question existentielle s’impose: Comment Deby peut gérer une rébellion si elle recommence ses hostilités?

Pour les djihadistes, le combat contre Deby et ses troupes est un pactole, un visa qui leur garantira une place au prêt de dieu dans le Paradis après leur mort. Qui sera au secours des tchadiens si les djihadistes de la Libye, du Nigeria, du Darfour et du Mali décident de foncer vers le Tchad?
Les ambitions régionale de M. Deby doivent être mise en revue. Alors pas de quoi se comporter en Chavez du continent. Surtout que quand-on est un président à courte de liquidité, de sagesse et d’intelligence.

Djarma Acheikh Ahmat Attidjani
Activiste politique

 

 

 


Par défaut d’une intervention en Libye, on se contente du Nigeria

De Paris à Londres, d’Alger à Riyad, de Brazzaville à Yaoundé, d’Abuja à Khartoum, si le rôle que joue le Tchad ou plutôt Deby en Afrique est soutenu et encouragé par certains, il n’est en revanche pas du gout des beaucoup d’autres.

D’appels à une intervention en Libye, le président tchadien se retrouve en plein guerre au Nigeria face à Boko Haram.
Que se t-il vraiment passé ? Pourquoi ce virement  brusque et soudain? Quels  sont les dessous de l’intervention tchadienne au Nigeria? Quelles seront les conséquences socio-politico-economiques à moyen et longtemps terme? Quelles sont les retombés sur le processus démocratique au Tchad? Quel avenir pour le régime de MPS ? Pourquoi ce silence des islamistes envers le Tchad? Que préparent-ils? Quel Tchad après Deby dans tous ses interventions extérieur? Et les tchadiens dans tout cela? Et si une nouvelle rébellion tchadienne recommençaient ses hostilités au Nord, à l’Est, ou au Sud? Et pourquoi pas à l’Ouest?

De Paris à Londres, d’Alger à Riyad, de Brazzaville à Yaoundé, d’Abuja à Khartoum, si le rôle que joue le Tchad ou plutôt Deby en Afrique est soutenu et encouragé par certains, il n’est en revanche pas du gout des beaucoup d’autres.
Il y a encore peu de temps, le président tchadien appelait à une intervention militaire en Libye, aujourd’hui, il se retrouve presque seul au front face  à Boko Haram et pourtant, ce même président est accusé d’avoir entretenu en armes, munitions et carburant la secte islamiste nigériane.

En dépit de la couverture accorder par la presse française et malienne propulsant Idriss Deby comme un panafricaniste de la dernière heur,  grâce à son rôle de sauveur au Mali, en Centrafrique et maintenant dans la guerre contre Boko Haram, la communauté des présidents africains en générale à part la [France] voient dans la politique de va-en-guerre du président tchadien, comme une entrave à leur souveraineté et un risque potentiel de déstabilisation de leur régime.

En effet, Deby est intervenu au Cameroun malgré lui. L’idée étant venu de Paris après l’échec du mini-sommet sur la paix en Afrique suite à l’enlèvement des filles de Chibok. L’intensité d’agression des éléments de Boko Haram au Cameroun avait obligé le Cameroun d’accepter cet offre sous-couvert des raisons économiques et sécuritaires. Mais cependant, Yaoundé est réticente quant-aux vrais intentions ou mission de son voisin qui ne s’arrête pas à juste assistance militaire.

Après la mise en garde de l’Algérie de la pensée interventionniste militaire de Deby en Libye, Paris notamment la DGSE lui offre un second plan tout fait. De quoi briguer un nouveau mandat en 2016. Selon des confidents, Deby perturber par les élections prochaines et le risque d’un soulèvement populaire contre son régime suite à la dégradation de condition de vie de la population, l’injustice sociale et l’insécurité, il parvient par cette guerre contre Boko Haram, à se redorer une image comme au temps de son intervention au Mali. Ainsi le président tchadien vient de réussir sa négociation d’un dernier mandat selon les termes.

Mais si Paris ou plutôt le rôle dont joue Deby dans la région va lui permettre de briguer un nouveau mandat grâce à des les élections truquées comme d’habitude et une reconnaissance internationale pour se légitimer, rien ne garanti en revanche la survie de son régime. Car, au delà  de la propagande médiatique et la reconnaissance de la communauté internationale des élections dont les résultats sont connus d’avance, les autorités fédérales nigérianes ainsi que l’opposition nigérianes sont furieux de l’intervention tchadienne prématurée dans un conflit purement interne, qui risque de se transformer en une guerre civile et ré-ouvrir les plaies de la guerre de Biafra.

Boko Haram est considéré comme une branche de l’Etat Islamique avec des moyens et des connexions partout dans le monde. L’intervention tchadienne au Mali, puis maintenant contre les islamistes de Boko Haram, détruit des années de travail colossale des mouvements, gouvernement ou confréries des islamistes politiques ou djihadistes et qui n’ira surement pas inaperçu et sans réponse. Les nouvelles provenant de la Libye ne sont guère rassurante pour le régime. Sans oublier le Darfour soudanais qui risque de voir naitre une branche d’Al-Qaïda ou de l’Etat islamique.

Certains indiscrétions laissent filtrés des informations soi-disant une exile dorée du président tchadien en Afrique du Sud. Mais selon toute vraisemblance, l’âme qui habite ce corps est démuni de toute sagesse politique.

Le Tchad n’est pas une puissance régionale, en mesure de convertir sa stratégie de projection régionale de la puissance militaire, en une logique de résolution des conflits. Ses interventions ne sont juste que pour satisfaire l’ambition de l’institution unique en la personne de Deby.

Le réveil sera troublant et tout ne fait que commencer.

Djarma Acheikh Ahmat Attidjani
Analyste politique


Et si devrait-on soutenir Boko Haram?

La secte islamiste Boko Haram qui ne cesse de défrayer la chronique et faire la Une de l’actualité africaine, n’est en revanche pas si différente de ceux qui aujourd’hui se précipitent et prennent l’avant pour se redorer une image à l’internationale à tout prix.

En marge du sommet de l’Union africaine (UA) à Addis-Abeba en Éthiopie ce weekend, les chef d’Etats membre se sont fait le luxe de s’engager une fois encore de plus (depuis l’événement du Mali) dans la [prestigieuse] lutte contre le terrorisme.
Si les politiques occidentales ont depuis l’événement du 11 septembre 2001 su utiliser la terreur comme moyen de pression ou de contrôle d’une opinion sceptique, défavorable ou incrédule, il s’avère qu’en Afrique, la donne est tout à fait autre.

Comment des armées (milice), majoritairement conçues pour préserver et protéger des régimes politiques illégitimes contre leurs peuples, peuvent-elles défendre ces peuples contre l’agression d’une secte qui se prévaut de la même moralité que les régimes en place? Crie un opposant tchadien en exile.

Comment des Etats où la corruption d’Etat, la gabegie et l’obscurantisme prospère depuis de longues années, des Etats qui ont régulièrement et impunément tué des centaines, voire des milliers de leurs propres concitoyens, des Etats qui ont abandonné des pans entiers de leurs territoires aux pillards et injustices peuvent-ils avoir la confiance des populations quand ils s’engagent dans la lutte contre le terrorisme? Se demande un immigré en Europe?

Lorsque les moyens exceptionnels des armées d’une république sont mis au service de la sécurité exclusive du régime et du Chef de l’Etat, comment croire que ces forces exceptionnellement consacrées à la répression des oppositions civiles soient en mesure de faire face à une adversité proprement militaire? S’interroge un prisonnier politique tchadien.

N’est-ce pas, à titre d’exemple, ce qui explique que l’armée tchadienne, que les populations camerounaises ne connaissent pas, soit applaudie et accueillie chaleureusement  par des Camerounais alors que l’armée camerounaise est regardée avec tiédeur et méfiance par les mêmes? On peut faire l’hypothèse que dans certaines parties du Tchad, des militaires camerounais seraient, de même, mieux accueillis que des militaires tchadiens. Comme on peut aussi faire l’hypothèse que des militaires tchadiens seront mieux accueillis au nord-est du Nigéria que des militaires nigérians. Et ainsi de suite. S’interpelle une victime.

Comment des chefs d’Etats africains se font applaudis par l’ONU dans la guerre contre le terrorisme religieux et condamne l’activisme des islamistes terroristes? Se pose un djihadiste.

L’obscurantisme politique ne saurait vaincre l’obscurantisme religieux. On va de Charybde en Scylla.  Quelle différence entre le terrorisme d’Etat et le terrorisme religieux?

Si l’ignorance ancré et l’inculture aggravé des tchadiens; leur font suivre aveuglement la politique à vue d’un président en manque d’exclusivité et de repère est loin d’avoir définitivement rassemblé tous les Tchadiens autour des actions militaires de Déby notamment  entre le Nord et le Sud.

La lutte contre le terrorisme requiert pourtant un Etat bien intégré, une intimité morale entre les forces de défense et les populations civiles, des services de renseignement modernes et efficaces dédiés à la sécurité de l’Etat et non à la répression des opposants politiques légitimes, des moyens matériels et financiers appropriés, un cadre législatif et judiciaire exempt de toute manipulation politicienne.

Le nègre ne comprend pas. Et quand il aurait réalisé, c’est trop tard…

Djarma Acheikh Ahmat Attidjani
Activiste politique, Analyste indépendant


Vidéo de La conférence nationale souveraine du Tchad

La Conférence nationale souveraine (CNS) est une rencontre, qui a eu lieu en 1993 au Tchad dans la capitale N’Djamena, et avait réuni les délégués représentant toutes les couches de la population et de toutes les régions du Tchad. De ces délégués, on a noté la présence des représentants des partis politiques enregistrés, de la société civile, des politico-militaires, des groupes professionnels et de l’armée.
Un reportage inédit de l’histoire du Tchad

Vingt-quatre ans après, les dégâts sont là : un parti unique à peine déguisé, une présidence à vie, une succession dynastique programmée, une armée de milices, un hold-up familial sur les finances de l’Etat, des rébellions à répétition, une cassure Nord-Sud qui est une véritable bombe à retardement, le Darfour à feu et à sang, un fossé jamais vu entre une les très très riches et la masse, un sentiment d’humiliation et de frustration généralisé et, last but not least, une jeunesse aspirant au changement mais qui ne se reconnaît dans aucun des « produits » qui circulent sur le « marché politique ».

La rédaction


S’il y a des «Charlie», c’est bien les djihadistes

Les mausolées de Tombouctou (Mali)
Les mausolées de Tombouctou (Mali)

Comment peut-on prétendre « venger le Prophète » alors qu’on ignore absolument tout de lui: de sa vie, de son humilité, de sa sagesse, de son amour, de son humour, de ses enseignements, etc ?
Comment assassiner des paisibles gens pour avoir « insulté le Prophète » alors que l’on ne cesse de trahir sa mémoire à chaque souffle de respiration?
Comment peut-on se réjouir de tuer et de la mort des personnes pour avoir exprimées leurs idées, au nom d’un prophète et de l’autre coté interdire farouchement de célébrer sa naissance?
Comment peut-on détruire des mosquées et par la suite dire  »Allahou Akbar »? (1)
A moins que l’on se venge pour un autre prophète qui s’appelle aussi Mahomet que celui de l’Islam. Mais en revanche, s’il était un envoyé de Dieu, Dieu n’aura pas lui donner encore le même nom que Mahomet.

Il est dommage de constater que les salafistes-islamistes de toutes les tendances de pensée et des mouvements confondus, se postulent au péril de leur vie et celle des autres, sur une idéologie non seulement paradoxale à ce qu’ils réclament, mais semble inspirer de plus profond des ténèbres cruellement snobés.

Force est de reconnaître que les controverses des islamistes totalitaires qui instrumentalisent la religion, justifiant la violence et l’oppression, pour instaurer la peur et servir les intérêts d’Etats ou de mouvements, utilisent la contrainte physique pour détruire des civilisations et assujettir des peuples.

Si on remonte le temps quelques années en arrières, ce mouvement inspiré de la doctrine du wahhabisme développée au XVIIIe siècle par le théologien Abdel Wahhab, rejette toute forme de spiritualité et des valeurs universelles communément reconnues de l’humanité. Cette doctrine littéraliste et rigoriste a été adoptée et soutenue par Mohammed Ibn- Saoud, l’aïeul de l’actuelle famille régnante en Arabie Saoudite et intime alliée des autorités occidentales. Elle est donc devenue une doctrine officielle mondialisée et un instrument idéologique utilisé pour exercer une influence sur le monde musulman et ailleurs. Elle a été fermement combattue au début par les érudits ainsi que par des éminents intellectuels musulmans. Malheureusement, cette doctrine par la force du pétrodollar ne cesse d’ébranler le monde et faire la honte de l’Islam. Elle sert depuis lors de paravent à des groupes violents et délinquants voir moralement instable.

Des nombreux ouvrages historiques contres leur ligne idéologique et qui renvoient à un travail en son for intérieur, à dépasser soi-même, furent frappés de suspicion avant d’être interdits carrément. La plupart de ceux qui sont disponible sont stigmatisés et traités d’innovateurs, s’ils ne sont pas réédités ou taxés d’hérésie.

Je suis ulcéré quand je vois ces musulmans qui se réjouissent des attentats terroristes et actes criminels au nom de l’Islam, contre ceux dont leur crime était de pensée, de réfléchir, de briser les tabous et vivre en paix.

Il faut être assez faible pour répondre à la plume par les armes, dans une guerre des idées dont la liberté de pensée et le respect sont de rigueur.

Djarma Acheikh Ahmat Attidjani
Passionné des études islamiques, analyste indépendant

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1- les mosquées et les tombeaux de grands saints de Tombouctou (Mali), les mausolées en Libye, en Irak et en Syrie sont tous été détruit par les djihadistes d’autant que la charia interdit la profanation des tombes et que les visites pieuses dans les cimetières et notamment sur les tombeaux des saints font partie intégrante des actes de dévotion dans l’islam traditionnel.