Kahofi SUY

Le RGPH 2014 lancé ce 17 mars

Combien sont-ils à vivre en Côte d'Ivoire ?
Combien sont-ils à vivre en Côte d’Ivoire ?

Equipés de leurs Smartphones et PDA, les agents recenseurs ivoiriens prendront d’assaut les quartiers et villes de la Côte d’Ivoire ce 17 mars 2014 pour rendre effectif le RGPH, le Recensement Général de la Population et de l’Habitat.

C’est par l’enrôlement symbolique du chef de l’Etat Ivoirien que débutera officiellement l’opération nationale de recensement de la population. Le RGPH 2014 reporté mainte fois pour des questions techniques et budgétaires sera effectif ce 17 mars. Ce recensement général de la population est le premier depuis une vingtaine d’année, les autres programmés ayant été annulé pour des questions financières ou pour cause de crise.

Selon le Ministre du Plan et du Développement Albert Mabri Toikeuse l’opération de recensement n’a pour seul objectif que d’avoir les statistiques exactes afférant à la population vivant sur le territoire ivoirien. En l’absence de statistiques consolidées on ne sait toujours pas si le chiffre de 22 millions d’habitants avancé dans des documents officiels est vrai ! Au-delà, après plus de dix ans d’instabilité, le Gouvernement n’est plus capable de dire qui est ivoiriens et qui est installé en Côte d’Ivoire après avoir immigré. Il s’agit aussi et surtout de repartir l’intégralité de la population par classe d’âge, sexe et activités socio-professionnelles pour mieux définir les plans stratégiques de développement et les politiques économiques.

Si l’opération de recensement n’a rien de politique selon le Ministère du Plan et du Développement, les partis d’opposition et d’ailleurs de nombreux ivoiriens sont convaincus du contraire. Ne nous leurrons pas, à quelques foulées des élections présidentielles de 2015 le recensement général de la population permettra sans le dire de dessiner la nouvelle carte électorale. Mieux, elle sera un outil pour aider à consolider les listes d’électeurs et finaliser l’épineux dossier de la liste grise, celle des omis et des nouveaux votants. C’est la raison pour laquelle l’opposition a tenté par tous les moyens d’asseoir une commission politique de suivi du recensement. Une doléance rejetée par le pouvoir qui entend ne pas politiser son « affaire ».

SUY Kahofi


Le MASA 2014 referme ses portes

Le MASA 2014, MASA du retour !
Le MASA 2014, MASA du retour !

C’est ce 8 mars, journée internationale de la femme que le MASA a refermé ses portes par un spectacle haut en couleur depuis le Palais de la Culture de Treichville (Abidjan). Deux scènes ont été dressées pour recevoir tour à tour des groupes d’artistes de Côte d’Ivoire et du reste du monde. Nous citerons entre autres Les Tambours du Burundi, Stylebee du Burkina Faso, Ramses de Kimon (le Pharaon de la lagune Ebrié), Cheik Tidiane Seck du Mali… Le public venu des quatre coins de la ville d’Abidjan n’a pas boudé son plaisir et a refusé de déserter le Palais de la Culture malgré un souci technique juste avant l’arrivée de la star Alpha Blondy pour son show.

La cérémonie de clôture du MASA 2014 a été l’occasion pour M. Bandama Maurice ministre ivoirien la la culture et de la francophonie de dire un grand merci aux artistes venus pour animer et vendre leur potentiel lors de cette biennale qui signe son retour. Un retour en difficulté car de nombreux exposants et restaurateurs ont décrié le manque d’organisation, le coût élevé de la participation à l’évènement sans oublier les acheteurs qui ne se sont pas vraiment bousculé. C’est également un MASA critiqué pour sa mauvaise programmation lésant ainsi de nombreux producteurs puisse que les promoteurs venus de l’extérieur n’ont pu visiter tous les sites à temps. Les artistes locaux hormis les grands noms de la scène ivoirienne n’ont pas été vraiment présents lors de cette rencontre culturelle. La raison était sans doute ce que plusieurs ont qualifié de deux poids deux mesures dans le traitement des artistes : les locaux avec un cachet de misère et la bourse pleine pour les « venus d’ailleurs ». Une « insulte » à la limite pour Pat Sacko du groupe Zouglou Espoir 2000 qui sur son mur Facebook a dit tout haut ce que de nombreux artistes pensaient tout bas. « On vend la culture étrangère à coût de millions et la culture ivoirienne à coût de transport » fin de citation.

MASA 2014, MASA des injustices réparées avec la distinction d’homme de culture mis sous l’éteignoir par une procédure aveugle de sélection des vrais hommes de média et de culture qui méritent réellement les honneurs du peuple. Comment imaginer que c’est maintenant que Goerges Taï Benson une sommité du journalisme ivoirien soit décoré ? Lui qui pourtant a fait Alpha Blondy, Monique Séka, Antoinette Konan et conduit plusieurs journalistes et animateurs tels que Yves Zogbo Junior vers la gloire. « Dieu merci que ce n’est pas sur leurs cercueils respectifs que la grande Chancellerie a posé leurs médailles » lâche ahuri un spectateur. La Côte d’Ivoire devrait bien changer cette manie qu’ont ses autorités de ne pas voir où se trouve les hommes et femmes de valeur.


OFACI : le 8 mars pour aller plus loin dans la cause de la femme

Dosso Mafélina présidente de l’OFACI
Dosso Mafélina présidente de l’OFACI

Comme chaque année l’OFACI, l’Organisation des Femmes Actives de Côte d’Ivoire marque le 8 mars par des activités de sensibilisation mais aussi une traditionnelle déclaration pour une meilleure prise de conscience sur la cause de la femme ivoirienne.

Pour cette année 2014, l’OFACI reconnait certes qu’il y eu quelques avancées dans la lutte pour les droits de la femme mais beaucoup reste à faire pour lui garantir toute son honorabilité, sa dignité et le respect qui lui est dû dans l’univers professionnel et social. Selon la présidente de l’OFACI Dosso Mafélina, son organisation a décidé de s’approprier le thème national de cette célébration qui est « les femmes au travail pour les objectifs du millénaire (OMD) et l’émergence de la CI ». Ce thème fait référence au thème international  «  l’égalité pour les femmes, c’est le progrès pour toutes et tous ».

La célébration 2014 sera une occasion de plus pour célébrer les actes de courage et de détermination accomplis par les femmes du monde entier et les femmes ivoiriennes en particulier. Celles-ci il faut le dire ont impacté positivement la Côte d’Ivoire mais surtout leurs communautés de base. Femmes rurales, femmes des médias, femmes de la société civile…voici plusieurs années qu’elles s’engagent pour l’atteinte des OMD qui auront pour échéance 2015. Hélas un regard rétrospectif nous donne de constater que certains objectifs ne sont pas atteints. Pour l’OFACI – et c’est un constat mondial – il reste du travail à faire pour atteindre les OMD, car « des difficultés persistent toujours ». Il s’agit entre autres « du faible taux de scolarisation des filles, la recrudescence des violences sexuelles, la féminisation  du VIH-SIDA, le taux élevé de la mortalité infantile et maternelle, les traitements salariaux entre l’homme et la femme  ainsi que la croissante pauvreté chez la femme ».

C’est pour trouver des réponses concrètes à tous ces problèmes que l’OFACI interpelle l’ensemble des acteurs en commençant par le Gouvernement, protecteur premier des droits du citoyen.

  • Au gouvernement

–       Garantir l’éducation des filles et le maintien de celles-ci en leur offrant un enseignement de qualité afin de leur permettre de jouer leur rôle au sein de la société ;

–       Favoriser l’égalité des chances pour la pleine autonomisation économique des femmes en vue d’une croissance économique inclusive ;

–       Faciliter l’accès des femmes aux micro-crédits pour leur indépendance financière ;

–       Appuyer la représentativité égale des femmes aux postes décisionnels  et leur pleine participation au processus de paix et de réconciliation pour un  développement durable ;

–       Assurer la sécurité des femmes en les mettant à l’abri des violences basées sur le genre ;

–       Garantir aux femmes de meilleures conditions de travail tant au niveau du secteur privé que public  pour leur plein épanouissement ;

–       Respecter les droits fondamentaux des femmes y compris leurs droits en matière de procréation.

  • Aux organisations de la société civile

–       Accroître les programmes de sensibilisation à l’endroit des femmes pour franchir les barrières socio-culturelles qui constituent un obstacle à leur épanouissement ;

–       Encourager la participation citoyenne des femmes afin que l’émergence à l’horizon 2020 soit une réalité.

  • Aux femmes

–       S’approprier les instruments, internationaux et nationaux favorisant leur autonomisation à tous les niveaux ;

–       Développer entre elles l’esprit de solidarité afin que leur combat politique, économique et social pour leur positionnement soit effectif ;

–       Encourager la collaboration entre hommes, femmes et jeunes pour un monde meilleur.

SUY Kahofi source OFACI 


La Côte d’Ivoire pour un enrôlement biométrique réussit

L’enrôlement biométrique peut aider à consolider la démocratie
L’enrôlement biométrique peut aider à consolider la démocratie

Abidjan la capitale économique ivoirienne a abrité les 4, 5 et 6 mars un atelier sur l’observation citoyenne de l’enrôlement biométrique des électeurs. Il s’agit d’une initiative du NDI (National Democratic Institut) et du GNDEM (Global Network of Domestic Election Monitor).

14 pays africains membres du GNDEM ont pris part à cette rencontre dont le but était de créer un cadre d’échange des expériences de réussite sur le monitoring citoyen de l’enrôlement biométrique. En effet, pendant ces deux dernières décennies la biométrie a fait une entrée remarquable dans l’organisation des élections en Afrique en facilitant l’enrôlement des populations soulignant ainsi l’importance des Nouvelles Technologies dans le processus de démocratisation du contient. Selon Christopher Fomuyoh, Directeur Afrique du NDI, malgré son importance, la biométrie reste un outil qui mérite toutes les attentions.

« Bien faite, la biométrie peut faciliter les inscriptions et contribuer ainsi à des élections crédibles et inclusives. Cependant mal maîtrisée, la biométrie peut devenir un outil de manipulation surtout avec le taux élevé d’analphabétisme que connait nos pays ».

Il est donc important que la Côte d’Ivoire puisse déjà préparer un cadre sain pour l’enrôlement biométrique des électeurs dans la perspective des élections de 2015 qui se tiendront dans 18 mois. Amani Ipou, Directeur Général de l’Administration territoriale au Ministère Ivoirien de l’Intérieur reste convaincu que l’enrôlement biométrique doit être une opération inclusive où les acteurs acceptent de travailler main dans la main.

« L’introduction des nouvelles technologies appelle que les acteurs du processus électoral puissent être au même niveau d’information que ceux qui utilise ces technologies. Le ministère d’Etat, ministère de l’intérieur ne peut que dire toute sa disponibilité à tirer le meilleur partie de cet atelier en terme de résultats et de recommandations » soutient Amani Ipou.

L’Etat de Côte d’Ivoire sera donc le premier bénéficiaire du l’atelier qui vient de s’achever. Reste à la société civile de veiller à la bonne exécution l’enrôlement biométrique. Cheryl SIM conseillère de l’ambassadeur des Etats Unis en Côte d’Ivoire a donc invité les leaders de la société civile à jouer un rôle plus important de monitoring « avant,  pendant et après » les élections de 2015. Un monitoring avenir de l’enrôlement biométrique qui sera sans doute une réussite grâce à l’expérience des 14 pays d’Afrique de l’Ouest et Australes qui étaient présents à Abidjan.

SUY Kahofi


Akwaba au MASA 2014 en son et en lumière

entre 8.000 et 10.000 ivoiriens sont venus assistés au lancement du MASA
entre 8.000 et 10.000 ivoiriens sont venus assistés au lancement du MASA

Le MASA, Marché Africain des Arts et du Spectacle 8ème édition a ouvert ses portes ce samedi 1er mars 2014 à Abidjan. Un rendez-vous de la culture des arts et du spectacle vieux de 21 ans qui reprend ses droits sur les bords de la lagune.

C’est dans un stade Félix Houphouët Boigny pris d’assaut par 18.000 ivoiriens selon le comité d’organisation, 10.000 pour les observateurs indépendants que le MASA 2014 a ouvert ses portes en son et lumière. Beugré Mambé Gouverneur du district d’Abidjan tout en soulignant l’importance de l’évènement pour la Côte d’Ivoire n’a pas manqué de dire merci en premier lieu aux artistes qui durant cette semaine auront à animer le MASA à Abidjan, Bouaké et Grand-Bassam.

Le MASA 2014 un évènement culturel majeur salué par le premier ministre ivoirien Daniel Kablan Duncan parce que soulignant la confiance que l’Organisation Internationale de la Francophonie place en l’Etat de Côte d’Ivoire. Pendant 7 jours plus de 2000 artistes, comédiens, chorégraphes, chercheurs, metteur en scène et acheteurs se retrouverons pour des partage d’expérience et surtout réfléchir sur la place de la culture et des arts dans le développement de l’Afrique. Abdou Diouf, secrétaire général de l’OIF a dit toute sa joie de prendre part à ce rendez-vous culture majeur. Il n’a pas manqué de rappeler à la jeunesse « que le patrimoine culturel africain » est entre leur main.

La MASA 2014, MASA de l’Afrique culturelle en fête auquel participe des artistes comme Freddy du Daara J Family et Asalfo de Magic Système qui croient fermement au développement et à l’unité du continent par la culture. Ils se sont dit heureux d’être présents à cette nouvelle édition du MASA. Salif Kéité du Mali, Ribab Fusion du Maroc, les ivoiriens Dobé Gnaoré et Magic Système ont fait danser la foule. La cérémonie d’ouverture prévue pour s’achever à 22 heures a finalement conduit les noceurs et mélomanes d’Abidjan au porte de minuit avec le groupe nigérian P Square. Les nombreuses coupures d’électricité n’ont pas découragé le public. Deux incidents sont néanmoins à signaler, la chute en pleine prestation de N’Dongo J transfuge du groupe Daara J (sorti du stade dans une ambulance) et l’excitation d’un officier de police qui a brutalisé un médecin du SAMU.


SUY Kahofi 


Revue de la semaine du 24 au 28 février 2014

La canne, accessoire de mode présidentielle ou symbole d’un malaise ?
La canne, accessoire de mode présidentielle ou symbole d’un malaise ?

Ils étaient nombreux en début de semaine à se demander où se trouve Alassane Ouattara et surtout comment il va ? Après 4 semaines de silence, l’homme aux solutions est sortie de son mutisme pour taire toutes les folles rumeurs à Abidjan nous indique le quotidien L’Expression. Celui qu’on disait mort et enterré est apparu miraculeusement sur le petit écran ; et les réseaux sociaux comme la presse ivoirienne en ont fait le sujet principal de la semaine. Un large écho qu’on soit pour ou contre son retour annoncé pour ce dimanche nous indique Fraternité Matin le quotidien pro-gouvernemental. Morceau choisi de cette apparition médiatique « Je rentre pour gérer les affaires de l’Etat » ou encore « je suis guéris je rentre » dixit Alassane Ouattara chez nos confrères du quotidien Le Nouveau Réveil. C’est donc debout et tout sourire que le PR ADO met fin aux spéculations et aux rumeurs sur son état de santé souligne L’Inter comme une réponse à ceux qui faisaient circuler des sms annonçant la mort du président ivoirien. Alassane Ouattara ne chôme pas même en pleine convalescence, Soir Info indique qu’il a pris de grandes décisions pour la Nation. C’est donc un homme toujours apte au travail que nous présente Le Démocrate, un président prêt pour conduire le train de l’émergence. Le Patriote à la limite triomphateur barre sa tribune avec ce titre : Ouattara depuis Paris comme un charme s’exclame le quotidien avant de reprendre cette déclaration du numéro 1 ivoirien, « je rentre dimanche ». Un retour confirmé pour ce dimanche précise La Matinale, retour qui ne semble pas calmer les analyses tentées de pessimismes. Quel Ouattara pour la Côte d’Ivoire se demande LG Infos ? Une question qui s’inscrit dans la droite ligne de l’interprétation que les journaux d’opposition font du retour d’Alassane Ouattara et de son état de santé. Ouattara revient dimanche avec une canne et des doutes souligne le quotidien Aujourd’hui. Comme hier à La Haye les lunettes de Laurent Gbagbo ont défrayé la chronique, c’est sur la canne flambant neuf du président ivoirien que les confrères en bleu jettent leur dévolu. Comme s’il avait oublié qu’il le donnait pour malade à mourir, Notre Voie barre sa manchette avec cette exclamation : Et revoilà Ouattara avec une canne ! L’analyste du quotidien Le Temps va plus loin car le confrère indique que Ouattara revient très diminué de Paris et en guise d’illustration, le confrère affiche la photo du président ivoirien avec une canne entourée en rouge. Il n’y a pas le feu lac il s’agit selon L’Expression d’une canne émergente. L’Intelligent d’Abidjan qui tente de retrouver sa neutralité s’intéresse sans aucun commentaire au film d’une apparition médiatique préparée dans le secret des dieux avec un scénario digne d’une production d’Hollywood ! Achevons cette revue de la semaine avec une note d’économie. Les comptes bancaires dormant font l’actualité et sur la question c’est Le Nouveau Réveil qui barre sa machette avec ce titre : traitement des comptes dormants, les députés ont adopté le projet de loi hier. Le quotidien nous indique que 40% des 61 milliards qui sommeillent dans les banques ivoiriennes sont sans propriétaire ! Le Patriote précise que le projet de loi sur les comptes dormants adopté par l’hémicycle fait partie de trois (3) projets présentés par Kaba Nialé, la ministre ivoirienne délégué à l’économie et au budget.


Média : le journalisme d’investigation au cœur d’un atelier

Les journalistes ouest-africains à la formation d’Abidjan
Les journalistes ouest-africains à la formation d’Abidjan

Du 25 au 27 février 2014, la capitale économique ivoirienne abrite un atelier de formation sur le journalisme d’investigation. Il s’agit d’une initiative de l’URPCI (l’Union des Radios de Proximité de Côte d’Ivoire) et l’IPAO (l’Institut Panos d’Afrique de l’Ouest). L’atelier réunit des journalistes mainstream et ceux des radios de proximité du Bénin, de la Côte d’Ivoire et de la Guinée. Il s’inscrit dans la droite ligne de l’exécution du projet « femmes et médias partenaires pour une meilleure gouvernance en Afrique de l’Ouest ».

Les femmes sont certes sous-représentées dans les instances de prise de décision des pays ouest-africains mais elles doivent avoir leur mot à dire dans les politiques qui orientent la vie de leurs Nations. Et les médias peuvent les appuyer dans cette dynamique. C’est ce qui explique en grande partie l’organisation de cet atelier.

« L’objectif de ce projet est de renforcer les synergies inter-pays entre journalistes et les organisations de la société civile, d’accroître la participation politique des citoyens en particulier des femmes car il a été noté lors de l’élaboration de ce projet qu’il existe un réel déficit de contrôle citoyen sur la gouvernance » nous explique Karamoko Bamba, président de l’URPCI.

Le renforcement des capacités des professionnels de l’information sur le journalisme d’investigation ne sera qu’un outil pour mieux développer les thèmes clée de l’atelier.

« Les thèmes sur lesquels nous allons revenir durant ces trois jours avec les journalistes sont les violences basées sur le genre, la participation des femmes au processus décisionnel (dans les instances de décision) et enfin la prise en compte des préoccupations des femmes dans les budgets locaux et nationaux » soutient Libasse Hane chargé de projet Gouvernance à l’Institut Panos d’Afrique de l’Ouest.

Réunir des journalistes mainstream et ceux des radios de proximité à vocation nationale peut, dans une certaine mesure, être un exercice plutôt difficile. Les angles de traitement diffèrent d’un média à l’autre, les priorités dans le choix de l’information également. Pour Tidiane Kassé journaliste-formateur les deux catégories de journalistes peuvent aider à la promotion de la voix des femmes et de la bonne gouvernance dans un esprit de complémentarité.

« L’information à la base à partir du moment où elle est soulevée par un média communautaire quand celle-ci est reprise, dupliquée, amplifiée par un média mainstream il devient un problème d’ordre national. Mais quoi qu’on dise les changements au niveau communautaire n’ont d’impact que lorsqu’il y a un répondant au niveau national et ce niveau national de l’information se sont les médias mainstream qui l’assurent » indique le formateur.

L’atelier d’Abidjan se présente aussi comme un cadre d’échange d’expérience entre les professionnels de l’information. Le projet « femmes et médias partenaires pour une meilleure gouvernance en Afrique de l’Ouest » est exécuté dans cinq pays avec l’appui financier de l’Union Européenne grâce aux partenaires de l’IPAO. Il s’agit du Centre du Commerce International pour le Développement (CECIDE) pour la Guinée, le Ghana Community Radio Network (GCRN) pour le Ghana, l’Union des Radios de Proximité de Côte d’Ivoire (URPCI), Femme, Droit et Développement en Afrique (WILDAF) pour le Bénin, la Mano River Women’s Peace Network (MORWOPNET) et la Society for Democratic Inititiatives (SDI) pour la Sierra Leone.

SUY Kahofi


Bienvenu dans la classe du futur !

Les ministres ivoiriens partageant la joie des élèves
Les ministres ivoiriens partageant la joie des élèves

Il serait utopique de penser le développement de l’Afrique en plein 21ème siècle sans avoir recours aux Technologies de l’Information et de la Communication (T.I.C). Et les autorités ivoiriennes l’ont compris si bien qu’ils ont décidé de faire la promotion des T.I.C dans tous les secteurs d’activité et particulièrement l’éducation.

La classe du futur première du genre en Côte d’Ivoire est le fruit d’un partenariat entre l’Etat Ivoirien via le VITIB de Gand Bassam et le Groupe Portugais MGCI Technologies filiale de JP Inspiring  Knowledge. Cet accord signé le 18 septembre 2013 permet à la Côte d’Ivoire de basculer dans le monde des Nations ayant fait le choix de promouvoir l’éducation de base par les NTIC. Pour les donateurs, le ton du e-learning est donné, reste à la Côte d’Ivoire de promouvoir cet outil de vulgarisation du savoir sur toute l’étendue du territoire national.

« Ce don est une preuve de ce que nous voulons réaliser pour la Côte d’Ivoire en matière d’éducation et les nouvelles technologie. Les dirigeants de la Côte d’Ivoire nous ont clairement présenté leur vision du développement des TIC et celle-ci se rapproche de la nôtre. Nous sommes donc convaincu que nous pourrons asseoir les bases d’un partenariat gagnant-gagnant » souligne Georges Sakouto, président directeur général de JP Inspiring  Knowledge.

La classe du futur totalement équipée en ordinateurs et technologies adaptée au e-learning permettra aux populations de Grand Bassam et plus largement celle de tout le pays de bénéficier de connaissance sur des supports numériques. Elèves et enseignants pourront ainsi faire reculer les limites de la recherche et explorer d’autres contenus didactiques. Un plus dans la formation des élèves ivoiriens et ils sont les premiers à manifester leur joie face à l’ouverture de la première classe du futur.

« Nous venons de réaliser un exercice sur la chaîne alimentaire grâce à un ordinateur et je suis heureuse d’avoir utilisé cet ordinateur » affirme tout sourire Djé Tania Laurelle en classe de CE 1.

E-santé, e-agri, e-commerce…la Côte d’Ivoire veut réellement impulser son développement grâce aux NTIC. Les projets en ce sens ne manquent pas mais il faut en amont développer auprès des ivoiriens la culture du numérique. Et l’éducation reste un puissant levier de promotion des technologies nouvelles. Pour Bruno Nabané Koné, le Ministre de la Poste et des Télécommunications, le projet de la classe du futur est à saluer car il participera à la promotion des T.I.C, aujourd’hui utile pour tout développement et pour toute Nation qui vise l’émergence.

« Ce projet va aider à la vulgarisation des T.I.C en particulier dans le secteur de l’école. Il a aussi une grosse composante contenu. Des cours sont déjà en ligne et nous pensons que ce genre de contenu va se multiplier. Ce projet surtout adresse les ressources humaines puisse que nous touchons ici au terreau qui est le plus fertile en matière de développement des T.I.C : celui des enfants » indique le ministre.

Au-delà du développement des T.I.C, le don de la classe du futur par le Groupe JP Inspiring  Knowledge symbolise un acte de portée sociale parce que contribuant à l’épanouissement et à la formation des jeunes ivoiriens. Kandia Camara la ministre de l’Education Nationale et de l’Enseignement Technique qui s’est vu offerte cette classe du futur, souligne que l’une des priorités de son ministère, est de faire des T.I.C, une partie intégrante de l’éducation en Côte d’Ivoire.

« Cette innovation majeure affiche l’ambition de conduire ce pays dans le concert des grandes Nations par la voie des technologie de l’information et de la communication. Le don de la classe du futur, entièrement équipée pour faire du e-learning est une action concrète qui traduit bien la volonté du Groupe JP Inspiring  Knowledge. Il ne sera plus possible d’enseigner ni d’apprendre comme si les T.I.C n’existaient pas » soutient la ministre avec conviction.

Il est bon de rappeler que la Côte d’Ivoire dans sa marche vers l’émergence à l’horizon 2020 se donne pour objectif de promouvoir les T.I.C au service du développement et de la bonne gouvernance.


SUY Kahofi


Ouattara malade : Abidjan en mode rumeur !

Où se trouve Alassane Ouattara ?
Où se trouve Alassane Ouattara ?

Que devient le numéro un ivoirien ? Depuis plus de deux semaines Alassane Ouattara a quitté la Côte d’Ivoire pour Paris. Officiellement, le chef de l’Etat séjourne en terre française pour raison médicale; une intervention chirurgicale de la sciatique, selon le communiqué de la présidence.

Depuis ce communiqué du 9 février 2014, plus aucune nouvelle officielle sur l’état de santé du numéro un ivoirien. Rien que des rumeurs relayées par voie de SMS qui annoncent l’incapacité d’Alassane Ouattara voire sa mort et surtout des querelles éditoriales par presse interposée.

Les journaux verts proches du pouvoir et les bleus adossés à l’opposition ne se font pas de cadeau. Les uns et les autres estiment détenir la vérité. Le silence prolongé sur l’état de santé d’Alassane Ouattara est le symbole qu’on cache quelque chose « d’ivoirien ». Que se passe-t-il à Paris pour que même le président de l’Assemblée nationale et son épouse ne puissent pas entrer en contact avec Alassane Ouattara ? Personne n’a de réponse, rien que des supputations qui jettent ici et là le peuple ivoirien dans les plus folles craintes.

Et la presse d’opposition d’enfoncer le clou en annonçant des réunions secrètes dans les ambassades pour trouver un successeur à l’homme aux solutions. ADO si prompt à faire des apparitions télé même à l’étranger semble totalement absent du réseau de la gouvernance. Il se porte bien, il se serait entretenu avec certains de ses homologues dont le président François Hollande, il aurait même appelé son premier ministre…

Rien que des rumeurs, des bruits de couloir relayés par le presse. Pour le  président du FPI (Front populaire ivoirien), ce silence et ce petit jeu de « qui cache le mieux les secrets de la présidence » a assez duré. Nul n’a le droit de jouer avec les nerfs du peuple et Affi N’Guessan d’insister en soulignant «  qu’il faut qu’on nous explique si Ouattara est dans l’incapacité de gouverner » fin de citation.


Radio en Côte d’Ivoire : d’énormes avancées qu’il faudra améliorer sans cesse

Les femmes ont leur place dans le développement de la radio
Les femmes ont leur place dans le développement de la radio

La Côte d’Ivoire à l’instar de tous les pays du monde a célébré ce 13 février 2014, la journée mondiale de la radio. Comme chaque année, depuis 3 ans maintenant, le pays marque cet évènement par des activités diverses ou des déclarations fortes. Proclamée au cours de la 36ème conférence générale de l’UNESCO et formellement adoptée à la faveur de la 67ème session  de l’Assemblée Générale de l’ONU, la journée mondiale de la radio vise « à célébrer la radio en tant que média, pour améliorer la coopération internationale entre les radiodiffuseurs et pour encourager les grands réseaux et les radios communautaires à promouvoir à travers les ondes, l’accès à l’information, la liberté d’expression et l’égalité des genres ».

Et concernant la question du genre la ministre de la Communication de Côte d’Ivoire (porte-parole adjoint du gouvernement) a déclaré que « l’Etat de Côte d’Ivoire entend faire de la radio un des outils privilégiés de la lutte pour les droits des femmes ». Affoussiatou Bamba-Lamine a affirmé que beaucoup reste à faire, malgré les avancées notables dans le domaine de la radio, notamment l’implication des femmes comme journalistes, reporters, productrices ou techniciennes, ainsi que le nombre important d’émissions radiophoniques s’adressant à la gent féminine. Le thème de cette célébration mondiale à savoir « l’égalité des genres et l’autonomisation des femmes » trouve donc tout son sens dans le contexte ivoirien. C’est la raison pour laquelle « le Gouvernement s’engage à travailler avec tous les professionnels des médias, et tout particulièrement avec ceux de la radio (…) avec un accent particulier sur le cas spécifique des femmes journalistes », a indiqué la ministre qui est longuement revenu sur le pouvoir de la radio en tant que puissant outil d’information et d’éducation.

Il est certes bien de parler de l’implication des femmes dans le développement de la radio mais il est important de jeter un regard sur les conditions d’existence et de travail de ces journalistes, techniciens de son et animateurs qui chaque jour œuvrent à la survie des stations. A ce niveau d’important efforts restent à consentir estime le Syndicat National des Agents de la Presse Privée de Côte d’Ivoire (SYNAPPCI). En effet 90 % des animateurs (hommes, femmes, animateurs, journalistes, techniciens, etc.) d’un peu plus 130 stations de radiodiffusion que compte notre pays vivent hélas dans la précarité totale. Salaires de misère, conditions difficiles de vie et de travail, pas d’assurance  maladie, ni d’assistance en cas de maladie ou de sinistre, quasi inexistence de contrat de travail, etc. Les plus chanceux restent encore ceux d’entre – eux qui travaillent dans les radios des collectivités locales où ils ont le rang d’agents de mairie ou d’animateurs culturels. Dans cet environnement de précarité généralisé les animateurs des chaînes publiques ont une relative garantie mensuelle, le temps des reformes et des licenciements trop souvent abusifs.

Il y a donc une véritable nécessité d’améliorer les conditions de travail et surtout de vie de ces hommes et femmes qui chaque jour consacre leur temps à sensibiliser, éduquer et former les populations. C’est ceux à quoi s’attèle les organisations inter-professionnelles du secteur mais la tâche n’est pas du tout aisée.

SUY Kahofi


La base de données « Genre, Femmes, Paix et Sécurité » CEDEAO lancée

Les femmes d’Afrique de l’ouest ont enfin une plate-forme de donnée opérationnelle
Les femmes d’Afrique de l’ouest ont enfin une plate-forme de donnée opérationnelle

La section ivoirienne du Réseau Paix et Sécurité des Femmes dans l’espace CEDEAO (REPSFECO) a lancé le jeudi 13 février 2014 à Abidjan, la base de données « Genre, Femmes, Paix et Sécurité en Afrique de l’Ouest ». La cérémonie officielle de lancement de cette base donnée s’est faite en présence des officiels ivoiriens, ceux de la société civile, de la CEDEAO et du système des Nations Unies.

La mise en place d’une base de données genre, paix et sécurité en Afrique de l’Ouest, émane, des recommandations des journées portes ouvertes 2012 sur les résolutions 1325 (2000) du Conseil de sécurité des Nations Unies. Cette initiative est du bureau des Nations Unies pour l’Afrique de l’Ouest (UNOWA) et de l’entité des Nations Unies pour l’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes (ONU Femmes), en collaboration avec la centre de la CEDEAO pour le développement du Genre, l’union du fleuve Mano et les autres partenaires du groupe de travail femmes, paix et sécurité en Afrique de l’Ouest (GTFPS-AO).

La base de données a pour objectif d’améliorer l’efficacité d’information et le partage de connaissances sur le thème « genre, femmes, paix et sécurité » à travers la mise en place d’une plate-forme recensant l’ensemble des institutions intervenant dans ce domaine et qui sera accessible à tous. C’est pourquoi, un atelier de formation et de validation des données a précédé la mise en place de cette plate-forme du 10 au 12 février. Il s’agissait en amont de former et de transmettre des compétences à un groupe de cadres des institutions membres du groupe de travail femmes, paix et sécurité en Afrique de l’Ouest utilisatrices principales de la base de données. Elles ont désormais les outils qui leur permettre d’administrer totalement le système, de l’exploiter de façon maximale et de le mettre à jour.

Pour le Représentant spécial du Secrétaire général des Nations Unies pour l’Afrique de l’Ouest, Saïd Djinnit, l’organisation mondiale se tient aux côtés du du Réseau Paix et Sécurité des Femmes dans l’espace CEDEAO REPSFECO pour apporter son soutien afin que toutes « les initiatives de Paix tiennent en considération l’impact des rapports entre le genre et incorporer les femmes dans leurs politiques et projets ».


ICI is back !

Daniel Kablan Duncan, le premier ministre ivoirien découvre le site de ICI 2014
Daniel Kablan Duncan, le premier ministre ivoirien découvre le site de ICI 2014

« Secteur privé levier d’une intégration régionale réussie », tel est le thème du Forum Investir en Côte d’Ivoire ICI 2014. Celui-ci rassemble près de 3000 participants venus des quatre coins du monde et particulièrement de la sous région ouest africaine. L’objectif de ce forum est de donner l’opportunité aux entreprises de découvrir les opportunités d’investissement que peut offrir la Côte d’Ivoire, un pays à fort potentiel économique. Dans cette logique des choses, les membres du gouvernement ivoiriens mais aussi les investisseurs et opérateurs économiques partageront leurs expériences et connaissances grâce aux différentes déclinaisons du thème du forum.

Les workshops autour des sous-thèmes seront entre autre dédiés aux énergies renouvelables, l’agri-business, le partenariat public-privé, la promotion des petites et moyennes entreprises sans oublier les infrastructures économiques, les mines, l’éducation et la santé. Le premier ministre ivoirien, Daniel Kablan Duncan à l’ouverture des travaux a salué l’engouement autour de l’évènement qui rassemble 113 nationalités. Preuve que la Côte d’Ivoire se porte économiquement bien chose que Christine Lagarde patronne du FMI n’a pas manqué de souligné non sans prendre le soin d’inviter les participants à accompagner le pays sur la voie de l’émergence. Une émergence qui selon le président de Banque Africaine de Développement, Donald Kaberuka sera profitable à toute la sous-région vu le positionnement géostratégique de la Côte d’Ivoire.

Notons que le dernier Forum ICI, Investir en Côte d’Ivoire s’est tenu en 1999 et l’édition de 2014 marque la renaissance d’une rencontre chaire au cœur du CEPICI, le Centre de Promotion des Investissements en Côte d’Ivoire.

SUY Kahofi


Un projet de développement des RH pour la région du Gbêkè

Revaloriser les RH pour développer les Régions Centre et Nord
Revaloriser les RH pour développer les Régions Centre et Nord

La revalorisation des ressources humaines dans un contexte de reconstruction demeure une priorité pour l’État Ivoirien. Pour y arriver, une réelle politique de renforcement des capacités de l’administration locale s’impose surtout dans les régions éprouvées par la crise.

Le Gouvernement ivoirien et le Japon ont décidé de mettre en place un projet de développement des Ressources Humaines. Le projet est baptisé « Projet de développement des Ressources humaines (RH) pour le renforcement de l’administration locale des zones centre et nord de la Côte d’Ivoire« . Six entités s’engagent pour sa mise en œuvre. Il s’agit du Ministère de l’Intérieur et de la Sécurité, celui en charge des Infrastructures économiques, de l’Éducation nationale et de l’Enseignement technique, la Préfecture de police de Bouaké, l’Ambassade du Japon et l’Agence japonaise de coopération internationale (JICA). Ces partenaires se réunissent ce jeudi 30 janvier 2014 à la Direction générale de la Décentralisation et du Développement local (Abidjan-Plateau) pour approuver le contenu du plan d’opération dudit projet.

Les structures impliquées dans l’exécution du projet organisent donc la première concertation du Comité Conjoint de Coordination (CCC). Cette rencontre intervient deux mois après le démarrage à Bouaké du projet qui doit se dérouler sur une période de trois ans. L’objectif du projet est le renforcement des capacités de l’administration locale et la fourniture de services de base dans les localités affectées par le dernier conflit que la Côte d’Ivoire a vécu. Plusieurs résultats sont attendus à la fin de ce projet. Il s’agit entre autre du développement des mécanismes de coordination pour améliorer le système de fourniture de services de base dans la région du Gbêkè et du partage de modèles de développement entre les organismes du gouvernement central et ceux de l’administration locale. Au-delà, le projet aura pour mission d’amélioration les compétences des officiers du gouvernement et responsables de la fourniture de services dans les secteurs de l’éducation, de l’alimentation en eau potable en milieu rural dans les cinq districts cibles. A cela s’ajoute l’accroissement des mécanismes de coopération et de coordination efficaces entre les communautés à travers la mise en œuvre de projets pilotes dans la région du Gbêkè.

Rappelons que le Ministère ivoirien de l’Intérieur et de la Sécurité (MIS), la Préfecture de Bouaké et la JICA avaient organisé le 5 décembre 2013 dans la capitale du Gbêkè, la première séance conjointe du « Projet de développement des ressources humaines pour le renforcement de l’administration locale en zones centre et nord de la Côte d’Ivoire« . La JICA depuis son retour en Côte d’Ivoire initie des projets de développement en vue d’apporter une contribution significative au processus de relance économique et de reconstruction du pays.

SUY Kahofi source JICA


Radio ISTC Fm « reçoit » la HACA

La Direction de l’ISTC et la délégation de la HACA lors de la visite
La Direction de l’ISTC et la délégation de la HACA lors de la visite

Le président de la Haute Autorité de la Communication Audiovisuelle (HACA) continue sa tournée dans les radios de proximité d’Abidjan « autorisées à émettre ». Ibrahim Sy Savané dans son périple a déjà rendu visite à plusieurs chaînes parmi lesquelles nous citerons entre autre Radio Nostalgie et Radio Fraternité. Ce mercredi 22 janvier, le ministre Sy Savané et ses collaborateurs se sont rendus à l’ISTC (Institut des Sciences et Techniques de la Communication). Il s’agissait pour lui de toucher du doigt les conditions de travail et l’univers de la radio de l’Institut (ISTC Fm). L’autre aspect de la visite était d’amener la radio à respecter le cahier de charges.

Pour Alfred Dan Moussa directeur général de l’ISTC, « il s’agit d’une visite importante » pour lui et ses collaborateurs et elle permettra d’explorer des pistes qui conduiront au développement de Radio ISTC Fm et de l’Institut dans son ensemble. Lors de la séance de travail avec la direction de l’Institut et les premiers responsables de la radio, Ibrahim Sy Savané a affirmé que la radio a « toutes les compétences et les infrastructures » pour assurer son développement.

« Votre radio est la mieux placée pour impulser une meilleure dynamique et une meilleure qualité à la formation. Nous sommes prêts à créer une plateforme pour que ISTC Fm soit une radio de formation des journalistes et animateurs » a-t-il indiqué.

Cette déclaration n’est pas fortuite car ISTC Fm est l’une des rares radios de la capitale ivoirienne à évoluer avec un personnel exclusivement professionnelle ! Journalistes, animateurs et techniciens sont titulaires des diplômes sanctionnant les cycles 1 ou 2 en journalistes ou production audiovisuelle de l’ISTC. La radio fonctionne grâce au professionnalisme quotidien de 11 agents dont 5 journalistes. Créée le 15 octobre 2009, ISTC Fm est logée au sein de l’Institut des Sciences et Techniques de la Communication et émet en modulation de fréquences sur 103.8 FM. Cette radio qui s’illustre par la qualité de ses productions est le fruit d’un partenariat entre le Fonds des Nations unies pour la population (UNFPA) et l’ISTC.

Notons qu’avant son arrivée à ISTC Fm, Ibrahim Sy Savané s’est rendu à Radio Téré dans la commune d’Adjamé et au siège de Radio Abidjan 1 (Cocody).

SUY Kahofi


Avril 2014 : fin de vie de Windows XP et de Office 2003

Windows XP vers un black out prolongé ?
Windows XP vers un black out prolongé ?

En Afrique de l’Ouest et du Centre, près de 80% des entreprises utilisent des ordinateurs qui sont équipés du système d’exploitation Windows XP et du pack de logicielle Office 2003. Bien que populaire, ces deux outils de seront plus fonctionnels dans moins de trois (3) mois.

La date du 8 avril 2014 marquera la fin de vie du système d’exploitation Windows XP et du pack de logicielle Office 2003. En effet, Microsoft n’apportera plus aucun support aux utilisateurs/clients et cessera de publier des mises à jour de sécurité sur ces produits. Cette décision va engendrer d’énormes problèmes, notamment ceux liés à la sécurité des données informatiques en entreprise. Les ordinateurs deviendront vulnérables à toutes sortes d’attaques pirates : virus destructeurs, logiciels espions nuisibles et autres logiciels malveillants qui occasionneront le vol et la perte des informations et des données professionnelles. A ce niveau il est important de comprendre que les antivirus ne pourront plus être efficaces lorsque Windows XP ne sera plus pris en charge. La menace est donc grande pour les entreprises et le compte à rebours n’est pas loin de zéro !

Victoria N’Dee, Marketing and Communications Lead à Microsoft West and Central Africa a d’ailleurs bien résumé la situation.

« Tous autant que nous sommes, nous échangeons quotidiennement un volume impressionnant de données via clés USB, Internet, etc. Il suffit d’imaginer la perte de ces informations pour se rendre compte de la gravité de la situation. Nous sommes tous impliqués. Microsoft, ses partenaires, ses clients et surtout les médias qui doivent prendre leur part dans cette campagne de sensibilisation en donnant l’avertissement à l’intention des utilisateurs, car la menace est réelle et les dangers ne sont pas à minimiser » a-t-elle indiqué.

En dehors des risques sécuritaires (confidentialité, fiabilité des données), la fin de support de XP impliquera un dysfonctionnement des ordinateurs en entreprise, des dépenses en maintenance avec pour conséquence de fréquentes interruptions d’activités et une baisse de la productivité. Microsoft conscient des risques encourus par les utilisateurs et clients au-delà du 8 avril entend sensibiliser les uns et les autres pour l’acquisition des produits plus modernes. Il est donc prévu dans les semaines avenir une intensification de la sensibilisation par l’utilisation des canaux de communication de toutes les organisations professionnelles. Microsoft insistera sur le fait qu’il existe tout un mécanisme pour aider les entreprises à réussir leur migration de Windows XP vers Windows 7 ou 8.

« L’ensemble du processus n’est pas figé ; chaque migration est adaptée aux besoins de l’entreprise concernée » a indiqué Ndee Uwadoka.

La migration a certes un coût mais au-delà d’avril 2014, la note sera sans doute deux fois plus salée pour les retardataires ! Il faudra, en ce moment-là, faire face à la fois aux charges de récupération de données perdues et à la migration elle-même.


Revue de la semaine du 13 au 18 janvier 2014

Blé Goudé sera-t-il livré à la CPI ?
Blé Goudé sera-t-il livré à la CPI ?

Charles Blé Goudé, le général de la rue sera-t-il livré à la CPI ? La question mérite d’être posée car les autorités ivoiriennes ont encore demandé un sursis de 3 mois à la Cour pour réfléchir sur la demande de transfèrement du leader des jeunes patriotes nous indique L’Inter. Depuis son arrestation et son extradition du Ghana, le dernier ministre de la jeunesse de Laurent Gbagbo est emprisonner dans un lieu tenu secret se fait fort de rappeler Le Nouveau Réveil. La CPI le réclame entre autre pour crime de guerre et pour sa responsabilité dans la récente crise post-électorale qui aura occasionné près de 3000 morts indique le confrère. Pour Le Temps Charles Blé Goudé, tout comme son père spirituel Laurent Gbagbo est victime d’une machination politique et non d’une réelle volonté de le confronter au droit. Sinon pourquoi serait-il détenu dans le secret se demande le quotidien Le Nouveau Courrier quand de son côté Le Quotidien d’Abidjan donne la parole à l’avocat de Charles Blé Goudé pour se prononcer sur les conditions de détention de son client et le contenu des accusations du procureur de la CPI. Pendant ce temps les leaders du FPI et le Gouvernement ont repris le dialogue direct. Le FPI a toujours réaffirmé son statut particulier au sein de l’opposition ivoirienne, statu qui lui confère un traitement particulier d’où le dialogue direct. Pour le quotidien Le Temps il s’agit d’une rencontre de vérité entre le Front Populaire Ivoirien et le Gouvernement, rencontre qui selon l’analyste du quotidien proche de l’opposition ivoirienne permet une décrispation du climat socio-politique. Selon Notre Voie Ahoussou Jeannot et Affi N’guessan se sont parlé ce 15 janvier, le premier cité étant le ministre d’Etat chargé des affaires présidentielles et le second le patron du FPI. De quoi ont-ils parlés ? Bien évidemment des conditions d’intégration du parti de Laurent Gbagbo au CPD, le Cadre Permanant de Dialogue pouvoir – opposition nous indique Le Quotidien d’Abidjan. Et sur la question de l’arrivée du FPI au sein du CPD, Affi N’guessan soutient que son parti n’épouse pas les méthodes de ce cadre de dialogue qui mérite d’être reformé sans toutefois s’aventurer à dire si son parti intègrera le CPD après les reformes souhaitée. Pour le Ministre Mabri Toikeuse qui représentait également le Gouvernement à la table de ce dialogue direct, « le FPI ne refuse pas d’être membre du CPD ». « Peut être bien que la dénomination est un problème » a-t-il indiqué mais « il s’agit de petits détails qui peuvent se régler ». Concernant l’atmosphère qui entourait les échanges, Le Nouveau Courrier indique que les discussions ont été âpres ! Discussion âpres ? Peut-être bien mais pour le quotidien Soir Info c’est plutôt Ahoussou Jeannot qui crache ses vérités à Affi. Ces vérités seraient au fond deux préalables ou plutôt exigences imposés par le Gouvernement Ivoirien et dont le quotidien L’Inter s’en fait l’écho. Pascal Affi N’guessan au nom du FPI a indiqué que lors des échanges de ce mercredi 15 janvier il y a eu des avancés notables. « Les discussions se poursuivent » affiche Le Nouveau Réveil, propos extrait de l’intervention du président du FPI qui a souligné que la reprise du dialogue direct est déjà une grande avancée.


Transport/Corridor Abidjan – Lomé : des problèmes persistent

Un car à la gare d'Adjamé en attendant le départ
Un car à la gare d’Adjamé en attendant le départ

L’axe Abidjan – Lomé via Accra est l’une des lignes internationales de la CEDEAO les plus fréquentée. Celle-ci débouche sur le corridor Cotonou – Lagos où transite chaque année des millions de passagers et une quantité tout aussi importante de marchandise.

Au départ de la gare routière d’Adjamé (Abidjan) pour Lomé via Accra, les passagers, commerçants, propriétaires de compagnies de transport et chauffeurs le savent de nombreux barrages ont été levés mais d’importantes entraves à la libre circulation des personnes et des biens subsistent. En effet le corridor Abidjan – Lomé est un axe où persistent trois problèmes majeurs : le racket en territoire ghanéen, la lenteur des services administratifs, sanitaires et douaniers sans oublier les nombreux barrages.

Le racket omniprésent

Losséni Doumbia est chauffeur international chez UTB (Union des Transporteurs de Bouaké). Voici quatre (4) ans qu’il rallie chaque semaine la capitale togolaise. Il nous explique que le premier obstacle sur la route des chauffeurs au départ d’Abidjan est le check-point de contrôle frontalier d’Elibou. Il déplore une perte énorme de temps lors du contrôle : entre deux heures et trois heures pour dédouaner les bagages et autres colis !

« Une fois le véhicule immobilisé, les agents des services de douane mettent un peu trop de temps pour le contrôle. Et lorsque nous nous plaignons ils nous disent qu’ils font leur travail. Nous comprenons bien que c’est important mais il faut éviter que cela traîne » plaide Losséni.

Le voyage par car vers Lomé est long, épuisant et reste toujours incertain avec les nombreuses bandes de coupeurs de route qui s’sévissent dans les différents pays de la CEDEAO. Chaque minute perdue à un barrage oblige les chauffeurs à conduire plus longtemps de nuit sur des tronçons côtiers fortement dégradés. Au-delà du corridor d’Elibou, l’entrée en territoire Ghanéen consacre un autre problème : celui du racket. A chaque corridor officiel ou officieux, les véhicules de transport doivent s’acquitter d’une somme d’un (1) Ghana Cedi (215 f CFA). Ce montant peut s’étendre jusqu’à 4 GHS Cedi selon les humeurs des agents des forces de l’ordre ghanéen !

Le racket persiste donc sur l’axe Abidjan – Lomé or le sticker de la CEDEAO sur un véhicule qui part d’un Etat membre vers un autre est un appel au respect de la charte de la libre circulation des personnes et des biens. Ce racket occasionne « des frais supplémentaires et des pertes pour les entreprises » se désole Koffi Konan Bernadin contrôleur général du transporteur DIT (Diaby Inza Transport).

« Il est clair que vous ne pouvez pas traverser un pays sans vous soumettre à des contrôles de la Douane et des forces de sécurité. C’est tout à fait normal. Mais le vrai problème c’est l’argent que nos convoyeurs sont obligés de payer chaque fois. Ils ont juste l’argent pour les frais de route et ils doivent encore sortir de l’argent pour satisfaire des hommes en uniforme » s’indigne contrôleur général de la DIT.

Il interpelle les autorités ivoiriennes et celles des organisations sous-régionales sur la nécessité de lutter contre ce fléau qui plombe le transport inter-états.

Avoir ses documents de voyage à jour

Face aux contrôles intempestifs passagers et commerçants au départ d’Abidjan pour Lomé sont priés d’avoir tous leurs documents administratifs. Les quittances et documents de dédouanement, passeports et carnets de vaccination internationale à jour pour éviter les pertes de temps aux différents corridors. Car l’autre problème c’est aussi des passagers qui voyagent sans carte d’identité et surtout ceux qui refusent de se faire vacciner. Les raisons évoquées sont liées à la religion ou à la tradition.

« Certaines personnes vous disent par exemple que les métaux ne doivent pas pénétrer leur corps ! Vous faites l’effort de leur expliquer les dangers qu’ils courent en refusant le vaccin. Ils vous répondent tranquillement qu’ils vont s’arranger avec les services sanitaires à chaque corridor. De l’argent pour passer d’un pays à un autre au détriment de sa santé : c’est difficile à admettre mais certains voyageurs le font » s’inquiète Kouadio Jean agent vaccinateur à l’INHP-Treichville, l’Institut Nationale d’Hygiène Publique.

Mme Wassagary Donaldine est une habituée de la ligne Abidjan – Lomé. Elle vient rendre visite à sa famille qui réside dans la capitale économique ivoirienne. Elle atteste que les voyageurs qui ont leurs documents administratifs à jour n’ont aucun problème. Bien sûr, elle déplore les pertes de temps au contrôle douanier surtout lorsque le car de transport est utilisé par les commerçants pour convoyer leurs marchandises.

« Lorsque vous avez votre carte d’identité ou votre passeport et votre carnet de vaccination vous n’avez pas de problème. Mais lorsque vous n’avez pas ces documents les agents des forces de l’ordre vous prendrons forcément de l’argent » nous explique Mme Wassagary.

Des voyageurs sans documents de voyage qui payent pour passer les barrages ? « Oui c’est une pratique courante » soutient un jeune convoyeur qui a requit l’anonymat. Sans toutefois nous donner le montant exact de cette « transaction » illicite, notre interlocuteur confirme que les voyageurs au départ d’Abidjan remettent aux convoyeurs une certaine somme d’argent pour « les frais de route de tous ceux qui  »ont des problèmes » ».

Débourser de l’argent pour corrompre un agent des forces de l’ordre voici ce que refuse de faire Mme Moronou une commerçante. Elle s’assure d’être dans la légalité pour ne pas souffrir du racket.

« Quand vous êtes commerçants, vous devez avoir vos quittances et vous assurer que vos marchandises sont correctement dédouanés. C’est la seule manière de voyager en toute tranquillité sur l’axe Abidjan – Lomé » nous indique la commerçante.

Un voyage tranquille entre Abidjan et Lomé, c’est également le souhait de Losséni Doumbia chauffeur à UTB. Il invite les autorités ivoiriennes et celles de la CEDEAO à donner un véritable sens à l’expression libre circulation des personnes et des biens. Cette entreprise passera par la lutte contre racket, une modernisation des équipements et méthodes de travail des services douaniers sans oublier une amélioration de la qualité du réseau routier inter-états.

SUY Kahofi


Sommet CEDEAO-Japon : quand les samouraïs courtisent l’Afrique

Le Japon et l’Afrique dans une coopération gagnante-gagnante
Le Japon et l’Afrique dans une coopération gagnante-gagnante

Le premier ministre Japonais a achevé ce week-end un séjour éclair de 48 heures en Côte d’Ivoire. Un séjour que Shinzo Abé a mis à profit pour échanger avec les Présidents de la CEDEAO lors d’un sommet. Les chefs d’Etat ont parlé économie, coopération et sécurité. Le Japon ne le cachons pas est en perte de vitesse sur le continent en matière de diplomatie et coopération économique, une situation que veux corriger Shinzo Abé.

12 chefs d’Etat sur les 15 que compte l’organisation sous-régionale étaient présents à Abidjan pour un sommet de 48 heures au cours duquel il a été principalement question de coopération et de la restauration d’un climat sécuritaire propice au développement. Shinzo Abé, le premier ministre japonais concernant ce dernier pan des échanges avec ses homologues Ouest-africains a indiqué que son pays entendait décaisser la somme de 42 milliard de f CFA pour aider à instaurer la sécurité dans la région du sahel. Une sécurité sans laquelle le partenaire nippon ne pourra investir dans une région où il doit rattraper son retard face à la République Populaire de Chine.

En effet bien que le premier ministre japonais ait souligné l’excellence de la coopération entre son pays et l’Afrique, il sait que le Japon doit fournir un effort considérable pour s’imposer sur le continent. Un gap de près de 50 milliards de dollar en volume d’échange avec l’Afrique séparent le Japon et la Chine. Au-delà, le géant chinois est aujourd’hui au premier rang des donateurs de l’Afrique, un engagement pour laquelle Pékin ne cesse d’insister sur l’inconditionnalité de son aide. C’est pour se repositionner en qualité de partenaire privilégié de l’Afrique que le pays du soleil levant a décidé de mettre en place des initiatives tel que la TICAD, la Conférence Internationale de Tokyo sur le Développement de l’Afrique avec l’appui non moins important de l’ONU et de la Banque Mondiale. A cela s’ajoute sa volonté de doubler d’ici cinq (5) ans l’enveloppe de 2,5 milliards de dollars du fond d’aide aux investissements en Afrique de la Banque Japonaise pour la Coopération Internationale.

L’intérêt du Japon pour l’Afrique n’est pas fortuit, le continent enregistre un taux de croissance moyen supérieur à 6% et demeure donc un marché potentiel à conquérir. Bien sûr dans l’esprit du samouraï que les ambitions économiques de sauraient altérer il s’agit de bâtir avec l’Afrique une relation de bénéfice mutuel.

SUY Kahofi