Kahofi SUY

Top 5 des parodies politiques en images

Du PDCI-RDA au PDCI-RDR, les parodies politiques envahissent la toile !
Du PDCI-RDA au PDCI-RDR, les parodies politiques envahissent la toile !

Au pays des éléphants, les 365 jours de l’année sont marqués par des débats politiques houleux sur la Toile. Chaque jour les réseaux sociaux sont envahis par des commentaires les uns plus virulents que les autres. On retrouve également sur le web des images exclusives vantant les mérites des politiciens, mais d’autres les rabaissant. Bien sûr les logiciels de retouche d’image sont passés par là et le résultat peut être souvent impressionnant !

AFFIssiata Ouattara
AFFIssiata Ouattara

5 – AFFIssiata Ouattara

Avez-vous reconnu cette fausse blonde ? Fastoche pour ceux qui s’intéressent à la politique ivoirienne, mais pour les autres il faut bien un petit coup de pouce. La belle dame sur l’image est la maîtresse politique du président Alassane Ouattara. Difficile de dire pour quand les noces sont prévues ou si la maîtresse entend défier son amant. Octobre 2015 nous situera sur l’issue de cette aventure sentimentale à l’occasion de la présidentielle. D’ici là je vous invite à découvrir la véritable identité d’AFFIssiata Ouattara. Mdrrrrrr ! Vous avez vu de qui il s’agit maintenant ? Comme quoi chaque homme cache en lui les traits d’une femme.

Qui n'est pas à sa place ici ?
Qui n’est pas à sa place ici ?

4 – Trouvez l’erreur !

Sous le clavier de celui qui se fait appeler « L’ecclésiaste » cette image photoshopée qui va nous servir de quiz. Je vous invite à jouer en retrouvant l’intrus qui se cache parmi ces militants du Rassemblement des Houphouëtistes pour la démocratie et la paix. Avez-vous trouvé l’intrus ? Indice : « On le croyait en détention ».

Lève juste les yeux…tu peux t’assoir où tu veux
Lève juste les yeux…tu peux t’assoir où tu veux

3 – Un stade à moitié vide pour le président fondateur

Pour tourner en dérision la cérémonie d’investiture du président Alassane Ouattara un internaute a eu l’ingénieuse idée de réaliser ce photomontage qui se passe vraiment de commentaire pour celui qui sait voir au-delà du président ivoirien saluant une poignée de militants. Autant en rire car voici un militant qui pleure parce qu’il n’a pas eu une place au stade Félix Houphouët-Boigny pour admirer son président fondateur. Sérieux, voici un militant qui n’a pas levé la tête sinon il aurait vu que « le monde a refusé le stade ! »

Monsieur et Madame Sarkozy…
Monsieur et Madame Sarkozy…

2 – Le couple Sarkozy vous salue !

Fraîchement sorti de la maternité, le couple Nicolas et Ouattara Sarkozy vous présente leur nouveau-né. Une image qui symbolise l’amitié légendaire entre l’ancien président français et l’actuel président ivoirien. L’image a circulé sur le web au lendemain de l’arrivée du président Alassane Ouattara en France. Un voyage banal mais dès son arrivée à Paris son ami Nicolas Sarkozy annonce une enveloppe miraculeuse pour éponger les dettes de l’UMP. A Abidjan, certains Ivoiriens ont vite fait de tirer des conclusions : l’argent qui a sauvé l’UMP viendrait des caisses de l’Etat de Côte d’Ivoire… Hummm !

No comment !
No comment !

1 – Attachés au pied du maître !

Ceci est une image authentique publiée sur le compte Facebook officiel de la présidence. Je ne suis pas fier de la publier ici, mais je le fais pour montrer combien de fois les officiels africains ont souvent des comportements moutonniers devant les Chefs d’Etat. Alassane Ouattara le président ivoirien est encore dans l’avion sur la piste. De son hublot il ne pourra pas voir qui est présent à l’entrée du salon d’honneur. Qu’est-ce qui peut bien justifier le fait que des ministres et des officiels lèvent en cœur leur main pour les agiter comme des badauds le feraient au passage d’une voiture de course dans un village reculé de la Côte d’Ivoire ? Cette image aurait été prise en l’époque coloniale où les indigènes levaient leurs mains pour accueillir le général de Gaulle, on aurait crié au quasi-esclavage. Mais en plein 2015, certains officiels ivoiriens ont encore la petitesse d’esprit d’avoir ce genre de comportement…

SUY Kahofi


Que peut-on dire avec une caricature ? (FMML 2015)

Dessin de presse, caricature…que peut-on dire, que peut-on dessiner ?
Dessin de presse, caricature…que peut-on dire, que peut-on dessiner ?

L’attaque du siège de Charlie Hebdo en France relance le débat sur la liberté d’expression par le canal du dessin de presse. Une question taraude désormais les dessinateurs et les lecteurs : peut-on tout dire avec le dessin ?

Le dessin de presse et plus généralement la caricature sont un outil de compréhension de la ligne éditoriale d’un organe. Il répond certes à des besoins d’illustration, mais permet aussi et surtout de détendre le lecteur et de l’aider à comprendre l’actualité. Il est aussi « un indicateur clé pour jauger la liberté d’expression dans un pays » selon le caricaturiste marocain Khalid Gueddar. Malheureusement ces dix dernières années dans le monde, les dessins de presse ont créé des situations de colère populaire, d’émeute et d’emprisonnement pour les dessinateurs. On reproche ici et là aux quotidiens satiriques des atteintes au sacré, à l’honorabilité d’un dirigeant politique ou même d’atteinte à la pudeur.

Pour le dessinateur de presse brésilien Carlos Henrique Lattuf, toutes ces situations naissent d’une incompréhension du dessin de presse et d’une volonté malheureuse de certains organes d’attiser les haines.

« Une caricature d’Israël – je ne parle pas des juifs – serait à l’origine d’un scandale en France. Alors qu’une caricature du massacre des Palestiniens n’aura aucun effet dans le même contexte. Une caricature du prophète Mohamed ne choquera personne dans un pays donné, mais fera descendre toute la population dans la rue dans un autre pays » nous explique le dessinateur.

Le dessin de presse ne s’apprécie donc que dans un contexte sociopolitique précis. Le langage du dessin étant universel, il est souvent difficile de prévoir la réaction d’un lecteur qui découvre le dessin au bout du monde par la magie d’Internet. Voici pourquoi comme tous les genres journalistiques, le dessin de presse dans un contexte local (national) ou international doit faire l’objet d’un certain cadrage. Si de nombreux dessinateurs acceptent ce principe, ils sont plutôt divisés dans la faisabilité.

Pour Sebastien Boistel du quotidien satirique « Le Ravi« , « le dessinateur de presse est libre de tout dire et de tout écrire ». La seule « censure » qu’il peut s’imposer est sa propre responsabilité vis-à-vis de ces lecteurs. Les notions de sacré, de noblesse, de sensibilité politique ou religieuse, ne sauraient être un frein à la liberté du dessinateur. C’est bien « cette liberté totale qui par moments entraîne d’énormes dérives » selon le caricaturiste marocain Khalid Gueddar. Le dessin de presse comme la pratique générale du journalisme doit être encadrés par les lois.

« Le dessin de presse doit servir à critiquer et dénoncer mais pas attiser les haines. Quand on dessine le prophète Mohamed nu ou sous les traits d’un animal, la seule chose qu’on recherche c’est choquer, c’est créer des tensions inutiles et non informer ! Et c’est bien ce que le dessinateur doit éviter » estime Carlos Henrique Lattuf.

Pour le respect de la liberté de la presse « on peut donc tout dire avec le dessin mais dans le respect des lois, le respect de la liberté de l’autre et dans la diversité ».

SUY Kahofi avec Flamme d’Afrique (Forum mondial des médias libres Tunis)


Revue de la semaine ivoirienne du 09 au 14 mars 2015

Alassane Ouattara veut-il modifier la Constitution Ivoirienne ?
Alassane Ouattara veut-il modifier la Constitution Ivoirienne ?

Le changement est désormais consommé à la tête du Conseil Constitutionnel et de la Cours Suprême note Fraternité Matin. Le quotidien à capitaux publics consacre plusieurs colonnes à la prestation de serment de deux proches d’Alassane Ouattara à la tête des deux institutions citées. Koné Mamadou, l’ancien conseiller du numéro un ivoirien prend la tête Conseil Constitutionnel indique L’Inter quand Aphing Kouassi se cale au sommet de la Cours Suprême. Dans son adresse aux nouveaux promus, Alassane Ouattara les invite à œuvrer pour la promotion d’un Etat de droit et la paix sociale à travers une justice équitable et respectée. Pour Notre Voie, Ouattara installe ses hommes pour tout verrouiller dans la perspective des élections d’Octobre 2015. C’est bien ce qui pousse L’Intelligent d’Abidjan à publier la liste des 16 articles que le président ivoirien serait tenté de modifier pour éviter toute contestation de sa candidature. La Matinale indique qu’il n’y a que des supputations autour de l’article 35 mais sa modification n’est pas à l’ordre du jour. Le confrère préfère donc relayer l’appel du Chef de l’Etat aux désormais nouveaux patrons du Conseil Constitutionnel et de la Cours Suprême. « La justice doit plus que jamais rassurer » dixit Alassane Ouattara. L’appel trouve tout son sens dans le contexte actuel car les décisions de cette justice concernant le procès en assise de la crise post-électorale ne rassurent personne.

LG Info compile des réactions d’après procès en commençant par celle de Michel Gbagbo qui estime que les preuves de ce procès ont été fabriquées de toute pièce. Citant une avocate ivoirienne, Le Temps note qu’il s’agit d’un verdict scandaleux, preuve que la justice ivoirienne est instrumentalisée. Alphone Daouti le secrétaire général du FPI faction dissidente ne dit pas le contraire quand il souligne que Alassane Ouattara « avait déjà prévu le verdict avant le début du procès ». Maître Soukalo Coulibaly, l’avocat de l’Etat de Côte d’Ivoire, à la une du quotidien Le Patriote tente de calmer les ardeurs en indiquant que ce verdict n’est que la manifestation de la justice, une preuve de plus que la Côte d’Ivoire met fin à l’impunité. Temps juridique toujours brumeux pour le clan Gbagbo avec la CPI qui réclame toujours Simone et qui vient d’annoncer qu’elle jugera finalement ensemble Laurent Gbagbo et Charles Blé Goudé. L’Inter confirme l’information et indique qu’une audience de mise en l’Etat est prévue ce 21 avril. Le procès Laurent Gbagbo annoncé pour le 7 juillet 2015 est tout simplement retardé estime Notre Voie.

Pendant que la CPI maintient sa pression sur le leader du régime de la refondation à La Haye, à Abidjan le parquet militaire ouvre les débats pour 15 militaires de sa garde rapprochée nous indique Le Jour Plus. Ce procès qui devra permettre de situer les responsabilités des hommes en uniforme durant la crise aura également pour point culminant le jugement des présumés meurtriers du Général Robert Guéï nous dit Le Sursaut. Relatant le film macabre de la mort du général, le procureur militaire Ange Kessi dans les colonnes du quotidien Le Nouveau Réveil souligne que le principal accusé à savoir le commandant Séka Séka a tiré au moins deux balles dans la tête de l’ancien chef de la junte militaire ; tires qui auraient coûté la vie au général.


Côte d’Ivoire : « mort » programmée pour 4 opérateurs mobiles

L'Etat veut veiller à une meilleure qualité du service mobile
L’Etat veut veiller à une meilleure qualité du service mobile

Le gouvernement ivoirien se positionne dans une optique de réforme du secteur de la téléphonie mobile. Celle-ci passe par le maintien sur le marché des opérateurs les plus compétitifs. Ce choix va forcément occasionner la disparition de certaines compagnies.

Le Gouvernement ivoirien se défend d’être dans une logique de traque aux opérateurs économiques du secteur de la téléphonie mobile. Pour Bruno Nabané Koné le ministre de la poste, des technologies de l’information et de la communication, cette mesure est prise avant tout dans l’intérêt des consommateurs ivoiriens qui ont le droit d’avoir des opérateurs qui respectent entièrement leurs cahiers de charges vis-à-vis de l’Etat et qui offrent une meilleure qualité de service à la clientèle. Le Gouvernement ivoirien maintient donc son objectif de réduire le nombre d’opérateurs dans le secteur de la téléphonie mobile pour le rendre plus compétitif.

Les quatre opérateurs du secteur de la téléphonie mobile en Côte d’Ivoire qui figurent en bas de page en termes de qualité de prestation, d’innovation et de relation clientèle sont visés par cet ultimatum à peine voilé des autorités ivoiriennes. Il s’agit de KOZ, GREEN, CAFE MOBILE et WARID. Rien ne se perd, tout se transforme disait Lavoisier et loin de disparaitre les quatre opérateurs peuvent se donner les chances d’une nouvelle jeunesse. Il va falloir s’entendre pour survivre puisse que l’Etat lui-même s’engage dans une politique d’accompagnement. Mais attention, le temps est compté, les quatre opérateurs ont juste trois mois pour trouver une formule de fusion.

C’est à ce niveau que tout risque de se compliquer. De ces quatre opérateurs, deux ont une solide assise pour lancer une OPA sur les deux autres. KOZ avec le chairman Salamé est un client sérieux. L’entreprise a dans son pipe un plan de relance et a promis un retour gagnant à ses abonnés. L’entreprise totalise plus d’abonnés que les autres en lice avec un réseau de distribution toujours opérationnel. En face figure GREEN soutenu par un fond libyen. L’entreprise a lancé le premier téléphone portable à 2500 f CFA avec les coûts d’appel les plus bas du marché. L’entreprise (ou plutôt le fond qui la porte) peut avoir les arguments solides pour lancer une opération de charme. Mais l’inquiétude des Ivoiriens réside dans les risques de corruption et de délit d’initié qui pourrait entourer cette opération de fusion. L’Etat qui a promis accompagner l’opération doit veiller à ce qu’elle ne soit pas entachée d’irrégularité.

SUY Kahofi


Côte d’Ivoire : un guide pour les droits des inculpés détenus

La Fondation Friedrich Naumann et l’Action des chrétiens pour l’abolition de la torture (Acat) section Côte d’Ivoire ont présenté ce 3 mars 2015 le guide sur les garanties judiciaires de l’inculpé. Un outil de lutte contre la torture et surtout les détentions abusives dénoncées par plusieurs rapports des organisations des droits de l’homme.

Le gouvernement ivoirien a lancé un important projet de réforme judiciaire et pénale depuis la fin de la crise post-électorale. L’objectif est d’améliorer l’accès du contribuable à la justice et surtout d’humaniser les prisons ivoiriennes devenues de véritables mouroirs et des lieux de torture pour les détenus et condamnés. Et c’est justement pour contribuer à inverser cette tendance que le guide sur les garanties judiciaires de l’inculpé détenu a été édité. Selon Kangah Bilé, le premier vice-président de l’Acat, ce guide « décrit l’intégralité du parcours d’un détenu depuis son inculpation par le juge d’instruction jusqu’à sa mise en liberté ». Ce guide qui permet aux citoyens et aux professionnels d’être informés sur les droits du prisonnier « vient répondre à un véritable besoin dans les procédures judiciaires et de détention en Côte d’Ivoire » indique Sophie Konaté, chargée des programmes de la Fondation Friedrich Naumann.

En effet les procédures sont encore marquées par des violations des droits des inculpés, des détentions préventives prolongées sans l’accord du procureur, des situations avérées de torture et de brimades sans oublier des cas où des prévenus sont en détention avec des condamnés. Autant de problèmes qui pourtant trouvent une solution avec l’application pure et simple de la procédure de détention prévue par la loi. Le guide sur les garanties judiciaires de l’inculpé détenu est donc édité et publié au moment opportun grâce à un appui financier de la République fédérale d’Allemagne à travers son ministère des Affaires étrangères. Pour Claus Auer ambassadeur d’Allemagne en Côte d’Ivoire, il s’agit d’une contribution à la société civile ivoirienne pour la construction d’un Etat de droit, d’un Etat plus démocratique soucieux du respect des droits de l’homme.

Le président de l’Acat, Paul Angaman invite les acteurs des droits de l’homme en Côte d’Ivoire à utiliser le guide sur les garanties judiciaires de l’inculpé détenu comme support de plaidoyer et de monitoring auprès des autorités policières et judiciaires. Il va du bien des citoyens ivoiriens, car lorsque les prisons sont des lieux d’injustice, elles deviennent des écoles du crime.

SUY Kahofi


Des assises complètement décalées : les « gbês » de tata Simone !

Simone Gbagbo juste avant son grand oral (AFP)
Simone Gbagbo juste avant son grand oral (AFP)

Ils se sont régalés les partisans de l’ex-première dame c’est sûr ! Eux qui ont fait le déplacement pour assister au one woman show de la dame de fer restée silencieuse depuis sa sortie de prison.

Dans le vocabulaire ivoirien, les « gbês » désignent les quatre vérités de quelqu’un. Et depuis le début du procès en assise de la crise postélectorale, de nombreux partisans de Laurent Gbagbo attendaient patiemment la comparution de l’ex-première dame. Comme annoncé, Simone Gbagbo était à la barre ce lundi 23 février 2015 pour son grand oral. Durant 50 minutes elle a ouvertement accusé la France, l’ONU et les troupes fidèles à Alassane Ouattara d’avoir mis la Côte d’Ivoire à feu et à sang. L’ex-première dame ivoirienne dit ignorer ce qu’on lui reproche.  Elle a exposé sa vision de la crise à la cour en faisant un speech digne d’un cours magistral dans un amphithéâtre. Malgré cet exposé, elle a essuyé une salve de questions venant de l’avocat de l’Etat de Côte d’Ivoire pendant plus de deux heures se montrant par moments dure dans ses réponses.

Il y a avait de quoi énerver l’ex-première dame selon ses partisans. Elle devait répondre à la même question quatre fois de suite simplement parce que maître Sounkalo (avocat de l’Etat de Côte d’Ivoire) et ses pairs prenaient le malin plaisir à jouer avec les nerfs de Simone Gbagbo.

Avocat de l’Etat de Côte d’Ivoire : Monsieur le président, l’accusée peut-elle nous dire si elle avait connaissance des résultats qui figuraient sur les documents déchirés par le représentant du FPI ?

A la question, le juge Dembélé Tahirou cache mal son étonnement, mais se fait fort de répéter la question.

Le juge : Madame, vous avez compris la question ?

Simone Gbagbo : Oui monsieur le président j’ai compris mais, le problème c’est que l’avocat de l’Etat de Côte d’Ivoire pose des questions bizarres ! (rires dans la salle) Monsieur le président comment je peux savoir ce qui est écrit sur un papier qu’on déchire à la télé pendant que je suis à la maison ? Monsieur le président demandez à l’avocat de l’Etat de Côte d’Ivoire de poser la question à M. Damana Pikass puisque c’est lui qui a déchiré le papier ! (rires et murmures dans la salle, mine gênée des membres de la cour).

Maître Sounkalo et sa suite, loin de tirer les conclusions de ce premier avertissement de l’ex-première dame, vont continuer de jeter de l’huile sur le feu. Cette fois-ci l’avocat de l’Etat de Côte d’Ivoire trimballe ses casseroles à la Cour suprême, faisant semblant d’ignorer la position de l’ex-première dame sur le résultat de l’élection présidentielle.

Le juge : Madame Simone Gbagbo, je vous ai écoutée et donc pour vous lorsque le Conseil constitutionnel a proclamé Laurent Gbagbo président il n’y avait plus de débat politique pour trouver une solution à la crise ?

Simone Gbagbo : Oui monsieur le président, c’est une question de droit ! Aux Etats-Unis lors du contentieux électoral, il y a eu un recomptage des voix, avant même la fin de l’opération, le Conseil constitutionnel américain a déclaré un candidat vainqueur et personne n’a parlé. (…) Si nous ne respectons pas notre Conseil constitutionnel qui viendra le faire à notre place ? Acceptons nous-mêmes de respecter notre fétiche !

Une petite voix dans la salle (une voix dosée pour ne pas attirer l’attention du juge) : C’est ça qui est la vérité !

L’explication de l’ex-première dame ne semble pas satisfaire l’avocat de l’Etat de Côte d’Ivoire. Déjà boudé par les journalistes pour avoir l’art de ne pas élever le niveau des débats, le juge en  reformulant sa question va passer un moment désagréable.

Avocat de l’Etat de Côte d’Ivoire : Madame Simone Gbagbo, puisque vous êtes convaincue que le candidat Laurent Gbagbo a gagné l’élection, pourquoi après la prestation de serment devant le Conseil constitutionnel étiez-vous d’accord pour le recomptage des voix ?

Simone Gbagbo : Monsieur le président la question du Conseil constitutionnel est une question de droit… je ne suis pas avocate, mais je pense que j’ai été claire. Si l’avocat de l’Etat de Côte d’Ivoire ne me comprend pas, je vais l’inviter – et c’est l’enseignante qui parle – à retourner à l’école pour apprendre de nouveau le droit ! La gifle… (Applaudissements et rires se mêlent, les journalistes se pincent entre eux, le juge passe au rouge !)

Le juge : (aux policiers) Faites-moi venir ceux qui ont applaudi.

Les hommes en uniforme qui se marraient comme des gamins reviennent à la réalité du procès et de leur fonction. Ils tentent vainement d’identifier des personnes.

Le juge : (toujours aux policiers) S’il n’y a personne faites-moi venir les cinq premiers qui ont commencé à applaudir !

Encore plus difficile…

Le juge : les policiers, je vous ai demandé de faire votre travail. Si quelqu’un applaudit encore vous me l’amenez pour que je puisse le juger. Je vais lui offrir un séjour à la Maison d’arrêt et correction d’Abidjan ! (rires obséquieux dans la salle)

SUY Kahofi


Most Fun : une solution 3D à la portée de tous !

L’imprimante Most Fun, son scanner et quelques reproductions 3D
L’imprimante Most Fun, son scanner et quelques reproductions 3D

La salle de conférence de l’Hôtel Pullman Abidjan-Plateau a servi de cadre à la présentation ce mercredi 18 février 2015 de l’imprimante 3D Most Fun de Hermes Technology. Une solution 3D qui sera distribuée en Côte d’Ivoire par MICROPRO, une société d’assistance et de maintenance informatique. C’est d’ailleurs le premier responsable de cette entreprise qui a présenté l’imprimante au public. Thierry Durantet dans une présentation d’environ 45 mn est revenu sur l’historique de la 3D, son évolution et ses nombreuses applications dans différents domaines d’activité. Cet exposé a permis d’aboutir aux spécificités de l’imprimante 3D Most Fun qui utilise la technologie FDM (Fused Deposition Modeling). Le FDM représente un avantage énorme dans la mesure où il évite tout gaspillage de la matière dans la reproduction d’un objet. La gamme de consommables proposée avec l’imprimante 3D Most Fun permet indifféremment la réalisation d’objets rigides avec l’usage de filaments PLA et d’objets flexibles avec l’utilisation des filaments TPU. Des consommables biodégradables qui respectent donc la législation en vigueur en Côte d’Ivoire sur l’utilisation du plastique.

Thierry Durantet de MICROPRO présente l’imprimante Most Fun 3D au public
Thierry Durantet de MICROPRO présente l’imprimante Most Fun 3D au public

Le public a manifesté un véritable intérêt pour l’imprimante 3D Most Fun en témoigne les questions qui ont suivi la présentation de Thierry Durantet. Les domaines d’application de l’imprimante 3D Most Fun sont très variés et s’étendent de l’orthodontie pour le médical au prototypage pour l’industrie avec des gains importants au niveau du coût de reproduction, du temps et de l’achat même de l’imprimante. Les particuliers ou entreprises intéressés pourront se procurer la Most Fun 3D à moins de 1000 € soit 590.000 f CFA HT ! Un investissement rentable au regard des nombreux avantages qu’offre l’imprimante Most Fun 3D.

SUY Kahofi


Victoire des Eléphants : à chacun sa célébration !

Enfin un deuxième trophée pour la Côte d’Ivoire
Enfin un deuxième trophée pour la Côte d’Ivoire

Après une longue marche de 23 ans vers le sacre continental parsemée de plusieurs échecs, la Côte d’Ivoire est enfin parvenue à décrocher le second trophée de son histoire avec une équipe remaniée à 95%. La victoire des Eléphants footballeurs sur les Blacks Stars du Ghana a été célébré à Abidjan jusqu’au petit matin. Pourtant avant le début de la compétition, rares étaient les analystes sportifs qui classaient les Eléphants parmi les favoris. Visiblement, les projections de Jacques Anouma, ancien président de la fédération ivoirienne de football ont été les bonnes. La Côte d’Ivoire championne d’Afrique et à peine le coup de sifflet final a retenti que les rues d’Abidjan, les maquis et les bars étaient noirs de monde ! Mais sur la toile chacun avait sa manière de célébrer cette victoire des Eléphants. Il y a en premier les supporteurs tout simplement heureux….sans autres formes de calcul.

CAN_7CAN_3Suivent les éternels provocateurs parmi lesquels on pourrait classer les fans de Yaya Touré et de Didier Drogba. Car à peine le coup de sifflet final a retenti que le débat sur les présumés échecs du capitaine Didier Drogba et du capitaine victorieux Yaya Touré refait surface.

CAN_8CAN_5Il y a avait les plus sceptiques que l’histoire et les gants de Copa Barry ont ramené à la réalité. Comme quoi il ne fallait pas vendre la peau du Renard (Hervé) avant la fin du match.

CAN_4Il y a aussi et surtout les révoltés contre la récupération politique et ethnique d’une victoire qui revient à tout un peuple. Ces derniers s’insurgent contre une sortie hasardeuse du ministre ivoirien de la Communication sur les antennes de la RTI. Parmi ces nombreuses phrases celle-ci qui a agacé plus d’un : « Alassane Ouattara = Chance » ! Comme si tous les présidents ivoiriens avant lui portaient la poisse !

can_1Enfin il y a ceux qui croient aux signes d’une histoire qui se répète et voici leurs arguments. En 1992 la Côte d’Ivoire remporta la finale face au Ghana. En ce moment Laurent Gbagbo était en prison. Un an après Houphouët Boigny meurt ! Aujourd’hui, la Côte d’Ivoire remporte le trophée continental face au Ghana et Laurent Gbagbo est encore en prison. La coupe est là donc un an après celui qui est au pouvoir doit mourir !

CAN_6Alassane Ouattara va-t-il mourir comme Houphouët Boigny un an après avoir posé ses mains sur le trophée de la CAN ? Attendons 2016 pour avoir une réponse ! Pour les ivoiriens biens heureux comme moi, je retiens un seul signe de l’histoire qui se répète. La chance aura souri à la Côte d’Ivoire 23 ans après Sénégal 92 face au Ghana sous les gants et le coup de pied d’un autre Gardien après Gouaméné Alain, Copa Barry !

SUY Kahofi


Monsieur le Président, venez attendre le trophée à Abidjan !

Monsieur le Président,

L’intensité de la joie de la victoire des Eléphants de Côte d’Ivoire sur les Léopards de la RDC a baissé d’intensité. Et dans la paisible attente de la finale du dimanche face au Ghana, les spéculations vont bon train non pas sur le score du match, mais sur un autre sujet. Il s’agit de votre présence dans les tribunes pour vivre en direct la finale de la CAN 2015. Je me demande moi-même pourquoi certains Ivoiriens polémiquent sur votre présence dans les tribunes ? Vous êtes citoyen ivoirien et à ce titre vous avez le droit d’être dans les tribunes avec votre maillot OBV pour soutenir cette équipe. Le seul problème, c’est que vous n’êtes pas un Ivoirien comme les autres : vous êtes le président de la République et surtout garant d’un pouvoir politique. Je dois vous l’avouer, ils sont nombreux les Ivoiriens qui ne veulent pas vous voir au stade. Et les raisons de ce refus de votre présence au stade résident dans cette image qui suit.

Tristesse du président ivoirien après la défaite face à la Zambie
Tristesse du président ivoirien après la défaite face à la Zambie

Oui monsieur le président, vos fans n’ont pas supporté vos larmes lors de cette défaite face à la Zambie ! Même moi quoi vous parle, j’ai été touché de voir mon président pleurer pendant que le même Renard avec son sourire narquois et provocateur dansait le chipolopolo ! Oui Monsieur le Président, plus jamais vos larmes sur un stade… Par contre vos détracteurs estiment que vous êtes celui qui n’a pas porté chance aux footballeurs ivoiriens face à la Zambie. Je vous jure que lorsqu’ils vous ont vu au stade, ils ne se sont posé qu’une seule question : « Il est allé chercher quoi là-bas ? » Et ces derniers d’ajouter : « Faut pas, il va porter la poisse aux enfants ». Que nenni ! Comment le père de l’émergence peut-il porter la poisse à son équipe nationale ? Comment celui qui offre des ponts et des routes pour le bonheur de son peuple peut-il convoyer la malchance sur un stade obligeant ses compatriotes à dormir à 19 heures avec les larmes ? Je refuse de croire que la poisse vous suit… le problème est ailleurs, mais par mesure de prudence je vous propose ma solution.

Face au père des solutions, quelle solution puis-je proposer ? Je sais que Paris – Malabo est une distance mineure pour un grand voyageur comme vous, mais je vous demande humblement, Monsieur le Président ,de venir attendre la Coupe d’Afrique à Abidjan. Comme le fit votre père et mentor Houphouët Boigny, asseyez-vous royalement dans le bia (fauteuil) présidentiel et laissez votre premier ministre Duncan ou même votre fils Guillaume Soro président de l’Assemblée nationale vous présenter Dame coupe. Vous mettrez un point final aux nombreuses spéculations et surtout vous entrerez doublement dans l’histoire.

1 – Vous serez le premier à avoir à son palmarès une Coupe d’Afrique en qualité de président de la République, et d’ancien premier ministre.

2 – Vous serez le premier président à avoir à son palmarès une Coupe d’Afrique après celle du père fondateur.

3 – Vous serez le premier président ivoirien à avoir à son palmarès la nouvelle version du trophée de la CAN.

Monsieur le Président, si je ne vous ai pas convaincu, sachez que je serais parmi la colonie d’Ivoiriens qui viendront vous accueillir à l’aéroport de Malabo si vous faites le choix de venir.

Très respectueusement


Des assises décalées (acte 2) : un héritier de Blaise Pascal à la barre !

Comme le disait ma mère Mohou : « Aller à l’école c’est bien ! » Cela vous permet de savoir lire et écrire, mais surtout d’avoir des diplômes et d’être quelqu’un de bien, de grand et même d’incontournable dans la société. C’est encore plus important d’aller à l’école, car cela vous permet de rendre les choses très simples pour les personnes qui ne vous comprennent pas ou qui font semblant de ne pas vous comprendre. C’est l’exercice auquel s’est livré l’ambassadeur Gnamien Yao conseiller du président Laurent Gbagbo dans un passé récent. Dans le cadre du procès en assise de la crise, le diplomate s’est retrouvé à la barre pour se prononcer sur ses relations avec le président Gbagbo et son implication dans la crise. L’homme à la barre s’est montré très éloquent au point de donner l’impression au président de la cour « qu’il animait un meeting politique ». A son aise sur tous les sujets relatifs au quiproquo électoral du second tour de l’élection présidentielle de 2010, il a démontré au parquet général qu’en Afrique les chefs font tout pour ne rien entendre.

Le parquet général : avez-vous demandé au président Gbagbo de reconnaitre la décision du panel ?

 Gnamien Yao : Si je lui ai demandé ?…Vous savez Monsieur, on va chez le chef avec ses idées et on ressort de chez le chef avec les idées du chef (rires dans la salle).

Jusqu’à la fin de son audition, le diplomate n’a jamais accepté de dire à un seul moment que Laurent Gbagbo n’était plus le chef de l’Etat au lendemain du second tour. Il atteste n’avoir jamais prôné la violence, mais avoir utilisé tous les moyens légaux et non violents pour que son candidat puisse être reconnu par tous comme président élu.

Le parquet général : alors pour vous, c’est le président Laurent Gbagbo qui a gagné l’élection ?

Gnamien Yao : Vous savez Monsieur, dans la culture des diplomates nous sommes respectueux du protocole. Lors du premier tour, les résultats ont été obtenus selon un schéma très clair. A+B+C = résultats (mine curieuse et amusée de la cour, du parquet général et de l’assistance).

Que vient chercher une théorie de calcul à la barre ? Et le diplomate d’éclairer l’assistance. A pour la proclamation des résultats provisoires par la CEI, B pour la certification et C pour la consolidation et la proclamation finale par le Conseil constitutionnel. Ainsi ce schéma a été respecté au premier tour, mais l’homme s’étonne que par le plus spectaculaire des revirements on tente d’imposer une autre théorie aux Ivoiriens.

Gnamien Yao : Messieurs on nous demande au second tour de dire désormais que le résultat = A+C+B ! Voici comment les problèmes sont arrivés (murmures et rires obséquieux dans la salle).

Le président de la cour : Monsieur Gnamien Yao, un des jurés a une question. Et si les résultats de A et C sont les mêmes que fait B ?

Gnamien Yao : Monsieur le Président ,le protocole est une appréciation qualitative et non quantitative ! A+B+C est un ordre protocolaire j’ai indiqué (rires dans la salle et mine gênée du juré auteur de la question).

Comme quoi avoir à la barre un diplomate, homme politique, militant du PDCI (Parti démocratique de Côte d’Ivoire) et surtout amoureux des mathématiques, ça donne forcément une audience sur fond de cours de mathématiques !

SUY Kahofi


Les jeudis des libéraux et la question des victimes de la crise ivoirienne

La cinquième édition des rencontres baptisées « Les jeudis des libéraux » a eu lieu ce jeudi 29 janvier 2015 autour du thème : « la prise en charge des victimes des différentes crises ivoiriennes, le regard des associations de victimes de guerre« . Il s’agit d’une initiative de la Fondation Friedrich Naumann pour la liberté et du RAIDH (Regroupement des acteurs ivoiriens des droits humains). Le thème de la rencontre avait pour objectif premier d’échanger autour de la question de la prise en charge des victimes dans le processus de réconciliation nationale en Côte d’Ivoire.

Pour la directrice Afrique de l’Ouest de la Fondation Friedrich Naumann, Mme Inge Herbert, la question de la prise en charge des victimes ne peut être occultée si la Côte d’Ivoire veut bâtir une paix durable. Il est donc important que des mécanismes de prise en charge soient mis en place pour que les droits des victimes soient respectés et leur dignité restaurée. C’est principalement sur ces deux domaines que le premier conférencier du jour est revenu. Simplice Anon, 1er vice-président de la Covoci (Confédération des organisations des victimes de la crise ivoirienne) a souligné la précarité dans laquelle vivent les victimes. La pitance alimentaire fait défaut pour de nombreux foyers, des blessés ont encore des balles dans leur corps, des handicapés physiques sont devenus des mendiants, les veuves et les orphelins sont désormais des laissés pour compte. C’est donc pour soulager les victimes de la crise que le Collectif des victimes de Côte d’Ivoire (CVCI) a invité le gouvernement à mettre à en place le plus tôt possible le fonds de prise en charge des victimes. Issiaka Diaby, le président du CVCI, estime que ce fonds doit être considéré bien plus comme « un fonds de soutien aux victimes et non être considéré comme un fonds d’indemnisation ». En effet une vie perdue, un fils mutilé, un mari tué ne pourront être rendus même par l’indemnisation financière la plus importante. A l’unisson, les associations de victimes ont demandé qu’un esprit de bonne gestion entoure le fonds.

Koné Mariétou, la directrice du PNCS (programme national de cohésion sociale) a demandé une liste consolidée des victimes pour savoir qui est réellement victime de guerre, qui doit être indemnisé en priorité et quel mécanisme de prise en charge doit être utilisé pour atteindre les objectifs fixés par le fonds. A cela s’ajoute une méthodologie qui écartera toute forme de discrimination et de frustration. Mme Koné n’a pas manqué de souligner « que les 10 milliards d’aide annoncés par le président Alassane Ouattara sont une mise initiale » qui mérite d’être renflouée vu les attentes et le nombre important de victimes. La consolidation et l’harmonisation de la liste des victimes sont pour de nombreux observateurs le début d’une politique plus sûre dans la prise en charge des victimes. En effet le chiffre de 72 000 victimes a été avancé par la CDVR quand celui de 130 000 a été indiqué par les associations de victimes.

SUY Kahofi


Un nouvel ambassadeur, de nouvelles ambitions pour NISSAN

Le capitaine des éléphants, nouvel ambassadeur de NISSAN
Le capitaine des éléphants, nouvel ambassadeur de NISSAN

La journée du 28 janvier était assez particulière pour le monde sportif ivoirien et principalement le football. C’est ce jour que le constructeur NISSAN a choisi pour dévoiler de façon officielle l’identité de son nouvel ambassadeur. Il s’agit du capitaine des Eléphants Yaya Touré qui portera les couleurs de la marque aux quatre coins du monde. Le footballeur ivoirien a été préféré par le constructeur automobile pour l’excellence de sa carrière et les valeurs qu’il incarne. Ballon d’or africain à quatre reprises, plus de 100 sélections, présent depuis 2006 à toutes les compétitions majeures avec les Eléphants, il a aussi et surtout à son palmarès de gagneur plusieurs trophées en club dont la FA Cup, la Coupe d’Espagne et la Super Coupe de l’UEFA. Une fierté pour la Côte d’Ivoire et désormais pour le constructeur NISSAN.

Profitant de la rencontre Côte d’Ivoire-Cameroun, ATC Comafrique qui représente la marque en Côte d’Ivoire a invité le public à découvrir son nouvel ambassadeur et ses ambitions pour l’année 2015 grâce à sa gamme de véhicule conçu pour répondre aux attentes de la clientèle ivoirienne. Cette gamme composée du tout nouveau Nissan Qashqai, du X-Trail et du Pathfinde vient se positionner comme un concurrent sérieux sur le marché en plein essor des SUV. « L’annonce d’aujourd’hui témoigne de l’engagement à long terme de Nissan pour la Côte d’Ivoire en particulier et pour l’Afrique en général », explique Fidele Koffi, Directeur commercial et marketing chez National Sales Company ATC Comafrique. Avec une part de marché combinée d’environ 18 %, l’Alliance Renault-Nissan est déjà l’acteur le plus important en Afrique. Son objectif est d’accroître sa part de marché à 8,5 % d’ici la fin de l’exercice financier 2016 en Côte d’Ivoire. Ces objectifs ne pourront être atteints que si la clientèle répond favorablement aux offres du constructeur. C’est la raison pour laquelle ATC Comafrique offre aux particuliers et aux entreprises des drives test pour apprécier toute la qualité des véhicules NISSAN.

Le 28 aura visiblement porté chance au partenariat NISSAN-Yaya Touré puisse qu’il est annoncé sous fond d’une très belle victoire de l’Equipe nationale de Côte d’Ivoire. Le capitaine des éléphants même diminué physiquement s’est battu jusqu’à sa sortie du terrain. Un esprit de combativité salué par Fidele Koffi, Directeur commercial et marketing chez National Sales Company ATC Comafrique, qui n’a pas manqué d’indiqué qu’il s’agit également de l’une des valeurs qui a milité en faveur de son choix pour défendre l’image de la marque.

SUY Kahofi


L’impression 3D accessible en Côte d’Ivoire grâce à Micropro

La 3D grâce à l’imprimante Most Fun
La 3D grâce à l’imprimante Most Fun

Elles seront bientôt disponibles sur le marché ivoirien, les nouvelles imprimantes Most Fun, conçues pour les impressions en 3 dimensions (3D). Il s’agit d’un produit de Micropro, fournisseur de technologie 3D et partenaire de Hermes Technology. L’imprimante 3D Most Fun est un outil qui allie facilité d’utilisation et précision d’impression. Ces deux atouts font d’elle l’une des meilleures imprimantes 3D à un prix très abordable.

La gamme de consommables proposée avec l’imprimante Most Fun permet indifféremment la réalisation d’objets rigides avec l’usage de filaments PLA et d’objets flexibles avec l’utilisation des filaments TPU. Micropro fournit également des solutions d’impression 3D professionnelles. Les domaines de l’orthodontie pour le médical et du prototypage pour l’industrie sont les secteurs où s’illustrent les solutions 3D de Micropro. Leur particularité, c’est qu’elles remplacent ou complètent les méthodes traditionnelles d’usinage avec un réel avantage. Il s’agit d’une réduction considérable des coûts et délais de conception de nouveaux produits sans sacrifier à la qualité.

Reproduire à moins coût
Reproduire à moins coût

L’imprimante Most fun 3D se présente donc comme un outil indispensable pour toute entreprise désireuse d’améliorer son système de production sans se ruiner. Pour permettre aux entreprises ivoiriennes de découvrir cette nouvelle imprimante et les solutions professionnelles de Micropro, une présentation aura lieu le 18 février à l’Hôtel Pullman d’Abidjan à 9 heures. Durant ce rendez-vous, les participants pourront découvrir l’imprimante, assister à des démonstrations et surtout poser toutes les questions techniques souhaitées.

Pour recevoir une invitation personnalisée inscrivez-vous sur Internet à l’adresse suivante :

https://cotedivoire.funprint3d.com/index.php/contact.html ou contactez directement Micropro au : +225.21.24.42.77


Abidjan : les enlèvements d’enfant se multiplient

Une véritable menace plane sur les enfants
Une véritable menace plane sur les enfants

En Côte d’Ivoire ce n’est pas une exagération de dire que les parents ne dorment plus que d’un œil ! La raison première est la recrudescence des enlèvements d’enfant.

Leur âge varie entre 3 et 11 ans, ces enfants portés disparu et dont le corps de certains ont été retrouvé sans vie. Victimes de rapts, ils sont recherchés dit-on pour des rites mystiques en témoigne les organes prélevés sur ces corps innocents. On y voit en cette année 2015, la marque de politiciens avides de victoires aux prochaines élections, des pseudo guides religieux tirant leur puissance de guérison de rites sataniques mais aussi de brouteurs, ces cybercriminels qui veulent avoir une meilleure assise mystique afin de vider plus de comptes bancaires outre-mer. Entre le 1er décembre 2014 et le 22 janvier 2015, 21 cas d’enlèvement d’enfant ont été signalés. Et dans 90% des cas, les enfants n’ont pas été retrouvé ou l’ont été mais mort !

Un enfant qui disparait dans une famille c’est un drame, un vide qu’on ne pourra jamais combler. Alain Max est le père du petit Bénétier ; un enfant de 5 ans enlevé le 29 novembre 2014, tué et vidé de son sang il est retrouvé le 6 décembre. Koffi Jean Claude père du petit Aurélien David ; enlevé le 1er décembre il est retrouvé le 6 décembre vidé de son sang. Deux histoires, deux drames et deux pères inconsolables qui se posent encore des questions comme la majorité des ivoiriens. Que font les services de sécurité face à ce pic d’enlèvement ? Faut-il attendre que le fils de quelqu’un d’influent soit enlevé pour que cela devienne une affaire importante ? Les populations des quartiers défavorisés crient à l’oubli, elles qui sont les premières victimes de ces criminels qui ont jeté leur dévolu sur des enfants innocents.

Face aux désarrois des parents victimes de ce fléau et l’inquiétude grandissante au sein de la population, les autorités ivoiriennes ont décidé d’aller en guerre contre ce fléau d’insécurité grandissant. Quelques arrestations ont été signalé ici et là dans le pays mais pour la Direction de la protection de l’enfant il faut aller plus loin à travers une meilleure sensibilisation et une meilleure répression du phénomène. Sandrine Kraidy, directrice de la protection de l’enfant soutient qu’aujourd’hui tous les acteurs étatiques sont engagés dans la lutte contre ce fléau. Le ministère de la solidarité, de la famille, de la femme et de l’enfant a lancé une campagne de sensibilisation. Objectif, inviter les parents à plus de vigilance et à une meilleure protection des enfants.

Le phénomène inquiète les parents, la société civile et le Gouvernement d’où la mobilisation des services de sécurité avec en tête la Police Nationale témoin privilégié de la désolation des familles. Les agents des forces de l’ordre et les populations sont appelés à collaborer pour freiner les criminels à travers un comité consultatif d’éthique civilo-militaire désormais présent dans chaque commissariat de Police. Le directeur général de la police ivoirienne Brédou M’bia invite chaque famille à ouvrir l’œil en dénonçant tout comportement suspect (cf tableau) et en accompagnant les forces de l’ordre dans leurs différentes investigations.

Comportements suspects à dénoncer ou à référer à la PoliceAttitudes à adopter
Enfant non accompagné ou présent dans un transport en commun à une heure tardiveToujours accompagner les enfants en bas âge quel que soit la destination
Enfants dans une habitation sans présence de parentsNe jamais chargé un enfant d’une course même dans une boutique de quartier
Enfant drogué en compagnie d’un adulte ou s’opposant à la présence de ce dernierToujours marquer le nom de l’enfant, une adresse et un numéro de téléphone sur son vêtement ou dans une poche
Adulte à la recherche d’un enfant sans un lien de parentéSensibilisation des enfants sur le phénomène d’enlèvement
Enfant venu d’un quartier éloigné et présent dans un groupe de jeuInviter les enfants à ne pas accepter des cadeaux (friandises) d’un inconnu
Adulte oisif près d’un espace de jeu pour enfants (repérage)Ne jamais faire confiance à un chauffeur de taxi pour conduire un enfant

Les populations ivoiriennes attendent des actions fortes du Gouvernement afin de mettre hors d’état de nuire ces criminels au risque qu’elles ne décident elles-mêmes de se faire justice parce qu’exacerbé par les agissements des bandits.

SUY Kahofi


Eléphants footballeurs : « avec eux il faut être courageux »

Les supporteurs ivoiriens seront-il de cœur avec leur équipe nationale ?
Les supporteurs ivoiriens seront-il de cœur avec leur équipe nationale ?

La Coupe d’Afrique des Nations a débuté ce samedi 17 janvier en Guinée Equatoriale. Un évènement sportif majeur auquel participent les Eléphants footballeurs. Une fierté nationale ? Tout dépend de l’ivoirien en face.

C’est bien l’une des premières phases finales de la CAN pour laquelle les Eléphants de Côte d’Ivoire ne sont pas vraiment cités parmi les favoris. Certainement que leur pénible qualification lors des éliminatoires explique cette situation mais également la baisse de régime d’une équipe qui est passée des sommets à l’arrière-plan. Les querelles intestines pour un brassard de capitaine, les rivalités malsaines relayées par presse interposée, la politique qui s’invite dans le football…n’ont pas arrangé les choses. A cela s’ajoute le départ de Didier Drogba et de Zokora Didier. Deux footballeurs qui ont tout donné à l’équipe nationale de Côte d’Ivoire et qui sont partis avec une grosse frustration.

L’équipe de Côte d’Ivoire même remaniée à plus 50% avec un nouvel entraineur n’arrive toujours pas convaincre. Pour l’ancien président de la Fédération Ivoirienne de Football (FIF), loin d’être un handicap, le fait que la Côte d’Ivoire ne soit pas citée parmi les favoris va entrainer moins de pression sur les épaules des joueurs. Jacques Anouma reste convaincu que dame coupe viendra se blottir dans les bras de trois Nations. « Moi je garde toujours en tête un trio duquel pourrait surgir le vainqueur de cette CAN. Numéro un la Côte d’Ivoire, l’Algérie et la Ghana. Je crois plus en notre équipe parce que beaucoup de jeunes se sont intégrés avec une grande motivation. Je crois que la Côte d’Ivoire a un beau coup à jouer » affirme convaincu Jacques Anouma.

Cette assurance de l’ancien patron de la FIF n’est pas partagée par de nombreux ivoiriens. Rares sont ceux qui ont osé acheter un maillot de l’équipe nationale pour soutenir ces joueurs qui ont vite fait de vous faire regretter les longues minutes passées à vous époumoner devant l’écran. Avec les Eléphants c’est le goumin-goumin (tristesse) assuré ! « Sincèrement qu’ils soient à la CAN ou pas, cela ne m’intéresse pas. Ces enfants nous ont déjà montré par le passé qu’ils étaient capables d’endeuiller tout un pays. Donc cette année je vais éviter les matchs des éléphants pour moins souffrir » avance d’un air très sérieux le vieux Gustave Kouassi un enseignant à la retraite. L’homme, un passionné de football s’étale longuement sur son désamour avec l’équipe nationale avant de conclure que « les éléphants ne lui inspire plus confiance ». Il y a ceux qui se soucient des Eléphants et ceux qui n’y pensent même pas ! « Les Eléphants sont à la CAN ? » nous demande amuser Binaté Sékou un jeune gérant de cabine téléphonique. Sur un ton ironique le jeune homme affirme qu’il ne « sais même pas quand se jouera le premier match des Eléphants ». Lors de la dernière CAN, Binaté avait tout l’accessoire du parfait supporteur. Un vuvuzéla orange, une perruque verte, un tee-shirt blanc estampillé Didier Drogba et un sifflet orange. Cette année il pense à tout sauf à cette équipe qui « l’a déçu à plusieurs reprises ».

Pendant que certains boudent, les supporteurs mazo restent fidèles. Amoureux et fans à mourir même dans la douleur, ils sont déjà prêts pour pousser leur équipe. Vers quelle destination ou quel niveau de la compétition ? Chacun à sa réponse. « Le plus important c’est de les supporter ! C’est notre équipe, c’est le drapeau de la Côte d’Ivoire qu’ils défendent » soutient Dikass, le coiffeur. Son écran a quitté sa chambre pour son salon de coiffure où les jeunes du quartier semblent avoir élu domicile. « Eléphants, c’est comme ton couteau de cuisine : quand il te blesse tu le jettes mais après tu reviens le chercher pour découper d’autres condiments » affirme Tra Bi, le très philosophe étudiant. Ce dernier reste convaincu que les ivoiriens qui « boudent leur équipe nationale au grand jour, seront les premiers à s’asseoir devant leur poste téléviseur pour suivre les matchs des Eléphants ». Content ou pas de l’équipe nationale de football, Brice Ehoulé à un seul conseil pour les pro ou anti-éléphants : « le seul remède c’est qu’avec les éléphants ils faut être courageux ».

SUY Kahofi


Les classes sociales ça existe aussi chez les chiens !

Beaucoup de familles en Côte d’Ivoire possèdent un animal de compagnie. Chat, singe, mangouste et surtout l’indétrônable, l’irremplaçable et l’indéracinable chien qui en fonction de son milieu connaît des fortunes diverses…

Si les chiens d’Abidjan devaient conter leur vie à la Toy Story ou plutôt à la Dog Story, il est clair qu’ils auraient beaucoup de choses à dire ! Une vie de chien sur les bords de la lagune Ebrié n’est pas facile si l’on s’en tient au cliché du chien maigre et galeux qui manque de se faire écraser par une voiture sur le bitume. Pourtant selon que le chien appartient à un propriétaire attentionné, l’animal peut vivre une existence heureuse. Un chien comme disait Mr Bio Deh vétérinaire « est d’une certaine manière le reflet de son maître où de la famille où il vit ». Ainsi dans l’univers des chiens abidjanais trois classes sont visibles : les SDF, la classe moyenne et le club des VID pour Very Important Dog !

Une vie de débrouillard chez les SDF

Le clan surpeuplé des chiens SDF est composé en grande partie de chiens abandonnés ou rejetés. Ils vivent dans la rue, s’y reproduisent et meurent un matin sur le bitume aplatis par un automobiliste un peu distrait ! Le look du chien SDF est connu : maigre et sale, la peau visible, car les poils ont pris congé du cabot. Sans éducation, il aboie pour un oui ou un non, bagarreur à souhait il se nourrit dans les poubelles. Il est couvert de plaies, car il doit jouer de la gueule pour marquer son territoire. Ses ennemis sont les membres de la brigade de répression du service vétérinaire et certains vendeurs de viande grillée. Les premiers ont pour mission de les abattre pour libérer les rues et les seconds les traquent pour leur chair ! Eh oui, à Abidjan certains vendeurs de viande grillée proposent de la viande de chien aux clients. Dans le milieu, on désigne le menu sous le nom « commande spéciale » ou « boîte à pharmacie ».

La classe moyenne

« Mes enfants aiment les chiens, c’est pourquoi il y en a toujours un à la maison. Toute la famille prend soin de lui ou d’elle si c’est une femelle. Elle a tous ses vaccins à jour et elle mange à sa faim ». Ces propos sont ceux de Jérôme Kra comptable qui pouponne avec attention sa chienne. Comme lui, certains Ivoiriens ayant un revenu raisonnable entretiennent leurs animaux de compagnie. Ils veillent à la santé de l’animal pour des questions de sécurité aussi bien pour les membres de la famille que pour les passants. Les chiens de la classe moyenne ont une identité : nom, carte et carnet vétérinaire. Ils vagabondent rarement et sont enchaînés à la demande du maître. Seule la mort sépare Rex, Mimi et les autres Médor et Touki de la famille. Il est hors de question de les abandonner !

Le club des VID : ne devient pas membre qui veut !

Les chiens de luxe appartiennent à la bourgeoisie ivoirienne. Dans ce milieu, on s’exprime en termes de race et l’entretien du chien est une question de budget. Pas moins de 200 000 F CFA par mois en viande fraîche pour trois repas par jour pour un berger allemand, chien de garde d’un homme d’affaires. La bagatelle de15 000 F CFA en soins médicaux pour trois caniches propriété d’une ancienne fonctionnaire d’une grosse banque-ouest africaine. Tout est réglementé chez les chiens de luxe : de la nourriture aux accessoires de bain en passant par le choix du partenaire pour l’accouplement. Ici, les chiens sont gâtés : heure de ballade, conserves, bâtonnets à mâcher… Tout est fait pour que le chien puisse se sentir roi ! Certains s’offusquent de ce luxe superflu pour cabot. « Je trouve inhumain que des personnes engloutissent autant d’argent dans l’entretien d’un chien pendant que des hommes meurent de faim juste à côté d’eux », fait remarquer Abel Tanoh électronicien. « En Côte d’Ivoire on a coutume de dire que chacun accroche son habit là où sa main arrive ! Chacun prend soin de son animal de compagnie en fonction de ses revenus rien d’autre. Ce que vous voyez comme une forte somme n’est peut-être rien aux yeux de ces personnes nanties » affirme Paul Karidiou le vendeur de chiots.

Belle polémique sur les conditions de vie des chiens qui n’émeut en rien les autorités ivoiriennes préoccupées par un autre problème. Chien dans l’opulence ou pas, la préoccupation des autorités chargées de la production animale est de savoir si les chiens sont vaccinés et s’ils ne vagabondent pas. Bien que les chiens soient d’univers différents, la logique du nul n’est au-dessus de la loi semble s’appliquer à tous !

SUY Kahofi


Les assises complètement décalées ! (Acte 1) : le dico de «petit marteau»

Il y a le côté sérieux du procès en assise des 82 prévenus prog-Gbagbo. Et de l’autre, une version décalée que je m’efforcerai de vous livrer tout au long des semaines… et mois à venir !

« Le droit est une matière très sérieuse », me disait avec un ton solennel mon enseignante il y a encore quelques mois. Mais par moments, l’ambiance du Palais de justice nous fait complètement oublier que les discours qui s’y tiennent peuvent changer radicalement la vie des accusés. C’est bien ce qui se passe lorsqu’un « tradi-praticien » (un naturothérapeute sous d’autres cieux) est obligé de se frotter à cet univers qui lui était jusque-là inconnu. Le nom de Kéipo Marius ne vous dit absolument rien (peut-être). Encore moins les pseudonymes « petit marteau » ou « général brûleur ». Mais pour ceux qui suivent l’actualité ivoirienne depuis les élections de 2010, il s’agit de l’homme qui avait la recette miracle pour protéger les habitants de la Côte d’Ivoire contre les ennemis du pays. Un seau d’eau, une poignée de sel et une bougie allumée. La bougie devait finir sa course dans le seau et celle-ci pouvait servir pour le bain purificateur ! Mais entre-temps Kéïpo Marius alias « petit marteau » ou « général brûleur » s’est découvert une autre passion.

Selon ces détracteurs, l’homme sur lequel pèsent 8 chefs d’accusation, dont atteinte à la sûreté de l’Etat, organisation de bande armée, xénophobie et tribalisme serait le chef de la milice pro-gbagbo du Carrefour Obama à Yopougon-Maroc. Que nenni ! L’homme ne reconnaît pas les faits qui lui sont reprochés. Il risque une lourde condamnation, car les assises c’est le sérieux du droit exposant 10 (bon j’exagère un peu). Contrairement aux témoins qui l’acculent, « petit marteau » a un niveau de langue plutôt acceptable. Là où les fautes de grammaire se multiplient chez ses détracteurs, il a le verbe fourni pour s’adresser à la cour et même l’instruire. J’en veux pour preuve cette question du juge Tahirou Dembélé qui n’a pas manqué de soulever un éclat de rire dans la salle.

Le juge : Monsieur Kéipo, vous êtes accusé de tribalisme, savez-vous au moins ce que cela veut dire ?

Kéipo Marius : Oui, mais je ne me reconnais en rien en cela.

Le prévenu démontre au juge qu’il a un nom musulman, fait l’école coranique, grandi au nord de la Côte d’Ivoire, ses amis et collaborateurs sont du Nord alors pourquoi, le poursuit-on pour tribalisme ?

Le juge : Monsieur Kéipo, pourquoi vous citez tout ce beau monde ? Je vous demande si vous savez ce que c’est que le tribalisme ? Si vous ne connaissez pas quelque chose, il faut le dire pour que l’on vous explique.

Kéipo Marius : Monsieur le Président je sais ce que c’est que le tribalisme.

Le juge : Monsieur Kéipo, donnez-moi la définition du tribalisme.

Alors que le juge s’apprête à recevoir une définition sortie tout droit du Larousse, il va apprendre à sa grande surprise que le dictionnaire de Kéipo Marius est bien plus fourni qu’il ne le pense.

Kéipo Marius : Monsieur le Président, pour moi le tribalisme c’est quelqu’un qui trie les tribus ! (éclats de rires dans la salle d’audience)

Policiers, gendarmes, prévenus, journalistes, accusation et défense se dérident pendant quelques longues secondes. Le collège des juges lui-même efface un moment sa mine solennelle, tellement surpris par cet élément de réponse. Mais au fond Kéipo n’a-t-il pas raison de donner une telle définition au mot tribalisme ? Bien sûr que si ! A vrai dire, il a donné la meilleure des définitions au mot, car dire simplement comme Le Larousse que le tribalisme « est l’organisation sociale basée sur la tribu » ne fait pas transparaître la réalité du mot dans le contexte ivoirien. A travers des mots simples, il est arrivé (selon moi) à donner un sens à ces maux dont souffre la Côte d’Ivoire et qui sont basés sur l’ethnie ou l’origine de l’individu. Je veux parler de l’ivoirité, du séfonisme et du rattrapage ethnique qui feront encore plus de victimes si l’on n’y prend garde.

Pour le moment, Kéipo Marius doit prouver son innocence. Demain, s’il venait à retrouver sa liberté, il pourrait alors rédiger le premier dictionnaire en français populaire ivoirien !

SUY Kahofi


Arnaques sentimentales de fin d’année : ma go était la go d’un ami !

Au maquis, il y a les doubleuses et les doubleurs !
Au maquis, il y a les doubleuses et les doubleurs !

Avec qui vais-je passer mon 24 ou mon 31 décembre ? Voici une question qu’on ne devrait pas se poser. Et pourtant, mariés ou célibataires, hommes ou femmes se font doubler lors des fêtes de fin d’année : voici une de ces histoires…

J’avais tellement mis du temps pour conquérir la sulfureuse Sorelle que je me suis donné pour objectif de lui sortir le grand jeu ce 31 décembre. Pour elle j’étais prêt à tout ! En digne gentleman, j’ai pris le soin de lui offrir la robe de ses rêves avec un sac à main, des bijoux et des chaussures assorties. Pour ses soins je lui ai offert des mèches brésiliennes naturelles, un soin complet du corps et du visage. Cela m’a coûté un bon petit pactole mais elle le méritait. 31 décembre, je devais passer récupérer « ma » belle Sorelle à 20 heures pour la messe à la paroisse Saint Joseph puis continuer notre petite soirée en amoureux au Ciguss Night-Club. A 19 h 30, je prends le soin de l’appeler pour lui dire que je serai à l’heure au rendez-vous et que j’ai hâte de la voir dans la robe que lui ai offerte.

A 20 heures j’arrive chez Sorelle. Sa mère me dit qu’elle vient juste de sortir sans toutefois dire où elle allait. Je papote avec la mère pendant deux (2) heures juste pour attendre ma dulcinée mais après tout ce temps point de Sorelle. Je l’appelle sur son portable mais là j’entends juste ce message : « Orange bonjour, votre correspondant ne peut être joint, merci de renouveler votre appel ». Pendant trente minutes je n’arrivais toujours pas à la joindre. Or les amis sont là…avec leurs copines…et moi je suis seul ! C’est là qu’une fille du groupe s’avance courageusement et me dis : « Francis, Sorelle t’a doublé ». Ah j’étais pour la première fois le dindon de la farce. Ruiner mon CFA sur une go pour aller au maquis seul ? « Garçon n’a pas pitié » comme on le dit à Abidjan parce que c’est ce moment que mes amis, nonobstant ma colère ont commencé à se moquer de moi en faisant l’inventaire des cadeaux que j’ai offert à celle que je croyais être mienne. La soirée du 31 décembre s’annonçait très mal pour moi, il fallait vite trouver un moyen de vite oublier cette doubleuse de Sorelle. « Laisse tomber Francis, on a tous été doublé un jour. Viens, on va à la Rue…qui sait tu auras la chance d’avoir une balle perdue ou une go doublée » me lance moqueur Gildas. Mes amis qui continuaient de se moquer de moi ont décidé de vite me faire oublier cette doubleuse.

Nous sommes allés réveillonner dans le meilleur maquis du quartier. A peine arrivés, que le petit groupe tombe sur Paul-Valérie, le fils d’un « grand quelqu’un » du pays parti étudier depuis 5 ans à Montréal. Il était revenu juste pour passer les fêtes de fin d’année pour fuir dit-il l’hiver. Très heureux de me revoir après toutes ces années, il insiste pour être le payeur de la petite bande sachant qu’à Baby il y a une devise qui dit que « c’est l’arrivée qui paye ». Il me dit en traversant le maquis qu’il a fait la rencontre d’une jeune fille sur facebook, une belle jeune ivoirienne de teint noir, toute ronde avec un postérieur à faire sourire un cadavre ! Il voulait me la présenter car il comptait revenir pour l’épouser. Mais à l’approche de la table de Paul-Valéry un de mes amis me pince en me soufflant cette phrase : « voici ta Sorelle ». J’étais étonné de la voir planté là comme un « mâchoiron piqué » de l’allocodrome de Cocody dans les vêtements que je lui ai acheté ! « On fait un scandale » lance Brigitte, une amie. Paul-Valéry qui ne comprenais toujours rien me prend par la main et me présente ma propre petite amie en ces mots simples mais très forts : « je te présente Sorelle, la femme de mon cœur, celle que je compte épouser ».

Malgré mon énervement et ma déception, j’ai fait un baisemain bien appuyé à Sorelle et aussitôt sa mine changea. Elle se sentait mal pendant que la petite bande dansait joyeusement comme des gamins. Elle faisait tout pour ne pas que je puisse parler à mon ami Paul-Valéry et préféra, sans gêne, s’assoir entre nous deux. Son malheur c’est que Brigitte qui n’entendait se taire profita d’une pause pipi pour déballer l’histoire à Paul-Valéry qui n’en revenait pas. Il s’est juste assis et m’a dit « Pardon » à l’oreille…j’avais tout de suite compris. On a continué la fête comme si de rien n’était jusqu’à qu’au petit matin. Au moment de nous dire au revoir, Sorelle ne savait toujours pas que Paul-Valéry était au parfum de son acte. Mais elle est vite descendue de son petit nuage quand mon ami me lance cette phrase : « je te confie notre femme. Tu la reconduis à la maison Francis…je compte sur toi…tu passeras récupérer tout l’argent que tu as dépensé pour lui acheter tout ce qu’elle porte. D’ailleurs elle m’a pris le même montant mais je pense que c’est la dernière chose qu’elle aura de moi ».

Silence de mort dans le taxi jusqu’au domicile familial de Sorelle…

SUY Kahofi

*belle fiction sortie de mon cerveau, toute ressemblance avec votre histoire ou votre prénom n’est que pure coïncidence !