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Exibit B ou un «Zoo humain» pour dénoncer le «Racisme»

Salutations à toutes, à tous et à chacun…

Bon les gars, pour dénoncer le  « racisme », on va exposer des Africains enchaînés comme à l’époque de l’esclavage, et on va appeler l’expo « Exibit B » (Exibit « What the Fuck » B)»… Un « zoo humain, oui oui tout à fait, ça s’appelle un « Zoo humain! »

Zoos - humains. Montage photo
Zoos – humains. Montage photo

Et ça, c’est l’idée, sinon étrange, à tout le moins intéressante et discutable, qu’a eu un artiste blanc sud-africain, Herr Brett Bailey.

Brett Bailey - Crédit www.altermondes.org
Brett Bailey – Crédit www.altermondes.org

La chose a provoqué un véritable tollé dans les communautés africaines et afro-descendantes d’Europe, et pas seulement ! A Londres il a fait scandale,  et de nombreuses manifestations ont été organisées dans la foulée pour empêcher ces expositions dans différentes villes, ce que je trouve normal.

Brett Bailey et une performeuse
Brett Bailey et une performeuse
Une figurante de Exibit B -  Crédit www.dailymail.co.uk
Une figurante de Exibit B – Crédit www.dailymail.co.uk

Exibit B : « Anti » racisme incompris ou « Racisme » tout court ?

A-t-on mal compris le message, ou au contraire, ne l’a-t-on que trop bien compris ? Bon, on va dire que ça partait d’une bonne intention. Vous savez ce qu’on de l’Enfer et des bonnes intentions. Mais Oh, je ne sais pas comment les choses se passent dans l’esprit d’un petit blanc qui plus est, né dans le pays de l’apartheid, ou comment exactement il voit les choses, mais ce n’est pas du tout la meilleure façon de combattre le « racisme », et c’est un euphémisme. Montrer des « négros » enchaînés et suppliciés comme à l’ancienne, et silencieux qui plus est, c’est un peu limite pour dénoncer le racisme, les gars-là.
Comme le font remarquer certains, il aurait été plus intéressant de montrer des « Blancs » enchaînés, cela aurait sans fait bouger un peu plus les catégories. Ceci est la preuve que même en voulant bien faire (s’il voulait bien faire) on peut faire un bide dans la mesure où le terrain n’est pas bien étudié. Au contraire, c’est, au mieux, une façon très insidieuse de remettre de l’huile sur le feu, en rappelant aux uns le calvaire qu’ils ont subi (bien que ce dernier soit pour ainsi dire gravé dans leur chair et leur peau ), alors qu’il n’y pas eu de préparation et d’éducation sur la question; et réveillant les velléités racialistes et suprématistes des autres. Pire, il s’agirait peut-être même de caresser le petit bourgeois blanc dans le sens du poil en lui montrant quelle est « la vraie place » des « nègres ». Déjà que la plupart des « Blancs » considèrent, à différents degrés, inconsciemment ou non, les Africains comme une sorte de sous humanité (Je ne juge pas, ceci est le fruit d’un long matraquage idéologique et médiatique… Pour ainsi dire, l’Afrique n’a pas été suffisamment débamboulisée dans leur esprit pour que le message antiraciste de M. Bailey passe).

L'affligeante photographie de l'enfant recevant une banane
L’affligeante photographie de l’enfant recevant une banane

L’antiracisme : un parfait prétexte ?
Est-ce qu’on peut tout se permettre sous prétexte de combattre le racisme ? Maybe yes, Maybe no
Et puis, « Le Racisme » : un concept extrêmement vaste et complexe qu’on ne devrait pas se permettre de galvauder à longueur de journée. Il faudrait des thèses entières et plus qu’un billet écrit en ligne pour traiter sérieusement de la question. Chose que je ne saurais faire dans les limites de cette esquisse

Quelques Digressions
D’Exibit B à Fergusson : Un vent de négro-phobie ? Ou Rien de nouveau sous le soleil ?
Franchement, entre les chasses au nègre du Maghreb, les Afro-Américains assassinés par le Klu Klux Klan la police un peu partout aux Etats-Unis (sans parler de la très longue tradition de lynchage et autres), et toute la flopée d’exactions subies par les peuples afro-descendants un peu partout dans le monde, c’est à se demander s’il ne souffle pas un vent de négro-phobie sur le monde… ou s’il n’a pas toujours soufflé depuis les six cents dernières années – Les récents événements n’étant que le sommet de l’iceberg.

Alors quoi ?
Peut-être, qu’il est temps que les Africains et afro-descendants (d’un point de vue historique tout du moins) arrivent à la conclusion qu’on ne les aime pas vraiment, et que ça ne risque pas de changer, et qu’il serait grand temps qu’il ne cherchent l’amour de personne, sinon d’eux-mêmes. C’est regrettable, mais il serait peut-être temps de songer à sa propre survie, en tant que communauté, face aux déferlantes terribles en face, l’individu, le « black » semble bien petit. Pour des raisons dialectiques, liées entre autres à l’immigration de masse organisée par le grand capital, ces tensions ethniques ou raciales sont appelées à s’aggraver dans un avenir plus ou moins proche. Bien sûr, se préférer soi-même ne veut en aucune façon dire se couper de l’humanité, de la grande famille humaine, ce qui serait une tragédie encore plus atroce.
Peut-être qu’on devrait on partir du principe que tout le monde est « raciste » (ce qui est vrai et universel, au fond, et beaucoup moins grave qu’on ne le pense) et plus ou moins négrophobe (ce qui est plutôt moche, mais lié à un certain nombre de facteurs d’ordre historique et épistémologique), peut-être qu’on ne s’en portera que mieux.
Peut-être qu’on devrait, du moins pour quelques décennies ou quelques siècles, être centrés sur nous et s’organiser un peu partout sur la planète, le temps de se refaire … Est-ce que c’est un peu trop, en partant d’une simple expo un peu raciste ou antiraciste? Peut-être que oui… Peut-être que non.

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De lutte pour l’image à la lutte tout court
Tant que l’Afrique apparaîtra dans les médias, suppliciée, terre de misère, de famines, de guerres civiles, de génocides, et d’épidémies, j’en passe et des meilleurs (tous des sujets dont il y aurait beaucoup, énormément à redire !), l’image de l’Africain dans le subconscient des « autres » sera toujours celle de la misère et de la sous-humanité, alors des expos antiracistes comme « Exibit B » resteront des armes à double tranchant, confirmant de manière implicite la description mentale que les autres se font de l’Afrique et de l’Africain, ainsi que leur ton paternaliste et condescendant. Et il n’y a qu’à entendre certains dire : « Mais, les Noirs sont AUSSI des êtres humains » pour comprendre qu’on n’est pas sortis de l’auberge ». (Comme ça AUSSI? A qui tu veux expliquer ou prouver que tu es AUSSI un être humain, pourquoi te poses tu même la question!?).

A tous, « Noirs » ou pas, vous voulez combattre le racisme? Ben rendez l’Afrique forte, libre et prospère, d’une part, et soyez vous-mêmes forts, libres et prospères où que vous vous trouviez, c’est infiniment plus pertinent que de se plaindre et réclamer plus de droits à chaque fois.

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Je finirai en citant Bertolt Brecht :

« Le ventre est encore fécond d’où a surgi la bête immonde »

et en paraphrasant un grand auteur que j’ai oublié:

« L’homme noir doit sans cesse avancer, sinon on reviendra lui mettre des chaînes aux pieds »

A. R. D-A.

Lilium Inter Spinas


Espérances

Goutte d'eau onde url

Une beauté féroce et douce

Sautille sur le bord du verre à moitié plein

 

Et « Plouf » fait un plongeon:

Alors le monde renait, et se couvre de lumière

Comme un sourire impérissable

Gravé dans le sein gorgé de saveurs

Sensuelles

De l’espérance en minijupe

Lomé, Tokoin-hôpital, 25 11 2014

 

Minijupe - Crédit d(image: Dakaractu.com
Minijupe – Crédit d(image: Dakaractu.com

 

 


Le Togolais et l’argent « périmé »: Mon ras le bol

Salutations

 Pièces de monnaie usagées FCFA - crédit Google
Pièces de monnaie usagées FCFA – crédit Google

En ce jour, je suis en croisade contre quelque chose de particulièrement agaçant et étrange que je constate dans ce pays qui se nomme le Togo, et qui est le mien donc. Il s’agit de cette affaire de refus de pièces de monnaie usagers (éga gblégblé): Le Togolais a un problème avec l’argent « périmé ». Et y’en a  ras le bol.

Apparemment dans Lomé on applique la formule suivante « Même si tout ce qui brille n’est pas de l’or, ce qui brille a plus de chance d’être de l’or ». Ainsi, pour faire des transactions tranquilles (avec les pièces de monnaie) il vaut mieux que l’argent sorte direct de la banque et ait les marques bien nettes, les bords bien brillants et éclatants et une rugosité au toucher absolument impeccable. Bref, qu’on y respire le neuf à pleins poumons, avec une date d’émission la plus récente possible. Pour ce qui est des vieilles monnaies, celles qui ont quelques kilomètres au compteur, celles qui ont vaillamment connu maints fonds de poches de Lomé et maintes mains animées par la frénésie mercantile du Grand Marché : Poubelle !!! Et tant pis pour le malchanceux qui en est détenteur.

Pièces de monnaie usagers - Google
Pièces de monnaie usagers – Google

Sérieux, finalement tout le monde subi la chose, et la chasse à la vieille monnaie est entrée dans les habitudes. Tu ne peux pas faire un achat dans la journée (quoi que ce soit) sans faire ou subir ce geste devenu un réflex acquis : Passer son pouce sur la pièce de monnaie qu’on vient de recevoir pour vérifier si elle est élimée ou non. Et si au toucher votre pièce a le malheur d’être plate et sans les bosses qu’il faut aux endroits qu’il faut (ceci n’est pas une allusion salace, c’est sérieux) eh ben c’est le rejet direct : La bonne femme te regarde avec un air d’éléphant constipé et te dit « Désolé monsieur, votre monnaie n’est pas bonne ». Ou alors elle l’accepte sous réserve que celui à qui elle va le donner l’accepte, sinon, retour à l’envoyeur.

Et même pour les billets, il vaut mieux qu’ils soient propres et plats et bien « frais ». Quand ils commencent à noircir et flétrir sous le coup de l’âge, c’est le blacklistage …Chez la vendeuse du coin, c’est pour entendre des « Amégan, Egawa bé N’koumé podi n’to ! O ma hoèwo » (« Monsieur, le visage de votre billet est très sale hein ! Les gens ne vont accepter ça») – Mais oui bien sûr, « les gens », c’est toujours les gens, et vous, non, vous n’y êtes pour rien. – Il y a même des clients qui refusent de « prendre ces sales billets dans leurs portefeuilles ». Parce que le portefeuille, c’est portefeuille classe affaire.

Franc-CFA-afrique-de-l-ouest

Pour moi climax ça a été cette journée : je suis en retard pour mon stage, je sors en trombe de ma maison et je hèle le taxi moto… Arrivé sur place, je veux la jouer smart et lui tend la somme exacte pour gagner du temps ( 200 frs et 100 francs), le gars fait la moue et demande que je lui change la pièce de deux cent francs (comme s’il y avait marqué UTB mobile sur ma gueule). Je suis pris de court, je suis obligé de lui tendre un billet (neuf, je le réservais d’ailleurs) et d’attendre quarante longues secondes (tic tac tic tac) que monsieur plonge sa main dans sa grosse poche (tic tac tic tac) et me tende la monnaie (évidemment, j’ai exigé d’avoir de la « bonne monnaie » moi aussi)…

Je n’étais pas au courant que les pièces de monnaies avaient une date de péremption ou un nombre limité d’échanges de main à faire avant de perdre validité… Dans ce cas il faudrait peut-être que la BCEAO inscrive ces infos sur les pièces aussi.

339116761 Pièce de 250 FCFA - Mots et murmures Renaudoss

Sérieux, ça suffit quoi… Et c’est là qu’on réalise tout l’absurde de la situation : Déjà nous nous plaignons du manque d’argent et de liquidités dans le pays, mais nous participons nous mêmes par snobisme pécuniaire délirant (tous autant que nous sommes) à cette destruction de valeurs. C’est comme si nous sciions à l’unisson la frêle et branlante branche sur laquelle nous sommes inconfortablement assis. Je pense à la masse de liquide est tout le temps (plus ou moins) mise au placard dans cette affaire, sachant le temps que ça prendre d’aller à la banque pour échanger ces pièces.

 

Les Autorités: Il serait grand temps que les autorités compétentes fassent quelque chose, une déclaration solennelle ou une note service, je ne sais pas moi, qui permette d’utiliser les pièces usagers et de mettre fin à cette autoflagellation ridicule qui consiste à déclarer non valide les pièces de monnaies usagers… Ou alors qu’on mette en place un sacré système de recyclage, parce que trop c’est trop.

Et nous-mêmes ! :Mais comme je pense que le changement se doit de commencer par les concernés eux-mêmes, il serait grand temps que nous soyons, tout un chacun, les artisans de ce grand changement, comme le dirait Gandhi « Soyons le changement que nous voudrions voir arriver » (Car on dira ce qu’on voudra, je doute fort que le président de la république ou le ministre de l’économie ait souvent ce genre de problème, quand il vont acheter des oranges chez la vendeuse du coin) au lieu de passer notre temps à nous plaindre de cette situation déplorable et ambiguë, à laquelle nous participons tous, dans nos mesures respectives, par nos petites soumissions quotidiennes. Tiens ! Je pense qu’on pourrait élargir ce raisonnement à bien d’autres choses d’ailleurs (un clin d’œil au Burkina), je m’arrête ici avant de tomber dans la politique, il y aura d’autres billets pour ça !

 

En bref, en bref :

–          Marre de surveiller à tout bout de champ, à tout coin de rue, les pièces de monnaie que je reçois, marre d’empiler des cent francs et deux cents francs et 25 francs en espérant pouvoir les refourguer à une la vieille vendeuse du coin, en pleine nuit quand elle baissera sa garde.

–          Soyons le changement que nous voulons voir arriver et œuvrons ensemble pour stopper cette bizarrerie à propos des monnaies usagers

–          Et que les autorités compétentes fassent quelque chose bon sang! Elles sont là pour ça aussi non ? C’est d’autant plus impérieux que l’autodétermination est une chose qui ne parle pas encore à notre peuple, toujours à attendre que quelqu’un donne le top départ et lui montre quoi faire. (Un candidat à l’élection devrait le mettre dans son programme électoral, au cas où)

A. R. D-A.

Lilium Inter Spinas


Éclaircies

Eclaircie Poème Renaudoss

Nous sculpterons ces morceaux de douceurs avec les brins d’herbe que mâchent nos cœurs hilares. Du haut des falaises, du fond des abysses, nous les jetterons à la face de ces milliards d’humanités, comme des milliers de pétales de roses dans l’immensité bleue du monde. Et l’amour viendra nous conter ses plus tendres histoires, et la tristesse se couvrira d’un fin linceul sur le pas de la porte.

Faites-nous donc ces instants sauvages, ces cavalcades de la pensée à travers les jungles tortueuses de l’espérance. La douleur y rit, le visage à peine éclairé par les flammes dont luisent nos yeux. Et terre, le regard embué de larmes, dit sa douceur à qui veut l’entendre. Les mots tremblent et trébuchent, et un millier de mondes s’éveillent dans une geste mystique…

Les hommes dansent et l’univers éternue. L’univers éternue et les hommes dansent! L’univers danse et les hommes éternuent… et se forment un millier d’étoiles vagabondes, comme autant de prunelles que comptent le monde.

Faites-nous ces douceurs intemporelles, fugaces éclaircies, qui se prélassent entre deux gouttes de pluie.

Renaud Ayi Dossavi-alipoeh, Inédit
Lomé, Tokoin-Hôpital, 05 11 2014


Burkina 1 – Compaoré 0 -quelques leçons à tirer jusqu’ici

Eh ben je n’y vais pas par quarante chemins (mais, ‘roulements de tambour’ quand même) : « Burkina Faso » ! C’est le gros sujet brûlant du moment, à juste titre. Il nous passionne, il nous tient en haleine, il fait couler encre, salive et kilobits, il a même réussi à éclipser un tant soit peu le grand monstre inquiétant d’Ebola (Ah, attention sélective quand tu nous tiens !)…


Noires espérances

Et notre sang noir danse dans la marmite incandescente du soleil
Et notre sang carbonique brule et fume et se tord et se brise entre les mâchoires du temps qui roule sa bosse
Et la lune tachée de nos espérances égorgées se tord de rire

La terre chancelle sous les hésitations des mille et un empires qui naissent et meurent sous nos langues faiseuses de mondes
Les mots vont et viennent et tissent la toile d’un univers arachnoïde
Mangeur d’humanités prématurées et de rêves séniles

Et notre sang amadoué par la mort irrigue nos âmes gorgées de sel et de sucre
Et notre sang rie à la face de la désespérance outrée
Et notre sang dit encore et encore sa déraisonnable beauté
à la face du Monde émerveillé, qui boit une tasse de café
Et sourit candidement!

Demain n’est pas encore mort, il n’est qu’en rêverie

Lomé, Tokoin-Hôpital, 28 10 2014

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Humanités

Enfants en ronde sous l’eau – Crédit Photo: Gamaniak.com     Nous sommes ces milliers de bruissements Qui accouchent la beauté mosaïque Du monde multicolore   Nous sommes ces feuilles dans le vent du monde Qui disent et redisent la douceur de l’arc en ciel Sur ton familier   Nous sommes ces milliards de billes-mondes Qui s’entrechoquent, et dont les tintements Font le mélodieux Chef-d’œuvre de l’univers   Lomé, Tokoin-Hôpital,…


Flocons d’espérance

Tissons-nous des morceaux de monde épars et multicolores

Au bout de nos espérances à peine murmurées

Et épluchons le bonheur rêvé comme un épi de maïs:

Un corps de Diane à conquérir à coup d’artifices et de séduction

 

Comme un voile épais tiré sur la lassitude charmeuse

Etendons-nous un moment dans l’herbe fraiche

Des mots qui ne pèsent que le poids de leurs syllabes

Des déceptions qui ne sont que des couleurs à réinventer

 

Faisons-nous des jardins de roses et des nids d’oiseaux chanteurs

A même les aspérités sanguinolentes de nos cœurs, lacérés

Par le va et vient erratique du Destin qui joue avec un canif

Dans les plaies ouvertes de nos petites humanités

 

Comme mille sourires brodés autour de notes de musique

Nos infatuations s’en viennent bercer notre solitude face à l’aurore

Et, du fond de la lutte, nous esquissons un sourire au soleil,

Obstinément beau dans la tempête silencieuse de l’Existence

 

Disons nos morts et nos renaissances quotidiennes

A chaque sourire entrevu, à chaque soleil déshabillé

Un millier de pieds de nez faits à l’intemporelle beauté

De la Vie, aigre douce, qui nous mène par le bout du nez

 

Comme un baiser volé à la nuit tisseuse de rêves

Versons une libation sur le sol desséché

De nos espérances mises à sac par le capricieux Hasard ;

Et que passent mille lunes et mille soleils, elles ne faneront point

Lomé, Tokoin-Hôpital, 15 10 2014

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Le royaume des nuages – Crédit Photo: Seb Janiak


De maitre à apprenti et vice versa – Eloge à l’apprentissage

Salutations ! (A qui ? Bah, A vous, aux fleurs, au soleil radieux, à la nuit maussade, bref quelque part on s’en fout aussi)

J’étais au coiffeur aujourd’hui, histoire de virer les pilosité (cheveux et barbiche) qui commençait élire domicile sur mon visage d’ange (^^) et qui commençait à un peu trop se sentir à l’aise, qui me faisait quelque peu ressembler à un postulant de Al « Nine Eleven » Qaida, de Boko « épouvantail » Haram ou de je ne sais quelle dernière ONG non accréditée amateur d’explosifs et de lectures dévoyées de livres religieux en date (Barbe = Terroriste, c’est petit et réducteur de ma part, je sais, je sais).

Il s’agissait surtout de couper court (couper court, se raser : Appréciez le jeu de mot) aux allusions pas toujours subtiles et aux regards en coins que mes « patrons » me faisaient sur mon lieu de stage… Eh oui, il est bien naïf, celui qui croit vraiment que « ce qui compte c’est l’intérieur», c’est limite si on ne se mettrait pas tous en costard cravate (et rasés de près s’il vous plait !!!).

"Ceci n'est pas une tondeuse" - Crédit: https://tondeusecheveux.org/
« Ceci n’est pas une tondeuse » – Crédit: https://tondeusecheveux.org/

Bref, j’étais au coiffeur, ce dernier avait un jeune auprès de lui, chose inhabituelle mais non pertinente quant à MA coiffure (donc j’en avais rien à faire). Celui qui devait s’occuper de déforester ma jungle amazonienne crâniale lui donnait toutes sortes de consignes au jeunot; par exemple, quand il commença à me coiffer, il demanda, au jeune, de pendre une tondeuse non branchée et de mimer ses gestes à lui, je compris donc qu’il s’agissait d’un apprenti. Mon déforesteur (de chevelure) était donc en train d’« initier » au métier de coiffeur (Enfin, qu’il serait plus éclairant de dire « Barbier », pour faire le distinguo avec la gent féminine et ses fort affriolantes « coiffeuses »).

Ce qui m’interpella, qui suscita ma réflexion, et qui fait donc l’objet de ce billet (ben oui, sinon ça n’aurait aucun sens), c’est l’omniprésence de l’apprentissage et de l’enseignement, sous toutes leurs formes, à tous les niveaux de la vie. Surtout la constance de la relation de l’enseignant à l’élève : Je me reconnus en effet, avec un sourire intérieur plein d’amusement et de empathie, dans ce hochement de tête du « stagiaire » quand l’ainé lui donnait quelque explication et rectification sur ce qu’il venait de faire ou mal faire, ou encore dans l’attention avec laquelle il suivait les gestes précis et savamment mystérieux du « maitre » en train de réaliser telle ou telle manœuvre, appréciant la fluidité et la rapidité de ses mouvements et étant impressionné par sa grande « science » et sa vaste connaissance du sujet(je avoues que je ne maitrise pas trop le domaine obscur de la coupure de cheveux pour homme).

Le plus intéressant dans l’histoire, c’est que celui qui donnait ces explications et ces consignes était, lui-même, pas plus tard qu’une dizaine de mois auparavant, exactement dans la même position que le  nouveau novice, je me rappelle quand il se faisait réprimander quand il commettait quelque bêtise dans un passé qui se veut obstinément lointain (et suranné, à juste titre ! Car, à présent, à l’apprenti avait grandi, gagné en assurance et en dextérité. Car dans la période de ces presque un an, il avait acquis suffisamment pour en transmettre un petit bout) un nouveau venu…).

Enfants à l'école - Crédit: https://www.henryganty.net/
Enfants à l’école – Crédit: https://www.henryganty.net/

Je crois paraphraser un maxime en disant que l’information ou le savoir est la seule chose qu’on peut partager sans pour autant en perdre tout ou partie, soi-même. Il y en cela quelque chose de beau et d’élégant, je trouve.

Et regardez ceci, je trouve ça magnifique de simplicité et d’évidence:

De maitre à apprenti et vice versa - Eloge à l’apprentissage 6

 


Yoda et Luka -  Crédit: https://esukudu.com/2013/06/04/derriere-tout-bon-eleve-se-cache-un-bon-maitre/
Derrière tout grand élève se trouve un grand enseignant [Yoda et Luke]
Crédit: https://esukudu.com/2013/06/04/derriere-tout-bon-eleve-se-cache-un-bon-maitre/


Petite digression pour élargir
vers une certaine métaphysique de l’être, de son rapport à son propre égo et surtout de son rapport à Autrui, en tant que TOUT multiforme et apte à lui enseigner quelque chose ou à apprendre de lui, de par sa nature intrinsèque.

Le penseur de Rodin
Le penseur, de Rodin

Il est frappant de noter donc l’omniprésence de l’enseignement et/ou de l’apprentissage, dans domaines parfois tellement  « là » qu’on n’y prête guère plus d’attention que ça, surtout constatons la fragilité des rôles : Car si on est « maitre » en un endroit, on devient très vite « élève » ailleurs (Dans le cas présent, par exemple, j’étais le client, donc le ROI (si tant est que l’expression « Le client est roi » est vraie, mais ailleurs j’étais le stagiaire ( donc le bas de la chaine alimentaire quoi), et ailleurs encore le répétiteur et ailleurs encore le moniteur de formation (donc le maitre)… Fascinant comme on peut être tout cela à la fois ! Nos talents et nos centres d’intérêts multiples nous offrant donc une pléthore d’occasion d’apprendre et /ou d’enseigner… Il y a de quoi remettre les pieds sur terre et revenir à un peu d’humilité

Il convient donc, en définitive, et pour conclure cet éloge à l’apprentissage et à l’enseignement, de nous ramener à un minimum nécessaire d’humilité et d’ouverture d’esprit (pour ne jamais manquer l’occasion d’être l’élève le temps d’apprendre) ainsi qu’à un minimum de saine arrogance !, Eh oui, pour apprécier, peut-être par infatuation ou narcissisme, tout ce que l’on sait soi-même, et que l’on pourrait enseigner si les contextes s’y prêtaient ! Par ce que disons-le, nous en savons des choses, bien plus que nous en avons conscience en général !

Car je crois que si on n’a jamais fini d’apprendre, eh bien on n’a jamais fini d’enseigner non plus.

(Voilà, c’est sur ce sujet inutile que j’ai voulu m’entretenir en cette heure et que j’ai décidé de développer « dans les limites de cette esquisse »)

 

Bien à Vous

A. R D-A.

Lilium Inter Spinas

(Fin, éteignez les lumières)


Quand les enfants ont « honte » de parler leur langue maternelle

Quand les enfants ont honte de parler leur langue maternelle 1
Salle de classe avec enseignement en langues nationales – Crédit d’image: LLANCAN

Salutations, à toutes à tous, à chacune et à chacun (ou à l’envers, dans le sens des aiguilles d’une montre, encore une fois, c’est selon)

J’ai été interpellé par un petit incident qui a eu lieu cette semaine, et qui fait l’objet de ce billet, donc. J’étais parti rendre visite à un de mes amis, chez lui. Une petite maison tranquille pas loin de chez moi. C’est alors que j’ai été frappé

Tout le monde dans la maison ne parlait que Français, que français, pour toutes les circonstances. Les parents n’étant pas des étrangers, encore moins des « Blancs », j’en étais assez surpris. Ce qui m’a le plus intéressé c’était un des petits frères de mon camarade, il était tranquillement assis à côté de moi dans la chaise voisine, à  jouer avec des voiturettes, les faisant s’entrechoquer et voler dans tous les sens comme tout garçonnet qui se respecte. Il répondait distraitement aux quelques questions que je lui posais sur la maison, ses jeux et sur la rentrée qui venait de commencer. Bien évidemment, il ne me répondait qu’en français, c’est alors que je lui demandai s’il comprenait Éwé (1)  il me répondit laconiquement « Oui ». Je le mis au défi de le prouver, ce qu’il fit avec un bref « Ahoué« * (*La maison) en faisant un large mouvement circulaire dans la cours, montrant ses voiturettes : « Ehounvi« * (*voiturette),  « Nénéo?« *(*combien)?, et répondit « Amévé« * (*Deux).

Je fus frappé par le fait qu’il n’avait pas vraiment de phrase, le manque de pratique surement. Le plus étonnant fut la réponse qu’il me donna quand je lui demandai Pourquoi diable il ne parlait pas sa langue maternelle, il me répondit simplement et sans la moindre hésitation que c’est par ce que, je vous le donne en mille, faites rouler les tambours en attendantIl avait HONTE. Il avait tout simplement honte de parler sa langue maternelle. J’imagine aisément quels facteurs l’avaient poussé à ressentir de la « honte », à l’idée de parler éwé, SURTOUT, me disais-il, AVEC DES ÉTRANGERS. Entre ça et une de mes nièces qui ne savait ni compter ni réciter les jours de la semaine en Ewé, j’étais servi !

Quand les enfants ont honte de parler leur langue maternelle 4

Pour ce qui est des causes,

Je ne parlerais de ce « Vernaculaire qui est interdit dans l’enceinte de l’établissement », cette formule, sans la moindre équivoque, illustre bien la guerre sans merci qui est faite à nos langues dans le milieu scolaire, surtout au primaire ;

Je ne parlerai pas non plus de ce fameux signal, espèce de collier sanction, qu’on remettait à l’élève qui était pris à parler le « vernaculaire » et qui recevait à une punition conséquente à la fin de la journée s’il n’avait pas réussi à la passer à un autre fautif avant la fin de la journée ou de la semaine, la pratique n’a plus tellement court mais elle en dit long. Pour ceux que ça intéresse, cherchez le sens du mot « Vernaculaire » dans votre dictionnaire, vous m’en direz des nouvelles, de cette arnaque de l’esprit.

Je ne parlerai pas non plus de ce culte étrange et malsain que nous vouons au français, à tel point que pour être in, cool, évolué, le marqueur important est la maitrise du français (même si le camarade montre que c’est un peu la dégringolade de ce côté ces dernières années).

Je ne parlerai pas des parents qui interdisent formellement à leur enfant de parler « cette langue de villageois» sous leurs toits… c’est terrible.

 

Les arguments foireux

J’ai entendu énormément d’inepties pleines de mauvaise foi sur la question, l’une d’elle étant que l’enfant aurait du mal à parler le français (la langue des langues, donc) pour peu qu’il parle un peu trop sa langue maternelle, ou encore que le français serait une langue plus appropriée pour l’intelligence et l’intellectuance(2). Sans parler de ceux qui ne se gênent même pas de cacher leur amour inconditionnel et leur idolâtrie pour la langue de Molière

Personnellement, dans mon grand amour pour la mosaïque que forme l’humanité dans sa diversité, je trouve ce déracinement à la base, c’est le cas de le dire, terrible et dangereux, parce que c’est une écorchure sans nom que de priver un enfant de la langue de ses ancêtres et de son peuple, pour raisons X Y, aussi belle que puisse être la langue de Molière qui nous rassemble d’ailleurs. Il est bien dommage que nos langues soient sacrifiées inutilement sur l’autel du sacro-saint français. D’autant qu’en général les enfants qui maitrisent bien leur langue maternelle ont de meilleures chances d’apprendre quelque autre langue, pouvant revenir à celle-ci comme référence ; je crois que le drame survient quand des enfants qui ne parlent pas la langue locale (qui est souvent la langue maternelle) apprennent le Français…auprès de personnes qui ne le parlent pas correctement (des phrases du genre « Dis la que j’arrive). Cela donne un phénomène d’illétrisation (3) à double niveau, une double lame de fond, qui fait qu’en définitive, on ne parle bien ni l’une ni l’autre. Et la langue étant el socle de la pensée et de la réflexion, cela explique en partie les difficultés d’apprentissage par la suite.

 

Les conséquences

Ce qui est dommage c’est que ce phénomène se concentre d’autant plus sur les enfants, un pont coupé avec la langue maternelle, c’est une séparation d’avec sa culture et un immense réservoir de savoir qu’il vaut mieux posséder dès l’enfance, au lieu d’errer comme un bateau sans gouvernail sur l’océan des cultures, véhiculé par la télé notamment.

 

Pour ne pas conclure

À une époque de mondialisation acharnée (voir de mondialisme délétère imposé au forceps), ceux ne se possèdent pas eux même, ni eux ni leur histoire, sont à l’image de verres vides, ils seront remplis à ras bord, voire submergés en un rien de temps. Dissous comme du sucre dans du thé. Le génocide culturel, éminemment plus compliqué, subtil (ou pas) et pervers et tout aussi dévastateur, à terme, est bien en marche, ce serait bien de faire preuve d’un peu plus d’intelligence, valorisons nos langues maternelles.

Enfants et Afrique  - https://www.soeurs-blanches.cef.fr
Enfants et Afrique – Crédit d’image: https://www.soeurs-blanches.cef.fr

Bien sûr, c’est une question dont on ne pourrait parler totalement, dans les limites de cette esquisse.

 A. R. D-A.

Lilium Inter Spinas

(1)     L’éwé est la langue locale principale du Sud du Togo, énormément de variantes et de dialectes, mais un tronc commun lexico-grammatical suffisant stable.

(2)     Passez-moi le néologisme

(3)     Repassez-moi le néologisme


Nox

Poème sur la nuit Illustration
Lune de nuit

 

Le mot rose, tapi dans les replis informes

De nos cœurs aux abois

Attend l’éveil des heures nocturnes,

Pour asseoir des génies assoiffés d’amours

Sur ses jambes rafraichies par l’espérance

En l’inaltérable beauté d’un sourire, parti au loin

 

Le silence d’une main

Serrée,

Pour étouffer les ronflements du monde endormi

Et les vagissements d’un cœur exsangue

Qui attend qu’un baiser vienne lui redonner la vie

 

La beauté de la nuit

L’attente

Sous la tente

Latente

Des heures

Porteuses de fagots

De bois

Et de rêves gorgés de lucres

 

La nuit:

Un sourire accroché aux barreaux

De notre insatiable passion

Pour…

( A. R. D-A, tous droits résevés, etc etc)

Lomé, Tokoin-Hôpital, 30 09 2014


Candidature Unique ou Comment l’opposition togolaise s’est fait avoir

Ah, la politique au Togo, c’est quelque chose hein ! (Mille excuses, Salutations, à tous et à toutes, à toutes et à tous, c’est comme vous le sentez !) Je m’en vais parler d’un quelque chose qui m’a pas mal amusé et quelque peu déçu ces derniers temps (je crois que le terme que mon prof de français de 3ème aurait voulu me voir utiliser, c’est « Tragicomédie ») Bon, donc, comment les membres…


Lampedusa, l’holocauste des Migrants Africains

Un bateau de migrants secouru le 17 mars 2014 au large de Lampedusa par la Marine italienne HO MARINE ITALIENNE

Un jour banal…Infos télé et web, encore des migrants morts noyés… et ça n’en finit pas 50, 200, 300, 500 morts…

Le drame innommable des migrants dans la méditerranée…J’ai longuement hésité avant d’écrire quoi que ce soit sur le sujet, tant et tant d’encre, de salive et de kilo-octets ayant déjà coulé sur le sujet, mais je n’ai pu m’en empêcher finalement.

Cette saignée est d’autant plus insupportable qu’elle est l’indicateur  de problèmes majeurs:

La misère terrible dans laquelle vivent les peuples une partie des sub-sahariens, encore plus que les autres, soit pour des raisons d’ordre économiques ou soit à cause des guerres et aux exterminations ethniques dont ils peuvent être victimes. Par ricochet, nous devons observer.

Une jeunesse quelque désabusée et aux abois, qui « se cherche » ailleurs, notamment par les loteries visa (on en reparlera peut-être) ou, en l’occurrence, dans ces périlleux voyages en mode Titanic classe économique.

La totale et dangereuse incompétence des autorités  et des élites, voire leur muette complicité dans cette descente aux enfers

La cruauté de ces passeurs sans foi ni loi qui sont à la source de trafic, et qui ne se contentent plus de les mener à une mort certaine, mais élimine directement avec la « négraille », en sabordant les chaloupettes,  pour rigoler. Le racisme, ou plutôt la haine et le mépris primaire face à l’autre, « au nègre » en l’occurrence, mêlé à la cupidité du malfaiteur, ça donne cet formidable raffinement de  la barbarie qui consiste à faire couler soit même les bicoques de fortunes de ces malheureux prêts à braver le danger et la mort pour se faire expulser quelques jours plus tard vers leur point de départ (c’est dire à quel point ils sont désespérés ou mal informés, car il y en a aussi)

 

«Ils ont attendu pour être sûrs qu’il coule complètement avant de partir. Ils riaient»,

A raconté un survivant à l’Organisation internationale pour les migrations...( Source ci-contre)

 

Le manque d’information et de sensibilisation sur la question, ce qui nous montre que les autorités et élites africaines (encore elles) n’en ont rien à foutre, ou presque de la question (Du moins, c’est à cela que ça revient dans les faits, et c’est tout ce qui compte in fine, les faits, les morts et les noyés et les criblés de balles). Sans parler de la corruption qui n’arrange pas les choses… Quoi qu’il en soit, à la question: « Combien de naufrages faudra-t-il pour que l’Union Européenne agisse ? » je suggère, « Combien de Naufrages faudra-t-il pour que les Africains comprennent ». (C’est une situation terriblement compliquée et douloureuse pour tous, les migrants en premier, j’en suis conscient… )

 

Je fais remarquer d’ailleurs que cet afflux de migrants « noirs » vers le Maghreb dans le but de rallier la péninsule Ibérique n’est pas pour tempérer le racisme des Arabes du nord, déjà très violent et formidablement barbare dans ses expression, notamment au Maroc. C’est une situation déjà compliquée. Et les nouvelles directives de l’UE (possibilité de ne pas secourir les radeaux de fortune), correspondraient presque à un « Permit to Kill »

Même dans les pays d’accueil, on aurait  espérer mieux comme premier contact avec le « nègre », déjà que l’Afrique croule littéralement sous le poids d’une montagne de préjugés et de désinformation quasi-sytématiques…

 

La Chute de la Libye de Kadhafi, la goutte d’eau qui a fait déborder l’autel sacrificiel

En passant, merci beaucoup aux petits génies des officines occidentales et à l’OTAN! Car le massacre de  Kadhafi et l’effondrement total, sur tous les plans, de la Libye (ouais les gars, vous avez apporté la Démocratie et le Progrès, mais ça a rasé tout le reste, parce que ça prend de la place, la démocratie et le progrès) – l’effondrement total de la Libye donc, n’a fait qu’aggraver encore plus le problème des Migrants car ce dernier, grâce au contrôle aux frontières limitait l’afflux de migrants, ne serait-ce que dans son champ d’action. D’autre part, le fait que la Libye aujourd’hui, en plus de la faillite économique compromettant la survie de milliers de travailleurs, « noirs » entre autres,  soit retombée dans un épisode néo-tribal exacerbé sur fond de chasse au nègre généralisée,  n’a fait qu’empirer les choses

C’est une saignée insupportable dont il serait grand temps de s’occuper! Comme tant d’autres choses d’ailleurs…

Dans de telles conditions, face aux morts à répétition, il me vient à l’esprit la formule du génial auteur de la non moins géniale série Games of Thrones, « Valar Morghülis »: Tout homme doit mourrir » (pour ceux qui connaissent la série, la formule est suivie d’une autre: »Valar Dohaëris » (Tout homme doit servir)… Mourir et Servir, il semblerait bien, en ces siècles sombres, que ces deux mots correspondent à l’Africain bien plus qu’à tout autre… Mais, ne dit-on pas que « C’est au plus noir de la nuit que le Jour est proche? ».

En attendant de pouvoir faire cesser cette saignée…Valar Morghulis  

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Eclats de mondes

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Faites-moi

La couleur impétueuse de l’espoir qui brise ses chaines

La douceur sauvage de la main quêteuse de plaisirs sensuels

S’immisce dans les recoins les plus intimes de l’âme conquise

Un dieu plein de luxure, quelque par craque l’allumette de l’extase

Et le ciel exulte, et les étoiles en transe dansent!

 

Faites-moi
L’innocence féroce de l’enfance qu’enlace
L’espérance tempétueuse, qui vagit du plus profond de la tempête
De la monotonie et des factures empilées et des heures mortes
Pour tromper l’inconstance, et ôter des brins d’herbe fraiche
De la bouche même de l’ennuie, de la mort et du temps

Faites-moi
L’assurance aveugle de l’amour verdissant
Qui fait front aux marées de la trahison et aux trombes mangeuses de passion
Des lopins de tendresse, à cultiver jusqu’à la mort du temps
Au soupir des secondes :
Deux mains enlacées, deux cœurs encastrés
De quoi faire rougir Dieu et ses Orisha, et faire noircir la Beauté…
Jusqu’à la perfection

Faites-moi
Des mots pensées et des mots soucis
Pour les planter aux quatre coins de l’humaine condition
Et des mots roses et des mots violettes et des mots chrysanthèmes
Des cavalcades de couleurs sur le pavé larmoyant
Du ciel gris, qui rend gorge et ploie,
Sous les assauts sanglants de la douleur

Renaud Ayi Dossavi-alipoeh (Tous droits reservés 🙂  )
Lomé, Tokoin-Hôpital, 23 09 2014


Quand ils ont dit « Chez moi », ce que j’ai répondu

Salutations!

 

J’ai eu un certain plaisir et honneur à être parmi les nominés du concours Mondoblog… Un plaisir d’autant plus grand qu’au début on m’avais fait un sacré coup de l’ascenceur émotionne à l’enversl:

J’avais reçu un premier courriel m’indiquant: « Monsieur…malheureusement pas reçu… mais pas grave…Atelier des médias..? la prochain saison etc etc… ». Bon, tout ce que j’avais capté c’était « Echoué » bien sûr! (Avec grand E). J’avoue que j’ai été pas mal refroidi! Là chez moi, c’était un sacré Ice Bucket Challenge mais sans le fun! Douche froide, douche froide, froideur arctique même… Bof, je me suis fait une raison, naturellement, « Pas grave looser » , « La prochaine sera la bonne Méga L sur le front » « Ils devaient être sacrément fortiches les autres de toutes façons, tu croyais quoi, que Mondoblog c’était un moulin? »

Bref, c’était la grand joie… jusqu’à ce qu’un matin… (Halleluya, Halleluya), Deux courriels: « Monsieur désolé…Mauvais Mail… toutes nos excuses » et « Félicitations vous êtes »

 

Bravo !

Vous avez été sélectionné pour participer à la Saison 4 de Mondoblog. 

Afin de nous permettre de créer votre profil et votre blog, Merci de remplir ce…

 

(Dans ma tête, c’était feux d’artifice d’un côté et préparation du bucher pour lyncher la bande de génie qui m’avaient fait suivre le mauvais mail de l’autre »

Finalement je suis là, je suis content. Pour en revenir au concours, voilà ce que j’ai eu à en dire, du fameux « CHEZ MOI » (Allez savoir où ils les trouvent ces thèmes, j’ai cru un moment que c’était un devoir de philo: « Chez moi » 4h). Voilà donc:

 


 

« Chez moi… »

Vaste concept, simple et poignant, complexe et basique… (D’aucuns diront que c’est de « l’enculage de mouche »… Je n’en n’ai cure, ce n’est pas moi qui ait posé le thème !) De quoi m’arracher quelques soliloques empreints d’une narcissique emphase et d’une doucereuse nostalgie !

Comment dire? Chez moi, c’est avant tout un îlot de terre aux trois quart remplis de flotte qui gravite quelque part autour d’une étoile mineure dans un bras spiralé; (une banlieue) d’une galaxie « La voie lactée ». On se sent parfois à l’étroit, mais j’aime bien.

J’ai un peu plus de 7 milliards de colocataires (« de voisins », comme dirait l’autre), je ne les connais pas tous… (J’ai pas trop le temps pour le moment, question d’agenda…Et puis, faut pas déconner ; j’ai les cours à suivre et des amours à vivre aussi ! Avec seulement vingt-quatre heures par journée !)

Pour aller plus loin (ou plus près, c’est comme vous voyez), chez moi c’est une terre mythique, un morceau de charbon, dure comme le diamant, sourd au tonnerre de l’extermination et au vrombissement des essaims de maladies et de drames ; un bois précieux, brûlé à l’extrême par tout ce qui est imaginable : Mère Afrique (Kémèt, Kamita, Kama… Comme toutes les célébrités, elle a bien des noms et de surnoms). J’aime ma mère-Afrique, je respire ma mère-Afrique.

Elle a tout vécu, ma mère-Afrique :

La grandeur d’une longue ère impériale, l’insolence abondance et la terrifiante opulence d’une humanité aux couleurs de la nuit…

La grandeur millénaire d’une des plus brillantes civilisations que l’âge des hommes ait gardé en mémoire.

L’irradiation de la lumière en ses moindres recoins, les sourires béats et virils des bâtisseurs de Nations aux quatre coins d’Afrique: Kongo, Monomotapa, Kémet (Egypte), Danxomé (Dahomey), Mali…

Aaah, j’entends d’ici le chant enivrant des pyramides qui surgissent des profondeurs de la terre et du temps! Le tumulte endiablé des cavaliers Sarakolé traversant la savane de Sahara, devenue désert depuis des temps immémoriaux! Les imprécations mystérieuses du Migan de Danxomé ! La danse des fières princesses Ashanti !

… Et la chute, la sénescence, la déchéance brutale de nations millénaires, coupées de leurs racines par une lame écarlate, et de sa descendance par le feu ardent qui guidait les caravelles mangeuses de chair et de bois d’ébène, vers un bagne à ciel ouvert, vers un Ouest toujours plus gourmand… Là où les derniers chants des immémoriaux Arawak et Hopi et Algonkin résonnait encore, presque éteint, à moitié étouffé par les vagues cannibales du progrès et de la « Civilisation ».

Chez moi, c’est aussi morceau de terre, un rectangle dans la nuque de l’Afrique-mère, qui se prénomme « La Rive » (Togo) … Une nation à peine pubère (cinquante ans et quelques poussières)… C’est un énorme patchwork, une mosaïque belle dans sa cacophonie, qui tient à peine et dont les coutures menacent parfois de céder et, de part en part, de l’éventrer, mon cher « Chez moi », et d’éventer la substance humaine aux quatre coins du monde. Mais non, les coutures tiennent, et le Togo continue sa marche claudicante, les pieds mouillés par l’Atlantique, la tête dans les  nuages, elle rêve d’un soleil nouveau. Comme une cinquantaine d’autre cousines.

Pour finir, Chez-moi, c’est quatre murs obséquieux et menteurs, qui me disent à chaque réveil comme je suis beau et grand et fort et intelligent… C’est une table en acacia où mon Ordi (Merci à toi, Saint Steve Jobs et à toi, saint Bill Gates), me laisse le temps de visiter de temps à autres quelques-uns de mes sept milliards de colocs’…

Pour finir (je promets !) Chez moi, c’est une point une carte, c’est un nom sur une cadastre poussiéreux… Une adresse à retenir: Voie Lactée – Banlieue Est – Système Solaire – Troisième planète en partant du centre – Le continent en forme de jeune femme (ou de pistolet, c’est selon! 😉  ) – Togo – Lomé… Arrivé à l’aéroport, Sonnez-moi!

 


 

Bref, c’était « Chez moi« … Et me voilà, sur Mondoblog

A. R. D-A. Lilium Inter Spinas

 


Quand Obama nous la joue « Rambo » avec l’Ebola

 

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Salutations!

Etant très concerné par cette sinistre et étrange affaire d’Ebola (voir mon premier article) comme tout le monde d’ailleurs, je n’ai pu m’empêcher de réagir à l’évolution de ce Mal du Siècle Numéro 2 qu’est l’Ebola et surtout aux nouveaux rebondissements dans cette affaire.

 

Déjà, parlons du traitement médiatique : je ne sais ce qu’on appelle des propos alarmistes, mais par moments j’ai entendu, en gros, « Ebola une maladie qui ronge l’Afrique de l’Ouest »…une épidémie qui  »ronge » l’Afrique de l’Ouest ? (Qui « Ronge » ?), s’il vous plaît, on est plus de 150 millions en Afrique de l’Ouest, l’Ebola n’en est qu’à 2 000-2 500 victimes, on va dire 5000 en taillant très très très très très large (je suis terriblement et profondément désolé pour les victimes, mes frères et mes sœurs, cela va sans dire), je ne vois pas en quoi cela justifie le mot « ronger ». C’est une maladie qui fait peur, je suis d’accord, mais il ne faut pas abuser! Si moi je prends ma carte de l’Afrique, un bled que je ne connais, et qu’on me dit qu’un truc ronge cette partie du continent, et qu’on m’en parle à chaque JT, non mais, vous imaginez ! Sans vouloir minimiser l’ampleur de cette dangereuse maladie, il serait sain de revenir à un peu de lucidité et de garde les pieds sur terre.

Et chacun y va de son pronostic dévastateur, on la sent revenir, la terrible psychose du sida sans compter que là, c’est encore pire… Sainte OMS et consorts sont là pour nous tenir au courant. La bizarrerie à propos de ces traitements expérimentaux. (Déjà qu’on se fiche plus ou moins de nos gueules avec ces traitements expérimentaux) c’est qu’ils ne marchent qu’à l’extérieur du continent, visiblement). C’est marrant qu’aujourd’hui ces Apprentis sorciers aient des scrupules à utiliser des traitements « expérimentaux » qui ne sont pas « encore fiables » en Afrique. Je dis ça, je dis rien… Nous avons vu le traitement « Expérimental » des Américains, l’aide proposée par les Chinois, les Japonais et les Russes… On nous a filé deux trois échantillons pour voir ce que ça donne, espérons! (Tant pis pour nous, si nous les fabriquions nous-mêmes, on n’aurait pas à tendre la main) Entre temps, même la Française y aura droit, au traitement expérimental, tant mieux pour elle d’ailleurs. Et prions pour que le traitement « expérimental » marche, espérons qu’elle aura de la chance (à mon avis les dés sont un peu pipés mais bon !)

Mais il y  a mieux ! (Roulement de tambour)

Mais, mais, mais, chers petits amis africains, c’était sans compter la très grande magnanimité et l’héroïque dévotion de l’Uncle Sam, porté par son fier et brillant « Dealer »  (roulements de tambour)… Le seul, l’unique, le grand Barack Hussein OBAMA!!! (Feux d’artifice, tremblements de terre, éclairs dans le ciel, pluie de météores…la totale quoi!!!). Et quelle est la solution de Barack « Rambo » OBAMA  à l’Ebola ? Fastoche : Trois mille soldats américains (Je ne suis le seul à tomber des nues là? Je veux dire, je ne suis pas un expert, mais aux dernières  nouvelles, l’Ebola a plus de chances de se faire éradiquer à coup d’injection du fameux Zmapp, qu’on nous refuse plus ou moins d’ailleurs, qu’à coup de Kalache dernier cri, de Tomahawk, quoi qu’on en dise! Enfin, je ne suis qu’un nègre, quelque part!) En tout cas, c’est l’AFRICOM qui va être contente

ob_8003da_ebola-mission-militaire-obama Bases Militaires Américaines sur le sol Africain

 

Pour moi, c’est une façon un peu bizarre de nous couillonner, faut  dire ce qui y est! Je pourrais même lorgner un peu à gauche et à droite et parler de l’intervention de Saint Uncle Sam au Nigéria à la poursuite de Boko « épouvantail » Haram… Donc en gros, ça fait une intervention au Nigeria (Est de l’Afrique de l’Ouest) et une autre dans la région où sévit Ebola-le-Terrible (Ebola 3.0), nous sommes cernées par les forces du Bien quoi ! (Applaudissements Retentissants – La foule est en délire – Hymne des Etats-Unis en fond sonore ! « Oh sir can you see, Ebola kill »em all, Let us go and save’em…»)

Que les dieux d’Afrique soient avec elle, parce que là c’est chaud… Vu les prévisions et les prédictions, on risque de passer un très sale quart d’heure : jusqu’à un million de victimes potentielles…) enfin, si ce sont les mêmes gars qui avaient prédit l’hécatombe de la grippe H1N1, je crois qu’on est tranquille !

Bref, tout ça là est très bizarre, je ne parle même pas des différentes thèses qui prétendent, sans trembler du menton, que cette affaire est carrément une manip, plus ou moins, pour mettre un pied ou deux en Afrique. Moi je n’irais jusque-là… Bof, je n’ai pas d’avis là-dessus. Tout ce que je peux dire c’est « God Bless Africa » (n’en déplaise à Barack et à sa clique de WASP). Et vu que nos chefs d’Etat et nos élites africaines peinent à retrouver le sens commun disons aussi « God Bless and PROTECT Africa ».  Puisse cette saloperie d’Ebola finir au plus tôt qu’on puisse dire « God Bye Boys » aux  héroïques soldats de la paix Yankees venus sauver la pauvre et miteuse Afrique éternellement suppliciée par tous les maux de l’univers,  salut à toi, Mère Afrique, « Terre des mille et un maux ».

Ça commence à bien faire !


Bref, je suis sur Mondoblog

Salutations (Aux fleurs, aux étoiles, aux bonnes gens, aux mauvaises gens, à tous quoi)

Il me semble que ceci est mon premier véritable article par ici… J’écris juste comme ça à vrai dire. Une façon comme une autre de tuer le temps (Je trouve intéressante l’idée d’écrire juste comme ça, sans contrainte et sans pourquoi particulier… je me demande si ça arrive souvent aux « bloggeurs » (un seul ou deux « g »?)

 

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(Pouquoi cette image!? Parce que je le peux, parce que c’est mon blog, parce que voilà… et n’allez pas croire que c’est une crittique subtile sur la subjectivité de notre vision balisée et urbaine de la beauté face à l’imposante puissance créatrice du pouvoir créateur d’une subjectivté paradoxale de mère-nature, encore moins une allusion fine à la déconstruction des idiomes de la perception jungienne de bla bla bla par rapport aux viosion collectivistes de bla bla bla et bla)

Bien sûr je pourrais parler de la pluie et du beau temps ( surtout de la pluie, à Lomé on est dans un genre de saison pluvieuse) ou encore de l’Ebola qui joue à saute mouton comme un renard dans un poulailler… je crois que par rapport à cette épidémie, je suis révolté, outré et agacé… Il est déjà suffisamment agaçant de voir ma tere bienaimée être affublé des seuls et mêmes mots-clé: Guerre, Génocide, Sida, Malaria, et maintetant (cerise sur la gateau, roulements de tambour) EBOLA (Comme dirait l’autre, le SIDA à côté, c’est une angine). En plus il faut se farcir cette espèce de molesse candide de nos autorités gavés aux vins millésimés et l’espèce de Chutzpah diplomatique des Puissances, face aux cas qui frappent des « Blancs », on nous dit qu’il y a… Un traitement expérimental (double salto arrière réception sur une jambe). C’est aussi là où on réalise que tout le monde, ou presque, a le sérum en question (Labos Français, Chinois, Japonais, Américains… ça fait du monde les gars!)  Enfin, je pense que ce n’est la faute de personne. Mais cette fatalité étrange commence à bien faire…Déjà, il faudra qu’on m’explique quel est cet écart hallucinent ( 20 – 90 pour cent) en taux de mortalité (ça fait quand même 70 pour cent d’écart autant dire qu’on ne connait pas la prévalence de cette pathologie bizarre, ça  déjà plus de sens) Et puis, si les Africains ne sont pas fichus d’avoir leurs propres labos de pointe de Virologie en 2014 alors qu’on est capables de filer des phones en or au marriage d’une fille de président, quelque part nous  prêtons nous-mêmes le flanc à ce genre de chose…

 

Diantre! (???) Je m’étais promis de ne parler de rien de sérieux, de parler de rien, tout court, peut-être de poésie

 

De mots envolés de leurs cages

Qui volèteraient tels des morceaux d’humanités multicolores

De fleurs en en oreilles, jusqu’à taper sur les doigts du monde endormi,

De quoi faire chanter tous les coeurs, et ronronner tous les espérance de la terre

 

 

Mais je ne parlerai pas de ça… Je crois que je m’arrêterai là,

A très vite pour des sujets plus « moi » ou plus « sérieux »

Salut chers tous et toutes

Frères et soeurs d’humanité, Mondoblog…Lomé, 21h36′, J’étais ici