René Nkowa

Les pépites de Mondoblog: luttes quotidiennes et érudition

Bonjour à toutes et à tous,

 

La guerre en cours dans le Kasaï en RDC, les migrants de par le monde, les galères des instituteurs ou les difficultés de la condition d’écologiste sont quelques uns des sujets abordés par les blogueurs ces dernières semaines. Nous vous proposons un nouveau tour d’horizon des billets des quinze derniers jours.

 

Coup de projecteur : la guerre ignorée du Kasaï

Une guerre féroce oppose les forces armées de la République Démocratique du Congo aux milices de l’ex-chef traditionnel Kamwina Nsapu. Ce qui avait débuté comme un banal conflit coutumier s’est mué en guerre sale, identitaire, provoquant selon certaines estimations des milliers de morts et un million de déplacés en une année. Et comme cerise sur ce macabre gâteau, quarante charniers ont été récemment découverts dans la région du Kasaï, où les affrontements font rage. Ce dernier acte a révolté le blogueur Jean Hubert Bondo et l’a décidé à attirer l’attention sur ces massacres et à dénoncer le silence presque total des instances et médias internationaux à cet égard.

 

Migrants / Migrantes / Menstrues

L’île Christmas, considérée comme le « Guantanamo australien », est le lieu de confinement des demandeurs d’asile cherchant à gagner l’Australie. Arthur Floret dévoile un documentaire consacré aux difficiles conditions de vie des migrants qui y sont détenus.

« The Island »: plongée dans la réalité des demandeurs d’asile sur l’île Christmas

 

Comment vivent les migrantes ayant échu en Mauritanie ? Awa Seydou raconte le parcours de trois d’entre elles et décrit l’accompagnement dont elles bénéficient tant bien que mal dans le pays.

Migrantes en Mauritanie : Femmes venues d’ailleurs, sentiments d’ici

 

D’abord un article glaçant, ensuite une prise de conscience et enfin l‘action. Tel est le processus accéléré par lequel la Tchadienne Sandrine Naguertiga est passée et qui a débouché sur la campagne #RégléeCommeElle. Une campagne qui veut briser l’omerta concernant les menstrues.

Campagne « #RegleeCommeElle » pour lutter contre les tabous autour des menstrues féminines en Afrique

Dakar / Rasta / Instituteurs / Langues

Dakar, la capitale du Sénégal, est l’une des villes les plus célèbres du continent africain. Mais en réalité, connaissons-nous vraiment Dakar ? La Camerounaise Alexandra Tchuileu est partie à sa découverte et dévoile quelques-uns de ses secrets.

https://atchuileu.mondoblog.org/2017/04/29/dakar-10-choses-quinternet-ne-dit/

C’est quoi en réalité, le rasta ? Se limite-il à porter des dreadlocks et à fumer des joints en écoutant Bob Marley. Ivo Dicarlo explique que non. Le rasta est toute une philosophie de vie.

https://kibaruonline.mondoblog.org/rasta-is-not-a-religion-it-is-a-livity/

Un voyage dans l’arrière-pays ivoirien a permis à Ali Coulibaly de mettre le doigt sur la réalité des difficiles conditions de travail et de vie des enseignants d’écoles qui exercent leur métier loin des centres urbains.

Braves instituteurs, votre métier est un véritable sacerdoce…

Les anglophones aiment les francophones. Mais sont quelque peu harassés par les erreurs très typiques que ces derniers font quand il s’agit de parler l’anglais. Mandanye a recueilli les conseils de quelques anglophones adressés aux adeptes de la langue de Molière.

14 fautes d’anglais qui trahissent les francophones

Macron-Le Pen / Ecologie / Arnaques

Comment les joutes oratoires entre Emmanuel Macron et Marine Le Pen ont-elles été ressenties au Gabon ? La réponse à cette question est drôlissime et issue des feutres du caricaturiste Jeff Ikapi.

Les pirates du Gabao et le nouveau capitaine de l’Hexagone

Alpha Oumar Baldé raconte l’attitude ironique et moqueuse de ses concitoyens face à un quidam qui s’impose le devoir de se débarrasser de ses ordures non pas dans la rue, mais dans une poubelle. La salubrité serait-elle tout, sauf guinéenne ?

Être un écologiste en Guinée, un parcours de combattant

 

Roland Eli Akue tire la sonnette d’alarme : il faut faire preuve de discernement et y regarder à deux fois avant de se faire prendre au piège des vraies-fausses offres d’emploi qui sont en réalité des arnaques en bonne et due forme.

https://eli.mondoblog.org/2017/05/01/nouveaux-escrocs-faux-recruteurs/

 

Focus sur…

Coin d’Encre

Dieulermesson Petit Frère est un écrivain et blogueur Haïtien, qui a fait de hautes études en lettres et qui est devenu l’un des noms réputés du milieu de l’édition en Haïti. C’est donc sans réelle surprise que sur son blog, Dieulermesson se concentre principalement sur les questions littéraires. À la lecture de ses billets, il apparaît très nettement qu’il veut donner la primeur à la découverte des auteurs actuels et passés qui, on le devine, ont été importants dans sa propre trajectoire. Le blogueur s’essaie ainsi à la critique des livres qu’il a parcourus, en prenant certaines fois le soin de les mettre en perspective avec les réalités de son pays.

Au-delà de ce travail de vulgarisation de la littérature, il fait aussi de la chronique sociétale et place quelques banderilles bien senties à l’encontre de certaines composantes de la société haïtienne. Il a ainsi la dent particulièrement dure contre des intellectuels qu’il juge plus prompts à verser dans l’imposture qu’à être les impulseurs du changement dont Haïti a cruellement besoin.

En conclusion, Coin d’Encre est un blog d’érudit, qui satisfera les amateurs de lecture et de littérature et de critiques éclairées.

 

 

A bientôt !


Les pépites de Mondoblog : le réveil culturel et politique

Bonjour à toutes et à tous,

L’élection présidentielle française a suscité l’intérêt des blogueurs, qui ont rédigé de nombreux articles sur le sujet. Mais ces dernières semaines ont surtout été au réveil des consciences culturelles, politiques et du souci pour l’avenir.

 

Coup de projecteur : instabilités au Sahel

La zone sahélienne, qui s’étend d’ouest en est au nord du continent africain, est tristement célèbre à cause de l’instabilité politique des pays la constituant. Les chiffres sont en effet alarmants : uniquement pour le G5 (une union de cinq pays sahéliens comptant la Mauritanie, le Mali, le Burkina Faso, le Niger et le Tchad), on dénombre 23 coups d’Etat depuis les indépendances, ce qui entraîne par voie de conséquence une incapacité quasi-chronique à procéder à des alternances apaisées, avec des militaires intervenant presque toujours dans le jeu politique. Telle est une partie de l’analyse du Nigérien Ousmane, qui déplore cette instabilité qui a un nombre incalculable d’effets néfastes sur ces pays.

Présidentielle / Restitution / Pirate

Le premier tour de la présidentielle française a eu lieu le 23 avril 2017. Scrutin qui a vu être qualifiés pour le second tour Marine Le Pen et Emmanuel Macron. Cette campagne a suscité intérêt et commentaires sur le continent africain, notamment en Côte d’Ivoire. Suy Kahofi y a recueilli quelques avis.

Élection présidentielle française : ce qu’en pensent les ivoiriens

 

Le gouvernement français a récemment opposé un refus à la demande de rétrocession des œuvres d’art que lui a introduite le Bénin. Yanik trouve regrettable cette décision des autorités de son pays et explique pourquoi.

Pourquoi accepter la restitution d’œuvres d’art au Bénin?

 

Le président Alpha Condé de Guinée s’est distingué dans ses dernières sorties par un surprenant discours afro-centriste et anti-ingérence. Diakité Ibrahima Kalil, qui soupçonne le président de tenter de se défausser de ses propres écueils, le renvoie à ses responsabilités.

Pirate de l’histoire : mort dans sa gouvernance, Alpha Condé se réincarne en panafricain

 

Selfie / Collège / Formations / Réussite

Novembre 2016, Antanarivo, Madagascar. Les Mondoblogueurs, en formation, apprennent qu’ils recevront la visite du président français, François Hollande. Issbill se met en tête de faire un selfie avec cette personnalité, coûte que coûte.

L’histoire du décisif selfie avec le président Hollande avant sa décision de partir de l’Élysée.

Toujours dans le registre du retour en arrière, notons celui de Warda vers ses années de jeune élève du secondaire. Le collège, puis le lycée, ont été pour elle d’interminables années à passer. Elle raconte ses moments de doutes, ses silences et son ennui.

MONDOCHALLENGE – Les années collège/lycée

De nombreux jeunes togolais optent pour des formations universitaires courtes – les cycles de BTS – qui leur permettent d’entrer rapidement dans le monde du travail. Mais est-ce judicieux pour un pays qui, dans un avenir plus ou moins proche, aura besoin de personnels de haut niveau pour assurer l’encadrement de la jeunesse ? Marek Lloyd se pose la question.

Togo: Quel avenir pour le pays avec les formations BTS?

 

Harif, un blogueur Tchadien, dresse la liste des 10 choses à faire ou des comportements à avoir pour réussir sa vie. En premier lieu, selon ses conseils, il faut respirer. Une recommandation évidente, sauf qu’on y pense rarement.

Dix conseils pour réussir sa vie par un auteur tchadien

Marathon / Lecture / Environnement

 

Le dernier marathon de Dakar est au centre de la controverse. Il s’est couru le 16 avril 2017, qui était le jour de Pâques. Il a suscité le courroux des catholiques de Dakar qui estiment en avoir subi les nombreux désagréments. Roger Mawulolo revient en détail sur la polémique.

Sénégal : le marathon de la discorde ?

 

Après avoir lu le recueil de poèmes « L’être et la volonté » de Zana Koné, un avocat malien, Boubakar Sangaré partage son avis sur cette œuvre qu’il trouve osée, pertinente, transgressive et ayant le mérite de mettre les pieds dans le plat.

Livre : les dérangeantes vérités de Zana Koné

 

Elom Adoboe, de passage à Lagos (la capitale économique du Nigéria) a fait une incursion dans le marché de Tinubu Square et a été étonné par le nombre de groupes électrogènes qui y tournent. Il s’est interrogé sur les incidences de ces appareils sur l’environnement et sur la santé des commerçants qui y passent leurs journées.

Lagos: Au marché de Tinubu Square

Focus sur…

L’entre deux cultures…

Aminata Thior est une sénégalaise établie en France, qui a pris l’initiative de partager à travers son blog « L’entre deux mondes » ses nombreuses passions. En premier lieu vient sa passion pour son pays, le Sénégal. Un pays auquel elle voue un amour qu’on devine sans borne en parcourant les lignes de ses articles. La deuxième passion d’Aminata est la littérature de manière générale et particulièrement négro-africaine. Cette littérature qui nourrit une autre passion évidente de la jeune femme : l’histoire. Une histoire qu’elle se plaît à parcourir, à revisiter, à ramener au cœur de l’actualité. La blogueuse n’élude cependant pas les préoccupations de son époque, puisqu’elle traite aussi des sujets bien contemporains: l’entrepreneuriat jeune, les enjeux du numérique, la valorisation et le partage des savoirs, l’écartèlement entre deux cultures…

 

Les générations actuelles, un peu perdues face aux rapides mutations du monde, ont besoin de clés. Aminata Thior indique un chemin qui devrait permettre à tous de se retrouver, un chemin qui ne passe pas nécessairement par la culture et par la connaissance de sa propre histoire.

——

Suite à une opération de maintenance sur Mondoblog, cette infolettre vous est délivrée avec une semaine de retard. Nous vous prions de nous en excuser.

A bientôt !


Les pépites de Mondoblog : avec sérieux et gravité

Bonjour à toutes et à tous,

Les artistes en politique, les problèmes de l’école, la crise des banlieues françaises, l’hommage à Laurent Sadoux, l’absence des actes de naissance, le tourisme en Afrique, les arts de rue,… Les blogueurs ont traité de sujets sérieux et à la tonalité plutôt grave ces quinze derniers jours. Rétrospective.

 

Coup de projecteur : de l’engagement politique des musiciens

Quel rôle peuvent jouer les artistes dans la sensibilisation politique ? Quelle est la mesure, les formes que peut prendre leur engagement ? Quel impact ce travail de sensibilisation peut-il avoir ? Ou, plus simplement, est-ce réellement pertinent, un artiste engagé ? Telles sont les interrogations auxquelles essaie de répondre le Burkinabè François Bouda, qui s’est servi du champ d’expérimentation que représente son pays et les récentes révolutions populaires qui y ont conduit à un changement politique. Le blogueur procède à une analyse en profondeur de l’engagement artistique à travers le combat de trois musiciens Burkinabè qui se tiennent en première ligne sur le front contestataire.

 

Laurent / Bras / Martyrs / Actes de naissance

Une voix rocailleuse, profonde et chaleureuse s’est définitivement éteinte. Une voix qui accompagnait la mi-journée des auditeurs Africains de Radio France Internationale. Cette voix, qu’on n’entendra plus que dans des documents d’archives est celle de Laurent Sadoux. Le Togolais Eteh Komla Adzimahe lui adresse un vibrant hommage.

Quelqu’un a vu Laurent ?

Peterson Antenor met en mots le parcours de Fedya, une victime du tremblement de terre du 12 janvier 2010 à Haïti. Un séisme qui lui a fait perdre un bras, enserré sous une poutre de béton. Fedya raconte le difficile parcours d’une personne handicapée dans la société haïtienne. Lequel parcours lui a aussi permis d’obtenir une prothèse, qui lui a fait un petit peu oublier son « bras fantôme ».

Mon bras fantôme

 

Quelques vers, pour réclamer qu’on remette au cœur de l’histoire ceux qui ont fait l’histoire ; pour rhabiller, réhabiliter ces héros qui ont participé à la gloire et à la grandeur des nations autres que la leur mais qu’on oublie si facilement. Ces hommes qui se sont battus pour des causes qui leur étaient étrangères. Des vers d’Eric.

Martyr

 

Ils sont encore nombreux ces enfants qui grandissent, deviennent même des hommes et des femmes, sans avoir d’acte de naissance. Sujet ne faisant pas la une, le problème des enfants sans acte de naissance est pourtant prégnant dans de nombreux pays et pose de nombreux soucis, énumérés par Elia Afoutou.

Ces enfants qui n’existent pas

 

 

Francophonie / Tourisme en Afrique / Art de rue

Envie de connaître la francophonie ? Une belle infographie réalisée par Arva Fajele Abasse présente cette communauté linguistique avec quelques chiffres importants.

La Francophonie en chiffres

 

Le Rough Guide, un équivalent anglophone du Guide du routard, place la Namibie et l’Ouganda dans le peloton de tête des destinations à explorer en 2017. Le blogueur Yanik ne fait pas l’économie d’exemples justifiant la présence de ces deux pays africains au sommet de ce classement.

Afrique : les deux pays à visiter en 2017

 

Les jeunes de Porto Plata (république Dominicaine) ont entrepris d’offrir aux murs lézardés de leur ville une seconde vie, plus expressive, plus belle, plus artistique. Le résultat donne de belles fresques. Osman Jérôme en partage quelques-unes.

Quand les murs se font art

 

Banlieues / Galères d’enseignant / Année blanche

La colère gronde dans les banlieues françaises. Une colère provoquée par les discriminations et les violences policières. Une colère qui a éclaté, une fois de plus, en février dernier, suite à la violente interpellation du jeune Théo. Fabien Leboucq a couvert deux des manifestations qui ont émané de cette affaire.

« Police partout, justice nulle part », crient les banlieues françaises

 

Le 27 mars 2017, un collectif d’enseignants camerounais a lancé un mouvement de grève pour réclamer – entre autres – jusqu’à 60 mois d’arriérés de salaire au gouvernement. Fotso Fonkam en a saisi l’occasion pour détailler le parcours du combattant des enseignants dans son pays. Et ce qu’il leur en coûte, ce parcours, en argent sonnant et trébuchant.

Ce que ça coûte d’être enseignant au Cameroun

 

Le Niger aussi a des problèmes avec son école, des difficultés qui sont autrement plus graves car structurelles. Le pays a l’un des plus faibles taux d’alphabétisation sur la planète et se retrouve sous la menace d’une année blanche. Ousmane explique les causes de ce risque et en profite pour dresser l’état des lieux alarmant de l’école nigérienne.

Vers une année scolaire blanche au Niger

Focus sur…

Le Blog d’Annadjib

Annadjib Ramadane est un jeune Tchadien arrivé sur Mondoblog il y a un an, en avril 2016. Il ne lui a cependant pas fallu beaucoup de temps pour se révéler et dévoiler un talent certain dans l’activité du blogging. Le référent principal de son blog est le Tchad, son pays. Et parcourir son espace d’expression permet d’apprendre beaucoup de choses intéressantes, parfois insolites, sur le peuple occupant cette contrée écartelée entre steppe et désert, entre religion musulmane et pratiques peu orthodoxes. Ce blog est aussi le journal d’un jeune adulte en recherche de lui-même, un peu paumé et qui se retrouve à l’un de ces carrefours où la vie impose de faire un choix irrévocable. Il évoque ainsi ses doutes, ses atermoiements, ses pas effectués vers un avenir qui, s’il est prometteur, sait bien se cacher. Lire le blog d’Annadjib c’est enfin s’introduire dans l’une de ses passions : les mangas. Et ainsi se plonger dans le monde fantasmagorique et onirique de cet art provenant de l’empire du Soleil levant.


Les pépites de Mondoblog: dans le bain du lundi

Bonjour à toutes et à tous,

Bienvenue sur cette nouvelle infolettre Mondoblog. Dans cette édition, le lundi est à l’honneur. Mais aussi la littérature, la musique, l’éducation et la baignoire. Tour d’horizon.

 

Coup de projecteur : #MondoChallenge – le lundi honni, incompris

Le #MondoChallenge est un défi que se lancent régulièrement les blogueurs de la plateforme. Un défi qui consiste chaque fois à publier un article qui aborde une thématique bien définie. Le thème choisi pour le dernier #MondoChallenge est : « le lundi matin, peut débuter ». Trois blogueurs se sont prêtés au jeu. Le premier à s’exprimer est le Camerounais Thierry Didier Kuicheu, qui trouvait les lundis plus cool quand il était élève et étudiant. Mais depuis qu’il est entré dans le monde du travail, c’est devenu tout autre chose: il déteste les lundis. De son côté, Samantha Tracy est quelques fois d’humeur maussade le lundi matin. Elle propose néanmoins cinq astuces pour rendre le lundi plus supportable. Ianjatiana ne partage pas l’avis des deux premiers blogueurs et plaide pour que le lundi regagne ses lettres de noblesses. Et pour cela, elle conseille de se servir du week-end pour faire des lundis meilleurs.

https://tdkuich.mondoblog.org/lundi-matin-ne-te-declare-flamme/-/451

LUNDI MATIN : Guide de survie en jungle sociale

Plaidoyer pour le lundi

 

 

Littérature / Rango / Salakao / Chansonnette

Le « festival international des lucioles bleues » est un événement culturel qui se déroule au Togo. L’une des particularités de la dixième édition qui s’est tenue cette année, est la caravane du festival qui s’est promenée dans plusieurs régions du pays, mettant auteurs et artistes au plus près du public. Une tournée dont les diverses étapes sont racontées par Anani Agboh.

La 10e édition du Filbleu fera la part belle aux arts plastiques

 

 

Mais qui est ce Rango, qui depuis quelques années, est devenu très célèbre au Burkina Faso ? Alexandrine Holognon raconte comment ce personnage d’un film d’animation éponyme paru en 2011, est devenu aussi populaire dans son pays.

Rango, un phénomène social au Faso

 

Salakao est un chant religieux malgache du compositeur Jean Gabin Fanovona et interprété à l’origine par la chorale Vaovy. Cette chanson est l’une des plus célèbres chansons religieuses de Madagascar. Si célèbre qu’elle a été reprise partout dans le monde. Petite compilation internationale à cet effet d’Andriamialy.

Top 10 : Quelle chorale étrangère chante le mieux Salakao de Vaovy?

Retour sur la journée internationale pour les droits des femmes célébrée le 8 mars dernier, avec ce billet engagé de Warda, qui a poussé la chansonnette en « hommage à toutes les femmes qui se font insulter, agresser, assassiner simplement parce qu’elles défendent leurs droits à être libres et heureuses ».

Chanson pro-meuf

 

Superstitions / Erreurs médicales / Education

Cracher à l’endroit où on urine, mettre de la fiente sur une morsure, croiser les doigts ou enfoncer ses orteils dans le sol… Telle est la liste non exhaustive du kit anti-malheurs de l’enfance togolaise de Roger Mawulolo, qui revient sur ces souvenirs avec une certaine nostalgie.

Nos gris-gris d’enfance

 

Une soirée arrosée, un ami qui ensuite enfourche sa moto. Une énième imprudence qui se solde par un accident. Voilà comment Belizem, accompagnant son ami accidenté, découvre les affres de la prise en charge sanitaire dans un hôpital togolais.

Comment meurt-on au Togo?

 

Le Gabonais Barack Nyare Mba, pousse un coup de gueule contre la déliquescence des valeurs culturelles et morales qu’il observe dans son pays. Il pense que « plusieurs familles gabonaises ont échoué dans le maintien et l’inculcation de l’unité. Cet échec n’est pas à imputer à l’Etat ni à la République mais plutôt aux membres de nos familles respectives qui sont solidairement responsables de cet état de fait ».

MON PEUPLE PERIT FAUTE D’EDUCATION

 

Déception / Baignoire / Eaux thermales

L’amour à distance a parfois des dénouements très tristes. Comme celui qu’a connu la relation amoureuse d’un ami de Benjamin Yobouet, dont ce dernier raconte l’histoire. Un triste mélange de sacrifices et de désillusion.

Grâce ou l’illusion de l’amour à distance

 

M et S partagent un bain. Un moment toujours très intime, propice à des discussions introspectives, sensuelles, érotiques. S replonge dans son passé, au moment de ses premiers émois torrides. Aidé en cela par les interrogations, par le regard à la fois inquisiteur et profond d’une M mutine. Un moment d’intensité raconté par Jule.

Le bain

 

Incursion en images et en texte dans Hammam Melouane en compagnie d’Ammelfou, en direction ses eaux thermales, qui font la renommée de cette ville située dans la région de Blida en Algérie.

Eaux thermales de Hammam Melouane

 

 

Focus sur…

Pure Génération Z

« Millenials », « post-millenials », « génération Y », « génération Z », « digital natives », etc. Ces expressions ne vous disent peut-être pas grand-chose ou alors elles ne vous disent rien du tout. Ces termes font partie du quotidien de Clara Delcroix, une jeune lycéenne qui vit à Lille, dans le nord de la France. Le conflit des générations a toujours été et aujourd’hui, ces dissensions intergénérationnelles se jouent sur le terrain de l’Internet, entre ceux qui l’ont fait fonctionner, ceux qui ont été éduqué avec et ceux qui sont nés dedans. Clara se fait l’écho de ce conflit en sourdine en se focalisant sur la tranche qui est la sienne, la génération Z. Mais sur son blog, il n’est pas questions que de générations. La blogueuse s’emploie régulièrement relever les faiblesses de l’école dans son pays; quand elle ne raconte pas sa ville de Lille ou ses voyages à travers le monde.

Pure Génération Z est un blog qui se veut être une voix permettant au plus grand nombre le monde de mieux entendre et connaître cette tranche de la population, celle des 15-25 ans, ses aspirations, ses luttes, ses réalités et ses espoirs.

 

Vous souhaitez faire partie de la grande famille Mondoblog? Il vous reste encore quelques jours pour déposer votre candidature, à l’adresse: concours.mondoblog.org. Le concours est ouvert jusqu’au 31 mars 2017. Rejoignez-nous!

 

A bientôt !


Les pépites de Mondoblog : mots pour maux

Bonjour à toutes et à tous,

Dans cette édition de l’infolettre, nous reviendrons sur la journée internationale des droits des femmes et sur les divers maux sur lesquels les blogueurs ont focalisé leur attention.

 

Coup de projecteur : le zouglou ou l’histoire d’une contestation politique et sociale.

C’est un style musical qui a gagné le cœur des mélomanes ivoiriens et même ouest-Africains, et ce, depuis des décennies. Un style musical qui allie les sonorités traditionnelles et rythmes modernes qui est née à l’orée des années 90 et qui a servi de bande son à la contestation naissante en Côte d’Ivoire. Le blogueur ivoirien Joël Nandjui relate brillamment les circonstances de la naissance du zouglou, son omniprésence lors des soubresauts politiques qu’a connu le pays et de son rôle de vecteur de la culture ivoirienne en dehors des frontières. Cette enquête, très fouillée et documentée, est déclinée en trois parties (la première, la deuxième et la troisième).

 

Femme / Interdits / Violences / Réussites

Au Burundi, comme dans de nombreux pays, il existe encore des activités prohibées pour les femmes. Rivardo Niyonizigiye en dresse une petite liste. Liste dans laquelle on peut voir certaines curiosités, comme l’interdiction faite aux femmes de prendre la parole en public tant que leur époux est encore vivant.

Les 10 interdits auxquelles doit faire face la femme burundaise

La Tchadienne Rose Roassim s’insurge, elle, contre cette violence conjugale, sournoise et silencieuse que subissent certaines femmes,du simple fait qu’elles gagnent un salaire. Elle en arrive à se demander à quoi sert la lutte pour l’autonomisation des femmes si elle doit provoquer un autre type de violence.

Moi femme, je souffre parce que j’ai un salaire…

Abdoulaye Guindo profite de la journée internationale de la femme pour parler d’actions positives, comme par exemple raconter l’histoire de Nonsondi Baté, cette femme qui a su se frayer un chemin dans une profession exclusivement masculine au Mali : la conduite des poids lourds.

Mali : portrait de la première femme conductrice de gros camions

Alimentation durable / Humanitaire / Démence

« Qui a intérêt à décrédibiliser le fermier Wallon ? » Par cette question, le Belge Tanguy Wera s’interroge sur l’engagement des uns et des autres à la consommation durable et locale, qui a tout de l’effet de mode. Une question qu’il estime devoir poser car il constate que l’alimentation n’est parfois pas aussi « du terroir » ou « durable » qu’on le dit.

chasse, pêche et trahison

 

Céline, Belge elle aussi, profite de son départ en vacances pour faire le point sur ses deux premiers mois de mission humanitaire à Maiwut, une bourgade du Soudan du sud. Deux mois à soigner et à apaiser des maux dans des conditions matérielles difficiles, mais une mission extrêmement gratifiante sur le plan humain.

Soudan du sud : carnet de bord

Parmi les maux bien souvent négligés se trouvent les maladies mentales. Bénédicta s’alarme du fait que beaucoup de malades mentaux se retrouvent à errer dans les rues de Lomé (au Togo), dans des conditions dégradantes, sans aucune prise en charge ni de leur famille, ni de l’Etat.

Les lunatiques sont aussi des hommes

 

Trump vs journalistes / FIFA et Mauritanie / Talibés et Sheguey

Depuis son accession à la présidence des Etats-Unis (et même avant) une confrontation oppose Donald Trump aux médias. Emile Bela analyse cette guerre des mots et ne manque pas de montrer son inclination pour la défense du 45ème président des Etats-Unis.

Journalistes et Donald Trump : nous te détestons. Je vous hais !

 

Un autre président, Gianni Infantino de la FIFA, était en visite en Mauritanie le 28 février dernier. Cheikh Aïdara raconte le passage à Nouakchott haut en sons et en couleurs du dirigeant de l’instance faîtière du football.

Visite à Nouakchott de de M.Gianni Infantino, président de la FIFA : «la FFRIM est un exemple que nous montrerons aux autres fédérations africaines comme exemple de bonne gestion d’une association sportive »

 

Les talibés de Dakar et les sheguey de Kinshasa ont un point commun : ce sont des enfants des rues. Le Guinéen Diakité Ibrahima Kalil pousse la sonnette d’alarme afin qu’une solution rapide soit trouvée au problème de ces gamins abandonnés à eux-mêmes.

Les déboires de la société : Talibés et Sheguey

 

Le concours Mondoblog saison 6 est lancé !

Vous aimez écrire, faire des vidéos, capturer des sons et/ou prendre des photos ? Vous voulez faire entendre votre voix, prendre la parole ? Alors inscrivez-vous au concours Mondoblog ! C’est très simple et gratuit : il suffit d’aller sur concours.mondoblog.org et de remplir le formulaire.

Des hésitations, des doutes persistent ? Alors ce petit bout du poème rédigé par Bodo, la talentueuse blogueuse malgache devrait finir de vous convaincre :

Commence alors pour moi la plus belle des aventures

Ou plutôt je continue autrement et à ma façon rédaction et lecture

J’écris de plus belle, je lis, je critique, je revis et partage

Tous ces billets, toutes ces nouvelles, ces poèmes et ces images (…)

 

Parce que de tous les voyages que j’ai faits autour de ce monde

Mondoblog 5 est de loin le plus beau car à la fois très utile, très édifiant

Riche en couleurs et surtout, entres rires et pleurs, riche en émotions.

L’intégralité du poème est à retrouver ici : Mondoblog 5, un voyage sans voyage.

A bientôt !


Les pépites de Mondoblog : l’amour à la une

Bonjour à toutes et à tous,

Le 14 février dernier, c’était la Saint-Valentin, la fête des amoureux. Une célébration qui a inspiré de nombreux Mondoblogueurs, qui se sont penchés sur l’amour, ce sujet emblématique et toujours très discuté.

Coup de projecteur : stop aux affabulateurs 2.0

C’est un virulent coup de gueule que lance la blogueuse congolaise Samantha Tracy. Une soufflante adressée à ceux qu’elle appelle elle-même les vendeurs d’illusion professionnels. Les cibles de sa diatribe sont ces entrepreneurs qui pullulent ces dernières années sur les réseaux sociaux et qui, selon la blogueuse, n’ont pour entreprise ou projet que leur compte Facebook ou Twitter sur lesquels ils passent le plus clair de leur temps à distiller des conseils de réussite. Elle reproche à ces « entrepreneurs » d’avoir un effet néfaste sur une jeunesse déjà en manque de repères qui se trouvera encore plus perdue avec ces affabulateurs qui parlent d’expériences qu’ils n’ont pas vécues.

Entrepreneurs 2.0… Ces vendeurs d’illusions

Amour / Déception

La Tchadienne Sandrine Naguertiga délaisse pour une fois ses sujets favoris, liés à l’entrepreneuriat, pour parler de l’amour.  Surtout de ces dix types d’hommes, toxiques, qu’il vaut mieux éviter à Ndjamena.

Saint-Valentin : 10 profils d’hommes à éviter à N’Djamena (Tchad)

Eric Leeuwerck a fait le tour de ses blogs scientifiques favoris. Ils ont eux aussi ont parlé de l’amour. Il nous propose alors une compilation des différents aspects de l’amour qui ont suscité l’intérêt des scientifiques.

La Saint-Valentin du côté des blogs scientifiques

L’amour est aussi ce sentiment qu’on peut ressentir pour ses enfants. Mais pour la Camerounaise Mireille Flore Chandeuple côté sensuel n’est jamais loin. Il se matérialise ici par le sourire de ce journaliste qu’elle espère voir quand elle accompagne sa fille le matin à l’école.

Rencontres sur le chemin de l’école au Cameroun

La Malgache Bodo parle de l’amour entre deux enfants et notamment de la malice dont a un jour fait preuve l’un de ses petits-fils, qui a réussi à la fois à contenter son petit frère et à lui imposer son autorité.

Du pouvoir d’être l’aîné

Que se passe-t-il quand l’amour cesse d’exister ? La Libanaise Jiji s’est posé la question. En essayant de savoir quels rôles pourraient à ce moment-là jouer la fidélité et la raison.

Par amour ou par fidélité ?

La Saint-Valentin peut aussi et malheureusement être le jour où l’amour explose en vol. Vita Pierre raconte le foudroiement que son cœur a connu un 14 février et les terribles conséquences que cet événement a eu dans sa vie.

Coeur Brisé pour la Saint Valentin

 

Actualités / Répression / Hashtag

Que s’est-il passé ces dernières semaines dans le monde ? L’assassinat de Kim Jong-Nam, le demi-frère du leader nord-coréen, les attaques de Donald Trump à l’encontre de la presse, les positions du candidat à l’élection présidentielle française Emmanuel Macron, le consensus politique au Gabon… Ces diverses actualités sont déclinées dans une bande dessinée par le caricaturiste gabonais Jeff Ikapi.

Les carikapis d’IKAPI 1

Le Tchadien Belngar Patrick revient lui aussi en caricatures sur l’actualité de son pays, notamment sur la répression des manifestations qui ont entouré les dernières élections.

La répression chez nous

En Mauritanie, c’est un mot-dièse (hashtag) qui est au cœur de la controverse, car il s’attaquerait à l’identité même de ce pays de l’ouest de l’Afrique. En effet, d’après le récit d’Aidara, cet hashtag, « Nous voulons une Mauritanie laïque » est très mal perçu par les défenseurs de la religion dans un pays à majorité musulmane.

#Nous voulons une Mauritanie laïque : le hashtag qui enflamme la toile !

 

Focus sur…

Dans quel état j’erre

 

C’est le blog cinéma de Mondoblog. Un espace sur lequel Amalka, une blogueuse franco-tchèque et surtout Berlinoise publie depuis septembre 2014 ses critiques cinématographiques. Le spectre de cette blogueuse est très large et aucun type de cinéma n’échappe à son avis d’experte. Du blockbuster américain au film indépendant allemand en passant par le cinéma d’animation ou le film d’auteur, tout y passe. Elle distribue les bons et les mauvais points, salue les séquences réussies des films qu’elle a visionnés et tance les cinéastes au sujet des scènes qui auraient pu être meilleures, présentées ou filmées autrement. L’objectif de cette amoureuse du septième art est celui de pousser son lecteur à dépasser l’aspect purement spectaculaire du cinéma pour se concentrer sur le jeu des acteurs, sur les subtilités des scénarios, sur la signification des plans-séquences. Pour se focaliser sur les aspects artistiques et techniques de cet art.

*****

La saison 6 de Mondoblog est lancée! Déposez votre candidature du 1er au 31 mars 2017 à l’adresse: concours.mondoblog.org

 


Les pépites de Mondoblog : football et environnement

Bonjour à toutes et à tous,

Au menu de cette trente-quatrième édition de l’infolettre de Mondoblog, nous avons la Coupe d’Afrique des Nations de football (CAN), les questions écologiques et le volontariat. Retour sur les billets marquants des dernières semaines.

Coup de projecteur : plaidoyer pour le volontariat en Afrique

Et si l’une des solutions pour endiguer la fuite massive des jeunes Africains vers les pays occidentaux était le volontariat ? Le blogueur ivoirien Aly Coulibaly pense que oui. Selon lui, le volontariat est très peu connu en Afrique et de ce fait, il n’entre pas dans les politiques des acteurs publics et privés dans la lutte contre le chômage. Pourtant le volontariat présente de nombreux avantages. Il permet par exemple de réduire la pression que fait ressentir la société sur les jeunes diplômés qui doivent s’insérer dans le marché du travail. De plus, les volontaires participent à des missions qui leur permettent de mesurer leur valeur et acquièrent des compétences qui leur seront utiles dans leurs vies professionnelles. Le blogueur milite ainsi pour la vulgarisation du volontariat en Afrique.

Volontariat et émigration, que doit faire l’Afrique?

Ecojogging / Selfie utile / Recyclage

Comment joindre l’utile… à l’utile ? Comment joindre l’activité sportive, le jogging, à une activité citoyenne, la propreté des rues ? Félix Tagbe a trouvé la solution : l’ecojogging. Ainsi, il a incité des amis à ramasser les détritus dans la rue.

Ecojogging, le jogging autrement!

Traoré Awa, une initiative fait beaucoup parler sur les réseaux sociaux. Il s’agit du : « Selfie Mbalite », qui consite à se prendre soi-même en photo devant un dépôt d’ordures. Une idée de deux jeunes Mauritaniennes qui entendent ainsi agir contre l’insalubrité publique à Nouakchott, la capitale du pays.

Mauritanie : « Selfie mbalite » une initiative contre l’insalubrité

Les D3E (entendez « Déchets d’Equipements Electriques et Electroniques ») sont de véritables mines d’or, sans faux jeu de mots. Jacques Kirioua se désole de ce que tous ces vieux appareils finissent dans des caniveaux ou jonchent les rues, mettant ainsi en danger la vie des riverains, alors que ces outils pourraient parfaitement être recyclés.

https://empreintes.mondoblog.org/2017/02/06/dechets-dequipements-electriques-electroniques-potentiel-neglige/

 

CAN 2017 / Racisme / Éliminations

 

Le blogueur Camerounais Fabrice Nouanga a vu les équipes dirigées par des sélectionneurs Africains être éliminées l’une après l’autre durant la CAN. Pas le moins du monde surpris par les performances des entraîneurs, il explique toutes les raisons de leur échec.

 

CAN 2017 : Les coachs africains étaient programmés pour échouer

 

Ousmane corrobore cette idée et remarque que le football fait ressortir les velléités d’identification raciale chez quelques uns dans leurs pays. L’équipe nationale nigériane ne participant pas souvent à la CAN, des supporters choisissent leurs équipes favorites en fonction de leurs traits physiques. Cela est patent quand une équipe d’Afrique du nord affronte une équipe subsaharienne.

CAN 2017 : Quand supporter devient un outil d’identification raciale

Mamadou évoque lui aussi la CAN 2017 et raconte les 48 heures pendant lesquelles le rayonnement international du Sénégal a pris deux coups successifs. Il y a d’abord eu l’élimination de l’équipe nationale en quarts de finale de la CAN par le Cameroun alors que l’équipe était promise à la victoire. Ensuite ce fut l’élimination d’Abdoulaye Bathily de la course à la présidence de la commission de l’Union Africaine.

Sénégal : 48 heures de désillusions

 

La La Land / Intellectuels / Émeutes

La Berlinoise Amalka a regardé le film qui fait jaser en ce début d’année : La La Land, du réalisateur Damien Chazelle. Un long-métrage qui met en scène la rencontre entre une jeune femme qui rêve de devenir une vedette de cinéma et un homme dont l’ambition est d’ouvrir un restaurant à la gloire de son idole. Une fiction au bout de laquelle la blogueuse est sortie avec un sentiment plus que mitigé.

«La La Land» de Damien Chazelle

Les intellectuels prennent-ils un peu trop au pied de la lettre la nécessité qui leur est imposée par la société d’être au-dessus des débats ? Dieulermesson Petit Frère estime que oui. Son sentiment est que le rôle de l’intellectuel est aussi de s’impliquer dans la vie de la société et même de s’engager, non pas seul, mais avec et pour les autres.

Etre intellectuel, c’est être responsable…

Santana Fabio analyse les événements des dernières semaines à Natal, une ville du Rio Grande do Norte (Brésil), dont la plus grande prison a été le théâtre d’affrontements meurtriers entre prisonniers. Lesquels affrontements se sont propagés à la ville, la plongeant dans la stupeur et la psychose.

Ici à Natal : Alcaçuz, que se passe-t-il?

 

 

Focus sur…

Entre médina et belle étoile

Parcourir les rues de Marseille, puis découvrir les faubourgs d’Alexandrie en Egypte. Se fondre dans les communautés de femmes à Ziguinchor au Sénégal, puis se perdre dans l’ambiance bigarrée de Dakar. Tomber en amour à Abidjan pour ensuite se frotter à des douaniers Gambiens très zélés. Tel est de manière très sommaire, le carnet de voyages de la française Pascaline Breuil. Parti des médinas égyptiennes, le blog parcourt d’abord le pourtour de la Méditerranée pour finir par plonger dans les profondeurs de l’Afrique subsaharienne, lieux dont la blogueuse raconte le quotidien de manière très ciselée et efficace. Cette amoureuse du monde arabe ne se contente pas de relater la vie quotidienne de ses contrées, mais raconte aussi leurs légendes, leurs contes, leurs fables. Des histoires parfois multiséculaires.

Entre médina et belle étoile est un lien. Un lien qui met ensemble les différences pour mieux les magnifier. Un lien qui unit les diversités pour montrer qu’au lieu de nous éloigner, elles sont en réalité une richesse capable de rassembler.

 

A bientôt !


Menace sur Internet

Il est des présages que l’on ne souhaite pas voir se réaliser. Il y a quelques mois, quand le gouvernement camerounais s’est mis à bander ses muscles face aux réseaux sociaux, j’avais imaginé que cela augurait des jours difficiles pour l’accès à Internet au Cameroun. Je pensais toutefois que ce serait à moyen ou à long terme que la situation se compliquerait.

Comme dans un mauvais film, mes funestes prévisions se sont réalisées bien plus rapidement que prévu. Puisqu’au moment où je rédige ces lignes, deux des dix régions que compte le Cameroun subissent un black-out total depuis dix jours. En clair, plus d’internet au Nord-ouest et au Sud-ouest. Les régions dans lesquelles souffle depuis deux mois un vent de contestation.

Tout est parti d’un accident ferroviaire, qui s’est produit le 21 octobre 2016 dans le centre du Cameroun. Parce que les réseaux sociaux avaient mis les responsables publics dans l’embarras suite à cette tragédie, la riposte a commencé. Trois mois après, elle ne s’est pas calmée. Bien au contraire.

Depuis quelques jours, les abonnés au téléphone mobile sont matraqués de SMS provenant du ministère des Postes et des télécommunications, qui les avertissent qu’ils encourent tantôt « de six mois à deux ans », tantôt « vingt ans » de prison s’ils sont auteurs « de déclarations mensongères ou de dénonciations calomnieuses via un réseau social ».

Un courrier de l’entreprise gestionnaire des réseaux de télécommunications destiné à son ministère de tutelle a atterri sur Internet, une lettre par laquelle non seulement elle confirme à la ministre que ses instructions (la coupure d’Internet dans les deux régions contestataires) ont été mises en œuvre, mais aussi précise qu’il faudrait penser aux moyens de pression sur les opérateurs privés qui traînent le pas pour isoler complètement le Nord-ouest et le Sud-ouest du réseau.

En représailles, le site du ministère de l’Enseignement supérieur aurait été piraté la semaine dernière.

https://twitter.com/TheWaltium/status/824273220421427200

Conclusion : nous sommes entrés dans une nouvelle ère, celle de la guerre sur Internet. Une guerre qui, en l’état actuel des choses, sera sans doute remportée par les autorités. D’une victoire nette et sans bavure.

Lesdites autorités qui agissent avec une certaine duplicité, car d’un côté elles appellent de leurs vœux le développement de l’économie numérique, et de l’autre elles privent délibérément une partie de la population d’internet. Sur le plan purement numéraire, pourra-t-on chiffrer le manque à gagner causé par ce black-out ? Qu’advient-il des jeunes entrepreneurs innovants de la Silicon Mountain de Buea qui depuis douze jours sont privés de l’un de leurs principaux outils de travail ? Comment en sommes-nous arrivés à créer des migrants internautes, qui sont obligés de quitter leur région pour pouvoir avoir accès à Internet ?

Nous allons malheureusement au devant d’évolutions encore plus fâcheuses pour l’accès à Internet. La prochaine étape sera sans doute la mise sous cloche de tout le pays. Et elle risque d’arriver bien plus vite qu’on ne le croit.

Nota: article susceptible d’être mis à jour en fonction de l’évolution de l’actualité.


Les pépites de Mondoblog : sous une bise d’optimisme

Bonjour à toutes et à tous,

Un vent d’optimisme et d’affection a soufflé sur la mondoblogosphère ces quinze derniers jours. Alors, forcément, l’infolettre s’en ressent. Retour sur les billets marquants de ces deux dernières semaines.

 

Coup de projecteur : un Tchad plein d’opportunités

De prime abord, le Tchad est un pays qui n’est pas d’une assurance tous risques, notamment à cause de l’instabilité politique, de la menace terroriste, de la mauvaise gouvernance et de la pauvreté. Sandrine Naguertiga a récemment parcouru les rues et ruelles de Ndjamena, la capitale du pays. Et l’optimiste endurcie qu’elle est a trouvé à tous les carrefours, toutes les bifurcations, des opportunités d’affaire ou d’amélioration des conditions de vie des populations. Dans ce long billet, la blogueuse nous emmène nous balader dans Ndjamena. Une sorte de chasse aux trésors presque sans fin.

Tchad : voyage d’une Afroptimiste au pays des 16 mesures

 

Rupture / Maisonnée / Railleries / Naissance

Elle s’est toujours refusée de tomber en amour. Puis elle a rencontré Gary, qui pendant 20 mois, a été son guerrier de la volupté, son explorateur, son amant. Gary veut aujourd’hui la quitter. La quitter pour se marier à une autre. Elle savait que c’était une épée de Damoclès. Mais entre eux, c’est plus que des incartades dans des chambres mal éclairées. Elle veut le croire. Elle veut se battre pour garder Gary. Une histoire à la fois érotique et déchirante de l’Haïtienne Vita Pierre.

Es-tu vraiment prêt à me quitter ?

Osman Jérôme est allé en République Dominicaine. Il y a rendu visite à une petite famille qui vit dans une maison certes rabougrie et toute délabrée, mais faite d’une maisonnée remplie de dignité, de courage et d’espoir.

La petite maison délabrée

Partie pour écrire une chanson militante, de celles qu’on hurle plus qu’on ne chante et de préférence avec le poing levé, la Française Warda s’est retrouvée à rédiger des couplets sur les déboires amoureux de ses amis. Des couplets habités de perfides gausseries face à leurs malheurs.

La Bonne Leçon – Chanson d’amour 2

Pour sortir de ce registre de l’amour et de la douceur, un clin d’œil à Magataly qui souhaite la bienvenue à un petit être. Elle célèbre sa naissance et lui susurre poétiquement des conseils afin d’affronter avec les bonnes armes le monde dans lequel elle vient de faire son entrée.

Mon p’tit cœur

 

Changement / X et Y / Niqab

Comment changer le monde en étant assis devant son ordinateur ? En publiant des tweets rageurs ? En s’épanchant dans des publications Facebook revanchardes ? En publiant des photos dénonciatrices partout ? Rien de tout cela. La solution selon Arva Fajele Abasse : utiliser les moteurs de recherche alternatifs.

La solution pour changer le monde en restant devant votre ordinateur

Les termes “millennials” et “post-millennials” font désormais partie du jargon des médias et de l’opinion, des termes désignant respectivement la génération Y et la génération Z. Edem Gbétoglo  défait minutieusement cette catégorisation de la jeunesse, qui ne peut être à ses yeux valable car il existe une multiplicité de jeunesses qui ont chacune des aspirations qui leur sont propres.
https://edemgbetoglo.mondoblog.org/2017/01/09/les-generations-y-ou-z-des-constructions-relatives/

Les médias ont ces dernières semaines abondamment relayé l’information selon laquelle le gouvernement du Maroc aurait interdit la production et la vente de niqab sur son territoire. A la lecture de plusieurs articles traitant de cette actualité, Ahlem B relève de nombreuses approximations et entreprend de démêler le vrai du faux.

Maroc : la burqa, une interdiction, des questions

 

Femmes et CAN 2017

La trente et unième édition de la Coupe d’Afrique des Nations se déroule en ce moment même au Gabon, les blogueuses ont décider de montrer qu’en matière de football, les dames ont désormais voix au chapitre. La Congolaise Samantha Tracy fournit à ses congénères les cinq règles de la parfaite supportrice.

CAN 2017 : Les femmes ne s’en FOOT pas…

Quand Bénédicta est tombée en totale pâmoison devant la prestation de l’équipe nationale du Togo face à celle de la Côte d’Ivoire, elle qui pourtant avait juré qu’on ne l’y reprendrait plus.

CAN 2017 : la belle prestation des Eperviers du Togo

 

Focus sur…

 

Mauritanités

Arrivé sur Mondoblog depuis septembre 2012, Mohamed Sneiba distille sur son blog « Mauritanités » l’actualité de son pays, la Mauritanie. Le blogueur, journaliste et enseignant de profession, a une prédilection très marquée pour les affaires politiques. Il analyse avec une érudition certaine les institutions de son pays, procède régulièrement à une critique sans concession des décisions des responsables politiques et jette bien volontiers un regard sur leurs implications dans la vie quotidienne des Mauritaniens. Mohamed invite quelquefois bien volontiers ses lecteurs à se rassembler autour d’un thé afin de retourner cette actualité politique en usant un ton décalé, plus terre-à-terre, mais non moins instructif.

 

Si vous souhaitez en savoir plus sur la Mauritanie, sur les hommes et femmes qui font l’opinion dans ce pays situé entre sable et mer, le blog de ce vieux routier de l’analyse politique est tout indiqué.

À bientôt


Bamenda, c’est le Cameroun

C’est le sujet explosif de l’heure. Le type d’affaire sur lequel, quel que soit le positionnement, on est soit un collabo pour les uns, soit un pleurnichard pour les autres. Le modèle type de sujet sur lequel on ne peut pas être neutre. Il s’agit de la situation dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest.

 

Une affaire sur laquelle presque tout le monde a son point de vue. Points de vue qui, à l’observation, sont plus du fait du sentiment personnel des uns et des autres ; points de vue quelques fois justifiés et la plupart du temps non – ou alors de manière insuffisante.

Aujourd’hui, il ressort clairement des discussions un clivage anglophones/francophones. Un clivage qui se creuse au fur et à mesure que le mécontentement des populations des régions anglophones s’installe.

Le Cameroun est un pays bilingue. Officiellement. Le Camerounais, lui, est bien souvent trilingue ou quadrilingue, car hormis les langues officielles – l’anglais et le français – il parle une ou deux langues vernaculaires et parfois même le pidgin (une sorte de créole de l’anglais saupoudré de français et de langues locales).

A l’époque où j’étais gérant de cybercafé, l’une de nos fidèles clientes – anglophone – m’a dit un jour, en anglais : « vous proclamez partout dans ce pays qu’on est bilingue, mais toi tu ne me parles jamais en anglais ». Je lui ai demandé si j’avais jamais fait montre de n’avoir pas compris quand elle s’adressait à moi en anglais. Elle a répondu non. Je lui ai ensuite demandé si elle a des difficultés à me comprendre quand je lui parle en français. Elle a répondu non. J’ai conclu : « c’est la plus belle manifestation du bilinguisme que de s’exprimer chacun dans des langues différentes mais de parfaitement se comprendre ! »

 

Anglophone, quésaco ?

Au sens premier du terme, « anglophone » désigne une personne qui parle l’anglais. Et si on se fie à cette définition, alors de plus en plus de Camerounais sont anglophones. Soit parce que les autorités publiques l’encouragent, soit parce que les gens – francophones – ont fini par comprendre que s’ils ne veulent pas faire l’impasse sur de nombreuses opportunités qu’offre notre monde, ils doivent apprendre à parler l’anglais.

La plupart de ceux de ma génération, qui ont étudié dans le système francophone, ont fait leur premier cours d’anglais en classe de sixième. Aujourd’hui, dans le même système francophone, les élèves apprennent l’anglais dès la maternelle et sont déjà bilingues quand ils entrent en sixième. En faculté de droit, nous avions chaque semestre au moins un enseignement en anglais – et pas que des cours de Common Law et d’Equity*. Face aux protestations des étudiants francophones, l’administration de notre faculté avait une réponse immuable : nous sommes dans un système bilingue. Il va falloir vous adapter.

Je parlerai du cas de la ville de Douala où les écoles d’abord bilingues, puis plus spécifiquement anglophones (avec adoption du système scolaire anglo-saxon) ont essaimé ces deux dernières décennies. Aujourd’hui, le hype des parents dans les grandes villes francophones du Cameroun est d’inscrire leurs enfants dans les écoles et collèges anglophones. Les nouvelles générations d’anglophones dans les régions dites francophones du pays ne proviennent plus uniquement des régions anglophones. Ce sont des enfants qui sont nés et qui ont toujours vécu dans la zone francophone.

Le terme anglophone a une autre acception dans le contexte du Cameroun : il peut en effet aussi désigner les personnes originaires des deux régions dites anglophones du pays : celle du Nord-Ouest et celle du Sud-Ouest.

Il serait malhonnête de nier que les anglophones – en tenant compte de la seconde définition – ont toujours revendiqué une identité distincte de celle des francophones. Il serait aussi malhonnête de ne pas reconnaître que les Camerounais issus de la partie francophone du pays traitent leurs concitoyens anglophones de manière hautaine, avec beaucoup de condescendance et de circonspection. Mais il est tout aussi important de reconnaître que de nombreux francophones sont admiratifs de la manière dont vivent et se comportent les anglophones. Et enfoncent parfois le clou en arguant que si tous les Camerounais avaient le comportement des anglophones, notre pays ne s’en porterait que mieux.

 

Anglophones vs Francophones, really ?

Le mécontentement qui dure depuis de nombreuses semaines et qui a pour épicentre la ville de Bamenda fait ressurgir l’un des spectres latents qui menacent le Cameroun : celui de la scission de la partie anglophone. Ce qui avait débuté comme des revendications des enseignants et des avocats pour une meilleure représentativité des leurs dans leurs régions a vite fait renaître des velléités de départ du Cameroun, afin de former une entité territoriale souveraine et autonome : l’Ambazonie.

Les populations ont décidé de battre le pavé. Ce à quoi le gouvernement a répondu comme à son habitude : par la violence et par des discours suintant de déni.

Bamenda est symptomatique de la situation générale de notre pays. Les anglophones décrient entre autres le fait que toutes les décisions concernant leurs régions se prennent à la capitale, Yaoundé. Un mal dont souffrent toutes les régions du Cameroun, qui est un Etat hyper-centralisé. Le moindre kilomètre de bitume, la moindre adduction en eau potable, la moindre initiative locale ne peut être réalisée sans l’aval de Yaoundé.

La Constitution de 1996 a institué la décentralisation, qui devait se traduire par le régionalisme. Vingt et une années après, où en sommes-nous ? On n’a jamais eu un une telle concentration des pouvoirs. Les attributions des sous-préfets, des préfets et des gouverneurs (tous nommés par l’exécutif) n’ont jamais été aussi grandes.

Toutes les principales villes ont à leur tête un délégué du gouvernement nommé directement par le président de la République et ce sont dans les faits eux qui dirigent ces cités. Reléguant les maires d’arrondissement sortis des urnes au rang de simples exécutants.

Le passage des provinces aux régions devait normalement s’accompagner de l’institution d’un sénat. Aujourd’hui, le sénat existe, mais trente pour cent de ses membres sont nommés discrétionnairement par le président.

Chaque pas vers l’autonomisation des régions a été suivi de trois pas menant au renforcement de la mainmise de Yaoundé sur tous les aspects de la vie des collectivités.

 

Les revendications en cours à Bamenda et dans toute la zone anglophone ne sont que le reflet d’une frustration ressentie par les Camerounais dans leur ensemble qui assistent tous les jours à la détérioration de leurs conditions de vie, au népotisme, au favoritisme, au tribalisme, à la corruption, au détournement massif et éhonté de la fortune publique. Ils assistent comme tout le monde à cette manière de diriger qui mène notre pays droit vers le précipice.

Les anglophones ont décidé de manifester leur mécontentement. L’un de ces mécontentements qui ont émaillé la vie de notre pays ces deux dernières décennies. Lesquels mécontentements, légitimes, ont toujours eu pour réponse soit l’indifférence, soit les discours va-t-en-guerre et les tabassages en règle des manifestants.

 

*Common Law et Equity: systèmes juridiques anglo-saxons.


Les pépites de Mondoblog : une fin d’année mi-figue, mi-raisin

Bonjour à toutes et à tous,

L’humeur générale pendant les deux dernières semaines de l’année est à la fête. Les blogueurs ont décidé de ne pas faire comme les autres, de jeter un regard froid sur l’année qui tirait sa révérence et sur les enseignements qu’elle a permis de tirer.

 

Coup de projecteur : à la découverte des GP sénégalais

Aminata Thior a testé le service des « GP », cet acronyme qui signifie à l’origine gratuité partielle – un avantage accordé par les compagnies aériennes à leurs employés et à leur famille – et qui désigne aujourd’hui les particuliers qui ont fait du transport de colis entre Dakar et les villes occidentales leur métier. Elle a effectué une plongée dans l’univers des GP et il en résulte ce billet extrêmement édifiant sur cette activité qui a fini par représenter une vraie concurrence pour les transporteurs de fret plus traditionnels. Les GP ont de l’avenir devant eux dans cette activité à fort potentiel dont la prochaine étape est l’ubérisation du covalisage depuis et vers le Sénégal.

Envoi de colis entre Dakar et les villes occidentales : le business des GP

Réflexions de fin d’année

La période des fêtes de fin d’année est une occasion généralement propice à une certaine légèreté et à l’euphorie. Cela n’a pas été le cas chez les blogueurs, qui ont préféré réfléchir au sens de cette frénésie.

À commencer par Tanguy Wera, qui passe au vitriol les modes d’aide sociale institutionnalisés, organisés par les Etats. Il se désole que ces systèmes fonctionnent si mal qu’on soit obligé à recourir à des organismes qui s’appuient sur des techniques de marketing et profitent de Noël pour faire fonctionner la solidarité.

Sauvez un enfant pauvre, lisez ceci

Une solidarité qui est mise à mal ces derniers temps par le repli sur soi et les réflexes identitaires, qui conduisent inexorablement aux fermetures des frontières et des portes. Laissant les personnes défavorisées à la merci de bien de maux. C’est le cas des migrants, que Bertrand Songueh-Raymondo met en parallèle avec la naissance de Jésus.

Il est important de fêter Noël autrement

Fanchon souhaitait passer Noël loin de la neige et du froid. Elle souhaitait passer Noël dans le désert du Sahara. Un vœu qui n’a pas pu se réaliser. Alors, elle s’est servie de ses souvenirs et de son imagination pour se transporter dans les dunes et les steppes du nord de l’Afrique.

Noël, c’est pas toujours dimanche.

Internet et ses travers

Internet et les réseaux sociaux ont aussi subi une charge violente des blogueurs, qui une fois n’est pas coutume, ont dénoncé leurs travers.

La Libanaise Nicole Hamouche regrette le temps où l’envoi des cartes de vœux rédigées par soi-même et envoyées par la poste étaient l’expression même du temps et de la considération qu’on pouvait accorder à l’autre, à la différence de l’époque actuelle où tout est automatisé et envoyé par courrier électronique.

Tous mes voeux

Sa compatriote Chantal Mourad décrie le nouvel esclavage qui est cet attachement des personne à leur téléphone portable devenu presque viscéral. Les enfermant dans une sorte de prison, les éloignant de plus en plus des autres, ce qui est en contradiction avec leur but premier qui était celui de rapprocher les personnes.

Une nouvelle forme d’Esclavage envahit notre planète!

Les réseaux sociaux ont permis l’accès à un élément auquel le citoyen ordinaire n’avait pas accès : le pouvoir de donner son avis. Cela n’a pas eu que des avantages car nombreux en sont les travers qu’on remarque sur régulièrement sur internet : buzz inutiles, rumeurs destructrices. Ceci est l’analyse de l’Ivoirien Stéphane Agnini.

Réseaux sociaux, grandes gueules et mouroir populaire

La Togolaise Bénédicta embraye et demande aux garçons qui font de la drague 2.0 leur sport favori de sortir de leur zone de confort derrière leur écran et d’aller tester leur sex-appeal dans la rue, dans la vraie vie.

De la drague virtuelle à la vraie drague

 

#FaisonsLesComptes / 2017 / #MondoTana

Aphtal Cissé explique le mouvement #FaisonsLesComptes qui anime les internautes togolais depuis quelques semaines. Une campagne de contestation faisant suite à la volonté du gouvernement togolais de lancer une grande quête nationale afin de financer la participation de l’équipe nationale à la coupe d’Afrique des nations de football organisée par le Gabon qui débute le 17 janvier 2017.

#FaisonsLesComptes Messieurs les ministres, avant de nous projeter dans l’avenir #Can2017

2017, une année que le Camerounais Ecclésiaste Deudjui souhaite différente de l’année 2016, annus horribilis pour son pays. Lequel a navigué entre les revendications des sécessionnistes anglophones, les scandales sexuels sur internet, les drames dans les hôpitaux et les accidents tragiques.

Pourvu que 2017 ne soit pas comme 2016 au Cameroun

Pour finir, Ianjatiana est retournée à Madagascar pour la formation Mondoblog et le Sommet de la Francophonie. Elle revient sur cet événement comme sur un doux souvenir qu’elle veut garder vivace dans sa mémoire.

Admirer Tananarive grâce à MondoTana

 

 

Focus sur…

Marcelle

Marcelle. Un bien joli nom pour un bien joli blog. Le blog d’Isabelle Kichenin, qui s’attelle à une tâche très précise : celle de (re)donner ses lettres de noblesse à une bien jolie île, son île : la Réunion. Rétablir ses lettres de noblesse à travers sa culture, ses cultures, sa musique. L’évolution de ce blog depuis ses premiers pas en octobre 2013 est intéressante à observer. Les toutes premières chroniques étaient une sorte d’écho à la vie festive sur l’île qu’on s’imaginait aisément en parcourant leurs lignes. Une fête évoluant sur le rythme endiablé des musiciens magnifiant les créolités des mers du sud. On ne hume pas seulement les effluves de la Réunion en lisant Marcelle, mais aussi celles des îles proches : la grande Madagascar, la plus modeste Maurice et les pas si lointaines Mayotte et Comores. Puis une inflexion s’est produite. La Réunion, toujours, mais moins sa musique et plus ses paysages, ses gens, son volcan, ses plages, ses héros d’un jour. Le blog est devenu un lot de bifurcations aussi douces qu’inattendues.

Isabelle a toutefois gardé cette douceur et cette poésie dans son écriture, deux caractères qui permettent de s’échapper vers ces contrées insulaires. Faisant de l’esprit du lecteur une âme vagabonde, se posant ici et là sur la petite île.

 

L’équipe de Mondoblog profite de cette première édition de l’infolettre de l’année pour vous adresser tous ses voeux les meilleurs pour l’année 2017.

A bientôt !


Les pépites de Mondoblog : à Madagascar, les blogueurs s’expriment en vidéo

Bonjour à toutes et à tous,

Les blogueurs sélectionnés pour la formation Mondoblog 2016 se sont retrouvés à Antananarivo, la capitale malgache, du 21 au 26 novembre dernier. Cette formation s’est déroulée dans une ambiance de kermesse, puisqu’elle s’était installée au cœur du Village de la Francophonie, le haut-lieu des activités culturelles et ludiques entourant le 16ème Sommet des chefs d’Etat de la Francophonie.

Ce rassemblement de blogueurs était l’opportunité de les interroger sur leurs pépites. Cinq blogueurs se sont prêtés au jeu, en acceptant de dévoiler leurs billets et leurs blogueurs favoris sur Mondoblog.

 

Rindra Hariniaina : « Mon objectif est que les jeunes deviennent chaque jour une meilleure version d’eux-mêmes »

Malgache et sociologue de formation, Rindra Hariniaina anime le blog « Je suis jeune« . Un espace sur lequel elle porte un regard très complet sur les doutes et les espoirs des jeunes de son pays. Elle recommande son article « Penser et panser le chômage des jeunes ».  Rindra propose aussi l’article : « La théorie des 27 ans et plus » rédigé par la blogueuse Congolaise Samantha Tracy.

 

M.P. Wyckhuyse : « C’est un exercice particulier d’écrire sur un blog »

M.P. Wyckhuyse anime sur la plateforme un blog sonore, Le Volapük. Journaliste radio à Tours en France, elle explique pourquoi elle a fait le choix de Mondoblog. Et elle apprécie particulièrement la blogueuse malienne Fatouma Harber, pour son courage et son engagement.

 

Georges Attino : « Chez moi, il se dit beaucoup de choses autour d’un verre de thé »

Le blogueur Malien a rédigé un billet très commenté, dans lequel il s’indignait du fait que l’on s’occupe beaucoup plus des mausolées détruits à Tombouctou que des femmes violées par les djihadistes qui ont occupé la ville sahélienne. George Attino furète aussi sur la plateforme et recommande à la lecture les billets d’Amélie Jacques sur le blog Ubuntu, et le billet « Zémidjan à Lomé, chroniqueur à France 24 » du Togolais Guillaume Djondo.

 

Clara Delcroix: « Je parle de ma génération »

La génération Z, celle qui concerne les jeunes nés entre 1995 et 2010, possède sa propre vision du monde, laquelle vision n’est très souvent pas comprise par les personnes appartenant à d’autres générations. Cette génération Z est celle de Clara Delcroix, et celle à laquelle elle s’adresse en premier  lieu. Elle recommande sur son blog l’article « Francophonie, vous dites ? C’est quoi ? »  Elle a beaucoup aimé le billet intitulé « Bande de moutons » sur le blog du Camerounais Dania et le conseille chaudement.

 

Annadjib Ramadane : « Un problème de choix »

Annadjib Ramadane est un passionné des réseaux sociaux et du blogging. Sur son blog, il raconte sa vie quotidienne au Tchad. Il recommande son article « Un problème de choix », dans lequel il raconte les difficultés qu’il y a à choisir une fois parvenu à la croisée des chemins. Il a en outre eu un réel coup de cœur pour le billet d’Aminata Thior « Désormais, l’Afrique et ses fils pourront en dire plus sur Mariama Bâ ».


Avant d’aller en guerre contre les réseaux sociaux…

Le soufflet n’est pas retombé. L’attaque virulente de certaines personnalités du journalisme – qu’on qualifiera de traditionnel – à l’encontre des réseaux sociaux-blogueurs-internautes a été récupérée par le monde politique, puisque le président de l’assemblée nationale a pris la suite du ministre de la communication. Les deux n’ont pas été avares en mots durs à l’encontre des internautes. Morceaux choisis :

– Internet est un « nid d’oiseau de mauvais augure » « qui travaillent à déstabiliser le Cameroun », qui connaît « un déferlement d’informations erronées », œuvre « d’amateurs qui évoluent aux antipodes de toute éthique et de toute déontologie ».

« Les réseaux sociaux sont devenus une arme vouée à la désinformation, pire à l’intoxication et à la manipulation des consciences, semant ainsi la psychose au sein de l’opinion ».

« C’est un phénomène social aussi dangereux qu’un missile lancé dans la nature. Les réseaux sociaux sont devenus au Cameroun de vrais fléaux sociaux ».

« Aux autorités compétentes, il temps d’organiser la traque, de débusquer et de mettre hors d’état de nuire ces félons du cyberespace ».

Comme il fallait s’y attendre, la « sociosphère » camerounaise a réagi comme elle sait le faire : de manière désordonnée, pertinente et impertinente, dans un joyeux mélange de vrai et de faux. L’expression « félons du cyberespace » est d’ailleurs devenu un sujet de railleries sur Twitter.

Encore une fois, ces sorties sont la preuve qu’après ces journalistes qui n’avaient pas compris ce qu’est un blogueur, nos responsables politiques n’ont rien compris des réseaux sociaux.

Les réseaux sociaux, ces « repères de la désinformation » inventent et vivent avec leurs codes. La compréhension de ces réseaux passe immanquablement par l’acquisition de ces codes et de leur clef de décodage. L’autre erreur de ces pourfendeurs est de mettre tous les réseaux sociaux tous dans un même sac, c’est-à-dire dans celui d’un ramassis de racontars. Sauf que les réseaux sociaux sont protéiformes, se reproduisent souvent à une vitesse cellulaire, dans une vivisection quasi-systématique et – détail important – développent chacun des habitudes propres à la communauté qui les compose. En effet, Reddit n’a rien à voir avec Pinterest. Qui lui n’a pas grand-chose en commun avec LinkedIn. Quand tu as compris Ratpr, tu n’as pas forcément saisi Foursquare, encore moins Tagged. DeviantArt a son public, qui n’est pas forcément le même que celui visé par Delicious ou Snapchat.

Ce sont pourtant tous des réseaux sociaux et c’est dommage de les mettre au bûcher ensemble.

Pour revenir à ce dont les réseaux sociaux sont accusés au Cameroun, c’est-à-dire du colportage d’informations erronées, mon avis est très bien (d)écrit par Xavier de La Porte, un journaliste expert des cultures numériques, dans l’une de ses chroniques sur laquelle je suis tombé avec un heureux hasard ce matin. Une fois n’est pas coutume, je reprendrai de grosses portions d’idée d’un autre. Ceci pour deux raisons : d’abord parce qu’elles sont identiques aux miennes et ensuite parce que je ne pouvais pas mieux les exprimer.

Le discours

« Vous avez lu et entendu (…) dans les médias sérieux des phrases comme ‘les rumeurs les plus folles courent sur internet concernant [le déraillement d’Eséka, ndlr]1’. Le tout servant bien souvent de support à un exposé docte et moralisateur montrant à quel point Internet [et donc, les réseaux sociaux] est un lieu de propagation de la rumeur, à quel point on ne doit pas croire tout ce qu’on lit sur le web, à quel point être journaliste ne s’invente pas.» Ces rumeurs folles sont la plupart du temps « relayées par la presse traditionnelle avec complaisance. »

 

La méconnaissance d’Internet et des réseaux sociaux

« S’appuyer sur le fait que les rumeurs les plus folles circulent sur internet [et sur les réseaux sociaux] pour l’opposer à la presse est un contresens sur ce qu’est Internet. Internet n’est pas un média, Internet n’est pas un journal ou une chaîne de télévision. Internet (…) est bien plutôt un lieu de conversation. Dans les réseaux sociaux, les gens ne se prennent pas pour des journalistes, ils parlent, ils discutent. Le statut de la parole n’a rien à voir. »

 

Les réseaux sociaux, c’est comme partout ailleurs

« Oui, Internet est un lieu de propagation des rumeurs. Mais comme la rue, ou la ville, ou le village, ont toujours été des lieux de propagation de la rumeur. Et quand les gens parlent, ils racontent n’importe quoi. Se mêlent allègrement information et rumeur. Et les journalistes sont les pires. C’est dans un dîner de journalistes que vous entendrez le plus grand nombre de ragots, dont la plupart n’apparaîtront jamais dans la presse pour la bonne raison qu’ils sont faux. Et ce sont les mêmes qui viennent raconter que vraiment Internet, ce n’est pas possible.

La rumeur posait problème avant [les réseaux sociaux]. Mais [posent-ils] plus problème ? On avance souvent la vitesse de propagation. Si l’échelle est locale, un bon vieux bouche-à-oreille n’a rien à envier au réseau. [Si on vous déclare mort] sur Internet, ça peut être rectifié dans la seconde. » Ce qui peut s’avérer bien plus compliqué à réparer quand la rumeur est relayée par la presse.

 

Les extraits sont tirés de la chronique intitulée « ‘Internet propage les rumeurs’, vraiment? » publiée dans le recueil La tête dans la toile (2016) de Xavier de La Porte.

1 L’auteur évoquait des circonstances similaires à l’accident de train survenu à Eseka au Cameroun, puisqu’il s’agissait d’un autre incident, celui de la disparition du vol MH370 de la compagnie Malaysia Airlines, survenu le 8 mars 2014.


Les pépites de Mondoblog : entre Trump, séduction et érotisme

Bonjour à toutes et à tous,

Le monde navigue entre stupeur et crainte depuis l’élection de Donald Trump à la présidence des États Unis d’Amérique. Cette actualité est très commentée par les Mondoblogueurs, qui ne perdent cependant pas le nord et évoquent des sujets plus légers, comme le charme et la sexualité.

 

Coup de projecteur : Oumou, la trop belle

Oumou, une jeune femme avec qui la nature n’a pas été avare, lui ayant généreusement octroyé les attributs des plus voluptueux, débarque un jour dans la maison d’Awa et Daouda, où elle doit servir d’aide-ménagère. Personne ne le sait, mais cet événement marque le début de nombreux remous dans le quartier, entre les hommes concupiscents et les épouses catastrophées. Mais l’œil du cyclone provoqué par Oumou se trouve dans la demeure même de ses hôtes, où elle ne va pas être étrangère au début de zizanie que la maisonnée va connaître. Cette fiction, lâchée par petits bouts par le Malien Iss Bill, est vite addictive et on s’empresse de lire la suite. Une histoire passionnante et parsemée de rebondissements, qui en est à son onzième épisode et qui n’est visiblement pas terminée.

woman-1702958_1280

Trump, président

L’information du moment est bien entendu l’élection de Donald Trump à la présidence des Etats-Unis. José Elom avait, dans un billet prémonitoire peu avant le scrutin, tiré la sonnette d’alarme un utilisant un jeu de mots un peu facile : et si on se « trumpait » ? Si on se trompait en n’accordant aucun crédit à l’homme d’affaires candidat ? Si on se trompait en croyant savoir ce que souhaitent les Américains ? Comme beaucoup d’observateurs, Richard était loin d’imaginer une victoire du candidat républicain. Il revient sur les différents sentiments (stupéfaction, anxiété, incompréhension) qui agitent la plupart des gens depuis cette élection. Il conseille néanmoins d’attendre de voir ce que Trump a dans le ventre, de le juger sur pièce. Mamadou lui, dit ne rien craindre de Donald Trump, car le futur président n’aura pas les moyens de certaines politiques qu’il a promises. Par contre, il pense que cette élection de Donald Trump doit réveiller les peuples Africainset les pousser à se saisir de leur destinée.

Amélie Jacques refuse de se mêler au bruit que suscite partout le résultat de cette élection. Plus que jamais, elle se donne pour mission d’aimer les gens qui l’entourent. Elle ne croit plus au vote qui changera le monde, mais aux comportements qui le changeront.

Une campagne “Hyllaryant” ! Et si une fois encore on se “Trumpait” ?

Trump Président, « Incredible »

Élection de Trump, une chance pour l’Afrique

Une autre nouvelle ne concerne pas M. Trump ce matin

Amitié / Colère / Sacrifices

Ne dit-on pas que les meilleurs amis sont ceux qu’on se fait pendant les études ? La Togolaise Bénédicta le croit et son sentiment s’est renforcé par sa récente rencontre avec une dizaine de ses anciens camarades de collège. Discussions à bâtons rompus, rires, anecdotes oubliées qui refont surface, souvenirs d’un moment depuis longtemps passé mais qui tous constituent un filament de cette corde qui lie et ne se défait pas avec le temps.

Un autre Togolais est lui sorti de ses gonds. Il s’agit de David Kpelly, qui adresse une soufflante au premier ministre français Manuel Valls. Lequel, selon lui, s’est trompé en disant que « la France croit au Togo ». D’après lui, il ne revient pas à la France de croire au Togo, mais aux Togolais eux-mêmes de le faire.

La libanaise Jiji est elle aussi offusquée. Offusquée par cette génération qui fait des enfants qui deviennent grands, adultes, trop tôt. Par cette génération qui a trop de choses à faire pour s’occuper de ses mômes, qui ne les écoute pas. Elle est outrée par cette déresponsabilisation parentale qui devient peu à peu la norme. Au grand dam de l’avenir de ces enfants abandonnés bien souvent à eux-mêmes et qui sont obligés de rechercher de l’écoute ailleurs, parfois chez de mauvaises personnes.

– Soirée de retrouvailles

– Non, cher Monsieur Valls, ce n’est pas à la France de croire au Togo !

– Sacrifier le sacrifice

Singularité / Projet communautaire / Rembourrage

Donatien Batazi célèbre le pouce, qui s’obstine à ne pas être semblable aux autres doigts, qui refuse de faire comme les autres avec qui il partage la même main. Il regarde dans une direction différente de la leur, ne parle pas le même langage qu’eux. Mais pourtant, sans lui, la main n’est plus tout à fait pareille. Donatien parle de tous ces pouces, qui n’entrent dans aucune case, mais qui ont leur place dans notre société.

Lama préfère mettre en avant une amicale qui s’est donné pour mission d’accompagner les projets communautaires depuis plus de 20 ans en Côte d’Ivoire. Un accompagnement qui est tant et si bien réalisé que Lama propose de découvrir quelques projets que cette amicale a permis de réaliser.

Son compatriote Georges Kouamé, choisit de faire l’éloge des femmes de leur pays, lancées qu’elles sont dans une bataille de séduction dans laquelle les coups sont permis. Ainsi, il raconte une nouvelle mode qui prend de l’ampleur dans les rues d’Abidjan : les rembourrages dont les dames se servent pour attirer les regards de ces messieurs.

– Le pouce de la main

– Les 3A de Daloa, un modèle de développement communautaire

– Rondeurs artificielles pour séduire plus

Focus sur…

andeve

Les billets d’Andeve

Quelles sont les quatre étapes d’une bonne relation sexuelle ? Les sextoys sont-ils à craindre ? Quel est le petit livre du bonheur sexuel et du plaisir des sens ? Quelles découvertes font les femmes qui s’adonnent à la pratique interdite de la masturbation ? Que faut-il faire quand on se rend compte que le plaisir est difficile à atteindre ? Le choix des sous-vêtements pour une soirée torride doit-il être laissé au hasard ? Quels tiraillements émotionnels habitent les nymphomanes ?

Ces questions et de nombreuses autres en rapport avec la sexualité trouvent une réponse dans le blog de l’Haïtienne Andeve. La blogueuse a pris le parti de s’affranchir des tabous entourant les affaires intimes et dévoile les mystères de ce qu’elle appelle elle-même « le monde vu d’en bas ».

Toutefois, Andeve ne se contente pas de donner des conseils permettant à ses lecteurs d’avoir une vie intime décomplexée, elle aborde aussi des thématiques liées au féminisme (bien qu’elle se défende d’être elle-même féministe).

La conclusion qui émerge à la lecture des billets d’Andeve est celle d’une jeune femme qui défend indubitablement le droit de tous à une sexualité épanouie. Qui milite pour que les non-dits et les secrets de la vie intime soient quelque peu édulcorés. Qui soutient le droit de tous, principalement celui des femmes, d’éloigner les frustrations provoquées par une sexualité mal explorée.

À bientôt


C’est quoi, être un blogueur au Cameroun ?

keep-calm-we-are-just-blogging

Ceci est un petit précis à destination de Monsieur Xavier Messe A Tiati et des autres qui, à l’office public de radio et télédiffusion ou alors au quotidien étatique national, depuis quelques jours mènent une entreprise de lynchage des blogueurs. Ce post est corporatiste et assumé comme tel.

Parce que tout ce qui a été dit ces derniers jours est la preuve manifeste d’une absence de maîtrise du sujet. Parce que, comme on le dit si bien dans nos rues à Douala ou à Mbalmayo, « quand tu ne connais pas, il faut demander ».

C’est quoi, être un blogueur au Cameroun ? Pour répondre à cette question, il est nécessaire d’en poser une autre, plus générique : c’est quoi être un internaute au Cameroun ?

L’internaute camerounais se connecte principalement à Internet par le biais d’un téléphone portable. Il est principalement jeune. Et qui dit « jeune » dans notre pays, dit pouvoir d’achat nul ou presque. L’internaute camerounais, malgré qu’il soit désargenté, doit, s’il veut avoir accès à cet espace de liberté, de connaissance et d’expression, payer le prix fort. Parce que les coûts d’internet sont exorbitants. Parce qu’à notre époque, certains volumes de nos forfaits se mesurent encore en termes de mégaoctets. Des mégaoctets adossés à des bandes passantes faméliques.

Pour résumer, l’internaute camerounais paye une fortune pour sa connexion et ne peut pas avoir accès à un certain type de contenus parce que son forfait aura vite fait de s’épuiser ou alors parce que le débit de connexion sera mauvais. En plus de cela il doit les contrôler au doigt et à l’œil, ses ridicules mégaoctets, de peur de se les faire chaparder par son opérateur.

Et quand, un peu fou, tu décides de contribuer à ce vaste mouvement global en devenant blogueur, entre autres, d’autres problèmes s’y additionnent. Je ne saurais dire le nombre de projets de billets, posts, podcasts ou de vidéos tombent quotidiennement à l’eau à cause des coupures intempestives et à rallonge d’électricité. Lesquelles coupures se font un malin plaisir de griller le peu d’équipement de production que tu as réussi à acquérir. En plus, il faut que tu en sois arrivé à te dire que tu ne feras pas cas des remarques de tous ceux qui autour de toi, ne comprenant rien à ce que tu fais, te demandent : « mais pour qui te prends-tu ? Pour un journaliste ? Parce que les vrais journalistes, eux, sont à la radio et à la télé. »

Ce qui ressort de toute cette cabale anti-blogueurs et anti-internautes est que ceux qui se répandent dans les médias payés par nos impôts n’ont pas compris le début du commencement de la définition du blogging, de ses outils, de ses buts et de ses finalités.

Le blogueur sait qu’il n’est pas un journaliste et ne prétend pas l’être

Vous devez comprendre que tout blogueur qui se respecte a un profond respect pour la profession de journaliste et qu’il ne cherche pas à se substituer à lui. Le blogueur sait qu’il n’est pas un journaliste et ne prétend pas l’être.

Vous devez comprendre que le blogueur ne se lève pas tous les matins en se disant « je vais mettre mon pays à feu et à sang ». Vous, par contre, vous nous avez prêté cette idée. Et cela c’est purement et simplement de la diffamation.

Vous seriez très inspirés de prendre le temps, vraiment le temps de vous balader dans la blogosphère camerounaise. Par ce que si vous l’aviez fait avant de vous épancher comme vous l’avez fait, vous découvririez la noblesse des actions de ces jeunes qui, de bric et de broc, magnifient notre pays. Vous vous rendriez compte de cette jeunesse qui fait preuve d’une intelligence et d’une imagination hors du commun.

Si vous aviez bien cherché, vous vous seriez rendus compte que de nombreux blogueurs au Cameroun font la promotion de notre tourisme, de notre musique, de notre art culinaire, de nos monuments, de nos villages, de notre environnement, des évolutions technologiques chez nous. Vous auriez constaté que la plupart des blogueurs parlent sans animosité aucune de notre pays, qu’ils en parlent avec un profond amour. Vous auriez remarqué qu’il se dégage d’eux une formidable volonté et un espoir absolument ravissant. Vous vous seriez rendus compte que les blogueurs travaillent à apporter leur plus-value à l’édification de structures solides, tant privées que publiques, qu’ils travaillent à l’éducation et à l’émancipation des masses.

Ce qui vous gêne, c’est que le blogueur parle sans filtre. Dépose ce qu’il voit tel quel, en brut de décoffrage. Parce qu’il n’arrondit pas les angles et surtout qu’il a une force de frappe à portée globale. Ce qui gêne c’est qu’il met au jour les atermoiements des responsables publics dans les moments critiques. Ce qui cause l’offensive actuelle c’est la contradiction entre ce que les internautes ont dévoilé et les discours officiels lors du récent déraillement de train à Eséka. Et pour cela, il est question de nous placer sous une chape de plomb.

Désolé, mais c’est aussi ça la démocratie. Avoir des gens qui contredisent les discours officiels. Qui opposent des voix dissonantes. Qui vous disent : « c’est faux ce que vous racontez ».

D’un autre coté, je ne suis pas étonné par cette entreprise de dénigrement, connaissant le fonctionnement de notre pays. Je me demandais d’ailleurs pourquoi elle tardait à survenir. L’an dernier, deux tentatives de légalisation d’une association des blogueurs camerounais ont essuyé un refus de l’administration. Mais contrairement à ce que vous semblez croire, nous aimons notre pays au moins autant que vous et nous sommes de vrais débrouillards qui savons enjamber les difficultés. Et franchement, vous devriez en être fiers.

Des difficultés qui maintenant vont aller en s’accroissant, puisque vous avez décidé de vous intéresser à nous. Parce que se retrouver dans ce fourre-tout que vous avez appelé « blogueurs » (dans lequel vous mettez tous ceux qui un tant soit peu s’expriment sur internet, quels que soient les outils qu’ils utilisent) et contre lesquels « les pouvoirs publics ne se laisseront pas faire » nous met la boule au ventre. Parce que désormais, nous sommes exposés aux mêmes risques que connaissent déjà ceux qui manifestent leur liberté d’expression en utilisant des moyens plus traditionnels dans notre pays.

Sachez, chers messieurs et dames, que nous nous attendons à diverses mesures de rétorsion, comme les intimidations ou les « disparitions inexpliquées » de l’internet telles qu’elles se produisent depuis quelques temps chez nos voisins. Nous savons que c’est ce qui nous pend au nez. Et nous espérons que ça n’ira pas au delà. Mais avec tout ce qui a été dit ces derniers jours, malheureusement, j’en doute.


Les pépites de Mondoblog : un zeste de Francophonie

Bonjour à toutes et à tous,

Les Mondoblogueurs se sont exprimés ces dernières semaines, comme à l’accoutumée, sur d’innombrables sujets. Du courage à la santé en passant par le Nobel, la Thaïlande et la Francophonie. Petit tour d’horizon.

Coup de projecteur : le rapport compliqué des Haïtiens avec leur histoire

Que font concrètement les Haïtiens de leur histoire ? La réponse de Dieulermesson Petit Frère : rien du tout. Le blogueur est en effet atterré par le fait que les nouvelles générations fassent si peu de cas du passé pourtant riche de la première république Noire. Pour le blogueur, il n’y a qu’à voir comment les symboles de cette histoire sont délabrés, abandonnés, détruits. Ce rapport compliqué qu’ont les Haïtiens avec leur histoire est pour lui l’une des causes du désarroi et des difficultés d’ancrage des jeunes de son pays. Pourtant, nul n’ignore que la connaissance du passé est un élément clé de la construction et de la détermination de soi. Le blogueur se désole de cette amnésie collective et rappelle à force d’évocations d’héros tutélaires et d’auteurs importants qu’Haïti a une grande histoire dont tout un chacun doit s’approprier.

traite_france_haiti_1825

Courage / Santé / Tchatche

Toujours en Haïti, l’ouragan Matthieu qui a frappé récemment le pays a causé de nombreuses pertes humaines et beaucoup de dégâts matériels. Ce pays, déjà en très grande difficulté de par la pauvreté de ses populations a encore dû essuyer l’un des plus violents caprices de la nature. Marc Rubin, de ce chaos, a préféré retenir l’attitude d’une courageuse d’une famille qui ne s’est pas laissé emporter par le désespoir et qui a entrepris de reconstruire sa maison dès le lendemain du passage de l’ouragan. Maison dont une partie avait été emportée par les éléments déchaînés.

Pour disposer d’un corps et d’un esprit en bonne santé, une bonne alimentation est une condition incontournable. Malheureusement, au Cameroun, bien se nourrir demeure un objectif bien difficile à atteindre pour bien de gens. Neyame n’est pas pour autant avare en astuces et conseils. Elle mesure tout de même l’ampleur de la tâche dans un pays où le simple bilan de santé reste un luxe inaccessible.

Les Camerounais ont certes des difficultés pour maintenir leur santé au beau fixe, mais s’il y a bien un domaine dans lequel ils n’éprouvent aucun souci, c’est celui de la tchatche, de l’art oratoire. Ils parlent, ils parlent. Mais de quoi parlent-ils, les Camerounais? De tout un tas de choses, des plus futiles aux plus utiles. C’est Ecclésiaste Deudjui qui le dit.

– Une famille éprouvée garde espoir

– Maintenir son corps en santé, un réel défi pour les Camerounais

– Mais de quoi parlent-ils au juste les Camerounais ?

 

Elections américaines / Nobel / Poignard

A quelques jours de l’élection présidentielle américaine, Mohamed Sneibadresse un bilan sans complaisance de la campagne des candidats Clinton et Trump. Qu’en retiendra-t-on ? De l’avis du blogueur, la campagne américaine a mis en avant les faiblesses, lacunes et défauts de l’un et l’autre candidat, de l’un et l’autre parti. Il termine d’ailleurs son argumentation sur cette formule lapidaire : « la présidentielle de novembre se jouera entre la santé d’Hillary Clinton et la folie de Donald Trump ».

Les dernières semaines ont été ponctuées par une controverse partie de l’attribution du prix Nobel de littérature à Bob Dylan, qui est plus un musicien qu’un écrivain. Belizem tente une explication de ce choix  des membres du comité Nobel en décryptant l’état d’esprit dans lequel ils devaient se trouver au moment où ils ont fait ce choix sujet très discuté. Finalement, dit-il la principale leçon qu’on peut en tirer est que « n’importe qui peut devenir prix Nobel de n’importe quoi ».

Au Tchad, c’est le lien séculaire entre les hommes et les poignards qui pose question. Le blogueur Annadjib explique que ce lien séculaire que les hommes de son pays ont réussi à nouer avec les poignards a pour principale raison leur propre sécurité. Ces poignards servent aussi à exécuter des tâches quotidiennes. Une omniprésence d’armes blanches qui malheureusement va de pair avec de nombreux blessures et homicides.

– Présidentielles US : ce sera Hillary… Ou un ouragan de l’ampleur de Katrina

– Prix Nobel ou label ?

– Le poignard, notre fidèle allié

Francophonie / Togo / Retour en arrière

La jeune blogueuse française Clara Delcroix sera à Madagascar en novembre, au moment même où s’y tiendra le Sommet des chefs d’Etat de la Francophonie. Pédagogue, elle répond à quelques questions : mais au fait, c’est quoi la Francophonie ? Y a-t-il une différence entre « Francophonie » et « francophonie » ? Quelle est l’histoire et quels sont les buts de la Francophonie ?

Un autre sommet, celui  de l’Union Africaine sur la sécurité et la sureté maritimes et le développement en Afrique s’est déroulé en octobre à Lomé, au Togo. Une rencontre internationale au bilan mitigé. C’est du moins l’avis d’Innocent Azilan, qui se désole du faible nombre de pays à avoir participé à ce sommet et du fait que la communication se soit plus axée sur la promotion du Togo que sur celle des enjeux de cette rencontre.

On terminera ce tour d’horizon par la République Démocratique du Congo où l’adoption des nouvelles technologies de la communication a du mal à se faireDidier Makal en explique les raisons. En cascade : l’absence d’ordinateurs, le manque de formation, les problèmes d’électricité. Mais aussi une attitude volontairement réfractaire à ces outils pour des motivations plutôt délictuelles.

– La francophonie, vous dites ? C’est quoi ?

– Drôle de résultat

– Une technologie contre les TIC en RDC

 

Focus sur…

 

Papiers d’Asie du sud-est

somwang

La Thaïlande, pays (ou plus précisément royaume) d’Asie du sud-est, peuplé de 67 millions d’habitants d’origine thaïe, chinoise et malaise, mong et khmer. Un pays qui, il y a quelques semaines encore, était dirigée par un roi aussi craint que respecté, un pays dans lequel Bouddha est la divinité la plus vénérée. C’est dans ce pays qu’Adrien Coron, alias Somwang, a eu l’idée de s’installer il y a déjà deux années.

Dans les Petits Papiers d’Asie, le blogueur tient une sorte de carnet de voyage. Un carnet dans lequel il consigne les découvertes qu’il réalise dans ce pays. Un carnet de voyage public donc, dont le but est de provoquer l’intérêt pour le royaume chez le lecteur. Un objectif atteint, car Somwang, dans des textes à la fois léchés et aisément compréhensibles, fait découvrir au lecteur l’actualité de ce pays sous un angle toujours décalé et teinté d’humour. Il donne aussi des conseils et des astuces à ceux qui veulent s’y installer.

En définitive, Somwang se fait en quelque sorte l’ambassadeur de ce pays et de cette région sur lesquels il promène son regard et qui somme toute, demeurent loin des préoccupations de ceux vivant sous les longitudes proches du méridien d’origine.


Parce que ce sont des Hommes

Il y a toujours plusieurs manières de voir une même chose. Il est toujours marquant d’observer un phénomène depuis différents points de vue.

Je dois dire que jusqu’ici, le problème de la migration des populations m’était difficilement saisissable. Pourtant, je vivais dans une ville africaine, d’où partaient et continuent de partir des jeunes et moins jeunes, à la recherche d’une hypothétique vie meilleure en Europe. Je connais beaucoup qui ont décidé d’entamer cette traversée, pour des fortunes diverses – et la plupart des fois, très peu heureuses.

Ceux qui immigrent (en prenant le risque de traverser le désert, puis la mer Méditerranée) sont sujets à toutes sortes de moqueries ou d’incompréhensions sous nos latitudes proches de l’équateur. Ce qui est pourtant certain c’est que pour mettre sa vie en péril de la sorte, il y a un réel mal-être de ces personnes.

Il est saisissant de vivre un même phénomène avec plusieurs points de vue. De l’endroit d’où des gens partent et de l’endroit où ils espèrent parvenir.

Sous les piliers de la voie de métro près de Stalingrad, en bordure du boulevard de la Villette, en amont du canal Saint-Martin, la misère.

Quand tu t’es fait éconduire par une jeune Parisienne, que ton amour-propre est blessé et que tu te sens le plus malheureux de l’humanité. Quand le chemin qui mène chez toi par cette nuit glaciale te fait passer par ces endroits-là, un sentiment de honte s’insinue en toi et ne te quitte pas.

Je me sens le plus malheureux de l’humanité parce que cette jeune femme m’a dit non.

Tu vois plusieurs dizaines, peut-être même des centaines de tentes, agglutinées. Des relents nauséabonds émanent de l’ensemble. Puis tu vois une silhouette, un homme, debout au milieu de l’amas, qui semble t’observer. Tu presses le pas, affolé.

Ce soir-là, tu te couches dans un lit douillet, au draps propres et frais. Tu as auparavant vérifié que le radiateur est à la bonne température, qu’il est suffisamment chaud. Mais ce soir-là, à la différence des autres soirs, ton esprit court à une vitesse folle. Ce campement en plein milieu de la ville te hante.

Tout comme ces images devant lesquelles tu n’as pas pu retenir tes larmes. Tu y repenses et les revoilà qui coulent. Ces images qui t’ont brisé au moment où tu les as vues. Et qui ne cessent de te serrer le cœur quand tu y repenses.

Tu repenses à tous ces discours. De tous ces gens qui se servent de ces personnes comme d’un argument politique. Ils sont pour eux des pions, de simples variables d’ajustement. Pourtant, ce sont avant tout des Hommes.

Et il y a d’autres Hommes, qui ont décidé d’agir, d’être humains. Ils sillonnent la mer à bord de leur bateau à la recherche de bicoques flottantes occupés par des Précaires. Ils collectent des vêtements pour eux. Ils leur préparent des repas. Ils leur donnent les premiers soins. Ils défendent la cause de ces Fragilisés devant les tribunaux, dans les conseils municipaux, dans les couloirs feutrés des parlements, dans leurs familles, dans leurs amitiés, dans la rue, dans des associations. Et leur travail devient de plus en plus difficile.

Ils le font parce que ces personnes dans ces bateaux de fortune en pleine mer, ce sont d’abord des Hommes. Parce que ces personnes qui dorment dans la rue, sous le froid et sur un simple matelas, ce sont d’abord des Hommes.

Parce que ces personnes qui vivent dans des bidonvilles en cours de démantèlement et dans d’autres qui vont perdurer, ce sont d’abord des Hommes.

Tu es dans ton lit douillet, bien au chaud, ton cerveau bouillonne. « Immuablement, un jour, je le ferai. Je ne vais pas me contenter longtemps d’être un simple spectateur. Ma conscience ne me le pardonnerait jamais ».

 

Par René Jackson

Photo: Un agent des services de l’immigration français attache un bracelet à un migrant à Calais, par Emiliano Morenatti, AP/SIPA


Les pépites de Mondoblog :  un bouillonnement d’humanisme

Bonjour à toutes et à tous,

La solidarité numérique, le développement, la fraternité et l’humanisme ont été le fil d’Ariane ces dernières semaines. La tristesse aussi, car Mondoblog a une fois encore été endeuillé par la disparition d’un blogueur.

Coup de projecteur : les Tombouctiennes valent-elles moins que les mausolées?

Le blogueur Georges Attino se désole du sort réservé aux femmes de Tombouctou, qui sont d’après lui les grandes oubliées du processus de reconstruction de cette ville sahélienne, occupée et en partie détruite par les djihadistes en 2012. Les autorités maliennes et les instances internationales se préoccupent beaucoup plus de la réhabilitation des mausolées que de la réparation des femmes qui ont subi toutes sortes de violences et même des viols pendant cette occupation. Il n’oublie toutefois pas de relever le fait que le recensement de ces femmes est rendu difficile parce que pour elles, reconnaître qu’on a été violée est une honte à la fois pour la femme et pour sa famille.

tombouctou

Solidarité numérique / Fraternité / Développement

Quelle place est allouée à la femme rurale dans le numérique en Haïti ? Pas beaucoup. La solidarité numérique connaît un réel blocage à ce niveau. Nelson Deshommes regrette cet état de fait et propose des solutions afin de permettre à la femme rurale de son pays de profiter des atouts offerts par le numérique.

La fraternité est-elle un éternel long fleuve tranquille ? D’après Ammelfou, pas toujours. Il part d’une expérience personnelle – des escarmouches avec ses frères – pour démontrer que les relations fraternelles sont parfois moins « fraternelles » qu’elles ne le semblent au premier abord.

Snaguertica a lu la récente chronique de Hamidou Anne qui a déclaré que « l’entrepreneur ne changera pas l’Afrique ». Quoique rejoignant le chroniqueur sur certains points, l’article l’a laissée quelque peu dubitative, car si l’entrepreneur Africain ne peut pas changer le continent, il semble évident pour la blogueuse qu’il la développera.

La solidarité numérique : une chance pour les femmes rurales d’Haïti

Fraternité vous avez dit

L’entrepreneur ne changera pas l’Afrique, mais il la développera

Bouddha / Départ / Télénovelas

La Thaïlande fait en ce moment la une de l’actualité avec le décès de son roi Rama IX. Mais avant le décès du souverain, Somwang avait porté un regard critique sur l’autre souverain du pays, Bouddha lui-même. Ce Dieu vénéré dans de nombreux pays en Asie n’est-il pas un brin nationaliste? En fait, il questionne l’appropriation exclusive les Thaïlandais se font de leur Bouddha.

A travers le regard d’une jeune femme, Typhaine parle de l’appréhension mêlée d’excitation ressenties chaque fois qu’on change de vie, chaque fois qu’on boucle ses valises pour partir ailleurs y recommencer un autre épisode de sa vie.

Au Brésil, les télénovelas sont la deuxième religion après le football. Ce genre télévisuel avait été largement promu par la dictature afin de souder le pays. La blogueuse ivoirienne Guiza Sonia évoque leur évolution et révèlenet ce que les télénovelas disent de la société brésilienne.

Bouddha est-il nationaliste ?

Repartir – Un moment de vie

Les télénovelas, la deuxième religion du Brésil

Sobriquets / Barcelone / Honneur / Peine de mort

D’où proviennent les petits noms et les sobriquets dont sont affublés les différents présidents de la Côte d’Ivoire ? Jean-Paul Soro dévoile l’histoire de ces surnoms qui souvent découlent d’un détail de la personnalité de ces présidents et qui élèvent certains d’entre eux à la position de mythes.

Dans une démonstration, il faut le dire, tirée par les cheveux, Enguialle explique que les nouvelles tendances capillaires du footballeur Lionel Messi et de son coéquipier Neymar ont quelque chose à voir avec l’évolution de l’attrait touristique de la capitale catalane. Le sort réservé aux sportifs qui ont porté haut les couleurs malgaches pose question. Celui de Jean-Louis Ravelomanantsoa, le seul athlète valide Malgache ayant jamais disputé une finale lors des JO (c’était en 1968 à Mexico), en est l’illustration parfaite. Iajantiana dit pourquoi.

Pour terminer, Will Cleas, dans un billet recherché, essaie de démêler le flou qui entoure la question de la peine de mort en République Démocratique du Congo.

L’histoire des sobriquets des présidents ivoiriens

Barcelone : l’été de tous les records

C’était un sportif Malgache, honorez-le

Peine de mort : la RDC toujours dans l’impasse

Focus sur…

ubuntu

Ubuntu

La société sud-africaine est l’une des plus particulières du monde et l’une des plus intéressantes à observer. Ceci à cause du « métissage et de l’interculturalité » des différentes populations qui la composent. Elle est aussi intéressante car c’est la dernière grande population à avoir connu la ségrégation raciale. L’autre intérêt de l’Afrique du sud est qu’il est le pays le plus prospère du continent africain.

Mettons un peu de côté ces considérations macro-sociétales et demandons-nous comment vivent les Sud-africains au quotidien. Le blog Ubuntu d’Amélie Jacques est un excellent début de réponse à cette interrogation. La Française, avec sa famille, a décidé de s’installer à Soweto, la célèbre banlieue noire de Johannesburg. Une banlieue connue pour avoir été le théâtre des heures les plus sanglantes de l’apartheid, une banlieue encore marquée par une grande pauvreté.

Amélie écrit, et décrit la vie au jour le jour. Les difficultés de l’existence, les bruits et les sons, mais surtout raconte des vies singulières. A l’exemple de celle de la matrone de son quartier, de celle de la crèche tout près de chez elle, de celle de son voisin qui transmet son amour pour la musique aux jeunes du quartier, de son amie infirmière, de celle de Soweto au réveil… Amélie, par son blog très joliment rédigé, révèle cet humanisme qu’elle peut encore trouver dans cet univers défavorisé, mais qui respire à pleins poumons, qui dégage un enthousiasme et une joie de vivre à nul autre pareil.

Cette édition des Pépites de Mondoblog est dédiée à la mémoire d’Omar Daroun Bah, Mondoblogueur guinéen, qui nous a quittés le 29 septembre dernier. Il était l’auteur du blog Banntayhi Daroun.