Mawulolo

« 22 minutes » : MC Kalash l’enfant pirate, mon héros

J’ai visionné, il y a quelques jours, le film russe « 22 minutes ». Là où beaucoup ne voit que le succès de l’opération commando qui confère à un soldat russe le rôle d’acteur principal, moi mon cœur a été touché par le cas de MC Kalash. Tout simplement parce que cela nous ramène à l’éternel problème de l’enfant ou de l’adolescent exploité par des hommes véreux. MC Kalash est comme un enfant soldat. Disons plutôt qu’il est un enfant pirate.
Ce film classé dans la catégorie « Action », moi je le classe dans la catégorie « Drame », car MC Kalash (rôle tenu par Gaël Kamilindi), mon héros, a perdu la vie à la fin.

Les fameux leaders : toujours de l’exploitation de l’homme par l’homme

Affiche du film
Affiche du film

Le chef des pirates somaliens nommé Amin est un « rescapé » de l’Occident où il a étudié et vécu. Il revient au pays proposer, selon lui-même, aux jeunes un moyen de s’en sortir et de libérer la patrie. Et cela passe par le piratage, le vol et tout ce qui suit. Bref devenir des hors-la-loi au service de la cause du Chef. Il était un seigneur de guerre.

Cela ressemble étrangement aux politiciens qui sur la base d’une puissance financière ou intellectuelle exploite comme ils veulent les ignorants et les peu (pas) éduqués.

Et comme toujours, ces fameux et soi-disant leaders se préoccupent très peu de la vie de ceux qu’ils enrôlent. Amin a fait mettre des explosifs sur le bateau sans prévenir ses hommes. Il a aussi fini par régler son compte à MC Kalash en le poignardant à mort.

De toutes les façons, les promesses politiques n’engagent que ceux qui y croient. Même pas ceux qui les font.

La pauvreté et l’ignorance, toujours et encore sources de tous les maux…

Des échanges de Kalash avec le soldat russe capturé, il ressort que l’adolescent et son grand frère se sont engagés dans la bande d’Amin pour se procurer des moyens suffisants pour mener une vie décente et surtout quitter la Somalie. MC Kalash était même prêt à faire la prison pour après pouvoir vivre en Europe. L’immigration, source supposée de réussite refait surface. MC Kalash a un ami pour qui tout roule bien après son séjour en prison en Hollande.

MC Kalash était un rappeur qui a composé ses propres morceaux mais ce style de musique est déclaré « haram »(proscrit par la religion) par ses chefs au nom de la religion. Son insouciance d’adolescent lui permettait de continuer sa musique en cachette.

Combien de jeunes enfants ou adolescents dans les zones en conflit se voient ainsi priver de leur liberté de vie, de loisirs et d’actions ? On les prive tout simplement de leurs rêves

Et comme toujours le réveil est douloureux voire fatal …

 L'arme de MC KalashL’arme de MC Kalash

Au moment où MC Kalash a pris conscience que le fameux chef libérateur ne faisait en fait que les exploiter, il était trop tard. Il a fallu que son grand frère soit donné en pâture aux requins. Piqué au vif, Kalash se rend compte qu’on se servait d’eux et a donc décidé d’aider les Russes dans leurs tentatives de libération du tanker.

Usant de sa composition musicale « rap », il a fait la diversion dont le commando russe avait besoin pour faire son assaut. Il a perdu la vie en héros, poignardé par Amin, le fameux Chef.

J’espère que beaucoup de jeunes de zones en guerre et surtout les enfants soldats pourront avoir, un jour, un meilleur sort que MC Kalash et être libérés de leurs oppresseurs qui sont, en fait, des gens que les situations de paix n’arrangent pas.

Vu que ce film est tiré d’une histoire vraie, je dis : « Mon cher MC Kalash que la terre te soit légère ».

N. B : j’ai omis volontairement les noms des Russes en guise d’hommage à Kalash seul


Football – LDC 2015 : Pari(s) réussi(t) face à Chelsea

Chers amis supporters de l’Olympique de Marseille, nos ennemis naturels à nous les supporters du Paris Saint Germain, et vous tous les autres qui ne nous aimez pas, je vous remercie pour tout votre soutien même s’il a fallu que vous jugiez le carton rouge de Zlatan immérité avant de rallier notre camp pour un soir.
Malgré ça, moi je ne vous veux pas dans notre camp car vous êtes juste en train de vouloir sécher votre maillot là où le soleil se lève. Oui, le soleil est rayonnant sur Paris.
Revenons au match

Cavani défend mieux qu’il ne marque…

Voici un gars acheté et payé à millions pour marquer des buts mais qui nous montre de jour en jour qu’il défend mieux qu’autre chose. Même s’il a égalisé au Parc au match aller, il a eu, comme toujours, la brillante idée de rater un but tout fait face à Courtois tant au Parc qu’à Stanford Bridge.
Et comme souvent, il fait le plus difficile (joli dribble) et s’assure de rater le plus facile (mettre le ballon dans les buts vides).
Heureusement que notre bonheur ne devait pas dépendre de lui.

Le tournant du match …

Carton rouge à Zlatan - Photo : psg.fr
Carton rouge à Zlatan – Photo : psg.fr

Selon moi, tout a changé avec le carton rouge infligé à Zlatan. Notre géant suédois est certes un colosse très physique et martial mais ce n’est pas un mauvais garçon. Mourinho le savait et le craignait tellement qu’il a mis indirectement la pression sur les arbitres lors des interviews d’avant-match et même durant le match. Sa mauvaise foi a payé mais, comme souvent, nous on dit « Dieu est sur un cheval blanc »* et n’aime pas l’injustice.

La sortie de Zlatan a motivé, décuplé notre hargne, raffermi notre esprit de groupe et voilà… Cela a suscité en nous un courage indien (peaux-rouges) et une détermination allemande.

Et dire qu’Oscar, le simulateur, sur la faute est un Brésilien. Il a sans doute oublié que nous aussi, nous avions des Brésiliens (Thiago Sylva, David Luiz, Marquinhos et Maxwell) dans nos rangs.

Deux de nos Brésiliens lui ont répondu et de fort belle manière. Nous avons dû calmer les deux autres sinon ils voulaient marquer eux aussi. 😀

Deux défenseurs Brésiliens font notre bonheur…

David Luiz et Thiago Sylva - Photo : psg.fr
David Luiz et Thiago Silva – Photo : psg.fr

David Luiz, le transfuge de Chelsea, a répondu avec un puissant coup de tête a répondu à Cahill.

Les prolongations ont été fatales aux Blues, malgré le pénalty bien négocié par Hazard face à Salvatore Sirigu.
Un Brésilien peut en cacher un autre. Coupable de la faute de main sur le tir au but, Thiago Silva, le grand pleureur de la Coupe du Monde 2014 et capitaine du Psg, a trouvé les ressources nécessaires pour brûler la courtoisie à Courtois (gardien de but de Chelsea) sur un coup de tête magistrale.

Je suis un supporter heureux et j’avoue que pour une fois j’adore un « Judas », un traitre. Oui David Luiz a un beau rôle, il a trahi ses anciens amis (il était à Chelsea lors de notre élimination de 2014) mais c’est aussi ça la magie du foot.

Vous voyez le tableau : un « Judas » (David Luiz) qui trahit Chelsea, où il jouait encore l’an dernier, pour faire du jardin où nous avions été ensevelis en 2014, le lieu de notre résurrection en 2015.

* Dieu est sur un cheval blanc : expression locale utilisée dans des pays africains (Togo, Bénin, Ghana) pour indiquer que Dieu répare toujours les injustices causées à ses enfants


Femmes et vie de couple : savoir cuisiner, un facteur clé de succès ?

Prologue : Ne vous offusquez pas, chères sœurs et amies, pour ce billet car en ce lendemain d’une journée qui vous était dédiée, ma jalousie me pousse à tenir un langage de macho. Je vous envie, c’est tout… Une journée de plus pour vous seules alors que nous, les hommes, n’avons que la fête des Pères. Pourquoi ?
Je déverse donc ma bile.

Chez moi, là d’où je viens et là où je vis (ce sont deux lieux différents), on dit souvent que pour être considérée comme une bonne épouse, un des ingrédients sine qua non est de « savoir s’occuper du ventre de son homme » (entendez par là lui faire de bons mets). Savoir cuisiner pour une femme serait donc un des gages de succès de sa vie de couple. Nos mamans le soutiennent tandis que nos sœurs semblent ne plus considérer ce facteur.

 On ne naît pas cuisinière, on le devient …

De notre temps (expression vague destinée à vous embrouiller sur mon âge réel 😀), les filles s’occupaient de la cuisine avec maman et les garçons de l’entretien du salon et du véhicule (moto ou voiture, voire même vélo) de papa.

Ce qui faisait d’elles des cuisinières de bon niveau. Qu’elles soient douées ou pas pour cela, qu’elles aient une mauvaise volonté ou pas, elles arrivaient quand même à avoir les bases nécessaires pour tenir une cuisine une fois mariée. Une fille qui ne sait pas cuisiner, la fautive est automatiquement sa maman. C’est du « telle mère, telle fille »

Dessin : Gbich Mag
Dessin : Gbich Mag

D’où je viens, on dit souvent que la crainte des mères était qu’on leur renvoie leurs filles, de leur foyer, avec une bouteille remplie de la sauce fade qu’elles auraient préparée ainsi qu’une enveloppe kraft contenant l’accompagnement (riz, pâte, frites…) non réussi. Vous voyez un peu ?

Le phénomène n’est pas seulement africain. Dans certains pays même, on peut les voir cuisiner pour appâter l’élu de leur cœur. Une amie suissesse m’a confirmé qu’elle avait cuisiné du lapin à son « bon ami » lorsqu’ils n’étaient pas encore mariés pour lui prouver qu’elle n’était pas nulle devant un fourneau. Après ils sont devenus mari et femme. Le catalyseur a-t-il été le plat de lapin ? Je ne sais pas. Mais ma mauvaise foi déclarée du jour envers les femmes me fait dire que c’est bien cela.

Quand on fait une publicité du couple idéal dans les campagnes pour des produits alimentaires et qu’on y montre une jolie dame cuisinant avec un grand sourire, là toutes les femmes sont d’accord que le bonheur du foyer ne peut venir que d’elles. Mais dès que dans la réalité, on veut dire que la cuisine doit être le lieu d’expression de la femme uniquement, là tout se gâte.
Pourquoi voulez-vous que j’aille à la cuisine avec vous? Elles vont me dire que ce serait une preuve d’amour.

De nos jours, c’est compliqué…

Halte au fast-food
Halte au fast-food

La majorité des filles ou jeunes femmes de nos jours ont des difficultés étonnantes à être à l’aise à la cuisine.

« Hé, Kossi (prénom masculin), pour l’omelette je mets l’eau ou l’huile ? » est l’une des questions qu’on peut s’entendre poser. Une pensée populaire conclut que les filles d’aujourd’hui, craignent le fourneau au point où on se demande si elles n’ont pas un produit inflammable dans leur pagne ou leur pantalon, car elles semblent craindre de les voir se brûler à l’approche du feu.

Certaines se rabattent sur les recettes rédigées alors que nos mamans y allaient juste par empirisme et expérience. C’est bien de s’en référer aux recettes écrites, mais il faut quand même quelques bases de cuisine pour pouvoir bien les appliquer. Les cuisinières 2.0, abonnées aux sites web de recettes de cuisine, réussissent à faire de bons plats si et seulement elles ont la base nécessaire. Dans le cas contraire, c’est le flop total. On en connaît qui n’ont jamais fini la cuisine prétextant la mauvaise qualité de la connexion de nos pays africains. J’exagère. N’est-ce pas ? Je vous avais dit que je déversais ma bile…

Avec mes talents de chimistes (vous en doutez ?), je peux vous dire qu’une recette peut avoir des résultats variant selon les lieux. Eh oui, la composition de l’eau des robinets de Lomé, de Dakar, de Yaoundé est-elle la même que celle de Paris ?
« Cuire à feux doux de fourneau » est-elle équivalente à « cuire à feu doux de cuisinière à gaz ?
Plusieurs questions comme ça me viennent à l’esprit; mais je vous en épargne. Dans tous les cas, il faut avoir la base nécessaire couplée à de l’expérience pour réussir même les recettes toutes faites.
Tandis que certaines abonnent leur mari au fast-food (hamburger, chawarma, hot dog), d’autres se contentent de bourrer leur préparation de bouillons (cubes, glutamates) sensés donner du bon goût aux mets. Hummmm et dire qu’il paraît que tout ça diminue notre « capacité de garçon » autrement dit notre virilité. Du moins, c’est que la rumeur populaire dit.

A sérieusement considérer…

cuisine
Celles qui ont confié leur cuisine à leur femme de ménage ont été souvent surprises. Si le mari qui conjugue son entrejambe à son ventre ne détourne pas son regard vers là-bas, c’est la femme de ménage qui se chargera un de ces jours de rappeler à madame qu’elles n’ont pas le même niveau.

En tout état de cause, vous ne pouvez prétendre être l’épouse :

  • d’un vrai Togolais si vous ne savez pas préparer du « akoumê » (pâte de maïs)
  • d’un vrai Sénégalais si vous n’avez pas de manière innée la recette du « tchep bou djène » (riz au poisson)
  • d’un vrai Camerounais si vous n’avez pas sur le bout des doigts la préparation des bâtons de manioc et du « ndolê » (sauce à base d’une plante légumière)
  • d’un Congolais si vous ne savez pas préparer du « saka-saka » (sauce à base de feuilles de manioc)
  • d’un Ivoirien si vous ne connaissez pas la recette du « zégen » ou « garba » (atièkè – couscous de manioc- et thon)
Couverture du livre de Kaufmann
Couverture du livre de Kaufmann

Au-delà de ces exemples, il est important de préciser que les spécificités des plats même dépendent encore des régions de chaque pays.

Le phénomène n’est pas exclusivement africain, il est universel, c’est pourquoi dans « Casseroles, amour et crises. Ce que cuisiner veut dire », le sociologue Jean-Claude Kaufmman a estimé que le fait de cuisiner construit le couple et renforce la vie conjugale.

La femme n’a-t-elle pas dans notre imaginaire une figure de mère nourricière ? Notre première nourriture sur terre n’a t-elle pas souvent été le lait maternel ?

A bon entendeur (au féminin), demi-mot…
Comme dirait un chanteur de chez moi, nommé Dee Kwarel : « La logique masculine a vraiment l’air idiot, car la magie féminine à toujours le dernier mot ».

Bonne fête de la femme quand même.

 


Les sans « nationalité française » fixes

Acquérir la nationalité française peut se révéler être un vrai parcours du combattant. Vous avez le choix entre poser un acte de bravoure au profit de la population française (Exemple : Lassana Bathily au supermarché casher) ou suivre des règles strictes édictées par le Code civil français.
Ne vous croyez pas au bout de vos peines quand vous obtenez le précieux sésame, car vous pouvez aussi la perdre ou en être déchu sous certaines conditions.

Le préalable à la déchéance de la nationalité française

Il faut d’abord ne pas être Français de souche. Eh oui, ne sont déchus de la nationalité française que ceux qui viennent d’ailleurs et l’ont acquise en vertu de la loi (faveur ???) française.

Notification d'obtention de la nationalité française - Modifiée par Mawulolo
Notification d’obtention de la nationalité française – Modifiée par Mawulolo

Les actes pouvant induire la déchéance

Voici ce que dit la loi française dans l’article 25 du Code civil français .

L’individu qui a acquis la qualité de Français peut, par décret pris après avis conforme du Conseil d’État, être déchu de la nationalité française, sauf si la déchéance a pour résultat de le rendre apatride :

1° S’il est condamné pour un acte qualifié de crime ou délit constituant une atteinte aux intérêts fondamentaux de la nation ou pour un crime ou un délit constituant un acte de terrorisme ;

2° S’il est condamné pour un acte qualifié de crime ou délit prévu et réprimé par le chapitre II du titre III du livre IV du code pénal ;

3° S’il est condamné pour s’être soustrait aux obligations résultant pour lui du code du service national ;

4° S’il s’est livré au profit d’un État étranger à des actes incompatibles avec la qualité de Français et préjudiciables aux intérêts de la France.

En français facile on dira : « Lorsque vous venez d’ailleurs et que vous avez bénéficié de la nationalité française, évitez de devenir terroriste, coupable de haute trahison, d’espionnage ou d’actes préjudiciables à la France commis au profit d’un État étranger. »

Image : histoire-commune.blogspot.com
Image : histoire-commune.blogspot.com

Pour exemples concrets, évitez de devenir des « Amedy Coulibaly » ou des « frères Kouachi ». Ne soyez pas membres ou sympathisants de Boko Haram* ou de l’État islamique. Ne vous aventurez pas à vouloir attaquer des ambassades françaises à l’étranger ou des édifices historiques situés en France. Si cela vous vient à l’esprit d’attenter à la vie de Français, repensez-y par deux fois. Mon frère, si on t’a fait cadeau de la nationalité française là, tu n’es pas encore au bout de tes peines hein… La lutte ne fait que commencer donc si tu t’amuses à vouloir voyager vers la Syrie ou l’Afghanistan, sache bien ce que tu vas y faire. Si pour aller te laisser pousser la barbe ou apprendre à porter des turbans ou bien manier une kalachnikov, la déchéance t’attend à ton retour.

La tactique de contournement serait-elle de renier sa nationalité d’origine dès qu’on a acquis celle de la France ? La loi dit qu’il ne faut pas faire d’un individu un apatride, n’est-ce pas ?
Ne le croyez surtout pas car en matière de droit, il y a forcément un moyen pour arriver à ses fins.

Pour tout vous dire, je suis parfaitement d’accord avec la déchéance, car on dit chez moi « Quand tu es orphelin et que tu vis chez ta tante ou ton oncle, tu te dois d’accepter toutes les conditions qu’on t’impose ».
Vous ne me direz pas que vous ne saviez pas. Soyez donc sages et respectez bien les lois de la France que nul parmi vous n’est sensé ignorer.

Un homme (venu d’ailleurs et devenu français) prévenu en vaut deux. Sinon vous ne serez que des tirailleurs comme vos grands-pères. Hé oui, vous auriez tiré ailleurs pour rien.

Pour mes chers frères africains surtout (je sais que d’autres aussi le font), sachez aussi que vous ne devez pas dissimuler votre polygamie au moment d’acquérir la nationalité française. Sinon cela peut amener aussi à son retrait. Vaut mieux avoir des maitresses avec enfants que des femmes légitimes. D’ailleurs si elles étaient légitimes, les auriez-vous cachées ?

En attendant qu’une association comme « les restos du cœur »** s’occupe de vous comme des sans domicile fixe (SDF), vous restez des sans-nationalités françaises fixes (SNFF).

* Boko Haram : secte islamiste sévissant en Afrique de l'Ouest
**les restos du cœur : association française d'aide aux démunis (sans-abris et gens de la rue notamment)



Mondial 2015 de handball : l’équipe multinationale qatarie

Au mondial de handball qui vient de se terminer au Qatar, nous avons eu le plaisir de découvrir un autre type de conception de la valeur patriotique.
L’équipe nationale de handball du Qatar contenait en son sein des joueurs de 8 nationalités différentes dont certains ont déjà joué pour leur pays d’origine en catégorie sénior. Cette équipe qatarie est une véritable multinationale.

L'équipe de handball du Qatar
L’équipe de handball du Qatar

Les textes en termes de conditions pour jouer dans une équipe nationale de handball sont très souples et le Qatar en a profité. Le petit état très riche du Golfe a exploité les largesses de ce texte à souhait. Aussi retrouvons-nous 14 joueurs venant de 8 pays différents sur les 16 que comptait l’équipe. Roiné, le français de l’équipe nationale qatarie a même été champion du monde avec la France en 2011. Voici les pays d’origine de ces handballeurs Qataris : le Monténégro, la Syrie, la Bosnie-Herzégovine, Cuba, l’Espagne, la France et la Tunisie et l’Iran.

Beaucoup s’interroge sur la base de l’engagement de ces néo Qataris. Pendant que les concernés eux-mêmes réclament à cor et à cri aimer le Qatar par-dessus tout et le handball en plus, certains pensent que ce sont plutôt les pétrodollars qui ont fait effet. Vrai ou faux ? Je vous laisse répondre. Moi je ne dis rien  😀

Les spéculations vont aussi bon train sur ce qui leur est offert à chaque victoire. Ce qui est sûr, le nom du Qatar restera dans les annales comme finaliste du Mondial 2015 de handball sur son sol. Et c’est ça l’essentiel, n’est-ce pas ?

Lorsque l’on voit les restrictions faites dans les textes qui concernent le football, l’on peut se demander pourquoi la FIFA (Fédération Internationale de Football Association) est plus stricte. Ne vous inquiétez pas, le football aussi était dans le même cas. Des joueurs ont pu évoluer dans plusieurs équipes nationales au gré de leur résidence. L’équipe italienne de football des années 1930 (championne du monde en 1934 et 1938) comptait plusieurs joueurs qui avaient représenté auparavant l’Argentine (Attilio Demaría, Enrique Guaita, Raimundo Orsi, Luis Monti), l’Uruguay ou le Brésil (Anfilogino Guarisi).
L’expérience a servi a verrouillé un peu le circuit. Aujourd’hui les binationaux suivent toute une procédure avant de pouvoir endosser le maillot de leur pays d’origine. Pour eux aussi, reste à savoir si c’est parce qu’ils n’ont plus la chance d’évoluer dans l’équipe « A » de leur pays d’accueil, que d’un seul coup leur amour pour la terre d’origine se révèle.

Les frères Karabatic et le trophée
Les frères Karabatic et le trophée

Dans tous les cas, le Qatar a respecté les lois dans leur esprit et dans leur lettre, ce qui lui a valu une place en finale de son mondial. Une finale disputée et perdue contre les « Experts »* Français. Les frères Karabatic et compagnie, c’était quand même du lourd pour la multinationale.

Pour un début, ce n’est pas mal pour le Qatar. Inchallah** la prochaine sera la bonne et peut-être qu’ils récupéreront certains « Experts » pour y arriver. Qui sait ?

Impossible n’est pas qatari.

 

* Les Experts : surnom donné à l’équipe de France de handball
** Inchallah : mot arabe signifiant « Si Dieu le veut » et traduisant un espoir


Pendant ce temps, Dakar est toujours en Amérique latine …

Pendant que nous sommes tous Charlie et que nous pleurons les deux mille morts, victimes de la secte islamiste Bokko Haram, le rallye jadis appelé Paris-Dakar se déroule en Amérique latine. Il se nomme désormais « Dakar » tout simplement.
Les raisons qui ont poussé les organisateurs à procéder à cette délocalisation sont les mêmes que celles qui nous font « hashtaguer » aujourd’hui #NousSommesCharlie ou encore #BringBackOurGirls.
Les premières menaces djihadistes et terroristes sur cet évènement sportif datent des années 2000 et ont finalement obligé les organisateurs à le délocaliser en Amérique latine depuis 2009.

Thierry Sabine, le créateur du rallye
Thierry Sabine, le créateur du rallye

Pensé en 1977, créé en 1978 et débuté en 1979, ce rallye qui regroupe motos et autos a faisait le bonheur des populations africaines surtout parce ça boostait le tourisme et le commerce dans les localités concernées par le passage. Il permettait aussi à certains petits Noirs de villages reculés de voir de temps en temps des Blancs d’assez près comme le dit le groupe Sexion d’Assaut dans son chant «A cœur ouvert».
Thierry Sabine, son principal créateur du rallye a laissé sa vie dans l’édition 1986 lors d’un accident d’hélicoptère. Il se serait retourné plusieurs fois dans sa tombe s’il savait qu’à cause de la bêtise humaine (menace islamiste et terroriste), son bébé a changé de continent.
africain devenu sud-américain, même l’immigration ne fait pas mieux en termes de rapidité de naturalisation.

Déjà à partir de l’édition 2000, le parcours fut modifié plusieurs fois et en 2008, le rallye n’a pu tenir. La faute à des menaces d’attentats terroristes identifiées par les autorités françaises et les services américains. Depuis cette année, plus rien ne sera comme avant dans la vie du rallye, ni des populations qui vivent sur le trajet qu’il empruntait surtout en Afrique. Il est aussi utile de préciser qu’en 1992, le rallye a plutôt relié Paris au Cap.

Le trajet du Dakar en Afrique
Le trajet du Dakar en Afrique

Au Sénégal, non loin de Dakar, l’arrivée du Dakar était constatée près du Lac Rose. Ce qui a fait fleurir des entreprises hôtelières et culturelles dans cette zone située à une trentaine de kilomètres de la capitale. Le profit pour la population s’étendait jusqu’à Dakar où les hôtels étaient pleins durant les périodes entourant l’arrivée du rallye.
Depuis que la menace islamiste a fait délocaliser le rallye, beaucoup de ces entrepreneurs sont tombés dans la misère ou dans la récession. D’autres ont dû trouver d’autres sources de revenus et d’autres activités. Depuis 2009 donc, le rallye se déroule en Amérique latine, en Argentine, au Pérou, en Bolivie et au Chili.

Apparemment les organisateurs ont eu le nez creux en procédant à cette délocalisation, car on voit que depuis ce temps la menace terroriste s’est accentuée et confirmée. Elle est même devenue une réalité : le Mali, la Libye, le Nigeria peuvent témoigner et ce n’est pas l’Algérie qui nous démentirait.

Espérer que le Dakar redevienne à Dakar semble être désormais une utopie au point où même les journaux du pays de la Téranga n’en disent plus rien quand cela débute en Amérique latine.

Pour tout ça #JeSuisCharlie et je vais le demeurer, je demande de #BringBackOurGirls, je dénonce #Baga2000, je……, je ……..

 

 


Sans vocation, le travail (être caricaturiste) n’est rien (Partie 3 et fin) – Hommage à Charlie Hebdo

J’avais une autre longue liste de métiers à mettre en exergue par rapport à la vocation pour cette troisième partie. Mais en hommage à ceux qui ont perdu la vie dans l’attentat perpétré contre Charlie Hebdo, ce présent billet sera la dernière partie de la série « Sans vocation, le travail n’est rien ». Il va traiter justement du métier de caricaturiste.
Autant dire sans vocation et engagement, le caricaturiste n’est rien.

Dans la partie 1, nous avons traité des enseignants, des médecins, des agents des forces de l’ordre, des religieux et des journalistes. Dans la deuxième partie, il fut question des blogueurs, des footballeurs, des juges.

Les caricaturistes

Dessin de jeffikapi.mondoblog.org
Dessin de jeffikapi titré « A armes inégales » – (jeffikapi.mondoblog.org)

Être caricaturiste n’est pas donné à tout le monde. Et il faut cumuler assez de talents et de vocations pour être reconnu dans ce métier.

Cinq (5) aspects essentiels combinés font d’un individu un (vrai) caricaturiste :

  • Il faut savoir dessiner

Dessiner n’est pas donner à tout le monde. On peut s’y essayer, l’apprendre mais celui qui a le dessin au bout des doigts, comme on dit, fait toujours la différence. La formation en dessin ou peinture ne fait que révéler encore plus leur vocation. Le dessin est la base de la caricature.

A l’école primaire, nous étions notés sur 10 en dessin. Et déjà on en voyait qui culminait à 8 voire 9. Ils n’obtenaient pas les 10 car, dit-on en dessin, on ne peut avoir la totalité des points.

Des gens comme moi souffraient énormément alors que d’autres s’en sortaient trop bien, on dirait qu’ils sont nés avec des pinceaux dans les mains comme Obélix, tombé dans la marmite de potion magique du druide Panoramix quand il était petit.

  • Il faut savoir lire l’actualité ou les faits et les transformer
Caricature de Eyadéma (en casquette) à l'époque du journal satirique Kpakpa désenchanté
Caricature de Eyadéma (en casquette) et de Gilchrist (en rasta) à l’époque du journal satirique Kpakpa désenchanté

En plus de savoir dessiner, il faut avoir de l’imagination mais aussi et surtout savoir lire l’actualité ou les faits pour arriver à les transformer en mots simples résumant tout un développement. Tout un article doit être transformé souvent en une pensée ou une phrase qu’on prêt au personnage dessiné.
Si la vocation à cela n’y est pas, je ne vois pas comment on y arriverait. Il faut un talent particulier pour cela. Et cela, les gars de Charlie Hebdo en avait.
Mon adolescence au Togo a été bercée par les caricatures de journaux comme « La Parole » et « Kpakpa désenchanté » qui n’existent plus aujourd’hui. Le régime leur a fait vivre des moments bien difficiles à cause de leur audace caricaturale. C’était au temps forts du vent de l’Est qui soufflait sur le Togo.

  • Il faut avoir de l’humour
Les personnages de Gbich, le journal satirique ivoirien
Les personnages de Gbich, le journal satirique ivoirien

La force des caricaturistes réside dans la dérision qu’ils arrivent à ressortir même des sujets sérieux. Ils sont comme des metteurs en scène et sont dotés d’une inspiration sans borne. Il n’y a que la vocation pour donner ça.
Même sur mondoblog, notre camarade Jeffikapi est devenu célèbre par ses billets-caricatures.

Gbich et GoMagazine en Côte d’Ivoire font aussi leur preuve. On voit comment le personnage de Sergent Deuxtogo sert à dénoncer avec humour les abus policiers, comment Gazou montre les stratégies utilisées par certaines filles pour « doubler » les hommes, comment les « bienheureux » comme Jo ‘Bleck arrivent toujours à leur fin et je vous épargne des faits des autres personnages Zékinan, Cauphy, Tommy.

  • Il faut être engagé et ne pas avoir peur de la mort

Avec les évènements de Paris, je suis obligé de rajouter que les caricaturistes, les vrais doivent être engagés et ne pas avoir peur de la mort. Ce que nous a démontré Charb. Avant même d’être tué, il avait déjà sorti des phrases et des caricatures que l’on traite aujourd’hui de prémonitoires.
Traiter des sujets qui dérangent peut être suicidaire mais c’est cela la force des caricatures. Elles sont dérangeantes, piquantes et sont de forts belles critiques à l’endroit de tous.

Les 4 caricaturistes assassinés
Les 4 caricaturistes assassinés – Crédit Image lci.tf1.fr

Vivement que les gars tombés, le crayon et la feuille à la main ne le soient pas inutilement.
Un crayon de cassé, deux nouveaux crayons de créés. Une feuille déchirée, deux nouvelles feuilles de créées.
Sans engagement, la caricature n’est rien.

Que la terre vous soit légère…. #NousSommesTousCharlie

 

 


Sans vocation, le travail n’est rien (Partie 2)

Dans les langues africaines, la vocation pour un métier est souvent considérée en ces termes : « Il a ce métier dans le sang ». Ce qui indique clairement qu’il y a un sens inné. La vocation peut donc être définie  comme le résultat de nos aspirations innées et de nos capacités réelles.

Dans la partie 1, nous avons traité des enseignants, des médecins, des agents des forces de l’ordre, des religieux et des journalistes.
Nous continuons notre tour d’horizon des métiers pour lesquels la vocation est plus que primordiale.

Je commence par là où j’avais terminé.

  • Les blogueurs
Expression de vocation - https://www.buziness24.com/les-5-piliers-du-blogueur-debutant/
Expression de vocation – https://www.buziness24.com/les-5-piliers-du-blogueur-debutant/

On peut se déclarer blogueur, c’est vrai. Mais l’être dans la réalité dépend de l’avis des lecteurs et internautes. Et cet avis est souvent le révélateur de notre capacité ou de notre vocation.

Ce sont le style de rédaction et la pertinence des sujets abordés qui font de nous des blogueurs digne de ce nom. Lorsque l’on a de bons sujets mais qu’on n’arrive pas à les faire partager, cela montre qu’il y a un problème de fond. Un blogueur est un « mini-écrivain », s’il n’est pas un écrivain à part entière.  Il est un « mini-journaliste », s’il n’est pas un journaliste à part entière.

Vous êtes d’accord avec moi, on peut devenir écrivain certes mais il faut « naître » d’abord écrivain. Le blog n’est que l’extension de l’écriture par les Technologies de l’Information et de la Communication (TIC). L’inspiration ne se commande pas et donc sans vocation on ne peut que tomber dans le plagiat. Encore que pour bien plagier, il faut en avoir la capacité 😀

La plateforme Mondoblog procède à une sélection de presque 150 blogueurs par an. Je suis sûr que la plupart des sélectionnés sont plus des blogueurs par vocation que par formation. Ils viennent de plusieurs métiers mais ont une certaine capacité d’écriture. Et des vocations, on peut en avoir plusieurs.

Soit on est un blogueur à part entière (et tout le monde le reconnaitra) ou on est un blogueur entièrement à part (donc à côté de la plaque comme on dit).

  • Les sportifs

On disait de certains amis au quartier qu’ils aiment le football mais que le football ne les aime pas. Cela veut tout dire. Par contre d’autres personnes ont tout le talent pour être des sportifs de haut niveau mais cela ne les a jamais intéressé. On peut dire que la vocation n’y était pas ou qu’ils n’ont trouvé personne pour stimuler cette vocation.

Avec les footballeurs professionnels, on peut voir des talents divers. Certains le deviennent à force de travail et de capacités physiques. Mais certains ressortent du lot par ce qu’on appelle le talent naturel et une passion sans borne. Et c’est cela qui traduit la vraie vocation.

Mickael Jordan
Mickael Jordan

Avez-vous vu les dribbles chaloupés inventés sur l’instant par Augustin Jay-Jay Okocha ? Les passements de jambes de Ronaldo, le Brésilien ? Les amortis de Zinedine Zidane ? Les frappes sur-puissantes de Georges Weah et de Cristiano Ronaldo? Les courses avec le ballon collé au pied de Messi ou de Maradona ? Les parades de Neuer et d’Enyema?
Là, on sent le vrai talent brut qui a été ensuite travaillé. Et à cela s’est ajoutée la passion.
On a de grands basketteurs en NBA (National Basketball Association) aux USA mais on peut reconnaître que jusqu’à aujourd’hui c’est difficile de trouver une comparaison à Mickael Jordan, qui malgré sa retraite sportive, demeure célèbre.
Un Tony Parker ou encore un Lebron James, vous n’allez quand même pas me dire que c’est juste du talent. Il y a aussi une vocation selon moi.
On peut aussi parler de Nadal, Federer, Florent Manadou et autres dans d’autres disciplines.

A l’œuvre, on reconnait celui qui a la vocation.

  • Les juges
Le juge partial - Photo : www.michelledastier.com
Le juge partial – Photo : www.michelledastier.com

Le métier de juge est d’une importance capitale dans nos sociétés. Ils sont amenés à trancher, à donner raison ou tort, lors de différents litiges. Ces litiges concernent souvent des valeurs morales et/ou financières.
On a donc besoin des juges désintéressés exerçant le métier par vocation et non des arrivistes de tout bord. Il faut des juges qui acceptent de traiter des affaires de millions ou de milliards malgré le fait qu’ils prennent le métro ou le bus comme tout le monde.

Les juges exerçant par vocation ont souvent ce qu’on peut appeler un sixième sens, qui leur donne un certain flair pour leurs investigations. Leur capacité de jugement est très grande et repose sur des bases solides. Dans ce métier, on doit avoir plus que ce que la simple logique peut conférer. Et dans ce sens, la vocation fait la différence. La vocation pour le métier peut induire l’impartialité, la droiture et la résistance à la corruption. Ce qui ne sera pas le cas pour celui qui y est venu juste pour son ventre.

Avec les juges arrivistes et dont la vocation pour le métier fait des doutes, la justice devient une toile d’araignée. Eh oui, les petites proies restent piégés dans la toile d’araignée tandis que les grosses proies les détruisent.

Stendhal disait : « La vocation, c’est avoir pour métier sa passion ».
La vocation sans le talent n’existe pas mais le talent sans la vocation existe.

(Troisième partie à suivre)


S’occuper des filles-mères, c’est bien. Et les garçons-pères ?

A Lomé (Togo), on leur donne le sobriquet de « Vi-pères ». Ce n’est pas pour dire qu’ils sont venimeux comme des vipères mais juste pour dire qu’ils sont des pères précoces. (« Vi » en mina* veut dire « enfant », donc « enfant-père »).
Souvent pour ne pas dire toujours, lorsque l’on traite des questions de grossesse précoce, la tendance générale impose presque de ne parler que des filles.
De mon point de vue, nous pouvons aussi traiter de ce que peuvent vivre les auteurs de ces grossesses surtout s’ils sont aussi jeunes et mineurs comme la fille.

Les garçons-pères aussi ont droit à notre regard. Je les situe dans la catégorie des moins de 20 ans.

L’extrait ci-dessous, corrigé par mes soins, posté par un homme seul à éduquer son bébé traduit parfaitement mon sentiment qui sous-tend ma rédaction. (Cliquez ici pour voir le post en entier)

« On en trouve des blogs ou des sites pour des jeunes mères ou des filles mères célibataires ou, quand il s’agit des filles, il y a pleins de trucs pour elles, mais pour les mecs… je cherche encore!
Nous aussi nous en avons besoin…moi j’en ai besoin !
Partager ces expériences, et s’écouter…..je crois que c’est important, parfois, de savoir que tu n’es pas le seul mec dans la merde!
Il ne s’agit pas d’une revendication pour blesser les filles, non juste d’une réalité qui est là! ».

Voyons donc ce que peut vivre un garçon-père :

  • Sentiment de culpabilité (choc émotif)
Garçon-père - Image libre Pixabay - Retouche par Mawulolo
Garçon-père – Image libre Pixabay – Retouche par Mawulolo

Pour un garçon très jeune auteur d’une grossesse, un sentiment de culpabilité peut l’assaillir. Ce qui le pousse d’abord à refuser être l’auteur de la grossesse et à ne l’accepter que s’il se sent rassuré ou forcé. Je lisais un article du journal béninois « L’évènement précis » sur deux jeunes filles mineures et élèves en état de grossesse. J’y ai lu que le garçon tout aussi jeune que l’une fille n’a accepté être l’auteur de la grossesse qu’après l’intervention de la gendarmerie. Le recours à la force avant que le garçon n’accepte traduit tout le drame intérieur qu’il vit.
Dans des cas d’espèce, le garçon a tout comme la fille besoin d’un accompagnement psychologique pour l’aider à mieux gérer cet aspect nouveau dans sa vie. La famille ou des structures adéquates peuvent (doivent) servir à cela. D’ailleurs les organisations non gouvernementales ou les services sociaux qui s’occupent des filles mères peuvent valablement prendre en charge les garçons pères aussi. Sinon ce serait de la discrimination.

  • Rejet familial et social

Lorsque la famille ne prend pas en charge le jeune garçon, il se sent rejeté par la famille et par la société. Il y a des familles qui expulsent leurs fils sous le prétexte que s’il est capable de mettre une fille enceinte, c’est qu’il peut s’assumer. En dehors de la famille si le garçon n’ a aucun recours, il peut devenir un enfant de la rue qui vivra de larcins ou autres.

Si le garçon évoluait dans un groupe constitué d’une association religieuse, il est traité de pécheur et de fornicateur car pour le christianisme et l’islam, la conception ne peut se faire que dans les liens du mariage. Ni hors, ni avant. Il peut perdre l’affection de son groupe au moment où il a le plus besoin de soutien. Dans les cas extrêmes, il peut même être excommunié. Moi je pense que c’est plutôt d’un accompagnement dont le garçon a besoin.
J’ai lu avec intérêt cet article de Radio Okapi qui indique que des institutions religieuses de formation refusaient en 2007 les inscriptions concernant les filles-mères et les garçons-pères.
L’article indique que c’est une mesure pour lutter contre le phénomène des grossesses précoces.
Je ne sais pas si les résultats escomptés ont été atteints ou si cette mesure existe encore à ce jour.

  • La déscolarisation et le retard scolaire

La déscolarisation, qui peut être une conséquence du rejet familial si l’enfant se retrouve dans la rue, est parfois décidée par certains.
« Comme tu as décidé d’être père, tu vas désormais laisser l’école pour apprendre un métier pour subvenir à tes besoins » sont des phrases déjà entendues chez des parents dont le garçon a eu la malchance d’avoir donné le coup de hanches de trop. (Excusez-moi l’expression).
Surtout si c’est un garçon qui n’était pas trop brillant à l’école ou avait un retard dans sa scolarité.

Les aînés (G) doivent être un soutien pour le garçon-père (J)- Image libre Pixabay
Les aînés (G) doivent être un soutien pour le garçon-père (J)- Image libre Pixabay

Le rejet par la famille et par la société peut aussi avoir des effets négatifs sur les résultats scolaires du garçon. Si ce dernier n’est pas doté d’une certaine force morale, il ne pourra rester concentrer sur ses études d’autant plus que déjà à l’école le regard des aînés et de ses collègues pèsent sur lui. Son statut de père peut lui être rappelé à chaque faux-pas.

Si vous me dites que le garçon l’a bien voulu, je pourrai vous répondre la fille aussi.
Autant les filles-mères ont besoin d’attention et de réconfort, autant les garçons-pères aussi en ont besoin. L’égalité homme-femme exige cela.
L’éducation sexuelle dès le bas âge peut aider à résoudre ces problèmes mais chez nous en Afrique, c’est plus facile à dire qu’à faire.

C’était ma réflexion du jour…

P.S : On en parle si peu que même trouver des images d’illustration est un chemin de croix….

 * mina : langue parlée au Sud-Togo, principalement à Lomé

 


Accueil d’immigrés et de réfugiés : faire du bien peut se retourner contre soi

Les derniers 24 heures en Australie nous ont tenus en haleine. Un scénario digne des séries « 24 heures chrono » ou encore « Homeland » s’est soldé par la mort de 3 personnes dont le preneur d’otage, un iranien d’origine.

Le preneur d’otage en question est un iranien, Man Haron Monis, qui s’est réfugié en Australie depuis seize ans. En lui accordant l’asile, je suis sûr que l’Australie n’avait jamais imaginé que cela se retournerait contre elle d’une façon sanglante.

Ce qui m’amène à me demander s’il faut toujours accueillir tous les immigrants ou tous les réfugiés au risque qu’un jour ils ne vous mettent en danger.

Man Haron Monis, auteur de la prise d'otage de Syndney - Photo : Reuters TV
Man Haron Monis, auteur de la prise d’otage de Syndney – Photo Reuters TV

La vie de ce réfugié a été une menace permanente pour la société australienne. Je me demande pourquoi il n’a pas été mis en prison avec tous ces faits. Moi je trouve les occidentaux trop gentils avec leurs affaires de liberté sous caution ou sous contrôle. Le forcené avait plusieurs affaires devant les tribunaux : harcèlement sexuel, assassinat de son ex-femme. Sur son site web il a affiché son extrémisme religieux et son soutien à l’organisation État Islamique.
Il aurait fallu que l’État australien le surveille plus que ça et le meilleur endroit aurait été une prison. Son instabilité mentale était un fait reconnu, pourtant il n’était pas dans un asile.
Les résultats sont là aujourd’hui avec la perte de vies humaines. En mettant sa banderole avec « il n’y a pas d’autre dieu qu’Allah et Mahomet est son prophète », il a oublié certainement d’ajouter « Et Allah ne permet pas qu’on ôte la vie à son prochain ».
J’espère vivement que Man Haron Monis n’a pas eu le temps d’endoctriner quelques jeunes fragiles qui vont perpétuer sa cause et son fameux combat.

Je crois qu’ici l’adage qui dit « un bienfait n’est jamais perdu » a trouvé son antithèse.

  • Même l’Afrique en souffre

Je suivais un reportage titré « Tanger, fin de parcours » sur France24 au Maroc. Il y était question de la cohabitation parfois tendue entre les habitants de la ville et les migrants, installés dans le pays avec comme premier objectif trouver une pirogue pour passer la Méditerranée ou arriver à franchir les grillages de Ceuta ou Melilla vers l’eldorado européen.

© AFP - Des migrants subsahariens dans le centre d'accueil de Melilla
Des migrants subsahariens dans le centre d’accueil de Melilla – Photo AFP

Mieux encore ils sèment le désordre partout où ils sont.
Je n’excuse pas le comportement xénophobe de certains Marocains envers les migrants noirs mais je suis désolé de dire que, parfois, certains de mes frères noirs le méritent bien. Ils squattent des appartements de force et ne veulent plus en sortir quand on le leur prête gratuitement pour un court temps.
Il n’est pas rare de trouver des africains ayant raté leur projet d’immigration se transformer en voleurs et/ou dealers de tout acabit dans leur pays maghrébin d’accueil.

Comment peut-on réclamer qu’on respecte ses droits quand on est prêt soi-même à prendre une pirogue pour traverser l’océan ?
Comment peut-on réclamer qu’on respecte nos droits si nous-mêmes nous sommes capables de risquer notre vie en montant sur des grillages barbelées hautes de 7 mètres ?
Comment pouvons-nous réclamer le respect de nos droits lorsqu’on peut aller vivre dans la forêt dans un pays qui n’est pas le nôtre ?

Le Front national et la droite française ont encore beaucoup de raisons valables pour lutter contre l’immigration et ce n’est pas de leurs fautes puisque les immigrés eux-mêmes donnent le bâton avec lequel on les frappe.
Accueillir des immigrés ou des réfugiés doit être un véritable processus sélectif et rigoureux. Cela doit être fait sans complaisance pour que le bien qu’on veut faire ne se retourne contre soi.

 


Sans vocation, le travail n’est rien

Avant les années 70, et surtout avant qu’on en arrive à la crise de l’emploi et à la crise économique permanentes que nous vivons actuellement, beaucoup de métiers étaient suscités par la vocation et la passion. De nos jours, tout le monde exerce tous les métiers pour peu qu’ils puissent en vivre. La vocation est cette chose qui donne à l’individu de l’amour pour son métier, surtout si ce métier ressemble à un service à rendre aux autres.


Mode féminine : le crépu pas encore à son crépuscule

Mon père m’a toujours dit : « Mon fils, durant toute ta vie, il y a un être qui ne cessera de t’étonner, c’est la femme ». J’avoue que je croyais qu’il était dans un délire du 3e âge, mais avec le temps, je constate que le vieux me parlait en sage et en expérimenté. Les esprits retors là, n’allez pas penser que mon pater a accumulé son expérience à force de les tester hein.


Mondoblog : Rencontre avec Ziad et Daye à Dakar

Le samedi 22 novembre 2014, quelques mondoblogueurs de Dakar ont rencontré Ziad Maalouf et Alpha Daye Diallo au restaurant Mawouli de Dakar.

Le top départ : une histoire de mails

Voici ci-dessous la capture d’écran, depuis ma boîte, du mail qui tenait lieu d’invitation. (Cliquez sur l’image pour mieux lire)

Le mail de Daye
Le mail de Daye

Et commencèrent des échanges. D’aucuns se déclaraient déjà pris et d’autres absents de Dakar.
A la fin, le restaurant Mawouli situé sur la VDN sera retenu sous ma proposition. Ne vous inquiétez pas c’est juste une coïncidence que Mawulolo ait proposé « Le Mawouli ». L’heure était fixée entre 18h30 et 19 heures. Ben oui, on est en Afrique et l’heure peut être élastique. Donc prévoir un intervalle est mieux qu’une heure fixe.
La preuve Ziad, Daye et Babeth sont arrivés avec du retard 🙂

La rencontre

L’arrivée se fit dans l’ordre des blogs suivant :

Les quatre devisaient allègrement quand arriva Ziad qui après les salamalecs d’usage et autres offrit quelques boissons au groupe. Je vous épargne de la commande de chacun.

Ousmane, le doyen
Ousmane, le doyen

Au plus fort moment des consommations, arriva Daye avec toute sa suite (Babeth et deux autres journalistes). Moi je n’ai pu retenir que le nom de la seule dame du groupe. En bon peulh fallait que Daye se comporte en berger. Je n’ai même pas eu le temps de me présenter qu’il me rappela que c’est la Guinée avait éliminé le Togo de la course à la CAN 2015. Pauvre de moi. Et pourtant il venait tout juste de savoir que j’étais togolais comme mon parrain Aphtal Cissé.

Gaye Mapote a clôturé la liste des arrivées.

Au total, 9 personnes dont 4 mondoblogueurs hormis Ziad et Daye, ont participé à la rencontre. Ousmane Gueye est de la toute première vague de mondoblogueurs tandis que nous les trois autres sommes de la génération 2014. Tel un arrière-grand-père avec ses arrières petits-enfants.

Les discussions ont porté sur la plate-forme Mondoblog et sur nous-mêmes.

J’ai su donc que :

Eux aussi ont su que mawulolo.mondoblog.org est Roger et un ingénieur informaticien togolais travaillant dans un organisme international, vivant à Dakar depuis une décennie.

Le groupe a promis se revoir et mettre sur pied un club ou un groupe des mondoblogueurs de Dakar.

Et cette fois-ci ce sera sans Ziad et Daye car nous serons entre Dakarois.
Ici nous disons « Inchallah »


France-Football : Les Africains dans les « sagnoleries* » et les « marseillaiseries **»

Le football français nous réserve toujours beaucoup de surprises. Il y a quelques temps, c’était Willy Sagnol, entraîneur des Girondins de Bordeaux qui nous faisait la caricature des joueurs africains lors d’un entretien accordé à Sud-Ouest. Cette semaine, c’est au tour de l’Olympique de Marseille de défrayer la chronique.
Des affaires de corruption, de rétro-commissions, de pots de vin (caisses de vin ?) ont mis Vincent Labrune, l’actuel président, et ses prédécesseurs Jean-Claude Dassier et Pape Diouf dans le collimateur de la justice française.

justiceMarseille

Les africains pas si moins chers que ça

Les africains que Willy Sagnol jugeait moins chers permettent quand même de faire quelques rétro-commissions. Selon les soupçons de la police, il y en aurait eu pour les transferts de Souleymane Diawara (Sénégal) et aussi peut-être de Didier Drogba (Côte d’Ivoire).
Monsieur Sagnol, vous voyez qu’on n’est pas si moins chers et moins cotés que ça, non ?
Nous générons des pourcentages à distribuer.

Le point commun africain commun aux deux dossiers : Pape Diouf

Pape Diouf, le franco-sénégalais et ex-président de Marseille fait partie des gardés à vue.
Il avait traité Sagnol de tous les noms pour son dérapage verbal. S’il savait que cette épée de Damoclès était sur sa tête, il aurait peut-être gardé toute son énergie pour sa défense dans l’actuel dossier car là c’est un cas sérieux puisqu’on soupçonne des liens avec le grand banditisme. Et oui, c’est Marseille.
La suite nous dira si le milieu du grand banditisme soupçonné a dans ses circuits des africains. A cette étape de l’enquête, je n’en dirai rien (lisez entre mes lignes et suivez mon regard).

Perquisition en Afrique ?

L’Afrique est encore présente dans ce dossier car des perquisitions peuvent être effectuées chez José Anigo, ex directeur technique du club, qui est devenu le recruteur « Afrique » et est basé à Marrakech au Maroc.

Comme quoi la France et l’Afrique, c’est toujours l’amour fou. Je n’ai pas dit « Françafrique » hein…

 
*sagnoleries : mot créé de toute pièce pour désigner les propose de Willy Sagnol sur les joueurs africains
**marseillaiseries : mot créé pour désigner les micmacs incessants à Marseille (le club)


Football-Eliminatoires CAN 2015 : La débâcle des Éperviers du Togo

Abattu en plein ciel par le Sily national de la Guinée, les Éperviers du Togo ont enfin montré leur vrai visage et leur vrai niveau. Assez pour que le site togolais de football togofoot.info titre son article « La honte nationale »
Les deux dernières victoires contre les Cranes de l’Ouganda ont tellement masqué les lacunes de la formation togolaise que tout le monde voulait se convaincre que tout irait mieux. Mais les Guinéens ont vite fait de remettre à jour la mauvaise organisation à la fédération togolaise de football, du niveau médiocre du staff sans parler des joueurs dont certains doivent tout simplement prendre leur retraite international.
Le Togo a perdu sur son sol par le score sans appel de 1 but contre 4 par la Guinée.

Les Eperviers - Photo : Africatopsports
Les Éperviers – Photo : Africatopsports

Une fédération mal gérée

La fédération togolaise de football fonctionne comme une épicerie de quartier. Tout est concentré dans les mains du tout puissant Président, Gabriel Ameyi, et de ses proches. La gestion financière et administrative de l’instance sont décriées car tout se fait selon la seule volonté d’un petit groupe. Ces dysfonctionnements ont causé un malaise tellement profond que Tino Adjété, le deuxième vice-président a dû démissionner pour dénoncer ces viles pratiques. Le premier vice-président, Hervé Piza, de son côté ne cesse de dénoncer les divers dysfonctionnements. Mais cela n’a eu aucun effet.
La FIFA avait, entre temps, réclamé des audits sur certains dossiers liés à des financements venant d’elle.

Au sortir de la CAN 2013 où, pour la première fois, le Togo a passé le cap du premier en 8 participations*, nos autorités n’ont trouvé mieux que de licencier le coach français Didier Six. Ceci a été fait avec la complicité de certains joueurs qui étaient dérangés dans leurs habitudes par la rigueur et la discipline imposées par le français.
Ceci n’est d’ailleurs pas un fait nouveau. La même chose s’était déjà produite lorsque le Nigérian Stephen KESHI avait réussi à qualifier le Togo pour le Mondial 2006. Il avait été purement et simplement remercié pour des raisons « mystérieuses ». Les vraies raisons sont qu’il voulait mettre fin au désordre et à l’indiscipline de certains fameux « cadres » des Éperviers. Cela n’arrangeait pas certains et ils ont réussi à faire licencier Keshi. Son remplaçant à l’époque, Otto Pfister, a eu l’expérience de la désorganisation de notre fédération et de l’indiscipline de nos joueurs. Le nom historique retenu pour cet épisode était le « feuilleton de Wangen ». A l’époque cela avait abouti à la démission de 4 membres importants de la FTF. Il s’agissait de MM.
Winny Dogbatsè et Thédore Kodjo Amégnran, respectivement premier et deuxième vice-présidents de l’association, Espoir Komlan Assogbavi, Secrétaire général et Tino Edoé Adjété, Trésorier général. A l’époque aussi, c’était la gestion de la fédération qui a été remise en cause.

En 2007, les cadets togolais s’étaient qualifiés pour le Mondial de leur catégorie. Le coach qui a réussi à faire d’eux des vice-champions d’Afrique, le local Abraw Samer a été remplacé à la veille de la compétition par un certain Paul Sauter.

Un billet entier ne sera pas suffisant pour étalier ici l’incompétence notoire de nos instances du football togolais.

Le niveau du staff technique

Demandez aux supporteurs togolais s’ils connaissent la composition du staff des Éperviers. A part le coach local Tchakala Tchanilé, les noms des autres ne sont connus que de ceux qui sont dans le secret des dieux de la FTF.

Le coach de la sélection nationale n’a aucun palmarès à son actif si ce ne sont quelques trophées locales. Avant d’être aux affaires à la sélection, il avait un centre de formation en football. Je ne saurai vous dire combien de joueurs reconnus il a pu mettre sur le marché.

Tchakala Tchanilé - Photo : Africatopsports
Tchakala Tchanilé – Photo : Africatopsports

Beaucoup se sont interrogés sur ses capacités à diriger la sélection nationale. Nos honteuses prestations face à la même Guinée ( match aller perdu par le Togo) et face aux Black Stars à Lomé n’ont fait que confirmer ces craintes. Les victoires sur la plus petit petite des marges contre l’Ouganda ont failli lui profiter. Malheureusement ou heureusement (c’est selon), nous nous rendons compte que ce coach n’est pas bon et n’est pas le bon pour nous. Ses systèmes tactiques hasardeux et ses choix avant et pendant les matchs laissent à désirer. Des joueurs évoluant dans des championnats au niveau douteux sont alignés.
Je n’ose pas insinuer ici que certains joueurs sont impliqués dans le choix de l’équipe à aligner.
Dans le match contre la Guinée, on a vu un Prince Segbefia aligné comme défenseur latéral. Ce joueur est normalement un milieu ou un attaquant dans tous les clubs où il est passé. Womé Dové, joueur de Free States en Afrique du Sud et qui a marqué 6 buts sur ses derniers matchs en club a été relégué sur le banc en début de rencontre. Les choix tactiques hasardeux et illogiques ont fini de nous plomber. En l’absence de Romao, joueur de l’Olympique de Marseille, le coach n’a pas su gérer le milieu.
Autant d’erreurs qui étaient, sans doute, prévisibles.

J’espère et je n’ose pas croire que ce sont des histoires d’amitié, d’affinités et de partage (de quoi?) qui sont les bases de choix des coachs et des joueurs.

J’espère aussi que vous ne vous attendiez pas à ce que je parle forcément du capitaine Shéyi Emmanuel Adébayor à qui tout le monde pense dès qu’on parle du football togolais.
Je vous laisse sur votre soif et je n’en dirai rien du tout. Allez y comprendre quelque chose. Dans tous les cas, vous pouvez utiliser les commentaires pour traiter de son cas.

Et maintenant ?

Il ne reste qu’une seule option pour se qualifier pour Guinée Équatoriale 2015, celle de battre le Ghana à Accra. Ceci relèverait de l’exploit au vu de ce que avons produit jusque là comme football.

La surprise existe des fois en football et j’espère que je serai surpris agréablement sinon j’avoue mon scepticisme. Même si je demeure un supporteur.

Pour finir, je dirai que j’ai deux vœux :

  • qu’on se qualifie malgré tout ( c’est dur à croire mais c’est comme ça)
  • qu’on vire le coach à la suite de la qualification

Pour une fois, je serai d’accord avec la pratique qui veut qu’on vire le coach qui était en place à l’obtention de la qualification avant d’aller en phase finale.
On n’aura fait que respecter cette tradition purement togolaise, non?

* En 2010, le Togo s’était qualifié pour la CAN en Angola mais n’a pas pu participer à la phase finale à cause de l’attentat de Cabinda.


Togo – Lomé : Le système « Araignée » a de beaux jours devant lui

De la même manière que les liquides prennent la forme du récipient qui les contient, les mots, eux aussi, prennent souvent leurs significations selon les endroits où ils sont utilisés.

Au Togo, quand vous êtes au village, vous pensez à l’insecte quand on vous parle d’araignée. Mais quand vous êtes dans un commissariat de police, il s’agit certainement du système mis en place par les forces de l’ordre pour contrer le grand banditisme. Si vous habitez les quartiers de Sagbado, Kégué ou Agoè à Lomé, vous avez une toute autre définition du mot « Araignée ». Sûrement que beaucoup de villes d’Afrique ou d’ailleurs ont eux aussi leur « Araignée » baptisé autrement.
Ici, il s’agit du réseau de branchement clandestin à l’électricité.

A Sagbado, Agoè, Kégué et leurs périphéries, « Araignée » est le système clandestin mis en place pour disposer de l’électricité chez soi. L’évolution galopante de la démographie semble avoir pris au dépourvu les autorités du pays.
La vitesse de réaction ou d’action de l’État semble ainsi inversement proportionnelle à celle de l’extension des habitations.

Les nouveaux quartiers n’étant pas viabilisés, l’extension du réseau électrique officiel n’est pas effective dans ces zones. Les populations sont obligées de recourir à ces branchements clandestins.

articleAraigneeLe système de branchement et de facturation

L’extension clandestine a pour point de départ un abonné au réseau officiel. De son domicile partent donc des fils à l’air libre ou enterrés. Ces divers fils desservent d’autres maisons proches ou lointaines. Le réseau longe les rues, les traverse, passe dans les égouts, dans les tuyaux sous des maisons. Le réseau aboutissant chez les « clients » de cet opérateur privé (c’est bien de cela qu’il s’agit finalement) dispose d’un compteur appelé communément « additionneuse ». Et je vous assure que ça additionne vraiment au vu des montants payés.

A chaque fin de mois, le fournisseur passe faire ses relevés et fait donc payer le client. Le prix du kilowhatt-heure dépend de son bon vouloir
Bien de conflits naissent entre voisins car le système de « facturation » n’est pas toujours clairement défini au départ. Les « clients » se plaignant souvent que le « fournisseur » veut leur faire payer sa propre consommation en intégralité. Là, il s’agit de la consommation due à la compagnie officielle fournissant le courant.

Tout un système économique s’est ainsi créé. Et dans ce système, les prestataires poseurs des fils ont une très bonne place. Ce sont souvent les « petits électriciens » du coin ou juste des bricoleurs.

 Les problèmes liés à « Araignée »

  • Sécurité des personnes

Ce réseau, sans protection et ne respectant aucune norme, comporte beaucoup de dangers semblables à un venin d’araignée (le système porte bien son nom).
Les fils aériens ou enterrés n’obéissent à aucune règle et le matériel utilisé n’est pas souvent de qualité.
Les «poteaux électriques» du système « Araignée » ne sont en fait que des troncs d’arbres coupés et plantés n’importe comment. En saison de pluie notamment, il est courant de voir les fils sortant du sol et des poteaux qui tombent. Ces fils électriques, souvent d’origine chinoise et de piètre qualité, se révèlent de véritables bombes à retardement pour les usagers. Les populations font face à des incendies dus à des courts-circuits notamment. Des enfants ou passants ont été électrocutés pour avoir touché un fil électrique dénudé.

  • Sécurité des biens

L’énergie électrique fournie est souvent de piètre qualité du fait du nombre excessif de connexions. Un abonnement normal de type domestique peut servir à créer un réseau « Araignée » de dix à quinze maisons voire plus. Les baisses de tension et les disjonctions sont fréquentes. Ce qui détériore les appareils ménagers. Les incendies indiqués plus haut touchent évidemment les biens aussi.

L’État même y perd de l’argent. En Côte d’Ivoire, en 2013, les pertes étaient estimées à 2,5 milliards de francs cfa.

Il urge donc que l’État prenne ses responsabilités en suivant l’évolution de l’urbanisation. La sécurité des populations en dépend. Une meilleure stratégie de suivi des implantations d’habitation reste à définir pour éviter le branchement électrique clandestin qui n’est d’ailleurs qu’un problème parmi tant d’autres (rue sans nom, manque de système d’évacuation d’eaux usées, absence du réseau d’adduction d’eau entre autres).

Je ne puis finir sans indiquer que « Araignée » de Dakar concerne plutôt l’abonnement à Canal Horizons. D’un seul abonné officiel s’étend la toile vers beaucoup d’autres et c’est toute une mini-industrie.

Je vous l’avais dit : « A chaque ville, son araignée ».

Nota Bene : J’ai choisi sciemment de ne m’appesantir que sur les conséquences touchant directement la population


Ligue 1 Classico – PSG OM : Marseille et Bielsa ont perdu leur glacière

Depuis le début de cette saison 2014-2015, Marcelo Bielsa le coach de nos ennemis du vieux port dispose comme siège d’une glacière. Sa position préférée pendant les matchs est d’être assis sur une glacière. Mais le dimanche 9 novembre 2014 au Parc des Princes, fief du PSG, deux buts intercalés d’un carton rouge ont fait disparaitre cette fameuse glacière. Tellement la glacière était devenue chaude. Les buts ont été l’œuvre…