Mamadou Alimou SOW

En chair ou en os ?

«Qui diable est mieux qu’une demoiselle taille de guêpe, leste et effilée avec une poitrine modérée ? Une fille au corps débarrassé de graisse inutile et mortelle dont tu raffoles, une gazelle au regard perçant, à la démarche angélique,…? Je suis tout simplement abasourdi par ton manque de goût et de raffinement », réplique Amara 29 ans, pleine de dépit face aux affirmations de son ami et voisin.

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Célébration de la fête du ramadan en deux temps !

Officiellement la Guinée a célébré l’Aïd-el-fitr, la fête marquant la fin du mois saint de ramadan, ce mardi 30 août 2011. A l’instar d’autres pays comme la France, l’Egypte et l’Arabie Saoudite. Seulement voilà, beaucoup de fidèles musulmans observaient encore le jeûne ce même mardi ! Au grand dam du communiqué du Secrétariat Général aux Affaires Religieuses annonçant solennellement la veille la fin du ramadan de l’an 1432 Hégire. Où se trouve le hic ?

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Mondoblog et moi : un an après

Presqu’un an déjà ! C’est l’âge de la maturité pour un blog. Petite précision : il manque à ce blog lui-même un mois et quelques jours pour célébrer son premier anniv’. Mais mon contact avec le projet Mondoblog, lui, a fêté le sien depuis le 31 juillet dernier. Pour ce soixantième billet, rien de mieux qu’un flash-back; une sorte de bilan pour analyser les hauts et les bas et se projeter dans le futur. Attachez votre ceinture ! Lire la suite…


Le ramdam du Ramadan

Du tô« Quand débute le Ramadan, les portent célestes s’ouvrent, les portes de l’enfer se ferment et les démons sont enchainés ». Cette parole prophétique (Mohamad, paix et salut sur lui), rapportée par Abou Horaïra se vérifie plus que jamais dans la capitale guinéenne, Conakry, par les temps qui  courent. Au 10ème jour du 9ème mois de Ramadan de l’an 1432 Hégire, les démons qui hantent habituellement Conakry ploient sous le poids des chaines divines. Lire la suite…


Familia et Renaissance Fm : « je t’aime, moi non plus »


Renaissance Fm« Il n’y a jamais eu en Guinée un jugement aussi équitable que celui qui a concerné la crise au sein de Familia Fm aboutissant à la création de Renaissance Fm », fait valoir un fidèle auditeur à qui je demande son avis. Entre Familia et Renaissance, c’est un peu comme une histoire de « je t’aime, moi non plus » à la Gainsbourg. Deux radios communautaires du paysage médiatique de Conakry au passé commun avec des similitudes déroutantes et dont les dirigeants actuels se détestent cordialement. Qu’en est-il réellement, que sont devenus ces deux médias ? J’y ai fourré le museau pour essayer de savoir davantage. Lire la suite…


Le portrait d’Ada Camara n’aura pas lieu !

 

 

Ada Camara

« Personne n’est inaccessible à personne. La possession des sublimes n’est fermée qu’à ceux qui préfèrent les livres à la vie et la mort aux baignades ».

Cette citation du réalisateur Français, Yann Moix, est, au détour d’une lecture, restée accrochée comme une feuille de chêne dans un coin de mon cerveau. J’en ai fait un sacerdoce dans la construction de mes relations amicales et professionnelles. J’y croyais ferme. Je viens d’apprendre à mes dépens, en voulant dresser le portrait d’Ada Camara, la célèbre animatrice radio de Conakry, que cette affirmation ne se vérifie pas toujours.

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Conakry, plongée dans l’obscurité 2.0

Candidats révisant sous les lampadaires à l'aéroport

Quand l’astronaute belge Frank De Winne avait le mal du pays la nuit dans l’espace, il lui suffisait de chercher une zone particulièrement lumineuse sur la terre, a-t-il raconté un jour. Avec 335.000 lampes qui s’illuminent la nuit tombée, les autoroutes belges sont les plus éclairées du monde à tel point qu’elles sont visibles depuis l’espace ! Vu de Conakry, cette info a tout le don de me faire marrer. Et pour cause !

En décembre dernier, je publiais directement sur la plateforme Mondoblog un billet intitulé « Wéé, tè faa !! ». J’y décrivais alors la liesse des enfants des quartiers obscurs de Conakry quand le courant revenait dans les foyers. Ils célébraient ce retour dans une clameur bluffante avec cette rengaine de « Wéé, tè faa » qu’on peut traduire par « Youpi, la lumière » ; criée en langue vernaculaire Soussou. C’était la belle époque, le bon vieux temps comme on aime le dire ici.  L’époque où le mot « délestage » avait un peu de sens.

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Le pont 8 novembre : la fin d’un édifice chargé de mémoire

Pendaison du 25 janvier 71

Selon la légende, c’est au niveau du Pont 8 novembre à Conakry que « Gbassikolo », le génie protecteur de  Kaloum siège du Pouvoir politique, arrête les forces du mal. Un rempart qu’une énorme grue mécanique s’emploie à démolir petit à petit depuis quelques mois. Tels des termites, des dizaines d’ouvriers s’affairent sur le site. Le chantier avance à grands pas. Jour après jour, se dessine le squelette du futur édifice. Pont du 8 novembre, tu seras bientôt supplanté par l’Echangeur de Moussoudougou.

« Le pont 8 novembre » ! Ton nom a depuis très longtemps résonné dans mes oreilles de bambin bercé par l’insouciance du haut de mon village de Pountougouré.

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Attraper « un Ronaldo » à Conakry !

J’étais tranquillement assis dans la cour de notre maison, les yeux rivés sur le volume 2 de « Le Comte de Montecristo » quand mon attention fut troublée par l’irruption d’un homme. Celui-ci était tendu comme un arc, le visage défait par un rictus qui en disait long sur la terrible souffrance qu’il endurait. La démarche mal assurée, de grosses gouttes de sueur perlaient sur son visage. Sans m’adresser la moindre salutation d’usage, il me lança d’une voix chevrotante : « où sont les toilettes » ?

Dans notre culture, cette question sonne comme un ordre qu’il faut immédiatement exécuter. Les bénédictions qu’il me couvrit après sa sortie des WC suffirent pour me permettre de deviner ce qu’il endurait.

« Un Ronaldo ». Voilà ce qui torturait cet homme. « Ronaldo » ! Drôle de façon d’appeler la diarrhée ici à Conakry. « J’ai attrapé Ronaldo » entend-t-on dire, surtout entre jeunes. Au début, c’était un nom de code qui, depuis un certain temps, est tombé dans le domaine public. C’est devenu un Open Source dont tout le monde se sert. Une métaphore sportive qui semble avoir évolué pour coller à l’actualité. « J’ai Usain Bolt», m’a-t-on expliqué tout récemment.

Pourquoi associe-t-on les noms des sportifs de haut niveau à la diarrhée ?  je sais pas trop, mais j’imagine que c’est à cause de la vitesse qui caractérise cette méchanceté intestinale. Une de ces bizarreries d’appellations dont les habitants de Conakry sont prompts à inventer.

Mon Dieu ! Tous ceux et toutes celles qui ont une fois attrapé un « Ronaldo » dans leur vie savent que c’est un supplice. Vous ne pouvez ni courir au risque de précipiter les choses, ni marcher doucement comme si vous vouliez le narguer. Un vilain truc qui vous inflige une espèce d’attitude d’équilibriste comparable à marcher sur une corde raide.

Que ce soit Ronaldo, Usain Bolt ou tout autre nom pour désigner la diarrhée, il faut prier Dieu  de la façon la plus pieuse pour ne pas  que cela vous arrive subitement loin de votre maison ou de votre lieu de travail à Conakry. Sinon ça risque de vous foutre un cauchemar inoubliable. Sinon, comme cet homme qui avait interrompu ma lecture, vous transpirerez, serrez les dents en puisant toute l’énergie  qui vous reste et implorerez Allah intérieurement pour trouver le « petit coin ».  Un « petit coin » public qui fait terriblement défaut dans la capitale guinéenne. A Conakry, il n’y a tout simplement pas de toilettes publiques dignes de ce nom. Et encore !

Le plus grand marché de la capitale est Madina. Des dizaines de milliers de personnes s’y rencontrent chaque jour pour échanger. Madina est pourtant quasiment dépourvu de toilettes. Un besoin urgent ressenti et vous êtes obligé de prendre votre mal en patience jusqu’au retour à la maison si possible. Scénario inimaginable dans le cas d’une diarrhée carabinée de type choléra. Ou alors prendre son courage à deux mains, toute honte bue, pour pousser la porte d’un domicile privé au hasard. La dernière solution consisterait à se résoudre à affronter ces insupportables « trous » que l’on trouve à certains endroits du marché et qu’on qualifie de toilettes. De véritables cloaques capables de vous faire gerber le dernier mets avalé. Beurk !

A Madina comme partout ailleurs dans les quartiers de la ville, c’est du pareil au même. L’absence criarde de toilettes publiques fait que chaque angle droit formé par deux murs, derrière chaque poteau et chaque terrain vague est une pissotière par excellence.

Les hommes pris d’un besoin urgent de pisser s’y tournent pour ouvrir la braguette. Les femmes se montrent plus pudiques. Même les fondations des échangeurs de l’Autoroute ne sont pas épargnées. Les bordures de mère itou. Il n’est pas rare d’apercevoir, à partir des étages du Novotel – le plus grand hôtel du pays –, des grands gaillards accroupis dans une posture douteuse sur les rochers bercés par le vent marin.

A l’intérieur des quartiers, les murs portent des inscriptions du genre : « interdit d’uriner ici, amende 5 000F ». Souvent dans un français très approximatif. Des graffitis qui se multiplient et qui ne dissuadent personne, visiblement. Qui a une fois payé pour avoir pissé contre un mur, hein ? Seul le montant de l’amende varie suivant le taux de l’inflation monétaire avec laquelle la Guinée semble avoir signé un pacte inviolable. On est passé de 5000FG dans les années 1998 à 50 000FG en 2011.

« Pourquoi votre capitale Conakry est si sale » ? La question m’a été posée tout récemment au cours d’une entrevue éclair par un ancien journaliste du New York Times. Je n’avais pas meilleure réponse que de  lui dire que je n’en sais rien. L’hygiène semble être le cadet des soucis des Conakrykas. Leur cadre de vie en témoigne éloquemment. Les routes, les fossés, les marchés, les écoles et même l’intérieur des concessions sont sales. Le gouverneur de la ville, les maires des communes et les chefs de quartier n’en ont cure. « Mangez, buvez et baissez votre froc où vous voulez » ; semblent nous suggérer nos braves gouvernants. Pov’ de nous !

 


« Mangez, buvez et baissez votre froc où vous voulez à Conakry ! »

 

« Ronaldo » ! Drôle de façon d’appeler la diarrhée ici à Conakry. « Un  Ronaldo m’a attrapé » entend-t-on dire, surtout entre jeunes. Au début, c’était un nom de code qui, depuis un certain temps, est tombé dans le domaine public. C’est devenu un Open Source dont tout le monde se sert. Une métaphore sportive qui semble avoir évolué pour coller à l’actualité. « J’ai Usain Bolt», m’a-t-on expliqué tout récemment. Pourquoi associe-t-on les noms des sportifs de haut niveau à la diarrhée ?  Ben, je sais pas trop, mais j’imagine que c’est à cause de la vitesse qui caractérise cette méchanceté intestinale. Une de ces bizarreries d’appellations dont les habitants de Conakry  sont prompts à inventer.

Que ce soit Ronaldo, Usain Bolt ou tout autre nom pour désigner la diarrhée, il faut prier Dieu  de la façon la plus pieuse pour ne pas  que cela vous arrive subitement loin de votre maison ou de votre lieu de travail à Conakry.

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Lettre post-mortem à mon ami Boubacar Diallo

Mon très cher ami Boubacar Diallo,
Tu m’obliges à t’écrire cette lettre  posthume en utilisant le passé ;  exercice bouleversant pour moi. C’est  dans mes larmes que je trempe mon  stylo pour tracer ces lignes. Je tente  d’exorciser le mal qui me ronge. De  chasser cette boule de feu coincée dans  ma gorge. J’essaie, en vain, de combler  le grand vide que tu me laisses.
« Man » (c’est comme ça on s’appelait  non ?), tu es parti ! Oui, tu es parti à  jamais ! Nous venons de  t’accompagner à ta dernière demeure ce vendredi 17 juin 2011. Tu reposes désormais, et pour l’éternité, au cimetière de Sangoyah-Marché à Conakry.

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Le Latsiri-et-Kossan ou l’art culinaire Peulh (miam:)

Latsiri-et-Kossan ! Certains (les connaisseurs) ont déjà l’eau à la bouche à la simple évocation du nom de ce mythique plat guinéen dont les femmes Peulhs détiennent les secrets d’alcôve de la préparation. Pas une cérémonie de mariage digne de ce nom sans du Latsiri (couscous) que l’on mange goulument avec le Kossan (lait caillé). Moi qui viens d’être cocu par une troisième cousine en moins de deux ans (snif), j’ai les dents de fond qui baignent.
C’est devenu une tradition en Guinée. A l’approche du mois saint de Ramadan, les jeunes filles trouvent preneurs par centaines. Les mariages se succèdent, se chevauchent à un rythme infernal. C’est la traite.

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Mon portrait

Alimou Sow
Chers lectrices et lecteurs de ce blog, voilà pratiquement huit mois que bien d’entre vous viennent ici régulièrement pour lire, parfois rire, et réagir de temps à autre.  Au fil du temps, ma tronche vous est devenue familière en trônant à droite de cet écran. Je sais, pas de quoi être trop fier, elle ne paie pas de mine…pour certains ! Et puis quoi ?
Lors de mon séjour de formation à Dakar avec d’autres jeunes venus des quatre coins du monde, nous avions été soumis à l’exercice du portrait croisé. Je ne pouvais pas tomber mieux qu’entre les mains d’une « Gringa » française du nom de Christelle Bittner. Elle m’avait cuisiné pendant

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La Guinée a-t-elle un Président ou une Présidente de la République ?

Il y a, au fil de nos lectures, des textes qui ne nous laissent jamais indifférents. Telle de l’encre indélébile ils nous collent à la… mémoire, ne nous quittent jamais ou presque. C’est le cas – en tout cas   pour ce qui me concerne – de l’article ci-dessous, pêché sur un site web guinéen, comme il en existe des vertes et des pas mûres, au nom évocateur de guineelive.com.

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Quand l’affaire DSK ravive les relents ethno des Guinéens

Bullshit ! Ai-je dit en découvrant cette satanée interview d’une certaine Doussou Condé sur YouTube, brocardant comme une possédée Nafissatou Diallo, à grand renfort de supputations.  Bullshit, ai-je lancé en parcourant la ribambelle de commentaires qui accompagnent la vidéo vue plus de 8000 fois ! Bullshit, ai-je dégainé quand, au détour d’une conversation dans les rues dégueu de Conakry, des piques du genre « ah, c’est une p…celle-là, elle l’a bien mérité » ont ricoché dans mes oreilles.

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De New York à Labé, l’onde de choc de l’affaire DSK !

Depuis ce dimanche 15 mai 2011, les yeux du monde entier sont tournés vers New York pour scruter ce qui est convenu d’appeler « l’affaire DSK ». Plusieurs centaines de journalistes ont leurs micros, caméras et claviers à l’affût de la moindre info concernant le désormais ex-patron du Fond Monétaire International (FMI), Dominique Strauss Kahn (DSK), impliqué dans une scandaleuse affaire de mœurs.

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La Guinée, vue du ciel

 

Siège 20C Classe commerciale d’un vol de Sénégal Airlines Dakar-Conakry. A l’aller, j’occupais le 14C, au beau milieu d’une rangée de trois sièges. A ma gauche, côté hublot, y avait mon ami Fodé en proie  au  « mal de l’air ». Devant, une calvitie sur laquelle dansaient les lumières internes de l’avion et, à ma droite,  l’incessant va-et-vient des hôtesses de l’air hyper maquillées.  C’est tout ce qui m’était donné à voir. Spectacle affligeant même pour une première (sauf pour les hôtesses) !

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